Réflexion sur la mise en cohérence des périmètres de protection sur le bassin du Puy-en-Velay, Décembre 2011 Cyrille Marlin, architecte et paysagiste / Victor Miramand et Marie Baret, paysagistes / Mille lieux sur la terre, médiation culturelle Cyrille Marlin, architecte et paysagiste / Victor Miramand et Marie Baret, paysagistes / Mille lieux sur la terre, médiation culturelle Réflexion sur la mise en cohérence des périmètres Sommaire de protection sur le bassin du Puy-en-Velay Propos généraux Contexte, méthode et discours paysager 5 Points de vue - Points de mire Expériences paysagères en images 13 Sites et lieux remarquables Carte de localisation des sites et lieux remarquables 47 -3- Le rocher Saint Michel et les jardins de la Borne 49 Les Belles-Vues de Chastelvol et de la Roche-Arnaud 59 Les falaises et vallon de Ceyssac 65 Le plateau humide de Chambeyrac 73 Le mont Denise 81 Les gorges et falaises du Dolaizon 99 Ours et Mons 109 La campagne de Polignac 117 La promenade dite “du Fer à Cheval” 125 Quatre promontoires de la Loire 133 Les jardins de Sainte-Marie 149 Les roches de Tressac 157 Les sites de l’Ermitage et des Orgues d’Espaly 165 Annexes 1. Carte des sites inscrits et classés 179 2. Carte des Monuments Historiques 181 3. Carte du système “des points de vue - points de mire” 183 4. Carte du système de parcs 185 Remerciements 187 DREAL Auvergne - Décembre 2011 -4- Cyrille Marlin, architecte et paysagiste / Victor Miramand et Marie Baret, paysagistes / Mille lieux sur la terre, médiation culturelle Réflexion sur la mise en cohérence des périmètres de protection sur le bassin du Puy-en-Velay, Contexte, méthode et discours paysager Communes : Le Puy-en-Velay, Espaly-Saint-Marcel, Aiguilhe, Polignac, Ceys- sac, Chadrac, Brives-Charensac, Vals-près-le Puy, Saint Chris- tophe-sur-Dolaizon, Cussac-sur-Loire, le Monteil, Chaspinhac, Saint Germain-Laprade Propos généraux Propos I. CONTEXTE ET OBJECTIFS DE LA COMMANDE : La commande de la DIREN Auvergne (aujourd’hui DREAL) à l’origine de cette étude a pour objectif de redé- finir les périmètres de protection des sites existants sur le bassin du Puy-en-Velay et de Polignac. Ces sites sont au nombre de cinq et sont composés d’un grand site inscrit recouvrant une grande partie de l’agglomération et de ses environs (superficie d’environ dix kilomètres de long sur cinq de large dont les rochers Corneille et d’Aiguilhe sont le centre) et de quatre sites classés, beaucoup plus petits en superficie : 1. Le site inscrit du bassin du Puy-Polignac (inscrit en 1973) ; 2. Le site classé du rocher Corneille (classé en 1909) ; 3. Le site classé du Bois du Grand Séminaire (classé en 1910) ; 4. Le site classé du rocher des Orgues d’Espaly (classé en 1910) ; 5. Le site classé du secteur de l’Hermitage à Espaly (classé en 1973). Bilan de la politique des sites sur le bassin du Puy-Polignac. Le constat avait été fait au préalable que les périmètres des sites inscrits et classés du bassin du Puy-en-Velay -5- et la stratégie de protection de ses paysages devenaient relativement désuets au vu de deux grandes évolutions : 1. L’évolution actuelle de la politique des sites, ses orientations nouvelles, notamment concernant une approche concertée vis-à-vis des élus locaux et dynamique vis-à-vis des problématiques locales ; 2. Les évolutions récentes du territoire de l’agglomération (ces trente dernières années). Les trois sites anciens. Ermitage et rocher des Orgues d’Espaly rocher Corneille et Bois du Grand Séminaire site inscrit du bassin du Puy - Polignac Voir également en annexe 1. Trois des quatre sites classés l’ont été au tout début de la politique des sites dans les années 1910, montrant ainsi l’importance symbolique de certains lieux de l’agglomération (rocher Corneille et rocher des orgues d’Espaly). Cependant des incohérences existaient déjà comme la division du rocher Corneille en deux sites, classés à un an d’intervalle (rocher Corneille et Bois du Grand Séminaire), ou bien aussi comme l’absence de protection DREAL Auvergne - Décembre 2011 du rocher d’Aiguilhe qui perdure aujourd’hui. Il constitue pourtant le premier plan de la vue la plus célèbre de l’agglomération, celle par laquelle quiconque n’est pas venu au Puy-en-Velay en a pourtant une première image forte : la vue qui depuis le rocher des orgues d’Espaly, à quelques pas de la ville, permet de l’appréhender d’un regard panoramique avec en son centre les deux rochers célèbres d’Aiguilhe et Corneille. Incohérence poussée jusqu’au point où aujourd’hui encore, le rocher d’Aiguilhe, bien qu’utilisé pour l’image du classement de certains éléments de l’agglomération au sein du grand site fragmenté du chemin de Saint-Jacques de Compostelle de l’Unesco, n’en fait pas partie en réalité. Les deux sites protégés plus récemment, le site du secteur de l’Hermitage à Espaly et le grand site inscrit de l’agglomération l’ont été en 1973. Les raisons de ces protections sont moins symboliques et plus pragmatiques pour palier les évolutions rapides de la ville moderne à cette époque et éviter certaines transformations urbaines irréversibles. Le site classé du secteur de l’Ermitage à Espaly. Le site classé du secteur d’Espaly, dont la motivation première était de préserver le premier plan de la vue célèbre sur l’agglomération depuis le rocher des orgues, a joué un rôle très important de préservation d’un espace inédit au cœur de l’agglomération, à la fois de campagne et de nature (proximité de la Borne, proximité des orgues d’Espaly…), malgré les velléités d’utilisation de cet espace pour des opérations d’habitat. Le résultat de cette protection du secteur de l’Hermitage revêt cependant un double aspect contradictoire : 1. D’une part, un aspect positif : l’espace de campagne en cœur d’agglomération qui en a résulté est d’une qualité exceptionnelle pour ce genre d’agglomération moyenne. Il est relativement inédit en comparaison à d’autres agglomérations de la même taille. C’est donc devenu une richesse pour l’agglomération du Puy- en-Velay recherchée aujourd’hui par toutes les autres puisqu’un discours d’urbanisme actuel se développe sur le thème de la campagne à la ville. 2. D’autre part et de manière antagoniste, l’image de la politique des sites générée par ce site classé est très -6- négative du simple fait que pour les élus locaux et les aménageurs divers de la ville moderne y ont vu pen- dant longtemps un gel des terres et un blocage pour l’évolution urbaine. Il a résulté de cette image néga- tive une situation conflictuelle entre les élus locaux et les services de l’Etat entretenue jusqu’à aujourd’hui. L’image de gel des terres à des fins de préservation ne correspond plus à l’image d’une politique de protec- tion qui aujourd’hui est présentée de façon dynamique, dans la mesure où plutôt que de chercher à freiner les évolutions, elles tend à vouloir infléchir un sens d’évolution des territoires à protéger dans des projets ou développements de grande qualité et qui pourraient être exemplaires pour le reste du territoire… Le grand site du bassin du Puy-Polignac. Le grand site inscrit du bassin du Puy-en-Velay et de Polignac a joué un rôle plus ou moins efficaces en fonction des différentes situations de l’agglomération et en fonction de la plus ou moins forte précision qui s’est exercées sur le territoire urbain depuis trente ans. Par exemple, il a servi, grâce à un travail important de l’architecte de bâtiments de France et des différentes équipes d’élus en place sur la commune de Polignac, à la préservation relativement parfaite de la plaine de Polignac autour du rocher et du château, sans laquelle le château n’aurait pas conservé cette image étonnante qu’il offre encore aujourd’hui. Au lieu d’être l’attraction touristique que l’on connaît, la plaine de Polignac serait plutôt devenue le symbole d’un échec… La conjoncture entre la présence d’outils de protection administratifs (site inscrit, périmètres des 500 mètres autour des monuments historiques), et d’une sensibilité des élus à l’importance de préserver une richesse touristique non seulement pour la commune elle-même mais aussi pour le prestige et l’image de l’agglomération, a eu un effet dynamique, limitant le déve- loppement pavillonnaire et la fabrication d’infrastructures inappropriées. Aujourd’hui un PLU de qualité juste réalisé continue de donner les meilleures chances à la plaine de Polignac, non seulement de préserver ses qualités mais aussi et surtout de participer à la fabrication d’un territoire exceptionnelle pour l’agglomération à l’avenir. A souligner que ce site est très singulier puisqu’il est un des rares sites français dont le périmètre intègre une agglomération toute entière avec une partie de sa périphérie. Cela montre l’importance et la qualité paysagère de ce bassin urbanisé. Cyrille Marlin, architecte et paysagiste / Victor Miramand et Marie Baret, paysagistes / Mille lieux sur la terre, médiation culturelle Mais l’efficacité de ce site inscrit n’est pas la même sur l’ensemble du territoire de l’agglomération, les situations urbaines ou périurbaines divergent et induisent des formes d’évolution et de transformation très variables qu’il s’agit aujourd’hui d’identifier, d’évaluer et d’orienter au sein d’une politique territoriale de l’agglomération. C’est pourquoi, la DREAL Auvergne a commandité cette étude qui a donc pour objectif de redéfinir une stra- tégie de protection du territoire de l’agglomération du point de vue de ses paysages en prenant en compte les évolutions actuelles de la ville et la diversité de ces situations sur le territoire.
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