Peacebuilding par Wendy Cukier, MA, MBA, PhD MA, MBA, Cukier, par Wendy sur les armes de travail Préparé par le Groupe pour la canadien du Comitélégères coordonnateur à enconsolidation de la paix, appui Possibilité de resserrer à Possibilité de resserrer l’échelle mondiale les sur la restrictions possession par les civils d’armes d’assaut militaires and Human Security: Development of Policy Sector Project. Capacity of the Voluntary 05-2 document de travail project ploughshares À propos de l’auteure Wendy Cukier, MA, MBA, PhD, DU (HC) LLD (HC) M.S.C. (civile), est coordonnatrice du Réseau pour l’éducation et la recherche sur les armes légères et les armes de petit calibre (www.ryerson.ca/SAFER-Net), cofondatrice et présidente de la Coalition pour le contrôle des armes à feu du Canada et vice-doyenne de la Faculté d’administration de l’université Ryerson. À propos du présent document Nous remercions particulièrement Alison Kooistra, Karen Poetker, Emily Schroeder et Justyna Susla pour leur aide à ce projet. Merci également à Lynne Griffiths-Fulton, Ed Laurence, David Jackman et Rebecca Peters, qui ont fait part de leurs commentaires sur les premières versions de ce document. La documentation utilisée ici provient, pour une bonne part, de W. Cukier et V. Sidel, The Global Gun Epidemic: from Saturday Night Specials to AK-47s, New York : Praeger, à paraître. Le projet Peacebuilding and Human Security: Development of Policy Capacity of the Voluntary Sector Project, qui va s’étendre sur deux ans, est subventionné par l’Agence canadienne de développement international (ACDI), par l’entremise de l’Initiative sur le secteur bénévole et communautaire (www.vsi-isbc.ca); il a pour objet de renforcer la capacité politique et le dialogue au sein des groupes de la société civile et des ministères du gouvernement fédéral dans trois domaines émergents et connexes de la consolidation de la paix et de la sécurité humaine : armes légères, enfants et conflits, et consolidation de la paix et sort des femmes. C’est Project Ploughshares qui coordonne le volet développement de la politique sur les armes légères, par l’entremise du Groupe de travail sur les enfants et les conflits et du Groupe de travail sur la consolidation de la paix. Le Comité coordonnateur canadien pour la consolidation de la paix Le CCCCP est un réseau canadien d’organisations et d’institutions non gouvernementales, d’universitaires et d’autres personnes d’un large éventail de secteurs qui se donnent pour tâche de faciliter le dialogue entre la société civile et le gouvernement sur les politiques et programmes de consolidation de la paix. Le Groupe de travail sur les armes légères Le Groupe de travail sur les armes légères du CCCCP implique une large tranche de la société civile canadienne dans l’élaboration et la promotion de politiques et de mesures nationales et internationales visant à contrer, par l’entremise de réunions, d’ateliers et de tables rondes, la diffusion et l’utilisation illicite d’armes légères. Le Groupe de travail encourage également ses membres à échanger de l’information, à partager les leçons apprises et à explorer des domaines spécifiques de collaboration. Comité coordonnateur canadien pour la consolidation de la paix 1 Nicholas Street, No 1216, Ottawa (Ontario) KIN 7B7 Canada 613 241-3446 Téléc. : 613 241-4846 [email protected] www.peacebuild.ca Project Ploughshares Project Ploughshares est une agence œcuménique du Conseil canadien des Églises ayant pour mandat d’effectuer de la recherche, de l’analyse, du dialogue et de l’éducation publique sur les questions de paix et de sécurité, au Canada et dans le monde. L’agence est affiliée à l’ Institute of Peace and Conflict Studies du Conrad Grebel University College, Université de Waterloo. Project Ploughshares 57 Erb Street West, Waterloo (Ontario) N2L 6C2 Canada 519 888-6541 Téléc: 519 888-0018 [email protected] www.ploughshares.ca Les opinions exprimées dans le présent document ne reflètent pas nécessairement les politiques de l’ACDI, du CPPPP ni de Project Ploughshares et des Églises qui le parrainent. Première publication avril 2005 ISSN 1188-6811 ISBN 1-895722-44-6 INTRODUCTION Nous nous proposons de voir ici s’il est possible de resserrer, à l’échelle mondiale, les restrictions à la possession d’armes d’assaut militaires par les civils. Beaucoup d’États et d’organisations non gouvernementales ont insisté sur de telles mesures lors de la Conférence de 2001 des Nations Unies sur le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects, mais ils n’ont pas réussi à en inclure la mention dans la version finale du Programme d’action. C’est un sujet qui demeure cependant prioritaire pour plusieurs. La prolifération et l’utilisation abusive des armes légères ont pris les proportions d’une épidémie, affectant des pays ostensiblement « en paix » aussi bien que des zones de conflit. Sans être responsables de la majorité des victimes des armes légères à l’échelle mondiale, les armes d’assaut militaires posent une menace particulière du fait de leur létalité. Il s’agit d’armes très efficaces, conçues pour permettre à l’utilisateur sans aptitudes particulières de tuer le plus grand nombre de personnes possible. Elles sont généralement automatiques ou semi- automatiques et peuvent être munies de chargeurs de grande capacité capables de tirer de 30 à 50 balles sans recharge. Les victimes meurent souvent de blessures multiples. Comme leur manipulation n’exige pas d’adresse particulière, il est facile à des enfants de devenir des tueurs et, en certains cas, des membres de gangs criminels armés et, non officiellement, des enfants-soldats. Il est clair que la circulation d’armes au terme d’un conflit a un coût élevé. La violence entre individus se substitue souvent à la guerre entre factions et même à des niveaux de violence comparables à ceux qui accompagnent les conflits.1 Aux fins de la présente étude, on entend par armes d’assaut militaires les armes entièrement automatiques et les armes à tir sélectif, de même que les fusils semi-automatiques à fins militaires et possédant des caractéristiques militaires telles que des chargeurs de grande capacité. Cette définition est conforme à celle utilisée en 1994 dans l’interdiction des armes d’assaut militaires aux États-Unis2 et correspond à la manière de procéder du Canada et de beaucoup d’autres pays. En restreignant la définition aux seules armes automatiques, on limite l’impact possible d’une action à l’échelle mondiale. Il est par ailleurs essentiel que la définition soit assez précise pour dissiper les inquiétudes de ceux qui croient que la discussion sur la possession d’armes militaires par des civils vise toutes les armes à feu. L’importance d’une réglementation efficace des armes à feu dans des situations d’après conflit est bien établie et un bon nombre de groupes de spécialistes de l’ONU demandent d’interdire la possession d’armes d’assaut militaires aux civils, quoiqu’on n’ait guère discuté de la possibilité de le faire. Nous nous appuyons fortement ici sur l’expérience de pays industrialisés où il s’est pris des initiatives considérables et complexes visant à définir et à restreindre aux civils l’accès aux armes d’assaut militaires, dans le dessein de jeter la lumière sur des problèmes qui affectent la possibilité d’une action à l’échelle mondiale. Nous examinerons ici : 1) L’impact de l’utilisation abusive et de la prolifération des armes d’assaut militaires aux mains des civils 2) Les sources de ces armes aux mains des civils, tant sur le marché légal qu’illégal. 3) Les définitions des armes d’assaut militaires 4) Les voies d’approche actuelles de la réglementation des armes d’assaut militaires 5) Les limites des modalités actuelles d’interdiction aux civils de posséder des armes d’assaut militaires 6) Les mesures susceptibles d’être prises à l’échelle mondiale Possibilités de resserrement des restrictions 1 Document de travail Ploughshares 05-2 7) Le rôle potentiel du Canada 8) Les conclusions. IMPACT DE L’UTILISATION ABUSIVE ET DE LA PROLIFÉRATION DES ARMES D’ASSAUT MILITAIRES AUX MAINS DES CIVILS Même si des armes d’assaut militaires sont vendues en toute légalité à des États et servent à des fins légales, leur commerce illégal et leur utilisation abusive posent une menace particulière aux populations civiles.3 Conçues pour être particulièrement efficaces pour tuer des humains, ces armes sont plus mortelles que d’autres armes légères et ne sont pas conçues pour la chasse, le tir à la cible ou d’autres activités récréatives. L’utilisation abusive des armes d’assaut militaires revêt plusieurs formes : 1) vente illégale de ces armes à des utilisateurs non autorisés (« criminels », gangs, intervenants autres que ceux des États) 2) vol et détournement de stocks militaires vers des utilisateurs non autorisés, dont des combattants, des organisations criminelles et des gangs 3) armes qui, entre les mains d’ex-combattants au terme de conflits, sont susceptibles d’être utilisées à mauvais escient ou vendues illégalement à des utilisateurs non autorisés 4) utilisation abusive de ces armes légalement entre les mains de civils dans des pays où la réglementation est déficiente 5) utilisation abusive de ces armes détournées de multiples sources au profit de criminels. De nombreuses études ont démontré l’impact des armes militaires sur les sociétés d’après conflit, de même que leur utilisation abusive.4 Même s’il n’existe pas d’estimation assez juste du nombre de morts et de blessures par armes légères dans les zones conflits ni de l’impact particulier de la possession d’armes par les civils dans ces régions, la recherche renforce la notion selon laquelle les taux de morts et de blessures demeurent élevés en l’absence de programmes efficaces de cueillette d’armes dans le cadre d’un processus de paix.5 La preuve montre que si la prolifération et l’utilisation abusive incontrôlées de toutes les armes légères posent un problème d’ordre mondial, les armes d’assaut militaires sont particulièrement mortelles.
Details
-
File Typepdf
-
Upload Time-
-
Content LanguagesEnglish
-
Upload UserAnonymous/Not logged-in
-
File Pages60 Page
-
File Size-