WAGNER Le Vaisseau Fantôme

WAGNER Le Vaisseau Fantôme

WAGNER Le Vaisseau fantôme VERSION DE CONCERT .ouest france RICHARD WAGNER Der fliegende Hollander (LE VAISSEAU FANTÔME) - VERSION DE CONCERT Opéra romantique en 3 actes Livret : Richard Wagner Création le 2 janvier 1843 à la Hofoper de Dresde Direction musicale : Claude Schnitzler Mise en espace : Jean-Michel Fournereau Orchestre de Bretagne Chœur de l'Opéra de Rennes Chef de chant : Colette Diard Chef de choeur : Gildas Pungier Le Hollandais : Matthew Best Erik : Peter Bronder Senta : Hélène Bernardy Daland : Patrick Simper Mary : Jacqueline Mayeur Le Pilote : James Oxley Production Opéra de Rennes Lundi 17 janvier, 20h Mercredi 19 janvier, 20h Vendredi 21 janvier, 20h Dimanche 23 janvier, I6h 1 ARGUMENT Acte I C'est le diable qui ouvre le rideau... Il a pris les traits d'une violente tempête qui force l'équipage d'un navire norvégien à interrompre son voyage tout prêt du but et à jeter l'ancre dans la baie de Sandwike, un rivage rocheux et escarpé. Les éléments ont fait leur œuvre, la tempête se calme peu à peu. Daland, le capitaine du navire, descend se reposer dans la cale avec les matelots, abandonnant la garde du pont au pilote. Après une dernière ronde, celui-ci chante son impatience de revoir enfin sa bien-aimée... puis il s'endort, vaincu par la fatigue. La tempête déferle à nouveau, portant sur son écume un étrange vaisseau aux voiles rouges sang. C'est le vaisseau fantôme ; il s'approche rapidement et vient mouiller dans la baie, à côté du navire norvégien. Son capitaine, le Hollandais, descend à terre et conte la malédiction dont il est prisonnier : l'errance interminable sur les flots, à laquelle seule pourrait mettre fin la fidélité absolue d'une femme. Tous les sept ans, la mer le rejette pour qu'il puisse mener à bien sa quête. Daland sort de sa cale. Il aperçoit le vaisseau mystérieux, puis son énigmatique capitaine. Aux questions qui lui sont posées, ce dernier répond évasivement. Au comble de la lassitude, il en vient à proposer au Norvégien d'insoupçonnables richesses pour prix de l'hospitalité d'une seule nuit. Daland n'en croit pas ses oreilles mais son étonnement croît encore lorsque le Hollandais lui offre d'épouser sa fille, Senta. Les deux hommes se réjouissent de l'accord qu'ils viennent de conclure : Daland pour les raisons matérielles que l'on devine, le Hollandais parce qu'il caresse l'espoir d'at­ teindre enfin le salut tant espéré. La tempête n'a plus aucune raison d'être. Le vent du Sud se lève et emporte les deux navires vers le port voisin. Acte II Dans la maison de Daland, les fileuses chantent leur hâte de voir le retour des marins. Senta ne partage pas leur effervescence, toute absorbée qu'elle est dans la contemplation d'un vieux tableau représen­ tant le Hollandais volant. Aux taquineries de ses compagnes, elle répond en chantant la ballade qui hante ses rêves... et qu'elle termine en clamant sa détermination d'être celle qui, par sa fidélité, sauvera le "pâle marin". Entre alors Erik, son fiancé. Il annonce le retour de Daland, empêche Senta d'accompagner les jeunes filles au port et l'interroge sur les raisons de son attitude étrange. Il l'aime, il lui chante sa passion et ses souffrances. Aiguillonné par l'inquiétude, il relate à Senta son rêve étrange et prémonitoire. La porte s'ouvre, Daland et le Hollandais paraissent. Le Norvégien joue les entremetteurs mais nul ne l'écoute. Restés seuls, Senta et le Hollandais se découvrent peu à peu et leur duo aboutit à l'affirmation de leur volonté réciproque, l'union de leurs destinées solitaires. Daland surgit à point nommé et transforme en fiançailles la fête qui va saluer le retour des marins au bercail. Acte III Les deux vaisseaux sont côte à côte. Le navire norvégien est tout illuminé et résonne de la joie débridée des matelots. Du vaisseau hollandais, plongé dans une obscurité surnaturelle, ne sourd que la sombre angoisse du silence. Les Norvégiens et les jeunes filles interpellent l'équipage fantôme, l'in­ vitant à goûter à l'insouciance de leurs réjouissances, provoquant les marins silencieux par leurs allu­ sions à la légende. Une tempête se lève subitement et les Hollandais entonnent un chœur sinistre qui effraie les marins norvégiens. Leur tentative de s'interposer reste vaine et ils se retirent, sous les rires moqueurs des navigateurs fantômes. Un silence de mort règne à nouveau sur le vaisseau mystérieux. Senta sort de la maison, Erik sur les talons. Il tente une ultime fois d'infléchir le cours des événements en réaffirmant sa passion à la jeune fille. Le Hollandais a épié la scène. Convaincu de l'infidélité de Senta, il lui explique la malédiction qui le condamne, la délie de son serment et clame sa résolution de retrouver la mer pour l'éternité. Mais Senta ne semble pas résignée à échapper à un sort qu'elle a délibérément choisi. Elle s'arrache à l'étreinte de ceux qui veulent la retenir et, au moment même où le navire hollandais est englouti par l'océan, elle se jette dans les flots. La rédemption s'accomplit et dans le rougeoiement du soleil levant, Senta et le Hollandais surgissent de la mer et s'élèvent dans le ciel, transfigurés. 2 RICHARD WAGNER ( 1813-1883) tétra : quatre, logos : récit) : L'Or du Rhin et La Walkyrie. Né le 22 mai 1813 à Leipzig dans un milieu Dès 1852, le riche marchand Otto modeste, il poursuivit cependant des études Wesendonck et sa femme prirent Wagner sous universitaires. Entre 1833 et 1839, il travailla leur protection. Ce fut dans la douce dans différents opéras d'Allemagne et atmosphère de leur chalet de Suisse, "l'Asile", composa les opéras Les Fées et La Défense que l'exilé put enfin travailler librement. Peu à d'aimer dans le style romantique de Weber. peu, Wagner et Mathilde Wesendonck tombè­ Après son mariage avec l'actrice Minna Planer rent éperdument amoureux l'un de l'autre. Il en 1836, il se lança dans la composition et lui dédia les Wesendonck Lieder et, fuyant le écrivit alors le livret de son premier grand scandale, gagna Venise où il acheva la compo­ opéra, Rienzi. Marqué par le souvenir d'une sition de Tristan et Isolde (1859), un opéra tempête durant un voyage à Londres, il écrivit passionné, symbole de leur amour impossible. Le Vaisseau fantôme, achevé en 1841. Vivant Mais l'errance continua, entre un échec à très pauvrement à Paris où il rêvait de faire Paris, celui de Tannhâuser en 1861, et des carrière, il y découvrit la musique de Berlioz ; demi-succès dans toute l'Europe. Wagner put mais c'est à Dresde, où Rienzi remporta un vif enfin regagner l'Allemagne en 1861. Invité à succès, qu'il décida de s'installer. Munich par le jeune roi Louis II Il y dirigea Le Vaisseau fantôme de Bavière, fou de musique, le en tant que chef d'orchestre du musicien se remit au projet de Théâtre royal en 1843. L'Anneau du Nibelung. Sa liaison Tannhâuser, vaste fresque histo­ avec Cosima von Bulow, fille de rique et romantique sur le Liszt et femme d'un chef d'or­ Moyen-Âge allemand, fut monté chestre dévoué à la cause de à Dresde en 1845. Mais la Wagner, créa d'énormes diffi­ musique de Wagner, novatrice, cultés. Les jalousies politiques et ambitieuse et complexe, fut mal personnelles se multiplièrent. comprise par le public et la Cependant, Tristan et Isolde fut critique. Seul le célèbre Franz créé en 1865 dans une fièvre Liszt sut alors repérer le génie de enthousiaste et Les Maîtres chan­ Wagner et l'invita à venir diriger teurs de Nuremberg, un opéra Tannhâuser à Weimar. Leur plus léger et pétillant, véritable amitié ne cessa jamais et Liszt hymne à l'Allemagne profonde, défendit toute sa vie la musique vit le jour en 1867. C'est à la de son protégé. Craignant un même période que Wagner fit la nouvel échec, l'Opéra de Dresde refusa de connaissance du jeune philosophe Friedrich monter Lohengrin, le premier opéra véritable­ Nietzsche. En 1870, il dédia la suite pour ment wagnérien, et c'est Liszt, une nouvelle orchestre Siegfried Idyll à Cosima, qui lui avait fois, qui imposa l'œuvre à Weimar en 1850. donné trois enfants. Impliqué dans le mouvement révolutionnaire En 1871, la ville de Bayreuth accepta l'idée de 1848 en Allemagne, Wagner dut fuir Dresde d'un théâtre uniquement consacré à l'œuvre et la Saxe. En exil à Paris puis à Zurich, il de Wagner dont parlait l'Europe entière, et commença à ébaucher les textes et les thèmes Cosima devint enfin Madame Wagner. En de son grand projet, L'Anneau du Nibelung, 1874, les quatre parties de L'Anneau du fondé sur la mythologie germanique. À partir Nibelung, appelé également Le Ring (L'Or du de 1852, ce projet prit une ampleur sans Rhin, La Walkyrie, Siegfried, Le Crépuscule des précédent dans l'histoire de l'opéra et, en Dieux), furent terminées. La première de cette 1857, il termina les deux premières parties de Tétralogie, en 1876, fut un événement culturel ce qui devint plus tard la Tétralogie (du grec majeur, inaugurant ce théâtre de Bayreuth, 3 spécialement conçu pour et par Wagner. Ce chanteur ne devait plus être une vedette qui dernier y écrivit par la suite son opéra Parsifal, fait son numéro mais un acteur-chanteur un drame mystique inspiré par la légende du soumis à la musique. Dans son œuvre, chaque Graal et créé en 1882.

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