Espagne : Information et énergie : les deux moteurs de la ville durable L'information : un moyen et non une fin Dans l'imaginaire collectif, le concept de ville intelligente renvoie l'image d'une ville bourrée de capteurs et de dispositifs d'information. La présence de toutes ces nouvelles technologies d'information semble ainsi être l'essence même de ce qui va caractériser la ville de demain. Hors rien n'est plus réducteur que cette vision. Les dispositifs d'information sont au coeur de la ville intelligente mais leur présence ne transforme pas la ville perse. Les capteurs et dispositifs d'information ont pour but de rassembler un certain nombre de données afin de rendre la prise de décision plus efficace. Mais pour cela, encore faut-il mesurer les bons paramètres. Les nouvelles technologies doivent être ainsi bien pensées et utilisées afin de poser les bases de la ville intelligente. La technologie est juste une aide pour assurer une bonne gouvernance. Et, à ce titre, certaines questions se posent. Jusqu'à quel niveau d'information aller ? A quel coût ? Qui va être en charge de la collecte et de l'analyse de toutes ces informations ? La démocratisation de l'information et de son échange qui font qu'aujourd'hui plus de 9 milliards d'appareils sont reliés à internet permet d'imaginer la ville de demain comme un ordinateur ouvert. Il reste à créer pour relier les composants de cet ordinateur un système d'exploitation urbain qui permettrait d'assurer une bonne organisation de ces systèmes d'information et de tirer parti au mieux des données récoltées. Si cette démocratisation de l'information grâce à internet et aux instruments qui y sont connectés est une des composantes de la ville durable, elle doit s'accompagner pour obtenir une smart city d'une démocratisation de la production d'énergie. L'énergie : vers une démocratisation La démocratisation de l'énergie est ce qui devrait permettre, selon Jeremy Rifkin, , président de la Foundation on Economic Trends, de poser les bases d'un monde nouveau et d'une ville nouvelle. Pour le moment, les sources d'énergies sont contrôlées et non- accessibles directement par le citoyen (énergies fossiles, nucléaire). L'énergie "démocratique", c'est celle que l'on trouve dans son jardin (solaire, éolien, géothermie, valorisation des déchets...). Le développement de ces sources vient changer la donne. Le problème est de pouvoir collecter et distribuer efficacement ces énergies au moment où par exemple chaque construction peut devenir une source d'énergie. Il faut un système intelligent faisant le lien entre les sources et les utilisateurs, permettant de gérer la production et la demande de manière flexible et intégrée. L'outil pour cela s'appelle la grille intelligente ou "smart grid". Elle serait l'équivalent pour l'énergie de ce qu'est le réseau internet pour l'information. Dans cette révolution énergétique, les villes ont un rôle central à jouer car elles deviennent les noeuds, les carrefours de ces échanges énergétiques sur la grille intelligente. La mise en place de cette smart grid est l'objet de financements importants de la part de l'Union Européenne (5 milliards d'euros dans les années à venir) [1]. La combinaison d'un réseau intelligent de l'information et d'un réseau intelligent de l'énergie forme la base de l'établissement de la ville de demain. Ces deux réseaux étant largement démocratisés, le citoyen-consommateur des services de la ville, mais aussi acteur de son développement, producteur d'énergie et d'information, reprend une place centrale dans la planification de la ville intelligente. Ces évolutions technologiques ne sont alors pas sans conséquences sur la manière avec laquelle les villes doivent être gérées. -- A lire également : Congrès Smart City Expo - Bilan global : qu'est ce qu'une Smart City ? http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/68556.htm Congrès Smart City Expo - Contexte général : les pourquoi et les enjeux des Smart Cities http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/68557.htm Congrès Smart City Expo - Gouvernance : un nouveau modèle pour la ville durable http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/68559.htm Pour en savoir plus, contacts : [1] Le site internet des projets de smart grid en Europe : http://www.smartgridsprojects.eu/ Smart City Expo World Congress, Barcelone, 29/11 au 02/12/2011 - http://www.smartcityexpo.com/ Sources : ADIT : 68558 Adresse : Avenue Allal El Fassi, BP. 8027 Nations Unies, 10102 Rabat, MAROC Tél.: +212 5 37 77 86 77; e mail : [email protected] 1 Maroc : Les technologies relatives à l’énergie solaire ; État de l’art et opportunités de développement au Maroc Institut Royal des Études Stratégiques (IRES), Séminaire, 16 décembre 2011 Dans le cadre de la dimension « croissance verte » relevant conjointement des programmes d’études « Compétitivité globale et positionnement du Maroc dans le système mondialisé » et « Changement climatique : impacts sur le Maroc et options d’adaptation globales », l’IRES a organisé le 16 décembre 2011 à 9h00, un séminaire sur le thème « Les technologies relatives à l’énergie solaire : état de l’art et opportunités de développement au Maroc ». Lors de cette manifestation, qui a réuni des experts et des praticiens œuvrant dans le domaine de l’énergie solaire, un état de l’art des différentes technologies solaires a été dressé dans l’objectif d’explorer les opportunités liées au déploiement de ces technologies tant au niveau des processus d’hybridation renouvelables que des applications industrielles. Le débat engagé lors du séminaire a mis en exergue l’importance du développement de la veille technologique et de l’émergence d’un réseau national d’expertise dans le domaine de l’énergie solaire pour accompagner la mise en œuvre du plan solaire marocain. En outre, une attention particulière a été accordée à la nécessité de réussir l’intégration industrielle des projets d’énergie solaire et au besoin de concilier la rentabilité économique et celle financière de ces projets, en tenant compte des externalités positives qu’ils sont en mesure d’induire (protection de l’environnement, synergies industrielles à travers les couplages intelligents…). http://www.ires.ma/spip.php?article1856&lang=fr États-Unis : Obama et les entreprises du solaire : "je t'aime, moi non plus" Quelle est l'opinion générale des entreprises américaines du secteur des technologies propres sur les conflits économiques de leur pays avec la Chine ayant trait à la production de panneaux solaires? Plusieurs conférences ont abordé le sujet à San Francisco durant la deuxième semaine de décembre [1] [2] et il ressort que les entreprises (industriels, start-ups, VC) ne sont globalement pas favorables à cette forme de "néo-protectionnisme". Dans un contexte extrêmement porteur où de nouvelles technologies (onduleurs, smart grids,...) arrivent à maturité, le faible prix actuel du module photovoltaïque est une opportunité forte pour la croissance de cette industrie toute entière et certains regrettent "qu'alors que l'Europe est encore en train de subventionner les panneaux solaires, les Etats-Unis sont sur le point de les taxer!" [3]. Les faits: un cas de litige sur le commerce de panneaux solaires Le 19 octobre 2011, pendant l'un des principaux forums mondiaux sur l'énergie solaire qui se déroulait cette année au Texas, s'est tenue une conférence de presse à Washington D.C.: une coalition d'industriels du solaire américains fraîchement constituée, la CASM, annonçait qu'elle portait devant l'US International Trade Commission (ITC) une plainte contre les producteurs étrangers et leurs pratiques illégales "ayant causé l'élimination de milliers d'emplois en Arizona, en Californie, au Massachusetts, au Maryland, à New York et en Pennsylvanie" [4]. C'est essentiellement la Chine qui était visée car accusée de subventionner ses producteurs nationaux de modules photovoltaïques au silicium avec des aides dont ne peuvent bénéficier les étrangers [5]. Hormis la branche américaine de l'entreprise allemande SolarWorld, porte-parole de la CASM, les six autres membres fondateurs de la coalition sont restés anonymes. A la fin du mois de novembre 150 membres supplémentaires - qui déclarent employer 11.000 travailleurs - approuvaient la démarche de CASM [6]. La première étape de la procédure enclenchée par cette plainte était une étude de l'ITC dont les conclusions ont été annoncées le 2 décembre: un vote à l'unanimité au sein de la commission a estimé que les producteurs américains sont lésés par les pratiques de producteurs étrangers. Par la suite, l'administration des importations du Departement du Commerce (DoC) devra déterminer s'il y a eu "dumping" ou non, c'est-à-dire si les fournisseurs chinois vendent à un prix inférieur au coût réel de production. En cas de réponse affirmative, une taxe d'importation serait sans doute imposée sur les modules photovoltaïques chinois afin de rétablir un prix jugé plus équitable. Une première estimation a évalué cette taxe entre 50% et 250%. Enfin, si les conclusions du DoC indiquaient de surcroît que le gouvernement chinois a subventionné la fabrication des modules, la taxe pourrait être de 100% supplémentaire [7]. Adresse : Avenue Allal El Fassi, BP. 8027 Nations Unies, 10102 Rabat, MAROC Tél.: +212 5 37 77 86 77; e mail : [email protected] 2 Face à l'attaque, 14 producteurs chinois - féroces concurrents - se sont unifiés sous une même bannière pour protester. S'ils ne souhaitent pas être un catalyseur de la guerre économique, le consortium demande des contre-investigations afin d'évaluer les subventions octroyées par le gouvernement fédéral et les gouvernements locaux aux compagnies américaines. Les producteurs de poly-silicium comme Hemlock Semiconductor et MEMC sont particulièrement visés [8]. Solyndra: une affaire de politique intérieure à l'origine d'un conflit international? Solyndra était un producteur de modules photovoltaïques de type "couches minces".
Details
-
File Typepdf
-
Upload Time-
-
Content LanguagesEnglish
-
Upload UserAnonymous/Not logged-in
-
File Pages46 Page
-
File Size-