LE CHEMIN DE DAMAS LE CHEMIN DE DAMAS texte texte August Strindberg August Strindberg mise en scène mise en scène Robert Cantarella Robert Cantarella Théâtre National de la Colline Théâtre National de la Colline 15, rue Malte-Brun 75020 Paris 15, rue Malte-Brun 75020 Paris location 01 44 62 52 52 location 01 44 62 52 52 www.colline.fr www.colline.fr Grand Théâtre Grand Théâtre du 19 novembre au 19 décembre 2004 du 19 novembre au 19 décembre 2004 du mercredi au samedi 20h00 du mercredi au samedi 20h00 mardi 19h30 mardi 19h30 dimanche 15h00 – relâche lundi dimanche 15h00 – relâche lundi les mardis de la Colline les mardis de la Colline les mardis à 19h30 les mardis à 19h30 production production Théâtre Dijon Bourgogne,Théâtre National de la Colline, le duo Dijon Théâtre Dijon Bourgogne,Théâtre National de la Colline, le duo Dijon Créé à Dijon, au Grand théâtre, le 12 octobre 2004 Créé à Dijon, au Grand théâtre, le 12 octobre 2004 Presse Presse Nathalie Godard – tél. 01 44 62 52 25 – fax 01 44 62 52 91 – [email protected] Nathalie Godard – tél. 01 44 62 52 25 – fax 01 44 62 52 91 – [email protected] 1 1 texte français texte français Terje Sinding Terje Sinding adaptation adaptation Robert Cantarella et Julien Fiserav Robert Cantarella et Julien Fiserav dramaturgie dramaturgie Julien Fiserav Julien Fiserav scénographie scénographie Laurent P. Berger Laurent P. Berger lumières lumières Laurent P. Berger, Victor Dos Santos Laurent P. Berger, Victor Dos Santos conception sonore conception sonore Éric Neveux Éric Neveux costumes costumes Cécile Feilchenfeldt, Stéphane Laverne Cécile Feilchenfeldt, Stéphane Laverne assistante costumes assistante costumes Mariam Rasch Mariam Rasch conception maquillages, masques conception maquillages, masques Dominique Colladant Dominique Colladant collaboration technique collaboration technique Christophe Bernard Christophe Bernard 2 2 avec avec Jean-Claude Bolle-Reddat Jean-Claude Bolle-Reddat Florence Giorgetti Florence Giorgetti Philippe Journo Philippe Journo Johanna Korthals Altes Johanna Korthals Altes Jacek Maka Jacek Maka Wolfgang Menardi Wolfgang Menardi Émilien Tessier Émilien Tessier 3 3 Dans Le Chemin de Damas, pèlerinage dramatique où Strindberg Dans Le Chemin de Damas, pèlerinage dramatique où Strindberg expérimente de nouvelles formes, l’Inconnu, un écrivain célèbre et expérimente de nouvelles formes, l’Inconnu, un écrivain célèbre et réprouvé, passe par les stations d’un chemin de croix moderne. réprouvé, passe par les stations d’un chemin de croix moderne. L’errance du personnage construit d’abord un cercle, où l’asile est L’errance du personnage construit d’abord un cercle, où l’asile est le point de départ et le point de retour, puis le périple devient un le point de départ et le point de retour, puis le périple devient un voyage dans le temps, avant de s’achever au bord de la tombe. N’ayant voyage dans le temps, avant de s’achever au bord de la tombe. N’ayant plus rien à demander au monde, l’Inconnu finit par se taire. plus rien à demander au monde, l’Inconnu finit par se taire. Délaissant Légendes (Inferno III), Strindberg commence à écrire Le Chemin de DamasI Délaissant Légendes (Inferno III), Strindberg commence à écrire Le Chemin de DamasI au mois de janvier 1898. En moins de sept semaines, il achève la mise en forme au mois de janvier 1898. En moins de sept semaines, il achève la mise en forme dramatique de ce qu’il n’avait pas jusque-là entièrement réussi à décrire, sa lutte dramatique de ce qu’il n’avait pas jusque-là entièrement réussi à décrire, sa lutte avec Dieu et son acceptation finale de l’existence de Dieu. Le contraste est frappant. avec Dieu et son acceptation finale de l’existence de Dieu. Le contraste est frappant. Au lieu d’essayer d’analyser, comme il le fait dans Inferno et Légendes, il dramatise : Au lieu d’essayer d’analyser, comme il le fait dans Inferno et Légendes, il dramatise : ce qui constituait sa faiblesse est devenu sa force. La «crise d’Inferno» le fait accoucher ce qui constituait sa faiblesse est devenu sa force. La «crise d’Inferno» le fait accoucher d’une forme épique et métaphysique, une pièce baroque, farcesque et terrifiante, d’une forme épique et métaphysique, une pièce baroque, farcesque et terrifiante, au bord du burlesque. L’inspiration lui fait atteindre la démesure, il façonne une au bord du burlesque. L’inspiration lui fait atteindre la démesure, il façonne une œuvre indiscernable, hors norme, une « Passion selon Strindberg ». œuvre indiscernable, hors norme, une « Passion selon Strindberg ». L’auteur décrit la pièce comme une «fiction ayant en arrière-plan une terrible demi- L’auteur décrit la pièce comme une «fiction ayant en arrière-plan une terrible demi- réalité». Un écrivain célèbre dans une «ville étrange» éprouve la sensation d’être réalité». Un écrivain célèbre dans une «ville étrange» éprouve la sensation d’être réprouvé et persécuté. Il rencontre une femme mal mariée et l’enlève à son mari, réprouvé et persécuté. Il rencontre une femme mal mariée et l’enlève à son mari, mais il n’a pas assez d’argent pour la faire vivre et subit l’humiliation d’avoir à mais il n’a pas assez d’argent pour la faire vivre et subit l’humiliation d’avoir à chercher de l’aide auprès de ses relations. Il a un accident et se réveille dans un chercher de l’aide auprès de ses relations. Il a un accident et se réveille dans un monastère qui est aussi un asile d’aliénés. Son sentiment de culpabilité se matérialise monastère qui est aussi un asile d’aliénés. Son sentiment de culpabilité se matérialise sous la forme d’êtres vivants, ceux qu’il a pu blesser dans le passé. Sa belle-mère, sous la forme d’êtres vivants, ceux qu’il a pu blesser dans le passé. Sa belle-mère, pieuse catholique, explique que ses tourments font partie d’un processus qui doit pieuse catholique, explique que ses tourments font partie d’un processus qui doit amener son salut. Comme Saül sur le chemin de Damas, il doit être humilié s’il veut amener son salut. Comme Saül sur le chemin de Damas, il doit être humilié s’il veut rencontrer la lumière. Peu à peu, il en vient à reconnaître que son destin est le jouet rencontrer la lumière. Peu à peu, il en vient à reconnaître que son destin est le jouet docile d’une puissance sévère mais bienveillante. docile d’une puissance sévère mais bienveillante. D’après Michael Meyer, August Strindberg, D’après Michael Meyer, August Strindberg, Éditions Gallimard, coll. « NRF Biographies », Paris, 1993 Éditions Gallimard, coll. « NRF Biographies », Paris, 1993 4 4 Ce qu’il nous reste à parcourir Ce qu’il nous reste à parcourir Julien Fiserav - dramaturge Julien Fiserav - dramaturge Nommer un objet, c’est supprimer les trois-quarts de la jouissance du poème qui est faite du Nommer un objet, c’est supprimer les trois-quarts de la jouissance du poème qui est faite du bonheur de deviner, peu à peu ; le suggérer, voilà le rêve. bonheur de deviner, peu à peu ; le suggérer, voilà le rêve. August Strindberg August Strindberg Réponse à l’Enquête sur l’évolution littéraire, 1891 Réponse à l’Enquête sur l’évolution littéraire, 1891 Écrit en suédois à Paris, Le Chemin de Damas est une œuvre en mouvement, qui ne Écrit en suédois à Paris, Le Chemin de Damas est une œuvre en mouvement, qui ne connaît pas de fin. Strindberg avait en vue une quatrième partie et chacune des connaît pas de fin. Strindberg avait en vue une quatrième partie et chacune des pièces de la trilogie est indépendante. Fasciné à l’époque par les contes de fées, les pièces de la trilogie est indépendante. Fasciné à l’époque par les contes de fées, les fables, les berceuses et versé dans l’occultisme et la télépathie, Strindberg fait de fables, les berceuses et versé dans l’occultisme et la télépathie, Strindberg fait de son œuvre le creuset des formes à venir. Il brouille les frontières entre le conscient son œuvre le creuset des formes à venir. Il brouille les frontières entre le conscient et l’inconscient, le monde du rêve et celui du réel.Vu à l’aune du rêve, le réel surgit et l’inconscient, le monde du rêve et celui du réel.Vu à l’aune du rêve, le réel surgit pour disparaître quelques répliques plus loin. La pièce, sous-titrée «Un jeu de rêves», pour disparaître quelques répliques plus loin. La pièce, sous-titrée «Un jeu de rêves», offre un feuilleté d’interprétations possibles et c’est de là que naît la mise en scène. offre un feuilleté d’interprétations possibles et c’est de là que naît la mise en scène. Strindberg indique que tout peut se lire à des niveaux différents. Dans une lettre à Strindberg indique que tout peut se lire à des niveaux différents. Dans une lettre à Leopold Littmanson datant de 1894, Strindberg donne à ses tableaux deux Leopold Littmanson datant de 1894, Strindberg donne à ses tableaux deux explications : l’une qu’il nomme exotérique, et l’autre ésotérique. explications : l’une qu’il nomme exotérique, et l’autre ésotérique. Avant tout chemin de croix, la pièce se présente comme autant d’étapes de la vie Avant tout chemin de croix, la pièce se présente comme autant d’étapes de la vie d’un homme appelé L’Inconnu. La foi, «semelle inusable pour qui n’avance pas» d’un homme appelé L’Inconnu. La foi, «semelle inusable pour qui n’avance pas» dira Michaux, doit être éprouvée.
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