Rapport d’expertise :

Appui technique relatif à la mise en place de PPR retrait-gonflement dans trois communes de l’ : Conchy-les-Pots, Moulin-sous- Touvent et Seermaize (60)

BRGM/RP- 65177 -FR Octobre 2015 Cadre de l’expertise :

Appuis aux administrations ⌧ Appuis à la police de l’eau ❑

Catastrophe naturelle ❑ Autres ❑

Date de réalisation de l’expertise : 12/10/2015

Localisation géographhique du sujet de l’expertise : Conchy- les-Pots, Moulin-sous-Touvent et (60)

Auteurs BRGM : E. PLAT

Demandeur : DDT de l’Oise

Le système de management de la qualité et de l’environnement du BRGM est certiffié par AFNOR selon les normes ISO 9001 et ISO 14001.

Ce rapport est le produit d’une expertise institutionnelle qui engage la responsabilité civile du BRGM. Il constitue un tout indissociable et complet ; une exploitation partielle ou sortie du contexte particulier de l’expertise n’engage pas la responsabilité du BRGM.

La diffusion des rapports publics est soumise aux conditions de communicabilité des documents, définie en accord avec le demandeur.. Aucune diffusion du présent document vers des tiers identifiés ne sera volontairement engagée par le BRGM sans notification explicite du demandeur.

Ce document a été vérifié et approuvé par :

Vérificateur : Date : 16/10/2015

Nom : S. Goudier

Approbateur : Date : 199/10/2015

Nom : D. Maton Directeur de la direction régionale Picardie

Mots-clés : expertise, appuis aux administraations, mouvement de terrain, retrait-gonflement des sols argileux, PPR, tassements différentiels, Conchy-les-Pots, Moulin-sous-Touvent et Sermaize

En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante :

PLAT E. (2015) – Appui technique relatif à la miise en place de PPR retrait-gonflement dans trois communes de l’Oise : Conchy-les-Pots, Moulin-sous-Toouvent et Sermaize (60). Rapporrt d’expertise. Rapport BRGM/RP-65177-FR. 50 p., 24 ill., 2 ann.

© BRGM, 20015, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l’autorisation expresse du BRGM.

Appui technique relatif à la mise en place de PPR retrait-gonflement dans trois communes de l’Oise : Conchy-les-Pots, Moulin-sous-Touvent et Sermaize (60)

Sommaire

1 Introduction ...... 7

2 Généralités sur la cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux ...... 7

2.1 METHODE D’ELABORATION DES CARTOGRAPHIES DEPARTEMENTALES D’ALEA RETRAIT-GONFLEMENT ...... 7 2.1.1 Carte synthétique des formations argileuses ...... 7 2.1.2 Élaboration de la carte de susceptibilité ...... 8 2.1.3 Prise en compte de la sinistralité ...... 8 2.1.4 Élaboration de la carte départementale d’aléa ...... 9

2.2 TRANSPOSITION DES CARTES D’ALEAS EN ZONAGE REGLEMENTAIRE ...... 9 2.2.1 Méthode de transposition ...... 9 2.2.2 Prescriptions réglementaires ...... 9

2.3 ANALYSE DE CES CARTES A L’ECHELLE NATIONALE ...... 10

2.4 SPECIFICITE DE L’OISE ...... 11

3 Avis et propositions pour la commune de Conchy-les-Pots ...... 12

3.1 DONNEES UTILISEES ...... 12

3.2 CONTEXTE GENERAL ...... 12 3.2.1 Situation de la commune ...... 12 3.2.2 Contexte géologique ...... 13 3.2.3 Contexte sur les risques naturels ...... 16 3.2.4 Contexte historique ...... 17 3.2.5 Contexte hydrogéologique ...... 17

3.3 CARTOGRAPHIE DE L’ALEA RETRAIT-GONFLEMENT ...... 18

3.4 TRANSCRIPTION EN PROPOSITION DE ZONAGE REGLEMENTAIRE ...... 19

3.5 DEPOUILLEMENT DES QUESTIONNAIRES (DONNEES ISSUES DE LA DDT 60) ...... 20

3.6 AVIS ET PROPOSITIONS ...... 22

4 Avis et propositions pour la commune de Moulin-sous-Touvent ...... 23

4.1 DONNEES UTILISEES ...... 23

4.1 CONTEXTE GENERAL ...... 23 4.1.1 Situation de la commune ...... 23 4.1.2 Contexte géologique ...... 24 4.1.3 Contexte sur les risques naturels ...... 27 4.1.4 Contexte hydrogéologique et étude relative à l’assèchement des sols (BRGM/RP-63677-FR)28

4.2 CARTOGRAPHIE DE L’ALEA RETRAIT-GONFLEMENT ...... 29

4.3 TRANSCRIPTION EN PROPOSITION DE ZONAGE REGLEMENTAIRE ...... 30

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4.4 DEPOUILLEMENT DES QUESTIONNAIRES ...... 31

4.5 AVIS ET PROPOSITIONS ...... 33

5 Avis et propositions pour la commune de Sermaize ...... 34

5.1 DONNEES UTILISEES ...... 34

5.2 CONTEXTE GENERAL ...... 34 5.2.1 Situation de la commune ...... 34 5.2.2 Contexte géologique ...... 35 5.2.3 Contexte sur les risques naturels ...... 36 5.2.4 Contexte hydrogéologique ...... 37

5.3 CARTOGRAPHIE DE L’ALEA RETRAIT-GONFLEMENT ...... 38

5.4 TRANSCRIPTION EN PROPOSITION DE ZONAGE REGLEMENTAIRE ...... 40

5.5 DEPOUILLEMENT DES QUESTIONNAIRES ET DES ANALYSES PEDOLOGIQUES (DONNEES ISSUES DE LA DDT 60) ...... 41 5.5.1 Retour questionnaires ...... 41

5.6 AVIS ET PROPOSITIONS DE JUSTIFICATION ...... 43

6 Bibliographie ...... 44

7 Annexes ...... 45

4 BRGM/RP- 65177 -FR Appui technique relatif à la mise en place de PPR retrait-gonflement dans trois communes de l’Oise : Conchy-les-Pots, Moulin-sous-Touvent et Sermaize (60)

Liste des illustrations

Illustration 1 - Localisation de la commune de Conchy-les-Pots (en rouge) ...... 13

Illustration 2 - Extrait de la carte géologique BRGM à 1/50 000 (http://infoterre.brgm.fr) pour la commune de Conchy-les-Pots ...... 14

Illustration 3 - Localisation des cavités souterraines et des sondages BSS sur la commune de Conchy-les- Pots ...... 15

Illustration 4 – Mouvements de terrains et cavités au niveau de la commune de Conchy-les-Pots ...... 16

Illustration 5 – Sensibilité à la remontée de nappe dans les sédiments (source : http://www.inondationsnappes.fr/) ...... 17

Illustration 6 – Cartographie départementale d’aléa retrait-gonflement : zoom sur la commune de Montreuil- sur-Thérain ...... 18

Illustration 7 – Carte de proposition de zonage du PPR (limitée au contour communal) pour Conchy-les-Pots ...... 20

Illustration 8 – Localisation des réponses aux questionnaires pour la commune de Conchy-les-Pots (source : DDT60) ...... 21

Illustration 9 - Localisation de la commune de Moulin-sous-Touvent (en rouge) ...... 24

Illustration 10 - Extrait de la carte géologique BRGM à 1/50 000 (http://infoterre.brgm.fr) pour la commune de Moulin-sous-Touvent et position des coupes ...... 25

Illustration 11 – Coupes schématiques de la vallée au niveau de Moulin-sous-Touvent (source : rapport BRGM/RP-63677-FR) ...... 26

Illustration 12 - Localisation des cavités souterraines et des sondages BSS sur la commune de Moulin-sous- Touvent ...... 27

Illustration 13 - Localisation des cavités (à gauche) et des mouvements de terrain (à droite) recencés sur la commune de Moulin-sous-Touvent ...... 28

Illustration 14 – Cartographie départementale d’aléa retrait-gonflement : zoom sur la commune de Moulin- sous-Couvent ...... 29

Illustration 15 – Carte de proposition de zonage du PPR (limitée au contour communal) pour Moulin-sous- Touvent ...... 31

Illustration 16 – Localisation des réponses aux questionnaires pour la commune de Moulin-sous-Touvent (source : DDT60) ...... 32

Illustration 17 – Position des bâtiments (source : BDTOPO de l’IGN) sur la carte géologique au niveau du village ...... 32

Illustration 18 - Localisation de la commune de Sermaize (en rouge) ...... 34

Illustration 19 - Extrait de la carte géologique BRGM à 1/50 000 (http://infoterre.brgm.fr) pour la commune de Sermaize ...... 35

Illustration 20 - Localisation des cavités souterraines et des sondages BSS sur la commune de Fretoy-le- Chateau ...... 36

BRGM/RP- 65177 -FR 5 Appui technique relatif à la mise en place de PPR retrait-gonflement dans trois communes de l’Oise : Conchy-les-Pots, Moulin-sous-Touvent et Sermaize (60)

Illustration 21 - Sensibilité à la remontée de nappe dans les sédiments (source : http://www.inondationsnappes.fr/) ...... 38

Illustration 22 – Cartographie départementale d’aléa retrait-gonflement : zoom sur la commune de Montreuil- sur-Thérain ...... 39

Illustration 23 – Carte de proposition de zonage du PPR (limitée au contour communal) pour Sermaize ..... 41

Illustration 24 – Localisation des réponses aux questionnaires pour la commune de Montreuil-sur-Thérain (source : DDT60) ...... 42

6 BRGM/RP- 65177 -FR Appui technique relatif à la mise en place de PPR retrait-gonflement dans trois communes de l’Oise : Conchy-les-Pots, Moulin-sous-Touvent et Sermaize (60)

1 Introduction

Dans le cadre de l'élaboration de PPR mouvements de terrain consécutifs au retrait gonflement des argiles sur les communes de Conchy-les-Pots, Moulin-sous-Touvent et Sermaize, la DDT de l’Oise a sollicité le 27 juillet 2015, le BRGM Picardie pour réaliser un appui technique dont les objectifs sont les suivants : • Avis sur le zonage retenu par la DDT ; • Proposition de justifications pour chacune des trois communes.

Ce rapport a été établi par un intervenant du BRGM. Il s’appuie sur :

- l’analyse des documents fournis par la DDT de l’Oise, détaillés pour chaque commune, dans les paragraphes dédiés ;

- les différents documents relatifs à la cartographie départementale de l’aléa retrait-gonflement du département de l’Oise (notamment les rapports Bernon, 2009 et Le Roy, 2009).

En complément, une analyse des informations disponibles relatives au contexte général est menée au travers de la consultation des bases de données accessibles.

L’expertise s’inscrit dans le cadre des missions d’Appui aux Administrations menées par le BRGM au titre de l’année 2015.

2 Généralités sur la cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux

Cette partie est reprise des rapports BRGM/RP-64471-FR et BRGM/RP-64520-FR dont les objectifs étaient équivalents à la présente expertise pour cinq autres communes du département.

La carte d’aléa départementale de l’Oise a été établie en 2009 par Bernon (2009) selon une méthodologie nationale. Dans la continuité de ce travail, et dans le cadre de la même convention signée entre la Préfecture de l’Oise et le BRGM, cette carte départementale d’aléa a été transposée en propositions de zonages réglementaires communaux, afin de préparer la réalisation éventuelle de Plans de Prévention des Risques Naturels (PPRN) concernant spécifiquement le phénomène de retrait-gonflement des argiles.

Afin de simplifier la compréhension des analyses communales (présentées aux paragraphes 3, 4 et 5), les paragraphes qui suivent abordent la méthodologie d’élaboration des cartes départementales d’aléa retrait- gonflement et leur transposition en proposition de zonage réglementaire. Ils sont en grande partie repris de Vincent et al. (2008). A noter que ces paragraphes fournissent un certain nombre de justifications méthodologiques (le plus souvent en gras dans le texte, cf. paragraphe 2.2). Les derniers paragraphes abordent une analyse de la cartographie réalisée à l’échelle nationale (Plat et Le Roy, 2014) et les spécificités du département de l’Oise (Mirgon et Gourdier, 2012).

2.1 METHODE D’ELABORATION DES CARTOGRAPHIES DEPARTEMENTALES D’ALEA RETRAIT-GONFLEMENT

2.1.1 Carte synthétique des formations argileuses

A partir des cartes géologiques éditées par le BRGM à l’échelle 1/50 000 et couvrant la totalité du département est établie une carte synthétique des formations affleurantes à sub-affleurantes susceptibles de présenter localement des matériaux argileux. Ceci exige un important travail de numérisation puis d’harmonisation des cartes géologiques. En effet, un département moyen est généralement concerné par une quinzaine voire une vingtaine de feuilles, souvent levées par des auteurs différents et à des dates variables, de telle sorte que les interprétations peuvent diverger fortement entre feuilles adjacentes,

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particulièrement pour ce qui concerne les formations superficielles, souvent mal représentées sur les versions anciennes des cartes géologiques.

Une fois que la carte géologique a été harmonisée à l’échelle départementale, il convient d’identifier toutes les formations à dominante argileuse ou présentant localement des termes argileux susceptibles d’occasionner des sinistres par retrait-gonflement. Ceci suppose de procéder à certaines réinterprétations et au regroupement de formations stratigraphiquement proches et dont la lithologie est jugée suffisamment homogène pour que leur susceptibilité au retrait-gonflement puisse être considérée comme identique. Selon les départements traités, la carte départementale des formations argileuses ainsi obtenue affiche entre une quinzaine et une quarantaine de formations retenues comme potentiellement argileuses.

2.1.2 Élaboration de la carte de susceptibilité

Pour chacune des formations argileuses ainsi identifiées, la susceptibilité au retrait-gonflement est alors caractérisée sur la base de trois critères qui se recoupent plus ou moins et se complètent mutuellement. Pour chacun de ces critères est attribuée à la formation une note comprise entre 1 et 4, selon l’aptitude supposée au retrait-gonflement, ceci sur la base d’une grille unique appliquée au niveau national.

Le premier critère appliqué caractérise la lithologie de la formation, à savoir la proportion et la continuité des termes argileux quelle renferme. Par convention, la note maximale est attribuée à une argile ou une marne épaisse et continue et la note minimale à une formation hétérogène, présentant des termes argileux non prédominants et discontinus, par exemple sous forme de poches ou de lentilles. Il faut noter que cette caractérisation lithologique des formations est établie sur la base de l’expertise du géologue régional et qu’elle ne peut être totalement dépourvue d’une certaine subjectivité dans son appréciation.

Le second critère retenu concerne la composition minéralogique de la phase argileuse, et plus précisément le pourcentage moyen de minéraux gonflants (smectites et interstratifiés avec présence de smectites) dans la phase argileuse. Cet élément est déterminé à partir des données bibliographiques publiées (complétées par quelques analyses ponctuelles spécifiques) en combinant une approche qualitative, basée sur l’étude des conditions paléogéographiques de dépôt et d’évolution pédogénétique, et une analyse quantitative fondée sur les résultats d’essais de diffractométrie aux rayons X. Les bornes retenues pour cette classification minéralogique correspondent respectivement à 25 %, 50 % et 80 % de minéraux gonflants (smectites et interstratifiés) dans la phase argileuse du matériau.

Le troisième critère utilisé est basé sur une interprétation statistique de résultats d’essais de laboratoire recueillis pour chacune des formations argileuses identifiées (non seulement dans le cadre d’études post- sinistre, mais également au travers d’investigations menées pour des travaux d’aménagement). Cette approche suppose une collaboration active tant des bureaux d’études géotechniques sollicités que des maîtres d’ouvrages publics ou privés. Pour cette interprétation, on privilégie les essais jugés les plus représentatifs du comportement vis-à-vis du retrait-gonflement, à savoir les valeurs de bleu (essais Vb, indiquant la capacité d’adsorption d’eau) et le retrait linéaire sur échantillons intacts (Rl). A défaut, on tient aussi compte des indices de plasticité (Ip, calculé à partir des limites d’Atterberg et indiquant l’étendue du domaine plastique) et du coefficient de gonflement (Cg, établi à partir d’essais œdométriques).

La moyenne des trois notes attribuées à chaque formation pour ces trois critères fournit la classe de susceptibilité de la formation : si cette moyenne est inférieure à 2, la susceptibilité est considérée comme faible (note égale à 1) ; si elle est comprise entre 2 et 3, la susceptibilité est moyenne (note égale à 2) et elle est considérée comme forte pour une moyenne supérieure à 3 (note égale à 3).

2.1.3 Prise en compte de la sinistralité

Afin d’approcher, au moins de manière qualitative, la probabilité d’occurrence du phénomène, la susceptibilité au retrait-gonflement est corrigée en intégrant également la sinistralité observée depuis 1989. Ceci nécessite de recenser le plus grand nombre possible de sinistres survenus dans le département et de les localiser avec précision, afin d’obtenir une représentation statistique réaliste des probabilités d’occurrence du phénomène. Le nombre de sinistres ainsi pris en compte atteint généralement plusieurs milliers par département (jusqu’à 5 250 en Haute-Garonne). Le croisement avec la carte géologique permet

8 BRGM/RP- 65177 -FR Appui technique relatif à la mise en place de PPR retrait-gonflement dans trois communes de l’Oise : Conchy-les-Pots, Moulin-sous-Touvent et Sermaize (60) de calculer, pour chacune des formations argileuses identifiées, une densité de sinistres qui est ramenée, pour faciliter les comparaisons, à 100 km2 de surface d’affleurement réellement urbanisée. Il est en effet nécessaire de tenir compte du taux d’urbanisation qui peut présenter des disparités importantes d’un point à l’autre du département et fausser ainsi l’analyse.

La densité de sinistres rapportée à 100 km2 de zone argileuse urbanisée varie très fortement, d’un département à l’autre. Ce critère met en évidence la sinistralité particulièrement élevée de certains départements qui n’apparaissent pourtant pas comme tels lorsque d’autres critères plus globalisants sont pris en compte.

2.1.4 Élaboration de la carte départementale d’aléa

La carte départementale d’aléa dérive in fine de la carte des formations argileuses, après hiérarchisation de ces dernières en fonction de leur niveau de susceptibilité et de la sinistralité qui y a été constatée. Cette combinaison de la carte de susceptibilité et de la densité de sinistre par formation se fait cependant en attribuant un poids deux fois plus faible à cette dernière car celle-ci est entachée d’un certain nombre d’incertitudes quant aux causes exactes de certains des sinistres pris en considération et de la date de recensement. L’échelle de validité de la carte ainsi obtenue est celle de la donnée de base utilisée, sachant que les cartes géologiques sont levées à l’échelle du 1/25 000 puis restituées au 1/50 000.

2.2 TRANSPOSITION DES CARTES D’ALEAS EN ZONAGE REGLEMENTAIRE

2.2.1 Méthode de transposition

Dans les secteurs les plus touchés par le phénomène, les cartes d’aléa peuvent servir à l’élaboration de Plans de Prévention des Risques naturels prévisibles (PPR). L’échelle de validité des cartes départementales d’aléa retrait-gonflement est in fine celle de la donnée de base utilisée, à savoir le 1/50 000. Elles ne permettent donc pas de déterminer avec certitude la présence d’argile gonflante à l’échelle d’une parcelle, surtout si celle-ci est peu étendue. Elles suffisent néanmoins à circonscrire les zones potentiellement sujettes au phénomène de retrait-gonflement et où il convient de prendre des précautions particulières avant de construire. Établir des cartes d’aléa à une échelle plus précise exigerait nécessairement de réaliser des investigations complémentaires coûteuses (avec sondages et essais en laboratoire) ; c’est pourquoi, le ministère en charge de l’environnement a décidé, pour ce phénomène très particulier qu’est le retrait-gonflement qui n’entraîne pas de risque pour les vies humaines et pour lequel les mesures de prévention sont relativement simples et peu coûteuses, de limiter la connaissance des zones à risque à cette échelle du 1/50 000.

Les cartes départementales d’aléa, servent donc directement de support à l’élaboration de plans de zonage réglementaires pour la réalisation des PPR, élaborés par commune et présentés sur fond topographique extrait des cartes IGN à 1/25 000 agrandis à 1/10 000 ou sur fond cadastral. Afin de tenir compte de l’imprécision du tracé des contours dessinés à partir de documents publiés à l’échelle 1/50 000, une bande de sécurité d’une largeur de 50 m est intégrée pour élargir les zones d’aléa.

Deux zones réglementées sont distinguées : une zone fortement exposée qui coïncide avec les zones classées en aléa fort et une zone faiblement à moyennement exposée, qui regroupe les secteurs classés en aléa faible à moyen (Norie et Vincent, 2000).

2.2.2 Prescriptions réglementaires

Contrairement à d’autres risques naturels tels que les inondations, les PPR proposés ne prévoient aucune mesure d’interdiction de construire, même dans les zones considérées en aléa élevé. Les mesures préventives préconisées n’entraînent pas de surcoût important et restent donc compatibles avec la construction de maisons individuelles économiques (Exbrayat, 2001) mais aucun retour d’expérience ne semble avoir été réalisé depuis. La reconnaissance géotechnique préalable n’est pas rendue obligatoire pour les maisons individuelles (hors permis groupé). Elle est cependant vivement conseillée car elle peut permettre, moyennant un investissement relativement faible, de vérifier le contexte géologique local et de déterminer les mesures constructives les plus adaptées (voire de s’affranchir de toute

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contrainte particulière si elle met en évidence l’absence d’argile gonflante au droit du projet). A défaut d’une telle étude de sol, le règlement du PPR définit pour l’essentiel des mesures concernant la construction (avec notamment une profondeur minimale d’ancrage des fondations fixée à 0,80 m en zone faiblement à moyennement exposée et à 1,20 m en zone fortement exposée) et l’environnement immédiat du projet (distance minimale à respecter pour les plantations d’arbres, dispositif périmétrique anti-évaporation, maîtrise des eaux de ruissellement, étanchéité des réseaux enterrés, etc.).

2.3 ANALYSE DE CES CARTES A L’ECHELLE NATIONALE

A l’issue de la finalisation du programme national de cartographie de l’aléa retrait-gonflement à l’échelle départementale, dans le cadre du projet ARGIC21, une analyse de la cartographie de l’aléa retrait- gonflement à l’échelle départementale a été réalisée. L’objectif était de disposer du maximum de retours d’expériences sur cette cartographie, et de mieux appréhender les limites de celle-ci. La synthèse de cette analyse est fournie ici (pour davantage de détail, se référer à Plat et Le Roy, 2014) :

- La méthodologie des cartes départementales d’aléa disponibles sur www.georisques.gouv.fr à partir des cartes géologiques au 1/50 000 n’a pas été remise en cause par l’analyse. Cette cartographie présente un certain nombre de limites méthodologiques inhérentes aux données de base utilisées et aux choix méthodologiques réalisés en partenariat entre le BRGM et le ministère en charge de l’écologie à l’initiation du programme de cartographie dès 1998. Les retours d’expériences étudiés mettent bien en évidence ces limites méthodologiques (liées au processus de généralisation cartographique notamment).

- Les expériences étrangères ou autres expériences françaises sont confrontées aux mêmes limites méthodologiques. La norme australienne fournit une approche intéressante qui a vocation à être réalisée plutôt à l’échelle du site et consiste à traduire le résultat en termes de mouvement attendu du sol. Cette démarche a été reprise dans le cadre du guide 3 d’ARGIC2 (non publié à ce jour).

- L’élaboration de cartes à une échelle plus fine (à partir de données plus précises) peut apporter des améliorations (par exemple, individualisation de faciès purement argileux initialement regroupés sur les cartes géologiques par exemple) mais cela nécessite des investigations complémentaires (acquisition de données de terrain par exemple) qui peuvent être coûteuses. Par ailleurs, même pour des échelles de réalisation plus fines, la prise en compte de données départementales permet d’apporter des éléments complémentaires qui améliorent la fiabilité des cartes (amélioration de la connaissance de certaines formations, apport de données complémentaires). Ainsi, il n’est pas évident que le rapport coût/bénéfice soit favorable à de telles démarches.

- Enfin, l’analyse à l’échelle nationale montre que dans l’ensemble, le pourcentage de bâti sinistré augmente avec le niveau d’aléa (en moyenne, l’aléa faible compte environ 1,5 % de bâti sinistré, l’aléa moyen, 6,5 % et l’aléa fort 13 %) avec des disparités interdépartementales (la méthodologie mise en œuvre est décrite dans Plat et Le Roy, 2014). Cette croissance est respectée pour 74 des 95 départements traités. Pour le département de l’Oise, ces taux sont largement inférieurs.

Rem : A noter que sur le dernier point, le calcul des bâtiments sinistrés s’appuie sur les coûts enregistrés par la CCR et peuvent être biaisés de différentes manières (date d’occurrence des évènements : seule la période 1990-2009 est prise en compte, évolution de la doctrine CatNat, prise en compte variable des services de l’Etat selon les départements, etc.).

1 Projet national regroupant la majorité des organismes de recherche métropolitains financé par la DGALN et le MEDDE qui s’est achevé en 2014.

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2.4 SPECIFICITE DE L’OISE

La cartographie de l’aléa retrait-gonflement de l’Oise a été réalisée en 2009 (Bernon, 2009a) et fait donc partie des départements traités les plus récemment (les derniers rapports sont sortis début 2011). Cela a son importance puisqu’au fur et à mesure de la réalisation des cartes d’aléa par département, des modifications méthodologiques, somme toute mineures, ont été adoptées en raison de l’acquisition d’expérience sur les traitements à effectuer, de l’évolution des connaissances et des données disponibles (géologie, occupation des sols…), de l’exposition à de nouveaux contexte (zones très peu sinistrées, vague de sécheresse de 2003), des évolutions informatiques dans le domaine des SIG qui ont eu lieu ces dernières années. L’année de réalisation de chaque carte reflète donc les méthodes thématiques et informatiques employées et peut influencer la qualité des données résultantes (Mirgon et Gourdier, 2012). Concernant l’Oise, la cartographie a été réalisée selon les dernières avancées méthodologiques (carte géologique harmonisée, critère géotechnique affiné, prise en compte de la BDTOPO pour l’urbanisation, recueil des données de sinistres sur l’ensemble des communes, prise en compte de la significativité de la sinistralité) et a intégré l’année 2003, fortement sinistrée.

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3 Avis et propositions pour la commune de Conchy-les-Pots

Cette partie décrit les investigations réalisées ainsi que les principaux résultats obtenus pour la commune de Conchy-les-Pots. Afin de faciliter la lecture, les annexes 1 et 2 reprennent respectivement : - les formations présentes sur les trois communes étudiées et leur prise en compte dans la carte des formations argileuses pour la cartographie de l’aléa retrait-gonflement ; - la synthèse des données issues de la cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux pour les formations rencontrées sur les communes étudiées.

3.1 DONNEES UTILISEES

Ce rapport s’appuie sur l’analyse des documents fournis par la DDT de l’Oise, à savoir :

- les réponses aux questionnaires distribués aux habitants afin de recenser des désordres éventuels et recueillir de plus amples informations sur la configuration des sites (questionnaires complets et interprétés, la cartographie de localisation des habitations mentionnées par ces questionnaires) ; - des rapports d’étude géotechnique concernant la commune de Conchy-les-Pots au nombre de trois.

Par ailleurs, les différents documents relatifs à la cartographie départementale de l’aléa retrait-gonflement du département de l’Oise (notamment les rapports Bernon, 2009 et Le Roy, 2009) ont été également exploités.

En complément, une analyse des informations disponibles relatives au contexte général est menée au travers de la consultation des bases de données accessibles.

3.2 CONTEXTE GENERAL

3.2.1 Situation de la commune

La commune de Conchy-les-Pots est située au nord-est du département de l’Oise et appartient au Noyonnais.

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Illustration 1 - Localisation de la commune de Conchy-les-Pots (en rouge)

3.2.2 Contexte géologique

D’après la carte géologique à 1/50 000 du BRGM, la commune de Conchy-les-Pots se trouvent principalement sur les formations de l’éocène inférieur (Yprésien) en partie colluvionnées (cf. Illustration 2). Sur la commune affleure également la formation de la Craie à silex du Campanien (c5).

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Illustration 2 - Extrait de la carte géologique BRGM à 1/50 000 (http://infoterre.brgm.fr) pour la commune de Conchy-les- Pots CF-FC : Colluvions de dépressions, limons de fond de vallée sèche et de piedmont Ce4a1: Colluvions alimentées par les argiles sparnaciennes LP : Limons argileux des plateaux, à composante loessique OE : Limons sableux de bas de pente et de glacis, d'origine mixte à dominante éolienne e4a2 : Argiles plastiques à lits gréseux à débris végétaux et bancs ligniteux ("Argiles et lignites du Soissonnais") (faciès "Sparnacien" inférieur) (Yprésien inférieur) e4a1 : Marnes azoïques ("Marnes de Sinceny"), Marnes sableuses à huitres ("Marnes de Marquéglise"), calcaire laguno-marin ("Calcaires de Mortemer"), sables calcaires ("Calcaires de Clairoix") (faciès "Sparnacien" inférieur) (Yprésien basal) e3 : Sables à débris coquilliers et sables à débris ligniteux ("Sables de Bracheux") (Thanétien supérieur) c5 : Craie blanche à silex à bélemnitelles (Campanien)

L’Illustration 3 présente la précédente carte géologique sur laquelle sont positionnés les sondages de la BSS rencontrés sur la commune (www.georisques.gouv.fr). La consultation de la BSS a été réalisée sur www.infoterre.brgm.fr. Un sondage présent sur les limons des plateaux dispose d’une coupe géologique qui montre une succession de limons (1,5 m), argiles (1,5 m), sables (10 m) puis craie. Les autres données BSS ne présentent pas de description géologique.

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Illustration 3 - Localisation des sondages BSS sur la commune de Conchy-les-Pots

Par ailleurs, trois études géotechniques ont été fournies par la DDT de l’Oise dans le cadre du présent appui :

- une étude géotechnique mission G11 préalable à la réalisation d’un programme de travaux d’assainissement collectif et d’une unité de traitement qui comprend une analyse des données existantes (notamment les sondages de la BSS) mais pas de sondages in situ ; - l’étude géotechnique phase 2 qui concerne : o la mise en place d’une station d’épuration au nord-est de la commune, sur la formation de la Craie blanche à silex, notée c5, considérée comme non argileuse sur la carte d’aléa. Les différents sondages montrent la présence de formations limoneuses, sableuses et/ou argileuses recouvrant la craie plus ou moins altérée. Le toit de la craie a été retrouvé entre 1,3 et 5,7 m de profondeur. Deux sondages montrent une épaisseur d’argile non négligeable pouvant atteindre environ 4 m d’épaisseur. Deux limites d’Atterberg ont été réalisées sur un échantillon de sable argileux et sur un échantillon à matrice argileuse et ont fournis des indices de plasticité respectifs de 3 et 30 ; o la pose d’un réseau d’assainissement collectif qui comprend de nombreux sondages géologiques à la tarière et quelques essais au laboratoire (limites d’Atterberg, valeur de bleu VBS), réalisés sur quatre des formations présentes sur le territoire communal (LP, e4a2, e3, C5). A noter que la formation c5, cartographiée en aléa nul, présente ici aussi un sondage

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montrant la présence de sols argileux sur au moins 3 m. L’échantillon pris dans ce faciès présente un indice de plasticité de 30. Un autre échantillon pris dans un faciès sablo- argileux présente un indice de plasticité de 18,7 et une valeur de bleu de 0,66. Par ailleurs, un échantillon de la formation des Sables de Bracheux présente également une épaisseur d’argile d’au moins 3 m assorti d’un indice de plasticité de 69. - une étude géotechnique préalable en vue de la construction de bâtiments de type R+1 (étude CEBTP du 4 juillet 2014 – NAM2.E.655). Le projet est situé au niveau des limons des plateaux (LP) et montre un faciès essentiellement sableux.

3.2.3 Contexte sur les risques naturels

La base de données nationale sur les mouvements de terrains et cavités (www.georisques.gouv.fr), gérée par le BRGM, montre que de nombreux effondrements se sont produits sur la commune essentiellement au nord au niveau de la formation des Sables de Bracheux (e3) mais également sur la formation de la craie à silex (c5). Ces effondrements correspondent à d’anciennes marnières ou à des cavités d’origine indéterminée (Illustration 4).

Illustration 4 – Mouvements de terrains et cavités au niveau de la commune de Conchy-les-Pots

La commune a fait l’objet, à ce jour, de deux arrêtés de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle, notamment pour des phénomènes liés à la problématique « inondation, coulées de boue et mouvement de terrain » (source http://macommune.prim.net).

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La commune ne semble pas couverte à ce jour par un PPR (source http://macommune.prim.net).

3.2.4 Contexte historique

D’après la feuille géologique de Montdidier, la zone a fait l’objet de différentes exploitations de type carrières :

- les argiles sparnaciennes (formations notées e4a1 et e4a2) étaient encore exploitées voici cent ans. Elles étaient utilisées comme amendement en sulfate de fer et aussi pour la fabrication des poteries et les tuiles (d’où le nom de Conchy-les-Pots) ; - la craie campanienne (formation notée c5) était exploitée, dans la région de Montdidier, dans de nombreuses cavités. Certaines d’entre elles étaient souterraines et servaient d’abris durant les guerres. La craie était également utilisée comme amendement notamment des limons des plateaux et était alors exploitée en marnière ; - les sables thanétiens (formation notée e3) ont servi en maçonnerie locale pour enduits et mortiers du fait de leur finesse. La feuille géologique de Montdidier (papier) mentionne l’existence d’a minima une carrière de sable.

De plus, d’après un des rapports géotechniques consultés, la commune de Conchy-les-Pots a fait l’objet de combats durant la Grande Guerre ayant pu conduire au remaniement des terrains superficiels (tranchées remblayées, trou de bombe, etc.).

3.2.5 Contexte hydrogéologique

La commune de Conchy-les-Pots est concernée principalement par la nappe dite de la craie qui s’étend dans les formations sous-jacente du Crétacé mais également par la nappe des sables tertiaires (sable du Thanécien) qui est en relation avec la nappe de la craie.

La carte de la sensibilité aux inondations par remontée de nappe, disponible sur http://www.inondationsnappes.fr/ pour la commune de Conchy-les-Pots, est présentée sur l’Illustration 5.

Illustration 5 – Sensibilité à la remontée de nappe dans les sédiments (source : http://www.inondationsnappes.fr/)

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3.3 CARTOGRAPHIE DE L’ALEA RETRAIT-GONFLEMENT

La carte d’aléa de Conchy-les-Pots réalisée selon la méthodologie nationale, décrite, pour le département de l’Oise, par Bernon (2009a), figure sur l’Illustration 6. La lecture du présent paragraphe peut être facilitée en se référant aux annexes 1 et 2.

Illustration 6 – Cartographie départementale d’aléa retrait-gonflement : zoom sur la commune de Conchy-les-Pots aléa de niveau fort en rouge et de niveau faible en jaune

L’aléa fort correspond aux formations des Argiles plastiques à lits gréseux à débris végétaux et bancs ligniteux (notée e4a2), des Marnes azoiques (notées e4a1) et de ses colluvions (Ce4a1), cartographiées dans la formation 23 (e3c-4a) de la carte des formations argileuses ou marneuses du département, sous l’appellation Marnes et Sables de Sinceny, Argiles à lignite –Paléocène supérieur, Thanétien supérieur; Éocène inférieur, Yprésien inférieur (Sparnacien).

Description : La base de la série est constituée par un ensemble marno-calcaire basal. Au-dessus se trouvent des argiles et lignites, d'épaisseur maximale 15 m, présentes essentiellement dans le Noyonnais. C’est une alternance d'argile plastique bleu-beige et de bancs ligniteux qui ont été autrefois exploités. Ils passent vers le haut à une argile plastique bariolée à dominante gris-beige avec intercalations de marnes grises lacustres localement indurées. Le Sparnacien se termine par des niveaux argilo-sableux coquilliers surmontés par des sables fins, de couleur jaune, fossilifères, assimilables aux Sables de Sinceny (épaisseur 3 à 5 m). Ce niveau à stratifications entrecroisées renferme des galets de silex noirs avellanaires.

Susceptibilité : Cette formation s’est vu attribuer une note de susceptibilité forte résultant d’une importante épaisseur d’argile (note lithologique de 4), de la large domination de la smectite sur les autres minéraux argileux (note minéralogique de 4) et de caractéristiques géotechniques montrant une forte sensibilité au retrait-gonflement : Vb autour de 5,5 et IP de 40 (note géotechnique de 3).

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Sinistralité : Cette formation compte à elle seule 96 des 218 sinistres du département (recensés lors de la cartographie de l’aléa retrait-gonflement) ce qui lui confère une densité de sinistres de 3600 sinistres pour 100 km ² de formation urbanisée, bien largement supérieure à la moyenne de densité de sinistre départementale (qui est de 500). Ainsi, la formation présente une note de densité de sinistre forte. A noter que la commune de Conchy-les-Pots avait répondu à l’enquête aux communes en 2007/2008 et qu’aucun sinistre n’avait été recensé.

Aléa : L’aléa fort résulte ainsi du croisement de la note de susceptibilité forte avec la note de sinistralité forte.

Comparaison avec les départements limitrophes : Dans l’Aisne, cette formation a également été cartographiée en aléa fort (susceptibilité et densité de sinistre fortes). Il en est de même dans le département de la Somme (même si aucune note de densité de sinistre n’a pu être attribuée). Dans le département de la Seine-et-Marne, les faciès argileux de l’Yprésien, du fait de leur discontinuité d’affleurement, ont été regroupés avec des formations moins argileuses (sables) sous l’appellation Argile plastique, sables fins, « pisés » (Éocène inférieur, Yprésien, Sparnacien) : e4APS. Cette formation est cartographiée en aléa moyen résultant d’une susceptibilité forte et d’une note de densité de sinistre faible.

L’aléa faible correspond aux formations des Limons argileux des plateaux, à composante loessique, notée LP sur l’Illustration 2, des Colluvions de dépressions, limons de fond de vallée sèche et de piedmont, notée CF-FC et des Sables à débris coquilliers et sables à débris ligniteux "Sables de Bracheux" (Thanétien supérieur), noté e3. Ce niveau d’aléa est le résultat du croisement d’une susceptibilité et d’une note de densité de sinistres faibles.

L’aléa nul correspond à la formation de la Craie blanche à silex à bélemnitelles (Campanien), noté c5 et des Limons sableux de bas de pente et de glacis, d'origine mixte à dominante éolienne (notés OE).

A noter que parmi les formations qui sont considérées comme non argileuses (cartographiées en aléa nul), certaines peuvent néanmoins contenir des lentilles, des passées ou des poches argileuses ou marneuses d’extension limitée. Elles n’ont pas été prises en compte à l’échelle de la cartographie départementale. Cependant, ces lentilles, passées ou poches argileuses ou marneuses peuvent être localement à l’origine de sinistres, mais cela ne justifiait pas qu’il faille considérer l’ensemble de la formation géologique comme sujette au phénomène de retrait-gonflement.

3.4 TRANSCRIPTION EN PROPOSITION DE ZONAGE REGLEMENTAIRE

Comme mentionné dans le paragraphe 2.2, la proposition de zonage réglementaire résulte de la transcription automatique de la carte départementale d’aléa en élargissant les zones d’aléa d’une bande de sécurité d’une largeur de 50 m pour tenir compte du changement d’échelle.

Sur ces cartes, deux zones réglementées sont distinguées : une zone fortement exposée qui coïncide avec les zones classées en aléa fort et une zone faiblement à moyennement exposée, qui regroupe les secteurs classés en aléa faible à moyen (ici, uniquement les zones d’aléa faible).

L’Illustration 7 présente la carte de proposition de zonage réglementaire réalisée par le BRGM en 2009 (Le Roy, 2009). C’est cette carte qui a été considérée par la DDT de l’Oise et qui est représentée dans la suite de cette étude.

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Illustration 7 – Carte de proposition de zonage du PPR (limitée au contour communal) pour Conchy-les-Pots zone B1 : rayures verticales, zone B2 : rayures horizontales

3.5 DEPOUILLEMENT DES QUESTIONNAIRES (DONNEES ISSUES DE LA DDT 60)

D’après la DDT de l’Oise, 275 questionnaires ont été distribués aux habitants de Conchy-les-Pots en 2015. 126 questionnaires sont revenus complétés, ce qui constitue un taux de réponse de près de 46 %. A noter que la date d’apparition des premiers désordres n’est pas précisée dans les questionnaires.

La carte de l’Illustration 8 présente la localisation des différents retours obtenus précisant l’éventuelle présence de désordres sur les habitations.

Sur les 126 questionnaires retournés, dix-huit font état de dégâts (1, 2, 3, 7, 11, 462, 57, 59, 60, 77, 87,91, 95, 98, 101, 105, 112, 120) et deux autres font état de petites fissures même s’ils ne mentionnent pas de dégâts dans la case concernée (n°130 et 78).

2 La case « dégât » n’est pas cochée mais il s’agit très vraisemblablement d’une omission

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Illustration 8 – Localisation des réponses aux questionnaires pour la commune de Conchy-les-Pots (source : DDT60)

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Ainsi, sur les dix-huit habitations pour lesquelles des désordres ont été déclarés huit sont situées en zone d’aléa fort (2, 3, 7, 57, 77, 87, 101, 112) et dix en zone d’aléa faible (1, 11, 46, 59, 60, 91, 95, 98, 105, 120). Cela représente respectivement 20 % (8/38) des retours en aléa fort et 11 % (10/88) en aléa faible. En considérant les bâtiments situés dans chacune des deux zones de la commune à partir de la couche Bâti de la BDTOPO, le pourcentage de bâtiments sinistrés s’élève à près de 10 % dans la zone d’aléa fort et à 5 % en zone d’aléa faible. Pour l’aléa fort, ce chiffre est un peu inférieur à la moyenne nationale (13 %) et le taux pour l’aléa faible est compris entre les chiffres de l’aléa faible et l’aléa moyen des moyennes nationales (respectivement 1,5 et 6,5 %).

Rem : pour la commune de Conchy-les-Pots, étant donné le nombre de retours, il serait possible de tenter quelques statistiques sur les désordres par rapport à l’échantillon de maison. Cela n’a pas été réalisé dans le cadre du présent appui.

3.6 AVIS ET PROPOSITIONS

L’aléa fort regroupe deux formations argileuses ou marneuses de l’Yprésien inférieur. Ces formations sont connues à l’échelle nationale pour être très sensibles au retrait-gonflement. Les données géotechniques collectées dans le cadre du présent appui ont montré, sur ces formations, une épaisseur d’argile non négligeable (au moins 3 m sur certains sondages). Par ailleurs, environ 10 % des bâtiments y sont sinistrés. Enfin, le sinistre qui parait le plus important en termes de dégâts (57) est situé dans cette zone d’aléa fort. La cartographie de ces formations dans le zonage B1 (avec la bande de 50 m) parait donc adaptée.

L’aléa faible regroupe quant à lui différentes formations (principalement les Limons des plateaux, notés LP, et les Sables du Thanétien, notés e3). D’après les données disponibles issues des cartes géologiques à 1/50 000, des notices qui y sont associées et des données collectées dans le cadre de la cartographie départementale de l’aléa retrait-gonflement, ce niveau d’aléa, défini par Bernon (2009), ne semble pas pouvoir être remis en cause. A noter toutefois que la formation dite e3, pour laquelle la susceptibilité attribuée était faible, aurait également pu se voir attribuer un niveau de susceptibilité moyen (du fait de la valeur IP et quantité de smectites), mais cela n’aurait pas modifié le niveau d’aléa final. Les sondages et essais présents dans cette formation, et issus de l’étude géotechnique phase 2 pour la pose d’un réseau d’assainissement, montrent par ailleurs que cette formation présente localement des épaisseurs d’argiles non négligeables (pouvant atteindre 3 m et plus) assortis d’indices de plasticité pouvant être élevés (un indice mesuré à 69). Néanmoins, pour cette seule formation, le pourcentage de bâti sinistré vaut 3,5 % ce qui reflète un aléa faible à moyen en comparaison aux moyennes nationales. Ainsi, la cartographie de ces formations dans le zonage B2 parait donc à son tour adaptée. La bande de 50 m pour tenir compte du changement d’échelle semble toutefois avoir été omise pour ces formations.

L’aléa nul correspond principalement à la formation de la Craie blanche à silex à bélemnitelles du Campanien, notée c5. Les sondages réalisés dans le cadre de l’étude géotechnique phase 2 pour la pause d’un réseau d’assainissement (notamment pour la mise en place de la station d’épuration), montrent que, dans ce secteur, cette formation est toujours recouverte d’environ 1 à 5 m de matériaux meubles dont la nature est variable (limons crayeux, argile sableuse, sables argileux, etc.) mais présente souvent une composante argileuse. Quelques sondages ont rencontrés des argiles sur plus de 3 m d’épaisseur. Même si cette formation n’est pas sinistrée (vraisemblablement du fait de sa faible superficie et du peu de bâtiment qu’elle possède actuellement, au nombre de 19 d’après la BDTOPO), il pourrait paraitre justifié, au niveau de la commune de Conchy-les-Pots, qu’elle soit tout ou partie cartographiée en zone B2. A noter qu’une grande partie de cette formation (notamment à proximité du bourg) serait associée de fait à la zone B2 en appliquant la bande de 50 m qui a été omise (cf. paragraphe précédent).

Compte tenu des éléments qui précèdent, il parait nécessaire de réaliser une modification du zonage pour la commune de Conchy-les-Pots. A minima, la bande de 50 m pour tenir compte du changement d’échelle devrait être réintégrée pour la zone B2 (celle-ci serait prise à la zone couverte par la formation c5 cartographiée en aléa nul). Il serait également envisageable d’intégrer toute la formation c5 à la zone B2 (ce qui rend alors superflu l’intégration de la bande de 50 m).

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4 Avis et propositions pour la commune de Moulin-sous- Touvent

Cette partie décrit les investigations réalisées ainsi que les principaux résultats obtenus pour la commune de Moulin-sous-Touvent. Afin de faciliter la lecture, les annexes 1 et 2 reprennent respectivement : - les formations présentes sur les trois communes étudiées et leur prise en compte dans la carte des formations argileuses pour la cartographie de l’aléa retrait-gonflement ; - la synthèse des données issues de la cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux pour les formations rencontrées sur les communes étudiées.

4.1 DONNEES UTILISEES

Ce rapport s’appuie sur l’analyse des documents fournis par la DDT de l’Oise, à savoir les réponses aux questionnaires distribués aux habitants afin de recenser des désordres éventuels et recueillir de plus amples informations sur la configuration des sites (questionnaires complets et interprétés, la cartographie de localisation des habitations mentionnées par ces questionnaires).

Par ailleurs, les différents documents relatifs à la cartographie départementale de l’aléa retrait-gonflement du département de l’Oise (notamment les rapports Bernon, 2009 et Le Roy, 2009) ont été également exploités.

En complément, une analyse des informations disponibles relatives au contexte général est menée au travers de la consultation des bases de données accessibles.

4.1 CONTEXTE GENERAL

4.1.1 Situation de la commune

La commune de Moulin-sous-Touvent est située à l’est du département de l’Oise et appartient à l’entité paysagère du Soissonnais (Illustration 9), constituée pour l’essentiel de vastes plateaux calcaires recouverts d’un limon fertile, propice aux grandes cultures. La commune de Moulin-sous-Touvent est implantée dans une vallée sèche, au pied d’un plateau bordant l’Aisne et l’Oise, en amont de leur confluence.

L’altitude de la commune passe de 97 m en fond de vallée à 158 m sur les plateaux.

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Illustration 9 - Localisation de la commune de Moulin-sous-Touvent (en rouge)

4.1.2 Contexte géologique

D’après la carte géologique à 1/50 000 du BRGM, la commune de Moulin-sous-Touvent est concernée par des faciès sableux, calcaires et argileux de l’Eocène (au niveau des vallées) et par une vaste couverture de limons des plateaux plus ou moins argileux ou sableux (cf. Illustration 10).

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(a)

Coupe 1

Coupe 2

(b)

Illustration 10 - Extrait de la carte géologique BRGM à 1/50 000 (http://infoterre.brgm.fr) pour la commune de Moulin- sous-Touvent (a)avec zoom sur le village et position des coupes (b) CF-FC : Colluvions de dépressions, limons de fond de vallée sèche et de piedmont Ls : Limons sableux des plateaux : mélange de limons argileux et de sables tertiaires LP : Limons argileux des plateaux, à composante loessique Fz : Alluvions récentes : argiles et limons, parfois tourbeux OE : Limons sableux de bas de pente et de glacis, d'origine mixte à dominante éolienne e6a : Sables d'Auvers et Sables de Beauchamps (faciès "Auversien")(Bartonien inférieur indifférencié) e5c : Calcaire à milioles, Calcaire à cérithes, Marnes et Caillasses (Lutétien supérieur) e5bD : Calcaire grossier dolomitisé (Lutétien moyen) e5b : Calcaire et sable calcaire à mullusques et foraminifères benthiques : milioles, alvéolines et orbotolites ("Calcaire grossier")(Lutétien moyen) e5aD : Faciès dolomitique du Lutétien inférieur e5a : Calcaire et sables glauconieux ("Glauconien grossière"), Calcaire à Nummulites laevigatus ("Pierre à Liards")(Lutétien inférieur) e4b2 : Argiles de Laon (faciès "Cuisien" supérieur, Yprésien supérieur) e4b1 : Sables de Cuise (faciès "Cuisien" inférieur, Yprésien supérieur)

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A noter que, d’après le Scan de l’IGN, la vallée est indiquée comme marécageuse (ce qui a déjà pu être vérifié sur le terrain) et d’après la carte géologique, les alluvions récentes sont très souvent tourbeuses et de nombreux marais s’y développent.

Afin de bien se rendre compte de la géomorphologie au niveau du bourg de Moulin-Sous-Touvent, le rapport BRGM/RP-63677-FR fournit deux coupes schématiques de la vallée à proximité du village qui sont reproduites ici (Illustration 11). La position de ces deux coupes est fournie sur l’Illustration 10.

Illustration 11 – Coupes schématiques de la vallée au niveau de Moulin-sous-Touvent (source : rapport BRGM/RP- 63677-FR)

L’Illustration 12 présente la précédente carte géologique sur laquelle sont positionnés les sondages de la BSS (www.georisques.gouv.fr).

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Illustration 12 - Localisation des sondages BSS sur la commune de Moulin-sous-Touvent

La consultation de la BSS (www.infoterre.brgm.fr) fournit huit sondages avec géologie numérisée qui semblent en accord avec les indications de la carte géologique notamment au niveau des faciès à dominante calcaire et/ou sableuse (e4b1, e5a, e5b, e6a, CF-FC).

Une étude relative à l’aptitude des sols à l’assainissement autonome à disposition au BRGM et réalisée en fond de vallée à la limite entre la formation CF-FC et la formation Fz sur la carte géologique fournit la coupe suivante: « sur 1,4 m d'épaisseur, argiles organiques (=tourbes) sur argiles. Le sol est fortement hydromorphe dès la surface et saturé en eau à partir de 60 cm de profondeur. Il s’agit de la nappe du Cuisien qui déborde en une source qui alimente un fossé qui traverse la parcelle. »

4.1.3 Contexte sur les risques naturels

La base de données nationale sur les mouvements de terrains (www.georisques.gouv.fr), gérée par le BRGM, mentionne un mouvement de terrain (éboulement) survenu au centre du village à proximité de l’église. La base de données nationale sur les cavités souterraines (www.georisques.gouv.fr) identifie une quinzaine de cavités souterraines qui correspondent pour l’essentiel à d’ancienne carrières souterraines (losange vert sur l’Illustration 13) et pour deux d’entre elles à des souterrains.

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Illustration 13 - Localisation des cavités (à gauche) et des mouvements de terrain (à droite) recencés sur la commune de Moulin-sous-Touvent

La commune a fait l’objet, à ce jour, d’un arrêté de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle pour des phénomènes liés à la problématique « inondation, coulées de boue et mouvement de terrain » (source http://macommune.prim.net).

Aucun PPR n’a été prescrit sur la commune (source http://macommune.prim.net).

4.1.4 Contexte hydrogéologique et étude relative à l’assèchement des sols (Bault et Castillo, 2004)

Des problèmes d’assèchement concernant l’ensemble du bourg et se traduisant par la baisse du niveau de la nappe de surface, l’assèchement des mares et des marécages, le dénoyage des puits ainsi que l’apparition ou l’aggravation de fissures sur certains bâtiments ont été rapportés en juin 2013 au service de l’état par la mairie de Moulin-sous-Touvent. A la demande de la DDT de l’Oise, le BRGM était intervenu afin de donner un avis sur l’origine, les caractéristiques et l’intensité du phénomène.

Le rapport BRGM-63677-FR (Bault et Castillo, 2014) présente les résultats de l’étude et fournit un contexte hydrogéologique détaillé de la commune de Moulin-sous-Touvent qui ne sera pas repris ici. D’après ce rapport, les désordres rencontrés pourraient avoir deux origines plus ou moins concomitantes :

- un phénomène de retrait-gonflement des argiles notamment au niveau des formations des Argiles de Laon voire des formations alluviales qui seraient argileuses, voire tourbeuses3 ;

3 Remarque BRGM 2015 : sachant que la baisse du niveau de la nappe pourrait être responsable d’une dessiccation des sols argileux

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- un phénomène de tassement différentiel qui pourrait être lié à la baisse de la nappe du Cuisien, habituellement subaffleurante, entrainant un phénomène de consolidation des formations meubles présentes sous le niveau moyen de la nappe.

4.2 CARTOGRAPHIE DE L’ALEA RETRAIT-GONFLEMENT

La carte d’aléa de Montreuil-sur-Thérain réalisée selon la méthodologie nationale, décrite, pour le département de l’Oise, par Bernon (2009), figure sur l’Illustration 14. La lecture du présent paragraphe peut être facilitée en se référant aux annexes 1 et 2.

Illustration 14 – Cartographie départementale d’aléa retrait-gonflement : zoom sur la commune de Moulin-sous-Couvent aléa de niveau fort en rouge et de niveau faible en jaune

L’aléa fort correspond aux formations des Argiles de Laon, cartographiées dans la formation 21 (e4bAL) de la carte des formations argileuses ou marneuses du département.

Description : Les Argiles de Laon terminent la série sableuse de l’Yprésien supérieur. Il s’agit d’un dépôt lagunaire ou fluviatile. C’est une argile gris verdâtre, azoïque, finement varvée, à smectite prédominante, avec un peu d'illite et des traces de kaolinite. Elle renferme parfois des niveaux glauconieux et souvent des lits sableux. Généralement peu épaisse (0 à 3 m), elle détermine sur les versants des plateaux et des buttes tertiaires, un niveau humide (sources) marqué par une végétation hygrophile. Elle manque en certains points, notamment lorsque la dolomitisation du Lutétien est importante.

Susceptibilité : Cette formation s’est vu attribuer une note de susceptibilité forte résultant d’une note lithologique correspondant aux formations à dominantes argileuse (note lithologique de 3), de la large domination de la smectite sur les autres minéraux argileux (note minéralogique de 4) et de caractéristiques géotechniques montrant une forte sensibilité au retrait-gonflement : Vb rencontrées de 12,5 dans l’Oise notamment (note géotechnique de 4).

Sinistralité : Etant donné la faible superficie de cette formation et le peu de bâtiment qui y sont implantés, cette formation s’est vu attribuée une note de sinistralité non significative. A noter que la commune de Moulin-sous-Touvent n’avait pas répondu à l’enquête aux communes en 2007/2008 et qu’aucun sinistre n’avait été recensé.

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Aléa : L’aléa fort résulte ainsi de la note de susceptibilité forte.

Comparaison avec les départements limitrophes : Dans l’Aisne, cette formation a également été cartographiée en aléa fort.

L’aléa faible correspond aux formations des Limons argileux des plateaux, à composante loessique (notée LP sur l’Illustration 2), des Colluvions de dépressions, limons de fond de vallée sèche et de piedmont (CF- FC), des Alluvions récentes (Fz) et des formations à dominante sableuse de l’Eocène.

L’aléa nul correspond aux formations calcaires de l’éocène inférieur (Lutétien) et aux limons des plateaux sableux.

A noter que parmi les formations qui sont considérées comme non argileuses (cartographiées en aléa nul), certaines peuvent néanmoins contenir des lentilles, des passées ou des poches argileuses ou marneuses d’extension limitée. Elles n’ont pas été prises en compte à l’échelle de la cartographie départementale. Cependant, ces lentilles, passées ou poches argileuses ou marneuses peuvent être localement à l’origine de sinistres, mais cela ne justifie pas qu’il faille considérer l’ensemble de la formation géologique comme sujette au phénomène de retrait-gonflement.

4.3 TRANSCRIPTION EN PROPOSITION DE ZONAGE REGLEMENTAIRE

La proposition de zonage réglementaire résulte de la transcription automatique de la carte départementale d’aléa en élargissant les zones d’aléa d’une bande de sécurité d’une largeur de 50 m pour tenir compte du changement d’échelle.

Sur ces cartes, deux zones réglementées sont distinguées : une zone fortement exposée qui coïncide avec les zones classées en aléa fort et une zone faiblement à moyennement exposée, qui regroupe les secteurs classés en aléa faible à moyen.

L’Illustration 15 présente la carte de proposition de zonage réglementaire réalisée par le BRGM en 2009 (Le Roy, 2009). C’est cette carte qui a été considérée par la DDT de l’Oise et qui est représentée dans la suite de cette étude.

A noter que, comme pour Couchy-les-Pots, la bande de 50 m pour tenir compte du changement d’échelle n’a pas été intégrée au niveau de la zone B2.

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Illustration 15 – Carte de proposition de zonage du PPR (limitée au contour communal) pour Moulin-sous-Touvent zone B1 : rayures verticales, zone B2 : rayures horizontales

4.4 DEPOUILLEMENT DES QUESTIONNAIRES

D’après la DDT de l’Oise, 115 questionnaires ont été distribués aux habitants de Moulin-sous-Touvent en 2015. 26 questionnaires sont revenus complétés, ce qui constitue un taux de réponse de 30 %. A noter que la date d’apparition des premiers désordres n’est pas précisée dans les questionnaires.

La carte de l’Illustration 16 présente la localisation des différents retours obtenus sachant que l’ensemble des habitations concernées ont subi des désordres plus ou moins importants. A noter que plusieurs retours mentionnent que « des personnes du village ont signalé ne pas avoir reçu le questionnaire ». L’ensemble des retours concernent des habitations sinistrées.

L’Illustration 17 montre la position des bâtiments sur la carte géologique au niveau du village.

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Illustration 16 – Localisation des réponses aux questionnaires pour la commune de Moulin-sous-Touvent (source : DDT60)

Illustration 17 – Position des bâtiments (source : BDTOPO de l’IGN) sur la carte géologique au niveau du village

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Cette illustration ainsi que la coupe schématique montrent que la plupart des bâtiments sont localisés en bas de pente sur les sables du Cuisien (seule l’église est localisée sur les Argiles de Laon) et sur les colluvions ou alluvions. Par ailleurs, les bâtiments sinistrés sont pour la quasi-totalité d’entre eux (hors 12 et 15) implantés soit sur la formation des Sables du Cuisien (e4b1), soit sur la formation des Colluvions de dépressions, limons de fond de vallée sèche et de piedmont (CF-FC).

Le sinistre n° 23 fournit les éléments suivants : « Forts mouvement de la maison entre le début de l’hiver et actuellement4. Les maisons mitoyennes étaient décollées d’environ 1 cm et sont actuellement presque à se retoucher ». Ce sinistre semble assez caractéristique d’un phénomène de retrait-gonflement avec mouvement cyclique (ouverture/fermeture des fissures) et ré humectation des sols en période hivernale.

Rem : compte tenu du faible pourcentage de retour et de l’absence de retour pour des habitations non sinistrées, il n’est pas possible d’établir de statistiques à partir des questionnaires réceptionnés.

4.5 AVIS ET PROPOSITIONS

Sur cette commune, en raison de la topographie du site et du contexte géologique et hydrogéologique, les désordres peuvent être dû, soit à du retrait-gonflement des sols argileux, soit à des tassements de consolidation. Il est très vraisemblable que ces deux phénomènes soient en grande partie en lien avec le niveau de la nappe du Cuisien.

Pour le phénomène de retrait-gonflement, une baisse du niveau piézométrique peut entrainer une désaturation progressive des sols argileux initialement saturés en eau engendrant une plus grande sensibilité aux conditions climatiques et aux variables d’environnement (gestion des eaux de surface, présence de végétation, etc.).

Ainsi, la commune de Moulin-sous-Touvent est vraisemblablement concernée par des phénomènes de retrait-gonflement dont les facteurs de déclenchement sont à la fois les conditions météorologiques mais également les variations du niveau des nappes (nappe des Sables cuisiens).

Dans ce contexte, il n’est pas certain que la mise en place de PPR retrait-gonflement puisse être en mesure d’apporter une solution à d’éventuels nouveaux désordres. Il conviendrait, avant la mise en place d’éventuels PPR, de suivre les recommandations du rapport BRGM/RP-63677-FR, afin de déterminer la ou les origines exactes des sinistres et d’améliorer la compréhension des phénomènes en jeu au niveau de la commune de Moulin-sous-Touvent.

4 Cela doit correspondre à mai 2015

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5 Avis et propositions pour la commune de Sermaize

Cette partie décrit les investigations réalisées ainsi que les principaux résultats obtenus pour la commune de Sermaize. Afin de faciliter la lecture, les annexes 1 et 2 reprennent respectivement : - les formations présentes sur les communes étudiées et leur prise en compte dans la carte des formations argileuses pour la cartographie de l’aléa retrait-gonflement ; - la synthèse des données issues de la cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux pour les formations rencontrées sur les communes étudiées.

5.1 DONNEES UTILISEES

Ce rapport s’appuie sur l’analyse des documents fournis par la DDT de l’Oise, à savoir les réponses aux questionnaires distribués aux habitants afin de recenser des désordres éventuels et recueillir de plus amples informations sur la configuration des sites (questionnaires complets et interprétés, la cartographie de localisation des habitations mentionnées par ces questionnaires).

Par ailleurs, les différents documents relatifs à la cartographie départementale de l’aléa retrait-gonflement du département de l’Oise (notamment les rapports Bernon, 2009 et Le Roy, 2009) ont été également exploités.

En complément, une analyse des informations disponibles relatives au contexte général est menée au travers de la consultation des bases de données accessibles.

5.2 CONTEXTE GENERAL

5.2.1 Situation de la commune

La commune de Sermaize est située au nord-est du département de l’Oise et appartient au Noyonnais (Illustration 18).

Illustration 18 - Localisation de la commune de Sermaize (en rouge)

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5.2.2 Contexte géologique

D’après la carte géologique à 1/50 000 du BRGM, la commune de Sermaize se trouve à la limite des formations du Paléocène supérieur (Thanétien) et de l’Eocène inférieur de l’Yprésien (cf. Illustration 19). La Craie blanche à silex du Campanien affleure sur une toute petite surface à l’extrême nord-ouest de la commune.

Illustration 19 - Extrait de la carte géologique BRGM à 1/50 000 (http://infoterre.brgm.fr) pour la commune de Sermaize CF-FC : Colluvions de dépressions, limons de fond de vallée sèche et de piedmont Fz : Alluvions récentes : argiles et limons, parfois tourbeux OE : Limons sableux de bas de pente et de glacis, d'origine mixte à dominante éolienne e4b1 : Sables de Cuise (faciès "Cuisien" inférieur, Yprésien supérieur) e4a2 : Argiles plastiques à lits gréseux à débris végétaux et bancs ligniteux ("Argiles et lignites du Soissonnais") (faciès "Sparnacien" inférieur, Yprésien inférieur) e3 : Sables à débris coquilliers et sables à débris ligniteux ("Sables de Bracheux", Thanétien supérieur) c5 : Craie blanche à silex à bélemnitelles (Campanien)

L’Illustration 20 présente la précédente carte géologique sur laquelle sont positionnés les sondages de la BSS (www.georisques.gouv.fr).

La consultation de la BSS (www.infoterre.brgm.fr) montre :

- pour la formation c5 : la présence de limons et sable argileux sur 3 m d’épaisseur qui reposent sur la craie ; - pour la formation e3, deux sondages indiquent la présence de remblais dont la nature n’est pas précisée sur 3,6 et 11 m d’épaisseur et deux sondages indiquent la présence d’argiles sur 1 et 3 m d’épaisseur. Le toit de la craie est rencontré entre 1 et 14 m de profondeur. - pour la formation e4a2 : des niveaux argileux sont rencontrés dans plusieurs sondages sur une épaisseur non négligeable (9 m au niveau de deux sondages).

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Illustration 20 - Localisation des sondages BSS sur la commune de Sermaize

Par ailleurs, dans les questionnaires, treize retours précisent la nature du sol. Dix retours mentionnent la présence d’argile et/ou glaise dont sept localisés sur la formation les Argiles et lignites du Soissonnais, Yprésien inférieur, notée e4a2 et trois sur la formation des Sables à débris coquilliers et sables à débris ligniteux ("Sables de Bracheux", Thanétien supérieur), notée e3.

5.2.3 Contexte sur les risques naturels

La base de données nationale sur les mouvements de terrains (www.georisques.gouv.fr), gérée par le BRGM, mentionne deux mouvements de terrain à savoir un effondrement lié à une cavité souterraine et une coulée de boue ; la base de données nationale sur les cavités souterraines (www.georisques.gouv.fr) identifie quant à elle, deux cavités souterraines correspondant à des anciennes carrières souterraines s’apparentant, pour au moins l’une d’entre elle, à une ancienne marnière.

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Illustration 21 – Localisation des cavités souterraines et des mouvements de terrain sur la commune de Sermaize (source : www.georisques.gouv.fr)

La commune a fait l’objet, à ce jour, d’un arrêté de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle pour des phénomènes liés à la problématique « inondation, coulées de boue et mouvement de terrain » (source http://macommune.prim.net).

Par ailleurs, deux PPRn inondation ont été prescrits sur la commune en 2012 (source http://macommune.prim.net).

5.2.4 Contexte hydrogéologique

La commune de Conchy-les-Pots est concernée principalement par la nappe dite de la craie qui s’étend dans les formations sous-jacente du Crétacé mais également par la nappe des sables tertiaires (sable du Thanécien) qui est en relation avec la nappe de la craie.

La carte de la sensibilité aux inondations par remontée de nappe, disponible sur http://www.inondationsnappes.fr/ pour la commune de Sermaize, est présentée sur l’Illustration 22.

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Illustration 22 - Sensibilité à la remontée de nappe dans les sédiments (source : http://www.inondationsnappes.fr/)

Le nord-est de la commune est concerné par une sensibilité très élevée aux remontées de nappe dans les sédiments.

5.3 CARTOGRAPHIE DE L’ALEA RETRAIT-GONFLEMENT

La carte d’aléa de Semaize réalisée selon la méthodologie nationale, décrite, pour le département de l’Oise, par Bernon (2009a), figure sur l’Illustration 23. La lecture du présent paragraphe peut être facilitée en se référant aux annexes 1 et 2.

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Illustration 23 – Cartographie départementale d’aléa retrait-gonflement : zoom sur la commune de Sermaize aléa de niveau fort en rouge et de niveau faible en jaune

L’aléa fort correspond aux formations des Argiles plastiques à lits gréseux à débris végétaux et bancs ligniteux, cartographiées dans la formation 23 (e3c-4a) de la carte des formations argileuses ou marneuses du département, sous l’appellation Marnes et Sables de Sinceny, Argiles à lignite –Paléocène supérieur, Thanétien supérieur; Éocène inférieur, Yprésien inférieur (Sparnacien).

Description : La base de la série est constituée par un ensemble marno-calcaire basal. Au-dessus se trouvent des argiles et lignites, d'épaisseur maximale 15 m, présentes essentiellement dans le Noyonnais. C’est une alternance d'argile plastique bleu-beige et de bancs ligniteux qui ont été autrefois exploités. Ils passent vers le haut à une argile plastique bariolée à dominante gris-beige avec intercalations de marnes grises lacustres localement indurées. Le Sparnacien se termine par des niveaux argilo-sableux coquilliers surmontés par des sables fins, de couleur jaune, fossilifères, assimilables aux Sables de Sinceny (épaisseur 3 à 5 m). Ce niveau à stratifications entrecroisées renferme des galets de silex noirs avellanaires.

Susceptibilité : Cette formation s’est vu attribuer une note de susceptibilité forte résultant d’une importante épaisseur d’argile (note lithologique de 4), de la large domination de la smectite sur les autres minéraux argileux (note minéralogique de 4) et de caractéristiques géotechniques montrant une forte sensibilité au retrait-gonflement : Vb autour de 5,5 et IP de 40 (note géotechnique de 3).

Sinistralité : Cette formation compte à elle seule 96 des 218 sinistres du département (recensés lors de la cartographie de l’aléa retrait-gonflement) ce qui lui confère une densité de sinistres de 3600 sinistres pour 100 km ² de formation urbanisée, bien largement supérieure à la moyenne de densité de sinistre départementale (qui est de 500). Ainsi, la formation présente une note de densité de sinistre forte. A noter que la commune de Sermaize avait répondu à l’enquête aux communes en 2007/2008 et qu’aucun sinistre n’avait été recensé.

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Aléa : L’aléa fort résulte ainsi du croisement de la note de susceptibilité forte avec la note de sinistralité forte.

Comparaison avec les départements limitrophes : Dans l’Aisne, cette formation a également été cartographiée en aléa fort (susceptibilité et densité de sinistre fortes). Il en est de même dans le département de la Somme (même si aucune note de densité de sinistre n’a pu être attribuée). Dans le département de la Seine-et-Marne, les faciès argileux de l’Yprésien, du fait de leur discontinuité d’affleurement, ont été regroupés avec des formations moins argileuses (sables) sous l’appellation Argile plastique, sables fins, « pisés » (Éocène inférieur, Yprésien, Sparnacien) : e4APS. Cette formation est cartographiée en aléa moyen résultant d’une susceptibilité forte et d’une note de densité de sinistre faible.

L’aléa faible correspond aux formations des Colluvions de dépressions, notés CF-FC, des Alluvions récentes, notée Fz, des Sables de Cuise s.l. (faciès "Cuisien" inférieur) (Yprésien supérieur), notés e4b1 et des Sables à débris coquilliers et sables à débris ligniteux ("Sables de Bracheux") (Thanétien supérieur), notée e3.

L’aléa nul correspond à la formation des Limons sableux (OE) et de la Caie blanche à silex, notée c5.

A noter que parmi les formations qui sont considérées comme non argileuses (cartographiées en aléa nul), certaines peuvent néanmoins contenir des lentilles, des passées ou des poches argileuses ou marneuses d’extension limitée. Elles n’ont pas été prises en compte à l’échelle de la cartographie départementale. Cependant, ces lentilles, passées ou poches argileuses ou marneuses peuvent être localement à l’origine de sinistres, mais cela ne justifie pas qu’il faille considérer l’ensemble de la formation géologique comme sujette au phénomène de retrait-gonflement.

5.4 TRANSCRIPTION EN PROPOSITION DE ZONAGE REGLEMENTAIRE

Comme mentionné dans le paragraphe 2.2, la proposition de zonage réglementaire résulte de la transcription automatique de la carte départementale d’aléa en élargissant les zones d’aléa d’une bande de sécurité d’une largeur de 50 m pour tenir compte du changement d’échelle.

Sur ces cartes, deux zones réglementées sont distinguées : une zone fortement exposée qui coïncide avec les zones classées en aléa fort et une zone faiblement à moyennement exposée, qui regroupe les secteurs classés en aléa faible à moyen (ici, uniquement les zones d’aléa faible).

L’Illustration 24 présente la carte de proposition de zonage réglementaire réalisée par le BRGM en 2009 (Le Roy, 2009). C’est cette carte qui a été considérée par la DDT de l’Oise et qui est représentée dans la suite de cette étude.

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Illustration 24 – Carte de proposition de zonage du PPR (limitée au contour communal) pour Sermaize zone B1 : rayures verticales, zone B2 : rayures horizontales

Comme pour les propositions de zonage PPR des deux communes précédentes, la bande de 50 m existe bien pour l’aléa fort mais semble avoir été omise pour l’aléa faible.

5.5 DEPOUILLEMENT DES QUESTIONNAIRES (DONNEES ISSUES DE LA DDT 60)

5.5.1 Retour questionnaires

D’après la DDT de l’Oise, 115 questionnaires ont été distribués aux habitants de Sermaize en 2015. 45 questionnaires sont revenus complétés, ce qui constitue un taux de réponse de près de 40 %. A noter que la date d’apparition des premiers désordres n’est pas précisée dans les questionnaires.

La carte de l’Illustration 25 présente la localisation des différents retours obtenus précisant l’éventuelle présence de désordres sur les habitations.

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Illustration 25 – Localisation des réponses aux questionnaires pour la commune de Sermaize (source : DDT60)

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Sur les 45 questionnaires retournés, onze font état de dégâts sur l’habitation. huit d’entre eux sont situés sur la formation argileuse e4a2, cartographiée en aléa fort (soit un taux de 11,4% de bâtiments sinistrés5 : 8/706) et trois d’entre eux sur la formation e3 (soit 5,8% de bâtiments sinistrés : 3/515). Pour l’aléa fort, ce chiffre est un peu inférieur à la moyenne nationale (13 %) et, pour l’aléa faible, il est compris entre les chiffres de l’aléa faible et l’aléa moyen (respectivement 1,5 et 6,5 %).

Après ajout de la bande de 50 m pour tenir compte du changement d’échelle, neuf sinistres sont cartographiés en zone B1.

Rem : compte tenu du faible nombre de retour, il n’est pas possible d’établir de statistiques à partir des questionnaires réceptionnés.

5.6 AVIS ET PROPOSITIONS DE JUSTIFICATION

L’aléa fort correspond aux Argiles plastiques à lits gréseux à débris végétaux et bancs ligniteux ("Argiles et lignites du Soissonnais") (faciès "Sparnacien" inférieur, Yprésien inférieur), notée e4a2. Cette formation est connue à l’échelle nationale pour être très sensible au retrait-gonflement. Les données relatives à la nature du sol collectées dans le cadre du présent appui ont montré, sur ces formations, la prédominance d’argiles. Par ailleurs, environ 10 % des bâtiments y sont sinistrés. La cartographie de ces formations dans le zonage B1 (avec la bande de 50 m) parait donc adaptée.

L’aléa faible regroupe quant à lui différentes formations (principalement les colluvions, notés CF-FC, et les sables du Thanétien, notés e3). D’après les données disponibles issues des cartes géologiques à 1/50 000, des notices qui y sont associées et des données collectées dans le cadre de la cartographie départementale de l’aléa retrait-gonflement, ce niveau d’aléa, défini par Bernon (2009), ne semble pas pouvoir être remis en cause. A noter toutefois que la formation dite e3, pour laquelle la susceptibilité attribuée était faible, aurait également pu se voir attribuer un niveau de susceptibilité moyen (du fait de la valeur IP et quantité de smectites), mais cela n’aurait pas modifié le niveau d’aléa final. Cette formation compte par ailleurs trois sinistres et le pourcentage de bâti sinistré a été estimé à 5,8 % ce qui reflète un aléa pluôt moyen en comparaison aux moyennes nationales. Ainsi, la cartographie de ces formations dans le zonage B2 parait donc également adaptée. La bande de 50 m pour tenir compte du changement d’échelle semble toutefois avoir été omise pour ces formations.

Concernant l’aléa nul, il regroupe les formations de la Craie blanche à silex (c5) et des Limons sableux (OE). Les données disponibles ne permettent pas ici de remettre en cause les choix cartographiques retenus même si le sondage BSS qui est implanté dans la formation c5 montre la présence de limons, sables argileux et argiles sableuses sur 3 m de profondeur. Même s’il est vraisemblable que cette formation présente les mêmes caractéristiques qu’à Conchy-les-Pots (présence de matériaux meubles en recouvrement), celle-ci est toute petite et localisée dans l’angle nord-ouest de la commune. La réintégration d’une bande de 50 m pour les zones d’aléa B2 couvrirait quasiment l’ensemble de la formation.

Compte tenu des éléments qui précèdent, même si les zones concernées ne sont pas urbanisées, il parait nécessaire de réaliser une modification du zonage pour la commune de Sermaize afin de prendre en compte la bande de 50 m liée au changement d’échelle pour la zone B2.

5 Voir paragraphe 3.5 6 Comptabilité à partir de la couche bâti de la BDTOPO

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6 Bibliographie

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Mirgon C., Gourdier S. (2012) – Bilan du programme national de cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux. Rapport final. BRGM/RP 61347 -FR, 105 p., 35 ill., 4 ann.

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7 Annexes

Annexe 1 : Tableau récapitulatif des formations présentes sur les 2 communes étudiées et de leur prise en compte dans la carte des formations argileuses pour la cartographie de l’aléa retrait- gonflement Présence de la formation sur la commune de Conchy‐ Moulin‐Sous‐ Notation Notation carte geol harmonisée les‐Pots Touvent Sermaize Carte d'aléa CF-FC : Colluvions de dépressions, limons de fond de vallée sèche et de piedmont OUI OUI OUI (1) C Ce4a1: Colluvions alimentées par les argiles sparnaciennes OUI (23) e3c‐4a Ls : Limons sableux des plateaux : mélange de limons argileux et de sables tertiaires OUI LP : Limons argileux des plateaux, à composante loessique OUI OUI (3) LP Fz : Alluvions récentes : argiles et limons, parfois tourbeux OUI OUI (6) Fz OE : Limons sableux de bas de pente et de glacis, d'origine mixte à dominante éolienne OUI OUI OUI e6a : Sables d'Auvers et Sables de Beauchamps (faciès "Auversien")(Bartonien inférieur indifférencié) OUI (19) e6aB e5c : Calcaire à milioles, Calcaire à cérithes, Marnes et Caillasses (Lutétien supérieur) OUI (20) e5c e5bD : Calcaire grossier dolomitisé (Lutétien moyen) OUI e5b : Calcaire et sable calcaire à mullusques et foraminifères benthiques : milioles, alvéolines et orbotolites ("Calcaire grossier")(Lutétien moyen) OUI e5aD : Faciès dolomitique du Lutétien inférieur OUI e5a : Calcaire et sables glauconieux ("Glauconien grossière"), Calcaire à Nummulites laevigatus ("Pierre à Liards")(Lutétien inférieur) OUI e4b2 : Argiles de Laon (faciès "Cuisien" supérieur, Yprésien supérieur) OUI (21)e4bAL e4b1 : Sables de Cuise (faciès "Cuisien" inférieur, Yprésien supérieur) OUI OUI (22) e4b

e4a2 : Argiles plastiques à lits gréseux à débris végétaux et bancs ligniteux ("Argiles et lignites du Soissonnais") (faciès "Sparnacien" inférieur, Yprésien inférieur) OUI OUI (23) e3c‐4a

e4a1 : Marnes azoïques ("Marnes de Sinceny"), Marnes sableuses à huitres ("Marnes de Marquéglise"), calcaire laguno-marin ("Calcaires de Mortemer"), sables calcaires ("Calcaires de Clairoix") (faciès "Sparnacien" inférieur, Yprésien basal) OUI (23) e3c‐4a e3 : Sables à débris coquilliers et sables à débris ligniteux ("Sables de Bracheux", Thanétien supérieur) OUI OUI (24) e3b‐c c5 : Craie blanche à silex à bélemnitelles (Campanien) OUI OUI

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Annexe 2 : Synthèse des données issues de la cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux pour les formations rencontrées sur les communes étudiées

Notation Carte Litho Mineralogi Geotechniq Suscepti Note d'aléa Nom Decription logie e ue bilité Sinistres sinistre Aléa Les colluvions de dépression et de fond de vallée sèche résultent de l'accumulation par gravité, solifluxion ou ruissellement d'un matériau d'origine locale dans les zones basses. Le plus souvent, les colluvions de dépression proviennent du remaniement des limons, qui s’accumulent dans les dépressions des plateaux crayeux. Sur les bas des flancs Vb moy des vallées, ces colluvions recouvrent la craie ou les formations autour de 147 Colluvions résiduelles à silex. Leur composition est limono‐argileuse, 1,5 et IP sinistres indifférencié pouvant contenir des silex brisés et des grains de sables moy, pour 100 es, quartzeux. Leur épaisseur excède rarement 5 mètres au nord du Absence de autour de km² (1) C Quaternaire département 2 valeur 13 (note 1) Faible urbanisés Faible Faible Les limons des plateaux sont des limons bruns argilo‐sableux, à composante loessique, mis en place en période périglaciaire. Ils Limons des sont constitués de très fines particules siliceuses, argileuses et Vb moy plateaux et calcaires qui pour plus de 90 % d'entre elles sont inférieures à 1 seule autour de 360 de pente ‐ 50 microns. Leur épaisseur varie en général de 0,50 à 5 m, mais valeur 1,5 et IP sinistres Quaternaire, peut atteindre 10 m. La distinction avec les autres dépôts inféirieure moy, pour 100 Pléistocène superficiels (colluvions, limons sableux, argiles à silex ou à 50 % (note autour de km² (3) LP et Holocène meulière) est souvent délicate. 1 2) 13 (note 1) Faible urbanisés Faible Faible Vb moy Alluvions Les alluvions récentes et modernes sont généralement autour de 235 actuelles et limoneuses et vaseuses, comportant une composante sableuse 1,5 et IP sinistres récentes ‐ et/ou argileuse variable. Elles contiennent parfois des passées moy, pour 100 Quaternaire, de tourbes qui se sont surtout développées dans les affluents Absence de autour de km² (6) Fz Holocène des grands cours d’eau du département. 2 valeur 16 (note 1) Faible urbanisés Faible Faible

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Notation Carte Litho Mineralogi Geotechniq Suscepti Note d'aléa Nom Decription logie e ue bilité Sinistres sinistre Aléa L’Auversien basal n’affleure que dans le Vexin, sous la forme d’un calcaire lacustre plus ou moins induré et très fossilifère, portant le nom de la localité type de Montagnyen‐ Vexin. L’épaisseur de ce niveau est faible, inférieure à 5 mètres. Les deux faciès principaux de cette formation sont les Sables d’Auvers et les Sables de Beauchamp. Il s’agit d’une formation marine littorale. Le faciès d’Auvers est constitué de sables jaunâtres assez grossiers, à stratifications entrecroisées et à galets noirs de silex. Des intercalations gréseuses apparaissent souvent, passant à des faluns gréso‐calcaires riches en débris de coquilles. Le faciès de Beauchamp se compose de sables blancs ou jaunâtres azoïques, bien classés, très fins, à stratifications planes. De nombreux blocs de grès et des galets de silex parfois cimentés en poudingue, en place ou glissés sur pentes, les Sables accompagnent. d'Auvers et Très souvent les sables auversiens ont pénétré dans des poches de karstiques formées dans le calcaire grossier sous‐jacent. Le Beauchamp – contact normal avec les caillasses du Lutétien supérieur, plus ou Ip moy Éocène moins anfractueuses, s'effectue par l'intermédiaire de marnes Sm>>I à la autour de 97 moyen, jaunâtres et de sables ferrugineux. L’épaisseur des sables base et 15 et Vb sinsitres Bartonien auversiens est maximale sur les feuilles de et , S>>K au moy autour pour 100 inférieur atteignant 30 à 40 mètres environ. Elle diminue vers le centre sommet de 1 (note km² (19) e6aB (Auversien) du Bassin Parisien. 1 (note 3) 1) Faible urbanisés Faible Faible

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Notation Carte Litho Mineralogi Geotechniq Suscepti Note d'aléa Nom Decription logie e ue bilité Sinistres sinistre Aléa Le Lutétien moyen est représenté par deux faciès principaux. Le premier est un calcaire massif à milioles, en bancs épais, assez tendre et de couleur jaunâtre. Il présente assez souvent des stratifications obliques. Il peut atteindre 10 à 15 mètres de puissance. Les minéraux argileux contenus dans le calcaire sont de l’illite et des smectites. Le second faciès est un calcaire en rognons en bancs irréguliers alternant avec un sable calcaire souvent friable, de couleur blanche à jaune‐ocre. Le Lutétien supérieur commence à la base par un calcaire marin à laguno‐ marin. Ces bancs calcaires à minéraux argileux tels que l'illite et les smectites alternent avec des calcaires plus lagunaires, souvent argileux, bruns, blanchâtres ou verdâtres où apparaît l'attapulgite. Ils passent aux Marnes et Caillasses inférieures où s’affirme une influence de plus en plus lagunaire par des lits de calcaires à grain fin en plaquettes très dures, avec dendrites de manganèse, alternant avec des lits marneux ou argileux et des Calcaire à calcaires dolomitiques. Au dessus viennent le Calcaire à milioles et potamides et les Marnes et Caillasses supérieures. Cet ensemble cérithes, correspond à des calcaires sublithographiques ou bréchiques, Marnes et en plaquettes avec une faune indiquant un milieu laguno‐marin Caillasses ‐ (Cerithidae, Potamides lapidum) puis laguno‐lacustre Éocène (Hydrobidae, Potamides lapidum). Ip moy moyen, La puissance moyenne de l’ensemble constitué des calcaires à autour de 9 0 sinsitres Lutétien milioles et cérithes et des Marnes et Caillasses est de 15‐20 et Vb moy pour 100 moyen et mètres, mais elle peut atteindre 25 mètres dans la région de Sm, I, Att autour de 1 km² (20) e5c supérieur Villers‐Cotterêts 2 (note 2) (note 1) Faible urbanisés Faible Faible

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Notation Carte Litho Mineralogi Geotechniq Suscepti Note d'aléa Nom Decription logie e ue bilité Sinistres sinistre Aléa Les Argiles de Laon terminent la série sableuse de l’Yprésien supérieur. Il s’agit d’un dépôt lagunaire ou fluviatile. C’est une argile gris verdâtre, azoïque, finement varvée, à smectite prédominante, avec un peu d'illite et des traces de kaolinite. Elle renferme parfois des niveaux glauconieux et souvent des lits sableux. Généralement peu épaisse (0 à 3 m), elle détermine sur les versants des plateaux et des buttes tertiaires, un niveau humide (sources) marqué par une végétation hygrophile. Elle 1 valeur Vb manque en certains points, notamment lorsque la à 12,5 (dans Argile de dolomitisation du Lutétien est importante. l'Oise et 2 Laon ‐ Cette formation a été cartographiée de manière spécifique valeurs à 2 Éocène uniquement au nord‐est du département du département où et 10,8 inférieur, elle affleure sur les plateaux bordant l’Aisne et l’Oise, en amont dans les NS (très Yprésien de la confluence de ces cours d’eau. Les Argiles de Laon dpts petite supérieur couvrent 9,5 km² seulement, localisés dans le quart nord‐est du Sm>>I (note limitrophes) formation (21)e4bAL (Cuisien) département 3 4) (note 4) Fort NS ) Fort Cette formation se compose des Sables de Cuise mais intègre aussi localement de l’Argile de Laon. L’épaisseur de cette dernière, décapée par la transgression lutétienne, se réduit vers l’ouest et n’apparaît parfois que sous la forme de lambeaux au sommet des Sables de Cuise. Dans ce cas, elle n’a alors pas été distinguée, ce qui Sables de est le cas sur les cartes géologiques couvrant le Clermontois, le Cuise – Valois et le Vexin. Les Sables de Cuise sont particulièrement bien 1 valeur + Vb moy Éocène représentés dans le Valois, le Soissonnais et le Noyonnais où ils biblio autour de 149,80 inférieur, atteignent 50 à 70 mètres de puissance. Il s’agit d’une formation indiquent 1,5 et IP sinistres Yprésien essentiellement sableuse et détritique. Les sables sont que Sm très moy, pour 100 supérieur généralement fins et azoïques, souvent glauconieux et micacés. dominante autour de km² (22) e4b (Cuisien) La plupart du temps verdâtres, ils sont jaunes par altération. 2 (note 4) 16 (note 1) Moyen urbanisés Faible Faible

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Notation Carte Litho Mineralogi Geotechniq Suscepti Note d'aléa Nom Decription logie e ue bilité Sinistres sinistre Aléa Plusieurs niveaux apparaissent au sein de cette formation, mais Marnes et ce sont les Argiles à lignite qui prédominent, notamment dans le Sables de Noyonnais. La base de la série est constituée par un ensemble Sinceny, marno‐calcaire basal. Au dessus se trouvent des argiles et Argiles à lignites, d'épaisseur maximale 15 m, présentes essentiellement lignite – dans le Noyonnais. C’est une alternance d'argile plastique bleu‐ Paléocène beige supérieur, et de bancs ligniteux qui ont été autrefois exploités. Ils passent Thanétien vers le haut à une argile plastique bariolée à dominante gris‐ supérieur ; beige avec intercalations de marnes grises lacustres localement 5 valeurs + Vb moy Éocène indurées. Le Sparnacien se termine par des niveaux argilo‐ biblio autour de 3600 inférieur, sableux, coquilliers surmontés par des sables fins, de couleur indiquent 5,5 et IP sinistres Yprésien jaune, fossilifères, assimilables aux Sables de Sinceny (épaisseur que Sm très moy, pour 100 (23) e3c‐ inférieur 3 à 5 m). Ce niveau à stratifications entrecroisées renferme des dominante autour de km² 4a (Sparnacien) galets de silex noirs avellanaires. 4 (note 4) 40 (note 3) Fort urbanisés Fort Fort Sables et 2 valeurs grès du voisines de Vb moy Thanétien – 50 % de Sm autour de Paléocène Les Sables de Bracheux sont des sables fins, argileux et et biblio 1,5 et IP 453,38 supérieur, quartzeux, non fossilifères, de couleur gris‐vert à vert olive, indique que moy, sinistres Thanétien souvent altérés en surface, plus ou moins glauconieux, Sm autour de pour 100 moyen et légèrement micacés. Localement affleurent des sables plus dominante 30 (note 1 ‐ km² (24) e3b‐c supérieur grossiers associés à des lits d'argile. 2 (note 2) ‐>2) Faible urbanisés Faible Faible

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