Faits divers Page 5 Meurdra Pompes Funèbres Dijon : sauvage agression à Depuis 1952, une famille cause d’une histoire de cœur au service des familles UN SEUL NUMÉRO 03 80 65 21 22 DEUX ADRESSES 107, rue Jean-Jacques-Rousseau 21000 Dijon 18, rue de La Redoute 21850 Saint-Apollinaire Edition de Dijon et Région dijonnaise 21C Samedi 18 juillet 2020 - 1,10 € 171304800 Dijon Covid : une facture de 20 M€ pour la Métropole Page 15 Football Premier match du DFCO depuis 133 jours ! Photo LBP/Louis QUESNOT Page 31 Plombières-lès-Dijon Beaucoup d’argent pour un projet qui ne verra pas le jour Le Covid-19 a fragilisé quelques poids lourds de l’habillement. Photos AFP P. HUGUEN et LBP/Ph. B. et LPR/I. DEVOOS P. 2 et 3 Page 17 % SOLDES* -50 SUR OBJETS, PVC, TAPIS...* **VVooirir ccoonnditionsditions eennmmagasinagasin CONSEIL ·DÉCORATION ·POSE 210052500 Parquets •Moquettes •Tissus •Voilages •Tapis •Peintures •Papiers-peints •Objets Déco *Soldes du 15/07/2020 au 11/08/2020 (ou selon législation en vigueur dans certains départements) sur les produits signalés en magasin, dans la limite des stocks disponibles. Voir conditions de livraison et d’installation en magasin. Voir le détail des conditions dans les magasins participants. Photo non contractuelle. HELGI /CHENOVE Crédits photos Denys Vinson. belazar.Imprimeur ELPEV. UCEM -Société anonyme àConseil d’administration au capital de 21320000€RCS B421 118 910 APE 4619A -VILLEBON SUR YVETTE 6Rue GayLussac Mobilier &DÉCORATION by Rognon | ROUTE DE BEAUNE (LES PORTES DU SUD) 21160 PERRIGNY-LES-DIJON www.decorial.com 03 80 52 21 01 212484400 3HIMSNJ*gabbae+[A\R\B\I\K 2 ACTU CÔTE-D'OR ET RÉGION Côte-d’Or Commerces Crise : des grandes enseignes au bout du rouleau Le Covid-19 a fragilisé les hommes, mais aussi les poids lourds de l’ha- billement, qui, un par un s’effon- drent. Pour certains, il est déjà trop tard et des fermetures sont en cours dans notre département. Pour d’au- tres, des procédures collectives ont été déclenchées, signant, peut-être la fin d’un modèle économique. ■Nouveau propriétaire pour Orchestra Le groupe de vêtements pour enfants et d’articles de puériculture, Orchestra- Prémaman avait été placé en redresse- ment judiciaire le 29 avril. Un mois plus tard, le 19 juin, c’est finalement l’offre de reprise du fondateur de la marque, Pierre Mestre, qui a été retenue par le tribunal de commerce de Montpellier (Hérault) via la société NewOrch. La CÔTE-D’OR agglomération et Dijon Édition proposition retenue comprend notam- ment la reprise de 1 110 contrats de travail (954 salariés en CDI et 156 en CDD) pour un prix de cession de 35,5 M€, selon le jugement consulté par l’AFP. Les points de vente de Quetigny et de Beaune sont concernés par cette repri- se, les 9 salariés côte-d’oriens sont main- tenus dans l’emploi. Le nom Orchestra reste également. Dans les six enseignes côte-d’oriennes de Camaïeu, des fermetures ou des licenciements pourraient intervenir dans les semaines qui viennent. Photo LBP/Philippe BRUCHOT ■Naf-Naf : le stand des Galeries Lafayette disparaît années au centre des Galeries Lafayet- partielles et deux complètes, ont été Le 19 juin, le tribunal de commerce de tes disparaît. présentées devant le tribunal de com- Bobigny se prononçait en faveur de SY merce de Lille (Nord). Si aucune n’a été International pour la reprise des actifs ■Camaïeu : des emplois pourraient retenue, l’offre globale de la Financière de l’enseigne Naf-Naf, en redressement être perdus immobilière bordelaise (FIB) sort du judiciaire depuis mai. Le fournisseur de Autre mastodonte de la mode, l’ensei- lot. Elle a d’ailleurs obtenu le soutient longue date de la marque parisienne a gne Camaïeu appartenant aux groupes de la CGT et de FO : elle prévoit de repris quelque 200 adresses du réseau, Modacin France et Modamax, a été maintenir 2 700 emplois sur 500 maga- délaissant 21 points de vente stratégi- placée en redressement judiciaire le sins. Parmi les six enseignes côte- ques en France. 26 mai. Depuis, la marque de prêt-à-por- d’oriennes, une ou plusieurs pourraient Dans notre département, les deux bou- ter féminin lutte pour le maintien de être impactées. tiques de Dijon et Chenôve sont repri- près de 4 000 emplois. Début juillet, Une audience finale doit avoir lieu le ses. La dizaine de salariés aussi. Toute- selon des sources concordantes jointes 24 juillet pour en décider. fois, le stand présent depuis plusieurs par l’AFP, sept offres de reprise, cinq Marie MORLOT Les six boutiques Celio en difficulté Gibert Joseph : une fermeture Celio, qui a perdu près de 100 mil- en région, mais pas à Dijon lions d’euros de chiffre d’affaires (sur un total annuel de 800 millions La direction des librairies Gibert Joseph a annoncé, fin mai, d’euros environ) a annoncé s’être qu’elle avait demandé la mise en liquidation judiciaire de trois de placé sous procédures de sauvegar- ses 31 magasins en France. Ceux d’Aubergenville (Yvelines), de fin juin. Pour mémoire, cette pro- Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et Chalon-sur-Saône (Saône- cédure collective protège les entre- et-Loire) étaient concernées. La décision a été actée par le tribunal prises en difficulté en suspendant le Pour l’instant, pas de de commerce de Chalon, le 25 juin. Dix salariés seront licenciés, paiement de dettes. « Cette solution fermeture. Photo LBP/Ph. B. même si la direction promet des propositions de reclassement à permettra au groupe de préserver sa chacun d’eux. Une page se tourne pour le point de vente chalon- trésorerie pendant les prochains mois afin de se donner du nais, ouvert en 1998, sous l’enseigne L’univers du livre, puis repris temps dans la reprise de l’activité commerciale et d’adapter la par Gibert Joseph en 2002. Pour le président du directoire, Marc transformation déjà engagée », explique l’enseigne qui possè- Bittoré, « ce n’est pas le Covid, mais Internet qui tue le secteur de de six boutiques dans le département. Deux à la Toison d’Or, la librairie : 30 à 40 % des livres se vendent sur Internet », avait-il une rue du Bourg à Dijon, une à Chenôve, une à Quetigny et confié au Journal de Saône-et-Loire. « Les exercices comptables une dernière à Beaune. « Aucune, pour l’instant, n’est mena- se terminent chez nous fin mars. À Chalon, nous avons constaté cée de fermeture », nous a confié un salarié local. « Nous ne une baisse d’activité de 18 %. Ça faisait quatre ans que nous avions sommes pas sereins pour autant, mais toutes les équipes se des résultats déficitaires. On a abondé jusqu’à un certain point, battent pour sauvegarder l’enseigne. Nos clients aussi : cer- mais ce n’était plus supportable », avait-il ajouté. La boutique de la tains, au courant de la procédure, viennent chez nous particu- rue des Forges de Dijon n’est pas concernée par ces difficultés. lièrement pour soutenir l’emploi », nous a-t-il indiqué. V. M. et M. Mo 21D02 - V1 Samedi 18 juillet 2020 3 Côte-d’Or Commerces Crise : des grandes enseignes au bout du rouleau Des enseignes victimes de leur modèle économique L’appétit de la grande « N’est-ce pas distribution aiguisé la victoire par les espaces vacants du commerce C’est une des nouveautés indépendant ? » de la crise du Covid : les géants de la grande distri- Daniel Exartier, élu à la chambre de bution se mettent sur les commerce et d’industrie de Côte-d’Or et rangs pour reprendre des gérant de Chaussures Robust emplacements de maga- On pourrait penser qu’elles ont les reins sins de l’univers du texti- solides. Fonctionnant en réseau, apparte- le. nant à des grands groupes à fort capital et Ainsi, Aldi, Lidl et Carre- affichant des chiffres d’affaires monstru- four ont fait des offres eux. Au contraire. Pour Daniel Exartier, dans le dossier La Halle. élu à la Chambre de commerce et d’indus- Le groupe Casino a égale- trie de Côte-d’Or, en charge du commerce, ment avancé ses pions ces enseignes « ont été victimes de leur dans le dossier Camaïeu : modèle ». « Elles sont trop grosses et plus il viserait des pas-de-por- lentes à réagir que les petits commerçants. te dans de belles adresses. Elles ont eu du mal à gérer la fermeture, Normal. Avec le confine- puis la réouverture de leurs points de ment, les habitudes des vente, parce qu’elles sont peu réactives et Daniel Exartier, est élu à la CCI 21, en charge du consommateurs ont peu flexibles », entame l’expert. Il ajoute commerce. Photo archives LBP/Doriane CAILLET changé : ils ont délais- qu’avec une organisation « lourde », ces sé les hypermarchés pour enseignes n’ont pas pu récupérer un peu empêchent également de gérer la trésore- des supérettes de quar- de chiffres « en ouvrant plus tard le soir ou rie au jour le jour, comme nous. Et tier. Les géants de la gran- le dimanche », comme on l’a vu pour certaines sont financées par les fonds de de distribution l’ont bien certains coiffeurs ou boutiques de quar- pension qui ferment les boutiques dès qu’il compris. Ils lorgnent tier. n’y a plus assez de ventes. Finalement, donc sur ces beaux espa- Dans les six enseignes côte-d’oriennes de Camaïeu, des fermetures ou des licenciements pourraient intervenir dans les semaines « Ces grandes marques fonctionnent via n’est-ce pas la victoire du commerce indé- ces libérés en cœur de qui viennent. Photo LBP/Philippe BRUCHOT des montages financiers complexes qui les pendant ? », s’interroge-t-il.