REPUBLIQUE DU

CABINET DU PREMIER MINISTRE MINISTERE DE L’HYDRAULIQUE, SE/CNEDD DE L’ENVIRONNEMENT ET DE LA LUTTE CONTRE LA DESERTIFICATION (MHE/LCD) Projet NER 98/001/01/NEX-PNUD « Appui au PNEDD » SECRETARIAT GENERAL

ETUDE DU CADRE JURIDIQU E ET INSTITUTIONNEL

RELATIF AUX UNITES DE GESTION DES EAUX (UGE)

Rapport Final

Consultants : - Kaigama Kiari NOUDJIA, Juriste - Abdoulaye OUMAROU, Hydro-géologue - Chétima ASSANE, Topographe Juin 2002 REMERCIEMENTS

Dans le cadre de la présente étude, les Consultants ont eu à rencontrer plusieurs Structures étatiques aussi bien centrales que régionales, des responsables de projets de développement agissant dans le domaine de la gestion des ressources en eau. Ils ont en outre eu accès à la documentation disponible dans lesdites structures. les Consultants tiennent à remercier l’ensemble des personnes rencontrées pour leur collaboration et le soutien qui leur a été apporté dans la réalisation de cette Etude.

Ils adressent en particulier au Secrétariat Général du MHE/LCD et au Projet NER 98/001/01/NEX-PNUD « Appui au PNEDD » leur sincère reconnaissance pour la confiance qu’ils leur ont faite de mener cette Etude et leur collaboration patiente.

Les Consultants.

1 LISTES DES SIGLES ET ABREVIATIONS

• ABN : "l'Autorité du Bassin du Niger" • AGC : Assemblée générale constitutive • AG : Assemblée Générale • ALG : Autorité de Développement Intégré de la Région du Liptako Gourma • AUE : Association des Usagers de l’eau • CBLT : Commission du Bassin du Lac-Tchad ; • CNEDD : Conseil National de l'Environnement pour un Développement Durable • CCA : Commission centrale d’agrément des entreprises de bâtiment et des travaux publics • CMNNC : Commission Mixte Nigéro-Nigériane de Coopération • CNSESEA : le Comité National de surveillance et d’Evaluation dans le Secteur de l’Eau et de l’Assainissement • CNE/A : Commission Nationale de l’Eau et de l’Assainissement • COFO : Commission Foncière • COMINAK : Compagnie Minière d’Akokan • CONSERE : Conseil Supérieur des Ressources Naturelles et de l’Environnement • CRE : Commission Régionale de l’Eau • DIEPA : Décennie Internationale de l’Eau Potable et de l’Assainissement • FAO : Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et Agriculture • FAUE : Fédération des Associations des Usagers de l’eau • MHE/LCD : Ministère de l’Hydraulique, de l’Environnement et de la Lutte contre la Désertification • ONG : Organisation Non-Gouvernementale • OGLT : Organes de Gestion Locale du Terroir • PANE : Plan d’Action National pour l’Environnement • PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement • PNEDD : Plan National de l’Environnement pour un Développement Durable • PHN-EDD : Programme Hydraulique National-Eau et Développement Durable • SPEN : Société de Patrimoine des Eaux du Niger • SEEN : Société d’exploitation des eaux du Niger • SONICHAR : Société Nigérienne des Charbons • SOMAÏR : Société des Mines de l’Aïr • SNC : Société Nigérienne des Ciments • UAUE : Union des Associations des Usagers de l’eau

2

TABLE DES MATIERES

LISTES DES SIGLES ET ABREVIATIONS ...... 2

INTRODUCTION GENERALE ...... 5

PREMIERE PARTIE :...... 10

DES POLITIQUES ET STRATEGIES POUR L’EAU ET L’ASSAINISSEMENT AU NIGER ...... 10

1.1) CONTEXTE DES POLITIQUES ET STRATEGIES DU GOUVERNEMENT EN...... 11

MATIERE DE GESTION DES RESSOURCES EN EAU ET ASSAINISSEMENT ...... 11

1.2) BILAN ACTUEL DE LA MISE EN ŒUVRE DES POLITIQUES ET STRATEGIES ...... 13

DU GOUVERNEMENT EN MATIERE DE GESTION DES RESSOURCES EN EAU ET ...... 13

D’ASSAINISSEMENT...... 13 1.2.1) Aperçu des orientations du Schéma Directeur ...... 13 1.2.2) Décentralisation et gestion des ressources en eau...... 13 1.2.3) Conclusion sur le cadre de politiques et stratégies pour le secteur de l’Eau et de l’Assainissement ... 15

DEUXIEME PARTIE :...... 16

CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL EXISTANT EN MATIERE DE GESTION DES RESSOURCES EN EAU ET L’ASSAINISSEMENT AU NIGER...... 16

2.1) CADRE LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE EN MATIERE DE GESTION DES ...... 17

RESSOURCES EN EAU ET DE L4ASSAINISSEMENT AUNIGER...... 17 2.1.1) Nécessité d’une législation adéquate des eaux au Niger...... 17 2.1.2) Le Cadre juridique en vigueur en matière de gestion des ressources en eau et d’assainissement au Niger 18

2.2.-Conclusion sur le cadre législatif et réglementaire ...... 19

2-3- Cadre Institutionnel et quelques intervenants en matières de gestion des ressources en eau et de l’assainissement...... 19 2.3.1- Institutions gouvernementales et administrations responsables de la gestion des ...... 19 2.3.2.- Accords et conventions au niveau sous-régional, régional et international...... 22 2.3.3.- Conclusion du cadre institutionnel de gestion des ressources en eau...... 22

3 TROISIEME PARTIE :...... 24

PROPOSITION D’UN CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL RELATIFS ...... 24

AUX UNITES DE GESTION DES EAUX...... 24

3.1.- Proposition d’Approches pour la Mise en place d’un cadre juridique et institutionnel relatifs aux Unités de Gestion des Eaux...... 25 3.1.1- LES UNITES DE GESTION DES EAUX...... 25 3.1.2- Eléments d’Approches pour la création des structures de gestion des UGE ...... 26 III.1.3- Proposition des Structures de Gestion des UGE...... 27 3.1.4- STRATEGIES DE MISE EN OEUVRE...... 28 Organigramme de Mise en Oeuvre ...... 30

3.2- Autres Aspects favorables à la mise en place d’un Cadre juridique et institutionnel pour une gestion des Ressources en eau au Niger par Unité de Gestion des Eaux (UGE) ...... 31 3.2.1.- L’approche du Programme Eau et Développement Durable et principe de mise en gestion décentralisée des eaux selon le Schéma Directeur...... 31 3.2.2.- L’Expérience de l’UGE du Liptako-Gourma ...... 31 3.2.3.- Un environnement institutionnel et juridique favorables à la mise en place des UGE...... 32 3.2.4.- la décentralisation et la redéfinissions du rôle de l’Etat...... 33 3.2.5- L’expérience de certains pays dans le cadre de la gestion intégrée et décentralisée des eaux...... 34 3.2.6- Conclusions de l’expérience des pays de la sous région...... 36

3.3.- Proposition de textes relatifs aux Unités de Gestion des eaux au Niger ...... 37 3.3.1- Avant-Projet de Loi relative aux Unités de Gestion des eaux au Niger ...... 37 3.3.2- Avant-Projet de Décret relatif à la commission Nationale de l’eau et de l’Assainissement et aux commissions régionales de l’eau et de l’Assainissement...... 42

CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS ...... 47

BIBLIOGRAPHIE ...... 50

ANNEXES - Annexe n°1 : Délimitations des UGE - Annexe n°2 : Exposé sur les zones retenues par UGE - Annexe n°3 : Guide utilisé pour les ESS et le compte rendu des Entretiens - Annexe n°4 : Termes de Référence - Annexe n°5 : Liste des personnes rencontrées

4 INTRODUCTION GENERALE

1) CONTEXTE, JUSTIFICATION ET OBJECTIFS DE L’ETUDE

Au Niger, « Etat le plus sahélien des pays du Sahel », les ressources en eau constituent un facteur primordial de développement socio-économique. On observe que les consommations et les pollutions augmentent et les précipitations se réduisent.

Les potentialités en eau de surface sont estimées à quelque 32 milliards de m3, tandis que les reserves en eau souterraines sont elles évaluées à environ 2000 milliards de m3.

Pour parvenir à une rénovation de la politique nationale de l’eau, le Gouvernement s’est doté en octobre 2000 d’un référentiel, en tant que nouvelle politique de recherche d’une meilleure adéquation possible entre les ressources en eau exploitables et la satisfaction des multiples usages. Ceci impose une gestion globale et intégrée de la ressource à l’échelle de systèmes hydrauliques relativement homogènes.

Déjà, le système d’aménagement et l’exploitation des ressources en eau dans le cadre du bassin hydrologique et hydrogéologique a été institué par l’Ordonnance n°93-014, modifiée et complétée par la Loi n°98-041 du 7 décembre 1998, portant Régime de l’eau au Niger.

Le Schéma Directeur de Mise en Valeur et de Gestion des Ressources en Eau réactualisé en novembre 1997 détermine sept (7) Unités de Gestion des Eaux sur l’étendue du territoire national. Ceci s’est essentiellement opéré à partir des réalités naturelles (conditions climatiques et géologiques, extension des bassins versants et des aquifères, caractéristiques hydrauliques des systèmes considérés, etc ...). Aussi, la délimitation obtenue ne coïncide pas avec le découpage administratif actuel. C’est ainsi que la plupart des unités se trouvent à cheval entre deux (2) ou plusieurs régions administratives.

Au vu de ce qui précède, il ressort que l’objectif principal de la présente étude est d’élaborer un cadre institutionnel et juridique relatifs aux unités de gestion des eaux. Plus spécifiquement, cette étude devra :

- Confirmer ou infirmer le nombre de 7 UGE proposées dans les nouveaux Référentiels de l’eau ; - Déterminer le contour de chacune des unités ainsi proposées par le choix d’un nombre suffisant de repères dont les coordonnées seront définies à partir de la documentation cartographique disponible ; - Trouver une dénominationn convenable pour chaque système ; - Etablir une situation succinte du potentiel hydrique des différentes unités ; - Préciser les modalités de gestion des eaux de chaque unité et les organes chargés de leur application ;

5 - Définir les attributions des organes de gestion, leur composition, leur fonctionnement et leurs ressources ; - Déterminer les types de relations liant les organes régionaux de gestion des eaux à d’autres institutions nationales existantes ; - Proposer les textes portant création et attributions de la Commission Nationale de l’Eau et de l’Assainissement ainsi que les modalités de leur application.

Les termes de référence de l’étude est en annexe 4 du présenrt rapport.

6 2) METHODOLOGIE UTILISEE

En vue d’atteindre ces objectifs, l’étude a combiné plusieurs méthodes itératives allant de l’entretien à l’étude documentaire.

2.1) ENTRETIEN DE DEBRIEFING AVEC LES RESPONSABLES DU MHE/LCD ETCELUI DU PROJET NER 98/001/01/NEX-PNUD « APPUI AU PNEDD »

Un entretien de debriefing avec le Secrétaire Général du MHE/LCD et le Responsable volet « Eau et Développement Durable » du Projet NER 98/001/01/NEX-PNUD « Appui au PNEDD » 1 a été organisé les 04 et 05 Janvier 2002. Cet entretien a permis de (re) commenter les termes de référence, de relever le type et la nature des préoccupations/interrogations essentielles suite aux expériences vécues avec l’expérimentation de l’installation de l’Unité de Gestion des eaux du LIPTAKO-GOURMA, de prendre connaissance des efforts internes de réflexions et de circonscrire/préciser le champ de la mission de terrain et de la recherche documentaire. Cet entretien a également permis de passer en revue l’ expérience de la zone en matière de dispositif institutionnel et juridique de gestion intégrée des ressources en eau.

2.2. ETUDE DOCUMENTAIRE

L’étude documentaire a consisté à rechercher, rassembler et exploiter la documentation existante au sein et en dehors du MHE/LCD et du Projet NER 98/001/01/NEX-PNUD « Appui au PNEDD » . Les données collectées ont été utilisées pour :

• l’analyse de l’environnement institutionnel et juridique : il s’agit, entre autres, des textes portant Régime de l’Eau au Niger et d’autres textes sectoriels, tel que le Principe d’Orientation du Code Rural ; les textes relatifs à la décentralisation, de l’inventaire des institutions existantes et avenir chargées, directement ou indirectement de la gestion des ressources en eau ;

• l’analyse de l’environnement politique : il s’agit, entre autres, des documents de politique gouvernementale de gestion durable des eaux (Schéma Directeur réactualisé ; Politique et stratégies pour l’eau et l’assainissement ; Plan d’Actions à court, moyen et long termes; Programme de Relance Economique, Principes Directeurs d’une Politique de Développement Rural, Programme Sectoriel de l’Hydraulique, Plan National de l’Environnement pour un Développement Durable, Rapports d’activités et de Réunions de l’Antenne Tera-nord du PNEDD ; .....) ;

• l’analyse des documents techniques (documents hydrologiques et cartes hydrogéologiques) ;

1Ont pris part à cet entretien, Messieurs OUSSEINI Salifou, SG/MHE.LCD ; Issa Soumana, Responsable volet « Eau et Développement Durable » du DAP/PNEDD ; Kaigama Kiari Noudjia, Juriste consultant ; Abdoulaye Oumarou, Hydrogéologue, consultant ; Assane Chétima, Topographe, consultant.

7 • l’étude des documents et textes juridiques de certains pays francophones : ceci permettant d’apprécier les expériences de pays tels que le Burkina-Faso, le Maroc, la Guinée et le Sénégal.

Une bibliographie détaillée est fournie à la fin du présent rapport.

L’étude documentaire et les avis des structures régionales du MHE/LCD ainsi que l’expérience de l’UGE du Litako-Gourma ont permis de faire des propositions concrètes relativement à la gestion à cours et à moyen termes des UGE, au cadre institutionnel desdites UGE et faire des recommandations d’ordre spécifique et général.

2.3. ENTRETIENS SEMI-STRUCTURES (ESS)

Sur la base des résultats des étapes 2.1 et 2.2 ci-dessus, un guide d’ESS a été élaboré en vue de la conduite des entretiens semi-structurés.

Ainsi les ESS ont été organisés avec :

• des structures compétentes dans le domaine : Directions centrales et régionales du ministère chargé de l’hydraulique ; le Projet NER 98/001/01/NEX « Appui au PNEDD » ; l’Antenne DAP/Tera-nord. L’objectif visé ici était surtout de préciser les orientations et les points de vue des pouvoirs publics sur le découpage en sept (7) UGE contenu dans le Schéma Directeur de Mise en Valeur et de Gestion des Ressources en Eau, le cadre institutionnel de gestion desdites UGE et l’interrelation qui doit exister entre les différents partenaires de gestion des ressources en eau ;

• des institutions et structures impliquées dans la gestion intégrée des ressources naturelles d’une manière générale : le Secrétariat Permanent du Code Rural ;

• des personnes ressources ayant une compétence dans le domaine de gestion des ressources en eau;

• d’autres partenaires tels que les bailleurs de fonds à travers les projets qu’ils financent.

Ces entretiens se sont déroulés du 02 au 17 Janvier 2002.

La liste des personnes rencontrées est en annexe n° 5, le guide utilisé pour les ESS et le compte rendu desdits entretiens en annexe 3.

8 3) PRESENTATION DU RAPPORT

Dans sa première partie, le rapport présente le bilan diagnostic de la situation des Politiques et Stratégies pour l’Eau et l’Assainissement au Niger. Le bilan comporte une présentation du contexte des Politiques et stratégies du Gouvernement en matière de gestion des ressources en eau et de l’évolution desdites politiques et stratégies.

La deuxième partie du rapport fait un inventaire analytique des institutions nationales chargées de la gestion des ressources en eau et des textes juridiques dudit domaine.

Sur la base des atouts et contraintes relevées dans le bilan diagnostic et des conclusions de l'analyse institutionnelle de la gestion des ressources en eau, la troisième partie du rapport, après avoir fait une approche pour la mise en place d’un cadre juridique et institutionnel relatifs aux UGE, propose des textes juridiques y relatifs et un organigramme de mise en oeuvre du cadre institutionnel.

En outre, les annexes 1 et 2 donnent assez de précisions notamment sur les délimitations proposées et sur les zones retenues par UGE en vue d’expérimentation à court et moyen termes.

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PREMIERE PARTIE :

Des Politiques et Stratégies pour l’Eau et l’Assainissement au Niger

10 1.1) CONTEXTE DES POLITIQUES ET STRATEGIES DU GOUVERNEMENT EN MATIERE DE GESTION DES RESSOURCES EN EAU ET ASSAINISSEMENT

La République du Niger couvre une superficie de 1.267.000 Km2 s’étendant, en latitude entre 11º37’ et 23º33 Nord et en longitude entre 0º06 et 16º00 Est.

Les deux tiers (2/3) du pays sont situés en zone saharienne recevant moins de 200 mm de pluie par an.

La population du pays est estimée à 9 millions d’habitants en 1998 et vit en zone rurale à près de 85%. Elle vit principalement de l’agriculture et de l’élevage qui :

• fournissent l’emploi à plus de 80% de la population active, • contribuent encore pour une part importante au PIB malgré une tendance très marquée à la baisse : 70% du PIB en 1960, 49% en 1975, 37% en 1989, autour de 35% dans les années 1990.

Selon les données de 1997, la couverture nationale des besoins en eau s’établit comme suit :

Hydraulique villageoise :

- 16.899 pointd d’eau modernes (PEM), soit un taux de couverture de 52% ; - 250 Mini-AEP avec un taux de couverture de 35% ;

Hydraulique urbaine :

- 51 centres urbains avec un taux de couverture de 70%.

Hydraulique pastorale et agricole : En ce qui concerne l’hydraulique pastorale, les besoins maximaux en eau sont estimés à 22 millions de m3 pour la durée de la période sèche de 9 mois, tandis que les surfaces irrigables identifiées sont évaluées à 220 millions ha pour des apports d’eau annuels moyens de 32 millirds de m3.

Conditions d’hygiène et d’assainissement : Dans les centres urbains, les seuls schémas d’urbanisme et d’assainissement réalisés à ce jour sont ceux de la Communauté Urbaine de et des communes de et de Maradi. En zones rurales, la situation est catastrophique, le taux de traitement des excrétas n’atteignant que juste 5% (selon l’anquête à indicateurs multiples de 1996), tandis que des actions de latrinisation viennent de démarrer dans quelques gros centres ruraux.

Le Niger en adhérant aux conclusions de la Conférence des Nations-Unies sur l’eau (MAR-del- Plata, Argentine, 1977) et particulièrement à la Résolution de l’Assemblée Générale des Nations- Unies proclamant la décennie 1981/90 « Décennie Internationale de l’Eau Potable et de l’Assainissement - DIEPA », devrait fournir d’énormes efforts pour améliorer les conditions sanitaires de sa population aussi bien urbaine que rurale.

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En 1980, le Niger démarra la mise en oeuvre du Plan Quinquennal 1979/83 et enregistrait ses premiers déficits céréaliers consécutifs aux années de sécheresse 1973/75.

Pour répondre aux engagements librement souscrit par le Niger, d’importants programmes d’approvisionnement en eau potable, de développement des cultures irriguées et de restauration des zones dégradées furent mis en chantier.

L’eau admise gratuite en milieu rural jusque dans les années 80 devait connaître de concepts nouveaux de prise en charge de la maintenance des ouvrages hydrauliques par les bénéficiaire.. Par ailleurs, l’objectif de recherche de l’autosuffisance alimentaire a nécessité un redimensionnement des interventions en opérations maîtrisables par les populations pour les aspects agricoles.

En guise de repères à cette nouvelle « vision » imposée à l’Etat dans ses interventions, on citera le « Séminaire national sur les stratégies d’intervention en milieu rural, Zinder 1982 », « l’Atelier national sur la revue à mi-parcours de la DIEPA, Niamey 1985 », « le Séminaire National sur l’hydraulique pastorale, 1988 ». Ainsi au grand enthousiasme ayant marqué le début des années 80, s’est substituée une certaine modestie dans le choix voire l’exécution de travaux neufs.

Les objectifs fondamentaux de la Politique de Gestion de l'Eau, conformément « aux Principes Directeurs d'une Politique de Développement Rural pour le Niger » (Ordonnance n° 92-030 du 8 Juillet 1992), visent, entre autres, la poursuite de la politique de réalisation des infrastructures hydrauliques et la mise en place d'un système de gestion et de maintenance des ouvrages hydrauliques et des moyens d'exhaure par les populations bénéficiaires, en vue d'une utilisation rationnelle et économique des ressources en eau.

Dans cette perspective, un «Schéma Directeur de Mise en Valeur et de Gestion des Ressources en Eau » a été approuvé par le Conseil des Ministres du 18 Février 1993. Ce document a été réactualisé et validé lors de l’atelier tenu à Kollo en novembre 1997 et comporte des nouvelles orientations.

L’ordonnance n°93-014 du 02 Mars 1993, portant Régime de l’Eau, modifiée par la loi n°98-041 du 07 décembre 1998, ainsi que son décret d’application, vient en appui à la mise en oeuvre du schéma directeur.

Dans un tel contexte, les questions de réalisation et surtout de gestion intégrée des ouvrages hydrauliques et des aménagements hydrauliques pourraient prendre une importance croissante et une place déterminante dans les stratégies de développement du pays, en tenant compte du Programme Spécial du Chef de l’Etat, qui est basé sur la mobilisation des ressources en eau sur l’étendue du territoire national.

12 1.2) BILAN ACTUEL DE LA MISE EN ŒUVRE DES POLITIQUES ET STRATEGIES DU GOUVERNEMENT EN MATIERE DE GESTION DES RESSOURCES EN EAU ET D’ASSAINISSEMENT

1.2.1) Aperçu des orientations du Schéma Directeur

Le Schéma Directeur de Mise en Valeur et de Gestion des Ressources en Eau au Niger, approuvé par le Conseil des Ministres du 18 Février 1993, avait été élaboré par le Ministère de l’Hydraulique et de l’Environnement d’antan, avec l’appui du PNUD. Il a par ailleurs eu un écho favorable des principaux partenaires financiers du Niger auxquels il a été soumis au cours du quatrième trimestre de l’année 1993. Depuis cette période d’éléments nouveaux ont intervenu suite à sa réactualisation et à sa validation lors de l’atelier tenu à Kollo en novembre 1997.

Les nouvelles orientations exprimées dans le Schéma Directeur sont entre autres :

• la responsabilisation des populations ;

• la participation du secteur privé à la mise en oeuvre des projets hydrauliques;

• l’eau constitue l’élément central des quatre (4) programmes que comporte la stratégie nationale de développement élaboré par l’Etat et le PNUD que sont :

- le Programme Cadre National de Lutte contre la Pauvreté ; - le Programme de Renforcement des Capacités de Gestion et de la Bonne Gouvernance; - le Programme Cadre National de Promotion du Secteur Privé ; - le Programme National de l’Environnement pour un Développement Durable.

Le Schéma Directeur prévoit la mise en application du Régime de l’Eau et l’institutionnalisation des « Unités de Gestion des Eaux » au sein desquelles la gestion de l’eau sera assurée par des « commissions régionales de l’eau », coordonnées au niveau central par une « commission nationale de l’eau et de l’Assainissement». Ces commissions disposeront de Secrétariat Technique Permanent.

1.2.2) Décentralisation et gestion des ressources en eau

Le Gouvernement du Niger, dans le cadre de la reforme de l’Administration Centrale et de l’Administration Territoriale ( Lois n°96-05 et n°98-37, modifiant et complétant la Loi n° n°96- 06, toutes deux du 06 février 1996) , a lancé depuis 1996 d’importantes reformes qui tentent à définir le rôle de l’Etat ( et de la Collectivité Territoriale), du Secteur Privé ; de la Société Civile. Dans le cadre de ces réformes, s’inscrivent des orientations fondamentales à travers le cadre macro-économique de développement et les différentes politiques sectorielles dont celle de l’eau et de l’assainissement.

13

Les grands axes de la politique de l’eau visent à atteindre, entre autres, les objectifs suivants :

• l’amélioration de la connaissance des ressources en eau en vue de leur gestion rationnelle, de leur protection et de la sauvegarde du milieu ; • la réalisation de nouveaux ouvrages ; • l’application du Régime de l’Eau ; • la mise en place d’un dispositif de maintenance des ouvrages en zone rurale basée sur l’autogestion par les populations bénéficiaires ; • l’acquisition de la maîtrise d’ouvrage par les populations bénéficiaires ; ...

Ainsi, les stratégies de mise en oeuvre de la politique de l’eau, en rapport avec les textes relatifs à la décentralisation, se reposent essentiellement sur la responsabilisation de l’ensemble des acteurs du développement concernés par l’eau dont entre autres, les Associations des utilisateurs des infrastructures hydrauliques et les Collectivités Territoriales (ayant la maîtrise d’ouvrage); le Secteur Privé et les ONG venant en appui aux maîtres d’ouvrage. Le Ministère chargé de l’Eau se consacrera à la mission essentielle qui est la conception, l’élaboration et la mise en oeuvre de la politique de l’eau ainsi que la prévention et le contrôle en matière de pollutions et de nuisances.

14

1.2.3) Conclusion sur le cadre de politiques et stratégies pour le secteur de l’Eau et de l’Assainissement

Des documents analysés et des informations collectées, on peut tirer les caractéristiques essentielles du contexte actuel et des politiques nationales.

L’adaptation du cadre institutionnel, législatif et réglementaire sera poursuivie en vue, d’une part, de permettre l’émergence des communautés de bases et d’opérateurs privés dans la gestion des ouvrages hydrauliques et d’autre part, de clarifier le statut, les formes et procédures de ce mode de gestion qui est non seulement décentralisée mais aussi intégrée. Ces évolutions sont toujours en cours. Cette situation explique largement :

• l’opérationnalité encore insuffisante de textes juridiques réglementant la gestion décentralisée et intégrée des ressources en eau;

• les décalages observés entre les comportements des Communautés bénéficiaires d’ouvrages hydrauliques d’une part et d’autre part, les services de l’Etat et les orientations, politiques et stratégies déclarées de celui-ci ;

• le besoin important de renforcement institutionnel dans le cadre de la gestion des eaux d’une manière générale, de certains acteurs non publics (Opérateurs privés ; Associations d’intérêts communautaires ; groupements) d’émergence récente dans le domaine, en particulier ;

• la non effectivité de l’application des textes sur la décentralisation.

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DEUXIEME PARTIE :

CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL EXISTANT EN MATIERE DE GESTION DES RESSOURCES EN EAU ET L’ASSAINISSEMENT AU NIGER

16 2.1) CADRE LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE EN MATIERE DE GESTION DES RESSOURCES EN EAU ET DE L4ASSAINISSEMENT AUNIGER

2.1.1) Nécessité d’une législation adéquate des eaux au Niger

La plupart des gouvernements africains ont admis que la mise en valeur des ressources en eau continuera à servir de fondement au développement de l’Afrique prise dans son ensemble.

Le besoin d’une administration et d’une législation des eaux est démontré par le fait que la demande d’eau est en progression constante et par l’importance que revêt cette ressource pour le bien-être social et pour le développement économique dans tous les pays.

Les méthodes d’irrigation, de drainage, de contrôle des inondations et des pollutions sont mises en oeuvre à la suite d’études techniques et d’ingénierie, des projets, et des travaux d’aménagement hydraulique et l’étude de leurs implications juridiques et institutionnelles doit être conduite simultanément.

Quand les travaux d’aménagement de mise en valeur des eaux auxquels les populations sont associés, sont achevés, il faut alors formuler des modes de distributions et d’utilisation des eaux qui soient efficaces et compatibles avec les conditions et les nécessités locales. L’élaboration et la promulgation de dispositions juridiques y pourvoient.

L’objectif final de l’administration et de la législation des eaux est d’assurer l’application de politiques des eaux clairement définies. Pour être valable et bien équilibrée, une politique des ressources en eaux devrait être étudiée au niveau national, au niveau du bassin de drainage concerné, au niveau régional, au niveau local.

Les institutions, les administrations et les législations auxquelles sont actuellement soumises les Eaux (et les Terres ) dérivent des trois systèmes juridiques différents : le droit coutumier, le droit islamique, le droit positif ( droit écrit ).

Ces systèmes juxtaposés comportent des divergences dont les plus marquantes tiennent à la fois du fond en ce qui concerne les bases socioculturelles qui les ont générés et de la forme quant aux outils utilisés par chacun des systèmes pour gérer les questions ayant trait au foncier2.

Au Niger, les premiers textes qui régissent la propriété des eaux et qui datent de la période coloniale proclament le principe de la domanialité publique des eaux.3, c’est-à-dire que toutes les eaux font partie du domaine public, y compris les eaux souterraines4, à l’exception des eaux fluviales et des sources non domaniales5 qui échappent de façon express à la règle générale. Sont également soumises au droit privé les eaux des puits, citernes ou abreuvoirs construits par des

2 ABC ECOLOGIE, juillet 1994 3 Décret du 29 septembre 1928. 4 Arrêté 9929 du 15 décembre 1955. 5 Décret du 5 mars 1921.

17 particuliers sur leurs propriétés privées. Il s’agit ici d’exceptions implicites découlant du texte de 1928. Toutes les eaux non domaniales sont régies par le Code Civil6.

2.1.2) Le Cadre juridique en vigueur en matière de gestion des ressources en eau et d’assainissement au Niger

Les textes traitent de l’utilisation et la protection des ressources en eau au Niger . Ce sont :

• l’Ordonnance n° 93-014 du 02 mars1993, portant Régime de l’Eau, modifiée et complétée par la Loi n°98-041 du 7 Décembre 1998 ;

• le Décret n°97-368/PRN/MHE adopté le 02 Octobre 1997, déterminant les modalités d’application de l’Ordonnance N°93-014 du 02 Mars 1993, portant Régime de l’Eau ;

• l’Arrêté n° 012 /MHE du 12 Février 1997, relatif à la maintenance des ouvrages hydrauliques ruraux.

D’autres textes traitent directement ou indirectement de la gestion des ressources en eau. Ce sont :

• Loi n° 71-17 du 30 Mars 1971, portant régime de la pêche ;

• Ordonnance n°92-030 du 8 Juillet 1992, portant adoption d’un document intitulé "Principes Directeurs d'une politique de Développement Rural pour le Niger" ;

• Ordonnance n°93-016 du 02 mars 1993, Portant Code d’Hygiène Publique ;

• Ordonnance n° 93-16 du 2 Mars 1993 portant loi minière ;

• Les lois n°96-05 et 96-06 modifiée et complétée par la Loi n°98-37 du 2 Octobre 1998, relatives à la décentralisation ;

• Le Principe d’Orientation du Code Rural ;

• Ordonnance N°96-067, portant Régime des Coopératives Rurales et le Décret N°96- 430/PRN/MAG/EL du 9 novembre 1996 ;

• Loi N°98-56 du 29 Décembre 1998, portant loi-cadre de gestion de l’environnement ;

• Loi N°2000-12 du 14 août 2000 portant réorganisation de l’activité de production, transport et distribution de l’Eau dans le sous-secteur de l’Hydraulique Urbaine et crée la Société de Patrimoine des Eaux du Niger (SPEN) et de la Société » d’exploitation des eaux du Niger.

6 Code Civil, art. 640-645.

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2.2.-Conclusion sur le cadre législatif et réglementaire

Le cadre législatif et réglementaire de la gestion des ressources en eau a été présenté ci-dessus à partir des textes en vigueur relatif au Régime de l’Eau au Niger.

Il est caractérisé par sa complexité due, notamment, à la juxtaposition de trois (3) régimes juridiques différents sinon divergents, même si l’on observe une volonté marquée à leur harmonisation à partir, d’une part, de la prise en compte de certains aspects du droit coutumier dans le droit moderne et, d’autre part, de l’évolution générale vers des systèmes socio- économiques valorisant la gestion privée des ressources en eau, malgré son ineffectivité.

Les Collectivités Territoriales, malgré les textes juridiques adoptés en 1996; ont encore un caractère récent.

Au vu de ce qui précède, il ressort que le cadre juridique de gestion intégrée et décentralisée des ressources en eau n’est pas encore effectif.

2-3- Cadre Institutionnel et quelques intervenants en matières de gestion des ressources en eau et de l’assainissement

2.3.1- Institutions gouvernementales et administrations responsables de la gestion des ressources en eau et de l’assainissement

La politique et l’action gouvernementales en matière de gestion et de protection des ressources en eau relèvent de plusieurs Ministères. Cependant, le Ministère de l’Hydraulique, de l’Environnement et de la Lutte contre la Désertification est le chef de fil. Le Décret N° 2001- 202/PRN/MHE/LCD du 02 novembre 2001, portant attributions du MHE/LCD stipule que le Ministre de l’Hydraulique, de l’Environnement et de la Lutte contre la Désertification est chargé, en relation avec les Ministres concernés, de l’élaboration et de la mise en oeuvre de la politique nationale en matière d’hydraulique, de l’environnement et de la lutte contre la désertification conformément aux orientations définies par le gouvernement. A cet titre, il exerce notamment les attributions suivantes, entre autres :

1. La définition et la mise en oeuvre des politiques et stratégies dans le domaine de l’hydraulique et en matière d’aménagement et de gestion des ressources naturelles, de préservation de l’environnement et de lutte contre la désertification ;

2. l’élaboration et l ’application des textes législatifs et réglementaires en matière d’hydraulique, de forêts, faune, pêche, de lutte contre la désertification et de préservation de l’environnement,

3. l’approvisionnement en eau potable des communautés et du cheptel, ainsi que l’assainissement des agglomérations rurales et urbaines ;

19 4. l’élaboration, la mise en oeuvre, les suivi et l’évaluation des programmes et projets de développement hydraulique, de lute contre la désertification et de préservation de l’environnement;

5. la promotion des aménagements forestiers et du reboisement, ainsi que la gestion de la faune et de la pêche ;

6. la conception et le contrôle des études en matière d’hydraulique, la conception et la réalisation des stratégies et programmes de lutte contre les pollutions et les nuisances ;

7. la conservation et la protection des eaux souterraines et de surface en liaison avec les ministères et institutions concernés, la coordination des activités et l’étude d’impact sur l’environnement ;

8. la sensibilisation et l’encadrement de la population en matière de lutte contre la désertification et de protection de la forêt et de la faune ;

9. la conception et la réalisation des inventaires de ressources naturelles ;

10. la mise en oeuvre des programmes d’infrastructures, de collecte et d’utilisation des eaux pluviales ;

11. l’information, la sensibilisation et l’encadrement de la population en matière de gestion de l’eau et de l’environnement ;

12. l’application et le suivi des conventions et accords internationaux dans son domaine de compétence ;

13. la maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’oeuvre des ouvrages hydrauliques ;

14. l’exercice de la tutelle technique sur les Etablissements Publics, Société d’Etat et Sociétés d’Economie Mixte relevant de son domaine de compétence ;

15. la gestion des relations avec les organismes nationaux intervenant dans son domaine de compétence ;

16. la réalisation des études d’impact environnementales avant toute intervention dans le domaine de l’hydraulique, de l’Environnement et de la Lutte Contre le Désertification ;

17. la gestion des relations avec les organisations et institutions internationales intervenant dans son domaine de compétence en relation avec le Ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération et de l’intégration Africaine.

Conformément aux dispositions du Décret n°2001-203/PRN/MHE/LCD du 02 novembre 2001, portant Organisation du MHE/LCD, celui est composé des Directions nationales suivantes :

20 - la Direction des ressources en eau (DRE); - la Direction des Travaux Neufs d’Alimentation en Eau Potable (DTNAEP) ; - la Direction d’inventaire et de Gestion des Ouvrages Hydrauliques (DIGOH) ; - la Direction de l’Environnement (DE) ; - la Direction de la Faune, de la pêche et d la Pisciculture (DFPP) ; - la Direction des Etudes et de la programmation (DEP) - la Direction des Affaires Administratives et Finacières (DAAF).

Les services déconcentrés du Ministère de l’hydraulique, de l’Environnement et de la Lutte Contre le Désertification sont : - les Directions Régionales de l’Hydraulique, de l’Environnement et de la lutte Contre la Désertification ; - les Directions Départementales de l’Hydraulique, de l’Environnement et de la lutte Contre la Désertification - les Services communaux de l’Hydraulique, de l’Environnement et de la lutte Contre la Désertification.

Il existe d’autres Ministères qui gèrent directement ou indirectement les ressources en eau. Ce sont notamment :

- Le Ministère chargé du Développement Agricole ; - Le Ministère chargé des Ressources Animales ; - Le Ministère chargé des Finances ; - Le Ministère chargé du Plan ; - Le Ministère chargé de la Coopération ; - Le Ministère chargé de l’Aménagement du Territoire.

Il existe aussi des établissements publics et structures assimilées et projet de développement qui gèrent directement ou indirectement l’eau. Il s’agit de :

- l'Office National des Aménagements Hydro-agricoles ( ONAHA ) ; - l'Office des Eaux du sous-sol (OFEDES ; - Haut Commissariat au Barrage de Kandadji ; - la Société de Patrimoine des Eaux du Niger (SPEN) - la Société d’Exploitation des Eaux du Niger (SEEN) ; - le Secrétariat Permanent du Comité National du Code Rural ; - le Comité Technique Permanent de Coordination des Activités de Planification, de Mise en valeur et de Gestion des ressources en Eau (Comité Technique de l’Eau), chargé notamment de la mise en oeuvre du Schéma directeur et de la « vulgarisation » de l’outil de planification et d’aide à la décision « SIGNER » ; - le Secrétariat Exécutif du Conseil National de l'Environnement pour un Développement Durable (CNEDD) ; - l’Autorité de Régulation multisectorielle ; - le Comité National de suivi et d’Evaluation dans le Secteur de l’Eau et de l’Assainissement (CNSESEA) ; - la Commission centrale d’agrément des entreprises de bâtiment et des travaux publics (CCA)

21 - le Projet Sectoriel Eau ; - le Projet NER 98/001/01/NEX « Appui au PNEDD » ; - l’Université de Niamey ; - l’INRAN.

2.3.2.- Accords et conventions au niveau sous-régional, régional et international

Le Niger est signataire d'un certain nombre de Conventions et d'Accords relatifs à l'utilisation équitable et à la conservation des ressources en eau frontalières et internationales parmi lesquels nous retiendront ceux relatifs à :

- la Convention RAMSAR ; - la Convention de Lutte Contre la Désertification ; - la Convention sur les Eaux Internationales ; - "l'Autorité du Bassin du Niger" (ABN) ; - l'Accord du 18 Juillet 1990 entre la République du Niger et la République Fédérale du Nigéria dans le cadre de la "Commission Mixte Nigéro-Nigériane de Coopération" (CMNNC) ; - "Commission du Bassin du Lac-Tchad" (CBLT) ; - "Autorité de Développement Intégré de la Région du Liptako Gourma" (ALG) ; - La Commission Burkina-Niger ; - Le Comité Technique Consultatif Permanent Niger-Mali pour la Gestion du Fleuve Niger.

Certaines organisations multilatérales agissant dans le domaine de l'Eau, participent à la réalisation de projets et programmes dans le cadre de la gestion équilibrée et de la conservation des ressources en eau. Il s'agit notamment de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et Agriculture (FAO), du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), Centre Régional AGRHYMET (CILSS), ACMAD, GEF.

2.3.3.- Conclusion du cadre institutionnel de gestion des ressources en eau

Il ressort que le cadre institutionnel de gestion Des ressources en eau est assez varié et il existe le plus souvent d’interférences et de chevauchements d’attributions.

Enfin, certains problèmes d'ordre technique et administratif sont à soulever : - l’insuffissance de concertation entre les institutions pour conjuguer les efforts dans le souci de protection et de meilleure gestion des ressources en eau ; - des conflits de compétences entre lesinstitutions nationales ; - la méconnaissance et la non application des textes existants, par les agents de l’administration ; - les projets et programmes de développement qui ne respectent pas souvent leurs vraies et réelles missions ; - les difficultés de fonctionnement de certaines institutions régionales.

22

23

TROISIEME PARTIE :

Proposition d’un cadre juridique et institutionnel relatifs aux Unités de Gestion des Eaux

24 3.1.- Proposition d’Approches pour la Mise en place d’un cadre juridique et institutionnel relatifs aux Unités de Gestion des Eaux.

La gestion des ressources en eau est une interaction entre l’économie, la technologie et les institutions en vue de satisfaire la demande en eau. Pour le cas d’un pays en voie de développement comme le Niger, les principaux problèmes liés à cette gestion sont:

¾ les problèmes environnementaux (la désertification, la baisse des débits des cours d’eau et des niveaux des nappes phréatiques) causés par les facteurs anthropiques et climatiques ,

¾ la forte sollicitation des nappes peu profondes et souvent assez limitées, en vue de satisfaire les besoins toujours croissants de l’agriculture irriguée avec actuellement 50.000 ha identifiés,

¾ le coût élevé de l’exploitation des nappes profondes pour la satisfaction des besoins en eau.

Le choix des 7 Unités de Gestion des Eaux du Schéma Directeur de Mise en Valeur et de Gestion des Ressources en Eau s’est opéré à partir des réalités naturelles (conditions climatiques et géologiques, extension de la nappe…)

Au Niger, les activités des cultures irriguées sont présentement de loin les plus grandes consommatrices d’eau et cette tendance va s’accentuer pour les prochaines années.

3.1.1- LES UNITES DE GESTION DES EAUX

Le Schéma Directeur de Mise en Valeur et de Gestion des ressources en eau en vue de la satisfaction durable des besoins en eau, a dégagé une stratégie reposant sur la responsabilisation de l’ensemble des acteurs du développement concernés par l’eau, chacun à son niveau, en partant de la base. Sept Unités de Gestion de l’Eau (UGE) sont instaurées pour servir de fondement à la planification, à la mise en valeur et à l’exploitation des ressources en eau. Chacune des unités de gestion est représentative du contexte hydrologique et hydrogéologique et délimite des zones relativement homogènes et présentant des mêmes conditions de gestion et de mobilisation. Ce découpage qui fait abstraction des circonscriptions administratives, s’avère pourtant très pertinente pour les raisons ci-après :

¾ un aquifère ou un cours d’eau forme un tout, le découpage des UGE suivant les limites des circonscriptions administratives conduirait à une gestion non harmonisée.

¾ les limites actuelles des circonscriptions administratives sont sujettes à des modifications dans le futur ;

25 ¾ il ne se pose pas de problèmes majeurs qu’une UGE soit partagée par plusieurs entités administratives dans la mesure où des commissions inter-régionales peuvent être créées pour harmoniser la gestion des ressources en eau partagées ;

Les 7 UGE et leurs dénominations proposées dans le schéma Directeur peuvent par conséquent être maintenues.

Les délimitations des Unités de Gestion des Eaux sont présentées en annexe n°.1 de la présente étude : chaque Unité de Gestion des Eaux est délimitée par des points identifiables sur le terrain (villages, cours d’eau, piste, etc…). Tous ces points sont définis par leurs coordonnées en latitudes et en longitudes.

3.1.2- Eléments d’Approches pour la création des structures de gestion des UGE

Des UGE ci-dessus retenues, les constats suivants peuvent être dégagés :

¾ les grandes superficies des UGE retenues ;

¾ la présence de plusieurs nappes superposées a l’intérieur d’une même UGE ;

¾ le degré de sollicitation fort variable des aquifères entre UGE et à l’intérieur d’une même UGE .

¾ Les ressources en eau les plus sollicitées sont celle des zones conjuguant à la fois la bonne qualité de l’eau, la facilité d’exhaure, et la disponibilité des terres aptes à l’irrigation. Les grands aquifères ne sont principalement utilisés que pour l’alimentation en eau des populations et du bétail et plus rarement pour la satisfaction des besoins des unités industrielles (SONICHAR, SOMAÏR, COMINAK, SNC). Dans l’ensemble, les besoins de ces unités industrielles ainsi ceux pour l’alimentation en eau des population et du bétail sont relativement très limités par rapport aux ressources disponibles. Cette tendance sera vraisemblablement maintenue même pour le moyen et long terme.

¾ les moyens limités de l’Etat pour la mise en application systématique du Schéma Directeur ;

¾ l’expérience d’installation des UGE au Niger n’est qu’à ces débuts.

Au vu de tous ces constats, il apparaît que la mise en place des structures de gestion des UGE ne peut s’effectuer raisonnablement dans un premier temps que sur une faible envergure afin de capitaliser les expériences. Il s’agit d’identifier dans chacune des 7 régions une ou plusieurs zones de dimension acceptable afin de ‘’bâtir les expériences’’.

Les zones proposées sont les zones ‘’très sensibles’’ qui présentent des enjeux socio- économiques très importants (pratique intense de cultures irriguées) et une vulnérabilité très

26 élevée aux aléas climatiques et actions anthropiques. Ce sont généralement des vallées humides présentant un potentiel en terres irrigables et dont les ressources en eau sont facilement mobilisables. Les vallées suivantes sont proposées par région et par UGE :

Tableau des zones proposées

UNITE DE GESTION ZONE REGION FLEUVE-LIPTAKO-GOURMA ¾ La vallée duGoroubi ¾ La Vallée de - Tillabéri ¾ La Vallée de la Sirba ¾ Le Dallol Bosso - Tii/Dosso ¾ Le Dallol Maouri - Dosso DALLOL-ADER-DOUTCHI-MAGGIA ¾ La vallée de la Maggia - ¾ La vallée de Badiguichiri - Tahoua ¾ La vallée du Goulbi Maradi GOULBI-TARKA ¾ La vallée du Goulbi N’Kaba - Maradi ¾ La vallée de la Tarka - Maradi -Ta/Zinder KORAMA-DAMAGARAM-MOUNIO ¾ La vallée de la Korama - Zinder MANGA ¾ La vallée de la Komadougou - Diffa KORI DE L’AÏR-AZAOUAGH ¾ Les 6 vallées de l’Aïr - TENERE-DJADO ¾ La vallée du Kawar - Agadez

Un exposé sommaire sur chacune des zones est présenté en annexe n° 2 de la présente étude.

III.1.3- Proposition des Structures de Gestion des UGE

Les niveaux de gestion des UGE qui pourraient être identifiés sont au nombre de cinq :

a) Le niveau local à l’échelle du village (avec une dimension des terroirs), les usagers organisés en ‘’Association des Usagers de l’eau (AUE)’’ ont la Maîtrise de l’ouvrage.

b) Le niveau sous régional à l’échelle d’une vallée, les associations du niveau local peuvent être regroupées au sein d’une ‘’Fédération des Associations des Usagers de l’eau (FAUE)’’ de la vallée de XXX ou ‘’Union des Associations des Usagers de l’eau (UAUE)’’ de la (Haute , Moyenne, ou Basse ) vallée de XXX lorsque que celle-ci est partagée par plusieurs régions administratives (départements actuels).

Est défini comme Usager de l’eau t, au terme de la présente étude, toute personne physique ou morale utilisant l’eau (souterraine ou de surface) pour des fins ci-après :

- la boisson ( eau de puits, forage équipé de PMH, mini-AEP, aep, ) ; - l’agriculture ;

27 - l’industrie d’exploitation minière ou de transformation ; - l’aquaculture et la pêche ; - le transport fluvial (sur fleuve, rivière, lac, mare) ; - hydro-électricité. c) Le niveau régional à l’échelle des UGE, la Commission Régionale de l’Eau permet d’assurer l’intégration entre besoins en eau des utilisateurs, les ressources disponibles et les solutions techniques les plus appropriées en tenant compte de la ressource.

Des Commissions Mixtes Inter-Régionales de l’Eau pourront constituer le cadre de concertation entre les régions partageant les mêmes UGE. d) Le niveau national qui à l’échelle du pays et dans l’optique d’aménagement équilibré du territoire permet :

i) de rendre compte de l’équilibre général entre les ressources disponible et les besoins identifiés, ii) d’agréer les différents programmes de mise en valeur des ressources en eau retenus au niveau régional ou intermédiaire, iii) de définir et de choisir les priorités nationales en matière de développement de la demande en eau et de l’aménagement des ressources en eau, iv) de préconiser des objectifs de qualité de l’eau et protection de l’environnement, v) de définir l’actualisation des divers programme sectoriels avec les fonctions d’appui qui s’imposent. e) Le niveau international qui permet d’établir une coopération en matière de gestion concertées des ressources en partagées avec les pays voisins. Deux niveaux de coopération pourraient être établis :

¾ la coopération entre régions (départements actuels) du Niger d’une part et les régions (ou états) des pays voisins d’autre part pour ce qui concerne les ressources en eau de niveau intermédiaire. Ceci permet une gestion plus efficace et intégrée des ressources en eau partagées ¾ la coopération d’Etat à Etat pour ce qui concerne les grands systèmes aquifères et les grands bassins fluviaux et lacustres. Ces cadres concertés de coopération sous régionales sont constitués de l’ABN, la CBLT, l’ALG, l’OSS et les Commissions mixtes de coopération.

3.1.4- STRATEGIES DE MISE EN OEUVRE

Comme indiquées dans le Schéma Directeur celles-ci reposent essentiellement sur la responsabilisation de l’ensemble des acteurs de développement concernés par l’eau et l’assainissement en partant de la base :

28 ¾ Les utilisateurs des infrastructures hydrauliques, (les collectivités pour les infrastructures collectives) et l’Etat (pour les ouvrages d’intérêts nationaux) ont la Maîtrise d’ouvrages, ¾ Le secteur privé et les ONG viennent en appui aux Maîtres d’ouvrages en garantissant la Maîtrise d’œuvre, ¾ La Commission Régionale de l’Eau et de l’Assainissement dotée d’un secrétariat technique permanent, permet de garantir l’harmonie entre besoins en eau des utilisateurs, les ressources disponibles et les solutions techniques les plus appropriées à l’échelle de la région. Elle sera composée de :

- les représentants du Conseil Communale, Départemental et Régional ; - les représentants des services techniques décentralisés concernés ; - les représentants des Fédérations des Associations des Usagers de l’Eau ; - le représentant des Commissions Foncières (COFO) - le représentant du Conseil Régional de l’Environnement pour un Développement Durable ; - la Société civile ; - les privés.

Cette Commission représente la région dans les concertations avec les autres structures régionales du Niger et des pays voisins,

¾ Les directions centrales et déconcentrées du Ministère en charge de l’Hydraulique et des ministères concernés se consacreront à la conception , à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique de l’eau et plus particulièrement du Schéma directeur,

¾ La Commission Nationale de l’Eau et de l’Assainissement dotée d’un secrétariat technique permanent au niveau central, assure la coordination des activités de planification, de mise en valeur et de gestion des ressources en eau et de l’Assainissement. Elle sera composée de : - les représentants des Ministères concernés ; - le représentant du Conseil National de l’Environnement pour un Développement Durable (CNEDD) - le représentant du Secrétariat Permanent du Code Rural ; - les représentants des Commissions Régionales de l’Eau.

Les capacités de tous les acteurs du secteur méritent d’être renforcées afin que chacun puissent remplir valablement son rôle.

29 Organigramme de Mise en Oeuvre

Commission Nationale de l’Eau et de l’Assainissement

Commission Régionale et Ministère inter-régionale de l’Eau et de chargé de l’Eau l’Assainissement

Bureaux d’étude, Fédération des Usagers de l’Eau (Vallée) Entreprises, ONG

Association Locale des Usagers de l’Eau (AUE)

LEGENDE : Rrelations fonctionnelles Fonction de partenariat Fonction de contrôle

30 3.2- Autres Aspects favorables à la mise en place d’un Cadre juridique et institutionnel pour une gestion des Ressources en eau au Niger par Unité de Gestion des Eaux (UGE)

3.2.1.- L’approche du Programme Eau et Développement Durable et principe de mise en gestion décentralisée des eaux selon le Schéma Directeur

« Le Niger, en adhérant aux principes internationallement admis de gestion des ressources en eau, opte d’instaurer des unités de gestion des eaux pour servir de base de planification, de la mise en valeur et de l’exploitation des ressources en eau. »

Le programme eau et développement durable du Plan Nation de l’Environnement pour un Développement Durable (PNEDD) se propose des perspectives à moyen terme à travers une approche participative, qui responsabilise l’ensemble des acteurs, en partant des population pour remonter jusqu’à l’Etat.

Le schéma directeur de mise en valeur et de gestion des ressources en eaux réactualisé précise que l’unité de gestion des eaux (météorique, de surface et souterraines) doit nécessairement être représentatif du contexte hydrologique et hydrogéologique, dont les bassins y découlant n’ont pas forcement les mêmes limites géographiques.

3.2.2.- L’Expérience de l’UGE du Liptako-Gourma

Dans le cadre de la mise en oeuvre du Projet d’Appui au Plan National de l’Environnement pour un Développement Durable (PNEDD) dont le Programme Hydraulique National-Eau et Développement Durable (PHN-EDD) est l’un des six programmes prioritaires, le PNUD a accepté de financer l’expérimentation de l’installation de l’Unité de Gestion des Eaux (UGE) du Liptako-Gourma pour un montant de 1 252 750 $US sur une période de trois (3) ans qui a commencé à partir de janvier 2000.

L’unité du Liptako-Gourma, l’un des sept systèmes hydrauliques proposés pour adoption au Gouvernement comme cadres physiques de gestion des eaux, s’étend sur une superficie de 39 843 km2 dans l’extrémité occidentale de la Région de Tillabéry. Elle compte une population actualisée en 2000 d’environ 1.106.000 habitants sans celle de la Communauté Urbaine de Niamey.

A travers l’appui du PNUD susmentionné, il s’agira de créer dans la région considérée les conditions ’’conditions d’une gestion décentralisée des ressources en eau associant usagers, société civile et pouvoirs publics’’. Les résultats attendus et les enseignements issus de la démarche méthodologique de mise en oeuvre des actions prévues serviront à asseoir les autres unités restantes du territoire national selon la priorité gouvernementale arrêtée et le niveau de mobilisation des ressources requises.

Cependant, cette démarche qui devait conduire à une gestion décentralisée des ressources en eau, est innovante et se trouve encore à un stade exploratoire au vue des réalités socio-culturelles variées et des intérêts le plus souvent antagonistes.

31

Les activités sur le terrain (unité de gestion basée à Téra et antenne de Bankilaré) se déroulent en trois (3) échelles principales que sont :

- l’échelle du terroir, - l’échelle inter-terroir, - l’échelle de la région (UGE/Liptako-Gourma).

L’antenne PNEDD/Téra nord se fixe pour finalité à moyen terme, la mise en place d’une structure de concertation regroupant les trois (3) zones que sont la zone des mares, la vallée du fleuve et la vallée du Goroual. Cette structure sera créée sur la base des problèmes communs, de la convergence d’intérêts et des idées.

Le processus expérimental d’installation de l’Unité des Eaux (UGE) de la région nigérienne du Liptako-Gourma, malgré les difficultés qu’il rencontre du fait de la multitude d’acteurs de divers secteurs socio-professionnels, se veut la concrétisation de certains aspects de l’axe 4 du Programme Hydraulique National (Eau et Développement Durable (PHN-EDD) traitant de « l’Adaptation du cadre institutionnel et juridique » du secteur de l’eau et de l’assainissement. Il se doit de concrétiser à terme la responsabilisation des différents acteurs du secteur à travers notamment un transfert progressif de responsabilités des structures étatiques vers les collectivités locales, la société civile et le secteur privé.

Néanmoins, il a été à l’unanimité proposé de continuer l’expérimentation en considérant dans chaque région des sous-unités représentant des enjeux économiques, des potentialités hydriques assez importantes et où les activités liées à l’eau sont assez importantes.

3.2.3.- Un environnement institutionnel et juridique favorables à la mise en place des UGE

- Conformément à l’approche poursuivie, la mise en oeuvre du programme Eau et Développement Durable repose sur la responsabilisation de l’ensemble des acteurs du développement concerné par l’eau, chacun à son niveau, en partant de la base.

- Malgré la multitude d’institutions qui gèrent directement ou indirectement les ressources en eau, il ressort que le Ministère de l’Hydraulique, de l’Environnement et de la Lutte contre la Désertification (MHE/LCD), avec ses Directions centrales et déconcentrées est le chef de fil (Décret N° 2001-202/PRN/MHE/LCD du 02 novembre 2001, portant attributions du MHE/LCD et Décret n°2001-203/PRN/MHE/LCD du 02 novembre 2001, portant Organisation du MHE/LCD ; Ordonnance n° 93-014 du 02 mars1993, portant Régime de l’Eau, modifiée et complétée par la Loi n°98-041 du 7 Décembre 1998 et ses textes subséquents. ; ).

- Certaines structures étatiques telles que le Secrétariat Permanent du Comité National du Code Rural et le Secrétariat Exécutif du Conseil National de l'Environnement pour un Développement Durable (CNEDD) ont des répondants à l’intérieur du pays qui jouent de rôles assez importants dans la gestion des ressources naturelles d’une manière générale (Ordonnance n°92-030 du 8 Juillet 1992, portant adoption d’un document intitulé "Principes Directeurs d'une politique de

32 Développement Rural pour le Niger" ; Ordonnance n°93-15 du 2 Mars 1993, déterminant les Principes d’Orientation du Code Rural ; Ordonnance N°96-067, portant Régime des Coopératives Rurales et le Décret N°96-430/PRN/MAG/EL du 9 novembre 1996 ).

Le Secrétariat Permanent du Code Rural a installé 21 Commissions Foncières (COFO) sur les 36 prévues sur l’ensemble du territoire national. Ces COFO constituent un cadre de concertation et de décision locales en matière de l’ensemble des ressources naturelles rurales renouvelables.

- Avec la communalisation du pays, en application des lois n°96-05 et 96-06 modifiée et complétée par la Loi n°98-37 du 2 Octobre 1998, déterminant les principes fondamentaux de la libre administration des régions, départements et des communes ainsi que leurs compétences, certaines missions de l’Etat seront dévolues à l’administration locale, à la communauté de base et aux privés. - La communauté de base s’organise en Organes de Gestion Locale du Terroir (OGLT) pour mieux prendre en charge sa destinée et gérer elle-même les ressources naturelles relevant de son terroir. - La mise en valeur de certaines nappes et cours d’eau partagés requiert la signature d’accords et de traités sous-régionaux et régionaux - Plusieurs phases de popularisation des textes portant Régime de l’eau ont été effectuées à l’intérieur du pays. Il existe à l’heure actuelle un cadre de concertation du terroir tels que les organismes locaux de gestion du terroir (OLGT), les associations et coopératives des usagers de certaines ressources naturelles dont l’eau, prévus et mis en place conformément aux dispositions des textes en vigueur.

3.2.4.- la décentralisation et la redéfinissions du rôle de l’Etat

Avec les lois n°96-05 et 96-06 modifiée et complétée par la Loi n°98-37 du 2 Octobre 1998, déterminant les principes fondamentaux de la libre administration des régions, départements et des communes ainsi que leurs compétences et les textes subséquents, une nouvelle dynamique de gestion décentralisée des ressources en eau par les Communes devait commencer.

Ainsi, conformément aux dispositions de la loi n°96-06 modifiée et complétée par la Loi n°98-37 du 2 Octobre 1998, le conseil régional a notamment pourvoir de décision dans les domaines suivants : « - protection de l’environnement ; - élaboration des schémas régionaux de développement ; - élaboration des plans régionaux de protection des forets, de la faune, conservation Des eaux et d sol/défense et restauration des sols »(Art.30).

Le Conseil départemental a notamment pouvoir de décision dans les domaines suivants : « - construction, aménagement et entretien des puits et forages publics ; - préservation et protection de l’environnement ; - soutien aux actions de développement ; - gestion des couloirs de passage » (art. 73).

33 Quant au conseil municipal, il a notamment pouvoir de décision dans les domaines suivants: « -collecte, évacuation et traitement des eaux pluviales ; - entretien des stations de traitement des eaux usées ; - construction, aménagement et entretien des fontaines et puits publics » (art. 114).

3.2.5- L’expérience de certains pays dans le cadre de la gestion intégrée et décentralisée des eaux

- Burkina-Fasso : La Loi N°014/96/ADP, portant Réorganisation Agraire et Foncière a prévu la création d’un Comité Technique de l’Eau chargé de proposer les options fondamentales d’aménagement en matière des ressources en eau.

Un Comité National de Lutte Contre la Désertification fut crée par Décret N° AN-IV-232 en date du 31 décembre 1986 et un Plan d’Action National pour l’Environnement (PANE) par Décret N° 92-233 en date du 28/08/92. Cette structure regroupe tous les Ministères concernés par la gestion, la répartition et la protection des ressources naturelles dans leur ensemble. La mission principale du PANE « est la recherche d’un équilibre socio-écologique susceptible de contribuer à l’autosuffisance alimentaire et d’offrir de meilleures conditions de vie aux populations »7.

- Guinée : Le décret D/93/147 du 20 août 1993 institue une Commission Nationale de l’Etat qui est composée des représentants de tous les services techniques ministériels compétents dans les divers secteurs intéressés aux problèmes de l’eau. Ses attributions sont définies par décret.

La commission Nationale de l’Etat est chargée entre autre de :

- la coordination des actions visant à l’adoption d’une politique nationale de l’eau ; - l’administration des droits d’eau et des tâches nécessaires à la gestion rationnelle des ressources en eau qui ne figure pas dans les attributions des autres services techniques ministériels8.

Conformément aux dispositions du décret D/93/147 du 20 août 1993 portant attribution et fonctionnement de la Commission Nationale de l’Eau, cet organe consultatif interministériel a pour mission de rendre facile l’orientation, la définition et le contrôle de la mise en oeuvre de la politique du Gouvernement en matière d’eau.

- Maroc : Il est créé, par la Loi N° 10-95 sur l’Eau, un Conseil Supérieur de l’Eau et du Climat, chargé de formuler « les orientations générales de la politique nationale en matière d’eau et de climat ».9

Le Conseil examine et formule son avis sur, entre autres :

7 Décret N° 92-233/PRES/MET, portant création, attributions, organisation et fonctionnement des structures du Plan d’Action National pour l’Environnement. 8 Loi L/94/002 du 14 février 1994, art. 39. Arrêté N°96/6294 du 29 juillet 1993 fixant les attributions et l’organisation de la « D.N.H. » 9 Ibidem, art. 13.

34

« - le plan national de l’eau; - les plans de développement intégré des ressources en eau des bassins hydrauliques et en particulier la répartition de l’eau entre les différents secteurs usagers et les différentes régions du pays ou d’un même bassin, ainsi que les dispositions de valorisation, de protection et de conservation des ressources en eau »10.

Pour renforcer le cadre institutionnel existant en matière de gestion de l’eau, la loi sur l’Eau créé des Agences de bassins, établissements publics dotées de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Elles ont pour mission d’évaluer, de planifier et de gérer les ressources en eau au niveau des bassins hydrauliques.

Commission Préfectorale ou Provinciale de l’Eau, créée au terme de la Loi N° 10-95 sur l’Eau, au niveau de chaque Préfecture ou Province, elle regroupe les représentants de l’Etat, des Etablissements Publics, de l’Assemblée Préfectorale ou Provinciale, les représentants de la chambre de l’Agriculture, du Commerce, des Conseils Communaux et des Collectivités ethniques.

La Commission Préfectorale ou Provinciale de l’Eau:

« -. apporte son concours à l’établissement des plans directeurs d’aménagement intégré des eaux du bassin hydraulique; -. encourage l’action des communes en matière d’économie d’eau et de protection des ressources en eau contre la pollution; -. entreprend toute action susceptible de favoriser la sensibilisation du public à la protection et à la préservation des ressources en eau »11

Il est aussi autorisé par Loi N° 02-84, la création d’Associations d’Usagers des Eaux en vue de l’utilisation des eaux à usage agricole. Elles participent ainsi à la réalisation des programmes de travaux, à la gestion et la conservation des ouvrages d’utilisation des eaux.

« Ces Associations sont dotées de la personnalité morales et de la capacité juridique conférées aux Associations reconnues d’utilité publique en vertu du dahir N° 1-58-376 du 15 Novembre 1958 »12.

- Sénégal : Le Décret N° 93-885 du 4 août 1993 crée le Conseil Supérieur des Ressources Naturelles et de l’Environnement ( CONSERE ). Placé sous la tutelle du Ministre de l’Environnement et de la Protection de la Nature ( MEPN ), le Secrétariat Permanent du CONSERE répond au souci d’établissement d’un cadre stratégique global permettant d’assurer la planification, la coordination et le suivi des actions de gestion des ressources naturelles et de l’environnement dans la perspective du développement durable.

10 Loi N° 10-95 sur l’Eau, art. 13. 11 Loi N° 10-95 sur l’Eau, art. 101. 12 Loi N°02-84 relative aux Associations d’Usagers des Eaux Agricoles, art. 3.

35 Au niveau local, en plus des structures administratives, il existe des comités de gestion des forages, des cellules de sensibilisation du monde rural, qui sont créés par des arrêtés et des circulaires préfectoraux. Il y a aussi des associations des usagers qui gèrent les forages et qui sensibilisent leurs membres dans les domaines de la salubrité et de la qualité des eaux.

3.2.6- Conclusions de l’expérience des pays de la sous région

L’ensemble des pays précités ont eu connu des avantages et des inconvenients en mettant en place des structures indépendantes des services techniques ministériels qui ont pour missions principales de coordination des actions visant à l’adoption d’une politique nationale de l’eau et à la gestion rationnelle et intégrée des ressources en eau (Commission Nationale de l’Etat ommission Nationale de l’Etat ; Conseil Supérieur de l’Eau et du Climat ; Conseil Supérieur des Ressources Naturelles et de l’Environnement, … ).

Des avantages l’ont peut citer l’indépendance et la composition pluri-sectorielle desdites structures qui permet de resoudre les différents problèmes posés à la gestion des ressources en eau avec tous les usagers de l’eau (différentes Associations d’usagers ) et le secteur privé.

Cependant, l’expérience a montré qu’il existe des interférences et souvent de conflitsq de compétences entre des telles structures et les services regalièns de l’administration concernée. Ceci est généralement dû à une mauvaise interprétation des textes ou encore à leur manque de clarté dans la définition des missions.

36 3.3.- Proposition de textes relatifs aux Unités de Gestion des eaux au Niger

3.3.1- Avant-Projet de Loi relative aux Unités de Gestion des eaux au Niger

REPUBLIQUE DU NIGER Avant-Projet de Loi n°………… du …………………………… Instituant les Unités de Gestion des Eaux (UGE)au Niger

VU La Constitution ;

VU L’Ordonnance N° 93-014 du 02 mars 1993, portant Régime de l’Eau, modifiée et complétée par la Loi n° 98-41 du 07 décembre 1998 ;

VU L’Ordonnance N° 93-015 du 02 mars 1993, déterminant les Principes d’Orientation du Code Rural ;

VU Le « Schéma Directeur de mise en valeur et de Gestion des Ressources en Eau » réactualisé en Novembre 1997 ;

VU Le Document « Plan National de l’Environnement pour un Développement Durable « PNEDD », tel que adopté en Avril 2000 ;

VU Le Document de « Politique et Stratégie pour l’Eau et l’Assainissement pour un Développement Durable », tel que adopté en Mai 2001.

L'ASSEMBLEE NATIONALE A DELIBERE ET ADOPTE LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE PROMULGUE LA LOI DONT LA TENEUR SUIT :

CHAPITRE PREMIER :

DES DISPOSITIONS GENERALES ET DES DEFINITIONS

Article Premier : Il est institué, sur le territoire de la République du Niger, sept (7) Unités de Gestion des Eaux (UGE) devant servir de cadre physique pour la gestion et la planification des ressorces en eau que sont :

1) Le fleuve Niger et le Liptako ; 2) les Dallols et l’Ader-Doutchi-Maggia ; 3) les koris de l’Aïr-Azaouagh ; 4) le Goulbi et la Tarka ; 5) les Koramas et le Damagaram Mounio ;

37 6) le Ténéré-Djado ; 7) le Manga.

Les Unités de Gestion des Eaux sont des ensembles hydrologiques et hydroéologiques homogènes définies par les limites telles que présentées à la carte ci-jointe qui fait patie intégrante de la présentre Loi.

Article 2 : Aux termes de la présente Loi, il faut entendre par :

- Ensemble hydrologique, une zone où tous les écoulements de surface transitent par un même point appelé exutoire. - Ensemble hydrogéologique , une zone dans laquelle les eaux souterraines s’écoulent vers un même exutoire ou groupe d’exutoires ; - Ensemble homogène ,

Article 3 : Toute utilisation de l’eau, création, modification et utilisation d’ouvrages hydrauliques doivent être conçues dans le cadre des Unités de Gestion des Eaux (UGE).

Des schémas d’aménagement et de gestion des eaux seront élaborés pour chaque Unités de Gestion des Eaux et mis régulièrement à jour.

Chapitre 2 : Des Organes de Gestion des UGE

Article 4 : les organes de gestion des Unités de Gestion sont :

- la Commission Nationale de l’Eau et de l’Assainissement (CNE/A) au niveau national ; - les Commissions Régionales de l’Eau et de l’Assainissement (CRE/A) au niveau des UGE.

Article 5 : L’organisation, le fonctionnement et les attributions des organes des UGE sont précisé par Décret pris en Conseil des Ministres.

Chapitre 3 : De la gestion des UGE

Article 6 : Les Schémas d’aménagement et de gestion des eaux prévus à l’article 3 ci-dessus seront établis par les Commissions Régionales de l’Eau et de l’Assainissement et soumis au Ministère chargé de l’Hydraulique, pour chaque unité de gestion des eaux.

Le Schéma d’aménagement et de gestion des eaux a pour objectif principal de faire le point des ressources en eau et la gestion des ressources en eau de l’UGE, en vue d’assurer quantitativement et qualitativement, les besoins en eau, présents et futurs des divers usagers de l’eau.

Le Schéma d’aménagement et de gestion des eaux doit notamment définir :

38 1 - les limites territoriales de l’Unité de Gestion des Eaux à laquelle il est applicable ; 2 - l’évaluation et l’évolution quantitatives et qualitatives des ressources hydrauliques et de ladite Unité de Gestion ; 3 – l’allocation de la ressource entre les différents secteurs de l’Unité de Gestion et le principaux usagers de l’eau qui précisera éventuellement les quantité d’eau excédentaires pouvant faire l’objet d’autres usages, autres que ceux courants. 4 - les opérations nécessaires à la mobilisation, à la répartition, à la protection, à la restauration des ressources en eau et du domaine public hydraulique, notamment des ouvrages hydrauliques ; 5 - les objectifs de qualité ainsi que les délais et les mesures appropriées pour les atteindre ; 6 - l’ordre de priorité à prendre en considération pour le partage des eaux prévu au paragraphe 3 ci-dessus, ainsi que le mesures nécessaires pour faire face aux conditions climatiques exceptionnelles ; 7 – une nouvelle optique en même d’assurer la conservation des ressources et leur adéquation aux besoins ; 8 - les périmètres de protection et d’interdiction tels que prévus par le Régime de l’Eau ; 9 - les conditions particulières d’utilisation de l’eau, notamment celles relatives à sa valorisation, à la préservation de sa qualité et à la lutte contre son gaspillage.

Article 7: Le Schéma d’aménagement et de gestion des eaux des UGE qui s’intégre dans les Schémas régionaux et nationaux de développement, est établi pour une durée d’au moins 20 ans.

Il peut faire l’objet de révision tous les cinq ans, sauf circonstance exceptionnelles exigeant une modification de son contenu avant cette période. Les conditions et la procédure de son élaboration et de sa révision sont fixées par voie réglementaire.

Le Schémas d’aménagement et de gestion des eaux des UGE est approuvé par Décret pris en Conseil des Ministres, après avis de la Commission Nationale de l’Eau et de l’Assainissement.

Article 8: Lorsqu’il existe un Schéma d’aménagement et de gestion des eaux approuvé, toute autorisation ou concession prévue dans l’Ordonnance 93-014 du 2 Mars 1993, modifiée et complétée par la Loi n°98-041 du 7 Décembre 1998, portant Régime de l’Eau au Niger, ayant pour objet l’utilisation ou l’exploitation du domaine public hydraulique, ne peut être accordée que si elle est compatible avec les objectifs définis dans ledit Schéma d’aménagement.

Article 9: Un Schéma National d’Aménagement de l’eau qui s’intègre dans le Schéma National d’Aménagement du Territoire, est élaboré par le CNE/Asur la base des résultats et concluions des schémas d’aménagement et de Gestion des UGE visés à l’article 3 ci-dessus, en rapport avec les Ministères et Institutions Nationales concernés.

Il est approuvé par Décret pris en Conseil des Ministres, après avis de la Commission Nationale de l’Eau et de l’Assainissement. Il doit notamment définir :

- les priorités nationales en matières de mobilisation et d’utilisation des ressources en eau,

39 - le programme et l’échéance de réalisation des aménagements hydrauliques à l’échelle nationale,

- les articulations qui doivent exister entre différents schémas d’aménagement des UGE ;

- les mesures d’accompagnement d’ordre notamment économique, financier, réglementaire, organisationnel de sensibilisation et d’éducation des populations, nécessaires à sa mise en oeuvre,

- les conditions de transfert des eaux des UGE excédentaires vers les UGE déficitaires.

Le Schéma national d’aménagement de l’eau est établi pour une période d’au moins vingt (20) ans. Il peut faire l’objet de révisions périodiques tous les 5 ans, sauf circonstances exceptionnelles exigeant une modification de son contenu avant cette période.

Chapitre 3 : Dispositions transitoires et finales

Article 10 : Jusqu’à l’installation effective des Unités de Gestion des eaux telles que prévues à l’article 1er ci-dessus, il est institué un système de gestion locale des Ressources en Eau.

En vue de parvenir à cette fin, il est institué un système de gestion des eaux par zone ou vallée, représentative de chaque nappe ou aquifère des Unités de Gestion des Eaux.

Article 11: Les zones ou vallées suivantes sont retenues par région et par UGE pour le système de gestion transitoire des eaux :

UNITE DE GESTION ZONE REGION ¾ La vallée duGoroubi FLEUVE-LIPTAKO-GOURMA ¾ La Vallée de Dargol - Tillabéri ¾ La Vallée de la Sirba ¾ Le Dallol Bosso - Tii/Dosso ¾ Le Dallol Maouri - Dosso DALLOL-ADER-DOUTCHI-MAGGIA ¾ La vallée de la Maggia - Tahoua ¾ La vallée de Badiguichiri - Tahoua ¾ La vallée du Goulbi Maradi GOULBI-TARKA ¾ La vallée du Goulbi N’Kaba - Maradi ¾ La vallée de la Tarka - Maradi -Ta/Zinder KORAMA-DAMAGARAM-MOUNIO ¾ La vallée de la Korama - Zinder MANGA ¾ La vallée de la Komadougou - Diffa KORI DE L’AÏR-AZAOUAGH ¾ Les 6 vallées de l’Aïr - Agadez TENERE-DJADO ¾ La vallée du Kawar - Agadez

40 Article 12 : Des Schémas d’Aménagement des Eaux de chaque groupe de Vallée seront élaborés par le Ministère chargé de l’Hydraulique pour une période de cinq (5) ans, en rapport avec les Ministères et Institutions Nationales concernées.

Article 13 : Des textes réglementaires préciseront, en tant que de besoin, les dispositions de la présente loi.

Article 14 : Sont abrogées toutes dispositions antérieures, contraires à la présente loi.

Article 15 : La présente loi sera exécutée comme loi de l'Etat et publiée au Journal Officiel de la République du Niger.

Fait à Niamey, le …………

Signé : le Président de la République

Mamadou Tandja

Pour Ampliations :

Le Secrétaire Général du Gouvernement

Laouel Kader Mahamadou

41 3.3.2- Avant-Projet de Décret relatif à la commission Nationale de l’eau et de l’Assainissement et aux commissions régionales de l’eau et de l’Assainissement

REPUBLIQUE DU NIGER PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE Avant-projet de Décret N°_/PRN/MHE/LCD

du...... Portant attributions, organisation et fonctionnement des institutions chargés de la gestion des Unités de Gestion des Eaux au Niger

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

VU la Constitution ;

VU la loi n° ..... Instituant les Unités de Gestion des Eaux au Niger ;

VU l’Ordonnance N° 93-014 du 2 mars 1993 portant Régime de l’eau ;

VU le Décret n°97-368/PRN/MHE adopté le 02 Octobre 1997, déterminant les modalités d’application de l’Ordonnance N°93-014 du 02 Mars 1993, portant Régime de l’Eau ;

VU Le Décret n° ../PRN du 005-99/PRN du 31 Décembre 1999, portant nomination du Premier Ministre ;

VU Le Décret n° 2001-171/PRN du 17 Septembre 2001, fixant la composition du 2ème gouvernement de la 5ème République ;

VU Le Décret N° 2001-202/PRN/MHE/LCD du 02 novembre 2001, portant attributions du Ministre de l’Hydraulique, de l’Environnement et de la Lutte contre la Désertification ;

VU Décret n°2001-203/PRN/MHE/LCD du 02 novembre 2001, portant organisation du Ministère de l’Hydraulique, de l’Environnement et de la Lutte contre la Désertification

VU Le Document de « Politique et Stratégie pour l’Eau et l’Assainissement pour un Développement Durable », tel que adopté en Mai 2001 ;

SUR Rapport du Ministre de l’Hydraulique, de l’Environnement et de la Lutte Contre la Désertification ;

LE CONSEIL DES MINISTRES ENTENDU :

42 D E C R E T E :

Chapitre Premier : Des Dispositions Générales

Article Premier : Le présent Décret, pris en application de la Loi n°... du ..., Instituant les Unités de Gestion des Eaux au Niger, détermine les attributions, l’organisation et le fonctionnement de la Commission Nationale de l’Eau et de l’Assainissement et des Commissions Régionales de l’Eau et de l’Assainissement.

Article 2 : Au sens du présent décret on entend par :

- Schémas d’aménagement et de gestion des eaux : - plans de développement intégré des ressources en eau :

Chapitre II : De la Commission Nationale de l’Eau et de l’Assainissement (CNE/A)

Section I : Attributions

Article 3: la Commission Nationale de l’Eau et de l’Assainissement, dotée d’un secrétariat technique permanent au niveau central, assure la coordination des activités de planification, de mise en valeur et de gestion des ressources en eau et de l’Assainissement.

Elle est l’organe central chargée de formuler les orientations générales de la politique nationale en matière d’eau et d’application des textes législatifs et réglementaires régissant le sous-secteur de l’hydraulique.

Elle suit l’application des Schémas d’aménagement et de gestion des eaux.

Outre les attributions qui pourraient lui être dévolues par l’autorité gouvernementale, le Commission Nationale de l’Eau et de l’Assainissement examine et formule son avis sur :

- la stratégie nationale d’amélioration de la connaissance des ressources en eau ; - les Schémas d’aménagement et de gestion des eaux et le plan de développement intégré des ressources en eau ainsi que les différents programmes de mise en valeur des ressources en eau retenus au niveau régional ou intermédiaire ; - les plans de développement intégré des ressources en eau des Unités de Gestion et en particulier la répartition de l’eau entre les différents secteurs usagers d’une même UGE, ainsi que les dispositions de valorisation de protection et de conservation des ressources en eau. - la mise à jour permanente de la politique de l’eau ; - le choix d’option stratégique gouvernementale ; - les aspects essentiels d’arbitrage de litiges en matière de gestion des eaux, internes et partagées.

43 Elle :

- rend compte de l’équilibre général entre les ressources disponible et les besoins identifiés; - préconise des objectifs de qualité de l’eau et protection de l’environnement; - définit l’actualisation des divers programme sectoriels avec les fonctions d’appui qui s’imposent.

Section II : Composition

Article 4 : La Commission Nationale de l’Eau et de l’Assainissement est composé ainsi qu’il suit :

- les représentants des Ministères concernés ; - le représentant du Conseil National de l’Environnement pour un Développement Durable (CNEDD) ; - le représentant du Secrétariat Permanent du Code Rural ; - les représentants des Commissions Régionales de l’Eau ; - le représentant de l’Université AMD de Niamey.

Chapitre III : Des Commissions Régionales de l’Eau et de l’Assainissement (CRE/A)

Section I : Attributions

Article 5 : La Commission Régionale de l’Eau et de l’Assainissement a pour cadre d’intervention les Unités de Gestion des Eaux.

La CRE/A, dotée d’un secrétariat technique permanent, permet de garantir l’harmonie entre besoins en eau des utilisateurs, les ressources disponibles et les solutions techniques les plus appropriées à l’échelle de la région. Elle est chargée de: - protéger les intérêts des utilisateurs et des opérateurs du sous-secteur, dans le cadre des dispositions légales et réglementaires en vigueur ; - promouvoir le développement efficace du sous-secteur, en veillant notamment à l’équilibre économique et financier et à la préservation des conditions économiques nécessaires à sa viabilité ; - d’appliquer le Schémas d’aménagement et de gestion des eaux relevant de sa zone d’action ; - de veiller à l’application du plan directeur d’aménagement intégré des ressources en eau à l’intérieur de sa zone d’action ; - de donner un avis sur les demandes d’autorisation et de concession d’utilisation du domaine public hydraulique prévues dans le schéma d’aménagement et de gestion des ressources en eau de sa zone d’action ; - de gérer et contrôler l’utilisation des ressources en eau mobilisées ; - de faire réaliser les infrastructures nécessaires à la prévention et à la lutte contre les inondations ;

44 - de tenir un registre des droits d’eau reconnus et des concessions et autorisation de prélèvement d’eau accordées.

Section II : Composition

Article 6 : La Commission Régionale de l’Eau et de l’Assainissement est composé ainsi qu’il suit :

- les représentants des Conseils Communal, Départemental et Régional ; - les représentants des services techniques décentralisés concernés ; - les représentants des Fédérations des Associations des Usagers de l’Eau ; - le représentant des Commissions Foncières (COFO) ; - le représentant du Conseil Régional de l’Environnement pour un Développement Durable(CREDD) - le représentant de la Société civile ; - le représentant des privés.

Cette Commission représente la région dans les concertations avec les autres structures régionales du Niger et des pays voisins,

Article 7 : La composition, le fonctionnement et l’organisation des Secrétariats Permanents de la CNE/A et des CRE/A sont précisés par arrêté du Ministre chargé de Hydraulique.

Article 8 : Les membres de la Commission Nationale de l’Eau et de l’Assainissement et des Commissions Régionales de l’Eau et de l’Assainissement sont nommés par arrêtés du Ministre chargé de l’Hydraulique, pour un mandat de cinq (5) renouvelable, sur proposition des structures concernées.

Chapitre IV : Des Ressources de la CNE/A et des CRE/A

Article 9 : Les ressources des Commissions de l’Eau et de l’Assainissement sont :

- une part des taxes et redevances versées à la Collectivités Territoriales provenants de la vente de l’eau ; - des subventions de l’Etat ; - les dons, legs et produits divers ; - les produits divers d’utilisation de l’eau.

Chapitre V : Des Dispositions Transitoires, Diverses et finales

Article 10 : Jusqu’à l’installation effective des UGE, la gestion des Vallées identifiées par Région et UGE, telles que prévue par la Loi N° ... Instituant les UGE au Niger, se fera par des Comités Locaux de Gestion de Vallée (s).

45 Article 11 : Les Comités Locaux de Gestion de plusieurs Vallées d’une même Région (UGE) constitueront une Union ou Fédération.

Les Association des Usagers de l’eau (AUE), en tant que Maître de l’ouvrage prendront activement part à la gestion de la vallée.

Article 12 : Des Commissions Mixtes Inter-Régionales de l’Eau pourront constituer le cadre de concertation entre les régions partageant les mêmes ressources en eau.

Article 13 : La gestion concertée des ressources en eau partagées avec les pays voisins se fera sous deux angles : - la coopération entre régions du Niger d’une part et les régions (ou états) des pays voisins d’autre part, pour ce qui concerne les ressources en eau de niveau intermédiaire ; - la coopération d’Etat à Etat pour ce qui concerne les grands systèmes aquifères.

Article 14 : Des textes réglementaires subséquents compléteront, en tant que de besoin, les dispositions du présent Désert.

Article 15 : Le Ministre chargé de l’Hydraulique, en rapport avec les autres Ministres concernés, est chargé de l’exécution du présent décret qui sera publié au Journal Officiel de la République du Niger.

Fait à Niamey, le ……………

Signé : LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE MAMADOU TANDJA

Pour ampliation : Le Secrétaire Général du Gouvernement Laouel Kader Mahamadou

46 Conclusions et Recommandations

Au vue de ce qui précède, il ressort :

- des difficultés de gérer les unités dans leur globalité, à cours et moyen termes ;

- une multitude d’institutions qui gère l’eau directement ou indirectement ;

- l’inéffectivité de l’application des textes juridiques relatifs à la décentralisation et celui relatif au Régime de l’Eau.

Il convient alors de :

- prendre (tenir en compte) des sous-unités qui présentent des intérêts économiques, des enjeux et où les nappes sont fragiles ou ayant des potentialités hydriques ;

- procéder à l’installation effective, sur l’ensemble du territoire national des services déconcentrés du Ministère chargé de de l’Hydraulique ;

- faire bénéficier aux autres régions (aux sous-unités de gestion des eaux qui verront le jour) l’expérience de l’UGE du Liptako-Gourma ;

- procéder à la popularisation des textes portant Régime de l’Eau sur l’ensemble des zones (sous-Unités de Gestion des eaux) considérées ;

- tenir compte des Accords et Conventions sous-régionales, régionales et internationales dans le cadre de la gestion t de la protection des ressources en eau ;

- procéder, là où cela est nécessaire, à certaines études en vue de faciliter la gestion des eaux notamment :

. Evaluation besoins en eau des différents secteurs d’utilisation ;

. Connaissance des ressources en eau disponibles et mobilisable.

En outre, dans le cadre de la décentralisation et de la redéfinitions du rôle de l’Etat dans le secteur de l’Eau et de l’Assainissement, l’Etat doit : a) Dans le secteur public :

• définir de politiques sectorielles et stratégies dans les autres domaines de l’eau ;

47 • élaborer et appliquer des textes législatifs et réglementaires visant à sauvegarder et à renforcer les équilibres nécessaires à une exploitation rationnelle des terres et des ressources en eau, en relation avec les ministères et institutions concernés ; • planifier, programmer, mettre en œuvre et contrôler les programmes et projets dans les domaines précités ; • promouvoir et développer de la navigation, de la géothermique, de l’électricité, de l’hydraulique agricole, l’hydraulique villageoise, urbaine et pastorale, l’assainissement lié à l’eau, la conservation des eaux et des sols et la défense et la restauration des sols, en relation avec les ministères et institutions concernés ; • superviser les études, les inventaires, les enquêtes ou statistiques dans les domaines de l’eau, de l’équipement rural et de la conservation des sols ; • élaborer et mettre en œuvre les programmes de formation, de sensibilisations et d’encadrement des populations dans la gestion et la maintenance, des réalisations en matière d’eau, d’assainissement lié à l’eau, d’équipement rural, de conservation des eaux et des sols et de défense et restauration des sols en rapport avec les ministères et les institutions concernés ; • superviser les études et réalisations en matière d’équipement pour la production rurale, de pistes rurales et de technologies appropriées en liaison avec les ministères et institutions concernés ; • superviser les études et travaux d’ouvrages de génie civil servant d’appui à des actions de production rurale ; • superviser la réalisation des retenues d’eau, notamment des barrages à vocation agro-sylvo- pastorale, en relation avec les ministères et institutions concernés ; • appliquer et suivre les Conventions et Accords Internationaux dans les domaines de l’eau et de l’équipement rural ; • assurer la tutelle administrative et le contrôle technique des établissements publics, sociétés d’Etat et sociétés d’économie mixte intervenant dans le secteur et dont la liste est fixée par décret ; • assurer les relations avec les Institutions et Organisations Nationales ou Internationales spécialisées dans les domaines précités, en relation avec les ministères et les institutions concernés ; • apporter l’appui nécessaire au processus de la privatisation ; • améliorer les connaissances des ressources, en particulier l’eau, le sol ; • améliorer la capacité de négociation de l’Etat vis-à-vis des autres partenaires (bailleurs de fonds) ; • développer la coopération inter-régionale pour les travaux d’intérêt général ; • rechercher les financements, en relation avec les ministères et institutions concernées ; • suivre les programmes d’investissement de l’Etat ; • gérer les ressources humaines, financières et matérielles mises à sa disposition. b) Dans le secteur parapublic

48 • organiser et promouvoir le secteur parapublic ; • suivre et contrôler la qualité des travaux ; • rechercher la compétitivité ; • définir la tarification de l’eau ; • parachever la politique sectorielle ; • gérer les ressources en eau ; • élaborer le cadre législatif et réglementaire. c) En direction de la société civile et des entités décentralisées

• transférer les pouvoirs de décision aux Collectivités Territoriales dans le domaine de la programmation des besoins ; • promouvoir le secteur privé dans les domaines de l’eau et de l’équipement rural (exécution des travaux, gestion des ouvrages hydrauliques) ; • concéder effectivement aux communautés de base, la maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre des infrastructures aux ONG et Bureaux d’études ; • encourager la mobilisation de l’Epargne et des Crédits en milieu rural.

49 BIBLIOGRAPHIE

A. Textes Législatifs et Réglementaires

A.1.- Textes Législatifs et Réglementaires du Niger

1.- Loi N°60-28 du 25 mai 1960, fixant les modalités de mise en valeur et de gestion des AHA réalisés par la puissance publique

2.- Loi N°60-28 du 25 mai 1960, fixant les modalités de mise en valeur et de gestion des AHA réalisés par la puissance publique Les lois n°96-05 et 96-06 modifiée et complétée par la Loi n°98-37 du 2 Octobre 1998, relatives à la décentralisation

3.- Loi n° 71-17 du 30 Mars 1971, portant régime de la pêche

4.- Loi N°98-56 du 29 Décembre 1998, portant loi-cadre de gestion de l’environnement ;

5.- Loi N°2000-12 du 14 août 2000 portant réorganisation de l’activité de production, transport et distribution de l’Eau dans le sous-secteur de l’Hydraulique Urbaine et crée la Société de Patrimoine des Eaux du Niger (SPEN) et de la Société » d’exploitation des eaux du Niger.

6.- Ordonnance N°59-113, du 11 juillet 1959, portant réglementation des terres du Domaine Privé de la République du Niger

7.- Ordonnance n° 78-39 du 28 Décembre 1978; portant création de L'Office National des Aménagements Hydro-agricoles (ONAHA),

8.- Ordonnance n°92-030 du 8 Juillet, portant adoption d’un document intitulé "Principes Directeurs d'une politique de Développement Rural pour le Niger"

9.- Ordonnance n°93-016 du 02 mars 1993, Portant Code d’Hygiène Publique ;

10.- Ordonnance n° 93-16 du 2 Mars 1993 portant loi minière, abrogeant la loi n° 61-8 du 29 Mai 1961

11.- Ordonnance n°93-014 du 02 Mars 1993, portant Régime de l’Eau, modifiée par la loi n°98- 041 du 07 décembre 1998

12.- Ordonnance N°93-015 du 2 mars 1993, fixant les principes d’orientation du Code Rural

13.- Ordonnance N°96-067, portant Régime des Coopératives Rurales et le Décret N°96- 430/PRN/MAG/EL du 9 novembre 1996

50 14 .- décret N° 65-16 du 20 Février 1965, portant création et organisation de la Commission de l’eau

15.- Décret N°69-149, portant application de la Loi N°60-28

16.- Décret N°89-074 abrogé par le Décret N°96-430

17.- Décret n° 89-002/PM du 28 Juillet 1989, portant création du Comité National du Code Rural

18. Décret n°97-368/PRN/MHE adopté le 02 Octobre 1997, Déterminant les Modalités d’application de l’Ordonnance N°93-014 du 02 Mars 1993, portant Régime de l’Eau

19.- Décret n°96-004/PM du 09 Janvier 1996, portant création du Conseil National de l'Environnement pour un Développement Durable (CNEDD).

20.- Recueil de Textes juridiques portant Régime de l’Eau au Niger Tome II, FEV. 2000- FINANCEMENT FAO

21.- Décret n°2001-203/PRN/MHE/LCD du 02 novembre 2001, portnt organisation du Ministère de l’Hydraulique, de l’Environnement et de la Lutte contre la Désertification

22.- Arrêté n° 03/E/DAAF du 23 Janvier 1992, portant création du Comité Technique Permanent de Coordination des Activités de Planification, de Mise en valeur et de Gestion des ressources en Eau (CTE)

23.-Arrêté n°022/PZ du 30 Juin 1992, portant création du Fonds Régional de l’Eau de Zinder

24.- Arrêté n°004/PZ du 26 Janvier 1996, portant réorganisation du Fonctionnement du Fonds Régional de l’Eau de Zinder

25.- Arrêté n° 012 /MHE du 12 Février 1997, relatif à la maintenance des ouvrages hydrauliques ruraux

A.2.- Textes Législatifs et Réglementaires des pays voisins

26 .- Loi N° 81-13, du 4 Mars 1981, portant Code de l’Eau au Sénégal.

27.- Loi N° 87-016 du 21 septembre 1987, portant Code de l’Eau en République du Bénin.

28.- Loi N° 90-17 du 27 février 1990, fixant le Régime des Eaux au Mali.

29.- Loi N° 02-84 du 21 décembre 1990, relative aux Associations d’Usagers des eaux agricoles au Maroc

30.- Loi N° L/94/005/CTRN du 14 février 1994, portant Code de l’Eau en République de Guinée.

51

31.- Loi N° 002/94/ADP du 19 janvier 1994, portant Code de l’Environnement au Burkina-Faso.

32.- Loi N° 10-95 sur l’Eau au Maroc.

33.- Loi N° 014/96/ADP du 22 Mai 1996, portant Réorganisation Agraire et Foncière au Burkina-Faso

34.- Décret N° 92-46 du 3 mars 1992, portant Attributions, Organisation et Fonctionnement du Ministère de l’Energie, des Mines et de l’Hydrauliques du Bénin.

35.- Décret N° 92-213/PRES/PM/MET du 24 août 1992, portant Organisation du Ministère de l’Environnement et du Tourisme. au Burkina-Faso.

36.- Décret N° 92-233/PRES/PM/MET du 28/08/92, portant création, attributions, organisation et fonctionnement des structures du Plan d’Action National pour l’Environnement au Burkina-Faso.

37.- Décret N° 2-84-106 du 13 mai 1992, fixant les modalités d’accords entre l’administration et les associations des usagers des eaux agricoles et approuvent les statuts-type desdites associations au Burkina-Faso.

B. Ouvrages de Droit

38.- FAO, Le Droit des eaux dans les pays musulmans, Bulletin de drainage et d’irrigation N° 20/1., Rome 1976.

40. . FAO, Le Droit des eaux dans les pays musulmans, Bulletin de drainage et d’irrigation N° 20/2, Rome, 1976.

41. FAO, Le Droit des eaux dans certains pays Africains, Etude législative N° 17, Rome, 1981.

42. FAO, Le Régime juridique de la productivité des Sols: Elément de Droit Comparé, Etude législative N° 33, Rome, 1985.

43. FAO, La Réforme du droit de la terre dans certains pays d’Afrique francophone, -Etude législative N° 44, Rome 1987.

44. FAO, Le Statut des eaux souterraines en droit international, -Etude législative N° 40, Rome, 1987.

45.- FAO, Les Périmètres irrigués en Droit comparé africain, (Madagascar, Maroc, Niger, Sénégal, Tunisie -Etude législative N° 48, Rome, 1992.

46. KAIGAMA KIARI NOUDJIA, Rapport d’Expertise sur le Droit et les I.nstitutions du Niger dans le domaine de l’eau, août-septembre 1996,

52

47. - Kaigama Kiari Noudjia, Aspects juridiques et institutionnels de la gestion des AHA, Niamey, Mai 1997,

48.- Jean-Louis M. et Aichatou Issa Boubé , Consultation juridique relative à l’ANPIP et aux GIE, Ny, Juillet 1991

C. Documents de Politique et Stratégie, Etudes et Consultations

49.- PNUD-MHE, Schéma Directeur de Mise en Valeur et de Gestion des Ressources en Eau, Version actualisée-Septembre 1997

50.- MRE - Politique et Stratégie pour l’Eau et l’Assainissement de l’eau pour un développement durable, -Mai 2001

51.- Gpt BCEOM -Niger Consult-CEH Sidi, Kaigama Kiari NOUDJIA, Orientation pour le choix et la mise en place des systèmes de gestion des reseaux AEP, MRE- Programme Hydraulique Villageoise phase 3 Conseil de l’Entente/AFD, Niamey - Janvier 2000

52.- , Lawali Maroussa, Bilan des actions du Fonds Régional de l’Eau de Zinder, janvier 1998

53.- Kaigama Kiari Noudjia, Rapport de mission de popularisation du Décret n°97- 368/PRN/MHE du 0 Octobre 1997, déterminant les modalités d’application de l’Ordonnance n° 93-014 du 02 Mars 1993, portant régime de l’Eau, - février-mars 1998,

54.- , Kaigama Kiari N., Rapport de mission de suivi-évaluation de l’application des textes législatifs et réglementaires portant régime de l’Eau, - février-mars 1999

55.- MHE, Politique et stratégie pour l’eau et l’assainissement, Mai 1998

56.- atelier de réflexion organisé par Prozops, La problématique de l’hydraulique pastorale /Aspects juridiques - Tahoua, août 1997,

57.- Financement Projet FAC N° 247/CD/91 « Alimentation en eau potable des centres ruraux au Niger, proposition pour une politique sectoriel »,- juillet 19995

58.- Atelier régional sur la maintenance des ouvrages hydrauliques dans le département de Zinder, TdR, février 1998, Zinder

59.- MH/E, De l’eau pour un Développement Durable : Politique et Stratégie pour l’Eau et l’Assainissement, , Mars 1999

60.- Atelier de réflexion organisé par le PROZOPAS, La problématique de l’hydraulique pastorale, : Choix et gestion techniques , - Tahoua, août 1997,

53 61.- PNUD, Projet INT/94/007 Renforcement des capacités pour le développement durable du secteur Eau/Assainissement, , octobre 1998

62.- Séminaire atelier sur la Gestion de l’hydraulique pastorale, Diffa, du 4 au 9 Avril 1988.

63.-MHE/PNUD, Schéma Directeur de Mise en Valeur et de Gestion des Ressources en Eau, Septembre 1993

64.- MHE, Politique et stratégie pour l’eau et l’assainissement, , Mai 1998

64.- , Philippe-Henri Dutheil, Lamy/les Eechos, Créer et gérer son association, 2e édition, 1995

65.- - Financement Projet FAC N° 247/CD/91, Alimentation en eau potable des centres ruraux au Niger, proposition pour une politique sectoriel, ,- juillet 19995

66.- ABC-ECOOGIE, Etude d’identification d’un programme d ’appui à la petite irrigation privée dans la région de Gaya : Synthèse, , juillet 1997

67.- MH/E, De l’eau pour un Développement Durable - Politique et Stratégie pour l’Eau et l’Assainissement, Mars 1999

68.- ABC-ECOOGIE, Etude d’identification d’un programme d’appui à la petite irrigation privée dans les zones de la vallée du fleuve Niger, les Dallols, les Goulbls et les Koramas : Rapport de Synthèse, Volume V, , Mai 1998

69.- ABC-ECOOGIE, Etude d’identification d’un programme d’appui à la petite irrigation privée dans les zones de la vallée du fleuve Niger, les Dallols, les Goulbls et les Koramas , Dossier d’Orientation de la Composante Epargne et Crédit, Volume VI, , Mai 1998

70.- ABC-ECOOGIE, Etude d’identification d’un programme d’appui à la petite irrigation privée dans la région de Gaya, Volume I, , Juillet 1997

71.- PNUD, Projet INT/94/007, Renforcement des capacités pour le développement durable du secteur Eau/Assainissement, , octobre 1998

72.- FAO, Les périmètres irrigués en droit comparé africain ( Madagascar, Maroc, Niger, Sénégal, Tunisie), Etude Législative, N°48, 1992

73.- FAO ,Consultation sur l’irrigation en Afrique, , Bulletin d’irrigation et de drainage, N°42, 1987

74.- SCET. International, Manuel de gestion des périmètres irrigués,; 1977

75.- MRE/PNUD ; Schéma Directeur de Mise en Valeur et de Gestion des Ressources en Eau, « Le Référentiel du secteur de l’eau et de l ’assainissement au Niger » , Jan. 1999

54 76.- Plan National de l’Environnement pour un Développement Durable, juillet 1998

77.- ABC-Ecologie, - ALMOUSTAPHA Soumaila, Socio-économiste, KAIGAMA KIARI Noudjia, Juriste, Etude du Cadre institionnel de l’Agence Nigérienne de Promotion de l’Irrigation Privée (ANPIP), Niamey, Juin-Juillet 1999-

78.- PNUD/Projet NER94/007, Renforcement des Capacités pour le Développement Durable du Secteur Eau/Assainissement, , Octobre 1998

79.- CAB/PM/PNUD, Redéfinition du Rôle et des Missions de l’Etat,; juin 1998

80.- CTRA/MHE, Dignostic du Secteur Hydraulique et Environnement sur le Rôle de l’Etat,, Février 1998

D.- Documents d’Etudes Hydrologiques et Hydrogéologiques

81.- B.G.R (Allemagne Fédérale), Contribution à la prospection des nappes des eaux souterraines de l’Ader Doutchi-1989

82.- BRGM , Atlas hydrogéologique de l’Ader Doutchi -1967

83.- BRGM, Rapport provisoire factibilité hydrogéologique du Dallol Maouri

84.- BRGM, Schéma directeur d’aménagement hydraulique du Dallol Bosso

85.- BRGM , Programme d’hydraulique villageoise et agricole dans le département de Tahoua et Agadez (rapport de synthèse de texte) , février 1987

86.- Dr Dodo Abdoulkader, Etude des circulations profondes dans les grands bassins sédimentaire du Niger ,1993

87.- BRGM, Schéma directeur d’aménagement hydraulique du Dallol Bosso

88.- SCET-International, Concession d’ nappe de Teloua

89.- Alain Joseph, Recharge et paléo-recharges des aquifères en région sub-désertique au Niger – 1990

90.- Abdoulaye Oumarou, Etude d’impact du rabattement de la nappe des Koramas sur les zones boisées et cultivées (volet ressources en eau et environnementt), 1995

91.- Rapport partiel provisoire du 2e semestre 1967 étude des eaux souterraines PNUD 1967

92.- Etude hydrogélogique de la vallée de BRGM1966

55 93.- Hydrogéologie de la haut Maggia (rapport de campagne 1964-65C. Sauvel1964-65

E.- Cartes

94.- la carte générale du Niger (IGNU – IGN), carte établie en 1991 à partir des travaux de terrain en 1990 par IGNN (échelle 1/2000000), 95.- les cartes géomorphologiques de l'ADER DOUTCHI -MAGIA au 1/100.000, 96.- les cartes géologiques de l'ADER DOUTCHI-MAGIA au 1/100.000, 97.- les cartes des valeurs des sols ADER DOUTCHI-MAGIA au 1/100.000, 98.- la carte hydrologique de l'ADER DOUTCHI-MAGIA au 1/500.000, 99.- la carte du bassin du LIPTAKO GOOURMA.

56

ANNEXE N° 1

DELIMITATIONS DES UGE

57 Délimitation des unités de gestion des eaux

Chaque unité est délimitée par des points identifiables sur le terrain (villages, cours d'eau, pistes …etc.) tous ces points sont définis par leurs coordonnées en latitudes et en longitudes.

La délimitation proposée donne ce qui suit :

A. Unité du LIPTAKO GOURMA W

Situé dans la partie occidentale du NIGER, le LIPTAKO proprement dit est la région située au Nord de TERA et par l'extension ou englobe sous le même nom toute la région du NIGER situé sur la rive droite du fleuve NIGER, ainsi que la région granitique située entre Tillabéri et Firgoun.

- Le GOURMA couvre la région située au Nord de Firgoun et de YATAKALA qui s'étend jusqu'au MALI vers ANSONGO et GAO. Cette formation est séparée par celle du LIPTAKO par une étroite bande de grès quartzite orientée Est-Ouest et traversant le fleuve à environ 2,5 km au Nord du village de Firgoun . Au Sud-Est il se rattache au grès de GASSA. Ces grès comprennent des grès et des grès quartzites grossiers de couleur clair et en quelques points des bancs conglomériques sont répandus et occupant en particulier la région du W proprement dit et du GOURMA.

- La formation du W est constituée de trois (03) formations distinctes : a). le voltaien du W qui s'étend de jusqu'au confluent de la MEKROU du fleuve, du DALLOL BOSSO et s'étend au TOGO ; b). le BUEM est situé à l'extrémité Sud du NIGER et à l'extrémité Nord du Bénin et du TOGO et à l'extrême Sud du Niger dans le W ; c). l'atacorien couvre aussi comme le BUEM une infime partie du pays, à l'Est du W vers le confluent de la MEKROU et du fleuve NIGER sur la frontière du NIGER et du BENIN.

Les grès qui couvrent la zone du W , se rencontrent plus au Nord dans la vallée du fleuve, au Sud de Say, au Nord de Niamey, puis en affleurement isolés jusqu'aux grès de GASSA situé à environ 35 km au Nord – Est de Tillabéry.

Pour obtenir ces résultats, nous avons utilisé plusieurs cartes dont les principales sont :

- la carte générale du Niger (IGNU – IGN), carte établie en 1991 à partir des travaux de terrain en 1990 par IGNN (échelle 1/2000000), - les cartes géomorphologiques de l'ADER DOUTCHI -MAGIA au 1/100.000, - les cartes géologiques de l'ADER DOUTCHI-MAGIA au 1/100.000, - les cartes des valeurs des sols ADER DOUTCHI-MAGIA au 1/100.000, - la carte hydrologique de l'ADER DOUTCHI-MAGIA au 1/500.000, - la carte du bassin du LIPTAKO GOOURMA.

58 B). L'Unité des Dallols-Ader Doutchi Maggia comprend :

1. Les bassins du Dallol Bosso constitué de quatre bassins principaux : - Le bassin du Dallol Boboye qui prend sa source dans le plateau de DEHNIK à l'Est de Filingué et se jette dans le Dallol Bosso entre Damana et Balleyara ; - Le bassin de la vallée de l'Azar ayant deux sous- bassins . Celui du bassin de Gaouane au Nord . Celui du bassin de Sud - Le bassin de l'Azour dans le Quelquel se jette l'Azaouak prenant sa source dans l'Aïr et l'Azaouag. - Le bassin l'Asakaré prenant sa source au Nord et l'Est de Ménéka au Mali et se jette dans le Dallol Bosso à environ 15 km au Sud d'Abala.

Le Dallol Bosso se jette dans le fleuve Niger au conflue du Niger avec la Mékrou à Boumba.

2. Le bassin du Dallol Maouri :constitué des bassins de :

- du bassin du Dallol Foga prenant sa source dans le bassin limité par Dosso, Loga Doutchi et Guéchémé puis se jette dans le Dallol Maouri aux environs du village de Bana au Sud de yélou

- La branche Est du Dallol Maouri qui est le bassin du Koris Rafi constitué de deux sous- bassins dont : . le sous bassin du Koris Takarkaré qui prend ses sources dans les vallées de kalfou, Tamaské, Sakolé et Keita. . le sous-bassin du Koris de la vallée de Badaguichiri qui prend sa source dans les vallées de Garanga et de Badéguichiri.

. ces deux koris se rencontrent à quelque kilomètres au Sud de Illéla et constituent le Rafi qui se jette dans le Dallol Maouri à Kalgo aux voisinages de Doutchi.

- La branche principale du Dallol Maouri qui prend sa source au Nord de Tébaram dans le Nord et à l'Ouest de puis se jette dans le fleuve Niger au Sud de Gaya aux environs de Dolé Kaina en aval du confluent du Niger avec l'Aliboli.

3. Le bassin de la Maggia prend ses sources dans les vallées de , Ayaouane, , Djibalé, Laba et Tabokaki ces différents Koris constitue la Maggia à partir de Kaouara. Elle passe par Doguéraoua, , Tsarnaoua, Dibissou et se jette dans la mare de Kalmalo à Illila (Nigeria).

59 C. Unité de la Tarka et des Goulbis

Cette unité comprend trois principaux bassins suivants : - Tarka, - Goulbi Kaba, - Goulbi Maradi.

1) * Le bassin de la Tarka comprend quatre sous-bassins

- Le sous – bassin du Kori Adoua - Le sous bassin de la vallée d'Ouroufa - Le sous bassin de la vallée d'Emilak

Ces trois Koris prennent tous leurs sources dans le Tégama au Sud d'Aderbissanat et se jettent tous dans la Tarka avant Korohane au Nord de .

- Le sous – bassin de la Tarka mère prenant sa source dans le Damergou au Sud de se jette dans le fleuve Sokoto Riwa.

2) * Le bassin du Goulbin Kaba est composé de trois sous – bassins dont :

- le sous bassin prenant sa source aux environs de Olélioua dans le Nord Damagaram et passe par Ourofane et pour se jeter dans le Goulbi ;

- le sous – bassin prenant sa source au Nigeria et passant Yataoua () et Konon Bakatché où il se jette dans le grand Goulbi. ;

- le sous – bassin de la branche qui prend sa source au Sud de et se jette dans le Goulbi Kaba.

Ces trois sous – bassins constituent le bassin du Goulbin-Kaba qui se jette aussi dans le Sokoto Rima au même en droit que la Tarka.

3) * Le bassin du Goulbin – Maradi est constitué de quatre sous – bassins dont deux au Niger et deux autres au Nigéria. Tous quatre sous bassins, les affluents prennent leurs sources au NIGERIA. Dans sa partie nigérienne :

- le premier aflluent passe par ,

- le deuxième affluent passe par Gabi à l'Ouest de Madarounfa.

Ces deux influents se rencontrent à Madarounfa et constituent le Goulbin – maradi qui passe par Maradi-Guidan-Roumji, Souloulou pour se jette dans le Sokoto rima dans le Nigéria.

60 Les trois principaux affluents ( la Tarka, le Goubin Kaba, le Goulbin – Maradi se rencontrent dans le Nigeria à quelques kilomètres au Sud de la frontière Nigéro- Nigérianne pour former le Sokoto Rima qui se jette dans le fleuve Niger à environ 80 km en aval de Gaya.

D) Unité de l'Aîr et de l'Azaouag

Cette unité est constitué de trois sous bassins. a) Le bassin du Kori Tim – Meghsoî qui constitue le bassin Nord de l'AZAOUAG. Prend sa source dans le Nord-Ouest de l'Aïr à l'Est de IN-GUEZZAM. b) Le bassin central qui prend sa source au Nord d'ARLIT et au Nord d' pour donner naissance au Koris TCHIDOUTENE. c) Le bassin de l'IGHAZER OUAN AGADEZ qui est constitué de deux sous-bassins.

- Le sous-bassin du massif de l'Aïr qui donne naissance au Koris TELWA qui se jette dans l'IGHAZER OUAN Agadez au Sud d'Agadez,

- Le sous-bassin du Koris AGANAG qui prend sa source dans le Sud de l'Aïr et dans les falaises de TIGUIDIT,

Ces deux Koris viennent se croiser au niveau d'ASSAOUAS pour former l'IGHAZER OUAN – AGADEZ.

Les quatre Koris (le TIM-MAGHSOI), le TCHIDOUTENE, le TELWA et l'AZANAG) se rencontrent pour constituer la vallée du Koris de l'AZANAGH, qui lui, même se jette dans le DALLOL BOSSO à l'embouchure du Koris AZOUR dans le territoire du Mali.

E) Unité du Damagaram Mounio et des KORAMAS

L'unité des Koramas Damagaram Mounio est constitué de quatre Koris et d'une mare.

- Le Koris de MIRIA qui prend naissance au Sud de et au Sud de GAFATI en passant par et , se jette dans la mare de OUACHA et MALAWA , - Le deuxième Koris est celui qui prend naissance à et , - Le troisième est la KORAMA de - Le quatrième est celui du bassin de DANBARTO et BANDE.

Tous ces quatre Koris se rejoignent au Sud de DOGO pour former les bas fonds de OUACHA, DOUNGAS et de MADAOUA. Il faut prendre en compte les mares de et de , ainsi que les Oasis de la région de .

61 F) Unité du TENERE-DJADO

L'unité du TENERE-DJADO est constituée de quatre grands bassins : a) le bassin du Koris ENNIRI BILLIBAHAR qui prend sa source dans la partie Est du plateau du MANGUENI passe par le Sud TOUMMO jusqu'au Nord-Est de MADAMA, b) le bassin du Koris ENNERI ACHELOUMA prend source dans le bassin compris entre le plateau du MANGUENI (Sud) et le Nord du plateau du DJADO. Ce Koris passe par MADAMA et descend au sud de MADAMA et constituer des Oasis, c) le bassin du Koris ENNERI BALKA qui prend sa source dans le plateau du DJADO. Ce Koris passe par BALKA LAODEMI, longe la piste LAODEMI-SEGUEDINE jusqu'au croisement de la piste CHIRFA-SEGUEDINE, d) le bassin de l'Oued er ROUI qui prend sa source au pied du plateau du DJADO dans sa partie Ouest et dans le bassin situé entre les montagnes de BOUSSELAK et de DISSILAK descend au Sud de la piste CHIRFA-ALGERIE à environs 50 km à l'Ouest de CHIRFA.

Il faut ajouter à ces grands ensembles les différents Oasis et palmerais qui sont situés pour certains dans les lits des Koris cités plus haut, les autres dans la région du DJADO, de SEGUEDINE, de ANEY (Nord ), de ACHENOUMA, DIRKOU, , DJBALLA, AGADEM et .

G) L'Unité du Manga

L'unité du bassin du MANGA comprend dans sa partie Nord deux grands bassins : a) le premier bassin dont le Koris prend naissance dans le KOUTOUS au Nord de BIRNI N'KAZOE descend dans le Sud de l'Erg du MANGA, jusqu'à environ 60 km à l'Ouest de N'GUIGUIMI, b) le deuxième bassin est celui du DILLIA qui prend sa source dans l'Ouest du massif de TERMIT et au Nord de TASKER pour former le DILLIA et descend vers le Sud-Est en longeant la piste TERMIT – N'GUIGUIMI et vient s'arrêter à l'Ouest de N'GUIGUIMI. Le DILLIA était un affluent qui se jetait dans le lac TCHAD. Mais actuellement son écoulement est arrêté par la présence du désert de TAL qui s'étend de MAINE-SOROA jusqu'au Sud de YOGOU sur la piste N'GUIGUIMI-MAO au TCHAD.

Dans sa partie Sud il existe :

1. Au Sud de les bas-fonds prenant naissance dans l'Est du MOUNIO entre ADOUNCHI, BOUNE et KALGUERI pour constituer le bassin de MANDARAM, qui est une zone d'extraction de natron. Cette zone s'étend jusqu'à ALKAMARI au Sud de GOUDOUMARIA.

62 2. Au Nord –Est de GOURE, le bas-fond prenant naissance dans le KOUTOUS vers BOULKTOUM, descend par GAZAMNI jusqu'à l'Est de GOURE.

Dans la partie Sud-Est a) Nous avons la KOMADOUGOU YOBE dans laquelle se jette la KOMADOUGOU GANA du Sud de . Ce fleuve prend sa source au Nigéria et se jettent dans le Lac TCHAD dans la cuvette de MAMOURI (BOSSO). b) Le bassin Nigérien du Lac TCHAD, où se passent d'intenses activités agricoles.

63

Autres Précisions sur les délimitations des UGE

1.- Unité du Liptaako Gourma

Les limites de l'unité sont les suivantes : a) LIPTAKO Nord

21 Point situé sur la frontière du Mali et du Niger au Nord de TILOA en latitude 15°20' Nord et en longitude 2°20' Est

22 Point de la frontière du Mali et du Niger au Nord d'IN-ATES en latitude 15°16' Nord et en longitude 1°20' Est

23 Point situé sur la frontière du Mali et du Niger en latitude de 15° Nord et en longitude 1° Est

24 Point de la frontière du Mali et du Niger sur le fleuve Niger à LABEZANGA en latitude 14°59' Nord et en longitude 0°38' Est

1* Point de la frontière du Mali, du Niger et du Burkina Faso en latitude 15° Nord et en longitude 0°15' Est b) LIPTAKO Ouest W

1 Frontière Niger – Mali – Burkina Faso 15° latitude Nord et 0°12' longitude Est

2 Frontière Niger – Burkina Faso sur l'affluent Sud du GOROUAL 14° 27' latitude Nord et 0 ° 12' longitude Est 2' Sur le DARGOL croisement frontière Burkina Faso – Niger et piste Ouest Yatakala 14°51' latitude Nord / 0°14' longitude Est

3 Sur le DARGOL avec croisement frontière Burkina Faso – Niger et piste Bégorou Tondo 14°9' Nord / 0°24' Est

4 Sur la Sirba à Bossey Bangou croisement piste frontière Burkina Faso – Bosey Bangou 13°22' Nord /1°19' Est

5 Sur bras Nord SIRBA frontière Burkina Faso 13°17' Nord et 0° 59' est

6 Sur bras Sud SIRBA frontière Burkina Faso piste Bossey Bangou – Dogona-Burkina Faso 13°5' latitude Nord et longitude Est 0°59'

7 Sur GOROUBI à TAMPENA croisement avec piste -Tampoa-burkina Faso12°51' latitude Nord et 1°19' longitude Est

64

8 Sur la frontière Niger – Burkina Faso axe – KANTCHARI 12°37' latitude Nord et 1°35' longitude est

9 Sur la frontière Burkina Faso – Niger avec le Diamangou et piste Burkina Faso 12°43'' Nord Nord 2°5' Est

10 A l'Ouest TAPOA frontière Burkina Faso – Niger 12° 28' latitude Nord et 2° 15' longitude Est

11 Sur le Tapoa à la frontière Burkina Faso – Niger 12° 24' latitude Nord et 2°2' longitude Est

12 Sur la Mékrou à la frontière Niger – Bénin - Burkina Faso 11° 55' latitude Nord et 2° 26' longitude Est.

13 Sur la Mékrou et la frontière Niger - Bénin en latitude 12° Nord et longitude 2°30' Est c) LIPTAKO Sud

13 Mékrou et frontière (Niger – Bénin - Burkina Faso) 11° 55' latitude Nord et 2°30' longitude Est

14 Mékrou et frontière (Niger – Bénin) 12° 14' latitude Nord et 2°26' longitude Est 15 Au confluent du fleuve Niger de la Mékrou du DALLOL BOSSO (Frontière Niger Bénin) à Boumba 12°25' latitude Nord et 2°50' longitude Est. d) LIPTAKO Est

15 Confluent du fleuve NIGER de la Mékrou et du DALLOL BOSSO sur la frontière Niger – Bénin à boumba 12° 25' latitude Nord et 2° 50' longitude Est.

16 Point à Kirtachi le long du fleuve Niger 12°47' longitude Nord 2°30' longitude Est

17 Au Confluent du koris avec le fleuve Niger au niveau du village de N'Dounga Goungou, latitude 13°21' Nord, longitude 2°15' Est.

18 A Bakomaka sud Ouallam 14°3' latitude Nord 2° 20' longitude Est.

19 Point situé à TAROUM de latitude 14°40'' Nord longitude 2°17' Est.

20 Point situé à Tuizégorou sur la piste Tondi-Kiwindi – Taroum – 14° 59' latitude Nord et 2° 21' longitude Est. 21 Point sur la frontière du Niger avec le Mali au Nord de Tiloa 15°20' latitude Nord 2° 20' longitude Est.

65

II. Unité DALLOL-ADER-DOUTCHI-MAGGIA

Les limites sont données par les coordonnées suivantes : a) Limite Nord

21 Point sur la frontière Mali – Niger au Nord de Tiloa 15° 20' latitude Nord et 2° 20' longitude Est.

25 Point de frontière Mali – Niger dans l'axe du Koris Azagaret au Nord de Banibangou 15°20' latitude Nord et 2° 35' longitude Est.

26 Point sur la piste Banibangou – Améramboukan Ménéka sur la frontière Mali-Niger 15°21' latitude Nord et 3° longitude Est.

27 Point situé à Andéramboukan 15° 47' latitude Nord et 3°2' longitude Est

28 Point frontière Mali – Niger dans le lit du DALLOL BOSSO 15° 20' latitude Nord 3°21' longitude Est

29 Point frontière Mali – Niger dans la vallée de LAZAR 15° 20' latitude Nord 3°35' longitude Est

30 Point de frontière Mali – Niger dans la vallée de l'AZAR (Amachkalo) à 3 km au Nord de Etambo 16° latitude Nord et 3°59' longitude Est.

31 Point sur les frontières Mali – Niger dans la vallée de Lazar 16° 25' latitude Nord 4°8' longitude Est

47 Point de la frontière du Mali - Niger en latitude 16°51' Nord et en longitude 4°4' Est

48 Point de la frontière du Mali - Niger en latitude 16°56' Nord et en longitude 4°15' Est

48 bis Point de la frontière du Mali - Niger en latitude 16°56' Nord et en longitude 4°15' Est

32 Point situé à Takoret (Nord Tassara)en latitude 17°30' Nord et 5°25' longitude Est.

33 Point situé à I-N-FADOUGANE enlatitude 17°39' Nord et en longitue 6°1' Est

34 Point situé à AGAYA à environ 4 km à l'Ouest de la limite des Arrondissements de Tchin-Tabaraden et de Tchirhozérine en latitude 16°35' Nord et en longitude 6°19' Est

68 Point situé à INGAL en latitude 16°44' Nord et en longitude 6°56' Est

66 67bis Point situé au croisement de N25 (Tahoua – Agadez) et la bretelle sur INGAL en latitude 16°26' Nord et en longitude 7°12' Est

67 Point situé à MARANDET à l'intersection des pistes AGADEZ – DAKORO et Agadez – KEITA en latitude 16°22' Nord et en longitude 7°26' Est

66 bis Point situé sur la N11 sur l'angle Nord –Est de la réserve totale de FAUNE du TADRES (Agadez – Zinder ) en latitude 16°27' Nord et en longitude 7°55' Est

b) Limite Ouest : ADER –DALLOL - DOUTCHI - MAGGIA

45 Point de la frontière Niger – Bénin – Nigéria au Sud de Gaya 11°40' latitude Nord et 3° 35' longitude Est

46 Point de confluence fleuve NIGER et l'Alibory à TARA 11°55' latitude Nord et 3°17 longitude Est

15 Point de sur la frontière NIGER – BENIN confluence avec la Mékrou, le fleuve NIGER et le Dallol Bosso à Boumaba 12° 25' latitude Nord et 2°50' longitude Est

16 Fleuve NIGER à Kirtachi 12°47' latitude Nord 2°30' longitude Est

17 Confluent du Koris Ouallam avec le fleuve Niger à N'Dounga Goungou 13°21' latitude Nord et 2°15' longitude Est

18 Point situé à BAKOMAKA (Sud Ouallam) de 14°3' latitude Nord et 2°20' longitude Est

19. Point situé à TAROUM latitude 14°40' Nord longitude 2°17' Est

20 Point situé à TUIZEGOROU sur la piste de TONDI-KIWINDI – TAROUM– BANIBANGOU, 14°59' latitude Nord et 2°21' longitude Est

21 Point situé sur la frontière Mali-Niger situé au Nord de TILOA 15°20' latitude Nord et 2°20' longitude Est

c) Limite Sud : DALLOL-ADER-DOUTCHI-MAGGIA

39. Point frontière Niger – Nigéria sud Bangui 13°39' latitude Nord et 6° 13'' longitude Est

40. Point frontière Niger – Nigéria sud de Malbaza 13°52' latitude Nord et 5° 29'' longitude Est

67 41. Point frontière Niger – Nigéria Illéla (Konni) 13°45' latitude Nord et 5° 16'' longitude Est

42. Point frontière Niger – Nigéria sud GAYA 13°46' latitude Nord et 4° 51'' longitude Est

43. Point frontière Niger – Nigéria à l'Est de Kiéssé 13°28' latitude Nord et 4° 9'' longitude Est

44. Point frontière Niger – Nigéria au Sud-Est de 12°32' Nord et 3° 40' longitude Est

45. Point frontière Niger- Nigéria-Bénin au Sud Gaya 11°40' latitude Nord et 3°35 3'' longitude Est d) Limite Est : DALLOL-ADER-DOUTCHI-MAGGIA

39 Point situé sur la frontière Niger et du Nigéria au sud de KABOBI de 13°44' latitude Nord et de 5°53' Est

38 Point situé à l’ouest de MADAOUA en latitude de 14°5' Nord et en longitude de 5°57' Est

37 Point situé en latitude 14°26' Nord et en longitude de 6°20' Est

36 Point situé à TA-N GHAIDERA sur la piste reliant Agadez, EKISMANE à BOUZA en latitude 15°14' Nord et en longitude 6°20' Est

35 Point situé sur la route reliant Agadez à Tahoua (N25) à AL.MOTA dans la vallée du TADRES en latitude de 15°48' Nord et en longitude de 6°45' Est

35bis Point situé sur la route Agadez – Zinder (N11) et sur la limite Est de la réserve total de faune du TADRES en latitude de 16° Nord et en longitude de 7°49' Est

66bis Point situé sur la Nationale 11 à l'angle Nord – Est de la réserve totale de faune du TADRES (Agadez – Zinder) en latitude de 16°27' Nord et en longitude de 7°55' Est

III. Unité des KORIS de l'Aïr-AZAOUAGH

L'unité est située dans la partie Ouest du Niger. Elle couvre la partie Nord de l'arrondissement de Tahoua, la moitié de l'arrondissement de Tchirozérine et la moitié de l'arrondissement d'Artlit. Elle est limitée par : a) Limite Ouest AZAOUAGH : Limitée par la frontière du Mali avec le NIGER par les coordonnées des points suivants :

68 48bis Point situé sur la frontière Mali - Niger en latitude 17°10' Nord et en longitude 4°15' Est

49 Point situé sur la frontière Mali – Niger en latitude 17°21' Nord et en longitude 4°15' est

50 Point situé sur la frontière Niger – Algérie – Mali dans le TAMESNA en latitude 19°8' Nord et en longitude 4°15' Est b) Limite NORD AZAOUAK-Aïr :

Limité au Nord par la frontière de l'Algérie avec le Niger sur 6100 km environ à vol d'oiseau et les coordonnées des points sont définies comme suit :

50 Point frontière Algérie - Niger dans le TENERE du TAMESNA latitude 19°8' Nord et longitude 4°15' Est

51 Point de frontière Algérie – Niger situé sur la piste INGAL – ASSAMAKA et INGUEZZAM aux environs de la frontière, latitude 19°28' Nord et longitude 5°50' Est

52 Point de frontière Algérie – Niger situé sur la piste Iférouane – algérie à IN- AZAOUA dans la vallée du koris Ti-m MEGHSOï de latitude 20°50' Nord et longitude 7°2' Est 49-50 = 2 250 Km (Nord – Est)

53 Point de frontière Algérie – Niger de latitude 21°52' Nord et longitude 9°5' Est c) Limite Est AZAOUAGH-Aïr :

L'unité de l'Aïr AZAOUAGH est limitée à l'Est par les points suivants définis par leur coordonnées :

53 Point de frontière Algérie – Niger de latitude 21°53' Nord et longitude 9°15' Est

54 Point de latitude 21°24' Nord et 9°3' longitude Est

55 Point de latitude 21°11' Nord et 9°33' longitude Est

56 Point situé à pointe BERLIET latitude 20°45'' Nord et longitude 9°37'' Est

57 Point situé à ADRAR – BOUS sur la limite Nord –Ouest de la réserve naturelle nationale de l'Aïr et du TENERE de latitude 20°26'' longitude 9° Est

58 Point situé à l'angle Nord- Ouest de la réserve naturelle intégrale dite sanctuaires des ADDAX au pied du GREBOUN de latitude 20° Nord et longitude 8°45' Est

59 Point situé à Aderchiret sur la limite Ouest de la réserve naturelle intégré des ADDAX à 19°20' latitude Nord et à 9°10' longitude Est

69 60 Point situé à AGAMGAM dans la réserve de l'Aïr et du TENERE en latitude de 18°31' Nord et en longitude de 9°34' Est

60bis Point situé à ARESCHIMA Nord à 18°31' latitude Nord et à 10°8' longitude Est

61 Point situé à environ 52 km à l'Est de ARESCHIMA Sud et à environ 62 km à l'Est de l'Arbre du TENERE sur la piste reliant DIRKOU-ACHEGOUR-AGADEZ en latitude 18°8' Nord et en longitude 10°34' Est d) Limite Sud AZAOUAH-Aïr :

61 Point situé à environ 52 km à l'Est de ARESCHIMA Sud et à environ 62 km à l'Est de l'Arbre du TENERE sur la piste reliant DIRKOU – ACHEGOUR-AGADEZ en latitude 18°8' Nord et en longitude 10°34' Est

62 Point situé à environ 35 km au Nord – Ouest de l'arbre de TENERE dans l'axe du KORIS Tâfidel et sur la limite des arrondissement d'Arlit et Tchirozérine à TEHYA à 18° latitude Nord et à 9°50' longitude Est

63 Point situé dans la vallée du TAFIDET à TEHYA en latitude 18°25' Nord et en longitude 9°21' Est

64 Point situé dans le massif de l'Aïr sur la piste IFEROUANE – AGADEZ d'environ du milieu de la limite Ouest de la réserve Naturelle Nationale de l'Aïr et du TENERE à environ 12 km à l'Ouest de AFIS dans la vallée de ZILALET en latitude 18°35' Nord et en longitude 8°33' Est

64bis Point situé sur la limite territoriale des arrondissements de Tchirozérine et d'Arlit en latitude de 18° Nord et en longitude de 9°14' Est

65 Point situé sur la N21 à environ 42 km à l'Ouest de l'Arbre du TENERE, la piste reliant BILMA – FACHI à AGADEZ en latitude 16°35' Nord et en longitude 5°45' Est

66 Point situé à TAZOLE sur la piste BILMA – Agadez et à l'angle Sud-Ouest de la limite de la réserve Naturelle Nationale de l'Aïr et du TENERE en latitude 17°11' Nord et en longitude 9°8' Est

66bis Point situé au pied des Falaises de TIGUIDIT sur la N11 (route Agadez-Zinder) à l'angle Nord – Est de la réserve Totale de faune du TADRES en latitude 16°27''Nord et en longitude 7°55'Est

67 Point situé au pied des Falaises de TIGUIDIT sur la N11 (route Agadez-Zinder) à l'angle Nord – Est de la réserve Totale de faune du TADRIE en latitude 16°22''Nord et en longitude 7°26''Est

67bis Point situé au pied des Falaises de TIGUIDIT la réserve Totale de faune du TADRIS

70 au pied des falaises de TIGUIDIT sur la N25 au croisement de la route Agadez-Tahoua et Ingal en latitude 16°26''Nord et en longitude 7°12''Est

68 Point situé à INGAL sur l'angle Nord- Ouest de la réserve totale de faune du TADRES en latitude 16°44' Nord et en longitude 6°56' Est

34 Point situé à AGAYA à environ 4 km à l'Ouest de la limite des arrondissements TCHIN- TABARADEN et de TCHIGROZERINE en latitude 16°35' Nord et en longitude 6°19' Est

33 Point situé à I-N BANGHAR sur la limite des arrondissements d'Arlit et de Tchighozérine sur la la piste reliant INGAL-ASSAMAKA INGUEZZAM Alger en latitude 20°51' Nord et en longitude 7°20' Est

32 Point situé à TASSA TAKORET à environ 15 km à l'Est de la limite des arrondissements de TCHIGHOZERINE et TCHINTABARADEN en latitude à 17°30' Nord et en longitude d e 4°15' Est

48bis Point situé sur la frontière du Mali et du Niger en latitude de 17°10' Nord et en longitude de 4°15' Est

IV. Unité du TENERE DJADO

Elle couvre la partie Nord –Est du Niger et occupe la moitié de l'arrondissement d'Arlit, la totalité de l'arrondissement de Bilma, la partie Nord-Est de l'arrondissement de N'GUIGUIMI, la moitié nord de l'arrondissement de Gouré.

Cette unité est limité par : a) Limite Nord TENERE-DJADO

53. Point de la frontière NIGER-ALGERIE sur les grès d'IDEKEL en latitude 21°53' Nord et longitude 9°16'' Est

131. Point sur la frontière Niger – Algérie sur la piste Alger -CHIRFA de latitude 22°30' Nord et longitude 10°15' Est

130. Point situé sur la frontière du Niger et de l'agérie entre les pics d'AHOH et d'EMI BOULI sur la piste MADAMA -IN-GUEZZAM en Algérie, de latitude 23°9' Nord et de longitude 11°22' Est

129. Point de la frontière Niger – Algérie Libye au Nord de passe de Salvador de latitude 23°32' Nord et longitude 12° Est

128. Point situé sur la frontière Niger – Libye latitude 23°10' Nord et longitude 13°33' Est

127. Point situé sur la frontière NIGER – LIBYE sur la piste de BILMA à SEGUEDINE,

71 MADAMA et TRIPOLI en latitude 22°42' Nord et en longitude 14°12' Est

126. Point situé sur la frontière Niger-Libye-Tchad en latitude 23° Nord et en longitude 15° est b) Limité à l'Est TENERE-DJADO

126 Point sur la frontière du Niger avec la Libye et le Tchad de latitude 23° Nord et longitude 15° Est

125 Point situé sur la frontière du Niger et du Tchad à l'Est du plateau du TCHIGA, point de latitude 21°30' Nord et longitude 15°13' Est

124 Point sur la frontière Niger – Tchad situé à l'Est de DEFIROU de latitude 20°50' Nord et longitude 15°25' Est

123 Point sur la frontière Niger Tchad avec la piste reliant BILMA à SEGUEDINE par carrefour de Paris à ZOUAR et BARDAI au Tchad point de latitude 20°22' Nord et longitude 16° Est

122 Le point est situé sur la frontière Niger -Tchad de latitude 19°57' Nord et longitude 15°45' Est

121 Point de frontière Niger – Tchad de latitude 16°53' Nord et longitude 15°29' Est

107 Point sur la frontière Niger-Tchad à environ 5 km de SOUAKA en latitude 16° Nord et en longitude de 14°43' Est c) Limité Sud TENERE-DJADO

70 Point situé en latitude à 16° Nord et en longitude à 10° Est dans le Sud de l'Erg du TENERE

100 Point situé à l'Est du point 70, dans le Sud de l'Erg du TENERE en latitude de 15°50' Nord et longitude 10°30'

101 Point situé à environ 20 km à l'Ouest de TERMIT Ouest en latitude 16°2' Nord et en longitude de 11°2' Est

102 Point situé à ARGA en latitude 17°28' Nord et en longitude de 13°3' Est en plein dans l'Erg du TENERE

103 Point situé sur la limite territoriale des arrondissements de BILMA et de N'GUIGUIMI en latitude 17°48' Nord et longitude de 12°30' Est

72

104 Point à DJIBELLA sur le passage de la piste caravanière reliant N'GOURTI-BILMA à l'Algérie et à la Libye en latitude de 17°33' Nord et en longitude de 13°3' Est

105 Point situé à AGADEM sur la même piste N'GOURTI – BILMA en latitude de 16°49' Nord et en longitude de 13°18' Est

106 Point situé à HONODJI au Sud - Est à AGADEN au Sud de TCHENI-TCHADI et au Nord-Est de I-N-MADAMA en latitude de 16°31' Nord et en longitude de 13°44' Est

107 Point situé sur la frontière Niger – Tchad à environ 5 km à l'Est de SOUAKA en latitude de 16° Nord et en longitude de 14°43' Est

d) Limité à l'Ouest TENERE-DJADO

53 Point de frontière Algérie – Niger de latitude 21°53' Nord et longitude 9°15' Est

54 Point de latitude 21°24' Nord et 9°3' longitude Est

55 Point de latitude 21°11' Nord et 9°33' longitude Est 56 Point situé à pointe BERLIET latitude 20°45'' Nord et longitude 9°37'' Est

57 Point situé à ADRAR – BOUS sur la limite Nord –Ouest de la réserve naturelle nationale de l'Aïr et du TENERE de latitude 20°26'' longitude 9° Est

58 Point situé à l'angle Nord- Ouest de la réserve naturelle intégrale dite sanctuaires des ADDAX au pied du GREBOUN de latitude 20° Nord et longitude 8°45' Est

59 Point situé à Aderchiret sur la limite Ouest de la réserve naturelle intégré des ADDAX à 19°20' latitude Nord et à 9°10' longitude Est

60 Point situé à AGAMGAM dans la réserve de l'Aïr et du TENERE en latitude de 18°31' Nord et en longitude de 9°34' Est

61 Point situé sur la N21 Route ACHEGOUN – Agadez de latitude 18°8' Nord et en longitude 10°34' Est

62 Point situé à environ 35 km au Nord – Ouest de l'arbre du TENERE dans l'axe du Koris TAFIDET et sur la limite territoriale des arrondissements d'Arlit et de TCHGOZERINE de latitude 18° Nord et longitude 9°21' Est

63 Point situé à TEHYA de latitude 18°25' Nord et longitude 9°21' Est

64 Point situé à AFIS de latitude 18°37' Nord et longitude 8°39' Est

73

64bis Point situé sur la limite territoriale des arrondissements d'Arlit et de Tchigozérine, de latitude 18° Nord et longitude 9°14' Est

65 Point situé sur la piste Agadez – Fachi – Bilma à environ 40 km à l'Ouest de l'arbre du TENERE de latitude de 16°35' Nord et de longitude 5°45' Est

69 Point situé sur la limite territoriale des arrondissements de TCHIGOROZERINE et de GOURE de latitude de 16° Nord et longitude de 6°56' Est

70 Point situé en latitude de 16° Nord et longitude de 10° Est, dans le Sud de l'Erg du TENERE

V. Unité du MANGA

L'unité du MANGA les deux tiers de l'arrondissement de N'GUIGUIMI, l'arrondissement de DIFFA, celui de MAINE et la partie Est de l'arrondissement de GOURE. Les limites sont les suivantes : a) Limité au Nord MANGA

70 Point situé en latitude à 16° Nord et en longitude à 10° Est dans le Sud de l'Erg du TENERE

100 Point situé à l'Est du point 70, dans le Sud de l'Erg du TENERE en latitude de 15°50' Nord et longitude 10°30'

101 Point situé à environ 20 km à l'Ouest de TERMIT Ouest en latitude 16°2' Nord et en longitude de 11°2' Est

102 Point situé à ARGA en latitude 17°28' Nord et en longitude de 13°3' Est en plein dans l'Erg du TENERE

103 Point situé sur la limite territoriale des arrondissements de BILMA et de N'GUIGUIMI en latitude 17°48' Nord et longitude de 12°30' Est

104 Point à DJIBELLA sur le passage de la piste caravanière reliant N'GOURTI -BILMA à l'Algérie et à la Libye en latitude de 17°33' Nord et en longitude de 13°3' Est

105 Point situé à AGADEM sur la même piste N'GOURTI – BILMA en latitude de 16°49' Nord et en longitude de 13°18' Est

106 Point situé à HONODJI au Sud - Est à AGADEN au Sud de TCHENI – TCHADI et au Nord – Est de I-N – MADAMA en latitude de 16°31' Nord et en longitude de 13°44' Est

74 107 Point situé sur la frontière Niger – Tchad à environ 5 km à l'Est de SOUAKA en latitude de 16° Nord et en longitude de 14°43' Est b) Unité à l'Est du MANGA

107 Point sur la frontière NIGER – TCHAD à environ 5km à l'Est de SOUAKA au 16° latitude Nord et au 14°43' longitude Est

108 A FIRKACHI frontière TCHAD – NIGER 15°44' latitude Nord et 14°23' longitude Est

109 Situé à FAYENGA sur la frontière TCHAD-NIGER 15°4' latitude Nord et 13°53 longitude Est

110 Point frontière à DEBOROM 15°41' latitude Nord et 13°48' longitude Est

111 Point de frontière situé à YOGOU 14°52' latitude Nord et 13°48' longitude Est

112 Point de frontière sur la piste NGOURTI –MAO de 14°49' latitude Nord et 13° longitude Est

113 Point de frontière Niger- TCHAD sur la piste N'GUIGUIMI -MAO-TCHAD 14°25' latitude Nord

114 Point situé à N'GUIGUIMI latitude 14°14 Nord et longitude 13°12' Est

115 Point situé à KABELEWA sur l'axe DIFFA – N'GUIGUIMI au 13°58' latitude Nord et 12°58' longitude Est

116 Point situé à BOSSO au 13°42' latitude Nord et 13°22' longitude Est c) Limité au Sud du MANGA

116 Point situé à BOSSO au 13°42' latitude Nord et 13°22' longitude Est

117 Point frontière DIFFA latitude 13°16' Nord et longitude 13°42' Est

118 Frontière CHETIMARI latitude 13°3' Nord et longitude 12°27' Est

119 Frontière Sud MAINE SOROA latitude 13°9' Nord et longitude 12°1' Est

120 Point de frontière NIGER – NIGERIA Sud CHERI latitude 13°21 Nord et longitude 11°23' Est 121 Frontière NIGER – NIGERIA Sud ALKAMARI latitude 13°25' Nord et longitude 11°7' Est

75 96 Point frontière NIGER – NIGERIA Sud KALGUERI 13°16 latitude Nord et 10°30' longitude Est d) Limité à l'Ouest MANGA

96 Point situé sur la frontière Niger – Nigéria au Sud de Kalguéri en latitude 13°16' Nord et en longitude 10°30 Est

97 Point situé à Kalguéri en latitude 13°26' Nord et longitude 10°25'

98 Point situé à ADOMCHI au croisement de BOUNE- GOURE et de KALGUERI – GOURE en latitude 13°45' Nord et en longitude 10°17' Est

99 Point situé à GOURE en latitude 14° Nord et en longitude 10°17' Est

77 Point situé à KELLE en latitude 14° 17'Nord et en longitude 10°7 Est

76 Point situé sur la piste N'GUIGUIMI KELLE au village de GAGAMNI en latitude de 14°20' Nord et en latitude et longitude 10°31' Est

75 BIS Point situé à N'GUEL TCHADE en latitude 14°35' Nord et en longitude 11°3' Est

75 Point situé entre ABORAK et NGUEL TCHADE en latitude de 14°45' Nord et en longitude à 10°37' Est

74 BIS Point situé à Ouest de BOULTOUM en latitude à ….. Nord et en longitude 10°6' Est sur la piste TASKER – KELLE

74 Point situé au Nord-Ouest de ABORAK en latitude sur la piste TASKER-KELLE en latitude de 14°53' Nord et en longitude à 10°11' Est

73 Point situé à l'Ouest de TASKER à environ 8 km en latitude à 15°6' Nord et en longitude à 10°34' Est

72 Point situé sur la piste TERMIT Ouest et TANOUT en latitude à 15°25' Nord et en longitude 10° Est

71 Point situé sur la limite territoriale des arrondissements de GOURE et de TANOUT en latitude 15°32' Nord et en longitude 9°35' Est

70 Point situé en latitude à 16° Nord et en longitude à 10° Est

VI. Unité des GOULBIS et de la TARKA

Située dans le centre Sud du pays, il couvre le département de MARADI, l'arrondissement de TANOUT, la partie Ouest de l'arrondissement de GOURE.

76 Les limites sont les suivantes : a) Limite Nord

65 Point situé sur la N21 à environ 42 km à l'Ouest de l'arbre du TENERE sur la piste de BILMA – FACHI – AGADEZ latitude 16°35' Nord et longitude 5°45' Est

66 Point situé à TAZOLE sur la piste BILMA – FACHI – AGADEZ à l'angle Sud-Ouest de la limite de la réserve Naturelle Nationale de l'Aïr et du TENERE en latitude 17°11' Nord et longitude 9°8' Est

66 BIS Point sur la route Agadez – Zinder à l'angle Nord – Est de la réserve totale de faune du TADRES au pied des falaises de TIGUIDIT en latitude 16°27' Nord et 7°55' longitude Est b) Limite Ouest - TARKA

66 BIS Point sur la route Agadez – Zinder à l'angle Nord – Est de la réserve totale de faune du TADRES au pied des falaises de TIGUIDIT en latitude 16°27' Nord et 7°55' longitude Est

35 BIS Point situé sur (N11) route Agadez - Zinder sur la limite Est de la réserve totale de faune du TADRES en latitude 16° Nord et longitude 7°49' Est

35 Point situé sur (N25) route Agadez-Tahoua à AL-MOTA dans la vallée du TADRES et dans la réserve totale de faune du TADRES en latitude 15°48' Nord et longitude 6°45' Est

36 Point situé sur la piste INGAL-EKISMANE-BOUZA-MADAOUA à TA-N- GHAIDERA en latitude 15°14' Nord et en longitude 6°3' Est

37 Point situé à BOUZA en latitude 14°26' Nord et en longitude 6°3' Est

38 Point situé à MADAOUA en latitude 14°5' Nord et en longitude 5°57' Est

39 Point situé sur la frontière Niger – Nigéria au Sud de KABOBI en latitude 13°44' Sud et en longitude 5°53' Est c) Limite Sud-TARKA

75 BIS Point situé à N'GUEL TCHADE en latitude 14°35' Nord et en longitude 11°3' Est sur la piste reliant TERMIT Sud à GOURE

76 Point situé sur la piste N'GUIGUIMI KELLE au village de GAGAMNI en latitude de 14°20' Nord et en latitude et longitude 10°31' Est

77 77 Point situé à GOURE en latitude 14° Nord et en longitude 10°17' Est

78 Point situé à en latitude 14°17' Nord et en longitude à 10°7' Est

79 Point situé au village de GUIZAMOU en latitude 14°25' Nord et en longitude 9°45' Est

80 Point situé à TOUNFAFIRAM en latitude 14°17' Nord et en latitude à 9°25' Est

81 Point au village de YACHI en latitude 14°14' Nord et en longitude 9°15' Est

82 Point au village de BABOUL sur la piste TANOUT – DAMAGARAM TAKAYA en latitude 14°22' Nord et en longitude 9°6' Est

83 Point situé sur la N11 route TANOUT – Zinder à environ 35 km de Zinder en latitude 14°7' Nord et en longitude à 8°53' Est

84 Point situé à TAKEITA en latitude 13°30' Nord et en longitude 8°33' Est

85 Point situé à en latitude 13°43' Nord et en longitude à 8°24' Est

86 Point situé à KORGOUM en latitude 13°30' Nord et en longitude à 8°15' Est

87 Point situé sur la frontière Niger – Nigéria au Sud de DAN BARTO en latitude 13°10' et en longitude 8°16' Est

88 Point situé sur la frontière Niger – Nigéria sur la piste de – KATSINA (Nigéria)au Sud de DAN BARTO en latitude 13°10' et en longitude 8°16' Est

89 Point situé sur la frontière Niger – Nigéria Sud DAN ISSAsur la route N° 9 Maradi – KATSINA en latitude 13°7' et en longitude 7°18' Est

90 Point situé sur la frontière Niger – Nigéria au Sud de MARAKA en latitude 12°59' et en longitude 7° Est 91 Point situé sur la frontière Niger – Nigéria à BANGUI en latitude 13°40' et en longitude 6°15' Est

39 Point situé sur la frontière Niger – Nigéria au sud de KABOBI en latitude 13°44' et en longitude 5°53' Est d) Limite Est TARKA

65 Point situé sur la N21 à environ 42 km à l'Ouest de l'arbre du TENERE sur la piste de BILMA – FACHI – AGADEZ latitude 16°35' Nord et longitude 5°45' Est

69 Point situé sur la limite territoriale des arrondissements de TCHIGOROZERINE et de GOURE de latitude de 16° Nord et longitude de 6°56' Est

78

70 Point situé en latitude à 16° Nord et en longitude à 10° Est

71 Point situé sur la limite territoriale des arrondissements de GOURE et de TANOUT en latitude 15°32' Nord et en longitude 9°35' Est

72 Point situé sur la piste TERMIT Ouest et TANOUT en latitude à 15°25' Nord et en longitude 10° Est

73 Point situé à l'Ouest de TASKER à environ 8 km en latitude à 15°6' Nord et en longitude à 10°34' Est

74 Point situé à Nord-Ouest ABORAK sur la piste de TASKER-KELLE en latitude à 14°53' Nord et en longitude à 10°11' Est

74 BIS Point situé à l'Ouest de BOULTOUM en latitude à 14°31' Nord et en longitude à 10°6' Est

75 Point situé entre ABORAK et NGUEL TCHABE en latitude à 14°45' Nord et en longitude à 10°37' Est

75 BIS Point situé à NGUEL TCHABE en latitude à 14°45' Nord et en longitude à 17°3' Es

VII. Unité des KOROMAS – DAMAGARAM – MOUNIO

Cette unité couvre le Sud-ouest de l'arrondissement de GOURE, les arrondissements de MIRRIAH, et TESSAOUA et comporte les limites suivantes :

a) Limité au Nord

77 Point situé de KELLE en latitude 14° Nord et en longitude 10°17' Est

78 Point situé à GAMOU en latitude 14°17' Nord et en longitude à 10°7' Est

79 Point situé au village de GUIZAMOU en latitude 14°25' Nord et en longitude 9°45' Est

80 Point situé à TOUNFAFIRAM en latitude 14°17' Nord et en latitude à 9°25' Est

81 Point au village de YACHI en latitude 14°14' Nord et en longitude 9°15' Est

82 Point au village de BABOUL sur la piste TANOUT-DAMAGARAM TAKAYA en latitude 14°22' Nord et en longitude 9°6' Est

79 83 Point situé sur la N11 route TANOUT – Zinder à environ 35 km de Zinder en latitude 14°7' Nord et en longitude à 8°53' Est b) Limité au Sud

87 Frontière NIGER – NIGERIA au Sud de DAN BARTO à la latitude 13°10' Nord et longitude 5°16'

92 Frontière Niger – NIGERIA Sud TSATSOUMBROUM sur la nationale 12 de latitude 13°3' Nord et longitude 8°30' Est

93 A TINKIM sur la frontière Niger – NIGERIA sur la Nationale 11 de latitude 12°50' Nord et 9°25' longitude Est

94 Frontière NIGER – NIGERIA à DOUNGAS sur la Nationale 13 de latitude 12°48' Nord et 9°25' longitude Est

95 Frontière NIGER – NIGERIA à MALE-MALE 13°5' latitude 12°48' Nord et 9°55' longitude Est

96 Frontière NIGER – NIGERIA Sud KALGUERI 13°16' latitude Nord et 10°30' longitude Est c) Limité à l'Est

77 Point situé de KELLE en latitude 14°17Nord et en longitude 10°7' Est

99 Point situé à GOURE en latitude 13°58' Nord et en longitude à 10°77' Est

98 Point situé à l'embranchement des pistes GOURE – BOUNE et GOURE – KALGUERI sur le village ADOUMCHI en latitude 13°44' Nord et en longitude 10°15' Est

97 Point situé à KALGUERI en latitude 13°26' Nord et en latitude à 10°25' Est

96 Point sur la frontière Niger – Nigéria au Sud de KALGUERI en latitude 13°16' Nord et en longitude 10°30' Est d) Limité à l'Ouest

83 Point situé sur la N11 route TANOUT – Zinder à environ 35 km de Zinder en latitude 14°7' Nord et en longitude à 8°53' Est

84 Point situé à TAKEITA (N1)en latitude 13°30' Nord et en longitude 8°33' Est

85 Point situé à GARAGOUMSA (N1) en latitude 13°43' Nord et en longitude à 8°24' Est

80

86 Point situé à KORGOUM en latitude 13°30' Nord et en longitude à 8°15' Est

87 Point situé sur la frontière Niger – Nigéria au Sud de DAN BARTO en latitude 13°10' et en longitude 8°16' Est

Remarques

Tous les points des limites sont portés sur les cartes en annexe : a) carte des limites des unités du LIPTAKO GOURMA ; les DALLOLS ADER – DOUTCHI – MAGGIA, GOULBI et TARKA ; DAMAGARAM MOUNIO b) carte des limites de l'unité de l'Aïr et de l'AZAOUGH ; c) carte des limites des unités du TENERE – DJADO et du MANGA

81

ANNEXE N° 2

EXPOSE SUR LES ZONES RETENUES PAR UGE

82 1) LIPTAKO

Le Liptako a été choisi comme ‘’unité test’’ de mise en oeuvre des UGE dont les expériences en cours devront être étendues aux autres unités. Actuellement, l’état d’avancement de la mise en place des structures de gestion ne sont qu’à leur début et ne permettent pas de tirer des conclusions probantes.

1 1) LE SOCLE DU LIPTAKO

Le socle du Liptako (36.000 km2 au Niger ) est constitué d’un ensemble complexe de roches métamorphiques et ignées , qui est la partie extrême orientale de la Dorsale de Man. La nature lithologique en est très variable (migmatites, amphibolites, granitoïdes, schistes , grauwackes, quartzites, gneiss, dolérites, diorites.

Sur 852 forages étudiés, 152 soit 81% ont été classés négatifs ,selon critères variables (habituellement débit inférieur à 0,5 m3/h).

La profondeur moyenne du niveau piézométrique est de 14,5 m. Les débits ne sont jamais très importants :la moyenne pour les forages positifs est de 4,06 m3/h et la médiane 2,5 m3/h . Une étude statistique, réalisée par le projet NER/86/001 ‘planification et gestion des ressources en eau en milieu rural ‘, a montré que les formations volcano-sédimentaires fournissent des débits nettement plus importants que les formation granitiques. Cette même étude a montré que la profondeur optimale des forages est de 60 m. Au delà de cette profondeur optimale, l’accroissement des coûts des forages n’est pas rentabilisé par un accroissement suffisant du débit. Si un point d’eau bien implanté peut garantir l’alimentation en eau potable d’un petit village, il faut toutefois constater que ces gammes de débits sont trop faibles pour permettre l’irrigation de périmètre agricoles importants. Dans les zones de socle, une telle activité ne pourra être envisagée que par l’exploitation des eaux de surfaces.

La qualité de l’eau est généralement bonne. La conductivité électrique a une moyenne de 456µs/cm et ne dépasse 2000µs/cm qu’en quelques zones ponctuelles vers la frontière malienne .Les eaux ont généralement un faciès bicarbonaté calcique, pouvant devenir bicarbonaté sodique ou mixte. Dans les cas de conductivités élevées, les nitrates sont toujours abondants dépassent les normes de potabilité O M S.

Les volumes emmagasinés sont difficilement estimables du fait du caractère discontinu de ce type d’aquifère .On peut toutefois évaluer les volumes renouvelables annuellement par les eaux d’infiltration, qui sont d’environ 50000 m3/km2 de socle altéré

1.2) LA VALLEE DU FLEUVE

Le fleuve Niger est le seul cours d’eau permanent .Long de 4 200 km il prend sa source en Guinée Conakry, traverse le Mali, la République du Niger (sur 550km de son cours ), une partie du Bénin et du Nigéria avant de se jeter dans le golf de Guinée. A Niamey, il connaît ses plus hautes eaux en janvier/février (crue médiane de 2000m3/s), et ses étiages en mai juin juillet

83 (étiage médiane de 38m3/s ). En juillet 1974 ,son débit est descendu à 0,4 m3/s et en juin 1984 à 0 m3/s .

1.2.1) Les affluents du fleuve et Koris

Totalement tributaires des pluies locales, ces cours d’eau saisonniers charrient d’importantes quantités d’eau; les maxima sont enregistrées dès le mois d’août tandis que les tarissements interviennent dès le mois de septembre. Les affluents de la rive droite présentent des écoulements plus importants que ceux de la rive gauche, les Dallols ,anciens cours d’eau ayant façonné des vallées où la configuration du terrain est favorable à la recharge des nappes superficielles.

Les principales caractéristiques du fleuve Niger et de ses affluents de la rive droite sont énumérées dans le tableau ci-dessous :

Cours d’eau Superf. de bassins Volume moyen Débit max absolu Autres versants (km2) annuel (106m3) m3/s caractéristiques Niger 700 000 30 000 2 365(station de 550 km au Niger Niamey) pente moyen 0,12 % 44 850 220 311 Dargol 5 490 160 142 km au Niger Sirba 38 750 680 491(station de 100 km au Niger Garbé koiré) Goroubi 7630 160 210 km au Niger Diamongou 1 206 100 50 km au Niger Tapoa 1070 40 42 km au Niger Mékrou 10 500 800 410 (station de Barou)

2) DALLOL-ADER DOUTCHI-MAGGIA

2.1) LES DALLOLS

2.1.1) Le Dallol Bosso

Le Dallol Bosso est une large vallée Nord-Sud qui traverse tout le Niger occidental. Cette vallée n’a plus d’écoulement permanent et son système hydrographique est fort dégradé : en amont de Baleyara, la vallée est de plus en plus envahie par des dunes récentes. En aval, pendant la saison des pluies, il existe plus des cours d’eau bien définis, mais un chapelet de mares épisodiquement reliés par des écoulements.

84 a) Géologie

Le Dallol Bosso a été creusé au début du Quaternaire dans les séries argilo-grèseuses supérieures du Continental Terminal. Il a été ensuite remblayé par des dépôts alluviaux et éoliens essentiellement sableux .

Les formations du Continental Terminal sont séparées des grès et argiles du Continental Intercalaire sous-jacent par les marnes, calcaires et argiles du Paléocène et du Crétacé Terminal. b) Hydrogéologie

Le Continental Intercalaire (CI)

Cette sèrie dite ‘’grès du Tégama’’ contient un système aquifère multicouche. Son épaissuer est comprise entre 50 et 100 m. Cette nappe est captive sous les argiles du Crétacé et du Paléocène. Elle est jaillissante dans toute la partie centrale du Dallol, mais son exploitation est très coûteuse car elle nécessite des ouvrages d’au moins 500 m de profondeur. Les caractéristiques hydrodynamiques sont les suivantes :

Coefficient d’emmagasinement (S) : 3,5.10-4 Transmissivité moyenne (T) : 2,5.10-2 m2/s Débit 36 m3/h

Le Continental Terminal (CT)

Il s’agit d’une série sablo-argileuse. Trois nappes superposées peuvent être distinguées :

¾ La nappe profonde dont le réservoir est constitué de sables à granulométrie variable d’une puissance de 40 à 60 m. Cette nappe est captive mais sa mise en exploitation nécessite des forages profonds (de 250 à 300 m de profondeur). Les caractéristiques hydrodynamiques sont les suivantes :

Coefficient d’emmagasinement (S) : 5.10-4 Transmissivité moyenne (T) : 10-3 m2/s Débit : 5,4 m3/h à Damana, 40 à Wankama et 60 à Baleyara

¾ La nappe moyenne dont la lithologie est constituée de sables fins à moyens, avec des passages silteux et des niveaux de sables grossiers. L’épaisseur de ces formations varie de 20 à 50 m sous le Dallol. Elles contiennent une nappe captive mais non jaillissante. Le toit de la nappe est rencontré entre 75 et 100 m de profondeur. Les caractéristiques hydrodynamiques sont les suivantes :

Coefficient d’emmagasinement (S) : 5.10-3 Transmissivité moyenne (T) : 5.10-3 m2/s Débit 16 m3/h

85

¾ La nappe phréatique ; elle est généralisée et son aquifère est constitué de grès argileux ,silt, sables à intercalations d’argiles parfois ligneuses. Dans la partie nord du Dallol, cette nappe se rencontre entièrement avec le CT ; au sud, elles se confond avec les alluvions quaternaires du Dallol. Les caractéristiques hydrodynamiques sont les suivantes :

Au nord de Filingué (branche principale) Niveau statique : 33-40 m Débit 16 m3/h

Branche Ouest au Nord de Baleyara Niveau statique : 30 m Transmissivité moyenne (T) : 2.10-3 et 4.10-2 m2/s Débit spécifique : 2,5 à 10 m3/h/m

Entre Filingué et Bonkoukou (branche principale) Niveau statique : 10 et 20 m Transmissivité moyenne (T) : 4.10-3 et 3.10-2 m2/s Débit spécifique : 10 m3/h/m et plus

Entre Bonkoukou et Baleyara (branche principale) Niveau statique : 2 à 6 m Transmissivité moyenne (T) : 2,7.10-3 m2/s Débit spécifique : 4 à 8 m3/h/m

Au sud de Baleyara (branche principale) Niveau statique : 0 à 5 m Débit spécifique : 4 à 10 m3/h/m

Les formations du Quaternaire

Le remblayage quaternaire du Dallol Bosso est essentiellement constitué de sables blancs boulants d’origine alluviale. Une fraction d’origine éolienne est présente, notamment au nord de Bonkoukou, sous forme de petites dunes fixées.

Quelques niveaux grossiers et mêmes graveleux sont notés sur le tracé des anciens lits mineurs successifs du cours d’eau qui occupait le Dallol.

L’épaisseur de ces formations alluviales reconnues par forages peut dépasser 30 mètres mais elle varie considérablement à l’intérieur du Dallol sans que des indices de surface permettent de prévoir les zones favorables.

Au nord de Filingué, la nappe principale est contenue dans les grès du CT. Au sud de Filingué, les formations alluviales contiennent une nappe phréatique en continuité avec celle du CT.

86 A l’extrémité sud du Dallol, l’épaisseur des alluvions et des grès du CT n’est pas connue. Il est possible qu’elle soit réduite, car on note l’affleurement du socle atacorien en rive droite près de la confluence avec le fleuve Niger. Les caractéristiques hydrogéologiques sont similaires à celles de la nappe phréatique du CT. c) La qualité des eaux

Les nappes phréatiques(CT et Quaternaire): elles sont en général peu minéralisées avec des conductivités inférieures souvent à 250 µs/cm et des valeurs de S.A.R. comprises entre 0,5 et 4 selon les analyses, ce qui les rangent dans les catégories C1 et S1 des eaux qualifiées d’excellentes pour l’irrigation sur la plus part des sols .

Les nappes captives (nappes du CT et nappe du CI): Elles sont en général nettement plus minéralisées que les eaux de la nappe phréatique, les conductivités dépassent toujours 600 microsiemens. d) Les ressources en eau facilement mobilisables

Elles correspondent aux nappes phréatiques du CT et Quaternaire qui sont facilement accessibles pour des activités agricoles notamment. Ces ressources sont renouvelables et la recharge annuelle est estimée à environ 672.000 x 106 m3 soit un lame d’eau de 98,2 mm en supposant que l’infiltration est repartie uniformément sur le Dallol Bosso.

2.1.2) Le Dallol Maouri

Comme le Dallol Bosso, le Dallol Maouri est une vallée Nord-Sud ; elle longe la frontière nigériane dans le Département de Dosso. Elle collectait lors de la dernière phase climatique humide les eaux des koris de l’Ader Doutchi. Actuellement, ces eaux ne peuvent plus s ‘écouler très loin et s’infiltrent assez vite vers la nappe phréatique du Continental Terminal. Comme pour le Dallol Bosso, le réseau hydrographique est dégradé et l’écoulement n’a pas de lit mineur bien marqué. a) Géologie

Sur le socle précambrien on rencontre successivement : La Continental Intercalaire (CI) , Le Crétacé marin et son équivalent latéral le Continental Hamadien (CH), le Continental Terminal et le Quaternaire.

¾ Le Précambrien : Il n’affleure pas, mais peut être rencontré à Talambou (au nord de Gaya) à 11 m. A Dosso il a été atteint par un forage à 375 m.

¾ Le Continental Intercalaire : Ce sont les formations qui séparent les derniers dépôts marins du de la première transgression secondaire.

¾ Le Continental Hamadien : Il affleure au sud et est rencontré en forage . Il est constitué de sables moyens à grossiers et des grès.

87

¾ Le Paléocène : Il correspond à l’épisode marin transgressif qui dispose des marno-calcaires et, des argiles et des marnes. Ils constitue l’éponte supérieure de la nappe du Continental Hamadien.

¾ Le Continental Terminal : On distingue classiquement trois ensembles lithologiques sans toutefois leur attribuer une valeur chronostratigraphique. Ce sont :

∗ la série sidérolithique à la CT1) qui contient une couche d’oolithes ferrugineuses,

∗ la série argilo-sableuse à lignites (CT2) qui dispoaraît aux environs de Koutombou,

∗ les grès argileux du moyen (CT3).

¾ Le Quaternaire : il correspond au remplissage du Dallo Maouri et est constitué de sables peu roulés assez fins à moyens d’une épaisseur de l’ordre de 10 à 15 m. b) Hydrogéologie

On distingue trois (3) grands ensembles aquifères : le Continental Hamadien , le CT1 et la nappe phréatique du CT3 et des alluvions quaternaires. En effet, dans la zone considérée, le CT2 est argileux et se comporte comme un aquifère médiocre.

Ce sont les terrains du Continental Hamadien les plus productifs avec des débits de l’ordre de 4 l/s/m et les eaux sont artésiennes. Elles sont captées entre 130 et 300 m. La transmissivité est de 2 à 4.10-4 m2/s. Le coefficient d’emmagasinement est de 3,5. 10-4

La nappe phréatique est contenue soit dans les formations quaternaires, soit dans les terrains du CT3. Les débits d’exploitation sont compris entre 10 et 15 l/s et les débits spécifiques sont de l’ordre de 2 l/s/m. La transmissivité est de l’ordre de 2. 10-2 à 6.10-3 m2/s c) Qualité des eaux

Les résidus secs sont évalués à :

∗ 500 à 700mg/l pour le Continental Hamadien ∗ 150 à 200 mg/l pour le CT1 ∗ 400 mg/l pour la nappe phréatique.

88

2.2) LES VALLEES DE L’ADER DOUTCHI-MAGGIA

Appartenant au bassin sédimentaires des Ullimenden, L’Ader Doutchi est plateau qui est vigoureusement disséqué par un réseau hydrographique où on distingue :

¾ le Tadiss de Tahoua qui prend sa source à une centaine de kilomètres au sud d’Agadez ¾ le bassin de la vallée de Keïta ¾ le bassin de la vallée de Badéguichiri ¾ la Maggia.

Les vallées de Keïta et de Badéguichiri qui se rejoignent en aval d’Illéla et le Tadiss de Tahoua forment par leur union à 180 km au sud-ouest de Tahoua, le Dallol Maouri affluent fossilisé du fleuve Niger. La Maggia se termine dans le le lac de Kalmalao à la frontière du Nigeria au sud de Konni.

La géologie de l’Ader Doutchi est largement dominée par le CT (1-3) et un peu du Paléocène, et se situe entre les isohyètes 400 et 500 mm. L’exploitation des eaux dans ces vallées se caractérise par une mobilisation massive des eaux localisées dans les alluvions pour l’alimentation en eau des population et du bétail et mais surtout pour des besoins toujours croissants de l’irrigation.

2.2.1) La vallée de la Maggia

Elle renferme des ressources en eau de surface importantes grâce à la succession de plusieurs barrages construits dans la basse vallée. D’autres barrages sont encore prévus pour les prochaines années. A part l’intérêt de leur réserve pour l’agriculture, les barrages règlent localement l’alimentation de l’aquifère alluvial et amortissent sensiblement les variations saisonnières du niveau piézomètrique.

L’épaisseur moyennne des alluvions varie entre 10 et 15 m avec un maximum de 22 m. Au sud de Kawara, las alluvions s’amincissent, l’épaisseur de l’aquifère est inférieure à 6 m. Le niveau piézomètrique est toujours proche de la surface, et subit des variations annuelles moyennes de 1,8 m. Dans la partie amont de la vallée, l’aquifère alluvial draine le Crétacé marin, et aussi, la bordure orientale du Continental Terminal. Le Crétacé marin dans la partie avale par contre, puis le Continental Terminal plus en aval, drainent l’aquifère alluvial. Au débouché de la vallée dans la plaine de Tsernawa, l’aquifère alluvial alimente le Continental Terminal.

En ne considération que les réserves renouvelables, le débit exploitable est de l’ordre de 11 m3/h par km2 d’aquifère, soit deux à trois kilomètres de la vallée. Des débits plus élevés ont été obtenus en en amont de Kawara, mais des pompages d’essai ont montré qu’avec ces débits, quelques heures suffisaient pour entrer en régime d’épuisement de l’aquifère.

89 La quantité de l’eau est variable, des teneurs atteignant localement plus de 2000 µs/cm s’expliquent par le drainage dans la partie amont de la vallée de l’aquifère du Crétacé marin. Ces concentrations sont ponctuelles et se diluent vers l’aval.

2.2.2) La vallée de Badéguichiri

Long de 65 km et large de 45 km, le bassin versant de la vallée de Badéguichiri a une superficie d’environ 1300 km2. La vallée entaille les glacis en un chenal unique à bord abrupt de 1 à 5 m de profondeur. Le lit mineur divague sur des plaines inondables dont la largeur varie et peut atteindre parfois 1000 m. La nappe de la vallée est contenue dans une formation de sables, d’oolithes et de graviers disposés en stratification entrecroisée avec des blocs. L’aquifère de cette vallée est plus argileux et plus mince que ceux des autres vallées de l’Ader6Doutchi. L’épaisseur moyenne est de 5 m, mais peu atteindre localement une quinzaine de mètres. La porosité efficace est inférieure à 5%.

A l’aval d’Ambaroua, le Paléocène draine l’aquifère alluvial sur sa zone d’affleurement, et plus en aval, les eaux s’infiltrent vers l’aquifère phréatique du Continental Terminal.

Le débit exploitable des ressources renouvelables est voisin de 8 m3/h par km2 d’aquifère. Comme pour la Maggia, la pompage de débits plus important conduit au dénoyage des puits.

La qualité de l’eau est en général bonne, avec quelques zones un peu salées dues au drainage dans la partie amont de la vallée, des aquifères du Crétacé marin et surtout du Paléocène dont les eaux sont très chargées. La mare de Gourgoutoutou est d’ailleurs directement alimentée par l’aquifère du Crétacé marin.

2.2.3) La vallée de Keîta

La nappe alluviale de la vallée est un aquifère discontinu sur 130 km environ. L’épaisseur moyenne des alluvions saturés est de 13 m, et peut dépasser 20 m au nord de Keita. La porosité efficace est entre 5 et 10%. Le niveau piézométrique est toujours moins de 5 m de profondeur ; il affleure dans la partie avale de la vallée sous la forme d’un chapelet de mares dont certaines sont permanentes. La variation annuelle moyenne du niveau est de 1 m. Dans la partie amont, l’aquifère alluvial draine l’aquifère du Paléocène ; cette drainance serait d’ailleurs l’explication du caractère permanent de la mare de Bagga. En aval de Bagga, les eaux alluviales s’infiltrent vers l’aquifère du Continental Terminal.

Le débit exploitable de ressources renouvelables est voisin de 8 m3/h par km2 d’aquifère.

La qualité de l’eau est bonne, avec des salinités inférieures à 500 mg/l, sauf dans les zones de drainance de l’aquifère Paléocène où cette valeur localement tripler

90

3) GOULBI-TARKA

3.1) GOULBI MARADI

Le bassin versant du Goulbi Maradi, appelé aussi Goulbi Gada au Nigeria, a une superficie de 9787 km2 dont 3083 km2 au Nigeria. Les écoulements ont une orientation générale sud-nord. Le bassin est compris entre les isohyètes 550 et 850 mm. A 23 km de Maradi, le Goulbi est rejoint par le Goulbi Gabi. Auparavant il se déverse dans le lac de Madarounfa dont l’exutoire vers le Goulbi Maradi peut présenter à certaines périodes une inversion de courant. Le cours du Goulbi Maradi au Niger est de 152 km. Après avoir décrit un arc de cercle vers l’est de à partir de Maradi, il entre de nouveau au Nigeria pour rejoindre la rivière Rima. La pente moyenne est de 1,4m/km ; dans le cours inférieur la pente est de l’ordre de 3 m/km. La presque totalité du bassin amont au Nigéria est située dans le cristallin. Plusieurs mares existent dans la vallée, la plus importante de toutes demeure toutefois celle de Madaroufa. Le volume maximum annuel d’écoulement du Goulbi Maradi est de 57 millions de m3. Cependant, la mise en exécution ces dernières décennies d’un important programme de construction de barrages dans la partie nigériane, a considérablement affecté les débits mesurés au Niger. Le Goulbi joue en outre un rôle très important dans la régulation des eaux souterraines.

Le réservoir alluvial a une largeur qui varie entre 1,5 et 4 km. Trois aquifères se distinguent principalement dans la vallée du Goulbi Maradi.

¾ l’aquifère discontinu du socle ¾ l’aquifère du Continental Intercalaire/Hamadien ¾ l’aquifère alluvial

Ces aquifères qui peuvent coexister ou se trouver isoler (cas du socle affleurant) suivant les secteurs, sont le plus souvent en communication hydraulique. L’aquifère le plus sollicité dans al vallée pour l’irrigation et l’alimentation en eau des populations et du bétail est l’aquifère alluvial. Il présent un intérêt particulier pour le développement socio-économique dans la zone de la vallée. La structure du réservoir de cet aquifère est constituée de gravillons, de sables grossiers et de graviers avec de passées d’argile sableuse. Quant à sa géométrie, l’analyse des épaisseurs déduites de l’interprétation des sondages électriques et de quelques coupes de piézomètres, montrent une très grandes variation des valeurs le long de la vallée et le long d’une même section transversale. Le long du tronçon, les alluvions présentent des épaisseurs moyennes de 34,88 m. Toutefois, l’épaisseur totale de ces alluvions dépassent très rarement 45 m dans la vallée.. Quant à l’épaisseur saturée moyenne, elle est de 23 m.

Les volumes renouvelables disponibles dépendent de la réalimentation directe par la pluie et l’écoulement du Goulbi. L’infiltration directe de pluie, facteur encore mal cerné, est estimée entre 50 et 100 mm/an ; cela donnerait, un volume annuel de 100 000 à 200 000 m3 par kilomètre de vallée. L’infiltration des écoulements de surface est mise en danger par le barrage de Jibya au Nigéria. Il a déjà été constaté depuis sa mise en eau l’accroissement de 1 m de fluctuation annuelle du niveau piézométrique.

91 La profondeur maximale du niveau piézométrique varie entre 12,2 et 13 m, et la valeur minimale entre 2,3 et 3,2 m. Les niveaux moyens de la nappe sont compris entre 6 et 8 m de profondeur en mai et remontent jusqu’à 4 à 6 m en septembre.

Les débits de forages exploités dans le Goulbi varient entre 50 et 88 m3/h. Le rabattement est faible, de l’ordre de 5 m pour 80 m3/h. Les pompages d’exploitation peuvent probablement aller jusqu’à 150 m3/h. Enfin, les paramètres hydrogéologiques des alluvions sont les suivants :

¾ transmissivité variant entre 6. 10-4 et 2,9.10-2 m-2 m2/s, ¾ valeurs du coefficient d’emmagasinement de 1,33% et 3,6%, ¾ valeurs des conductivités électriques généralement inférieures à 400 µs/cm, ¾ minéralisation totale inférieure à 300mg/l.

3.2) GOULBI N’KABA

Le cours d’eau est en voie de fossilisation, Les sédiments alluviaux superficiels sont composés de sables grossiers avec des galets de quartz. Les sédiments anciens sont fort épais et peuvent atteidre une cinquantaine de mètres, d’alternances de grès grossiers argileux, d’aspect terreux, conglomératiques et de lit s de galets de quartz ou de roches métamorphiques plus ou moins usées. Cet ensemble repose directement sut le Continental Hamadien.

L’hydrogéologie du goulbi N’Kaba est mal connue. L’exploitation de la vallée centrale et des environs immédiats de la vallée se fait en général par des puits dont la profondeur est comprise entre 35 et 50 m. Les niveaux piézométriques sont assez profonds et varient entre 20 et 40 m. Ce qui limitent la pratique de cultures irriguées dans cette vallée.

3.3) LA VALLEE DE LA TARKA

Elle est couramment subdivisée en deux parties : La basse vallée s’étirant de la frontière nigériane à Korafan et la haute vallée, de Karofan à la source.

3.3.1) La basse vallée de la Tarka

La vallée de Tarka est une plaine large de 6,5km en moyenne qui s’étend de la zone de Karofan jusqu’au frontière Nigéria (70km) ,se trouve à l’intersection du méridien 6° et du parallèle 14 °N et est de part et d’autre de l’isohyète 500mm. Cette zone de la vallée présente généralement un alluvionnement homogène sablonneux moyen à grossier se reposant sur le stratum crétacé argileux ou gréseux imperméable, néanmoins on peut la repartir en deux zones qui sont : a) Le domaine nord

Il s’étend de à Tounfafi. Dans cette zone la géométrie de l’aquifère est conditionnée par la position de la surface pièzométrique qui est plus profond(7,4 m à Karofane ) et approche la surface du sol au sud (2,7 m à Tounfafi); d’une façon schématique on tiendra comme épaisseur moyenne de l’aquifère (au Nord de Tounfafi) :

92

¾ 10m entre Barkoy et Tounkouré, ¾ 10 à 15m entre Tounkouré et Kaba, ¾ 15 à 20 m entre Kaba et Tounfafi.

Le régime d’écoulement dans cette zone met en évidence le mécanisme hydraulique du système aquifère .Les apports importants superficiels et souterrains des vallées affluentes sont supérieurs aux capacités de stockage et de transit de la nappe ;donc il y a accumulation des eaux de surface ,d’où prédominance du phénomène d’évaporation et d’évapotranspiration sur les échanges horizontaux dans la nappe.

Les débits d’exploitation en général exploitable envisageable sont compris entre 10l/s et 20l/s avec le rabattement très faible comparés à la puissance de la nappe. b) Le domaine sud

Il va de Tounfafi à la frontière Nigériane. La piézométrie dans le domaine sud appelle les mêmes remarques que dans le domaine nord: là encore dominent les échanges verticaux face aux transports horizontaux Les productivités sont variables mais dans l’ensemble, assez élevées avec des débits d’exploitation de l’ordre de 10 à 15 l/s à l’exception de Koundigué dont le faible débit est lié à l’épaisseur réduite de l’aquifère qui ne dépasse pas 6m ;dans cette zone une exploitation par puits est envisageable.

La basse vallée de la Tarka dans son ensemble, présente en général un coefficient d’emmagasinement compris entre 10 et 15% et les eaux se repartissent dans les classes c1, c2; cs1 cs2 qui sont aptes et excellentes à l’irrigation.

Avec les pluies, la nappe réalimentée d’une part par son impluvium (525km2) direct, d’autre part par les écoulements des bassins versants adjacents (1800km2) voit son niveau élevé qui s’abaisse en saison sèche avec l’évapotranspiration évaporation les activités humaines et l’écoulement souterrain.

Au total, les apports représentent pour le domaine hydraulique considéré quelques 139.106 dont:

¾ Celui d’impluvium: 52.106 m3/an : ¾ Apports latéraux superficiels: 87.106 m3

D’après les études effectuées par le BRGM sur l’aménagement hydro-agricole de la Basse vallée de la Tarka en 1981 l’irrigation consomme environ 14 000 à 18 000 m3/ha/an .Cette estimation a été faite sur la base qu’un jardinier arrose environ 10 ares /j en puisant 2m3/h pendant 5 à 6 heures par jour.

93

3.3.2) La haute vallée de la Tarka

Le nord Tarka se trouve dans le Damergou, arrondissement de Tanout s étend sur une distance de 70 km environ (zone d’étude de Zangon Algabi à l’Est et Ijeje à l’Ouest, à la limite du département. a) Géologie

On rencontre dans la haute vallée de la Tarka, sous un recouvrement de dunes plus ou moins fixées, la formation gréso-argileuse de Farak d’âge Cénomanien, constituant la partie supérieure du groupe de Tégama.

Cette formation de Tégama correspond à une sédimentation continentale à lacustre comprenant des grès grossiers à ciment argileux ou non ,des grès fins bariolés et des argiles massives à lentilles grès grossiers. b) Hydrogéologie

Trois types des ressources en eau souterraine sont présent dans la région :

¾ La nappe superficielle ; dans les alluvions ou les formations de recouvrement ,en association avec les mares, ayant une importance non négligeable, mais leur caractère discontinue et aléatoire limite leur potentialité de développement,

¾ La nappe libre ou sémi captive ,continue dans la partie supérieure des grès de Farak ,sur 100m de puissance environ Ses niveaux statiques s’étagent entre 25 et 100m dont l’écoulement s’étend du nord –est vers le sud-ouest,

¾ Les nappes captives profondes, contenues dans les grès de la partie du continental intercalaire (grès de Tégama ) ;qui ne sont exploitables que de forages de 250 à1000m. La réalisation d’un forage de 501 m à Belbédji a été décevante avec un débit d’exploitation de 10m3/h seulement ,malgré 90m de crépines.

Les alluvions présentent une faible épaisseur et ne contiennent que les nappes temporaires en relation avec les mares.

Quant au grès du Continental Intercalaire, il présente deux types aquifères superposés:

¾ Des grès grossiers de couleur beige ,graveleux, très perméables rencontrés entre 30 et 65 m de profondeur dans la partie amont de la vallée. Vers l’aval, leur épaisseur diminue et on note un envahissement progressif par des faciès argileux jaurnâtres à rouges entraînant une productivité médiocre inférieure à 1m3/h /m, ¾ Des grès grossiers de couleur grise, rencontrés à partir de 65 à 75 m et jusqu’à 100 m environ, présentant des caractéristiques hydrodynamique moins bonnes.

94 c) Caractéristiques hydrodynamiques

Les niveaux statiques sont dans l’ensemble profonds entre 25,4 m (dans la partie aval) et 37,1 m (en amont); les débits spécifiques couvrent la gamme de 0,2 à 2,83 m3/h/m avec plus de 40% des valeurs comprises entre 2 et 3 m3/h/m; quant à la transmissivité, elle couvre la gamme de 1.10-2 m2/s à 4.10-5 m2/s. d) Qualité des Eaux :

Les eaux sont peu minéralisées avec des conductivités comprises entre 360 et 110 µs/cm ce qui correspond à un résidu sec inférieur à 250 mg/l. Les valeurs de S A R (taux d’adsorption de sodium) sont le plus souvent inférieures à 5, ce qui classe les eaux dans les catégories c1 s1 et c2 s1 et c1 s2 (bonnes à excellentes) pour l’irrigation, notamment sur sols sableux bien drainés, comme dans le cas sur le site d’aménagement irrigués de Belbédji et Zangon Algabit.

4) KORAMA-DAMAGARAM-MOUNIO

4.1) LA VALLEE DE LA KORAMA

4.1.1) Hydrologie

La Korama se compose de:

¾ une branche principale (la branche Nord ) qui prend naissance à quelques kilomètres de Matamèye et se dirige vers l’Est sur une distance de 70 km environ ;

¾ une branche Sud dont le cours se distingue très bien en amont du croisement avec la route Matamèye, Magaria .Le cours se perd après dans des cordons dunaires entre lesquels siègent de nombreuses mares et terres humides et réapparaît plus à l’Est (à la hauteur du village de Bagarawa ) avant de se jeter dans la branche principale, juste avant de traverser la route nationale n°29 (Zinder–Magaria).

Lors des crues, la branche Nord participe à la recharge de la nappe phréatique sous-jacente par infiltration des eaux d’épandage à travers les alluvions sableuses et sablo-argileux. En revanche, pendant la saison sèche, par endroits la nappe sous-jacente émerge en formant :

¾ des chapelets de mares dans le lit du bras Nord

¾ des affleurements dans les dépressions interdunaires du bas Sud.

4 1 2) Géologie

La zone de Koramas est couverte de manière quasi totale par des formation alluviales et sableuses du quaternaire correspondant à d’importantes phases éoliennes (1er et 2ème Erg), reposant sur des lambeaux d’horizons gréseux du Continental Terminal ou Hamadien, érodés à la

95 fin du Tertiaire. L’épaisseur de ces formations augmente d’Est en Ouest. En effet, le toit du socle granitique affleurant au Nord–Est plonge rapidement vers l’Ouest pour atteindre des profondeurs d’environ 200 m à Matamèye. Au Sud–Est, des cordons d’anciennes dunes de sable stables orientées NNE-SSO reposent en discordance sur la série sédimentaire du Continental Hamadien et en partie sur les terrains du socle.

La puissance du recouvrement est très variable aussi bien latéralement que verticalement :

¾ dans la partie du bras Sud, les vallées anciennes ne sont pas repérables par suite de remblayage par les cordons dunaires, les forages qui y ont été exécutés dans le cadre de la 3ème phase Zinder ont enregistré les épaisseurs d’alluvions de 30m au plus,

¾ au bras Nord, dans les environs immédiats des bas-fonds de la vallée, les épaisseurs moyennes d’alluvions sont de 25m. Les épaisseurs du recouvrement les plus importantes s’observent au niveau des forages implantés dans le lit fossilisé des Koramas, par contre dès qu’on s’y écarte on constate une diminution notable des épaisseurs.

¾ Le Continental Hamadien a une épaisseur qui varie entre et 80-85m. Plus à l’est, avant la forêt classée de Koramas, l’épaisseur des alluvions oscille entre 12m et 59m.

4 1 3) Hydrogéologie

Le bassin versant de la Koramas renferme une nappe libre généralisée (latéralement et verticalement) par fois affleurante dans les dépressions interdunaires. En effet, l’ensemble des grès du Continental Hamadien et des alluvions des Koramas peuvent être considérés comme un seul aquifère libre .Aucune observation (coupe des forages anciens et récents ) ne permet de mettre en doute la continuité hydraulique des différents horizons. même si une couche latéritique a été traversée dans les horizons alluvionnaires aux forages du bras nord. D’ou la conclusion que les couches latéritiques sont sous forme de lentilles de faible extension. a) Les extensions de la nappe

Le recouvrement sableux du quaternaire est stérile dès qu’on s’éloigne des zones alluviales. De ce fait, dans le bras Nord, les forages et les puits villageois relativement plus éloignés du lit des Koramas captent la nappe du Continent Hamadien à des profondeurs variant de 15 à 30 m ou même plus. Il ressort que l’aquifère de la zone du bras Sud englobe les horizons des grès du Continental Hamadien et des alluvions des Koramas. Le niveau statique de la nappe dans cette zone est liée à la topographie et varie de 40m/sol au forage le plus éloigné de la vallée à 2,75m/sol au forage le plus proche de la vallée .Localement, les caractéristiques hydrodynamiques de la nappe des Koramas sont très variables. Les meilleures débits ont été obtenus dans:

¾ les localités de la zone d’étude où la nappe englobe les zones des grès du Continental Hamadien et les alluvions.

96 ¾ les localités situées à proximité immédiate des vallées.

Ces deux zones sont celles qui représentent avec certitude le plus de potentialités hydrogéologiques. Les réserves en eau de l’aquifère sont supérieures à 20 milliards de m3. Le renouvellement annuel, actuellement faible (3%) soit 40 000 m3/km2/an en moyenne, est très dépendant de la pluviométrie. b) La qualité des eaux

Les eaux souterraines de la zone du Continental Hamadien et des Koramas sont en général faiblement salées offrant ainsi une utilisation potentielle très grande (cf ressources en eau du Département de Zinder ,PNUD/DCTD Projet NER/86/001).

Les eaux de surface sont aussi faiblement salées malgré la très forte évaporation. Ceci pourrait s’expliquer par la haute capacité de dilution de la nappe souterraine. En effet, les valeurs les plus élevées de la transmissivité de l’aquifère favorisent un renouvellement rapide des eaux de nappes superficielles soumises à l’évaporation, empêchant ainsi une concentration des éléments dissous. Dans quelques endroits où les eaux de surface reposent sur un fond argileux, le renouvellement est beaucoup plus lent et la salinité plus élevée ; des précipitations de sel peuvent être observées sur les sols asséchés. C’est le cas de la partie ouest de la forêt classée des Koramas se trouvant sur le bras nord.

Dans l’ensemble, les eaux de surface et les eaux souterraines offrent une aptitude favorable pour l’alimentation humaine et l’irrigation.

5) MANGA

5.1) LA VALLEE DE LA KOMADOUGOU

5.1.1) Hydrologie

La totalité du bassin versant de la Komadougou Yobé soit 150 000 km2 est localisée à plus de 95% au Nigeria. Sur la moitié de sa traversée d’une longueur 300km, la Komadougou constitue la frontière entre le Niger et le Nigeria avant de se jeter dans le lac Tchad.

Le réseau hydrographique en amont présente trois branches principales du nord au sud, Toutes sont situées au Nigeria :

¾ la rivière Hadejia, formée par la réunion des rivières Kano et Challawa, ¾ la rivière Jamaaré, qui avec la rivière Hadejia forme la Komadougou Yobé, ¾ la Komadougou Gana.

97

5.1.2) Géologie et Hydrogéologie

Le bassin versant est divisé en deux grandes zones :

¾ le sous-bassin supérieur situé dans la zone d’affleurement du socle précambrien en amont, qui présente 32% de la superficie du bassin et où sont générés la quasi totalement des écoulements,

¾ le sous-bassin moyen et inférieur, situés dans la zone sédimentaire de la Formation Tchadienne, et où les ruissellements sont faibles et à la traversée desquels une grande partie des écoulements est perdue par infiltration et évaporation dans des vastes plaines d’inondation.

La pluviométrie moyenne est approximativement de 900 mm dans le bassin amont, de 600 mm dans le bassin moyen et de 300 mm dans la zone commune aux deux pays. L’ensemble des débits sortant de la zone de socle est évalué à environ 5 000millions de m3 et les pertes par évaporation et infiltration le long des cours d’eau constituent 90% de la totalité des écoulements.

Depuis quelques décennies, il y a eu une nette détérioration des ressources en eau dans le bassin, et plus particulièrement dans la partie avale (la zone commune) du fait de l’existence d’une période prolongée de déficit pluviométrique et une réduction des écoulements dans la partie supérieure du bassin en liaison avec la construction d’importants ouvrages de retenue.

Les pertes par infiltration des eaux de la Komadougou correspondent à la réalimentation des eaux souterraines. Sur le socle (au Nigeria), les ressources en en eau souterraine se limitent à la couche de dégradation supérieure, d’une épaisseur de 10 à 15 m, et aux zones de fractures qui restent mal connues. Le reste du bassin fait partie d’une unité géologique très vaste : le bassin sédimentaire du lac Tchad. On n’y distingue trois niveaux aquifères bien identifiés :

¾ l’aquifère supérieur phréatique, d’une épaisseur variant de quelques mètres à plus de 50 m constitue la nappe alluviale de la Komadougou. Il est intensément exploité pour des fins d’irrigation.

¾ l’aquifère intermédiaire du Pliocène connu sous le nom du Continental Intercalaire dont l’épaisseur est mal connue,

¾ l’aquifère inférieur (Continental Hamadien) mis en évidence par deux forages artésiens dont l’un à Chaoua (Niger) à 600 m et l’autre à Maïdougouri (Nigeria) à 420 m.

Ces trois aquifères sont séparés par des niveaux argileux pouvant contenir des poches sableuses captives.

L’aquifère supérieur ou nappe alluviale de la Komadougou Yobé est caractérisé par une grande hétérogénéité des matériaux et de l’épaisseur. Les cartes de niveaux piézométriques font

98 apparaître une recharge à partir des vallées alluviales qui est estimée à 21. 106 m3/an. Les apports des pluies sont considérés comme négligeables dans la recharge de la nappe alluviale. Par ailleurs, on ne prend pas en compte les transferts à partir du Pliocène qui du fait des pressions ascendantes en jeu et de la superficie couverte ne devraient pas être négligeables.

Du point de vue hydrodynamique, les principaux paramètres observés de la nappe alluviale sont les suivants :

¾ débit spécifique compris entre 1 et 5 m3/h/m avec une moyenne de 3 m3/h/m dans la partie supérieure de l’aquifère, ¾ transmissivité de l’ordre de 10-3 m2/s

5.1.3) La qualité des eaux

Les eaux de la nappe alluviale sont de type bicarbonaté calcique et sodique. La qualité chimiques des eaux est bonne (conductivité électrique inférieure à 500 µs/cm et le SAR inférieur à 18) à proximité de la Komadougou qui est une zone d’alimentation, la concentration augmente à proximité du lac Tchad.

6) KORIS DE L’AÏR-AZAOUAGH

Les aquifères dont l’exploitation présente (actuellement ou dans le cours terme) des intérêts socio-économiques importants sont :

¾ Les vallées de l’Aïr qui assurent l’essentiel des productions agricoles du département d’Agadez au moyen des techniques ancestrales d’irrigations ‘’le dalou’’. Les plus importantes de ces vallées ont fait l’objet d’une étude hydrogéologique menée par le BRGM en 1985. Ce sont : Téloua, Tchirozérine, Amdigara, Abardokh, et Afassas

¾ Les aquifères du Trias-jurassique (Groupe d’Agadez) dont le projet ‘’Programme de développement intégré de la plaine de l’Irhazer’’ actuellement en cours, prévoit la mise en valeur des terres pour la grande irrigation.

6.1) LES VALLEES DE L’AÏR

6.1.1) Géologie :

Le socle de l’Aïr fait partie du bouclier Touareg . Il est constituéde roches ignées et métamorphiques précambriennes .Au PaléozoÏque, un épisode de magmatite alcalin intraplaque a produit des roches et des structures volcaniques .Ultérieurement, plusieurs phases d’intrusions volcaniques et de volcanisme ont encore modifié la géologie de la région .Les structures géologiques ,lithologiques de l’Aïr sont donc très complexes .

6.1.2) Hydrogéologie

99 a) Incidence de la géologie du substratum

¾ Vallées à substratum entièrement cristallin (Amdigra Tabelot et Afassas) : deux d’entre elles Tabelot et Afassas sont bordées par de puissantes coulées volcaniques qui ont dévié les cours d’eau dont elles ont emprunté les vallées. Actuellement ,ces coulées sont suspendues au dessus du niveau des alluvions et n’ont pas de rôle hydrogéologique. Le socle cristallin peut être considéré comme globalement imperméable, sauf en endroit des factures. La tectonique d’ensemble du massif de l’Aïr comprend de grands accidents décrochants d’orientation NO– SE qui peuvent être suivi sur plusieurs dizaines de kilomètres Sur le terrain on s’aperçoit que ces failles sont en majorité injectées de matériels silicieux ou volcaniques colmatant. Les fractures ouvertes ne sont présentes que dans les fractures conjuguées secondaires; leur captage par puits modernes et forages représente un intérêt que si elles sont noyées sous les alluvions aquifères ou à proximité immédiate du lit majeur des Koris.

¾ Vallées comportant une partie sur subtratum sédimentaire (Tchirozérine,Téloua) : Toute la zone cultivée de la vallée de Tchirozérine et la partie de celle du Téloua située en aval d’Agadez comportent un substratum gréseux reposant sur le socle cristallin. Les forages de reconnaissance réalisés dans la basse vallée du Teloua ont montré que les quelques mètres de grès rouges rencontrés au dessus du granite, étaient improductifs car trop argileux. A Tchirozérine où la série grèseuse est plus épaisse , il existe en profondeur quelques niveaux perméables mais peu productifs (4m3/h environ).

¾ Vallée comportant une partie de substratum volcanique (Abardokh) : cette vallée située entre les massifs du Todra et de Bagazame a son hydrogéologie marquée par la présence de coulées volcaniques successives. b) Caractéristiques des alluvions

Les alluvions dans les vallées de l’Aïr, se présentent sous la forme de réservoirs alluviaux successifs séparés par des seuils naturels plus ou moins étroits et se déversant les uns dans les autres. Ils sont essentiellement formés des sables et des graviers, les lentilles argileuses ou limoneuses sont surtout présentes dans la partie aval des vallées, au débouché dans la plaine , elles entraînent des valeurs relativement faibles de porosité efficace (5 à 7%). Dans la partie moyenne des vallées, les alluvions sont à dominance sableuse avec une porosité efficace de 10%. Dans la partie amont des vallées, la présence de gros blocs décimétriques peut rendre le creusement de puits difficile. Quant aux épaisseurs maximales observées par forage (F) ou géophysique (G), elles sont données dans le tableau ci-dessous :

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Vallée site Epaisseur max observée Téloua Agadez 30m (F) Tchirozérine Kampala 17m(F) Amdigara Tinabelki 18m(G) Abardokh Aberdokh 22m(G) Tabelot Akrereb et Ilialen 17m(G) Afassas Edaoudo 16m(G) c) Forme des réservoirs alluviaux

Les prospections par géophysique électrique dans les vallées ont montré que le profil en travers de la base des alluvions pouvait être valablement assimilé à une portion de cercle. C’est sur cette base qu’a été élaboré un modèle de calcule du volume des réservoirs alluviaux. Cependant, aux extrémités amont des vallées, certains réservoirs sont très étroits et de plus cloisonnés par des seuils. d) Caractéristiques hydrodynamiques des alluvions et du socle sous jacent

La très faible hauteur d’eau dans les puits (souvent inférieure à 1 m) et l’absence de piézomètres rendent difficile la réalisation d‘essais de débit. Mais certains forages exécutés dans certaines vallées ont prouvé que les débits spécifiques dans ces alluvions sont bons dans l’ensemble, avec des valeurs élevées (supérieures à 10m3/h/m) dans l’axe des chenaux sableux. Les transmissivités sont moyennes à bonne ,comprises entre 10-3 et 6 *10-2m2/s. Les caractéristiques hydrodynamiques du socle cristallin ou gréseux sont médiocres dans les zones testées: débits spécifiques inférieurs à 1m3/h/m transmissivités inférieures à 6*10-4 m2/s. e) Evaluation des ressources en eau des six vallées

Le tableau ci dessous indique pour chaque vallée, le taux annuel d’exploitation global résultant de l’ensemble des réservoirs alluviaux qu’elle comporte :

Vallées VAS VLF %EX TQ Pm TQ+(Pm*VAS°) m3* m3* m3/an** m3** TELOUA 135 780 000 115154000 46 9179000 8 20034000

TCHIROZERINE 22 250 000 28113000 56 1931000 7 3488000

AMDIGRA 17 718 000 20409000 54 917000 5 1803000

ABARDOKH 19 052 000 26087000 58 2357000 9 4072000

TABELOT 60 479 000 57936000 49 5462000 9 10905000

AFASSAS 16 033 000 23115000 59 1812000 8 1812000

101 Légende : * : volumes exprimés en m3 d’alluvions ** : volumes exprimés en m3 d’eau VAS : volume des alluvions saturées VLF : volume des alluvions intéressées par les fluctuations de la nappe TQ : volume total sortant annuellement de la nappe %EX : taux annuel d’exploitation Pm : la porosité moyenne efficace nb : certains relevés ont pu être influencés par les crues.

On constate que seules deux vallées sur les 6 étudiées sont au-dessus du seuil de50% (Tabelot et Téloua),cela grâce a la présence de quelques gros réservoirs encore relativement peu exploités.

Pour les autres vallées , les taux d’exploitation dépassent largement 50% notamment pour les vallées d’Abardokh et d’Afassas où ils approchent les 60%. Ces résultats soulignent la fragilité des exploitations maraîchères dans l’Aïr par rapport aux ressources naturelles .

Les réserves totales d’eau stockées dans les alluvions des 6 vallées sont estimées à 43 400 000 m3 parmi les quels 21 700 000 m3 (soit 50%) sont utilisés au cours de chaque saison sèche et constituent les réserves renouvelables.

6.2) LES AQUIFERES DU TRIAS-JURASSIQUE (GROUPE D’AGADEZ)

Il regroupes trois aquifères du Trias (Téloua 1, 2, 3), du Jurassique Inférieur (Tchirozèrine 1) et du Jurassique Supérieur (Tchirozérine 2), séparés entre eux par des argiles d’origine volcanique. Ils sont surmontés par des argiles franches crétacées (argilites de lrhazer) dont l’épaisseur peut atteindre par endroits 500 m. Ces aquifères communiquent entre eux, et forment ainsi un seul réservoir. Ce réservoir est partout captif sauf dans sa partie périphérique septentrionale et orientale. Aux lieux des accidents (flexures-failles), on dénombre une multitude de sources. Une aire d’artésianisme de 5 500 km2 a été délimitée à l’aide de 41 forages jaillissants (jusqu’à 13 m au dessus du sol, en 1970).

Les caractéristiques physiques et hydrodynamique de ces différents aquifères sont les suivants : a) Aquifère du Trias-Jurassique inférieur

¾ Transmissivité: 1,1.10-5 à 2,2. 10-4 m2/s

¾ Coefficient d’emmagasinement : 26% (nappe libre), 1.3 à 6.3 .10-4 (nappe captive)

¾ Débit spécifique : 0,15 à 3,3 m3/h/m

Les eaux sont en général douces à l’Est. Dans la partie Ouest, la salinité peut atteindre 3,8 g/l.

102 b) Aquifère du jurassique Supérieur

¾ Transmissivité: 5,6.10-5 à 1,2. 10-2 m2/s ¾ Coefficient d’emmagasinement : 26% (nappe libre), 8. 10-5 à 2 .10-4 (nappe captive) ¾ Débit spécifique : 3 à 11 m3/h/m

Dans sa partie Est, les eaux de cet aquifère sont douces, en revanche dans sa partie Ouest, elle présente une salinité variant de 0,3 à 0,6 mg/l. a) Aquifère des grès d’Agadez

C’est l’aquifère qui contient la zone d’artésianisme. Ses caractéristiques sont les suivantes:

¾ Transmissivité: 3.10-4 à 1,5. 10-2 m2/s ¾ Coefficient d’emmagasinement : 6. 10-5 à 1,8 .10-4 ¾ Débit spécifique : 0,08 à 28 m3/h/m

Comme pour les autres aquifères, la teneur de salinité augmente d’Est en Ouest.

7) TENERE-DJADO

La vallée du Kawar :

L’hydrogéologie de cette vallée est encore mal connue. Selopn P. Picard, les eaux des nappes alluviales et des sources artésiènnes du Kawar peuvent avoir pour origine :

• le déversement des eaux qui s’écoulent du nord vers le sud dans led séries de Séguédine et de Bilma ; • la remontée à travers les séries marines, grâce à des failles, des eaux du Continental Intercalaire.

103

ANNEXE N°3

GUIDE QUESTIONNAIRE : ∗ Méthodologie d’enquete préconisée ∗ Compte-rendu des entretiens semi-structures (ESS)

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A.- Guide-questionnaires : méthodologie d’enquête préconisée

Le présent Guide-questionnaires ne se réclame pas exhaustif. Il constitue une base de discussions et s’adresse d’une manière générale à l’ensemble des interlocuteurs :

1.- le nombre de sept (7) Unités de Gestion Des Eaux (UGE) proposées dans le nouveaux Référenciels De l’eau est-il réaliste et soutenable ?

2.- la dénommination donnée dans le Schéma Directeur de mise en valeur et de gestion Des ressources en eau de chacune Des sept (7) UGE est-elle convenable ?

3.- Préciser les modalités de gestion Des eaux de chaque unité et les organes chargés de leur application ?

4.- Définir les attributions desdits organes, leur composition, leur fonctionnnement, leurs ressources ; les types de relations qui peuvent exister entre ces organes et d’autres institutions nationales et régionales existantes et celles qui sont envisagées ?

B. Compte-rendu des Entretiens Semi-Structurés ( ESS) :

I.- Introduction

Les Consultants ont procédé à des Entretiens Semi-Structurés ( ESS) au cours desquels ils ont recueilli les avis et points de vue des différentes structures, institutions étatiques et non étatiques, au niveau central et régional, des Projets et Programmes de développement, des Associations professionnelles des Usagers de l’eau, notamment sur :

1.- le réalisme du nombre de sept (7) Unités de Gestion des Eaux (UGE) proposées dans le nouveaux Référenciels ;

2.- la dénommination donnée dans le Schéma Directeur de mise en valeur et de gestion des ressources en eau de chacune des sept (7) UGE ;

3.- les modalités de gestion des eaux de chaque unité et les organes chargés de leur application ;

4.- les attributions desdits organes, leur composition, leur fonctionnnement, leurs ressources ; les types de relations qui peuvent exister entre ces organes et d’autres institutions nationales et régionales existantes et celles qui sont envisagées.

Le présent questionnaire est une base de discussions , conformément à la méthodologie utilisée qui repose sur un guide-questionnaire.

105 Ce compte-rendu des Entretiens Semi-Structurés ( ESS) est une synthèse des différents points ci-hauts énnoncés.

II.- Le nombre de sept (7) Unités de Gestion Des Eaux (UGE) proposées dans le nouveaux Référenciels De l’eau est-il réaliste et soutenable ?

Dans l’ensemble, à Niamey tout comme à l’interieur du pays, les personnes rencontrées ont jugé raisonnable et techniquement réaliste de respecter le contour naturel de grands acquifères et de tenir à des bassins hydrologiques et hydrogéologiques homogènes.

Cependant, à la luière des études cartographiques réalisées par l’équipe de consultants et d’autres raisons pratiques et techniques, de modifications s’imposent.

C’est pourquoi, la subdivision faite par le Schéma Directeur reactualisée a été légèrement modifiée par la présente étude.

Il a été en outre fait remarquer que le découpage administratif n’est pas réaliste et viable et qu’il ne devrait pas constituer une base pour la délimitation des Unités de Gestion des Eaux.

III.- La dénommination donnée dans le Schéma Directeur de mise en valeur et de gestion Des ressources en eau de chacune des sept (7) UGE est-elle convenable ?

Du point de vue de la dénominaation des différentes UGE, il a été fait remarquer que les Unités de Gestion des eaux sont des systèmes hydrauliqes en tant que cadre physiques de gestion Des eaux. Leur dénomination (noms attribués) procède du nom de l’acquifère considéré.

IV.- Des modalités de gestion des eaux de chaque unité et les organes chargés de leur application

La gestion des eaux par unité (ou par bassin hydrologique ou hydrogéologique) est l’un de fondements de la gestion intégrée des ressources en eau.

Pour cette raison, les personnes rencontrées ont jugé plus raisonnable de considérer à court terme une gestion des eaux par nappe ou acqufère c’est-à-dire procéder à une subdivision de chaque unité de gestion en sous-unités afin de s’interresser dans l’immédiat aux zones cibles prioritaires qui présentent des enjeux économiques et une potentialité importante. Ceux-ci peuvent être considerées comme des sous-unités.

Le cadre institutionnel actuel de gestion des ressources en eau est assez variés et nombreaux. Cependant, du point de vu de la gestion des UGE, l’unanimité se dégage pour une gestion décentralisée des ressources en eau, en responsabilisant les locaux en tant qu’acteurs socio- économiques du développement.

106 Il ressort donc que la gestion des ressources en eau sera largement pilotée par les structures locales existantes et celles qui seront créées, aussi bien communautaires, publiques décentralisées que privées.

Pour ce faire, les organes qui seront mis en place tiendront compte de :

- l’implication totale des commmunautés de base à la gestion de l’eau ; - la mise en place d’un dispositif financier(ressources) et d’un cadre adéquat d’interrélation entre différents partenaires : ceci permettant une gestion durable et équitable des ressources en eau.

Les organes loaux seront mis en place par sous-unité de gestion telle que proposée ci-dessus. Ils seront coiffés par Des structures sous-régionales regroupant deux (2) ou plusieurs nappes de la même région, avant la mise en place définitive Des structures régionales de gestion Des unités dans leur globalité.

Une commission nationale de l’eau et de l’assainissement coordonnera au niveau centrral, certaines activités que lui auront confié lesdits organes sous-régionaux.

V.- La définition des attributions desdits organes, leur composition, leur fonctionnnement, leurs ressources ; les types de relations qui peuvent exister entre ces organes et d’autres institutions nationales et régionales existantes et celles qui sont envisagées ?

Les comités locaux de gestion Des sous-unités de gestion Des eaux, et les commissions sous- régionales ainsi que la commission nationale de l’eau et de l’assainissement seront gérés par Des secrétariats techniques permanents.

Les comités locaux, sous-régionaux, et la CNE/A auront notamment pour fonction :

- Capitaliser les connaissances relatives aux ressources et besoins en eau ;

- de confronter lesdits besoin en eau aux perspectives de développement, telles que ressortant des schémas d’aménagement du terroir.

- l’amélioration en quantité de la resource en eau ;

- l’évaluation des besoins aturls et futurs en relatio avec les perspectives d’aménagement du territoire ;

- la recherche d’adéquation entre ressources et besoins sur une base économique, tout en respectant la dimension sociale de leau ;

- la mise en application de la législation de l’eau et tout particulièrement la perception Des redevances relatives à l’eau ;

107 - Surveiller les secteurs de l’eau et de l’assainissement pour la mise en place d’un système integré de collecte et d’analyse de données nationales ;

- améliorer et évaluer la programmation et l’xécution dans les secteurs de l’eau et de l’assainissement ;

- rendre plus cohérentes les politiques dans les deux sous-secteurs en facilitant leur intégration ;

- coordonner les activités des différents comités dans les deux sous-secteurs ;

- encourager l’échange d’informations entre le Niger et les autres pays.

Faut-il le rappeler, le Plan Eau et Développement du Schéma direteur s’est fixé comme entre autres objectifs s’insérant dans les orientations prioritaires du PDES 1987/91 :

- la mise en place, dans le secteur de l’eau, d’un environnement institutionel permettant l’éclosion des initiatives de base e de l’entreprise privée ; et

- la promotion de l’emploi et la valorisatio de la main-d’oeuvre, notamment celle féminine, par une gestion décentralisée des ressources en eau.

- Conséquemment, parmi les stratégies de mise en oeuvre envisagés, on retiendra principalement :

- la mobilisation des forces vives de la nation, en responsabilisant les futurs bénéficiaires en tant qu’acteurs socio-économiques du développement, et en allégeant les charges de l’Etat ;

- que la gestion intégrée des ressources en eau et en fourrage doit être confiée dans la zone pastorale aux groupements d’éleveurs en commerçant par leur céder la maîtrise d’ouvrage des infrastructures hydrauliques à créer ; et à gérer.

- la promotion et l’appui aux initiatives de base dans les domaines liés à la mise en valeur des ressources en eau et à la restauration des sols.

En outre, l’expérimentation de l’installation de l’Unité de Gestion des Eaux du Liptako-Gourma, dans le cadre de la mise en oeuvre du Projet d’Appui au Plan National de l’Environnement pour un Développement Durable (PNEDD) dont le Programme Hydraulique National-Eau et Dévelopement Durable (PHN-EDD) qui est l’un des six programmes prioritaires, a été concluante.

En effet la finalité de l’assistance accordée par le PNUD étant une responsabilisation effectve Des différents acturs du secteur à s’assumer par rapport à leurs rôles

108 spécifiques, il ressort que cette démarche conduira, à long terme, à une gestion décentralisée Des ressources en eau.

En conclusion, il faut noter qu’il a été recommandé au niveau des toutes les Directions régionales des Ressources en Eau, au cours de la mission, qu’une copie du rapport provisoire leur parviennent, pour avis et observations, avant la réunion de validation du document d’études. Ceci permettra de prendre en compte les différentes propositions desdites strutures régionales.

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ANNEXE N° 4

TERMES DE REFERENCE DE L’ETUDE

110 REPUBLIQUE DU NIGER REPUBLIQUE DU NIGER MH/E/LCD CABINET DU PREMIER MINISTRE SECRETARIATGENERAL SECRETARIAT EXECUTIF DU CNEDD

PROJET NER 98/001/01/NEX – SERVICE LEGISLATIF APPUI AU PNEDD

TERMES DE REFERENCE D'UNE ETUDE D'ELABORATION DES TEXTES JURIDIQUES RELATIFS AUX UNITES DE GESTION DES EAUX ______

I – Contexte de l'étude

Au Niger, "l'Etat le plus sahélien des pays sahéliens", les ressources en eau, qui constituent un élément essentiel à la vie, risquent de devenir le facteur limitant du développement socio-économique du pays. Pour prévenir une telle situation, susceptible de se produire en raison de l'augmentation des consommations et des pollutions et une réduction tendancielle des précipitations, le Gouvernement du Niger s'est doté en octobre 2000 d'un référentiel pour une rénovation de la politique nationale de l'eau. Cette nouvelle politique, qui recherche une meilleure adéquation possible entre les ressources en eau exploitables et la satisfaction des multiples usages, impose une gestion globale et intégrée de la ressource à l'échelle de systèmes hydrauliques relativement homogènes.

D'ores et déjà, la loi n°98-014 du 7 décembre 1998, modifiant l'Ordonnance n°93-014 du 2 mars 1993, institue l'aménagement et l'exploitation des ressources en eau dans le cadre du bassin hydrologique et/ou hydrogéologique. Pour rester compatible avec cette disposition mais surtout pour garantir une gestion patrimoniale et participative de l'eau, les stratégies de mise en œuvre de la politique stipulent entre autres que "Des unités hydrologiques et hydrogéologiques sont adoptées pour servir de base à la planification, la mise en valeur et la gestion des ressources en eau, en réponse aux demandes formulées par les Commissions d'Aménagement du Territoire".

La gestion participative et systémique des ressources en eau étant à un stade exploratoire au Niger, le Gouvernement bénéficie d'une assistance du PNUD et du DAES pour expérimenter l'installation d'une Unité de Gestion des Eaux (U.G.E), celle du Liptako-Gourma en l'occurrence, dans le cadre du Projet d'Appui au PNEDD.

Pour rendre davantage crédibles les dispositions ci-dessus évoquées, il importe dès à présent de légiférer sur la création de ces systèmes ainsi que les mécanismes et les organes de leur gestion.

II – Objectifs de l'étude

Le découpage du territoire national en sept (7) unités de gestion des eaux s'est essentiellement opéré à partir de réalités naturelles (conditions climatiques et géologiques, extension des bassins versants et des aquifères, caractéristiques hydrauliques des systèmes considérés, etc…) et de la vocation des eaux (sauvegarde des écosystèmes, valeur sociale de l'eau et l'eau comme bien économique). C'est dire que la délimitation obtenue ne coïncide pas forcément avec celle des circonscriptions administratives. Il peut arriver que certaines unités, c'est le cas de la plupart d'entre elles, se trouvent à cheval sur au moins deux régions administratives.

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Au regard de tout ce qui précède et de biens d'autres considérations, qui restent à être précisées par la présente étude, l'objectif principal poursuivi vise l'élaboration de projets de textes juridiques instituant les unités de gestion des eaux et créant les organes chargées de leur gestion. Plus spécifiquement, cette étude devra :

- confirmer ou infirmer, sur la base d'argumentations solides, le nombre de sept(7) unités de gestion proposées dans les nouveaux Référentiels de l'eau pour servir de cadres physiques pour la gestion des eaux;

- déterminer le contour de chacune des unités ainsi proposées par le choix d'un nombre suffisant de repères dont les coordonnées seront définies à partir de la documentation cartographique disponible;

- trouver une dénomination convenable pour chaque système en vue de permettre facilement son identification chaque fois que de besoin;

- établir une situation succincte du potentiel hydrique des différentes unités, des usages actuels et des perspectives de développement des utilisations de l'eau;

- préciser les modalités de gestion des eaux de chaque unité et les organes chargés de leur application. Par rapport à ces organes, il importe d'avoir à l'esprit que les préoccupations à la base de leur constitution sont entre autres : i) une responsabilisation effective des communautés locales dans la gestion de la ressource et des aménagements destinés à sa valorisation et sa préservation; ii) les dimensions (ou l'extension) de l'unité (ou de ses parties constitutives) doivent faciliter sa gestion et celle de ses ressources par l'organe (ou ses dérivées) créé à cet effet; iii) l'organe, dont la dénomination la plus appropriée doit être donnée afin de savoir qu'il s'agit de cadre (de structure), doit regrouper tous les acteurs de l'eau;

- définir les attributions des organes de gestion, leur composition, leur fonctionnement et leurs ressources afin de s'assurer de leur viabilité;

- déterminer les types de relations liant les organes régionaux de gestion des eaux à d'autres institutions nationales existantes (telles que les Directions Régionales de l'Hydraulique, les Comités Régionaux de l'Environnement pour un Développement Durable, les COTEDEP) et envisagées (comme les conseils municipaux, sous-régionaux et régionaux);

- proposer les textes portant création et attribution de la Commission Nationale de l'Eau et de l'Assainissement. Les modalités de sa constitution (en particulier sa composition, ses attributions, son fonctionnement et ses ressources) ainsi que ses relations avec les institutions nationales existantes comme le CNEDD, les Ministères techniques et le Conseil Economique et Social devront être définis.

III – Résultats attendus

A l'issue de la présente étude, les produits suivants devront être élaborés :

- Un projet de texte (loi ou décret) instituant les unités de gestion des eaux. Ce document sera soutenu par un argumentaire justifiant le découpage proposé et des cartes (topographiques, du potentiel hydrique et des usages actuels et possibles); - Un projet de texte portant création et attributions de la Commission Nationale de l'Eau et de l'Assainissement et des Commissions Régionales de l'Eau et de l'Assainissement;

- Un rapport traitant des mécanismes de fonctionnement des différents organes de gestion des eaux ainsi que des relations les liant avec des institutions à charge du secteur (ou concernés par ce dernier).

112 Tous ces documents seront élaborés sous la supervision d'un comité présidé par le Secrétaire Général du MH/E/LCD et seront ensuite validés à l'issue d'une consultation avant d'être soumis aux Autorités pour adoption.

IV - Durée et modalités d'exécution de l'étude

Au regard de la nature du travail demandé, le Secrétaire Général du MH/E/LCD doit, en rapport avec le Secrétaire Exécutif du CNEDD et la Coordination du Projet d'Appui au PNEDD mettre en place une équipe technique pluridisciplinaire composée de cadres nationaux ayant de solides références en matière de gestion institutionnelle des eaux. Cette équipe, qui en raison de son mandat peut faire appel à des personnes ressources, comprendrait : - un juriste/institutionnaliste senior; - un ingénieur hydrologue ou hydrogéologue; - un topographe.

La durée effective de cette étude, placée sous la responsabilité directe du Secrétaire Général, assurant la tutelle du Service Législatif du Ministère chargé de l'Hydraulique, est d'environ trois(3) mois. Elle comportera les étapes suivantes :

- une recherche documentaire et des entretiens auprès des institutions nationales et sous-régionales de coopération intervenant dans le domaine concerné;

- des déplacements sur le terrain et éventuellement dans des pays de la sous-région ayant des acquis sur le sujet;

- un traitement des données et renseignements collectés en vue de la production des rapports et avant-projets de texte attendus;

- la validation des documents produits et leur finalisation sous forme de projets de dossiers prêts à être soumis aux Autorités pour adoption.

Il appartiendra au Secrétaire Général du Ministère de l'Hydraulique, de l'Environnement et de la Lutte Contre la Désertification, à l'issue de l'identification des cadres nationaux constituant l'équipe technique, d'élaborer le texte instituant le comité de supervision technique et d'initier le planning d'exécution de l'étude.

V – Budget de l'étude

Le montant total alloué par le Projet d'Appui au PNEDD pour couvrir tous les frais inhérents à l'élaboration des présents projets de textes juridiques est de 12.000 $ soit environ 8.400.000 FCFA.

Le détail d'utilisation de ces fonds au titre de cette étude est fourni ci-après :

Prix Unitaire Description de l'élément Quantité Montant I – FRAIS DE CONSULTATION 1.1. Honoraire Juriste/institutionnaliste 2h/mois 30.000 F/j 1.800.000 Hydrogéologue ou Hydrologue 1h/mois 30.000 F/j 900.000 Topographe 15j 30.000 F/j 450.000

Sous-Total 3.150.000

1.2. Déplacements des consultants

113 Carburant et Entretien 7.500 km 109 F/km 817.500 Frais de déplacement 4 pers + chauffeur 15j 44.000 F/j 660.000 Sous-Total déplacement 1.477.500

II – REUNION COMITE TECHNIQUE 2.1. Réunion des membres du comité 500.000 2.2. Frais des personnes ressources 272.500 Sous-Total 772.500

III – APPUI AU SECRETARIAT DU COMITE

(Fournitures de bureau, consommables informatiques, véhicule de liaison) 500.000

IV – ATELIER DE VALIDATION 2.500.000

TOTAL GENERAL 8.400.000

Les modalités de décaissement applicables à ce devis-programme sont :

- la libération à la signature de ce devis-programme de Trois Millions Deux Cent Quarante Six Mille Cinq Cents Francs (3.246.500 F ) représentant la somme des 40% des honoraires des consultants, du coût des réunions du Comité Technique et de l’appui au Secrétariat du Comité ainsi que l’intégralité des frais inhérents aux déplacements des Consultants ;.

- le paiement de Quatre Millions Deux Cent Soixante Neuf Mille Francs (4.269.000 F) représentant la somme de 40% des honoraires des consultants du coût des réunions du Comité Technique et de l’appui au Secrétariat du Comité ainsi que de l’intégralité du montant de l’atelier de validation. Ce paiement reste toutefois assujetti d’une part à l’acceptation des pièces justificatives des dépenses de la première tranche et d’autre part à la production du rapport diagnostic de la situation institutionnelle et juridique de la gestion des ressources en eau et du descriptif du potentiel hydrique par UGE ainsi que des avant projets de textes mentionnés au paragraphe III et prêts à être présentés à l’atelier de validation ;

- le règlement final de Huit Cent Quatre Vingt Quatre Mille Cinq Cents Francs (884. 500 F) correspondant aux 20% restants des honoraires des consultants du coût des réunions du Comité Technique et de l’appui au Secrétariat du Comité. Il interviendra après la tenue de l’Atelier de validation et à la condition que le superviseur de l’étude ait produit tous les projets de textes et les documents complémentaires prêts à être soumis aux Autorités compétentes pour adoption. Dressé par Lu et accepté Mr Issa Soumana Mr Younoussa Seybou CN/DAP-PNEDD Responsable EDD

Lu et accepté Lu et approuvé Mr Ousseini Salifou Mr Hassane Saley SG/MH/E/LCD SE/CNEDD

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ANNEXE N°5

Liste des Personnes rencontrées (Liste non exhaustive)

116 Liste des personnes rencontrées

1.- Mrs. Ousseini Salifou, S.G du MHE/LCD

2.- Issa Soumana, Responsable volet « Eau et Développement Durable »du Projet NER 98/001/01/NEX- « Appui au PNEDD »

3.- Issoufou Issaka, Directeur Des Travaux Neufs d’AEP/MHE/LCD

4.- Kalla Laouali, Directeur Adjoint DIGOH/MHE/LCD

5.- Aboubacar Barbizo, Directeur DDH/Maradi/MHE/LCD

6.- Andillo Ibrahim, Directeur Adjoint DDH/Maradi

7.- Sadissou Assao, C/Sce Infrastructure Hydraulique DDH/Maradi

8.- Ibrahim Kanta, Directeur DDH/Zinder

9.- Mohamed Agali, DDH/Zinder

10.- Maroussa, Directeur Adjoint DDH/Diffa

11.- Ousmane Salifou, Directeur DDH/Agadez

12.- Ismaghil Bobadji, Directeur DDH/Tahua

13.- Doulla Adamou, Directeur DDH/Dosso

14.- Halido Moussa, Directeur Adjoint DDH/Dosso

15.- Ibrahim Danlélé, Chef service Ressources en Eau DDH/Dosso

16.- Alfari Hama, Chef service Infrastructure Hydraulique DDH/Dosso

17.- Zézi Dadé Moutari, CA/Antenne Téra/-Programme cadre de lutte contr la Pauvreté

18.- Mossi Abdou, Coordonnateur Antenne Téra. Projet DAP/PNEDD

19.-Soumana Gamatché, Directeur Adjt DRRE/TI

20.-Lawane Habou, C/Sce Régional ressources en eau Tillabéri

21.- Radji Garba, DRE/Adjoint.

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