IKSTITUT ; NATIONAL » s RECH-ERCHES ARCHÉOLOGIQU£S Rapport PR-ÉVENTIVES de diagnostic CGw. v.xicR ARRIVEE 2004 Tracé de la voie dans les! prairies de Sainte-Anne Dominique Pouille Déviation de la RD 775 ALLAIRE-RIEUX (Morbihan) Janvier-Février, Juin 2004 N° de prescription 2003/154 N° de projet INRAP 31 05 0423 01 INRAP Direction interrégionale Grand-Ouest : 37, rue du Bignon, CS 67737 35577 Cesson-Sévigné Cedex FICHE SIGNALETIQUE Département : Morbihan Commune : Allaire et Rieux Lieu-dit ou adresse : Parcelles situées le long du tracé de la déviation de la RD 775 Cadastre : Section(s) et parcelle(s) : ZP 331, 151, 153, 155. ZI 4, 15 à 21, 23, 25, 40, 42 à 50, 71, 73, 79, 80, 100, 101, 105, 11 làl 13, 131, 193. ZH31. YP 18, 25, 26, 81, 86 à 89, 93, 102. YR 18,21, 25, 26, 29 à 32, 35, 36. AZ 25, 27, 28, 29, 32, 34, 35, 72, 73, 95, 97, 153. ZO 115,119,151,153. BC36à42. Altitude^SàSlmNGF1 Propriétaire du terrain : Conseil Général du Morbihan Arrêté de désignation n° : Arrêté de prescription n° : 2003-154 Valable du au Titulaire : Leroux Gilles Organisme de rattachement : INRAP Motif de l'intervention : projet de déviation de la RD 775: Dates de l'intervention Janvier-Février 2004 puis Juin 2004. LISTE DES INTERVENANTS Intervenants scientifiques SRA : C. Jablonski INRAP : G. Leroux, D. Pouille, M. Baillieu. A.-F. Cherel et R. Ferrette (étude du mobilier). C.N.R.S. Gwenaëlle Guyodo-Hamon, coll UMR 6566. Intervenants techniques (INRAP). Techniciens : L. Aubry, M. Bakkal, O. Ezanno (diagnostic terrain) ; P.Leblanc V. Pommier , F. Melec (relevés topographiques) ; S. Jean (DAO). Terrassements mécaniques : entreprise Beaussire. Carentan (50). Intervenants administratifs S. Deschamps Conservateur Régional de l'Archéologie. INRAP, Direction interrégionale : G. Aguesse. PRESCRIPTIONS SCIENTIFIQUES : « Le tracé de la déviation recoupe à plusieurs reprises celui d'une voie antique attestée à cet endroit. En outre, les travaux sont susceptibles de perturber l'environnement immédiat du petit temple gallo-romain situé au croisement de la RD 775 et de la D 136. Il s'agit donc de déterminer les limites de la voirie antique, de 1 Nb. Les altitudes figurant sur les coupes de terrain figurant dans le rapport sont des altitudes relatives. reconnaître les éventuels vestiges archéologiques et/ou structures associées ou jouxtant la voie. » CONTRAINTES TECHNIQUES : Nécessité de réaliser des sondages dans des parcelles boisées pour la partie orientale du tracé. Un défrichement préalable des terrains a dû être mené à la pelle mécanique tout en tentant de limiter l'impact de l'abattage sur le terrain au cas où des vestiges archéologiques seraient présents. 4 ELEMENTS DU DIAGNOSTIC Surface du projet d'aménagement : 44ha06a50ca Surface diagnostiquée : 44ha06a50ca Contexte géographique et géologique : Zone de plateau située en marge du cours de la Vilaine. En fonction des emplacements le substrat est constitué par du granit des grès ou du schiste recouvert par une couche de sédiment d'altération du socle rocheux puis par une couche de terre végétale assez peu épaisse. Méthode de diagnostic : Tranchées en quinconce % surface sondée : 6% =26800m2 Tranchées continues Sur décapage intégral Carottages Recherche en archives listes des archives Archives DOMMEE (993.4 consultées : etc) papiers Paille Musée Dobrée de Nantes. + voir bibliographie. Géo-physique Autres (précisez) Profondeur des sondages ou carottages : Description sommaire de la stratigraphie observée dans les sondages ou carottages. Terre végétale présente sur une épaisseur comprise entre 0,30 et 0,60m en moyenne. Sur la quasi- totalité des terrains concernés - à l'exception de la zone de talweg située au niveau du lieu-dit Les Petites Forêts où l'on note une épaisse sédimentation liée à la présence du ruisseau - cette couche de terre végétale scelle directement le substrat constitué par un sédiment résultant de l'altération du socle rocheux. Substrat atteint : Oui, dans tous les cas il s'agit du substrat rocheux mentionné précédemment. 5 Table des figures. Fig. 1 : Plan de localisation de l'opération. Fig. 2 : Plan de localisation du tracé. Fig. 3 : Plan de localisation des sondages. Tronçon n°1 secteur du temple de la Hilliaie. Fig. 4 : Plan de localisation des sondages. Tronçon n°2 secteur compris entre la Hilliaie et Les Petites - Forêts. Fig. 5 : Plan de localisation des sondages. Tronçon n°3 secteur de Sainte- Anne. Fig. 6 : Plan de localisation des sondages. Tronçon n°4 secteur situé sur la commune de Rieux. Fig.7 : Topographie détaillée des vestiges de la voie situés dans le secteur compris entre la Hilliaie et Les Petites - Forêts. Tronçon nord-ouest. Fig.8 : Topographie détaillée des vestiges de la voie situés dans le secteur compris entre la Hilliaie et Les Petites - Forêts. Tronçon sud-est. Fig.9 : Coupes pratiquées dans la chaussée . Fig.9bis: Vase néolithique découvert sous la voie. Fig.10 : Sondage en écorché réalisé dans le secteur compris entre Sainte- Anne et Kernavet. Fig.11 : Relevés des temples de la croix de la Hilliaie dressés par G. Paille Fig.12 : Hypothèse de recherche concernant les bornes milliaires jalonnant la voie. Mb. Sur les plans de localisation des sondages n° 3 à 6 les tranchées sondages négatives sont positionnées pour information. Il ne s'agit pas de relevés topographiques. Seuls les sondages positifs sont précisément localisés. 6 Fig. 1 : plan de localisation de l'opération. Introduction. Le diagnostic archéologique réalisé sur le projet de déviation de la RD 775 joignant les communes d'Allaire et Rieux répond à une prescription émise en 20032 par le Service Régional de l'Archéologie de Bretagne. Cette prescription est motivée par le fait que le tracé de la déviation, long de 4 km, reprend celui de la voie romaine Angers-Blain-Rieux-Vannes connu depuis fort longtemps. En plusieurs endroits la voie antique est longée par la déviation tandis qu'en d'autres points - au niveau des échangeurs notamment - l'axe ancien ou ses vestiges sont directement menacés par l'itinéraire futur. Compte tenu de la longueur du projet, mais aussi de la largeur moyenne de son emprise : 40 à 50m sur les linéaires et jusqu'à 280m à l'emplacement de l'échangeur le plus important, les risques de découvrir des sites archéologiques pouvant avoir un rapport direct avec la voie - habitat, exploitation, ou station routière antique - n'étaient pas négligeables. Phasage de l'opération. Ce diagnostic archéologique a été réalisé en deux temps. Une première tranche menée sous la direction de G. Leroux a été effectuée en Janvier-Février 2004. Elle concerne les terrains situés sur la commune d'Allaire. Le reste du tracé, situé sur la commune de Rieux, n'étant pas accessible à cette époque n'a pu être diagnostiqué qu'au mois de juin 2004. G. Leroux n'étant plus disponible à ce moment, cette seconde opération a été menée sous la direction de D. Pouille. Cette seconde tranche a été réalisée dans des conditions particulières puisqu'il faut souligner qu'elle a nécessité la réalisation de sondages dans des parcelles boisées. Un défrichement préalable des terrains a dû être mené à la pelle mécanique tout en tentant de limiter au maximum les bouleversements occasionnés au niveau du sol au cas où des vestiges archéologiques seraient présents. Dans les taillis ainsi défrichés, où les marges de manœuvre de l'engin mécanique demeuraient cependant limitées, les sondages ont été pratiqués sous forme de longues tranchées continues. 2 Prescription n° 2003/153 du 15/09/2003. 7 Observations réalisées au cours du diagnostic 1. Le secteur du « temple » de la Hilliaie. A l'extrémité nord ouest de la zone à étudier, là où le tracé projeté rejoint l'actuelle route départementale 775, se situent les vestiges gallo-romains de la Hilliaie connus depuis la seconde moitié du XIXe siècle et fouillés au début du XXe siècle par G. Paille. Malgré le flou documentaire qui demeure autour de ces vestiges, en croisant les sources il a été possible de localiser l'emplacement de l'un des deux temples mentionnés par l'auteur. Celui-ci se situe sur le côté nord du tracé, entre la route et l'actuelle ferme de Belleville. Seule une très légère proéminence à peine perceptible dans la prairie semble indiquer l'emplacement de l'un des monuments décrits par Paille. Une micro-topographie réalisée à cet emplacement montre juste l'existence d'une sorte de plate-forme sur laquelle l'édifice devait s'élever fig.3. Si l'environnement actuel constitué par une prairie très humide permet de douter de l'importance et de l'étendue du site, les affirmations de l'archéologue mais également de ses prédécesseurs suggèrent le contraire. Paille indique clairement dans l'un de ses courriers que la fouille du temple permet de mettre en évidence d'autres vestiges. Ils ne sont malheureusement pas décrits en détail. On note dans les archives qu'il est question de « ruines » présentes sur une grande surface. L'auteur affirme que « Tout le champ est couvert de ruines ainsi que les environs ». Lors de la fouille du temple il mentionne seulement la présence d'une petite construction circulaire située à dix mètres de la construction principale3. De nombreux objets y ont été découverts et notamment tout un lot de statuettes en terre cuite. Des vases ainsi que des figurines de bronze auraient été exhumés dans le même lieu4. En 1899 l'abbé Le Mené, membre de la Société Polymathique du Morbihan, signalait dans son article consacré au temple la présence, à l'est de ce dernier, « de mouvements de terrain, qui paraissaient receler des murets et des fondements de maisons »5. Dans un second article datant de la même époque, que l'on doit à R.
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