Page de couverture du support didactique . Dénomination du module : Cadres d’action généraux du travail social au Luxembourg . Dénomination des cours : Systèmes politiques, sociaux et juridiques au Luxembourg . Subdivision : Institutions politiques . Carrière ou section de référence : Cours préparatoires à l’épreuve d’aptitude relative à la profession de l’assistant social . Date du cours : 1er juillet 2015 . Coordonnées du chargé de cours : SPIELMANN Lynn Cour administrative (conseiller) 1, rue du Fort Thüngen L-1499 Luxembourg [email protected] 1 DES INSTITUTIONS « POLITIQUES » AU LUXEMBOURG Chapitre 1er : Le pouvoir législatif : la Chambre des Députés Section 1. L’élection des députés § 1 Le mode de scrutin § 2 La répartition des sièges § 3 Le vote par correspondance lors des élections législatives § 4 Les conditions d’électorat actif et passif § 5 Les incompatibilités avec le mandat de député Section 2. L'organisation de la Chambre § 1 L’irresponsabilité des députés § 2 L’inviolabilité des députés § 3 Le mécanisme de la Chambre Section 3. Les attributions de la Chambre des députés § 1 Les attributions en matière législative A. L’initiative gouvernementale B. L’initiative parlementaire § 2 Les attributions en matière internationale et financière Chapitre 2 : Le pouvoir exécutif : Le Gouvernement Section 1. Le contreseing ministériel et la responsabilité des ministres Section 2. L'organisation du Gouvernement Section 3. Le fonctionnement du Gouvernement § 1 L'action individuelle des ministres § 2 Le Conseil de Gouvernement § 3 Le rôle prépondérant du Premier Ministre Chapitre 3 : Le procédure réglementaire Chapitre 4 : Le pouvoir judiciaire 2 Chapitre 5 : Le Conseil d’Etat Section 1. La composition du Conseil d'Etat § 1 Les conditions d’admission § 2 Les incompatibilités § 3 Le mode de désignation Section 2. Les attributions du Conseil d'Etat § 1 Les attributions consultatives en matière législative A. Les avis sur les projets et propositions de loi B. La dispense du second vote constitutionnel § 2 L'attribution consultative générale en matière administrative Section 3. Le fonctionnement du Conseil d'Etat § 1 Le président § 2 Le bureau § 3 Les commissions § 4 Le secrétaire général Chapitre 6 : La Cour des Comptes Chapitre 7 : Le Médiateur Section 1. Du mandat et des attributions du médiateur § 1 Modalités de la saisine du médiateur § 2 Recevabilité des réclamations § 3 Moyens d'action du médiateur § 4 Accès à l'information Section 2. Du statut du médiateur § 1 Nomination et durée du mandat du médiateur § 2 Incompatibilités du mandat du médiateur 3 Chapitre 8 : Les Chambres professionnelles Section 1. La composition des chambres professionnelles Section 2. L’organisation des chambres professionnelles Section 3. Les attributions des chambres professionnelles Chapitre 9 : Le Conseil économique et social Section 1. La composition du Conseil économique et social Section 2. L’organisation du Conseil économique et social Section 3. Les attributions du Conseil économique et social Section 4. Les rapports avec le Gouvernement 4 DES INSTITUTIONS « POLITIQUES » AU LUXEMBOURG La puissance souveraine se compose de trois pouvoirs publics : les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Le principe de la séparation des pouvoirs consiste à distinguer trois tâches, dont chacune est confiée à un organe distinct. Même sur le principe de la séparation des pouvoirs n’est pas inscrit formellement dans notre Constitution, la structure de la loi fondamentale consacre le principe de la séparation des pouvoirs. Ainsi, le chapitre IV est intitulé « de la Chambre des Députés », le chapitre V « du Gouvernement du Grand-Duché » et le chapitre VI « de la Justice ». De façon simplifiée, on peut retenir que différents organes participent à l'exercice de ces pouvoirs publics (le Grand-Duc, la Chambre des Députés, le Gouvernement, les cours et tribunaux). II est vrai que différents organes sont directement investis de tout ou partie d'un pouvoir public, tandis que d'autres, sans être titulaires directs d'une parcelle de pouvoir, interviennent activement dans l'exercice des fonctions publiques (les fonctions législative, exécutive et judiciaire). Ainsi, s'il est vrai que le pouvoir législatif est investi conjointement à la Chambre des Députés et au Grand-Duc, il n'en reste pas moins que d'autres organes, p. ex. le Conseil d'Etat interviennent activement dans le processus d'élaboration des lois. La fonction exécutive est formellement exercée par le Grand-Duc, lequel est assisté dans cette tâche par les ministres. En fait, c’est le Gouvernement qui assume ce pouvoir et est de manière générale en charge de la direction des affaires de l’Etat, pouvoir qui comporte des compétences allant bien au-delà de l’exécution des lois. La fonction judiciaire est réservée aux cours et tribunaux. Chapitre 1 : Le pouvoir législatif : La Chambre des députés La Constitution précise que « le Grand-Duché de Luxembourg est placé sous le régime de la démocratie parlementaire » (article 51 de la Constitution). C'est la Chambre des députés qui représente le pays (article 50 de la Constitution). La Chambre est composée de 60 députés. Notre pays est divisé en 4 circonscriptions électorales, à savoir les circonscriptions : Sud, Est, Centre et Nord. La loi électorale du 18 février 2003 (modifiée par la loi du 10 février 2004) a fixé en son article 117 le nombre des députés à élire dans chacune des circonscriptions comme suit : - Sud : 23 députés ; - Est : 7 députés ; - Centre : 21 députés ; - Nord : 9 députés. Section 1. L’élection des députés Ce sont les citoyens qui désignent les membres de la Chambre : c'est l'élection des députés. Les fondements du mode d'élection appliqué dans notre pays sont fixés par la Constitution et, pour le détail, par la loi électorale précitée du 18 février 2003. 5 Les députés sont élus pour 5 ans (article 121 de la loi électorale). Les élections ont lieu le 1er dimanche du mois de juin. Lorsque cette date coïncide avec le dimanche de la Pentecôte, la sortie ordinaire des députés a lieu le dernier dimanche du mois de mai (article 122 de la loi électorale). Il convient encore de relever que, par exception à ce principe, lorsque l'élection des représentants luxembourgeois au Parlement Européen est également prévue au cours du mois de juin de la même année, les deux élections auront lieu à la date fixée par la voie d'un règlement grand-ducal. § 1 Le mode de scrutin L'élection est directe (article 51 (4) de la Constitution), c'est-à-dire que les électeurs désignent directement les parlementaires et non pas simplement des intermédiaires (appelés les grands électeurs) chargés de procéder à l'élection des députés. L'élection des députés a lieu par suffrage universel pur et simple, c’est-à-dire que les Luxembourgeois qui remplissent les conditions fixées par la Constitution et la loi ordinaire, peuvent participer à l'élection des parlementaires. Le régime du suffrage universel pur et simple implique l'absence de toute distinction de sexe, de fortune, de qualité ou de rang. Ce régime assure l'égalité de tous les électeurs en ce qui concerne l'exercice du droit de vote. On entend par scrutin de liste que pour chaque circonscription électorale les groupements politiques qui participent aux élections constituent des listes de candidats. Le nombre des candidats par liste ne peut être supérieur au total des députés à élire dans la circonscription. Une candidature isolée est considérée comme formant une liste à elle seule (article 135 de la loi électorale). § 2 La répartition des sièges La répartition des sièges des députés est faite suivant le système de la représentation proportionnelle. Ce système garantit à la minorité une représentation équitable. Il doit être distingué du système de la représentation majoritaire dans lequel tous les sièges disponibles sont attribués à la majorité. En effet, dans le système de la représentation proportionnelle, les sièges des députés sont répartis entre les différentes listes de candidats proportionnellement au nombre des suffrages qu'elles ont recueillies. La répartition des sièges entre les listes se fait proportionnellement au nombre total des suffrages de liste et des suffrages nominatifs recueillis par les différentes listes. Les élections sont secrètes. Le secret doit garantir la liberté et l'indépendance de l'électeur et éviter les tentatives de pression ou d'intimidation. Les candidats sont présentés par listes constituées pour chacune des différentes circonscriptions électorales. Un candidat ne peut figurer que sur une seule liste dans la même circonscription et nul ne peut être candidat dans plus d'une circonscription. Chaque liste doit porter une dénomination (article 135 de la loi électorale). Les opérations électorales se déroulent sous la surveillance de bureaux électoraux qui se composent d'un président, de quatre assesseurs et d'un secrétaire. Le jour de l'élection, les électeurs sont admis au vote de 8.00 du matin à 14.00 de l'après-midi. Tout électeur se trouvant avant deux heures de l’après-midi dans le local du bureau de vote est encore admis à voter (article 73 de la loi électorale). On ne peut voter que lorsqu'on est inscrit sur la liste officielle de la commune. On doit être muni de sa lettre de convocation, sauf à être admis au vote si l’identité et la qualité de l’électeur sont reconnues par le bureau de vote. 6 Chaque électeur dispose d'autant de suffrages qu'il y a de députés à élire dans la circonscription. Le vote peut être exprimé soit par suffrage de liste soit par suffrage nominatif. On entend par suffrage de liste l'adhésion par l'électeur à une liste entière. Il le fait en remplissant le cercle blanc de la case placée en tête d'une liste ou en y inscrivant une croix. Ce faisant, il donne une voix à chacun des candidats de cette liste. Dans ce cas, l'électeur ne peut exprimer aucun autre vote supplémentaire, sous peine de rendre son bulletin non valable.
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