Orphée Et Eurydice Orfée Orphée Et Eurydice Anders J

Orphée Et Eurydice Orfée Orphée Et Eurydice Anders J

RESTEZ INFORMÉS ET SUIVEZ AU PLUS PRÈS LES 2 SCÈNES ! Vous pouvez vous inscrire à nos newsletters, vous rendre sur notre blog sur www.les2scenes.fr ou encore nous suivre sur les réseaux sociaux ! Les 2 Scènes, Scène nationale de Besançon, est un établissement public de coopération culturelle, subventionné par la Ville de Besançon, le ministère de la Culture et de la Communication – Direction régionale des affaires culturelles Bourgogne-Franche-Comté, la région Bourgogne-Franche-Comté et le département du Doubs. Il bénéficie du soutien du CNC, de l’Onda et de la Sacem. La Scène nationale de Besançon remercie ses partenaires ORPHÉE ET EURYDICE Licences d’entrepreneur de spectacles : 1-1061735 1-1061736 2-1061737 3-1061738 Orfée ORPHÉE ET EURYDICE Anders J. Dahlin MARDI 17 JANVIER À 20H / JEUDI 19 À 20H Eurydice THÉÂTRE LEDOUX Élodie Fonnard 1H40 ENVIRON SANS ENTRACTE Amour Sara Gouzy EN FRANÇAIS SURTITRÉ Danseurs Théo-Mogan Gidon, Tragédie en trois actes Rosabel Huguet, Alice Kinh Créé le 2 août 1774, au Théâtre Réalisation des décors du Palais Royal à Paris & des costumes Atelier de l’Opéra de Dijon Livret Créateur des surtitres Pierre Louis Moline, d’après le Richard Neel livret italien de Ranieri Éditeur des partitions de’ Calzabigi Bärenreiter Musique Paniste répétiteur des Christoph Willibald Gluck chœurs Maurizio Prosperi Chœur de l’Opéra de Dijon Production Direction musicale Opéra de Dijon Jean-François Verdier Avec le soutien du Cercle Mise en scène d’entreprises de l’Opéra de Maëlle Poésy Dijon Scénographie Orchestre Victor Hugo Damien Caille-Perret Franche-Comté Chorégraphie Mikel Aristegui Violons 1 Costumes Szuhwa WU Camille Vallat Christina Dimbodus Isabelle Chabrier Lumières Éléonore Denarie Joël Hourbeigt Christelle Marion Maquillage Caroline Sampaix Marion Bidaud Cécile Mille Olga Hunzinger Chef de chant Philip Richardson Violons 2 Chef de chœur Ariadna Teyssier Anass Ismat Caroline Lamboley Assistanat à la mise en scène Marjolaine Bonvalot Sophie Petit Beng Bakalli Camille Coullet Assistanat aux costumes Dona Borel Juliette Gaudel Hasan Bakalli Altos Dominique Miton Cyril Pasquier Anna Simerey Loïc Abdhelfettah Hélène Hadjiyiassemis ORPHÉE & Violoncelles Sophie Paul Magnien Georges Denoix Emmanuelle Miton Sébastien Robert EURYDICE Le mythe d’Orphée a inspiré les Contrebasses tout premiers opéras, dont L’Orfeo, Émilie Legrand de Monteverdi, créé en 1607. Baptiste Masson Pouvait-il y avoir une histoire plus Bastien Roger emblématique du pouvoir de la Flûtes musique et du chant que celle d’un Pierre-Jean Yeme homme qui, par sa voix, s’ouvre les Cédric Imbert portes de l’enfer ? En mettant la Hautbois musique au service du drame, Gluck Fabrice Ferez a tout simplement révolutionné Hervé Laurent l’opéra. La mise en scène de la talentueuse Maëlle Poésy souligne Clarinettes la construction théâtrale de la Éric Belleudy partition, qui alterne solistes et Christian Georgy chœurs majestueux. Bassons Gluck sublime cette histoire, en se Benoit Tainturier dégageant de toutes digressions Michel Bochet baroques. Son œuvre éblouit Cors par sa partition théâtrale et ses Sylvain Guillon chœurs imposants. À propos de Mathieu Anguenot son approche, il écrivit : « je me suis efforcé de limiter la musique à sa Trompettes véritable fonction, qui est de servir Pierre Kumor la poésie avec expression ». Toute Bruno Blanc vouée à la tragédie, la partition est Trombones interprétée par l’Orchestre Victor Mathieu Naegelen Hugo Franche-Comté, sous la Cédric Martinez baguette de Jean-François Verdier. Philippe Garcia Timbales Joël Lorcerie Harpe Dominique Alauzet ARGUMENT ACTE I Orphée et les bergers et nymphes de sa suite sont réunis autour de la tombe d’Eurydice pour une cérémonie funèbre. Bergers et Nymphes entonnent un chant de déploration, entrecoupé par les lamentations d’Orphée qui pleure sa bien-aimée, tuée par la mor- sure d’un serpent le jour de leurs noces. Orphée ordonne à sa suite de couvrir de fleurs le tombeau puis de le laisser seul à sa peine et à ses larmes (Ballet-pantomime). Prenant la nature à témoin de ses souffrances et de son deuil, Orphée, dans un accès de révolte, s’en prend aux dieux des enfers et décide d’aller leur reprendre son épouse. Amour paraît alors pour lui annoncer que les dieux, tou- chés par sa douleur, ont tranché en sa faveur : il peut descendre aux enfers, et si son art sait apaiser les divinités qui y règnent, il pourra en repartir avec Eurydice. Jupiter y met cependant une condition impérieuse : il ne devra porter aucun regard sur sa bien-aimée, à laquelle il devra taire cet arrêt divin, tant qu’ils n’auront pas quitté le monde souterrain. S’il sait ainsi contraindre son désir et se montrer un amant discret et fidèle, Eurydice sera à nouveau sienne. D’abord interdit par cette épreuve, Orphée se laisse bientôt aller à l’espoir de retrouver sa bien-aimée et s’engage sur le chemin des enfers. ACTE II Arrivé à la porte des enfers, Orphée fait entendre les sons de sa lyre, tandis que Spectres et Furies tentent de l’épouvanter (Ballet et Chœur des Spectres et des Furies). À leur fureur, Orphée oppose l’expression par son chant de la douleur que lui cause la perte d’Eu- rydice (« L’Enfer n’a point de tourments / Pareils à ceux que je res- sens. ») et du tendre amour qui le guide en ce lieu. Peu à peu atten- dris, désarmés et charmés, Spectres et Furies lui laissent le passage. Orphée pénètre alors aux Champs-Élysées, partie des enfers réser- vée aux héros et aux vertueux. Au milieu de ce paysage idyllique, il aperçoit les Ombres Heureuses, et parmi elles, Eurydice (Ballet et Air des Ombres Heureuses, Danse des Héros et Héroïnes). Mais la vue de ce séjour calme et heureux ne détourne pas Orphée de sa douleur et de son désir. Les Ombres Heureuses lui rendent alors Eurydice. ACTE III Sur le chemin qui conduit hors des enfers, Orphée mène Eurydice par la main, sans jamais se retourner vers elle. D’abord réjouie de se savoir réchappée des morts, Eurydice s’inquiète peu à peu de voir Orphée fuir son regard et ses transports. L’aime-t-il encore ? Est-ce un Orphée froid et distant qu’elle aura désormais pour époux ? De plus en plus tourmentée, elle le supplie de répondre à sa tendresse, tandis qu’Orphée, tenu au silence par les dieux, est incapable de lui donner une raison à sa froideur apparente. Désespérée, Eurydice se voit bientôt incapable d’avancer et s’effondre. Ne pouvant plus résis- ter, Orphée se retourne pour lui porter secours. Eurydice meurt une nouvelle fois immédiatement. Sur le corps de son épouse, Orphée s’apprête à mettre fin à ses jours pour la rejoindre. Amour paraît alors à nouveau et arrête son bras : par son geste, Orphée a prouvé sa foi en l’amour ! Eurydice se ranime. Les deux amants, cette fois définitivement réunis, chantent la gloire du dieu qui les a sauvés. NOte d’iNTENTION Les métamorphoses subies par les Le chœur comme témoin de l’illusion hommes dans les contes d’Ovide, le Le spectateur a accès à l’espace bouleversement de leur réalité grâce de fiction d’Orphée à travers son à l’intrusion du fantastique, révèlent regard, mais aussi à travers les per- le côté sacré de l’homme. Il s’agit sonnages qui façonnent son his- pour nous de traiter ce basculement toire. Le chœur est à la place des qui interroge notre propre rapport dieux, parfois actif sur les péripé- au réel, au visible et à l’invisible, à ties, parfois observant celles-ci se la transgression et aux règles du dérouler. À l’image du spectateur, monde. il est donc conscient que tout ceci n’est qu’un jeu orchestré par la La vision subjective d’Orphée volonté divine, dont Orphée est Une des questions centrales dans finalement la victime. l’opéra de Gluck est celle du regard. Le chœur est donc un et multiple. Il Que voit-on ? Que ne peut-on pas agit sur l’espace de la fiction en le voir ? Qui est le jouet de qui sans le modifiant, ou en le mettant en place. savoir ? Qui a le droit de voir et qui Il agit aussi sur les deux héros, en les est aveuglé ? Qu’est-ce que voir ce guidant et en les influençant dans qu’on ne doit pas voir, quelle règle les chemins à prendre. Son appa- cela transgresse-t-il ? Je souhaite rence, comme celle des dieux chez que nous traversions l’opéra à tra- Ovide, est aussi sujette à métamor- vers les yeux d’Orphée. L’espace phoses au gré de ce qu’il doit incar- de jeu dans lequel il circule est à ner. Sa première identité (celle des l’image de sa perception de la réalité invités conviés au mariage) évolue, peu à peu envahie par son cauche- devenant, tour à tour adjuvant du mar. C’est un espace clos, dont il ne héros ou opposant en fonction des peut pas sortir, comme son destin étapes de l’histoire. auquel il ne peut échapper, un lieu de fiction construit autour du héros L’espace : image de la transgression pour écrire son histoire. Un espace, à l’image du « fatum » de la perte L’espace de la fiction, au début réa- d’Eurydice, qu’il tente de renverser liste, est celui du mariage d’Orphée mais sur lequel finalement il n’a pas et Eurydice. La mort cueille la jeune de pouvoir. Le chœur est présent femme le jour de ses noces. Je choi- tout le long de l’œuvre, placé de sis de commencer par cette version chaque côté, il forme la frontière de du mythe qui scelle, pour moi, leur cet espace.

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