Supporters du Stade Malherbe Caen 1 Supporters du Stade Malherbe Caen Les supporters du Stade Malherbe Caen encouragent et soutiennent le club de football français du Stade Malherbe Caen. Ce club étant un des principaux club de football de Normandie, les supporters du club sont originaires de toute la région. Le mouvement des supporters du club se développe fortement avec les bons résultats de l'équipe au cours des années 1980 et au début des années 1990, dans la chaleur du stade de Venoix. Le déménagement au stade Michel d'Ornano en 1993, le creux sportif qui s'en suivit et les normes imposées par la Ligue nationale de football conduit à la Fumigènes au stade d'Ornano, en 2009. réduction des différents mouvements et leur fusion au sein du Malherbe Normandy Kop, fondé en 1996. Après plusieurs années difficiles, celui-ci parvient à gagner en importance au cours des années 2000 et reste en 2011 le groupe de supporters très largement majoritaire. Naissance des groupes de supporters Célébration du retour en Ligue 1, en 2004. A l'époque de Venoix Le Stade Malherbe évolue de sa fondation jusqu'en 1993 au stade de Venoix, décrit comme un « mini-chaudron » en référence à sa capacité relativement réduite et aux ambiances parfois chaudes les soirs de match, facilitée par la configuration du stade (virages couverts, tribune latérale couverte). Les premiers supporters Pendant longtemps, le club joue dans le championnat amateur et Vue intérieure de Venoix. n'attire guère les foules au stade de Venoix. Il faut attendre les exploits en coupe de France dès le début des années 1950 pour que les Caennais s'intéressent au ballon rond. Ils sont 2000 à aller voir Caen battre le stade de Reims en 1953 à Rouen[1] puis 500 à descendre à Bordeaux pour le tour suivant contre Nice[1] . Lors de l'épopée de coupe de France de 1955-1956, il y a 500 supporters malherbistes à Tours pour le match contre Alès[1] . Après ces épopées, le club traverse une crise qui le relègue dans le championnat de division d’Honneur de Normandie. Il faut attendre la réforme du championnat amateur dans les années 70 pour que le public revienne timidement au stade. Ce qui passionne les Caennais, ce sont les derbys caennais contre l'US Normande. Lors de la saison 1974-1975, il y a par exemple 6197 spectateurs à Venoix pour ce match[1] ; le match aller s'étant déroulé devant près de 5000 spectateurs[1] . C'est dès le milieu des années 1970 qu'est créé le premier club des supporters du Stade Malherbe de Caen[2] . Il prend le nom d'« Allez Malherbe », son quartier général est le club-house tenu par Yvette. Les supporters savent répondre présent quand il le faut, c'est le cas à la fin de la saison 1976-1977 où le club lutte pour ne pas descendre en troisième Supporters du Stade Malherbe Caen 2 division. Le match contre Lorient se déroule dans une ambiance folle. Rarement les joueurs malherbistes n'auront été plus encouragés que cet après midi là. Le public caennais réclamait un tour d'honneur aux joueurs pour avoir assuré le maintien[1] . Le club naviguant entre les deuxième et troisième divisions, l'affluence au stade de Venoix ne dépasse guère les 1500 personnes au début des années 1980[3] . Il faut attendre la saison 1983-1984 pour que le public revienne à Venoix. Une nouvelle épopée en coupe de France permet d'établir un record d'affluence en février 1984 avec la venue de Laval. Près de 13350 spectateurs sont présents pour le match aller qui voit la victoire de Caen. Le match retour au stade Francis Le Basser permet aux supporters caennais de se déplacer en nombre. Deux mois plus tard, Venoix connaît de nouveau un engouement avec le match crucial pour la montée en deuxième division contre le voisin du CA Lisieux le 5 mai 1984. Plus de 10000 spectateurs[4] sont présents pour ce match dont 10000 lexoviens. Le club des supporters Allez Malherbe a prévu des grandes banderoles et fait venir une fanfare d'une quinzaine de musiciens pour animer le stade[5] . Un journaliste de Ouest France décrit l'ambiance comme une grande messe autour du terrain, des gamins à foison et des choeurs tantôt caennais, parfois lexoviens timides au départ, fournis à l'arrivée[6] . Après ce match, un groupe d'amis décide de suivre le Stade Malherbe aussi bien à domicile qu'à l'extérieur. Ils se situent d'abord sous les tôles puis en 1986, ils se placent dans le virage côté Venoix. Ils se surnomment alors les « Vikings » et se placent en marge du groupe Allez Malherbe. On parle alors du « virage Vikings ». Lors du dernier match de la saison 1983-1984contre la réserve de Nantes, deux cars sont affrétés par le club des supporters au stade Marcel-Saupin. L'affluence est maigre, à peine 161 entrées payantes mais ce sont les supporters caennais qu'on entend. Après le match nul, Caen est assuré de retrouver la deuxième division et joueurs et supporters font la fête ensemble à Nantes[7] . La montée en première division, en 1988, provoque l'arrivée de nombreux nouveaux supporters. C'est dans le virage Venoix que se regroupent les fans les plus jeunes et les plus actifs ; un groupe de tam-tam antillais rythme les chants[8] . Dans l'autre virage, c'est la fanfare municipale de Blainville sur Orne qui met de l'animation[9] . En janvier 1989, Allez Malherbe est intégré dans l'organigramme du club[10] est devient de-fait le club officiel des supporters. Il se place dans le virage Caen. Les supporters mettent de l'ambiance à domicile mais ils sont aussi des migrateurs : 13 cars sont affrétés pour un déplacement à Nantes en novembre 1988, 110 pour Laval en mai 1989. Ils recréent ainsi l'ambiance de Venoix à l'extérieur comme le reconnait l'entraineur caennais Robert Nouzaret après le match à Nantes : « on se serait cru à Venoix lorsque nous sommes rentrés sur le terrain pour nous échauffer »[11] . Le terme ultra apparaît pour la première fois au stade de Venoix lors du match contre Marseille sur une banderole dans le virage Venoix. Une semaine après la tragédie de Sheffield en Angleterre, les supporters malherbistes rendent hommage aux supporters anglais avec une phrase tendue dans le virage « supporters anglais, nous partageons votre peine » signée ultras normands Caen. Une minute de silence est respectée en hommage aux victimes. Le maintien du club en première division n'est acquis que lors des dernières journées de championnat. C'est donc tout naturellement que les supporters suivent leurs joueurs fétiches sur les différents stades : à Laval et à Bordeaux où la grande voile Allez Malherbe est présente. Lors du dernier match à domicile contre Cannes, le terrain est envahi par les supporters à la fin du match, des fumigènes sont allumés dans le virage Venoix. La fête est prolongée dans les rues de la ville après le match[12] . La création du premier groupe ultra A la fin de la saison 1988-1989, qui voit l'équipe arracher son maintien dans l'élite, Allez Malherbe va à la rencontre des supporters les plus actifs du virage Venoix ; il leur ait proposé de « former une commission intégrée à l'organisation des supporters du S.M.C. dont le but spécifique sera l'animation du virage Venoix »[10] . Ainsi naissent les « Vikings de Venoix ». Lors de la saison 1989-1990, près de 150 personnes y prennent leur carte[13] , des écharpes au nom du groupe sont mises en vente à la boutique des supporters. Lors des premiers matchs à l'extérieur de la saison 1988-1989, une bâche fait son apparition : « Vikings boys Venoix » derrière laquelle se regroupe les supporters malherbistes. L'enthousiasme de la première saison en D1 ne retombe pas et les supporters viennent de plus en plus nombreux au stade. Le 11 novembre 1989, on estime entre 15000 et 17000 le nombre de spectateurs dans le stade pour la réception de l'Olympique de Marseille, ce qui constitue le record d'affluence à Venoix. Les Supporters du Stade Malherbe Caen 3 déplacements en masse continuent, près de 40 cars sont acheminés pour le match Paris Saint-Germain - Caen, et près de 7000 Caennais assistent au match[14] . Ils sont 400 à descendre à Marseille en fin de saison, dont la fanfare de Blainville[15] . À l'été 1990, les Vikings de Venoix changent de nom et s'appellent désormais la « Brigade Vikings ». Ces supporters ont pour référence le mouvement ultra. Ils créent alors leur propre matériel (écharpes, tee-shirts) qui n'est pas vendu à la boutique du stade et sortent un fanzine, Brigade News. La Brigade Vikings tente d'importer la culture tifo au stade de Venoix. La première animation a lieu lors de la réception des Girondins de Bordeaux le 28 juillet 1990. De grands lettres cartonnées sont déployées dans le virage Venoix pour former la phrase « Caen for ever »[16] . En plus de ce genre d'animations, la Brigade Vikings est très portée sur l'utilisation d'engins pyrotechniques, notamment les feux de Bengale qu'elle finance grâce à la vente son fanzine Brigade News[17] . Les relations entre la Brigade Vikings et Allez Malherbe se distendent, la BV n'hésitant pas à railler le club des supporters dans son fanzine[17] . De son côté, le club des supporters tient à sa respectabilité et n'hésite pas à exclure les Fanzine brigade news fauteurs de troubles quand il le faut comme lors du match Caen - Sochaux en août 1990[18] .
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