ème Caméflex-AFC - 4 édition Du 6 au 10 février 2016 CINEMA LE GRAND ACTION 5 Rue des Ecoles à Paris Mahmoud Kalari Du 6 au 10 février 2016 aura lieu au Cinéma Le Grand Action la 4ème édition de Caméflex-AFC. Comme dans les éditions précédentes la programmation de ces rencontres sera dominée par l’hommage que les membres de l’AFC veulent rendre au talent d’un directeur de la photographie. Il sera consacré cette année à Mahmoud Kalari, directeur de la photo iranien. Témoignage, poésie, cinéma politique, la carrière de Mahmoud Kalari est immense, ja- lonnée de plus de 60 films réalisés par de très grands metteurs en scène. Né en 1951 à Téhéran, Mahmoud Kalari a étudié la photographie aux USA avant d’inté- grer l’agence Sigma à Paris. En 1980, il était cité parmi les 15 meilleurs photographes par Times Magazine. Il entame sa carrière de directeur de la photo en 1985 avec Jadehay Sard, réalisé par Mas- soud Jafari Jossani, pour lequel il obtient le Best Cinematography Award à Téhéran. Il obtient par trois fois ce même prix au Festival de Fajr en 1996 pour Gabbeh (film pour lequel il reçoit aussi le FujiFilm Motion Picture Award), en 1997 pour Leila, en 2011 pour Derakhte Golabi (film pour lequel il reçoit aussi le Silver Hugo au Chicago Film Festival). Il est nommé en 1999 à Lodtz au festival Camerimage pour Le vent nous emportera, de Abbas Kiarostami, et il y recevra une Silver Frog en 2011 – une très haute distinction pour l’image – pour Une séparation, de Asghar Farhadi. 2 C AMEFLEX - 4ème ÉDI T I O N / CINEMA LE GRAND ACTION Par son immense talent il a su traduire en images la vision de réalisateurs comme Abbas Kiarostami, Palme d’Or à Cannes, Majid Majidi (Les Enfants du ciel), nommé aux Oscars, ou Asghar Farhadi, Oscar du meilleur film étranger pour Une séparation. Ci-dessous une liste des principaux films qu’il a éclairés : 2013 Le Passé Asghar Farhadi 2013 Le Poisson et le chat Sharam Mokri 2011 Une séparation Asghar Farhadi 2008 Shirin Abbas Kiarostami 2006 Hors jeu Jaffar Panahi 2006 Men at Work Mani Aghighi 2005 Bab’Aziz Necer Khemir 2005 Tickets Abbas Kiarostami 2004 Abadan Mani Aghighi 2000 Odeur de camphre parfum de jasmin Bahman Farmanara 1999 Le vent nous emportera Abbas Kiarostami 1998 Le Poirier Dariush Mehrjui 1998 Derakhte Golabi Dariush Mehrjui 1997 Leila Dariush Mehrjui 1996 Gabbeh Mohsen Makhmalbaf 1996 Un instant d’innocence Mohsen Makhmalbaf 1995 Salaam Cinema (documentaire) Mohsen Makhmalbaf 1993 Sara Dariush Mehrjui 1992 Del Shodegan Ali Hatami 1990 Une occasion d’amour Mohsen Makhmalbaf 1990 Ei’Iran Naser Taghvai 1990 Le Temps de l’amour Mohsen Makhmalbaf 1988 Sorb Masud Kimiai Seront projetés durant ces journées 10 à 12 des films les plus marquants dont il a signé la photo. Il dirigera une master-class, le mercredi 10 février, accompagné des invités de son choix. Mahmoud Kalari est un directeur de la photo qui exprime son talent dans le contexte d’une cinématographie riche et différente. Ses méthodes de travail sont toujours en adé- quation avec les moyens dont il dispose. Par une collaboration intelligente, sa sensibilité et sa créativité magnifient le récit du réalisateur. A travers son expérience il nous paraît important d’explorer son art cinématographique. De même que l’an passé, Caméflex projettera également au cours de ces journées des courts métrages d’étudiants d’écoles de cinéma de France et de cultures différentes et/ou éloignées. Cette sélection sera faite par Rémy Chevrin, Gérard de Battista et Dominique Gentil, du- rant le Festival International du Film de San Sebastián dans la section « Rencontres d’étu- diants de Cinéma ». Joints à des travaux d’élèves qui sont issus d’écoles de cinéma françaises, ces films partici- peront cette année à une compétition dont le lauréat sera invité à Paris et recevra un prix décerné par ses pairs. Enfin, un film du patrimoine restauré en numérique sera présenté en soirée de clôture. 3 C AMEFLEX - 4ème ÉDI T I O N / CINEMA LE GRAND ACTION Cameflex-AFC « Le lien avec la lumière » Il y avait un besoin d’une manifestation dédiée à la lumière au cinéma, mettant en ve- dette celui qui est le premier collaborateur du réalisateur. Une manifestation qui donne un coup de projecteur sur cette profession à un moment où les techniques qui ont prévalu durant plus d’un siècle sont remises en causes par l’abandon de la pellicule au profit du numérique. Au-delà de ces changements, on doit savoir conserver, préserver et transmettre ce lien magique qui nous fait reconnaitre et apprécier, identifier, l’image que nous renvoie l’écran panoramique du cinéma. Le langage de la lumière n’a pas d’âge. Il est éternel et c’est à travers lui qu’un réalisateur, tel un peintre, et avec le concours de son directeur de la photo, transpose sa pensée à l’écran. La technique employée est un véhicule, mais sans la pensée créative, la technique ne serait rien. Sans un langage spécifique, elle ne pourrait véhiculer aucune idée. Cette manifestation s’appelle Caméflex, parce que le Caméflex, inventé en France en 1947, fut la première caméra portable et rechargeable à la lumière du jour, la caméra qui a bouleversé l’écriture cinématographique par sa maniabilité, la caméra adoptée par les réalisateurs de la Nouvelle Vague. Une caméra qui portait peut-être déjà en elle les germes d’une révolution. Les deux premières éditions de Caméflex se sont déroulées à Amiens, dans le cadre du Fes- tival International du Film, avec la complicité de Jean-Pierre Garcia et de Fabien Gaffez. Caméflex 2012 rendait hommage à Ricardo Aronovich, AFC, ADF, esthète de la lumière qui, des nouvelles vagues latinos des années 1950 jusqu’aux cinéastes les plus prestigieux du cinéma mondial (d’Alain Resnais à Raoul Ruiz en passant par Etorre Scola ou Andrzej Zulawski), s’est imposé comme l’un des principaux maîtres de son art. 4 C AMEFLEX - 4ème ÉDI T I O N / CINEMA LE GRAND ACTION Ricardo Aronovich a accompagné ainsi la rétrospective d’une dizaine de ses plus beaux films : L’important c’est d’aimer, d’Andrzej Zulawski, Providence, d’Alain Resnais, Klimt, de Raoul Ruiz, Invasion, de Hugo Santiago… et a di- rigé à Amiens une master-class sur le thème « Pourquoi la lumière ? », en compagnie des directeurs de la photo qu’il avait invités ce jour là : Georges Lechaptois (Belle épine, Augustine, The Passenger) et Gérard de Battista, AFC, (La Petite Lili, Vénus beauté, Thérèse Desqueyroux). Pour Caméflex 2013, c’est Denis Lenoir, AFC, ASC, qui avait été mis à l’honneur. Denis Lenoir partage son travail entre l’Europe et Hollywood ; il té- moigne d’un rapport différent à son métier. Denis Lenoir est un artiste libre, intuitif et inspiré. Le metteur en scène Olivier Assayas, avec qui il a beaucoup tourné, dit de lui : « Il réfléchit, il théorise, il expérimente et aussi il a le goût du large… ». Il était intéressant de s’interroger avec lui sur cette relation particulière qui s’instaure sur le long terme entre un réalisateur et un chef opérateur. © Germain Suignard Olivier Assayas accompagnait Denis Lenoir durant sa master-class « Le responsable de la lumière d’un film ? », modérée par le critique et biographe Michael-Henry Wilson. Son hommage était constitué de neuf longs métrages, dont quatre réalisés par Olivier Assayas, chacun représentant une décennie du travail de ce réalisateur et complice (Dé- sordre pour les années 1980, L’Eau froide pour les années 1990, Demonlover pour les années 2000, et Carlos pour les années 2010). Denis Lenoir avait aussi présenté un montage d’extraits de 15 films qu’il n’avait pas tour- nés mais qui avaient influencé plus particulièrement son art et son travail. « Ma vie d’ar- tiste en 15 films que j’ai pas tournés ». Caméflex avait projeté aussi Série noire, film d’Alain Corneau photographié par Pierre- William Glenn, AFC, aujourd’hui président de la Commission Supérieure Technique de l’Image et du Son. Série noire est un film très novateur dans sa cinématographie ; Pierre William Glenn, qui a travaillé avec de très nombreux réalisateurs au cours de sa carrière – dont François Truffaut, Costa Gavras, Bertrand Tavernier, Maurice Pialat, Jose Giovanni, Robert Enrico et bien d’autres… – a su nous communiquer durant le débat suivant la projection combien le tournage de ce film avait nécessité une implication totale pour réussir la transposition à l’écran de l’univers désespéré de Jim Thomson. En clôture de cette édition, l’AFC avait rendu un hom- mage au cadreur Luc Drion, SBC, disparu brutalement la même année, avec la projection en avant-première de Belle et Sébastien de Nicolas Vanier. Luc Drion, au cours de sa carrière, a exercé son talent sur de nombreux films parmi lesquels : Toto le héros (réalisé par Jaco Van Dormael), Himalaya l’enfance d’un chef (réalisé par Eric Valli), Le Peuple migrateur (réalisé par Jacques Perrin), Océans (réalisé par Jacques Perrin et Jacques Cluzaud). 5 C AMEFLEX - 4ème ÉDI T I O N / CINEMA LE GRAND ACTION Lors de sa dernière édition, en février 2015, Caméflex a quitté Amiens pour s’installer à Paris au cinéma Le Grand Action, rue des Ecoles, un lieu plus proche des professionnels du cinéma, des étudiants et des cinéphiles. Cette fois, c’est à Luciano Tovoli, AIC, ASC, que Caméflex a rendu hommage, permettant de revoir quelques-uns des merveilleux films qu’il a photographiés Profession( Reporter, de Michelan- gelo Antonioni, Nous ne vieillirons pas ensemble, de Maurice Pialat, Le Désert des Tartares, de Valério Zurlini, Rêve de singe, de Marco Ferreri…) En compagnie de Yves Agostini, cadreur de plusieurs de ses films, et de Jacob Berger, dont il venait d’éclairer Pour l’exemple, Luciano Tovoli a dirigé une master-class « Un film, une lumière », modérée cette année par Dominique Maillet.
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