Supporters du Stade Malherbe 1 Supporters du

Les supporters du Stade Malherbe Caen encouragent et soutiennent le club de football français du Stade Malherbe Caen. Ce club étant un des principaux club de football de Normandie, les supporters du club sont originaires de toute la région. Le mouvement des supporters du club se développe fortement avec les bons résultats de l'équipe au cours des années 1980 et au début des années 1990, dans la chaleur du stade de Venoix. Le déménagement au stade Michel d'Ornano en 1993, le creux sportif qui s'en suivit et les normes imposées par la Ligue nationale de football conduit à la Fumigènes au stade d'Ornano, en 2009. réduction des différents mouvements et leur fusion au sein du Malherbe Kop, fondé en 1996. Après plusieurs années difficiles, celui-ci parvient à gagner en importance au cours des années 2000 et reste en 2011 le groupe de supporters très largement majoritaire.

Naissance des groupes de supporters

Célébration du retour en , en 2004.

A l'époque de Venoix

Le Stade Malherbe évolue de sa fondation jusqu'en 1993 au stade de Venoix, décrit comme un « mini-chaudron » en référence à sa capacité relativement réduite et aux ambiances parfois chaudes les soirs de match, facilitée par la configuration du stade (virages couverts, tribune latérale couverte).

Les premiers supporters

Pendant longtemps, le club joue dans le championnat amateur et Vue intérieure de Venoix. n'attire guère les foules au stade de Venoix. Il faut attendre les exploits en coupe de France dès le début des années 1950 pour que les Caennais s'intéressent au ballon rond. Ils sont 2000 à aller voir Caen battre le en 1953 à Rouen[1] puis 500 à descendre à Bordeaux pour le tour suivant contre Nice[1] . Lors de l'épopée de coupe de France de 1955-1956, il y a 500 supporters malherbistes à Tours pour le match contre Alès[1] . Après ces épopées, le club traverse une crise qui le relègue dans le championnat de division d’Honneur de Normandie. Il faut attendre la réforme du championnat amateur dans les années 70 pour que le public revienne timidement au stade. Ce qui passionne les Caennais, ce sont les derbys caennais contre l'US Normande. Lors de la saison 1974-1975, il y a par exemple 6197 spectateurs à Venoix pour ce match[1] ; le match aller s'étant déroulé devant près de 5000 spectateurs[1] .

C'est dès le milieu des années 1970 qu'est créé le premier club des supporters du Stade Malherbe de Caen[2] . Il prend le nom d'« Allez Malherbe », son quartier général est le club-house tenu par Yvette. Les supporters savent répondre présent quand il le faut, c'est le cas à la fin de la saison 1976-1977 où le club lutte pour ne pas descendre en troisième Supporters du Stade Malherbe Caen 2

division. Le match contre se déroule dans une ambiance folle. Rarement les joueurs malherbistes n'auront été plus encouragés que cet après midi là. Le public caennais réclamait un tour d'honneur aux joueurs pour avoir assuré le maintien[1] . Le club naviguant entre les deuxième et troisième divisions, l'affluence au stade de Venoix ne dépasse guère les 1500 personnes au début des années 1980[3] . Il faut attendre la saison 1983-1984 pour que le public revienne à Venoix. Une nouvelle épopée en coupe de France permet d'établir un record d'affluence en février 1984 avec la venue de Laval. Près de 13350 spectateurs sont présents pour le match aller qui voit la victoire de Caen. Le match retour au stade Francis Le Basser permet aux supporters caennais de se déplacer en nombre. Deux mois plus tard, Venoix connaît de nouveau un engouement avec le match crucial pour la montée en deuxième division contre le voisin du CA Lisieux le 5 mai 1984. Plus de 10000 spectateurs[4] sont présents pour ce match dont 10000 lexoviens. Le club des supporters Allez Malherbe a prévu des grandes banderoles et fait venir une fanfare d'une quinzaine de musiciens pour animer le stade[5] . Un journaliste de Ouest France décrit l'ambiance comme une grande messe autour du terrain, des gamins à foison et des choeurs tantôt caennais, parfois lexoviens timides au départ, fournis à l'arrivée[6] . Après ce match, un groupe d'amis décide de suivre le Stade Malherbe aussi bien à domicile qu'à l'extérieur. Ils se situent d'abord sous les tôles puis en 1986, ils se placent dans le virage côté Venoix. Ils se surnomment alors les « Vikings » et se placent en marge du groupe Allez Malherbe. On parle alors du « virage Vikings ». Lors du dernier match de la saison 1983-1984contre la réserve de Nantes, deux cars sont affrétés par le club des supporters au stade Marcel-Saupin. L'affluence est maigre, à peine 161 entrées payantes mais ce sont les supporters caennais qu'on entend. Après le match nul, Caen est assuré de retrouver la deuxième division et joueurs et supporters font la fête ensemble à Nantes[7] . La montée en première division, en 1988, provoque l'arrivée de nombreux nouveaux supporters. C'est dans le virage Venoix que se regroupent les fans les plus jeunes et les plus actifs ; un groupe de tam-tam antillais rythme les chants[8] . Dans l'autre virage, c'est la fanfare municipale de Blainville sur Orne qui met de l'animation[9] . En janvier 1989, Allez Malherbe est intégré dans l'organigramme du club[10] est devient de-fait le club officiel des supporters. Il se place dans le virage Caen. Les supporters mettent de l'ambiance à domicile mais ils sont aussi des migrateurs : 13 cars sont affrétés pour un déplacement à Nantes en novembre 1988, 110 pour Laval en mai 1989. Ils recréent ainsi l'ambiance de Venoix à l'extérieur comme le reconnait l'entraineur caennais après le match à Nantes : « on se serait cru à Venoix lorsque nous sommes rentrés sur le terrain pour nous échauffer »[11] . Le terme ultra apparaît pour la première fois au stade de Venoix lors du match contre Marseille sur une banderole dans le virage Venoix. Une semaine après la tragédie de Sheffield en Angleterre, les supporters malherbistes rendent hommage aux supporters anglais avec une phrase tendue dans le virage « supporters anglais, nous partageons votre peine » signée ultras normands Caen. Une minute de silence est respectée en hommage aux victimes. Le maintien du club en première division n'est acquis que lors des dernières journées de championnat. C'est donc tout naturellement que les supporters suivent leurs joueurs fétiches sur les différents stades : à Laval et à Bordeaux où la grande voile Allez Malherbe est présente. Lors du dernier match à domicile contre Cannes, le terrain est envahi par les supporters à la fin du match, des fumigènes sont allumés dans le virage Venoix. La fête est prolongée dans les rues de la ville après le match[12] .

La création du premier groupe ultra A la fin de la saison 1988-1989, qui voit l'équipe arracher son maintien dans l'élite, Allez Malherbe va à la rencontre des supporters les plus actifs du virage Venoix ; il leur ait proposé de « former une commission intégrée à l'organisation des supporters du S.M.C. dont le but spécifique sera l'animation du virage Venoix »[10] . Ainsi naissent les « Vikings de Venoix ». Lors de la saison 1989-1990, près de 150 personnes y prennent leur carte[13] , des écharpes au nom du groupe sont mises en vente à la boutique des supporters. Lors des premiers matchs à l'extérieur de la saison 1988-1989, une bâche fait son apparition : « Vikings boys Venoix » derrière laquelle se regroupe les supporters malherbistes. L'enthousiasme de la première saison en D1 ne retombe pas et les supporters viennent de plus en plus nombreux au stade. Le 11 novembre 1989, on estime entre 15000 et 17000 le nombre de spectateurs dans le stade pour la réception de l', ce qui constitue le record d'affluence à Venoix. Les Supporters du Stade Malherbe Caen 3

déplacements en masse continuent, près de 40 cars sont acheminés pour le match Saint-Germain - Caen, et près de 7000 Caennais assistent au match[14] . Ils sont 400 à descendre à Marseille en fin de saison, dont la fanfare de Blainville[15] . À l'été 1990, les Vikings de Venoix changent de nom et s'appellent désormais la « Brigade Vikings ». Ces supporters ont pour référence le mouvement ultra. Ils créent alors leur propre matériel (écharpes, tee-shirts) qui n'est pas vendu à la boutique du stade et sortent un fanzine, Brigade News. La Brigade Vikings tente d'importer la culture tifo au stade de Venoix. La première animation a lieu lors de la réception des Girondins de Bordeaux le 28 juillet 1990. De grands lettres cartonnées sont déployées dans le virage Venoix pour former la phrase « Caen for ever »[16] . En plus de ce genre d'animations, la Brigade Vikings est très portée sur l'utilisation d'engins pyrotechniques, notamment les feux de Bengale qu'elle finance grâce à la vente son fanzine Brigade News[17] . Les relations entre la Brigade Vikings et Allez Malherbe se distendent, la BV n'hésitant pas à railler le club des supporters dans son fanzine[17] . De son côté, le club des supporters tient à sa respectabilité et n'hésite pas à exclure les Fanzine brigade news fauteurs de troubles quand il le faut comme lors du match Caen - Sochaux en août 1990[18] . Les supporters du SM Caen aiment se déplacer quand les distances ne sont pas trop importante. Lors du match à Paris, c'est près de 40 cars qui prennent la direction de la capitale[19] , 4 pour la direction de Rennes au mois d'octobre 1990. Le club Allez Malherbe organise aussi un déplacement à Londres pour le jubilé de Graham Rix le 13 octobre 1990. L'ancien capitaine des Gunners d'Arsenal reçoit un cadeau de la part des supporters malherbistes et ces derniers sont autorisés à faire un tour du stade sur la pelouse d'Highbury en compagnie de la fanfare de Blainville[19] .

L'ambiance est toujours aussi chaude au stade de Venoix, au point que l'entraineur de Nancy Aimé Jacquet déclare « le public du stade de Venoix, après celui du stade Vélodrome, c'est le plus chaud de France »[20] . Il faut dire que les bons résultats de l'équipe rendent le stade euphorique.

Première scission et création de nouveaux groupes La Brigade Vikings connaît deux scissions à l'issue de la saison 1990-1991, qui donnent naissance aux « Gunners » et au « Kop Of Hund Boys » (KOHB). Les Gunners sont fondés en août 1991[21] par des jeunes du virage Venoix, dans une référence plus anglaise que la BV. Ils ont choisi ce nom en hommage au joueur du club Graham Rix[22] . Cette concurrence n'a pas été appréciée par certains membres de la Brigade Vikings qui leur arrachent leurs banderoles. Les Gunners décident alors de s'implanter dans le virage Caen, à l'opposé de la fanfare de Blainville. Les Hund Boys regroupent des supporters du virage Venoix sur des bases politiques[23] . En effet, ils rassemblent un nombre non négligeable de skinheads d'extrême droite[24] . Ces derniers se font remarquer lors du match contre le Paris SG en octobre 1992 où des incidents ont lieu avant et pendant le match[25] . A l'issue de la saison 1991-1992, la Brigade Vikings quitte son emplacement initial pour monter dans la partie supérieure du virage Venoix, au même niveau que les Hund Boys. La collaboration entre les deux groupes permet de nouvelles animations dans le virage Venoix. Pour le match contre Marseille, les Vikings et les Hund Boys confectionnent un cercueil noir frappé d'une croix et de l'inscription « anti-OM »[26] ; ils le promènent sur la pelouse juste avant le match. Quelques incidents sont à noter dans le virage Venoix où des partisans Gunners en tribune, 1991. Supporters du Stade Malherbe Caen 4

marseillais sont présents, nécessitant l'intervention des forces de l'ordre[26] . L'idée d'un cercueil n'est pas nouvelle, la Brigade Vikings l'avait déjà tenté en mars 1990 pour la réception de Lyon. Mais le président Jean-Jacques Fiolet l'avait empêché[27] . Les fumigènes et autres engins pyrotechniques sont fortement utilisés à domicile et parfois à l'extérieur comme c'est le cas à Rennes en octobre 1991. Lors de ce match, malheureusement, quatre supporters sont brûlés après que le sac contenant les feux de Bengale s'est embrasé[28] . Le match de la saison suivante est le premier tour de la coupe UEFA 1992-1993 contre les Espagnols du Real Saragosse. Bien que le stade ne soit qu'à moitié rempli, la plupart des spectateurs sont massés dans le virage Venoix. Les Hund Boys organisent une animation à base de cartons formant les lettres du groupe[23] ; plusieurs fumigènes sont aussi allumés. Le succès populaire du club et l'exiguïté du stade de Venoix conduisent les dirigeants à lancer la construction d'une nouvelle enceinte, plus grande, livrée en fin de saison. Les groupes du virage Venoix quittent avec regret le stade de Venoix. Lors du dernier match de championnat contre Montpellier, ils déploient une banderole « Venoix à jamais dans nos coeurs »[29] .

1993 : changement de stade, changement d'ambiance

En juin 1993 le stade Michel d'Ornano est inauguré, les supporters doivent quitter un stade qu'ils affectionnent particulièrement. Les trois groupes (Brigade Vikings, Gunners et KOHB) s'installent en tribune Populaire B, vers l'entrée Calvados, mais ne parviennent pas à recréer l'ambiance du stade de Venoix[30] . Le premier match de championnat 93-94 dans le nouveau stade et dans la nouvelle tribune, appelée alors la Maladada (en rapport avec le

quartier de la Maladrerie) se déroule contre . Les 3 groupes Caen-Metz 93/94 (Vikings, Gunners et Hund Boys) prennent leurs marques et se retrouvent pour la première fois dans la même tribune. Lors des deux premiers matchs, les trois groupent sont ensemble. Puis les Gunners décident de s'excentrer à la gauche du bloc principal BV-Hund Boys à cause de l'idéologie des Hund Boys[22] . A noter que tous les groupes sont en haut de la tribune. Il faudra attendre la 11ème journée de championnat contre Monaco pour que les Vikings et les Hund Boys descendent en bas de la tribune ; les Gunners restant en haut. Lors des premiers matchs, l'ambiance est poussive dans ce nouveau stade car, contrairement à Venoix, la plupart des spectateurs sont assis. Les groupes demandent donc au président Guy Chambily la possibilité d'enlever les sièges. Il répondra qu'il étudiera la question[31] sans pour autant leur donner raison.

En tribune J, la fanfare de Blainville joue à chaque match. Mais cette concurrence sonore, car elle est située de leur côté, déplaît aux groupes et ils demandent au club de la déplacer. Celle-ci termine la saison en seconde de la tribune sud. Supporters du Stade Malherbe Caen 5

En janvier 1994, la Brigade Vikings fête ses 5 ans lors du match contre le PSG. Des lettres géantes ont été réalisées pour former la phrase « BV 5 ans ça se fête ». Des drapeaux rouges et bleus sont aussi distribués aux membres de la tribune pour qu'ils soient agités à l'entrée des joueurs. Quand ces derniers pénètrent sur la pelouse, une rangée de 15 torches est allumée. A noter que lors de ce match, les Vikings ont affiché une banderole « Paris, on t'.... » et plusieurs drapeaux jamaïcains (le Bob Marley était déjà présent depuis le début de la saison). L'affichage de ces symboles ajouté à l'utilisation des bombers retournés (symbole d'anti-racisme) creuse le fossé entre la Brigade vikings et les Hund Boys. Ces derniers décident donc de se détacher du bloc BV et de se positionner à quelques mètres à droite de la BV, juste derrière le but. Les autocollant des Hund Boys, oct 1992 relations se tendent entre les deux groupes et atteignent le paroxysme lors du match contre Saint-Etienne. A la fin du match, les Hund Boys s'emparent de la bâche des Vikings. Une fois sortis, ils tombent sur des supporters de Saint Etienne, les Magic Fans, qui leur dérobent à leur tour leurs bâches ainsi que celle des Vikings. Le leader des Hund Boys s'en tire avec un cocard et un bras cassé[32] . Des membres de la Brigade Vikings se sont ensuite dirigés vers le bus des stéphanois et leur ont demandé de leur rendre leur bâche, ce qui fut fait. Les Hunds boys étaient déjà dans le collimateur du club et de la justice depuis le début de l'année. Lors du match contre , quelques Hund Boys s'étaient dirigés vers le parcage visiteur pour y lancer un fumigène[32] qui heureusement ne toucha personne. Lors du match suivant contre Nantes, les fouilles à l'entrée de la tribune sont plus strictes et deux Hund Boys sont arrêtés pour avoir tenté d'introduire des fumigènes[33] . Suite à tous ces incidents, le club demande aux Hund Boys de changer de tribune, ils s'exilent donc en tribune sud malgré que la majorité des membres étaient pour rester dans la tribune[34] . Ce changement de tribune annonce le début de la fin du groupe ; il ne regroupe guère plus de 25/30 personnes par match contre 50/60 à sa création[34] .

1994 : une première tentative d'union

Pour la saison 94/95, ils ne restent plus que deux groupes dans la populaire B : les Vikings (environ 150 membres)[34] et les Gunners (38 membres)[32] . Les Hund Boys sont en populaire E mais ne regroupent guère plus d'une dizaine de personnes. Au cours de la saison, ils cessent de bâcher pour définitivement disparaître ensuite. Les Gunners se décident à descendre du haut de la tribune pour se positionner en bas, au niveau des rambardes. Les relations entre les deux groupes du kop nord (comme le proclame une écharpe de la Tifo normand pour Caen Le Havre 1995 Brigade Vikings) ne sont pas aux beaux fixes : les Gunners reprochent leurs délires « cubains » et rasta aux Vikings[35] . Quant aux Vikings, ils reprochent le côté « gentillet » des Gunners. A l'opposé de la violence prônée par les Hund Boys, les Gunners s'investissent dans le mouvement « Ultras sympas, non à la violence » créé par les Ultras Forgerons du FC Gueugnon. Ce mouvement réunit des « groupes qui veulent que le football reste un sport et une fête »[32] .

Avec le club officiel des supporters, une commission animation est mise en place pour la préparation et la réalisation de tifos en commun entre les 3 identités. Mais, rapidement, cette commission montre ses limites, le club voulant plus ou moins tout contrôler[36] . Seules quelques animations seront réalisées entre le club et la BV lors des premiers matchs puis les deux groupes choisissent de faire des animations chacun de leur côté. Supporters du Stade Malherbe Caen 6

Lors du premier match du mois de septembre contre , le club met en place une animation dans la tribune nord : 2 000 ballons rouges et bleus sont distribués. La Brigade Vikings y participe mais y apporte sa touche en déployant ses deux voiles et en allumant un pot de fumée. De leur côté, les Gunners préfèrent déployer une vingtaine de drapeaux aux couleurs malherbistes. Malgré l'union sacrée autour de l'équipe, qui a débuté la saison avec 5 défaites d'affilé, l'ambiance n'est pas au rendez vous. D'autant plus que l'équipe auxerroise marque 3 buts dans les 20 premières minutes du match ; les premiers sifflets raisonnent dans le stade. Quelques jours après ce match, le président du club Guy Chambily démissionne. Les Gunners commencent à faire des animations d'envergure de leurs côtés. C'est le cas contre Saint Etienne où, s'inspirant de ce qui se faisait dans d'autres clubs, ils réalisent un maillot géant de l'équipe. Celui-ci fait la hauteur de la partie basse de la tribune. Mis en place dans l'après midi, le maillot est hissé depuis la tribune Seconde par plusieurs ficelles juste avant l'entrée des joueurs.

Malherbe Normandy Kop

Malherbe Normandy Kop

Création Mars 1996

Type Association

Siège social Caen

Langue(s) France

Membre(s) 300 à 400

Effectifs 1200

Site Web http:/ / www. mnk96. com

Le Malherbe Normandy Kop est le principal groupe de supporters du Stade Malherbe Caen. Fondé en mars 1996, il est en 2011 le seul groupe de supporters organisé à d'Ornano[37] . Les seules concurrences qu'ai connu le MNK les années précédentes furent la Brigade Vikings 96 entre 1996 et 1999, le Drakkar Side entre 1998 et 2000 et les Fans Caen, un groupe de supporters issus du MNK souhaitant leur indépendance, fondé en 2007 et disparu en 2009. Le MNK adopte une attitude proche du mouvement ultra sans pour autant se définir comme tel. Ils se disent supporters avant tout. Ils se rapprochent d'une mentalité anglaise en ce qui concerne l'ambiance en tribune ; animer la tribune et proposer les déplacements restent le principal objectif de cette association de supporters[38] .

Historique

Malgré l'échec d'une première union des groupes de supporters du SM Caen, le président Serge Viard garde en tête cette idée. Avec la descente en D2, les effectifs des groupes baissent légèrement. Serge Viard profite d'un rapport de la commission mixte de sécurité de la ligue nationale de football, lui même inspiré d'une recommandation du ministère de la jeunesse et des sports[39] qui préconise la reconnaissance d'une seule association de supporters par club. Il rassemble les 3 entités, Allez Malherbe, Brigade vikings et Gunners kop lors de titre en 1996 autour d'une table. Après plusieurs réunions, le projet prend forme le 18 mars 1996[40] et les trois groupes sont 'fusionnés' dans le Malherbe Normandy Kop. Le « y » de Normandy symbolise l'attirance du groupe pour la « mentalité anglaise ». Le terme kop ne faisait pas l'unanimité au départ dans le choix du nom, les membres d'Allez Malherbe l'associant au hooliganisme.

Le premier président est le speaker du stade Dominique Mlynarsky. Au sein de cette nouvelle identité, six commissions sont mises en place[40] : commercial, sécurité, relations publiques, finances, déplacement et animation. Supporters du Stade Malherbe Caen 7

Ces commissions sont coiffées par un bureau composé de 8 personnes (deux Vikings, deux Gunners et quatre Allez Malherbe).

Les premières actions Le premier déplacement organisé par la nouvelle entité a lieu au Mans le 30 mars 1996 avec 8 bus en direction de la Sarthe soit 420 personnes[41] . Il y aurait pu avoir plus de monde car le groupe compte déjà plus de 500 membres mais le quota fixé par le club sarthois était très bas[41] . Le président Serge Viard étant très malade, il annonce mi mars qu'il va quitter la présidence du club à l'issue de la saison. Dans les coulisses, deux clans s'affrontent pour prendre sa succession. Le MNK est obligé de prendre position et « ainsi à l'unanimité de ses 8 membres, le comité directeur du nouveau club des supporters (« Malherbe Normandy Kop ») a pris fait et cause pour Jean-François Fortin »[42] . Le groupe exprime aussi son soutien à Jean-François Fortin dans le stade lors du match contre le Red Star le 13 avril 1996 : deux banderoles sont affichées dans les gradins « l'intérêt du club, c'est JF Fortin et S. Viard » et « l'avenir du club c'est JF Fortin »[43] . C'est finalement Michel Ade le concurrent de JF Fortin qui élu à la présidence du club. A domicile, la Brigade Vikings et les Gunners gardent leurs bâches respectives et leurs emplacements ; seule une bâche « Malherbe Normandy Kop » est posée en tribune seconde juste au dessus des Gunners. La première grosse animation dans le stade a lieu lors du match pour le titre contre le 21 mai 1995. Des feuilles rouges et bleues sont disposées en populaire B pour former des damiers rouges et bleus. Au dessus, en seconde, les lettres SMC sont inscrites en blanc sur fond rouge et bleu grâce à des feuilles. En tribune première, un drapeau français ainsi qu'une grande banderole « champion » sont déployés. A la fin du match, la pelouse du stade Michel d'Ornano est envahie pour la seule et unique fois de son histoire. La fête du titre se prolonge sur la place du théâtre en présence de 2 à 3 000 supporters[44] .

La première saison en première division Le club, champion de Division 2 en 1996, retrouve l'élite, ce qui constitue une chance pour le groupe, qui peut se développer en conséquence. Le premier déplacement au Havre est d'ailleurs un grand moment dans les débuts du MNK, du fait de l'engouement particulier au derby. 10 bus prennent la direction du Havre et ses occupants sont tous munis d'un tee shirt rouge aux couleurs du groupe offert à tous les participants. Près de 2 000 caennais sont présents pour ce match[45] . A domicile, le groupe organise une animation lors de la réception de Rennes avec des bandes rouges et bleues de chaque côté de la tribune et au centre des drapeaux aux couleurs malherbistes. Malheureusement pour le groupe, les résultats du club n'aident pas le groupe à décoller en terme d'adhérents actifs : toute la saison le club oscille entre la vingtième et la dix-septième place. Qui plus est, le passage de la division 1 de 18 à 20 clubs, entraine la relégation du club malgré sa dix septième place.

La traversée du désert 1997-2001

La descente en deuxième division Après sa première année d'existence, le MNK se retrouve à supporter son club en deuxième division. Les effectifs sont moindre et la motivation n'est pas forcément au rendez vous. Le groupe est aussi en proie à des problèmes internes : les membres de la Brigade Vikings s'investissent de moins en moins dans le groupe et ce sont les Gunners qui sont les plus investis[30] . Les anciens d'Allez Malherbe ne s'investissent plus et s'occupent désormais de la boutique des supporters. Quelques Vikings décident de continuer l'aventure du groupe en quittant la populaire B et investir la populaire E sous le nom de Brigade Vikings 96. Il ne reste finalement plus que les Gunners pour faire vivre le groupe et c'est naturellement que l'un des leurs accède à la présidence du groupe après que Dominique Mlynarski a cédé sa place. Le groupe continue ses activités : organisation de déplacement (Laval, Louhans-Cuiseaux, Lorient, Le Mans en autre) et d'animation dans le stade (un drakkar flottant sur la tribune entre des bandes rouges et bleues vers une tour Supporters du Stade Malherbe Caen 8

de Caen contre Beauvais, grands drapeaux contre Nîmes). Vu l'affluence générale (moins de 10 000 spectateurs), le groupe ne regroupe derrière sa bâche que 30 à 40 personnes[46] . Il n'y a guère que l'aventure en coupe de France qui ramène du monde à d'Ornano. Lors du quart de finale contre Lens, le groupe peut compter sur une centaine de personnes. Le club termine neuvième du championnat et reste en deuxième division.

La première scission En ce début de saison 97/98, les effectifs du MNK sont faibles, ne reflétant pas la fusion des 3 groupes en 1996. Une poignée de Vikings a déjà quitté le groupe pour s'installer dans la tribune populaire opposée afin de garder leur indépendance. Au sein des Gunners et plus précisément de la section Manche, l'indépendance vis à vis du club est primordiale[47] , le fait d'être à la fois club officiel des supporters tout en se réclamant ultra est contradictoire. C'est ce qui amène la majeure partie de la section Manche des Gunners à faire scission et créer le Drakkar Side en début de saison en populaire B[46] . La cohabitation entre les deux groupes au sein de la même tribune devient vite compliqué et lors de la réception de Guingamp, le Drakkar Side change de tribune pour aller en populaire E où ils retrouvent la Brigade Vikings 96. Malgré ces départs, le MNK continue d'encourager le SM Caen comme il sait le faire. Mais les effectifs réduits ne lui permet pas de faire d'animation d'envergure. On peut quand même noter contre un coeur blanc sur fond rouge et bleu à l'aide de feuilles sur l'ensemble de la tribune et des maillots des joueurs en tribune seconde. Le groupe créé son propre fanzine, l'écho du virage[38] . La saison se termine par une cinquième place en championnat mais elle est entachée par le décès de Luc Borrelli le 3 février 1999. Bien que parti à Lyon, le joueur était toujours très apprécié à Caen.

Un timide renouveau 1999-2000

Avec la cinquième place acquise par le club lors de la précédente saison, les spectateurs reviennent au stade d'Ornano. Le MNK profite de cet embellie et les effectifs augmentent. Il y a en moyenne une cinquantaine de personnes derrière la bâche. Le premier match à domicile contre Wasquehal au Stade de Venoix permet aux plus anciens membres du MNK de revivre leurs jeunes années ; pour les plus jeunes, c'est l'occasion de découvrir le stade de leurs ainés. Le groupe continue les déplacements dont certains en masse comme à Caen - 99/00 , Laval ou au Mans[38] . Les résultats du club permettent aux supporters une possible remontée en D1. Mais l'équipe s'effondre lors des dernières journées en terminant 6ème. Le groupe a compté 292 membres cartés[48] .

Le Drakkar Side anime désormais tout seul la populaire E après la fin de la Brigade Vikings 96[46] . Il organise à plusieurs reprises des tifos dans cette tribune dont un en honneur du groupe pour le dernier match de la saison contre Toulouse. Ce groupe est aussi présent à l'extérieur aux côtés du MNK à Lorient, Amiens et en coupe de France face à Vire.

La renaissance de la tribune 2001 - 2004

L'arrivée du BOB 14 et le développement de la culture ultra La saison 2000-2001 débute par un incident entre les deux groupes de supporters. Lors du déplacement à Laval, des fumigènes sont allumés dans la tribune réservée aux supporters caennais. 3 membres du Drakkar Side sont interpellés à l'issue de la rencontre par la police. Ils apprennent rapidement qu'ils ont été dénoncés par des membres ou des sympathisants du Malherbe Normandy Kop[49] . Après cet incident, le Drakkar Side se met en sommeil puis disparaît définitivement. Le Malherbe Normandy Kop se retrouve donc le seul groupe de supporters à Caen. Supporters du Stade Malherbe Caen 9

Du côté du MNK, une nouvelle génération arrive dans la tribune. Le 27 octobre 2000 est créée la Brigade Olivier Bogaczyk 14. Il s'agit pour ses créateurs de soutenir l'attaquant de Caen Olivier Bogaczyk qui porte le numéro 14[45] . Rapidement, plusieurs personnes, souvent jeunes, rejoignent ce qui devient une section non-officielle du MNK et qui occupent les derniers rangs du groupe. Cet enthousiasme leur permet de prendre petit à petit part au fonctionnement du groupe. Bien qu'il y ait moins de membres que l'année précédente (248 contre 292[48] ), l'activité du groupe est intense. En ce qui concerne les déplacements, il s'agit de la meilleure saison avec 17 effectués (13 en championnat, 3 en coupe de France, 1 en ) soit une estimation de 1 000 personnes déplacées sur l'ensemble de la saison[48] . En matière d'animation, le groupe en réalise trois principales : contre le Havre avec un blason normand géant entouré de feuilles bleues[38] ; contre Le Mans avec des bandes rouges et bleues sur la hauteur de la tribune avec l'inscription en blanc « Malherbe »[38] et contre Laval avec deux maillots géants du club. Le fanzine l'écho du couverture écho du virage n°12 virage change de format pour passer au A5, 4 numéros ont vu le jour durant la saison. Le seul point noir en ce qui concerne le groupe est les relations qui se sont détériorées avec les dirigeants à cause d'une minorité de membres[48] [38] .

Avec l'expérience acquise par le groupe lors de la saison précédente, le MNK entame celle de 2001-2002 sur des nouvelles bases. Le BOB 14 est désormais pleinement intégré au groupe malgré le fait qu'Olivier Bogaczyk, la raison officielle de l'existence du regroupement, ne fait plus partie de l'effectif caennais. Durant l'intersaison, le BOB14 propose aux responsables du groupe la réalisation d'un tifo géant sur l'ensemble de la tribune à la faveur de la réception du Havre prévue au mois de septembre 2001. Le BOB 14 commence sa réalisation durant l'été[50] dans le jardin de l'un des membres puis le travail se prolonge dans des locaux prêtés par la mairie[50] . Le jour du match, c'est dès 9h30 du matin que les 29 bandes de 2 mètres de large sont disposées dans la tribune[50] , elles représentent les lettres S.M.C. entourées d'une représentation de la Tour de Caen et de la croix de saint Olaf. A l'étage du dessus, une voile est déployée représentant le logo du club avec deux léopards. L'animation est sous-titrée par une phrase en direction des supporters havrais : Havrais, ça c'est un tifo faisant allusion au tifo raté des Barbarians[51] l'année précédente. Cette animation ne passe pas inaperçue et le MNK est félicité pour son travail par les supporters caennais[50] mais aussi d'autres supporters français (tifo du mois sur D2ultras.fr.st[50] ). Mais cette montée en puissance d'une nouvelle génération ne se fait pas sans heurts au sein du groupe. Les plus anciens, surnommés les gourous par le BOB14, sont un peu bousculés par ces jeunes bien remuants qui jouent sur la provocation. Dans un article c'est quoi l'avenir paru dans l'écho du virage numéro 13[50] , les plus anciens du groupe se posent des questions sur l'intégration de ces petits nouveaux et sur l'avenir plus global du groupe. Après discussions, les problèmes sont résolus : l'identité Gunners du groupe est mise en veille[38] . Cette saison est aussi le retour des engins pyrotechniques au sein de la tribune : feu de Bengale, fumigène et autres chlorates[38] . Lors du dernier match contre , le MNK décide de changer d'emplacement pour se placer au milieu de la tribune[38] . L'idée n'est pas nouvelle mais elle n'avait jamais été mise en application. Ce recentrage a pour but de mieux gérer vocalement la tribune[50] . Supporters du Stade Malherbe Caen 10

Un nouveau positionnement en tribune Pour la saison 2002-2003, après l'expérience en fin de saison précédente, le MNK décide de se maintenir au milieu de la tribune. Cette position ne fait pas forcément l'unanimité au sein du groupe[38] . De plus, ce changement n’entraîne pas l'arrivée de nouveaux supporters (en moyenne une centaine de personnes derrière la bâche[52] ). Au contraire, certains spectateurs se déplacent de la zone pour ne pas être gêné par l'agitation des drapeaux et l'utilisation des engins pyrotechniques. Concernant l'animation vocale de la tribune, un membre du BOB 14 prête main forte aux deux autres capos qui sont des anciens Gunners. Le summum, en ce qui concerne cette saison, pour l'ambiance reste la réception d'Auxerre pour le compte des 32ème de finale de la coupe de France. Près de 400 personnes chantent dans la tribune[52] . Ce match est aussi le premier de la toute nouvelle section Orne qui regroupe les membres du groupe résidant dans ce département[52] . Pour les animations visuelles, le groupe en a réalisée une différente pour chaque match[52] , en alternant petite animation classique (drapeaux, étendards) et grosse animation. Dans cette dernière catégorie, celui contre Laval est fait à partir de la récupération de celle contre Le Havre de la saison précédente, idem pour l'animation contre Le Mans (la voile du tifo contre Le Havre, ajoutés à 23 étendards lettres formant la phrase « Malherbe en route pour la D1 »[52] ) avec toutefois une inversion de lettres, ou encore un tifo Bart Simpson contre Saint Etienne. Le groupe considère que le premier grand chelem au niveau déplacement a été réalisé, puisque seul celui à Grenoble n'a pas été effectué en raison d'un huis-clos lors de la première journée. 8 déplacements l'ont été en bus (Toulouse, Lorient, Saint Etienne, Reims, Amiens, Le Mans, Beauvais), le reste en J9 ou en voiture[52] . Les animations à l'extérieur sont assez basiques : torches, étendards, drapeaux. On peut noter la sortie du phrase lors du match à Laval contre les joueurs : « On est venu pour gagner, et vous ? » et une sortie mouvementée des joueurs au moment de regagner leur bus[52] . En effet, les relations entre le groupe et les joueurs se sont dégradées durant la saison : peu de joueurs viennent saluer les supporters à la fin des matchs surtout en déplacement[38] . Lors du match à domicile contre Beauvais, le groupe décide de faire grève durant un quart d'heure et d'annuler l'animation prévue[52] . A cela s'ajoute une descente au classement pour le club qui ne joue plus les premiers rôles. Lors du match contre Toulouse, le groupe fait grève durant toute la rencontre et ne pose pas sa bâche. Une phrase est posée devant la tribune « vous n'êtes pas là, nous non plus »[52] . Les relations avec le club ne sont pas plus bonnes. Dès le quatrième match à domicile contre Laval, des incidents éclatent en tribune avec les stadiers à cause de l'allumage de trois fumigènes[52] . Le club avait d'abord autorisé ce craquage mais l'a retiré au dernier moment. Le groupe a passé outre la décision du club. Mais les stadiers sont intervenus de façon violente ; le club a dû prendre des mesures contre eux[52] . Cela n'a pas calmé l'ardeur des stadiers qui menacent à plusieurs reprises les membres du groupe. Du coup, celui-ci proteste par le biais de banderoles mais celles-ci sont arrachées par les stadiers. Le groupe reproche aussi au club la gestion des places pour le match de coupe de France contre Auxerre[52] , plusieurs abonnés de la tribune n'ayant pas eu de places. Ce match reste marqué par un incident, le jet d'une bouteille sur l'arbitre de touche à partir de la Tribune Présidentielle, ce qui coûte au club un match de suspension. Le match contre Lorient se déroule donc à Amiens au le 8 mars 2003. Le MNK se moque de la situation en sortant une phrase « pour un coup offert, une stade suspendu! Va comprendre... » accompagnée d'une réplique d'une bouteille de Cristaline[52] puis d'une autre « LFP, j'te pisse à la raie ». Au compte des déceptions, on peut noter la parution d'un seul numéro du fanzine en octobre 2002[53] et un moindre nombre de cartés (112[52] ). Preuve du développement et de la reconnaissance du groupe auprès des supporters français, il participe au collectif « union contre la répression » et pose une phrase « union contre la répression » lors du déplacement à Gueugnon. Supporters du Stade Malherbe Caen 11

L'avènement du kop

La saison 2003-2004 du club est synonyme d'anniversaire. En effet, le SM Caen fête ses 90 ans. Pour l'occasion, le MNK réalise un énorme travail pour un tifo d'envergure lors de la réception de Saint Etienne le 27 septembre 2003. Il représente cinq maillots du club en voile sur l'ensemble de leur tribune, et quatre des principaux logos sur la tribune supérieure[54] . Cette fête est marquée également par le changement de nom de la tribune populaire B, qui devient la tribune Luc-Borrelli en hommage à l'illustre gardien de but passé par Caen, décédé le 3 février Supporters dans le stade, FC Rouen-SM Caen en 1999. Un portrait géant du joueur est déployé et une rangée de 2004. fumigènes est allumée sur la longueur de la tribune durant l'hommage rendu au joueur en fin de match[38] . Les relations entre le groupe et le club se réchauffent après une saison difficile. Le président Jean-François Fortin reçoit une délégation du groupe deux jours avant le premier match à domicile le jeudi 7 août 2003[52] . Les problèmes sont mis à plat et le président souhaite rencontrer plus souvent le groupe. De son côté, le groupe apprécie la démarche de Fortin mais continue d'affirmer son indépendance vis à vis du club[52] . L'objectif des deux parties est commun : la remontée en D1. Le groupe le fait savoir aux joueurs lors du match contre Grenoble avec une banderole déployée : « pour monter, c'est mieux de gagner » (le club venait de perdre deux matchs en trois journées de championnat).

Contre Gueugnon, le groupe sort pour la première fois une phrase « Non au match le lundi » car la Ligue prévoit de faire jouer les matchs de le lundi en deuxième partie de championnat[52] . La phrase est ensuite systématiquement accrochée à domicile et à l'extérieur. Le groupe, comme d'autres de ligue 2, va contester toute la saison les décisions de la Ligue et son diffuseur Eurosport : contre Amiens, le groupe sort deux phrases : « Eurosport : tout pour les euros ! Quoi pour le sport ? » puis « LFP : la dérive du business vers le naufrage du football ». Contre Rouen, le groupe fait une grève de 20 minutes en accord avec les supporters rouennais. La bâche du groupe est recouverte par une phrase « union des ultras pour un football populaire ». Lors de la première retransmission un lundi sur Eurosport contre , le groupe refuse de bâcher et met uniquement la phrase « non au match le lundi » au grillage. Un tract est distribué aux supporters de la tribune expliquant le motif de la grève du groupe : « Ce soir, pour la première fois de la saison, le Malherbe Normandy Kop ne sera pas de la partie. Ce boycott du groupe vise à mettre en évidence les effets néfastes des matchs le lundi. En effet, nous estimons que ce jour empêche les fidèles de suivre leur équipe pleinement (à domicile comme à l'extérieur), et c'est ce que nous démontrerons ce soir. ». A la fin du match, quelques membres du groupe bloquent un camion de retransmission mais l'arrivée des policiers leur empêchent de tenir plus longtemps symboliquement. A Saint Etienne, le groupe déploie une phrase « LFP-Eurosport, arrêtez de nous casser les couilles pour dorer les vôtres ». Le groupe réalise lors de cette saison, et pour la première fois réellement de son histoire, le grande chelem lors des déplacements (y compris les match amicaux). Cette même saison, lors des 32ème de finale de Coupe de France contre le voisin havrais, l'ensemble de la tribune se lève en deuxième mi-temps pour chanter comme un seul homme, alors que le score est toujours vierge, ce qui constitue une première pour le MNK[38] . Fort de cette expérience, ce match devient une référence, et marque en quelque sorte le début d'une nouvelle époque. La saison se termine en apothéose le 12 mai 2004 lors du déplacement à Rouen. 8 bus partent de Caen, malgré un match le mercredi, pour la capitale haut-normande[38] et c'est près de 700 caennais dans le parcage qui fête la victoire synonyme de remontée en D1 après 7 années de disette. La fête se prolonge au retour sur l'esplanade du stade Michel d'Ornano avec nombre de joueurs restés parmi les supporters. Supporters du Stade Malherbe Caen 12

La remontée en D1 et les 10 ans du groupe 2004 - 2006

L'épopée de la coupe de la ligue

La saison 2004-2005 est dans le prolongement de la précédente ; plusieurs centaines de personnes ont désormais l'habitude d'être debout au centre de la tribune et de chanter avec le groupe. Le nombre d'adhérents augmente pour atteindre les 360[55] . Le premier match se déroule à domicile contre Istres devant 16 450 spectateurs et aucune animation particulière pour le groupe pour fêter ce retour en D1. Le match suivant, ce sont 6 bus qui prennent la direction de la capitale[55] . Le premier gros match à domicile se joue contre Monaco, récent

finaliste de la ligue des champions dans un stade comble (20 651 plan du tifo du stade de France spectateurs). Le groupe organise une animation simple : une voile bleue et rouge horizontalement avec écrit dessus « CAEN » et autour des feuilles bleues et rouges. Malheureusement, il n'y a pas de supporters monégasques en face. Il faut attendre la réception de Lens pour voir débouler des supporters adverses. 7 à 800 supporters lensois sont présents et le groupe peut se mesurer vocalement et arrive à assurer face un gros parcage[55] . Le déplacement à Auxerre est l'occasion d'un petit incident à cause de l'allumage de plusieurs fumigènes dans la tribune. Le club en veut au groupe et particulièrement au BOB 14. Il décide provisoirement de ne plus laisser le groupe accéder au stade en dehors des jours de match. En réaction, le groupe sort une phrase lors du déplacement à Ajaccio : « BOB 14 indésirable mais toujours présent »[55] . Mais une réunion entre le groupe et le club permet de résoudre le problème et le groupe récupère donc l'accès au stade dès le match suivant pour préparer l'animation contre Bordeaux[55] . Celle-ci consiste en une croix formée de bande sur un fond de feuilles rouges et bleues alternées. Le nombre de personnes debout pour ce match augmente afin de soutenir vocalement les joueurs[55] . Après un premier gros déplacement à Paris, le groupe réussit à faire 9 bus pour le déplacement à Rennes pour un total de 1 500 caennais en parcage[55] . Une animation est réalisée à base d'étendards, de drapeaux normands afin d'affirmer la fierté normande face aux supporters bretons[55] . Selon le groupe, c'est la meilleure prestation vocale en déplacement pour cette saison[55] . Le club, qui tournait aux alentours de la dixième place, commence à enchainer les défaites et donc à descendre au classement et cela se ressent en tribune. Pour l'affiche face à Marseille début décembre 2004, le groupe organise un tifo PQ. L'ambiance est bonne mais les erreurs d'arbitrage et le score en défaveur des Caennais refroidissent rapidement le kop[55] . Le club continue sa descente aux enfers et les joueurs ont l'air de ne plus se battre sur le terrain. Ceci est visible lors du match à Saint Etienne où l'équipe perd 4-0 à la mi-temps. Durant la deuxième mi-temps, le MNK, qui a acheminé 2 bus, continue de chanter mais fait de l'auto-dérision sur ses propres joueurs[55] . Après la défaite 5-0, une douzaine de membres du groupe salue la prestation de l'équipe en montrant leurs postérieurs[55] . Les joueurs du SMC font la même prestation quelques semaines après à Monaco en perdant 5-2 devant un bus du groupe venu de Caen[55] . Entre temps, le groupe rend hommage à l'un de ses membres décédé lors du jour de l'an lors du match à domicile contre le PSG avec une phrase « Guillaume, ta voix résonnera toujours parmi nous »[55] .

A l'opposé du parcours du club en championnat, la coupe de la ligue réussit aux caennais. Le 2 février 2005, Caen joue la demi-finale de la compétition face à l'AS Monaco dans un stade bien rempli (18 697 spectateurs) et un kop « bien décidé à mettre le feu »[55] . Un tifo est réalisé avec des bandes rouges et bleues agrémenté de fumigènes[55] . L'ambiance dans la tribune comme dans le stade est énorme et le groupe estime avoir réalisé la plus grosse ambiance de son histoire[55] . Après une victoire (3-1), le Stade Malherbe se hisse jusqu'en finale de la Coupe de la Ligue en 2005, où il est opposé au RC Strasbourg. C'est le premier match du club au stade de France. Ce 30 avril 2005, dès 6h du matin, les premiers membres du groupe prennent la direction de la capitale pour préparer le tifo géant. A partir de 10h, ils disposent 20 000 feuilles rouges, bleues et blanches destinées à former les inscriptions « MNK 96 » au deuxième étage et « SMC » sur le premier[55] . C'est près de 25 000 caennais qui participent à ce spectacle qui a été Supporters du Stade Malherbe Caen 13

auto-financé par le groupe à hauteur de 4 500 euros[55] . Si le tifo est assez réussi et à la hauteur des espérances malgré le retard d'un des trains en provenance de Caen et une fouille trop stricte[55] qui effacent en grande partie une des lettres, l'ambiance est jugée malheureusement un peu plus décevante[56] , d'autant que le club perd le match (2-1). Après cette défaite, le club doit se maintenir puisqu'il occupe la 19ème place du championnat. Il pense se relancer en allant gagner à Marseille sous les yeux de 200 caennais[55] . Et c'est effectivement ce qu'il se passe avec un but dans les arrêts de jeux et une explosion de joie dans le parcage[55] . L'espoir demeure et le groupe veut contribuer au maintien en encourageant les joueurs. Lors de la réception de Saint Etienne le 14 mai, le groupe réalise une animation feuille avec l'inscription « CAEN » en feuille blanche sur fond rouge et bleu[55] . Le groupe réalise une grosse prestation vocale, la deuxième mi-temps est « l'une des meilleures de la saison »[55] . Caen gagne 2-0 et maintient l'espoir. Il reste deux matchs à l'extérieur pour se maintenir en première division. A Toulouse, c'est un bus MNK qui descend[55] . Avec les voitures individuels et les supporters expatriés, cela forme une tribune de 250 caennais environ[55] . Toulouse mène rapidement 2-0 mais cela n'empêche pas le groupe de chanter. Puis Caen marque deux buts puis un troisième. C'est l'euphorie dans la tribune[55] . Le maintien est possible grâce à cette victoire, il ne reste plus qu'un match à Istres. Malgré la distance, le MNK arrive à organiser deux bus pour ce long déplacement[55] . Le parcage est rempli d'environ 300 supporters caennais[55] . Malheureusement, le match se termine par une défaite 3-2 replongeant le club en deuxième division. Les supporters sont abattus, certains pleurent[55] .

Les 10 ans du groupe Malgré la descente en ligue 2, les effectifs du kop ne diminuent pas même si les effectifs du groupe baissent (250 membres contre 360 l'année précédente)[55] ; bien au contraire, il y a toujours autant de monde dans la tribune Borrelli et la ferveur est la même qu'en première division. Mais des soucis apparaissent avec la direction du club, et surtout la communication. Lors du premier match de la saison à Créteil, le groupe utilise des fumigènes sans en référer au club. Celui-ci réagit en sanctionnant le groupe en l'empêchant d'accéder à la tribune avant les matchs à domicile[55] . Du coup, lors du déplacement à Laval, le groupe sort une phrase « non au chantage » et craque plusieurs fumigènes[55] . Trois membres du groupe sont interpellés par les forces de l'ordre à la fin du match de manière assez violente puisqu'une voiture de la BAC a failli renverser des supporters et que d'autres policiers ont fait usage de bombe lacrymo[55] . En réaction à ces problèmes une manifestation est organisée en coordination avec d'autres supporters, notamment suite à la fermeture du forum sur le site officiel, lors du match Caen-Guingamp du 26 août 2005. Pendant 20 minutes, le kop ne chante pas et seule une banderole avec inscrit dessus « Dirigeants : C'est ça que vous voulez » est déployée. A la 20e minute, les chants reprennent avec une autre phrase « Nous, on ne lâchera pas ». Une autre phrase est aussi déployée en seconde mi-temps par rapport à l'intervention des stadiers et policiers lors du déplacement précédent à Laval[55] . Mais le club et le groupe se sont ensuite rencontrés à plusieurs reprises et les relations se sont améliorées entre les deux parties. Le club a concédé au groupe l'utilisation limitée d'engins pyrotechniques dans un cadre bien défini[55] . Lors du déplacement à Gueugnon, le BOB 14 fête dignement son 5ème anniversaire avec un tifo à base de grands cartons. Puis vient le déplacement tant attendu chaque année au Havre. 12 bus du groupe prennent la direction de la Haute-Normandie[55] . Des incidents ont lieu à l'arrivée des bus au stade où des habitants des immeubles jouxtant le stade Deschaseaux arrosent certains bus de divers projectiles. Quelques Caennais descendent des bus pour les faire fuir[55] . Un millier de caennais est présent en parcage et le groupe organise un animation basée sur un blason de Caen sur fond rouge accompagné de feuilles bleues[55] . Supporters du Stade Malherbe Caen 14

Malgré un soutien sans faille du public (10 000 spectateurs de moyenne), les résultats de l'équipe sont mitigés. Les supporters leur font bien comprendre ainsi qu'aux dirigeants lors du match contre Laval en janvier 2006 : lors de l'échauffement des joueurs, une banderole « L1 : RDV EN 2012 ?? » est déployée puis au coup d'envoi : « 2005 : PROMESSES DE L1 - 2006 : MAINTIEN INCERTAIN - BOUGEZ-VOUS LE CUL ! ». L'objectif premier des supporters est bien la remontée mais ce ne sera pas pour cette saison-ci puisque malgré une excellente seconde partie de saison, le club échoue à une tifo des 10 ans marche du podium lors de la dernière journée.

Le groupe, du fait de la relégation, prend part au collectif SOS ligue 2 lancé en mai 2004[55] par les groupes de supporters de deuxième division contre les matchs se déroulant le vendredi (au lieu du samedi). Une phrase commune est affichée par tous les groupes prenant part au collectif : « le foot le samedi pour des stades en vie ». Le MNK la pose pour la première fois lors du déplacement à Reims[55] puis le fait systématiquement à domicile. Lors du derby contre le Havre en avril 2006, le MNK débute les festivités de son dixième anniversaire. Un tifo est organisé sur toute la tribune avec des cartons rouge et bleu formant le mot Caen. Une grande bâche est dressée devant la tribune avec l'inscription « 1996-2006 Malherbe Normandy Kop ». En marge du match, et cela avant la rencontre, des supporters des deux camps se sont affrontés sur le rond-point non loin du stade de Venoix. La bagarre, qui ne dure guère plus d'une minute, tourne rapidement à l'avantage des havrais, plus aguerris[57] . Ce n'est pas la première fois que le derby engendre des violences physiques entre les supporters rivaux puisque des Caennais, essentiellement membres des Hund Boys, avaient chargé les supporters havrais en septembre 1993 sur le parking du stade Jules Deschaseaux[58] . Un tifo est organisé pour le dernier match à domicile contre Créteil avec « L1 » écrit avec des cartons rouge et bleu sur toute la tribune Borrelli. Un hommage est aussi rendu au joueur Jimmy Hébert qui a passé 10 ans sous les couleurs malherbistes. Lors de cette saison, et après plusieurs demandes infructueuses, le groupe obtient enfin de la mairie un local. Bien que petit et mal équipé, il permet de stocker du matériel et préparer les tifos[55] .

La remontée en Ligue 1 La saison 2006-2007 repart sur les chapeaux de roues, l'enchaînement des bons résultats permet de fidéliser encore de nouveaux supporters dans la tribune Borrelli. Lors des matchs amicaux qui se déroulent avant la saison, une banderole apparaît à côté de celle du MNK : « JUC » pour Jeunesse Ultra Caennaise. C'est un regroupement de quelques jeunes au sein du groupe qui ont les mêmes références en tribune, qui partagent certains délires[59] . Le 27 octobre, lors de la rencontre contre Ajaccio, le groupe fête dignement ses 10 ans avec un immense tifo sur toute la tribune : 5 grandes voiles couvrent la tribune seconde tandis que des bandes forment les mots « Malherbe Normandy Kop. La chorégraphie est parfaitement exécutée par l'ensemble des supporters. Tout le stade applaudit ce tifo. A la 10e minute du match, environ 50 torches sont craquées dans une tribune déjà en ébullition, occasionnant une courte interruption de la partie. Les buts successifs de l'équipe caennaise permettent d'en allumer d'autres dans le courant du match. A la fin de celui-ci, l'ensemble des joueurs viennent saluer la tribune. Cette saison est aussi placée sous le signe de la lutte pour les droits des supporters. En effet, la Ligue de Football ainsi que les pouvoirs publics accentuent la répression dans les stades. Lors du déplacement à Brest, les Caennais déploient une banderole avec inscrit dessus « être supporter n'est pas un crime ». Les ultras brestois font de même. Durant le match, une autre banderole est déployée sur le grillage « le foot le samedi » quelques jours après la déclaration du président de la ligue, Frédéric Thiriez, qui maintenait les matches de Ligue 2 le vendredi. Cette banderole est ensuite exhibée lors de nombreuses rencontres. Lors du match contre Guingamp, le MNK réalise son premier tifo 100% normand avec une Croix de Saint-Olaf en jaune sur fond rouge avec des cartons. Deux banderoles accompagnent le tout « Nous sommes Malherbe, fierté de Supporters du Stade Malherbe Caen 15

Normandie ». L'identité normande du groupe s'est renforcée au fil des années ; de plus en plus de références à la culture normande font leurs apparitions dans la tribune (chants, blasons, etc..). L'équipe continue d'avoir de bons résultats, même s'il faut attendre la dernière journée pour la montée, fêtée dignement lors du dernier match à Libourne Saint Seurin. Dans un stade trop petit pour accueillir toute la colonie caennaise. En effet, 3 cars partent de Caen pour rejoindre la Gironde. Le parcage prévu pour contenir les Caennais se révèle rapidement trop exigu, on peut estimer à 300 le nombre de supporters visiteurs ce jour là. Avant la rencontre, les Caennais envahissent la petite ville de Libourne puis se regroupent pour faire un cortège de 150 personnes jusqu'au stade. Dans l'enceinte, l'engouement des Caennais est tel que le grillage cède après 1 minute de jeu lors du premier but ! L'ambiance ne redescend pas et le second but est l'occasion d'une véritable communion entre les supporters et les joueurs ; les portes de la ligue 1 sont désormais ouvertes. La montée est fêtée par l'allumage d'une vingtaine de torches.

Les années yoyo et l'opposition au club 2007-2010

Une nouvelle scission La JUC, créée en début de saison, fait débat au sein du MNK : certains membres estiment que, étant donné la jeunesse du groupe, il est prématuré de créer ce que l'on appelle dans les groupes ultras une « jeune garde ». En effet, l'objectif que se fixe la JUC est d'intégrer les membres les plus jeunes afin de les former et préparer à être des futurs « cadres » du groupe. Même au sein des plus jeunes, cette idée ne fait pas l'unanimité. Une rupture s'effectue entre ce regroupement de jeunes et le groupe. Ils restent toutefois encore membre du groupe durant toute la saison mais ils effectuent leur premier déplacement indépendamment du groupe à Valenciennes en J9[60] . A l'issue de la saison 2006-2007, l'essentiel de la JUC, constatant l'impossibilité de créer une jeune garde, quitte le groupe et la tribune pour fonder son propre groupe : les Fans Caen. Les statuts de l'association sont déposés en préfecture le 12 mai 2007[59] . Ils font leur premier match en populaire E contre Rennes[59] . Les Fans se placent à l’extrémité gauche de la tribune, là où se situaient les Hund Boys. Le groupe commence avec des effectifs avoisinant les quinze personnes. Ils essayent d'animer la tribune mais celle-ci est peu réceptive dans l'ensemble. Les Fans décident donc de se placer au centre de la tribune, juste derrière les buts.

La contestation face au nouveau logo

Le retour en D1 Lors de l'intersaison, le club a décidé de modifier son logo pour le rendre plus moderne, le nouveau reprend étrangement le modèle de Pepsi Cola. Du coup, les supporters l'appelle le logo Pepsi. Ce changement intervient avec l'arrivée d'un nouvel équipementier : Nike. Lors du premier match à domicile contre Nice, le MNK organise une animation sur toute la tribune avec des feuilles rouges et bleues et au milieu l'ancien logo avec le drakkar ; sur la bâche du groupe est apposée une phrase « ceci est le blason du peuple rouge et bleu ». Contre Sochaux, animation en début de deuxième mi-temps avec la phrase « rendez nous notre logo » accompagné dudit logo. Quelques torches sont allumées, ce qui n'est pas du goût du club qui fait intervenir les stadiers. Cette animation est répétée à chaque match à domicile durant la saison. Lors du déplacement à Auxerre, le MNK emmène son propre logo et le déploie dans la tribune visiteurs pour bien signifier aux dirigeants caennais leur avis. A Saint Etienne, le MNK organise une animation insolite : le noyau du groupe se met torse et porte des soutien-gorges ! Une phrase est déployée juste devant « partout, on vous soutient ! ». Cette animation est très appréciée par les supporters stéphanois du kop nord qui applaudiront les Caennais en fin de match. Avec la défaite 3-0, les esprits s'échauffent entre les supporters et les joueurs. en fait les frais et il reçoit un « bouge toi le cul » de la part du capo caennais durant la rencontre. Le lendemain du match, au décrassage, les supporters tentent de s'expliquer avec les joueurs dont Gouffran mais celui-ci répond sèchement par un « attend la fin, j’vais baiser ta mère ! » aux quelques membres du MNK présents. Après ce décrassage, seul Jérémy Sorbon tente de dialoguer mais il prend systématiquement la défense de son ami Gouffran. En tout cas, le club enchaîne les mauvais résultats et cela se ressent dans l'ambiance du stade. Lors du match contre Metz, les chants ne durent pas assez longtemps, le bloc MNK est un peu amorphe. Mais Supporters du Stade Malherbe Caen 16

les relations avec Gouffran se sont un peu améliorées car il est applaudi après sont but. Le déplacement en coupe de la ligue à Toulouse pour le compte des 16ème de finale est resté graver dans l'histoire du MNK. Le match se déroulant un mardi, peu de membres du groupe était disposé à descendre dans la ville rose. Néanmoins, un membre descend en train la bâche extérieure sans la permission du groupe. Or, avec si peu de membres présents, la bâche n'aurait jamais dû être emmenée. A la fin du match, des supporters de Toulouse faisant partie du groupe Sharks 31 croisent les Caennais qui repartaient vers la gare. Les toulousains font pression sur les deux caennais qui restent (les deux autres prennent la fuite), pour se faire remettre la bâche extérieure du groupe. Etant en sous nombre, les Caennais ne cherchent pas l'affrontement et donnent la bâche. Cinq jours plus tard, le hasard du calendrier fait que les deux clubs s'affrontent en championnat à Caen. Avant le match, la tension est palpable, des Caennais tournent autour du stade à la recherche des toulousains. Une voiture est repérée mais ce n'est pas la bonne. Dans le parcage visiteurs, les Sharks sont bien présents, avec d'autres supporters toulousains. Mais ils ne verront pas la défaite de leur équipe car la police décide de les faire partir 10 minutes avant la fin du match afin d'éviter des incidents avec les Caennais. Lors du déplacement suivant à Lorient, le MNK sort une nouvelle bâche extérieure en forme de boutade : au lieu d'indiquer le nom du groupe, celui-ci est décrit sous la forme d'un rébus. Le match débute lorsqu'un membre du MNK fait une chute du balcon du parcage. Atterri 3 mètres plus bas, il n'est pris en charge par les secouristes que plusieurs minutes après sa chute. Il est finalement évacué vers l'hôpital de Lorient qui le laisse repartir sans lui avoir fait passer un scanner[61] . Le match a domicile contre Lille permet une nouvelle fois au MNK de s'opposer à la politique commerciale du club. Ce jour là, le club présente fièrement sa nouvelle mascotte, un viking. Le groupe sort une phrase « Un viking sans drakkar, c'est comme un club sans blason! », allusion à l'ancien blason du club qui représentait un drakkar. A la mi-temps, l'ancien blason est sorti dans le kop accompagné de deux phrases : « on perd notre blason » et « on perd notre âme ». Lors du match suivant à domicile, contre Lyon en 8ème de finale de la coupe de la ligue, le groupe décide de dénoncer l'attitude commerciale du club dans un communiqué[62] . En effet, pour ce match, les tarifs, y Tifo de l'ancien blason, d'Ornano en 2009. compris pour les abonnés, sont élevés. Cependant, le MNK ne souhaite « pas pénaliser les joueurs qui ont largement mérité leur qualification »[63] et l'ambiance est quand même assurée. Le groupe ne bâche pas et une phrase est placée à l'endroit habituel : « RENDEZ-NOUS LE STADE MALHERBE ». Une autre phrase est sortie à la mi-temps : « HALLOWEEN A CAEN : MÊME LES PRIX FONT PEUR! ». Pour ce retour en D1, le club réalise une bonne première partie de championnat et finit 4ème à l'issu des matchs-aller. L'ambiance dans la tribune s'en ressent car de plus en plus de supporters participent aux chants. Lors du match contre Strasbourg, c'est près des 2/3 du stade qui reprend « qui ne saute pas n'est pas caennais »[64] . Mais l'année 2008 commence par une série de défaites qui font redescendre le club au classement. Du coup, le maintien n'est pas assuré et le MNK le fait savoir aux joueurs par l'intermédiaire de phrases comme contre Lorient (« Dépouillez vous ») ou Monaco (« il n'est pas trop tard, réagissez ! »). Le groupe participe aussi à la lutte pour un football populaire lors de journée d'action commune. Lors du déplacement à Strasbourg, le groupe déploie un banderole « Supporter Strasbourg n'est pas un crime » tandis que les supporters de Strasbourg déploient une autre banderole « Supporter Caen n'est pas un crime »[65] . Le groupe remet une couche sur le logo du club lors du dernier match à domicile contre Rennes avec une animation avec le logo historique du club accompagné de bandes rouges et bleues et une phrase « Malherbe, c'est ça ! ». Mais le club interdit l'affichage d'une banderole mentionnant l'adresse du site où les supporters pouvaient signer une pétition contre le nouveau logo[66] . De leur côté, les Fans Caen réalisent une voile représentant le Mont-Saint-Michel accompagnée d'une phrase « 708 - 2008 » pour signifier l'anniversaire de lieu[60] . Supporters du Stade Malherbe Caen 17

Le dernier match de la saison se joue à Nice. Lors de cette journée, l'ensemble des associations de supporters ont décidé de faire une manifestation contre la répression dont ils sont victimes. Les Caennais participent à la manifestation à Nice aux côtés de plusieurs groupes ultras du sud de la France. Cette saison 2007-2008 est aussi marquée côté tribune par deux événements : le premier se déroule lors du match contre Nancy en janvier 2008 qui donne lieu à une fight entre supporters de Caen et Nancy avant le match, non loin du centre ville de Caen. 18 personnes sont interpellées par les forces de l'ordre[67] mais aucun caennais n'est poursuivi par la justice, ils doivent uniquement s'acquitter d'amende[68] . Le second concerne la venue du PSG au mois d'avril. Ce match intervient quelques jours après la dissolution des Boulogne boys par le ministère de l'intérieur. Près de 500 policiers et gendarmes sont mobilisés pour canaliser les supporters parisiens. Cela n'empêche pas une groupe d'une centaine de membres de la tribune Boulogne d'arriver au stade en cortège et de faire le tour du stade comme si de rien n'était. Caen gagne 1-0 ce qui plonge le PSG dans les profondeurs du classement. Du coup, les supporters parisiens s'excitent et les CRS sont obligés de se poser devant le parcage à la fin du match.

Une année de transition Pour la première fois depuis le milieu des années 90, le club se maintient une deuxième année consécutive en D1. La lutte contre le logo continue en ce début de saison 2008-2009 lors du premier match à domicile contre Valenciennes, le MNK sort 3 grandes bâches : l'ancien logo du club, une avec des bandes rouges et bleues et une troisième avec le logo du MNK. Le tout est agrémenté de drapeaux rouges et bleus. Dans la tribune d'en face, les Fans Caen changent d'emplacement et se placent désormais au centre de la populaire E. Lors du match suivant à Monaco, le MNK écrit à la va-vite une phrase de soutien aux supporters marseillais les MTP qui ont perdu deux de leurs membres dans un accident de bus. C'est un autre message de soutien qui est sorti contre le PSG pour Guillaume, un membre de la tribune, qui est mort en Afghanistan. Une phrase « A Damien parti trop tôt » est tendue pendant la minute de silence, et son prénom est scandé par le kop avant le coup d'envoi. Pour le match contre Saint Etienne, le MNK reprend la thématique la manifestation de Nice : une grande phrase faisant la longueur de la tribune est posée « Tribune populaire Luc Borrelli » pour signifier que la tribune doit rester accessible à tout public. Des drapeaux rouges et bleues sont aussi agités dans la tribune. Pour cette deuxième année en D1, Le Havre est aussi de retour. Le match aller entre les deux clubs normands se déroule le 8 novembre 2008. Côté caennais, les deux groupes ont prévu des animations : le MNK déploie une voile façon graff avec le sigle du groupe accompagné des mots Tribune et Borrelli ; les Fans Caen réalisent une bâche de 12 mètres sur 6 représentant les monuments de la ville de Caen avec l'inscription « ici c'est caen »[69] . Les deux groupes utilisent des engins pyrotechniques pour agrémenter le tout. Malheureusement, ce match se solde par la première défaite à domicile contre le rival havrais depuis 1985, la déception est grande dans les rangs des supporters caennais. Lors de la réception de Rennes, le MNK pose une phrase « liberté pour Santos » sur sa bâche suite à l'incarcération du supporter marseillais Santos Mirasierra. Lors du déplacement à Sochaux, le MNK relance son idée de retour à l'ancien blason. Peu avant d'arriver à Sochaux, les 9 membres du groupe présents se déguisent en père Noël. Dans le stade, ils déploient une phrase « Pilou, cette année j'ai été sage, tu m'offres un blason »[70] . Pour la réception du leader lyonnais, le MNK organise un tifo normand avec une bâche « Northmania » (qui signifie la terre des gens du nord) [71] . Pendant le match, l'attaquant lyonnais est raillé par tout le stade car il s'est fait arrêter quelques semaines auparavant avec 2,69g/l au volant de sa voiture. Le kop lance un « il est des nôtres » qui est repris par l'ensemble du stade pendant 10 minutes. en début d'année 2009, le MNK arrive à organiser 10 bus pour le déplacement au . Caen perd une nouvelle fois et commence à plonger au classement. Comme chaque début de mois de février, le MNK rend hommage à Luc Borrelli d'autant plus que c'est le dixième anniversaire de sa mort qui est fêtée lors de la réception de Lorient. La saison se termine pour le MNK avec une opération avec la banque alimentaire lors du match contre Marseille le 1er mars 2009. Une centaine d'euro et plus de 300kg de denrées alimentaires ont été récupérés[72] . La saison 2008-2009 se termine par la réception de [Girondins de BordeauxBordeaux qui joue le titre alors que Caen joue le maintien. Le MNK le rappelle aux joueurs par l'intermédiaire d'une animation de drapeaux et écharpes rouges et bleues accompagnés d'une phrase « que ces couleurs restent en D1 ! ». Malgré le soutien de la tribune Borrelli, l'équipe est Supporters du Stade Malherbe Caen 18

reléguée en deuxième division. C'est la tristesse dans la tribune. Des heurts ont lieu dans les coursives entre les stadiers et des membres du MNK après le match qui nécessite l'intervention de la police. 4 personnes sont interpellées, une des personnes reçoit plus tard une interdiction de stade (I.D.S.) pour avoir porter un coup à un stadier.

La contestation contre le nouveau maillot

Peu avant le début de la saison 2009-2010, le MNK publie un communiqué intitulé « droit dans le mur » [73] qui dénonce pèle mêle la hausse des abonnements, un nouveau maillot mais surtout le status quo de l'équipe dirigeante. Le MNK demande le départ de Jean-François Fortin ainsi que du manager général Franck Dumas et le retour à l'ancien blason et le maillot à rayures. Mais l'appel reste vain. Le premier match à domicile contre le FC Nantes permet au MNK de rendre hommage à un stadier apprécié de la tribune décédé au mois de célébration du titre à Nantes juillet. A Châteauroux, le groupe se moque du nouveau maillot extérieur du club en déployant une phrase « SMC, partenaire de la sécurité routière ! » car il fait étrangement penser au gilet jaune de sécurité obligatoire dans les voitures. Comme à chaque confrontation, le match contre le Havre est très attendu par les supporters caennais. Pour ce match, le MNK a préparé une voile de 70 mètres de long avec au centre le logo historique du club, à gauche la tour de Caen et à droite les trois léopards normands. La voile est accompagnée de la phrase « honorez ces blasons ! ». le club ne quitte pas les premières places du championnat mais le stade n'est pas pour autant rempli. Seule la tribune Borrelli l'est à peu près à chaque match mais paradoxalement l'ambiance n'est pas forcément toujours au rendez vous. Des tensions apparaissent avec les stadiers début 2010 lors du match contre . Afin d'éviter les incidents de la saison précédente contre Bordeaux, la police est placée préventivement devant la tribune à la fin du match contre Châteauroux. Malgré le soutien sans faille des supporters, les joueurs du club oublient parfois qu'ils sont là comme c'est le cas à Ajaccio en février 2010. Malgré la présence de quatre supporters venus de Caen, aucun joueur ne vient les saluer à la fin du match[74] . Lors du match suivant contre Strasbourg, le MNK le fait savoir aux joueurs en déployant la phrase « 4 supporters ignorés, c'est ça l'esprit Malherbe ? » . Lors du déplacement à Angers, un membre du MNK allume un fumigène, un autre se brûle la main en le ramassant. Il est pris en charge par les pompiers mais les policiers en profitent pour l'interpeller le suspectant d'avoir allumé le fumigène. Deux semaines plus tard, il y a un nouvel incident à Tours après le but caennais. Comme à ses habitudes, les supporters caennais célèbrent les buts en montant sur tout ce qu'ils peuvent trouver (filet, grillage) mais cette fois ci, un stadier fait redescendre un supporter du grillage de manière violente. Une altercation a lieu entre les stadiers et les membres du MNK. Ces soucis n'empêchent pas au MNK de continuer d'encourager le club et de croire à la remontée. Lors de la réception de Nîmes, le groupe tend sur le filet une voile représentant trois objectifs à viser « objectifs 09/10 : maintien, montée, titre ». La case « maintien » est cochée avant le match et celle de la montée durant le match. Toute la tribune puis le stade reprendre le chant « c'est la Ligue 1 pour nous ce soir !»[75] . Le match suivant se déroule contre le voisin havrais. Quatre cars prennent la direction du stade Deschaseaux pour un match qui se déroule un lundi. Le MNK nargue les supporters havrais avec une banderole « on est en D1 ! ». La montée en D1 est officiellement fêtée lors de la réception d'Istres le 30 mai 2010. Le MNK invite tous les supporters à tendre leurs écharpes à l'entrée des joueurs[76] . Finalement, seule la tribune Borrelli et quelques coins isolés du stade ont répondu à l'invitation du MNK. A la mi-temps, le groupe déploie une banderole « La passion de se dissout pas »[77] . Cette banderole faisant suite au 5 dissolution de groupes parisiens (Grinta, Authentiks et Supras), lyonnais (Cosa Nostra Lyon) et nicois (Brigade Sud Nice). Pour le dernier match à domicile contre Metz, le MNK organise une animation à base de 3500 sachets de confettis qui sont lancés simultanément lors de l'entrée des joueurs. Malheureusement, l'équipe perd son Supporters du Stade Malherbe Caen 19

dernier match. Le titre se joue donc lors de la dernière journée à Nantes. Trois bus prennent la direction de Nantes et près de 600 supporters sont présents. Le match se termine par une victoire caennaise et la célébration du titre. Les joueurs viennent directement voir les supporters et la fête se prolonge sur le parking du stade de la Beaujoire. Au retour des bus sur l'esplanade du stade Michel d'Ornano, les joueurs viennent encore se mêler aux supporters qui allument moults fumigènes. Le lendemain, les joueurs sont reçus à la mairie de Caen. Le MNK arrive sur le parvis de la mairie accompagnée d'une grande banderole « champion ». Le groupe reçoit de la part du club une médaille symbolisant le titre de champion de D2. Malheureusement, le groupe apprend à l'intersaison que deux de ses membre sont interdits de stade suite aux incidents à Angers et Tours.

La lutte pour les I.D.S. et les 15 ans du groupe 2010 - ? Au début de la saison 2010-2011, les relations entre le groupe et le club se tendent notamment parce que le groupe soutient activement les interdits de stade (I.D.S.). Lors du match à Marseille, les membres du groupe qui portent un tee-shirt « courage à nos amis IDS » sont priés par les forces de l'ordre de le retirer[78] . Le match suivant contre Lyon, les policiers sont au pied de la tribune Borrelli et vérifient qu'aucune personne ne porte ce tee-shirt[79] . Cela en est trop pour le MNK qui décide d'une action lors de la réception de Brest : un sit-in est organisé sur l'esplanade juste avant le match. Deux phrases sont déployées : « supporter = citoyen » et « liberté d'expression »[80] . Malgré les demandes du groupe, aucune autorité compétente n'est en mesure de dire d'où vient l'interdiction. Les membres du groupe ont la confirmation que l'interdiction vient du club lors du déplacement à Auxerre lorsqu'un stadier auxerrois leur montre une lettre émanant du club[81] . Finalement, le club lâche du lest et autorise le groupe à poser une petit étendard « courage à nos amis IDS » sur la bâche domicile lors du match contre Bordeaux[82] . Mais les tensions réapparaissent rapidement notamment entre le directeur adjoint de la sécurité du club et le groupe. Lors du match contre Nancy, prétextant un manque d'information, le directeur adjoint n'autorise pas le groupe à bâcher et installer sa table de vente comme prévu[83] ; c'est la première fois que la bâche du groupe n'est pas présente à domicile depuis sa création. Avec les mauvais résultats de l'équipe, le groupe relaye le mécontentement des supporters. Lors du match contre Lille, une partie du public chante « et les clients sont pas contents » en référence à l'interview donné par le directeur de la communication du club qui parlait de clients et non pas de supporters[84] .

Annexes

Notes et références [1] A. Douville, D. Fleutot, J. Guesdon, Malherbe d'hier et d'aujourd'hui : 75 ans de football au SM Caen [2] Ouest France, 5-6 mai 1990 [3] L'affluence moyenne officielle est de 1 507 spectateurs en 1981-1982, 1 130 en 1982-1983 [4] 9058 entrées payantes [5] Ouest France, 7-8 mai 1984 [6] Ouest France, 7-8 mai 1984 [7] Ouest France, 28 mai 1984 [8] Ouest France, 23 septembre 1988 [9] Ouest France, 19 août 1988 [10] Bulletin Allez Malherbe, mai 1989 [11] Ouest France, 29 novembre 1988 [12] Ouest France, 2 juin 1989 [13] Ouest France, 4 octobre 1989 [14] Ouest France, 31 mars 1990 [15] Ouest France, 14 mai 1990 [16] Ouest France, 30 juillet 1990 [17] Brigade News n°3, septembre 1990 [18] Ouest France, 28 août 1990 [19] Ouest France, 15-16 octobre 1990 [20] cité dans le résumé Caen - Nancy, Jour de foot du 8 septembre 1990 [21] Sup' mag n°13, novembre 1993 Supporters du Stade Malherbe Caen 20

[22] Echo du virage, n°15, octobre 2002 [23] Sup mag n°2, octobre 1992 [24] Archives Pariscasuals.com, récit du match Caen – PSG 91/92 [25] Ouest France, 21 octobre 1991 [26] Hund Power n°6, fanzine des Hund Boys, 28 août 1991 [27] Ouest France, 27 mars 1990 [28] Ouest France, 7 octobre 1991 [29] Liberté de Normandie, 4 juin 1993

[30] La « pop B » (http:/ / didiermasse. free. fr/ modules. php?op=modload& name=HistopopB& file=index) sur Site officiel (archive), MNK96. Consulté le 10 février 2011 [31] Allez Caen, octobre 1993 [32] Fanzine des Gunners : La Honte, numéro 1, Janvier-février-mars 1994 [33] Ouest France, 27 février 1994 [34] Sup Mag n°18, juillet 1994 [35] Sup'mag, best-of 94/95, juillet-août 1995 [36] Sup Mag, n°30, juin 1995

[37] Les supporters (http:/ / www. smcaen. fr/ les-supporters), SM Caen

[38] Historique (http:/ / didiermasse. free. fr/ modules. php?op=modload& name=Historique& file=index) sur Site officiel (archive), MNK96. Consulté le 10 février 2011 [39] Sup mag n°31, septembre 1995, interview du président de la commission nationale mixte de sécurité [40] Ouest France, 19 mars 1996 [41] Ouest France, 29 mars 1996 [42] Ouest France, 11 avril 1996 [43] Ouest France, 16 avril 1996 [44] Ouest France, 23 mai 1996 [45] Echo du virage n°12, septembre-octobre 2001

[46] historique Drakkar Side (http:/ / membres. multimania. fr/ drakkarside/ histo. htm) [47] Echo du virage n°16, octobre 2003 [48] Echo du virage, n°11, août 2001

[49] Page d'accueil Drakkar Side (http:/ / membres. multimania. fr/ drakkarside/ ) [50] Echo du virage, n°13, novembre - décembre 2001

[51] groupe ultra havrais (http:/ / www. bh93. com) [52] Echo du virage, n°16, octobre 2003 [53] Echo du virage, n°15, octobre 2002

[54] Tifo des 90 ans (http:/ / didiermasse. free. fr/ modules. php?op=modload& name=Tifo90ans& file=index1) sur Site officiel (archive), MNK96. Consulté le 10 février 2011 [55] Echo du virage, n°17, février 2006

[56] Compte-rendu (archive) : Caen - Strasbourg - Finale Coupe de la Ligue 2004-2005 (http:/ / didiermasse. free. fr/ modules.

php?op=modload& name=News& file=article& sid=115& mode=thread& order=0& thold=0) sur le site Malherbe Normandy Kop, site des supporters.

[57] vidéo sur Dailymotion (http:/ / www. dailymotion. com/ video/ x48an_caen-le-havre-05-6_sport) [58] Sup' mag, octobre 1993 [59] Fanzine des Fans Caen, Caen sais tu ?, n°0 [60] Fanzine Fans Caen, Caen sais tu ?, n°1 [61] CR Lorient - Caen, forum MNK

[62] CR Caen-Lyon, archive mouvement-ultra.com (http:/ / mouvement-ultra. forumactif. fr/ t6090-cdl-caen-lyon) [63] Communiqué du MNK « LES SUPPORTERS NE SONT PAS DES VACHES À LAIT ! » 31 octobre 2007

[64] cr Caen-Strasbourg forum mouvement-ultra (http:/ / mouvement-ultra. forumactif. fr/ t7258-l1-caen-strasbourg)

[65] CR Strasbourg-Caen, forum mouvement-ultra (http:/ / mouvement-ultra. forumactif. fr/ t11469-l1-strasbourg-caen)

[66] Ouest France, 3 mai 2008 (http:/ / www. caen. maville. com/ actu/

actudet_-Le-coup-de-gueule-du-Malherbe-Normandy-Kop-_loc-624731_actu. Htm) [67] Ouest France, 14 janvier 2008 [68] L'Equipe Magazine, 17 mai 2008 [69] Ouest France, 11 novembre 2008 [70] Echo du virage n°19, mai 2009 [71] Echo du virage n°20, mai 2010

[72] Forum MNK, Le MNK avec la Banque Alimentaire le jour de Caen- OM (http:/ / www. mnk96. com/ forum/ viewtopic. php?f=1& t=5183)

[73] communiqué du MNK 24 juin 2009 (http:/ / www. mnk96. com/ forum/ viewtopic. php?f=1& t=5239)

[74] Forum MNK, compte-rendu Ajaccio Caen (http:/ / www. mnk96. com/ forum/ viewtopic. php?f=1& t=5303) Supporters du Stade Malherbe Caen 21

[75] [ttp://www.mnk96.com/forum/viewtopic.php?f=1&t=5329 Forum MNK, compte rendu Caen Nîmes]

[76] Forum MNK Caen - Istres, l'avant-match (http:/ / www. mnk96. com/ forum/ viewtopic. php?f=1& t=5331)

[77] Forum MNK, compte-rendu Caen - Istres (http:/ / www. mnk96. com/ forum/ viewtopic. php?f=1& t=5334/ )

[78] compte rendu Marseille-Caen (http:/ / www. mnk96. com/ forum/ viewtopic. php?f=1& t=5374/ )

[79] compte rendu Caen-Lyon (http:/ / www. mnk96. com/ forum/ viewtopic. php?f=1& t=5381/ )

[80] compte rendu Caen - Brest (http:/ / www. mnk96. com/ forum/ viewtopic. php?f=1& t=5389/ )

[81] compte rendu Auxerre - Caen (http:/ / www. mnk96. com/ forum/ viewtopic. php?f=1& t=5396/ )

[82] compte rendu Caen - Bordeaux (http:/ / www. mnk96. com/ forum/ viewtopic. php?f=1& t=5403/ )

[83] compte rendu Caen - Nancy (http:/ / www. mnk96. com/ forum/ viewtopic. php?f=1& t=5433/ )

[84] Pilou Mokeddel parle des clients du Stade Malherbe (http:/ / www. youtube. com/ watch?v=z4axpXLiZE/ )

Liens externes

• (fr) Forum MNK, sujet photos anciennes (http:/ / forum. mnk96. com/ viewtopic. php?f=1& t=5266)

• (fr) Forum MNK, sujet Sup mag nostalgie Caen (http:/ / forum. mnk96. com/ viewtopic. php?f=1& t=5366)

• (fr) Forum MNK, sujet ils sont venus chez nous (http:/ / www. mnk96. com/ forum/ viewtopic. php?f=1& t=5372)

• (fr) Forum mouvement-ultra, sujet Caen nostalgie (http:/ / mouvement-ultra. superforum. fr/ t155-caen-nostalgie)

Bibliographie • A. Douville, D. Fleutot, J. Guesdon, Malherbe d'hier et d'aujourd'hui : 75 ans de football au SM Caen, 1988, (ISBN 2-9502904-0-X) • J.Y. Desfoux, R. Lemeur, C. Yvetot, SM Caen 1992, Passeport pour l'Europe, 1992, (ISBN 2-85480-426-0) • M. Le Néel, Les plus belles pages du Stade Malherbe Caen, 1913-1993 : 80 ans de passions, 1994 • G. Guézennec, G. Plédran, Le Tournant décisif - Stade Malherbe, 1988, Éd. du Moulin vieux, (ISBN 2-907502-00-X) • G. Guézennec, Stade Malherbe de Caen : le baptême du feu, 1989, Éd. du Moulin vieux, (ISBN 2-907502-01-8) Sources et contributeurs de l’article 22 Sources et contributeurs de l’article

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