\\) -Jt4 )K %É NOTICES DESCRIPTIVES SUR LES OBJETS MOBILIERS - - GONSERVIiS M28 LES É1ÂBhJSEMENTS PUB JCi1 DE LARROM)!SREMRT fiE L!LUJ{ PAR Mon DEHAISNES, Président de la Commission historiqnedu Département lu Nord. e Dans sa séance du 29 aot 1890, le Conseil général du Nord I émis le voeu que la Commission historique du département rédige et publie a s des notices descriptives sur les richesses rti tiques des époques antérieures à notre siàcle. qui se trouvent encore aujourdhui dans les ètahlisseinents publics de ce même tiépartement. Ce voeu correspond à la loi du 30 mars -1887, par laquelle est demandé le classement, comme nienuinents historiques, des objets mobiliers, présentant de lintérêt, sous le rapport de lart:, c-le larchéologie et de lhistoire, qui sont con- sSvês clans les établissements publics autres que les musées. Ayant recueilli, depuis vingt à tiente ans, (le nombreuses notes prises - Je visk sur lensemble des objets dart conservés dans le département et tout spécialement sur ceux de larrondissement de bille, nous avons - éemplété ces noies à lalid de renseignements trouvés dans les Archives ou empruntés à des ouvrages spéciaux tels que le Bulletin de la Commission historique, les Notes de M. O:enfant sur les anciens établissements hospitaliers (1€ Lille et divers travaux dhistoire locale. Cs notes forment. en ce qui concerne larrondissement- de bille, nu travail assez étendu dont- la Commission historique a approuvé le Document O II II II II III f111 1111111 liii II 0000005721856 -2— plan et les notices les plus importantes, lorsque nous lui en avons donné communication. Larrondissement d.e -Lille u perdu mie notable,pPtie de ses richesses artistiques. Ravagé par des guerres fréquentes,. accru (lâge en âge par des flots de population qui rendaient ces édifibés publics insuffisants, - toujours assez riche pour reilofiveler ses inonuinentschaque siècle ou les décorer àm3uveau, sillonné en tout sens par des routes qui facilitent laccès de toutes 3es communes aux inateurs ét à côux qui font le commerce des antiquités, cet- arrondiSurent n vit un grand nombre dobjets qui étaient intéressants pour lart et larchiologie. Cependant, il en existe encore assez, clans les monuments publics, pour donner une idée du développement des arts dans &ette région. Les excursions que nous avons faites dans toutes les localités de cet arrondissement et les recherches que nous avons opérées dans les archives et les ouvrages imprimés nous ont permis de décrire ou au moins de mentionner en quelques lignes les objets mobiliers dont voici l'énumération. Comme orfèvrerie, 7 tabernacles, 6 croix procession- nelles, 5 reliquaires, I ostensoirs, 3 calices, 3 statues ou bustes en argent, et en outre plusieurs cloches et 2 grilles en fer forgé; comme fines broderies, 7 ornements déglise ; comme peinture, 145 tableaux dont quelques-uns ont été exécutés par des maîtres et beaucoup dautres par des artistes lillois, avec 5 grandes tapisseries historiées et 4 vitraux à sujets; comme sculpture en bois, 2 grands retables avec nombreux personnages, O contretables, chaires, autels oit de communion et divers objets dameublement; comme t.iavai-1 en pierre ou en marbre, I réposiloire, 2 antels, 4 fonts baptismaux, 5 statues ou bustes, 4 grands bas-reliefs, 8 petits bas-reliefs commémoratifs, 6 pierres tumulaires, S tombeaux h eropiiageS, avec quelques- inscrip- tions et monuments présentant un caractère historique. Nous avons suivi, dans le classement des objets, lordre qui n été indiqué dans la circulaire ministérielle de janvier 189., . Sans doute, parmi ces objets, il en est un certain nombre qui nont pas une valeur importante sous le rapport de lart, et plusieurs ne méritent pas dêtre classés comme monuments historiques; mais nous croyons que tous ils présentent de lintérêt ait le rapport (le lart industriel et ait point de vue de lhistoire et de larchéologie. La publication de ces Notices contribuera, nous en avons lespoir, à jeter quelque lumière sur lhistoire archéologique de larrondissement de bille et] h y conserver ceux dos objets mobiliers de ses édifices M - publics qui ont échappé aux ravages du temps et du vandalisme, et aux suites non moins funestes de lignorance et de linsoudianee en fait dart ou darchéologie. :. TABERNACLES. La ville de Lille et diverses églises qui lavoisinent ont conservé des tabernacles, dont certaines parties de lornementation sont en cuivre ou en argent délicatement ciselé. Cu sont des tabernacles plaqués décaille, décorés de cuivre doré, débène et parfois de miroiterie, présentant un aspect très riche et très élégant. lis sontplacés sur lautel an centre des gradins, comme nos tabernacles aujourdhui; leur partie centrale, il ui est :fdrmée par une porte en cuivre doré, travaillé au repoussé, est encadrée entre deux ou quatre colonnes en écaille avec base et entablement de même, à bordures en ébène ondulées, à chapi- teaux et autres motifs dornementation en cuivre doré très finement ouvragés, et parfois à panneaux en miroiterie entourés de bordures dorées. Au-dessus de lentablement est placé un crucifix, offrant une ornementation analogue. iJu tabernacle de ce genre décore lautel de la chapelle de lHôpital Saint-Sauveur à bille. Il se fait remarquer par des écailles en bossage; par des gaines encadrànt les panneaux et par un crucifix trop grand qui a dû être substitué à lancien. Notre collègue, M. Ozenfant, qui eil. a parlédans ses Votes sw? les établissements hospitaliers tic bille, se demande si ce tabernacle ne serait pas « le repositoire faici , décaille de tortue et guarny de cuivre dort- », qui, daprès les comptes de lhospice Comtesse, fut exécuté eu1662-1663 par lorfèvre]illois François Yranx, pour la somme de 1078 livres (1). 1111e peut y avoir de doute h ce sujet, les objets mobiliers de Comtesse ont été transportés pour la plupart à lhospice SaintSaiiveur. AIL reste on trouve la date de 1661 sur un tabernacle à peu près semblable conservé dans la chapelle des squrs Franciscaines de Les quin (2), près Lille, oit il y a, en plus, des pan- neaux en miroiterie bordés de dorures. Il existe, dans larrondisse- ment; de Lille, trois autres tabernacles, du genre de ceux que nous (1) OZENFANT. Notes sur les a,wiens dtabiissements hospitaliers do la ville de Lille. Lille,. Dane!. iSs3.p. 8. - (2) Lesquiu, cantot, de Scella -4— venons de décrire et- auxquels, en labsence de toute indication sur lépoque à laquelle ils ont été exécutés, nous croyons pouvoir assigner approxhnativenient la même date. Lun, qui est conservé dans la chapelle de lHospice de Gomines (J), se distingue par ses doubles colonnes, par ses pots de flamme -et par le crucifix, qui est bien de lépoque; lautre, (lui est aizsi h doubles colonnes, se trouve dans léglise de Bondues (2), où ou la conservé, bien quon y ait construit une nouvelle église. -il en a été de inêmeh Baisieux (3, pour le troi- sièwev dont ladécoration estcomnplétèe par des piècas tic miroiterie, comme àLesquin,:et en outre. à- Pextérieur, pair une porte en cuivre sur laquelle la Cène est gravée au repoussé et à lintérieur par une peinture tracée sur le revers de la porte qui représente Rodolphe de 1Jbsbourg donnant, son cheval à un prêtre- qui porte le- Saint-Sacre- muent, et, (Tans le fond de lhabitacle, par une autre peint-are montrant le Christ à El mnmahs entre les cieux disciples. - Au point de vue artistique, ce quil y a de plus remarquable dans les tabernacles de larrondissement de Lille, cest- la porte de lhabitacle de la chapelle du Saint--Sacrement ' dans -léglise paroissiale de la Madeleine à Lille, don dune personne pieuse. Mole MayouL Cette porte, qui est en argent, est travaillée au repoussé et très bien ciselée elle représente le serpent (iairaiïi attaché à la croit - et sauvant les Hébreux de la morsure des serpents; Moïse montrant de la main le serpent qui est sur la croix, les groupes -des morts et des mourants,- les arbres (liii bordent la scène (lun côté, le désert immense i.le,]autre toit est rendu avec une finesse et une variété de détails qui nexcluent pas la grandeur.- Cest, une oeuvre de premier ordre. Elle n été exécutée ayant 1760, pour la somme de 1683 florins, par lhabile- : orfèvre lillois, François-,joseph Baudoux (4), qui était; aussi lauteur dune remar- quable châsse de la Madeleine, qui u disparu à la Révolution. Une-- autre église de Lille, Saint-il ndvé, offre de même, au tabernacle de -la chapelle de la Vierge, une porte oit argent, où se trouve sculpté le crucifiement; le travail est aussi très remarquable. (t) Canton de Quesnoy-sur-Detde. (2) Canton Sud de Tourcoing. Canton de'Lannoy. - - (4) Archivas dc)ar1etncntalc. (lu Nord-. Fonds ecclésiastiques; paroisse- de 1n Madeleine. - -5.--- CROIX DAUTEL ET DE tNtOCESS!ON. - La croix, qui domine toujours lautel. pendant la messe et qui est portée en tète des processions, était, au lnoyen-àge,lUll (les objets dorfèvrerie le plus richement décorés. Il y avait trois sortes de croix la croix dautel, parfois assez petite, qui était sans pied, sans hampe et (lue lon portait; au moinciit do la messe, de lasacristie jusquà lautel, OÙ elle était posée sur un pied prépare davance, la croix procession- nelle, qui différait (le la précédente, parce quelle sattachait à 1111e hampe et: était.plus grande, et e:nfin la croix à reliques. Les deux premiers de cum genres de croix sont représentés dans larrondissement de Taille par sept spécimens. La croix-qui paraît être la plus ancienne appartient à léglise de Bous- becque (1). Cest une croix dautel, haute de 0,49etlarge, à la traverse, 0e 0,40. La Christ est cii cuivre doré; il est représenté les genoux ployés, les bras arqués, la tète inclinée sur lépaule droite, le corps affaissé sous son propre poids; la tête est couronnée dépines, les cheveux sont longs et pondent surle cou ;la physionomie est empreinte (le calme et (le dignité.
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