Belles familles de soldats Sancan Dans les archives départementales de la Haute-Garonne la copie du livret matricule de Robert Gaston Sancan, donne les principaux éléments suivants: Robert Sancan est né le 1ier juin 1884 à Paris (Seine), fils de Joseph Marie Germain Sancan et de Durand Marie Claire, domiciliés à Cazères (Haute-Garonne). Lors du conseil de révision (classe 1904), il a déclaré résider à Cazères et être étudiant. Il avait les cheveux châtain clair, les yeux gris bleu, le front découvert, le nez fort et le visage ovale. Il mesurait 1.67 m. Il avait un degré d’instruction de 2. Engagé volontaire pour 4 ans, mis en route le 16 février 1903, arrivé au corps du 10° régiment de Hussards et hussard de 2° classe le dit jour. Nommé Brigadier le 18 septembre 1904. Nommé Brigadier-fourrier le 14 juin 1905. Nommé Maréchal des logis le 23 septembre 1905. Il a eu des démêlés avec la justice militaire : cassé de son grade et remis 2° Chasseurs le 20 avril 1906. Désaffecté de la cavalerie en exécution de l’article 2, passé dans la réserve de l’armée active le 8 juillet 1907. Certificat de bonne conduite refusé. Se trouvant au Maroc au moment de la mobilisation générale suite à décret du 1ier août 1914, affecté à la 6° batterie coloniale d’artillerie à Marrakech (Maroc). La « pacification » du Maroc, appelée aussi campagne du Maroc, est une conquête militaire et politique française amorcée sous la responsabilité de Hubert Lyautey, alors général, et pendant le règne de Moulay Abdelaziz : dès 1904 dans les confins algéro-marocains ou dès 1907, si l'on prend comme point de départ l'occupation d'Oujda et du territoire des Bni Snassen. Sous la conduite de Lyautey, devenu résident général, après l'établissement du protectorat français sur le Maroc (1912), l'armée française lutte contre les tribus berbères insoumises qui échappaient (bled Siba) à l'autorité Makhzen, dans le cadre de la pacification du Maroc. Le colonel Charles Mangin est l'un des principaux acteurs de cette guerre coloniale. Il mène l'offensive contre les tribus rebelles du Moyen Atlas, il cherche à s'emparer des plateaux du Tadla et de Beni Mellal, qu'il considère comme une ressource importante en nourriture pour les colons, et à contraindre les tribus Zayanes- Khénifra - à se réfugier dans les montagnes afin de les empêcher d'intervenir dans la lutte. Charles Mangin adopta une stratégie consistant à isoler le contingent des Zayanes du théâtre des opérations militaires avec l'avancée des troupes venant de Taza- Meknès et de Casablanca-Tadla, l'étau se resserre sur les Zayanis qui intervenaient en dehors de leur territoire. L'offensive est appuyée par l'artillerie du 1er régiment d’artillerie de montagne, débarquée à Casablanca le 13 septembre 1913. L'armée française emploie toute la panoplie des nouvelles armes à sa disposition : mitrailleuse, artillerie, aviation... Les bastions de la résistance tombent les unes après les autres : Médiouna, le 27 septembre ; Oued Zem le 14 novembre… Elle s'est poursuivie jusqu'en 1934 (bataille de Bougafer, dernier bastion de la rébellion dans le Haut Atlas), et ce, en considération du sultan chérifien à la suite du traité de Fès de 1912 organisant le Protectorat français dans l'Empire chérifien, après lequel Lyautey devint rapidement le premier résident général au Maroc. La phase la plus aiguë de cette période fut la guerre du Rif 1 Classé au 2° groupe d’artillerie de campagne d’Afrique à compter du 1ier juin 1917. Mis en congé illimité de démobilisation à compter du 27 février 1919. Passé par changement de domicile dans la subdivision de Casablanca le 25 mai 1922. Le 25 mai 1922, il a déclaré résider à Meknès (Maroc). Affecté réserve : 9° groupe d’artillerie de campagne d’Afrique. Affecté au 64° régiment d’artillerie le 1ier avril 1924. Affecté au 63° régiment d’artillerie à Fez le 8 novembre 1927. Affecté au 64° RA d’Afrique le 1ier avril 1929. Dégagé des obligations du service militaire le 16 février 1931. Réintégré dans sa subdivision d’origine. Campagnes : Contre l’Allemagne : du 4.08.1914 au 27.02.1919. * Dans les archives départementales de la Haute-Garonne la copie du livret matricule de Lucien Charles Sancan, frère du précédent, donne les principaux éléments suivants: Lucien Sancan est né le 9 février 1894 à Paris (Seine), fils de Joseph Marie Germain Sancan et de Durand Marie Claire, domiciliés à Cazères (Haute-Garonne). Lors du conseil de révision (classe 1914), il a déclaré résider à Cazères et être étudiant. Il avait les cheveux châtains, les yeux châtains, le front vertical, le nez rectiligne et le visage long. Il mesurait 1.72 m. Il avait un degré d’instruction de 3. Au conseil de révision, il a été ajourné pour faiblesse. A bénéficié d’un sursis selon l’article 21 (étudiant). Incorporé à compter du 1ier septembre 1914, arrivé au corps du 143° régiment d’infanterie à Carcassonne et soldat de 2° classe le 9 septembre 1914. Nommé Caporal le 10 novembre 1914. Passé au 416° régiment d’infanterie, originaire de Narbonne, le 1ier avril 1915. Nommé Sergent le 18 septembre 1915. Fait prisonnier le 7 mai 1916 au Ravin de la Dame (Meuse). 2 Le ravin de la Dame, surnommé aussi le « ravin de la mort ». Court extrait descriptif du ravin de la Dame par un fantassin non identifié : Pour arriver aux tranchées, nous devons grimper tout d’abord sur la crête ; puis, après avoir traversé un plateau de quatre cents mètres de largeur environ, descendre dans le Ravin de la Dame pour remonter ensuite sur la crête où se trouvent les tranchées. Le Plateau, une ramification du Plateau de Douaumont, est, autant qu’il me semble, parcouru par quelques boyaux ; l’un d’eux descend en droite ligne dans le Ravin de la Dame pour gagner de là les tranchées. Nous savons, par les camarades qui ont pris part à la corvée d’outils, quelles difficultés l’on a pour aller jusqu’aux lignes, en raison de la boue et du bombardement ; mais qui aurait pu se douter d’une pareille horreur ? Interné à Hameln. Avis ministériel du 6 juin 1916. Proposé pour la réforme temporaire n° 1 avec gratification renouvelable de 4° catégorie par la commission de réforme de Toulouse du 29 octobre 1917 pour induration du sommet du poumon droit et asphyxie par les gaz. Maintenu proposé réforme temporaire n° 1 par la commission de réforme de Toulouse du 14 février 1918 pour le même motif. Admis à la réforme temporaire n° 1 avec gratification de 268 Francs par décision ministérielle du 26.12.1918, notifiée le 14.01.1919. Maintenu réformé temporairement n° 1 avec maintien de 20 %, 7° catégorie, pour induration du sommet du poumon droit selon décision de la commission d e réforme d’Aurillac du 25.04.1919. Réforme temporaire n° 1 renouvelée, invalidité temporaire 20% maintenue, par la commission de réforme d’Aurillac du 23 septembre 1919 pour induration du sommet du poumon droit avec pleurite de la base. Assez bon état général. Le 14 août 1920, il a déclaré résider avenue de la gare à Cazères. Par arrêté en date du 29 juin 1921, il lui a été concédé une pension de 369 Francs avec jouissance du 29.10.1920 au 28.10.1921. Réformé définitivement n° 1 avec pension permanente de 20 % pour bronchite chronique, obscurité légère dans le poumon droit. Bon état général. (Décision de la commission de réforme de Dakar, Sénégal du 14.10.1921). Par arrêté en date du 15 novembre 1922, il a été concédé une pension de 492 Francs à l’intéressé avec jouissance du 29 octobre 1921. Le 20 novembre 1928, il a déclaré résider à Dakar (Sénégal). Il était chef du bureau des services financiers de l’Afrique occidentale française. 3 Décorations : Croix de guerre avec étoile de bronze Médaille interalliée. Certificat d’ancien combattant délivré le 12 mai 1934. Extraits des livres de l’Abbé Clément Tournier : Les Cazériens à la Guerre : Octobre 1915 Nominations : Sancan Lucien est nommé Sergent. Décembre 1915 Nos Héros : Il fut un de ces admirables jeunes gens qui, malgré la faiblesse d’une santé débilitée par la maladie, souhaitèrent d’être incorporés au début de la guerre et frémirent de joie à l’heure de partir au front. Soldat dans un régiment nouveau, le 416° Régiment d’Infanterie, puis promu caporal et sergent, Lucien Sancan, commanda une section pendant la Bataille de Champagne, à la prise de Tahure. Il contribua à faire citer, à l’ordre de l’Armée, ce jeune régiment « qui s’était porté à l’attaque des tranchées allemandes, avec une ardeur admirable, faisant montre du calme d’une vieille troupe ». Lui-même mérita d’être classé en tête des hommes, cité à l’ordre du régiment : « Sancan Lucien, 3° Compagnie, excellent sous-officier, a brillamment enlevé sa section, pour la conduire à l’assaut des tranchées allemandes, pendant les journées des 26 et 27 septembre 1915. Depuis son arrivée au front, a été toujours volontaire pour les missions les plus périlleuses, faisant partie du corps-franc (Ndr : groupe de militaires affectés à une mission spéciale)». (Croix de Guerre). Beau-frère du Commandant Bruyères, héroïquement tombé au Champ d’Honneur, pendant la Bataille de la Marne. Juillet 1916 Le Sergent Lucien Sancan, cité à l’ordre du jour, en récompense de sa conduite, pendant l’offensive de Champagne, se trouvait, au début de mai, dans la région de Verdun. Après de durs combats, qui avaient maintenu l’ennemi en respect, sa compagnie placée en flanc, dans le ravin de côte du Poivre, fut subitement séparée du reste du bataillon par l’effet d’un violent bombardement et cernée à l’improviste, fut prise par des forces très supérieures.
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