CINE CLUB DES FESTIVAL D'AUTOMNE JACQUES BECKER RÉTROSPECTIVE INTÉGRALE ROBERT FRANK SEMAINE DES CAHIERS AVANT-PREMIÈRES DU 11 AU 24 DÉCEMBRE UGC MARBEUF, 34, RUE MARBEUF 75008 PARIS DU 25 AU 7 JANVIER 14 JUILLET-PARNASSE, 11, RUE JULES CHAPLAIN 75006 PARIS GRMUITAUX SUPPLÉMENT 378. DUCINÉMA CAHIERS Document de communication du Festival d'Automne à Paris - tous droits réservés MARIN KARMITZ EDITEUR ET MARCHAND DE FILMS A PARIS Saison 85/86 L'Histoire Officielle Produit par Hrstorias Onematograficas. Cinemania - Buenos Aires. Prix d'interprétation féminine Cannes 1985. Rendez-vous de décembre LUIS PUENZO Sortie /e 22 Janvier 1986. No Man's Land Festival de Venise. Festival de New York. Feva ALAIN TANNER de Londres 1985. Mettre en relation et confronter des films, des styles, des tendances et bien sûr des époques, écrire La Tentation d'Isabelle avec les écritures des autres pour les faire apparaître JACQUES DOILLON torve le 23 Octobre 19135. sous un jour nouveau, aimer découvrir desfilms et aimer partager ce plaisir, ce sont les enjeux d'une programmation.Une programmationà 'travers Colonel Redl laquelle nous voudrions affirmer unpartipris, Produit par Matin - Objectiv studio, Budapest. Prix du Jury - Festival de Cannes 1985. mélange d'hétérogénéité et d'envie de faire dialoguer ISTVAN SZABO Sortie le 20 Novembre 1985. l'impossible des bouts de cinéma qui se font au quatre coins du monde , avec la part d'utopie que cela suppose. Ainsi, cette année, la coprésence d'un français,trèsfrançais, comme Jacques Sans Toit ni Loi cinéaste Produit par Ciné-Tamaris/films A2. Becker, et d'un photographe-cinéaste américain, très Lion d'Or Venise 1985. américain, comme Robert Frank. Comme l'année AGNES VARDA Sortie le 4Décembre 1985. dernièreoùvoisinaientsurlamême affiche Robert Bresson elle cinéma indépendant new- yorkais. Cette année encore, nous avons voulu saisir l'hétérogénéité de ce qui se fait ou s'est fait dans un Signé Renart passé plus ou moins récent, au nom d'un même désir, Festival de Venue 985 MICHEL SOUTTER Sorbe 1986 le cinéma. Ilse pourrait bien que Jacques Becker soit àl'ordre dujour. Dans le contexte actuel du cinéma français, pour le moins alarmiste, en tous cas défensif, cequi manque le plus, ce ne sont pas tant les expériences Opera do Malandro marginales, limites, ni les cinéastes-précurseurs, en RUY GUERRA Tournage commencéàRio de Janeiro. avance sur leur temps. Ce sont plutôt lesartisans tenaces, bons narrateurs et amoureux de la langue française, capables de faire bouger nos meilleurs acteurs dans des comédies alertes et parfois graves. Ce Fatherland qui manque, c'est du style.: des cinéastes de la trempe KEN LOACH Début detoumage le 30 Septembre 19053 Berlin. d'un Becker. Ce retour 'sur Becker etsesfilms treize, de 1942 à 1960 , nous aidera à répondre à une question qui risque malheureusement de paraître nostalgique :qu'enest-ild'un cinémafrançais populaire et élégant, efficace et moral, qu'il incarnait Partage de Minuit parfaitement ? CLAUDE CHABROL Début de tournage le 7 Octobre 19050 Dinan Le cinéma devient-ilparailleursune matière d'expérimentation comparable à celle que procurent les arts plastiques et la photographie, ainsi que le suggère Robert Frank ? Robert Frank fait partie de Mélo cescinéastesqui mêlent un regard poétiqueet ALAIN RESNAIS Début de toumage le 16 Décembre 9050 Paris. sociologique à l'égotisme du cinéma amateur et familial. Les sept films inédits en France que nous présentons devraient constituer unerévélation pour ceux qui connaissent déjà le grand photographe, Rosa Luxemburg mais également étonner les cinéphiles qui connaissent Produit par Bioskop Films - Munich. depuis peu un des «fils» de Robert Frank, un certain MARGARETHE Sortie 1986. Jim Jarmusch. Enfin, dernier volet de cette programmation : des VON TROTTA films inédits, en avant-première, sous l'égide de la «Semaine des Cahiers du Cinéma». Des films que la revue soutient, aime et se propose de montrer au publicparisien,comme autantdesignes annonciateurs d'un cinéma exigeant et combatif : un Marianne Ahrne Marco BellocchioPatrick Brossier Thomas BraschLuis Bunue4 John CassavetesClaude souffle de vaillance qui ne fera pas de mal dans la Chabrin Henri-Georges Clouzot Jean-Louis Comolli Jacques DoillonRainer Werner Fassbinder Bi/IForsyth 'canal 011 myDoisyde Robert Frank. Photogrammes période actuelle. Catalogue Francis GirodWadim GlownaJean-Luc GodardRomain GoupilPeter Greenaway Ruy Guerra Yilmaz Jacques Becker (Canématheque française)Pull (CNR). GuneyPeter Handke Reinhard Hauff Akira Kurosawa Ken LoachKerr), MisoguchiMichael Radford Alain Dominique Païni Resnais Glauber Rocha Jerry 5kolimowski Miche/ housser. Istvan Szabo Jean-Charles Tachefia Alain Tanner. Programmation et coordination Compagnie Financière de Suez et MK 2 Paolo et Vittorio TavianiMargarethe von Trotta Wim Wenders. Philippe Arnaud, Hervé Le Roux, Dominique Paini, Serge Toubiana. Serge Toubiana 3 MK 2 - 55, rue Traversiére. 78012 Pans.Têt111 30792.74 Télex :214720F Document de communication du Festival d'Automne à Paris - tous droits réservés Jacques BECKER «Seulslespersonna- ges de mes histoires L'obsession du style Daniel Gélin m'obsèdent vraiment L'éloquence aupoint d'ypenser du quotidien sans cesse. Ils me pas- Il existe entre Jacques Becker et Daniel Gélin une attirance complice sionnent... Je suis pas pour Do-asque rien. Avant même sionné parles gens leurRendez-vous dejuillet (48-49), 'Dm° film de Becker, ils avaient en quejecroiseau commun un goïa pour <d'éloquence hasard...». du quotidien».«J'avais découvert quelque chose dans la façon de jouer la comédie, en opposition avec me professeurs du conservatoire, notam- «Je n'ai jamais voulu (exPrés) ment Louis Jouvet», raconte Daniel traiter un sujet. Jamais et dans aucun Gélin. «J'avais beaucoup d'admira- de mes films. Les sujets ne m'imé- tion pour les acteurs comme Harry ressent pas en tant que sujets. Baur qui donnaient .viir le plateau L'histoire (P anecdote, le conte) l'impression qu'il ne se passait rien et m'importent un peu plus, mais ne me d la projereion, tout y était. Becker passionnent nullement. Je m'efforce de son côté avait le culte de rendre de racomer mon affaire le mieux que spectaculaire des ch.es qui ne je puis, et c'est tout. Seuls les per- l'étaient pas Insus noie sommes vite sonnago de mes histoires (et qui retrouvés complices». Cette osmose deViennent mes personnages) m'obsè- autour de Pindiscible va réunir Gélin dent vraitheM au point d'y penser et Becker pour deux autres films. sans cesse, Ils rne passionnent comme Édouard et Caroline et Rue de je suis passionne par les gens que je l'Estrapade Le choix n'est pas croise au hasard de mes jomnées et fortuit. Ces deux films sont les plus dont je suis curieux, au point de nie épurés, les moins achevés (surtout le surprendre à lorgner des inconnus, dernier), les moins prisonniers d'un hommes ou femmes, avec une inten- carcan sociologique ou d'une histoire. tion gênante pour enx o gni tosunc C'est en cela qu'ils sont les meilleurs parfois à ma confusion... témoins de la patte de Becker, a «Lorsque je choisis un acDur, en l'encontre de cette imagé «populiste>, fonction d'un personnage donné, je ou ne m'attache pas à la vraisemblance néo-réalistes, dont on a souvent affublé l'ancien assistant de Renoir. physique, Je m'efforce au contraire «Son cinéma n'ret pas du tout par haine du poncif (peut-Dre 8assi populiste, et est très inspiré de par gont malsain du paradoxe), de Orne!,.!! a un renié moins lion prendre le contrepied dela conception attendue. rai connu lant d'atisto- enfant, plus scrutateur» explique crases qui avaient l'air (pas tous) de Becker aujourd'hui, c'est un film (Casque d'or) et puis sur- Gélin. Becker a Feel' du journaliste, palefreniers, et tellement de garçons tout, finalement, une réputation. Bonne toujours, partielle sou- mais celui du quotidien /e plus ordi- du peuple qui ressemblaient à des vent t un naturalisme populiste, un côté «bien français », un naire, le non-événement. «L'évolu- princes, tant de policiers à tête de tableau naturel et social de la France des années 40e! 50 (les pay- tion de ses films, c'est qu'ils ont de malfaiteurs et tellement d'escroc,, moins en moins besoin d'une histoire. tête d'honneurs gens, que je ne sans dans Goupi Mains rouges, les ouvriers dans Antoine et Le seul rôle du scénario était de choisis a/us jamais un bon gros pour Antoinette, la jeunesse de Saint-Germain-des-Prés dans Rendez- convaincre les producteurs, mais ce qui intéressait Becker, c'était les faire un 5055x05. J'ai Bon Souvao vous de juillet...). Bien sûr, il n'y a pas de fumée sans feu, mais choses qu'on qualifiait de sans j'ira- remarqué qu'une face réjouie ne qui risque de masquer ce que ces films peuvent avoir de toujours servait qu'a masquer un méchant rétun regard, un détail qui sonne homme... vif et SUIT:Menant et de divers t de l'histoire policière (Dernier vrai. 11 élan curieux de souk au point cl., passion que je mets dans mes atout, où Mireille Salin est sublime) à /a fiction du terroir de vouloir luiraraine réparer la voiture marionnettes fait peut-etre tout (Goupi), de la comédie brillante (Édouard et Caroline) à la tragé- amphibie de Rendezoous de juillet. térêt de mes films, s'ils en ont. Éloi die la plus poignante (Casque d'or). Comme dit le couturier Cla- On a perdu un temps fou (sourira).» en Peignant mes Personnages L'homme, sur le plateau ou dans la soin,,jc donnecermins l'illusion rence dans Falbalas : «Ce qu'il faut, c'est que tous les modèles reste le même, avec dans le d'avoir voulu peindre monénoqueB), soient différents, mais avec un petit air de famille qui les rattache regard une certaine innocence.
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