D’ici Dossier de presse Buradan From here Hano Desde aquí Les journalistes exilés ont en effet rarement la A l’aube du 21ème siècle, ce même esprit de parole. Menacés et censurés chez eux, ils ont été coopération a poussé des journalistes fran- L’exposition « D’ici » obligés à se taire pour sauver leur vie (et sou- çais à fonder la Maison des journalistes. En aura lieu du 3 au 31 mai 2019 sur les grilles de vent celle de leur famille). Arrivés en France, ils constatant que leurs collègues étrangers, for- l’Hôtel de Ville de Paris. n’ont que rarement l’opportunité de continuer à cés à s’exiler ou menacés dans leur pays pour Elle donnera la possibilité au plus grand exercer leur métier. Certains d’entre eux sont avoir tenté d’exercer leur métier librement, nombre de venir s’imprégner de ces « histoires depuis Paris, d’ailleurs » racontées en mots et en images. D’ici, alors hébergés et accompagnés par la Maison arrivaient en France souvent sans la moindre 8 journalistes exilés et des pho- des journalistes, lieu refuge unique au monde. ressource et tombaient dans la grande préca- Elle a vocation à devenir itinérante en s’invi- tant dans les lycées de l’Hexagone et en par- tographes de Magnum Photos rité. Des hommes et des femmes engagés et, Le projet « D’ici » entend redonner un espace au premier plan les co-fondateurs, Danièle courant les festivals de journalisme. croisent leurs regards pour ra- d’expression à ces journalistes exilés pour qu’ils Ohayon et Philippe Spinau, ont décidé de se La scénographie s’inspirera de ces journaux conter des expériences très per- puissent à nouveau écrire, informer, dénoncer, mobiliser. Ils ont fait appel à la solidarité des qui, il y a peu encore, étaient affichés dans mobiliser. plus grands médias français afin de créer en l’espace public afin d’informer le plus grand sonnelles autour des notions 2002 le premier lieu de refuge pour les journa- nombre. Via ce projet solidaire, la Maison des d’exil, d’accueil, de répression, Pour la première fois, un journal réunit uni- listes exilés en France. Depuis, la Maison des journalistes et Magnum Photos entendent quement des journalistes exilés et des photo- journalistes a accueilli près de 400 profession- changer le regard des citoyens français sur les de résistance, de succès ou graphes internationaux. Distribué gratuite- nels de l’information venus de plus de 60 pays. personnes précarisées par l’exil. d’échec. ment, il vise à sensibiliser les citoyens français Ce sanctuaire parisien d’un genre unique au à l’urgence de l’accueil de l’Autre. Car ici, les monde accueille ces exilés et les accompagne Ces journalistes sont venus de ces pays où la Le journal « D’ici » journalistes se font également les porte-pa- dans leur intégration en France. L’association regroupe des textes rédigés par les journalistes liberté de la presse est constamment menacée. roles de tous les réfugiés en France qui vivent a également à cœur de sensibiliser le public et exilés de la MDJ et des images réalisées par les Journalistes et photographes utilisent leurs les difficultés de l’exil d’abord et de l’insertion les jeunes en particulier au respect de la liberté photographes de Magnum Photos, le tout pro- outils respectifs, l’appareil photo et le stylo. ensuite. de la presse et des valeurs fondamentales à tra- duit en binôme. Ce journal gratuit sera tiré à Ils entament un dialogue et confrontent leurs vers son programme éducatif baptisé Renvoyé 40 000 exemplaires grâce au soutien de Ouest- perceptions de la France, de leur vécu : de l’ex- Le regard des journalistes exilés, ayant vécu spécial. France. Il a pour but de sensibiliser le grand périence en prison à l’accueil réservé aux ré- les geôles et la fuite, auxquelles nombre de ré- public, et plus particulièrement les jeunes, fugiés en passant par la question du déclasse- fugiés ont également été confrontés, apporte mais aussi les professionnels des médias à la ment en exil. D’ici naît d’une collaboration une profondeur et une authenticité au traite- difficulté d’exercer librement le métier de jour- ment de ces sujets que nos médias français ne évidente entre Magnum Pho- naliste dans de nombreux pays du monde. Le Leurs textes et photos se- peuvent pas toujours atteindre. tos et la Maison des Journa- journal « D’ici » sera distribué gracieusement ront exposés sur les grilles de à différents réseaux tels que : La liberté d’expression est également au cœur listes partageant des objectifs • Les lycées partenaires de la MDJ. Une exploi- l’Hôtel de Ville de Paris du 3 des préoccupations des photographes de communs : permettre aux journalistes et tation pédagogique du journal sera proposée au 31 mai 2019 et publiés dans Magnum Photos qui œuvrent perpétuellement photographes de raconter le monde dans toute aux professeurs et touchera plus de 3000 ly- pour témoigner du réel. Il y a plus de 70 ans, sa complexité en restant attaché à une forme céens en France. un journal gratuit tiré à 40 000 les photographes Henri Cartier-Bresson, Ro- de narration engagée et honnête ; et en exer- • Les équipements culturels et de proximité de exemplaires. bert Capa, George Rodger et David « Chim » çant leur liberté d’expression sans entraves, à la Ville de Paris. Seymour couvraient la Seconde Guerre Mon- travers le pouvoir des mots et des images. • Les festivals et écoles de journalisme. Ce journal sera accessible en ligne sur les sites diale. En 1947, à la fin de la guerre, ils unissent internet de la MDJ et de Magnum Photos, en leurs forces pour lancer leur propre agence de version française et anglaise. photographie : Magnum Photos. Cette coo- Reprendre la plume n’est pas anodin pour des pérative photographique a notamment donné Album en ligne des images de presse : professionnels dont la vie a été menacée pour naissance à des photos devenues largement cé- avoir voulu exercer librement leur métier de lèbres, dans une éternelle quête d’immortaliser https://pro.magnumphotos.com/dici journaliste. le monde avec authenticité. 2 3 Vendredi 3 mai 2019 Les journalistes de la MDJ sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris Beraat GOKKUS (Turquie) « C’est la promenade d’un chien errant; Programme Le chien errant est mal en point. Pendant que les routes submergées sont fatiguées de gens, Toutes les personnes que je croise des yeux devant les portes, 17 heures 30 Vernissage de l’exposition D’ici Représentent le silence. en présence d’Anne Hidalgo, maire de Paris, Impossible à mettre en mots, le bourdonnement d’une tempête qui se lève en moi ... pour la Maison des journalistes, de Christian Je suis perdu... » Auboyneau, président et de Darline Cothière, directrice, Beraat Gokkus est un journaliste et réalisateur jours plus tard, le journal Meydan publiait en une turc. Il a étudié les sciences politiques à Istanbul. « Vous savez mais vous n’arrêtez pas », une charge pour l’agence Magnum Photos, Christophe Calais, Il a travaillé pour le journal Zaman puis a rejoint contre le gouvernement turc. Meydan a donc fait directeur éditorial le journal Meydan en tant que rédacteur pour la partie des centaines de titres fermés par le gou- section internationale. vernement. Le 15 Juillet 2016, au cours du coup d’Etat avorté Beraat a alors choisi l’exil et est désormais réfugié Visite de l’exposition commentée par les journalistes en Turquie, Beraat était en vacances à Rome. 5 en France. de la MDJ et photographes de Magnum Photos Larbi GRAÏNE (Algérie) « Lors même que le monde humain se montre près d’atteindre ses désirs, 18 heures Accueil à l’Auditorium de l’Hôtel de Ville de Paris ceux-ci semblent saisir un absolu qui, pourtant aussitôt se dérobe. » Journaliste algérien né en 1962. A exercé dans dans un livre d’entretiens intitulé Algérie, Nau- de nombreux titres de la presse écrite en Algérie. frage de la fonction publique et défi syndical Titulaire d’un DEA en études littéraires franco- (L’Harmattan 2010). Accueilli en 2013 par la 19 heures Rencontre-Débat : phones et comparées (Paris XIII) il s’est intéressé Maison des journalistes, il vit en France où il se « La liberté de la presse, un enjeu rédactionnel et à la contestation sociale qui avait agité l’Algérie consacre à l’écriture et à l’animation d’un blog sur photographique » durant les années 2000. Il en a retracé l’histoire l’Algérie. Parmi les intervenants : Hassanein NEAMAH (Irak) les journalistes de la MDJ et les photographes de « J’ai vu Jean-Claude pour la première fois à mon arrivée en France il y a trois ans quand j’ai découvert « Le Sully » grâce à un ami irakien. Celui-ci m’a dit que ce café constituait un repère Magnum Photos important dans la vie de tous les demandeurs d’asile. J’y passais beaucoup de temps, devant une tasse de café, observant la vie de la rue. Ses visiteurs venaient de tous les horizons : artistes, sa- lariés, chômeurs, passionnés de lecture, alcooliques, prostituées, Arabes, Français, Africains, Modérateur : Chinois… » Michel Urvoy, ancien rédacteur en chef de Ouest- Hassanein Neamah est un journaliste et réalisa- et articles ont été publiés dans des magazines ira- France teur irakien diplômé en histoire et en littérature kiens et arabes. Il a notamment écrit abondam- française de l’Université de Bagdad. Il a commen- ment sur l’espoir de la jeune génération irakienne cé son travail cinématographique en 2013 par des contemporaine. Hassanein vit maintenant à Paris court-métrages qui dressent le portrait de la jeu- et continue de travailler sur ses projets cinéma- 20 heures 30 Verre de l’amitié nesse irakienne et arabe dans la région arabe.
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