en santé services sociaux éducation www.lepointensante.com Volume 15, numéro 1 - Édition Été 2019 Q & R exclusif avec le trio en santé et services sociaux Traitement du Vieillissement et Deux modèles trouble d’anxiété troubles neurocognitifs inspirés des généralisée (TAG) majeurs : favoriser « Villages Alzheimer » l’intégration des services 2 Volume 15, SOMMAIRE Numéro 1 4 L’actualité en santé, en bref 26 Maison l’Étincelle et projet Guy Sabourin Humanitae – Deux modèles inspirés des Villages «Alzheimer» 6 Vieillissement de la population et au Québec troubles neurocognitifs majeurs : Karine Limoges une opportunité à saisir pour favoriser une intégration 32 L’évaluation et le traitement des services aux aînés et du trouble d’anxiété généralisée à leurs proches (TAG) et des inquiétudes Philippe Voyer excessives chez les personnes âgées 12 Questions à … Danielle McCann Sébastien Grenier Par Le Point 35 Hygiène, salubrité et 15 Questions à … Lionel Carmant développement durable : Par Le Point portrait de la situation Marc Beauchemin 17 Questions à … Marguerite Blais Par Le Point 39 Soutien à la certification, maisons des aînés et changement 20 Les nouvelles du réseau de culture Karine Limoges Karine Limoges Journalistes Martin Laverdure Abonnements Le Point en santé Karine Limoges 514 239-3629 Version électronique : et services sociaux [email protected] [email protected] 1360, avenue de la Gare, en santé 1 an (4 numéro) = 24,95$ e services sociauxGuy Sabourin 2 étage éducation Développement www.lepointensante.com/ [email protected] Mascouche, QC, en santé et projets spéciaux abonnement/ Canada J7K 2Z2 services sociaux Directeur de production Christian Grenier Dépôt légal éducation Michel Gagnon 514 277-4544, poste 233 Bibliothèque et Archives Tous droits réservés. 514 277-4544, poste 229 [email protected] nationales du Québec Le contenu de la revue, [email protected] Graphisme Bibliothèque nationale en tout ou en partie, ne peut être reproduit sans Éditeur Ventes Denise Du Paul du Canada Normand Bouchard André Falardeau autorisation de l’éditeur. [email protected] 514 277-4544, poste 239 ISSN 1911-7221 [email protected] 3 L’actualité en santé, en bref Guy Sabourin Journaliste Retour annoncé du Commissaire à la santé La CAQ avait promis de remettre le poste de Commissaire à la santé sur ses rails, fonction qu’avait éliminée le ministre Barrette. Ce sera chose faite en juin 2019, nous apprenait La Presse en mars. La nouvelle ministre de la Santé, Danielle McCann, a lancé le processus menant à son embauche au début mars. Ce nouvel observateur indépendant devra notamment prendre en compte les aspects économiques des décisions gouvernementales et voir si les Québécois « en ont pour leur argent ». Il pourra émettre des recommandations pour améliorer l’accessibilité aux soins et leur qualité. Il pourra se prononcer sur certains phénomènes et se montrer critique, par exemple envers la prescription massive de Ritalin.. Cette importante fonction veut asseoir une gouvernance moderne et transpa- rente du réseau de la santé et des services sociaux. « Biais de spécialité » dans les lignes directrices Les lignes directrices qu’utilisent les cliniciens dans leur pratique ne sont pas toujours fondées sur les faits. En révisant les mêmes lignes directrices à travers le monde, au même moment et basées sur les mêmes études, deux chercheurs américains ont constaté des différences et même des contra- dictions. Leur découverte a été présentée en éditorial dans le Canadian Medical Association Journal de mars 2019. Quel que soit le pays, les médecins recommandent souvent des procédures et des traitements pour lesquels ils sont formés, ce que les chercheurs appellent un biais de spécialité. En agissant ainsi, ils favorisent le surdiagnostic, le traitement excessif et exacerbent les coûts des soins de santé. C’est pourquoi les lignes directrices doivent être issues de panels multidisciplinaires, indépendants et libres de tout conflit d’intérêts. Les bactéries multirésistantes grimpent dans les rideaux séparateurs Les établissements de santé se débattent depuis longtemps avec des bactéries multirésistantes. Selon une récente étude du Centre médical de l’Université du Michigan, les écrans d’intimité entre les lits hébergent souvent ces bactéries résistances. Sur un total de 1 500 prélèvements sur les rideaux de 625 chambres, au Michigan, 22 % comportaient des bactéries multirésistantes, qui se retrouvaient sur le patient la plupart du temps. Il s’agissait d’entérocoques résistant à la vancomycine (14 % des cas), de bactéries à Gram négatif résistantes (6 %) et du staphylocoque doré résistant à la méticiline (5 %). L’Institut national de santé publique du Québec recommande depuis 2012 de nettoyer ces rideaux au moins une fois par mois et de les changer au départ d’un patient porteur d’un micro-organisme, entre autres. 4 Toxique, le milieu de travail de la santé ? La question a été soulevée dans Le Devoir, en avril. Des employés aimeraient dénoncer publique- ment des failles de leur milieu, mais ne le font pas, car un climat de peur règne encore dans le réseau. Ils ne veulent pas se placer en porte à faux avec leur « devoir de loyauté », tel qu’inscrit dans le Code civil. Danielle McCann, ministre de la Santé et des Services sociaux, a pourtant assuré publiquement que le temps des représailles était fini, lors du Forum de la relève étudiante pour la santé au Québec. Les acteurs de première ligne devraient pouvoir critiquer de bonne foi certaines dérives de leur milieu, renchérit le professeur de droit de l’Université Laval, Jean-Philippe Lampron. Le devoir de loyauté a le dos large, selon lui, et on s’en sert trop souvent pour décourager les gens de critiquer leur établissement, ce qui nous prive collectivement d’une information pertinente. Plateforme Reacts au CIUSSS du Nord-de-l’Île de Montréal Dans le but de poursuivre et d’intensifier son virage numérique, le CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Mon- tréal vient d’adopter la plateforme de communication Reacts, un outil de messagerie instantanée, de partage et de transfert sécurisé de fichiers, de vidéoconférence et d’évaluation des compétences. L’outil intègre aussi la réalité augmentée et la superposition d’images, ce qui permet aux profes- sionnels géographiquement éloignés de collaborer à distance en temps réel. L’information qu’ils échangent reste confidentielle. Ils peuvent l’utiliser par exemple pour soigner des plaies à distance, faire de la télééchographie ou de l’assistance en téléchirurgie. La plateforme mise au point par le cardiologue Yanick Beaulieu, fondateur de Technologies innovatrices d’imagerie, est certifiée par le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec et est appuyée par l’Association médicale canadienne. L’Institut de l’œil des Laurentides vendu au réseau public Le CISSS des Laurentides a acheté le bâtiment et les équipements de l’Institut de l’œil des Laurentides, à Boisbriand, pour aller plus vite et pour 7 M$ de moins que ce qu’aurait coûté la construction d’un nou- veau bâtiment, selon le PDG, Jean-François Foisy. Le but : hausser dès l’automne 2019 l’offre de service et réduire les listes d’attente en ophtalmologie pour la région des Laurentides. Le CISSS a 2 600 patients qui attendent une chirurgie de la cataracte et 11 000 personnes en attente d’une consultation. Avant cet achat, les clients de l’Institut de l’œil devaient payer les services. À partir de l’automne, ils seront couverts par la RAMQ. L’achat comprend aussi tout l’équipement d’ophtalmolo- gie de fine pointe de la clinique. Des médecins du CISSS offriront les services. Soins virtuels en perspective L’Association médicale canadienne, le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada et le Collège des médecins de famille du Canada se penchent activement sur la possibilité d’offrir des consultations médicales et des soins virtuels par le biais de la tablette et du téléphone intelligent. Ils travaillent aussi sur un permis d’exercice valide dans toutes les provinces canadiennes afin que des patients orphelins puissent recevoir des soins à distance par le biais d’outils virtuels et par des professionnels pas forcément dans la même province. Les patients éloignés des établissements de santé ou à mobilité réduite pourraient y gagner, de même que la population en général, pour renouveler une ordonnance, vérifier l’état d’une plaie, compléter un rendez-vous de suivi ou obtenir des conseils pour un problème de santé. 5 Vieillissement de la population et troubles neurocognitifs majeurs : une opportunité à saisir pour favoriser une intégration des services aux aînés et à leurs proches Les démographes ont prédit depuis longtemps le vieillissement de la population qui touche la société Auteur : Philippe Voyer québécoise. Celui-ci perdurera au-delà de l’année Professeur titulaire, faculté des sciences infirmières 2060. La croissance de la population est particuliè- Université Laval rement marquée dans le groupe des 85 ans et plus. Collaborateurs : Nouha Ben Gaied Cette croissance spécifique mettra une pression cer- Directrice recherche et développement et qualité des taine sur le système de santé en raison de la perte services, Fédération québécoise des sociétés Alzheimer Christelle Bogosta d’autonomie graduelle caractéristique de ce groupe Fondation Maisons Gilles-Carle d’âge, associée à un taux de prévalence élevé de Christophe Cadoz Directeur SAPA, CISSS des Laurentides troubles neurocognitifs majeurs. Judith Gagnon Présidente, Association québécoise de défense des droits Comment, dans ce contexte de vieillissement et des personnes retraitées et préretraitées Sébastien Barrette des défis de soins qui nous attendent, pouvons- La Maison l’étincelle, Verdun nous aspirer à l’amélioration des services aux aînés Josée Chouinard Directrice SAPA, CISSS Chaudière-Appalaches et à leurs proches ? Qui plus est, le Québec est Sylvie Garneau frappé par une pénurie de main-d’œuvre dans le Présidente, Comité des résidents du Centre d’hébergement secteur névralgique des soins de longue durée.
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