Ibadi Theology Rereading Sources and Scholarly Works 28 au 30 mai 2012 Naples, Italie L’Association djerbienne en France mène un suivi de l’actualité de la recherche sur l’histoire et la théologie ibadite ainsi que de l’histoire de Djerba. Afin de diffuser et promouvoir ce courant de pensée, l’équipe du comité culture vous présente une traduction du programme de la conférence internationale sur la théologie ibadite qui va être organisée à Naples du 28 au 30 mai 2012. Cette conférence est organisée par l'université L'Orientale est regroupe tous les chercheurs et académiciens engagés dans la recherche sur l'ibadisme. Bonne lecture ! 1 ADF centre culturel "voie du savoir" 124 rue de Docteur Bauer 93400 Saint-Ouen E.mail: [email protected] Tél/FAX : 09.81.93.01.87 Tél : 01.40.10.01.87 Site web: www.adf.voiedusavoir.org Ibadi Theology Rereading Sources and Scholarly Works 28 au 30 mai 2012 Naples, Italie Le but de ce colloque est d'explorer différentes problématiques de la théologie Ibadite des débuts jusqu'à nos jours. Il mettra l'accent sur la période de formation, et de transformation du discours théologique ibadite. Les ibadites sont une branche modérée de l'Islam. À l'heure actuelle, ils forment la partie principale de la population en Oman, dans les oasis du Mzab en Algérie, de Zawara et Jabal Nafusa en Tripolitaine, sur l'île de Djerba en Tunisie, tandis que de petits groupes se trouvent sur l'île de Zanzibar et sur la côte d'Afrique orientale. L’islam ibadite naît dans la première période de l'Islam et a joué un rôle central dans le développement du droit et la théologie islamiques. Aujourd'hui, l’ibadisme continue à être une influence au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Malgré sa longue histoire et sa vitalité, l'Islam ibadite a souvent été mal compris et reste peu connu. Le colloque vise à remédier à cette lacune en introduisant les spécificités des enseignements théologiques de cette influente école islamique à un large public, aux spécialistes et non- spécialistes. Depuis le début du siècle dernier, la théologie Ibadite a attiré l'attention des savants italiens, la plupart d'entre eux chercheurs à l'Université de Naples "L'Orientale". Les œuvres charnières de Carlo Alfonso Nallino, Laura Veccia Vaglieri, Mario Martino Moreno et Roberto Rubinacci ont ouvert la voie à une meilleure compréhension de l’ibadisme, mais l'interprétation reste essentiellement ouverte et les études ibadites méritent encore beaucoup plus d’attention. L'histoire de l’ibadisme dans les six premiers siècles islamiques est essentielle pour comprendre l'évolution des institutions religieuses et du droit pratique dans le monde musulman. Les ibadites orientaux de Bassorah seraient à l’origine de la doctrine ibadite, qui a été transmis à l'Ouest à la suite du contact intellectuel entre l’Orient et l’Occident ibadites. Ignaz Goldziher et Carlo Alfonso Nallino ont souligné une origine Mutazilite dans les débuts de la doctrine ibadite alors que Montgomery Watt soutient le contraire. Quand et où une telle influence est devenue un objet d’étude, qui, d’ailleurs, n'a pas encore été épuisé. Le colloque traitera de différents sujets à partir de différentes époques et de différentes sources. En utilisant une approche interdisciplinaire, les intervenants aborderont des questions telles que le dogme et la religion, la conception de la foi, les controverses théologiques, la réévaluation des sources théologiques, le « modernisme » ibadite du siècle dernier en Oman et Afrique du Nord. Les conférenciers, qui discuteront de la question cruciale concernant le discours théologique ibadite et la construction de l'identité ibadite, ouvriront les ateliers de la matinée. Un débat animé entre tous les intervenants et les experts sur les perspectives des études sur l‘ibadisme se tiendra en conclusion. Les actes du colloque seront entièrement édités dans une publication de qualité. Un conseil scientifique international est chargé de l'organisation de la conférence, la sélection des participants et la lecture critique des documents. La conférence est organisée sous les auspices de l'Université de Naples "L'Orientale". Il est également soutenu par la Fondation Max van Berchem (Genève) et la CRiSSMA. 2 ADF centre culturel "voie du savoir" 124 rue de Docteur Bauer 93400 Saint-Ouen E.mail: [email protected] Tél/FAX : 09.81.93.01.87 Tél : 01.40.10.01.87 Site web: www.adf.voiedusavoir.org Traduction des résumés des interventions du colloque Madelung Wilfred Oxford University, United Kingdom "Ibâdiyya and Mu‘tazila in Early Islam." L’Ibadisme et le Mu'tazilisme ont surgi comme des mouvements d'opposition modérés à Bassora sous le califat omeyyade en contact étroit les uns avec les autres. Les deux ont cherché à rétablir l'unité de la communauté musulmane essentiellement par un effort d'enseignement et une vaste action missionnaire plutôt que la révolte armée. Comme ils ont fait appel en grande partie à la même base de fidèles, leur rivalité est devenue intense malgré leur motivation similaire. Dans leur pensée théologique, l’ibadisme s’est progressivement rapproché au traditionalisme sunnite sans renoncer à leur identité distincte, tandis que les rationalistes Mu'tazilites ont fusionné dans le chiisme et a finalement disparu comme école théologique indépendante. Le document examine les grandes étapes de ce développement. Van Ess Joseph Tübingen University, Germany “Ibadi Identity and Imperial Policy in the Early Abbasid Period" Première partie : La relation entre l'Empire et califat. Le califat se pose comme une nécessité politique, sans aucune obligation religieuse explicite. Les tendances oppositionnelles ne furent pas religieusement conditionnées, mais sont d'origine tribale. C’est seulement plus tard que la littérature hérésiographique a souligné les racines religieuses (en utilisant des termes tels que Saba'iyya, Khawarij etc). Sous les Omeyyades, la base du califat était principalement tribale ; les Abbassides ont plutôt choisi un modèle autocratique fondé sur des idées iraniennes. Deuxième partie : L’Ibadisme en tant que composante de l'empire islamique. La communauté ibadite semble avoir été presque exclusivement arabe et tribale. En outre, son développement était maritime plutôt que continental. Oman, bien que faisant partie de la péninsule arabique, était le centre d'une «thalassocratie» entre les rives du Golfe, avec des avant-postes marchands en Iran et à Bassora. Avec ses frontières flottantes et son idéologie «républicaine» qui a imprégné la zone de la pensée religieuse ibadite ne convient pas au régime autocratique abbasside. Sous les Omeyyades le conflit avec le califat n'avait pas encore été apparent, mais sous les Abbassides il a éclaté lorsque les deux idéologies se confrontaient à Bassora. Quand un compromis s'est avéré impossible la communauté ibadite a quitté l'Irak et se retira à la périphérie, à Oman et le Maghreb... Wilkinson John Oxford University, United Kingdom “Moderation and Extremism in Early Ibadi Thought” Ce document est un essai de regroupements de certains aspects de la période du début de l’ibadisme que j'ai développée plus en détail ailleurs, comme des pistes probables d’explication. Il est évident que les termes modération et extrémisme sont relatifs à l’ibadisme, mais cela reste tout aussi un jugement. Ce qui semble être une modération peut en fait être une faiblesse, tandis que l'extrémisme peut représenter un retour aux principes quels que soient les résultats. La vraie question est de savoir ce qui constitue les deux extrémités du continuum, le Bien et le Mal (haqq wa Bâtil) qui forment le Ma'ruf et le munkar du code moral et juridique de la communauté ibadite. Il y a donc deux aspects à examiner. 3 ADF centre culturel "voie du savoir" 124 rue de Docteur Bauer 93400 Saint-Ouen E.mail: [email protected] Tél/FAX : 09.81.93.01.87 Tél : 01.40.10.01.87 Site web: www.adf.voiedusavoir.org L'un, est de savoir comment le terrain d'entente a été décidé, par qui, pourquoi et quand ; l'autre, la nature du débat entre les deux extrémités. C'est dans cette zone grise que les «modérés» affiche une certaine souplesse et de tolérance dans l'interprétation que les "extrémistes" essayent de classer en noir ou en blanc, comme c'est particulièrement évident dans les points de vue des premiers ulémas à Oman. La dichotomie est illustrée par la discussion sur les origines et l'affirmation du mouvement, les opinions sur la qa'ada et l'idéologie et les pratiques du Shira', du qawl wa' amal, des débats concernant l'adhésion et l'exclusion de la communauté (walâya et Bara'a) et la nature de la réserve, wuqûf, à la fois en termes de différends individuels et doctrinaux, l'évolution de la constitution de l'imamat, le développement du dogme selon Rustaq et de son rejet de toutes les influences Mu'tazilites, ses dures et puritaines interprétations de certaines pratiques tolérées et sa tendance croissante à accepter les normes Shafi'ites-Ash'arites dans ses tentatives de s'imposer comme un madhhab à part entière, le vrai madhhab al-Muslimin des 73 firqas. Aillet Cyrille Université Lyon 2, France "Breviary of Faith and Sectarian Memorial: a New Reading of the Kitâb Ibn Sallâm (3d/9th c.)" Le supposé Kitab Ibn Sallam (KIS) - Kitâb Fihi bud’ al-Islam, de son titre original - a déjà été édité par l’arabisant Allemand Werner Schwartz et par le savant ibadite djerbien Salim b. Ya’qub en 1986. Cependant, leur étude préliminaire en arabe n'épuise pas l'intérêt de cette œuvre étrange et les possibilités d'une approche historique. Le KIS se range parmi les plus anciennes sources ibadites nord-africaines depuis que certains de ses récits narratifs ont été recueillis certainement peu de temps après 273/886-7.
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