COMMISSION INSULAIRE POUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE (CIDD) Plan Insulaire de Gestion Intégrée des Zones Côtières de Mohéli (2010-2014) 1 SOMMAIRE Sommaire PRESENTATION GENERALE DE L’ILE ............................................................................3 Chapitre : 1/ ENVIRONNEMENT PHYSIQUE .....................................................................3 Tableau : 2 Résultats de suivi des sites....................................................................................8 1.4.4 Les herbiers de phanérogames........................................................................................8 1.4.5 Les îlots .........................................................................................................................8 Chapitre 2/ENVIRONNEMENT SOCIOECONOMIQUE .................................................... 12 2-1 Origine du peuplement de Mohéli ............................................................................... 12 2-2 Situation économique et sociale .................................................................................. 13 2-3 Identité démographique et évolution de la population ................................................ 13 2-4 Répartition et densité de la population ........................................................................ 15 Chapitre 3 / LES PRESSIONS SUR LES MILIEUX NATURELS ET LES ESPECES ......... 17 3-1 LES EVOLUTIONS ET DEGRADATIONS NATURELLES .................................... 17 3-2 LES MENACES ANTHROPIQUES .......................................................................... 18 Chapitre 4 /SITUATION ET ACTIONS ENTREPRISES POUR LA GESTION DES ZONES COTI7RES ........................................................................................................................... 21 a) LES CONTRAINTES ET CONFLITS D’USAGE POUR LA GESTION ..................... 21 b) Politiques nationales et Actions entreprises pour la gestion de la zone côtière ............... 21 Chapitre 5 / LES OBJECTIFS DE GESTION ET LES STRATEGIES ................................. 23 Objectif spécifique 1 : Assurer une gestion rationnelle de l’espace .................................... 23 Objectif spécifique 2 : Développer l’éducation environnementale, la formation et la communication. ................................................................................................................ 24 Objectif spécifique 3 : Assurer la conservation et la gestion durable des ressources marines et côtières ......................................................................................................................... 24 Objectif spécifique 4 : Développer les capacités (public et société civile) de l‘île en matière de gestion intégrée des zones côtières. .............................................................................. 25 Chapitre 6/-PLAN D’ACTIONS ........................................................................................... 26 Objectif spécifique 1 : Assurer une gestion rationnelle de l’espace .................................... 26 Objectif spécifique 2 : Développer l’éducation environnementale, la formation et la communication ................................................................................................................. 28 Objectif spécifique 3 : Assurer la conservation et la gestion durable des ressources marines et côtières ......................................................................................................................... 30 Objectif spécifique 4 : Développer les capacités (public et société civile) de l‘île en matière de gestion intégrée des zones côtières. .............................................................................. 34 Chapitre : 7 / Suivi – Evaluation ........................................................................................... 36 2 PRESENTATION GENERALE DE L’ILE L’île de Mohéli est la plus petite de l’Union des Comores avec 211 km. De forme allongée d’ouest en est, Mohéli est caractérisée par un relief accidenté à crêtes aiguës, résultat de la dissection d’un ancien volcan situé à l’ouest. Ce relief s’atténue vers l’est et vers les bas en plaines littorales. L’île est caractérisée aussi par le découpage de ses cotes et la présence des petites baies de mangroves et d’un récif corallien frangeant entourant l’île. Chapitre : 1/ ENVIRONNEMENT PHYSIQUE 1-1 Climat Le climat est de type tropical humide sous l’influence océanique. Il est caractérisé par : - une saison chaude et humide(été austral) de décembre à mars avec une pluviométrie importante, des températures moyennes variant entre 24 et 27,8°C et des vents de mousson(kashkazi, vents du N-NO et Mgnombeni, vents N-NE). - Une saison sèche et fraiche (hiver austral) de mars-avril à novembre avec des températures moyennes entre 23,2° et 27°C et de vents d’alizés ( Koussi, vents du S pluvieux et Matoulai, vents secs du S-SE). La pluviométrie moyenne est comprise entre 1500 et 5000 mm avec des fortes variations inter-annuelles(Miringoni 1800mm en 1979, 4200 mm en 1980) et inter-zones (Moyenne annuelle Miringoni : 2200 mm, Itsamia : 1200 mm). Il existe également des variations locales entre le Sud et les îlots de Nioumachoua, plus secs (précipitations moyennes : moins de 1000 mm/ an) et les zones d’altitude avec des brouillards persistants (précipitations moyennes de plus de 3000 mm/an). L’évapotranspiration de l’ordre de 600 à 800 mm/an laisse aux sols de très importantes ressources hydriques, vu les précipitations annuelles. L’humidité voisine de 85°/° est symptomatique du climat tropical humide avec de faibles amplitudes annuelles (environ 5°/°). Des microclimats jouent un rôle important dans répartition de la végétation, dans la pédogenèse et dans les phénomènes d’érosion des sols. Mohéli est à la limite de la route préférentielle des cyclones, qui se situent plus au Sud. Toutefois plus de trente perturbations de type cyclonique ont affecté les Comores depuis 1900, le plus important en 1950, puis Elina en 1982 , Kamisy en 1984 et Keliska en 1985. L’île a été concernée par les événements El Nino, notamment en 1997-98 qui se sont traduits par divers bouleversements hydroclimatiques, en particulier le réchauffement des 3 eaux de surface. Le phénomène de blanchissement de 1998, le dernier enregistré, a été particulièrement sévère, avec des températures de l’eau atteignaient 31°C en avril et début mai 1998. 1.2 Géologie Mohéli est une île d’origine volcanique formée au Tertiaire, à la fin du miocène (entre 3,4 et 1,4 millions d’années). La formation s’est effectuée en deux étapes, auxquelles correspondant les deux provinces de l’île : - La partie occidentale de l’île, la chaîne centrale et son prolongement, les îlots de Nioumachoua, est la plus récente ; la ligne de crête culmine à plus de 700 m ; - A l’est, le plateau de Djandro, fortement érodé, est plus ancien et ne dépasse guère 200 m d’altitude. L’érosion intense qui a sévi entre deux phases d’activité volcanique a conduit à une grande diversité de paysages et d’unités géomorphologiques : l’ouest est caractérisé par un relief accidenté de crêtes aiguës ; ce relief s’atténue vers l’est et vers les plaintes littorales. L’île est caractérisée par une côte très découpée , diversifiée, avec alternance de pointes rocheuses, de côtes basses, de falaises et d’anses formant de plages de galets, de sables noirs volcaniques ou de sables blancs coralliens ou occupées par les mangroves. La partie Sud de l’île compte 5 grands îlots, d’altitude maximum de 200 m : (Magnougni, Kanzoni, Ouenefou, Chanzi et Méa) et plusieurs îlots de plus modestes (Mbouzi, Mbougo, Foro), tandis qu’à l’est, devant Itsamia, s’étendent également les petits îlots de Bouélamanga, Chikoundou, Gnandza, Mbouzi et Mchaco. Les fonds sous-marins sont occupés par les récifs coralliens, qui bordent le littoral sur toute sa longueur. Plus s’étend un large plateau sous-marin, de 8 à 10 km dans sa plus grande largeur au Sud-Ouest, occupé par des fonds sableux et des formations coralliennes inconnues. Au large des îlots, les fonds remontent jusqu’à des profondeurs de l’ordre de 9-10m ; cette formation est parfois assimilée à une pseudo-barrière récifale. Il y aurait des grottes marines vers Canzoni-Dzaha. Les sols de l’île sont jeunes et peu évolués, sensibles à l’érosion naturelle et anthropique. On observe trois grandes catégories de sols : les sols ferralitiques , profonds et peu fertiles, les sols bruns, plus riches mais moins épais, les andosols, limités en profondeur, pierreux et très perméables. 1-3 Données océanographiques et hydrologiques 1-3-1) Hydrologie 4 A Mohéli, les sols sont meubles, souvent imperméables. D’une manière générale, le réseau hydrographique est bien développé et permanent sauf sur la partie est et sur le plateau de Djando où il est temporaire. Les rivières partent presque toutes de quelques dizaines de mètres au-dessous des lignes de crêtes situées à plus de 700m d’altitude et creusent des vallées profondes orthogonales à l’arête axiale. Il existe à Mohéli une vingtaine de cours d’eau à écoulement permanent ou intermittent. Les cours d’eau à écoulement permanent sont localisées sur la partie occidentale de l’île notamment sur le versant Sud qui est la partie la plus arrosée (M’ro wabushi, M’ro shiconi, M’ro Wabouéni, M’ro Wamlebeni, M’ro Dewa, M’ro Gnombeni, M’ro Mlédjelé, M’ro Ndrondroni Foungué, M’ro Mihonkoni, M’ro Wala) Ceux à caractère intermittent sont situés sur la partie orientale (M’ro Maji, habomo, tsamia, ikoni, Mzé palé, Wangani). Les eaux sont généralement bonnes
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