Ministère de l’Environnement de l’Habitat et de l’Urbanisme Délégation à l’Aménagement du Territoire Mission d’Identification des « régions » comme unités de planification territoriale et de gestion du développement au Bénin. Rapport final LARES- Avril 2005 Table des matières Introduction…………………………………………………………………………..3 1- Objectif du travail…………………………………………………………………4 2- Démarche méthodologie…………………………………………………………...4 3- Les Espaces de développement partagé…………………………………………..5 3-1- Définition…………………………………………………………………5 3-2- Les scénarios alternatifs…………………………………………………6 4- Esquisse d’Espaces de développement Partagé………………………………….9 4-1- la Vallée du Niger……………………………………………………….10 4-2- Pays des trois rivières …………………………………………………..12 4-3- Pays des monts du Borgou……………………………………………...14 4-4- Cœur du Pays Bariba…………………………………………………...16 4-5- Ouémé supérieur……………………………………………………..…18 4-6-Pays de la Pendjari………………………………………………………20 4-7-Pays de la Mékrou……………………………………………………….22 4-8-L’Atacora………………………………………………………………...24 4- 9-La Donga………………………………………………………………...26 4-10-Pays de l’Okpara……………………………………………………….28 4-11-Pays des 41 Collines……………………………………………………30 4-12- Pays du Pacte de Terre………………………………………………..32 4-13-Plateau du Danxomè…………………………………………………...34 4-14-Pays Agonli……………………………………………………………..36 4-15-Le Mono………………………………………………………………...38 4-16-Le Moyen Couffo………………………………………………………40 4-17-Zone Interlacustre……………………………………………………..42 4-18-Pays Nagot……………………………………………………………..44 4-19-Vallée de l’Ouémé……………………………………………………..46 4-20-Pays Gun……………………………………………………………….48 4-21-Pays de la Lama……………………………………………………….50 4-22-Le Littoral……………………………………………………………...52 4-23- Le Pays du Vodoun…………………………………………………...54 Introduction Générale La décentralisation de l’administration territoriale a relancé depuis peu le débat sur les questions relatives au contenu et à la dimension du développement. Si le consensus est quasiment réalisé, non seulement sur la nécessité d’opter pour un développement humain durable, mais aussi surtout sur le contenu à donner à celui-ci, il subsiste des divergences sur la démarche et les stratégies à mettre en œuvre pour réaliser cet objectif. En effet bien que le Bénin se soit doté depuis 2002 d’une Déclaration de Politique Nationale d’Aménagement du Territoire (DEPONAT) et ait créé la Délégation à l’Aménagement du Territoire ( DAT), chargée d’« opérationnaliser » cette politique; la cohérence voulue dans la planification du développement est encore loin d’être réalisée. Ainsi en attendant l’avènement d’un schéma directeur d’aménagement au niveau national, deux échelles de planification du développement cohabitent. La première échelle est d’envergure nationale et est matérialisée par les planifications sectorielles des ministères et celles d’ordre purement thématique (aménagement des massifs forestiers par exemple). Cette échelle de planification est diffuse même si elle a tendance à se généraliser et se systématiser à l’instar du Schéma Directeur de Développement Agricole et Rural (SDDAR) du Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche (MAEP), du Plan de Développement du Secteur Sanitaire (PDSS) et du Plan Environnemental National. La seconde échelle est locale et correspond au niveau de décentralisation de l’administration territoriale retenue : la commune. Ces dernières sont en train de se doter de Plan de Développement Communal, support de la planification de leur développement au cours des cinq prochaines années. Si dans leur esprit, ces plans sont pertinents et cohérents vis à vis non seulement des dispositions de loi de la décentralisation, mais aussi au regard de la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté, leur viabilité en tant qu’instruments de planification d’un développement humain durable est handicapée par trois phénomènes majeurs : - Une faible articulation avec le niveau national du fait de l’absence d’un Schéma Directeur d’Aménagement du Territoire pour l’ensemble du pays. Le Bénin tarde à se doter d’un schéma directeur d’aménagement du territoire qui précise très clairement les orientations et les stratégies du pays en matière de développement, - Une très faible prise en compte de l’environnement régional immédiat que pourtant tout oblige à prendre en considération. En effet mis à part les communes à statut particulier qui peuvent se targuer de disposer de ressources financières relativement importantes pour financer quelques infrastructures structurantes au demeurant de faible envergure, les autres municipalités n’ont quasiment pas les moyens de leurs ambitions de développement. Les principaux défis auxquels ces communes doivent faire face, notamment au niveau des infrastructures structurantes comme les pistes ne sont énoncées que comme des vœux lointains. La connexion avec les communes et des zones spécifiques comme les frontières n’est pas intégrée dans les documents de développement dont les communes se sont dotés. - Les Plans de Développement élaborés ou en cours d’élaboration manquent de vision, c’est à dire de la mise en relief d’un ensemble de potentialités qui permettent aux communes d’entreprendre un certain nombre d’actions et d’activités porteuses de développement qui les singularisent dans l’univers régional et national. Ces plans apparaissent plus comme des catalogues de projets socio-communautaires que comme de véritables instruments de planification de développement durable. Ils ne s’inscrivent pas dans un schémas local d’urbanisme ou de développement rural. Les stratégies de gestion de l’espace au regard des perspectives des potentialités économiques n’apparaissent que comme de simples suggestions, et non comme les fondements incontournables de réalisation du développement des communes. Cette situation suggère donc d’envisager un niveau intermédiaire de planification entre les niveaux local (les communes actuelles) et national qui permette non seulement de rationaliser la politique nationale d’aménagement du territoire, mais surtout d’avoir un cadre territorial d’intervention qui permet d’optimiser et de maximiser non seulement l’efficacité, mais aussi l’efficience des investissements. Cette démarche permettra également de jeter les bases d’une coopération fructueuse entre les communes et de promouvoir l’intercommunalité et faire émerger des régions ou territoires de développement partagé, pleinement intériorisés par les responsables et les populations des communes, tout en préservant intactes les prérogatives dévolues à chacune des parties contractantes. 1- Objectifs de l’étude L’objectif de cette étude est de parvenir à une identification, en étroite concertation avec les responsables des communes, « de territoires homogènes et consensuels » dans la perspective de promotion de pôles de développement économique, de cadres de planification et de gestion intercommunale du développement. 2- Démarche méthodologique L’étude s’appuie sur une démarche itérative et participative impliquant les élus et les structures qui sont à l’interface des questions de planification régionale, d’aménagement du territoire et du développement local. Deux approches complémentaires ont été utilisées dans cette étude. La première a consisté en une revue, la plus complète que possible des documents qui ont abordé les questions relatives à la régionalisation du développement au Bénin. Nous avons ainsi consulté les résultats des travaux réalisés tant par le ministère du Plan, que de ceux de l’habitat, de l’urbanisme et de l’environnement. Les esquisses de régionalisation de l’espace national faites par le département de Géographie et d‘aménagement du Territoire ont été également consultées. En dépit des informations pertinentes qu’apportent ces travaux, ils pêchent par leur démarche trop techniciste et leur faible encrage dans une perspective de gestion locale du développement. Or cette étude s’inscrit avant tout dans un contexte où la conception, la mise en œuvre et le suivi des actions relatives au développement local sont désormais dévolues aux collectivités locales décentralisées. C’est pourquoi dans le cadre de cette étude, nous avons privilégié les résultats de l’étude : Problématique de l’Intercommunalité dans le fonctionnement des communes béninoises. Cette étude part du postulat qu’au regard du niveau actuel de leurs ressources humaines et financières, la majeure partie des communes béninoises sont individuellement incapables de promouvoir un développement endogène durable. L’étude suggère donc une dynamique de coopération intercommunale qui exploite au mieux les opportunités socio-culturelles, géographiques, historiques et économiques, ainsi que les contraintes que deux ou plusieurs communes partagent ensembles. L’étude propose de ce fait vingt deux régions qui peuvent servir de support de coopération intercommunale qui ont largement été prises en compte dans le cadre de ce travail. Au delà de la documentation existante sur la question, l’étude s’est évertuée à analyser le fonctionnement des expériences de territoires de développement solidaire qui fonctionnent actuellement, soit à titre informel à l’instar de la zone de « 2KP » : Kouandé, Kérou et Péhunco, soit qui ont un caractère plus formel comme le Groupement Intercommunal des Collines que pilote le Projet de Développement des Collines. A recueillir les aspirations des populations, des élus locaux des différentes communes au moyen d’interview et d’analyse du fonctionnement des expériences de gestion en commun tant des infrastructures socio-communautaires, des problèmes environnementaux que les interactions et flux économiques fonctionnelles dans
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