
théories et pratiques sémiotiques volume 20 numéro 3 automne 1992 Elle Signe Collaborateurs Mieke BAL Sylvie Bérard Christine KLEIN-LATAUD Barbara hAvErCrofT Martine LéoNArD Janice MorgAN Jackie SChöN Marina YAgUELLo Articles divers Danielle BoUvET Anne-Marie PICArD Johanne vILLENEUvE Photographies Line BLoUIN PROTÉE est publiée trois fois l'an par le Département des Arts et Lettres de l’Université du Québec à Chicoutimi. Ce département regroupe des professeurs qui font de l’ensei gnement et de la recherche en littérature, en arts visuels, en linguistique, en théâtre, en cinéma, en langues modernes, en philosophie, en enseignement du français. directrice : Francine Belle-Isle. adjointe à la rédaction : Michelle CÔtÉ. assistant à la diffusion : Jean-Pierre VIdal. assistant à l’administration et à la rédaction : Rodrigue VIlleneUve. Conseiller à l'informatique : Jacques-B. BoUChard. responsables du présent numéro : Christine KleIn-LATaUd et Agnès WhItFIeld. Photo de la page couverture : Line BloUIn, Entre nous (extrait), photographie noir et blanc, rehaussée, 1989. Comité de rédaction : Comité de lecture* : Francine Belle-Isle, Université du Québec à Chicoutimi denis BELLEMare, Université du Québec à Chicoutimi Bertrand GervaIs, Université du Québec à Montréal Paul BLETON, Téluq Johanne laMoUreUx, Université de Montréal Marcel BoUdreaU, Université laval Jean-Marcel lÉard, Université de sherbrooke enrico CarontInI, Université du Québec à Montréal Jean-Pierre vIdal, Université du Québec à Chicoutimi Gilbert DAVId, Université de Montréal rodrigue vIlleneUve, Université du Québec à Chicoutimi louisette GaUthIer-MItChell, Université du Québec à Montréal agnès WhItFIeld, Université York Jean-Guy hUdon, Université du Québec à Chicoutimi suzanne leMerIse, Université du Québec à Montréal Comité Conseil international : Pierre MARTEL, Université de sherbrooke François Jost, Université de la sorbonne nouvelle (Paris III) * la revue fait aussi appel à des lecteurs spécialistes selon les contenus des eric landoWsKI, École des hautes Études en sciences sociales dossiers thématiques et des articles reçus. (Groupe de recherches sémio-linguistiques) les résumés anglais sont révisés par Agnès Whitfield. aBonneMENT (3 numéros/année) IndIvIdUel Canada : 25$ (12$ pour les étudiants) États-Unis : 30$ autres pays : 35$ InstItUtIonnel Canada : 30$ États-Unis : 40$ autres pays : 45$ Mode de PaIeMENT : Chèque (tiré sur une banque canadienne) ou mandat-poste libellés en dollars canadiens ChaQUe nUMÉro Canada : 10$ (5$ pour les étudiants*) États-Unis : 12$ administration : ProtÉe, 555, boul. de l'Université, Chicoutimi (Québec), Canada G7h 2B1, tél.: (418) 545-5396, télécopieur : (418) 545-5012. Distribution : diffusion Parallèle, 1650, boulevard Lionel-Bertrand, Boisbriand, Québec, J7e 4h4, (514) 434-2824. ProtÉe est membre de la Société de développement des périodiques culturels québécois (sodeP). les textes et illustrations publiés dans cette revue engagent la responsabilité de leurs seuls auteurs. les documents reçus ne sont pas rendus et leur envoi implique l’accord de l’auteur pour leur libre publication. ProtÉE est subventionnée par le Fonds FCar, le Crsh, la Fondation de l’UQaC, le PaIr (aide à la publication) et le département des Arts et lettres de l’UQaC. dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec, Bibliothèque nationale du Canada. Issn-0300-3523 théories et pratiques sémiotiques volume 20, numéro 3 automne 1992 Ce dossier a été préparé sous la responsabilité de Christine Klein-lataud et d’agnès Whitfield Elle Signe La violoniste JE ou ELLE / Line Blouin 4 Présentation du dossier / Christine Klein-Lataud et Agnès Whitfield 8 Personnes du sexe et sexe de la personne au xixe siècle / Christine Klein-Lataud 9 L’inscription des femmes dans la langue française : une affaire compliquée / Jackie Schön 17 Genre et sexe en français et en anglais / Marina Yaguello 23 Femmes et genres littéraires : le cas du roman autobiographique / Janice Morgan 27 Balzac et la représentation du sujet féminin / Martine Léonard 35 Je/tu/elle : écarts énonciatifs au féminin dans Kindheitsmuster de Christa Wolf /Barbara Havercroft 46 Avec son regard de maître /Mieke Bal 54 Elle Signe. Bibliographie /Sylvie Bérard 69 Articles divers Le cinéma de Duras, théâtre du corps lisant / Anne-Marie Picard 81 Classification articulatoire des configurations de la main dans la langue des signes française : portée heuristique de cette classification pour la recherche des unités distinctives (2e partie) / Danielle Bouvet 87 La beauté du signe. Adresse et dévastation dans la «Reine des Neiges» d’Andersen / Johanne Villeneuve 100 comptes rendus Degrés : «Sémiotiques visuelles» / Célyne Poisson et Joanne Lalonde 111 Prends-moi, la nuit de Michel Saulnier / Claude-Maurice Gagnon 114 Le Sens rhétorique. Essais de sémantique littéraire de Jean-Marie Klinkenberg / Jean-Pierre Vidal 116 La vioLoniste Je ou elle La mer Le temps L’atmosphère Le féminin La féminitude La trace L’empreinte De l’invisible de l’espace photographique 4 D’une métamorphose D’une mutation Du stéréotype féminin Transposition en image De phonèmes vibratoires Du violon désaccordé Sous l’archet du maître Le temps Composées spécialement pour la parution de Elle Signe, voici les images d’une femme et de sa mer. Elles tracent l’itinéraire psychique d’une auteure. Un autoportrait, dirait-on. Autobiographie? Devrions-nous entendre, ici, un concerto en particulier? Celui certes de l’abandon possible d’une représentation spécifique, limitative et univoque. Le ton donné propose plus d’un tracé, il est multiple. Elle s’adresse à nous par la métamorphose de son image projetée. Une proposition introspective. Sous des regards parfois inquisiteurs, Elle devient souvent l’objet de sa propre image. Elle, ici, désaccorde le ton universel du photographique et s’engage dans la mouvance et l’évolution de son identité représentée. «Ce que je crois déceler ici c’est que toute photographie est, d’une façon ou d’une autre, la vôtre. Qu’il n’y a pas de photographie qui ne témoigne pas de vous.» (Marguerite Duras, Les Yeux verts, Paris, Gallimard, «Les Cahiers du Cinéma», 1987, p. 162) Line Blouin vit et travaille à Québec. Elle a complété un baccalauréat en arts plastiques à l’Université Laval à Québec et elle poursuit présentement des études de maîtrise à l’Université du Québec à Chicoutimi. Son travail a été présenté à plusieurs reprises dans le cadre d’expositions individuelles et collectives au Québec et au Canada. Elle exposera sa plus récente production en novembre prochain au Centre Regart à Lévis, Québec. En mars dernier, elle était l’instigatrice d’un projet d’expositions/événement intitulé Voies/Voix qui regroupait une galerie et deux centres d’artistes de Chicoutimi et dont le sujet était L’identité et la question du sujet en art. Dans ce contexte, elle travaille présentement à un projet de publication en collaboration avec la Galerie Séquence de Chicoutimi. De plus, l’exposition pour laquelle elle a agi à titre de conserva- trice dans le cadre de cet événement, Day, Fabijan, Jolicoeur, fait présentement l’objet d’un projet d’exposition itinérante. Depuis quelques années, le travail de Line Blouin aborde la question de l’identité. Elle s’est d’abord intéressée plus par- ticulièrement aux modèles culturels féminins véhiculés, entre autres, par les médias et le cinéma. Elle s’est elle-même mise en scène à titre de modèle-auteure dans le cadre de performances photographiques qu’elle a présentées à Banff et à Québec. Elle a également traité du sujet à travers le rapport mère/fille. On pense à Femmes1 et à La Femme de ma vie2 où elle mettait en scène des autoportraits et des portraits de sa mère. Plus récemment, elle s’est engagé dans une réflexion remettant en question la photographie comme mode de représentation ultime de l’identité du sujet. 1. Exposition présentée à la galerie Powerhouse, Montréal, avril 1989, à la Nova-Scotia Photo Co-op Gallery, Halifax, avril 1990 et à Xchanges Gallery, Victoria, septembre 1990. 2. Exposition présentée à la galerie La Chambre blanche, Québec, mai 1990 et à The Photographers Gallery, Saskatoon, mars-avril 1992. 5 6 7 P r é s e n t a t I o n Elle Signe Multiple et parfois divisé dans ses manifestations, le féminisme n’en constitue pas moins un des discours critiques les plus importants de ce siècle. En revalorisant le sujet féminin et sa place dans l’histoire, la critique féministe a été amenée à interroger la division sexuelle de la connaissance et ses implications au niveau tant des modalités de constitution du savoir que du fonctionnement de nos représentations symboliques. Certaines parlent même, à cet égard, de révolution théorique, de rupture épistémologique. S’il est encore trop tôt pour saisir toutes les dimensions de ce phénomène ainsi que son impact à long terme sur nos discours théoriques, il est désormais clair que le sujet féminin ne peut s’inscrire dans ces discours sans mettre en cause notre façon d’envisager à la fois l’objet et le sujet de connaissance et surtout les rapports qui les relient. Or, c’est précisément la complexité de cette question que veut évoquer le titre ambigu de ce dossier. Dans ce flottement du «signe» entre le substantif et le verbe se recrée en effet tout le trajet des femmes dans leurs efforts pour passer du statut d’objet (le signe elle) à celui de sujet (elle signe). Ce trajet n’a pas été sans histoire, ni sans difficultés, comme on le sait. Pourtant ce dossier vise moins à retracer les diverses étapes de ce passage qu’à en explorer certaines des conséquences théoriques, surtout dans le domaine des sciences du langage. Un premier groupe d’articles examine ainsi la question épineuse du «sexe linguistique», pour reprendre le titre d’un dossier de Langages paru en 1987. Consacré à la lutte des féministes françaises du XIXe siècle, l’article de Christine Klein-Lataud offre à la fois une mise au point historique utile et une réflexion plus gé- nérale sur les rapports entre deux terrains privilégiés du symbolique, le vêtement et la langue.
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