ET DES PAYS DE VAUCLUSE DÉDÉ SAISON 2003 2006 m LE FORUM Restaurant - Bar - Cocktails - Glacier Au cœur d'Aviron, place de l'Horloge face à l'Opéra. Ouverture tardive après le spectacle Une coupe de champagne vous sera offerte gracieusement avant votre dîner sur présentation du billet d'entrée. 20, place de l'Horloge - 84000 AVIGNON Tél. 04 90 82 43 17 - Fax 04 90 82 28 37 Samedi 24 avril 2 0 0 4 - 20h30 Dimanche 25 avril 2 0 0 4 - 14h30 DEDE Opérette en trois actes Paroles et Lyrics d'Albert WiUemetz Musique de Henri CHRISTINÉ (Editions musicales Eschig) Production de l'Opéra de Nancy et de Lorraine Avec le soutien de Chérie FM DISTRIBUTION Direction musicale et arrangements BRUNO MEMBREY Etudes musicales PATRICK DESSEAUVE Mise-en-scène lACQUES DUPARC Chorégraphie LAURENCE FANON Décors CHRISTOPHE VALLAUX Costumes DOMINIQUE BURTÉ Lumières NOËL LEMAITRE Odette LYDIA MAYO Denise ISABELLE FLEUR Les vendeuses Loulou ALEXANDRA ANTOINE Lucette FRÉDÉRIOUE LEROY CATHERINE ARON DEL ISABEL CRAMARO EMMANUELLE HUCHBRECHT SOPHIE MERCIER André de La Huchette PHILIPPE ERMELIER Robert d'Auvergne JACQUES DUPARC Leroydet )EAN-CLAUDE CALON Chausson MICHEL GRISONI Le Commissaire de Police XAVIER SEINCE Un reporter SERGE MIONE Les deux grévistes ROGER NUNES COME SLOSSE Le policier MATHIEU FERNANDES Le groom LUCAS INTINI Conseiller Artistique: RAYMOND DUFFAUT ORCHESTRE LYRIQUE DE REGION AVIGNON-PROVENCE Direction artistique ; François-Xavier Bilger Directeur de la scène et des services techniques PATRICK RICHALET Directeur de Production PHILIPPE TURCHI Régisseur Général PATRICE BLANCKE Régisseurs de Scène BRIGITTE CLARET - MICHELE SORO Chef-costumière MARIE ROUSSEAU Coiffeuse-Perruquière CHRISTIANE BRUNO Les perruques sont fournies par la Maison Buteux [Rouen] et les chaussures par la Maison Pompeï [Paris]. LOpéra-Théâtre d'Avignon et des Pays de Vaucluse remercie le Festival d'Avignon pour sa collaboration technique. DEDE de Willemetz et Christiné a seconde moitié du XIX'™ siècle porte Offenbach aux sommets de sa popularité en puisant ses -sujets dans l'exagération des travers de la société, comme dans La Vie Parisienne. Au début du XX'"" siècle, le conflit mondial bouleverse les mentalités et transforme l'esprit de la société. L'opérette, ou la comédie musicale à la française, va trouver une nouvelle identité dès la fin de cette guerre : Ptii-Phi de Willemetz et Christiné ouvre cette voie dés novembre 1918. Plus tard, Maurice Yvain suivra avec Ta Bouche, Pas sur la Bouche, Gosse de Riche, Là-Haut, Toi, c'est moi... Il amplifiera encore ce style d'ouvrages particuliers en France, dans lesquels nombre de vedettes de l'époque trouveront là un terrain d'or noir Arletty et Chevalier seront de ceux-là, Maurice Chevalier, justement, qui, dans Dédé 11921 aux Bouffes Parisiens) trouvera un tremplin formidable. Les américains se précipitent pour savourer cet ouvrage écrit par le tandem qui avait assuré le succès de Phi-Phi: mélange pétillant de music-hall et de vaudeville servi par des mélodies qui allaient faire le tour du monde. La célébrité de Chevalier accéléra la popularité de cet ouvrage 1« Abracadabrante fantaisie qui emporte la pièce avec une inénarrable originalité. Feu d'artifice ambulant... » [Figaro 11-11-1921) Colette, Lucien et Sacha Guitry, la Comtesse Anna de Noailles, Gershwin et Irvin Berlin, Mary Pickford et Douglas Fairbanks sont parmi les spectateurs... Les Américains, justement, qui insistent pour que Dédé soit joué aux Etats-Unis. Mais, au-delà de la personnalité de Maurice Chevalier, cet ouvrage mérite aujourd'hui que l'on souffle la poussière qui a recouvert la partition; il participe de cette culture populaire avide de gaieté et d'insouciance après ces années terribles. Lenvie simple d'écouter des mélodies que l'on fredonnera à la sortie comme aux temps des Caf'-conc' où les Christiné ont fait leurs débuts. Notre œil de cette fin de siècle ne collectionne plus les clichés de ces émotions rétros... mais à la seconde lecture et en oubliant les traditions de ces ouvrages, on trouve le charme exquis d'une poésie délicieuse qui peut nous cueillir à travers cette histoire de rire et d'émotions. On est loin des grands sentiments qui engagent le destin d'une nation... loin des passions extrêmes qui plongent dans le néant et les noirs desseins.... Loin des questions fondamentales qui interrogent sur le sens de l'existence. On nage dans le quotidien de l'humanité la plus insouciante qui soit; des individus égo'istes qui ne pensent qu'à leur petit univers, des gens ordinaires qui « combinent » pour satisfaire ce qu'ils croient être la seule chose qui vaille dans l'existence : l'Amour C'est à cette seule fin de « prendre son pied »,- excusez ce jeu de mot !... que André de La Huchette, dit Dédé, achète un magasin de chaussures pour en faire la garçonnière idéale ! On court au rythme des boîtes à musique et des boîtes... à chaussures I On se prépare à faire l'amour dans la soie et... dans une chaussure... ! On est alors « embringué » dans une mécanique soutenue par les rythmes d'une musique qui disjoncte les protagonistes de la réalité: Metropolis revu par Mel Brooks. Cet esprit de liberté et cette libération de l'esprit permettent, je crois, à cet ouvrage, de sortir des sentiers battus de ce qu'il est convenu d'appeler le « lyrique léger >>, pour porter le délire musical et scénique vers ce qu'il conviendra bien d'appeler un jour, sans aucune référence outre-atlantique, une « Comédie Musicale ». Jacques DUPARC PROPOS DE... DEDE « Les larmes du monde sont immuables! Pour chacun qui se met à pleurer, Quelque part un autre s'arrête! Il en va ainsi de même pour le rire ! » (Samuel Beckett - En attendant Godot) e rire serait-il ingrédient de la quête du Bonheur dans cette chaîne ininterrompue .de l'Humanité?. Ainsi, comme Rabelais, pour qui « mieux est de ris que de larmes écrire pour ce que le rire est le propre de l'Idomme ...», ce rire, notre voisin, notre double, notre ombre, ce rire qui nous brûle, que nous retenons, que nous cachons, que nous exorcisons.... ce rire qui nous colle à la peau, ce rire « proprement humain » comme dit Bergson, le laisserons-nous échapper... ?. « Lave incandescente dans un ventre fier et froid...lave étouffée qui explose...et qui chante...et qui danse... ! ». Face à face avec le rire, sommes-nous encore humains?. Et cette musique qui flirte avec le rire... qui frôle les paroles pour mieux les entraîner, tantôt dans son ruisseau fragile et sinueux, tantôt dans son torrent fougueux et ses folles cascades, cette musique, « communication des âmes... » comme l'évoque Proust, fourmille-t-elle dans vos doigts, sous vos pieds, dans un incontrôlable déchaînement des boîtes à...musique et des boîtes à...chaussures ! Laction se déroule dans un magasin de chaussures. Mécanique soutenue par les rythmes qui surgissent et se réveillent au fond de nos mémoires...« ces bruits qui pensent!... » écrivait Hugo. Le rire est immuable... ! La musique est immuable... ! La parole est éternelle... ! Paroles données ou paroles de Poète? Et si la Poésie s'en mêle? Et si les « étranges animaux » de Molière, ces menteurs dont chaque mensonge est un enchaînement d'authentiques accès de sincérité (Marcel Aymé), et si leurs paroles n'étaient que le reflet de nos gestes...de nos actes...de nos silences... ! Dans la nébuleuse de nos torrents heureux ou malheureux, à la Poésie, l'Homme tend...et sur son visage sérieux, le sourire est si beau ! Jacques DUPARC HISTOIRE Pour conquérir les faveurs d'Odette, qui lui suggère que ce serait un lieu de rendez- vous idéal, André de La Huchette, dit Dédé, achète le nnagasin de chaussures d'un certain Monsieur Chausson. Il ignore qu'Odette est la femme de ce Chausson-là et qu'elle a trouvé habile de lui faire acheter le magasin, en raison des difficultés financières de son époux. Lorsque VOUS saurez que l'établissement est dirigé par Denise, jolie fille amoureuse de Dédé, et que celui-ci nomme comme gérant son ami Robert d'Auvergne, qui a tout juste terminé de dilapider sa fortune, vous connaîtrez le point de départ d'une action qui a pour cadre « une drôle de boutique ». Que croyez-vous qu'il advint? La fatalité et Denise aidant, Dédé ne peut arriver à ses fins. C'est Robert qui obtient en définitive les faveurs de la belle, tandis que Dédé convole en justes noces avec Denise. LES R E A L I S A T E u R s BRUNO MEMBREY Direction musicale runo Membrey est né à Douai. Après le baccalauréat et des Symphonie de BeethovenL tOrchestre de ta Radio de Bétudes de piano et de contrebasse au Conservatoire de sa Francfort, l'Orchestre des Pays de Loire, lOrchestre de la ville natale, il entre au Conservatoire Radio de Sofia, l'Orchestre "Viva Musica" de National Supérieur de Musique de Paris Moscou, l'Orchestre Symphonique de Berlin en classes d'harmonie, de contrepoint, [Requiem de Verdi) ou encore l'Orchestre de d'orchestration et travaille avec Louis Bratislava. Il a été finvité de fOpéra Royal de Fourestier et Pierre Dervaux. Wallonie pour Chantons sous la Pluie et plus Chef de chœurs stagiaire à l'Opéra de récemment pour la création mondiale de Paris, il débute comme chef d'orchestre Simenon et Joséphine. En 2005, il dirigera la en 1980 au Théâtre Mogador à Paris, tournée IReims, Tourcoing, Tours, Massy, etc.), puis, attiré par le lyrisme, dirige à Lille, du Médecin Malgré lui de Gounod, dans la Nantes Tours, Béziers, Perpignan, production de la Clef des Chants. Reims, Dijon, Saint-Etienne, Toulon, Il est également Directeur Musical de Aix-en-Provence, Troyes, au Festival de l'Ensemble Instrumental de Flandre Wallonne, Saint-Céré, et à lAtelier Lyrique de À Directeur de lÉcole Nationale de Musique et de Tourcoing.