t C,ntre lEquatorial B.~ o~ f fi ~30H I ;, \. • 'J. - Etudes lEquatoria- 10 Etudes lEquatoria- 10 MBANDAKA Hier et auJourd'hui Eléments d'historiographie locale Centre JEquatoria B.P. 276 Bamanya - Mbandaka - Zaïre 1990 5 Présentation Le présent ouvrage sur Mbandaka est une reprise partielle des Annales Aequatoria 7 (1986). Epuisée après quelques semaines, que cette ébauche d'une histoire de Mbandaka répondait manifestement à un réel besoin. Aussi l'avons-nous reprise en y insérant des éléments nouveaux et quelques amendements. Il est toutefois cer­ tain que seulement un fragment de la réalité historique de la vitle a été abordé. Il est tout aussi vrai que l'historiogra­ phie de Mbandaka n'est qu'à son début. La rédaction de ce livre nous en a donné la preuve. Il reste donc évident qu'it contient beaucoup de lacunes. Qu'on veuille nous envoyer des addenda et corrigenda, car nous pensons déjà à une réédition. Que tous ceux qui ont contribué financièrement à la réalisation de cette édition en soient ici remerciés. La Rédaction Bamanya, le 13 mars 1990 6 Ont collaboré à ce livre 1. BOELAERT Edmond (posthume) 11. MEINERTS Eva 2. ELEMA Maleka Préfet Lycée Nsang'ea Ndotsi Professeur Lycée Nsang'ea Ndotsi B.P. 453 Mbandaka B.P. 453 Mbandaka 12. MOLA Motia Bikopo 3. ESSALO Lofele dj'Essalo Chef de Travaux ISP, Documentaliste Aequatoria B.P.1I6 Mbandaka 4. HULSTAERT Gustaaf(posthume) 13. MUZURI Feruzi 5. IBOLA Yende Chef de Travaux ISP Assistant ISP B.P.1I6 Mbandaka B.P.1I6 Mbandaka 14. NABINDI Guatili Dena 6. IYOKU Likimo Directeur général ISDR Assistant ISP B.P. 118 Mbandaka B.P.1I6 Mbandaka 15. NISET Joseph 7. KIMPUTU Baibanja Bd des Quatre Journées 17 Directeur général ISP B- 1030 BRUXELLES B.P.1I6 Mbandaka 16. ODIO Ons'Osang 8. LONKAMA Ekonyo Bandengo Assistant ISP Secrétaire Aequatoria B.P.U6 Mbandaka 9. LUFUNGULA Lewono 17. TSHONGA Onyumbe Chef de Travaux ISP Secrétaire général acadérnique B.P.1I6 Mbandaka ISDR 10. MAYOTA Ndanda B.P.194 Mbandaka Assistant ISP 18. VINCK Honoré B.P.1I6 Mbandaka Directeur Aequatoria Articles'répris avec amendements 1. G. Hulstaert, " Aux origines de Mbandaka",Annales Aequatoria 7 (1986) 75-147. 2. G. Hulstaert, "Tswambe notabIe à Coquilhatville (Mbandaka Zalre)" Annales Aequatoria 7 (1986) 167-171. 3. Lufungula L., " Les gouverneurs de l'Equateur : 1885-1960". Annales Aequatoria 7 (1986) 149-166. 4. Lufungula L., "Bongese. Chefdes Ntomba (Mbandaka, Zal·re)", Annales Aequatoria 7 (1986) 173-183. 5. Lufungula L., "La mort d'Ikenge des Wangata et ses conséquences (Mbandaka, Zafre)", Annales Aequatoria 9 (1988) 201-217. 6. Lufungula L., "Les gouverneurs de l'Equateur (Zaïre) : de 1960 à 1988", Annales Aequatoria 10 (1989) 65-89. 7. Lufungula L., "Ilonga Boyela et lbuka y'Olese, grands chefs coutumiers de Mbandaka moderne", Annales Aequatoriq 10 (1989) 241-257. 8. J. Niset, "Ancien Musée de l'Equateur à Mbandaka : souvenirs de son fondateur", Annales Aequatoria 11 (1990) 440-442. 9. H. Vinck, "Essai de bibliographie sur Mbandaka", Annales Aequatona 4 (1983) 137-150. 10. H. Vinck, "La presse à Mandaka" , Annales Aequatoria4 (1989) 137-150. Généralités 9 NUlleu géographique Chef-lieu, d'abord du District (1888-1917), ensuite de la Province (1917-1972), et depuis 1972 de la Région de l'Equa­ teur, Mbandaka est situé dans la Cuvette Centrale, au confluent du Zaïre et de la Ruki, et suivant la borne Verfinden instaIlée près la résidence du Gouverneur, à 0°03'49' L.N. et à 18°16'40' L'E. L'altitude moyenne de la ville varie entre355 et 340 m. Entourée d'une végétation de forêt et de marais, Mba­ ndaka subit un climat équatorial caractérisé par une chaleur torride augurant par moments des pluies torrentielles. Bien que la saison sèche soit quasimentinexistante, on remarque ce­ pendant une courte baisse d'eaux due à la diminution des pré­ eipitations. Pourtant, la température ne descend que rarement en dessous de 20°C. Signalons aussi que Mbandaka a été institué circonscription urbaine depuis Ie 23 févrierl895, et élevé au statut de ville en septembre 1958. La llgne de l'Equateur Ou .passe la ligne de l'Equateur à Mbandaka ? En tout cas pas par Ie bloc de limonite érigé en 1954 à l'occasion du 50è anniversaire de la mort de Stanley (Voir Bibliographie n° 21) à Wangata. Les touristes, ou tout autre personne de passage, ont été longtemps trompés par l'inscrip­ tion y accrochée, mais heureusement enlevée en 1983 : "lei passe la ligne de I 'Equateur". EnefTet, ni Coquilhat(un des fondateurs d'Equateurville), ni Lemaire (Ie Ier Commissaire de District) ne situent la ligne de l'Equateur à Wangata, mais bien ailleurs comme ils l'attes­ tent à travers les extraits suivants. D'après Coquilhat: "Nous som mes dans la région de l'Equateur et pour longtemps. Notre lieu d'arrêt (Bojia) est à moins d'une minute de latitude sud de la ligne" (Sur ie Haut-Congo, p. 134). EtCharles Lemaire de préeiser : "Le district de l'Equateur doit son nom à ce que son territoire est traversé par l'équateur 10 astronomique. sur lequel se trouve son chef-lieu Coquilhat­ ville. Exactement. la ligne de l'équateur passe dans la mission américaine de Bolengui (Bolenge) à 2lieues environ au sud de Coquilhatville" (Bulletin de fa Société d'Etudes Colonia­ les 1(1894)113). Une carte du service hydrographique de 1918. ayant pour échelle 1/50.000. situe Wangata à 0°2'0". Nous ne possédons malheureusement pas les résultats de la mission géographique de (1973-74) qui a vérifié par satellite la situation exacte de plusieurs endroits de la région. B.V. Population 1. Evolution 11 ne fait pas l'ombre d'un doute qu'à la fin du 19è siècle la population du futur Mbandaka était relativement d~nse. Déjà en 1895 Charles Lemaire. Ie premier Commissaire de District de l'Equateur, en témoignait en ces termes: "La vérité est qu'à partir de Stanley-Pool on ne trouve que de fortes agglomérations, ainsi ( ... ) Ikengo-Nganda - Wangata - Bandaka-Loliva 30.000 ames sur un développement de rives de 30 kilomètres" (1). En 1898, M. Thierry "réduit" sensiblement cette popula­ tion on ne sait suivant quel critère. A.J. Wauters. qui a lu ses enquêtes. nous rapporte ceci : "Gonda. Equateur, Bandaka (rive gauche) 6.000 habi­ tants. Gonda, Equateur, Bandaka (rive droite) 3.000 habi­ tants" (2). En 1905. Ie Père Antonius, curé à Boloko wa Nsamba, écrit : "Coquilhatville ( ... ) avec les villages environnants qui en dépendent, comme Boloko wa Nsimba, Wangata, Bandaka. Boyela, Bakusu, compte environ 1800 habitants dont 800 hommes et 1000 femmes. Ces chiffres, tirés de bonne source, 11 sont sujet à caution car beaucoup de païens ne se sont pas encore inscrits au registre de l'Etat Civil, ainsi que leurs enfants". Il ajoute encore les chiffres suivants : "200 soldats et 20 blancs" (Het Missiewerk 2(1905-1906) 210). Plus loin (p. 227), nous lisons : "Ie nombre de chrétiens de Coquilhatville et environs (18 villages) est de 1500 et de 500 catéchumèries". En 1910, Ie chefde secteur Engels abonde dans Ie sens de la diminution de cette population lorsqu'il constate : "Ce territoire (Wangata) couvre une superficie de près 600 km2• La population varie entre 2.500 et 2.800 habitants, ce qui donne une population moyenne de 4 à 5 habitants par kilomè­ tre carré" (3). En 1911, Ie Père R. Dries constate aussi une sensible dimi­ nution de cette population. Ill'explique en ces termes : "En quelques années la maladie du sommeil dispersait et anéantissait en tout ou en partie ces villages populeux : Loliva qui comptait avant 3 à 4000 habitants diminuait à 3 à 400 ames; à Boyeka et à Boangi aussi de grands villages aupara­ vant, il ne reste qu'un nègre sur dix, de Bonsoto, ce qui était moins grand, il n'en resta plus rien et Ie lieu a été envahi par la forêt: Ainsi cela allait pour plusieurs autres villages impor­ tants dans les environs et plus loin" (4). Les chiffres présités relèvent des observations faites sans préoccupations scientifiques de la p~ des auteurs. Mais il reste vrai que la maladie du sommeil a impitoyablement décimé lapopulation de ce qui correspondrai t actuellement à la ville de Mbandakaetses annexes. Deux autresfacteurs ontcer­ tainement influencé cette dépopulation, mais en moindre mesure : les effets de la récolte du caoutchouc (5) et de la pacification européenne autrement appelée "expéditions puni­ tives" (6). A Mbandaka, les deux demiers éléments n'ont pas été aussi néfastes qu'à d'autres contrées plus à l'intérieur. Voici par ailleurs des statistiques de l'évolution de la po­ pulation de Mbandaka selon des études scientifiques plus ou moins récentes. Nous les reproduisons telles queUes bien qu'elles soient contradictoires par endroit. 12 Source Année Popu]ation Périphérie Total. Urbaine J. Denis 1908 3.000 - 3.000 (7) 1925 5.995 - 5.995 1952 24.248 - 24:248 1955 29.805 - 29.805 F.M. De Thier 1925 5.035 960 5.995 (8) 1930 7.442 1.438 8.880 1935 6.948 1.855 8.803 1940 8.012 1.941 9.953 1945 9.576 2.191 11.767 1950 13.705 2.998 16.703 1953 22.294 3.329 25.623 1954 23.668 3.524 27.192 A. Romaniuk (9) 1957 - - 32.000 L. de St Mou]· 1970 89.458 18.452 107.910 lin (10) i SICAI (11) 1956 30.000 - 30.000 1960 40.000 - 40.000 1965 47.000 - 47.000 1970 71.000 - 71.000 1976 93.106 19.775 112.881 Recensement 1984 - - 125.263 scientifique (12) Perspective (13) 1989 - - ± 133.356 1990 - - ± 135.036 1991 - - ± 136.738 Note.
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