Extraits de presse La barbe d’Olympe de Gouges et autres objets de scandale, Eli Flory Presse écrite Ouest-France, 6 mars 2015 Pour Eli Flory, une femme libre est scandaleuse Quand une femme est- elle scandaleuse ? Une femme devient scandaleuse quand elle déroge aux règles imposées à son sexe. Et que cette insoumission fait du bruit. Aujourd'hui, personne ne dirait de Marie Curie qu'elle est scandaleuse. Elle l'a été, bien malgré elle, car elle s'est illustrée dans un domaine alors réserve aux hommes. Sarah Bernhardt, elle, a bien compris comment faire parler de soi contre la morale d'une époque. Joséphine Baker aussi était une exploitante du scandale. Elle était consciente d'être un peu hors- normes. Les femmes que vous avez choisies sont principalement des femmes libres. Et donc scandaleuses d'après la société ? Tout dépend de la société où les femmes évoluent. Pour certaines, on a oublié le parfum de scandale. Olympe de Gouges était une vraie pure et dure scandaleuse à cause de son combat pour les femmes. Aujourd'hui, elle n'apparaît plus comme scandaleuse. Elle est même récupérée pour illustrer une forme de combat contre les inégalités entre les hommes et les femmes. Une femme scandaleuse est une femme qui se démarque de la doctrine d'une époque. C'est une combattante. De nos jours, pour être scandaleuse, il faudrait sortir de la norme. Or, la norme va dans le sens de l'émancipation des femmes, même s'il y a encore beaucoup de combats à mener. La liberté est quelque chose qui n'est jamais acquis. Le groupe russe Pussy Riot, les Femen, les Chiennes de garde... sont-elles scandaleuses ? Je me suis posé la question. J'avais travaillé sur des notices, aussi bien pour les Pussy Biot que pour les Femen. Je ne les ai pas introduites dans mon livre. Je n'étais pas assez aguerrie sur le sujet pour traiter de ces femmes-là. Bien d'autres femmes, d'autres époques, ne sont pas dans le livre, bien qu'elles aient fait scandale. L'existence des Femen, des Chiennes de garde n'est pas un scandale. Elle est plutôt rassurante. J'aborde le MLF (Mouvement de libération de la femme) dans mon livre. Il faudrait un MLF dans tous les pays du monde. Quel message souhaitez-vous apporter à Quimperlé ? Je ne suis pas une fille de message. C'est une forme d'énergie que je veux apporter à chacun et chacune. Je conçois tout à fait qu'un homme puisse être féministe. Je pense même que l'avenir du féminisme, c'est l'homme. Qu'est-ce que c'est être femme aujourd'hui, en France, ou a 200 km, ou encore plus loin ? Si toutes les femmes du monde avaient un accès à l'éducation libre, laïque, et la gestion du plaisir et des naissances, elles pourraient s'émanciper. C'est dans ce sens-là maintenant que j'ai envie de travailler. La guerre des sexes est dépassée. Montrer ce qu'est la voie de la liberté, c'est s'émanciper de la question du genre. Ça marche aussi pour les hommes. La liberté viendra des femmes. La liberté progresse quand les minorités se rebiffent. Et les femmes appartiennent encore à une de ces minorités. À chaque fois que le monde a avancé, c'était grâce une révolte des minorités. Recueilli par Béatrice Griesinger. Nord-Eclair, 17 juin 2014 Un livre LA BARBE D'OLYMPE DE GOUGES ET AUTRES OBJETS DE SCANDALE Eli Flory On les connaît pour leurs excès, leurs coups de gueule, la trace qu'elles ont laissée dans l'histoire. Brigitte Bardot, Jeanne d'Arc, Mata Hari... Scandaleuses ? Provocatrices ? Ici l'auteure (une femme !), montre que ces grandes dames le sont devenues souvent par hasard. Loin des biographies monotones, ces petites anecdotes - souvent très drôles -, associées aux objets du scandale se dévorent. Une bouffée d'oxygène ! C. DY Femme actuelle, mai-juin 2014 La Barbe d'Olympe de Gouges et autres objets de scandale Elles s’appellent Catherine de Médicis, Brigitte Bardot, Marie Curie, Jeanne d'Arc, Agnès Sorel, Mata Hari, Zelda Fitzgerald… Elles ont traversé les siècles, les milieux, les métiers comme reine, actrice, scientifique, sainte, courtisane, espionne, romancière. Leur point commun ? Un combat incessant contre les préjugés et les biens pensants de leur époque. On a aimé… Ces 56 femmes, a priori très différentes, plus ou moins connues, sont croquées de façon condensée, mais très vivante. Lectures, mai 2014 Ayant acquis une signification un peu vague, le terme de « scandaleuses » utilisé pour désigner certaines femmes concerne en fait des femmes plutôt inclassables Au-delà des siècles, des cultures et des frontières elles se sont lancées dans des voies particulières qui les mettaient en rupture avec les mentalités de la société dans laquelle elles vivaient Sous ce qualificatif, Eli Flory a rassemblé des personnages bien différents tels que Jeanne d'Arc ou Marie Curie, Brigitte Bardot ou Agnès Sorel, Catherine de Médicis ou Zelda Fitzgerald et bien d'autres Ces femmes si différentes ne sont pas nécessairement des provocatrices mais toutes ont manifesté un activisme les concernant personnellement. En commentant l'existence et les actes de ces « scandaleuses », Eli Flory met en résonance des personnalités féminines qui, sans avoir pu se connaître ou se côtoyer, ont eu en commun des comportements indépendants qui allaient à l'encontre des normes du temps. V S Cosmopolitan, avril 2014 Des actions, des idées pour que la Journée de la femme dure toute l’année. RESPECTER Coco Chanel, Brigitte Bardot ou Mae West : toutes ont été jugées scandaleuses parce qu’elles comptaient bien vivre comme elles l'entendaient. Dans « La Barbe d'Olympe de Gouges », illustré par Vaïnui de Castelbajac, Eli Flory brosse ces personnages avec une plume aussi vive, libre et réjouissante que son sujet. Sophie Hénaff Le Parisien Magazine, 7 mars 2014 Essai Filles à scandale Une amante promue au rang de souveraine ? Enceinte de Charles VII, Agnès Sorel (vers 1422- 1450) passa du statut de dame de compagnie à celui de maîtresse, puis de conseillère, à mesure qu'elle s'arrondissait, le roi ne jurant plus que par le ventre rebondi, les épaules et la courbe de ce sein illégitime. Enhardie par cet amour, la belle porta des hennins de plus en plus protubérants Ces chapeaux pointus avaient été mis à la mode par Isabeau de Bavière (1371-1435) « pour masquer sa calvitie », dirent les mauvaises langues, « pour défier Dieu », prédirent les autres. Ces coiffes ont-elles porté malheur à Agnès, morte avant 30 ans après avoir donné au roi une quatrième fille ? Elles font en tout cas partie, à côté de la pipe de George Sand ou des bolides de Françoise Sagan, de ces accessoires scandaleux répertories par Eli Flory dans une réjouissante rétrospective de l'audace féminine. Isabelle Spaak Jeanne Magazine, mars 2014 Et aussi le coup de cœur de Jeanne : La barbe d’Olympe de Gouges et autres objets de scandale d’Eli Flory. http://www.jeanne-magazine.com/le-magazine/2014/03/05/zoom-sur-les-pages-livres-de- jeanne-magazine_701/ Madame Figaro, 21 février 2014 ICÔNES POUR TOUS De Ninon de Lenclos, alias « Notre Dame des Amours », à George Sand, que Flaubert appelait « Chère maître », une écrivain qui n'a pas la langue dans sa poche revolver aligne une galerie de femmes sensass, activistes du moi, qui nous rendent fières d'appartenir au même genre, bon ou mauvais ! Élisabeth Quin La Marseillaise, 9 février 2014 Femmes. Elles ont assumé leur nature originelle, avant d'être reines, savantes, saintes, criminelles, ou pop stars. Je serai moi ou personne Elles sont plus de cinquante à avoir fait désordre, école, des affaires, le ménage, ou mauvais genre. En un mot, elles sont « femmes » et participent à La Barbe d'Olympe de Gouges (et autres objets de scandale) – un livre écrit par Eli Flory et illustré par Vaïnui de Castelbajac. Il nous est impossible, bien entendu, de citer toutes ces dames. Aussi commençons-nous cet article en demandant pardon aux oubliées. Parmi celles qui font désordre : Christine de Suède, aux jupes relevées et au verbe haut ; Catherine de Russie, pour laquelle le plaisir l'emportait sur le devoir ; Sœur Sourire et son bégayant "Dominique, nique, nique". Parmi celles qui font école : Ninon de Lenclos, "au cerveau sexy et à la parole aphrodisiaque" ; Madame de Tencin, dont le lit fut son terrain de jeu favori ; Marie Curie, traitée de putain pour une lettre qu'elle aurait écrite à Paul Langevin, ancien élève de son défunt époux. Parmi celles qui font des affaires : Agustina Otero qui, de Belle et riche, a fini fouillant les poubelles ; Mata Karl, qui se rendit à la mort comme à un dîner mondain, avant que d'envoyer un baiser au peloton d'exécution ; Madame Claude, grande prêtresse de la prostitution et "label de qualité comme le sont les médailles d'or aux poulets fermiers". Parmi celles qui font des scènes : Isadora Duncan, étranglée par son écharpe de soie, captive des roues de son Amilcar Grand Sport ; Mae West, dont le popotin se plut à tanguer tel "un canot de sauvetage arrimé à un cargo par temps de gros grain"; Joséphine Baker, qui réussit à grimacer sans s'enlaidir et à s'ensauvager sans perdre son élégance. Parmi celles qui font des histoires : George Sand, accro au chibouk, au narguilé et à la pipe philippine ; Simone de Beauvoir, classée par Mauriac dans la liste des "connes pédantes et piaillantes, qu'il faudrait mettre dans une garderie d'enfants à torcher les derrières et à vider des pots" ; Françoise Sagan, qui brisa "l'omertà dans un milieu où l'on ne se soucie que du qu'en-dira-t-on et de sa respectabilité".
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