Notes du mont Royal www.notesdumontroyal.com 쐰 Cette œuvre est hébergée sur « No- tes du mont Royal » dans le cadre d’un exposé gratuit sur la littérature. SOURCE DES IMAGES Google Livres OEUVRES COMPLETES D’H o MERE’. TOME I. On diroit que pour plaire , instruit par la nature , Homere ait à Vénus dérobé sa ceinture. C BOILEAU, Art poétique. au ’ Il il I 1 W W w-wwv:il.»wwwin:t"avilitilla www v l l’îlîlêllfilûll’ lm1M Ô u (imam «filmage-z que Pour pflarnwanflrmt l l gpar il»)www, Nation-e, lii MlM ARD-Hamel-c R. aitÆUÆÆIIÇJMÂ’ÆIÂIK, :11 &fGnlls dévolu: fa (chinure. MM MW l lllîivlj’ljlhl il il Il; l. q 1-1: y j ,1 l 4 t’ li; W l 4 à?» outil .Îllllllllîllllllllllllllllalll fin il 4*, llllllll f. Il . i lMl V.1 llllÊlllllll !r .l l Hi!, f. li lllllllll A .l I OEUVRES COMPLETES D’HOMERE, TRADUCTION NOUVELLE DEDIEE AU ROI; Avec des notes littérales, historiques et géographiques, suivies des imitations des poètes anciens et modernes. PAR M. GIN, CONSEILLER AU GRAND-CONSEIL TOME PREMIER. ne - A PARIS, DE L’IMPRIMERIE DE DIDOT L’AÎNÉ. M.DCC.LXXXVL AU ROI. SIRE, VOTRE MAJESTÉ, ayant permis que ma traduction des OEuvres completes d’Homere lui fût dédiée, a pensé, sans doute, que le tableau des maux inséparables de la guerre la plus juste étoit propre à faire goûter à ses sujets le bienfait inestimable de la paix- que sa sagesse vient de procurer à l’Europe. Les poèmes d’Homere appartiennent encore à un autre titre à VOTRE MAJESTÉ. Né parmi ces nations qui, dans les siecles postérieurs, se mon- trerent si jalouses de leur prétendue indépendance, mais soumises alors à des rois, peres et pasteurs des peuples, suivant l’énergique expression de notre poëte, Homere a parlé dignement de ce centre unique d’autorité, nécessaire pour arrêter les efforts des intérêts par- ticuliers contre l’intérêt public. a: Illustre fils d’Atrée, roi des hommes, Agamemnon , dit le sage a; Nestor, je parlerai de toi, je commencerai par toi, parceque tu (c regnes sur un grand peuple, que Jupiter t’a donné le sceptre et a tout ce qui appartient à l’exercice de la justice, afin que tu prennes ce conseil pour eux. C’est à toi qu’il convient de parler le premier, ce d’écouter ensuite, et de procurer aux autres les moyens de te dire a ce que leur esprit leur suggere pour l’utilité commune ;d’ordonner a enfin, car à toi seul appartient l’empire n. Si le traducteur aspire à quelque gloire, il I’espere, SIRE, de la profession publique que les circonstances l’ont mis à portée de faire de ces vérités saintes dont l’amour est, depuis tant de siecles, le caractere distinctif des François (*). Eh! quel monarque, SIRE, est plus digne d’inspirer et de soutenir cet esprit national, qu’un roi qui chérit, par-dessus tous ses titres, le titre glorieux d’ami de la justice? Je suis , avec le plus profond respect, SIRE,* S I DE VOTRE MAJESTÉ le très humble et très obéissant serviteur et sujet, GIN. (a!) Les mis principes du gouvernement fiançois. A Geneve , 1 78è. SOUSCRIPTEURS. s wLE ROI. pour 5 exemplaires. MONSIEUR.MADAME. ’ Madame la comtesse D’AaTors. S. A. S. M9 le duc D’ORLÉANS. M. le comte DE VEnGnNNEs. 26x. Mgr le prince DE Roman, grand-maître de Malte. M. AnnAHAM, pensionnaire du roi. L’ACADËMIE nuançons ., qui a bien voulu accepterun exemplaire de cette traduction. M. le marquis D’ALOGNY. M. ART aux, libraire à Vienne. Mme la comtesse DE BEAUMONT. M. BERTIN, ministre d’état. M. BOSQUILLON, avocat au parlement. M. DE Borssr. M. DE Bounonou , gouverneur des pages de la petite écurie. M. Cnanonrnx , receveur général des finances. Mme la marquise DE CHASTENOYE. M. D’ANGLADE , prêtre de l’Oratoire, pour MM. de l’Oratoire. M. le marquis DAVID D’ESCLIGNAC. , libraire. i M. FOURNIER DE Tour. M. D a FREVAL , lient. -coIon. de dragons, major du rég. de Bourbon. M. GENTIL , officier de cavalerie. M. .Goser, chanoine de Verdun. M. DUPONT , pour le grand-conseil. M. Lamncurvr DE BOUCHERVILLE, conseil. de la cour des aides. M. LA VALLÉE. ".SOUSCRIPTEURS. MF L’fivèQUE DE LOMEEz. M. DE LONGUEerLE. M. MARQUET , receveur général des finances: M. ME NTELLE , historiographe de MF comte d’Artois. 6 ex; M. le marquis de MEJANEs. M. Mrnv DU BOSGUEROULT. M. MOLINI, libraire. M. Monoru, libraire. M. le comte DE NARBONNE-PELET. M. D E Nrcoraï, premier président du grand-conseil. 2 ex. M. PAN cxouch, libraire. ,M. le marquis DE PAULMY, ministre d’état. M. P A ULZE , fermier général. M. PERRONET. M. PHELIPPON, directeur des fermes. M. POURTEYRON , chanoine de la Sainte-Chapelle. M. le comte PONCE.DE Parnco. 4 ex. M. le comte DE ROCHES, chef d’escadre des armées navales. LaM. librairie Savovn, académique libraire. de Strasbourg. 5 2 ex. A la société philanthropique la çx. Mme la veuve TARBË, libraire. M. l’abbé DE Tanguy. M. TISSET, secrétaire du roi. M. TOURTEAU, chanoine de la Sainte-Chapelle. M. TROU ART. l MF L’ABCHEVËQUE DE TOULOUSE. On donnera à la tète du second volume la liste des personnes qui se feront inscrire chez DIDOT l’aîné, imprimeur-libraire, me Pavée-Saint-André-des- Arts, jusqu’à la publication du second volume, passé lequel temps le prix de chaque volume de la traduction françoise sera de 48 liv. au lieu de 36, et avec le texte grec 72 liv. au lieu de 54 liv. DISCOURS PRÉLIMINAIRE AYANT conçu le projet de faire connoître les poèmes d’Homere à ceux de mes concitoyens à ui la langue grecque n’est pas familiere, la sorte ’ d’oubli auquel l’Odyssée sembloit condamnée ’ dans notre nation m’avoit déterminé, lors de la premiere édition de ce livre , à m’essayer d’abord sur ce poeme. J ’entre dans un champ fertile que e ne crois pas entièrement défriché ; je profiterai des travaux de ceux qui m’ont précédé. Ainsi le nautonnier ins- truit par l’expérience évite des écueils contre les- . quels des pilotes plus habiles ont souvent échoué. ’ Les détails de a vie d’Homere se perdent dans la nuit des tem s. Apeine peut-on regarder comme constants que ques faits que , suivant la commune Opinion , ce poète nous a transmis lui-même dans l’Odyssée , sous l’allégorie ingénieuse des aventures d’Ulysse. Je les ai recueillis dans l’introduction de l’OdNion objet ssée. , dans ce discours, I est de jetter un V coup d’œil rapide sur la marche de l’Iliade , etle but moral qu’Homere s’estproposé; surie génie de no- tre langue, ra prOchée de celle d’Homere; enfin sur la nature clé notre versification , et le genre de 1. K xstyle DISCOURSauquel e me suis efforcé d’atteindre dans ces traductions. On peut comparer l’Iliade à une vaste galerie de tableaux du même maître , où les fureurs de Mars s’offrent sous tous leurs aspects, sous toutes leurs formes ; dans laquelle le spectateur , fatigué de l’hor- reur des combats , est sans cesse délassé par des Objets cham êtres, naïfs , touchants , sublimes, ef- fet de la mu titude de com araisons que ce poème q renferme , toutes tirées de ’gadmirable spectacle de la nature, tandis que l’œil se repose par intervalles sur de grands tableaux qui entrent dans le plan gé- néral pour former l’ensemble le plus parfait, tels que les conseils des dieux, les remords d’Hélene , les adieux d’Andromaque , la toilette de Junon , la ceinture de Vénus, les armes d’Achille, les funé- railles de Patrocle , celles d’Hector. Ce sont ces grands effets qui ont rendu Homère le modele de tous les poètes, de tous les orateurs , de tous les peintres, de tous les artistes, tantlan- ciens que modernes. Ce seul point de vue répond à la critique la plus a parente qui ait été faite du poème du courroux " ’Achille. Quel sujet, dit-on , pour un poème épique , que l’absence du héros ui en est le principal Objet! Mais dans cette simp’licité même éclate avec plus de majesté le génie du pere de la poésie épique. Achille paroit dans le remier chant de l’Iliade ; il force Agamemnon de livrer sa captive our appai- ser Apollon irrité. Dans le neuvieme, il)5e montre inexorable aux prieres et aux larmes d’Ulysse , d’A- PRÉLIMINAIRE. xj jax, de Phœnix, députés par les Grecs C1pour fléchir son courroux. Dans le onzreme, éni’u ’une tendre pitié à la vue de Machaon blessé que Nestor ramene dans sa tente , à la vue de la flamme rête à consu- mer les vaisseaux des Grecs, il pren la résolution d’envoyer Patrocle , à la tête des Thessaliens , re- pousser les Troyens. Depuis l’époque de la mort de son compagnon , à la In du seizieme chant, le fils de Pelée ne quitte plus la scène. Lors même qu’il est absent, il est annoncé dans tOut le poème. Si Homère vante la beauté , la noble prestance d’un héros: cc Il étoit, dit-il, le plus beau des enfants de cc la Grece , après l’irréprochable fils de Pélée a). S’il ’ loue l’intréplde courage d’un guerrier: (c Il étoit le (c plus courageux des Grecs , après l’invincible fils cc de Pélée». Ainsi tous les héros dont on admire les exploits dans les premiers chants de l’Iliade , sont, s’il est permis de parler ainsi, les précurseurs d’Achille; et uels hommes! le prudent Ulysse , les deux Ajax, lefils de Tydée , Diomede , qui ne craint pas d’affronter le dieu de la guerre.
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