Au Second Plan Hier, Incontournable Aujourd'hui
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AU SECOND PLAN HIER, INCONTOURNABLE AUJOURD’HUI Les personnes et les événements qui ont façonné la Société d’assurance-dépôts du Canada 1967–2017 C. Ian Kyer AU SECOND PLAN HIER, INCONTOURNABLE AUJOURD’HUI Au second plan hier.indb 1 05/10/2017 3:15:51 PM Autres ouvrages historiques du même auteur A Thirty Years’ War: The Failed Public/Private Partnership that Spurred the Creation of the Toronto Transit Commission, 1891–1921 (Osgoode Society et Irwin Law, Toronto, 2015) Lawyers, Families, and Businesses : A Social History of a Bay Street Law Firm, Faskens 1863–1963 (Osgoode Society et Irwin Law, Toronto, 2015) Damaging Winds : Rumours That Salieri Murdered Mozart Swirl in the Vienna of Beethoven and Schubert (nouvelle historique publiée en livre numérique par le Centre national des arts et La Compagnie d’opéra canadienne, 2013) The Fiercest Debate : Cecil Wright, the Benchers, and Legal Education in Ontario, 1923–1957 (Osgoode Society et University of Toronto Press, 1987) avec Jerome Bickenbach Au second plan hier.indb 2 05/10/2017 3:15:51 PM AU SECOND PLAN HIER, INCONTOURNABLE AUJOURD’HUI Les personnes et les événements qui ont façonné la Société d’assurance-dépôts du Canada 1967–2017 C. Ian Kyer Au second plan hier.indb 3 05/10/2017 3:15:52 PM Au second plan hier, incontournable aujourd’hui: les personnes et les événements qui ont façonné la Société d’assurance-dépôts du Canada, 1967–2017 © Société d’assurance-dépôts du Canada (SADC), 2017 Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite, enregistrée dans une base de données ou transmise sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, sans l’autorisation écrite de l’éditeur. ISBN: 978-0-660-09245-4 CC394-4/2017F ISBN: 978-0-660-09244-7 (PDF) 978-0-660-09244-7 1 2 3 4 5 21 20 19 18 17 Au second plan hier.indb 4 05/10/2017 3:15:52 PM Table des matières AvAnt-propos vii remerciements xiii sigles et remArque terminologique xvii introduction 1 chApitre 1 Cent ans de réflexions vers la création de la SADC : 1867–1967 13 chApitre 2 La voie de secours la plus prometteuse : 1965–1967 47 chApitre 3 Un petit poucet doué d’une puissance de géant : 1968–1982 73 chApitre 4 Un revirement dramatique : 1983–1984 109 chApitre 5 Un organisme scruté à la loupe : les rapports de 1985 129 chApitre 6 Une période des plus délicates : 1985–1987 151 chApitre 7 D’entrepreneur de pompes funèbres à médecin : 1988–1992 187 chApitre 8 Une transformation profonde : 1993–1999 211 chApitre 9 Entre introspection et remise en question : 2000–2006 233 chApitre 10 De l’art de s’adapter à un monde en rapide mutation 257 { v } Au second plan hier.indb 5 05/10/2017 3:15:52 PM AU SECOND PLAN HIER, INCONTOURNABLE AUJOURD’HUI Épilogue 289 Annexe A: conseil d’AdministrAtion de lA sAdc 293 Annexe B : direction de lA sAdc 301 Annexe c : historique des fAillites des institutions memBres : 1967–2017 311 crÉdits photos 313 index 315 { vi } Au second plan hier.indb 6 05/10/2017 3:15:52 PM Avant-propos orsque j’ÉtAis à l’École secondaire, j’ai pris beaucoup de plaisir à lire « Panique à la banque » de Stephen Leacock (« My LFinancial Career», dans l’original). Cette nouvelle pleine d’esprit et empreinte de l’humour inhérent à l’œuvre de Leacock se veut une critique sociale à peine voilée. Dans le récit, un jeune homme vient ouvrir un compte dans l’institution financière la plus intimidante qui soit : une banque. Toutefois, les choses tournent mal : « Dès que j’entre dans une banque, je perds mon sang-froid. Les employés me terrorisent ; les guichets me terrorisent ; la vue de l’argent me terrorise ; tout me terrorise. Au moment même où je franchis le seuil d’une banque pour tenter d’y effectuer une opéra tion, je deviens un idiot qui ne répond plus de ses actes. » Pris d’angoisse et de panique, le personnage termine le récit par ces mots : « Depuis, je n’ai plus de compte en banque. Je garde mon argent courant en cash dans mes poches de pantalon, et mes écono mies en pièces d’or dans une chaussette. » Écrite en 1896 par un enseignant de 27 ans de l’Upper Canada College, la nouvelle est publiée pour la première fois en anglais dans le magazine new-yorkais Life. En 1910, elle est rééditée dans le recueil { vii } Au second plan hier.indb 7 05/10/2017 3:15:52 PM AU SECOND PLAN HIER, INCONTOURNABLE AUJOURD’HUI Literary Lapses de Leacock, où elle figure en introduction. Elle trouve un écho particulier auprès du grand public et, durant des décennies, elle est l’une des histoires les plus appréciées de Leacock. En 1962, alors que je m’apprêtais à entrer à l’école secondaire, la nouvelle est adaptée en court métrage d’animation par l’Office national du film du Canada1. Comme je travaillais comme ouvreur à temps partiel au Lyric Theatre de Kitchener, en Ontario, j’ai assisté à de nombreuses projections de ce film, qui me faisait rire à chaque fois. Lorsque j’ai ouvert mon premier compte bancaire au cours de l’été 1967, j’ai eu une bien meilleure expérience. Je n’ai pas eu peur de confier mon argent durement gagné à la succursale de la Banque de Montréal située rue King, en face de la salle de quilles Towne Bowling. Il ne m’était jamais venu à l’esprit que je prêtais cet argent à la banque ou que j’étais un créancier non garanti qui ne pourrait pas récupérer son argent en cas de faillite si les fonds manquaient une fois que les créanciers garantis auraient été remboursés. Je ne pensais pas que les banques étaient risquées. J’imaginais le système bancaire stable et sécuritaire. « Comme de l’argent en banque », disait mon père pour désigner quelque chose de sûr. J’étais persuadé que, même advenant une panique bancaire ou la faillite de la Banque de Montréal, mon argent serait en sécurité. Une affichette posée sur le guichet indiquait d’ailleurs que la jeune Société d’assurance dépôts du Canada (SADC) assurait les dépôts jusqu’à concurrence de 20 000 dollars, ce qui dépassait largement le montant que je prévoyais placer sur mon compte. À l’époque, je n’étais pas conscient que la création de la SADC, survenue quelques mois auparavant, avait fait l’objet de nombreux débats et que la notion même d’assurance-dépôts était depuis long- temps dénoncée par l’Association des banquiers canadiens et par une succession de gouvernements fédéraux qui craignaient de trop s’impliquer dans le système bancaire privé. Je savais seulement que la protection de la SADC me rendait plus à l’aise dans mes inter actions avec ma banque. 1 David M. Legate, Stephen Leacock: A Biography, Toronto (Ont.), MacMillan of Canada, 1970, p. 32. { viii } Au second plan hier.indb 8 05/10/2017 3:15:52 PM Avant-propos J’étais bien loin de me douter que, cinquante ans plus tard, je bros serais l’histoire de la SADC et de son rôle dans la prestation d’une assurance-dépôts au Canada. J’envisageais clairement une carrière d’historiographie – je voulais devenir historien du Moyen-Âge – mais je n’avais jamais imaginé retracer l’histoire d’une société d’État au cœur du filet de sécurité financier canadien2. Curieusement, j’ai eu l’occasion d’écrire ce livre, parce qu’après avoir passé treize ans à collectionner quatre grades universitaires (baccalauréat, maîtrise, doctorat et baccalauréat en droit), je suis passé de l’histoire au droit. Je suis ainsi devenu avocat en droit des technologies de l’informa tion (TI) au sein du cabinet torontois Fasken & Calvin3. À l’époque, le cabinet ne comptait pas encore la SADC parmi ses clients. Ma première rencontre professionnelle avec des membres de la SADC a eu lieu à l’occasion d’une requête présentée par Faskens au nom des dirigeants et des administrateurs évincés de la Seaway Trust Company à la suite de la saisie des compagnies Seaway Trust, Greymac Trust et Crown Trust en 1983 par le gouvernement de l’Ontario4. Comme nous le verrons plus loin, ces saisies amorcent « un revirement dramatique » dans les fortunes de la SADC, qui sera bientôt amenée à intervenir dans la faillite de nombreuses autres institutions financières en pleine débâcle dans les années 1980 et 1990. Quelques années après ma première rencontre avec la SADC, l’un des associés principaux de Faskens, Ron Robertson, est invité 2 Pour obtenir de plus amples renseignements sur l’élaboration et la composi tion de ce filet de sécurité, voir Walter Engert, « L’évolution du filet de sécurité financier», Revue du système financier, 23 juin 2005, en ligne : Banque du Canada, http://www.banqueducanada.ca/2005/06/rsf-juin-2005. 3 Faskens n’est pas et n’a jamais été le nom de ce cabinet d’avocats. Le cabinet a débuté ses activités sous le nom de Beatty & Chadwick en 1863 et est devenu Fasken Martineau DuMoulin s.r.l. en 2000. Il adopte de multiples dénomi nations au fil des années, mais est communément désigné sous le nom de Faskens. Voir C. I. Kyer, Lawyers, Families and Businesses: The Shaping of a Bay Street Firm Faskens 1863–1963, Toronto (Ont.), Osgoode Society et Irwin Law, 2013, p. 255 et 256. 4 Seaway Trust Company v. Ontario (1983), 143 D.L.R. (3d) 252 (Ont HCJ) et Re Seaway Trust Co et al.