Version approuvée Mai 2017

P.L.U. de Pierrefonds

Annexes

Révision du P.O.S. valant élaboration du P.L.U. prescrit le : 24 janvier 2012 P.L.U. arrêté le : 28 novembre 2016 P.L.U. mis à enquête publique le : 1er avril 2017 P.L.U. approuvé le : 13 juin 2017 COMMUNE DE PIERREFONDS (60) ANNEXES PLAN LOCAL D’URBANISME

Annexe 1 Servitude d’utilité publique Annexe 2 Lexique Annexe 3 Recommandations CAUE Annexe 4 Nuancier Annexe 5 Réseau Eau potable Annexe 6 Réseau Eaux pluviales Annexe 7 Réseau Assainissement Annexe 8 Réseau Electrique Annexe 9 Réseau Défense Incendie Annexe 10 Diagnostic écologique

OISE-LA-VALLEE – version approuvée le 13 juin 2017 – mai 2017 COMMUNE DE PIERREFONDS (60) ANNEXES PLAN LOCAL D’URBANISME

Annexe 2

Lexique

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ALIGNEMENT

L'alignement est la délimitation du domaine public de voirie au droit des terrains riverains.

ARTISANAT

Cette destination comprend les locaux et leurs annexes où sont exercées des activités de fabrication artisanale de produits, vendus ou non sur place. Pour être rattachés à cette destination, les locaux d'entreposage ne doivent pas représenter plus de 1/3 de la surface totale.

BAIES

Les baies sont les ouvertures fermées ou non d'une façade (arcade, fenêtre, porte).

COMMERCE

Cette destination comprend les locaux affectés à la vente de produits ou de services et accessibles à la clientèle, et leurs annexes (à l'exception des locaux relevant de la destination artisanat définie ci-dessus). Pour être rattachés à cette destination, les locaux d'entreposage ne doivent pas représenter plus de 1/3 de la surface totale.

CONSTRUCTIONS ET INSTALLATIONS NECESSAIRES AUX SERVICES PUBLICS OU D'INTERET COLLECTIF (CINASPIC)

Elles recouvrent les destinations correspondant aux catégories suivantes : °°° les locaux affectés aux services publics municipaux, départementaux, régionaux ou nationaux qui accueillent le public ; °°° les crèches et haltes garderies ; °°° les établissements d'enseignement maternel, primaire et secondaire ; °°° les établissements universitaires, y compris les locaux affectés à la recherche, et d'enseignement supérieur ; °°° les établissements pénitentiaires ; °°° les établissements de santé : hôpitaux (y compris les locaux affectés à la recherche), cliniques, dispensaires, centres de court et moyen séjour, résidences médicalisées... ; °°° les établissements d'action sociale ; °°° les résidences sociales ; °°° les établissements culturels et les salles de spectacle spécialement aménagées de façon permanente pour y donner des concerts, des spectacles de variétés ou des représentations d'art dramatique, lyrique ou chorégraphique ; °°° les établissements sportifs à caractère non commercial ;

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°°° les lieux de culte ; °°° les parcs d'exposition ; °°° les constructions et installations techniques nécessaires au fonctionnement des réseaux (transports, postes, fluides, énergie, télécommunications, …) et aux services urbains (voirie, assainissement, traitement des déchets, centres cuiseurs…) ; °°° les locaux destinés à héberger des entreprises dans le cadre d'une politique de soutien à l'emploi (hôtels d'activité, pépinières, incubateurs) ; °°° les " points-relais " d'intérêt collectif pour la distribution des marchandises ; °°° les ambassades, consulats, légations, organisations internationales publiques et institutions supérieures de l'État.

EMPLACEMENT RESERVE POUR EQUIPEMENT PUBLIC, OUVRAGE PUBLIC OU INSTALLATION D'INTERET GENERAL

En application de l'article L.123-1-5.8° du Code de l'urbanisme, les documents graphiques du règlement délimitent des emplacements réservés sur des terrains sur lesquels est interdite toute construction ou aménagement autre que ceux prévus par le document d'urbanisme (équipement public, ouvrage public ou installation d'intérêt général, espace vert public, voirie publique).

EMPRISE AU SOL DES CONSTRUCTIONS

L'emprise au sol est la surface de base de la ou des constructions, mesurée au niveau du sol. Le coefficient d'emprise au sol est le rapport de l'emprise au sol à la surface de terrain prise pour référence.

ENTREPOT

Cette destination comprend les locaux d'entreposage et de reconditionnement de produits ou de matériaux. Sont assimilés à cette destination tous locaux d'entreposage liés à une activité industrielle, commerciale ou artisanale lorsque leur taille représente plus de 1/3 de la surface totale, et de façon plus générale tous locaux recevant de la marchandise ou des matériaux non destinés à la vente aux particuliers dans lesdits locaux.

ESPACE BOISE CLASSE

Le classement d’un espace boisé en EBC permet d’assurer la conservation, la préservation, voire la création des bois, forêts et parcs, enclos ou non, attenants ou non à des habitations, en empêchant tous les travaux qui pourraient les affecter. Il est régi par les articles L130-1 et suivants du code de l’urbanisme.

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HABITATION

Cette destination comprend tous les logements.

HAUTEUR AU FAITAGE

La hauteur est calculé du terrain naturel (avant remblais éventuel) jusqu’au faîtage, c’est-à-dire jusque la ligne de jonction supérieure de pans de toitures inclinés suivant des pentes opposées, ou la ligne de jonction haute entre un pan unique et la façade sur laquelle il s’appuie, il s’agit du point le plus haut de la construction. Il se distingue de l’égout du toit qui est la limite ou ligne basse d’un pan de couverture qui correspond à la hauteur de façade, sauf en cas de débords de toiture importants. En cas de terrain en pente, la hauteur peut être calculée à partir du point le plus haut du terrain naturel jusqu’au faîtage, afin de majorer la hauteur en fonction de la pente.

HEBERGEMENT HOTELIER

Cette destination comprend les établissements commerciaux d'hébergement classés de type hôtels et résidences de tourisme définies par l'arrêté du 14 février 1986 ou tout texte qui s'y substituera.

INDUSTRIE

Cette destination comprend les locaux principalement affectés à la fabrication industrielle de produits. Pour être rattachés à cette destination, les locaux d'entreposage ne doivent pas représenter plus de 1/3 de la surface totale.

SERVITUDES D'UTILITE PUBLIQUE

La servitude d’utilité publique est une limitation de la propriété dans un but d’intérêt général. Elle peut résulter soit de documents d’urbanisme soit de législations indépendantes du Code de l’urbanisme comme par exemple les servitudes relatives à la conservation du patrimoine, à l’utilisation de certaines ressources ou à la sécurité ou salubrité publique (monuments historiques, passage de canalisations d’eau ou de gaz...). L’ensemble de ces servitudes, annexées au P.O.S. ou au P.L.U., est identifié dans une liste établie par décret (article R126-1 du Code de l’urbanisme).

TERRAIN

Un terrain est une propriété foncière d'un seul tenant, composé d'une parcelle ou d'un ensemble de parcelles appartenant à un même propriétaire. Le terrain naturel est celui qui existe dans son état antérieur aux travaux entrepris pour la réalisation du projet de construction objet du permis (exhaussement, remblais, etc.).

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VEGETALISATION DES ESPACES LIBRES

Les obligations en matière de réalisation d'espaces libres sont améliorées pour inciter, dans une perspective de développement durable, à la qualité de ces espaces et privilégier les aménagements paysagers en pleine terre afin de lutter contre la tendance à l'imperméabilisation des sols.

ZONAGE DU PLU

Le zonage consiste à diviser le territoire couvert par le P.L.U. en différentes zones ou espaces à l'intérieur desquels s'appliquent les règles définies par le P.L.U. Un P.L.U. délimite les zones urbaines ou à urbaniser et les zones naturelles ou agricoles et forestières à protéger.

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Annexe 3

Recommandations CAUE

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OISE-LA-VALLEE – version approuvée le 13 juin 2017 – mai 2017 2/2

es paysages de Picardie sont riches d’une diversité modelée par l’homme et ses activités. Ils sont en perpétuelle mutation, évolution, soumis d’un côté aux pressions foncières liées aux exten- LLESES ARBRES ARBRES ET ET LES LES HAIES HAIES EN ENPPICARDIEICARDIE,, Lsions urbaines et aux infrastructures, modelés de l’autre par l’agriculture et son économie. A l’échelle d’une cinquantaine d’années par exemple, on peut énoncer les évolutions chronologiques suivantes : UNUN PATRIMOINE PATRIMOINE RICHE RICHE ET ET VIVANT VIVANT • Création et développement des “châteaux d’eau”; • Agrandissement des parcelles agricoles avec pour corollaire l’arrachage des haies, des vergers et une forte réduction du réseau des chemins; • Forte réduction des surfaces de prairies permanentes liées à la concentration de l’élevage ; Patrimoine : “Bien commun Dans les villages, le patrimoine arbo- sage. Il n’y a pas de page blanche pos- • Développement et modernisation des infrastructures routières avec la suppression de linéaires d’une collectivité, d’un groupe ré traditionnel constitue souvent un sible. Nul désert, nul vide en Picardie : ensemble en harmonie avec le bâti. l’environnement et le paysage sont d’arbres d’alignement ; humain, considéré comme un • Extension et développement des villages par la création de lotissements ou de pavillons individuels ; riches et porteurs d’identité. Tout pro- • Installations de relais téléphoniques, premières éoliennes en Picardie... héritage transmis par les jet, communal ou privé, doit s’insérer ancêtres”. Petit Larousse dans son site. S’insérer, ne signifie pas gommer, se Malgré ces bouleversements parfois profonds, l’identité paysagère demeure et les inventaires réalisés faire oublier. C’est aussi et surtout ou en cours dans chacun des trois départements picards le prouvent. Le végétal comme enrichir ce cadre commun, cette iden- Cette brochure présente de manière très simplifiée les grandes entités paysagères pour rappeler marqueur d’identité tité partagée. combien il est essentiel de tenir compte de leurs spécificités pour s’y insérer. Le projet d’aménagement Par le choix des végétaux, de leur paysager public ou privé est une étape essentielle qui accompagne éventuellement un projet bâti dont Les plantations, qu’il s’agisse de association et de leur gestion, les arb- haies, d’arbres alignés ou isolés, res et les haies peuvent permettre une il assure l’insertion. Les opérations d’entretien conditionnent le devenir des plantations, leur réussite constituent souvent un patrimoine à meilleure intégration de la construc- et leur pérennité ; la réglementation encadre les relations entre public et privé, oriente les projets. part entière, héritage des temps pas- Mais il faut aussi compter avec les tion dans son environnement. Il faut sés. Depuis des millénaires, l’arbre apports récents. Ils façonnent et enri- concevoir avant tout un projet végétal anime le quotidien, témoin du chan- chissent le patrimoine à transmettre, comme on conçoit un projet architec- gement des saisons et de la succession par les nouvelles plantations sur les tural. Le végétal est une clé de la réus- des générations. Au fil du temps, qu’il espaces publics, dans les jardins au site, le garant d’une cohésion préser- SOMMAIRE soit arbre ou arbuste, le végétal a reçu cœur des villages comme dans les vée, d’un lien entre la structure exis- diverses fonctions : cultuelle par les nouvelles extensions urbaines. De tante et celle que le projet de cons- Les arbres et les haies en Picardie, pouvoirs qu’on lui attribuait avant l’a- l’héritage ancien et des apports truction propose. un patrimoine riche et vivant vènement du christianisme, puis sup- contemporains dépendent la conser- port symbolique ou marque d’un pou- vation de l’identité. Le patrimoine voir politique (tilleuls formant des arboré est porteur, dans la relation p4 IDENTIFIER – Végétaux et identités des territoires chapelles de verdures autour des cal- qu’il façonne entre le village et son vaires, arbres de la Liberté sur les pla- grand paysage, d’une forte part de Les plaines agricoles ces) et toujours, simple matériau une l’identité communale. La valorisation fois exploité : bois de chauffage ou de de ce patrimoine doit avant tout pas- Les vallées construction. ser par la redécouverte des spécifici- Aujourd’hui élément qualificatif du tés des différents types de paysages de Les espaces forestiers cadre de vie, il agrémente les espaces Picardie et de leurs structures végéta- Les bocages publics. Les usages anciens comme les. C’est ce que propose la première les nouvelles attentes se combinent partie de ce document. Le littoral pour donner sa valeur patrimoniale au végétal : il est un élément culturel, Le végétal comme une référence collective. Un patrimoine vivant p24 INSCRIRE – Le végétal dans les projets élément d’intégration paysagère Le végétal doit bénéficier de condi- tions de vie acceptables. C’est la lon- p28 GÉRER – Des pratiques adaptées et durables Le végétal est un indicateur gévité de certains arbres qui leur a dans le paysage : il témoi- donné leur valeur patrimoniale, leur Le choix et la plantation des végétaux gne de la nature du climat droit à être protégés, devenus des La gestion et l’entretien d’un patrimoine vivant et du sol, conditionne les monuments naturels, marquant l’his- La taille dans les règles de l’art perspectives, les grandes toire locale. Haies variées, champêtres ouvertures, ponctue les pan- ou taillées, arbres alignés, disposés en oramas des grandes plaines. groupe ou isolés, tous méritent d’être p34 PROTÉGER – Des mesures pour le patrimoine végétal Par sa présence, il adoucit et considérés comme un potentiel patri- réduit l’importance de bâtiments moine dès la plantation. Parce qu’ils Le droit de l’urbanisme volumineux, il forme le filtre d’une sont vivants, il faut accompagner leur Les mesures de protection intégration de tous les projets de développement continu et envisager La Picardie, bâti ou d’infrastructures dans le pay- une gestion adaptée. Gérer ce patri- des paysages diversifiés moine, c’est prendre en considération cette durée, passer outre les modes et les pressions de l’éphémère, de la décoration. 2 3 LLESES PLAINES PLAINES AGRICOLES AGRICOLES,, VASTESVASTES PAYSAGES PAYSAGES OUVERTS OUVERTS

Les espaces de grandes cultures aussi appelés openfields* sont issus de défrichements très anciens et Les mouvements plus récents puisque les derniers, importants en surface, datent de la fin du XIXème dans notre région du relief soulignés avec notamment le développement de la culture de la betterave sucrière. Plus récemment, des défri- par les rideaux. chements ponctuels se sont poursuivis jusque dans les années 1970. Les espaces de grandes cultures sont ponc- Édifiés avec les premiers défriche- tués de bois, bosquets, villages en proportion très variable selon les secteurs, la dominante agricole et l’histoire ments, les rideaux* ou talus ont per- mis la mise en culture de pentes d'im- qui les caractérisent. On trouve ainsi des plateaux où l’arbre, quelle que soit sa forme, est assez peu présent portance variable et sont devenus des comme dans le Santerre ou le Soissonnais et des plateaux où sa présence reste assez forte malgré les éléments paysagers emblématiques défrichements et arasements de haies opérés dans ces secteurs lors de remembrements succes- de Picardie dans la mesure où ils sifs (cas du Vimeu). Les espaces de grandes cultures sont principalement hébergent une végétation arbustive ou arborée qui structure le paysage caractérisés par une horizontalité du paysage que l’alternance et la suc- des vastes plateaux. Talus ou rideaux cession des cultures animent. Les problèmes d'érosion démont- rent leur utilité et incitent à leur Les grandes plaines (Soissonnais, Valois…) BD CARTO®/©/IGN replantation. Paris - 2002 ponctuées de grandes fermes Il s'agit souvent de fermes importan- L’impact visuel de l'important volume tes, tournées vers la culture céréaliè- des nouvelles constructions est sou- Les plaines agricoles re, betteravière et légumière. La struc- vent accentué par des matériaux de (en ocre) dominent le paysage picard ture carrée du bâti est rarement pro- couleur claire. tégée par des plantations. L'utilisation de couleurs plus som- bres et la plantation de haies ou de Les espaces ponctués bosquets autour du bâti facilite- par les bois et bosquets raient leur insertion paysagère.

La fréquente fertilité des sols de Picardie a souvent relégué les bois, bosquets et forêts sur les terrains les moins favorables à l'agriculture. Généralement, seuls les grands mas- sifs domaniaux de la couronne pari- sienne ont échappé aux défriche- Lexique ments pour des raisons historiques. Bosquets isolés en plaine Plus ces espaces sont dénudés et plus - Openfield : terme d'origine anglaise la présence de l'arbre est sensible : les qui évoque les paysages de plaine bois et bosquets sont d'anciennes Ceux-ci assuraient en outre la délimi- ouverte par opposition aux bocages. “remises” à gibier, garennes qui se tation des voies qu'ils bordaient et sont boisées naturellement. leur repérage par mauvaise condi- - Le rideau : talus créé par la succes- Ils occupent une place prépondé- tion (brouillard...).Les dernières sion des labours réalisés dans le rante dans le fonctionnement grandes plantations d'aligne- même sens et destiné à la fois à limi- hydrologique d’un bassin versant. ments ont été réalisées après ter la pente et les phénomènes d'éro- guerre avec le recours fréquent sion, puis à délimiter les parcelles. Le réseau routier et au peuplier dans les zones Planté naturellement ou artificielle- détruites. ses courbes surlignées ment, il joue aussi un rôle paysager Aujourd’hui, la replan- capital. par les alignements tation, possible par en- droits, est dépendante Les alignements témoignent d'une des problèmes de sécuri- Références histoire qui remonte à François Ier où té et de largeur d’accote- les besoins en bois nécessitaient la ments. • Gestion de Territoires®, plantation d'arbres le long des routes. Alignement RD 917 Le Cahier Conseil - Chambre Régionale d'Agriculture 2004. IDENTIFIER : Végétaux et identités des territoires 4 5 LLEE VILLAGE VILLAGE BOSQUET BOSQUET

Les villages des plateaux et des plaines agricoles se sont souvent organisés en fonction du réseau viaire (routes, chemins et autres voies de circulation routière ou plus rarement maritime) et du Palette végétale indicative Enjeu relief. L'absence de cours d'eau proche ou de sources a généré une économie de l'eau et développé Courtil Des espèces souvent frugales Réussir la greffe urbaine : tout un ensemble d'aménagements destinés à la collecter et en gérer la ressource. Les mares, les Les courtils, transition Sur le plateau, les arbres sont dépen- Les extensions de village doivent pren- puits, les citernes, les fossés et noues ont été créés et gérés pour que l'eau soit disponible en permanence pour la dants de la pluviométrie sauf si le sol dre en compte les éléments paysagers entre bâti et chemin Enjeu consommation humaine et pour abreuver les animaux. Parallèlement, la fréquente exposition des villages aux est profond. existants (courtils, mares, calvaires...) de tour de ville Réussiret les poursuivre la greffe lors de nouvelles vents dominants favorisait les structures groupées autour desquelles une ceinture verte protectrice était - Arbres de grande taille constructions et lotissements pour implantée. Sans contrainte d'implantation, les villages se sont développés le long des axes de communication, Extension rurale de chaque maison Chêne sessile (Quercus petraea), Lesfavoriser extensions l'insertion des paysagère villages dedoivent ces et ce dès l'époque romaine. On rencontre donc très fréquemment des structures de villages linéaires, en croix ou de chaque ferme, le courtil* abri- Châtaignier*(Castanea sativa), Frêne prderniers.endre en compte les éléments pay- tait la basse-cour, le potager puis le sagers existants décrits (courtils, et plus rarement en étoile, lorsque plusieurs voies se croisent. (Fraxinus excelsior), Érable plane et verger où pâturaient moutons, sycomore (Acer platanoides et pseudo- mares, calvaires...) et les étendre au cochons et vaches. La concentration platanus), Hêtre (Fagus sylvatica), niveau des nouvelles constructions et de l'économie agricole et l'important Tilleul à petites feuilles (Tilia cordata), Lexiquelotissements pour favoriser l'inser- exode des populations rurales, après Peuplier tremble (Populus tremula), tion paysagère de ces derniers. Le “tour de ville”, la seconde guerre mondiale, ont - Animisme : considérablement réduit cette micro- - Arbres de seconde grandeur attitude consistant à ceinture verte attribuer aux choses une âme analo- activité rurale proche de l'autarcie. Houx (Ilex aquifolium), Charme protectrice gue à l'âme humaine. Les vergers ont décliné et les prairies (Carpinus betulus), Pommiers et Chemin périphérique, le tour de ville ont parfois été retournées pour être Poiriers à fruits ou à fleurs, Érable - Courtil : désigne à l'origine un jar- fut créé pour assurer la circulation du mises en cultures ou encore divisées champêtre (Acer campestre), Noyer din. L'arrière des maisons était entou- bétail d'une prairie à l'autre. Le pour des constructions pavillonnai- commun (Juglans regia), Cerisier de ré de courtils plantés de vergers cein- réseau de haies entoure le chemin, res. L'homogénéité de l'ensemble Sainte Lucie (Prunus mahaleb) sur turés par un tour de ville. Cet ensem- délimite les propriétés et assure ainsi de cette ceinture verte tend à être sols calcaires secs ; une protection aux animaux contre affectée. ble très planté donnait au village une les vents froids et l'humidité, inci- - Arbustes silhouette de bosquet duquel émer- geait parfois le clocher de l'église. demment aussi celle du village. Cornouiller sanguin (Cornus sangui- nea), Cornouiller mâle (Cornus mas), - Mail : vient du mot maillet, jeu pro- Prunellier (Prunus spinosa), Fusain che du croquet. Par extension, le mail d'europe, (Euonymus europaeus), désigne un espace, souvent une place Noisetier commun (Corylus avelana), où l'on joue ou jouait à la balle au Troène vulgaire (Ligustrum vulgare), Les mares, éléments poing, balle à la main, balle au tamis Viorne lantane (Viburnum lantana)… et longue paume. Cela peut aussi être utilitaires devenus * Sous réserve d’être planté sur les sols une rue, une avenue. Cet espace est où le calcaire actif est absent. identitaires du bourg délimité d'alignements d'arbres par- Abreuvoirs, collecte des eaux pluvia- fois taillés et palissés qui sont, en les, réserve d'eau en cas d'incendie, Les calvaires, témoigna- Picardie, souvent des tilleuls. les mares jouaient un rôle prépondé- rant dans l'économie en eau du villa- ges de l'héritage chrétien Chemin encadré de haies ge : on trouvait au moins une ou Historiquement, ils symbolisent l'as- plusieurs mares publiques dans sociation entre les croyances animis- Références Dans les villages rasés après la pre- chaque village de plateau en plus des tes* et l'évangélisation et associent mière guerre mondiale, le tour de mares privées. donc des arbres à une croix. À ce titre, • “Les mares dans le département de ville a souvent disparu. L'adduction d'eau a provoqué leur ils deviennent un élément paysager la Somme” - Regards et conseils pour Ailleurs, il subsiste souvent de abandon ou leur comblement. Bassin d’ornement remarquable qui ponctue les plaines. Calvaire typique et ses tilleuls leur valorisation - C.A.U.E. de la façon partielle, amputé par les Toutefois, le rôle paysager, esthé- Le tilleul est souvent planté par Somme 1996. remembrements et la concentra- tique et environnemental (gestion tiques en voie de disparition) n'est ensemble de trois arbres, symbole • “Les croix et les calvaires, Restaurer tion de l'élevage ou encore, englo- locale des eaux pluviales, milieu plus à démontrer et doit donc être religieux de la Trinité. Par sa posi- De nombreux calvaires et les et mettre en valeur”, Fiche d'informa- bé dans les extensions du bourg. refuge pour des espèces aqua- développé ou réhabilité. tion, il marque parfois les limites arbres qui les accompagnent méri- tion - C.A.U.E. de la Somme 2003. anciennes du bourg. tent d'être entretenus et valorisés.

IDENTIFIER : Végétaux et identités des territoires 6 7 LLESES VALLÉES VALLÉES,, DESPAYSAGESÉTAGÉSDESPAYSAGESÉTAGÉS

Les parcs et jardins, Les paysages de vallées contrastent nettement avec ceux des plaines agricoles. Les vallées peuvent témoins et repères de Enjeu être humides ou sèches. Les grandes vallées (Aisne, Authie, Bresle, Marne, Somme, Oise,) sont l’histoire caractéristiques du premier cas. Elles ont été aménagées et exploitées depuis des millénaires : la Un étagement à l’image des Repères géographiques, ils sont liés à milieux naturels chasse, la pêche, la populiculture, l’activité économique ou l’extraction de matériaux (tourbe comme combusti- un château construit sur les versants ble, graviers) ont parfois influencé leur aspect actuel. Axes majeurs et anciens de communication (canaux, doux d’une vallée pour bénéficier du Le relief est déterminant pour la com- panorama, aux abords ou au centre voies ferrées...), elles ont permis l’implantation d’importantes agglomérations urbaines. Les vallées sèches position des paysages de vallée, les d’un village de coteau ou de vallée. Les parcs et jardins sont souvent situés le long essences d’arbres et d’arbustes contri- constituent un réseau ramifié et relié aux vallées humides, plus profondes. Elles entaillent les vastes plaines Par leur composition ou leur taille, les des cours d’eau buant à révéler cet état. La disponibili- jardins offrent le témoignage de l’his- agricoles et sont parfois encaissées ou étroites. Les alignements et la té en eau dans le sol en fonction du La végétation amplifie ce relief, les fonds boisés, riches ou humides se distinguent des versants, toire de l’art au niveau local et dont relief induit des variations des milieux l’eau est une composante essentielle. ripisylve, révélateurs qu’ils soient doux (cultivé ou boisé) ou plus raide (sec où la craie mise à nu naturels : les essences forment un éta- Entretenus, dénaturés de leur des voies d’eau gement le long de la pente. Ainsi, les est couverte de végétation rase). aspect initial ou en friche, leur deve- essences de milieux humides telles nir est lié à l’intérêt porté aux bâti- Les vallées ont constitué depuis des que l’aulne ou les différents saules, ments dont ils sont les extensions millénaires les axes de circulation révélatrices des espaces gorgés d’eau, BD CARTO®/©/IGN d’apparat. privilégiés. Parfois difficilement navi- Paris - 2002 laissent la place au fil de la pente à gables, la création de canaux s'est d’autres espèces sensibles à cet état : Les larris sont des milieux développée, accompagnée de planta- chênes, charmes, érables ou cor- qui présentent une tions en alignement le long des che- nouillers occupent les pentes douces. diversité florale rare. Les vallées sèches mins de halage (maintien des berges, Ces différents ensembles d’essences ou humides entaillent les ombrage du chemin de halage et limi- plaines. végétales forment la physionomie éta- tation de l’évaporation…). L'Orme gée parfois peu visible mais importan- champêtre, le Tilleul d'Europe ou le te pour tout projet de plantation. Les larris, un milieu Tremble composaient ces aligne- naturel particulier en ments, parfois remplacés par des éra- Dans les bles, des peupliers ou le Platane Lexique Picardie villages de vallées, hybride. Sur les versants abrupts, en trait la végétation La ripisylve forme aussi de longues et maintient le talus Affluent : cours d’eau (rivière, ruis- d’union entre la vallée et le plateau, larges bandes arborées parfois den- seau) qui se jette dans un autre. là où la craie du sous-sol affleure par- ses et difficilement pénétrables le fois, se développent des pelouses long des cours d’eau. Biotope : ensemble d’éléments carac- rases et sèches, appelées larris en Le renouvellement des plantations térisant un milieu physico-chimique Picardie. Ils constituent des biotopes* le long des canaux conditionne la déterminé et uniforme qui héberge une particuliers et accueillent une flore et préservation de ces grandes lignes flore et une faune spécifiques. une faune rares : des orchidées et le dans le paysage de fond de vallée. genévrier en sont les espèces emblé- Palplanche : ensemble de poutrelles matiques. qui s’emboîtent pour former une cloi- Souvent protégés, ils forment un son, un mur destiné à maintenir et patrimoine naturel et paysager Dans le fond de vallée, Aux abords des zones urbaines, c'est protéger les berges. fragile. le maraîchage (hortillonnages) et les entre marais et graviè- cressonnières (cultures du cresson) Ripisylve : boisements naturels res, une végétation qui occupaient l'espace. La densifica- situés le long des cours d’eau, dans dizaine, la nécessité de stabiliser le envahissante. tion de la ripisylve* et la disparition du les milieux humides. Les talus plantés, terrain en fait des éléments L’entretien et la maraîchage, faute d’entretien, et les espaces essentiels incontournables du paysage (talus réalisation de plantations avec Si l'eau et la végétation dominent, la plantations de peupleraies (pour la d’infrastructures), jusqu’au cœur des des essences locales seront tou- part du travail de l’homme et de la production de bois) ont contribué à la Références L’implantation des villages, des rou- villages. Souvent couverts d’une jours plus adaptés que des solu- nature est aujourd’hui difficile à fermeture des paysages des vallées. tes et de tous les types de construc- pelouse, parfois de petits boisements tions sophistiquées et coûteuses : séparer. Autrefois, les fonds de val- C'est le développement de nouveaux • “Milieux humides et populiculture tion sur les versants ont occasionné (naturels ou plantés), les talus font murs de soutènement en bacs lées étaient structurés par des prai- usages (notamment les loisirs) qui en Picardie”, C.R.P.F. Nord Pas de la création de talus. Qu’ils soient partie de l’identité de ces territoires. béton, en palplanches*, etc.… ries, des marais envahis de roseaux permettra leur reconquête et leur Calais – Picardie, 2005 hauts de moins d’un mètre ou d’une ou des étangs. entretien. • “Les hortillonnages, conseil d'entretien et de sauvegarde”, Association pour la protection et la IDENTIFIER : Végétaux et identités des territoires sauvegarde du site et de l'environne- ment des hortillonnages, 2003 8 9 LLESES VILLAGES VILLAGES:: ENTREENTRE LINÉARITÉ LINÉARITÉ ET ET ÉTAGEMENT ÉTAGEMENT

L ’implantation et la morphologie des villages sont fortement contraintes par le relief et par l’eau. Aussi selon le profil de la vallée, les villages se sont développés soit sur un versant ou à la conver- gence de plusieurs vallons affluents, soit au plus près de l’eau. Néanmoins, dans tous les cas, les centres anciens sont toujours établis hors de la zone inondable. Seules les activités directement liées à l’eau telles que les moulins, scieries ou piscicultures sont au contact direct de l’eau. L’aménagement nécessaire de la pente se fait au moyen de talus, de murs et de soutènements importants dans la physionomie du village. Dans Les talus de dénivelé variable sont souvent végétalisés la masse groupée de maisons, fermes et granges, les points forts comme l’église, la mairie ou la place s’inscri- vent le plus souvent sur les points hauts. Les talus dans les rues, tes en particulier pour les entrées de Aujourd’hui, les villages offrent de plus en plus de grands contrastes entre les cœurs anciens denses et les quar- village. Ces espaces font partie inté- Palette végétale Indicative éléments identitaires grante de l’identité du village. tiers de pavillons ou d’habitats légers (caravanes, mobilhomes...) parfois implantés dans les zones inondables Les rues et les places sont parfois for- Les talus, plantés ou simplement Essences favorables au maintien ou montant à l’assaut des plateaux. tement marquées par le relief : le trai- engazonnés, marquent le lien avec le des sols : tement de la pente nécessite la créa- paysage environnant. Leur entretien * : essences à réserver aux fonds tion de talus. Selon l’espace disponi- est souvent simple (tonte ou taille) de vallées. Les talus plantés, composante de l'ambiance villageoise. ble, les talus sont avant tout des élé- mais nécessaire. # : essences adaptées aux sols ments techniques qui assurent le Le charme du village réside dans plus secs, sur les versants. maintien du sol et dont l’aspect esthé- la qualité, l’entretien et la sauve- adapter. La façon d’aménager le tique en constitue l’attrait : surfaces garde des talus, éléments tech- Arbres pour la plantation en seuil ou la clôture fermant la proprié- enherbées et parfois masses d’arbus- niques et paysagers. isolé, alignement ou groupe : té est donc primordiale. La qualité #Érable champêtre (Acer campes- des ouvrages, qu’ils soient murets, tre),*Aulne glutineux (Alnus glutino- murs, emmarchements…, par le soin sa), *Frêne commun (Fraxinus excel- apporté à leur réalisation et leur sior), *Chêne pédonculé (Quercus aspect (brique jointée, enduit, bois, Enjeu robur), Charme (Carpinus betulus), pierre calcaire…), est essentielle à Érable sycomore (Acer pseudoplata- Les talus de dénivelé variable sont souvent l’identité du village. nus), Érable plane (Acer platanoides), végétalisés et caractérisent l’espace public. L’entretien de plantations le cas Intégrer harmonieusement les Orme résitant (Ulmus x resista), échéant en pied de façade ou sous extensions urbaines *Peuplier tremble (Populus tremula), Le cœur des villages anciens est com- forme de clôture doit être à L’extension récente des villages, sous *Saule blanc (Salix alba), #Alisier posé de maisons, corps de fermes et l’échelle de la rue. forme de pavillons ou de lotissements, torminal (Sorbus torminalis), Tilleul granges s’organisant sous forme d’un entraîne de profonds changements. d’Europe (Tilia x vulgaris). continuum bâti le long des rues. La Réalisés dans des espaces inondables Le relief amplifie l'impact pente souligne le volume des bâti- des constructions et des ou sur les hauts de versants voire au Arbustes de base pour haies : ments et les aménagements qu’il a plantations formant le seuil bord du plateau, l’impact paysager Bourdaine (Frangula alnus), été nécessaire de réaliser pour s’y de la propriété. est important en particulier sur les #Cornouiller mâle (Cornus mas), hauteurs. Les terrassements nécessai- Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea), res à la construction amplifient l’im- Fusain d’Europe (Euonymus euro- pact paysager : talus raides, motte, paeus), #Nerprun purgatif (Rhamnus arasement des talus et versants. catharticus), Noisetier (Corylus avella- Il faut privilégier la réalisation de na), Prunellier (Prunus spinosa), profils de pentes raisonnables adap- *Saule cendré (Salix cinerea), *Saule tées aux plantations. Grâce aux mas- Marsault (Salix caprea), *Saule fragi- ses arbustives ainsi créées, l’intégra- le (Salix fragilis), Troène commun tion des nouveaux bâtis sera plus (Ligustrum vulgare), Viorne obier naturelle que la réalisation de murets (Viburnum opulus). ou de soutènement surmontés de clôtures. Références

• Milieux humides et populiculture en Picardie - C.R.P.F. Nord Pas de IDENTIFIER : Végétaux et identités des territoires Calais - Picardie 2001 10 11 LLESES ESPACES ESPACES FORESTIERS FORESTIERS,, ENTREOUVERTUREETFERMETUREDUPAYSAGEENTREOUVERTUREETFERMETUREDUPAYSAGE

Les forêts, des paysages ture mais nécessaires aux besoins Les variations locales Souvent vue comme une “terre fertile et de grandes cultures”, la Picardie dispose d'un patrimoine fermés domestiques (bois de chauffage, forestier non négligeable dont les massifs les plus conséquents sont essentiellement regroupés autour cueillette, gibier). Elles sont deve- Les variations locales des grands Par leur effet de masse et de densité, nues le refuge d'une faune chassée types de boisement résultent de la de la vallée de l’Oise et ses affluents (Aisne, Ailette, Nonette…). Ils constituent un ensemble les forêts créent des paysages fermés des plaines cultivées : le cas du cerf nature des sols, du climat et de l'in- forestier de dimension nationale : Forêts de Chantilly, d’Halatte et d’, Forêts de Compiègne et et cloisonnés. est significatif de cette évolution. fluence humaine puisque ces forêts de Laigue, Forêts de Saint-Gobain et de Coucy-Basse, Forêt de Retz…en continuité avec les régions voisines, Les forêts domaniales : Halatte, Dans certains secteurs, la forte sont gérées depuis longtemps. Laigue, Retz, Saint-Gobain…), vastes fréquentation de public et l'aug- Forêt de Chantilly : futaie* peu Ile de et Champagne Ardennes. domaines seigneuriaux et royaux mentation du gibier (cerfs, san- importante : plus pauvre en grands Un continuum forestier important (bois, forêts, bosquets…) relie entre eux les différents massifs : Bois du Roi initialement destinés à l’exercice de gliers, chevreuils…) fragilisent arbres à cause des sols sablonneux dans le Valois entre les forêts d’Ermenonville et de Retz, le Clermontois ou encore les collines du Laonnois la chasse sont devenues des forêts l'équilibre forestier. mais densité végétative plus impor- depuis les forêts de Saint-Gobain et Coucy-Basse à celle de Vauclair. Seule la forêt de Crécy- publiques gérées par l’ONF (Office Après une stabilisation et malgré le tante du sous-bois. National des Forêts) où sylviculture et développement des espaces bâtis et Forêt d’Ermenonville : constituée en-Ponthieu, unique massif forestier domanial de la Somme, est isolée de chasse cohabitent avec les activités agricoles, les espaces forestiers se d’importantes surfaces de rési- l’ensemble forestier picard. de loisirs et de détente. développent dans les vallées et les neux*(pins sylvestres), suite à la Cultivées par leurs propriétaires, les coteaux peu adaptés pour l’agricultu- replantation sur sols sablonneux. forêts privées occupent une place re actuelle. Par leur masse, ces nou- Forêt de Saint-Michel : importance

BD CARTO®/©/IGN importante par leur superficie bien veaux espaces forestiers ferment le de la variété des essences : chênes, Paris - 2002 qu’elles puissent être parfois très paysage et les vues. Merisier, érables, Hêtre commun, due éparses… Les forêts qui ont sub- à la diversité des influences clima- sisté aux défrichements massifs tiques et des sols qui lui confèrent un Le continuum forestier étaient souvent situées sur des degré d’humidité propice au dévelop- (en vert plus clair) relie les sols pauvres, difficile- pement parfois exubérant de la végé- espaces forestiers entre eux. ment aptes à la cul- tation et la constitution d’écosystè- mes caractéristiques des zones mon- Le continuum forestier, tagnardes des Ardennes voisines. lien entre les espaces forestiers

C’est une zone mixte qui mêle, dans Forêt d’Halatte Lexique des proportions différentes selon les secteurs : forêts, bois, bosquets, acti- Perspectives et ouvertu- La futaie : de façon simplifiée, vités agricoles et les espaces bâtis. Il res créées par l’homme ensemble d'arbres de même âge issus y a donc une forte interpénétration de semis ou de plantation. entre les espaces forestiers (fermés), Par l’Histoire et les aménagements les espaces urbanisés et les espaces humains, des ouvertures visuelles et La lisière : limite entre deux forma- cultivés (ouverts). Dans le continuum, des perspectives ont été créées et peu- tions végétales. les éléments arborés prédominent et vent être importantes : perspectives organisent perceptions et perspecti- de châteaux, allées royales et de chas- Les feuillus (ou angiospermes) : ves sur le milieu environnant. se, carrefours, voiries automobiles ils rassemblent les espèces dont les (départementales et nationales) graines sont enfermées dans des essentiellement en ligne droite, par fruits. Majoritaires, ils comprennent exemple : allée royale à Villers- de nombreuses familles dont les Cotterêts, Les Beaux Monts et allées feuilles sont caduques, c’est-à-dire de vénerie en forêt de Compiègne… tombent à l’automne. En prolongement des espaces fores- Lisière de forêt,transition cueillette, cette mosaïque de milieux Les résineux, conifères (ou gymo- tiers et dans le continuum forestier, avait aussi un rôle dans la résorption avec les autres milieux spermes) : ils regroupent les espèces les voiries sont souvent accompa- des eaux de pluie et de ruissellement. à graines nues. Les pinacées (sapins, gnées par des alignements d’arbres. Autrefois, il existait une transition Les lisières régressent souvent, pins, épicéas, mélèzes, cèdres…) et les L'élargissement et les déviations progressive entre les espaces bâtis et confrontant directement et de cupressacées (thuya, cyprès…) sont des voies déstructurent ces espaces forestiers, transition essentiellement façon plus brutale la forêt aux aut- les 2 familles qui regroupent l’essen- Continuum forestier entre les forêts de Coucy et remettent en cause les perspecti- Lisière de forêt constituée de vergers, de pâtures, de res espaces (openfields et zones tiel des résineux plantés en Picardie. Basse et de Saint Gobain ves et les alignements d'arbres. haies et de champs. Vouée à la bâties). Le taillis : ensemble d'arbres ou d'ar- bustes situés sous la futaie ; ou ensem- ble d'arbres et d'arbustes coupés à IDENTIFIER : Végétaux et identités des territoires rotation assez courte. 12 13 LLESES VILLAGES VILLAGES:: ESPACESESPACES BÂTIS BÂTIS AU AU SEIN SEIN DES DES MILIEUX MILIEUX FORESTIERS FORESTIERS

Le bâti, enfoui en forêt, Avec la prédominance de l'espace boisé, les silhouettes du bâti émergent parfois de l’écrin végétal. dans les clairières Enjeu Les espaces bâtis, “imprégnés” par l’espace végétal, sont souvent semi-cachés et leur présence est La silhouette des bourgs n'apparaît marquée par un ou plusieurs édifices (église, château…), ou par une ouverture visuelle (allée, S'insérer dans l'écrin forestier qu'une fois franchie l'entrée de la clai- Le développement et l’impact des lotis- villes. Mais elle y est aussi plus pau- route…). L'implantation géographique du bâti par rapport aux espaces forestiers diffère d'un village à l'aut- rière ; elle reste donc peu visible. Les sements et autres extensions urbaines vre qualitativement avec la présence re, ce qui influe sur l’organisation des structures végétales. espaces publics sont dominés par un dépendent de la situation de la com- d’essences non locales et banalisées bâti minéral, agrémenté d'un mail mune dans la forêt. (thuyas, cyprès, lauriers…). d’un ou deux alignements d'arbres La plupart ne prennent pas en compte Le choix de végétaux se rapprochant sur la place principale. l’aspect général du bâti et l’insertion plus des essences forestières permet Au cœur des espaces bâtis, Le bâti est souvent encadré par des dans le milieu naturel (végétation de restituer la transition entre les diffé- prairies, des vergers, des jardins et des jardins arborés existante, type de végétation, relief…). rents milieux (haies, bosquets, arbres potagers arborés complétés par des La présence de la végétation est plus fruitiers…) et la continuité avec l’exis- champs qui assurent ou assuraient la marquée visuellement dans la périphé- tant. Cela participe à la diversité et à transition avec l'espace forestier. rie que dans les parties anciennes des la qualité du milieu forestier. Ces espaces de transition sont

Bosquets, aujourd'hui convoités et remplacés Haie Espace forestier jardin arboré, Rue arbustive par les extensions urbaines, essen- vergers tiellement pavillonnaires, dont le La lisière, décor à Palette végétale Indicative développement varie selon les dimensions de la clairière et des l'arrière-plan des Les essences dites de “lumière” sont Le Clermontois espaces libres. villages identiques à celles des espaces agri- Depuis la rue, le caractère minéral du La visibilité du bâti varie selon son coles (page 7). Celles qui supportent bâti prédomine, composé essentielle- implantation en lisière. Sa présence des conditions de relatif ombrage sont : ment de longères*, de granges, ou de et sa silhouette sont généralement Arbres de grande taille : Hêtre com- clôtures érigées dans les mêmes marquées par un élément bâti de la mun (Fagus sylvatica), Érable syco- matériaux que la bâtisse (maisons commune : une église, un château, un more (Acer pseudoplatanus), Tilleul bourgeoises, maisons ouvrières…). château d'eau… à petites feuilles (Tilia cordata) et à grandes feuilles (Tilia platyphyllos) Dans les parcelles, les jardins sont Village de clairière masqués par des murs ou à l’arrière en forêt de Retz C'est un espace de transition entre Arbres de seconde grandeur : de la bâtisse principale. Ils se compo- forêt et espaces agricoles formés de Charme commun (Carpinus betulus), sent généralement d’un espace pota- pâtures et de vergers, composé de Érable champêtre (Acer campestris) ger et d’un autre arboré avec des haies arbustives et de bosquets. Les Arbustes : essences fruitières. extensions urbaines constituent donc Houx commun (Ilex aquifolium), Le terrain ou le jardin peuvent être une zone sensible et de conflit. Noisetier commun (Corylus avelana), aussi entourés de haies arbustives Les entrées sont souvent matériali- Néflier (Mespilus germanica), d’une seule essence, ou mixtes com- sées et soulignées par des plantations Cornouiller mâle (Cornus mas), posées d’essences locales qui se rap- telles que des alignements d'arbres. Cornouiller sanguin (Cornus sangui- prochent essentiellement des essen- La lisière est un milieu riche et nea), Troène vulgaire (Ligustrum vul- ces d’arbres des forêts. diversifié, qu’il convient de préser- gare), Cassis (Ribes nigrum) et Le choix d’essences forestières Village de lisière ver. Groseillier commun (Ribes rubrum). facilite l’insertion de nouveaux en forêt d’Halatte Espèces tapissantes : pavillons. pement, au port taillé ou libre. encadrés par des haies et des aligne- Lierre (Hedera helix) D'autres espaces publics (une placet- ments d’arbres. Dans le continuum, espèces frui- Des espaces te, un cheminement piéton…), ponc- Il est important de conserver le tières : pommiers, poiriers, pruniers, tuent et structurent le village sans caractère simple et paysager de noyers en variétés. publics réduits être véritablement mis en valeur ces espaces en s'inspirant de la Les espaces publics (la place de la comme ils l’étaient autrefois avec un nature et en jouant sur des effets mairie ou de l’église) ont souvent un arbre isolé, un alignement. de masse : bosquets, haies, grami- Références traitement végétal simple, mais de Quelques espaces caractéristiques nées… faciles à entretenir et sou- grande qualité (mail* ou arbre isolé) existent aussi comme les jeux d’arc vent peu onéreux. et composé d’arbres à grand dévelop- dont les pas de tir et les allées étaient • “Comment gérer mon bois”, C.R.P.F. Nord Pas de Calais – Picardie, 2001 • “Gestion forestière et diversité biolo- IDENTIFIER : Végétaux et identités des territoires gique”, ENGREF, ONF, éd. IDF, 2000 14 15 LLESES BOCAGES BOCAGES,, UNUN PAYSAGE PAYSAGE MAILLÉ MAILLÉ

Des prairies L’origine du bocage est très ancienne. Des documents datant du XVème et XVIème siècle révèlent que omniprésentes les haies servaient déjà de limites aux domaines seigneuriaux et monastiques. Durant tout le La structure parcellaire est induite par le mode d’occupation du sol. Moyen Âge, les hommes ont entrepris de défricher les forêts pour s’installer sur ces terres mises à Ainsi, la prédominance de l’activité nu et pratiquer de l’élevage. Aujourd’hui, le maillage des haies, présent en Thiérache et dans le d’élevage explique-t-elle l’omnipré- Pays de Bray, est le reflet de cet héritage. Les zones de bocage reposent sur sence des prairies découpées par les Aquarelle extraite de l’inventaire Les rôles de la haie haies de clôture. Entretenu jusqu’à des Paysages de l’Aisne, CAUE 02 un relief vallonné, ponctué de massifs forestiers de toutes tailles, qui maintenant par les agriculteurs, le Selon son implantation, sa structu- offrent des paysages plus ou moins fermés et un effet de mosaïque. bocage répond à une fonctionnalité re et les essences qui la composent,

BD CARTO®/©/IGN - Paris - 2002 de l’espace, qui malgré l’évolution la haie joue un rôle bien défini : Un paysage en voie de des besoins actuels (intensification des élevages, quotas laitiers…), a •L’effet brise-vent simplification : entre encore une utilité avérée. C‘est l’un des rôles majeurs de la boisement et disparition haie. L’efficacité de ce dispositif dépend à la fois du degré de « porosi- La Thiérache et le Pays des haies de Bray constituent les deux té » (suivant l’essence) de la haie, grandes zones bocagères de Picardie Dans la boutonnière du Pays de Bray, mais aussi de sa hauteur. La zone les coteaux abrupts se reboisent pro- protégée peut atteindre 20 fois la Les haies, éléments gressivement (hêtre et chêne), fer- hauteur de la haie. identitaires du bocage mant les vues et brouillant les per- spectives sur le fond de vallée. Dans •Un abri pour la faune Le bocage est caractérisé par le la Thiérache bocagère et la Picardie Les haies exercent un rôle capital réseau de haies qui borde les parcel- verte, les phénomènes d’arrachage pour la faune et tout particulièrement les, les routes et les chemins. Dans le des haies et des vergers, le vis-à-vis de l’avifaune : la haie fournit paysage de bocage, le maillage des labour des prairies ten- à la fois un abri pour la nidification haies joue un rôle structurant. En évo- dent au contraire à et une source de nourriture (insectes, luant dans ce paysage, on a le senti- ouvrir le paysa- graines). Une corrélation a été établie ment d’une organisation rigoureuse. ge. Le boca- entre les essences qui composent la La disposition des haies, ainsi que ge vieillit, haie et la diversité des espèces obser- leurs modes d’entretien (taille certaines vées. annuelle ou pluriannuelle) créent un haies se maillage plus ou moins dense. Il exis- dégarnis- •Un rôle économique te plusieurs types de haies : basses, sent ou Jadis, la haie faisait partie de la hautes, mixtes… qui n’ont pas toutes disparaissent. microéconomie agricole (bois pour Bocage de Haute Thiérache la même utilité en fonction de leur L’agrandissement des par- les bâtiments, le mobilier, pour se implantation et des essences qui les celles, un entretien inadapté et chauffer…). Aujourd’hui, même si l’uti- composent. coûteux sont les principaux facteurs lisation du bois est moindre, la haie Le manque d'entretien de certai- de cette régression. En limite des Un bocage permet des économies d’eau et d’irri- nes haies tend à en estomper les zones de bocage, le maillage de haies gation car l’effet brise-vent limite différentes structures et leur orga- se fait de plus en plus lâche et dis- ponctué de vergers l’évapotranspiration des plantes cul- nisation. Les perspectives de continu, pour progressivement céder Associés à la trame de haies, les arb- tivées. débouchés en bois pour la produc- la place à l’openfield des grandes cul- res fruitiers, en vergers ou isolés, font tion d’énergie pourraient cepen- tures. partie de ces caractères forts qui mar- L’intérêt des haies pour l’agriculture dant dynamiser leur entretien. Le bocage subit aussi la pression quent le bocage, en particulier en et l’élevage est reconnu (effet brise- Références foncière, le vieillissement des ver- Thiérache. Ils ponctuent les herbages vent, drainant, anti-érosif, abri pour gers, la plantation de peupleraies entre les haies en périphérie des fer- le bétail). • “Gestions de territoire”, Chambre dans les fonds de vallée… Cette mes et des villages et ils assurent la Le bocage constitue aussi l’image Régionale d’Agriculture de Picardie, évolution entame peu à peu l’iden- transition avec l’espace bâti. de marque du terroir, pour valori- 2004. tité du bocage. Préserver et entre- En forte régression à partir des ser les productions agricoles loca- tenir le bocage suppose de maîtri- années 60, des initiatives récentes les et plus largement, pour déve- • “Les haies en Picardie”, CRPF Nord ser son évolution sans le figer tendent à relancer l’activité cidri- lopper le tourisme et dynamiser Pas de Calais-Picardie, 2005. Paysage modulé par les haies pour autant. cole. l’économie locale. et les boisements • “Schéma de recomposition du bocage de la Thiérache de l’Aisne”, Communauté de Communes IDENTIFIER : Végétaux et identités des territoires de la région de Guise 16 17 LLESES VILLAGES VILLAGES:: INSÉRÉSINSÉRÉS DANS DANS UN UN ÉCRIN ÉCRIN DE DE VERDURE VERDURE

Palette végétale Indicative

En fonction des types de haies Haies et pratiques laire. Ce changement d’occupation Le tissu végétal du bocage picard La Thiérache bocagère est une zone qui se dépeuple progressivement et son bocage tend à disparaître agricoles actuelles du sol (de la prairie au champ culti- relève de quatre typologies : au sud de la région au profit des grandes cultures. À l’inverse, le pays de Bray et la vallée de la vé), s'accompagne d'un arrachage de La haie basse : L’adaptation des exploitations agri- haies, ce qui modifie radicalement la Bresle accueillent de plus en plus de nouveaux habitants, en raison notamment de la proximité de Hauteur de 1,5 m selon la taille sur coles aux besoins et aux techniques perception du paysage : le paysage 3 faces, le plessage* renforce l'effet . Cela se traduit par un recul du bocage, principalement le long des grands axes. Ainsi, l’urbanisation, actuelles nécessite des surfaces de cloisonné devient rapidement un pay- clôture. Elle occupe généralement les tout comme l’évolution des pratiques agricoles, vont-elles être des facteurs de mutations rapides des zones boca- terrain plus importantes, occasion- sage ouvert. bords de route. nant une nouvelle découpe du parcel- En Picardie, des exemples récents gères de Picardie. Certains arbres et arbustes supportent montrent qu’il est possible de la taille régulière, parmi lesquels : reconstituer une trame végétale Aubépine épineuse (Crataegus mono- en ceinture de ces parcelles, gyna et laevigata), Prunellier (Prunus Une harmonie Ces apparitions ponctuelles sont alliant économie, écologie, spinosa), et aussi Charme (Carpinus entre bâti et végétation autant de points de repère qui captent modernité et respect de l’identité betulus), Houx (Ilex aquifolium), le regard. Les combinaisons variées du bocage. Chêne rouvre (Quercus petraea), Le bocage se caractérise par un bâti entre le végétal et le bâti créent un Troène vulgaire (Ligustrum vulgare). dispersé. Les villages sont implantés paysage harmonieux à l’échelle La haie mixte : le long des voies de circulation tandis humaine. Composée d’un alignement régulier La haie de conifères occulte que de nombreux hameaux et exploi- Les nouvelles implantations du de grands arbres (têtards ou non) liai- tations agricoles sont disséminés bâti reproduisent les plantations la vue sur la maison et altère la composition de la rue sonnés par une haie basse (taillée ou dans la trame bocagère, en fond de banales de lotissement et impor- non), elle se positionne le plus souvent vallée ou dans les talwegs. tent des structures de haies perpendiculairement à la voie. Proportionnellement, le bâti est peu (thuya, cyprès…) sans rapport La haie moyenne : présent dans le paysage. Marqué par avec la végétation locale. Elle témoigne de l’abandon de l’entre- une végétation dense, il se lit par tien de la haie basse ou de la recher- fragments au gré des transparences. che de production de bois de chauffa- des haies. ge. On trouve, en plus des espèces de la haie basse : Cornouiller mâle et sanguin (Cornus mas et sanguinea), Fusain d'Europe (Euonymus europaeus), Viorne lanta- ne et obier (Viburnum lantane et opu- Une ceinture végétale Dans le bocage, la perception de l’espace urbain se résume souvent à la traversée lus), Noisetier (Corylus avelana), autour du bâti des villages-rues Sureau noir (Sambucus nigra) et Érable champêtre (Acer campestre). Autour des villages, les vergers, bos- Enjeu Les arbres têtards : quets, haies, constituent une ceinture Ils résultent d’un étêtage régulier végétale plus ou moins opaque selon (7 à 10 ans) de la ramure. Intégration des nouveaux bâti- les saisons, filtrant les vues sur les La végétation filtre le regard et permet de dimi- Charme (Carpinus betulus), Frêne nuer l’impact de constructions disgracieuses ments agricoles maisons ou les corps de ferme. (Fraxinus excelsior), Saule (Salix alba) La mise aux normes des bâtiments L’église et son clocher émergent sou- et plus rarement Chêne sessile ou d’élevage implique parfois leur dépla- vent de l’alignement linéaire des toits pédonculé (Quercus petraea et cement à l’extérieur de l’aggloméra- et constituent un point de repère pour Quercus robur). localiser le bourg. L’importance en briques sont un fil reliant les habi- tion afin de répondre aux distances La disparition progressive de cette des haies de clôtures tations les unes aux autres. Les accote- d'implantation réglementaires. Au respect des caractéristiques archi- ceinture végétale est dommageable dans les villages ments sont étroits et enherbés. pour des raisons écologiques (protec- L’espace privatif entre les construc- tecturales locales, s’ajoute très sou- lexique tion faune, diversité floristique, pro- La traversée des villages-rues semble tions et l’espace public est de petite vent la nécessité de procéder à de nou- tection des vents, facteur limitatif des souvent longue : les maisons et bâti- dimension, voire inexistant. velles plantations pour réussir l’inté- Arbre têtard : arbre taillé de manière coulées de boue…) mais aussi esthé- ments d’exploitation agricole s’égrè- Ici, plus qu’ailleurs, l’introduction gration paysagère de ces nouvelles à former une touffe au sommet du tique. nent le long de la chaussée consti- de la haie de conifères (monotone, constructions. La plantation de haies tronc. La haie permet, bien souvent, d’in- tuant un tissu urbain peu dense. Les ennuyeuse et fragile), est une champêtres à l’aide de plantes locales Haie : alignement continu de plantes tégrer les constructions récentes haies taillées ou les murs de clôture atteinte à l’identité du pays. est la réponse idéale. ligneuses initialement destinées à clore au tissu urbain ancien. Les haies constituent un fil conducteur du réseau de routes, de chemins et de sentiers. une parcelle. Plessage : croisement des branches des plantes à la manière d’un tressage IDENTIFIER : Végétaux et identités des territoires afin de rendre la haie infranchissable. 18 19 LLELITTORALELITTORAL,, UNIVERSUNIVERS SINGULIER SINGULIER CONQUIS CONQUIS SUR SUR LA LA MER MER

Les marais, de riches Enjeu espaces ouverts Lieu d’imbrication entre les terres et la mer, le littoral picard a la particularité de rassembler sur S’adapter aux conditions climatiques Éléments importants de l’identité de quelques dizaines de kilomètres une grande diversité de formes de côte: falaises, plages de sable ou Les zones humides des marais s’éten- dent entre les foraines* de galets et la ces paysages, les essences d’arbres de galets, dunes, basses plaines, estuaires sous forme de baies: Baies de Somme et d’Authie. Cette falaise morte* et sont alimentées par et arbustes sont les révélateurs de la diversité géographique créée des paysages variés et fortement imbriqués: dunes plantées en partie de pins; l’eau descendant des plateaux. Ce caractéristique majeure de ce terri- plaines plus ou moins humides appelées Bas-champs; marais ou zones humides avec des roselières; baies sont de vastes espaces ouverts par- toire : un climat rude. Ces paysages courus par un réseau de canaux et de Les fermes isolées sont souvent protégées par restent dominés par les différentes ouvrant de larges panoramas sur la mer et peu à peu colonisées par les mollières*. L’eau est omnipré- mares à huttes. une haie brise-vent. espèces de saules : de la silhouette sente dans ces paysages. Les contrastes sont néanmoins saisissants et alternent entre une D’apparence sauvage, les marais puissante d’un Saule blanc isolé au grande ouverture visuelle ponctuée à l’horizon par les lignes boisées autour sont en fait des espaces extrême- Autour des villages, foisonnement d’une haie, taillée ou non, mariant des saules roux ou pour- de fermes ou de villages et des prairies fermées aux vues cadrées entre les ment entretenus dont le devenir des plantations variées est lié à l’évolution des pratiques pres. Des essences telles que le peu- haies. (chasse, pâturage des chevaux...). Les plantations, dans et autour des plier ou le pin, introduites, elles aussi, villages se rencontrent principale- ne dérogent pas à la règle d’adapta- tion : l’eau omniprésente, les vents BD CARTO®/©/IGN ment sous deux formes : les reliquats Paris - 2002 Les boisements de d’anciens vergers (pommiers) et les violents, les embruns salés. production, des masses jardins. Les plantations des jardins Les haies de renclôture*, artificielles imposantes forment l’écrin du village et sa protec- Lexique Le littoral picard se identités des paysages de tion contre les violences climatiques. développe au-delà du Boisements aux formes très géomé- Le maintien de l’identité des villa- trait de côte. bas-champs triques, ils sont le plus souvent cons- ges dépendra du traitement des Falaises mortes : ancien trait de titués de peupliers. Implantés aléatoi- limites des jardins et du choix des côte, elles marquent la limite avec les Élément majeur de composition du rement à la place de prairies ou de végétaux. plateaux à l’est du littoral (Vimeu et paysage, elles sont souvent liées champs, ils ferment par leur masse Ponthieu). Erodées par la mer durant des millénaires, elles ont aujourd'hui au système de drainage : compacte le paysage et les vues en Les haies brise-vent, une pente douce le plus souvent cultivée. fossés et canaux. particulier à la belle saison. écrin protecteur Composées d’aubépi- La suppression ou le dévelop- Elles forment des masses compactes nes, de Prunellier, pement de ces boisements à Foraine : Accumulation sous forme à l’image de celle des boisements de d'Orme champêtre vocation économique aura de bancs successifs le long de la côte production. Elles sont l’écrin protec- (décimés par la gra- un impact fort sur le de silex arrachés par l’érosion marine teur du bâti : fermes, hameaux ou phiose*), de Frêne, de paysage. aux falaises. Aujourd’hui, recouvertes villages. Les rideaux des haies brise- Troène ou de diverses par les terres cultivées, les foraines vent freinent et filtrent les violences variétés de saules (blanc, forment des élévations plus sèches. du vent. Ces haies peuvent prendre la des vanniers, cendré), les forme de véritables boisements com- haies de renclôture alternent avec Mollières : mélange de sédiments for- posés d’aubépines, d’ormes, de frê- les alignements de saules tradition- L'eau est omniprésente dans les Bas-Champs mant des surfaces peu à peu coloni- nes et surtout de saules parfois com- nellement entretenus en têtard*. et les marais du littoral sées par la végétation du fait de leur plétés ou remplacés par un aligne- Le maintien d’une activité agrico- fertilité. Endiguées et cultivées, les ment de peupliers.. le soucieuse de leur intérêt assure- La forêt dunaire,une mollières deviennent des renclôtures. Elles sont essentielles et doivent ra la pérennité des digues et talus végétation particulière continuer à être respectées et nécessaires au drainage de l’eau et Renclôture : espaces gagnés par la entretenues. au refuge pour la faune et la flore. La forêt de pins (Pin Laricio de Corse) création de digues et d’un important est une pinède de production et de système de drainage (fossés, canaux) fixation du massif dunaire. Ce paysa- sur la mer par assèchement de marais ge boisé tranche avec les Bas-Champs et terres partiellement émergées. C’est du Marquenterre par son aspect com- une forme de poldérisation réalisée au Des haies particulières pact, continu et fermé. fil des siècles, de l’époque médiévale e et identitaires Le devenir de cette structure végé- au XIX siècle. tale constituée par l’homme est lié aux choix d’exploitation pour le Graphiose : maladie apparue en renouvellement de ces boise- 1917, due à un champignon qui pro- Peupliers Saules argentés Haies saules variés, Saules têtards Roseaux voque le dessèchement de l’arbre. Populus nigra L “italica” salix alba Haie bocagère Salix alba Phragmites sp. ments. Elle a provoqué la quasi-disparition de l’orme en France. De nouvelles espèces sélectionnées réputées résis- IDENTIFIER : Végétaux et identités des territoires tantes sont aujourd'hui testées ou 20 commercialisées. 21 LLESES VILLAGES VILLAGES:: LALA MER MER,, LL’’EAUEAU ET ET LE LE VENT VENT

Haies arrières volumineuses

Arbres uniquement Trottoir sur la place en herbe Fossé

La variété des situations et la complexité de ce territoire entraînent une grande Enjeu diversité de formes de villages : de la station balnéaire (Fort-Mahon, Quend-Plage), aux ports de baie (Saint-Valery, Le Tréport) jusqu’aux villages sur des points Les jardins autour des nouvelles hauts, au milieu des renclôtures ou situés au pied de la falaise morte. Mais cette même diversi- constructions, s’insèrent dans un paysage particulier té s’accompagne de points communs : les villages sont groupés et les bâtiments s’organisent le Souvent réalisées à la périphérie de long des voies, formant une silhouette massive. Cet effet est renforcé par la présence de jardins Arbres de grandes villages, les nouvelles implantations dimensions ou d’anciennes prairies, fortement arborés en ceinture. La place communale, centrale ou en du bâti sont fréquemment des aligne- ments de pavillons. Pour reprendre la bord d’eau dans le cas de port ou de station, peut faire l’objet d’une plantation d’arbres en Végétation participant Vergers à l’image de la rue composition traditionnelle, la limite mail. Plus rarement les entrées du village ou un monument avec la rue doit être franche avec une tel qu’un calvaire peuvent être plantés. Des rues verdoyantes… clôture (haie, mur ou claustra), les sans arbres dans grands arbres se situant en arrière. La végétation sera choisie dans les l’espace public volumes et le respect d’une palette d’essences locales adaptée aux condi- Masse boisée Bâti renfermé Les arbres se situent dans les jardins, brise-vent sur une cour parfois visibles depuis la rue. Dans tions climatiques autant que pour la Fossé Prairie les rues, c'est l’herbe couvrant sou- préservation de l’identité des lieux. périphérique vent les bas-côtés qui fait office de Saules têtards végétation. Parfois, des fossés s’insè- rent le long des voies. Seule la place principale est plantée d’un ou plu- Alignement de sieurs alignements, le plus souvent peupliers de tilleuls. Les clôtures (murets de Canal de drainage silex, clôtures ou haies...) participent Palette végétale Indicative Fossé colonisé au caractère des rues. par les roseaux Le maintien des murs et murets, Un système des haies taillées ou naturelles est Arbres pour plantation en isolé hiérarchisé par l’eau le facteur principal de l’évolution ou alignement : Les points hauts naturels des plaines de ces espaces publics peu arborés. Aulne glutineux(Alnus glutinosa), littorales ont souvent été utilisés pour Frêne commun (Fraxinus excelsior), les cultures réclamant des sols plus Charme (Carpinus betulus), Chêne secs (céréales). Les fermes sont sou- Au cœur pédonculé (Quercus robur), Érable vent implantées au milieu des surfa- sycomore (Acer pseudoplatanus), ces endiguées : les renclôtures. des villages, Orme résistant (Ulmus x resista), pom- Des fossés entourent une surface sur- des jardins arborés mier, Peuplier tremble (Populus tremu- élevée sur laquelle des bâtiments la), Saule blanc (Salix alba), Tilleul protecteurs Arbre de grandes dimensions compacts sont rassemblés autour en retrait de la limite d’Europe (Tilia x vulgaris). d’une cour. Pour maintenir les talus Les maisons et les dépendances des et protéger l’ensemble, une masse fermes forment des continuités le Arbustes pour haies : boisée (plus importante du côté des long des rues. Les jardins sont situés Haie arrière Argousier (Hippophae rhamnoïdes), arborée vents dominants) englobe la ferme, en arrière, et parfois dépassent entre Érable champêtre (Acer campestre), parfois complétée d’une plantation deux bâtiments. Ils forment la transi- La rue présente un équilibre Noisetier (Corylus avellana), Fusain entre bâti et végétal. de production (peupliers). tion avec les prairies, les haies sont d’Europe (Euonymus europaeus), Ces masses boisées participent au plus volumineuses et plus variées. L'eau et sa maîtrise en réseau Prunellier épine noire (Prunus spino- est une composante importante paysage du littoral et doivent, Par la présence de grands arbres sa), Saule cendré (Salix cinerea), Bâti en retrait dans certains cas, être renouve- (pins, peupliers, tilleuls) ou de haies, C’est en fonction de l’équilibre de la rue Saule marsault (Salix caprea), Saule lées dans la durée pour maintenir les jardins participent à l’image des entre ces essences locales et les des vanniers (Salix viminalis), Saule Clôture Haie taillée des arbres âgés dont les fonctions villages. Traditionnellement les horticoles que l’intégration au franche d’essence locales pourpre (Salix purpurea), Troène écologiques sont importantes. mêmes espèces se retrouvent au paysage des villages sera sauve- (Ligustrum vulgare), Viorne lantane niveau des haies de renclôture*. gardée. (Viburnum lantana).

IDENTIFIER : Végétaux et identités des territoires 22 23 LE PROJET PAYSAGER DE LA COMMUNE

Promouvoir et adopter Mettre en œuvre une ges- Promouvoir les outils Le projet paysager de la commune porte directement sur l’espace public et les équipements publics, indirecte- les démarches contrac- tion durable et une pro- réglementaires ou ment sur l’ensemble du domaine privé. C’est au travers du cadre réglementaire et de l’information des admi- tuelles pour mieux pro- grammation cohérente contractuels à disposi- nistrés que la commune agit sur ce domaine privé. Une programmation des interventions d'entretien les plus téger et entretenir tion des professionnels appropriées confortera une gestion à long terme, nécessaire à la pérennité du patrimoine végétal de la commune. Le Plan de paysage et la Charte de Le contrat « Natura 2000 » paysage Différents outils sont proposés aux C’est un outil proposé pour les Il s’agit de démarches volontaires propriétaires forestiers privés : le Aménager l’espace public milieux identifiés qui présentent des issues de collectivités privilégiant Plan Simple de Gestion, le Règlement Prendre en compte le espèces végétales ou animales de la l’engagement des partenaires autour type de Gestion et le Code de Bonnes Rue, place, chemin, square, parc, patrimoine paysager Directive Européenne. Dans les péri- d’un projet partagé de mise en valeur Pratiques Sylvicoles concernent diffé- terrain de sports et de loisirs sont et arboré dans le Plan mètres des sites Natura 2000, le du paysage. Ces démarches visent à rentes catégories de propriétaires aménagés et plantés pour répond- contrat finance le surcoût ou le réguler les évolutions à venir et réin- selon l’importance de leur surface. re aux ambiances recherchées et à Local d’Urbanisme manque à gagner par rapport à la troduire une qualité paysagère dans Ces outils engagent le propriétaire à des besoins fonctionnels actuels Le diagnostic, préalable à tout pro- gestion courante, une fois établi le des paysages quotidiens en péril ou gérer véritablement et durablement ou futurs : stationnement, circula- jet, recense les structures végétales Document d’Objectifs. Sur les larris déstructurés. son bois tout en respectant la biodi- tion, sport… qui forment l’identité et le patrimoi- calcaires superficiels par exemple, le Ces démarches définissent, sur la versité. La dimension paysagère est Penser simultanément l’aménage- ne paysager de la commune. pâturage ou pacage des moutons est base d’une analyse de l’identité pay- rarement prioritaire pour les proprié- ment des réseaux (souterrains et Réalisation d’un projet de traverse financé pour favoriser le maintien sagère du territoire et d’un projet à taires forestiers privés sauf à proximi- aériens) de la voirie et la ges- d’agglomération d’une flore et d’une faune rares. Les long terme, un programme d’actions té des sites et monuments classés où tion à long terme des planta- contrats Natura 2000 sont établis et des règles d’interventions cohéren- des règles de gestion s’imposent à tions. pour une durée de 5 années. tes, réglementaires et opérationnel- eux. La réussite et la pérennité des les. Le Contrat d’Agriculture Durable plantations dans l’espace Le Projet d’Aménagement et (CAD) s’adresse aux agriculteurs. Il public dépendent des paramèt- de Développement Durable Le guide de gestion du patrimoine favorise la mise en place ou le main- res suivants : (P.A.D.D.) fixe les orientations arboré tien de mesures en faveur de l’envi- • la nature du sol et la présence générales en matière de pro- C’est un outil adapté à toutes les ronnement telles que : la plantation de réseaux enterrés ; tection, de valorisation, de échelles comme à tous les acteurs. Il et l’entretien de haies, la création de • le relief avant travaux et après développement et de gestion comporte : mares, la réduction d’intrants travaux (déblais, remblais…) ; du territoire communal. Ainsi, •un diagnostic qui analyse l'état de (engrais…) dans les parcelles. • la présence de l’eau (fossé, la préservation, la valorisa- chaque arbre, état sanitaire (mal- mare…), l’ensoleillement, les tion ou la création de certai- adies, dépérissements...) et l’état vents dominants, l’écoulement nes structures végétales de la mécanique (présence éventuelle de des eaux pluviales ; commune (tour de ville, haies, cavités, nécroses, localisation et • la présence des bâtiments qui bocage, bosquets...), la protec- importance...). Références bordent l’espace public (mai- tion des vues et perspectives •un programme opérationnel établi sons, commerces, bâtiments peuvent être prioritaires. Le Reconstitution d’un “tour de ville” sur une période limitée (10 à 20 ans) publics…) et les édicules pré- zonage et le règlement spé- et pour chaque arbre ou ensembles sents sur l’espace public (abri- cifique doivent être adaptés d'arbres, les interventions nécessai- De nombreuses compétences profes- bus, transformateur…) ; aux caractéristiques urbaines, La convention de gestion res pour conserver une unité à l'en- sionnelles et de nombreux métiers • la taille des végétaux à l’âge agricoles et naturelles de la Elle est adaptée aux milieux qui pré- semble arboré. Ces interventions peu- interviennent dans un projet paysager, adulte et la présence de réseaux commune. Le règlement du sentent une richesse potentielle ou vent être par exemple une taille adap- soit au stade du recensement, du dia- aériens ; P.L.U. précise, tant sur réelle sur les plans floristiques et/ou tée (enlèvements de bois morts, taille gnostic, du conseil, de la conception et • la situation dans la commu- PROJET D'AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE DU P.L.U. le domaine privé que faunistiques. La commune ou le par- d'éclaircie de houppier...) ou l'abat- de la réalisation (écologue, paysagis- ne : en périphérie, choisir des Limiter l'extension de la commune public, les conditions ticulier soucieux de maintenir ou de tage suivi de replantation. te, horticulteur, pépiniériste…). essences et des types de planta- Entretenir et valoriser les structures végétales d’aménagement, de restaurer un patrimoine remarqua- Pour s’y retrouver et savoir à qui tions assurant la transition avec qui caractérisent la commune plantations, de terrasse- ble, par exemple les larris ou les s’adresser, les CAUE, le CRPF, et les Préserver les pénétrations du paysage en cœur de bourg sites Internet spécialisés fournissent l'espace agricole ouvert (protection Entretenir et valoriser les référents architecturaux qui ment des sols, d’arra- milieux humides, peuvent signer une aux vents, écran visuel) ou le milieu caractérisent la commune chage d’arbres, d’arbus- convention avec une association de les renseignements demandés. naturel et en cœur de bourg, une Entretenir et valoriser les milieux naturels sensibles tes ou de haies (cf pages protection de la nature qui se charge (cf adresses en dernière de couverture). palette végétale éventuellement plus Impact fort dans le paysage, protection du paysage 34-35). de l’entretien et le cas échéant, de la ornementale. Limiter l'impact de l'urbanisation sur les entrées de ville restauration du site avec des finance- ments publics.

INSCRIRE : le végétal dans les projets 24 25 LLEPROJETPAYSAGERDUPARTICULIEREPROJETPAYSAGERDUPARTICULIER

et arboré) pour tout projet afin d’en sent mais seul le propriétaire réalise - la pose de nichoirs adaptés à diffé- Dans les villes et villages, le bâti domine associé aux jardins, parcs et espaces verts des particuliers. Pour cer- faciliter l’insertion et assurer une les travaux nécessaires. En revanche, rentes espèces, densifie les sites de tains quartiers récents ou lotissements, les jardins et les clôtures forment une des principales caractéristiques de continuité paysagère. les racines envahissantes peuvent nidifications potentiels, être coupées par le riverain. - le maintien du lierre sur le tronc des l’identité communale contemporaine. Les plantations de haies ou d’aména- vieux arbres nourrit la faune en Chaque propriétaire peut aménager son terrain comme il le veut à condition de respecter les contraintes régle- gement, ainsi que l’abattage de plan- A couper par période hivernale grâce aux baies mentaires. Il a aussi intérêt à offrir les meilleures conditions de vie à ses plantations et favoriser la biodiversité. tations existantes peuvent être sou- le propriétaire produites par l'espèce et augmente mis à autorisation. Il faut étudier les les potentialités de nidification, éventuelles servitudes d’urbanisme - le stockage de branches issues des appliquées à la parcelle, liées soit produits de taille ou d'élagage servi- aux réseaux aériens (électricité et ra de refuge à des espèces comme le Concevoir simultané- S’insérer dans le paysa- téléphone), souterrains (cavités, hérisson, ment l’aménagement de Pour garantir les conditions de vie et ge en respectant le code réseaux, gaz…) soit à une protection - le compostage des déchets végétaux la parcelle, l’implanta- de développement à long terme des civil et le réglement particulière : une zone de protection produira un compost riche avec une plantations, il faut tenir compte de spécifique (ZPPAUP), aux abords de faune du sol abondante (vers de tion des bâtiments et la l’ensemble des paramètres : d’urbanisme monuments historiques ou dans un terre...) qui nourrira la faune verté- 2 m gestion à long terme - la nature du sol et du sous-sol, La plantation d'arbres ou de haies site classé (se renseigner en Mairie). brée (oiseaux et mammifères). - le relief avant travaux et après tra- obéit à des règles générales décrites Le Code Civil s’attache au respect du L’aménagement d’une parcelle vaux (déblais, remblais…), dans le Code Civil (articles 667 à voisinage : éviter par exemple d’oc- répond aux ambiances de vie recher- - la présence de l’eau, l’ensoleille- 673) et dans le Règlement National culter totalement le terrain riverain chées par le propriétaire : jardin, bos- ment, les vents dominants, d’Urbanisme (RNU) ou, si la commu- de l’ensoleillement par des planta- 0,50 m 2 m quet, potager… et à des besoins fonc- - la présence de bâtiments à proximi- ne en possède un, dans le Plan Local tions de grande hauteur. tionnels : stationnement, desserte té soit sur la parcelle soit sur les par- d’urbanisme (P.L.U.). Ces règles Les règles du Code Civil sont différen- automobile, stockage, espace de celles voisines ou l’espace public, imposent la prise en compte de l’en- tes pour les végétaux âgés de plus de jeux… - la taille des végétaux à l’âge adulte. vironnement existant (paysager, bâti 30 ans ou si la faible distance résulte Le “volet paysager” du d'une division de parcelle postérieure permis de construire aux arbres. Pour les arbres, on aura intérêt à prévoir le développement Dans le cadre du permis de construi- Pour le choix des végétaux, tenir compte de l’exposition au soleil, aux vents... adulte et donc une distance de plan- re, la description des plantations Ouvrir des vues Attention tation de l'ordre de 6 m vis-à-vis de la existantes avant travaux (abattues ou sur les paysages au volume adulte limite de la propriété. conservées) et des plantations futures environnants des arbres plantés est obligatoire. Elle est mentionnée La pose de nichoirs adaptés aux différentes Les végétaux plantés sur la limite dans le «volet paysager» qui com- espèces renforcera la biodiversité séparative sont considérés comme prend : la note écrite, le plan de mitoyens et les frais d'entretien sont à masse, sur les photographies et les partager. On peut contraindre un voi- perspectives avant/après travaux. Références sin à couper les branches qui dépas- • “Pour ceux qui veulent construire Favoriser le maintien une maison – Étudier avant de déci- d’une faune diversifiée der”, C.A.U.E. de la Somme, 2003 et variée • "Plantons dans l'Oise", CAUE de l'Oise Se protéger Adapter S’intégrer en respectant Préférer les feuillus qui Un paysage vivant dépend aussi de la du vent les végétaux au sol l’harmonie de la rue évoluent avec les saisons diversité et de l'importance de la • Site internet juridique Légifrance : faune naturelle. Certains gestes sim- http://www.legifrance.gouv.fr ples favorisent la biodiversité à l’é- Domaine agricole Domaine Domaine Domaine chelle de la parcelle individuelle : ou naturel public • Cultiver son espace de vie”, CAUE privé privé - la plantation de haies mixtes plus de l’Aisne, 2003. favorables à la biodiversité qu’une Veiller aux transitions entre les différents domaines haie mono spécifique. L’aménagement de la parcelle • “Nichoirs & Cie” - B. Bertrand ne doit pas porter préjudice aux parcelles voisines et à l’espace public et T. Laversin, Editions de Terran.

INSCRIRE : le végétal dans les projets 26 27 LLEE CHOIX CHOIX ET ET LA LA PLANTATION PLANTATION DES DES VÉGÉTAUX VÉGÉTAUX

Nommer les espèces Des problèmes généralement moins graves peuvent survenir avec certai- Réussir sa plantation avec précision nes espèces épineuses, problèmes Le stress de la plantation doit être Pour éviter les confusions entre les d'allergies également avec principa- Un bon choix de plantation, nécessite avant tout l’analyse des références locales que le projet viendra prolon- réduit par un soin particulier apporté espèces, un code international dési- lement le pollen de certaines espè- ger, conforter ou réinterpréter (voir pages 3 à 24). Il évitera ainsi l’emploi de végétaux et la constitution de aux opérations de préparation du ter- gne chacune des espèces qui possède ces… rain et de plantation : ainsi un nom botanique ou scienti- structures végétales en totale opposition avec les caractéristiques identitaires du paysage. Pour constituer un • ameublir le sol en profondeur en fique. Il se Eviter d’introduire des cadre végétalisé pérenne et facile à entretenir, le choix des végétaux est donc primordial. Les essences doivent créant une fosse de plantation consé- compose d'un être choisies en fonction de différents critères, sinon le végétal risquerait de mal se développer ou de subir des quente adaptée à la taille du plant et à nom de genre plantes invasives : ses dimensions à l'âge adulte. D'une suivi d'un L'introduction, volontaire ou non, de tailles inadaptées entraînant des mutilations. façon générale, ouvrir un volume au nom d'espè- plantes non autochtones issues d'aut- moins équivalent à 3-4 fois le volume ce. D'autres res pays ou continents a provoqué des Alignement simple racinaire du plant : prévoir une fosse informations dégâts dans les écosystèmes car cer- 5 à 8 m minimum 3 Des essences adaptées et de plantation de 9 à 15 m pour les peuvent s'y Le nom scientifique identifie taines de ces plantes Alignement 8 à 10 m arbres et 1 à 3 m3 pour les arbustes. ajouter : nom l’espèce avec certitude sont vite devenues bien associées entre elles double minimum 8 à 10 m minimum L'apport de terre végétale se justifie de variété envahissantes au Quelle forme ? surtout lorsque la nature de la terre est entre guillemets et nom d'hybride point d'être quali- 5 à 6 m La forme est avant tout un choix Alignement minimum peu favorable aux végétaux arborés précédé d'un X. À vocation scienti- fiées de pestes végé- 8 à 10 m esthétique : double minimum (sol calcaire superficiel). fique, le nom botanique évite les tales. Outre la modi- • Les formes naturelles des végétaux • travailler le sol en conditions sèches erreurs lors de la commande auprès fication des écosystè- 8 à 10 m minimum sont issues de leurs caractéristiques, 1,50 m à 8 m 1,50 m à 8 m ou ressuyées et pour les sols argileux, du pépiniériste : par exemple, planter mes, la présence de de leur adaptation au milieu (sol, Haie clôture de haut selon les de haut selon les la préparation doit être commencée du chêne peut conduire à un échec ces plantes entraîne taillée espèces et l’entretienespèces et l’entretien Des plantes introdui- lumière, climat). Les silhouettes des 0,5 à 0,75 m l'été qui précède la plantation pour que avec le Chêne rouge d'Amérique d'autres risques pour tes envahissent nos 1,50 m à 8 m 1,50 m à 8 m de haut selon les végétaux adultes peuvent être très Haie arbusive de haut selon les les intempéries (gel, pluies…) ameu- (Quercus rubra) en présence de cal- l'homme tels que milieux naturels ici la espèces utilisées espèces utilisées libre Renoué du Japon spectaculaires ou particulières 1,50 m minimum blissent les parois de la fosse. caire alors que le Chêne sessile allergies, brûlures comme dans le cas de formes pleu- • apporter du compost en surface et le (Quercus petraea) s'épanouirait par contact avec la Arbre ou grand 8 m à 15 m 8 m à 15 m reuses ou colonnaires. Haie à 2 strates arbustes de haut selon les de haut selon les cas échéant, sable et graviers si l'argile mieux sur ce même sol. sève, coûts d'entretien… Les cas les espèces utilisées espèces utilisées • Les formes architecturées résultent de végétation domine. À l'achat, préciser le nom scienti- plus problématiques concernent 1 m à 1,50 m d’un choix de taille qui est aujour- Arbustes fique. Pour s'y retrouver dans la notamment les jussies pour les zones d'hui principalement d'ordre esthé- Choisir des plants de nomenclature, des ouvrages spéciali- humides, les renouées du Japon et de tique : arbres têtards, alignements Les dimensions des essences sont (homogènes, champêtres, fleuries, sés décrivent et identifient les diffé- Sakhaline, le Buddléa pour les zones taillés en marquise, topiaires, etc.… classées selon la taille adulte : brise-vent…). Une composition peut qualité rentes espèces. La visite d'un arbore- remblayées le Cerisier tardif en • Les arbres dits de première gran- associer des arbres, arbustes, rosiers, Les plants sont aujourd’hui vendus tum (collection d'arbres) permet de milieu boisé et l'Ailanthe du Japon en Quelle place prévoir ? deur (20 à 35 m de haut) comme le plantes vivaces et sa réussite dépend sous différents modes de conditionne- visualiser les espèces et de découvrir milieu dunaire et sableux. Certaines réflexions préalables sont peuplier ou le hêtre… de quelques principes : pour les viva- ment : racines nues, mottes ou contai- l'étendue de la palette végétale. nécessaires • Les arbres dits de seconde gran- ces et petits arbustes, planter ensem- ners (pot). Les racines nues, moins chè- • Apprécier les exigences clima- deur (15 à 25 m de haut) avec l’éra- ble plusieurs pieds de la même espè- res, réduisent la période de plantation Etre vigilant avec les tiques et techniques : type de sol, ble champêtre… ce ; utiliser des essences locales par rapport à une motte ou un pot. Lors Références ensoleillement, vent, humidité… cf • Les arbres dits de troisième gran- comme base de composition, éviter de l’achat, il faut : plantes toxiques : espèces de la palette végétale indica- deur (8 à 15 m de haut) pour lesquels les essences trop horticoles…). Le • Vérifier que le tronc et les branches Bien que la très grande majorité des •"Petit guide de quelques plantes tive. la différence avec les grands arbustes choix des essences pourra être aussi du plant ne présentent pas de grosses végétaux ne soit pas toxique, il est invasives aquatiques et autres du nord • Imaginer le développement adulte est faible : pommiers et poiriers ; fonction de l’aspect des feuillages, blessures. Les plaies de taille doivent conseillé de s'assurer de sa non-toxi- de la France", Conservatoire des plantations (densité des feuilla- • Les grands arbustes (7 à 12 m de des couleurs (feuilles et fleurs), des être bien cicatrisées ; cité auprès de votre pharmacien Botanique National de Bailleul ; ges, ombre portée) évitera les fré- haut) avec le houx, le cornouiller variations au fil des saisons et de la • Contrôler l’absence de parasites et avant de consommer tout ou partie •"Espèces invasives : infrastructures quentes erreurs vis-à-vis de l'environ- mâle, le noisetier ou le lilas commun. vitesse de croissance… maladies (larves, champignons…) ; d'un végétal. Les cas d'intoxication et urbanisme", DIREN Picardie, 2005 nement bâti ; • Les petits arbustes : moins de 7 m Pour des raisons sanitaires (ma- • Pour les arbres, veiller à ce que la mortelle les plus •"Le Grand livre des haies", Denis • Évaluer les contraintes du site : de haut où l'on trouve les fusains, ladies, insectes), planter plusieurs tige soit droite (éviter les sujets visible- fréquents résultent Pépin, Ed Larousse, 2005 réseaux aériens ou enterrés, servitu- hortensias, spirées… espèces quel que soit le projet. ment étêtés) et la ramification présente de la consomma- •"Cultiver son espace de vie - planter des… ; Tenir compte du tempérament de cha- bien équilibrée ; tion de branches un arbre, planter une haie, fleurir son • Définir l’espace disponible : proxi- Quelles associations ? cune des espèces notamment vis-à-vis • Les racines nues doivent être mainte- d'if ou de laurier lieu de vie, son lieu de travail", CAUE mité des façades, stationnements, Suivant l’ambiance et l'aspect recher- des besoins en lumière : le Houx nues fraîches entre l'arrachage et la récemment de l'Aisne 2003 distances réglementaires. chés, différentes associations sont à demande ombre et humidité pour se plantation du plant ; taillées, déposées •Le jardin, une source inépuisable envisager pour former des aligne- développer, le Fusain d'Europe exige • Éliminer les plants dont le système dans des pâturages d'inspiration - T. Conran et D. Pearson ments (homogène ou diversifié), des beaucoup de lumière par exemple. racinaire s'enroule dans le pot ou où se trouvent des Le laurier (Prunus lau- - Gründ 1998 bosquets, des massifs, des haies godet. bovins et équidés. rocerasus) fait partie •Jardins à visiter en Picardie, des plantes toxiques Association des Parcs et jardins de Picardie - Manoir des Fontaines, 60300 Baron - Tél. : 03 23 82 62 53 GÉRER : Des pratiques adaptées et durables e.mail : [email protected] 28 29 LLAA GESTION GESTION ET ET’’ENTRETIEN LENTRETIEN L D’ D’UNUN PATRIMOINE PATRIMOINE VIVANT VIVANT

La taille de formation des jeunes sujets, pour obtenir la forme souhaitée La plantation réalisée, un travail constant et régulier de surveillance, d’accompagnement du développement du et éliminer les défauts, de 3 à 15 ans après la plantation végétal s’impose sur une durée minimale de 3 à 5 années : il est toujours préférable d’anticiper les opérations de C'est essentiellement les tailles taille par exemple. Une intervention tardive pour tenter de modifier la forme ou d’éliminer des branches trop de formation qui vont être développées risquerait alors de provoquer des désordres susceptibles de contrarier la pérennité de l’arbre ou de le mises en œuvre pour donner rendre dangereux à moyen ou long terme. D’une façon générale, les arbres supportent mal les interventions aux jeunes arbres plantés la brutales ou excessives et s’accommodent beaucoup mieux, si besoin, de soins réguliers et raisonnables. silhouette prévue. Ces tailles de formation seront régulières et réfléchies. Les schémas ci- Les 3 premières années : assurer la réussite de la plantation dessous illustrent les recommandations de Les entretiens des 2-3 premières années visent à assurer la reprise et la croissance des végétaux. Il est donc recommandé de tailles pour les suivre les conseils suivants : principales formes. • Les apports de fertilisants de ge limite l'évaporation de l'eau du sol • Les tailles ne sont généralement type engrais sont inutiles : et réduit les entretiens. Limiter les pas nécessaires la première année désherbages chimiques car le dosage sur les arbres. Sur les autres plants correct des produits est difficile et les (arbustes, haies…) on pourra rabatt- plants absorbent les émanations. re les pousses les plus vigoureuses dans une proportion de 1/3 à 50% de • Raisonner l'arrosage la hauteur. car un excès est aussi néfaste au végétal qu'un manque d'eau : les tech- niques décrites ci-dessous (binage, paillage) seront souvent plus effica- ces en complément aux arrosages.

ils perturbent la reprise des plants. L'apport de matière organique en sur- face sera beaucoup plus efficace et limitera l'évaporation de l'eau du sol.

• Mettre en place un paillage sur Pourquoi tailler ? 1m2 autour de chaque plant Si la taille n'est pas pour limiter la concurrence herbacée nécessaire au dévelop- principalement graminée. Le pailla- pement de l'arbre, elle est parfois sou- Utiliser une technique adaptée Pour les arbres têtards en revanche, haitable pour répondre à des objectifs Sur les jeunes plantations, les scies à l'objectif de faciliter la production de précis tels que : double denture et les sécateurs sont nombreux et vigoureux rejets, suppose • Préparer une forme, une silhouette préférables à la tronçonneuse qui sera de tailler plutôt de janvier à fin mars. architecturée (arbre têtard, topiaire, utilisée pour les coupes plus importan- rideau…) ; tes. (voir page 32 et 33). • Éliminer des défauts tels que les écor- Références ces incluses qui pourraient rendre l'ar- Quand tailler ? bre dangereux ; Si l'hiver est la période la plus propice • Surveiller les tuteurs et colliers • Favoriser la floraison des arbres ou à l'élagage parce que l'absence de qui risquent d'étrangler, frotter et fra- arbustes à fruits et à fleurs ; feuilles facilite ces interventions, il est • Guide des bonnes pratiques d'em- giliser la pousse du jeune arbre. Les • Sous certaines conditions, la taille biologiquement préférable de tailler ploi des produits phytosanitaires - tuteurs seront enlevés généralement permet de rajeunir un végétal ; pendant la période de végétation en Groupe Régional Eaux et Produits après trois années et cinq au maxi- • Supprimer le bois mort, entretenir dehors de la montée de sève, soit de Phytosanitaires Picardie 2004 mum. une forme, limiter le développement de mars à fin juin : la présence de la sève la tête (houppier de l'arbre)… favorise la cicatrisation de la plaie. • Des formations sont proposées aux personnels des communes par le Centre National de la Fonction GÉRER : Des pratiques adaptées et durables Publique Territoriale. 30 31 LLAA TAILLE TAILLE DANS DANS LES LES REGLES REGLES DE DE’’ARTART L L

Quel type de taille ? Choisir une entreprise La taille ne peut être improvisée: la connaissance du fonctionnement biologique est indispensable pour éviter Selon les objectifs de taille définis ci-dessus, on choisira la taille appropriée qualifiée pour les tra- de traumatiser l'arbre et le rendre dangereux à moyen terme. Il n'est pas question ici de présenter toutes les Les principales tailles d'entretien des arbres adultes : vaux à réaliser techniques de taille, mais de rappeler simplement celles qui sont recommandées pour les arbres: chaque espèce, Taille d'éclaircie Taille de mise Planter, abattre et tailler un arbre chaque forme font appel à une ou des tailles spécifiques. de houppier en sécurité : sont des opérations distinctes qui requièrent des compétences différen- Cette pratique est peu connue dans Il s'agit essentiellement, dans les tes. C'est la raison pour laquelle des la mesure où elle requiert des com- lieux fréquentés par le public, d'éli- qualifications ont été créées depuis pétences particulières, en particulier miner le bois mort et toutes branches 1970. Qualipaysage est une associa- L'ensemble des feuilles constituent, avec les charpentières, le houppier de l'arbre. Il assure le développement la technique du grimper. Elle permet susceptibles de présenter un danger tion qui définit et octroie les qualifi- de l'arbre. Toute intervention qui vise à supprimer des branches affaiblira l'arbre si le volume de branches éli- de visiter et d'intervenir sur l'ensem- potentiel en raison de la dégradation cations correspondantes aux diffé- minées est trop important. Tailler ou élaguer un arbre impose le respect de règles simples au mépris desquel- ble du houppier de l'arbre qui sera de son bois . rents travaux auxquels ces entrepri- les on fragilise l'arbre et on le rend dangereux. allégé du bois mort, les branches ses sont confrontées. Pour l'élagage, dangereuses peuvent être allégées, les qualifications sont référencées haubanées et l'éclaircie peut amélio- E140 et E141, la qualification E141 Règles de taille et d’élagage Comment intervenir rer l'éclairement d'une façade occul- concerne les grimpeurs élagueurs. Le à bon escient sur les tée par le houppier de l'arbre. choix d'entreprises qualifiées ne doit •Tailler modé- •Intervenir sur pas être exclusif car de nombreuses rément et régu- des branches de arbres adultes : entreprises non qualifiées possèdent lièrement en faible diamètre Trop souvent, les arbres adultes sont un savoir-faire et une expérience qui enlevant 20% sachant que la mutilés en raison de la méconnais- valent qualification. du volume vitesse de cica- sance des règles biologiques qui pré- foliaire à cha- trisation d'une sident au fonctionnement de l'arbre : Tous travaux de taille et d'élagages que passage et plaie se situe les coupes sont réalisées sans discer- peuvent faire référence au Cahier des jamais plus de autour de 1 cm nement, pour répondre à un besoin. Clauses Techniques Générales, fasci- 40 % ; par an sur le La taille et l'entretien d'un arbre adul- cule 35 qui définit les règles des pro- rayon ; te réclament des précautions élémen- fessionnels de l'arboriculture, il est taires. toujours possible pour une commune, de compléter cette référence par un Diagnostiquer Cahier des Clauses Techniques •Respecter le •Ne jamais cou- La technique du grim- Particulières (CCTP) qui précisera les bourrelet de per de branche précisément les raisons per, préférable à l'utili- règles spécifiques auxquelles l'entre- cicatrisation de diamètre pro- de l'élagage ou de la prise devra se soumettre pour la situé à la base che de celui du sation de la nacelle bonne conduite du chantier. de chaque bran- tronc ; taille : che ; • Évaluer le volume des branches à Taille de maintien des couper et la façon dont ce volume Références pourra être éliminé en une ou plu- formes architecturées sieurs fois pour préserver l'arbre et ne Ces tailles, régulières, veillent au • La taille des arbres d'ornement, du pas le rendre dangereux ; maintien de la forme réalisée lors des pourquoi au comment - Christophe • Éviter tous travaux susceptibles de tailles de formation (arbre têtard, Drénou - IDF Éditions 1999 •Lorsque les •Éliminer prio- perturber le fonctionnement racinai- arbres palissés…). branches sont ritairement les re et le bon ancrage de l'arbre : creu- • "L'arboriculture urbaine", L. Maillet, partiellement écorces incluses sement de tranchées, enterrement du C. Bourgery, IDF Éditions coupées, main- dont les bran- collet, dérasement de la couche végé- tenir un tire-sève ches s'effond- tale ou tassement excessif des hori- Dans les arbres adultes, la technique • La taille et le palissage - David qui irriguera la rent très facile- zons superficiels par le piétinement. du grimper est particulièrement Joyce - Éditions Nathan plaie et évitera ment lorsqu'el- recommandée car on intervient sur la dégradation les se dévelop- l'ensemble du houppier à la différen- • Taille et entretien des arbres du du bois mis à pent. ce de la nacelle qui accède unique- patrimoine - guide des bonnes pra- nu ; ment à la périphérie et génère sou- tiques, CRPF/ Conseil Général de la vent des tailles sévères. Somme 2001 GÉRER : Des pratiques adaptées et durables 32 33 LLECADRERÉGLEMENTAIREDELAPROTECTIONECADRERÉGLEMENTAIREDELAPROTECTION

Forestiers) ou A (Agricole) propices au Les inventaires maintien du caractère agricole ou du patrimoine végétal Parmi les différents documents qui naturel du territoire. constituent le P.L.U., certains enca- L’Atlas des paysages départementaux La prise en compte du végétal dans les projets d'aménagement et de planification est obligatoire, qu'ils soient drent plus particulièrement le projet Ce document de connaissance décrit menés à l'échelle communale ou celle de la parcelle privée. Le type et le niveau de la protection choisie seront paysager et arboré : l'état des lieux des réalités géogra- phiques, sociales et culturelles du ter- différents selon la nature et le degré d’intérêt du patrimoine arboré. Le Projet d'Aménagement et de ritoire. Il identifie également les dyna- Développement Durable miques d’évolutions des paysages de (voir page 24) notre quotidien et recense les paysa- Les outils de protection du patrimoine arboré ges les plus emblématiques de nos ter- Les orientations d'aménagement ritoires. Chaque département picard La protection au titre des sites et La protection au titre du patrimoi- La protection dans le cadre de la Elles précisent les dispositions néces- est doté d'un Atlas de paysage. monuments naturels ne architectural urbain et paysa- planification urbaine saires à l'évolution d'un secteur ou à ger (ZPPAU) un aménagement particulier (création L’Inventaire des arbres remarquables La loi définit deux niveaux de protec- Selon sa taille et les enjeux de protec- d'un tour de ville, d'un espace Ce recensement des arbres remarqua- tion basés sur l'intérêt artistique, his- Couvrant un espace plus vaste que le tion, ou de développement, une com- public…). bles de chaque département donne torique, scientifique, légendaire ou périmètre de 500m autour des monu- mune, ou un regroupement de com- Dans ce cadre, elles peuvent identifier une lecture de la richesse du patrimoi- pittoresque des sites : l'inscription et ments historiques, la ZPPAUP affirme munes, peut se doter d’un document les structures végétales à conserver, à ne végétal. Les arbres recensés sont le classement. Peu fréquente, la pro- une vocation paysagère et un intérêt d’urbanisme sous forme soit d’une renforcer, voire à créer pour recompo- décrits sous l’angle de leurs dimen- tection de sujet ou ensemble de sujets particulier pour les structures végéta- carte communale, soit d’un P.L.U. . ser la trame végétale du secteur sions, de leur spécificité et de la valeur végétaux remarquables peut être les, composant l’espace. Dans le concerné. historique ou légendaire qui leur sont envisagée. Leur destruction et les cadre des dispositions réglementai- •La carte communale est un docu- associés. modalités de gestion ou d’interven- res ou du cahier de recommanda- ment d’urbanisme simple qui organi- tion, hors entretien courant, sont tions, des préconisations relatives à se le développement de la commune Les Zones Naturelles d'Intérêt encadrées par un régime d’autorisa- la mise en valeur des structures végé- et indique le périmètre de constructi- À l'intérieur des périmètres U (espace Ecologique, Faunistique et Floris- tion spéciale ministérielle ou préfec- tales peuvent être édictées. La bilité. Les éléments paysagers à pro- Urbain) et AU (A Urbaniser), le règle- tique (ZNIEFF) torale. La protection des sites peut ZPPAUP est une servitude d’utilité téger ou à mettre en valeur peuvent y ment définit les règles de plantations C’est un inventaire des espaces natu- être assortie d’un document de ges- publique annexée au PLU. Elle est être mentionnés. Il ne comporte pas notamment en terme de clôtures végé- rels dont l'intérêt repose soit sur l'é- tion spécifique. instituée par la commune en accord de règlement spécifique, le tales. L'édification de clôture (haie) quilibre et la richesse des écosystè- L’inscription concerne des sites dont avec l’Etat (Service Départemental de Règlement National d’Urbanisme est soumise à autorisation sauf pour mes, soit sur la présence d'espèces flo- l’intérêt est suffisant pour mériter l’Architecture et du Patrimoine). s’applique dans toute la commune. les clôtures nécessaires à l'activité ristiques ou faunistiques rares et une maîtrise raisonnée de son évolu- Une palette végétale pour les planta- agricole et forestière. menacées. Une ZNIEFF n'est pas en soi tion. tions peut être indiquée en référence Les structures végétales caractéris- une mesure de protection mais un élé- Le classement est réservé aux sites sous forme de recommandations. tiques de l'identité communale (bois, ment d'expertise qui signale, le cas plus exceptionnels dont l’intérêt justi- alignements, réseau de haies, arbre échéant, la présence d'habitats natu- fie une politique rigoureuse de pré- La protection dans le cadre de •Le Plan Local d’Urbanisme est un remarquable isolé…) pourront être rels ou d'espèces remarquables proté- servation. l'aménagement foncier et du droit document de planification urbaine protégées au titre des “éléments pay- gées par la loi. rural spécifique à la commune, établi dans sagers remarquables” ou, quand le respect des principes de développe- l'intérêt est majeur, au titre des La protection du végétal est prise en ment durable sur l’intégralité du ter- Espace Boisés Classés. La destruc- Références La protection au titre de la riches- compte dans le cadre d'opération d'a- ritoire communal. tion de ces éléments est alors soumise se écologique ménagement foncier. Boisements, Il comprend un rapport de présenta- à un régime d'autorisation et les • "Les droits de l'arbre", aide-mémoire haies ou alignements peuvent ainsi tion, un Projet d'Aménagement et de modalités de leur gestion sont défi- des textes juridiques, Ministère de Reconnus pour leurs qualités écolo- être identifiés lors d'un remembre- Développement Durable (P.A.D.D), nies dans le règlement et dans les l'Écologie et du Développement giques exceptionnelles ou pour la pré- ment comme structures végétales à un règlement et des documents gra- orientations d'aménagement. Durable - juin 2003. Accessible sur sence d'une espèce animale ou végé- conserver, voire à reconstituer ou phiques qui définissent le zonage et Cette disposition ne concerne pas les http://www.environnement.gouv.fr tale patrimoniale identifiée dans un constituer. Leur destruction est alors les conditions qui s’y rapportent ; des bois soumis au Régime Forestier, ceux • "Pour un urbanisme attentif aux périmètre défini, les Réserves soumise à autorisation du Préfet. Une annexes mentionnent l’ensemble des dont les coupes entrent dans le cadre patrimoines de la commune - étudier avant de décider", Naturelles, Arrêtés de Biotope ou Site disposition du Code Rural prévoit en servitudes s’appliquant dans la com- d'une autorisation par catégories défi- CAUE de la Somme, 2005 du réseau « Natura 2000 » s'accompa- outre la protection de ces mêmes mune. nies par arrêté préfectoral après avis Tracés urbains • Site internet juridique Légifrance : gnent de documents de gestion défi- structures en dehors d'une démarche Le P.L.U. est opposable à toute du Centre Régional de la Propriété http://www.legifrance.gouv.fr nissant les modalités d'entretien et de d'aménagement foncier (article personne publique ou privée pour Le zonage et le règlement Forestière et ceux qui sont dotés d'un • Arbres remarquables de l’Aisne gestion à long terme de ces milieux. L.123-8 du Code Rural). l'exécution de travaux d’aménage- Le zonage délimite notamment des Plan Simple de Gestion agréé du Cpie Merlieux: 2005 ment, de constructions comme de périmètres N (espaces Naturels et même CRPF. • Paysages de l’Aisne plantations. CAUE de l’Aisne, 2002 • Atlas des paysages de l’Oise, DIREN de Picardie/Atelier 15, 2005 • Atlas des paysages de la Somme, PROTÉGER : Des mesures pour le patrimoine végétal DIREN de Picardie/ 34 Atelier Traverses, 2006 35 Adresses utiles

• Conseil Régional de Picardie - 3424 03 22 80 50 20 11 Mail Albert Ier 80026 AMIENS Cedex 1 Tél : 03 22 97 37 37 Courriel : [email protected] groupe oz’iris groupe • Direction Régionale de l’Environnement – Picardie (DIREN) 56 rue Jules Barni 80040 AMIENS Cedex Tél : 03 22 82 90 40 Fax : 03 22 97 97 89

• Centre Régional de la Propriété Forestière Nord Pas de Calais – Picardie (CRPF) 96 rue Jean Moulin 80000 AMIENS Tél : 03 22 33 52 00 Fax : 03 22 95 01 63 Courriel : [email protected]

• Conservatoire des Sites Naturels de Picardie 1 place Ginkgo, Village Oasis 80044 AMIENS Cedex 1 Tél : 03 22 89 63 96 Fax : 03 22 45 35 55 mél : [email protected]

• Conseil d’Architecture d’Urbanisme et d’Environnement (CAUE) de la Somme 5 rue Vincent Auriol 80000 AMIENS Tél : 03 22 91 11 65 Fax : 03 22 92 29 11 Courriel : [email protected] et Site internet : caue80.com

• Conseil d’Architecture d’Urbanisme et d’Environnement (CAUE) de l’Aisne 34 rue Serurier 02000 LAON Tél : 03 23 79 00 03 Fax : 03 23 23 47 25 Courriel : [email protected] et Site internet : caue02.com

• Conseil d’Architecture d’Urbanisme et d’Environnement (CAUE) de l’Oise La Cabotière – Parc du Château – BP 439 – 60635 CHANTILLY Cedex Tél : 03 44 58 00 58 Fax : 03 44 57 76 46 Courriel : [email protected] et Site internet : caue60.com

Crédit photos : CAUE de l’Aisne, de l’Oise et de la Somme ; Conservatoire des Sites Naturels de Picardie (photo p.8), CRPF

Crédits illustrations : CAUE de l’Aisne, de l’Oise et de la Somme , CRPF et Grand Nørd

Ont contribué à la rédaction de cette brochure : Jacques Barret, Bertrand Bès, Joël Byé, Claire Coulbeaut, Thérèze Rauwel, Gérald Reman, Bruno Stoop, F-X Valengin

Avec le soutien financier du Conseil Régional de Picardie et de la DIREN - Picardie PAYSAGE DE MASSIFS FORESTIERS

ZONES HUMIDES

QUELS VÉGÉTAUX POUR PAYSAGE DE GRANDES CULTURES PAYSAGE DE BOCAGE QUELS AMÉNAGEMENTS ?

BORDS DE RIVES MAINTIEN DES BERGES 4 5 TRAME BLEUE BOISEMENT PRODUCTION DU BOIS brise vent fi xe les pentes TRAME VERTE Un projet d’aménagement paysager fait partie d’un ensemble de plus grande échelle intégrant l’espace bâti, l’environnement, le petit patri- 2 moine… 5

PLACES tradition préservation accueil 4 ARBRE D’ALIGNEMENT FLEURISSEMENT Avant de réaménager l’entrée d’un 8 souligne une direction met en valeur une entrée de ville mise en valeur préserver les « usoirs » village ou la place d’une église, il est utile de prendre du recul vis-à-vis du paysage global de la commune. 1 6 CLÔTURE Quelles sont les particularités qui TRAITEMENT SOBRE 6 7 limite domaine privé/ domaine public marquent son identité et son carac- en accord avec le paysage et le volume du bâti tère individuel qui le rend attirant ? Quelle est l’ambiance générale dési- rée ? 4 Quels sont les points noirs à estom- 3 per ou résorber? Au contraire quels espaces souhaite- t-on conserver ou mettre en valeur?... ZONES DE TRANSITION 7 COUPURE VISUELLE lisières RÉSEAUX DE HAIES prairies vergers Autant de questions préalables indis- requalifi cation HAIES clôture TRAME VERTE MARES rôle environnemental limite l’érosion des sols brise vent pensables pour apporter de la cohé- bassin d’infi ltration Effet tampon en cas de fort épisode pluvieux intimité INTÉGRATION des bâtiments rence à l’aménagement fi nal. production de bois

1 2 3 8

Transition douce Intégration des bâtiments utiliser des surfaces naturelles AIRES DE STATIONNEMENT ARBRE ISOLÉ ENTREES DE VILLE limite Donner aux LOTISSEMENTS une ZONE D’ACTIVITÉS Gérer les eaux de ruissellement élément de repère première image transition structure semblable à celle du village. Intercaler des espaces plantés d’arbres et d’arbustes QUELS VÉGÉTAUX POUR PAYSAGE DE MASSIFS FORESTIERS FORÊTS DOMANIALES BOISEMENTS PRIVÉS QUELS VÉGÉTAUX POUR QUELS AMÉNAGEMENTS ? QUELS AMÉNAGEMENTS ?

Le végétal n’est pas un élément inerte. C’est un être vivant qui évolue, se transforme, et sur lequel on porte un regard changeant au gré des saisons, des modes ou des évolutions Document réalisé par le CAUE de l’Oise techniques. Le CAUE de l’Oise est un organisme de Certains végétaux utilisés dans des projets anciens peuvent aujourd’hui paraître inadaptés, conseil qui vous permet de rencontrer comme le sont souvent les conceptions de ces espaces dont la forme et/ou la fonction ne gratuitement un architecte pour abor- der vos questions d’architecture, d’urba- correspondent plus aux exigences actuelles. nisme ou d’environnement. Ainsi, décideurs et concepteurs sont appelés à relever un double défi : celui de moderniser et d’adapter des aménagements existants devenus obsolètes et celui de concevoir des espaces d’aujourd’hui avec une vision durable sur le long terme. CONSEIL D’ARCHITECTURE, D’URBANISME ET DE Salix caprea L. Le végétal, utilisé à bon escient, est un outil indispensable pour répondre à ces défi s. PAYSAGE DE GRANDES CULTURES VASTES ÉTENDUES CULTIVÉES OUVERTES L’ENVIRONNEMENT DE L’OISE Cette brochure est un guide simple pour une bonne utilisation du végétal, aussi bien dans les nouveaux projets que dans la réhabilitation d’anciens espaces. 4 rue de l’Abbé du Bos, 60000 BEAUVAIS 03 44 82 14 14 N [email protected] SOMME www.caue60.com

OISE

Noyonnais Plateau Picard

Boutonnière Soissonnais du Bray Normandie Beauvais Compiègne Clermontois Vallée de l’Oise AISNE Plateau de Thelle PAYSAGE DE BOCAGES HERBAGES ARBRES ISOLÉS MAILLAGE HAIES et vallée de la Troësne

Plateau du Méru Vexin français Chantilly Merisier Valois Multien

Ile de France

Alisier blanc Sorbus aria

5-12 m

L’Oise est structurée par neuf régions naturelles où s’expriment ses paysages identitaires.

Cime régulière et dense Cime régulière et dense

Cime régulière et clairsemée

Cime irrégulière et dense PORT ÉRIGÉ PORT PORT ÉTALÉ PORT Cime irrégulière et dense

PAYSAGE DE VALLÉES ZONES HUMIDES BOISEMENTS RIPISYLVE Novembre 2013 Cime irrégulière et clairsemée Cime irrégulière et clairsemée Arbustes COMMUNE DE PIERREFONDS (60) ANNEXES PLAN LOCAL D’URBANISME

Annexe 4

Nuancier

Recommandations architecturales du Pays Compiégnois

OISE-LA-VALLEE – version approuvée le 13 juin 2017 – mai 2017 1/2 COMMUNE DE PIERREFONDS (60) ANNEXE n°4 PLAN LOCAL D’URBANISME

OISE-LA-VALLEE – version approuvée le 13 juin 2017 – mai 2017 2/2 Recommandations architecturales Notre région possède un patrimoine architectural unique en France. La beauté et l’harmonie de nos paysages résultent du travail de très nom- breuses générations. Vous qui possédez une maison que vous souhaitez rénover ou qui avez un projet de construction, cette plaquette vous guidera et vous aidera dans vos démarches.

Ensemble, avec les artisans, vous trouverez des conseils pratiques et

Vous êtes attachés à notre région et vous avez choisi d’y vivre. Aussi, je Source d’inspiration et de conseils pratiques, « Le Pays Compiégnois : Re- commandations architecturales » vous assure le meilleur des avis pour une construction ou une rénovation résistantes, en harmonie avec les paysages que vous affectionnez.

Philippe MARINI Sénateur-Maire de Compiègne Président de l’Association du Pays Compiégnois

Le Pays Compiégnois constitue un territoire riche en paysages et en archi- tectures. Il regroupe en effet, de part et d’autre des vallées de l’Oise et de l’Aisne, - caire, très présent à l’est du territoire, tantôt la brique, le pan de bois et la pierre sont mêlés, caractérisant les constructions des terroirs aux sols où l’argile est présente, à l’ouest. !" de Beauvais, Soissons, mais aussi Noyon et Senlis, a de même façonné le maillage territorial et le développement urbain et villageois le long des val- lées ou au creux des plateaux, boisés ou cultivés. Le développement des moyens de transport a permis par ailleurs à partir du 19è siècle, le développement d’architectures variées, où pierre et briques constituent une dominante forte, au sein de paysages tantôt vallonnés, tan- tôt au relief de doux plateaux portant le regard sur l’horizon.

La présente plaquette constitue un guide et une aide à la restauration et à la mise en valeur de ce riche patrimoine, et donne également des indications pour les constructions neuves et une création architecturale en harmonie avec les lieux qui constituent notre cadre de vie. A l’heure du développement durable, il convient de rappeler que le patri- moine rural, loin des idées reçues, constitue un bel exemple d’architecture économe en énergie, puisant ses matériaux recyclables dans les ressources locales (pierre, bois, torchis, chaux, terre cuite...) et constituant des architec- tures durables, avec leurs murs épais à forte inertie thermique emmagasi- nant tour à tour la chaleur, et restituant de la fraîcheur en été. Les aménagements des espaces extérieurs, jardins et clôtures, prolon- gation des architectures et des paysages urbains ou ruraux, constituent également un enjeu majeur de qualité de vie, qui contribuent à la mise en valeur du territoire et à son attractivité. Il apparait ainsi que chaque projet, chaque aménagement, participe de la construction du cadre de vie de demain, et qu’en comprendre les clefs d’un développement harmonieux est un atout essentiel pour offrir aux généra- tions présentes et à venir un environnement agréable et qualitatif, source d’épanouissement au sein d’un monde en mutation permanente.

Jean-Lucien GUENOUN Architecte des Bâtiments de France Le Pays Compiégnois s’étend sur le territoire des communes des forêts de Compiègne, de #$ vallée de l’Aisne, des plateaux du Soissonnais, des bords de l’Oise, de la plaine agricole d’Estrées et de la basse vallée de l’Automne. Le territoire se situe à la jonction de la plaine crayeuse de Picardie au nord et du plateau NATURELS de calcaire grossier au sud ; un espace de le mont Ganelon depuis les hauts de Le coteau d’Armancourt Le mont Ganelon depuis les hauts de Jaux transition comprend collines et coteaux sur la rive droite de l’Oise comme le mont Ganelon à au pied de l’Aronde.

Les paysages naturels sont variés : +plateaux de grandes cultures aux paysages ouverts parsemés de boisements et de belles granges de pierre ou de brique comme à et Francières, PAYSAGES +prairies plus particulièrement le long de la vallée de l’Automne, du vallon de , la route de le village du Meux +paysages de bordures de rivière et de La route de Montmartin Le village de coteaux à proximité de l’Oise comme à Choisy-au-Bac ou Jaux, + massifs forestiers de hêtres, de mélèzes, de chênes, et des étangs (Saint- Pierre, Sainte-Périne) accompagnés d’un patrimoine apparenté à l’architecture anglo- normande comme à Vieux-Moulin dans la petite vallée du ru de Berne, ancien village de bûcherons devenu lieu de villégiature. Les  ' le hameau de Varanval l’école de Jonquière sont plutôt récentes. Certains paysages L’école de Jonquières liés à la rivière sont des témoins de l’architecture industrielle : les bords de l’Oise entre Compiègne et ainsi que les gravières comme à Chevrières, +plateau calcaire sec traversé par des vallées et vallons boisés abritent des villages comme Moulin-sous-Touvent, Hautefontaine, Chelles, , d’autres villages s’étirent le long des fonds humides et des peupleraies en lisière forestière comme Cuise-la-Motte,

LES GRANDS TYPES DE Berneuil-sur-Aisne, , Trosly-Breuil. Vallée de l’Aisne Plateau soissonnais 2 Estrées-St-Denis Remy St-Jean-aux-Bois

Estrées-St-Denis Rémy Malassise, St-Jean-aux-Bois PHYSIONOMIE / CARACTÈRE DES LIEUX HABITÉS

BlincourtVenetteCanton Longueil-Ste-Marie d’Attichy ClairoixClairoix Le territoire du Pays Compiégnois s’organise autour du pôle central de Compiègne, de bourgs-centres (La Croix-Saint-Ouen, Le Meux, Attichy, Estrées-Saint-Denis, Verberie) et de villages en milieu rural. Il existe différents types de villages dans le Pays Compiégnois : des villages-rues (Jaux, , Saint-Sauveur...), des villages avec une trame concentrique (Saint-Jean-aux-Bois, , , Béthisy-Saint-Pierre...), des villages à trame orthogonale (Bailleul-le-Soc, Remy, Choisy-au-Bac...), des villages de coteaux (Armancourt, Néry, ...), des fermes isolées et encloses sont visibles sur le plateau du Soissonnais au milieu des champs, un bâti traditionnel implanté dans la pente entre et . A l’origine, les communes se sont implantées en tenant compte du relief du site : elles suivent le sillon d’une vallée (Venette dans son vallon...), elles sont orientées en se protégeant des vents dominants, elles sont proches des cours d’eau (Clairoix au bord de l’Aronde, Choisy-au-Bac entre l’Aisne et l’Oise, Saintines proche de l’Automne...), elles sont le long de la rivière ou au bord des rus adjacents aux multiples sources. Des granges ponctuent les paysages de prairies.

Jaux Jaux Longueil-Ste-Marie Hautefontaine, canton d’Attichy Le bâti est implanté en front de rue soit perpendiculairement à la voie, soit parallèlement, couvert d’une toiture de 35° à 5O° en tuiles plates, en tuiles mécaniques rouges ou en ardoises. En tissu urbain, les constructions sont sur deux niveaux. En milieu rural, elles sont souvent de plain-pied avec grange sur rue marquée par un grand porche longère en brique réhabilitée grange avec porte charretière Longère en brique réhabilitée d’entrée en arc cintré en pierre ou en Grange avec porte charretière brique.

ARCHITECTURALE Les pignons dépassent souvent des toitures en formant des rampants en pierre ou brique dits «à couteau picard» pour protéger les matériaux du mur. Des épis de faîtages remarquables en pierre habillent les toitures. Les murs sont soit en pierre de taille ou en moellon, soit inscription du bâti dans la pente du terrain en brique, parfois associant les deux Inscription du bâti dans la pente du terrain Pignon à couteau picard matériaux, rarement en pans de bois et en torchis pour les plus anciens.

TYPOLOGIE L’architecture forestière, présente dans les villages de clairière, se caractérise par des maisons recouvertes d’enduit allant du blanc cassé à l’ocre jaune. Ces bâtisses sont riches de par les nombreux débords de toiture en bois, les lucarne porte à fronton jeux de pentes de toit, les cheminées pignon à couteau picard Lucarne porte à fronton Architecture forestière nombreuses et particulières par leur forme, les motifs de faux pans de bois de couleur lie de vin, vert...

Les murs de clôture de brique et pierre ou de brique sont aussi une richesse de l’architecture locale : jeux de chevrons ou de brique en relief, couronnements, alternance de rangs de brique dans le mur de pierre... Ils dissimulent jardins d’agréments et potagers. cheminées massives et lucarnes à capucine ÉLÉMENTS DE Pignon à redent soissonnais Cheminées massives et lucarnes à capucine É

L 3 É MENTS DE TY POLO GIE

menuiseries et volets peints sur maçonnerie à pierres vues Menuiseries et volets peints Escalier en pignon sur maison soissonnaise Porte de grange en bois peint

Porche d’entrée avec encadrement ouvragé en pierre Jardin d’une maison en pierre Le bâti du Soissonnais se caractérise par la pierre de taille et le pignon à «pas de moineaux». Le calcaire tendre se prête facilement à la taille, il est utilisé comme appareillage pour les murs des maisons rurales. Les villages sont de couleur blanc cassé ou beige clair à l’architecture très soignée. Autrefois, le pignon à redents dépassant de la toiture permettait du fait de son rehaussement de bloquer les couvertures de chaume et de limiter la propagation des incendies tout en facilitant l’accès pour l’entretien des toitures. Souvent, un A escalier de pierre le long du pignon mène à l’étage, parfois abritant un four en-dessous. R

En ville, l’architecture du début du siècle jusqu’auxC années 3O est très présente. De nombreuses maisons sont mitoyennes, à plusieurs

'*+++0H Les murs sont ornés de modénatures en brique, céramique I ou autres matériaux de l’époque. Les ouvertures sont ouvragées et diverses de par leur T forme. E C T U R A L E

modénatures: céramiques, bandeaux, corniches, harpes, encadrements Modénatures : céramiques, bandeaux, corniches, harpes, encadrements Les maisons en brique et pierre sont les plus représentatives du Pays Compiégnois. Elles datent du XVIIIème siècle. Elles sont situées dans la plaine d’Estrées, à Grandfresnoy, Francières, , , Che- vrières, Le Meux, , Epineuse, Jaux, Estrées-Saint-Denis... où elles témoignent du savoir- faire local : sculptures, motifs divers, dessins dans l’appareillage des briques et des pierres, modénatures...

En milieu urbain : ces constructions ont deux niveaux. En milieu rural, elles présentent des formes plus allongées d’un seul niveau. Certaines granges sont en brique et pierre avec un porche habillé d’un encadrement en pierre très soigné et daté. Ces matériaux se marient aisément avec 4 les couleurs des végétaux. Si les murs sont en brique, les encadrements de baies, les linteaux, les appuis de fenêtres, les lucarnes, les harpes, les bandeaux, les corniches, les rampants de pignons peuvent

LES MAISONS EN BRIQUE ET PIERRE être en pierre de taille. Des épis de faîtage, ornements placés au point le plus haut des pignons, dans le prolongement ou coiffant le poinçon, sont remar- quables : souvent en pierre, cet épi s’appelle aussi  et existe depuis le moyen-âge.

Les murs des maisons en brique et pierre sont appelés murs composites : il s’agit de murs de blocage avec parement de moellons coupés par des cor- dons de brique stabilisant la maçonnerie. Inversement, il y a aussi des nervures de pierre de taille avec tapisserie en brique. Ces parements nobles sont des- tinés à rester apparents.

Les pignons brique et pierre sont courants dans le Pays Compié- gnois. Si la pierre utilisée est tendre comme la craie, elle est protégée par un rampant qui peut être de brique : le couteau picard. La brique est disposée à 45° en dents de scie ; le corps du pignon est souvent un mon- tage de brique et pierre alter- nées. La jonction avec la toiture est faite avec un solin au plâtre ou au mortier bâtard. Les matériaux utilisés de cette façon sont parfois mis en œuvre avec moins d’ordonnancement et laissent apparaître une certaine part de poésie dans l’agencement des briques et des pierres. Les soubassements sont montés en brique pour assurer une meilleure protection des murs. Pour un ravalement réussi, il est conseillé : +d’utiliser, pour un mur composite, des matériaux iden- tiques ainsi qu’une mise en œuvre similaire à l’existant pour garantir le caractère du patrimoine local, +d’éviter une exécution trop «raide», et l’emploi de ma- tières étrangères au mur pour une meilleure harmonie et une bonne compatibilité des matériaux, +de respecter la forme, les dimensions et la nature des pierres utilisées, moellon ou pierre de taille, calcaire ou craie, + forme du moellon, +d’employer des mortiers de chaux grasse arasés au nu du parement.

Les briques sont : +anciennes orangées, +de tons rouges, +silico-calcaire (teintes beige ou blanche), +vernissées (de toutes les couleurs). Pignon à couteau picard Les constructions brique et pierre datent de 1850/1870

Mur de brique avec bandeau et encadrements en pierre de taille Réutilisation d’une grange en logement Porche brique et pierre POUR UN RAVALEMENT RÉUSSI Craie, calcaire, brique Meulière, brique Porche en pierrre ouvragée Pierre,lambrequin, brique peinte Les murs de clôture 5 sont de caractère iden- tique aux murs d’habi- tation, réalisés avec les mêmes matériaux et appareillages. Le détail des ouvrages est soigné. Brique chevron, linteau pierre Linteau brique pierre cintré Brique et moellon calcaire

LES COULEURS

G4.05.81 S0.04.78

K2.05.75 S0.10.60 menuiseries, volets, portes

Martine Homburger Q0.10.60 U0.10.60

L0.10.60J0.10.70 S0.15.65 T0.10.50

Malgré tout le soin apporté à la réalisation de cette étude, des différences peuvent être constatées entre les couleurs imprimées et le nuancier de teintes réelles K2.10.50J0.20.60 S0.20.50 U0.20.40 B2.10.40 Les maisons en brique datent des années 183O jusqu’au début du XXème siècle. Elles se concentrent le long de l’Oise industrielle et agricole sur la plaine d’Estrées : Jonquières, Jaux, Armancourt, Le Meux, Chevrières, Estrées-Saint-Denis... LES MAISONS EN BRIQUE

Elles marquent les agglomérations par la richesse de leur archi- tecture dans les volumes et modénatures : avancées en façade, jeux de toiture avec des lucarnes, alternances de brique et faïen- cerie, ferronneries ; clôtures et bâtiments annexes sont en har- monie avec le corps principal. +Ce sont les demeures du XIXème siècle situées dans le centre 6 ancien de Compiègne et les maisons de faubourgs. Elles sont fonctionnelles, parfois de dimensions humbles sur un seul ni- veau avec une cave. +Elles peuvent s’apparenter aux petites maisons des cités ou- vrières industrielles et agricoles ou à des constructions plus imposantes à plusieurs niveaux. +Ce sont aussi des granges avec de longs murs austères en brique, ponctués de modestes ouvertures à un seul battant et d’une porte charretière.

L’appareillage de la brique seule ou associée à des éléments en faïence est réalisé pour créer un parement décoratif. La brique ancienne cuite au feu de bois est d’une teinte orangée. La brique cuite au charbon est d’une teinte violine. Toutes deux se marient soit avec des briques colorées ou vernissées, soit avec des briques silico-calcaire de couleur beige ou blanche, asso- ciée à la brique rouge. Certaines briques sont mises en œuvre en saillie pour créer un dessin géométrique, brique en chevrons particulièrement sur les ouvrages de clôture : poteaux, couronnement de mur... Les corniches sont souvent réalisées par la pose en encorbellement d’un lit de brique en redent.

La brique est employée en alternance pour consti- tuer le décor des linteaux, des encadrements, des corniches, des bandeaux, des harpes. Ses dimen- sions sont 5cm x 1Ocm x 2Ocm. Les joints sont effectués avec un mortier de chaux et de sable. Elle est parfois recouverte d’un lait de chaux. Pour un ravalement réussi, il est conseillé : +de procéder par un nettoyage différent selon l’état du pare- ment : +soit par ruissellement d’eau et brossage, +soit par projection d’eau sous pression, +000 ancienne peinture, à condition que les briques soient en bon état, +de remplacer les briques défectueuses par des blocs de même origine, ou à défaut, de même teinte, +de ne pas utiliser de briques «léopard» aux teintes mélangées allant du jaune au brun violet, étrangères aux tonalités locales, +de recouvrir la brique d’un lait de chaux, d’un badigeon ou d’un produit similaire (ex. peinture à phase aqueuse), pour dessiner des motifs décoratifs, +de ne pas appliquer de peinture pliolite, +0 avec de l’eau acidulée pour enlever les salissures. Brique rouge, silico-calcaire, vernissé bleu

Pignon avec brique en chevron Bandeau brique en saillie Brique rouge, brique silico-calcaire Brique recouverte d’un lait de chaux Brique rouge en panneresse boutisse blanche

Conseils pour le rejointement :

Les joints permettent à l’eau de pluie de glisser sur le mur et d’assurer l’étanchéité de l’appareillage : pas de joint en creux ni en saillie. ++ de mur au mortier de chaux grasse. Réfec- tion des joints : après avoir dégarni les joints, on utilise la chaux grasse à l’exclusion du Brique rouge unie, silico-calcaire claire, vernissée 0 7 +- et cintrée, badigeonnée en rouge, posée à chevron, rescences blanchâtres apparentes à la sur- formant un escalier ou un couronnement de clôture face des briques, il est nécessaire de doser 7 faiblement et parfois de supprimer le ciment hydraulique servant de liant dans le mortier. Le ton du mortier est déterminé par celui du sable utilisé. Il faut respecter la nature, l’épaisseur et la coloration des joints pour retrouver le même aspect d’origine sur l’en- semble du mur (produit prêt à l’emploi ou

POUR UN RAVALEMENT RÉUSSI mélange sable, chaux, ciment blanc).

LES COULEURS

NN.01.84 ON.00.81 U0.05.75

L8.05.75 R0.05.75 R0.10.60

J0.15.65 N0.10.60 U0.10.50 menuiseries, volets, portes

K2.10.60 S0.15.55 T0.20.40

Martine Homburger L0.10.50 T0.20.50 B2.10.30 Malgré tout le soin apporté à la réalisation de cette étude, des différences peuvent être constatées entre les couleurs imprimées et le nuancier de teintes réelles Les maisons en pierre sont les plus anciennes constructions du territoire, il ne reste presque plus de maisons en pans de bois et torchis. La pierre calcaire est extraite localement comme en témoigne les paysages de roches (ex. les hauteurs de Margny-les-Compiègne). Elle est présente à Clairoix et surtout dans les communes proches de Compiègne situées sur la rive gauche de l’Oise : Choisy-au-Bac, Vieux-Moulin, Saint-Jean-aux-Bois, Saint-Sauveur, Béthisy- Saint-Pierre, Béthisy-Saint-Martin, Néry, Saintines, Verberie, La Croix-Saint-Ouen. La craie est parfois utilisée en remplissage de mur dans les communes proches de l’Aronde comme à Bailleul-le-Soc, Avrigny, Epineuse.

Les bâtisses sont des longères (maisons rurales étroites de plain-pied) couvertes en tuiles plates ou en ardoises comme à Saint-Jean-aux-Bois, ou sur deux niveaux en milieu urbain, ou des constructions des années 3O aux toitures variées, ou d’imposantes granges en pierre de taille et moellon. PIERRE PIERRE

Des constructions en meulière aux riches modéna- tures parsèment certaines agglomérations, mais les constructions contemporaines en meulière sont rares. LES MAISONS EN

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La pierre est mise en œuvre : +soit en moellons équarris '0++ +soit en pierre de taille en blocs taillés jointés par un mortier de chaux naturelle, de sable et de pierre broyée ou de brique pilée.

La pierre de taille est destinée à rester apparente, avec des joints minces, sans creux ni relief, de même teinte que la pierre locale. Elle est rarement recouverte d’un badigeon ou d’un lait de chaux comme autrefois, où elle prenait des tons jaune ou rouge ocré.

Les modénatures en pierre sont sobres : corniches en forme de doucine, bandeaux, feuillures, moulures encadrant les baies dans lesquelles s’encastrent les volets, appuis de fenêtres, linteaux. Pour un ravalement réussi, il est conseillé : +de tenir compte de la nature du parement : +pour les façades en moellon dit « à pierre vue » : revêtir la maçonnerie par un enduit (soit un enduit 3 couches, soit un mortier épousant la forme du moellon) à la chaux grasse et sable, de la couleur de la pierre, arasé au nu du moellon, +pour les façades en pierre de taille : procéder à un nettoyage soit un lavage à l’eau par ruissellement, soit par pression ou par gommage pour préserver le calcin de la pierre. Dans le cas de reprise partielle de maçonnerie, employer la technique adaptée : soit incrustation de pierre, soit application de mortier de pierre reconstituée (matériau de même aspect et de même teinte), Corniche avec denticules, appuis de fenêtre et feuillure en pierre de taille avec joints à la chaux arasés au nu de la pierre

+ + = + 0 + ?+ + POUR UN RAVALEMENT RÉUSSI 0 0 Mur appareillé en pierre, harpes en pierre de taille et remplissage en moel- lon lié au mortier de chaux

Modénatures en pierre de taille: bandeau, corniche

Maçonnerie moellon à pierre vue

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Joints en concassés Moellon jointoyé Enduit ancien sur moellon Ravalement d’enduit sur moellon Meulière avec joint creux au mortier bâtard Conseils pour les joints : Les joints assurent l’étanchéité de l’ensemble appareillé : pas de joint en creux ou en saillie. Le liant est constitué de chaux grasse et sa teinte est proche du ton de la pierre. Sur les murs en pierre de taille, les joints sont minces et discrets. Sur une façade en meulière, le joint au mortier bâtard est très présent de par le jeu de relief et d’ombre.

LES COULEURS

menuiseries, volets, portes U0.04.84 QN.02.78

CN.01.90 ON.00.86 ON.00.69

G0.04.84 F6.07.77 S0.05.65

Martine Homburger

E4.05.75 J0.05.75 T0.10.60

Malgré tout le soin apporté - E0.10.60 J0.10.60 B2.20.40 teintes réelles L’architecture forestière est une particularité du Pays Compiégnois dans les communes de la forêt de Compiègne et de Laigue : Choisy-au-Bac, Vieux-Moulin, Saint-Jean-aux-Bois, Saint- Sauveur, La Croix-Saint-Ouen, Compiègne... @ @ W!Wème siècle, de !@ "$Z@_]![Z@ #Z[\!]@[]^Z@

Elle se manifeste par de grandes bâtisses de plu- 10 sieurs niveaux et des maisons plus modestes inscrites dans les milieux boisés. Cette architecture est dé- monstrative et exubérante par la variété des formes, des matériaux, des cou- leurs et par ses dimensions.

Chaque maison possède une architecture personnalisée avec son implantation par- ticulière, ses propres maté- riaux et une mise en œuvre adaptée selon diverses in- k?w

Ce sont des bâtiments de tous gabarits accompagnés par des annexes et clôtures de même caractère architectural. Leurs toitures sont impressionnantes, en tuiles plates ou en ardoises, avec des pentes variées, des croupes, des noues, de nombreuses avancées, des débords remarquables habillés parfois de frises en bois, des souches de cheminées aux formes géométriques en brique, des éléments d’ornementation sur les rives et les faîtages. Les percements sont divers de par leur forme et leur dimension : lucarnes, baies cintrées, parfois à meneaux, larges ouver- tures, balcons et gardes-corps en bois, terrasses, belvédères, bow-windows. Les murs sont couverts de faux pans de bois en enduit kw, en brique, en pierre de taille, en moellon, en craie k0wenduit lissé ou tyrolien de teinte allant du blanc cassé aux teintes ocrées. Pour un ravalement réussi, il est conseillé :

+de prendre en compte la diversité des matériaux dans le choix des solutions de ? modénatures, les boiseries... +de réparer avec des matériaux identiques les rejointoiements, les enduits, pour ne pas dénaturer le caractère architectural, +d’apporter une attention particulière à l’entretien des débords de toit, des seuils 0€k0€0 0w Lucarne centrale avec débord de toiture, boiseries peintes, balcon, lucarne œil de bœuf

Mouvements de toiture: croupes, noues, ornementations sur les rives et les faîtages

Bow-windows, belvédères, débords de toiture, boiseries peintes, balcons, baies cintrées à me- neaux, faux pans de bois en rechampissage, terrasses... +de ne pas appliquer sur le bois, de mortier ciment, de k? ?w +de ne pas contrarier les mouvements d’humidité qui peuvent entraîner une rapide dégradation de la peinture. Le bois peut aussi être traité à vie : bois autoclavek0w +d’utiliser des peintures microporeuses ou des lasures perméables à la vapeur d’eau, qui conservent le bois sec et sain en garantissant la stabilité des couleurs.

Conseils pour l’enduit : + si celui-ci est encrassé : il ne nécessite qu’un la- vage. Le ruissellement d’eau et la projection d’eau froide sous faible pression conviennent aux enduits à 11 la chaux. L’enduit traditionnel peut recevoir un badi- geon, + = est indispensable après un piquage et une préparation

7$^Z ^| Z#}#@~@|] Z^__! du support qui doit être solide, propre et rugueux. On applique des enduits prêt à l’emploi adaptés aux supports anciens en une ou plusieurs couches. La coloration est obtenue dans la masse de l’enduit ou par l’application de badigeon à la chaux. Sur les anciennes maçonneries, les enduits imperméables et le k[7#=w sont à proscrire.

@_ [$^@^Z_

façades FN.02.82 G4.05.77

F6.15.75E8.20.70 F2.30.70

E4.07.82G0.03.86 SN.02.77

C8.25.55L0.05.65 U0.05.65 pans de bois, menuiseries pans de bois, B2.20.30L0.20.40 S0.20.40 Martine Homburger

Malgré tout le soin apporté à la réalisation de cette étude, des différences peuvent être constatées entre les couleurs imprimées et le nuancier de teintes réelles W0.05.35P0.10.30 U0.20.30 Les maisons du Soissonnais se caractérisent par une grande unicité de matériaux : essentiellement l’ardoise et la pierre de taille. On trouve également de la tuile plate et du moellon. Maisons, annexes et murs de clôture sont formés par les mêmes matériaux ; ceci explique la grande harmonie dessinée par les villages comme à Chelles, Hautefontaine, Saint- Etienne-Roilaye, Berneuil-sur-Aisne, Saint-Crépin-aux-Bois... La maison du Soissonnais date du W}!!ème siècle, elle est construite en calcaire du pays avec ses pignons en gradins, dit à «pas de moineaux», formés d’une seule assise de pierre à redents. La souche de cheminée est aussi calcaire du Lutécien. _$!__$||#!_@

La maison rurale soissonnaise est établie soit parallèlement à la rue le long de celle-ci ou en retrait, soit perpendiculairement à la rue, d’où une succession du bâti plus ou moins discontinue. La façade est orientée vers le sud à cause des vents d’ouest-sud, ouest. Les murs exposés au nord et à l’est ne possèdent pas d’ouverture pour protéger les maisons des vents froids, le pignon ouest protège de la pluie. Le long des voies nord-sud, le pignon est sur la rue, le long des voies est-ouest, les maisons sont parallèles à la rue. Les murs de clôture en continuité des 12 bâtiments peuvent atteindre deux mètres de haut, ceux des fermes isolées forment des enceintes. Ces clôtures sont #Z[\!]@[]^Z@ percées de portes charretières et piétonnières couronnées de linteaux ou d’arcs. Les bâtiments sont généralement allongés. Environ 5 à 6m de large, leur longueur est de 7 à 12m. Selon que la maison com- porte ou non un cellier voûté en rez-de-chaussée, les demeures sont basses ou hautes, entre 7 et 11m pour les maisons à ]++€@@- sée est surélevé et la partie inférieure est occupée par les celliers.

Dans les bourgs, les maisons à étage se resserrent les unes contre les autres et forment une masse tout en conservant leurs pignons à redents.

Les toitures se caractérisent aussi par une grande unicité : une pente de 5O°, formées de deux versants terminés par des pignons à redentsk++ un pinacle, '+?@w@ un faîtage réalisé en tuiles vernissées de couleur bleue ou aubergine calfeutrées au mortier. Le premier gradin sculpté, appelé corbeau ou crossette, se rencontre sur tous pignons antérieurs à la Restauration. Souvent en pierre, les modénatures sont sobres : corniches simples appelées doucines, triangle droit ou légèrement bombé, un rang de pierre de taille en saillie. On remarque le travail de la pierre pour la réalisation des linteaux, encadrements, seuils des portes et fenêtres, chaînages d’angle. Les murs sont traités en pierre calcaire de la région. L’appareil des murs de façade est un appareil réglé fait de blocs avec linteaux appareillés et joints plâtre ou chaux clairs. Les pignons sont montés en moellons avec des chaînages appareillés, les joints sont plus ou moins larges suivant la régularité des blocs de pierre. oced hmnee ired aleFeuillureautourd’unebaie Souche decheminéeenpierretaille +Les techniques doucestelsquelenettoyageparruissellementd’eauouprojection +pour débarrasser leparementdessouilluresquidéparent,sansporteratteinteàlaqualité ]?+= innàrdnsduemio Escalierenpierresurpignon Pignon àredentsd’unemaison conserver lecalcinetdenepascasserlesarêtesdespartiesouvragées. froide souspression,ouparhydro-gommage,utiliséavecprécautionoffrentl’avantagede protégeant lematériauseraitéliminée. lors duravalementinitial.Lacouchede abrasifs telsqueleragréageàvifparbrossage,ponçageouraclageauchemindeferutilisé de lapierreetenrespectantsonétatsurface,ilestdéconseilléd’employerdesprocédés @[$^@^Z_ @_ couleurs imprimées etlenuancierde teintes réelles Attention, peuvent êtreconstatéesentreles desdifférences Martine Homburger Martine 7$^Z ^| Z#}#@~@|] Z^__! +de laisserlapierredetailleapparente,elleestdes- +de réaliserunragréagedecertainespartiesdété- +de remplacerlapartiemaladed’unepierreabîmée +de remplacerlespierresàl’identiquedelatotalité +de conservertouteslespartiesdumurprésentant Pour unravalementréussi,ilestconseillé: couleur quelapierredepays. joints sontminces,sanscreuxnirelief,delamême tinée àêtrevue,sansjamaissoulignée,les et decertainspigmentscolorés, k0 wk'w ' '] kw?- kw w '- k et depatinesansvouloirtoutremettreàneuf, de bonnesqualitéssoliditémaisaussid’aspect Pinacle enpierreaudessusd’unpuits surface dure ou calcin Encadrement soignéenpierredetailled’uneported’entrée constituée naturellementet L0.05.35 Ferronneries K2.10.30 Maçonnerie enmoellonavecpierredetaillestructure Portes et volets B2.30.30 B6.35.40 T0.10.50 LN.02.67 B2.10.30 T0.10.20 T0.10.40 J0.20.50 LN.02.57 J0.15.65 13 L’architecture de la Reconstruction concerne les maisons réalisées dans les années 192O/193O. Celles-ci sont surtout présentent sur les parties du territoire du Pays Compiégnois marquées par les destructions de la Guerre Mondiale 1914/1918 et où l’activité agricole ou industrielle était encore importante : entre autres en milieu urbain et dans certains villages du Soissonnais. C’est une époque du renouveau avec des maisons adaptées à la vie moderne au style en vogue : «art déco», «moderne», «rationaliste»…

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C’est une architecture simple, issue des modèles et produite en série dans le cadre des dommages de guerre ou parfois très variée avec de nouveaux matériaux comme le béton et le ciment. Ce sont des constructions principalement en brique argile et silico-calcaire avec parfois des modénatures en pierre. Les façades sont habillées par une polychromie de matériaux : brique appareillée en créant des motifs géométriques, brique vernissée, moellon de craie ou calcaire, enduit ciment imitant les faux pans de bois, enduit mouchetis, tyrolien coloré, céramique, mosaïque, vitraux, pierre meulière,... Les fenêtres, portes, lucarnes s’élargissent et sont de formes variées ; volets roulants en bois et persiennes

#Z[\!]@[]^Z@métalliques †@ # Z@[$|_]Z^[]!$| pliantes apparaissent.

Des maisons jumelles de deux niveaux sur cave avec combles aménagés, aux murs de brique industrielle lisse régulière rouge et blanche, présentant une entrée abritée, une toiture couverte en tuile mécanique rouge ou ardoise, se multiplient. D’autres maisons plus importantes, aux formes variées, sur plusieurs niveaux, avec de nombreuses ouvertures, des portes de garages, des lucarnes, des débords de toiture, des motifs décoratifs en façade, parsèment les faubourgs, et les habitations des fermes. @[$^@^Z_ @_ u nbiu og tslc-acieEté vcavn ntiemcnqePignon aveccroupeenardoise Entréeavecauvententuilemécanique Mur enbriquerougeetsilico-calcaire co-calcaire etbriqueargile Linteau métallique,modénatureenbriquesili- Balcon enbétond’unemaisonmeulière 7$^Z ^| Z#}#@~@|] Z^__! +de respecterlapolychromiedemaison, +de maintenirlesclôturesenharmonieavecla +d’entretenir lesmenuiseriesetéléments +0k? +d’entretenir lespartiesencimentoubéton +de veilleràunebonneventilationdespièces +de surveillerl’étatdesgouttières,chéneaux, Pour unravalementréussi,ilestconseillé: Martine Homburger Martine façade delamaisonparunentretienrégulier, k?w 0k@09w w réfection sinécessaireavecmortierselonla kw en évitantl’obturationdesgrillesd’aération, toiture, deslucarnespouréviterlesrisques descentes d’eauxpluviales,l’étanchéitédela Façade enenduitmouchetisetfauxpansdebois aération Jeux debriquecréantune Enduit mouchetis,fauxpansdebois Maison années1920enbriqueetpierreavecunecroupedetoitureardoise Baie aveclinteauetvoletsmétalliquespliants Corniche etbandeauenpierre menuiseries, volets, portes B6.20.40 D6.10.50 teintes réelles Attention, peuvent êtreconstatéesentrelescouleurs imprimées et desdifférences lenuancierde 00.5J0.10.70 L0.05.65 W0.05.35 PN.02.77 CN.02.67 +de porter une attentionàla +de conservertouteslesmodé- bois,... multiples pans,voletroulanten de porteoufenêtre,toitureà de cheminéeenbrique,tableau en bétonoumeulière,souche vitrée, marquise,soubassement pliable entableau,ported’entrée «anse depanier»,persiennere- horizontal, linteaucintré, vitrée, linteaumétallique, fenêtre 2ouvrants,frise,imposte non peint,épidefaîtage, gouttière, enduitcimentpeintou Reconstruction :bandeau,égout, composition delafaçade soubassements etlescorniches gner lapluiedesmurscommeles solutions constructivespouréloi- de décorsontsouventaussides raissent commedeséléments natures. Cesélémentsquiappa- Q0.20.50 P0.10.60 SN.02.57 SN.02.27 façades G0.10.75 F2.20.70 G4.05.81 E8.35.65 E8.15.65 15 La préservation du patrimoine nécessite une réhabilitation pour de nouveaux besoins. Des granges sont devenues des logements, tout en respectant la structure originelle et le carac- tère architectural du bâtiment : utilisation des ouvertures existantes, conservation du porche, ajouts de baies en harmonie avec la façade, ravalement des murs en rejointoyant à la chaux les briques et en réparant les modénatures, application d’enduit en harmonie avec les revête- ments des murs existants.

H. Morinière Z\#ˆ!!]@_

H. Morinière Création d’un espace vitré intégré au volume initial d’une maison rurale

F.X. Legenne G. Geenen Rénovation d’une grange du XIXème siècle en habitation Réhabilitation de l’ancien pavillon de chasse de l’impératrice @_ ~#!_$|_ conservant la volumétrie initiale et le parement brique Eugénie à Vieux-Moulin

†'+- 16 '00

L’implantation réussie d’une annexe est un jeu d’articulation et de mise en rapport entre un existant, un programme et des capacités d’insertion.

Les percements reprennent les proportions et les rythmes verticaux et horizontaux des baies de la façade. Les menuiseries, les portes, les volets sont peints en harmonie avec la couleur des murs de brique ou de pierre. La création d’ouvertures implique le respect des encadrements, bandeaux, corniches, feuillures, occultations, appuis et linteaux de fenêtres ; ces éléments jouent un rôle technique en protégeant la façade des eaux de ruissellement en les rejetant hors du parement.

E. Poncelet

?00' kw Pour une réhabilitation réussie, il est conseillé :

+de faire établir un diagnostic technique général 0 + = 0kw ' de la zinguerie, contrôle de l’état des menuiseries extérieures, observation de l’état intérieur 0 k ++ 0w +de recourir à un architecte offre la garantie d’un D. Tessier savoir-faire et d’une responsabilité décennale,

+de prendre contact avec la mairie pour connaître la =7$_k 7^0wZ|^ k0[#Z]@[$~~^|#@w +un permis de construire est obligatoire pour un ajout de surface supplémentaire ou un changement de destination, + 0 ' + la réfection d’une toiture, pour le ravalement, pour la construction d’une véranda inférieure à 2Om2, +une permission de voirie est nécessaire pour tout H. Morinière échafaudage sur la voie publique.

G. Geenen H. Morinière H. Morinière

Ravalement de mur de brique, joints à la chaux Percements et occultations de baies, extensions d’annexes avec un appareillage paneresse/boutisse, occul- contemporaines intégrées aux volumétries existantes tation par un store intégré 17 7$^Z ^|@ Z\#ˆ!!]#]!$| Z^__!@

Conseils pour des travaux : Lorsqu’il y a ajout de nouveaux matériaux, ceux-ci sont choisis dans un souci d’harmonie avec l’existant : +0 ou l’application de plaquette de ce matériau en soubassement ou en appuis de fenêtre. Choisir une brique rouge unie pour former une maçonnerie de teintes nuancées ou un enduit pour mieux s’accorder avec le patrimoine local, +employer des matériaux compatibles avec le support des k'w des désordres.

7+- ' = ' ' k@†" " ] J. Houde ‰†"w

Porter une attention particulière à la mise en œuvre, à l’appareillage, pour la pose de brique ou de pierre en observant le calepinage des murs anciens. 700++0 0kw |++'?+ Les menuiseries, les volets sans écharpe, les portes en bois sont peints et non vernis. Lors d’un changement de menuiserie, l’étanchéité thermique étant renforcée, penser au renouvellement de l’air en créant une 00k w L’architecture d’aujourd’hui peut respecter l’identité du Compiégnois. L’insertion dans le pay- sage, l’implantation sur une parcelle, la volumétrie, la toiture, les percements, les matériaux, les modénatures, les couleurs sont les principaux éléments donnant l’image d’une maison. Ces composants donnent des structures fonctionnelles et adaptées au mode de vie contem- porain, en améliorant les qualités de confort. Les matériaux bois, acier, zinc, béton, aluminium, verre s’intègrent aux façades, toitures et per- cements des bâtisses des villages. Ces matériaux doivent être mis en œuvre en harmonie avec les matériaux traditionnels tels la pierre, la brique, le bois, la tuile plate, l’ardoise...

O. Brière

[$|]@~7$Z#!|@ N. Hébert

18 O. Brière

R. Lacau J.M. Huygen #Z[\!]@[]^Z@

J. Koivula G. de Koninck F. Viney

E. Pace

R. Schweitzer

O.Brière

J.P. Audebert S. Nidmann E. Boucher En lotissement, les habitations groupées ou isolées, s’inscrivent le long d’une voie en alignement ou en bande. Elles sont des- servies par des espaces communs. ^'0Pavés de grès, briques au sol, revêtements de sol en stabilisé, béton désactivé, bandes de gazon, haies champêtres, renforcent l’identité de ces nouveaux sites et assurent une continuité avec l’ensemble de la commune. Les clôtures sont des éléments structurants de ces espaces ; simples et en harmonie avec le bâti, elles s’accompagnent de plantations d’essences locales. Lors duchoixdesplantationsd’arbres,ilconvientdeconsidérerleurtaille àmaturité. Des possibilitésd’évolution,d’extensionserontaménagées. des espacesdevieoptimiseral’ensoleillement. ^ La constructions’adapteraaureliefduterrainetsiteenvironnantnonl’inverse. Conseils pourunebonneintégration: Pour unesurface deplancherouuneempriseau sol au-dessusde17Om ? retrouve intimement impliquédansl’élaborationdu projet. Leparticulierauraacquisun produitsurmesurecorrespondant en L’intervention d’un concepteurpermetdeformaliser lesbesoinsfonctionnelsetesthétiques formulésparleclient;celui-ci se E. SoutodeMoura 7$^Z ^|@ [$|_]Z^[]!$| [$|]@~7$Z#!|@ Z^__!@ +s’enquérir des risquesna- +observer l’orientation du +apprécier l’impactduter- +cerner lesélémentsnatu- M. Ott et olfactives. rer lesnuisancessonores kwrepé- s’informer desservitudes 0w turels éventuelsk- w nage, présencedepuits, et lereliefk0- existante, lanaturedusol à privilégier,lavégétation rue, lesvuesintéressantes nants, lesaccèsdepuisla direction desventsdomi- terrain dans lepanorama, que leprojetapportera rain depuislesalentoursen du lieu,quartier, comprendre lecaractère rels oubâtis kw pour mieux la G Studio-Klein&Baumann S. Beel X. Fabre L. Modde S. Nidmann 2 , ilestobligatoire defaireappelàunarchitecte. E. Colboc Maurice Nio E. Chevalier +de regarderlepaysage +de consulterenmairiele +0 est conseillé: contemporaine réussie,il Pour uneconstruction terrain pour: au-delà deslimitesdu construire, dépôt dupermisde w 0 aspect, stationnement, k diverses servitudes de constructionetles qui décritlesrègles ^0 7 termes d’usages, 19 L’architecture durable concerne aussi bien un projet de construction pour une nouvelle habita- tion ou la réhabilitation d’une maison sur le territoire du Pays Compiégnois. L’éco-construction, l’éco-gestion, l’attention portée au confort thermique, acoustique, olfactif, sonore, visuel, l’atten- tion aux effets sur la santé des habitants sont les fondements de l’approche environnementale de la construction. Aujourd’hui, il existe une palette d’outils à disposition pour les acteurs de l’acte à bâtir. Le pre- mier élément à utiliser pour tout projet est le bon sens. L’implantation, la volumétrie, le choix des matériaux et des techniques mis en œuvre sont des facteurs d’intégration dans le paysage naturel ou bâti de la commune. Cela contribue au res- pect de l’environnement et participe aux efforts d’économie d’énergie.

J. Balladur

H&JB. Hunink J. Skodvin Arlab #Z[\!]@[]^Z@ †^Z#ˆ@ 20 L’ensoleillement et la protection contre les intempéries sont à prendre en compte pour l’implantation d’une construction. L’organisation de la maison'00 maximum de lumière naturelle au cours de la journée : exposition est des chambres pour recevoir le soleil du matin, exposition sud et ouest pour les pièces communes occupées durant la journée, exposition nord pour les pièces de service. Le relief, la végétation, les constructions voisines protègent la maison des vents, des intempéries et procurent une ombre 0^ implantation en mitoyenneté peut permettre de réduire les dépenses énergétiques en offrant mutuellement des surfaces isolées.

Acturba

^+'' Cela permet de gérer les pertes et apports de chaleur « naturelle » et de maîtriser la consommation d’énergie.

Chaque ouverture participe à l’effort énergétique de la maison et à sa qualité architecturale : de larges baies vitrées laissent pénétrer abondamment le soleil et la lumière dans la maison, des petites fenêtres maintiennent une isolation maximum, des +++0 déplacements du soleil.

Patriarche & co Mies van der Rohe mers, Schnauss,Systèmessolaires,éditionsLeMoniteur Source :installationssolairesthermiques,Peuser, Rem- stockage bi-énergiepourl’eaupotable Conception depetitetailleavecballon +les panneauxphotovoltaïques +les ressources naturelles: +une toiture végétaliséerégulelatempérature Perche etBougeault aspect. Elle doitêtrelemoins perceptiblepossible depuisl’espace publicetle paysageenvironnant. construction parl’emplacement choisientenantcompte descontraintestechniques, dimensionsdespanneauxetde leur eau chaude,etlespanneauxvitrés ++^+ les énergiesfossiles, +- nissent 0@w 0 0 k ' - kw @ w ' réduction desnuisancessonores, ment undrainagedeseauxdepluieetune pour unentretienréduit.Ellepermetégale- intérieure delamaison,isoledufroidenhiver 7$^Z^|@#Z[\!]@[]^Z@†^Z#ˆ@Z^__!@ une énergierenouvelableéconomisant C. Barry - k kw OMA -Portzamparc +une économied’eaupeutêtremiseenplaceparlarécupérationdes +une isolationparl’extérieurpeutéviterlespontsthermiques,sources +d’autres matériaux: +le choixdesprincipesconstructifsetmatériauxmisenœuvre Matériaux ettechniques: F. Gehry 0 une citerneavantréemploipourlejardinoudanscircuitinterne eaux depluie protégeant autantduchaudquefroid, de déperdition.Lesdoublesettriplesvitragesrenforcentl’isolation, des propriétésintéressantespourlapréservationdel’environnement, construit sursite, fabriqués enusineetposéssurunsoubassementmaçonnerie à assembleretpermetunchantierpropre.Lespanneauxsontpré- maisonàossatureboisest,parexemple,rapide ^ G. deKoninck depuis lesdescentesdetoit,puislestockagedans brique monomur,pierre,béton,…ontégalement panneaux thermiques fournissentairchaud et Un toitvégétalisé;lastratevégétalepeutêtrefaitedejeunesplants. Source :toitsetmursvégétaux,NigelDunnettNöelKingsbury, éditionduRouergue Périphériques B. Vialle G Studio-Klein-Baumann A. Scarnello 21 Les haies et les clôtures sont une des composantes du paysage urbain et rural. Elles délimitent l’espace public et privé pour préserver l’intimité des parcelles. Matière vivante et changeante selon les saisons, la végétation constitue le complément des clôtures et des murs dont elle atténue la rigueur. Dans le Pays Compiégnois, les clôtures sont diverses : grand mur de brique, muret de brique surmonté de ferronnerie, mur de moellon, mur de brique et de pierre en conti- nuité avec les bâtiments en front de rue comme les granges, haies arbustives composées +?- thia, le seringat, le cornouiller sanguin, le saule osier, le robinier, le hêtre, la viorne, le cytise, le chèvrefeuille, le houx, le troëne, l’hortensia, la glycine... ^ [$]^Z@_

Les murs les plus anciens sont en blocage d’assise horizontale sans enduit. De nombreux exemples sont situés dans les villages de l’Aronde.

\#!@_ @] @_ Les accès des anciennes fermes sont constitués de porches avec de très grandes portes pleines en bois encadrées par des entourages en pierre de taille en arc cintré. Des grilles simples en ferronnerie couronnent les murets de brique ou de pierre. L’élégance de l’ensemble est assurée par le respect des proportions entre la hauteur du muret et la hauteur de la grille. Les portails sont en fer ou en bois peint en harmonie avec les couleurs de la maison. La hauteur

LES des murs dépassent rarement 2 mètres. 22

Clôtures construites avec les matériaux locaux : murets de brique rouge Cour avec sol en stabilisé, pavés de grès en surmontés de ferronneries bordure et haies sur sol engazonné

!' horizontale entre les clôtures. Le garage, les coffrets EDF, GDF, la boîte aux lettres sont à intégrer soigneusement dans la clôture. Les annexes et les portails participent aux murs ! même aspect que la construction principale.

Mur de brique rouge unie avec portail en ferronnerie

Les travaux de clôture sont concernés par la réglementation et sont soumis à 0 ' k w k disponibles auprès des mairies ou www.extranet.nouveaupermisdeconstruire.gouv.frw Mur de pierre en blocage avec chaînes et couronnement en brique avec bande herbeuse Pour une clôture réussie, il est conseillé :

+de conserver et de réparer dans l’esprit d’origine les différents éléments +k0 à chevrons, les couronnements de murs de brique, les appareillages des 0w

+de préférer des clôtures constituées de haiesk0 w'+' divers, ^

+de favoriser la plantation de haies champêtres en zone rurale, éléments écologiques, +de privilégier les essences locales, en liaison avec l’organisation parcellaire formée de haies brise-vent et de bandes boisées,

+de respecter les distances réglementaires de plantation de végétaux par rapport à la limite de propriété : pour une haie de moins de 2 mètres de haut, la distance minimum est de O,5O mètres pour des arbres de 2 mètres et plus,

7$^Z ^|@la [$]^Z@ distance Z^__!@ minimale est de 2 mètres.

23

SERVITUDES DE PLANTATIONS

CHARME CHEVREFEUILLE CORNOUILLER SANGUIN FORSYTHIA Carpinus betulus Loniicera caprifolium Cornus sanguinea Forsythia intermedia

A l’intérieur des communes, les arbres d’alignement, les haies taillées, les 0k?w0 limite de propriété et plan d’élagage Pour une haie persistante, préférer des haies de charmilles à feuillage marcescent aux thuyas uniformes et desséchants le sol. Des plantes tapissantes+k'w

HÊTRE NOISETIER ROBINIER CHARMILLE Fagus sylvatica Corylus avellana Robinia pseudoacacia Feuilles marcescentes minimum de 0,50 m pour une hauteur †'@kw des arbustes limitée à 2m qui prend la forme de mails ou de haies homogènes pour pallier à une organisation du bâti souvent hétéroclite. En milieu urbain, la création d’un mur de clôture sera issue de l’observation de l’atmosphère minimum de 2m pour une hauteur d’arbre libre minérale de la rue en respectant les matériaux, le gabarit, les teintes de l’existant. ‰$__#!Z@='†0@#ŽŽŒ #7!@ZZ@_}^@S : laissant une partie de la pierre apparente #Z#_@Z#^|^†^~$@$| : rendre plane la face d’un parement ; éliminer tout ce qui dépasse ˆ#†!‰@$|='k'0'w ˆ#|†@#^ : bande d’enduit plate et unie, légèrement en saillie sur le mur de façade, marquant l’encadrement extérieur d’une baie BLOCAGE=+'+?0 de pierre taillée, de brique ou de béton ˆ@]$|†@_#[]!}@ =0?++ ˆ$^]!__@: brique ou moellon dont la plus petite face se présente en parement à la surface d’un mur. ˆ$™@™!|†$™=+00+kw [#[!|='0'++ intempéries [\#^W‰Z#__E : liant obtenu par calcination du calcaire avec une prise s’effectuant sous l’action du gaz carbonique de l’air. Le durcis- sement complet qui suit la chaux aérienne peut durer plusieurs mois. Les chaux aériennes les plus recherchées sont les chaux grasses, obtenues à partir de calcaires très purs [$Z|![\@ : forte moulure en saillie qui couronne et protège une façade, et sur laquelle sont souvent établis les chêneaux [Z$^7@ : pan de toiture rampant à l’extrémité d’un comble †@‰#Z|!Z : dégager sur une certaine profondeur le mortier des joints de moellons d’un mur, en vue de reconstituer un nouveau join- toiement †$^[!|@ :0@0 @|†^!]!__@=+'0 "@^!^Z@ : angle rentrant ménagé pour encastrer une huisserie, un cadre, un volet. HARPE : ensemble des éléments maçonnés en alternance formant le parement d’un angle de deux murs \›†Z#^!^@=+k7'?w \›†Z$"^‰@ : produit imperméabilisant qui empêche l’eau de pénétrer dans les matériaux !|]@#^ : élément monolithe qui ferme le haut d’une baie et soutient la maçonnerie située au-dessus de l’ouverture, reportant sa charge vers les jambages, piédroits ou poteaux ~#Z[@_[@|]= ~@|@#^ : montant vertical dormant, en maçonnerie, qui divise une baie en plusieurs parties ~$†@|#]^Z@ : proportions et disposition de l’ensemble des moulures et membres d’architecture qui caractérisent une façade ~$@$|@^#ZZ! : à peu près taillé en parallélépipède rectangle ~$Z]!@Z =k??w divers. Les mortiers sont utilisés pour lier, enduire, coller, ragréer, jointoyer, isoler... ~$Z]!@Zˆ#]#Z† : mortier à maçonner ou à enduire dans lequel le liant est un mélange de ciment de chaux, en général en quantités égales |$^@ : ligne d’angle rentrant formée par l’intersection inclinée de deux pans de toiture 7!@ZZ@~@^!@Z@ : pierre dure, caverneuse, légère et inaltérable, à base de silex ou de silicate de chaux, sans calcaire 7!‰|$|#Z@†@|]_#7#_@†@@~$!|@#^ : mur extérieur qui porte les pannes d’un comble, et dont les contours épousent la forme des pentes de ce comble avec des rampants établis en gradins. 7#]Z@‰Z$_ : plâtre courant de matière grossière, utilisé surtout pour les premières couches d’enduits et les scellements au plâtre 7!$!]@ : résine élastomère dans la composition de peintures et revêtements d’étanchéité 7$!|[$| =+ 7$Z]@[\#ZZ@]!@Z@ : haute porte de cour de ferme, à deux vantaux pleins, prévue pour le passage de charrois Z@ž$!|]$!@~@|] : regarnissage au mortier des joints d’une maçonnerie après qu’on les ait approfondis et nettoyés _$@|_]#ˆ!!_@ : sol stable par compactage apte à servir d’appui à une construction ou à une chaussée ]#ˆ@#^ : parois latérales encadrant une baie de porte ou de fenêtre ]#$[\@ : planchette de bois munie d’un manche, utilisée pour porter et appliquer les enduits et le plâtre sur les murs. ]›Z$!@| =

!~7$Z]#|] : Le recours à l’architecte est obligatoire sauf pour les particuliers construisant pour eux-mêmes une construction de surface de plancher ou d’emprise au sol inférieure à 17Om2kŒŽw}€ un architecte, non seulement la conception et l’établissement de votre projet, mais également la responsabilité de diriger et de coordonner votre chantier : vous y gagnerez en temps et en qualité. †00 ++[#^@[ 0 envisager pour satisfaire au mieux aux règles d’urbanisme en vigueur. Cependant, en aucun cas ce service ne peut conduire à une prise en charge de la maîtrise d’œuvre de votre opération.

#†Z@__@_^]!@_ : #7?[k#7[w Hôtel de Ville de Compiègne BP. 1OOO7 - 6O321 Compiègne cedex - tél. O3 44 37 31 15 #†!+k#†!w@‘‘‘’“$’ 38 rue Jean Racine - 6OOOO Beauvais - tél. O3 44 48 61 3O [#$k[#7#[]”\†$w@‘‘‘@@ 14 rue d’Amiens - 6O2OO Compiègne - tél. O3 44 86 O9 27 ~7?$k~7$w@‘‘‘?+ 16 rue de l’Abbé Gellée - 6OOOO Beauvais - tél. O3 44 45 77 74 _]#7k_]#7w0" 7|@“$•$$[@$Œ––Œ—“Ž–$ +Service d’Amé][k_#][w@˜+ 23 bis rue Fournier Sarlovèze BP.1O635- 6O476 Compiègne cedex - tél. O3 44 38 33 5O +_#]_k_#]_w@˜+ 86 rue Georges Clémenceau CS.8O116- 6O3O9 Senlis cedex - tél. O3 44 63 84 8O www.oise.equipement-agriculture.gouv.fr [=

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mars 2O12 [$|_@! †#Z[\!]@[]^Z@ †^Zˆ#|!_~@ @] †@ @|}!Z$||@~@|] †@ $!_@ –#00†ˆ@“$$$$ˆ@$Œ––—•––@+'$Œ––—•———@“$˜‘+@‘‘‘“$ [[#^@$#7[ COMMUNE DE PIERREFONDS (60) ANNEXES PLAN LOCAL D’URBANISME

Annexe 5

Réseau Eau potable

OISE-LA-VALLEE – version approuvée le 13 juin 2017 – mai 2017 1/2 COMMUNE DE PIERREFONDS (60) ANNEXE n°5 PLAN LOCAL D’URBANISME

OISE-LA-VALLEE – version approuvée le 13 juin 2017 – mai 2017 2/2 la

Rouges Chemin dit de rural 6 Route Chemin de

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Voie

ADDUCTION D'EAU POTABLE de Tournante

Chteau LES ETANGS DE BATIGNY

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Batigny Marillac Route

n 15 DE LA COMMUNE DE Berny

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Route n 9 PIERREFONDS la de

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LA QUEUE DES ETANGS DE BATIGNY Communale

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V avec PI e RV Fermé Mélaine N 335 CD h Quart de Tour

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Fte 150 d E1

d Adolphe

E1 E1 E1

d Q Fte 150 d

d d E1d E1 d

LE PARC de d Q Q

d d d E1 O d E E1E1 PVC 53/63 Q d E1 E1 e

Fte 100 la Y PVC 78/90 PVC 53/63 12 8 SO SE du d Sente Chauret Rue

d Parc Forêt Fte 100 S Fte 100 E1 Demoiselles Fte 100 de d S au Qd PVC 53/63 LA BUTTE DE SABLE LE BEAUDON 19 Beaudon LES PRES DU BOURG Route

du des Vue Rue BOIS DE MARTREUIL Fontenay LES CASCADES Fte 150 e Sentier de 16 Ecoles Chemin Fte 150 e 10 Noir Serite LA CROIX SAINT-JEAN Le d

Point Fte 100 e R E1d

du E1d J LES CARRIERES

Séverine Rue

E1 e E1 n 85

d d PVC 53/63 E1 PVC 98/110 28 Sente

Fte 150 Fte 100

Fte 100 d Fte 150 E1 Fte 150 Bernot 29 d e E1 Rue Ruelle LE TROU TOUSSAIT Fte 100 d du Fte 150 Tilleuls des

S Rue Fte 100

Beaudon 32 d'Haucourt Jean

des e d 9 E1

E1 d

E1

e d Fte 150 Fte 100 Départemental E1d e Rue Départemental Carrières Bois Allée RUELLE BELLUN Fer 20 Toussaint Ruisseau Fte 100 Chemin PVC 98/110 du

Allée

des

Fte 100 e de Q Trou d

Arcades Michelet R d

30 PVC 75/90 J

du

Fte 150 LA VILLE Saint-Etienne

S Chemin E1 LE MONT MOYEN

dit PVC 53/63 d

K SOUSd LA MUETTE

Viveret

rural Chemin

Rue au 8 Mai 1945

Fte 100

Chemin Ruisseau Rue Sente Palesne

E1 d E1E1

Rue rural

du PVC 53/63 K

Valois d

Bourg e 17 des S QE1 d

21 d E1E1d

d

d

Saint-Louis Rue Q Clément Chaux

d E1 e Fte 100 Notre-Dame Demoiselles Fte 100 J d LE PRUNIER

PVC 98/110

S

Rue Maine Fte 100 Four

Fte 150 Courtil E1 d d E1 Fte 100 E1 d du PVC 53/63 Vivcret de

Rue K PVC 53/63 dit E1 Fte 100 d L'ETANG DE LA VILLE BI_PIERREFONDS_CUL DE SAC DU FOND DE LA rural de l'Etang Rue

S d Chemin Voir Plan N 2 Cul de Sac du Fond de la Noue du

PVC 53/63 d'Orléans Fte 100 d bouche incendie 100 PVC 53/63 Pierrefonds

Ruisseau Mairie du

Rue

64744 Pierrefonds 2010/10/29 17891 646542.55

3100

228

77616 1900

183266.6

100 1729003

E1 d 2.13 Sente 2 Chaux

E1 d

92.44 SEAO E1

NOUE 1 R

Rue LE FOUR A CHAUX

e

Sabatier

Fte 150 Four E1 Fte 150

n 13 Q E1

d

Rue e du

d 23 Rue dit d Aurélie E1

d Fte 150 rural PVC 98/110 E1

Fte 100 Noue Napoléon Ch. E1 E1 du E1 d

d 24 la R E1E1 Jeu des

de Fte 100 Fte 100 Fte Ecoles Soeur d'Arc de Fond

Viveret PVC 42/50 PVC rural

du l'Eglise

d Q LE CHATEAU GAILLARD Fte 150 Sac Demoiselles

de

d'Autreval 18 d E1 Qd Chemin Cul e d Voir Plan N 2 Q rural rural PVC 53/63 de

RIAUVERGNE Pierrefonds Chemin Latéral

Qe décharge Berne

Eugénie Chemin Ftee 150 Fte 100 SAINT-LADRE

Fte 100 3 Coucy-le-Chau

PVC 53/63 E1 E1 d

E1 d Rue E1E1 Rue Voir Plan N 1

Eugénie

Fte 150 Voir Plan N 1 de Crépy-en-Valois ADDUCTION D'EAU POTABLE Fte 80 Voliard de e l'Impératrice2

d E1

Mélaine N 335 CD

DE LA COMMUNE DE E1 d Fte 100 Fte 80

LE GRAND LOGIS

E1 E1 Fte 80 Gros d

SAINT-LADRE d FONTENOY Rue E1 d 13

Berne

e Fte 80

d E1 E1 Rue

d E1d E1 Fte 150

Q d Fte 100 Fte 150 RUE MELAINE Mont Berrny PIERREFONDS Chène J Parc

d

du MARTREUIL Ruisseau de

d E1 Sente

Fte 150 E1 PVC 53/63 e

Rue Sautelle d Fte 150

d

Fte 100

S du

d d K 7

d du Fontenay de la LA RUE DU PARC Fontenoy de Saint-Nicolas Fte 100 Martreuil

E1 Fte 100 d Fte 150 de Fte 150 EDITION LIMITEE Ruelle de Sente du PVC 53/63Chemin

Sautelle Fte 100 Marteuil

15 Rue Joseph Fte 150 11 diable e E2

Saint-Jean l'Armistice K d Q Chemin e Fte 150 LE TOUR DE LA

Qd Rue PVC 78/90

d BUTTE DE SABLE E1 E1

Fte 150 d E1

d Adolphe

E1 E1 E1

d Q Fte 150 d

d d E1d E1 d

LE PARC de d Q Q

d d d E1 d E1E1 PVC 53/63 Q d E1 E1 e

Fte 100 la Y PVC 78/90 PVC 53/63 12 8 de du d Sente Chauret Rue

d Parc Forêt Fte 100 S Fte 100 E1 Demoiselles Fte 100 de d Village ( Sud ) au d Q PVC 53/63 LA BUTTE DE SABLE LE BEAUDON 19 Chemin et Attichy Beaudon LES PRES DU BOURG du des Vue Rue BOIS DE MARTREUIL Fontenay LES CASCADES Fte 150 e Sentier 16 Ecoles

Pierrefonds de Chemin Fte 150 e

Noir Serite Dessin de B.DEGRUMELLE Point LA CROIX SAINT-JEAN Le

AGENCE DE L'OISE S

du d

Q d E1 J PVC 53/63 R 31 Fte 150

Rue Séverine

d e

d E1 Mise a Jour le : 18/07/12 E1 E1d d PVC 98/110 e 28 Sente

Fte 150

Fte 100 d Fte 150 E1 Fte 150 Bernot 29 d e SEAO Echelle : 1/ 2000 E1 Rue Ruelle LE TROU TOUSSAIT Fte 100 d du Fte 150 Tilleuls

S Rue Fte 100

Planche Beaudon 1 Rue du Therain 32 d'Haucourt Jean

des e d 9 E1

E1 d E1 e Fte 150

E1d e Rue Départemental Bois Allée RUELLE BELLUN Fer 20 Toussaint 60000 BEAUVAIS Ruisseau Fte 100 PVC 98/110 02/03 du

du E1 d Rue Allée

J des

Fte 100 e de Q Trou d

Arcades Michelet R d Fte 100 J

n 14 30 PVC 75/90

du PVC 42/50

Fte 150 LA VILLE

S Chemin E1 LE MONT MOYEN

dit d

J K Communale SOUSd LA MUETTE

Viveret Q rural

d

LEGENDE d

Q Q

Rue d PVC 42/50 8 Mai 1945

Voie au d E1 33

PVC 42/50 Fte 100

d E1

Chemin Ruisseau PI 100 D'Haucourt Vidange e Rue Sente Y K Palesne PVC 53/63

E1 d E1E1 latéral Rue

PI <100 du PVC 53/63

Ventouse Vannière K

Valois d

Z J Bourg e 17 des S QE1 d

21 d PVC 42/50 d Bois E1E1

Fontaine d d

Bouche de Lavage Clapet Saint-Louis Rue Q D Chaux H la Clément

d Chemin du E1 e Fte 100 Notre-Dame Demoiselles

de Fte 100 J Borne de Puisage Q Plaque Pleine d PVC 98/110 X S

Rue Maine Fte 100 Four

Fte 150 Courtil E1 d Ruisseau E1 Stabilisateur d Fte 100 E1 d du Brunehaut Sente Vivcret BI 100 F de Pression E1d PVC 53/63 de

Rue K PVC 53/63 dit E1 Fte 100 Fer d L'ETANG DE LA VILLE BI_PIERREFONDS_CUL DE SAC DU FOND DE LA BI<100 de rural C Compteur l'Etang Rue du

e Ruisseau S d Chemin de Cul de Sac du Fond de la Noue du

PVC 53/63 M d'Orléans Fte 100 d Réserve Incendie bouche incendie 100 Ruisseau Cone Mairie du

z R Rue

64744

2010/10/29 17891 646542.55

3100

228

77616 1900

183266.6

100 1729003

E1 d 2.13 Sente 2 Chaux

E1 d PI limité 92.44 SEAO E1 Chemin

NOUE 1 R v

Rue LE FOUR A CHAUX

e

Purge Sabatier

Fte 150 Four E1 Fte 150 n 13 E1

S d

Rue e du

PVC 53/63 d 23 Rue dit Aurélie E1

RIAUVERGNE d Fte 150 rural PVC 98/110

au E1

Fte 100 Noue Napoléon Ch. E1 E1 du E1 d RV Ouvert d 24 la R E1E1 E Vallois Jeu des de Fte 100

Réserve Incendie 34 100 Fte E1 Ecoles

avec PI RV Fermé Rue d Latéral Soeur d'Arc

e Fond V E1

Viveret PVC 42/50 PVC rural e

d du l'Eglise

d Q LE CHATEAU GAILLARD Fte 150 Quart de Tour Sac Demoiselles h Chemin de

d'Autreval 18 d E1

d Fte 100 Q Chemin Cul e

d Q rural Réseau Moyen PVC 53/63 de BOIS D'HAUCOURT RIAUVERGNE Chemin Pierrefonds

d du Q

d

Chemin

Réseau Réduit Fte 100

Rue e Départemental

Q Bérogne d Rocher Chemin du Réseau Surpressé de 25 AUTREVAL SOUS RIAUVERGNE PVC 53/63 Rue Fte 100 Autreval

LE CHATEAU

n 973

Viollet-le-Duc K

Choron S d E1 Chteau d Fte 100

d Ruisseau Q d E1 Avenue PVC 98/110 d Petit de rural 26 d e

LE MOULIN DE VERTEFEUILLES Compiegne

Fte 150 au

Chemin Chemin Fte 100 Pierrefonds

Vertefeuilles E1E1

rural E1

N K Fte 100 d de Vertefeuilles Troyes

n 1 e E1 Fte 100 de

dd NO NE Fte 100 Autreval 35 dQ Chemin Fte 150 Vertefeuilles par O Rue E d d Rond Point du Rocher Rue LE CLOS TONDU AU DESSUS DU CORROY LE PIEURE Grand

SO SE PVC 98/110 d Chteau

Chemin du S rural

Jd Chemin S le Fte 150 PVC 75/90 du Chteau

Folie Plaine

Vallois Saint-Etienne-Roilaye

d

Corroy LA TRANCHEE DU CHATEAU PVC 98/110 E1 42 LE FOND DE MONTCONREAU d

la Diable Coucy la

J.B e Chemin du de

Chemin Sente S Fte 150 Thierry

d de

dit Fte 150 de Pierrefonds Chemin 27

Chemine

d LA SOLETTE d'Haucourt J Retheuil

du L'ETANG DE VERTEFEUILLES Bois Fte 150 LE BOSQUET D'AUTREVAL LE FOND D'AUTREVAL au Palesnes

Palesne de

de

Vallois Crépy-en-Valois LE CHAMP DOLENT n 36

Chemin N 13 K

Ruisseau

en rural LE MONTCONTREAU

VC

Morienval dit

du

Rocher

Crépy par

Fte 150

de St Etienn

d E1 E1

rural d R

Chemin

Pierrefondis

Palesne AU DESSUS DU CORROY de

rural

Pierrefonds Voir Plan N 3 de LA TRANCHE DU CHATEAU

Saint-Etienne

n335 Voir Plan N 3 LA SOLETTE

de Rocher

Crépy par Bois Fte 150 LES MAIGRES MONTS ET LE BOIS DU VALLOIS

de

d E1 E1 ADDUCTION D'EAU POTABLE Voir Plan N 2 Voir Plan N 2 d R d'Haucourt

Vallois AU DESSUS DU CORROY Bois de

rural

Pierrefonds DE LA COMMUNE DE rural au

Palesne n335 LA SOLETTE PIERREFONDS de

Chemin

n 36

Chemin

SOUS LE CORROY LE CORROY LES ETANGS DE LA FOLIE Saint-Etienne

rural

Départemental Voie du

Chemin EDITION LIMITEE

Crépy-en-Valois

Vent tout

Hameau de de

Chemin de

Palesne Pierrefonds LA FOLIE

Palesne AGENCE DE L'OISE Dessin de B.DEGRUMELLE

Mise a Jour le : 18/07/12 de Chteau rural BOIS DU BOURGOT

SEAO Echelle : 1/ 2000 Le Palesno 1 Rue du Therain Planche rural LA CROIX DEDRUMELLE

Coucy Corroy 60000 BEAUVAIS 03/03 SOUS LE CORROY Crépy-en-Valois

Chemin Chemin

du Ruisseau

Crépy-en-Valois

LEGENDE de

n 335 n Chemin n 13

d

1 PI 100 S Vidange

Y K

Sentier Sentier PI <100

Z Ventouse 3 J Départemental LE FOND DE LA FOLIE Bouche de Lavage Clapet

H D Sente dit

de

5 Borne de Puisage Plaque Pleine X Q Chemin de de Stabilisateur BI 100 de Pression 24 F Palesne

13 la Pierrefonds

BI<100 C Compteur 15

e 17 Communale LE CORROY M Palesne Réserve Incendie 19

26 Ruisseau z R Cone 21 Mare PI limité v

S Purge Coucy-le-Chteau LE PONT DE PALESNE Carreaux

28 Y E RV Ouvert la 36

Réserve Incendie 30 avec PI e RV Fermé Pierrefonds Voie V Chemin

23 Folie LA FERME DE PALESNE Quart de Tour h 40

LA PLAINE DE TOUT-VENT dit 42

au Réseau Moyen de du

Fte 100

25

44

Réseau Réduit 46

d S

Surpression Pierrefonds

46b d E1

d d Réseau Surpressé E1

d

d S

Ravines Bourgot Tout-Vent Poly 53/63 125 Fte LES CARREAUX

Fte 80

d Fte 100 Pierrefonds d E1 R

d R

Tout 50 33 Q

la d

de

35 Chemin

Fte 125 E1 E1 d

37

E1d Ruisseau Fte 40 St Etienne Crépy-en-Vamois Chemin

N 56 39 de

Fte 125 Fte 100

Vent K Fte 150

2 d E1 NO NE E1 Fte 125 41 Palesne

Sentier 1 rural Fte 125

e

d Sentier 38 e

de

O E 4 E2

S d 37

Fte 125 E1 41 E1 d

E1d E1 rural Fte 125 N 13

Fortelle 6

SO SE d VC E1 S 7 d d e 27 Rue Tout-Vent d Fte 60 23 8 E1

Fte 60 21bis 16

Fte 125 Fte 31 14 150 Fte

62 E1 Fte 125 10 d E1

12 E1 3 S Libération

de 5

E2 D d d de Clapet Fte 100 2 64 4 6 Chemin des Fermes la

49 4 de 66 de Crépy-en-Valois 51 Réservoir SE 500m3 LA MARE AUX CANES PALESNE 1 Fte 125 TP : 146.00 6 55

d 3

de TOUT-VENT S Fte 200

d E1 R : 141.50

39 d d d d

E1E1 LA PETITE FERME DE PALESNE

10 d E1 Sol : 142.65

2 e

K

Fte 100 R

Départemental d

E1 PVC 63/75 E1 4 d E1 d

PVC 42/50 Rue

E2

Q 72 Palesne R d Fte 60 d Rue d 57

Fte 150 Fte f Fte 60

Tout d E1 d 74 Q 2 59 Russon Grande

Poly 53/63 61 Fte 100

Vent S 4 d Cote AC 150 7 Palesne

6 1 E1

d

Sente E1 E1 de

63 E1dd 3

du Four 3 K 5 la

S PVC 53/63 d'en Chemin 40 Chemin S 65

PVC 42/50 9 E1 PVC 53/63 e d Fte 200 Haut 11 d

d 67 11 PVC5 53/63 Fte 100 République d Fte 200 Vieux 9 8 13 Retheuil d S de PVC 53/63 15

de

Palesne Tout-Vent R

15 d S Coucy-le-Chteau d LA SENTE DU FOUR D'EN HAUT PVC 53/63 Fte 200 Retheuil

Cheval Fte 200 l'Essart

Compiégne

Crépy-en-Valois

de d S PVC 42/50 Communale n 12 Fort rural

d Voie Fte 200

Sentier Sentier AC 150 Pompage du

de d

LE FOND DE L'ESSART B Sentier

de LE MUID FARIAUD

LE POMMELOTIER n 335 LE FORT CHEVA Chemin de Voir RETHEUIL Palesne d

départemental Retheuil COMMUNE DE PIERREFONDS (60) ANNEXES PLAN LOCAL D’URBANISME

Annexe 6

Réseau Eaux pluviales

OISE-LA-VALLEE – version approuvée le 13 juin 2017 – mai 2017 1/3 COMMUNE DE PIERREFONDS (60) ANNEXE n°6 PLAN LOCAL D’URBANISME

RESEAU EAUX PLUVIALES

Localisation Longueur du réseau

Rue de la libération – Hameau de Palesne 250 mètres

Rue de – Hameau de Palesne 700 mètres (de la chapelle à la Grande Rue, de la Grande Rue à la Rue de Morienval, sous le square)

Rue Michelet 100 mètres

Rue d’Orléans (partielle) + place 150 mètres

Rue Napoléon Néant

Rue Saint Louis (partielle) 100 mètres

Rue du 8 mai 1945 (partielle) 100 mètres

Rue du Beaudon (du Carrefour Michelet aux tennis) 200 mètres

Rue Notre Dame 60 mètres

Rue Jean Lenoir (du Carrefour Michelet à la patte d’oie) 100 mètres

Allée des Tilleuls 100 mètres

Rue Sœur Aurélie 60 mètres

Rue Mélaine 200 mètres (de la Rue de l’Armistice au Ru de Berne et de la Rue de l’Impératrice Eugénie au Ru de Berne)

Rue Sabatier 200 mètres

Rue du Parc 60 mètres

Sente de la Sautelle 100 mètres

Rue du Mont Berny – Rue Chauret (partielle) 50 mètres

Ruelle Bernot 30 mètres

Rue du Bourg 60 mètres

Divers avaloirs et traversées de rues 80 mètres

Total 2700 mètres

OISE-LA-VALLEE – version approuvée le 13 juin 2017 – mai 2017 2/3 COMMUNE DE PIERREFONDS (60) ANNEXE n°6 PLAN LOCAL D’URBANISME

OISE-LA-VALLEE – version approuvée le 13 juin 2017 – mai 2017 3/3 COMMUNE DE PIERREFONDS (60) ANNEXES PLAN LOCAL D’URBANISME

Annexe 7

Réseau Assainissement

OISE-LA-VALLEE – version approuvée le 13 juin 2017 – mai 2017 1/2 COMMUNE DE PIERREFONDS (60) ANNEXE n°7 PLAN LOCAL D’URBANISME

OISE-LA-VALLEE – version approuvée le 13 juin 2017 – mai 2017 2/2 Rouges

de de rural Route

Chemin

de

Bécassière

Voie

de Tournante

Prés

Chteau LES ETANGS DE BATIGNY

Route Troyes Communale

Marillac

Batigny Route

Ruisseau n 15

Berny

des

le

Batigny Route

Mont

aux du

Coucy

par

Route

n 9

la

Rue de l'Imperatrice Eugenie

Fontaine

Ruisseau

de

Crépy-en-Var

de de Batihny R67

A STATION DE REFOULEMENT VY

200 Berne b

Pierrefonds

de R66 Pendants A Forêt de

la Communale LA QUEUE DES ETANGS DE BATIGNY

REFOULEMENT de N 335

200 b

Voie

b

100

Etangs

C.D la

Diable R65 A Etangs

Ruisseau Vieux-Moulin

STATION D'EPURATION R64 458831 458853 RFT aux VENTOUSE B le Y 100

G 150 b du b R63

A VENTOUSE 459185 B 57 200 b

68 A R62

dit

l'Escarbot

200 des b 66

dite

Bois Coucy-le-Chteau

R61 A

60

58

56 200 b REFOULEMENT

Rue b

54

R60

A de

VENTOUSE B 200 150 b

458852R59 47 LA PISSELOTTE

REFOULEMENTR58 A LA RUE DES CHIENS ROUGES Sente

45 100 Crépy-en-Valois

de b B

200 200 de b

B

43 46 R57 A

44 B 41

200 b b

42

B R1 B A R56

Chteau-Thierry A

Berne b B Ruisseau 39

100 R4 b 40 A 200 200

b A

200

b

37

b R2

A R55 A

38 17

REFOULEMENT de 200 R3 b LE LARRIS DES MOINES

55 b A R54 R246 Montagne200 A 36 la Y V L'Impératrice 15 STATION DE REFOULEMENT N 335 LE VOLIARD 200 Héronnière b

Voliard de 200Chemin A

13 b CD N 335 R6 dit

Rue de l'Armistice b 11 du

STATION DE REFOULEMENT A 34 R53

A Y

A Ruisseau

R245 V

200 R7 ruralb

9 200 b

7 de

200 A

5 b

A

b 24 200 A R8

Vue R52

b Latéral A C.D

décharge 200 R10 R9 3 A

R244 Berne R51 A A Chemin dit de la Montagne de 26

200

b R50 b Eugénie Chemin 200

25 A R11 b

23 200 1bis A

b b

SAINT-LADRE R49 21 A 200

A 19 200 R243 b R12 Coucy-le-Chau 12 R46 1

sur A 10 R48 17 A

200 8 Point A b 15 R47 Rue

Rue A du

R13 b 200 13 A Eugénie 4

31 b R45 b

11ter de Crépy-en-Valois31

A Lale 11bis 200

Voliard 6 R21629 b 200 2 de b l'Impératrice A R242 A 200 52 5

30 Chemin b b R14 200 200 A

b R15 A R215 Mélaine N 335 A 3 A R44 du 29 R214

28 CD

26 200b

200

14 b b

R16 26 25 11

1

R213 A 200

A

24 9 A C200 R20

200 12 Y 200 b V R43

LE GRAND LOGIS A b Rue Melaine

27 23 22 R17 10bis

100 24

A R212 b A 200

10

21 20 b Gros 200 b

b STATION DE REFOULEMENT 14 FONTENOY SAINT-LADRE REFOULEMENT 3 R18 8 22 5 A 200

200 18 19 A Rue A R42

b 5 16 25 b 3 R97 Aguet 200 A 17 200 6 7 b 12

16 20 Berne R41 R211 R19 b

R21 21 A

A 4 9 A A R96 A

200 19 Rue R40 b A 1 200 18 200

B 6 A

du 200 R22 b

1R241 b

200 b R39 b b 2 R23 B 12 RUE MELAINE 200 200 3 8 A A

A R210 b Mont RueBerrny du Mont Berny 10 R37 4 Chène R38 A 15 R240 200 12

Trou Parc 5 B A

B R25 200 13 14 b R95 R24 R104 17

b 16 A 200 19 10 A

du R105 200 MARTREUIL

b 7 b R36 A 200 A R103 200

11 7 b b 5

b A A Ruisseau b

R239 b b de R94 A

6 9 200

d'Haucourt 8 A 200 Sente b R101 A R3421 200 R93 2 Rueb du Parc Sautelle A b 23 Rue R102 R3520 A

R237 A 23

b 200

200 200 21 R236 R209 b A b A A 8 A 200 SenteA deR100 Sautelle b R68 31 R106 du 35

44 A

A 13 A 33 9 b b b R32 R33 200 13 du b R92 A 200 R238 200 R107 9 22

de la b b 11

A b Fondu Fontenay R235 b R31 7 A R69 A LA RUE DU PARC 6

38 Fontenoy 9 A 24 A R232 de A 25 R70 200 b 200

Chemin de la Foret R233Ruelle du Diable Saint-Nicolas 5 b R99 R71 2 200 b

200 200 A 4 200 A MartreuilA A b

b b R73 36 b A A R108 Sente de la Sautelle 21 24bis R234 A

A 7 de 32 34 A b R72 200 Ruelle Sente

19 de R208 A

du Chemin R98 b 27 25 23 Sautelle R30 b 19 200 Marteuil 3 R91 b Rue

200 B 26 14 Joseph 17 diable R84

R82 19 A A

12 9 37

Saint-Jean l'Armistice 200b

5 A b A A b 21 A A R74 R29 Chemin

A b 200

b A 39 R228 b R229 R86 b R81 LE TOUR DE LA 3 5 14 R83 16 200 12 18 30 41 200 R88 3 10

b 17 20 23 b b A R85 A b

21 BUTTE DE SABLE RueB b 200 A 1 6 1 A 22 R75 Adolphe 43 200 A A R223 200 A R227

2 200 A 200 b

R87 200 45 b A b LE PARC b Rue Joseph2 Adolphe Chauret 4 A A de R90 A R89 R80 1 R226 R207 A R222 200 5 A 26 22bis 6 200 R206 b R224 R225 200 28 b A 47

R221 8200 6 24 R28 A Sente de3 la foret b 10 31 31

A b 17 24

la b 5 b 33 A 26 A 17bis R79 200 4 200 R76 de b R230 A A

200 13

200 b du B R217 b b B 200 200 18

Sente 2 200 A

b 37 Rue B B b 29 b Chauret 15 R27 R218 R220 18 A Forêt 39

Parc A 16 200 R219 1 b

R231 200 A 200

b 27 b 11 de A Demoiselles R78 R7741

au R205 A A 200b

9 R264 A b LA BUTTE DE SABLE 25 200 A R26 LE BEAUDON b 200 A A 200

Chemin Beaudon 23 2 R263 LES PRES DU BOURGb et Attichy b A Rue de Fontenoy

b des du

Vue b 43 Rue A 200 Fontenay LES CASCADES

200 BOIS DE MARTREUIL 21 A b A R20416 Sentier R262 Sentier du Parc Ecoles 200 Pierrefonds de b A Chemin 200 b R261 A b tournante Noir 5 200 19 Serite

Sente du Point de Vue LA CROIX SAINT-JEAN A Point A Le b R203 du 17 24 22 20 14 R260 A R163 18 16 14 32 30 28 12 200 Rue R165 10 26 200 8R186 6 R1874 Séverine 2 A b R188 R189 200 200 A A b A 200 R185 Rue Severine R202 A b 35 33 31 A b A b A b A b b A b A A R164 Sente A 200 A

41 39 b R259 R166 19 17 15 b R161 1 12 b R160 R162 R190 200

200 b b Bernot 200 A 200 28 R257 b Rue bRuelle A LE TROU TOUSSAIT 26 REFOULEMENT C 150 A du A A 200 200 2 bis Rue Beaudoin 22 R258 b R20110 Tilleuls R191 20 B

A Rue

18 b Rueb Jean Le Noir 200 16 A 16 R256 b 13 b 200 R167 R19211 12 A Beaudon A 9 R193B A 4 Jean 7 b 10 8 6 b

d'Haucourt 5 2 1 b R1943 A b 200 8

St-Jean-aux-Bois des A 3 1 b b A

R195 A 200 B B B b

B b A A B R196 b B R197 A R200 B 1 125 A 6 R168 R184 R198 R255 A R182 b A Rue 2 4R199 Départemental 5 par Bois Allée R159 B RUELLE BELLUN B Fer 14 Toussaint A 200 A RuisseauR254 200 b

R181 b b R169 R183 A R253 Chemin Departemental N 85 du

B R158 B b du R179 Allée b B Rue B A b b R170 2 R252 Rue du 8 Mai 1945

11 b b R178 R180 B Cuts B 200 A 200 des A

R172 A b R174 b Rue du Martreuil de R171 B R251 2

R175 Trou b Arcades b Michelet B A 200 R248 b B R247 b R157 A 200 200 n 14 A b A

du B b A

200 R177 b

b B 13 R173 R249 LA VILLE b 200

B Chemin

b 200

150 LE MONT MOYEN b

dit

4

Rue du Bois d'Haucourt R176 200

B A 10 R250 A Communale Rue Michelet

SOUS LA MUETTE Chemin Rural dit du Trou Toussaint b

2

Viveret

8

rural

200

b

N 932 REFOULEMENT

Rue

8 Mai 1945 Voie au

7

CD

Chemin Ruisseau A D'Haucourt R156 A R130Rue Sente Porchers 9 R131 15 Palesne 11 7

du A 200

A 9 b 8 15 Rue Saint200 Louis latéral R155 A Rue Rue du Bourg A 16 200 7 du

b Vannière Y R129 b

17 V 15 R128 b 10 Valois 2 Bourg des A 9 17 4 A 19

19 STATION DE REFOULEMENT 6 Sente des Demoiselles R132 b Bois 21 Fontaine 10 R114 11 A R126 b 200 12 3 Rue 7 Saint-Louis 1 5 R1249 13 17 n 85 200

R127 11 A R113 Chaux 15 A b Clément

la 12 13 11 A

Chemin du 200 2 A 200 b

A Rue Clement b 1 A 200

b 17 R123 9 Demoiselles 4 15 Notre-Dame A 200 3

R125 A 7 b

18

de 23 17

R141 b A 19 b Sente de la Fontaine Vanniere REFOULEMENT R122 16 5 A 5 R115 R154 21 14 6 b A A

R1441 Rue 20023 R112 Four

Maine 25 b Rue Notre12 Dame A

25 Rue Courtil3 Maine b Courtil b R116 R117 7

A 200 10 A Ruisseau A b R121

21 Départemental A A b du Sente Brunehaut 100 A A Vivcret Chemin dit du Four a Chaux R133 A de 4 R140 20 R143 200 200 27 2 8 1 R118 b 9

b Rue 200 R1422bis Y b A dit

V 200 b

200 b Fer b b 6 Rue du Vivcret L'ETANG DE LA VILLE 22 A 4 STATION DE REFOULEMENT rural 11 de l'Etang 21 200 200 R119 Rue Rue d'Orleans 2 du A R153

b A A Chemin de Ruisseau A du Chemin Rural N 13 1 R139 R120

d'Orléans 24 A b R111 Ruisseau Mairie du 29 R152

Rue 20 R267 A 200 b

R134 b 200 R147

b A A 13 Sente

31 R268 b A Rue Sabatier A Chaux A b Chemin 200 R146 12 Rue 15 LE FOUR A CHAUX b Sabatier Rue Napoleon

200 A 200 Four

A b A A n 13 R274 A R265 b b b Rue R266 A 200 du 200 R138 17

b A Rue dit 200 R110 b 5 3 Aurélie 6 33 1 R109 A R273 R272 1ter 1bis 8 A rural au RIAUVERGNE b R145

10 7 Noue R271 A Napoléon A Chemin de l'Eglise Ch. R269

b 12 du la

R275 b 22 des

LE BOIS DE DAMART Vallois Jeu 2 9 Rue du Jeu d'Arc

A de

35 200 Ecoles

Rue R148 b 200 A A R137 Latéral Soeur d'Arc Fond A R149 b 13 Viveret rural 14

b 1 200 du

b

l'Eglise 4 15

R276 b 3 LE CHATEAU GAILLARD Sente des Demoiselles Sac A Demoiselles A Chemin R150 17

de 16 5 32 d'Autreval A R136

24 200 b

7 32 b Chemin 19 A Cul R277 R270 A rural R151 A

b de 200 BOIS D'HAUCOURT 21 RIAUVERGNE Chemin Pierrefonds

du b 18 Chemin A Rue Violet-le-DucR135 1 A R278 Rue

A

200 R279 8 6 Départemental 24 b Bérogne

3 26 A Chemin Rocher Chemin de PIERREFONDS a Berogne du R280 de 28 b R281 21 10 25 bis 4 AUTREVAL SOUS RIAUVERGNE 30 A 5 Chemin

d'Haucourt Rue 2 10 Autreval 27 b LE CHATEAU 12 R282 Rue Soeur Aurelie 29 n 973

A Viollet-le-Duc

Choron Chteau 3 R283 b

5 Ruisseau 1 Avenue A Petit de rural 200 14 b

16 LE MOULIN DE VERTEFEUILLES Compiegne

R285 A Chemin du Grand Autreval au Petit Autreval

A R284

au Bois b Chemin R286

Rue Violet-le-Duc A Chemin Pierrefonds Avenue du Rocher Vertefeuilles Chemin de Vertefeuilles b Chemin de Vertefeuilles rural A

Vertefeuilles Troyes de Rue d'Autreval R287 le R288 b n 1 de

A Autreval

Chemin

par Vertefeuilles b

Rue 200

par Rond Point Rue R289 du Rocher LE PIEURE Grand LE CLOS TONDU A AU DESSUS DU CORROY

Chteau du Chemin

7 rural

Chemin Chemin du Corroy le

2

Chteau du 1

Folie Pierrefonds 3 Plaine Vallois Saint-Etienne-Roilaye Corroy LA TRANCHEE DU CHATEAU LE FOND DE MONTCONREAU

1 125 Rue J.B Choron b

la Coucy la Diable

J.B

3 Chemin

du REFOULEMENT

de

Chemin

STATION DE REFOULEMENT 458575 Sente FY B Thierry 5 R290 A

de CHAMBRE A VANNES

dit

4

de

Pierrefonds Vertefeuilles 7 Chemin 200 Monts b Maigres Courson

Chemin LA SOLETTE d'Haucourt 9

Retheuil CR de CrØpy en Valois Pierrefonds

A 6

du L'ETANG DE VERTEFEUILLES Bois 11 LE FOND D'AUTREVAL LE BOSQUET D'AUTREVAL Chemin de la Plaine au Palesnes 8 13

b

de Palesne

de

15

de A

Vallois

Crépy-en-Valois LE CHAMP DOLENT Pierrfonds n 36

b

Chemin N 13

des

Communal Ruisseau

A en rural LE MONTCONTREAU

VC

Damart

dit Morienval 200 Payen b Service

du de

A Rocher

Crépy par

LES MAIGRES MONTS ET LE BOIS DU VALLOIS b

de St Etienn

rural

A

Chemin

d'Haucourt Pierrefondis

Vallois b Palesne AU DESSUS DU CORROY Bois de

A rural

Pierrefonds

rural

au

de

200 b

LA TRANCHE DU CHATEAU

A Saint-Etienne

Palesne n335

b LA SOLETTE

de

A

CD N 335

b Chemin

n 36

départemental

Chemin

Palesne A SOUS LE CORROY LE CORROY LES ETANGS DE LA FOLIE Saint-Etienne 200 b

rural Départemental Voie

A de Communale

b n 13 du A

Chemin

Crépy-en-Valois

b Chemin

Vent

tout

A

200

b de

n 973

A

Chemin

de

b

de LA TERRE BOURREFONTAINE

A Pierrefonds A LA FOLIE

de

b

rural

A Palesne

Compiègne

de

Chteau rural

BOIS DU BOURGOT 200 b

Le

Palesno

rural LA CROIX DEDRUMELLE

A

Coucy Corroy

SOUS LE CORROY Crépy-en-Valois

de

b Villers-Cotterêts

Chemin Chemin

A du

Troyes Ruisseau

Crépy-en-Valois

b

200

Villers-Cotterêts

de LE CHEMIN DE CREPY

A

n 335 n Chemin

n 13

1

b

Sentier Sentier par

3 Départemental LE FOND DE LA FOLIE A A

Sente Chemindit dit de la Mare Carreaux

de

5

V.C.2

Voie Communale N 13 Chemin

de b de Chteau-Thierry

24

Palesne

de

13

la Pierrefonds

15 A

Pierrefonds

17 Communale LE CORROY

Palesne

19

26 Ruisseau 21 Mare

200

b Coucy-le-Chteau

LE PONT DE PALESNE Carreaux

28

la

A

30

Voie

Chemin

23

Folie LA FERME DE PALESNE b

Rethneuil 40

LA PLAINE DE TOUT-VENT dit A A

42 200

LES VINGT ESSEINS DE LA HAYETTE au b

A de

du

b 200

25

44 la

A

Pierrefonds b

46

200 A Mare A FY Pierrefonds

46b

b A

aux Bourgot REFOULEMENT Tout-Vent LES CARREAUX Canes b A

90 Pierrefonds

b

b

A

Tout 50 Saint-Etienne

200 33 A b Chemin dit de Tout Vent

de 35 Chemin

200 b A

37

A

Ruisseau

St Etienne

Crépy-en-Vamois b Chemin

Pierrefonds 56 39 de

A

Vent 200 2 A A 200 b Sentier 1 41 Palesne A rural b

Sentier A A de 4 b

Sentier de PIERREFONDS A A Voie Communale de Palesne a Saint Etienne

rural A N 13 Fortelle b A 6 b b VC b A 7 A A

A Rue b 27 b Tout-Vent 23 A 200 b 8 b 200 200 A 21bis A

16 b b 200 b b b 31 20014 A A 62 200 10 b 12 3

A b Libération de A b

A b A 5 A b A A de A A A 200 2 b 64 4 6 A A Chemin des Fermes Crépy-en-Valois b Rue dit de Tout Vent la A A

49 4200 b b de 66 de de Crépy-en-Valois

CD N 51335 A LA MARE AUX CANES

PALESNE 1 b A

6 55 A

3 TOUT-VENT de A LA PETITE FERME DE PALESNE

b

10 Chemin

b A Chemin Rural de Palesne a Retheuil 200 2 200 b b

Départemental A b A 4

A Rue

b Palesne 72 Grande Rue A Rue haut

57 A

200 74 b 200 b

2 59

Grande Russon A b A A

200 A

b A 200 dit

61 A

b A b 4 Vent 200

200Cote

Palesne Pierrefonds

7 b A 6 1 A

Sente de 200 A b 63 b 3 200 du 200 3

Four b 5la b Chemin d'en Chemin 65 A rural 200 9

Haut 11 b 67 A 11 200

5 A République Vieux Chemin de Compiegne b 9 Vieux Chemin Cote de la Republique Vieux A A 8 13 Retheuil

de

15 b de Palesne

Tout-Vent A Chemin Rural de Palesne a RETHEUIL b 20015

Chemin Coucy-le-Chteau A A LA SENTE DU FOUR D'EN HAUT

Retheuil

Cheval

l'Essart

Compiégne Crépy-en-Valois

de

Communale n 12 rural Fort Voie

Sentier Sentier

du

de

Sentier LE FOND DE L'ESSART

de LE MUID FARIAUD

LE POMMELOTIER

n 335

LE FORT CHEVA Chemin de

Palesne

départemental Retheuil

Sentier de l'Essart a Palesne

l'Essart

Crépy

COMMUNE DE PIERREFONDS (60) ANNEXES PLAN LOCAL D’URBANISME

Annexe 8

Réseau électrique

OISE-LA-VALLEE – version approuvée le 13 juin 2017 – mai 2017 1/2 COMMUNE DE PIERREFONDS (60) ANNEXE n°8 PLAN LOCAL D’URBANISME

OISE-LA-VALLEE – version approuvée le 13 juin 2017 – mai 2017 2/2 VIC-SUR-AISNE BITRY 02795 60072

COMPIEGNE COULOISY TROSLY-BREUIL 60159 60167 60647

VIEUX-MOULIN CUISE-LA-MOTTE 60674 JAULZY COURTIEUX 60188 60324 60171

CROUTOY 60184 MONTIGNY-LENGRAIN 02514

12461185 SAINT-ETIENNE-ROILAYE 60572 HAUTEFONTAINE 60305 12461184 12462184 LACROIX-SAINT-OUEN

12460183 12461183 12462183 12463183 SAINT-JEAN-AUX-BOIS PIERREFONDS CHELLES 60579 60491 60145 12460182 12461182 12462182 MORTEFONTAINE 02528 12460181 12461181

12460180 RETHEUIL 02644

MORIENVAL 60430 BETHISY-SAINT-PIERRE 60481 60272

BETHISY-SAINT-MARTIN HARAMONT 02368

BONNEUIL-EN-VALOIS EMEVILLE BETHANCOURT-EN-VALOIS FRESNOY-LA-RIVIERE 60083 60207 60066 60260 Réseaux Electricité ELECTRICITE RESEAU DISTRIBUTION FRANCE - CARTOGRAPHIE A MOYENNE ECHELLE Coupure au 1/2000ème No : 12460180 645400

181000

Tension de service kV kV kV TERME RESEAUX ELECTRIQUES AU : (sauf indications contraires) kV kV Provenance : RGE

460-180 MARS 2007

D335 460-180

Aérien BT Torsadé Sous-Terrain Aérien BT ABAN Torsadé Sous-Terrain BT BRCHT Aérien HTA Torsadé Sous-Terrain Aérien HTA ABAN Torsadé Sous-Terrain

Poteau Armoire HTA remontée Aéro Jonction Jonction Extrémité Etoilement Infos Compl. Postes HTA Con. Aér. Client HTA Chgt Sec. Prod. Jonction Client HTA Chgt Sec. Prod. DP Client HTA Postes HTA/BT Producteur Distribution Répartition Publique DP Prod. Client HTA HTA/HTA Source

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182000

Tension de service kV kV kV TERME RESEAUX ELECTRIQUES AU : (sauf indications contraires) kV kV Provenance : RGE

460-181 MARS 2007

D335

LEPONT

PALESNE 60491 D335 460-181 460-181

D335

D335 Eglise

9-B/568

TOUT VENT

60491 Aérien BT Torsadé Sous-Terrain Aérien BT ABAN Torsadé Sous-Terrain D335 BT BRCHT Aérien HTA Torsadé palesne Sous-Terrain Aérien HTA ABAN Torsadé Sous-Terrain

Poteau Armoire HTA remontée Aéro Jonction Jonction Extrémité Etoilement D335 Infos Compl. Postes HTA Con. Aér. Client HTA POMPALENE Chgt Sec. 60491 Prod. CHEVAL Jonction Client HTA 60491 Chgt Sec. Prod. DP 1 Client HTA 460-181 Postes HTA/BT Producteur Extrait de Carte de plan du Cadastre ELECTRICITE DE FRANCE Distribution Répartition Reproduction interdite OISE 60 GAZ DE FRANCE Centre de Distribution Pays de Somme 1/2000 Pierrefonds Morienval 1-2-460-180 Publique D335 DP Prod. Client HTA HTA/HTA Source 645400

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183000

Tension de service kV kV kV TERME RESEAUX ELECTRIQUES AU : (sauf indications contraires) kV kV Provenance : RGE

460-182 MARS 2007 460-182 460-182

D335

Aérien BT Torsadé Sous-Terrain Aérien BT ABAN Torsadé Sous-Terrain D335 BT BRCHT Aérien HTA Torsadé Sous-Terrain Aérien HTA ABAN Torsadé Sous-Terrain

Poteau Armoire HTA CORROY remontée Aéro 60491 Jonction Jonction Extrémité Etoilement Infos Compl. Postes HTA Con. Aér. Client HTA Chgt Sec. Prod. D335 Jonction Client HTA Chgt Sec. Prod. DP Client HTA 460-182 Postes HTA/BT Producteur Extrait de Carte de plan du Cadastre ELECTRICITE DE FRANCE Distribution Répartition Reproduction interdite OISE 60 GAZ DE FRANCE Centre de Distribution Pays de Somme D335 1/2000 Pierrefonds 1-2-460-181 Publique la522 folie DP Prod. Client HTA HTA/HTA Source 645400

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184000

Tension de service kV kV kV TERME RESEAUX ELECTRIQUES AU : (sauf indications contraires) kV kV Provenance : RGE

460-183 MARS 2007 460-183 460-183 D85 D85

D85

D85

Aérien BT Torsadé Sous-Terrain Aérien BT ABAN Torsadé Sous-Terrain BT BRCHT Aérien HTA Torsadé Sous-Terrain Aérien HTA ABAN Torsadé Sous-Terrain D85 Poteau Armoire HTA remontée Aéro Jonction Jonction Extrémité Etoilement Infos Compl. Postes HTA Con. Aér. Client HTA Chgt Sec. Terrain de Sport Prod. Jonction Client HTA 14/719 Chgt Sec. Prod. DP Client HTA 460-183 Postes HTA/BT Producteur Extrait de Carte de plan du Cadastre ELECTRICITE DE FRANCE Distribution Répartition Reproduction interdite OISE 60 GAZ DE FRANCE Centre de Distribution Pays de Somme 1/2000 Pierrefonds 1-2-460-182 Publique DP Prod. Client HTA HTA/HTA Source 645400

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182000

Tension de service kV kV kV TERME RESEAUX ELECTRIQUES AU : (sauf indications contraires) kV kV Provenance : RGE

461-181 MARS 2007 461-181 461-181

Aérien BT Torsadé Sous-Terrain Aérien BT ABAN Torsadé Sous-Terrain BT BRCHT Aérien HTA Torsadé Sous-Terrain Aérien HTA ABAN Torsadé Sous-Terrain

Poteau Armoire HTA remontée Aéro Jonction Jonction Extrémité Etoilement Infos Compl. Postes HTA Con. Aér. Client HTA Chgt Sec. Prod. Jonction Client HTA Chgt Sec. Prod. DP Client HTA 461-181 Postes HTA/BT Producteur Extrait de Carte de plan du Cadastre ELECTRICITE DE FRANCE Distribution Répartition Reproduction interdite OISE 60 GAZ DE FRANCE Centre de Distribution Pays de Somme 1/2000 Pierrefonds Publique DP Prod. Client HTA HTA/HTA Source

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183000 REPOS 60491

D335

Tension de service kV kV kV TERME RESEAUX ELECTRIQUES AU : (sauf indications contraires) kV kV D335 Terrain de Sport Provenance : RGE 461-182 MARS 2007

MOULIN D335 60491

ROCHER 60491 Terrain de Sport

Terrain de Sport

D335

60491Terrain de Sport

D335 461-182 461-182

688

Aérien BT Torsadé Sous-Terrain Aérien BT ABAN Torsadé Sous-Terrain BT BRCHT Aérien HTA Torsadé Sous-Terrain Aérien HTA ABAN Torsadé Sous-Terrain

Poteau Armoire HTA remontée Aéro Jonction Jonction 1/7 Extrémité Etoilement Infos Compl. Postes HTA Con. Aér. Client HTA Chgt Sec. Prod. Jonction Client HTA Chgt Sec. Prod. DP Client HTA 461-182 Postes HTA/BT Producteur Extrait de Carte de plan du Cadastre ELECTRICITE DE FRANCE Distribution Répartition Reproduction interdite OISE 60 GAZ DE FRANCE Centre de Distribution Pays de Somme 1/2000 Pierrefonds 1-2-461-181 Publique DP Prod. Client HTA HTA/HTA Source 646800

Source : DGFIP/IGN - Cadastre - Droits réservés Cartonum - Copyright IGN 1994 0 20m 100m 200m Edition graphique des réseaux propriété ErDF. Elle ne peut être ni reproduite ni communiquée à des tiers, ni utilisée à des fins commerciales sans autorisation spécifique. Le positionnement des ouvrages et des réseaux est fourni à titre indicatif. Réseaux Electricité ELECTRICITE RESEAU DISTRIBUTION FRANCE - CARTOGRAPHIE A MOYENNE ECHELLE Coupure au 1/2000ème No : 12461183

184000

D973 saint-ladre Tension de service kV kV kV TERME RESEAUX ELECTRIQUES AU : (sauf indications contraires) kV kV

LADRE 60491 Provenance : RGE 461-183 MARS 2007 D973

D973

PIERPARC 60491

18

1/25

D85 PIERHAUT Chateau 60491 D85

D85 D85 D85 461-183

D85 461-183

D85 D85 D85 D335

VERTEFEUILLE Terrain de Sport 60491

D335

D335

D335

D335

HAUCOURT Aérien TRIPYR 60491 BT Torsadé Sous-Terrain Aérien BT ABAN Torsadé Sous-Terrain BT BRCHT Aérien HTA Torsadé Sous-Terrain RUINES Aérien 60491 HTA ABAN Torsadé Sous-Terrain Mairie Poteau Armoire HTA remontée Aéro D335 Jonction Jonction D335 Chateau Extrémité Etoilement Eglise Infos Compl. Postes HTA Con. Aér. Client HTA Chgt Sec. Prod. Jonction Client HTA BAYARD 60491 Chgt Sec. 634 Prod. DP Client HTA 461-183 Postes HTA/BT Producteur Extrait de Carte de plan du Cadastre ELECTRICITE DE FRANCE Chateau Distribution Répartition Reproduction interdite OISE 60 GAZ DED335 FRANCE Centre de Distribution Pays de Somme 1/2000 Pierrefonds 1-2-461-182 Publique DP Prod. HTA/HTA Client HTA Pierrefonds1/720 60491 cimetiere Source PIERREFONDS646800

Source : DGFIP/IGN - Cadastre - Droits réservés Cartonum - Copyright IGN 1994 0 20m 100m 200m Edition graphique des réseaux propriété ErDF. Elle ne peut être ni reproduite ni communiquée à des tiers, ni utilisée à des fins commerciales sans autorisation spécifique. Le positionnement des ouvrages et des réseaux est fourni à titre indicatif. Réseaux Electricité ELECTRICITE RESEAU DISTRIBUTION FRANCE - CARTOGRAPHIE A MOYENNE ECHELLE Coupure au 1/2000ème No : 12461184

185000

D547

D547 Tension de service kV kV kV TERME RESEAUX ELECTRIQUES AU : (sauf indications contraires) kV kV Provenance : RGE

461-184 MARS 2007

batigny315

D547

D973

D973 CHIEN ROUGE

60491 461-184

D547 461-184

D547D973 D547

D973

D973

Aérien BT Torsadé Sous-Terrain Aérien BT ABAN Torsadé Sous-Terrain BT BRCHT Aérien HTA Torsadé Sous-Terrain Aérien HTA ABAN Torsadé Sous-Terrain

Poteau Armoire HTA remontée Aéro Jonction Jonction Extrémité Etoilement Infos Compl. Postes HTA Con. Aér. Client HTA Chgt Sec. Prod. Jonction Client HTA Chgt Sec. Prod. DP Client HTA 461-184 D973 Postes HTA/BT Producteur Extrait de Carte de plan du Cadastre ELECTRICITE DE FRANCE Distribution Répartition Reproduction interdite OISE 60 GAZ DE FRANCE Centre de Distribution Pays de Somme 1/2000 Pierrefonds 1-2-461-183 Publique DP Prod. Client HTA HTA/HTA Source 646800

Source : DGFIP/IGN - Cadastre - Droits réservés Cartonum - Copyright IGN 1994 0 20m 100m 200m Edition graphique des réseaux propriété ErDF. Elle ne peut être ni reproduite ni communiquée à des tiers, ni utilisée à des fins commerciales sans autorisation spécifique. Le positionnement des ouvrages et des réseaux est fourni à titre indicatif. Armoire HTA Réseaux Electricité Distribution Chgt Sec. BT BRCHT Extrémité HTA ABAN Jonction Postes HTA/BT Client HTA BT ABAN Chgt Sec. Jonction Infos Compl. Con. Aér. Publique HTA BT DP remontée Aéro Client HTA Client HTA Client HTA Etoilement Postes HTA Producteur Prod. DP Répartition Jonction HTA/HTA Source Poteau Prod. Prod. Sous-Terrain Torsadé Sous-Terrain Torsadé Sous-Terrain Torsadé Sous-Terrain Torsadé Aérien Aérien Aérien Aérien

Cartonum -CopyrightIGN 1994 Source :DGFIP/IGN-Cadastre -Droitsréservés Le positionnement desouvrageset desréseauxestfourni àtitreindicatif. Elle nepeut êtrenireproduitecommuniquée àdestiers, niutiliséeàdesfinscommerciales sansautorisation spécifique. Edition graphique desréseauxpropriété ErDF. 461-185 ELECTRICITE RESEAUDISTRIBUTIONFRANCE-CARTOGRAPHIEAMOYENNE ECHELLE Extrait deCarteplanduCadastre Reproduction interdite OISE 60

D547 461-185

D547 D547 ELECTRICITE DEFRANCE

D547

GAZ DEFRANCE

D547 D547 Centre deDistribution Coupure au1/2000èmeNo: Pays deSomme 1/2000 0 Pierrefonds

20m 100m 461-185 12461185 200m 1-2-461-184

646800 Réseaux Electricité ELECTRICITE RESEAU DISTRIBUTION FRANCE - CARTOGRAPHIE A MOYENNE ECHELLE Coupure au 1/2000ème No : 12462182

183000 D973

Tension de service kV kV kV TERME RESEAUX ELECTRIQUES AU : (sauf indications contraires) kV kV Provenance : RGE

462-182 MARS 2007

autreval1

660 462-182 462-182

Aérien BT Torsadé Sous-Terrain Aérien BT ABAN Torsadé Sous-Terrain BT BRCHT 74 Aérien HTA Torsadé Sous-Terrain Aérien HTA ABAN Torsadé Sous-Terrain

Poteau D973 Armoire HTA remontée Aéro Jonction Jonction Extrémité Etoilement Infos Compl. Postes HTA Con. Aér. Client HTA Chgt Sec. Prod. Jonction Client HTA Chgt Sec. Prod. DP Client HTA 462-182 Postes HTA/BT Producteur Extrait de Carte de plan du Cadastre ELECTRICITE DE FRANCE Distribution Répartition Reproduction interdite OISE 60 GAZ DE FRANCE Centre de Distribution Pays de Somme 1/2000 Pierrefonds Publique DP Prod. Client HTA HTA/HTA Source

Source : DGFIP/IGN - Cadastre - Droits réservés Cartonum - Copyright IGN 1994 0 20m 100m 200m Edition graphique des réseaux propriété ErDF. Elle ne peut être ni reproduite ni communiquée à des tiers, ni utilisée à des fins commerciales sans autorisation spécifique. Le positionnement des ouvrages et des réseaux est fourni à titre indicatif. Réseaux Electricité ELECTRICITE RESEAU DISTRIBUTION FRANCE - CARTOGRAPHIE A MOYENNE ECHELLE Coupure au 1/2000ème No : 12462183

184000

EUGENIE Tension de service kV kV kV TERME RESEAUX ELECTRIQUES AU : 60491 (sauf indications contraires) kV kV Provenance : RGE

462-183 MARS 2007

1/47

D335

D335

LES CASCADES 60491

FONTENOY 60491

D85 D85 D973 D335 D85 D85 Terrain de Sport

D973 Terrain de Sport

DUCHENE 60491 D85 D85 462-183

PIERREFONDS trou toussaint 60491 D85

D85 D973 D85

D973

Aérien BT Torsadé Sous-Terrain NOTRE DAME

Aérien MEDIPSY BT ABAN Torsadé Sous-Terrain D973 60491 BT BRCHT Aérien D973 HTA Torsadé Sous-Terrain Aérien HTA ABAN Torsadé Sous-Terrain

D973 Poteau Armoire HTA 1/16 PIERREFENTE remontée Aéro 60491 Jonction Jonction Extrémité Etoilement Infos Compl. Postes HTA Con. Aér. Client HTA Chgt Sec. Prod. Jonction Client HTA Chgt Sec. Prod. DP Client HTA 462-183

Postes HTA/BT Producteur D973 Extrait de Carte de plan du Cadastre ELECTRICITE DE FRANCE Distribution Répartition Reproduction interdite OISE 60 GAZ DE FRANCE Centre de Distribution Pays de Somme 1/2000 Pierrefonds 1-2-462-182 Publique DP Prod. Client HTA HTA/HTA Source PIERREFONDS 648200

Source : DGFIP/IGN - Cadastre - Droits réservés Cartonum - Copyright IGN 1994 0 20m 100m 200m Edition graphique des réseaux propriété ErDF. Elle ne peut être ni reproduite ni communiquée à des tiers, ni utilisée à des fins commerciales sans autorisation spécifique. Le positionnement des ouvrages et des réseaux est fourni à titre indicatif. Réseaux Electricité ELECTRICITE RESEAU DISTRIBUTION FRANCE - CARTOGRAPHIE A MOYENNE ECHELLE Coupure au 1/2000ème No : 12462184

185000

Tension de service kV kV kV TERME (sauf indications contraires) kV kV

462-184

D335

la ville des gaules

1/31

2 462-184 462-184

D335

D335

Aérien BT Torsadé Sous-Terrain Aérien D335 BT ABAN Torsadé Sous-Terrain BT BRCHT Aérien HTA Torsadé Sous-Terrain Aérien HTA ABAN Torsadé Sous-Terrain

Poteau Armoire HTA remontée Aéro Jonction Jonction Extrémité Etoilement Infos Compl. Postes HTA Con. Aér. Client HTA Chgt Sec. Prod. Jonction Client HTA Chgt Sec. Prod. DP la1/27 pisselotte Client HTA 462-184 Postes HTA/BT Producteur Extrait de Carte de plan du Cadastre ELECTRICITE DE FRANCE Distribution Répartition Reproduction interdite D335 OISE 60 GAZ DE FRANCE Centre de Distribution Pays de Somme 1/2000 Pierrefonds Saint-Etienne-Roilaye 1-2-462-183 Publique DP Prod. Client HTA HTA/HTA

Source TIRA BOSCHI 60491 648200

Source : DGFIP/IGN - Cadastre - Droits réservés Cartonum - Copyright IGN 1994 0 20m 100m 200m Edition graphique des réseaux propriété ErDF. Elle ne peut être ni reproduite ni communiquée à des tiers, ni utilisée à des fins commerciales sans autorisation spécifique. Le positionnement des ouvrages et des réseaux est fourni à titre indicatif. Réseaux Electricité ELECTRICITE RESEAU DISTRIBUTION FRANCE - CARTOGRAPHIE A MOYENNE ECHELLE Coupure au 1/2000ème No : 12463183

184000

Tension de service kV (sauf indications contraires) kV

D85

Aérien BT Torsadé Sous-Terrain Aérien BT ABAN Torsadé Sous-Terrain BT BRCHT Aérien HTA Torsadé Sous-Terrain Aérien HTA ABAN Torsadé Sous-Terrain

Poteau Armoire HTA remontée Aéro Jonction Jonction Extrémité Etoilement Infos Compl. Postes HTA Con. Aér. Client HTA Chgt Sec. Prod. Jonction Client HTA Chgt Sec. Prod. DP Client HTA Postes HTA/BT Producteur Extrait de Carte de plan du Cadastre Distribution Répartition Reproduction interdite OISE 60 Publique DP Prod. Client HTA HTA/HTA Source

Source : DGFIP/IGN - Cadastre - Droits réservés Cartonum - Copyright IGN 1994 0 20m 100m 200m Edition graphique des réseaux propriété ErDF. Elle ne peut être ni reproduite ni communiquée à des tiers, ni utilisée à des fins commerciales sans autorisation spécifique. Le positionnement des ouvrages et des réseaux est fourni à titre indicatif. COMMUNE DE PIERREFONDS (60) ANNEXES PLAN LOCAL D’URBANISME

Annexe 9

Réseau Défense incendie

OISE-LA-VALLEE – version approuvée le 13 juin 2017 – mai 2017 1/2 COMMUNE DE PIERREFONDS (60) ANNEXE n°9 PLAN LOCAL D’URBANISME

OISE-LA-VALLEE – version approuvée le 13 juin 2017 – mai 2017 2/2

COMMUNE DE PIERREFONDS (60) ANNEXES PLAN LOCAL D’URBANISME

Annexe 10

Diagnostic préliminaire écologique

OISE-LA-VALLEE – version approuvée le 13 juin 2017 – mai 2017 1/2 COMMUNE DE PIERREFONDS (60) ANNEXE n°10 PLAN LOCAL D’URBANISME

OISE-LA-VALLEE – version approuvée le 13 juin 2017 – mai 2017 2/2 Commune de Pierrefonds N° 12ELI020

Mars 2013

Diagnostic préliminaire écologique

Dossier d’élaboration du Plan Local d’Urbanisme

SIÈGE SOCIAL PARC DE L'ILE - 15/27 RUE DU PORT 92022 NANTERRE CEDEX AGENCE DE LILLE : BP20101 - 59652 VILLENEUVE D’ASCQ CEDEX

TABLE DES MATIÈRES

CHAPITRE 1. LE CONTEXTE ÉCOLOGIQUE ...... 5

1.1 ZONES NATURELLES D’INTÉRÊT RECONNU ...... 5 1.1.1 Définition et méthodologie de recensement...... 5 1.1.2 Inventaires des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologiques (hors Natura 2000) .. 5 1.1.3 Le réseau Natura 2000 ...... 17 1.2 ZONES À DOMINANTE HUMIDE...... 27

1.3 DONNÉES SUR LA FAUNE ET LA FLORE PATRIMONIALES...... 29

1.4 CORRIDORS ÉCOLOGIQUES RECENSÉS...... 30

CHAPITRE 2. NATURE ET FONCTIONNALITÉS DES MILIEUX NATURELS ...... 31

2.5 MILIEUX NATURELS DU TERRITOIRE COMMUNAL...... 32

2.6 LA FAUNE ET LA FLORE REMARQUABLES ...... 37

2.7 LE RÉSEAU ÉCOLOGIQUE ...... 41 2.7.1 Généralités ...... 41 2.7.2 Préserver un continuum entre les milieux naturels ...... 42 2.7.3 A l’échelle de la commune...... 43

LISTE DES CARTES

Carte 1 - Localisation...... 4

Carte 2 - Zones naturelles d’Intérêt Reconnu ...... 7

Carte 3 - Réseau Natura 2000...... 18

Carte 4 - Zones à dominante humide identifiées par l’Agence de l’eau Seine Normandie ...... 27

Carte 5 - Milieux naturels ...... 36

Carte 6 - Réseau écologique ...... 47

1

2

PRÉAMBULE

L’objectif de cette étude est d’identifier les enjeux et les potentialités écologiques de la commune de Pierrefonds, située dans le département de l’Oise, afin que ceux-ci soient intégrés au PLU.

Dans un premier temps, les milieux naturels ont été identifiés à l’échelle de la commune à partir de photographies aériennes. Par la suite, une sortie de terrain a été réalisée, le 22/11/2012 afin de préciser les différents milieux identifiés et de réaliser une cartographie plus fine, notamment des habitats naturels. Dans un second temps, à partir des observations de terrains et de la cartographie des habitats, une analyse du réseau écologique de la commune a été menée. Cette étude comporte également quelques recommandations afin d’améliorer la prise en compte de la biodiversité à l’échelle de la commune.

Des recherches bibliographiques ont également été réalisées afin d’identifier : - Les zones d’inventaire (ZNIEFF, ZICO, ENS…) et de protection (Natura 2000, Réserves Naturelles…) ; - Les secteurs présentant des enjeux sur la commune et ses environs ; - Les espèces patrimoniales présentes sur la commune (données bibliographiques).

L’ensemble de ces données nous a donc permis d’identifier les secteurs les plus intéressants d’un point de vue écologique ainsi que les connections existantes ou manquantes entre ces derniers.

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PLU de Pierrefonds Etude écologique

Carte 1 - Localisation

12060002 4 Version 00 – Décembre 2012

CHAPITRE 1. LE CONTEXTE ÉCOLOGIQUE

1.1 ZONES NATURELLES D’INTÉRÊT RECONNU

1.1.1 DÉFINITION ET MÉTHODOLOGIE DE RECENSEMENT Sous le terme de « Zones Naturelles d’Intérêt Reconnu » (ZNIR) sont regroupés : - Les espaces inventoriés au titre du patrimoine naturel : Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF), Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO), Parcs Naturels Régionaux… ; - Les périmètres de protection : Réserves Naturelles Nationales (RNN), Réserves Naturelles Régionales (RNR), sites du réseau Natura 2000 (Sites d’Importance Communautaire, Zone Spéciale de Conservation et Zones de Protection Spéciale), Arrêtés de Protection de Biotope (APB)… Ces zones ont été recensées à partir des données disponibles auprès par la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) de Picardie.

1.1.2 INVENTAIRES DES ZONES NATURELLES D’INTÉRÊT ECOLOGIQUES (HORS NATURA 2000) 58 zones naturelles d’intérêt reconnu (hors Natura 2000) sont présentes dans un rayon de 20 km autour de la commune, soit : - 47 Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de type I ; - 7 Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de type II ; - 4 Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO). Parmi celles-ci, on notera la présence de 3 ZNIEFF de type I, 1 ZNIEFF de type II et 2 ZICO sur la commune et ses environs (distance inférieure à 2 km). Ce constat révèle un patrimoine écologique non négligeable sur la commune de Pierrefonds et ses abords immédiats.

Carte 5 - Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique p 7 et 9

Toutefois, afin de ne pas surcharger le tableau ci-après, seules les ZNIEFF I présentes dans un rayon de 10 km ont été listées.

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DISTANCE PAR ZONE DESCRIPTION RAPPORT À LA NATURELLE COMMUNE (EN KM) MASSIF FORESTIER DE COMPIEGNE, LAIGUE ET OURSCAMPS- ZNIEFF I Sur la commune ZNIEFF II SITE D'ECHANGES INTERFORESTIERS (PASSAGE DE GRANDS Sur la commune MAMMIFERES) DE COMPIEGNE / RETZ ZICO FORETS PICARDES : COMPIEGNE, LAIGNE, OURSCAMPS Sur la commune ZNIEFF I MASSIF FORESTIER DE RETZ 1,5 ZICO FORET PICARDE : MASSIF DE RETZ 1,5 ZNIEFF I BOIS DU CROCQ 1,6 ZNIEFF I COTEAUX DE L'AUTOMNE DE SAINT-SAUVEUR A GILOCOURT Entre 2 et 10 ZNIEFF I MONT GANELON Entre 2 et 10 ZNIEFF I COTEAUX DU VALLON DU RU DE MILLEVILLE A ATTICHY Entre 2 et 10 ZNIEFF I HAUTE VALLEE DE L'AUTOMNE Entre 2 et 10 ZNIEFF I HAUTE VALLEE DU RU SAINTE MARIE, DE GLAIGNES A AUGER- Entre 2 et 10 SAINT-VINCENT ZNIEFF I COURS DES RUS DE RETZ ET DE SAINT-PIERRE-AIGLE Entre 2 et 10 ZNIEFF II VALLEE DU RU DE RETZ ET DE SES AFFLUENTS Entre 2 et 10 ZNIEFF I RU DE BOURBOUT Entre 2 et 10 ZNIEFF I COTEAUX DE RETHEUIL, VIVIERES ET MORTEFONTAINE Entre 2 et 10 ZNIEFF I VALLON DE MORCOURT Entre 2 et 10 ZNIEFF I COTEAU DE LA LOGETTE A ATTICHY Entre 2 et 10 ZNIEFF I COTEAU DE LA ROCHE POLET A CHELLES Entre 2 et 10 ZNIEFF I PELOUSES ET BOIS DE MAIGREMONT A BITRY Entre 2 et 10 ZNIEFF II VALLEE DE L'AUTOMNE Entre 2 et 10 RESEAU DE COURS D'EAU SALMONICOLES DE L'AUTOMNE ET DE Entre 2 et 10 ZNIEFF I SES AFFLUENTS ZICO VALLEE DE L’OISE DE A VENDEUIL 11,9 ZICO MASSIF DES TROIS FORETS ET BOIS DU ROI 13,4

Tableau 1 - Zones Naturelles d’Intérêt Reconnu

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PLU Pierrefonds Etude écologique Le contexte écologique

Carte 2 - Zones naturelles d’Intérêt Reconnu

12060002 Version 00 – Décembre 2012 7

PLU de Pierrefonds Le contexte écologique Etude écologique

12060002 8 Version 00 – Décembre 2012

Les ZNIR ont été répertoriées dans un rayon de 20 km autour de la commune. Toutefois, de par l’incidence locale du projet, seules les ZNIEFF de type I présentes dans un rayon de 2 km, autour de la commune, seront décrites ci-après. Les autres ZNIR seront décrites dans un rayon de 20 km.

 ZONES NATURELLES D’INTÉRÊT ECOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE (TYPE I ET II) :

Le programme ZNIEFF a été initié par le ministère de l'Environnement en 1982. Actuellement en cours d’actualisation, il a pour objectif de se doter d'un outil de connaissance permanente, aussi exhaustive que possible, des espaces naturels, terrestres et marins, dont l'intérêt repose soit sur l'équilibre et la richesse de l'écosystème soit sur la présence d'espèces de plantes ou d'animaux rares et menacées. Deux types de zones sont définis, les zones de type I, secteurs de superficie en général limitée, caractérisés par leur intérêt biologique remarquable et les zones de type II, grands ensembles naturels riches et peu modifiés, ou qui offrent des potentialités biologiques importantes.

> ZNIEFF I « Massif forestier de Compiègne, Laigue et ourscamps-Carlepont » (sur la commune) Le massif forestier de Compiègne/Laigue/Ourscamps-Carlepont s'étend en rive gauche de la rivière Oise, sur l'extrémité occidentale du plateau du Soissonnais, au contact des régions naturelles du Valois, du Plateau picard, du Noyonnais et de la Région d'Estrées.

Cette forêt s'étale sur une succession de cuvettes sises entre la cuesta, qui frange les massifs à l'est et au sud, et les glacis et les terrasses alluviales, qui font transition avec les rivières Oise et Aisne. Ces cuvettes sont essentiellement développées sur des affleurements sableux plus ou moins remaniés, parfois sous forme de pseudo-dunes, et, en-dessous, par les affleurements d’argiles.

Sur les épaisseurs de sables les plus importantes se sont développés des sols lessivés, notamment en Forêt de Compiègne vers La Muette, en lien notamment avec la présence ancienne de vastes landes à Ericacées, reboisées progressivement depuis le XVIIIème siècle.

Des chênaies sessiliflores (Querion robori-petraeae) et des chênaies-charmaies-hêtraies acidoclines atlantiques dominent les peuplements sur sols bruns sableux, traités en futaie régulière ou en futaie de reconversion, pour la plus grande partie.

Les secteurs les plus argileux, quant à eux, permettent la présence d'aulnaies- peupleraies à grandes herbes, ou d'ormaies-frênaies à Orme lisse sur banquettes alluviales, par exemple vers le Carrefour de l'Armistice en Forêt de Compiègne, ou vers la Queue de Saint-Etienne en Forêt d'Ourscamps. Les assises d'argiles constituent autant de planchers de nappes, dont les sources perchées sont disposées en auréoles le long des reliefs marqués. La nappe du Cuisien, alimentent des petits cours d'eau (ru de Berne, ru des Planchettes, ru des Hayettes, ru de Saint-léger...), des mares et des zones humides.

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Des affleurements ponctuels d'argile de Laon dans les sables cuisiens génèrent la présence de frênaies à Grande prêle, notamment sur les flancs des Grands Monts. Des suintements fangeux à Dorine à feuilles opposées (Chrysosplenium oppositifolium) s'y développent également. Quelques rares prairies humides subsistent, notamment en Forêt de Compiègne, vers Vieux-Moulin.

Les portions de plateaux reposent sur la plate-forme de calcaire, plus ou moins massif selon les facies, qui affleure sur tout le pourtour méridional et oriental du massif. Ce calcaire y forme des corniches dépassant parfois plusieurs mètres. Ces affleurements génèrent la présence de végétations calcicoles, dont la hêtraie à tendance continentale à, la hêtraie thermocalcicole et la chênaie pubescente, sur les lisières sud les plus chaudes (Bois de l'Isle).

Les hêtraies cathédrales calcicoles, sur dalle calcaire ou sur colluvions calcaires, ont durement souffert des tempêtes de la fin des années 1980 et du début des années 1990. Les clairières résultant des chablis sont recolonisées par des buissons pionniers (Genêts à balais, bouleaux...) sur sables, des graminées sociales et des ronces...

L'histoire de l'utilisation et de la protection des forêts royales de chasse explique la conservation d'un tel ensemble sylvatique de plus de 30 000 hectares non disséqué. L'une des marques les plus évidentes en est le réseau rayonnant de chemins, tout particulièrement en Forêt de Laigue. Les clairières et les étangs sont issus notamment des implantations médiévales d'abbayes.

Seule la vallée de l'Aisne et les villages et les cultures, entre Bailly et Tracy-le-Mont, interrompent l'unité de ce massif.

La magnifique allée des Beaux-Monts, qui forme un véritable transect de végétation depuis le calcaire lutétien des Beaux-Monts jusqu'aux sols sablo-calcaires sur craie du Grand Parc, est occupée par une prairie sèche, régulièrement fauchée, particulièrement originale. De véritables pelouses calcaro-sableuses et des lisières thermophiles s'y développent sur sables plus ou moins acides et calcaires.

INTERET DES MILIEUX De nombreux milieux remarquables, rares et menacés en Europe, sont inscrits à la directive « Habitats » de l'Union Européenne : - la hêtraie neutrophile continentale du Galio odorati-Fagetum sylvaticae ; - la hêtraie neutrophile subatlantique/précontinentale du Hyacinthoido non scriptae- Fagetum sylvaticae ; - la chênaie-charmaie acidocline du Lonicero periclymeni-Quercetum petraeae (type subatlantique méridional) ; - la chênaie-hêtraie du Fago sylvaticae-Quercetum petraeae (type subatlantique méridional) ; - les hêtraies-chênaies acidophiles hydromorphes du Querco roboris-Betuletum pubescentis ;

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- la hêtraie calcicole de l'Hordelymo europaei-Fagetum sylvaticae (type subatlantique méridional) ; - la hêtraie thermocalcicole submontagnarde du Cephalanthero-Fagion sylvaticae ; - la frênaie à Laîche espacée du Carici remotae-Fraxinetum excelsioris ; - les ormaies-frênaies à Orme lisse, sur banquettes inondables (Ulmo laevis- Fraxinetum excelsioris) ; - les frênaies-acéraies fraîches, sur ravins froids du Lunario redivivae-Acerion pseudoplatani ; - les groupements herbacés humides nitrophiles de l'Aegopodion podagrariae et de l'Alliarion petiolatae ; - les pelouses sur sables du Violion caninae à Dianthus deltoides...

Les abords agricoles des massifs constituent des axes migratoires interforestiers pour les grands mammifères, entre le massif et les bois et vallées adjacents, qui servent de milieux-relais pour la faune.

Tous ces habitats, ainsi que les milieux importants à l'échelle nationale ou au niveau régional, abritent de très nombreuses espèces végétales et animales de très grande valeur patrimoniale.

Concernant l'avifaune, cet intérêt élevé a permis la reconnaissance du massif en tant que Zone d'Importance Communautaire pour les Oiseaux (ZICO), au titre de la directive « Oiseaux » de l'Union Européenne, avec les zones humides de la partie amont de la vallée de l'Automne.

Des carrières souterraines de calcaire abandonnées sont utilisées par de nombreuses chauves-souris, souvent rares et menacées au niveau européen, en période hivernale ou nuptiale.

Les mares et les fossés en eau abritent d'importantes populations de batraciens et d'insectes remarquables, de même que certains étangs forestiers, qui abritent également bon nombre d'oiseaux d'eau en reproduction ou en migration.

> ZNIEFF II « site d'échanges interforestiers (passage de grands mammifères) de Compiègne / Retz » (sur la commune)

Espace de transit entre les massifs domaniaux de Retz et de Compiègne, le site d'échanges interforestiers pour les grands mammifères s'étend sur environ trois kilomètres de large, entre Morienval et Pierrefonds.

Ce paysage typique des plateaux du Valois/Soissonnais est un openfield dominé par les cultures céréalières ou industrielles.

Seuls quelques menus bosquets et une portion de haie, qui court le long de l'axe de la voie ferrée abandonnée Pierrefonds-Villers Cotterets, s'intercalent dans les cultures, de même que plusieurs routes et fermes.

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INTERET DES MILIEUX L'intérêt de ce secteur réside avant tout dans sa fréquentation intensive par les grands mammifères qui transitent entre les deux massifs forestiers.

Il constitue également un axe d'échanges pour les autres groupes faunistiques, essentiellement les mammifères (mustélidés notamment) et les oiseaux, qui sont nombreux à suivre la haie de l'ancienne voie ferrée.

INTERET DES ESPECES Les éléments faunistiques parmi les plus remarquables sont le Cerf élaphe (Cervus elaphus), qui utilise fréquemment cette zone de transit, et la Martre des Pins (Martes martes). Il est possible, sinon probable, que le Chat sauvage (Felis silvestris), présent dans les deux massifs, utilise cet axe inter forestier. Ces espèces sont assez rares à rares en Picardie ou dans le nord de la France.

Plusieurs espèces de rapaces utilisent les lisières forestières et les bosquets comme terrains de chasse (Buse variable, Faucon crécerelle, Epervier d'Europe, Chouette hulotte...), ou les cultures, comme le Busard Saint-Martin.

FACTEURS INFLUENCANT L'EVOLUTION DE LA ZONE Dans un but d'améliorations cynégétique et biologique, il serait souhaitable d'effectuer quelques reboisements et plantations de haies et de bosquets, par exemple sur certains bords de chemins (haies, bosquets, arbres isolés) entre les deux massifs forestiers, afin de recréer un véritable corridor écologique. Un plan de replantation serait d'ailleurs très profitable sur le plan paysager, et favorable au développement d'axes de randonnée, plus verdoyants entre les deux massifs.

> ZNIEFF I « Massif forestier de Retz » (1,5 km) Le massif forestier de Retz s'étend sur la bordure nord-est du plateau du Valois et en limite sud-ouest du plateau du Soissonnais. L'histoire de l'utilisation et de la protection de cette forêt royale de chasse explique l'intense découpage de ses lisières, qui totalisent plus de quatre cents kilomètres, et les nombreuses clairières issues notamment des essartages médiévaux. Un axe anticlinal (parallèle au synclinal de la vallée de l'Automne) a porté en hauteur la ramification nord-ouest du massif, qui atteint 241 mètres au carrefour de Montaigu. Ce relief domine toute la région et génère une certaine élévation des précipitations, favorable au développement d'une végétation plus hygrophile présentant des tendances submontagnardes, surtout présente sur les versants nord.

La structure géologique de la forêt comprend l'essentiel des affleurements tertiaires du sud de l'Oise et de l'Aisne. Cette variété d'affleurements engendre des séquences de végétation assez bien différenciées le long des caténas géomorphologiques.

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Les chênaies-charmaies-hêtraies acidoclines atlantiques dominent les peuplements sur sols bruns sableux, traités en futaies pour la plus grande partie.

Les assises de marnes et d'argiles constituent autant de planchers de nappes, dont les sources perchées sont disposées en auréoles le long des reliefs. La nappe du Cuisien, alimente des petits cours d'eau (ru de Corcy, ru de Verneuil-en- Halatte), des mares et des petites zones humides. Des suintements à Grande Prêle s'y développent. Certaines de ces zones humides de fond de vallée autorisent la présence d'aulnaies sur tourbières alcalines à Fougère des marais (Thelypteris palustris), par exemple sur l'affluent de l'Ourcq situé en contrebas d'Oigny-en-Valois. Des suintements fangeux à Dorine à feuilles opposées (Chrysosplenium oppositifolium) sont également présents, notamment au niveau des sources incrustantes. Les affleurements de calcaire permettent la présence de végétations calcicoles, dont la hêtraie à tendance continentale et la hêtraie thermocalcicole, éventuellement mêlée d'éléments de la chênaie pubescente, sur les lisières sud les plus chaudes. Quelques lisières comprennent de petites pelouses et des ourlets thermophiles sur calcaire et sables calcaires.

Sur les sables et les grès subsistent, ponctuellement, des fragments de landes à Callunes, avec, parfois, des systèmes de sables mobiles.

Les tempêtes des années 1980-1990 ont mis à mal certains secteurs de futaies, de hêtres notamment. Les clairières résultant des chablis sont recolonisées par des buissons pionniers (Genêts à balais, bouleaux...), des graminées sociales (Calamagrostis epigejos), des ronces...

INTERET DES MILIEUX Plusieurs milieux remarquables, rares et menacés en Europe, sont inscrits à la directive « Habitats » de l'Union Européenne : - la chênaie-charmaie acidocline du Lonicero periclymeni-Quercetum petraeae (type subatlantique méridional) ; - la chênaie-hêtraie du Fago sylvaticae-Quercetum petraeae (type subatlantique méridional) ; - la hêtraie calcicole de l'Hordelymo europaei-Fagetum sylvaticae (type subatlantique méridional) ; - la frênaie à Laîche espacée du Carici remotae-Fraxinetum excelsioris ; - les frênaies-acéraies fraîches, sur versants nord, du Lunario redivivae-Acerion pseudoplatani ; - les groupements herbacés humides, nitrophiles de l'Aegopodion podagrariae et de l'Alliarion petiolatae ; - les pelouses calcicoles relictuelles du Festuco lemanii-Anthyllidetum vulnerariae ; - les petites lisières calcicoles du Geranion sanguinei...

Les abords cultivés constituent des axes migratoires interforestiers pour les grands mammifères, entre le massif boisé et les bois et les vallées proches, qui servent de milieux-relais pour la grande faune.

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Ces habitats, ainsi que les autres milieux importants à l'échelle tant nationale que régionale, abritent bon nombre d'espèces végétales et animales de très grande valeur patrimoniale. Concernant l'avifaune, cet intérêt élevé a permis la reconnaissance du massif en tant que Zone d'Importance Communautaire pour les Oiseaux (ZICO), au titre de la directive « Oiseaux » de l'Union Européenne, avec les zones humides de la partie amont de la vallée de l'Automne.

Quelques carrières souterraines de calcaire, aujourd'hui abandonnées, sont utilisées en hiver par des chauves-souris rares et menacées en Europe.

> ZNIEFF I «Bois du Crocq » (1,6 km) Le Bois du Crocq s'étend sur le rebord du plateau tertiaire du Soissonnais, au-dessus de la confluence du Ru Vandy avec la rivière Aisne, en rive gauche de celle-ci.

La structure géologique est typique du nord-est de l'Oise avec, de bas en haut : - des alluvions en fond de vallée ; - des argiles ; - des sables, comprenant ponctuellement de faibles épaisseurs d'argiles ; - des épais calcaires qui définissent le plateau ; - quelques placages sableux ou de limons de plateau.

Cette diversité géologique (et donc pédologique) et géomorphologique (variété des expositions des versants notamment) permet la présence des milieux suivants : - quelques pelouses calcicoles ; - des ourlets calcicoles thermophiles; - des lisières thermophiles et bois thermocalcicoles ; - des boisements de Chênes sessiles, sur sables des versants ou sur le plateau, parfois accompagnés de Tilleuls ; - des formations de pente nord à Hêtre, à Frêne, à Erable, à Tilleul, accompagnées, sur la corniche lutétienne, de fougeraies ; - quelques petits boisements frais ou humides, en bas de pente ou sur les affleurements ponctuels d'argiles ; - de rares micro-prairies maigres sur sols siliceux, notamment en bordure des villages, pâturées et aux parois fauchées.

INTERET DES MILIEUX Parmi les plus remarquables, les forêts thermophiles, les lisières et les pelouses calcicoles, ainsi que les chênaies-charmaies acides sont des milieux menacés en Europe et inscrits, à ce titre, à la directive « Habitats » de l'Union Européenne.

Ils abritent de nombreuses espèces végétales et animales rares et menacées.

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Les versants exposés au sud connaissent des influences méridionales qui amènent la présence d'espèces végétales thermophiles rares et/ou menacées. Les pelouses et lisières thermocalcicoles accueillent une diversité à la fois entomologique et herpétologique élevée.

Les anciennes carrières souterraines, sont favorables à la présence d'importantes populations hivernantes de chauves-souris, rares et menacées en Europe.

Les vastes surfaces boisées permettent également la présence de grands mammifères à vaste territoire.

En continuité avec la Forêt de Compiègne, un tel complexe de milieux forestiers, présentant toutes les expositions (contraste notable entre les pentes nord et les pentes sud, par exemple), et de pelouse-ourlets calcicoles relictuels, est propice à l'expression d'une biodiversité élevée pour la Picardie.

 ZONE IMPORTANTE POUR LA CONSERVATION DES OISEAUX

La France a des obligations internationales à respecter notamment celles de la directive n°79-409 du 6 avril 1979 relative à la conservation des oiseaux sauvages, dite « Directive Oiseaux ». Elle est applicable à tous les Etats membres de l’Union Européenne depuis 1981 qui doivent prendre « toutes les mesures nécessaires pour préserver, maintenir ou rétablir une diversité et une superficie suffisante d’habitats pour toutes les espèces d’oiseaux vivant naturellement à l’état sauvage sur le territoire européen », y compris pour les espèces migratrices non occasionnelles.

Pour pouvoir identifier plus aisément les territoires stratégiques pour l’application de cette directive, l’Etat français a fait réaliser un inventaire des « Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux » (ZICO), appelées parfois « Zones d’Intérêt Communautaire pour les Oiseaux ».

> « Forêts picardes : Compiègne, Laigne, Ourscamp » (sur la commune)

Pour la description de cette ZICO : se reporter à la description de la ZNIEFF I « Massif forestier de Compiègne, Laigue et ourscamps-Carlepont ».

> « Forêt picarde : massif de Retz » (1,5 km) Pour la description de cette ZICO : se reporter à la description de la ZNIEFF I « Massif forestier de Retz ».

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> « Vallée de l’Oise de Thourotte à Vendeuil » (11,9 km) La vallée inondable de l’Oise constitue une entité géomorphologique et hydrologique, fonctionnelle et de grande étendue, unique en Picardie. Le fond de vallée est occupé par une mosaïque de milieux prairiaux plus ou moins inondables, de bois, haies et cultures, traversée par les cours de l’Oise et de ses affluents. Ces cours d’eau sont bordés par des lambeaux de ripisylves. Les pratiques pastorales de fauche et de pâturage, relativement extensives, ont façonné ces milieux depuis des siècles, et sont un bel exemple d’adaptation de l’agriculture à une zone humide. Bon nombre de prairies sont valorisées au travers d’un système mixte, combinant une première intervention de fauche en juin et une mise à l’herbe des animaux à partir de l’été.

Les inondations régulières, outre leur fonction fondamentale d’écrêtage des crues par étalement dans un lit majeur parfois large, génèrent une fertilisation des sols.

Les caractéristiques physiques et agricoles uniques dans le nord de la France de cet ultime système bien conservé de prairies de fauche inondables permettent la présence d’habitats, d’une flore et une faune caractéristiques et menacées, d’intérêt international dans sa portion médiane. Suite aux difficultés de l’élevage, les prairies de fauche inondables extensives sont aujourd’hui relictuelles et en voie de disparition à l’échelle des plaines d’Europe du nord. Les systèmes de haies, de fossés et de mares sont également des témoins de systèmes agraires adaptés aux contraintes du milieu.

La proximité de grands massifs forestiers favorise les échanges faunistiques. La rivière et les milieux aquatiques annexes de bonne qualité (dépressions humides, mares, bras- morts…) permettent la reproduction de nombreuses espèces d’oiseaux remarquables.

> « Massif des trois forêts et bois du roi » (13,4 km)

Le massif forestier de Chantilly-Ermenonville s’étend en rive gauche de l’Oise. Les chênes, charmes et hêtres dominent les peuplements, traités en futaies pour la plus grande partie. Les sources alimentent deux petits cours d’eau, la Thève et la Nonette, qui encadrent le massif au sud et au nord. Quelques mares et zones humides boisées de petite taille subsistent localement, en haute vallée de la Nonette essentiellement, où des étangs ont été aménagés, certains par les moines au Moyen-Age (étangs de Chaalis ou de Comelle), d’autres plus récemment.

Le massif du Bois du Roi est situé sur une butte résiduelle au cœur du plateau du Valois dans le sud-est de l’Oise. Des plantations de résineux ont été effectuées par place. Les châtaigneraies sont particulièrement développées sur les sables. Les espaces relictuels de landes à Ericacées proviennent probablement d’une ancienne mise en valeur pastorale de cette butte sableuse.

Les tempêtes des années 1980 et 1990 ont mis à mal certains secteurs de la forêt d’Halatte, notamment dans les hêtraies du nord et créer des clairières résultant des chablis.

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1.1.3 LE RÉSEAU NATURA 2000 La Directive 92/43 du 21 mai 1992 dite directive « Habitats » prévoit la création d'un réseau écologique européen de Zones Spéciales de Conservation (ZSC) qui, associées aux Zones de Protection Spéciale (ZPS) désignées en application de la directive « Oiseaux », forment le Réseau Natura 2000.

Les ZSC sont désignées à partir des Sites d’Importance Communautaire (SIC) proposés par les Etats Membres et adoptés par la Commission européenne, tandis que les ZPS sont définies à partir des Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO).

Carte 5 - Réseau Natura 2000 p18 et 19

Six sites Natura 2000 ont été répertoriés dans un rayon de 20 km autour de la commune : - 3 Zones Spéciales de Conservation ; - 3 Zones de Protection Spéciale.

DISTANCE PAR RAPPORT À ZONE NATURELLE DESCRIPTION LA COMMUNE (EN KM) Forêts picardes : Compiègne, Laigue, ZPS Ourscamp Sur la commune En limite de ZSC Massif forestier de Compiègne, Laigue commune ZSC Coteaux de la vallée de l’Automne 2,6 ZSC Massif forestier de Retz 3,3 ZPS Moyenne Vallée de l'Oise 12,7 Forêts picardes : massif des trois forêts et ZPS bois du Roi 13,8

Tableau 2 - Réseau Natura 2000

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PLU de Pierrefonds Le contexte écologique Etude écologique

Carte 3 - Réseau Natura 2000

12060002 18 Version 00 – Décembre 2012

PLU de Pierrefonds Etude écologique Le contexte écologique

12060002 Version 00 – Décembre 2012 19

 FR2212001 – ZPS « FORÊTS PICARDES : COMPIÈGNE, LAIGUE, OURSCAMPS » (SUR LA COMMUNE)

Ce massif forestier s'étale sur une succession de cuvettes situées entre la cuesta qui frange le massif à l'est et au sud et les terrasses alluviales qui font transition avec les rivières Oise et Aisne. Bordé à l'ouest par la vallée de l'Oise, ce vaste massif s'étire de la vallée de l'Automne jusqu'au Noyonnais, où il est en contact avec la ZPS « Moyenne vallée de l'Oise ».

Le massif forestier de Compiègne Laigue Ourscamps constitue un ensemble écologique exceptionnel du fait de ses dimensions et notamment de la diversité de son avifaune nicheuse. L'histoire de l'utilisation et de la protection des forêts royales de chasse explique la conservation d'un tel ensemble forestier de plus de 25000 ha non morcelé. Une des marques historiques les plus évidentes est le réseau rayonnant de chemins. Les clairières et les étangs sont issus notamment des implantations médiévales d'abbayes. Seule la vallée de l'Aisne et, plus au nord, les villages et cultures entre Bailly et Tracy-le-Mont interrompent l'unité du massif. Le massif intègre l'essentiel des potentialités forestières, intraforestières et de lisières du nord du Tertiaire parisien. La variété des substrats associée à la morphologie tortueuse de la cuesta de l'Ile de France avec des buttes témoin isolées, la confluence des cortèges biogéographiques subatlantiques, précontinentaux et méridionaux induisent une quasi exhaustivité dans la représentation des types forestiers du Tertiaire parisien septentrional. La palette des habitats forestiers est rehaussée par une sylviculture de qualité et de tradition historique qui a maintenu le massif dans un état d'exemplarité et de représentativité à la fois écologique, biologique, sylvicole et cynégétique.

> Espèce ayant justifiée la désignation du site

- Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) - Faucon émerillon (Falco columbarius) - Bondrée apivore (Pernis apivorus) - Milan noir (Milvus migrans) - Milan royal (Milvus milvus) - Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus) - Busard Saint-Martin (Circus cyaneus) - Busard cendré (Circus pygargus) - Faucon pèlerin (Falco peregrinus) - Sterne pierregarin (Sterna hirundo) - Engoulevent d'Europe (Caprimulgus europaeus) - Martin-pêcheur d'Europe (Alcedo atthis) - Pic noir (Dryocopus martius) - Pic mar (Dendrocopos medius) - Alouette lulu (Lullula arborea) Balbuzard pêcheur - Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio) (source : oiseau-libre.net) - Gorgebleue à miroir (Luscinia svecica)

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 FR2200382 - SIC « MASSIF FORESTIER DE COMPIÈGNE, LAIGUE » (EN LIMITE DE COMMUNE) Vaste complexe forestier, situé à la confluence de l'Oise et de l'Aisne, intégrant l'essentiel des potentialités forestières, intraforestières et de lisières du nord du Tertiaire parisien. La taille du massif et la présence par endroit de chênes et de hêtres pluricentenaires (« les Beaux Monts ») lui confère un intérêt écosystémique exceptionnel pour l'entomofaune, l'avifaune (rapaces et passereaux nicheurs) et les populations de grands mammifères. Outre ces aspects, les intérêts spécifiques sont essentiellement : * Floristiques : cortèges sylvatiques exceptionnels en Picardie en situation de confluence atlantique, médioeuropéenne et méridionale, avec microrépartition à l'intérieur du massif, nombreuses limites d'aire notamment médioeuropéennes (Rubus saxatilis, Lathyrus linifolius var. montanus,...), nombreuses plantes rares et menacées dont de très importantes populations de Carex reichenbachii, une quinzaine d'espèces protégées, présence historique exceptionnelle en plaine d'une orchidée parasite (Epipogium aphyllum). * Entomologique : exceptionnelle diversité des cortèges d'insectes liés aux vieilles forêts avec 4 espèces de coléoptères de la directive, protégées en France. En particulier, il faut noter probablement la seule population importante et stable de Lucanus cervus du nord de la France et la présence du rarissime Limoniscus violaceus. Plusieurs espèces d'odonates sont menacées au niveau national. * Batrachologique * Herpétologique * Ornithologique (le site est compris en majeure partie dans une ZPS de 24647 ha). * Mammalogique : notamment population de cerf, de chat sauvage, petits carnivores, chauves-souris (Petit rhinolophe et Grand murin dans le château).

> Habitat prioritaire ayant justifié la désignation du site

- Pelouses calcaires de sables xériques - Formations herbeuses à Nardus, riches en espèces, sur substrats siliceux des zones montagnardes (et des zones submontagnardes de l'Europe continentale) - Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)

> Espèce ayant justifiée la désignation du site

Mammifères :

- Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) - Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros) - Murin à Oreilles échancrées (Myotis emarginatus) - Grand Murin (Myotis myotis) - Murin de Bechstein (Myotis bechsteinii)

Amphibiens :

- Triton crêté (Triturus cristatus)

Lucane Cerf-volant

(source : plantyfolia.com)

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Invertébrés :

- Lucane Cerf-volant (Lucanus cervus) - Pique-prune (Osmoderma eremita) - Grand Capricorne (Cerambyx cerdo) - Taupin violacé (Limoniscus violaceus) - Echaille chine (Callimorpha quadripunctaria)

Plante : - Dicrane verte (Dicranum viride)

 FR2200566 - SIC « COTEAUX DE LA VALLÉE DE L’AUTOMNE » (2,2KM) Ensemble de coteaux du bassin de l'Automne associé au lit majeur de l'Automne et ses affluents, constituant une entité exemplaire de vallée tertiaire au nord de Paris, avec des allures de canyon disséquant le plateau calcaire lutétien, et jouant un rôle important de corridor écologique est/ouest entre la forêt de Retz, le massif de Compiègne et la vallée de l'Oise. Par son orientation favorisant les expositions nord et sud, sa fonction de couloir de migration, la vallée de l'Automne est traversée d'influences méridionales remontées par le cours de l'Oise, d'influences médioeuropéennes et submontagnardes en liaison avec le massif forestier de Retz. Elle donne ainsi une représentation diversifiée des habitats potentiels du Valois et constitue une importante limite biogéographique pour le système calcicole xéro-thermophile méditerranéo-montagnard proche du Quercion pubescenti-petraeae, en particulier pour la pelouse endémique francilienne du Fumano procumbentis-Caricetum humilis (limite nord du Xerobromion), pour les ourlets du Geranion sanguinei...

La vallée offre de superbes séquences caténales d'habitats, le long de transects nord/sud avec opposition de versants, diversité lithologique du système calcicole avec notamment une guilde remarquable de pelouses sablo-calcaires à calcaires, pelouses-ourlets, ourlets, rochers, dalles et parois calcaires du Lutétien, système alluvial diversifié (prairies humides, roselières, saulaies et aulnaies, étangs),...Les intérêts spécifiques sont en conséquence diversifiés et originaux, notamment les aspects floristiques mieux connus : cortège très complet de la flore des pelouses calcaires, avec plantes en isolats d'aire ou en limite d'aire septentrionale ou occidentale (Artemisia campestris, Fumana procumbens, Carex ericetorum...), avec 11 espèces protégées et de nombreuses plantes rares et menacées. cet ensemble est en liaison avec un cortège faunistique aux mêmes caractéristiques biogéographiques (limite nord du Lézard vert et différents insectes). Intérêts ornithologiques (ZICO), mammalogiques (présence d'une cavité avec 4 chauve- souris de l'annexe II de la directive dont le Petit Rhinolophe, présence du Chat sauvage), entomologiques (plusieurs insectes menacés) et herpétologiques remarquables.

> Habitat prioritaire ayant justifié la désignation du site

- Pelouses rupicoles calcaires ou basiphiles de l'Alysso-Sedion albi - Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires (Festuco-Brometalia) (*sites d'orchidées remarquables) - Forêts de pentes, éboulis ou ravins du Tilio-Acerion

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- Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)

> Espèce ayant justifiée la désignation du site Mammifères :

- Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) - Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros) - Murin à Oreilles échancrées (Myotis emarginatus) - Grand Murin (Myotis myotis) - Murin de Bechstein (Myotis bechsteinii)

Petit Rhinolophe Invertébrés : (Source : N.VALET - Fauneo)

- Lucane Cerf-volant (Lucanus cervus) - Echaille chine (Callimorpha quadripunctaria)

 FR2200398 - SIC « MASSIF FORESTIER DE RETZ « (3,3 KM) Ce complexe forestier intègre l'essentiel des potentialités forestières du Valois, sur substrats tertiaires variés. La palette des habitats forestiers est globalement dans un état d'exemplarité et de représentativité des ensembles caténaux du Tertiaire parisien. Le site joue un rôle biogéographique important et partage les influences atlantiques, médio- européennes et montagnardes. Parmi les habitats forestiers inscrits à la directive, on mentionnera surtout les séries neutro-acidiclines à neutro-calcicoles des hêtraies- chênaies collinéennes submédioeuropéennes (Galio odorati-Fagetum sylvaticae et Hordelymo europaei-Fagetum sylvaticae), la série rivulaire des frênaies hygrophiles (Carici remotae-Fraxinetum excelsioris), la série acidophile subcontinentale sèche (Fago sylvaticae-Quercetum petraeae) bien développé avec nombreux affleurements gréseux riches en bryophytes et lichens...

La taille du massif lui confère un intérêt écosystémique européen pour l'avifaune forestière nicheuse et les populations de grands mammifères. Le site est entièrement inventorié en ZICO. Outre ces aspects, les intérêts spécifiques connus sont surtout floristiques (plantes rares en limite d'aire ou en aire disjointe, notamment le cortège submontagnard aujourd'hui très réduit (mais avec encore Equisetum sylvaticum, Gymnocarpium robertianum), 6 espèces protégées, nombreuses plantes menacées.

> Habitat prioritaire ayant justifié la désignation du site

- Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)

> Espèce ayant justifiée la désignation du site Mammifères :

- Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros)

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 FR2210104 - ZPS « MOYENNE VALLÉE DE L'OISE » (12,7 KM) La ZPS est un système alluvial hébergeant de grandes étendues de prés de fauche ponctuées de nombreuses dépressions, mares et fragments de bois alluviaux. Les habitats essentiels sont les prés de fauche peu fertilisés et inondables (Bromion racemosi) et les prés de fauche plus rarement inondés et très faiblement fertilisés (Arrhenatherion elatioris). Les végétations aquatiques et amphibies satellites (dépressions humides, mares,...) comprennent plusieurs habitats d'intérêt patrimonial pour la Picardie (Potamion pectinati, Nymphaeion albae, Isoeto-Nato-Junceta bufonii). Plus ponctuellement, les bois alluviaux à Orme lisse, les prés tourbeux relictuels à Molinies (prés à Selin à feuilles de Carvin et Jonc à tépales obtus) confèrent un grand intérêt à certaines entités de la vallée. Au total, près de 200 espèces d'oiseaux ont été recensées en Moyenne vallée de l'Oise. Parmi les espèces de la directive « Oiseaux », douze y sont nicheuses dont le Râle des genêts, menacé au niveau mondial.

> Espèce ayant justifié la désignation du site

- Butor étoilé (Botaurus stellaris) - Bihoreau gris (Nycticorax nycticorax) - Aigrette garzette (Egretta garzetta) - Grande aigrette (Egretta alba) - Cigogne noire (Ciconia nigra) - Cigogne blanche (Ciconia ciconia) - Spatule blanche (Platalea leucorodia) - Combattant varié (Philomachus pugnax) - Chevalier sylvain (Tringa glareola) - Aigle botté (Hieraaetus pennatus) - Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) - Faucon émerillon (Falco columbarius) Bondrée apivore (Pernis apivorus) - Butor étoilé Milan noir (Milvus migrans) - (Source : N.VALET - Fauneo) - Milan royal (Milvus milvus) - Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus) - Busard Saint-Martin (Circus cyaneus) - Busard cendré (Circus pygargus) - Faucon pèlerin (Falco peregrinus) - Marouette ponctuée (Porzana porzana) - Râle des genêts (Crex crex) - Grue cendrée (Grus grus) - Échasse blanche (Himantopus himantopus) - Avocette élégante (Recurvirostra avosetta) - Oedicnème criard (Burhinus oedicnemus) - Pluvier doré (Pluvialis apricaria) Hibou des marais - Sterne pierregarin (Sterna hirundo) (Source : birdphotography.com) - Guifette noire (Chlidonias niger)

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- Hibou des marais (Asio flammeus) - Martin-pêcheur d'Europe (Alcedo atthis) - Alouette lulu (Lullula arborea) - Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio) - Gorgebleue à miroir (Luscinia svecica)

 FR2212005 - ZPS « FORÊTS PICARDES : MASSIF DES TROIS FORÊTS ET BOIS DU ROI » (13,8 KM) Vaste complexe forestier de la couronne verte parisienne réunissant les forêts d'Halatte, Chantilly, Ermenonville et bois du Roi, le site présente une diversité exceptionnelle d'habitats forestiers, intraforestiers et périforestiers sur substrats variés, majoritairement sableux. Les forêts sont typiques des potentialités subatlantiques méridionales du nord et du centre du Bassin Parisien. L'ensemble structural est agrémenté par divers gradients d'hydromorphie dirigés vers les cours de l'Aunette, de la Nonette et de la Thève, par deux aquifères perchés qui entretiennent des niveaux de sources et de suintements acides, enfin par la mosaïque extra et intraforestière d'étangs, landes, pelouses acidophiles, rochers gréseux et sables, prairies humides à fraîches, etc.

L'ensemble des séquences habitats/géomorphologie est représentatif et exemplaire du Valois et du Pays de France et cumule de très nombreux intérêts biocoenotiques et spécifiques, qui ont justifié la création d'un Parc naturel régional en 2004 et le classement en zone de protection spéciale, notamment en raison d'une importante population d'Engoulevent d'Europe inféodée aux landes et peuplements forestiers clairs sur affleurements sableux.

Les intérêts spécifiques sont de très haute valeur patrimoniale, notamment par la diversité et le nombre de taxons remarquables, la biogéographie (nombreuses espèces en limite d'aire croisées atlantique/continentale/méridionale ou d'aire très fragmentée), la rareté (nombreux taxons menacés et en voie de disparition).

Ces intérêts sont surtout ornithologiques : avifaune surtout forestière (notamment rapaces, Pics noir et mar), Martin pêcheur et Engoulevent d'Europe nicheurs.

> Espèce ayant justifié la désignation du site

- Blongios nain (Ixobrychus minutus) - Cigogne blanche (Ciconia ciconia) - Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) - Bondrée apivore (Pernis apivorus) - Busard Saint-Martin (Circus cyaneus) - Grue cendrée (Grus grus) - Engoulevent d’Europe (Caprimulgus europaeus) - Martin-pêcheur d'Europe (Alcedo atthis) Busard Saint-Martin - Pic noir (Dryocopus martius) (Source : oiseaux-birds.com)

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- Pic mar (Dendrocopos medius) - Alouette lulu (Lullula arborea) - Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio)

Pie-grièche écorcheur Cigogne blanche (Source : N.VALET - Fauneo) (Source : N.VALET - Fauneo)

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1.2 ZONES À DOMINANTE HUMIDE

Dans le cadre du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du bassin Seine Normandie, ont été répertoriées les enveloppes des zones à dominante humide cartographiées au 1/25 000ème. Ce recensement n’a pas de portée réglementaire directe sur le territoire ainsi délimité. Il permet néanmoins de signaler la présence potentielle, sur une commune ou partie de commune, d’une zone humide.

Une partie de la zone d’étude est située dans un secteur identifié comme « zone à dominante humide » dans le SDAGE Seine Normandie (zones hachurées en bleu, carte 3 ci-dessous).

Carte 4 - Zones à dominante humide identifiées par l’Agence de l’eau Seine Normandie (source : Carmen, site internet de la DREAL Picardie)

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Note : Il convient, dès lors qu’un projet d’aménagement ou qu’un document de planification est à l’étude, que les données du SDAGE soient actualisées et complétées à une échelle adaptée au projet.

Au regard des critères de l’arrêté du 24 juin 2008 modifié par l’arrêté du 1er octobre 2009 relatif à la définition des zones humides, un espace peut être considéré comme zone humide dès qu’il présente l’un des critères suivants :

- Critère « végétation » qui, si elle existe, est caractérisée :

• soit par la dominance d’espèces indicatrices de zones humides (listées en annexe de cet arrêté et déterminées selon la méthodologie préconisée) ;

• soit par des communautés d’espèces végétales («habitats»), caractéristiques de zones humides (également listées en annexe de cet arrêté) ;

- Critère « sol » : sols correspondant à un ou plusieurs types pédologiques parmi ceux mentionnés dans la liste figurant en annexe de cet arrêté et identifiés selon la méthode préconisée.

Ainsi, les parcelles localisées dans un secteur identifié comme « zone à dominante humide » devront faire l’objet d’une étude approfondie si l’objectif du projet est de les rendre constructibles.

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1.3 DONNÉES SUR LA FAUNE ET LA FLORE PATRIMONIALES

D’après le site internet de l’INPN (Institut National de Patrimoine Naturel) des espèces faunistiques protégées au niveau européen et/ou national mais non menacées ont été inventoriées sur le territoire communal après 1950. Il s’agit des espèces suivantes : Mammifère : - Chevreuil européen (Capreolus capreolus) - Cerf élaphe (Cervus elaphus) - Crocidure musette (Crocidura russula) - Lérot (Eliomys quercinus) - Hérisson d'Europe (Erinaceus europaeus) - Fouine (Martes foina) - Blaireau européen (Meles meles) - Muscardin (Muscardinus avellanarius) - Hermine (Mustela erminea) - Belette d'Europe (Mustela nivalis) - Écureuil roux (Sciurus vulgaris) - Musaraigne couronnée (Sorex coronatus) Lérot - Putois d'Europe, Furet (Mustela putorius) (source : en.wikipedia.org) - Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus) Amphibiens et Reptiles : - Lézard vert (Lacerta bilineata) - Couleuvre à collier (Natrix natrix) - Orvet fragile (Anguis fragilis) Oiseaux : - Tourterelle des bois (Streptopelia turtur) - Hibou moyen-duc (Asio otus) - Faucon crécerelle (Falco tinnunculus) Couleuvre à collier Insectes : (source : serpentsdefrance.fr) - Lucane Cerf-volant (Lucanus cervus) - Ecaille chinée (Euplagia quadripunctaria) Flore :

- Laîche de Reichenbach (Carex reichenbachii) - Orchis négligé (Dactylorhiza praetermissa) - Orchis pourpre (Orchis purpurea)

Orchis négligé (source : http://savechorltonmeadows.wordpress.com)

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1.4 CORRIDORS ÉCOLOGIQUES RECENSÉS

D’après le site internet de la DREAL Picardie, cinq corridors écologiques batraciens potentiels sont présents sur le territoire communal. Quatre se trouvent à la limite Nord entre le Bourg et le massif forestier et le dernier au nord de la commune. Ce dernier traverse la D 973. On notera également sur le territoire communal deux corridors grande faune, aussi appelés biocorridors. Ils permettent tout les deux de relier la forêt de Compiègne à la forêt de Rietz. Le premier se trouve entre le Bourg de Pierrefonds et le hameau de Palesne et le second au sud du hameau de Palesne.

Carte 5 - Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique p.9

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CHAPITRE 2. NATURE ET FONCTIONNALITÉS DES MILIEUX NATURELS

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2.5 MILIEUX NATURELS DU TERRITOIRE COMMUNAL

La commune de Pierrefonds abrite un patrimoine naturel exceptionnel. En effet, environ 50 % du territoire communal est recouvert, au nord, par la forêt de Compiègne, classée en ZNIEFF I, en ZICO, ainsi qu’en Zone de Conservation Spéciale du réseau Natura 2000. Le bourg de Pierrefonds, quant à lui, coupe le territoire communal du nord-est au sud- ouest et s’insère dans les fonds de vallons. Il est, de ce fait, ceinturé par des coteaux boisés. Enfin, le sud de la commune accueille le plateau agricole dominé par la culture, dont la partie sud est classée en ZNIEFF II pour sa fonction de corridor grande faune entre les forêts de Compiègne et de Rietz.

Carte 5 - Milieux naturels p.36

 LA FORÊT DE COMPIÈGNE Le massif forestier de Compiègne Laigue Ourscamps constitue un ensemble écologique exceptionnel du fait de ses dimensions et notamment de la diversité de son avifaune nicheuse. L'histoire de l'utilisation et de la protection des forêts royales de chasse explique la conservation d'un tel ensemble forestier de plus de 25000 ha non morcelé. Les clairières et les étangs sont issus notamment des implantations médiévales d'abbayes. Le massif intègre l'essentiel des potentialités forestières, intraforestières et de lisières du nord du Tertiaire parisien. La variété des substrats associée à la morphologie tortueuse de la cuesta de l'Ile de France avec des buttes témoin isolées, la confluence des cortèges biogéographiques subatlantiques, précontinentaux et méridionaux induisent une quasi exhaustivité dans la représentation des types forestiers du Tertiaire parisien septentrional. La palette des habitats forestiers est rehaussée par une sylviculture de qualité et de tradition historique qui a maintenu le massif dans un état d'exemplarité et de représentativité à la fois écologique, biologique, sylvicole et cynégétique.

Photographie 1. La forêt de Compiègne

Le massif forestier est un véritable réservoir de biodiversité qu’il est essentiel de préserver de par la faune la flore et les habitats naturels exceptionnels qu’il accueille.

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 LES BOISEMENTS SUR MILIEUX HUMIDES

Au sein des vallées humides prennent place quelques boisements notamment de peupliers, en lieu et place de milieux humides tels que des roselières et des cariçaies. Ces milieux représentent un grand intérêt pour la faune, notamment pour les amphibiens et la flore, qui y ait adaptée.

Une gestion de ces boisements respectueuse des milieux au sein desquels ils se développent et permettant aux milieux humides de s’exprimer ou encore leur mise en valeur, par le creusement de mare par exemple, favoriserait la faune et la flore Photographie 2. Peupleraie sur une qui leur est adaptée. roselière

 LES PRAIRIES PÂTURÉES / DE FAUCHE

Elles sont composées de la végétation de l’Arrhénatheraie, dont la caractéristique principale est l’abondance de la Fromentale (Arrhenatherum elatius). Ces prairies constituent un milieu intéressant pour la faune et la flore. En effet, elles sont notamment propices aux insectes, micromammifères et oiseaux, d’autant plus si elles sont bocagères. Elles servent également de refuge à la flore messicole.

Toutefois, l’amendement et le pâturage intensif, Photographie 3. Prairie pâturée au qu’elles subissent le plus souvent, sont peu nord de la commune propices au développement de la faune et la flore.

Celles-ci sont peu présentes sur le territoire communal et prennent place au niveau des espaces vacants entre les secteurs d’habitations et les lisères forestières. On notera, toutefois, la présence d’un grand ensemble de prairies pâturées au nord du bourg, ainsi que de quelques de clairières au sein du boisement. Ces dernières permettent de diversifier les milieux au sein du massif forestier.

L’intérêt écologique des prairies pâturées pourrait être accru par une gestion plus extensive afin de Photographie 4. Clairière au sein permettre l’expression d’une flore plus diversifiée. du massif forestier Quant aux prairies de fauche, la mise en place d’une fauche tardive ne pourrait être que bénéfique pour la biodiversité.

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 LES FRICHES Ces milieux sont des espaces agricoles ou urbains délaissés, sur lesquels une colonisation spontanée se met en place. Le premier stade est l’apparition d’espèces annuelles, puis viennent ensuite les espèces bisannuelles et pérennes. Par la suite, se développe un stade pré-forestier avec l’apparition d’arbres et arbustes, tels l’Aubépine à un style (Crataegus monogyna), le Prunelier (Prunus spinosa), le Saule (Salis sp.), le Bouleau blanc (Betula alba)…

Ces milieux sont intéressants d’un point de vue écologique. En effet, ils permettent le développement d’une flore adaptée à son milieu et sont des zones de refuges pour la faune.

On retiendra la présence d’une grande friche agricole à l’est de la commune. En plus de diversifier les milieux en présence, celle-ci permet de créer une zone tampon entre le massif forestier, réservoir de biodiversité, et la plaine cultivée, peu propice à la faune et la flore.

Photographie 5. La friche agricole à l’est de la commune

Il serait donc intéressant de conserver cette friche, qui permet de diversifier les milieux en présence sur le territoire communale et qui sert de zone tampon avec la plaine agricole. De plus, la conservation des friches au sein de l’espace urbain, notamment à proximité des vergers, permet de maintenir des « réserves » de faune et participe ainsi à la lutte biologique contre les maladies et les parasites puisqu’elles favorisent le développement des auxiliaires et jouent un rôle d’écran contre les transmissions d’une parcelle à l’autre.

 LES VERGERS Les vergers possèdent un réel intérêt écologique. En effet, lorsque les arbres sont âgés, ils offrent des cavités propices à la faune cavernicole notamment les oiseaux et les chauves-souris.

Etant donné l’intérêt écologique des arbres âgés, il conviendrait de les conserver.

Photographie 6. Vergers

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 LA PLAINE AGRICOLE La plaine agricole s’ouvre au sud et sud-est du territoire communal. Bien que les cultures accueillent occasionnellement certaines espèces floristiques ou avifaunistiques patrimoniales, ces grandes étendues agricoles sont peu propices à la faune et à la flore, de par leur mode de production intensive. Elles sont dominées par une végétation artificielle et sont les habitats naturels et semi-naturels les plus pauvres d’un point de vue écologique. De plus, ce sont des obstacles aux déplacements ou dispersion de certaines espèces faunistiques et floristiques.

Photographie 7. Champs cultivés au sud-est du village

Toutefois, une gestion adaptée de leurs accotements permet de limiter ces effets néfastes, par la mise en place de bandes enherbées ou tout simplement en laissant une bande de végétation entre les chemins agricoles et les champs. Dans la mesure du possible, la mise en place de haies diversifiées et de bosquets apporterait une réelle plus- value écologique. Et ce, d’autant plus que la plaine agricole pourrait constituer un corridor écologique entre les massifs forestier de Compiègne et Rietz.

 LE TISSU URBAIN Bien que le milieu urbain ne soit pas un milieu naturel en soi, il offre une mosaïque de milieux qui n’est pas sans intérêt écologique. De plus en plus, ces zones deviennent des zones de refuge de la biodiversité, d’autant plus si elles sont gérées de façon à la favoriser au travers d’une gestion différenciée.

L’ensemble de ces espaces permettent de créer des espaces de biodiversité mais également des corridors biologiques au sein du tissu urbain.

 LES CARRIÈRES Celles-ci n’ont pas été cartographiées car leur présence ou non n’a pas pu être vérifiée lors de la visite de terrain. Toutefois, des carrières sont présentes à l’est de la commune. Il est fort probable que celles-ci soient favorables aux chauves-souris, notamment en période d’hivernage.

Une mise en protection (pose d’une grille adaptée) des sites d’hibernation ou de parturition (sous-terrain par exemple) serait donc bénéfique à ces dernières.

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PLU de Pierrefonds Nature et fonctionnalités des milieux naturels Etude écologique

Carte 5 - Milieux naturels

12060002 36 Version 00 – Décembre 2012

2.6 LA FAUNE ET LA FLORE REMARQUABLES

Sur la base des informations récoltées précédemment, on retiendra la présence sur la commune de certaines espèces faunistiques remarquables et/ou protégées suivantes (liste non exhaustive).

 LES INSECTES

> Lucane Cerf-volant (Lucanus cervus) L’habitat larvaire du Lucanus cervus est le système racinaire de souches ou d’arbres dépérissants. Cette espèce a une place importante dans les écosystèmes forestiers de par son implication dans la décomposition de la partie souterraine des arbres feuillus.

 LES OISEAUX

La commune accueille au moins quatre espèces inscrites à l'annexe I de la directive « Oiseaux » de l'Union Européenne :

> Busard Saint-Martin (Circus cyaneus) Le Busard Saint-Martin niche dans une grande variété d'habitats : cultures céréalières ouvertes, landes, jeunes pinèdes et friches. Plus forestier que le Busard cendré, il peut nicher dans des parcelles en cours de boisement. Son nid est sommaire et composé d’herbes, construit au sol dans une céréale à paille, colza, jachère agricole, landes boisées ou non, jeunes plantations de résineux… Peut nicher en colonies lâches avec les nids (Source : flickr.com) distants de quelques centaines de mètres voire moins. Ses proies principales sont les petits mammifères (notamment les souris et les petits lapins). Il est fort probable que la grande friche agricole présente à l’Est de la commune, l’accueille.

 LES MAMMIFÈRES

> Muscardin (Muscardinus avellanarius) Son mode de vie est arboricole, vivant plutôt dans les zones de végétation buissonnante, les ronciers. Il vit dans les arbres et circule avec agilité sur les branches les plus minces. Il se nourrit de bourgeons, de fleurs, de baies, de graines et d'insectes. En cas d'alerte, il est capable de rester immobile pendant plusieurs dizaines de minutes, accroché à une branche comme une feuille morte. En automne, il consomme noisettes et faînes. À l'approche de l'hiver, ayant constitué d'appréciables réserves (Source : jardinedecore.forumgratuit.org)

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de graisses, il construit un nid au niveau du sol sous les feuilles mortes, dans lequel il passera l'hiver en hibernation à une température corporelle très basse. Le muscardin construit des nids globuleux dans les broussailles. Le nid qu’il construit est différent de forme et de proportion selon la saison. Le nid d'été, individuel, sert à la reproduction de la femelle. L'hiver, le nid est le refuge d'une dizaine de muscardins qui hibernent en communauté. Le muscardin est capable de laisser la fourrure de sa queue, par une sorte d'autotomie un peu comme les lézards, quand il est attaqué par un prédateur.

> Martre des Pins (Martes martes) Elle vit dans les boisements denses, forêts de conifères ou forêts mixtes, avec d'éventuelles brèves excursions le long de leurs lisières. Cet habitat forestier distingue la martre de la fouine qui a un comportement ripicole et qui s'approche beaucoup plus des habitations humaines. L'habitat humain ainsi que ses abords ne présentent cependant pas un caractère dissuasif pour la martre. La martre évite les milieux ouverts où elle (Source : flowerburn.com) trouve peu de proies et peu de gîtes.

Pendant la saison chaude, la martre niche surtout dans les arbres, à plus de deux mètres de hauteur : cavités dans le tronc, amas de lierre, fourches de branches, nids d'autres espèces, etc. Ce sont alors des gîtes temporaires qu'elle n'aménage pas. En hiver et quelquefois en période estivale, la martre gîte au sol, dans des pierriers ou sous la végétation (ronciers notamment).

> Chat sauvage (Felis silvestris) C’est un mammifère solitaire qui est plutôt crépusculaire et nocturne. Le chat sauvage vit sur un territoire avoisinant les 3 km² qu’il délimite avec des marques réalisées avec ses griffes sur les troncs, ses urines et excréments. On note d’ailleurs que ses laissés sont enterrés quand il les fait à l’intérieur du territoire alors qu’en revanche sur les bords de son territoire il les dépose sur les souches, (Source : galerie.naturapics.com) les buissons et les pierres. Le chat sauvage est un animal carnivore et son régime alimentaire est constitué de lapins, de petits lièvres, d’écureuils, d’oiseaux et de petits rongeurs (rats, campagnols, mulots..). On note qu’il peut s’alimenter également de lézards, d’amphibiens, de serpents, de gros insectes et de poissons

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 AMPHIBIENS ET REPTILES > Lézard vert (Lacerta bilineata)

Le Lézard vert est très dépendant d'un couvert végétal assez épais. Il vit dans des endroits bien ensoleillés : lisières des bois et forêts, clairières, pied des haies, prairies et talus. C’est un lézard diurne et l’heure de la sortie de son gîte est en liaison étroite avec celle où le soleil atteint l’abri. Il est plutôt terrestre mais peu parfois grimper dans des buissons pour s’alimenter ou s’isoler. Son régime alimentaire est composé d’insectes, de coléoptères, des oeufs d’oiseaux, d’autres petits lézards, de larves, d’araignées et de lombrics voir même de fruits.

Le lézard hiberne d’octobre à avril. C’est vers la fin du mois d’avril qu’ils sortent d’hibernation (les mâles une quinzaine de jours plus tôt que les femelles) et la saison des amours commence (juste après la mue).

(Source : reptilvar.free.fr)

> Couleuvre à collier (Natrix natrix)

C’est un serpent qui préfère les terrains humides dans lesquels il pourra trouver de quoi s’alimenter (batraciens). Etant donné qu’il est semi-aquatique, il passe une bonne partie de son temps dans l’eau. La couleuvre à collier est une excellente nageuse qui plonge avec une dextérité que n’ont pas les autres serpents de France (à l’exception de la (Source : herpfrance.com) couleuvre vipérine qui ne vit quasiment que dans l’eau).

Cependant, certains spécimens adultes quittent ce biotope pour vivre complètement à l’écart de points d’eau, ce qui explique la présence partout sur le territoire français.

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> Orvet fragile (Anguis fragilis) L’orvet est un lézard apode (sans pattes). Il se plait dans tous les lieux humides, les prairies, les haies, les bords de chemin, les troncs d’arbres morts, les champs et il affectionne également de se mettre sous les plaques en bois ou des tôles car elles gardent l’humidité. C’est un reptile plutôt crépusculaire qui est actif à l’aube ainsi qu’en fin de journée. Il (Source : herpfrance.com) peut également sortir en journée après une bonne pluie car il pourra trouver de la fraîcheur et des proies. Son alimentation est composée de limaces, de vers de terre ainsi que de divers insectes qu’il aura l’opportunité d’attraper. C’est un lézard peu rapide et qui ne grimpe pas aux arbres. Il creuse des terriers dans le sol pour se protéger des chaudes températures et pour s’abriter. Il est de couleur brun chocolat à grisâtre et possède des bandes dorsales sombres qui deviennent moins nettes lorsqu’il grandit. Le mâle possède les flancs brun sombre à noirs alors que la femelle est plus claire.  FLORE :

> Orchis négligé (Dactylorhiza praetermissa) On retrouve cette espèce dans les prairies humides et dans les pannes dunaires du nord de l'Europe, de la Suède à l'Italie. En France, on la trouve dans le Nord du pays, de la Bretagne à l'Alsace.

C'est une plante robuste pouvant atteindre 40 cm de haut. Ses fleurs, de rose pâle à rouge violacé sont disposées en épi assez dense. Elle fleurit de juin à juillet. Elle est reconnaissable à son labelle étalé, peu découpé aux bords latéraux légèrement recourbés vers l'avant.

> Orchis pourpre (Orchis purpurea)

C'est une plante robuste pouvant atteindre une hauteur de 80 cm, mais plus généralement haute de 30 à 40 cm. Ses feuilles, vert uni, luisantes sur leur face supérieure, pouvant atteindre 15 cm de long, forment une rosette à la base de la plante. Au sommet d'une longue tige, elle porte de nombreuses fleurs pourpres à violacées dont le labelle évoque plus ou moins les bras et la robe d'une femme. Le casque de la fleur rouge-brun, contraste avec le labelle clair mais ponctué de pourpre. Sa floraison a lieu de mars à juin. Elle pousse sur les pelouses calciformes ensoleillées mais se rencontre aussi dans les bois clairs où l'épi floral, par manque de soleil, s'allonge et devient plus lâche.

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2.7 LE RÉSEAU ÉCOLOGIQUE

2.7.1 GÉNÉRALITÉS Selon l’approche au niveau paneuropéen (relatif au continent européen tout entier), un réseau écologique type se définit sur la base d’un canevas fondamental qui comprend quatre éléments complémentaires de base :

Les zones nodales (ou zones noyaux) sont des espaces naturels de haute valeur du point de vue de la biodiversité, dans lesquelles se trouvent des espèces et/ou des écosystèmes particuliers. Ces zones nodales doivent assurer le rôle de « réservoirs » pour la conservation des populations et pour la dispersion des espèces vers les autres espaces vitaux potentiels.

Les zones-tampon visent à protéger une zone nodale des effets d’une gestion perturbatrice des zones périphériques.

Les zones de restauration (ou zones de revitalisation) dans des paysages fragmentés ou dégradés permettent d’améliorer les potentialités de conservation des zones nodales ou de favoriser les liaisons dans les espaces vitaux. La remise en état de ces surfaces et la reconstitution des écosystèmes se fondent à la fois sur une réactivation de la dynamique naturelle de succession des biocénoses et sur les interventions humaines actives, telles que la réhabilitation de l’espace nécessaire à la faune le long des cours d’eau.

Les corridors écologiques sont des éléments de liaison fonctionnels entre les écosystèmes ou entre les différents habitats des espèces, permettant à ces dernières de se déplacer. Ces surfaces, souvent linéaires, parfois interrompues sous forme d’îlots- refuge (steppingstones), assurent principalement les échanges génétiques et physiques des espèces entre les zones nodales. Les corridors écologiques contribuent également au renforcement de la biodiversité dans les espaces exploités intensivement, à la renaturation des espaces dégradés et à la revitalisation du paysage. Ces éléments structurels sont le siège de mécanismes particuliers d’échanges saisonniers. Ces mécanismes de fonctionnement en métapopulations constituent une forme d’adaptation permettant de rétablir ou de renforcer des populations menacées par la fragmentation du paysage. Dans les paysages transformés, ce sont les structures paysagères les plus complexes, encore organisées en réseaux, qui vont contrôler la majorité des flux de dispersion et de migration, caractéristiques de la dynamique évolutive de nos paysages.

En résumé, les éléments des réseaux écologiques constituent un système spatial structuré permettant les déplacements de la faune, selon des rythmes saisonniers, qui contribuent de manière importante à la survie et à la reproduction des espèces animales. Le mécanisme global de déplacements journaliers, saisonniers, réguliers ou uniques de populations ou de groupes d’individus est essentiel pour leur survie et pour le fonctionnement des biotopes en général. Seules les migrations collectives, souvent spectaculaires par leur ampleur, sont facilement repérables, les déplacements individuels passant généralement inaperçus.

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Par définition, les réseaux écologiques regroupent des habitats et des espèces écologiquement proches. Ils concernent donc l’ensemble des espèces de la faune et de la flore sauvages.

Figure 1. Schématisation structurelle de connexions écologiques d’un écosystème1

2.7.2 PRÉSERVER UN CONTINUUM ENTRE LES MILIEUX NATURELS Une pression trop importante de l’urbanisation tend à morceler les milieux naturels et il arrive fréquemment que sur certaines communes soient observés ensuite des ilots isolés. Au sein de ces ilots, il est alors difficile pour les espèces de pouvoir se déplacer vers d’autres milieux voire même de réaliser leur migration (exemple des Amphibiens).

Il est alors nécessaire et impératif d’identifier ces corridors sur la commune et de les prendre en compte dans tout projet d’aménagement urbain. Des solutions existent pour concilier développement urbain et maintien de la biodiversité sur le territoire. Lors de la construction d’une infrastructure routière par exemple la mise en place de crapauducs et de pont végétal lors de la construction permettent de maintenir les corridors écologiques existants. Il en va parfois de la survie de certaines espèces ou populations présentes sur un territoire. Sachant que chaque espèce a sa propre niche écologique, il est important de connaitre tant les espèces (faunistiques et floristiques) et leurs comportements que les habitats associés.

1 Source : ECONAT Yverdon-les-Bains & PiU Wabern

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Différents éléments du territoire peuvent contribuer au maintien et à la restauration des corridors écologiques de la commune : boisements, bosquets, friches arbustives et herbacées, haies, ripisylves, forêts alluviales, vergers, prairies, mares, étangs, canaux, cours d’eau, bras morts, passage à faune, etc. 2.7.3 A L’ÉCHELLE DE LA COMMUNE

Carte 5 - Milieux naturels p.36

Carte 5 - Réseau écologique p.43

 LES SECTEURS ÉCOLOGIQUEMENT INTÉRESSANTS Le territoire communal est fortement dominé par le massif forestier de Compiègne. Ce dernier constitue une zone nodale de haute qualité qu’il est essentiel de préserver. Il en est de même pour les coteaux boisés qui entourent les zones urbanisées, installées en fonds de vallons. En plus d’être des secteurs favorables à la biodiversité, ils permettent également de favoriser son déplacement.

Les secteurs écologiquement intéressants retenus pour cette étude sont : - Le massif forestier de Compiègne ; - Les coteaux de vallons boisés qui ceinturent le bourg ; - Les boisements sur milieux humides.

> Les secteurs identifiés à enjeux forts (rouge sur la carte des réseaux écologiques) Un secteur de taille est identifié à enjeu fort, il s’agit bien évidemment de la forêt de Compiègne. Celle-ci abrite un patrimoine naturel exceptionnel (voir § 2.2 la faune remarquable p. 35 à 37) comme en témoigne son classement en ZNIEFF, ZICO et en Natura 2000 (ZPS). Sont également classés en enjeux forts, les coteaux boisés qui ceinturent le bourg. En plus d’être très favorables à la biodiversité, ils permettent également le déplacement de la faune, notamment la grande faune entre les massifs forestiers de Compiègne et de Retz. Enfin, les milieux humides (roselières, cariçaie…), essentiellement boisés, viennent diversifier les milieux en présence sur la commune. Ils sont essentiels à la biodiversité de par la faune et la flore caractéristiques qu’ils accueillent mais ont aussi une fonction essentielle d’épuration de l’eau.

Ces secteurs sont des zones nodales qu’il est essentiel de préserver. Ils constituent ainsi des réserves de biodiversité qui lui permettent de reconquérir d’autres milieux présents sur la commune.

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> Les secteurs identifiés à enjeux modérés (orange sur la carte des réseaux écologiques)

Il s’agit des vergers, des friches, des prairies et clairières. Ces habitats naturels, généralement de petites tailles et isolés, viennent diversifier les milieux présents à l’échelle de la commune. Généralement complémentaires des zones nodales, ils viennent renforcer la biodiversité et servent également de zones tampon, notamment lorsqu’ils sont à l’interface entre deux milieux et particulièrement les suivants : le massif forestier, les zones urbanisées et la plaine agricole. Ils permettent également de mettre en relation ces différents milieux naturels et ont alors une fonction de corridor écologique (ils lient les milieux écologiques entre eux).

> Les secteurs identifiés à enjeux faibles (jaune sur la carte des réseaux écologiques) Ce sont essentiellement les zones de champs, qui apportent certes une diversité écologique mais étant des milieux fortement perturbés par l’homme, sont moins intéressants d’un point de vue écologique. Dans une moindre mesure, il en est de même pour le tissu urbain, ces milieux sont fortement perturbés et accueillent le plus souvent une faune et une flore banales. Toutefois, la mise en place de certaines actions serait favorable à la biodiversité (ex : création de mares écologiques chez les particuliers, mise en place d’une gestion différenciée au niveau de la commune).

Les enjeux sont donc beaucoup moins importants pour ces milieux.

 LES CORRIDORS ÉCOLOGIQUES

> Terrestres L’enjeu principal en termes de corridor écologique se situe au sein de la plaine agricole entre les massifs forestiers de Compiègne et Rietz. En effet, ce secteur est classé en ZNIEFF II « site d'échanges interforestiers (passage de grands mammifères) de Compiègne / Retz ».

Un corridor écologique existe déjà dans le secteur, il s’agit d’une ancienne voie ferrée désaffectée et réaménagée. Elle permet notamment le passage de la faune au dessus de la D 335, au nord du hameau de Palesne.

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Photographie 8. Ancienne voie ferrée au dessus de la RD 335

Celle-ci pourrait faire l’objet d’aménagement afin de favoriser les déplacements de la faune, comme la plantation de haies sur les cotés.

Aux vues de l’importance de ce secteur, la création d’autres corridors écologiques devrait être envisagée par la plantation de bosquets et de réseaux de haies au sein de la plaine agricole.

> Aquatiques Il est essentiel de conserver, le réseau de petits ruisseaux sur la commune. Ils permettent de relier entre eux les secteurs humides. Ceux-ci pourraient être renforcés par la création de mares écologiques au sein des secteurs plus humides, tels que les prairies pâturées, les boisements et les jardins d’habitations.

On notera également la présence de plusieurs passages à amphibiens potentiels (selon la DREAL Picardie), qui leurs permettent de relier les zones de reproduction (mares) et les zones d’hivernage (boisements). Il serait opportun de : - vérifier si ces passages existent ou non (traversées importantes d’amphibiens) ; - pérenniser ceux qui existent ; - mettre en place des dispositifs pour ceux qui n’existent pas mais qui sont potentiels ou qui sont fragmentés.

 DES MENACES À MAITRISER

Trois sources principales de fragmentation écologique ont été identifiées. Il s’agit de : - la D 335 ; - la D 973 ;

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- la D 547.

D’une manière générale, les ruptures de connexions sont nombreuses et très pénalisantes pour le bon fonctionnement des corridors. Les accidents de la route avec la grande faune sont un exemple frappant. Quelques autres exemples de menaces sont énoncés ci-dessous :

- l’urbanisation sur des continuums écologiques par mitage ou par bloc ;

- la pollution des milieux (dont la pollution lumineuse): barrière potentielle infranchissable pour un bon nombre d’espèces ;

- le dérangement provoque une sous-utilisassions des connexions existantes ;

- les pratiques agricoles intensives (agrandissement des parcelles, abattage des haies, traitements chimiques) sont souvent néfastes à la biodiversité.

Au niveau de la commune de Pierrefonds, une campagne de renforcement des liaisons écologiques (plantation de haies avec essences locales, redensification, etc.) et d’aménagements de passages à faune au niveau des routes départementales pourraient suivre ce diagnostic afin de concrétiser l’efficacité fonctionnelle de ces dernières.

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PLU de Pierrefonds Etude écologique Nature et fonctionnalités des milieux naturels

Carte 6 - Réseau écologique

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