Dir LucJEt CORNET DU MÊME AUTEUR I. PUBLICATIONS MEDICALES. contribution à l'étude du problème hygiénique du champ de bataille (Thèse de Nancy, 1915). Sur un cas de Leishamniose cutanée, en collaboration avec le Dr G. Heuyer (Paris Médical, avril 1919). Claudication intermettento et hyperhémi.e passive (Journal de Médecine de Bordeaux, 25 octobre 1919). La source de Saìnt.-Boès (Journal de Médecine de Bor- deaux, 25 juillet 1920). Pau et les affections aiguës de l'appareil respiratoire (Médecin /rançais, 15 septembre 1920) . Le climat de Pau (Noire Midi, numéro d'octobre-novem- bre-décembre 1920). Notes cliniques sur quelques cas de typhus exanthé- matique observés en Alraní,e (Médecin Francais, 15 août et 1 e octobre 1921). be l'envoi précoce des « pulmonaires » à Pau, communica- tion lue à la session de 1922 de la Société d'hydrologie et de climatologie du Sud-Ouest (Journal de 11~Iédecrne de Bordeaux, 25 mai 1922). A propos du traitement de la tuberculose pulmonaire par l'iode colloïdal en suspension huileuse (Journal de Médecine de Bordeaux, 25 juin 1922). If. QUESTIONS DIVERSES. (Industrie hydrominérale et climatique; régionalisme.) Ce que nous devrions faire pour nos stations hydromi- nérales : L L'effort allemand d'avant-guerre (Journal de Médecine de Bordeaux, 25 septembre ]919). H. L'effort français (Journal de Médecine de Bor- deaux, 10 mars 1920). La région du bassin de l'Adour (Pau-Pyrénées, 29 jan- vier 1921). Moyens pratiques pour arriver à la réalisation de nos vœux, rapport présenté au Congrès de la région du Bassin de l'Adour (février. 1921) (Revue Régionaliste des Pyrénées, n° 17). Le régionalismep yrénéen et l'essor. de l'industrie hydrominérale et climatique pyrénéenne (.Revue Mér i - . dionale, 15 septembre 1921) . A propos du comité des eaux (Revue Méridionale, 15 dé- cembre 1921) . La publicité « intrinsèque » de nos stations hydromi- nérales et climatiques (Revue Régionaliste des Pyrénées, suppl. des nos 18 et 19). Le Dr Georges Drescli (Médecin Français, 15 juin 1922). • Théophile de Bordeu Dr LUCIEN CORNET d ma'at ?hh/L'himc 6wt„ â ee` Iaiii' 14 f t /e/reeeir co~'af ThophiIc de ordcu (1722-1776) CHEZ L'AUTEUR, A PAU AVANT-PROPOS Le deuxième centenaire de la naissance de Théophile de Bordeu a été fête à Pau avec le plus grand éclat. D'éminents maitres • avaient bien voulu répondre à notre invitation et_ apporter à Pau et à Izest.e le témoignage de leur admiration pour le grand médecin béarnais. L'Académie de ifédecine avait délégué MM. Doléris et Champetier de Ribes. Empêché, M. le professeur Moureu avait envoyé une fort belle lettre sur son illustre collègue et compatriote. La Faculté de médecine de Montpellier était représentée par M. le professeur agrégé Delmas. Les sociétés d'hydrologie de la région, par MM. les professeurs Sellier et Lafforgue. La Sociét.6 médicale de Pau avait délégué notre ami le Dr Sabatier. Plus de onze discours • furent prononcés à la cérémonie commémorativeémorative d'Izeste. Infatigable et touj ours jeune, M. le Dr Doléris présida les manifestations des 19 et 20 fé- vrier 192 . ,A tous ces artisans de la glorification de Théophile de Bord6u nous adressons notre respectueuse reconnaissance. L'Association régionaliste du Béarn, du Pays basque et des Contrées de l'Adour avait pris l'initiative de ces mani- festations et nous avait, demandé de faire le dimanche 19 fé- vrier, dans la salle des fêtes de la mairie de Pau, une Confé- -rence sur l'oeuvre et la vie du grand Bordeu. C'est ce travail que nous publions. Nous sommes très redevable à la thèse de Francière (Toulouse, 1907) . La matérialité des faits de la vie de Bordeu a été puisée par nous dans cet auteur; seule la filiation de certains de ces faits et leur interprétation nous sont per- sonnelles. Il y a dans cette thèse une riche bibliographie, à laquelle nous renvoyons le lecteur. Depuis Francière, de nouvelles pierres ont été ajoutées à co1 NET. 2 - l'édificequ'é1veiit les siècles à la gloire de Théophile- : la. communication de notre excellent confrère et ami H. ì 1oli- néry au Congrès de l'Histoire de l'Art de guérir (Anvers, 1920) que l'intéressante série d'articles publiés récemment dans Paris Médical : Bordeu, par le professeur Gilbert (2`? janvier 1921); Bouvart (Horn, 18 juin 1921) ; Les so- 1 phismes sexuels de Diderot(Paul Rabier, 11 février 1_922). Nous devons à M. Charles de Bordeu : une maîtresse page sur la gloire scientifique, que l'on trouvera dans la dernière partie de ce travail, et les trois portraits qui ornent notre plaquette. La page, véritable pièce d'anthologie, littéraire- ment et philosophiquement parlant, est inédite. Inédits aussi les portraits. La publication de l'une et des autres est (lue à la bienveillance de leur propriétaire, (lui a gardé --- maints endroits de son oeuvre en témoignent le culte le plus fervent pour son grand ancêtre. Le portrait de 'Théophile serait dû au pinceau de La Tour, ce qui n'a rien d'invraisemblable, puisque La Tour fut le Ipeintre officiel des encyclopédiste.~ p Les deux autres Poi'- traits sont d'auteurs inconnus. On reconnaîtra dans le por- trait d'Antoine le terrible médecin béarnais dont la franchise et les saillies faisaient trembler pas mal de gens. Au dos du portrait de François François Menauti dit La Meziautière nous avons relevé l'inscription suivante : FRANÇOIS DE BORDEU NÉ A PAU LE ... AOUST 1735 PEINT A PARIS ET Y ÉTUDIANT EN MÉDECINE EN MARS 1757 PASSE DOCTEUR A MONTPELLIER LE 9 JUIN 1758. Dans le travail que l'on va lire nous avons montré notam- ment : la part très grande qui revient à Antoine dans l'oeuvre hydrologique du fils; comment l'émanation de nos eaux pyrénéennes a été pressentie ou, plus exactement, entrevue par cette magnifique dynastie médicale; les intuitions de génie de Théophile dans toutes les branches de l'art de guérir. Sur ces trois sujets nous croyons avoir apporté des " aperçus nouveaux. Nous déposons cette modeste pierre au monument de Théophile de Bordeu. Théophile de Bordeu truand le Comité directeur de l'association régionaliste du Béarn, du pays basque et des contrées de l'Adour me demanda de vous parler de Théophile de Bordeu, j'accep- tai sans hésitation (1). Je n'ignorais pas que le sujet est vaste et ardu, que de plus dignes que moi auraient pu prendre la parole à ma place, que j'aurais le redoutable honneur d'avoir comme auditeurs des maîtres qui représentent devant le monde l'élite du corps médical. J'ai accepté, parce que je connaissais, pour avoir lu des fragments de son oeuvre, l'auteur des. Lellres à Madame de Sorbério ; parce que, aussi, il m'a semblé que je n'avais pas le droit de me dérober quand il s'agissait de glorifier celui qui, à ma connaissance, a le Plus fait pour nos stations pyrénéennes. Comme vous l'allez voir, .Bordeu est éminemment repré- sentatif de son siècle, de sa profession et de sa terre natale. Sa renommée est plus mondiale que régionale. Il fut un précurseur en anatomie, en physiologie, en pathologie, en hydrominéralogie (2) et même en philosophie. Si le confé- rencier occasionnel est au-dessous de sa tâche, il aura (1) Extrait du Journal de Médecine de Bordeaux, du 25 avril 1922. (2) Il n'est pas besoin de dire que l'hydrominéralogie est la science des eaux minérales. On trouvera ailleurs (Journal de Médecine de Bordeaux, 10 mars 1920) les raisons qui nous ont décidé à proposer et à adopter personnellement ce néologisme. du moins comme excuse la hauteur de son sujet, derrière lequel il compte s'effacer. Il y aura après-demain deux cents ans que naquit à Izeste, en Ossau, Théophile, fils d'Antoine de Bordeu et d'Anne de Touya de Jurques. Ce jour-là, Antoine de Bordeu planta un hêtre dans le jardin de la maison d'Izeste. Le bel arbre, contemporain de Théophile, vivait encore il y a quelques années. Il a été détruit par la main des hommes, et le très grand écrivain Charles de Bordeu a pleuré cette mort dans une page vengeresse, modèle de style achevé .et d'émotion contenue. Le père était médecin, comme le grand-père, qui s'appe- lait, lui aussi, Théophile; l'un des aïeux avait été chirur- gien : une lignée avait précédé et préparé l'épanouissement de notre Théophile, qui n'eut pas à brûler l'étape. Il fit ses études chez les Barnabites de Lescar, où avait, étudié son père. Sa philosophie terminée, il s'achemina vers Montpellier, la cité savante, où, comme son père, il allait prendre ses grades. Célèbre .depuis sa fondation, l'École de Montpellier 1'ril lait alors du plus vif éclat. Ausiècle précédent, elle avait fourni, pour veiller sur la santé du grand roi, Vallot, Daquin et Fagon, dont les noms ont été immortalisés par la plume de fer de Saint-Simon; elle avait, au milieu d'oppositions ardentes, adopté et soutenu la découverte de Harvey, la circulation du sang; c'est l'un des siens qui avait pratiqué la première transfusion du sang; c'est chez elle que fut introduite la chimiothérapie. A l'heure où Théophile frappait à sa porte, des maîtres comme Chicoyneau, le futur médecin de Louis XV, li'ize, le médecin que consulta rousseau pour son polype au coeur, et Boissier de Sauvage, le créateur de la nosologie médi- cale, y enseignaient. On devine sans peine le parti que dut tirer le jeune étudiant béarnais de telles ressources. Pendant trois années il travaille : « Je ne sors que pour dîner, aller à l'anatomie, à l'université, point de mail, point de vin, point de filles." » Il sait aussi se -5 reposer.
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