Innenheim Innenheiminnenheim Mittelbergheim Ottrott

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Décision du Conseil d'Etat Arrêtés ministériels du 6 août et 31 octobre 2012 15 AVRIL 2016 Bourgheim Itterswiller Bourgheim Valff Itterswiller Mollkirch Saint-Pierre Gertwiller Krautergersheim Bernardswiller Reichsfeld Obernai Eichhoffen Stotzheim Andlau Saint-Nabor Rosenwiller Blienschwiller Reichsfeld Nothalten Zellwiller Dambach-la-Ville Epfig Goxwiller Grendelbruch Griesheim-près-Molsheim Gertwiller Innenheim Mittelbergheim Itterswiller Rosheim Dambach-la-Ville Meistratzheim Niedernai Boersch Nothalten Itterswiller Bischoffsheim Obernai Krautergai Bourgheim Barr Ottrott Blienschwiller Reichsfeld Heiligenstein Bernardvillé Rosheim Valff Valff Epfig Niedernai Le Hohwald Hohwald Saint-Nabor Eichhoffen Saint-Pierre re SynSyndicat Mixte du Piémont des Vosges Vosg Krautergersheim Bourgheim Itterswiller Bourgheim Valff Itterswiller Mollkirch Saint-Pierre Gertwiller Krautergersheim Bernardswiller Reichsfeld Obernai Eichhoffen Stotzheim Andlau Saint-Nabor Rosenwiller Blienschwiller Reichsfeld Nothalten Zellwiller Zellwiller Dambach-la-Ville Epfig Reichsfeld Goxwiller Grendelbruch Griesheim-près-Molsheim Valff InnenheimInnenheim Mittelbergheim Ottrott Rosheim Le Hohwald Dambach-la-Vi Me Meistratzheim Niedernai Boersch Nothalten jkg Itterswiller Bischoffsheim Obernai Obernai Bourgheim SCoT Barr Ottrott Blienschwiller Reichsfeld Heiligenstein Bernardvillé Rosheim Valff Valff Epfig Niedernai Le Hohwald Hohwald Saint-Nabor Eichhoffen Saint-Pierre re Krautergersheimrgheim Griesheim-près-Molsheim Valff Epfig Innenheim Reichsfeld HeiligensteinBernardvillé Rosheim Valff I. Les acteurs engagés dans le recours POUR : Les Présidents : − du Syndicat Mixte du Piémont des Vosges, − du Syndicat Mixte pour le SCOTERS, − de la Communauté de Communes de la Région de Molsheim-Mutzig − de la Communauté de Communes du Kochersberg, ainsi que les Maires des Communes de : − Altorf, − Bischoffsheim, − Breuschwickersheim, − Dorlisheim, − Duppigheim, − Duttlenheim, − Ernolsheim-sur-Bruche, − Griesheim-près-Molsheim − Innenheim, − Ittenheim, − Krautergersheim, − Niedernai, − Obernai, − Rosheim. CONTRE : − Le ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, − Le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt. II. Les arrêtés ministériels contestés Les actions entreprises par les collectivités depuis une quinzaine d’années, notamment aux côtés de la profession agricole, pour préserver le hamster commun traduisent incontestablement un attachement au maintien de cette espèce emblématique. Pourtant, ces actions n’auront pas suffi à l’Etat français d’échapper à sa condamnation par la Cour de Justice de l’Union Européenne le 9 juin 2011. En effet, la Cour a jugé que les mesures de protection, mises en œuvre par la France, n’étaient pas suffisantes, à la date du 5 août 2008, pour assurer une protection stricte de l’espèce. Pour lever le risque d’une lourde condamnation financière, l’Etat a créé, durant l’été 2012, un dispositif règlementaire, visant à satisfaire les exigences européennes au mépris des attentes légitimes des acteurs locaux et des collectivités en particulier, dont l’adhésion était pourtant essentielle pour garantir la réussite collective de la préservation du hamster commun. A : L’arrêté du 6 août 2012 instituant une protection « flottante » : Par un arrêté du 6 août 2012, les ministres de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, d’une part, de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, d’autre part, ont précisé « les conditions dans lesquelles les dérogations aux mesures de protection du hamster commun ». Cet arrêté précisait plusieurs points relatifs aux demandes de dérogations. Mais surtout, il prévoyait une définition manifestement excessive de la notion d’aires de repos et sites de reproduction du hamster commun. En effet, il s’agissait des « surfaces favorables au hamster commun situées dans un rayon de 600 mètres autour d’un terrier connu au cours des deux dernières années et qui ne sont pas séparées du terrier connu par une zone non favorable à l’espèce de plus de 300 mètres de large ou par un obstacle infranchissable », soit la création « d’enclaves de plus de 113 hectares par terrier recensé ». Cette protection « flottante » ou « dynamique » revêtait un caractère clairement aléatoire dans la mesure où, toutes les années, elle était amenée à évoluer en fonction des terriers recensés sur le territoire. Enfin, cet arrêté précisait que les dérogations devaient présenter des compensations, sur au moins 20 ans, elles aussi aléatoires puisqu’elles sont appréciées au cas par cas et très arbitrairement par le Conseil National de la Protection de la Nature (CNPN). Cette protection dynamique des populations de hamsters était complétée par un second arrêté ministériel visant la protection d’un périmètre fixe accueillant l'habitat du hamster commun. B : L’arrêté du 31 octobre 2012 sur la protection de l’habitat du hamster : Un arrêté des mêmes ministres, relatif à la protection de l'habitat du hamster commun, est intervenu le 31 octobre 2012, pour délimiter, commune par commune, mais « sans préjudice des dispositions des arrêtés du 23 avril 2007 et du 6 août 2012 », les parcelles sur lesquelles sont interdites la destruction, l’altération ou la dégradation des surfaces favorables au hamster commun telles qu’elles sont définies à l’article 2 de l’arrêté du 6 août 2012. Ainsi, tout projet, porté par une personne publique ou privée, à l’intérieur des 3 zones délimitées par l’arrêté et représentant pas moins de 9 000 ha, devait obligatoirement présenter une demande de dérogation, même si ledit projet n’entrait pas dans un rayon de 600m autour d’un terrier connu. Cette surface devait permettre de déployer des actions cohérentes de protection et de restauration et ce, tant par la mise en place de cultures favorables à l'espèce et l’organisation planifiée de renforcements de populations que par la maîtrise des projets d'urbanisation. III. Les motivations politiques à l'origine des recours A : Une absence totale de concertation : L’élaboration et l’adoption de ces deux arrêtés ministériels auraient mérité une large concertation des acteurs locaux et notamment de toutes les communes concernées dont l’adhésion était pourtant primordiale pour garantir la réussite de la préservation du hamster commun. Cette concertation était à initier dès la condamnation de la France par la Cour de Justice de l’Union Européenne, c’est-à-dire en juin 2011. Or, en tardant à proposer des solutions constructives et partagées à l’échelon local, l’Etat a attendu que la Commission Européenne brandisse la menace du recours en manquement sur manquement qui allait le contraindre à de lourdes sanctions financières. C’est donc pour pallier ce risque de condamnation que l’Etat s’est empressé d’élaborer un dispositif juridique en moins de trois mois, en s’affranchissant des principes de concertation. B : Des dispositions exorbitantes : > Le caractère excessif de la notion d’aire de repos et site de reproduction : Par la protection qu’il instaurait des « surfaces favorables au hamster commun situées dans un rayon de 600 mètres autour d’un terrier connu au cours des deux dernières années », dans lesquelles les dérogations susceptibles d’être accordées étaient toutefois soumises à des mesures d’évaluation, d’évitement, de réduction et de compensation draconiennes, l’arrêté attaqué avait pour objet, et en tout état de cause pour effet, de soustraire à l’aménagement du territoire des communes concernées des surfaces aussi considérables qu’indéterminées et imprévisibles, au demeurant, ou à tout le moins de restreindre considérablement les possibilités d’un tel aménagement. Ce procédé était d’autant moins supportable pour les collectivités concernées que, pour beaucoup, elles sont d’ores et déjà dotées, ou en voie de l’être, de documents d’urbanisme qui, tels les SCoT, ont pris en considération les impératifs de protection du hamster commun. • La subordination des 600m à l’existence d’un terrier : L’ensemble des terriers détectés et validés par l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) constituait le fait générateur des 600m. Par voie de conséquence, l’ensemble des terriers détectés en année N et N-1 qui générait un rayon de 600 mètres, sans considération de l’activité du terrier ou des possibilités de confusions avec une autre espèce. Ainsi, un terrier abandonné ou inactif du fait par exemple de la prédation engendrait néanmoins un rayon de 600m constitutif de demande de dérogation. La prise en compte de l’ensemble des terriers détectés sans égard à leur activité conduisait nécessairement à une définition extensive de la protection. • Un déplacement de 600 mètres démesuré : Il est apparent que les hamsters communs ne se déplacent pas en moyenne de 600 mètres autour de leur terrier. L’ONCFS, en charge du suivi des populations de hamsters communs, n’a jamais mené d’études télémétriques relatives aux déplacements de l’espèce ou tout du moins n’a jamais communiqué sur de tels résultats, contrairement d’ailleurs à d’autres pays européens qui font état d’un déplacement nettement inférieur. En effet, il existe des résultats probants en matière de suivi télémétrique réalisé aux Pays-Bas. Ainsi, le rapport de l’ONCFS de janvier 2012, dont les élus ont pris connaissance, fait état de résultats obtenus dans le cadre de l’évaluation du plan d’actions hollandais de 2002 à 2009 : la moyenne des déplacements est de 172 mètres pour les mâles adultes, 132 pour les femmes adultes, 121 pour les mâles juvéniles et 91 pour les jeunes femelles.

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