G. Alimentation en eau potable du Syndicat des eaux de SARRALBE-ïïIÏThMNG (Moselle) Les forages de WITTRING I & II Enquête hydrogéologique réglementaire 16 Juillet 1951 BUREAU DE RECHERCHES GEOLOGIQUES GEOPHYSIQ0ES feT MINIERES B.R.G.G.M» 69, rue de la Victoire PARIS (9o) PARIS, le 16 Juillet 1954 ALIMENTATION EN EAU POTABLE Dû SYNDICAT DES EAUX DE SARRALBE-WITTRING (Moselle) LES FORAGES DE WITTRING Etude géologique - Résultats obtenus Conditions d'utilisation G. MINOUX ENQUETE HYDROGEOLOGIQUE REGLEMENTAIRE effectuée en exécution des Instructions Ministérielles du 12 Juillet 1924 AVANT-PROPOS Le Syndicat Intercommunal SARRALBE-WITTRING doit comprendre les communes et annexes suivantes (cf. carte annexe I au 1/50.000) : Département de la Moselle Communes ou annexes sinistrées SARRALBE avec annexes : EICH, RECH Annexes de HOLVING : DIDERFING, HINSING REMERFING-les-PUTTELANGE PUTTELANGE-LES-FARSCHWILLER avec annexe DIFFEMBACH SAINT-JEAN-ROHRBACH HILSPR1CH avec annexes GASTWILLER, MORSBRONN Annexe de GUEBLANGE-les-SARRALBE i AUDWILLER GRUNDWILLER ERNESTVILLER avec annexe : HECKENRANSBACH Communes ou annexes non sinistrées WITTRING - WILLERWALD SALTZBRONN, annexe de SARRALBE HOLVING avec annexes î BALLERING, BETTRING, HIRBACH RICHELING GUEBLANGE-les-SARRALBE avec annexes SCHWEIX, STEINBACH, VENTZVILLER HAZEMBOURG KAPPELKINGER avec annexe UBERKINGER NEUFGRANGE HAMBACH avec annexe ROTH WOUSTVILLER Département du Bas-Rhin Communes ou annexes sinistrées OERMINGEN - KESKASTEL - HERBITZHEIM Commune ou annexe non sinistrée ZILTZHEIM - 2 - Le nombre des usagers s'éiève à environ 19.700 fct' après le recensement de 1936) dont les besoins journaliers sont estimés, au maximum, à 3.760 mètres cubes. Pour faire face à cette demande on se propose d'utiliser les eaux de deux forages profonds créés avant et pendant la dernière guerre à proximité immédiate de WITTRING. Les débits artésiens de ces deux ouvrages permettent d'envisager une exploitation par pompes de surface. Le Service du Génie Rural de la Moselle m'a demandé (l) d'éta- blir un rapport géologique sur ce double point d'eau en vue de la présentation de l'avant projet a.u Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France. Il ne m'a été possible de visiter les lieux que le 26-5-54, à l'occasion d'une mission dans un secteur voisin, en compagnie de M. Oswald, Ingénieur Subdivisionnaire du Génie Rural à SARREGUEMINES, Un examen géologique complémentaire de surface a été effectué le 27-5-54 pour acquérir notamment des bases d'interprétation pour plusieurs forages exécutés dans cette région, postérieurement au forage I de WITTRING. Les données stratigraphiques et hydrogéologiques qui ont servi de base à la création des forages de WITTRING ont été exposés en détail dans un rapport de M. Guillaume en date du 21 Mars 1931 auquel on voudra bien se reporter (2). (1) Lettre de Monsieur l'Ingénieur en Chef n° 134O-F/631 du 23-9-1953. (2) L. GUILLAUME - Recherche d'eau potable pour la ville de Sarralbe. Service de la Carte Géologique d'Alsace et de Lorraine. Strasbourg. - 3 - J'en rappelle ci-après les éléments essentiels j Situation géologique de la région Le sous-sol de la région de WITTRING est constitué par les assises moyennes et inférieures du Trias dont la succession de haut en bas, est la suivante : Marnes bariolées lambeaux isolés en LETTENKOHLE couronnement des Dolomie inférieure hauteurs j Couches à Cératites {alternances de cal- supérieur-< caire et de marnes) [»Calcaire à entroques (calcaire massif) "Couches grises" (passages de dolomie dans un complexe marno-dolomi- MUSCHELKALK < moyen tique;gypse et résidus de sel gemme) Argiles bariolées (marnes argileuses rouge« et gris verdâtrej Dolomies et calcaires inférieur < Argiles Grès argileux (grès coquillier) r f Grès à Voltzia Grès bigarrée Grès du TRIAS 1 "Couches intermédiaires" INFERIEUR Grand conglomérat Grès vosgien SOCLE DE TERRAINS ANCIENS (non reconnu) Au point de vue structural, tout l'ensemble de la série sédi- iaentaire appartient au flanc SE du synclinal de SARREGUEMINES, fond de bateau très élargi, dont l'axe, dirigé NE-SW, passe à 7-8 km, au NW de WITTRING. Toutes les assises s'enfoncent ainsi progressive- - 4 - ment dans cette région en direction de l'WNW ; elles Tiennent par contre successivement affleurer Jusqu'au niveau du Trias inférieur, vers le Massif des Vosges qui constitue la ligne de partage des eaux. La série puissante, essentiellement gréseuse, du Trias inférieur recouvre un substratum ancien très profondément situé ; elle s'ennoie elle—même vers le NW, sous une couverture de Muschelkalk de plus en plus épaisse. Au point de vue aquiffere quatre nappes s'échelonnent de la surface jusqu'au socle ancien ; 1) ËaEs—1J£ Mu.5.c]le.mä.lJ!L £U£^X^£U£ £a2.cü.i.£e : *es profondes cou- pures de la vallée de la Sarre et de ses affluents (Ruisseau d'Achen, le Schwarzbach) ne permettent pas ici la constitution d'une réserve suffisante : les rares sources» dont l'utilisation avait d'ailleurs été jadis envisagée pour l'alimentation de WITTRING, se sont révélées saisonnièrement très variables, très pauvres en période de sécheresse prolongée et facilement troublées lors de pluies prolongées. 2) j)an.s__l£s_"£ouch,e.s, fl.rJLs.Ê.siL ¿u^Mjus^hje^Jfea^^mo^ren : la présence de gypse confère aux eaux qui y circulent une minéralisation et une dureté prohibitives (2 gr. ou plus de sel minéraux par litre). - 5 - 3) £an_s__l£ M.u5.c.!le.lXíL-lJL l.nL^L^—uL e*- *a presque totalité du b¿gjirjré : les eaux ont une qualité notablement améliorée par rapport à celles des nappes supérieures (500 à 600 mg/l, dureté 35 à 40°). La présence de fer y a toutefois été constatée assez généralement. La'fréquence des passages argileux dans ces niveaux limite, au surplus, les possibilités de débit et la stabilité d'un forage de recherche et d'exploitation. 4) JDaixs^le^ ILG£ajid_C£n£lj[jmé_rçit^ SL^-J-H Q.rh.s—v2.sSl.i£Ln* circulent des eaux de bonne qualité chimique (250 à 350 mg/l, dureté totale ^ 30°), pratiquement exemptes de fer ; grâce à la texture grossière des sédiments et a leur excellente porosité, les possibilités de débit offertes par cette nappe sont largement les meilleures de toute la série ; elles peuvent être notablement développées par approfondissement supplémentaire dans une série épaisse, d'une bonne tenue mécanique. La sélection des eaux de cette nappe est rendue possible par une élimination appropriée des niveaux aquifères supérieurs. Le bassin alimentaire comprend la partie supérieure du bassin de l'Eichel selon une bande d'une dizaine de kilomètres de largeur jalonnée par les localités d'ENCHENBERG, LEMBERG, ST-LOUIS-LES- BITCHE, FROHMUHL, soit une superficie comprise entre 100 et 150 km2 (cf. annexe II, carte au 1/200.000). La zone d'alimentation se troirve à une distance de WITTRING qui n'est pas inférieure à 10-12 km. Il en résulte, pour les eaux du Grès vosgien captées ici en profondeur, une sécurité bactériologique pratiquement absolue. houc/e c/e U Sarre - 6 - CONDITIONS GEOLOGIQUES D'IMPLANTATION DES FORAGES DE WITTRING Les deux forages examinés ont été implantés en rive droite de la Sarre, au voisinage du fond de la vallée et de la limite infé- rieure du Muschelkalk supérieur, aux abords immédiats N et NW de la localité (annexe III, oarte au 1/20.000) (cliché n° l). La Sarre a entaillé ici profondément toute la série du Muschelkalk supérieur qui est couronnée par la Lettenkohle (Dolomie inférieure et marnes bariolées) sur les sommets environnants (cote 311 à l'E du Weissberg - Hoberst - Haut Poirier, en rive droite ; bois de Wittring, en rive gauche). Les flancs de la vallée sont établis de haut en bas dans les "Couches à Cerátitas" puis dans le "Calcaire à entroques" fossilifères (cliché n° 2). L'épaisseur de ces terrains est de 60 m. environ et leur pendage de l'ordre de 2 à 3° vers le NW. En raison de ce plongement, le fond du thalweg de la Sarre, dans la boucle de Wittring, au N, à l'E et au SE de la localité met à jour en "fenêtre", sous les éboulis et alluvions, la partie supé- rieure des "Couches grises". Il en résulte que les orifices des deux forages, distants de 600 m., sont géologiquement situés à quelques mètres au-dessus (For* II) et au-dessous (For. I) du "Calcaire à entroques". Leur décalage stratigraphique est d'une vingtaine de mètres au total. à Cér^t/tes- Ö Cont act Couches è Gér&ttte& Cal. 3 esitrocft/e& - 7 - Pour préciser ce fait, j'ai étudié les abords des carrières souterraines qui ont été ouvertes en rive droite, face à la partie E de WITTRING. Les fronts de taille visibles de part et d'autre des diverses entrées montrent le contact des alternances marno-calcaires, très ébouleuses (avec Ceratites nodosus, Hoernesia Boc.ialis, Coenothyris vulgaris, Pectén discites) sur les bancs massifs d'un calcaire pétri de nombreuses entroques. Au point situé à 500 m. environ au SE de l'église (cliché n° 3) la cote de tête de ce calcaire est voisine de + 230 j sa base se tiendrait donc ici vers + 222/224. Aucune faille importante ne semble donc venir rompre la con- tinuité du pendage constaté du forage I vers le forage II. TERRAINS TRAVERSES PAR LES DEUX FORAGES DE WITTRING Selon les renseignements laissés par L, Guillaume (For. I) ou consignés dans les archives du Génie Rural (For. Il) (l) la coupe des deux ouvrages s'établit comme suit (2) : Forage II (1942) Forage I (1931) 0,00 - 3,25 Formations superficielles 0,00 - 2,00 MUSCHELKALK SUPERIEUR 3,25 - "Couches à Ceratites" 15,50 "Calcaire à entroques" MUSCHELKALK MOYEN 15,50 - 88,00 "Couches grises" avec gypse 2,00 - 65,00 et anhydrite 88,00 - 106,00 Marnes bariolées gypseuses 65,00 - 83/85 (1) Coupes relevées d'après les échantillons les 22-6 et 16-10-1942 par le Prof.
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