Fiche d'identification de site pilote Pour le projet « Optimiser la production de biens et services par les écosystèmes boisés méditerranéens dans un contexte de changements globaux » Pays : Algérie Nom du site : Parc national de Chréa Date : Ju in 2012 Informations générales Dans ces fiches, on entend par « site » la zone couverte par l’ensemble des activités des composantes choisies, alors que « territoire » désigne une zone du site où sont mises en œuvre les activités d’une composante en particulier. Exemple de délimitation de territoires au sein du site Description du site Localisation administrative Situé à mi-distance entre le chef lieu des wilayas de Blida et de Médéa, le Parc National chevauche entre les wilayas de Blida, Médéa, selon le nouveau découpage territorial datant de 1984 par le décret n° 9-306 du 24/08/1991. La wilaya de Blida compte prés de 17857 Ha soit 67,1% de la superficie totale. Elle regroupe principalement les reliefs septentrionaux des djebels Mouzaia, Guerroumane et Ferroukha situés successivement dans les communes de Ain Romana, Chiffa, Bouarfa, Blida, Chréa, Ouled Yaïch, Bouinan, Soumaâ et Hammam Melouane .La commune de Chréa est totalement englobée dans le territoire du Parc national de Chréa. La wilaya de Médéa, compte prés de 8650 Ha soit 32,6% de la superficie totale. Elle regroupe en particulier les reliefs méridionaux des djebels Mouzaia, les versants nord et sud et adrets des djebels Azrou Mouch, de Sidi Mohamed, ainsi que toutes les topographies de Koudiat El Kalàa, Koudiat Alloua, et Koudiat El Guettara. Il est à noter que la commune d'El- Hamdania est totalement englobée dans le territoire du Parc. Ville(s) la(les) plus proche(s) Blida, Médéa et Alger Localisation précise Situé à 5O km au sud-ouest d'Alger, le Parc National de Chréa s'étend en écharpe sur 26587 Ha le long des parties centrales de la chaîne de l'Atlas Tellien, comprises entre les latitudes Nord 36°19' / 36°30', et les longitudes Est 2°38' / 3°02'. Le parc domine vers le Nord, l'opulente plaine de la Mitidja où s'agencent tel un puzzle, les riches terroirs agricoles de l'avant pays, le bourrelet anticlinal du Sahel sillonné en profondeur par l'imposante cluse de l'Oued Mazafran, et les monts du Djebel Chenoua, formant une véritable barrière perpendiculaire à l'Atlas Blidéen incrustée à la fois dans la chaîne de l'Atlas et dans la mer Méditerranée. Vers le sud, la vue plongeante domine à l'avant plan, l'anticlinal de Takitount, le col de Talakat, les talwegs des Oueds Mektaa et Merdja, et s'étale en profondeur par temps visible sur les hautes plaines du Titteri. Vers l'ouest, le Parc national de Chréa révèle un large horizon, étendu aux montagnes du massif du Dahra et de toute la terminaison orientale de l’Ouarsenis et par temps clair les cimes visibles du mont Zaccar. Vers l'est enfin, la vue découvre au premier plan, la chaîne des Bibans et les hauteurs de la chaîne kabyle en particulier celles du Djurdjura. Comment [m1]: Pouvez-vous essayer de synthétiser cette partie ? Superficie totale du site 26587 Ha Superficie des espaces boisés du site 22673 Ha voire 85% Population sur le site La presque totalité de cette population estimée en 2008 à prés de 6000 habitants, a dû pour des raisons évidentes de sécurité subir un exode forcé et rejoindre les villes du contrebas du parc national de Chréa (Blida, Médéa, Chiffa, Mouzaia, Soumaâ, etc..). Seule une petite partie des résidents des localités agglomérées (Chréa, Hamdania, Magtaa Lazreg) est restée sur place et subvient à ses besoins à partir des emplois tertiaires disponibles. Comment [m2]: A combien d'habitants estimez vous la population actuelle ? Population usagère des espaces La population montagnarde du parc national de Chréa a boisés connu une migration massive vers les villes et les villages, il ne reste que les noms des différents douars qui existaient. Il faut signaler que cette dernière veut regagner ces anciennes demeures mais elle préfère rester la où elle est par faute des commodités de vie qui manque On note que la population de ces derniers douars vienne périodiquement pendant les moments d’entretien et de récolte des cultures (DPAT, 2011). Comment [m3]: Pouvez-vous préciser s’il y a ou non des activités touristiques ou sportives sur ce site ? Description générale du site et des écosystèmes (1/4 page max) Comment [m4]: Pouvez-vous synthétiser cette partie ? Le parc compte divers écosystèmes naturels montagneux, maquis, matorrals, forêts, et différentes ripisylves. En ces endroits s’exerce une multitude de processus écologiques. Diverses fonctions sont assurées par ces écosystèmes ayant des effets sur toute la région centrale du nord du pays. Formation du Cèdre : Le cèdre de l’Atlas occupe les sommets schisteux de la région centrale du parc national de Chréa. Il se développe sur une superficie d’environ 1200 Ha sur le djebel Gueroumêne et la forêt de Beni Salah embrassant sur une partie le versant nord du parc, balcon de la Mitidja et une autre partie plus restreinte sur le versant sud. Il occupe l’étage méditerranéen supérieur 1350 m à 1600m d’altitude) et évolue dans le bioclimat perhumide frais. La cédraie de Chréa se compose de trois groupements suivant le versant nord ou sur les 2 versants : Sur le versant nord, la cédraie est sous sa variante fraîche, très favorable à son développement elle se caractérise par la présence de Taxus baccata (if) et D’ilex aquifoluim (houx), elle se présente en futaie pure fermée à structure régulière et à sous bois peu dense. Sur le versant sud, la cédraie est sous sa variante climatique thermophile se caractérise par la présence du genévrier oxycédre. Ces peuplements sont moins denses; se présentent parfois, en clairières riches en espèces herbacées. Pour le dernier groupement, il concerne les sommets de crêtes où on rencontre une pelouse à base de graminées et de Bupleurum spinosum . Cette dernière correspond au groupement de dégradation de la cédraie en altitude. Ces pelouses constituent donc, un habitat potentiel pour la régénération du cèdre. Les Formations du Chêne Vert : Le chêne vert est un arbre de montagne, rustique et extrêmement plastique. Il est sans conteste l’essence dominante du parc, nous le retrouvons aussi bien sous les régimes du maquis que de futaie; en formation dense et claire que pure et en mélange. Cet aspect revient en partie au fait que le chêne vert s’accommode des conditions écologiques les plus variées et les plus rigoureuses. Il s’adapte avec une grande facilité aux différents types de climats et supporte des températures extrêmes. Occupant sur notre territoire, la tranche altitudinale 800m à 1400m voire 1500m, sous les ambiances bioclimatiques subhumide, humide et localement perhumide tempérée et fraîche. Le chêne vert sur le territoire du parc, se présente en peuplements vigoureux, denses, composés de sujet relativement vigoureux, auxquels succèdent des formations dégradées, basses, rabougries et claires (maquis de chêne vert), représentant les différents stades de dégradation. Le maquis demeure le faciès le plus dominant dans le parc. Les formations de chêne vert, semblent à première vue, présenter une physionomie commune. Cette apparence est fondamentalement contraire à la réalité. En effet le manteau végétal homogène du chêne vert, à écologie plastique, « cache » de nombreux microclimats liés à l’exposition, l’altitude et aux conditions édaphiques locales, les groupements qui en découlent présentent des réalités écologiques différentes : La formation du chêne liège : Le chêne liège ( Quercus suber L) est un arbre calcifuge qui se développe normalement dans les régions à fortes précipitations ou dans des régions humides et relativement chaudes, sur un sol sablonneux ou schisteux, meuble et profond, exemple : forêt de Béni Salah où prospère cet arbre sur un sol schisteux. La formation du chêne liége se développe entre 400 et 700 m d’altitude sur le versant nord du djebel Ferraoun et djebel Guerroumene et atteint les 1100m au djebel Tamezguida. Sur les hauteurs de la région humide de Chréa et sous le bioclimat humide tempéré, la subéraie se présente en futaie à strate arbustive. Ce faciès de chêne liège est caractérisé par un sous bois dense constitué par les espèces telles que, le myrte, le ciste et la bruyère, qui sont les espèces caractéristiques de l’association du chêne liège, la présence de ces trois espèces est un bon indicateur des stations convenant au chêne liège, même si ce dernier a disparu. Par ailleurs, la subéraie du parc national de Chréa, fait partie des formations végétales à faible répartition sur son territoire. Sa répartition est très fragmentaire. Elle est limitée à quelques îlots situés aux djebels Ferraoun, djebel Hannous et djebel Tamezguida. La formation du Chêne zeen : Le chêne zeen ( Quercus faginea Lamk.ou Quercus mirbekii ) n’existe sur le territoire du parc qu’à l’état résiduel. On le retrouve sur les altitudes de 300 à 450 m au niveau des stations fraîches et humides du djebel Tamezguida. Quelques bouquets subsistent sur le versant nord du djebel Mouzaia à une altitude de 1200m à 1400m (Meddour, 1992). D’autres pieds ou bouquets de chêne zeen sont observés sur des sites humides comme celui concernant l’oued Chiffa et le long des ravins frais et humides, faisant partie du cortège de la ripisylve, qui compte un grand nombre d’espèces végétales telles que : Laurier tin, L’érable, Laurier noble, etc. Les formations à pin d’Alep : Le pin d’Alep ( Pinus halepensis Mill.) occupe la plus grande superficie de l’Atlas Blidéen. Il est caractérisé par son adaptation à la sécheresse et à la haute température. Il est considéré comme essence colonisatrice (grâce à sa rusticité et à sa plasticité) prenant la place des espèces plus originales qui ont reculé par l’action de l’homme, du troupeau et des incendies.
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