@ Henri CORDIER LA CHINE de 1559 à nos jours extraits de l' HISTOIRE GÉNÉRALE sous la direction d' Ernest Lavisse et Alfred Rambaud Histoire générale. La Chine 1559-1900 à partir de : HISTOIRE GÉNÉRALE du IVe siècle à nos jours sous la direction d'Ernest Lavisse et Alfred Rambaud LA CHINE, de 1559 à nos jours par Henri CORDIER (1849-1925) Armand Colin, Paris, 1893-1901. L'Histoire générale du IVe siècle à nos jours est un ouvrage en douze tomes publié entre 1893 et 1901 sous la direction de MM. Ernest Lavisse et Alfred Rambaud. De nombreux historiens y ont collaboré. En ce qui concerne la Chine, après Léon Cahun, qui a écrit sur les premiers siècles de la période, Henri Cordier a présenté l'histoire de la Chine depuis la mi-XVIe siècle jusqu'à 1900. Édition en format texte par Pierre Palpant www.chineancienne.fr avril 2012 2 Histoire générale. La Chine 1559-1900 TABLE DES MATIÈRES I. Jusqu'au milieu du XVIIe siècle. État de la Chine au XVIe siècle — Gouvernement — Religions — État social — Arrivée des Portugais en Chine — Occupation de Macao — Les Hollandais en Chine — Les Anglais — Les Français — Les missions de Chine. II. 1648-1722. Chute des Ming — Chuen-tchi — K'ang-hi — Révolte de Koxinga — Les Hollandais à Formose — Fin de Koxinga — Révolte de Ou San-kouei — Coup d'œil rétrospectif sur l'histoire de l'Asie centrale — Guerre des Éleuthes — Fin du règne de K'ang-hi — Les lettres et les arts sous le règne de K'ang-hi. Missionnaires et commerce français en Extrême-Orient : La question des rites chinois — Séminaire des Missions étrangères — Débuts de la Mission française de Péking — Vicariats apostoliques — Suite de la question des rites — Tournon et Mezzabarba; fin de la question des rites — Compagnies françaises de la Chine. Progrès des Russes en Extrême-Orient : Marche des Russes à travers la Sibérie — Sièges d'Albasine : traité de Nertchinsk — Ambassade de Tou Li-chen. III. Jusqu'au début du XIXe siècle. L'empereur Young-Tching — K'ien-long — Guerre des Éleuthes — Annexion des T'ien-chan — Guerre de Birmanie — Transmigration des Tourgoutes — Réduction des Miao-tseu — Le Tibet — Campagne d'Annam — Les étrangers à Canton — Le Co-hang et les factoreries — Les Anglais à Canton — Les Français à Canton — Ambassade de lord Macartney — Ambassade hollandaise de Titsingh — Autres étrangers à Canton. — Les Russes dans le Nord — Mission de Péking ; suppression des jésuites — Les dernières années de K'ien-long. IV. Depuis le début du XIXe siècle jusqu'à 1850. L'empereur K'ia K'ing — Sociétés secrètes — Attaques des Anglais contre Macao — Ambassade de Lord Amherst — L'empereur Tao Kouang — Guerre des T'ien Chan — Troubles à Formose — Suite des affaires de Canton — Mission de Lord Napier — Guerre d'opium — Traité de Nan King — Ambassade américaine — Ambassade Lagrené — Traités divers — Ports ouverts — Chang- Haï — Hong Kong — Affaires de Fat Chan — Assassinat d'Amaral — Mort de Tao Kouang. V. De 1850 à 1870. L'empereur Hien Foung — Les T'ai Ping — Marche vers le nord — Chang-Haï — Les Musulmans au Yun-nan — Premières difficultés avec l'Angleterre — Affaire de l'Arrow — Commencement des hostilités — Attitude de la France — Martyre de l'abbé Chapdelaine — Le Parlement anglais — Plénipotentiaires — Révolte des Indes — Commencement des hostilités — Marche vers le nord — Traités de Tien-tsin — Affaire de Ta Kou — Guerre de 1860 — Commencement des hostilités — Prise de Ta Kou — Prise de Tien-tsin — Guet-apens de Toung- tcheou — Pa-li-kao — Prise du Palais d'été — Prise de Peking — Conventions de Peking — Fin de la campagne — Mort de Hien Foung ; Toung Tchi — Le 3 Histoire générale. La Chine 1559-1900 prince Kong — Guerre des T'ai Ping — Fin de la guerre des T'ai Ping — Les Nien Fei — Essais d'organisation militaire — Flottille Sherard-Osborne — Origine des douanes. Sir Robert Hart — Organisation des douanes — Arsenal de Fou-tcheou — Ports du Yang-tse — Les Américains en Chine — Autres traités — La Chine libre — Convention Alcock — Mission Burlingame — Massacre de Tien-tsin. Russie et Chine : Ambassades russes — Mouravief. Nevelsky — Mouravief sur l'Amour — Traité d'Aïgoun — Traité de Tien-tsin — Traité de Peking. VI. De 1870 à nos jours. Massacre de Tien-tsin — Mariage impérial et audience — L'impératrice Tse-hi — Li Houng-tchang — Formose — Mort de Toung-tchi. Kouang-Siu — Mission Horace Browne — Convention de Tche-fou — Débuts des Russes — Rébellions — Yakoub Beg — Fin de la rébellion musulmane — Affaire de Kouldja — Tchang Tchi-tong — Règlement de l'affaire de Kouldja — Mariage impérial et audience — Guerre sino-japonaise — Les Russes — Les Allemands — Les Anglais — Les Français — Les Italiens — Missions commerciales — Chemins de fer — Coup d'État. @ 4 Histoire générale. La Chine 1559-1900 I e Jusqu'au milieu du XVII siècle 1 @ e p05.897 État de la Chine au XVI siècle. — Lorsque les Portugais arrivèrent à Canton, la dynastie éminemment chinoise des Ming régnait sur « l'empire du Milieu » depuis 1368 (elle dura jusqu'à 1644). Son fondateur, Hong-Wou, avait placé la capitale à Nanking ; puis son second successeur, le troisième empereur Ming, Yong-lo, la transféra en 1411, dans le Nord, à Péking, qui est resté le siège du gouvernement jusqu'à maintenant. Les Ming avaient remplacé la dynastie mongole 2 des Yuan ou Youen, de la maison de Gengis-Khan. Après la mort de celui-ci (1227), son empire avait été divisé entre ses quatre héritiers : Ogodaï, son troisième fils, eut l'Asie orientale ; mais le titre de Grand-Khan étant passé de la maison d'Ogodaï dans celle de Toulouï, quatrième fils de Gengis, ce fut son fils Khoubilaï, le cinquième Grand-Khan des Mongols, qui fut le premier Youen, souverain effectif de la Chine sous les p05.898 noms de règne de Tchoung-toung et de Tche-youen et le nom dynastique de Chi-tsou (1260-1295). Cette période mongole est celle des grandes relations de l'Occident avec l'Orient et l'Extrême-Orient : la tolérance des Il-Khans mongols de l'Iran de la maison de Houlagou, frère cadet de Khoubilaï, présentait le plus vif contraste avec la tyrannie des sultans mamelouks d'Égypte. Aussi prenait-on pour se rendre aux Indes et en Chine la route de Perse plutôt que celle de la mer Rouge. La route de terre, soit par le Badakchan, le Tibet et le Koukounor, soit plutôt par l'Asie centrale et les T'ien-chan, était plus courte, mais plus dangereuse que la route de mer 3. 1 Histoire générale..., tome V, chapitre XXI, L'Extrême-Orient : Chine..., jusqu'au milieu du XVIIe siècle, pages 897-912. 2 Sur les Mongols de la Chine, voir ci-dessus, t. III, p. 962 et suiv. ; t. IV, p. 919 et suiv. — Chi-tsou = Chi-tsu. — Toulouï = Touli, etc. 3 Celle-ci était prise par des moines comme Jean du Plan-Carpin et Guillaume de Rubrouck (Rubruquis) pour aller à Karakoroum ; par des voyageurs, comme Marco Polo pour son voyage d'aller ; la route du Tibet fut suivie à son retour par Odoric de 5 Histoire générale. La Chine 1559-1900 La chute des Mongols et l'avènement des Ming amenèrent la destruction des missions chrétiennes de Péking et du Fou-Kien et la fermeture de la route de mer. Les progrès de l'islam causèrent la ruine des établissements de l'Asie centrale (1342) et firent supprimer l'accès des chemins de terre. La Chine reprenait son ancienne tradition : établir entre elle et le reste du monde une barrière que, seules, les guerres de notre siècle ont pu rompre. Gouvernement. — On sait que le gouvernement de la Chine appartient à un empereur qui a le titre de Houang-ti ou de Tien-tseu (fils du ciel) et dont le pouvoir est absolu. Quand il monte sur le trône, on donne à son règne un nom (nien-hao) qui peut changer. Un des empereurs de la dynastie des Soung (960-1127) a eu jusqu'à neuf nien-hao. Pour l'aider dans son gouvernement, l'empereur a une chancellerie ou grand-secrétariat (nei-ko). La dynastie mandchoue actuelle a créé en plus, en 1730, un grand conseil ou Conseil d'État (Kioun Ki tchou). Puis viennent les six ministères (liou-pou) : le Li-Pou, ministère de l'Intérieur, divisé en quatre bureaux, qui s'occupe des fonctionnaires, etc. ; le Hou-Pou, p05.899 ministère des Finances, chargé des impôts, du cadastre, etc. ; le Li-Pou, ministère des Rites ou des Cérémonies, auquel il faut ajouter le Yo-Pou, bureau de la Musique Officielle, qui en est une dépendance ; le Ping-Pou, ministère de la Guerre, qui dirige l'armée et la marine ; le Hing-Pou, ministère de la Justice ou mieux des Châtiments ; et enfin le Kong-Pou, ministère des Travaux Publics. Il n'y avait pas de ministère des Affaires Étrangères ; ce que nous appelons le Tsong li yamen, ou mieux le Tsong li ko kouo che wou yamen, ne date que du 19 janvier 1861. Jadis les étrangers dépendaient du gouverneur de la province dans laquelle était situé le port auquel ils abordaient. Quand les Russes se trouvèrent en contact avec les Chinois, leurs relations, jusqu'à la création du Tsong li yamen, furent réglées par Pordenone ; la roule de mer, prise par Marco Polo pour rentrer en Europe, l'avait été par Jean de Monte-Corvino, et plus tard par Odoric, allant gagner le champ de leur mission. 6 Histoire générale. La Chine 1559-1900 le Li fan youen, bureau ou ministère spécial chargé des tribus de la Mongolie. Les provinces, qui sont aujourd'hui au nombre de dix-huit, n'étaient que quinze sous les Ming.
Details
-
File Typepdf
-
Upload Time-
-
Content LanguagesEnglish
-
Upload UserAnonymous/Not logged-in
-
File Pages140 Page
-
File Size-