Répertoire Commenté Sur La Place Des Députés Français Au Parlement Européen

Répertoire Commenté Sur La Place Des Députés Français Au Parlement Européen

Carnet d’Europe N° 07/107 du 16 septembre 2019 – 7 € Supplément à la lettre mensuelle d’actualité Répertoire commenté sur la place des députés français au Parlement européen Par Alain RÉGUILLON Alain MALEGARIE Photo du Parlement européen à Strasbourg La lettre mensuelle d’actualité européenne est une publication de Carnet d’Europe éditée par Presse fédéraliste. Directeur de publication Alain REGUILLON – rédacteur en chef Alain MALEGARIE Presse fédéraliste C/o Maison des Européens Lyon – 7, rue Amédée Bonnet – 69 006 LYON ISSN : 2119-2487 Les propos contenus dans cette publication n’engagent que leurs auteurs Supplément à la Lettre mensuelle d’actualité européenne du 16 septembre 2019 Toutes les informations contenues dans ce répertoire ont été recueillies sur le site du Parlement européen www.europarl.europa.eu Remerciements à Martine CICCOLI pour son aide à la relecture des tableaux LL lettre mensuelle d’a La lettre mensuelle d’actualité européenne est une publication de Carnet d’Europe éditée par -2847 Directeur de la publication : Alain RÉGUILLON - Rédacteur en chef : Alain MALÉGARIE - Presse fédéraliste C/o Maison des Européens – 7, rue Amédée Bonnet – 69006 LYON - www.pressefederaliste.eu – www.mde-lyon.eu Les propos contenus dans cette lettre n’engagent que leurs auteurs publication de Carnet d’Europe éditée par Presse fédéraliste – ISSN : 2119-2847 Directeur de la publication : Alain RÉGUILLON - Rédacteur en chef : Alain MALÉGARIE - Presse fédéraliste C/o Maison des Européens – 7, rue Amédée Bonnet – 69006 LYON - www.pressefederaliste.eu – www.mde-lyon.eu Les propos contenus dans cette lettre n’engagent que leurs auteurs Ce répertoire est publié avec le soutien de l’Union régionale des acteurs locaux de l’Europe en Auvergne-Rhône-Alpes 2 Editorial Les élections européennes sont un temps fort de la démocratie dans les 28 pays membres de l’Union. Après bien des craintes quant au peu de participation et à la montée des extrémistes, il faut se satisfaire que les sondages aient été démentis. Certes la participation reste encore faible et le vote extrémiste encore fort ! Pour la participation, plus de 8 points par rapport à 2014 permettent de passer le cap des 50% ; le Parlement en sort renforcé. Pour les extrémistes, ils sont en recul presque partout sauf en Italie, en Hongrie, en Pologne et…en France. Dans ce dernier pays –le Nôtre- la baisse est légère mais le nombre d’élus, 3 de moins qu’en 2014, reste bien trop élevé. Pour enrayer plus profondément ce phénomène, il faudrait davantage de courage au monde politique républicain et démocrate pour que le Rassemblement national ne continue pas à engranger des suffrages sur les mécontentements –rarement rationnels- de nos concitoyens. Dans cette élection, les partis républicains et démocrates qui ont envoyé des élus à Strasbourg et Bruxelles ne représentent que 56,86% des suffrages exprimés. Le Rassemblement national avec 23,31% perd seulement 1,54% par rapport à 2014. Avec notre seuil à 5%, 19,83% des électeurs qui se sont déplacés ne sont pas représentés au Parlement européen. Il faut s’interroger sur cette anomalie. Il faut se satisfaire du barrage fait aux extrémises du groupe Identité et démocratie où se retrouvent très majoritaires la Ligue italienne et le Rassemblement national français, 50 élus à eux seuls sur 62 que comprend le groupe. Ils n’ont obtenu aucune responsabilité, tant au sein du Bureau que dans les commissions parlementaires. Les Français tirent plutôt bien leur épingle du jeu parlementaire ; je ne l’aurais pas parié ! Leur bonne implication dans les différentes instances -avec les réserves que je fais dans mes commentaires sur une présence insuffisante dans certaines commissions ou délégations- est plutôt de bon augure. Notre influence peut- être réelle pour peu que chacun s’engage vraiment. L’élection de la prochaine Commission européenne, soit l’exécutif de l’Union, avec une prise de fonction au 1er novembre 2019, complètera le dispositif institutionnel pour les cinq prochaines années. Sa présidente pour la première fois est une femme –Ursula von der LEYEN-. Elle a été investie par le Parlement le 16 juillet. Les autres fonctions d’importance ont également été pourvues par le Conseil européen (Chefs d’État et de gouvernement). Christine LAGARDE, ancien ministre française et présidente du FMI est nommée à la présidence de la Banque centrale européenne (BCE). Charles MICHEL, ancien vice-premier ministre belge, ancien commissaire et député européen, devient président du conseil européen et Josep BORRELL, ancien président du Parlement européen, ministre espagnol des Affaires étrangères est pressenti pour devenir le Haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère et de sécurité commune. Membre de la Commission européenne, il devra être investi par les députés européens en même temps que les autres commissaires. Tout est désormais en place pour que l’Union fonctionne. Espérons qu’elle saura trouver un nouveau souffle ! Je souhaite terminer cet éditorial en soulignant combien le travail parlementaire européen est un emploi à plein temps. Les députés ne devraient donc pas détenir d’autres fonctions électives, ni exercer une profession. Il en est de même pour ce qui concerne leur responsabilité au sein des partis politiques où il s ne devraient jouer qu’un rôle secondaire. C’est à ce prix de sérieux, de constance et d’implication que les citoyens seront bien représentés. A bon entendeur ! 3 Résultat des élections en France Listes % obtenus Nombre d’élus Groupes politiques de Nombre d’élus Rappel résultats rattachement après le BREXIT 2014 sur listes équivalentes Rassemblement 23,31 22 Identité et démocratie 23 24,85 national (ID) Renaissance 22,41 21 Renew Europe 23 9,93 (Renew) Europe-écologie les 13,47 12 Les Verts/Alliance libre 13 8,95 Verts européenne (Verts/ALE) Les Républicains 8,48 8 Parti populaire 8 20,80 européen (PPE) France Insoumise 6,31 6 Gauche unitaire 6 6,33 européenne/Gauche verte nordique Parti socialiste/Place 6,19 5 Alliance progressiste 6 13,98 publique des socialistes et démocrates Debout le France 3,51 0 3,82 Génération’S 3,27 0 13,98 UDI 2,50 0 9,93 PCF 2,49 0 6,33 Autres partis 8,06 0 Les chiffres de 2014 sont à considérer avec prudence car de forts réajustements sont à prendre en compte en 2019.En effet, la liste Renaissance comprend le Modem, mais sans l’UDI, ainsi que la République en Marche qui regroupe un certain nombre d’anciens socialistes et membres des Républicains. Quant à la France insoumise, elle ne comprend plus le PCF. Si l’on considère le PS, certains ont rejoints LAREM, d’autres sont à Génération’S. C’est pourquoi la comparaison n’est guère possible. Ceci étant, il me paraît utile de rappeler ces scores. Les seuls groupes homogènes par rapport à 2014 sont le Rassemblement national (ex-Front national) qui perd plus d’un point et demi, ce qui n’est pas pour me déplaire et les Verts qui gagnent plus de 4,5 points, ce qui est le plus réjouissant. A noter cependant qu’avec un seuil fixé à 5% pour obtenir des élus, 19,83 % d’électeurs ne sont pas représentés soit 4 685 621 de nos concitoyens. Cela mérite réflexion et correction car il n’est pas normal qu’un tel nombre ne dispose pas de représentants. C’est sans doute sur les critères de dépôt de listes qu’il faut travailler pour éviter ce nombre invraisemblable de candidats. 4 Répartition politique des députés européens en tenant compte des aires géographiques Pays PPE S&D Renew Verts/ALE ID CRE GUE/NGL NI Totaux Danemark 1 2 5 2 1 0 1 0 12 Estonie* 0 2 3 0 1 0 0 0 6 Finlande* 3 2 3 2 2 0 1 0 13 Lettonie* 2 2 1 1 0 2 0 0 8 Lituanie* 4 2 2 2 0 1 0 0 11 Suède 6 5 3 2 0 3 1 0 20 Scandinaves/Baltes 16 15 17 9 4 6 3 0 70 Irlande* 4 0 1 2 0 0 4 0 11 Royaume-Uni 0 10 17 11 0 4 1 30 73 Iles britanniques 4 10 18 13 0 4 5 30 84 Belgique* 4 3 4 3 3 3 1 0 21 Luxembourg* 2 1 2 1 0 0 0 0 6 Pays-Bas* 6 6 6 3 0 4 1 0 26 Benelux 12 10 12 7 3 7 2 0 53 Allemagne* 29 16 7 25 11 1 6 1 96 Autriche* 7 5 1 2 3 0 0 0 18 Europe 36 21 8 27 14 1 6 1 114 germanique Hongrie 13 5 2 0 0 0 0 1 21 Pologne 17 8 0 0 0 26 0 0 51 Tchéquie 5 0 6 3 2 4 1 0 21 Slovaquie* 4 3 2 0 0 2 0 2 13 Europe centrale 39 16 10 3 2 32 1 3 106 Espagne* 12 20 8 2 0 3 6 0 51 France* 8 5 21 12 22 0 6 0 74 Italie* 7 19 0 0 28 5 0 14 73 Portugal* 7 8 0 1 0 0 4 0 20 Europe latine 34 52 29 15 50 8 16 14 218 Bulgarie 7 5 3 0 0 2 0 0 17 Croatie 4 3 1 0 0 1 0 2 11 Roumanie 14 10 8 0 0 0 0 0 32 Slovénie* 4 2 2 0 0 0 0 0 8 Balkans 29 20 14 0 0 3 0 2 68 Chypre* 2 2 0 0 0 0 2 0 6 Grèce* 8 2 0 0 0 1 6 4 21 Malte* 2 4 0 0 0 0 0 0 6 Méditerranée 12 8 0 0 0 1 8 4 33 orientale Totaux 182 152 108 74 73 62 41 54 746** *pays membres de la zone euro **5 députés manquent à l’appel.

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