Via Sapientiae Volume 2: 1835

Via Sapientiae Volume 2: 1835

DePaul University Via Sapientiae Annales de la Congregation de la Mission Vincentian Journals and Publications 1836 Volume 2: 1835 - 1836 Congregation of the Mission Follow this and additional works at: https://via.library.depaul.edu/annales Part of the History of Religions of Western Origin Commons Recommended Citation Volume 02: 1835-1836, Annales de la Congrégation de la Mission (Congregation of the Mission). http://via.library.depaul.edu/annales/2 This Article is brought to you for free and open access by the Vincentian Journals and Publications at Via Sapientiae. It has been accepted for inclusion in Annales de la Congregation de la Mission by an authorized administrator of Via Sapientiae. For more information, please contact [email protected]. ANNALES CONGREGATION. DE LA MISSION. ANNALES Du LA CONGREÉGATION DE LA MISSION, - b oc leu Puis '"""· a *> * . IMPRIMERIE- DE E.-J. BAILLY ET C',ç " ;,„ Place SorbonM., . ,ANNALES IDELA CONGRÉGATION DE LA MISSION, * e' ~ j -"-- -'-t- 4' r- 4 o1 -~--. IMPRIMERIE DE E.-J. BAILLY ET Ce, MPce SoAbone, ,. 1835. sLcI . a .ANNADE S CONGRÉGATION DE LA MISSION, ~, I t -Y -I IM /~~4~ £-'js~L;, 'r>-<po*SS-S I-i .-~-~--- ~-Bc;P7 IMPRIMERIE DE E.-J. BAILLY ET C', Place Sorbonne, ,. 18356. ù L· G ANNALES DE LA CONGRÉGATION DE LA MISSION, RECUEIL Berite par les prétm. de eta.cogvré.tio ployi du le nuiom éetrhime«. TOME SECOND. IMPRIMERIE DE E.-J. BAILLY ET C-, Place Sorbonne, 2. 1835. AVIS. Il eût été à propos sans doute de commencerla pu- blication des lettres édifiantes des missionnaires de notre congrégation, qui sont employés dans les mis- sions étrangères, par une notice sur l'origine et sur l'état actuel des missions. Elle eût été bien placée à la tète du premier volume, où elle eût servi comme d'introduction aux Annales. Mais à l'époque où il parut, on n'avait pu encore réunir les documens nécessaires à la rédaction de cette notice; et on ne crut pas que l'on dût pour les attendre priver nos confrères de la consolation d'apprendre les détails intéressans que nous avons publiés sur les travaux apostoliquesrde nos missionnaires. Ayant.pu nous les procurer avaLt l'impression du quatrième nu- méro, ils se trouveront placés en tête du deuxième volume. Mission de la Chine. L'existence d'une mission de notre congrégation, dans l'empire de la Chine, date de la fin du dix-sep- tième siècle. Une lettre circulaire de M. Bonnet, Il. - 1 supérieur-genéial, nous apprend que ce fut en 1698 que M. Appiani, missionnaire -italien, fut envoyé dans cette mission. A cette époque, on jonissait en Chine d'une certaine liberté de prêcher la religion.' Après avoir exercé avec de grands succès le ministère apostolique pendant près de trente-cinq ans, et avoir rempli le poste.de Provicaire apostolique de la pro-- vince du Satchuen, il termina saintement sa laiîo- rieuse et édifiante carrière en l'année 173a. Par la même circulaire, nous apprenons qu'en io3, deux autres misaionnaires furent envoyés Mn Chine, M. Millener, Allemand, qui lut Vicaire Apostolique du Suschuen,et M. Pedrini,JaJlien.En x731, rois aissionnaires français partirent pour la même des- tinatio : ce sont MM. Gandon, ?Monet etTrogaeoux. Nous n'avons aucun détail sw les travaux apostoli. ques de ces missionnaire&; nous savons seulement qu'on a conservé dans la province où ils travaillaient le souvenir de leur zèle, et qu'ils sont en vénératios papi les populations auxquelles ils ont précité I'- vnrgile, En 78$2, par suite de la suppression deu Jésuites en France, le gouvernement français chargea notre congrégation des missions qu'ils dirigeaient enChine, soit à Pékin, soit dans les provinces de l'empire. Ce fut en 1784 que furent envoyés, pour les remplacer à Pékin, M. Raux et M. Ghislain, avec le frère Paris, horloger. M. Baux fut itembre du tribunal -des mathématiques et d'astronomie, et Mandarin à Pékin. Le frère Parisi qui était horloger, fit de très belles piècesjpour le palais de I'empereur, ou plu- sieurs existent encore. M. Baux-mourut à Pékin le 16 novembre 18or; M. Ghislain mourut dans la même ville le 1x août i8s2, et le frère Paris mourut aussi a Pékin le 6 septembre i8o4e- sEn788, on envoya en Chine deux antres mis-' sionnaires, MM. Aubin et Hanna. Ils devaient aussi se rendre à Pékin. Mais, à cette époque, il était de- venu très difficile d'obtenir de l'empereur la permis- sion d'entrer en Chine, et plusieurs persécutions, avaient déjà lieu contre les chrétiens. M. Aubin, ayant attendu en vain assez long-temps la permissio& d'entrer, se détermina a s'introduire secrètement dans l'empire, pour travailler dans les missions di&, Ho-nan. Peu d'années après, il fut découvert et. ar- rêté,et il mourut en prison le eraoût 1795. Hanna obtint enfin la permission de se rendre à Pékin, où ilmourut le iojanvier 1-97. En 790o, on put en- core envoyer en Chine MM. Clet, Lamiot et Pené. M. Peué s'introduisit secrètement dans la province du Hou-pé, où il travailla et où il mourut le 29 juin 1795. M. Clet s'introduisit de même secrèlement, et travailla avec un zèle infatigable, pendant près de trente ans, dans le Kian-si et dans le Hou-pé. Ce fat dans cette dernière mission qu'il fut arrêté, mis en prison, enfin martyrisé le 8-avril i82o. M. La- miot obtint la permission de se rendre à Pékin en 1794. Il y remplit les fonctions d'interprète de l'em- pereur. Mais ayant été dénoncé comme étant en cor- respondance avec M. Clet, Wt fut forcé d'aller com- paraître devant le tribunal, qui instruisit son procès, et ensuite banni de l'empire. Il se retira à Macao, o0 il établit un séminaire interne de Chinois, qu'il a dirigé avec succès jusqu'a sa mort qui arriva le 5 juin i83r. On lira ici avec intérêt la dernière lettre que M. Clet écrivit de sa prison à M.- Richenet peu de temps avant son martyre. Elle est précieuse a con- server. Des prioos de Oat-Chang.Fo, l s8 oetobre si8g. Monsieur et très cher confrère, L'endroit d'oi je vous écris, vous indique au premier abord, que c'est avec raison que j'emploie ces paroles du prophète : Deus..... adjutor in tribulationibusquSe invenerunt nos nimis : Dieu est notre appui au milieu des grandes tribulations dont nous sommes abreu- vés. Au mois de décembre 1818, une maladie de sept à huit jours, nous a ravi M. Dumazel. La providence a voulu, je crois, épargner à son âme très sensible, le regret de voir la dé- solation des chretientés des montagnes du Cou-tching. Dans le mois de février 1819, no- tre confrère M. Chen aété vendu aux prétoriens par un nouveau Judas 20,000 deniers, dont il a été dépouillé par un aussi mauvais garnement que lui. Il a été conduit à Con-tching d'oit après avoir été honoré d'une soixantaine de' soufflets, il a été traduit à la capitale Out-chang- fou. Pour moi, j'ai été pris au voisinage de Noug-ang-fou, dans le Ho-nan, ou, après avoir été honoré à diverses reprises, d'une trentaine de soufflets et d'un agenouillement à nu pendant trois ou quatre heures sur des chaines de fer, j'ai été conduit à Out-chang-fou par une routede vingt jours, les fers aux pieds,. aux mains et au cou, n'ayant pour auberges que les prisons que l'on rencontrait dans le chemin. L'intention du mandarin était de m'en - voyer dans une prison, oh je me serais trouve seul de chrétien, et où j'aurais peut-être péri faute de secours, mon séjour dans la prison de Ho-nan, et ma longue route, ayant fort altéré ma santé. Maiz; la bonne Providence a voulu- que les geôliers de ces prisons se sont refiiés.i j me recevoir. J'étais alors dans un pauvre état; une grande maigreur, une longue barbe qui fourmillait de vermine, une chemise malpro- pre, tout cela annonçait un homme pauvre qui n'avait pas d'argent. Ce refus a été cause que l'on m'a conduit dans une prison voisine, oi j'ai en la consolation de trouver notre cher confrère M. Chen, avec dix bons chrétiens réa- *is seuls dans une chambre, ou nous faisions sans gêne en commun les prières du matin et du soir, sans être inquiités, soit par les geô- liers, soit par une multitude de païens prison- niers, qui occupaient une autre chambre qui donnait sur une vaste cour ou chacun a la li- berté de se promener depuis l'aurore jusqu' la nuit. A cette vue, je vous l'avoue, je ne pus m'empêcher de verser des larmes de con- solation et de joie, en voyant le soin paternel du Bon Dieu à l'égard de son indigne servi- teur, et à l'égard de ses enfans fidèles qui nm pouvaient être confessés que par moi. Nous nous sommestous confessés, et notre confrère, M. Jehing, qui visite en secret les Chrétiens dans les lieux circonvoisins de cette ville, a célébré la sainte Messe.dans une maison peu éloignée, et nous a apporté la sainte Comrmu. nion a l'insu de tous nos cohabitaiis. Il y a bien d'autres prisons dans cette ville où il y a de bons chrétiens; mais la nôtre est la seule oà l'en ait la liberté de recevoir la visite des amis, moyennant 1oo sapecs (environ 2o sonu). t y a cinq mois et demi que je suis dans cette prison, attendant avec patience et résignation, de la part de l'empereur de la Chine, la décision de mon sert pour la vie ou pour la mort.

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