Cdt Alain DEMERLIAC LA MARINE DE LOUIS XVI Nomenclature des navires français de 1774 à 1792 Editions OMEGA 75 AVENUE GEORGE V 06000 NICE 1996 Cdt Alain DEMERLIAC LA MARINE DE LOUIS XVI NOMENCLATURE DES NAVIRES FRANÇAIS DE 1774 A 1792 ÉDITIONS OMEGA 75 AVENUE GEORGES V 06000 NICE 1996 Il a été tiré de cet ouvrage 200 exemplaires EDITIONS OMEGA - C/0 HUBERT BERTI - 75, AVENUE GEORGE V - 06000 NICE Tous droits de reproduction même partielle par quelque procédé que ce soit réservés pour tous pays. Modèle déposé sous le numéro LS.B.N. 2-906381 - 23-3 INTRODUCTION Voici la nomenclature des navires français sous le règne de Louis XVI de 1774 à 1792, faisant suite aux deux ouvrages déjà parus : 1) La nomenclature des vaisseaux du Roi-Soleil de 1661 à 1715. 2) La nomenclature des navires français sous Louis XV de 1715 à 1774. La nomenclature des vaisseaux du Roi-Soleil a été rééditée en 1995 avec des centaines de rectifications ou de précisions supplémentaires, et augmentée des navires corsaires et flibustiers qui ont fait l'objet aussi d'un fascicule publié séparément pour les possesseurs de la première édition ne désirant pas acquérir la deuxième. Un second fascicule concernant les navires corsaires sous Louis XV est en préparation. Cette nomenclature de la marine de Louis XVI comprend : I. Les navires de toutes sortes de la Marine Royale! ', II. Les navires marchands affrétés par la Marine Royale ou par le gouvernement français. III. Les navires corsaires d'au moins 50 tonneaux classés par ports d'armement. IV. Les navires marchands des sociétés suivantes : 1. Les navires des armateurs baleiniers. 2. La Compagnie Bérard Frères et Fils, armateurs à Honfleur puis à Lorient de 1769 à 1788. 3. La Compagnie de la Guyane Française, 1776-1783. 4. Roderigue Hortalez et Cie (Navires armés par Beaumarchais), 1776-1782. 5. Bapst et Romberg, de Bordeaux, 1784-1793. 6. La Compagnie du Sénégal, 1784-1793. 7. Les Paquebots du Détroit, 1784-1787. 8. La Nouvelle Compagnie des Indes, 1785-1792. 9. La Régie des Paquebots, 1787-1789. V. Les navires d'exploration et les bateaux à vapeur expérimentaux. VI. Un index général des navires cités. Les bâtiments de la Marine Royale sont classés suivant leur dénomination de l'époque: vaisseaux à trois ponts, de 80, de 74, de 64, les frégate suivant le calibre des pièces de leur armement principal et les petits navires suivant leur type de gréement. Il est à noter que les corvettes avaient en 1780 la taille des frégates de 1700 et que les gabarres qui étaient à leur origine des bâtiments de servitude portuaire devenaient sous Louis XV des transports côtiers puis sous Louis XVI des transports de troupes transatlantiques portant jusqu'à 400 tonneaux, tandis que certains bâtiments de servitude portuaire étaient aussi des gabarres d'où un mélange sous cette même appellation de navires de dimensions et d'usages bien différents; Les navires sont énumérés dans l'ordre chronologique de leur mise à l'eau, ou de leur acquisition pour les bâtiments capturés ou achetés, sauf pour ceux qui sont identiques à un navire déjà décrit et qui sont alors placés directemént à la suite du navire tête de série. Pour chacun des grands bâtiments du Roi, les informations sont inscrites dans l'ordre suivant : 1. La date de lancement à l'eau de la coque, ou la date d'acquisition pour les navires capturés ou achetés. 2. Le nom du navire et éventuellement s'il a été rebaptisé, la date de ce changement de nom et le nouveau nom. 3. Le type du navire; 4. Le lieu de construction. 5. La date de la mise sur cale. 6. La date d'achèvement de la construction. 7. Le nom du constructeur et de l'auteur des plans si ceux-ci n'ont pas été faits par la même personne. 8. Les dates et lieux de refonte et de certains radoubs. 9. La date et les circonstances de la fin du navire. 10. Le "port" en tonneaux de l'époque (de 978 kg,78). Ce tonnage était le poids de matériel d'armement : artillerie, gréement, équipage et vivres que la coque pouvait porter à pleine charge. 11. Le déplacement en charge exprimé en tonneaux. Ce déplacement maximum pouvait varier quelque peu selon la hauteur au dessus de l'eau des sabords voulue par le capitaine pour la sécurité du navire. Des constructeurs calculèrent des déplacements en charge au tonneau près, il est alors inscrit ici. Lorsque cette donnée est inconnue un déplacement en charge approché est indiqué ici en fonction du type du bateau et de ses dimensions connues. 12. La longueur du navire de l'étrave à l'étambot. Cette dimension est donnée en pieds français de Om,32484 et en pouces de 2cm,707. Une table déjà publiée dans ma "Nomenclature des vaisseaux du Roi-Soleil", page 175, permet de convertir rapidement ces anciennes mesures en mètres. Les Anglais prenaient la longueur intérieure du pont principal pour indiquer la longueur d'un navire. Les mesures d'origine britannique sont données ici en pieds anglais de Om,3048 pour les dimensions de construction des bateaux britanniques capturés et pour les mesures notées par les Anglais des vaisseaux qu'ils nous prirent. 13. La longueur de la quille est indiquée entre parenthèses. 14. La largeur, généralement mesurée hors membrure. La largeur hors bordage était supérieure de 1/32ème à la plus grande largeur hors membrure (Selon Jean Boudriot). 15. Le creux, représentant la distance verticale mesurée du dessus de la quille jusqu'au dessus du barrot au maître bau, c'est à dire au couple ayant la plus grande largeur. Les divers documents de l'époque donnent parfois des dimensions différentes pour un même élément d'un même bâtiment, probablement parce que tout le monde ne prenait pas les mêmes points de repère sur la coque et aussi parce que celle-ci pouvait se déformer quelque peu au cours de son existence. 16. Les tirants d'eau avant et arrière à pleine charge. 17. Les nombres minimum et maximum d'officiers et d'hommes d'équipage embarqués lors des diverses campagnes. Pour les principaux types de navires il existait bien des effectifs réglementaires mais ceux-ci ne comprenaient pas les "volontaires", les "surnuméraires", les novices et les mousses. Par contre l'administration avait généralement beaucoup de mal pour embarquer le nombre réglementaire de matelots avant l'appareillage. 18. L'armement. Le calibre des canons est donné en chiffres romains, ce calibre représentait le poids du boulet exprimé en livres de 0 kg,4895. 19. L'autonomie, c'est à dire le nombre de mois de vivres que le navire pouvait embarquer. 20. Les observations éventuelles. Pour les navires marchands affrétés par la Marine Royale les seuls renseignements donnés sont, s'ils sont connus: Lieu et date d'affrètement, tonnage, équipage, destination, lieu et date de désaffrètement. Pour les navires corsaires, classés par ports d'armement, les informations données sont : 1. Dates d'entrée et de sortie du service. 2. Le nom du navire et son origine si elle est connue. 3. La date de prise de commandement et le nom du capitaine. 4. Le tonnage. 5. Le nombre d'hommes d'équipage à l'appareillage. 6. Le nombre de canons. 7. La date et les circonstances de la fin du navire. Pour les navires marchands, les informations données sont : 1. Dates d'entrée et de sortie du service. 2. Le nom du navire et son origine si elle est connue. 3. Le tonnage. Il représentait alors pour un bâtiment de commerce le volume intérieur de la coque exprimé en tonneaux d'encombrement de 42 pieds cubes (= l mc,349). 4. Le nombre d'hommes d'équipage. 5. Le port et la date de départ en voyage. 6. Les escales principales du voyage. 7. La date et le port de retour. Certains navires peuvent être cités plusieurs fois s'ils eurent successivement des propriétaires différents ou s'ils furent affrétés par la Marine Royale Les navires négriers français, très nombreux au XVIIIo siècle, ne sont pas répertoriés dans cette nomenclature, un annuaire de ces 3.350 navires qui naviguèrent entre 1700 et 1793 , rédigé par Jean METTAS, ayant déjà été publié en 2 volumes par la Sté Française d'Histoire d'Outre Mer en 1978/1984. Ce livre n'est pas illustré. Les plans d'époque existants encore des navires cités dans cette nomenclature ont été reproduits, accompagnés de multiples précisions techniques intéressantes, dans les divers ouvrages de la collection "Archéologie Navale Française" de Jean BOUDRIOT, publiés aux éditions A.N.C.R.E. Une question s'est posée en rédigeant ces nomenclatures: Dans la langue française les navires sont-ils du genre masculin ou féminin? Les marins leurs donnent généralement le genre du type de bateau: un vaisseau ou un paquebot, quelque soit son nom, est du masculin, une frégate ou une goélette est du féminin. L'Académie Française, interrogée il y a longtemps sur ce sujet, a répondu qu'un navire avait le genre de son nom quand ce nom avait un genre, quelque soit le genre de la catégorie du bateau. Cette réponse ne cadrant pas avec l'usage courant de la majorité des marins, la Compagnie Générale Transatlantique où je naviguais autrefois décida de supprimer l'article devant le nom de ses navires et nous ordonnait d'embarquer sur LIBERTÉ par exemple, ne choisissant pas entre La LIBERTÉ ou le (Paquebot) LIBERTÉ. Ce problème s'était déjà posé pour le ou la NORMANDIE. Dans le sens inverse, des corvettes ou des flûtes eurent des noms masculins comme SÉNÉGAL, TIGRE, CHAMEAU, MULET.
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