ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES DEPARTEMENT AGRO-MANAGEMENT

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME D’INGENIEUR AGRONOME OPTION : AGRO-MANAGEMENT

ANALYSE DU COMPORTEMENT DES RIZICULTEURS FACE AU DISPOSITIF CHAMP ECOLE PAYSAN (CEP) POUR LA DIFFUSION DES TECHNIQUES

RIZICOLES AMELIORES PAR LE PROJET AROPA ZONE SUD

Cas des Districts de Taolagnaro et d’ de la Région d’

Par : RINDRA RAZAFIMANJATO Mandimbiniaina

Soutenu le : 17 février 2014

Président du Jury Docteur Holy Farahanta RANAIVOARISOA Tuteur Madame Noro C. RAHELIZATOVO, Ph.D. Examinateurs Monsieur Sylvain RAMANANARIVO, Professeur titulaire Docteur Jules RAZAFIARIJAONA Docteur Encadreur professionnel Monsieur Isetramaherizo RAVOAVY RAMIAKATRAVO

Promotion « Ambioka » 2008 - 2013

ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES DEPARTEMENT AGRO-MANAGEMENT

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME D’INGENIEUR AGRONOME OPTION : AGRO-MANAGEMENT

ANALYSE DU COMPORTEMENT DES RIZICULTEURS FACE AU DISPOSITIF CHAMP ECOLE PAYSAN (CEP) POUR LA DIFFUSION DES TECHNIQUES

RIZICOLES AMELIORES PAR LE PROJET AROPA ZONE SUD

Cas des Districts de Taolagnaro et d’Amboasary Sud de la Région d’Anosy

Par : RINDRA RAZAFIMANJATO Mandimbiniaina

Soutenu le : 17 février 2014

Président du Jury Docteur Holy Farahanta RANAIVOARISOA Tuteur Madame Noro C. RAHELIZATOVO, Ph.D. Examinateurs Monsieur Sylvain RAMANANARIVO, Professeur titulaire Docteur Jules RAZAFIARIJAONA Docteur Encadreur professionnel Monsieur Isetramaherizo RAVOAVY RAMIAKATRAVO

Promotion « Ambioka »

2008 - 2013

« Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. » Romains 8 : 28

A celle que j’aime et qui m’a soutenu tout au long de ce projet : ma femme Sendra ; ainsi qu’à notre fille adorée Shanya.

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REMERCIEMENTS

Aux termes des études au sein de l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques, Université d’Antananarivo, tous les acquis au cours des cinq années d’études en tronc commun et en spécialisation sont valorisés dans ce travail de Mémoire de Fin d’Etudes. Ce mémoire finalise le cursus et permet l’obtention de diplôme d’Ingénieur en Agronome.

A cette occasion je tiens à exprimer ma gratitude et ma reconnaissance à :

- Monsieur Jean Emile RASOARAHONA, Professeur Titulaire, Directeur de l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques ; - Madame Noro C. RAHELIZATOVO, Docteur, Chef de Département Agro-Management à l’ESSA, qui a accepté d’encadrer la réalisation de ce travail ; - Madame Holy Farahanta RANAIVOARISOA, Docteur, Assesseur Tronc Commun à l’ESSA, Enseignant Chercheur au Département Agro-Management à l’ESSA, pour ses conseils tout au long de ce mémoire et qui a bien voulu présider cette soutenance ; - Monsieur Sylvain Bernard RAMANANARIVO, Professeur Titulaire, Enseignant chercheur au Département Agro-Management à l’ESSA, pour la bonne formation que j’ai reçue, pour ses conseils durant toute notre formation et qui a bien voulu faire l’honneur de siéger parmi les membres du Jury ; - Monsieur Jules Bernard RAZAFIARIJAONA, Docteur, Enseignant chercheur au Département Agro-Management à l’ESSA, pour ses remarques constructives durant la réalisation de ce mémoire et pour avoir accepté de siéger parmi les membres du Jury ; - Monsieur Isetramaherizo RAVOAVY RAMIAKATRAVO, Responsable Filière et Projet professionnel du projet AROPA qui nous a accordé le stage de fin d’études, pour sa diligence malgré ses nombreuses occupations, pour ses importantes recommandations. Merci d’apprécier ce mémoire en acceptant de siéger parmi les membres du Jury ; - Tous les Enseignants du Département Agro-Management de l’ESSA pour les enseignements dispensés ;

- L’équipe du Projet AROPA zone Sud et du BEST particulièrement Monsieur Claude Henri RALIJAONA, Coordinateur Technique du Projet AROPA, du personnel de la DRDR de la Région d’Anosy, maires des communes enquêtées dans les Districts de Taolagnaro et d’Amboasary Sud pour leur collaboration, leur sympathie et leur facilitation de la réalisation de nos descentes. - Toute ma famille qui n’a cessé de me soutenir tout au long de mes études ; - Tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail.

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RESUME

Malgré les actions de vulgarisation effectuées dans les Districts d’Amboasary Sud et de Taolagnaro, la pratique de la riziculture traditionnelle reste prépondérante au sein des exploitations agricoles familiales. Le Projet AROPA a développé le dispositif Champ Ecole Paysan (CEP) pour véhiculer des innovations rizicoles dans les deux districts. Ainsi, une étude du comportement des riziculteurs dans le cadre de l’appropriation des innovations à travers le dispositif CEP a été réalisée. L’analyse systémique a permis d’appréhender les facteurs influençant la pratique des riziculteurs. Même si la finalité économique des ménages de la Région de l’Anosy est d’augmenter leur épargne en bovin, la production du riz constitue une source de revenu importante pour les exploitations. Les facteurs influençant l’extension de la superficie agricole touchée par la pratique de la technique promue sont différents d’un district à l’autre. Les moyens de production à la disposition des ménages ruraux diffèrent et diminuent en fonction de la taille de leurs exploitations. Toutefois, les risques très élevés encourus par les exploitations agricoles les dissuadent de s’engager dans la pratique des techniques nouvelles. L’inefficience du CEP est généralement due au non-respect des principes qui y sont rattachés. Des efforts à cet endroit ainsi que des mesures d’accompagnement telles que la sécurisation des épargnes, et la mise en œuvre d’investissements structurants indispensables au développement des exploitations et impliquant les différents acteurs méritent d’être développés. Des conditions de réussite de l’appropriation d’innovation rizicole par le biais du CEP sont avancées. Mots clés : Conduite d’exploitation, Champ Ecole Paysan, Production de riz, Adoption d’innovation

ABSTRACT

Despite the Malagasy Government efforts to popularize improved agricultural techniques in the Districts of South Amboasary and Taolagnaro, the traditional way of producing rice prevails within the family farms. The AROPA Project has developed the Farmer Field’s School (FFS), a device to help spread the improved rice production techniques in both districts. Thus, a study of rice producers’ behavior with regards to the adoption of innovation techniques through the FFS tool is carried out. Systemic analysis is performed to draw attention to the factors that shape rice producers practice. Though, the goal of households in the Anosy Region is to increase their savings in terms of cattle size, rice production remains an important source of income for their exploitations. Factors influencing the expansion of farmed area while implementing the promoted technique differ from one district to another. Resources at the rural households’ disposal are different and decrease depending on the farm’s size. However, the high risks incurred by farmers dissuade them from committing to practice the new techniques. The FFS inefficiency is generally due to the failure to respect its principles. Efforts to mend such breach and accompanying measures such as securing savings, and implementing structuring investments that are essential to the farming activities and are involving various stakeholders ought to be developed. Success to secure the appropriation of the improved rice production technique is put forward. Key words: Farm management, Farmer Field’s School, Rice production, Innovation adoption

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SOMMAIRE REMERCIEMENTS RESUME ABSTRACT LISTE DES TABLEAUX LISTE DES FIGURES LISTE DES GRAPHES ET CARTE ACRONYMES INTRODUCTION 1 MATERIELS ET METHODES 1.1 Matériels 1.1.1 Justification du choix du thème 1.1.2 Justification de la zone d’étude 1.1.3 Localisation de la zone d’étude 1.2 Méthodes 1.2.1 Cadre conceptuel et théorique 1.2.2 Démarche globale 1.2.3 Démarche de vérification des hypothèses 1.3 Limite de la méthodologie

2 RESULTATS 2.1 Caractéristiques des exploitations 2.1.1 Parcelles d’application des riziculteurs 2.1.2 Facteurs d’adoption spécifiques à chaque district 2.1.3 Description des exploitations 2.2 Environnement externe de l’exploitation 2.2.1 Analyse de la filière riz 2.2.2 Environnement organisationnel des groupements CEP

3 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS 3.1 Discussions 3.1.1 Caractéristiques des pratiques des exploitations rizicoles 3.1.2 Importance de l’environnement des exploitations 3.2 Recommandations 3.2.1 Amélioration de l’environnement des exploitations 3.2.2 Amélioration du dispositif CEP 3.2.3 Dispositif CEP à la professionnalisation des producteurs

CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE WEBOGRAPHIE ANNEXES TABLE DES MATIERES

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Nombre d'exploitations enquêtées par commune ...... 13 Tableau 2: Variables retenues pour l'élaboration de la typologie de riziculteurs ...... 18 Tableau 3: Mode de calcul du degré de diversification des exploitations rizicoles ...... 19 Tableau 4: Matrice des données de base pour l'élaboration de la typologie des riziculteurs (M1) ...... 19 Tableau 5: Méthode d’analyse SWOT des riziculteurs ...... 21 Tableau 6 : Codification de variables pour définir les clusters en AFC ...... 22 Tableau 7: Méthode d'élaboration de la matrice des associations de facteurs de blocage ...... 22 Tableau 8 : Facteurs déterminants la pratique de techniques diffusées relatifs au caractéristique de l’exploitation ...... 25 Tableau 9 : Facteurs déterminants la pratique de techniques diffusées relatifs au profil économique du ménage ...... 25 Tableau 10: Inertie des classes selon les résultats de l’analyse sous nuées dynamiques ...... 27 Tableau 11: Caractéristiques des différentes classes de riziculteurs ...... 28 Tableau 12 : Analyse FFOM de l’environnement des riziculteurs ...... 31

LISTE DES FIGURES

Figure 1: Méthode de calcul du solde du ménage ...... 17 Figure 2: Analyse des points forts et points faibles pour la filière riz ...... 32 Figure 3: Diagramme d’Ishikawa du dysfonctionnement du CEP ...... 36

LISTE DES GRAPHES ET CARTE

Graphe 1: Importance des rizières de pratique par district étudié ...... 24 Graphe 2: Dispersion des EAF selon les résultats de l’AFD ...... 27

Carte 1 : Localisation de la zone d’étude ...... ……………………………………..…………….7

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ACRONYMES

AAES : Analyse Agro-Eco-Systémique AD2M : Appui au Développement du Melaky et de Menabe AFC : Analyse Factorielle par Correspondance AFD : Analyse Factorielle Discriminante AROPA : Appui au Renforcement des Organisations Professionnelles et aux services Agricoles BCG : Boston Consulting Group CAH : Classification Ascendante Hiérarchique CEP : Champs Ecoles Paysans CSA : Centre de Services Agricoles CTA : Centre Technique Agricole CUMA : Cultures Maraichères DRDR : Direction Régional du Développement Rural EAF : Exploitation Agricole Familiale FAO : Food and Agricultural Organization FFOM : Force, Faiblesse, Menace et Opportunité FFS : Farmer Field School FIDA : Fonds International de Développement Agricole GPS : Groupement des Producteurs de Semences HJ : Homme Jour ONN : Office National de Nutrition OP : Organisation Paysanne PAM : Programme Alimentaire Mondiale PHBM : Projet de mise en valeur du Haut Bassin de Mandrare PNVA : Programme National de Vulgarisation Agricole PRDR : Plan Régional de Développement Rural SACSA : Service d’Appui au Centre de Services Agricoles SRA : Système de Riziculture Améliorée SRI : Système de Riziculture Intensive TSIM : Test de SIMulation UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’Enfance UPDR : Unité de Politique du Développement Rural

Introduction 1

INTRODUCTION

Sur le milliard de personnes les plus démunies de la planète, les trois quarts vivent dans des zones rurales et une large majorité d’entre eux sont tributaires de l’agriculture pour leur subsistance et leur survie (CTA, 2012). Encourager la croissance du secteur agricole est l’un des moyens les plus efficaces de lutter contre la pauvreté et de réduire la faim et la malnutrition. Pour , la sécurité alimentaire figure parmi l’enjeu principal (PNUD, 2007). Les petits exploitants agricoles, les pêcheurs et les éleveurs produisent 50 à 80 % des denrées de base consommées dans les pays en développement, mais bon nombre d’entre eux ne sont pas aidés de manière adéquate par les services de recherche, de vulgarisation et de conseil (CTA, 2012).

Au sein des exploitations agricoles malgaches, l’agriculture en général et le riz en particulier occupent une dimension socio-culturelle importante (UPDR, 2003). Les Exploitations Agricoles Familiales (EAF) représentent 80% de la population (UPDR, 2004 ; SACSA, 2009). La surface totale consacrée à la riziculture est de l’ordre de 1,4 millions d’ha (UPDR, 2004). Malgré le fait que la majorité des bas-fonds et des périmètres irrigués soient valorisés par la pratique de la riziculture, l’offre en riz à Madagascar demeure relativement faible par rapport à la demande locale globale. La production de riz est principalement destinée à l’autoconsommation ; seuls, les surplus sont vendus (Benoit & Schneider, 2007)

Dans la Région d’Anosy, les cultures vivrières sont les plus priorisées par la population locale ; elles occupent les 61% des surfaces cultivées (UPDR, 2004). Les 54% des surfaces rizicoles de la région se trouvent dans les Districts d’Amboasary Sud et de Tolagnaro. Les 10.260 ha de rizière des deux districts produisent en moyenne 18.550 tonnes de paddy dans l’année soit, un rendement moyen annuel de paddy de 1,8t/ha. Malgré des actions de vulgarisation effectuées auparavant, la production rizicole d’Amboasary Sud et de Tolagnaro ne satisfait même pas aux besoins de consommation locale qui sont de l’ordre de 26.438 t/an. Les riziculteurs de cette zone ont auparavant bénéficié de formations relatives à la conduite de la riziculture mais leur rendement rizicole reste encore faible (UPDR, 2003).

Pour remédier au contexte de déficit agricole, le gouvernement a développé des politiques agricoles axées sur l’augmentation de la production et la stabilisation de la sécurité alimentaire des ménages. En outre, la note cadre de la stratégie de services aux agriculteurs accorde une importance sur la nécessité de valoriser et développer des outils et des approches facilitant l’appropriation et la diffusion de nouvelles techniques (SACSA, 2009).

Introduction 2

Grâce aux partenariats multi-bailleurs, des programmes et projets de développement agricole ont été élaborés pour permettre la capitalisation de bonnes pratiques, les échanges et les partages d’innovations technologiques locales ou internationales applicables à Madagascar. La performance de l’approche Champ Ecole Paysan (CEP) conduite par le Projet AROPA est abordée dans cette étude (Cf. Annexes I et II). Elle part du constat et de la nécessité que les paysans doivent s’associer et comprendre effectivement ce qu’ils font en choisissant la méthode et les solutions qui leur sont appropriées pour devenir professionnels de leur métier (Ngalamulume T., 2010). La CEP figure parmi les méthodes de partage d’innovations primées par bon nombre d’organismes nationaux et internationaux comme la Food and Agricultural Organisation (FAO) et le Fond International pour le Développement Agricole (FIDA) à travers leurs projets. Elle a aussi été appliquée par le Projet d’Appui au Développement du Melaky et de Menabe (AD2M) en 2011 et a permis aux riziculteurs du Périmètre de Migodo de la Région Menabe, dans le District d’Ankilizato, d’adopter en quelques années la technique Système de Riziculture Intensive/ Système de Riziculture Améliorée ou SRI/SRA et d’augmenter leur rendement de production rizicole de 2t/ha à 5t/ha (AD2M, 2011). Le Projet d’Appui au Renforcement des Organisations Professionnelles et aux services Agricoles (AROPA) est l’un des projets nationaux appuyés par le FIDA, mis en œuvre dans la Région d’Anosy depuis 2009 (Cf. Annexe I). Un programme d’amélioration de la productivité rizicole a été mis en œuvre par le projet dans la Région Anosy. L’approche CEP a été utilisée par le projet pour diffuser la technique améliorée de production rizicole, Système de Riziculture Intensive (SRI) / Système de riziculture améliorée (SRA) durant la saison « Tsipala» de mi- janvier en juin de l’année 2013 (AROPA, 2012). L’approche CEP pourrait être considérée comme un outil de vulgarisation adapté au contexte des exploitants vulnérables qui permettra l’amélioration de leurs conditions socio-économiques. La problématique de l’étude s’en déduit de la manière suivante : D’une part, les offres en riz des Districts d’Amboasary et de Tolagnaro sont déficitaires au niveau des EAFs et du marché régional (UPDR, 2003). D’autre part, le dispositif CEP a permis aux exploitations agricoles de la Région du Menabe d’augmenter de manière considérable leur production en riz (AD2M, 2012). Le CEP peut constituer un enjeu pour l’appropriation des innovations pour l’intensification rizicole dans la Région d’Anosy. En outre, le comportement économique des ménages se limiterait généralement aux actions du projet. Ainsi, « Comment les riziculteurs des Districts d’Amboasary Sud et de Tolagnaro se comportent-ils quant à l’appropriation des techniques rizicoles modernes diffusées par le dispositif CEP ? »

Introduction 3

Les questions de recherche qui s’ensuivent sont :

- Comment les riziculteurs agissent-ils par rapport à la pratique des innovations techniques véhiculées par le biais du dispositif CEP ? - Dans quel environnement structurel, économique et social les groupements CEP évoluent-ils?

L’objectif global de l’étude est de déterminer le comportement des riziculteurs pour l’appropriation des innovations à travers le dispositif CEP.

Les objectifs spécifiques y afférents sont :

- Déterminer les logiques des riziculteurs dans la pratique d'innovation technique véhiculée par l’approche CEP, o Identifier les facteurs influençant la pratique des techniques améliorées au niveau des deux districts ; et o Elaborer une typologie des exploitations rizicoles. - Appréhender les divers états de l’environnement socio-économique affectant l’appropriation des techniques diffusées, o Analyser le contexte de la filière riz ; et o Déterminer les contraintes rencontrées au niveau des groupements CEP.

Les hypothèses émises sont: - Les caractéristiques des exploitations déterminent la logique des riziculteurs : o Les ressources de production influencent le choix des riziculteurs à pratiquer les techniques diffusées ; et o Les moyens mobilisés pour la pratique des techniques vulgarisées représentent des différences selon le type d’exploitation rizicole; - L’appropriation des innovations dépend de l’état de l’environnement dans lequel évolue l’exploitation: o L’état de la filière reflète le comportement des riziculteurs ; et o Les contraintes organisationnelles relatives à la mise en œuvre des formations et le contexte du milieu constituent des facteurs de blocage des groupements CEP dans l’appropriation des techniques. Les résultats attendus sont :

- La logiques des riziculteurs dans la pratique d'innovation sera déterminée :

Introduction 4

o Les facteurs influençant le choix des riziculteurs à pratiquer la technique promue dans chaque district seront identifiés ; et o La typologie des riziculteurs sera élaborée. - Les divers états de l’environnement des riziculteurs seront analysés ; o Le contexte de la filière riz dans les deux dstricts sera examiné ; et o Les contraintes rencontrées au niveau des groupements CEP seront déterminées.

Ce document rend compte des résultats de l’étude à travers trois grandes parties à savoir :

- La méthodologie de recherche qui détaille les méthodes et les outils mis en œuvre que sont les théories, les formules et les logiciels permettant d´aboutir aux objectifs spécifiques de l´investigation. - Les principaux résultats de la recherche qui évoquent les caractéristiques de la pratique de l’innovation introduite au sein des systèmes de production des riziculteurs et l’état de leurs environnements au niveau des Districts de Tolagnaro et d’Amboasary Sud. - Les discussions qui consistent à expliquer la logique des riziculteurs, identifier les évènements et les faits pouvant influencer leurs pratiques rizicoles par l’utilisation du dispositif CEP comme outil de vulgarisation; et proposer les recommandations en vue d’augmentation de la performance du dispositif CEP dans la diffusion d’innovation et de la priorisation des mesures d’accompagnement.

Matériels et méthodes 5

1. MATERIELS ET METHODES

1.1 Matériels

1.1.1 Justification du choix du thème A Madagascar, les pratiques rizicoles au niveau des régions sont dominées par la pratique traditionnelle. L’application des techniques rizicoles SRI et SRA reste encore faible. Or, les études ont montré que le rendement peut augmenter de 50 à 100% et même plus (AD2M, 2011).

Dans la Région d’Anosy, diverses formations pour la promotion des activités agricoles sont effectuées par le biais d’un système de vulgarisation conventionnelle, la méthode formation- visite (Cf. Annexe V.1). D’après les études du Cabinet Excellence Consulting en 2010, sur les nombreuses formations techniques dispensées, 56% sont destinées à l’appui au développement de la filière riz, 4% à celui de la filière pêche, 12% à celui des cultures maraîchères (CUMA) et 16% à celui de l’aviculture. La productivité agricole pour toutes les filières potentielles a cependant stagné (UNICEF, PAM,ONN, 2010). Le rapport sur le diagnostic des districts de la Région d’Anosy élaboré par le Projet AROPA a relevé l’importance et la nécessité de réaliser des formations techniques relatives à la filière riz (Cabinet Excellence Consulting, 2010).

Les structures publiques de vulgarisation agricole ont longtemps travaillé selon une approche qui considère les producteurs agricoles comme des réceptionnaires, sans trop tenir compte de leur savoir. Cette approche a montré ses limites par la faible valorisation des connaissances et expériences paysannes. La faible implication des producteurs au processus de développement et de diffusion des technologies et la non-prise en compte de la spécificité socio-économique, agronomique et écologique de chaque localité et des producteurs ont conduit à l’échec des vulgarisations antérieures. Basé sur le principe de l’éducation non formelle, le CEP a été développé pour pallier à certaines insuffisances observées, au niveau des approches antérieures de diffusion de technologies (Gbaguidi, 2004). Sa vocation participative libère la créativité des paysans qui se sentent valorisés, responsabilisés et confiants en eux-mêmes. Le principe du «Learning by doing » utilisé par les CEP faciliterait l’appropriation des innovations par les paysans. Ils appliquent ce qu’ils viennent d’apprendre ; ainsi, les résultats obtenus à la phase d’apprentissage sur la parcelle de recherche participative peuvent constituer une assurance pour les paysans. Cette étude vérifie la performance du dispositif lors de sa mise à l’échelle dans une zone donnée au niveau des riziculteurs à travers leurs comportements.

Matériels et méthodes 6

1.1.2 Justification de la zone d’étude La Région d’Anosy est connue pour sa potentialité agropastorale et agronomique. Les Districts de Tolagnaro et d’Amboasary Sud figurent parmi les zones à potentiel agronomique de la région. Ils garantissent 70% de la production rizicole de la Région d’Anosy et étaient autre fois le grenier à riz du grand Sud malgache (UPDR, 2003). Ainsi, les Districts de Tolagnaro et d’Amboasary ont été choisis comme zone d’étude.

Dans le Pôle de vers les années 2000, le Projet de mise en valeur du Haut Bassin de Mandrare ou PHBM du FIDA a contribué au développement de cette localité en construisant des infrastructures hydro-agricoles et des routes pour désenclaver les zones ainsi que diffuser la technique SRI et SRA. Au cours du temps pour améliorer la productivité, la technique sur ces deux pratiques a évolué au cours du temps. Certain paysan ont également abandonné la pratique de ces deux techniques. Le FIDA ainsi par le biais du Projet AROPA œuvre dans ces districts en appuyant les acteurs de développement de sa zone d’intervention. Pour promouvoir la filière riz dans la Région d’Anosy et revaloriser les infrastructures dans la zone de Tsivory, le Projet AROPA utilise l’approche CEP pour faciliter l’appropriation des innovations rizicoles paysannes locales ou externes. Les communes étudiées sont celles qui ont bénéficiée de l’appui du Projet AROPA dans le cadre de l’amélioration de la productivité du riz pendant la saison Tsipala 2013 par le biais du dispositif CEP. Les zones d’enquête sont principalement celles qui figurent parmi les pôles de développement considérés dans le Plan Régional de Développement Rural (PRDR). Les communes étudiées sont : - Pour le District d’Amboasary, les Communes de , d’ et de Tsivory, - Pour le District de Fort Dauphin, les Communes de Ranomafana, d’Enakara, de , d’Esaka Ivondro, et d’Ankaramena.

1.1.3 Localisation de la zone d’étude

L’étude est menée essentiellement dans la Région d’Anosy, laquelle est délimitée au Nord par la Région de Vatovavy Fitovinany, au Nord-Ouest par celle d’Ihorombe, à l’Ouest par celle de l’Androy et au Sud par l’Océan Indien. La région est localisée dans la partie Sud-Sud- Est de Madagascar, à 25°58 et 23°74 de latitude Sud et 44°58 et 47°41 de longitude Est (UPDR, 2004)

La Carte 1 aide à visualiser les zones d’enquête.

Matériels et méthodes 7

Carte 1 : Localisation de la zone d’étude

MADAGASCAR REGION DE L’ANOSY DISTRICTS D’AMBOASARY SUD ET DE TAOLAGNARO

Source : BD 500, FTM

Matériels et méthodes 8

1.2 Méthodes

1.2.1 Cadre conceptuel et théorique 1.2.1.1 Notions théoriques a. Notion sur le Champ Ecole Paysan La vulgarisation permet de transmettre les technologies appropriées aux agriculteurs afin de les aider à améliorer leur productivité et leur revenu. Selon Malassis (1973), le rôle de la vulgarisation est (i) d’informer les agriculteurs et assurer la diffusion des innovations en organisant des structures de participation, (ii) de contribuer avec l’aide de services spécialisés à une formation fonctionnelle, et (iii) de détecter les leaders réels,1 capables d’apporter l’adhésion réelle du groupe à des opérations de développement acceptées.

Différentes méthodes de vulgarisation ont été développées dans plusieurs pays d’Afrique dont Madagascar pour améliorer la sécurité alimentaire des ménages. Le CEP englobe les approches participatives de développement et de diffusion de technologies (Cf. Annexe II). Son objectif est d’aider les agriculteurs à maîtriser et à appliquer les techniques de gestion agricoles dans leurs exploitations respectives (CTA, 2012). Le Champ Ecole des producteurs est un cadre d’apprentissage des adultes, basés sur le principe de l’éducation non formelle, formation participative réalisée au niveau d’une communauté (FIDA Afrique, 2007). Le CEP fait appel aux principes de l’apprentissage expérientiel ou l’apprentissage par la pratique. Les producteurs collectent les données au niveau de leurs propres champs, les analysent et décident des actions à mener sur la base de ce qui est réellement observé. Pour chacune des activités, le principe reste l’auto-découverte et les participants apprennent sur les causes et les effets des interactions (Gbaguidi , 2004). De ce fait, toutes les activités sont orientées de manière à : (i) développer chez le paysan des capacités réelles d’identification, d’analyse et d’interprétation des situations et informations en rapport avec les problèmes de son champ, (ii) l’aider à prendre des décisions adéquates sur la base de l’analyse de ses propres observations et de l’Analyse de l’Agro-Eco-Systémique ou AAES (Cf. Annexe V 1) et, (iii) évaluer les résultats pour une réorientation judicieuse de ses interventions (Sissoko et al., 2012). A cet effet, la formation obtenue par les paysans constitue un moyen d’augmenter la capacité de résilience des riziculteurs. La résilience se réfère aux dynamiques par rapport à différents état d'équilibre stables (Cf. Annexe V.6). La résilience s’agit de la quantité de perturbation que le système peut

1Un leader réel est différent du leader officiel, le leader réel est capable d’influencer son groupe et de garantir l’implication des membres de son groupe dans la réalisation des activités ; le leader officiel quant à lui ne fait plutôt que représenter son groupe.

Matériels et méthodes 9 absorber avant de changer pour d'autre régime stable qui est contrôlé par différentes variables et caractérisé par différentes structures (Brand, 2007). b. Théorie relative à la diffusion d’une innovation

Schumpeter définit une innovation, dans le Mémento de l’Agronome en 2002 comme «une nouvelle combinaison des moyens de production» et Olivier de Sardan dans le même livre la considère comme «une greffe de techniques, de savoirs ou de modes d’organisation inédits sur les techniques, savoirs ou modes d’organisation en place». Mais on peut également avancer que l’innovation consiste à faire passer de l’économie traditionnelle à l’économie de marché. Ainsi, la diffusion de l’innovation constitue un processus complexe. Des modèles ont été proposés pour mettre en exergue la diffusion d’une innovation (Steyer et Zimmerman, 2001 et Rogers, 1983). Cette étude a considéré le modèle diffusionniste développé par Rogers et l’innovation comme l’expérimentation populaire discutée dans le Mémento de l’agronome (2002).

 Modèle diffusionniste de Rogers

Selon Rogers (1983), le processus d’adoption peut se décrire comme une séquence d’étapes suivies par le consommateur du stade de la découverte jusqu’à son adoption ou son rejet. Dans cette étude l’EAF est considéré comme étant le consommateur de l’innovation. Ce processus se subdivise en six (6) étapes. La figure en Annexe IV reflète le processus d’adoption des innovations par les consommateurs.

Rogers a établi sa théorie sur un ensemble de typologies dans le but de suivre l'évolution du taux d'adoption qui décrit une courbe en S. Ce taux d’adoption est considéré comme la variable descriptive essentielle de la diffusion. Selon Rogers, l’innovation atteint d’abord un premier individu d’une population ou un premier village d’une région et se diffuse ensuite spontanément de proche en proche par effet de contamination, un peu similaire à une épidémie. Ce modèle rapporte le nombre d’adoptants en fonction du temps. La courbe en S permet de distinguer cinq (5) types d’adoptants: les pionniers, les innovateurs, la majorité précoce, la majorité tardive et les retardataires (Cf. Annexe IV).

Néanmoins, ce modèle dans la première édition de Rogers intitulé « Diffusion of innovation » est critiqué par son caractère pro-innovateur , en particulier en ce qui concerne la typologie des adoptants en « types-idéaux ». Ce modèle diffusionniste ne tient pas en compte de la décision des usagers après l’adoption. Ils peuvent opter à n’importe quel moment de rejeter l’innovation. La troisième édition de la théorie de Rogers met en exergue la notion de

Matériels et méthodes 10

« réinvention » par le biais de laquelle les consommateurs, c’est-à-dire les EAFs, modifient le dispositif qu'ils adoptent (Gbaguidi, 2004).

 Innovation comme une adaptation

Les systèmes de production des paysans sont le résultat de micro-innovations qui les transforment en permanence mais qui sont également adaptées à leur environnement (Ministère des affaires étrangère Français, 2002). Robert Chambers, Arnold Pacey et Lori Ann Thrupp dans le Mémento de l’Agronome (2002) considèrent l’idée des paysans expérimentateurs selon laquelle la vulgarisation a pour but d’apporter un éventail d’options et de soutenir les agriculteurs à adapter certaines de ces options à leur système productif. Cette approche fait le lien entre les pratiques paysannes et la méthode scientifique. Elle consiste à transférer la science, et non la technique aux agriculteurs. Ainsi, la vulgarisation consiste à encourager les paysans à faire des expérimentations simples pour les traduire en concepts agronomiques (Benoit & Schneider, 2007). c. Approches systèmes et filières

Les généralités relatives au principe de la vulgarisation par le dispositif CEP et les théories liées à la diffusion des innovations retenues pour la conduite de ce travail se réfèrent aux concepts de l’approche système, du système de production et de l’approche filière.

Un système est un ensemble d’éléments en interaction dynamique, organisés en fonction d’un but. Chaque élément composant le système a son utilité pour l’accomplissement de l’objectif et ne peut être dissocié de l’ensemble (Ranaivoson, 2010). Les interactions entre les éléments notamment les activités agricoles des EAFs démontrent leur complémentarité et leurs relations (Sigward, 2002). L’approche système (Cf. Annexe V.2) consiste à considérer tous les éléments composants le milieu et qui agissent en interaction dynamique en vue d’atteindre un objectif (Ranaivoson, 2010).

Le système de production (Cf. Annexe V.3) se rapporte aux combinaisons des ressources mobilisé par les producteurs proportionnels à ses principaux facteurs de productions. Ainsi, l’analyse du système de production consiste à étudier la combinaison de différents facteurs qui sont ressources naturelles, travail, consommation intermédiaires et biens équipements (Boudin, 1987). L’étude de système de production fait référence à l’étude de comportement de l’exploitation pour qu’il puisse répondre à ses besoins et optimiser son profit à partir des moyens dont il dispose (Boudin, 1987).

Et enfin pour mieux appréhender le comportement des riziculteurs, l’approche filière (Cf. Annexe V.4) permet de présenter le système économique auquel est affilé le producteur. La

Matériels et méthodes 11 filière est un système d’agents qui concourent à produire, transformer, distribuer et consommer un produit ou un type de produit (Duteurtre, 2000). Elle peut être considérée comme étant une compilation systématique de méthodes d’actions orientées pour encourager le développement économique avec une perspective de chaîne de valeur (GTZ, 2007). C’est une méthode d’analyse technique et économique des circuits commerciaux prenant en compte différents aspects (Duteurtre, 2000).

1.2.1.2 Portée des concepts et notions théoriques sur l’étude

L’analyse du comportement des riziculteurs pour le dispositif CEP situe les pratiques paysannes ainsi que les nouvelles technologies vulgarisées dans une démarche systémique. L’étude tente de voir deux (2) aspects différents:

- L’évaluation du système de production des ménages rizicoles mettant en évidence les variables déterminant la pratique des innovations et l’évolution de l’adoption des innovations par ces ménages agricoles compte tenu du moyens à leurs disposition, - Et l’analyse de l’environnement méso et macro-économique de l’exploitation à travers la démarche systémique incluant l’approche filière et l’approche système pour la caractérisation des éléments paramétriques influant l’adoption des innovations par le dispositif CEP.

1.2.2 Démarche globale La démarche globale comprend: (i) la phase préliminaire, (ii) la phase de descente sur terrain, (iii) les phases de saisie et d’apurement des données et (iv) la phase d’analyse et d’interprétation des données.

1.2.2.1 Phase préliminaire

La phase préliminaire consiste à la préparation des travaux sur terrain. Elle comprend :

- la revue bibliographique, - l’élaboration de questionnaires et, - la préparation de guides d’entretien à remplir auprès des personnes ressources pour avoir des informations concernant les thèmes étudiés. a. Revue bibliographique Cette étape permet de prendre connaissance des investigations effectuées auparavant. Elle consiste à faire des recherches et des synthèses bibliographiques et webographiques sur les thèmes (i) la monographie de la Région de l’Anosy, (ii) le Projet AROPA au niveau national et au niveau de la Région d’Anosy, (iii) la filière riz à Madagascar et en particulier dans la zone

Matériels et méthodes 12 d’étude, (iv) les approches de la vulgarisation effectuées auparavant (v) les méthodes d’enquête et d’analyse des données et (vi) les études socio-économiques et techniques relatives à la diffusion des innovations rizicoles. Une synthèse bibliographique des documents consultés est présentée en Annexe XXII. b. Elaboration de questionnaires et de guides d’entretien Le questionnaire (Cf. Annexe VI) a été établi pour le recueil d’informations auprès des riziculteurs et les associations CEP en vue de vérifier les hypothèses émises. Il a été élaboré de façon à obtenir des informations sur :

- la taille et le nombre des actifs par ménage, - le mode d’accès à la terre et le mode de faire valoir, - les systèmes de culture et d’élevage pratiqués, - leurs perspectives par rapport aux pratiques SRI/SRA - les autres activités génératrices de revenu, - les matériels agricoles utilisés, - les besoins en main d’œuvre pour la riziculture et les autres activités agricoles, et - les problèmes liés à l’agriculture, à l’élevage et à l’adoption des innovations rizicoles.

Un guide d’entretien (Cf. Annexe VI) a été élaboré pour recueillir des informations auprès des personnes ressources. Il a été conçu de telle sorte que les entretiens soient orientés vers les thèmes du mémoire.

1.2.2.2 Phase de descente sur terrain

Cette phase a pour finalité la collecte de données. a. Entretien auprès des personnes ressources Cette étape a pour objectif de collecter les informations concernant les thèmes d’étude et les zones à enquêter. Les entretiens ont été menés sur la base de guide d’entretien semi-ouvert. Les personnes ressources consultées ont été les Maires des communes concernées, les conseillers au développement rural des Directions Régionales de Développement Rural (DRDR) , les techniciens agricoles et responsables socio-organisationnels du Programme AROPA dans les pôles de développement, les responsables de Centre de Service aux Agriculteurs (CSA), les présidents des Associations des Usagers de l’Eau (AUE) et les leaders des groupements CEP concernés.

Matériels et méthodes 13 b. Enquête auprès des riziculteurs L’enquête a été réalisée au niveau des exploitations rizicoles. La phase de descente sur terrain a été réalisée durant 3 mois, du mois d’avril au mois de juin 2013.

 Echantillonnage Les exploitations enquêtées ont été choisies à la suite d’entretiens auprès (i) des techniciens agricoles et des responsables socio-organisationnels de chaque pôle de développement et (ii) des leaders des groupements CEP dans les périmètres irrigués de chaque pôle, recommandés par les agents de terrain précédemment consultés.

Les CEP enquêtés ont été choisis selon les critères suivants:

- Le degré d’enclavement, car seules les zones moins enclavées et accessibles en voiture ont été enquêtées, - L’état de la sécurité puisque la zone d’étude est classée zone rouge ; alors, seuls les groupements CEPs des villages aux environs des Chefs-lieux des Communes ont été considérés.

Le mode d’échantillonnage aléatoire simple a été utilisé pour constituer l’échantillon. Cette méthode consiste à choisir au hasard les individus à enquêter.

 Enquête proprement dite Les 104 exploitations rizicoles sur les 1.150 qui ont bénéficié de l’approche CEP dans les deux districts ont fait l’objet d’enquête soit 9,41% des exploitants. Ces 104 EAFs enquêtées représentent 22 groupements CEP sur les 225 existantes dans la Région d’Anosy.

Le Tableau 1 ci-après résume le nombre d’exploitations enquêtées par commune de localisation.

Tableau 1: Nombre d'exploitations enquêtées par commune Adhésion au District Pôle de développement Commune Nombre d’EAF CEP Ankaramena 9 2 Esaka Ivondro 11 3 13 3 Taolagnaro Mahatalaky 6 2 Ranomafana 21 5 Ranomafana Enakara 3 1 Fenoeva 4 1 Marontsiraka 15 3 Amboasary Sud Tsivory Ebelo 20 4 Tsivory 2 1 TOTAL 104 25 Source : Auteur, 2013

Matériels et méthodes 14

1.2.2.3 Saisie et apurement des données

Les données obtenues à l’issue des descentes sur terrain ont été saisies sous Excel et apurées de telle sorte qu’elles puissent être analysables. Sur les 104 exploitations enquêtées, 92 fiches d’enquêtes ont été exploitables. 12 fiches n’ont pas été considérées dans l’analyse car on a constaté une incohérence sur la réponse des individus après avoir réalisé le recoupement des données obtenues. Les résultats des enquêtes auprès des EAFs dans les zones de Tsivory, et de Ranomafana ont été faussés du fait de la réticence des EAFs à donner des informations sur leurs sources de revenus et leurs bétails compte tenu de l’insécurité dans ces localités.

1.2.2.4 Analyse et interprétation des données

Les données apurées ont été analysées sous divers outils d’analyse. A chaque hypothèse à vérifier sont associées les démarches de vérification développées ci-après.

1.2.3 Démarche de vérification des hypothèses Les démarches de vérification des hypothèses sont synthétisées et présentées en Annexe VII ainsi que le chronogramme de l’étude.

1.2.3.1 Hypothèse 1 : Les caractéristiques des exploitations déterminent la logique des riziculteurs

Cette partie a pour objectif de caractériser la logique d’action des riziculteurs au niveau de leurs exploitations. Les Logiciels XLSTAT sous Excel et STATA 08 ont été utilisés pour les analyses des données. Chaque sous-hypothèse a été vérifiée par la démarche spécifique détaillée ci-après. a. Sous-hypothèse 1.1 : Les ressources des exploitations influent sur le choix des riziculteurs à adopter les innovations diffusées Afin de déterminer le choix des riziculteurs dans l’adoption d’innovation, un modèle de régression a été établi par district. L’estimation des modèles a été effectuée à l’aide du Logiciel STATA. Les revenus des ménages et leur autosuffisance alimentaire ont été calculés pour servir de variables explicatives du modèle économétrique.

 Modèle d’analyse économétrique Plusieurs publications font l’objet d’utilisation du modèle logistique pour déterminer les facteurs déterminants de l’adoption d’une innovation. Rogers E., dans la revue « Diffusion of innovation » en 1983 illustre la théorie relative à la diffusion d’une innovation. Il a modélisé le processus d’adoption d’innovation par une courbe de diffusion dite en S par l’utilisation du logit. Steyer & Zimmermann (2001) dans « Influence sociale et diffusion de l’innovation »

Matériels et méthodes 15 précisent cette courbe de diffusion de l’innovation en forme de S évoqué par Gabriel T. à l’issu de ses analyses dans « Darwininisme naturel et darwinisme sociale » (Steyer & Zimmermann, 2001).

Dans cette étude, le modèle logit a servi pour déterminer les variables affectant le choix des paysans à étendre leur superficie pour la pratique des techniques promues.

Le modèle logit se caractérise par une variable dépendante binaire. La fonction suivante représente le modèle appliqué pour l’analyse des choix des riziculteurs.  1 si Y *  X     Y   (1)  0 si Y *  

- Y est la variable dépendante qui est l’adoption de l’innovation. - La valeur :  1 signifie que le riziculteur a l’intention d’étendre sa superficie de pratique d’innovation et  0 signifie qu’il continue à exploiter la même surface cultivée.  Y*i est une variable latente reliée aux variables susceptibles d’expliquer la décision de l’exploitant agricole à adopter la pratique innovante.  ßj est le coefficient associé à la variable explicative Xj ; et  ε est le terme d’erreur du modèle suivant une loi de distribution de type logistique.

La probabilité pour que la variable Y prenne la valeur 1 est:

X PrY 1 X   FX   (t)dt  (X) (2) 

F(.) est une fonction de densité cumulative pour la distribution logistique. Les variables associées à des coefficients statistiquement significatifs jusqu’au seuil de 10% sont considérés comme les facteurs déterminant l’extension des superficies pour la pratique des technique diffusés. Le calcul du ratio des chances qui est généralement présenté sous sa forme logarithmique permet d’interpréter les résultats obtenus.

PrY  1X PrY  1X (X)   (3) Pr Y  0 X 1- Pr Y  1X    

avec Ln(X) X

La variation dans le ratio des probabilités (odds ratio) permet d’interpréter le résultat obtenu.

Ainsi, une variation d’une unité dans la valeur de Xj équivaut à :

Matériels et méthodes 16

ln X    j (4) X j

De ce fait, le changement partiel dans le ratio des chances correspond à exponentiel de βj ou exp (βj).

 Variables explicatives X considérées dans chaque modèle Logit par district. Etant donnée la différence observée au niveau de chaque district (Cf. Annexe VIII), deux (2) modèles d’équation ont été spécifiés pour chacun des districts. De nombreuses études ont été effectuées pour déterminer le choix d’une EAF dans sa conduite d’exploitation et dans sa logique par rapport à l’adoption d’innovation. Ces études ramènent à la situation selon laquelle les EAF agissent en fonction de leurs exploitations et leurs environnements.

Les variables explicatives du premier modèle se réfèrent aux caractéristiques de l’exploitation. Malassis en 1973 considère ces variables comme étant des facteurs qui peuvent influencer l’intensification en agriculture. Les variables utilisées pour le deuxième modèle correspond au profil économique du ménage. Ces variables ont été tirées à partir des recherches réalisées par Ramananarivo (2004), Ranaivoson (2010) et Andrianintsoa (2012).

Ainsi, pour déterminer l’adoption d’innovation par les EAFs, les facteurs retenus susceptibles d’influencer la pratique des techniques rizicoles choisis compte tenu des bibliographies réalisées et les entretiens sur terrain avec les paysans ont été :

- Les caractéristiques de l’exploitation pour avoir des informations sur le réceptionnaire d’innovation. Il s’agit (i) des caractéristiques du chef du ménage c’est à dire son sexe, son âge, son niveau d’instruction et son niveau d’étude ; et (ii) de la taille de l’exploitation. - Les facteurs de production du ménage en vue de comprendre l’influence des moyens et activités économiques des ménages dans leur choix. Il s’agit (i) du rendement de la pratique de la technique diffusée, (ii) des sources de revenus des EAFs, et (iii) de l’autosuffisance en riz des EAFs, c’est-à-dire leurs capacités de produire du riz pour satisfaire leurs besoins.

 Profil économique des EAF Le profil économique d’une exploitation agricole détermine son système de production, son autosuffisance alimentaire et sa trésorerie. Dans cette partie, il s’agit :

- de déterminer l’autosuffisance en riz de chaque type de ménage, et - d’évaluer les revenus issus des activités agricoles dont la riziculture par rapport à la consommation annuelle du ménage.

Matériels et méthodes 17

La majorité des exploitations agricoles malgaches assurent leurs besoins alimentaires sur la base de leurs productions agricoles ; seuls, les surplus sont vendus. Leur autosuffisance en riz est calculée par la formule suivante:

Autosuffisance en riz = Production en riz – Consommation en riz (4) (en Ariary)

Figure 1: Méthode de calcul du solde du ménage

Où PB = QP * PV PB : Produit Brute QP : Quantité de Production PV : Prix de Vente VAB : Valeur Ajouté Brute VAB = PB - CI CI : Consommation Intermédiaire VAjN : Valeur Ajoutée Nette Am : Amortissement R : Revenu issu de l’activité VAjN= VAB - Am Sub : Subvention Int : Intérêt des emprunts (payés aux banques ou aux prêteurs usuriers) RF : Rente Foncière versés aux propriétaires fonciers R=VA jN+Sub-Int-RF-Imp- Imp : Impôts et taxes (directs et indirects payés à l’Etat) Sal Sal : Salaire (versés à la main d’œuvre extérieure de la famille) S : Solde du ménage S=∑Ri - ∑Di ∑Ri : Revenu total ∑Di : Dépense total Source : Auteur, 2013

b. Sous-hypothèse 1.2 : Les moyens mobilisés pour la pratique des techniques vulgarisées sont différents selon le type d’exploitation rizicole Afin d’apprécier la pratique des innovations rizicoles proposées ; il faut identifier et caractériser les pratiques des exploitations. L’élaboration de la typologie des riziculteurs fournit les informations sur les pratiques des riziculteurs.

La typologie regroupe des individus homogènes dans une même classe suivant des variables définies ultérieurement. A chaque type identifié correspond une valeur des variables permettant de caractériser la pratique d’une typologie représentative d’exploitation rizicole.

Ainsi, pour déterminer la typologie des exploitations rizicoles, les étapes suivantes ont été réalisées :

(i) l’identification des critères de différenciation des exploitations, (ii) l’analyse sous nuées dynamiques et (iii) l’analyse Factorielle Discriminante (AFD).

Matériels et méthodes 18

 Critères de différenciation

Les critères de différenciations considérés ont été les facteurs de production et les activités agricoles des exploitations. Les ressources de production considérées sont la terre, le capital et le travail de l’exploitation. Les variables retenues pour le système de riziculture sont l’importance de la rizière, les mains d’œuvres utilisées en SRA, les superficies utilisées pour la pratique du SRA, le rendement en SRA, la pratique du SRT, les matériels agricoles et le nombre d’actifs.

Le Tableau 2 présente la codification des variables qualitatives selon leurs caractéristiques mentionnées en rubrique.

Tableau 2: Variables retenues pour l'élaboration de la typologie de riziculteurs

Critère Variable Signification Rubrique Codification Rapport entre superficie de IMRIZ IMRIZ Importance de la rizière rizière et superficie totale

Superficie de la parcelle de Sup_prat_SRA pratique Non pratiquant Sup_prat_SRA-1 Terre Sup<0,25 Sup_prat_SRA-2 0,25<=sup<0,5 Sup_prat_SRA-3

Sup>=0,5ha Sup_prat_SRA-4

Prat_SRT Pratique du SRT Pratiquant Prat_SRT-1 Non pratiquant Prat_SRT-2 Nombre de la main d'œuvre MOE/Hj/SRA MOE/Hj/SRA utilisée pour la pratique du SRA Nombre en homme jour Nombre des personnes Nb actif Travail actifs>=15 ans Nombre actif<=3 Nb actif-1

36 Nb actif-3 RDT/SRA Rendement du SRA Non pratiquant RDT/SRA-1 Rendement<2 RDT/SRA-2

2<=rendement<3 RDT/SRA-3

Rendement>=3t/ha RDT/SRA-4 Outillage agricole utilisé par le Capital Mat_agri ménage Matériels de base Mat_agri-1 Matériels- spéciaux à la

riziculture Mat_agri-2 Matériels agricoles spéciaux

pour d’autres cultures Mat_agri-3 Equipements complets et

diversifiés Mat_agri-4 Source : Auteur, 2013

Pour minimiser les risques et contrer la fluctuation des revenus, les agriculteurs diversifient leurs activités. Cette diversification a été considérée dans l’élaboration de la typologie.

Matériels et méthodes 19

Une analyse qualitative a été réalisée. Les données sur les pratiques de chaque exploitation rizicole ont été scorifiées. A chaque nature d’activité a été attribué un multiplicateur en vue de scorification qui a déterminé le degré de diversification d’activité agricole. Il s’agit des multiplicateurs (i) « 1 » pour chaque production vivrière notée Pvi, (ii) « 3 » pour chaque activité d’élevage notée Elv, et (iii) « 5 » pour chaque autre activité agricole notée Aag. Pour chaque ménage agricole ou observation, les scores de chaque type d’activité agricole ont été totalisés pour obtenir le degré de diversification (DIV) de chaque exploitation.

Tableau 3: Mode de calcul du degré de diversification des exploitations rizicoles Productions Autres activités vivrières Elevage agricoles DIV ∑ [Nbi(Pvi)*1 +Nbi(Elv)*3 Obs1 Nb(Pvi)*1 Nb(Elv)*3 Nb(Aag)*5 +Nb(Aag)*5] …

Obsn Avec Nb = nombre Source : Auteur, 2013

 Analyse sous nuées dynamiques L’analyse sous nuées dynamiques a pour but de regrouper les observations en classe suivant les ressemblances, sur la base de leurs descriptions par un ensemble de variables. Les valeurs des variables obtenues après les codifications des facteurs de production et des degrés de diversification ont formé la matrice de base de données de typologie notée M1 (Cf. Tableau 4). Ainsi, des classes homogènes composées de riziculteurs ont été obtenues. Les données ont été considérées par type de variables Cf. Tableau 2 :

- Quantitatives qui sont IMRIZ, MOE/Hj/SRA et DIV et - Qualitatives qui sont Sup_prat_SRA, Prat_SRT, RDT/SRA et Mat_agri

Tableau 4: Matrice des données de base pour l'élaboration de la typologie des riziculteurs (M1)

Variables Nb IMRIZ Sup_prat_SRA Prat_SRT MOE/Hj/SRA RDT/SRA Mat_agri DIV Observation actif Obs1 … Obsn Source : Auteur, 2013

 Analyse Factorielle Discriminante L’analyse factorielle discriminante (AFD) permet d’affecter à des types préexistants les individus décrits par plusieurs variables et de distinguer les classes. L’AFD sert à modéliser l’appartenance à un groupe d'individus en fonction des valeurs prises pour plusieurs variables, afin de déterminer le groupe le plus probable pour un individu. La reclassification des résultats

Matériels et méthodes 20 obtenus sous nuées dynamiques aboutit à la formation de groupes de ménage plus homogènes tout en mettant en évidence la contribution des variables.

La finalité est d’établir une typologie des ménages membres du groupement CEP pratiquant la riziculture dans la zone d’étude. A la matrice M1 ont été ajoutées les classes à priori obtenues de l’analyse sous nuées dynamiques de chaque observation pour donner la nouvelle matrice notée M2. Cette dernière a été traitée par AFD sous Logiciel XLStat pour obtenir la typologie finale.

1.2.3.2 Hypothèse 2 : L’appropriation des innovations dépend de l’état de l’environnement dans laquelle évolue l’exploitation

Pour la vérification de l’Hypothèse 2, deux démarches de démonstration ont été considérées. La première démarche fait référence à l’analyse des points forts et points faibles de la filière riz ainsi qu’une analyse Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces (FFOM) pour chaque classe de producteur et la seconde est basée sur le diagramme d’Ishikawa des problèmes de la réalisation du CEP. a. Sous-hypothèse 2.1 : L’état de la filière reflète le comportement des riziculteurs Les EAFs ne peuvent se séparer de leur environnement méso et macro-économique ; elles y sont intégré et s’y développent. La filière riz constitue une partie de l’environnement macro- économique des riziculteurs. Afin de comprendre l’état de la filière riz, les résultats obtenus à partir de l’analyse de discours, des capitalisations des informations obtenues lors des enquêtes et entretiens sur la filière ont été analysés et présentés sous forme de cartographies.

 Analyse de la filière Le terme “discours” désigne un ensemble d'énoncés de dimension variable produits à partir d'une position sociale ou idéologique (Boudin, 1987). Dans la présente étude, une analyse de discours a été effectuée à partir (i) des résultats des entretiens auprès des personnes ressources, (ii) des points évoqués lors de l’atelier de validation du plan de travail budgétaire annuelle du prestataire d’appui régional du Projet AROPA, et (iii) des réponses aux questionnaires remplis auprès des riziculteurs.

A partir des sources d’informations, on a pu obtenir des points de vue concernant les éléments clés conduisant à l’amélioration du dispositif CEP suivant la situation et le contexte considérés ainsi que ceux concernant les enjeux de la filière riz. Divers points ont été soulevés. Les points énoncés plusieurs fois et jugés importants ont été pris en compte.

Matériels et méthodes 21

Afin de déterminer les facteurs influençant le développement de la filière, on a procédé aux analyses fonctionnelles et organisationnelles de la filière riz dans les zones d’étude et identifié les acteurs de la filière et leur rôle, ainsi que les points forts et points faibles de chaque maillon de la filière.

 Analyse Forces Faiblesses Opportunités Menaces (FFOM) des riziculteurs L’analyse FFOM est un outil de diagnostic et d'analyse stratégique. Elle permet de comprendre la situation de chaque type de riziculteurs. Elle identifie les forces et les faiblesses internes de chaque type de riziculteurs et les opportunités et les menaces externes dues à son environnement.

Tableau 5: Méthode d’analyse SWOT des riziculteurs

Type i …. Type n Force Eléments internes Faiblesse Opportunité Eléments externe Menace Source : Auteur, 2013 b. Sous-hypothèse 2.2 : Les contraintes relatives à la mise en œuvre des formations constituent des facteurs de blocage des groupements CEP dans l’appropriation des techniques Pour que l’approche CEP puisse conduire vers l’amélioration de la productivité de riz des riziculteurs de la zone d’études, il est important de déterminer les facteurs pouvant conduire à l’échec du dispositif CEP. Les facteurs de blocage ont été présentés à l’aide du diagramme de causes à effets ou diagramme d’Ishikawa. Ce diagramme schématise une situation en considérant les relations de causes à effets entre les différents facteurs déterminés.

Les résultats obtenus de l’analyse de discours constituent les éléments de base d’identification des facteurs de blocage et de leur importance, ainsi que les grandes familles de causes ou clusters. En utilisant des techniques statistiques et linguistiques, les segments de texte ont été classés en unité de contexte. Les étapes suivantes ont été réalisées.

Etape 1 : Codification des variables selon leur importance Cette étape consiste à codifier les variables qui affectent négativement la mise à l’échelle du CEP. Après la codification des variables, une mesure qualitative de l’importance de chaque variable a été réalisée. Le Tableau 6 résume la codification des variables.

Matériels et méthodes 22

Tableau 6 : Codification de variables pour définir les clusters en AFC Variables Code Importance Mots clés ou groupe de mots 1 A1 1 à 4 …… ….. ….. Mots clés ou groupe de mots i Ai 1 à 4 Mots clés ou groupe de mots i An 1 à 4 Source : Auteur, 2013

Selon l’importance du mot énoncé par le locuteur, chaque niveau signifie: o le niveau 1: peu important ; o le niveau 2 : moyennement important ; o le niveau 3 : important ; et o le niveau 4 : très important.

Etape 2 : Identification des clusters Des méthodes d'analyse multidimensionnelle ont été utilisées pour identifier les catégories de réponses appelées « clusters ». Un cluster est constitué de mots ou groupes de mots souvent cités ensemble. D’abord, on a élaboré la matrice carrée des associations des facteurs de blocage. Les niveaux d’association entre les mots selon leur degré d’association constituent les éléments de la matrice. Les degrés d’association entre les variables varient de 0 à 4 ; plus le degré est élevé, plus les variables sont fortement liées entre elles.

Tableau 7: Méthode d'élaboration de la matrice des associations de facteurs de blocage A1 …. An A1 Deg (A1, A1) Deg (A1,…) Deg (A1, An) …. An Deg (An,An) Source : Auteur, 2013

L'Analyse Factorielle de correspondance (AFC) a été appliquée aux variables qualitatives. Elle a permis de positionner sur un mapping les modalités de réponses des deux questions. Cette matrice a été utilisée pour la réalisation de l’analyse factorielle. Les clusters ont été caractérisés en fonction des mots les plus proches sur le graphique. La classification a permis l’identification des contextes. On peut également observer la structure des relations existantes entre les mots à l'intérieur d'un cluster.

Etape 3 : Construction du diagramme d’Ishikawa Cette phase consiste à combiner les éléments identifiés durant les étapes antérieures. A chaque cluster a été attribué un mot clé permettant de le caractériser. Le mot clé déterminé a été

Matériels et méthodes 23 placé cause primaire de blocage et les éléments des clusters constituent les causes secondaires ou sous causes. Sur la flèche principale ont été placées des flèches contenant les mots clés et les clusters avec les variables selon leur niveau d’importance. Le diagramme obtenu a permis l’obtention d’une arborescence complexe qui classe les causes recueillies et visualise leurs emboîtements.

1.3 Limite de la méthodologie L’insécurité constitue l’une des contraintes principales nuisant à la réalisation des enquêtes. Les autres acteurs de la filière dont les collecteurs n’ont pas fait l’objet d’enquête. Compte tenu de l’insécurité de la zone d’étude, les collecteurs étaient méfiants concernant les informations sur leurs activités ; on n’a même pas eu l’occasion de les rencontrer.

En outre, l’éparpillement des fokontany et des communes dans les deux districts et la non-disponibilité des personnes ciblées par l’enquête par suite de la reprise des travaux agricoles ont retardé la collecte d’informations. De ce fait, nous avons été contraints délimiter les enquêtes aux 27 CEP sur les 104 existants.

La limite en soi de l’étude est la faible connaissance des gens sur les questions relatives à de nouveaux concepts comme « le champ école paysan ».

Résultats 24

2. RESULTATS

Les résultats des analyses statistiques et analytiques sont relatés dans cette partie.

2.1 Caractéristiques des exploitations En général, les deux districts considérés dans l’étude diffèrent par leurs conditions agro- climatiques, leur niveau de développement et leur structure socioculturelle (Cf. Annexe VIII). Ainsi, les facteurs qui influencent l’extension de la surface pour la pratique de la technique diffusée diffèrent par district.

2.1.1 Parcelles d’application des riziculteurs Les parcelles d’application des techniques innovantes représentent en moyenne 1/3 des rizières des EAF.

Graphe 1: Importance des rizières de pratique par district étudié

SRI : Système de Riziculture Intensive ; SRA : Système de Riziculture Améliorée SRT : Système de Riziculture Traditionnel Source : Auteur, 2013

Les surfaces consacrées à la pratique traditionnelle dominent dans les deux districts. Ces surfaces de riziculture traditionnelle représentent respectivement 62% et 73% des surfaces de pratiques rizicoles des EAFs. La pratique du SRA ne représente que 24-34% des surfaces rizicoles des EAFs des districts. Les SRI sont les moins pratiqués par les EAF, ils ne représentent que 4% des surfaces de leurs rizières dans les Districts d’Amboasary et de Tolagnaro.

2.1.2 Facteurs d’adoption spécifiques à chaque district Les facteurs d’adoption des innovations identifiées par district ne sont pas les mêmes. Le Tableau 8 et 9 synthétisent les résultats obtenus de l’estimation du modèle logit relatif à chaque district considéré dans l’étude (Cf. Annexe IX).

Résultats 25

Tableau 8 : Facteurs déterminants la pratique de techniques diffusées relatifs au caractéristique de l’exploitation Amboasary Sud Taolagnaro Variable Exp(ßj) p-value Exp(ßj) p-value Sexe 6,582* 0,027 1,611 0,510 Niveau d’éducation de l’exploitant 0,448* 0,024 1,972** 0,051 Taille du ménage 3,034* 0,046 0,938 0,497 Constante du modèle 2,643 0,321 0,511 0,519

Source : Auteur, 2013

Tableau 9 : Facteurs déterminants la pratique de techniques diffusées relatifs au profil économique du ménage Amboasary Sud Taolagnaro Variable Exp(ßj) p-value Exp(ßj) p-value Rendement 1,095 0,767 1,887* 0,01 Revenu Agricole hors riz1 1,001* 0,029 1,000 0,993 Autosuffisance en riz 2 1,002* 0,022 Trésorerie 3 1,001** 0,054 Constante du modèle 0,262 0,244 0,5 0,364 *: significative à 5% **: significative à 10% 11unité équivaut à 100.000Ar de revenu agricole -riz 2 1 unité équivaut à 10.000Ar d’autosuffisance en riz 3 1 unité équivaut à 50.000Ar de trésorerie

Source : Auteur, 2013

2.1.2.1 Cas du District d’Amboasary Sud a. Genre du chef de ménage Le facteur genre influe positivement sur le choix de l’exploitation. Cette l’influence est statistiquement significative au seuil de 5%. Les chances pour qu’un ménage agricole augmente ses parcelles de pratique des techniques diffusées seraient sept fois plus importantes si le chef de ménage est de sexe féminin. b. Niveau d’étude du chef d’exploitation La variable « niveau d’étude du chef d’exploitation » est statistiquement significatif au seuil de 5%. La valeur de exp() inférieur à 1 indique que ce facteur exerce une influence négative sur la pratique des techniques diffusés. Plus le niveau d’étude du chef d’exploitation est élevé, plus son intention d’étendre la superficie décroit de 55%. c. Taille du ménage La taille du ménage exerce une influence positive sur le choix de l’exploitation avec un niveau de signification de 5%. Dans le cas d’un surplus de membre au sein du ménage, les

Résultats 26 chances pour que l’exploitation agrandisse sa surface de pratique se réalise est de trois fois plus importante. d. Revenus agricoles extra riz L’analyse des données sur le modèle logit démontre que le variable revenu agricole extra riz est significatif à 5% avec une valeur exp(ßj) équivaut à 1. Cette valeur indique qu’il y a 0,01% de chance pour qu’un accroissement de superficie sur la pratique des techniques diffusées se réalise. e. Autosuffisance en riz Le facteur autosuffisance en riz est significatif au seuil de 5%. Une variation de la sécurité alimentaire du ménage en riz c'est-à-dire une augmentation de la capacité d’une EAF à s’acheter son riz renforcerait les chances de 0,02% pour qu’il augmente sa superficie de croissance.

2.1.2.2 Cas du District de Taolagnaro

Pour le District de Taolagnaro, trois (3) facteurs exercent des influences positives sur la décision des exploitants agricoles à étendre leur surface de rizière où ils appliquent les innovations. a. Niveau d’étude du chef d’exploitation Contrairement au District d’Amboasary, le niveau d’étude du chef d’exploitation exerce une influence positive sur la décision des producteurs dans le district de Fort-Dauphin. Elle est significative au seuil de 10%. Une amélioration du niveau moyen d’éducation des exploitants doubleraient les chances pour qu’ils procèdent à l’extension de leur parcelle de pratique b. Rendement à l’hectare sur les parcelles de pratique Les résultats du modèle logit ont montré que l’augmentation du rendement influe fortement sur le choix des paysans avec un seuil de signification de 1%. Les chances pour que l’exploitant agrandisse sa superficie d’application seraient deux fois plus importante avec une amélioration de rendement d’une unité. c. Trésorerie du ménage L’objectif du projet est d’améliorer la porte feuille du ménage. L’analyse des données démontre que la trésorerie du ménage est significative à 10%. La valeur d’exp (β) égale à 1 insinue qu’il y a 50% de chance que l’exploitant ou le ménage augmente ou maintient son superficie de pratique.

Résultats 27

2.1.3 Description des exploitations 2.1.3.1 Typologie des riziculteurs a. Résultat de l’analyse sous nuée dynamique La classification par nuée dynamique a permis de regrouper les exploitations en quatre classes. Les caractéristiques des classes sont présentées dans le Tableau 10.

Tableau 10: Inertie des classes selon les résultats de l’analyse sous nuées dynamiques Classe 1 2 3 4 Variance intra-classe 111,38 48,76 22,89 22,21 Distance minimale au barycentre 2,69 2,28 1,10 1,50 Distance moyenne au barycentre 9,20 6,31 4,32 4,24 Distance maximale au barycentre 16,79 11,59 9,29 10,16 Effectif 12 17 28 35 Source : Auteur, 2013

La minimisation de la variance intra-classe permet de constituer des classes d’observation ou des groupes homogènes. La Classe 3 a la plus faible inertie intra-classe, c’est la classe la plus homogène (Cf. Annexe X.1.). Par ailleurs, la classification obtenue montre une inégale répartition des individus dans les groupes. La Classe 4 regroupe la majorité des enquêtés avec plus de 38% de proportion et la Classe 1 ne représente que 13 %. b. Résultats du reclassement par l’AFD Le test par l’AFD révèle un taux d’erreur de 3,26%, soit approximativement 2 individus mal classés. Le Graphe 2 suivant illustre le reclassement final obtenu.

Graphe 2 : Dispersion des EAF selon les résultats de l’AFD

Source : Auteur, 2013

Résultats 28

Selon le Graphe 2, l’axe F1 explique 89,63% de l’ensemble des informations et l’axe F2 en explique 9,68%. La combinaison linéaire de ses axes factoriels est représentative avec un cumul de représentativité de 99,31%. Les EAFs sont biens différenciés sur les axes factoriels obtenus selon les valeurs de leurs variables explicatives respectives.

Tableau 11 : Caractéristiques des différentes classes de riziculteurs

Critères Classe 1 Classe 2 Classe 3 Classe 4 Proportion 13,04% 18,48% 25,00% 43,47% Importance des rizières par rapport aux 50% 41% 29% 40% surfaces cultivées Degré de diversification Faible Moyen Très élevé Faible des activités agricoles Superficie totale des 2,1ha 1,4ha 1ha 0,9ha rizières (ha) Superficie de pratique Supérieure ou Entre 0,25ha et Inférieure à 0,25ha Non pratiquant du SRA (ha) égale à 0,5ha 0,5ha Importance de la Non pratiquant Moyenne Elevée Très élevée pratique du SRT MOE utilisées dans les 31 13 2 0 activités SRA en HJ Inférieur ou égal Nombre d’actifs Entre 3 et6 Entre 3 et 6 Supérieur à 6 à 3 Entre 2t/ha et Supérieur ou égal Rendement du SRA Entre 2t/ha et 3t/ha Non pratiquant 3t/ha à 3t/ha Autoconsommation riz 53% 50% 55% 65% Plusieurs types Possédant des Matériels attelés Matériels agricoles de matériels équipements en Outillage de base pour le riz agricoles micro-irrigation Plus de 50% de 1/3 de migrants et Dominé par les Dominé par les Origine migrants 2/3 d’autochtone autochtones +80% autochtones 90% Destination des Besoins du ressources issues de la Epargne, bœufs Bœufs Bœufs ménage riziculture Source : Auteur, 2013

Classe1 : Riziculteurs innovateurs

La Classe 1 est caractérisée par une surface de pratique d’innovation supérieure à 0,5 ha avec un rendement moyen de 2 à 3 t/ha. Cette classe est dominée par les migrants. Les 50% de la superficie agricole culture du ménage soit 2,1 ha sont destinés à la production rizicole. L’EAF dispose de plusieurs types des matériels agricoles. Cependant, le nombre d’actifs au sein de leur exploitation varie de 1 à 3 ; ce qui les pousse à recourir à de la main d’œuvre salariale de 31 HJ pour les activités rizicoles.

Résultats 29

Classe 2 : Riziculteurs imitateurs

Le Classe 2 se démarque par une superficie de pratique variant de 0,25 à 0,5 ha. La moitié de leur production rizicole est assurée par la pratique de la technique rizicole traditionnelle. Leur rizière représente 41% de la totalité de leur terre. A part les outillages de base, les agriculteurs de la Classe 2 possèdent des matériels spécialisés en cultures maraichères (CUMA) et en miro-irrigation. Le nombre d’actifs au sein de l’exploitation est de 3 à 6. Leur besoin en main d’œuvre salariale durant les activités rizicoles est de 13 hommes-jours pour la riziculture améliorée.

Classe 3 : Riziculteurs expérimentateurs

Les 29% des terrains cultivés des EAF de la Classe 3 sont utilisés pour la riziculture. La surface de leur parcelle de pratique du SRA est inférieure à 0,25 ha avec un rendement supérieur à 3 t/ha. Ce type de riziculteur possède des matériels rizicoles pouvant servir au traçage et au sarclage. L’utilisation de main d’œuvre extérieure du groupe est faible. C’est durant le labour que ce type de riziculteur fait appel au salariat agricole pour une valeur de 2 hommes-jour. Leurs activités agricoles sont diversifiées. Le nombre d’actifs au sein du ménage varie de 3 à 6 personnes.

Classe 4 : Riziculteurs traditionnalistes

Ce type de riziculteur pratique de la riziculture traditionnelle. Les 40% de ses terrains sont alloués à la riziculture. Les matériels agricoles sont dominés par des outillages de base. Le nombre d’actifs de ce type de riziculteur est supérieur à 6. Le niveau de diversification d’activité au sein de l’exploitation est faible.

2.2 Environnement externe de l’exploitation L’environnement de l’exploitation influe sur le développement des activités des riziculteurs. Dans cette partie, l’environnement de la filière riz et celui des champs écoles paysan ont été analysés.

2.2.1 Analyse de la filière riz L’analyse de la filière riz permet de comprendre l’environnement méso et macro- économique de la filière et du riziculteur. Dans cette partie, on a procédé à des études fonctionnelles et organisationnelles de la filière. Les points forts et points faibles de la filière ont été déterminés. Les informations obtenues ont été illustrées à l’aide de cartographie.

Résultats 30

2.2.1.1 Cartographie de la filière riz

La figure en Annexe XIII reflète la cartographie des acteurs de la filière avec leurs rôles respectifs. Elle a été élaborée à partir de la cartographie des acteurs de la filière et de leurs fonctions (GTZ, 2007). Les résultats montrent que les actions des organismes sont concentrées en amont de la filière. Seuls l’ONG Salohy et le Projet AROPA sont les institutions qui appuient la filière riz dans les zones d’étude. Le flux de produits rizicoles est simple. Il y a très peu d’intermédiaire au niveau de la filière.

A l’issu des résultats de la Figure 4, des analyses de discours et des résultats d’enquête, les points forts et points faibles de la filière ont été mis en exergue et les forces, faiblesses, opportunités et menaces (FFOM) de l’environnement des riziculteurs ont été analysés

2.2.1.2 Analyse des points forts et points faibles de la filière

La Figure 2 met en exergue les points forts et points faibles identifiés au niveau de chaque maillon de la filière. a. Analyse des éléments positifs En outre, la filière riz est une filière prioritaire pour la Région d’Anosy. La région dispose d’un fort potentiel en ressources naturelles, notamment en terres et en cours d’eau très favorables à la production du riz. Par ailleurs, selon les résultats d’enquête, les producteurs sont motivés d’augmenter leur rendement pour satisfaire leurs besoins.

Le programme de mise en place d’ateliers de forgeage et de groupements de producteurs de semence soutenu par l’AROPA permet de pallier au déficit en approvisionnement d’intrants agricoles. Ce programme va permettre la mise à disposition des acteurs, des technologies améliorées de battage, de vannage et de décorticage. Au niveau de la transformation, des unités de décorticage sont présentes dans chaque Commune.

D’une manière générale, on peut dire que l’existence de services de proximité comme les groupements de producteurs de semences, les ateliers de forgeage, les AUE, les unités de décorticage, les institutions de microfinance au service de la filière constitue un grand point fort pour la filière riz. b. Analyse des éléments négatifs L’enclavement dû au mauvais état des routes constitue la principale contrainte pour le développement des exploitations. A ce contexte de blocage s’ajoute, le problème d’insécurité qui perturbe la vie quotidienne des producteurs. Ces situations retiennent les fournisseurs à s’investir dans ces zones. L’inexistence des intrants agricoles tels que les produits phytosanitaires, les

Résultats 31 semences améliorées au niveau des marchés locaux affecte la production rizicole des ménages. En outre, les effets du changement climatique se fait sentir. Les pluies sont devenues irrégulières et perturbent le calendrier cultural. L’incapacité des AUE à entretenir les infrastructures hydro- agricoles défavorise les exploitations à maitriser les excédents ou déficits en eau au niveau de leur parcelle. La faiblesse de la production rizicole ne permet pas aux décortiqueuses de ne fonctionner que durant la période de récolte.

2.2.1.3 Analyse FFOM de l’environnement des riziculteurs

Le Tableau 12 résume les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces affectant chaque type de riziculteurs.

Tableau 12 : Analyse FFOM de l’environnement des riziculteurs Type 1 Type 2 Type 3 Type 4 - Plus d'expérience, - Plus d'expérience, - Savoir faire - Savoir - Maitrise de technique, - Maitrise de - EAF membres de - EAF membres de - Savoir-faire, technique groupement CEP groupements CEP sont - EAF membres de - Savoir-faire sont membres de membres de l’AUE, groupement CEP sont - EAF membres de l’AUE, - Actif élevé membres de l’AUE, groupement CEP - Activités agricoles Forces - Possibilité de recourir sont membres de diversifiées au crédit l’AUE - Plusieurs types de - Possédant des matériels agricoles bœufs - Possibilité de recourir au crédit - Faible capacité - Faible capacité - Faible capacité - Peu d'expérience, d'investissement d'investissement d'investissement - Production - Vente de riz à prix - Vente de riz à prix autoconsommée à 70%, Faiblesses bas bas - Faible capacité - Réticence au crédit d'investissement - Vente de riz à prix bas - Réticence au crédit - Filière riz, filière prioritaire - Existence d’IMF Opportunités - Existence de GPS, d’atelier forge, d’AUE, d’unité de décortiqueriez - Exportation du riz vers les régions avoisinantes - Ravageurs - Changement climatique - Phénomène d’ensablement des rizières - Mauvaise maitrise Menaces de l’eau, - Extension des rizières – Cyclone Source : Auteur, 2013

Résultats 32

Figure 2 : Analyse des points forts et points faibles pour la filière riz

- Mise en place de groupement de - Priorisation de la filière dans le - Existence d’unités de décortiqueriez - Marché hebdomadaire

producteurs de semences(GPS) et PRDR - Période de récolte favorable au séchage - Forte demande en riz au niveau local et régional (Cf. d’atelier de forgeage au sein des - Présence d’AUE Annexe XVIII) unions de producteurs - Motivation des riziculteurs dans l’augmentation de rendement de production Pointsforts - Cf. Analyse SWOT environnement des riziculteurs

Consommateurs Fournisseurs de traitement Riziculteurs Décortiqueriez privées Collecteurs Transporteurs phytosanitaire Association paysanne Opérateurs commerciaux Groupement de producteurs de semences (GPS)

Atelier de Forgeage

- Absence d’intrants agricoles sur le - Insécurité foncière - Faible capacité organisationnelle des - Inexistence d’informations sur le marché

marché local : semences améliorées, - Bassins de production situés dans associations qui gèrent les unités de - Circuit de commercialisation mal organisé traitements phytosanitaires, les zones enclavées (Cf. annexe XII) transformation - Insécurité fournisseurs de matériels agricoles - Insécurité - Technique traditionnelle de battage - Insécurité - AUE désorganisée - Décortiqueuses sous-exploitées - Vulnérabilité face au changement - Insécurité

climatique Pointsfaibles - Cf. Analyse FFOM de l’environnement des riziculteurs Source : Auteur, 2013

Résultats 33 a. Forces La riziculture reste une activité pratiquée de génération en génération au sein de l’exploitation. Les paysans disposent du savoir-faire en termes de production rizicole. Il est toutefois à remarquer que les exploitations de Types 1 et 2 sont avancés dans la pratique des techniques diffusées. Ils ont des expériences en pratique rizicole et ont l’opportunité de recourir aux crédits. Les critères suivants permettent de caractériser les forces pour chaque classe :

- le Type 1 possède des matériels agricoles dont ceux de micro-irrigation et de production rizicole ; - le Type 2 possède beaucoup de bovins ; - le Type 3 se distingue par la diversification de ses activités agricoles dont le but est de minimiser la fluctuation de la trésorerie. - le nombre d’actifs au sein des ménages du Type 4 est élevé.

Il est exigé que tous les EAF membres du groupement CEP appartiennent à l’association des usagers de l’eau. Ainsi, les EAF du CEP peuvent à la fois profiter des avantages de leur adhésion à l’AUE et au CEP en termes de formations, de techniques, d’avantages dans les gestions de l’eau. La formation dispensée par le programme pour les AUE permet aux EAF d’optimiser les volumes d’eau circulant à travers les réseaux d’irrigation et les parcelles de cultures. b. Faiblesses La faiblesse de la capacité d’investissement caractérise les exploitations de cette zone. Les Classes 3 et 4 ont été les plus réticentes à accéder au crédit. Les faiblesses de possibilité de stockage et les difficultés de transport impliquent que la majeure partie de la production rizicole est mise en vente juste après la récolte, durant la période où les prix sont bas. Les EAF dont le revenu dépend fortement de l’agriculture sont obligés de vendre la majeure partie de leur produit durant cette période pour rembourser leurs emprunts auprès des usuriers. c. Opportunités L’existence de la micro finance FIVOY offre une opportunité aux EAF des zones d’étude, de recourir au crédit pour faire face à leurs besoins d’investissement. L’application des techniques promues par le projet nécessite l’utilisation des équipements agricoles spécifiés pour le riz tels que la sarcleuse, le rayonneur, la vanneuse et la batteuse. L’intégration des exploitations à cette institution pourrait faciliter l’acquisition des matériels.

Les conditions agro-climatiques de la Région Anosy lui donnent un avantage par rapport aux régions avoisinantes en termes de production rizicole. Les Régions Androy, Ihorombe et

Résultats 34

Melaky demeurent des zones de faibles producteurs de riz sur les 22 régions de Madagascar. Ainsi, les potentialités de la zone d’étude fournissent aux exploitations des avantages d’exporter leur surplus vers les régions avoisinantes (Cf. Annexe VII). d. Menaces La mauvaise maitrise de l’eau est très marquante dans les deux districts. L’impact causé par le changement climatique déstabilise les conditions de production rizicole. Les riziculteurs ont constaté une diminution de 50% de la production rizicole au cours des deux dernières années. La quantité de pluie a baissée et les calendriers culturaux ont été décalés. Le phénomène d’ensablement commence à détériorer des rizières dans le périmètre de Betahontsako, Commune rurale d’Ebelo et le périmètre de Beakanga, Commune rurale de Marontsiraka, dans District d’Amboasary Sud. Les ravageurs sont généralement des pucerons ; la lutte biologique freine leurs invasions.

Dans le District de Taolagnaro, le niveau élevé de fertilité des bassins versants incite les EAF à y pratiquer de la riziculture pluviale pour satisfaire leur besoins en riz. Pourtant, cette pratique accélère la formation de lavaka et l’ensablement des rizières.

2.2.2 Environnement organisationnel des groupements CEP Le diagramme de poisson de la Figure 4 développe les relations de causalités conduisant au blocage du fonctionnement du groupement CEP.

Après l’analyse des associations des mots par AFC, le résultat aboutit à quatre clusters ou groupes de causes (Cf. Annexe X). Ils sont identifiés comme suit :

- Les causes liées aux caractéristiques du milieu, - Les causes relatives aux logistiques de la réalisation du CEP, - Les contraintes organisationnelles et fonctionnelles du leader facilitateur et - Les contraintes relatives aux tâches des agents de terrain pour la continuité des actions du CEP. 2.2.2.1 Logistiques de réalisation du CEP

Habituellement, la saison Tsipala débute au mois de janvier. Or, la mise en place des groupements CEP ne commence que vers la mi-février. Le retard dans le déblocage de fonds et la livraison des matériels pour assurer le bon déroulement des formations durant la réalisation du CEP a alors été constaté.

2.2.2.2 Contraintes de réalisation des tâches des agents sur terrain

Résultats 35

Les responsables techniques et socio-organisationnels sont les agents de terrain du projet AROPA. Ils assurent la promotion de la riziculture au niveau des périmètres irrigués des EAF et des groupements CEP au niveau des pôles de développement de la Région. En moyenne, un pôle de développement regroupe cinq communes rurales. Ces agents de terrain ne disposent pas de moyens de déplacement pour rejoindre les exploitations. Le déplacement à motocyclette ou bicyclette présente des risques vu l’éloignement des zones d’action, étant donné l’insécurité qui sévit dans la zone d’étude. Seul, les déplacements en taxi brousse reliant les chefs lieu de communes pendant le jour de marché permettent aux responsables techniques et socio- organisationnels l’accès à certaines zones. Leur intervention reste limitée sur la parcelle de recherche participative et des parcelles de pratiques des EAF se situant à leur proximité et en zone sécurisée.

Des mesures d’accompagnement ont été prises en parallèle avec la mise en œuvre du CEP ; il s’agit de la réhabilitation d’infrastructures hydro agricoles et du renforcement de capacité des AUE. Les agents de terrain effectuent chacun leurs volets de formation séparément. Cette séparation de tâches limite la continuité des formations effectuées et minimise la compréhension des paysans formés.

2.2.2.3 Multitâches du leader facilitateur

Le facilitateur est un leader paysan. Il est la personne clé pour la mise en œuvre du CEP. Il facilite l’entrée des innovations. Il ne dispose pourtant pas des ressources spécialement allouées pour le suivi des autres membres. La majorité des leaders occupe une place importante au niveau de la société. Le temps alloué à la mise en œuvre du CEP est faible par rapport au temps consacré à la gestion d’autres évènements qui se déroulent au niveau des localités.

Résultats 36

Figure 3 : Diagramme d’Ishikawa du dysfonctionnement du CEP

Déplacement Equipement Etendu

Début du programme

Milieu Retard

Insécurité

Fond

Démotivation

Dysfonctionnement du CEP

Séparation des tâches

Ressources

Tâche limitée

Main d’œuvre Manque pour le Temps facilitateur

Suivi du PP

Non-respect du timing Légendes Privilège

Cause principale Très important Important Moyennement important Peu important Relations

Cause principale Sous-cause Relations

Source : Auteur, 2013

Discussions et recommandations 37

3 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

3.1 Discussions Généralement dans une action de vulgarisation agricole, le défi consiste à améliorer la productivité agricole des ménages (Ramananarivo, 2004). En termes de vulgarisation, les enjeux majeurs de l’adoption d’innovation reposent sur la performance des méthodes utilisées permettant l’adaptation, la validation et la diffusion de technologies appropriées aux types d’EAF (Gbaguidi, 2004). Pour certains projets, la valeur élevée du taux d’abandon des techniques diffusées après être partiellement adoptées est surtout due à la rationalité limitée2 des ménages (Andrianintsoa, 2012). La connaissance de l’environnement et la structure du système de production des ménages révèlent le comportement et la stratégie des exploitations pour atteindre leurs objectifs socio-économiques pour l’adoption des techniques diffusées par le dispositif CEP.

3.1.1 Caractéristiques des pratiques des exploitations rizicoles Les EAF ont chacune leur stratégie dans la conduite de leur exploitation. Toutefois, dans chaque district, des facteurs d’adoption expliquent le choix des EAF dans la pratique des innovations véhiculées par le CEP.

3.1.1.1 Faiblesse des surfaces des parcelles d’application

L’indicateur-clé de la réussite d’un programme de formation en phase de démarrage est le taux des pratiques qui y est lié sur le champ paysan (Sissoko & al. 2012). Pour le cas de la zone d’étude, seule une partie des rizières des paysans profitant des formations véhiculées par la méthode CEP est touchée par la pratique de techniques diffusées. Les parcelles qui ont fait l’objet de diffusion représentent au maximum 1/3 des rizières des EAF. Cette situation reflète bien l’étape d’adoption des nouvelles techniques. Les EAF pour minimiser les risques effectuent la pratique sur une faible surface. En outre, pour assurer de bons résultats, les conditions de production sont plus faciles à maîtriser sur une petite surface. Il en est de même pour les étapes à réaliser sur terrain dont celles du processus CEP (Cf. Annexe II).

2 L’individu rencontre des limites dans la mise en œuvre du mode de choix en raison de capacités cognitives dont la capacité de calcul limitée, le manque d’informations,... L’individu ne calcule que le rapport absolu ou relatif de certains choix. Il s’arrête lorsqu’il juge le rapport satisfaisant.

Discussions et recommandations 38

3.1.1.2 Déterminants des choix du riziculteur pour l’extension de la surface des pratiques a. Zone d’études

 Niveau d’études et expériences sur les innovations rizicoles Pour les deux districts considérés dans l’étude, bien que le facteur niveau d’étude du chef de ménage soit significatif, son effet sur l’adoption des innovations rizicoles est différent.

En effet, le monde rural malgache est constitué de ménages agricoles dirigés en majorité par des exploitants ayant un niveau d’étude extrêmement bas. Leur taux de fréquentation de l’école dans la région se situe à 24,6% (UPDR, 2004). En moyenne 20% des EAF du CEP ne sont pas scolarisés. Les 50% des EAF n’ont fait que le collège (Cf. Annexe XXI).

Cependant, toute exploitation agricole raisonne en termes de rentabilité pour son exploitation. Toute activité doit concourir vers l’amélioration du bien-être du ménage notamment son autosuffisance alimentaire, l’augmentation de sa trésorerie et l’augmentation de rendement. Ainsi, la stratégie des EAF est basée sur les objectifs de sécurité alimentaire d’abord et de l’augmentation de revenu ensuite. Le riz est la base de l’alimentation des malgaches. Sa disponibilité en quantité suffisante au niveau de l’exploitation assure la sécurité alimentaire. Les autres spéculations permettent l’augmentation de revenus (Ravelojaona & Tondrafale, 2010).

Les pratiques du SRI et SRA ne sont pas nouvelles aux EAF d’Amboasary Sud. Ces dernières ont bénéficié des actions de vulgarisation de la technique du SRI en 1996. Le comportement des chefs d’exploitation avec un niveau d’études plus élevées peut être dû à leur prise de conscience lors des précédentes expériences d’innovations ou/et à leur conviction de l’existence de contraintes vues suivant diverses dimensions de l’application du processus CEP. Les anciennes actions de vulgarisation de la technique du SRI effectuées par le PHBM justifient cette situation. Les chocs relatifs à l’adoption d’innovation chez certaines EAF ont été inacceptables3. Les services connexes à la vulgarisation en ces temps-là ne fonctionnent plus. La mauvaise gestion des services connexes et leur dépendance financière sont les causes principales selon les EAF. Ainsi, les paramètres de la méthode CEP doivent être vérifiés de sorte qu’ils ne conduisent pas aux mêmes erreurs antérieures.

En outre, il se peut que ces riziculteurs attendent des conditions favorables à leurs investissements avant d’innover. Le CEP n’est qu’à sa première année ; les actions connexes ne font que commencer.

3 A gravité et effet élevés

Discussions et recommandations 39

Les riziculteurs de Tolagnaro par contre commencent à connaitre les techniques, d’où leurs motivations.

Donc, plus une EAF connait la base d’une technique, plus il est plus difficile de la persuader d’innover sans mesures d’accompagnement. Dans le cas contraire, elle innove plus facilement. b. District d’Amboasary Sud Dans le District d’Amboasary Sud, de nombreux facteurs influencent le choix des EAFs dans l’adoption des techniques innovantes.

 Dynamisme des rizicultrices dans l’application des formations malgré leurs supposées vulnérabilités sociales Les rizicultrices chefs de ménage sont motivés à pratiquer les techniques promues. Sur les 43% de femmes enquêtées, 70% sont des chefs de ménage qui doivent veiller à la subsistance de leur famille tout en considérant le contexte socio-économico-culturel dans leur village. Malgré l’idée véhiculée par beaucoup que les femmes Antandroy ne peuvent participer aux débats et aux actions sociales, ces dernières y contribuent de façon active lorsqu’elles se trouvent dans un « cercle fermé » entre personnes de même clan. Lorsque le clan s’ouvre à des personnes extérieures dont celles issues d’autres clans ou groupe social, la femme est moins présente (Ravelojaona & Tondrafale, 2010). En outre, en milieu rural, les femmes exécutent 73% des activités de production en plus de leurs tâches familiales (UPDR, 2003). Ainsi, les femmes peuvent adopter facilement les innovations comparées aux hommes. Pour favoriser les femmes et rendre le CEP plus efficient, les facilitateurs riziculteurs devraient appartenir ou être issus du même clan que celui du CEP.

 Importance de la taille du ménage dans l’appropriation d’innovation Un effectif élevé de personnes à charge au sein du ménage motive les exploitations à adopter les innovations. Selon Malassis en 1973, Charmes en 1975, la croissance démographique figure parmi les facteurs poussant vers l’amélioration agricole et l’intensification. L’incitation à l’adoption de techniques plus productives permet l’amélioration de la production agricole. Ainsi, les ménages ayant un effectif élevé sont plus motivés ou plus contraints à pratiquer les techniques promues et à étendre leur superficie de pratique pour assurer leurs autosubsistances et/ou combler leurs déficits.

 Aversion des risques et des contraintes de ces EAF pionnières En situant les EAF de la région dans la courbe d’adoption des innovations de Rogers, on peut dire qu’elles ont constitué le stade pionnier et innovateur de la pratique du SRI-SRA avant

Discussions et recommandations 40 l’arrivée des innovations du CEP. En outre, d’un point de vue général, les producteurs membres du groupement CEP appartiennent à la majorité tardive ou aux retardataires dans l’adoption d’innovation. Les paysans pauvres adoptent généralement après les producteurs riches. Ils cherchent à minimiser les risques liés aux échecs éventuels liés aux innovations (Gbaguidi, 2004). c. District de Tolagnaro Les paramètres de rentabilité technico-économique de la pratique des innovations agricoles ont plus motivé les riziculteurs de Tolagnaro.

 Motivation des EAF vis-à-vis d’un rendement élevé Dans le district, la pratique de la riziculture en foule domine. La faiblesse de rendement de la riziculture traditionnelle par rapport à la pratique des techniques nouvelles expliquent le choix des agriculteurs de Tolagnaro. Les innovations proposées étant nouvelles aux EAF, ces dernières les ont facilement adoptées mais sur une faible superficie.

Ces EAF sont retardataires dans l’adoption des innovations ; elles constituent la majorité précoce de l’adoption. Pour qu’ils puissent continuer à adopter les innovations, il faudra veiller à ce que les conditions de production soient meilleures ou au moins similaires aux précédentes. Ainsi, il faudrait vérifier les actions de facilitation des services connexes aux actions d’innovations proposées.

 Coût d’opportunité élevé de la pratique des innovations Avec un rendement en augmentation, le coût d’opportunité dégagé par la pratique du SRI/SRA comparé à celui de la riziculture en ligne est conséquent (Cf. Annexe VI.6). La pratique de la riziculture en ligne procure au paysan un revenu de 5.900.000Ar à 955.000Ar pour un hectare. Ce revenu sera doublé pour la pratique du SRA et multiplié par 2,5 pour la pratique du SRI. Ainsi, le revenu issu de la pratique du SRA et SRI sont très élevés par rapport à la pratique traditionnelle. Elle nécessite toutefois quelques investissements en intrants agricoles, équipement agricole et la maitrise d’eau. Ce coût d’opportunité explique la motivation des riziculteurs.

 Motivation compte tenue d’une trésorerie croissante Un accroissement de la trésorerie du ménage augmente la chance pour que celle-ci agrandisse sa parcelle de pratique. La minimisation des risques liés aux échecs éventuels des techniques diffusées explique cette situation. Plus l’activité génère un revenu pour l’exploitation, plus celle-ci est motivée à investir plus. Cette stratégie s’applique aussi aux autres activités des exploitations.

Discussions et recommandations 41

La simulation du revenu obtenu pour la pratique des trois techniques proposées montre qu’il y a une augmentation nette de la trésorerie des paysans (Cf. Annexe, XVI) en adoptant les techniques promues.

3.1.1.3 Pratique paysanne dans la Région reflète la logique des exploitations

Les EAF de la zone d’études sont différentes. Elles diversifient leurs activités à des degrés différents. Néanmoins, les cultures vivrières, en particulier le riz, occupent une place importante au niveau des exploitations. Durant les périodes de soudure, le riz est substitué par d’autres cultures vivrières comme le manioc, le maïs, la patate douce (Cf. Annexe XV). a. Ressources à disposition des EAF différentes Les ressources à disposition des EAF diffèrent. Des EAF sont dotées de matériels de production spéciaux pour le riz ; d’autres n’en ont pas. Les EAF des Types 1 et 2 possèdent des matériels pour la riziculture. Tandis que ceux du Type 3 et 4 ne possèdent que les outils de base. Ainsi, pour effectuer leurs activités agricoles, ces derniers devront pour la majorité des cas emprunter auprès des 2 premiers types. Ainsi en termes de production, les EAF sans matériels devront emprunter auprès des EAF qui en possèdent s’il n’y pas de centre d’achat ou de location de matériels ou d’OP qui pourrait rendre service aux membres. En outre, les EAF de Type 1 et 2 avec leurs matériels à disposition sont plus probables d’étendre leur surface de pratique par rapport aux autres.

En outre les EAF de Type 4 sont celles vulnérables ne possédant ni rizières de grande envergure ni outillages agricoles. Ainsi, si les actions en parallèle à la vulgarisation ne leur donnent pas la capabilité pour la pratique de techniques diffusées, ces exploitations agricoles ne vont pas approprier les innovations introduites au sein de leurs exploitations. b. Importance du système d’entraide Le système d’entraide entre les riziculteurs facilite la mise en place de groupements CEP ainsi que la mise à l’échelle du champ école paysan.

 Renforcement de la cohésion entre EAF Dans la Région d’Anosy, le système d’entraide domine. Les paysans sont habitués à effectuer des travaux communautaires sous forme de dépenses en nourriture à la charge du propriétaire du terrain. L’entraide permet aux EAF des villages de renforcer leur cohésion sociale et organisationnelle dans la réalisation des étapes du CEP en termes de formation et d’application. En sociologie des organisations, dont la régulation sociale, en raison des caractères

Discussions et recommandations 42 limités de la rationalité de ces ménages et en raison des divers facteurs de blocages identifiés sous l’analyse FFOM et au diagramme de poisson, les communautés sont contraints de se regroupés pour améliorer leur résilience face aux perturbations externes.

 Entraide dans les travaux rizicoles Le riz exige l'affectation de la majorité de la main-d'œuvre disponible dans l'exploitation familiale durant tous les travaux agricoles. L’entraide, par contre est très marquante du moment du repiquage jusqu’au transport vers le village. Ainsi, elle permet de pallier au déficit de main d’œuvre au sein des ménages.

Dans le District de Taolagnaro, le taux de pratique du repiquage en ligne reste très faible. Des techniques élémentaires consistant à semer directement le riz après piétinement du champ sans labour ni entretien sont très fréquentes sur les zones côtières de l'Est (Randrianarisoa, 2003). Pour les exploitations non membres du groupement CEP, le recours à l’entraide se limiterait au moment de la récolte.

L’entraide dans les travaux rizicoles permet à la population de faire des échanges et de renforcer leurs cohésions. Le contexte culturel d’entraide dans les travaux rizicoles pourrait être un atout majeur à exploiter dans la réussite d’un CEP. c. Valeurs socio-économiques des zébus au sein des exploitations

 Bœufs comme prestiges sociaux La possession de bétail détermine le statut social d’un individu dans le Sud Malgache. La finalité économique des paysans dans les deux districts est d’augmenter leur épargne en zébu à des fins de prestige social plus particulièrement pour les Antandroy et pour les cérémonies de mariage et de décès. Pour les exploitations de la zone Sud Malgache (Ranaivoson, 2010), les paysans affirment : "plus nous aurons de riz, plus nous pourrons acheter de zébus, plus nous aurons de zébus, plus nous pouvons cultiver du riz". En effet, le zébu joue un rôle important dans les travaux rizicoles à Madagascar ; ils font le piétinement des rizières. En pratique traditionnelle, le riz est semé directement sur la rizière piétinée. Ainsi, la pratique du semis direct après le piétinement à l’aide du cheptel bovin reste le plus courant dans la région. D’où la faible surface de pratique des innovations pour les Types 3 et 4 ; ainsi que l’importance élevée de leur pratique du Système de Riziculture Traditionnelle (SRT).

Discussions et recommandations 43

 Bœufs comme épargnes à double effet Parmi les personnes enquêtées dans le District d’Amboasary, 80% ont déclaré avoir perdu la majorité de leur troupeau. La décapitalisation des ménages en zébu à cause des vols augmente la vulnérabilité économique des ménages.

En fait, l’épargne de bovins réduit les possibilités de croissance économique. L’épargne en bovin immobilise les capitaux d’investissement qui aurait pu être investis dans les activités rizicoles ou autres. Les riziculteurs sont convaincus que l’apprentissage technique leur permettra d’améliorer leur exploitation en termes de productivité et d’augmenter leur revenu, mais avec la finalité d’acheter des zébus plus tard. La vente de bovins est considérée comme une honte pour les éleveurs. d. Convictions des EAF dans l’adoption d’innovation différente

 Migrants plus persuadés à innover Les migrants sont les plus déterminés à pratiquer les techniques promues. En effet, ils ont plus de rizières dans la zone d’étude ; ainsi, ils peuvent assurer plus de surface de pratique. De plus, ils ne diversifient pas trop leurs activités agricoles. De ce fait, ils ont intérêt à investir plus dans leurs activités agricoles dont la riziculture, pour assurer plus de revenu. Leur possession de matériels prouve leurs motivations.

 Autochtones moins enthousiasmés dans la pratique des innovations Les autochtones appartiennent plutôt aux Classes 3 et 4. Ils font plus de diversification agricole et ont des surfaces de pratiques moindres. L’aversion aux risques justifie cette situation. e. Recours aux salariats agricoles à des degrés différents pour les activités hors entraides La majorité des paysans du Type 1 sont des migrants avec une étendue de rizière plus vaste que les autres classes et ayant en moyenne 3 actifs au sein du ménage. Ainsi, pour couvrir leurs besoins en main d’œuvre pour les travaux agricoles, ils font appel à de la main d’œuvre salariale. Pour les Classes 2 et 3, leurs actifs agricoles sont au nombre de 4-6 et leur main d’œuvre salariale sont moindre ; ces dernières ne sont affectées qu’au travail de préparation du sol.

Ainsi, plus une EAF à actif familial moindre adopte les techniques innovantes du CEP, plus elle doit veiller à disposer d’une main d’œuvre salariale conséquente dans la réalisation des activités agricoles.

Discussions et recommandations 44 f. Faiblesse des superficies de pratique des techniques vulgarisées

 Aversion des risques économiques Chez les riziculteurs, la pratique de techniques diffusées diminue avec la taille de l’exploitation. L’accès à la terre est l’un des principaux critères pour la pratique des techniques vulgarisées. Le paysan répugne à s’engager par suite d’une prudence raisonnable devant le risque économique même si les techniques lancées en vulgarisation sont perfectionnées, testées et adaptées aux conditions du milieu en cause. Ces risques peuvent être soit la peur d’engager le peu dont le paysan dispose soit le paysan ne peut contribuer qu’avec sa force de travail familiale. Ainsi, les paysans ne pratiquent pas les techniques vulgarisées sur l’ensemble de leurs rizières ou ils renoncent à la pratique (Ramananarivo, 2004).

 Maîtrise des techniques A faible superficie de pratique, le rendement de la technique promue est élevé par rapport à la technique traditionnelle. On peut conclure que les paysans commencent à maitriser la technique diffusée dans une proportion de lopin de leur rizière. Pour que la pratique s’étende sur une plus grande superficie et ait un rendement conséquent, il faudra veiller à ce que les riziculteurs aient au moins les mêmes conditions de production nécessaires. g. Faiblesse de rendement de pratique des innovations promues par rapport au rendement potentiel Le rendement obtenu par la pratique du SRA et SRI peut atteindre respectivement les 7,6 tonnes/ha et 9,6 tonnes/ha dans la mesure où on respecte les conditions requises pour leurs pratiques. Pourtant le rendement de production de riz n’est que d’environ 2 à 3 tonnes pour le SRA et 5 tonnes pour le SRI. Cette situation peut être due par de nombreuses causes, les différentes technologies proposées par les CEP n’ont pas connu le même niveau de diffusion. Les bonnes pratiques agronomiques telles que le test de germination et l’utilisation du rayonneur sont appréciés par les paysans avec un taux d’adoption de 80%, et sont bien maîtrisés. Tandis que, l’Analyse de l’Agro-Eco-Systémique ou AAES (Cf. Annexe II et V) qui figure parmi les activités essentielles des CEP sont peu maitrisées. En effet, la maîtrise de l’AAES nécessite l’acquisition d’aptitude qui ne s’obtient qu’après un certain nombre de pratiques (Gbaguidi, Coulibaly, & Adegbidi, 2008).Les EAF ne sont qu’à leur première ou deuxième expériences, donc elles peuvent bien évoluer.

Discussions et recommandations 45

3.1.1.4 Typologie selon la note cadre du service aux agriculteurs : base de référence par le projet au lancement du programme

Dans le cadre de la mise à l’échelle du dispositif CEP, le projet a fait référence à la typologie prédéfinie par la note cadre des services aux agriculteurs (Cf. Annexe X). Les types d’EAF identifiés peuvent être classés selon la typologie du SSA:

- EAF tournées vers le marché ou EAF1 (31,52%) comprenant : o La Classe 1 dont le revenu agricole dépend fortement de la riziculture (13,04%), o La Classe 2 dont le revenu agricole est diversifié et tourné vers le marché (18,48%), - EAF en situation d’autosuffisance alimentaire ou EAF2 constituée par la Classe 3 (25%), - EAF conjoncturellement ou chroniquement déficitaire en riz ou EAF3 constituée par la classe 4 (43,47%).

Les producteurs membres du groupement CEP appartiennent à la majorité tardive ou aux retardataires dans l’adoption d’innovation telle émise par Gbaguidi en 2004 sur la théorie de diffusionniste. Les paysans pauvres adoptent généralement après les producteurs riches. Ils cherchent à minimiser les risques liés aux échecs éventuels des innovations. Il est donc normal que leur surface de pratique soit faible ou nulle. a. Implication des types d’EAF Même si l’objectif du projet est de cibler les personnes vulnérables, l’implication des exploitants riches dans le dispositif est inévitable car ils dominent économiquement au sein du village. La plupart des matériels utilisés au cours des formations leur appartiennent. En raison de l’insécurité se propageant dans le Sud de l’île, le risque de changement de la classe d’EAF1 en EAF2 est probable étant donné la décapitalisation en bovin voire une décapitalisation en capital physique très élevée.

3.1.2 Importance de l’environnement des exploitations Cette partie tente de décrire l’environnement macro et méso économique des riziculteurs à travers la caractérisation de la filière riz et les facteurs de blocage du dispositif.

Plusieurs communications et rapports sur la vulgarisation agricole et le CEP ont démontré l’importance de l’environnement macro et méso-économique pour la diffusion des innovations. L’acquisition de connaissances est dynamique et dépend du milieu (Gbaguidi, 2004). A Madagascar, les facteurs de blocage peuvent s’expliquer par le rapport de vie entre le milieu urbain et rural qui se traduit par la défaillance en équipement rural et à la scolarisation, la

Discussions et recommandations 46 difficulté en matière de transformation du produit, l’accès au marché notamment aux intrants, la difficulté de production en brousse et le manque d’information (Ramananarivo, 2004).

3.1.2.1 Contrainte institutionnelle pour vulgarisation agricole à Madagascar a. Défaillance des services publics Depuis l'indépendance, les objectifs des politiques agricoles se sont diversifiés et multipliés. Il n'y a pas vraiment eu de continuité entre les différentes politiques adoptées mais l'objectif le plus souvent cité est l'augmentation de la production pour aboutir à l'autosuffisance alimentaire. L’effort du Gouvernement se concentre sur l’augmentation de la production rizicole. Après la mise en œuvre du Programme d’Ajustement Structurel dans le pays dans les années 82 les services publics de vulgarisation ont été considérablement réduits ou supprimés. Pour assurer la diffusion des innovations en milieu rural, le Centre de Service aux Agriculteurs (CSA) permet aux agriculteurs d’accéder à la nouvelle technologie. Alors que leur fonctionnement dépend fortement des dotations de l’Etat ou des bailleurs. Cette forme de dépendance réduit leur capacité institutionnelle dans les processus décisionnels. Ce sont seulement les programmes et projets de développement financés par les bailleurs qui peuvent atteindre la masse populaire (Cf. Annexe III). b. Autres projets de développement comme facteurs de risque de non efficience Après la grande famine ou « kere » de 1991, des organismes de développement se sont multipliés pour éviter la crise alimentaire des ménages. Dans ce contexte, des dispositifs de surveillance en sécurité alimentaire ont été mises en place pour venir en aide aux groupes vulnérables (Cf. Annexe V.6). Le District d’Amboasary et quelques Communes du District de Taolagnaro ont été soumis au contrôle de ce dispositif (UNICEF & al. 2010). A mesure que la localité se trouve dans un état d’insécurité alimentaire, des projets d’urgence sont mis en œuvre pour apporter des vivres, sous forme de don ou en échange de travaux de construction d’infrastructures de type système HIMO et/ou Vivre Contre Travail (Ravelojaona & Tondrafale, 2010). D’une part, il offre une opportunité pour les paysans de se développer et d’autre part, il favorise le changement de comportement des paysans dans l’esprit de ne pas s’investir mais plutôt de recevoir. L’expérience au Pérou montre que l’existence des autres organismes de développement nuit à la qualité du CEP (Cf. Annexe XX).

3.1.2.2 Appuis concentrés en amont de la filière

La vulgarisation agricole veut faire passer le milieu rural de l’économie de subsistance ou situation traditionnelle à l’économie de marché ou amélioration technico-économique (Malassis, 1973). Ainsi, les producteurs doivent être dotés de toutes les conditions nécessaires pour

Discussions et recommandations 47 s’approprier des innovations. L’organisation de la filière dans la Région d’Anosy n’a pas encore été très poussée ni en amont ni en aval. L’une des points forts de la filière est l’existence des unités de décorticage dans chaque bassin de production malgré qu’elles soient enclavées. La plupart des communes est desservie par des infrastructures routières en mauvaise état ; d’où la réticence des investisseurs à s’implanter dans ces zones. a. Accès aux intrants de proximité L’absence des intrants de proximité handicape la production agricole dans la zone. La demande reçue par le CSA confirme ce problème. Les 70% des dossiers reçus par l’organisme font référence à des demandes en matériels de production, de semence et d’engrais.

Une démarche de mise en place des groupements de producteurs de semences et des ateliers de forgeage sont en cours pour remédier à ce contexte. Toutes fois, des expériences capitalisées au Bénin montrent que l’approvisionnement en intrants des groupements ou associations de producteurs peuvent demeurer peu important et influant par rapport au fournisseur agréé par l’Etat (Agbaka et al., 2007). b. Variation des prix sur le marché La commercialisation de riz constitue une source de revenu des producteurs. Faute d'infrastructures de commercialisation, la décision de production des ménages se limiterait à assurer l'autoconsommation (Randrianarisoa, 2003). Les risques liés à la fluctuation des prix du marché constituent des contraintes pour les riziculteurs Elle diminue la performance économique des ménages. Les ménages sont contraints de vendre la majorité de leur produit au moment de la récolte et d’en acheter du riz à un prix de deux fois plus grande à leur prix vente. Elles sont plus accentuées pour les zones à insécurité élevée.

La majorité des appuis du projet sont en faveur de ceux qui sont en amont de la filière. Or pour qu’un programme de vulgarisation soit rentable sur le plan économique, il faut assurer un approvisionnement en intrants des agriculteurs de diverses gammes, et que le ratio output-input4 soit favorable et très simple du point de vue de l’agriculture.

3.1.2.3 Facteurs limitant la production rizicole dans la zone

Comme dans toutes les régions de l’Ile, les producteurs de la région d’étude n’échappent pas aux contextes du changement climatique. La formation dispensée par le dispositif CEP est tenue d’apporter des solutions face aux divers risques encourues par les exploitations pour réduire la vulnérabilité des petites exploitations agricoles. En se référant à la typologie de risques développée par Sen, les catégories des risques ayant des impacts négatifs sur les exploitations de

4 les avantages issu de l’achat des intrants par rapport au revenu

Discussions et recommandations 48 la zone sont des risques liées à l’environnement, risques sur les prix liés aux fluctuations du marché et risques agricoles (Cf. Annexe V.5.). Par rapport aux risques liés à la fluctuation du prix, ils sont déterminés par les conditions du marché. Ces risques limitent les capacités des ménages à améliorer leur production. a. Risques liés à l’environnement

 Changement climatique et calendrier agricole Actuellement, les changements climatiques constituent des risques qui s’ajoutent aux défis des petites EAF. A Madagascar, les risques climatiques majeurs se traduisent par une diminution de la précipitation totale, un raccourcissement de la saison des pluies qui s’explique par le retard de l’arrivée des premières pluies, une concentration de précipitations pendant les mois de janvier et février et l’augmentation de la fréquence et la durée des séquences sèches en pleine saison de pluies. Dans la Région d’Analanjirofo en saison normale, le rendement moyen en riziculture irriguée est estimé à 2,350 tonne à l’hectare (Raharijanahary et al., 2010). Après le passage d’un aléa climatique, un abaissement de production à 99% est constaté. Par contre une diminution de 38% avec un rendement initiale de 1,375 t/ha est estimée pour la riziculture pluviale (Raharijanahary et al., 2010). Ce même contexte s’applique sur toute la zone d’étude.

Les agriculteurs ne se comportent pas de manière indifférente dans le choix de la technologie à adopter. Ils tiennent compte des caractéristiques de leurs parcelles et agissent ainsi en conséquence. L’incertitude de la pluviométrie et l’inondation pour d’autres occasions ont découragé l’adoption des variétés améliorées et des intrants modernes (SACSA, 2009).

En effet, la capacité des exploitants à résister à la perturbation suite à la variabilité climatique dépendent de la résilience5 de leur système. Ainsi, s’il y a augmentation des capacités de résilience (Cf. Annexe V.6), on peut parvenir à l’accroissement de production du ménage pour réduire les risques liés à cette variabilité climatique. L’augmentation de la capacité de résilience des écosystèmes cultivés relève également de l’utilisation d’une semence améliorée à cycle court et résistante aux effets climatiques. Il est pour ce faire nécessaire de développer des connaissances et des pratiques de gestion des systèmes d’exploitation qui tiennent compte des enjeux matériels et environnementaux locaux. On doit aussi considérer des vulnérabilités “cachées” dans les modes de gestion des territoires et de l’environnement en mettant en place les dispositifs de protection dans les politiques d’aménagement du territoire.

5 La résilience est la capacité du système à maintenir ses identités face aux changements internes et aux perturbations externes. Elle peut être négative ou positive. Si c’est négative, les paysans maintiennent leur pratique pour rester stable à leur anciens systèmes par contre si c’est positive, les paysans sont ouvertes à l’innovation et il y a une amélioration de leur revenu. Cf. annexe VI pour les détails

Discussions et recommandations 49

 AUE et maîtrise d’eau En effet, sans la maîtrise d'eau, les champs sont sujets à des inondations par suite des grandes pluies et cyclones. Les paysans choisissent alors une technique visant à minimiser leurs apports en travaux, décision issue de leur connaissance de la probabilité de zéro récolte (SACSA, 2009). La désorganisation de l’AUE et le coût des entretiens des infrastructures hydro agricoles diminuent la capacité des producteurs à maitriser le mouvement d’eau sur leurs champs.

 Dynamisme bassin versant-périmètre irrigué L’agriculture demeure la principale activité des ménages. Elle se pratique sur un sol plus ou moins fertile, avec une gestion de la fertilité quasiment nulle6 et des conduites de cultures ne favorisant pas l’amélioration de la fertilité du sol. La dégradation de la fertilité du sol due à la mauvaise conduite de culture et les pressions anthropiques liées à la déforestation sur les bassins versants aggravant les risques.

Ces problématiques environnementales diminuent la potentialité économique des ménages et augmentent leurs vulnérabilités agricoles. b. Risques agricoles Chaque année, le District d’Amboasary Sud est sujet à la menace permanente d’invasion de criquets. Les maladies telles que la virose, les poux de riz, les insectes térébrants accentuent ces problèmes. Elles ont un impact important sur la production du riz. L’utilisation de la solution aqueuse telle que le neem (Azadirachtaindica) constitue un moyen de lutte contre les maladies. On a constaté qu’elle est parfois inefficace. Au Bénin, l’utilisation des extraits botaniques permet aux producteurs d’économiser les intrants tout en préservant leur santé et l’environnement à travers la réduction de la quantité de pesticides toxiques utilisée (Sissoko et al. 2012).

3.1.2.4 Influence sociale pour l’adoption et la pratique de techniques diffusées a. Economie prédominée par un pouvoir lignager Les groupements CEP sont nés d’éclatement d’organisations qui ont survenu auparavant mais qui se sont regroupées suivant leurs clans. Les villages et les villageois en sont une des expressions de cette subdivision clanique et spatiale. Elles se sont toujours mises ensemble pour faire face aux besoins ou contraintes auxquelles elles répondent par l’action collective. La pratique de l’entraide en est la forme la plus courante. Le contexte de l’isolement géographique

6 Les fumiers du bétail ne peuvent être exploités ; dans la Région Anosy, les kijana, espace de parc à bœufs des bétails sont des lieux sacrés. Les fumures qui y sont ne peuvent pas être exploitées

Discussions et recommandations 50 renforce également la solidarité d’un clan. Cette structure est fortement hiérarchisée, avec à la tête se trouve le « chef de clan ». Dans une telle organisation, le risque de rétention d’information s’amoindrit (Ravelojaona & Tondrafale, 2010).

En effet le système de production économique se trouve géré par des pouvoirs lignagères. Ainsi, l’explication de la norme sociale repose sur la théorie de la rationalité sociale ou contextuelle.7 L’apparition des positionnements sociaux ou contextuels de domination- redistribution s’explique soit par la culture imposant des normes sociales auxquelles l’individu adhère, soit par les institutions auxquelles l’individu s’affilie (Razafiarijaona, 2007). b. Portée des formations sur les non membres Le caractère répétitif des sessions en champ-école au cours de la campagne crée des liens particuliers entre les membres. Ces nouveaux liens auront aussi une influence sur la dynamique sociale hors du CEP, entre les membres et les villageois. Le champ-école est ainsi un lieu effectif et efficace d’échange et d’apprentissage en matière de la production agricole. L’approche crée certes des retombées au niveau social, chez les participants individuels, leurs familles, leurs voisins et leurs collègues-villageois (Sissoko et al. 2012).

3.1.2.5 Fonctionnement du CEP pour la « Tsipala 2013 » : atout pour le retard mais contraintes pour la continuité

Malgré le retard du début du programme par rapport au calendrier cultural de la région, la séparation des tâches entre les deux agents sur terrain a permis de renforcer les activités entreprises sur terrain . Cependant, le dispositif actuel n’est pas économiquement rentable pour le projet dans le cas où on envisage de diffuser des innovations pour d’autres spéculations. Vu que les facilitateurs respectent les minima de critères requis8, leurs efforts à mobiliser ces villageois ont permis d’installer les groupements CEP dans le plus bref délai.

Toutefois, le contexte du milieu analysé précédemment agit sur le comportement des riziculteurs et des agents de développement. Vu la difficulté du déplacement intercommunal, les formations se sont toujours effectuées sur les parcelles de recherche participative qui appartiennent au leader. Ainsi, les contraintes spécifiques sur les champs parcelles des autres membres sont souvent négligées. La négligence des suivis au niveau de parcelles de pratique peut s’expliquer d’une part par le manque de ressources allouées spécifiquement aux facilitateurs pour la réalisation de leurs tâches et d’autre part par le manque de rigueurs en tant que socio-

7 « …La rationalité contextuelle s’opère par la rencontre des déterminants individuels avec les déterminants sociaux, communautaires ou de groupe qui définissent les normes de comportements à adopter socialement…. » [24]

8 Les critères requis: niveau minimum de scolarisation, les compétences techniques et communicatives exigées.

Discussions et recommandations 51 organisateur. Le facilitateur ou leader est le point focal de l’introduction des informations aux paysans au niveau de la communauté où il appartient.

Des investigations de Gbaguidi (2004) sur les articles traitant les facteurs de blocage du CEP ont abouti aux résultats presque similaires à ceux du CEP du projet AROPA. Les facteurs les plus importants pour le blocage du CEP s’expliquent par des problèmes sur la logistique et le non-respect de quelques principes du CEP. La démotivation du facilitateur et les contraintes institutionnelles limitent la performance du dispositif.

Bref, les caractéristiques du ménage et l’environnement des exploitations déterminent le comportement des riziculteurs. On peut donc conclure que les hypothèses émises sont vérifiées.

3.2 Recommandations L’analyse des résultats a permis de déterminer les points forts et les points faibles du Programme CEP. Il faut noter que les notions de participation, d’appropriation, d’empowerment9, d’implication des acteurs paysans trouvent tous leurs sens et sont centrales dans ces dispositifs (FIDA Afrique, 2007). De manière générale, diffuser des savoirs et encourager les producteurs à les mettre en œuvre, alors que les conditions d’environnement ne sont pas favorables, conduit à un gaspillage important de ressources.

3.2.1 Amélioration de l’environnement des exploitations Pour permettre au développement harmonieux des exploitations, les mesures suivantes doivent être prises en compte par l’Etat.

3.2.1.1 Sécurisation des épargnes

Avant toute action de développement, il est primordial de prendre des mesures énergiques pour remédier au problème de vol des zébus. On pourrait commencer par une analyse minutieuse des causes de ce phénomène puis définir les mesures les mieux adaptées pouvant être prises par tous les acteurs de développement. La sensibilisation des paysans à s’investir dans des spéculations agricoles pourra être efficace tout en tenant compte de leur logique.

3.2.1.2 Education et formation en milieu rural

Le système d’éducation rurale et agricole vise à la fois à intégrer les jeunes ruraux dans la société globale, et à donner à ceux qui s’orientent vers l’activité agricole une formation professionnelle aussi satisfaisante que possible. Pour de nombreuses raisons, le système d’éducation rurale ne doit pas être regardé comme un système scolaire, concernant des jeunes en

9 L’enpowerment : c’est l'octroi de plus de pouvoir aux individus ou aux groupes pour agir sur les conditions sociales, économiques, politiques ou écologiques… (Wikipédia, 2014)

Discussions et recommandations 52

âge de scolarité, mais comme un système de formation globale et permanente pour le long terme (Malassis, 1973).

3.2.2 Amélioration du dispositif CEP Pour rendre plus performant le dispositif Champ Ecole Paysan, le projet AROPA doit tenir compte les mesures suivantes pour la mise en œuvre du dispositif CEP.

3.2.2.1 Renforcement du dispositif CEP

Après l’analyse des résultats, il est préconisé de tenir aussi compte des points suivants pour améliorer le dispositif CEP :

- Doter au facilitateur des ressources nécessaires pour la formation des paysans, - Mettre un dispositif de suivi-évaluation simplifié au niveau du groupement CEP pour le facilitateur, - Placer dans chaque commune un CGEAF pour rendre efficace la suivi des groupements CEP, - Développer les thèmes suivants au cours des séances de formations : (i) Gestion de la fertilité du sol, (ii) Gestion des stocks, (iii) Formation sur la lutte contre les maladies et renforcement des capacités sur la gestion intégrée pour la lutte contre les ravageurs par l’utilisation des produits biologiques, et (iv) Gestion de l’eau au niveau des parcelles.

3.2.2.2 Capitalisation des expériences antérieures

L’expérience laissée par le Programme Nationale de Vulgarisation Agricole (PNVA) dans les années 90 et du projet PHBM a montré la nécessité d’une formation continue pour les personnels opérants directement sur terrain et aussi d’établir du lien entre la recherche et la vulgarisation.

- Formation des conseillers à la gestion des EAF (CGEAF) et aux facilitateurs Les facilitateurs-paysans ont besoin d’une mise à niveau technique et méthodologique. Les CGEAF sont formés par le programme pour assurer le suivi-appui-conseil des facilitateurs- paysans. Ainsi, ces animateurs supervisent le transfert des connaissances au sein des groupes de producteurs, apprécient la qualité des transferts et relèvent les insuffisances qui seront corrigées lors des prochaines sessions. Ils aident aussi à stimuler une attitude entrepreneuriale du producteur.

- Établir et renforcer les liens entre les CEP et la recherche Le réseau des facilitateurs des CEP peut aussi être mobilisé dans l’identification et le suivi des innovations technologiques testées et être un interlocuteur privilégié de la recherche agricole. Le rôle de la recherche est de préparer un plan d’action stratégique d’une part pour

Discussions et recommandations 53

la diffusion des résultats de recherche et d’autre part pour l’introduction des cultures à hautes valeurs ajoutées privilégiant les exploitations vulnérables et de fournir aux paysans des informations fiables et mises à jour sur le marché, répondre aux soucis et aux demandes des paysans.

3.2.2.3 Mise en place de services d’accompagnement fonctionnelles

L’existence des services de proximité fonctionnelle garanti la pratique des techniques améliorées. Les centres d’accès aux intrants et unités de transformations sont en cours de mise en place. Pour assurer leurs pérennisations et leur efficience il faudrait:

- Identifier les zones d’implantation de ces services ; notamment, des zones à proximité des EAFs, accessibles et sécurisées ;

- Favoriser l’accessibilité des EAFs dont celles vulnérables à ces services de proximité.

- Assurer le mécanisme de fonctionnement des unités par la mise en place d’organigramme, de fiche de contrôle, de manuels de procédures, de fiche de bonne pratiques pour qu’elles soient organisées et autonomes,

- Former les OP, ou institutions ou personnels pour qu’ils puissent pouvoir veiller au fonctionnement des unités et soient autonomes dans les prises de décisions et les actions à mener

3.2.3 Dispositif CEP à la professionnalisation des producteurs Le dispositif CEP constitue un outil de vulgarisation à mettre en œuvre dans le court et moyen termes. Suite aux avantages procurés par le Champ Ecole, le Projet AROPA et le DRDR d’Anosy doivent tenir compte des points suivants pour le moyen et long termes de manière à parvenir non seulement à l’amélioration de la productivité de la filière mais aussi à la professionnalisation des producteurs.

3.2.3.1 Appui à l’émergence de nouvelles organisations de producteurs et au renforcement des organisations existantes

L’organisation des producteurs permet d’être des partenaires commerciaux capables de négocier avec les acheteurs privés et institutionnels sur la base d’une offre de produits agricoles de qualité et en quantité (Audet-Belanger et al., 2012). Ces groupes devraient non seulement être le support du développement du marché de riz, mais devraient également être utilisés pour promouvoir la diversification de la production vers d'autres spéculations et activités mais également à la maintenance des infrastructures et à la mobilisation des centres de services.

Discussions et recommandations 54

3.2.3.2 Amélioration des moyens

Depuis la libéralisation des marchés agricoles, les communautés caractérisées par une sécurité rurale plus élevée et ayant accès à l’irrigation, à la vulgarisation, au crédit formel, mais spécialement aux intrants agricoles ont été en mesure de maintenir ou d’augmenter les rendements (Randrianarisoa, 2003). Ces nouvelles organisations paysannes ainsi que la formation qu’ils ont obtenue permettent de revaloriser les infrastructures hydro agricoles et d’avoir accès au crédit.

3.2.3.3 Promotion des autres activités agricoles

Le résultat démontre que le revenu agricole extra riz dans la Sous-préfecture d’Amboasary et la trésorerie pour le District de Taolagnaro influent positivement sur la pratique des techniques améliorées. La promotion des activités secondaires favorise l’appropriation des innovations au sein des exploitations. Il faut toutefois tenir compte de certains critères ; tels que la théorie de localisation, la démarche filière, l’approche CEP et le partenariat publique privé et paysanne ou 4P. Ainsi, le développement de ces activités agricoles repose sur la théorie de localisation. Cette théorie porterait sur trois volets dont les facteurs de production tels la terre, les intrants et le crédit, la demande locale, régionale, nationale ou internationale, l’opportunité offerte par la potentialité des ressources naturelles, l’existence d’infrastructures techniques, la performance des marchés locaux et extra-locaux (Razafiarijaona, 2007). Le développement des activités économiques locales par les filières jugées concurrentielles contribuerait à l’accroissement de la valeur ajoutée régionale et à la formation de ces avantages comparatifs locaux.

Pour le court terme, il est nécessaire d’appuyer les producteurs à pratiquer des techniques améliorées par le biais du dispositif CEP. Le processus CEP s’applique dans le développement de diverses activités et/ou spéculations (i) agricoles dont les cultures et l’élevage, (ii) para agricoles comme l’apiculture et (iii) non agricoles (Koko, 2006).

Pour le moyen et long termes, la mise en place d’un Partenariat Public Privé Paysan ou 4P permet de relever les résultats économiques et financiers des producteurs et d’améliorer leur situation sociale. Les effets attendus faciliteraient l’accessibilité des groupements de producteurs aux différents types de services agricoles notamment sur un modèle de vulgarisation privée. Pour cela, l'environnement politique favorisera la mise en place de ce partenariat pour qu’il fonctionne de manière compétitive.

Discussions et recommandations 55

3.2.3.4 Utilisation de la Technique d’Information et de Communication (TIC)

Le partage d’information sur le marché par l’intermédiaire du TIC permet aux riziculteurs du troisième millénaire de connaître les informations sur le marché. La majorité des riziculteurs de la zone d’études possède un téléphone portable. Pour le long terme donc, une collaboration tripartite entre la chambre de l’agriculture, la chambre de commerce et ces organisations paysannes permettent de partagés les informations concernant le marché.

Conclusion 56

CONCLUSION

Depuis l’indépendance, le Gouvernement Malgache a déployé ses efforts pour améliorer la productivité du riz. Des projets de vulgarisation agricole ont été entrepris avec des méthodes différentes. Compte tenu des défaillances de ces méthodes, le Projet AROPA Zone Sud a adopté le dispositif CEP dont le but est d’atteindre la masse populaire pour la diffusion de techniques considérées performantes pour la riziculture. L’approche est basée sur le principe de l’éducation non formelle et l’apprentissage par expérimentation paysanne. Dans ce contexte, une analyse comportementale des riziculteurs a été conduite afin d’améliorer la compétitivité de la filière riz. La démarche adoptée vise à analyser les systèmes d’exploitants agricoles qui ont bénéficié les techniques promues. L’analyse a montré l’importance de l’environnement de l’exploitation ainsi que les caractéristiques de leur système de production lesquelles déterminent la logique des riziculteurs. Ainsi, la caractéristique personnelle du chef de ménage et les moyens à la disposition des ménages influent fortement sur le choix des paysans à pratiquer les innovations. La pratique des techniques sur les champs parcelles se diffère d’un riziculteur à l’autre selon les moyens à leur disposition. On a pu remarquer que le dispositif privilégie les exploitations vulnérables du point de vue socio-économique. Les résultats sur les parcelles de recherche participative montrent un accroissement de rendement qui peut accroitre le revenu des riziculteurs. Les risques exposés par les exploitations constituent des blocages pour leur développement. Il faut noter que le cadre économique des villages est dominé par le pouvoir lignagère et la finalité économique des paysans est de se procurer des zébus. Il est primordial de sécuriser l’épargne de l’exploitation.

Pour réduire la vulnérabilité des ménages, plusieurs précautions doivent être prises par divers acteurs de développement. Il est primordial de sécuriser l’épargne des paysans ensuite de réaliser des investissements structurants. De ce fait, les mesures d’accompagnement telles que la sécurisation foncière, le crédit agricole, la disponibilité des intrants sont indispensables aux exploitants. La promotion de la diversification des produits agricole s’avère nécessaire en considérant la théorie de localisation. Ainsi la mise en place d’un partenariat continu par la démarche filière permet d’intégrer les groupes de producteurs sur un marché. L’Etat doit définir une politique d’éducation rurale facilitant l’intégration des jeunes ruraux aux métiers agricoles. Pour bien assurer l’efficience du programme CEP par le projet AROPA les conditions suivantes doivent être prises en compte dont la considération des expériences vécues par les programmes de vulgarisation, la motivation des paysans par la dotation des ressources aux facilitateurs, assurer le suivi de leurs pratiques, l’augmentation du nombre de moniteurs de base et amélioration de leurs capacités à réaliser des analyses agro-éco-systémiques vu que ces dernières

Conclusion 57 constituent la principale activité du CEP. Dans la lutte contre le changement climatique, l’utilisation des semences améliorées constitue le besoin immédiat des producteurs. Il est à noter que la technologie est évolutive, ainsi, les techniques doivent être adaptées selon le contexte changeant de la situation. Dans ces conditions, l’approche se révèle porteuse et vraiment appropriée pour permettre aux paysans-agriculteurs de vivre et de gérer convenablement, en tant qu’acteurs et non objets, les différentes mutations s’opérant au sein de leur système de production, dans le processus de son adaptation au contexte changeant, en vue de faire face aux diverses contraintes et aux nombreux défis qui se présentent. Pour qu’il y ait un développement harmonieux et efficace, l’implication de tous les acteurs est indispensable.

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Annexes I

BIBLIOGRAPHIE

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Annexes IV

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Annexes VI

ANNEXES

ANNEXE I : PRESENTATION SUCCINCTE DU PROJET AROPA ...... VII ANNEXE II: DIFFERENCE ENTRE LA FORMATION VISITE ET LE CHAMPS ECOLE PAYSANS ...... IX ANNEXE III:REVUE HISTORIQUE DES GRANDS PROJETS DE VULGARISATION RIZICOLES UTILISANT LE SYSTEME FORMATION-VISITE A MADAGASCAR ...... X ANNEXE IV : MODELE DIFFUSIONNISTE DE ROGERS ...... XI ANNEXE V: DETAILS SUR LES CONCEPTS ...... XII ANNEXE VI: QUESTIONNAIRE ET GUIDE D’ENTRETIEN ...... XX ANNEXE VII : RESUME DES DEMARCHES, OUTILS METHODOLOGIQUES ET CHRONOGRAMME D’ACTIVITE ...... XXVII ANNEXE VIII: TABLEAU COMPARATIF DES DEUX DISTRICTS ...... XXIX ANNEXE IX : RESULTAT DU MODELE LOGIT ...... XXX ANNEXE X : TYPOLOGIE DES EXPLOITATIONS RIZICOLES DANS LA ZONE D’ETUDE ...... XXXII ANNEXE XI : IMPORTANCE DES PROBLEMES DES MENAGES EN TERMES DE PRODUCTION RIZICOLE ...... XXXIV ANNEXE XII : CARTE ENCLAVEMENT DES ZONES ...... XXXIV ANNEXE XIII : CARTOGRAPHIE DES ACTEURS DE LA FILIERE RIZ DANS LES DEUX DISTRICTSXXXV ANNEXE XIV: ELEMENTS DE BASE DE LA CONSTRUCTION DU DIAGRAMME D’ISHIKAWA ...... XXXVI ANNEXE XV: REPARTITION DES REVENUS AU NIVEAU DES MENAGES SELON LES QUATRE CLASSES ...... XXXIX ANNEXE XVI : TYPOLOGIE DES EXPLOITATIONS AGRICOLES SELON LA NOTE CADRE DE LA STRATEGIE DE SERVICE AUX AGRICULTEURS ...... XLI ANNEXE XVII: COMPTE D’EXPLOITATION DES TECHNIQUES DIFFUSEES ...... XLIII ANNEXE XVIII : CARTES DE LA PRODUCTION RIZICOLES PAR REGIONS ...... LII ANNEXE XIX : LISTE DES PERIMETRES IRRIGUES DANS LES DISTRICTS DE TAOLAGNARO ET D’AMBOASARY ...... LIII ANNEXE XX: DIAGRAMME DE POISSON UTILISE DANS L’ANALYSE DES CONTRAINTES POUR LA REALISATION DE CEP DE QUALITE ...... LIV ANNEXE XXI : NIVEAU D’ETUDES DES EAF ENQUETEES ...... LIV ANNEXE XXII : COMPLEMENTS D’INFORMATION SUR LES DOCUMENTS CONSULTE ...... LV

Annexes VII

ANNEXE I : PRESENTATION SUCCINCTE DU PROJET AROPA

1. Généralités

En vue de mettre en œuvre du Plan d’Action pour Madagascar (MAP), particulièrement à l’engagement relatif au développement rural et à la révolution verte, le gouvernement Malgache avec le Fond Internationale pour le Développement Agricole (FIDA) ont mise au point un sous-programme «Services aux agriculteurs» à travers le Projet d’Appui au Renforcement des Organisations Professionnelles et aux services Agricoles (AROPA). Ainsi, le projet a pour mission d’aider les exploitations agricoles familiales (EAF) à s’organiser et à se constituer en organisation paysanne (OP) ; et à professionnaliser ces organisations paysannes et leurs organisations professionnelles agricoles (OPA) ainsi que faîtières (OPF), pour qu’elles aient collectivement accès aux services d’appui, qu’elles augmentent la production agricole et contribuer à la révolution verte tout en étant reliées aux marchés. Pour soutenir ces organisations paysannes, des instruments tel que le Centre de Service Agricole et le Fond de Développement Agricole permettra aux agriculteurs le plus pauvre d’avoir un accès équitable au service agricole avec comme mesure d’accompagnement la mise en place d’un mécanisme privilégiant ces catégories d’agriculteurs. Le projet apporte également quelques appuis aux Ministères en charge de l’Agriculture.

2. Objectifs du Projet

2.1. Objectif général Le projet Appui au Renforcement des Organisations Professionnelles et aux services Agricoles (AROPA) vise à appuyer le développement des organisations professionnelles agricoles à Madagascar. L’objectif général du projet est de « renforcer les organisations professionnelles agricoles pour améliorer les revenus et réduire la vulnérabilité des petits producteurs en particulier des plus pauvres d’entre eux, en facilitant leur accès à une offre de services et à des équipements adaptés à leurs besoins ». 2.2. Objectifs spécifiques Cet objectif global se décline en trois objectifs spécifiques, à savoir : - Renforcer et professionnaliser les organisations de producteurs de façon à améliorer leurs compétences en vue de la valorisation durable des systèmes d’exploitation et à faciliter leur intégration dans l’environnement économique ; - Faciliter l’accès des producteurs à une offre de services agricoles adaptée à leurs besoins avec la mise en place de mécanismes d’intermédiation facilitant la rencontre de la demande et de l’offre de services ; et - Améliorer le niveau de production et de commercialisation des produits dans le cadre de filières prioritaires par la mise en place de mécanismes financiers permettant aux producteurs d’accéder à des ressources pour le financement des services agricoles et des activités productives.

Annexes VIII

3. Résultats et impacts attendus

A travers ses composantes d’activités, le projet obtiendra les résultats suivants. Les bénéficiaires directement visés par le projet sont : (i) les familles rurales ou EAF : 75.000 ; (ii) les OP de base : 1.000 ; et (iii) les prestataires de services : 1.150 A l’issue du projet AROPA, les 75.000 familles rurales ou EAF devraient être bénéficiaires directs de l’amélioration de leurs revenus par l’accès aux services agricoles et financiers et par la mise en œuvre de microprojets de diversification et d’investissement productif durable. Le projet portera également sur le renforcement des capacités du personnel et des organisations paysannes, ainsi que des prestataires de services susceptibles de répondre aux besoins des populations rurales concernées. Le projet comportera les 2 types principaux de bénéfices : - Augmentation du revenu annuel par famille bénéficiaire. - Création d’emplois directs par les prestataires et OP.

4. Composantes

L’atteinte de ces objectifs sera assurée par la mise en œuvre de 4 composantes d’activités qui se déclinent chacune en sous composantes. La structure des composantes se présente dans la logique suivante : - Appui des producteurs à l’expression de la demande de service ; - Appui à l’offre de services et à l’intermédiation ; - Financement des services ; et Appui à la politique de services aux agriculteurs.

5. Zone d’intervention

Le Projet AROPA interviendra progressivement sur 14 Districts répartis dans 5 régions du Sud, soit : Anosy, (3 Districts), Androy (1 District), Haute Matsiatra (5 Districts), Ihorombe (2 Districts), Amoron’i Mania (3 Districts).

Source : AROPA, 2012

Annexes IX

ANNEXE II: DIFFERENCE ENTRE LA FORMATION VISITE ET LE CHAMPS ECOLE PAYSANS

Paramètres/critères de APPROCHE DE VULGARISATION comparaison Formation visite (FV) Champ Ecole Paysan (CEP) Producteurs regroupés en groupe de Producteurs appartenant au AUE (pour le contact appartenant au village ou un riz) structurés en champ école moyennant groupe de villages de 15 membres /apprenants Organisation et Pas de comité de gestion Existence d’un petit comité (leadership) Fonctionnement de Groupe de contact mixte et mono CEP mixte ou mono sexuel groupe sexuel Pas de règlement intérieur Existence de règlement intérieur (normes de travail) Formation de quinzaine Apprentissage hebdomadaire Elaboration du programme de Elaboration du programme formation après enquête et d’apprentissage après enquête et planification régionale au niveau développement du contenu de formation central en atelier avec les producteurs Programme lié aux thèmes de Programme comprenant des études GIPP Programme démonstration et spéciales, sujets spéciaux (technique et d’apprentissage et social), et exercices de dynamique de Formation groupe Formation en escalier : le chercheur Le chercheur (formateur) forme le forme le TS, le TS forme le facilitateur et les producteurs au champ, superviseur et l’AVB qui à leur tour utilisant les méthodes d’Education Non forme l’auto cadrant qui forme les Formelle des adultes producteurs Existence des parcelles de Existence des parcelles d’intégration ou Gestion intégrée démonstration: chaque thème fait de Gestion Intégrée de Production et de l’objet d’une démonstration Protection (GIPP) Parcelle individuelle d’un membre de Terrain communautaire / collectif groupe de contact Parcelles d’intégration (GIPP) et des Dispositif d’apprentissage pratiques paysannes, des parcelles des études spéciales pour des problèmes spécifiques Formation en 2 étapes (théorie et AAES, et sujets spéciaux sur le sujet pratique) observé dans le champ Visite et formation de quinzaine pour Visite et apprentissage hebdomadaire au observations agronomiques champ (thèmes techniques et sociaux) Apprentissage proprement Visite d’échange, Journée porte Visite d’échange intra et inter sites ; dit ouverte Journée porte ouverte Subvention de l’apprentissage, et financement d’un AGR en appui aux activités du CEP Evaluation Evaluation et planification participative Source : (KOKO NZEZA, 2006)

Annexes X

ANNEXE III:REVUE HISTORIQUE DES GRANDS PROJETS DE VULGARISATION RIZICOLES UTILISANT LE SYSTEME FORMATION-VISITE A MADAGASCAR

ODR1 ODR2 PNVA 1983-1986 1986-1989 1990-1998 Zone Province d’Antananarivo et de Province d’Antananarivo et Intervention dans la région d’Anosy 1995-1998 Fianarantsoa de Fianarantsoa Recherche Forte Forte Echelon du 4 niveaux 3 niveaux Dispositif à trois étages : renforcement des effectifs de service dispositif d’exécution Objectif Détermination et levée des contraintes faisant obstacles à Augmenter la productivité agricole et le revenu des producteurs dans le l’accroissement de production respect de l’environnement, et de rationaliser l’emploi des ressources publiques pour le financement des services agricoles Méthodologie Visites régulière faites à des paysans contacts Visites régulières et itinéraires fixes au groupe de contact de groupe d’approche Invitation des paysans environnants Diagnostic Formations régulière des encadreurs Formation régulière des paysans Mise en place des parcelles de démonstration Leçons à tirer Adaptation du système « formation et visité aux conditions locales Promotion des associations de producteurs et en fonction de la dynamique du programme La prise de conscience de son identité est la base de la confiance : Démarche ascendante : participation des groupes cibles à toutes les condition sine qua non du succès du mouvement paysan étapes de la mise en marche du programme La sous-représentation des femmes : mettre une grande foi dans les Approche modulée en fonction du degré de maturité des femmes dans le cadre de l’autopromotion paysanne associations et de la spécificité de la zone Le principal problème des groupements c’est l’aide trop facilement Approche thématique évoluant en une approche exploitation disponible, elle devient un handicap pour eux, car elle les détourne de Développement de la démarche Recherche-développement en leurs propres capacités vulgarisation, implication de tous les acteurs Une démarche participative et contractuelle et une démarche recherche- Mise en place de partenariat : développement des relations avec développement l’extérieure Un système de crédit agricole performant avec le crédit GCV dont Mise en œuvre du contrat programme pour toutes les activités extra- l’ODR est le promoteur à Madagascar agronomiques prévues dans le programme (Crédit agricole, Infrastructure rurale, recherche-développement)

Annexes XI

ANNEXE IV : MODELE DIFFUSIONISTE ROGERS

Le Graphe suivant présente la courbe d’adoption des innovations selon le modèle diffusionniste :

Source: ROGERS, 1983

Schéma du processus d’acceptation de l’innovation selon Rogers M. en 1983

Prise de conscience du Confrontation avec besoin l’innovation

Connaissances et DESIR capacités Contraintes extérieures VALORISATION DU DESIR Influence de Moyens disponibles Autorisation l’entourage (groupe d’appartenance et de DECISION référence)

ACTION

Source : Rogers M. 1983.

Annexes XII

ANNEXE V: DETAILS SUR LES CONCEPTS

1. Approche FFS

1.1. Généralité Le champ école paysan constitue un outil de vulgarisation agricole qui ont vu le jour suite aux insuffisances des approches classique de vulgarisation. Il conserve pourtant certains de ces caractéristiques. Le champ école paysan fait partie des approches participatives de développement et de diffusion de technologies. L’objectif des champs-écoles est d’aider ces agriculteurs à maîtriser et à appliquer les techniques de gestion agricoles dans leurs exploitations respectives. Le nom de "champ école" a été choisi pour refléter le caractère éducatif de la formation. L'approche participative est née du constat d'échec des stratégies d'intervention préconisées dans le passé, ainsi que de la volonté assez récente des gouvernements d'intégrer la dimension "participation des populations" aux politiques de développement rural. Cette approche essaie de faire comprendre aux plus démunis qu’ils ont les moyens, les capacités et les compétences d’influer sur leur avenir, avec le soutien d’autres acteurs. Le rôle de ces acteurs se résume à celui de catalyseur (Gbaguidi, 2004).

1.2. Histoire du CEP L’histoire de propagation du CEP est le résumé de travaux d’investigation sur le CEP existant en Afrique effectué par GBAGUI en 2004. Le terme "Farmer Field Schools" (FFS) ou Champs Ecoles Paysans vient du mot indonésien "Sekolah Lapangan" qui signifie champ école. Les premiers champs écoles ont été établis dans les années 80 en Indonésie pour tester et développer une approche de formation aux champs des formateurs sur les méthodes de lutte intégrée. La formation a été entreprise par le programme national indonésien de lutte intégrée sur le riz appuyé par la FAO. Ainsi avec l’appui de la FAO, il a été introduit en Afrique sur la côte Ouest en 1995 plus précisément en Ghana. Le projet niébé pour l’Afrique (PRONAF) a contribué également à l’expansion des CEP au Bénin, au Burkina Faso, au Cameroun, au Mali, au Mozambique, au Niger au Nigéria et au Sénégal. Son introduction en Afrique de l’Est (Zanzibar, Tanzanie, Kenya, Uganda) 1996 –1997 à partir des problèmes rencontrés sur diverses cultures (porte d’entrée) notamment le maïs, le niébé, le haricot, le bananier, les cultures maraîchères). Au Congo, les champs écoles ont démarré en 2002, avec l’appui de la FAO, visant à apporter des résolutions sur la culture de manioc. Au Togo, la mise en œuvre de CEP a commencé en 2004 dans les régions de Kara, Dapaong et la Littorale à partir du projet « Gestion intégrée de la fertilité des sols à travers les champs écoles des agriculteurs en appui à la sécurité alimentaire » financé par la FAO. En Gambie, cette approche a été introduite en 2005 par le projet « Integrated Production and Pest Management Training through Farmer Field Schools in Small - holder Women Farmers Production Systems ». Nombreux bailleurs de fonds utilisent le processus CEP pour la résolution des problèmes des différentes spéculations de développement communautaire. Elle a été adoptée par le projet AD2M en 2006 pour la diffusion de nouvelles techniques et matérielles en agriculture.

Annexes XIII

1.3. Méthodologie d’approche du CEP Un groupement CEP est formé de 10 à 15 riziculteurs. Chaque participant doit disposer d’une parcelle d’application. L’application sur les parcelles d’application permet une participation effective et intense de chaque membre avec l’aide du facilitateur. La formation aboutit au renforcement des capacités des participants qui prennent la relève des facilitateurs dans la formation de leurs pairs. Le fonctionnement du CEP repose sur le critère suivant (Sissoko et al., 2012). - avoir une culture saine : l ‘accent est mis sur la gestion agronomique de la culture : o une variété performante ; o des semences de bonne qualité ; o une bonne préparation du sol ; o l’utilisation judicieuse des engrais minéraux et organiques ; - une bonne gestion des adventices et de l’eau ; - faire des observations régulières : bien se renseigner et décider d’une intervention appropriée pour corriger des problèmes liés à l’eau, au sol, à la fertilisation, aux ravageurs, et aux mauvaises herbes ; - préserver les ennemis naturels : la protection de leurs habitats constitue aussi des méthodes actives de leur conservation ; - faire de l’agriculteur un expert dans son propre champ parce qu’il assure le suivi de son champ en connaissance de cause.

1.4. Organisation des parcelles de formation Chaque membre dispose d’une paire de parcelles de formation. Elle met en œuvre les pratiques des paquets techniques sur sa parcelle (PA) et sur la deuxième parcelle dite de pratiques paysannes (PPP) ; les paysans exécutent les pratiques locales des producteurs. En plus de cette paire de parcelles les participants installent et gèrent des parcelles expérimentales ou parcelles de recherche participative (PRP) sur lesquelles ils procèdent au test et à la validation des technologies nouvelles.

1.5. Curriculum de formation Le CEP commence par les réunions d’information, et une enquête diagnostic participative, pour identifier les contraintes et leur gestion par les producteurs. L’enquête permet également, d’identifier les pratiques agricoles des producteurs, ainsi que leurs besoins en formation. Après l’enquête, les facilitateurs procèdent à l’élaboration du curriculum détaillé du programme, et à sa validation par les partenaires. Le curriculum de formation prend en compte l’ensemble de l’itinéraire technique agricole: choix des variétés, test de germination, gestion de la fertilité du sol, techniques culturales appropriées, identification des insectes du niébé et de leurs ennemis biologiques naturels, gestion intégrée des nuisibles, techniques de récolte et évaluation financière de la production. Au cours de la formation, la priorité est accordée à l’utilisation des intrants non chimiques (fumure organique, compost, pesticides botaniques et biologiques) En tant qu’adulte, le paysan connaît ses besoins et sait ce qu’il veut apprendre. Dans les champs-écoles, les expériences sont utilisées de plusieurs manières: en discussion de groupes, dans les jeux de simulation et de rôle, dans les sessions pratiques sur le terrain, dans la constitution d’une équipe de travail (Sissoko et al., 2012).

Annexes XIV

1.6. Principes de base du CEP L’approche CEP adopté par le projet AROPA est similaire à celles de l’AD2M. C’est une adaptation méthodologique de la CEP du FAO au contexte socio agronomique des petites exploitations agricoles familiales. Pour accroitre la productivité des systèmes de production au niveau des EAF, le CEP est utilisé pour tester et introduire du matériel de culture ou du matériel végétal nouveau. La fréquence des rencontres et formations sur le champ doivent être adaptées en fonction de la complexité des thèmes à étudier et des étapes ou travaux cruciaux du calendrier cultural. Par rapport à la méthodologie des micro-projets utilisés auparavant par le projet, les changements portent: - basée sur l'observation, l'analyse et la réflexion partagée sur les innovations à apporter aux systèmes de production traditionnels; - l'auto-évaluation assistée par les techniciens des pratiques nouvelles introduites et des résultats obtenus; - les producteurs visés sont prioritairement les jeunes agriculteurs, les femmes et ceux ouverts à l'innovation. - Un paysan leader jouant le rôle de relais et de facilitateur pour l'apprentissage des techniques chez les autres producteurs, membres ou non du CEP. - Un relevé complet des itinéraires techniques, des intrants utilisés et du temps de travail, de la production faisant l’objet d’une évaluation et discussion entre producteurs; - des visites d'échange entre producteurs sur les parcelles les plus réussies.

2. Approche système Il est possible que les éléments composant le système soient interdépendants (Ranaivoson, 2010). Easton et Grawitz définit la théorie des systèmes comme l’interdépendance des parties par rapport au tout, en ce sens que chaque élément et chaque phénomène doivent être rapportés à l’ensemble (Razafiarijaona, 2007). Le système peut être ouvert ou fermé. Un système fermé n’a pas de relation avec son environnement contrairement à un système ouvert. On dit que les composantes en dehors du système font partie de "l’environnement". Pour un système ouvert il existe deux types de contrôles, celle de l’environnement et celle du système elle-même. Suivant le degré de contrôle un élément peut être considéré comme "variable" ou "paramètre". Les éléments qu’on peut changer sont appelés "variables", ceux qui sont fixes des "paramètres" (Ranaivoson, 2010). 3. Concept du système de production Le système de production se rapporte aux combinaisons des ressources mobilisé par les producteurs proportionnelle à ces principaux facteurs de production : ressources naturelles, travail, consommations intermédiaires et biens d’équipement (Boudin, 1987). Ainsi, l’analyse d’un système de production consiste à étudier la combinaison de ces différentes facteur. Il faut cependant remarquer que les différents moyens de production ont les propriétés suivantes : complémentarité et substituabilité. La substituabilité entre les ressources détermine le choix d’adopter tel ou tel système de production. Cependant, cette substituabilité dépend de la disponibilité et du coût de facteur (Boudin, 1987).

Annexes XV

4. Approche filière Du point de vue économique, la filière prend en compte à la fois les enjeux techniques, comptables, spatiaux et organisationnels de ces fonctions et de ces relations (Robsona, 2008).La filière est un mode de découpage et de représentation du système économique.

L’approche filière est une méthode d’analyse technique et économique des circuits commerciaux. Il s’agit d’un concept d’analyse et non pas d’un type d’organisation existant ou que l’on chercherait à promouvoir. Les acteurs assurent chacun des fonctions individuelles ou collectives et entretiennent des relations entre eux et avec l’extérieur du système (Duteurtre, 2000 et Andriamanalina, 2009).

L’analyse filière permet de repérer des relations de linéarité, de complémentarité et de cheminement entre différents stades de transformation au sein des systèmes (Robsona, 2008).C’est une approche pluridisciplinaire d’analyse de la performance, des contraintes et des opportunités de développement de la filière dans son ensemble ou de certains activités ou maillons (GTZ, 2007). Ainsi, elle permet de connaître la diversité des structures, des technologies et des cultures locales quant aux formes de production, de transfert, de circulation et de consommation des biens et services.

5. Notion de la vulnérabilité Le terme de vulnérabilité peut avoir de nombreux sens. La vulnérabilité se définit comme la probabilité de voir sa situation ou ses conditions de vie s’enfoncer ou se dégrader quel que soit son niveau de richesse, face aux fluctuations de la vie (Rouseeau, 2004). Cette notion de vulnérabilité est étroitement liée au niveau de capabilités possédé par les ménages et au degré de risque encouru par ces ménages (Rouseeau, 2004).. Elle met l’accent sur la manière la plus efficiente de réduire la pauvreté en améliorant les capabilités des individus à long terme. Au travers du concept de développement humain, l’amélioration des capabilités permet un meilleur accès aux divers services induisant donc une augmentation du capital humain (Rouseeau, 2004).. L’identification des risques encourus par l’exploitation s’avère une étape importante dans le cadre d’une analyse de la vulnérabilité. Selon Sen, on peut catégoriser les risques présents dans le monde rural en cinq groupes d’après le tableau ci-après.

Annexes XVI

Source : RANAIVOARISOA, 2010

6. Cadre conceptuel de la résilience  Notion sur la résilience

Le Petit Larousse 2009 définit la résilience comme :

- Une caractéristique mécanique qui définit la résistance aux chocs d'un matériel ; - L’aptitude d'un individu à se construire et à vivre de manière satisfaisante en dépit de circonstances traumatiques.

La résilience est la capacité du système à maintenir ses identités face aux changements internes et aux perturbations externes. Ce terme connait plusieurs selon les différents systèmes auxquels il est employé ; soit en science écologique, sociologique, économique, et en d’autres concepts scientifiques. L’originalité du terme est tirée dans le système socio-écologique où elle se caractérise par :

 sa capacité d'absorber les perturbations,  sa capacité de réorganisation,  sa capacité d'étude et d'adaptation.

Annexes XVII

Face aux différentes perturbations, ce socio-système s’adapte aux changements et transformations survenus des écosystèmes qui subissent de nombreux changements adaptifs de nature créative. Si les problèmes ou les perturbations persistent, la réorganisation sociale est nécessaire pour augmenter la résilience du système complexe. Seulement, il est à remarquer que le retour à l'équilibre du système n'est pas forcement identique à celui d’origine. En plus de ce retour à l’état d’équilibre, c’est la capacité d’adaptation, d’évolution voire de mutation qui représentent la capacité de résilience d’un écosystème (Walker, 2010).

 La résilience sous différentes structures conceptuelles La résilience économique est définie comme la capacité du système à résister aux risques environnementaux sans perdre les capacités d'allocation efficace de ses ressources.

La résilience écologique est la capacité d’un écosystème à intégrer dans son fonctionnement une perturbation sans modifier sa structure qualitative ». C’est la capacité de récupération ou de régénération d’un organisme ou d’une population, et d’autre part, l’aptitude d’un écosystème à se remettre plus ou moins rapidement d’une catastrophe, à revenir à son état initial.

La résilience sociale est la capacité d’un socio-système à absorber des changements externes tout en conservant son intégrité.

La résilience socio-écologique est La capacité du système social et écologique à absorber périodiquement les perturbations pour retenir ou conserver ses structures essentielles, les processus et les interrelations entre les différents composantes ou variables du système (Deconchat, 2009).

 La capacité d’adaptation et de transformation d’un écosystème

Un système évolue suivant plusieurs phases formant un cycle de vie appelé cycle d’adaptation. C’est un modèle de transition entre différents états de stabilité. Le cycle adaptif comporte quatre phases dont :

- croissance ou phase r, - conservation ou phase K, - destruction ou phase Ω, et - réorganisation ou phase α.

Le cycle adaptif du système est représenté suivant :

Annexes XVIII

Source : Priscille, 2010. - Phase r : la trajectoire est en phase de croissance rapide où les ressources sont facilement accessibles : c'est la résilience de croissance. Pendant cette période, la résilience est importante et le système peut absorber de fortes perturbations. Bien qu’il s’agisse d’une phase transitoire, sa durée peut être longue. - Phase K : À travers une accumulation du capital dans une phase graduellement contractée où les ressources sont difficilement accessibles: la résilience est relativement faible. - Phase Ω : La structure construite durant les phases r et K se désorganise. Le système a dépassé un seuil écologique pour entrer dans le régime instable. En effet, la perturbation emmène le système à dépasser le seuil critique qui constitue la limite du domaine de stabilité " stability domain" de l'état initial. C’est la phase de transition. Phase α : D’anciennes relations et entités peuvent se reconstruire et de nouvelles émerger. Les limites sont faibles et le nouveau système peut englober des ensembles appartenant à d’autres systèmes. A cette période, le système est peu régulé et très instable, si bien qu’il peut facilement passer d’un régime alternatif à l’autre. Cela peut conduire au début d’un nouveau cycle adaptatif ou, au contraire, à un retour vers l’ancien. Dans le premier cas, le système a de nouveau dépassé un autre seuil écologique pour retrouver un autre système stable. Dans le second cas, il se dégrade encore plus.

 Interrelation entre adaptation, transformation et résilience

Annexes XIX

La résilience d'un système socio-écologique renvoie toujours à la capacité interne à faire face à une perturbation exogène. Elle dépend de son adaptabilité (adaptive capacity) qui est principalement déterminée par sa composante sociale, c’est-à-dire les individus ou les groupes et leur capacité d’action. Par définition, l’adaptation est la capacité des acteurs dans un système d’influencer la résilience.

L’aptitude à la transformation va toutefois au-delà de cette adaptation des acteurs au sein d’un système donné, puisqu’elle renvoie à l’émergence d’un nouveau système, lorsque l’ancien est atteint de manière irréversible par un ou des perturbations.

Le degré de résilience est dépendant des couplages d’échelles spatiales et de rythmes temporels. La capacité de transformation d’un système est la capacité de franchir le seuil pour une nouvelle trajectoire de développement. Le changement transformationnel à petite échelle entraine la résilience à grande échelle.

Annexes XX

ANNEXE VI: QUESTIONNAIRE ET GUIDE D’ENTRETIEN Date : ……../ ……../2013 Fiche n° : ………………..

Information sur le ménage enquêté

Pôle : …………………………………………… Commune : ……………………………………………………………………… FKT : ……………………………………………. Hameaux : ………………………………………………………………………….. Nom du chef de ménage : ...... Sexe : Masculin - Féminin Age :……………. Taille ménage : …………. Nb personnes actives : …………………… (Supérieur à 15 ans) Niveau d’instruction : ...... (0 : Analphabète / 1 : Primaire / 2 : Secondaire / 3 : Lycée) Autochtone ……… Migrant………

EAF : ………

Parcelle du ménage

N° Système Etage Distance Superficie Irrigation2) MDF (3) Pratique de écologique(1) % à saisonnière(4) culture l’habitat

(1) 1 : bas-fond ; 2 : versant ; 3 : aval, (2) Code d’irrigation : 1.canal aménagé 2. Autre irrigation (pompe, cours d’eau, sources, ….) 3 sans irrigation mais parcelle horizontale avec diguette 4 sans irrigation (3) 1 : direct ; 2 métayage (1/3, 2/3) ; 3 : fermage, (4) : 1 culture contre saison ; 2 : autre

Matériels et équipement

Nature Désignation Nombre Prix d’achat Année Entretien d’acqui (O/N) Equipement Angady de base Famaky Matériels Charrue pour la Herse riziculture Sarcleuse Autres Charrette Vélo Bœuf de trait Avez-vous déjà pratiqué le SRI/SRA? Avec quel projet ? Pourquoi avez-vous arrêté ?

Annexes XXI

ITK/MAIN D’ŒUVRE/CONSOMMATION INTERMEDIAIRE pour le S.R.I

Salaire Opération culturale Période QT10 QF11 QEX12 CI *1000

Désignation Quantité Prix13

PREPARATION SOL

Nettoyage débroussaillage

1er labour

Préparation Fumier organique

1er hersage

2e hersage

Planage

Traçage (carré de 25 cm ou 30 cm)

PREPARATION PEPINIERE Pré-germination

Préparation plate-bande

REPIQUAGE Repiquage de 8-15jours

Epandage engrais

SARCLAGES 1er sarclage mécanique

2è sarclage mécanique

3è sarclage

RECOLTE Moisson/battage

Transport

Rendement ………t, …….t/ha Difficulté : technique ; matériel ; main d’œuvre ; eau ; autre :…………. .

10 Quantité de travail total 11 Quantité de travail familial (Main d’œuvre familiale) 12 Quantité de main d’œuvre extérieure (Main d’œuvre extérieure) 13 *1000

Annexes XXII

ITK/MAIN D’ŒUVRE/CONSOMMATION INTERMEDIAIRE pour le S.R.A

Opération culturale Période QT QF QEX CI Salaires

Désignation Quantité Prix PREPARATION SOL

Nettoyage débroussaillage

1er labour

Préparation Fumier organique

1er hersage

2e hersage

Planage

Traçage (en ligne)

PREPARATION PEPINIERE Labour/Emottage

Pré-germination

REPIQUAGE Repiquage en ligne (plants de 15 à 30jours

SARCLAGES sarclage mécanique

RECOLTE Moisson/battage

Transport

Rendement ………t, …….t/ha Difficulté : technique ; matériel ; main d’œuvre ; eau ; autre :………….

Annexes XXIII

ITK/MAIN D’ŒUVRE/CONSOMMATION INTERMEDIAIRE pour le système traditionnel

Opération culturale Période QT QF QEX Salaires CI

Désignation Quantité Prix PREPARATION SOL

Nettoyage débroussaillage

Epandage Fumier organique

1er hersage

2e hersage

PREPARATION PEPINIERE

Labour/émottage

Pré-germination

REPIQUAGE

Repiquage en foule (plants de 30jours)

SARCLAGES

Sarclage manuel

RECOLTE

Moisson/battage

Transport

Rendement ……… t ; ……….t/ha Difficulté : technique ; matériel ; main d’œuvre ; eau ; autre :………….

Annexes XXIV

Production de la campagne

QV QA QP PU Q Variation Surf Destination moyen 2012 2014 Epargne Dépense ménage Finance SC Autre AGRICULTURE Valeur % Valeur % Valeur % Valeur % - Riz - Banane - Litchi - Manioc - Patate douce - Maïs - Sisal ELEVAGE - Bovin - Porc - Poule - Dindons - Canard - Caprins - Ovin SALARIAT VENTE PPN ARTISANAT PECHE AUTRE Votre revenus total par an est estimé à combien (Ar) ? ...... Ar La production est-elle suffisante: OUI NON

Qui est-ce qui détermine le prix ? Pourquoi ?

Rotations pratiqués Rotation 1 2 3 4 5 6 7

Annexes XXV

Appartenance aux OP

Pas OP OP CEP Seulement Autre que CEP CEP+autres

La pratique de SRI

Etes-vous pratiquant du SRI ?

OUI NON Quelles ont été vos MOTIVATIONS ? Quelles sont vos CONTRAINTES ?

1...... 1…………………………………………………………………………………. 2……………………………………………………………………………… 2………………………………………………………………………………... 3…………………………………………………………………………..... 3…………………………………………………………………………………. 4…………………………………………………………………………..… 4………………………………………………………………………………….

Avez-vous l’intention de continuer la pratique du SRI ? Avez-vous l’intention de pratiquer le SRI ? NON OUI NON OUI

Avez-vous l’intention d’étendre la pratique du Quelles sont vos CONDITIONS ? ou Quelles sont vos CONTRAINTES ? SRI ? (EXTENSION ?) OUI NON 1…………………………………………………………………………………….. 2…………………………………………………………………………………….. Dans quelle partie? 3…………………………………………………………………………………….. (a.amont/b.intermédiaire/c.aval) 4…………………………………………………………………………………….. Sur combien d’Ha ? 5…………………………………………………………………………………….. ……(a/b/c)…………………. …………………………………..Ha Dans quelle partie ? (a.amont/b.intermédiaire/c.aval) Quelles sont vos CONDITIONS ? ou Quelles sont vos CONTRAINTES ? Sur combien d’Ha ? 1………………………………………………………………………………. 2………………………………………………………………………………. ………………….(a/b/c)…………………………………. 3………………………………………………………………………………. ………………………………………………………….…Ha 4………………………………………………………………………………. 5……………………………………………………………………………….

Annexes XXVI

Date : …../……/2013 Guide n° : …….. GUIDE D’ENTRETIEN AUPRES DES PERSONNES RESSOUCES RURALES

Quelle est la place du riz dans les exploitations agricoles ?

Quelles étaient les projets de vulgarisation menée sur la Région d’Anosy ?

Quelles étaient les causes des échecs ou réussies ?

Comment les paysans aperçoivent le dispositif CEP ?

Quelles sont les problèmes liés à l’adoption des innovations ?

Quelles sont les conditions de réussite d’un projet de vulgarisation ?

Annexes XXVII

ANNEXE VII : RESUME DES DEMARCHES, OUTILS METHODOLOGIQUES ET CHRONOGRAMME D’ACTIVITE

DEMARCHES TRAVAUX MENES OUTILS

PHASE EXPLORATOIRE Revues bibliographies Documents manuscrites et électroniques

COLLECTE DES DONNEES Enquêtes formelles Questionnaires et guides d’enquête

Entretien avec les personnes ressources Guides d’entretiens

TRAITEMENT DES Saisie et apurement des données Excel, STATA 8 et Xlstat

DONNEES

ANALYSE DES DONNEES Facteur influençant le choix des paysans Logit

Typologie des exploitations Nuées dynamiques, AFD

Analyse de la filière riz Cartographie des acteurs, analyse de discours

Analyse de cause à effet AFC, diagramme d’Ishikawa, analyse de

discours

Annexes XXVIII

Source : Auteur, 2013

Chronogramme d’activité

MOIS Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Janvier Février SEMAINE S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 PREPARATION Bibliographie Elaboration de protocole de recherche Elaboration de questionnaire Réunion de préparation de la descente sur terrain DESCENTE SUR TERRAIN Réunion de préparation des enquêtes et entretiens sur terrain Test de questionnaire Entretien auprès des personnes ressources Enquêtes auprès des exploitations rizicoles Pôle Tsivory Pôle Ranomafana Pôle Manambaro Pôle littoral Recoupement Analyse des données descente final recoupement de données ANALYSE DES DONNEES ET REDACTION Analyse des données finaux Discussions et recommandations Rédaction et correction PRESENTATION DE L'ETUDE REMISE DE RAPPORT FINAL de MÉMOIRE

Source : Auteur, 2013

Annexes XXIX

ANNEXE VIII: TABLEAU COMPARATIF DES DEUX DISTRICTS

AMBOASARY SUD TAOLAGNARO Semi-aride tropical à deux Tropical humide Climat saison Socle cristallin, a une Cuvette de Ranomafana et Unité morphologique altitude maximum de 600 m. une étroite plaine côtière orientale Basaltes du massif Roches granitiques avec des Géologie volcanique de l’Androy sols ferralitiques Température 24°C à 15 28°C à 17°C 4 fois supérieure que celle Pluviométrie d’Amboasary Cyclone Atténué Vulnérable Source d’eau Réseau du Mandraré Rivière : Manampanihy, Des savanes arbustives et Les forêts primaires herbeuses commencent à disparaître inexorablement, sur les Forêt montagnes anosyennes. Sur la côte Est (Sous-préfecture Taolagnaro), la forêt secondaire ombrophile Antandroy : quasi-totalité de Dominée par les Antanosy Composition ethnique la population ; organisé en clans familiaux ou lignages Type de périmètre Petit périmètre irrigué PPI Micro-périmètre irrigué MPI Obligatoire Gravitaire et submersion Irrigation permanente

Source : UPDR, 2003

Annexes XXX

ANNEXE IX : RESULTAT DU MODELE LOGIT 1. District d’Amboasary Sud 1.1 Statistique descriptive

1.2 Caractéristiques du ménage

1.3. Ressources du ménage

Annexes XXXI

2. District de Taolagnaro

2.1. Statistique descriptive

2.2. Caractéristiques des ménages

2.3 Ressources des ménages

Annexes XXXII

ANNEXE X : TYPOLOGIE DES EXPLOITATIONS RIZICOLES DANS LA ZONE D’ETUDE

1. Résultat du CAH

Résultats par classe

Classe 1 2 3 4 5 Objets 4 28 8 47 5 Somme des poids 4 28 8 47 5 Variance intra-classe 30,674 53,371 68,612 31,399 19,622 Distance minimale au barycentre 2,348 3,191 4,456 1,371 3,118 Distance moyenne au barycentre 4,586 6,664 7,452 5,073 3,845 Distance maximale au barycentre 6,219 12,993 11,645 11,616 5,526

Clas IMR DIV_ss MOE/Hj/ Sup_prat_ RDT/S Prat_S Mat_a Nb Somme des Variance intra- se IZ _riz SRA SRA RA RT gri actif poids classe 1 0,50 14,33 30,83 3,75 3,08 1,50 2,33 1,58 12,00 111,38 2 0,41 16,12 12,94 3,06 2,94 1,76 2,00 1,59 17,00 48,76 3 0,28 22,54 1,68 2,32 2,29 1,79 2,39 1,75 28,00 22,89 4 0,43 12,06 0,69 1,71 1,74 1,89 2,29 1,77 35,00 22,21

Résultats par classe

Classe 1 2 3 4 Objets 12 17 28 35 Somme des poids 12 17 28 35 Variance intra-classe 111,380 48,756 22,891 22,213 Distance minimale au barycentre 2,693 2,279 1,096 1,496 Distance moyenne au barycentre 9,199 6,312 4,316 4,237 Distance maximale au barycentre 16,791 11,592 9,285 10,161

Annexes XXXIII

2. Résultat de l’AFD Statistiques simples :

Variable Modalités Effectifs % Classe 1 12 13,043 2 17 18,478 3 23 25,000 4 40 43,478

Moyennes par classe

IM MOE/ Classe \ RI DIV_ Hj/SR Sup_prat Sup_prat Sup_prat Sup_prat RDT/ RDT/ RDT/ Variable Z ss_riz A _SRA-4 _SRA-3 _SRA-1 _SRA-2 SRA-3 SRA-4 SRA-2 0,5 1 0 14,33 30,83 0,75 0,25 0,00 0,00 0,92 0,08 0,00 0,4 2 1 16,12 12,94 0,29 0,47 0,00 0,24 0,71 0,12 0,18 0,2 3 9 22,61 2,17 0,22 0,30 0,13 0,35 0,39 0,17 0,30 0,4 4 1 13,33 0,53 0,03 0,15 0,58 0,25 0,20 0,00 0,23

Classe \ RDT/S Prat_S Prat_S Mat_a Mat_a Mat_a Mat_a Nb Nb Nb Variable RA-1 RT-1 RT-2 gri-2 gri-1 gri-4 gri-3 actif-1 actif-2 actif-3 1 0,00 0,50 0,50 0,08 0,50 0,42 0,00 0,58 0,25 0,17 2 0,00 0,24 0,76 0,24 0,47 0,18 0,12 0,41 0,59 0,00 3 0,13 0,22 0,78 0,61 0,13 0,22 0,04 0,52 0,39 0,09 4 0,58 0,13 0,88 0,15 0,43 0,33 0,10 0,30 0,53 0,18

de \ Vers 1 2 3 4 Total % correct 1 12 0 0 0 12 100,00% 2 0 17 0 0 17 100,00% 3 0 0 23 0 23 100,00% 4 0 0 0 40 40 100,00% Total 12 17 23 40 92 100,00%

Annexes XXXIV

ANNEXE XI : IMPORTANCE DES PROBLEMES DES MENAGES EN TERMES DE PRODUCTION RIZICOLE

ANNEXE XII : CARTE ENCLAVEMENT DES ZONES

Source : BD 500, FTM Réalisation : Auteur, 2013

Annexes XXXV

ANNEXE XIII : CARTOGRAPHIE DES ACTEURS DE LA FILIERE RIZ DANS LES DEUX DISTRICTS

- Approvisionnement en intrants - Semis - Battage du paddy - Marché hebdomadaire agricoles : semences, traitements, - Repiquage - Séchage du paddy - Forte demande du riz au niveau local et régional - Approvisionnement en matériels et - Sarclage de rizière - Vannage équipements pour riziculture - Récolte de paddy - Décorticage du paddy en riz

s Consommateur

Fournisseur de traitement Riziculteurs Décortiqueriez privée Collecteurs Transporteurs phytosanitaire Association paysanne Opérateurs commerciaux Groupement de producteurs de semences (GPS)

Atelier de Forgeage

Institution de Micro-Finance (IMF)

Association des Usagers de l’eau AUE

CSA, FRDA

Projets ONG/organisme

ONG SALOHY

Projet AROPA

Direction Régionale du Développement Rural Légendes

Niveau filière Opérateurs Partenaire Acteurs d’appuis Marché final Liens opérateurs

Source : Auteur, 2013

Annexes XXXVI

ANNEXE XIV: ELEMENTS DE BASE DE LA CONSTRUCTION DU DIAGRAMME D’ISHIKAWA 1. Codification des variables

Variable Code Importance Privilège a11 1 Non-respect du timing a4 1 Démotivation a5 1 Déplacement a12 2 Etendu a14 2 Temps a2 2 Fond a7 2 Séparation des tâches a8 2 Limite tâche a9 2 Suivi PP a10 3 Insécurité a13 3 Début du programme a3 3 Ressource a1 4 Equipement a6 4 Source : Auteur, 2013

2. Matrice du croisement des variables

0 a1 a2 a3 a4 a5 a6 a7 a8 a9 a10 a11 a12 a13 a14 a1 3 3 1 0 1 1 0 0 0 2 2 2 2 1 a2 3 3 1 3 2 0 0 0 0 1 2 0 0 1 a3 1 1 3 1 2 3 2 0 0 0 2 2 0 0 a4 0 3 1 3 3 2 0 0 0 0 0 2 2 2 a5 1 2 2 3 3 1 0 2 2 2 3 0 0 0 a6 1 0 3 2 1 3 3 0 2 0 0 0 0 2 a7 0 0 2 0 0 3 3 0 0 2 3 1 0 0 a8 0 0 0 0 2 0 0 3 3 1 2 0 1 1 a9 0 0 0 0 2 2 0 3 3 2 3 2 1 3 a10 2 1 0 0 2 0 2 1 2 3 3 3 2 1 a11 2 2 2 0 3 0 3 2 3 3 3 3 2 0 a12 2 0 2 2 0 0 1 0 2 3 3 3 3 2 a13 2 0 0 2 0 0 0 1 1 2 2 3 3 3 a14 1 1 0 2 0 2 0 1 3 1 0 2 3 3 Source : Auteur, 2013

Annexes XXXVII

3. Résultats de l’AFC

Valeurs propres et pourcentages d'inertie

F1 F2 F3 F4 F5 F6 F7 F8 F9 F10 F11 F12 F13 Valeur propre 0,3 0,2 0,1 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Inertie (%) 30,0 23,5 16,8 15,8 4,3 2,8 2,8 1,7 1,3 0,6 0,3 0,0 0,0 % cumulé 30,0 53,5 70,3 86,1 90,4 93,2 96,0 97,7 99,1 99,6 100,0 100,0 100,0

Résultats pour les lignes

Poids, distances et distances quadratiques à l'origine, inerties et inerties relatives (lignes) :

Poids (relatif) Distance Distance² Inertie Inertie relative a1 0,068 0,866 0,750 0,05091 0,060 a2 0,061 1,133 1,284 0,07795 0,092 a3 0,064 0,996 0,993 0,06383 0,076 a4 0,068 1,018 1,036 0,07030 0,083 a5 0,079 0,757 0,573 0,04499 0,053 a6 0,064 1,147 1,315 0,08457 0,100 a7 0,054 1,371 1,881 0,10075 0,119 a8 0,050 1,371 1,879 0,09394 0,111 a9 0,079 0,832 0,692 0,05439 0,064 a10 0,082 0,614 0,377 0,03099 0,037 a11 0,104 0,543 0,295 0,03057 0,036 a12 0,086 0,644 0,415 0,03554 0,042 a13 0,071 0,856 0,732 0,05231 0,062 a14 0,071 0,860 0,739 0,05281 0,063

Annexes XXXVIII

Résultats pour les colonnes

Poids, distances et distances quadratiques à l'origine, inerties et inerties relatives (colonnes) :

Poids (relatif) Distance Distance² Inertie Inertie relative a1 0,068 0,866 0,750 0,051 0,060 a2 0,061 1,133 1,284 0,078 0,092 a3 0,064 0,996 0,993 0,064 0,076 a4 0,068 1,018 1,036 0,070 0,083 a5 0,079 0,757 0,573 0,045 0,053 a6 0,064 1,147 1,315 0,085 0,100 a7 0,054 1,371 1,881 0,101 0,119 a8 0,050 1,371 1,879 0,094 0,111 a9 0,079 0,832 0,692 0,054 0,064 a10 0,082 0,614 0,377 0,031 0,037 a11 0,104 0,543 0,295 0,031 0,036 a12 0,086 0,644 0,415 0,036 0,042 a13 0,071 0,856 0,732 0,052 0,062 a14 0,071 0,860 0,739 0,053 0,063

Annexes XXXIX

ANNEXE XV: REPARTITION DES REVENUS AU NIVEAU DES MENAGES SELON LES QUATRE CLASSES

1. Revenu issu des activités du ménage pour chaque type de riziculteur

Source : Auteur, 2013 2. Importance du revenu issu de la vente du riz par rapport aux autres activités des EAF

Source : Auteur, 2013 Le graphe présente le revenu agricole des ménages en termes de culture selon le type de ménages. Pour le type 4, le riz constitue la principale source de revenu des ménages même si 65% de la production sont autoconsommés. Comparé à d’autre activité, elle représente 58% revenu agricole pour la classe 1 mais demeure moins importantes par rapport au revenu extra

Annexes XL agricole. Pour la classe 2, le revenu issu de la riziculture et de l’élevage procurent 33% du revenu de ménage. La classe 3 est caractérisée par un degré de diversification très élevé. L’élevage constitue la principale source de revenu des ménages, viennent ensuite la riziculture et la culture maraîchère à un taux 25% du revenu de ménage. Il constitue pourtant la principale source de revenu des ménages.

Annexes XLI

ANNEXE XVI : TYPOLOGIE DES EXPLOITATIONS AGRICOLES SELON LA NOTE CADRE DE LA STRATEGIE DE SERVICE AUX AGRICULTEURS

1. Essai de définition et de typologie de l’Exploitation Agricole

L’exploitation agricole est une unité qui met en œuvre des facteurs de production pour exercer l’un des métiers de l’Agriculture (agriculture, élevage, pêche). Les activités agricoles regroupent : les activités de production, les activités allant dans le sens du prolongement de la chaîne de valeur (transformation, stockage,…), et les activités complémentaires ayant comme support l’exploitation agricole (artisanat,…). L’exploitation agricole vise trois préoccupations majeures : produire ses moyens de subsistance, développer des activités économiques liées à un marché, assurer une gestion durable des ressources renouvelables.

2. Grandes catégories d’Exploitations Agricoles

A Madagascar, on distingue deux grandes catégories d’exploitations agricoles : . Les Exploitations agricoles Familiales (EAF), de caractère informel, dont la gestion repose sur la cellule familiale ; . Les exploitations agricoles « modernes » ou « industrielles », gérées par une personne physique ou morale, qui se conforment à la loi sur les sociétés ou à la loi sur les coopératives. Ce type d’exploitation reste encore très marginal. Pour accéder aux services requis pour son développement, ce type d’unité utilise des réseaux spécifiques, différents de ceux utilisés généralement par les EAF.

Les EAF, peuvent être classées en 3 grands types : . Les EAFs tournées vers le marché qui vendent une part importante de leur production (en particulier de riz), qui investissent dans leurs activités et qui capitalisent (achat de bétail de terre, d’équipements motorisés, …). Ces EAFs, gérées par des exploitants alphabétisés (dont des cadres « reconvertis ») recourent régulièrement à la main d’œuvre extérieure ; . Les EAFs en situation d’autosuffisance alimentaire (type 2) qui dégagent périodiquement des surplus agricoles autre que le riz (la taille des rizières est comprise entre 0,5 et 1 hectare). Ces exploitations disposent généralement de quelques têtes de zébus qui leur permettent de fumer les parcelles. Ce type d’EAF n’est également pas confronté aux problèmes de « soudure ». Elles mobilisent occasionnellement de la main d’œuvre extérieure ; . Les EAFs conjoncturellement ou chroniquement déficitaires en riz (type 3), de petite taille (inférieure à 1 ha), dont certaines disposent de quelques parcelles de rizière (de taille comprise entre 25 et 50 ares), qui sont confrontées régulièrement à des problèmes de soudure, car elles sont obligées de vendre une partie de leur riz à la récolte en particulier pour rembourser des emprunts (ces EAFs sont chroniquement endettées). Ces déficits sont compensés soit par des prestations occasionnelles de travail extérieur,

Annexes XLII

soit par la diversification d’activité (artisanat, cultures de contre saison …). Ces exploitations ne disposent pas de gros bétail.

Source : SACSA, 2009

Annexes XLIII

ANNEXE XVII: COMPTE D’EXPLOITATION DES TECHNIQUES DIFFUSEES Le tableau suivant permet d’évaluer le coût d’opportunité offerte par la pratique de techniques diffusées. Les données relevées sur les parcelles de recherche participative permettent de calculer la trésorerie de chaque type de technique. Ils ont été estimés avec le progiciel TSIM.

1. Compte d’exploitation pour le SRI

DESIGNATION P.U. A N N E E Annuité 1 2 3 4 5 Acquisition ancienne Pioche 5 000 3 0 Bêche 5 000 3 3 3 Faucille 6 000 2 5 5 5 Charrue 100 000 7 1 Herse 60 000 7 1 Sarcleuse 25 000 3 5 5 Charrette 400 000 7 0 Arrosoir 8 000 2 1 Rayonneur 20 000 4 0 Pompe à 150 000 4 0 Vanneuse 275 000 5 0 Sac 2 000 2 20 20 20 Bœuf de trait 600 000 10 0 Batteuse 100 000 10 1

DESIGNATION ANNEE Global 1 2 3 4 5 Bêche 15000 0 0 15000 0 30000 Faucille 30000 0 30000 0 30000 90000 Charrue 100000 0 0 0 0 100000 Herse 60000 0 0 0 0 60000 Sarcleuse 125000 0 0 125000 0 250000 Arrosoir 8000 0 8000 0 8000 24000 Sac 40000 0 40000 0 40000 120000 Bœuf de trait 0 0 0 0 0 0 Batteuse 100000 0 0 0 0 100000 s/s total 478000 0 78000 140000 78000 774000

Proportion du financement : en % Apport ou subvention : 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Emprunt : 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0

Annexes XLIV

Amortissement des investissements ANNEE

1 2 3 4 5 Dotation : Local 118523,81 118523,81 118523,81 118523,81 118523,81 Dotation annuelle 118523,81 118523,81 118523,81 118523,81 118523,81 Cumul Local 118523,81 237047,619 355571,429 474095,238 592619,048 Amortissement cumulé 118523,81 237047,619 355571,429 474095,238 592619,048

ANNEE VNC 1 2 3 4 5 Achat local 1773976,19 1655452,38 1614928,57 1636404,76 1595880,95

Taux d'exploitation % 85% 90% 95% 100% 100% Rendement 5100 5400 5700 6000 6000 Prix de vente 876 876 876 876 876 Chiffe d'affaire 4467600 4730400 4993200 5256000 5256000 Le taux d’exploitation défini dans ce travail a été obtenu suite aux entretiens réalisés auprès des personnes ressources.

Evolution de la matière première Unité Prix unitaire Quantité Valeur Fumier Charrette 10 000 40,00 400000,00 Semence Kg 2 000 2,50 5000,00

Autre charge ANNEE 1 2 3 4 5 Décorticage 255 000 270 000 285 000 300 000 300 000

Evolution de l’effectif du personnel Salaire de base Effectif 1 2 3 4 5 Labour 20 000 8 8 8 8 8 Transport du fumier 300 000 1 1 1 1 1 Transport fumier 8 000 28 28 28 28 28 Herse 10 000 6 6 6 6 6 Semis 5 000 3 3 3 3 3 Repiquage 20 000 24 24 24 24 24 Sarclage 6 000 25 25 25 25 25 Moisson et transport 25 000 24 24 24 24 24 Abattage 20 000 12 12 12 12 12 Transport en charrette 100 000 1 1 1 1 1

Evolution du frais de personnel 1 2 3 4 5 Labour 160 000 160 000 160 000 160 000 160 000 Transport du fumier 300 000 300 000 300 000 300 000 300 000 Transport fumier 224 000 224 000 224 000 224 000 224 000 Herse 60 000 60 000 60 000 60 000 60 000 Semis 15 000 15 000 15 000 15 000 15 000 Repiquage 480 000 480 000 480 000 480 000 480 000 Sarclage 150 000 150 000 150 000 150 000 150 000 Moisson et transport 600 000 600 000 600 000 600 000 600 000

Annexes XLV

Evolution du frais de personnel 1 2 3 4 5 Abattage 240 000 240 000 240 000 240 000 240 000 Transport en charrette 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000

Compte d’exploitation ANNEE 1 2 3 4 5 D E B I T Cout de fonction. 3 103 000 3 118 000 3 133 000 3 148 000 3 148 000 Achats 774 000 789 000 804 000 819 000 819 000 Frais de personnel 2 329 000 2 329 000 2 329 000 2 329 000 2 329 000 Dotations aux amortissements. 118 524 118 524 114 524 114 524 99 524 Bénéfices 1 246 076 1 493 876 1 745 676 1 993 476 2 008 476

TOTAL DEBIT 4 467 600 4 730 400 4 993 200 5 256 000 5 256 000 C R E D I T Vente : 4 467 600 4 730 400 4 993 200 5 256 000 5 256 000

TOTAL CREDIT 4 467 600 4 730 400 4 993 200 5 256 000 5 256 000

ANNEE Compte d'exploitation 1 2 3 4 5 D E B I T Cout de fonction. 2829000 2844000 2859000 2874000 2874000 Achats 500000 515000 530000 545000 545000 Frais de personnel 2329000 2329000 2329000 2329000 2329000 Dotations aux amortissements. 118523,81 118523,81 118523,81 118523,81 118523,81 Bénéfices 1520076,19 1767876,19 2015676,19 2263476,19 2263476,19 TOTAL DEBIT 4467600 4730400 4993200 5256000 5256000 C R E D I T Vente : 4467600 4730400 4993200 5256000 5256000 TOTAL CREDIT 4467600 4730400 4993200 5256000 5256000

Trésorerie ANNEE 1 2 3 4 5 ENCAISSEMENT Apport 1892500 0 78000 140000 78000 Ventes 4467600 4730400 4993200 5256000 5256000 Sous total 6360100 4730400 5071200 5396000 5334000 DECAISSEMENT Investissement 1892500 0 78000 140000 78000 Achats 500000 515000 530000 545000 545000 Fais de personnel 2329000 2329000 2329000 2329000 2329000 Sous total 4721500 2844000 2937000 3014000 2952000 Solde 1638600 1886400 2134200 2382000 2382000 Solde cumulé 1638600 3525000 5659200 8041200 10423200

Annexes XLVI

2. Compte d’exploitation pour le SRA

DESIGNATION P.U. A NNEE Annuité 1 2 3 4 5 Acquisition ancienne Pioche 5 000 3 0 Bêche 5 000 3 3 3 Faucille 6 000 2 5 5 5 Charrue 100 000 7 1 Herse 60 000 7 1 Sarcleuse 25 000 3 5 1 Charrette 400 000 7 0 Arrosoir 8 000 2 1 1 1 Rayonneur 20 000 4 5 Pompe à 150 000 4 0 5 5 Vanneuse 275 000 5 0 1 Sac 2 000 2 20 20 20 Bœuf de trait 600 000 10 0 Batteuse 100 000 10 1

DESIGNATION ANNEE Global 1 2 3 4 5 Bêche 15000 0 0 15000 0 30000 Faucille 30000 0 30000 0 30000 90000 Charrue 100000 0 0 0 0 100000 Herse 60000 0 0 0 0 60000 Sarcleuse 125000 0 0 25000 0 150000 Arrosoir 8000 0 8000 0 8000 24000 Sac 40000 0 40000 0 40000 120000 Batteuse 100000 0 0 0 0 100000 Sous total 478000 0 78000 40000 78000 674000

Proportion du financement : en % Apport ou subvention : 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Emprunt : 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Amortissement des investissements ANNEE 1 2 3 4 5 Dotation : Local 118523,81 118523,81 118523,81 85190,4762 85190,4762 Dotation annuelle 118523,81 118523,81 118523,81 85190,4762 85190,4762 Cumul Local 118523,81 237047,619 355571,429 440761,905 525952,381 Amortissement cumulé 118523,81 237047,619 355571,429 440761,905 525952,381

Valeur nette comptable ANNEE 1 2 3 4 5 Achat local 1 348 979 1 230 455 1 189 931 1 144 741 1 137 550

Annexes XLVII

Chiffre d’affaire ANNEE 1 2 3 4 5 Taux d'exploitation % 78% 85% 95% 100% 100% Production 3 500 3 825 4 275 4 500 4 500 Prix unitaire 876,00 876,00 876,00 876,00 876,00 Vente 3 066 087,600 3 350 700,000 3 744 900,000 3 942 000,000 3 942 000,000

Evaluation de la matière première Unité Prix unitaire Quantité Valeur Semence Kg 2 000 2,50 5000,00

Autre charge ANNEE 1 2 3 4 5 Décorticage 175 005 191 250 213 750 225 000 225 000

Evolution de l’effectif du personnel Salaire de base Effectif 1 2 3 4 5 Labour 20 000 8 8 8 8 8 Transport fumier 8 000 8 8 8 8 8 Herse 10 000 6 6 6 6 6 Semis 5 000 3 3 3 3 3 Repiquage 20 000 24 24 24 24 24 Sarclage 6 000 15 15 15 15 15 Moisson et transport 25 000 24 24 24 24 24 Abattage 20 000 12 12 12 12 12 Transport en charrette 40 000 1 1 1 1 1

Evolution du frais de personnel 1 2 3 4 5 Labour 160 000 160 000 160 000 160 000 160 000 Transport fumier 64 000 64 000 64 000 64 000 64 000 Herse 60 000 60 000 60 000 60 000 60 000 Semis 15 000 15 000 15 000 15 000 15 000 Repiquage 480 000 480 000 480 000 480 000 480 000 Sarclage 90 000 90 000 90 000 90 000 90 000 Moisson et transport 600 000 600 000 600 000 600 000 600 000 Abattage 240 000 240 000 240 000 240 000 240 000 Transport en charrette 40 000 40 000 40 000 40 000 40 000 Masse salariale 1 749 000 1 749 000 1 749 000 1 749 000 1 749 000

Compte d’exploitation prévisionnel Année 1 2 3 4 5 D E B I T Cout de fonction. 1979005 1995250 2017750 2029000 2029000 Achats 180005 196250 218750 230000 230000 Frais de personnel 1799000 1799000 1799000 1799000 1799000 Dotations aux amortissements. 118523,81 118523,81 118523,81 85190,4762 85190,4762 Bénéfices 968558,79 1236926,19 1608626,19 1827809,52 1827809,52 TOTAL DEBIT 3066087,6 3350700 3744900 3942000 3942000

Annexes XLVIII

Compte d’exploitation prévisionnel Année C R E D I T Vente : 3066087,6 3350700 3744900 3942000 3942000 TOTAL CREDIT 3066087,6 3350700 3744900 3942000 3942000

ANNEE Trésorerie 1 2 3 4 5 ENCAISSEMENT Apport 1467502,5 0 78000 40000 78000 Ventes 3066087,6 3350700 3744900 3942000 3942000 Sous total 4533590,1 3350700 3822900 3982000 4020000 DECAISSEMENT Investissement 1467502,5 0 78000 40000 78000 Achats 180005 196250 218750 230000 230000 Fais de personnel 1799000 1799000 1799000 1799000 1799000 Sous total 3446507,5 1995250 2095750 2069000 2107000 Solde 1087082,6 1355450 1727150 1913000 1913000 Solde cumulé 1087082,6 2442532,6 4169682,6 6082682,6 7995682,6

3. Compte d’exploitation pour le SRT

DESIGNATION P.U. ANNEE Annuité 1 2 3 4 5 Bêche 5 000 3 3 3 Faucille 6 000 2 5 5 Sarcleuse 25 000 3 1 1 Sac 2 000 2 10 10 10

DESIGNATION ANNEE Global 1 2 3 4 5 Bêche 15000 0 0 15000 0 30000 Faucille 30000 0 30000 0 30000 90000 Charrue 100000 0 0 0 0 100000 Herse 60000 0 0 0 0 60000 Sarcleuse 25000 0 0 25000 0 50000 Sac 20000 0 20000 0 20000 60000 Sous total 250000 0 50000 40000 50000 390000

Proportion du financement : en % Apport ou subvention : 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Emprunt : 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0

Annexes XLIX

Amortissement des investissements ANNEE 1 2 3 4 5 Dotation : Local 61190,4762 61190,4762 61190,4762 61190,4762 61190,4762 Dotation annuelle 61190,4762 61190,4762 61190,4762 61190,4762 61190,4762 Cumul Local 61190,4762 122380,952 183571,429 244761,905 305952,381 Amortissement cumulé 61190,4762 122380,952 183571,429 244761,905 305952,381

ANNEE VNC 1 2 3 4 5 Achat local 459199,524 398009,048 386818,571 365628,095 354437,619

Chiffre d’affaire ANNEE 1 2 3 4 5 Taux d'exploitation % 78% 85% 95% 100% 100% Production 1 556 1 700 1 900 2 000 2 000 Prix unitaire 876,00 876,00 876,00 876,00 876,00 Vente 1 362 705,600 1 489 200,000 1 664 400,000 1 752 000,000 1 752 000,000

Evaluation de la matière première Unité Prix unitaire Quantité Valeur Semence riz Kg 2 000 120,00 240000,00

Autre charge ANNEE 1 2 3 4 5 Décorticage 77 780 85 000 95 000 100 000 100 000

Evolution de l’effectif du personnel Salaire de base. Effectif 1 2 3 4 5 Labour 15 000 8 8 8 8 8 Transport fumier 8 000 6 6 6 6 6 Herse 8 000 8 8 8 8 8 Semis 5 000 1 1 1 1 1 Sarclage 10 000 8 8 8 8 8 Transport en charrette 10 000 4 4 4 4 4

Evolution du frais de personnel 1 2 3 4 5 Labour 120 000 120 000 120 000 120 000 120 000 Fumier organique 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 Transport fumier 48 000 48 000 48 000 48 000 48 000 Herse 64 000 64 000 64 000 64 000 64 000 Semis 5 000 5 000 5 000 5 000 5 000 Sarclage 80 000 80 000 80 000 80 000 80 000 Transport en charrette 40 000 40 000 40 000 40 000 40 000 Masse salariale 457 000 457 000 457 000 457 000 457 000

Annexes L

ANNEE Compte d'exploitation prévisionnel 1 2 3 4 5 D E B I T Cout de fonction. 774780 782000 792000 797000 797000 Stock initial Achats 317780 325000 335000 340000 340000 Frais de personnel 457000 457000 457000 457000 457000 Dotations aux amortissements 61190,4762 61190,4762 61190,4762 61190,4762 61190,4762 Bénéfices 526735,124 646009,524 811209,524 893809,524 893809,524 TOTAL DEBIT 1362705,6 1489200 1664400 1752000 1752000 C R E D I T Vente : 1362705,6 1489200 1664400 1752000 1752000 TOTAL CREDIT 1362705,6 1489200 1664400 1752000 1752000

ANNEE Trésorerie 1 2 3 4 5 ENCAISSEMENT Apport 637390 0 50000 40000 50000 Ventes 1362705,6 1489200 1664400 1752000 1752000 Sous total 2000095,6 1489200 1714400 1792000 1802000 DECAISSEMENT Investissement 637390 0 50000 40000 50000 Achats 317780 325000 335000 340000 340000 Fais de personnel 457000 457000 457000 457000 457000 Sous total 1412170 782000 842000 837000 847000 Solde 587925,6 707200 872400 955000 955000 Solde cumulé 587925,6 1295125,6 2167525,6 3122525,6 4077525,6

4. Simulation de l’évolution de la trésorerie obtenue

PRP_T : Parcelle de recherche participative sur laquelle on effectue la riziculture Traditionnelle PRP_A : Parcelle de recherche participative sur laquelle on effectue la riziculture Améliorée

Annexes LI

PRP_I : Parcelle de recherche participative sur laquelle on effectue la riziculture Intensive

5. Simulation de l’évolution des Couts d’Opportunités (CO)

CO-RA : coût d’opportunité pour la pratique du SRA en rénonçant la SRT, CO-R I: coût d’opportunité pour la pratique du SRI en rénonçant la SRT, CO-IA : coût d’opportunité pour la pratique du SRI en rénonçant la SRA.

Annexes LII

ANNEXE XVIII : CARTES DE LA PRODUCTION RIZICOLES PAR REGIONS La carte suivante montre la production rizicole nationale depuis l’année 2005 jusqu’à 2010

ANNEXE XIX : LISTE DES PERIMETRES IRRIGUES DANS LES DISTRICTS DE TAOLAGNARO ET D’AMBOASARY 1. Liste des périmètres dans le District de Taolagnaro Localisation Nom du périmètre Superficie (ha) Nombre des Communes Fokontany Dominées Irriguées usagers Soanierana Manatantely Analahova 80 20 64 Manambaro Manambaro Manambaro 350 120 120 Befeno Epaky Esalo Mangimaro 120 60 125 Ankaramena Analamary Andranondahy 60 20 29 Ankaramena Ankaramena 25 00 25 Ranopiso EnivahyManapasa 80 60 85 Ankariera Tsimelahy Tarantsy 65 50 45 Tsimelahy Marotsiraka 45 25 25 Tsimelahy Andranobory 42 20 30 Ankaranabo Mereso 120 65 92 Tahirambo Behisatsy Behisatsy 63 35 48 Ampatsaka Mandiso Mandiso Tonave 120 110 92 Befataka 80 40 56 Ranomafana Esama Esama 80 25 45 Tananevo Enakololo 70 65 42 Emanara Emanara 130 90 75 Eminiminy Eminiminy 90 10 67 Namagnona Andranotakatra 85 70 45 Mahatalaky Mahialambo Elandy 80 15 50 Manantenina AntsamaraMaromanga 60 60 87 Source : (UPDR, 2003)

2. Liste des périmètres irrigués dans le district d’Amboasary Localisation Superficies Nombre Nom du périmètre Commune Fokontany (ha) des aues Ebelo EBELO BETAHONTSAKO 110 205 Manombo ANKILIVOHITSE FINDAY 380 373 Marotsiraka MAROTSIRAKA MITSINJO RIVE GAUCHE 280 338 MAROTSIRAKA Marotsiraka TOMBONAHY RIVE DROITE 20 76 MAROTSIRAKA Marotsiraka MAROTSIRAKA BERANO BERANO 20 25 Marohotro Esaka Marolahy BEAMBATRY 75 137 Maromby Esomony ESOMONY 360 106 Maromby Namitsa NAMITSA 60 173 ANDRANOMAHAVEL Tsivory TSIVORY O 176 137 Tsivory ANKILITELO AMBALATANY 60 63 Tsivory ANKILITELO ANKORABE 62 62 Tsivory ANKILITELO MIARY RD 204 204 Source : Superviseur de la zone d’Amboasary, 2013

ANNEXE XX: DIAGRAMME DE POISSON UTILISE DANS L’ANALYSE DES CONTRAINTES POUR LA REALISATION DE CEP DE QUALITE

Source : FAO, 2002

ANNEXE XXI : NIVEAU D’ETUDES DES EAF ENQUETEES POUR CHAQUE DISTRICTS

ANNEXE XXII : COMPLEMENTS D’INFORMATION SUR LES DOCUMENTS CONSULTE Le tableau ci-dessous et de suivantes détaillent des informations concernant les documents consultés pour mener à bien l’étude :

Centre de Type de Références Intérêts du document par rapport au thème documentation documents et organisme consultés AD2M. (2011). Présentation du CEP simplifié ce rapport décrit et donne une aperçue sur le principe et AROPA Rapport adopté par le projet AD2M. Morondava. 33p. résultat du CEP effectué par le projet AD2M Cabinet Excellence Consulting. (2010). Rapport Donne des informations sur la zone d'étude notamment du d'étude diagnostique du district de Fort Dauphin. AROPA Rapport district de Fort Dauphin AROPA, 15p. AROPA. (2012). Document de travail: exercice 2013. Ministère de l'agriculture, Direction de AROPA Rapport l'Appui à l'Organisation des Filières, pp.1-14; UPDR. (2004). Fiche filière riz. Ministère de Fiche L'ensemble de ces documents a servi de contextualiser AROPA l'Agriculture.15p. l'intérêt de la mise à l'échelle du dispositif CEP. Ainsi, on a technique UPDR. (2003). Programme Régional de pu justifier les actions du projet. D'une manière général, la AROPA Ouvrage Développement Rural Anosy.98p. défaillance de service au agricole et la situation de la zone défavorise les exploitations à se développer d'une manière Région Anosy. (2006). Politique Environnementale efficace et efficient. la pratique culturale reste traditionnelle de la Région Anosy : scoping, prescriptions et plan AROPA Rapport avec un rendement faible. d’action. SACSA. (2009). Note cadre stratégique du service aux agriculteurs. Ministère de l'agriculture, AROPA Rapport Direction d'Appui à l'Organisation des Filières.15p. AGBAKA, A., AHOUANDJINOU, I., Après avoir réalisé une analyse SWOT de la filière riz, les AHOUNOU, M. D., BIO BAGOU, J. B., V. auteurs représentent un graphe qui met en exergue DOSSOUHOUI, F., GLIN, L., et al. (2007). l'importance et l'influence des acteurs. Elle permet donc ICRAF Rapport Analyse diagnostique et prospective de la filière riz d'analyser la viabilité d’une action entrepris par chaque dans la vallée de l'Ouémé, Bénin., ICRA, 38p. acteur.

Centre de Type de Références Intérêts du document par rapport au thème documentation documents et organisme consultés Andriamanalina, S. I. (2009). Logique des apiculteurs dans le développement de l'apiculture, L'auteur a effectué une étude de comportement de producteur Cas de la Région Vatovavy Fitovinany, District de dans la filière riz. Le document a été capitalisé en vue de Mémoire Manakara. Memoire de fins d'étude d'Ingénieur l'identification de concept en relation avec l'étude et de la d'ingénieur Agronome, Département Agro-Management, Ecole détermination de méthodes d'analyses de filière, Supérieure des Sciences Agronomiques, Université d'Antananarivo, 45p+Annexes Andrianintsoa, T. (2012). Facteurs influençant

l'adoption des techniques agricoles promues au sein des ménages. Cas du Projet SALOHI-ADRA - L'auteur traite l'adoption d'innovation véhiculé par un projet, District Ambositra- Région Amoron'iMania. Les concepts, théories et méthodes adoptées ont été Mémoire Mémoire de fin d'études d'Ingénieur, Département considérés pour l'élaboration des méthodes adoptées dans le d'ingénieur Agro-Management, Ecole Supérieure des Sciences mémoire Agronomiques, Université d'Antananarivo, 45p.+Annexes

cet article met d'importance sur le facteur influençant ESSA Bibliothèque CHARMES, J. (1975). Théorie et pratique de la l'adoption des innovations parmi laquelle la croissance vulgarisation agricole. Section économie- démographique. Les informations acquis dans cet article sont Article démographie: ORSTOM, pp.248-259. utilisé pour appuyer le résultat obtenu concernant l'effectif du ménage RAMANANARIVO, S. B. (2004). Services de Le document explique le comportement des exploitations proximité et vulgarisation pour le développement pour la vulgarisation des différentes technologies. Elle Thèse de rural. Université d'Antananarivo. Ecole Supérieures permet également d'appréhender les différents facteurs de doctorat Polytechnique d'Antananarivo. Thèse de Doctorat blocages sur la vulgarisation agricole d’Etat es Sciences Physiques.79p+ annexes

Centre de Type de Références Intérêts du document par rapport au thème documentation documents et organisme consultés RANAIVOARISOA, H. F. (2010). Existence d'une agriculture durable sur les Hautes terres centrales Malgaches: cas de la commune Rurales Pour assurer la pérennité de l'exploitation, elle explique les Thèse de d'Ampitatafika. Université d'Antananarivo. stratégies d'adaptations des paysans face au risque exposé par doctorat Département Agro-Management, Ecole Supérieure les paysans des Sciences Agronomiques. Thèse de doctorat; département Agro-Management. 181p+annexes. RANAIVOSON, N. R. (2010). Diversification des activités, facteur de développement rural à Il s'agit d’une thèse expliquant la diversité des exploitations Madagascar. Université d'Antananarivo. Thèse de agricoles et leur stratégie de diversification compte tenu de Département Agro-Management, Ecole Supérieure doctorat l'environnement de l'exploitation des Sciences Agronomiques. Thèse de doctorat; département Agro-Management. 119p+annexes. ROBSONA, V. (2008). Analyse prospective de la filière langouste en vue de pérennisation: district de Mémoire de Taolagnaro. Université d'Antananarivo. ESS Méthodologie en approche filière DEA Agronomique. Mémoire de DEA, département Agro-Management.47p+annexes. RAZAFIARIJAONA, J. (2007). Mécanismes de Ce document émet les enjeux paramétriques de la cadrage des politiques de conservation et de la conservation de la biodiversité et son valorisation à travers valorisation de la biodiversité pour le une approche systémique. A cet effet, la détermination de la développement local: cas du corridor forestier stratégie des acteurs est indispensable pour dégager des Thèse de Fandriana-Marolambo. Université d'Antananarivo. mesures d'accompagnement afin d'aboutir à un doctorat Département Agro-Management, Ecole Supérieure développement local. Elle a permis donc de caractériser un des Sciences Agronomiques. Thèse de doctorat; environnement stable pour les exploitations afin de favoriser département Agro-Management. 147+annexes. l'adoption des innovations AUDET-BELANGER, G., & al. (2012). Bâtir de l'entreuprenariat en Mali, les enseignements tirés Il s'agit d'une capitalisation des bonnes pratiques de Article des coopératives agricoles. KIT Publishers: ISBN l’organisation paysanne sur la vente en groupe. 978 94 6022 203 0, 87p.

Centre de Type de Références Intérêts du document par rapport au thème documentation documents et organisme consultés BART, M., & RANDRIANARISON, L. (2003). Etude sur la formation des prix des riz local à les informations recueillis ont permis d'expliquer la variation FOFIFA Article Madagascar.(F. d. Cornell, Éd.) Programme ILO, saisonnière et d'une localité sur le prix du riz 6p. RANDRIANARISOA, J. C. (2003). Analyse Cette analyse décrit la pratique paysanne selon la localité à spatiale de la production rizicole Malgache. Madagascar. Elle dégage également le comportement des FOFIFA Article FOFIFA. 8p. producteurs compte tenu du contexte de la localité BENOITt, T., & SCHNEIDER, E. (2007). Analyse Il s'agit d'un œuvre concept et théorie relatif à une innovation de la filière riz: Etude de cas programme FIDA Rapport ainsi que à toute les maillons de la filière riz Madagascar. PPRR, 9p. BOUDIN, R. (1987). L’analyse économique du Ce rapport évoque les méthodes permettant de comprendre système de production en agriculture. (ORSTOM, Rapport l'analyse d'un système de production Éd.) Hum., Cah. Sci, pp.357-375. Centre Technique de Coopération Agricole. (2012). Cette conférence a défini les besoins des producteurs en Vulgarisation agricole : le temps du changement. termes de services de vulgarisation et de conseil. La Conférence internationale sur les innovations dans CTA Rapport capitalisation des expériences dans différents pays de les services de vulgarisation et de conseil. Nairobi: l'Afrique a conclu la nécessité d'aider les petits producteurs. CTA, 32p. Duteurtre, G. (2000). Une méthode d'analyse des L'auteur a développé de nombreuses analyses de filière filières. Document de travail à l'issu de l'atelier du partout dans le monde. Le document montre les différentes LRZV à N'Djamena, 36p. méthodes d'analyse de filière FAO. (2000). Diagnostique et perspective de la Il donne un état de lieu sur la filière et permet de connaitre la filière riz à Madagascar. Ministère de l'Agriculture, Rapport pratique paysanne. 72p. GBAGUIDI, B. J., COULIBALY, O., & A travers le CEP, les paysans sont motivés à utiliser des ADEGBIDI, A. (2008). Evaluation de l’efficacité variétés améliorées ainsi que l'utilisation des extraits des Champs Ecoles Paysans dans le renforcement botaniques biologiques pour la lutte contre les ravageurs. Article de capacité de production des agriculteurs de niébé Dans cette étude, on pourra comparer les moyens de lutte (Vigna unguiculata(L) Walp) au Bénin. Bulletin de appréciés par les paysans pour l'adoption des innovations par la Recherche Agronomique du Bénin, 59p. la méthode CEP

Centre de Type de Références Intérêts du document par rapport au thème documentation documents et organisme consultés GBAGUIDI, J. B. (2004). Analyse de performance du champ école paysan dans l’utilisation et la Au bénin, le CEP constitue un outil de renforcement de diffusion des technologies par les producteurs: cas capacité des petits producteurs. L'implication des producteurs du Projet Niébé pour l’Afrique au Bénin Mémoire pour être facilitateur permet de réduire le coût de Mémoire de de DEA en Economie, Socio-Anthropologie et fonctionnement du programme. Le résultat de l'étude DEA Communication pour le Développement Rural démontre également que les bonnes pratiques agronomiques (ESAC).Faculté des Sciences Agronomiques sont très appréciées par les paysans. Cet étude montre un cas Université d’Abomey Calavi Université d’Abomey concret de la mise à l'échelle du CEP, Calavi. 88p+annexes. GTZ. (2007). Value Links Manual -The Le document donne des informations clés de la méthodologie methodology of value chain promotion. First d'analyse de chaine de valeur dont la méthode de Edition. cartographie de chaîne tirée Cet ouvrage développe des stratégies de diffusion des MALASSIS, L. (1973). Agriculture et processus de innovations en milieu rural pour le lancement économique. Il développement: essai d’orientation pédagogique. met en exergue l'importance du formation et de l'information Ouvrage Unesco, 293p. ainsi que la théorie malthusienne comme cause de l'innovation. L'étude met en évidence la dimension anthropologique, RAVELOJAONA, E. r., & TONDRAFALE, T. socioculturelle et organisationnelle pour la communauté (2010). Etude anthropologique sur les groupements Tandroy à intégrer dans le groupement CEP. Elle a pu FAO Rapport FFS: cas des FFS de la région Androy. FAO.31p. dégager les facteurs de succès ainsi que le facteur d'échec pour la zone d'Amboasary Sud. Cet article démontre le modèle épidémiologique pour la ROGERS M. 1983. Diffusion of innovations, New diffusion des innovations ainsi que le processus d'adoption Article York, The Free Press des innovations par les consommateurs Il permet de mieux appréhender l'analyse de la vulnérabilité ROUSSEAU, S. (2004). Capabilité, risque et Journal des exploitations à travers l'identification des risques pour vulnérabilité. C3ED, UVSQ.14p. périodique pouvoir caractériser la capabilité des exploitations.

Centre de Type de Références Intérêts du document par rapport au thème documentation documents et organisme consultés SISSOKO, F., OUEDRAOGO, S., DEMBELE, B., Ce document énumère en général les principes les principes & COULIBALY, D. (2012). Expérimenter avec la du CEP. Le CEP encourage les communautés à valider et à Rapport communauté villageoise : l’expérience des champs adapter certaines technologies au contexte local. écoles. Bobo-Dioulasso, Burkina Faso. A partir du dispositif mise en place par divers organismes UNICEF, PAM, ONN, MSP. (2010). Analyse œuvrant dans le Sud de l'île, ce rapport présente l'état de globale de la sécurité alimentaire et nutritionnelle l'insécurité alimentaire et le risque exposé au ménage ruraux. Rapport et de la vulnérabilité en milieu rural à Madagascar Les informations recueillis permettent de comprendre (CSVA+N). l'approche des différents organismes et les effets de leur action sur le développement rural Ministère des affaires étrangère Français.(2002). Ce mémento a servi de base pour la compréhension des Mémento de l'agronome. Ed QUAE. CIRAD. Ouvrage différentes théories relatives à la diffusion des innovations. 1692p.

Adresse URL Références Intérêts des documents par rapport au thème http://www.eseap.cipotato.org/upward/Event FAO. (2002). Institutional characteristics that affect Au Pérou, plusieurs institutions considèrent le s/FFS-Workshop-Yogya2002/10- quality of FFS, the case of an IPM Project in Péru. CEP comme alternative à la formation des

Malarin.pdf INTERNATIONAL LEARNING WORKSHOP ON paysans. Ainsi, cet article mentionne l'importance FARMER FIELD SCHOOLS (FFS): EMERGING de l'objectif et de l'organisation des institutions ISSUES AND CHALLENGES,21-25 October 2002 , pour le succès du CEP (p. 12). Yogyakarta, Indonesia.

www.isda2010.net NGALAMULUME T., G. (2010). L'Approche A part les principes du Champ Ecole Paysan, ces Champ-Ecole-Paysanne (CEP): une méthode de documents permettent de comprendre les recherche-action impliquant davantage les approches utliser pour un groupement CEP. Il en producteurs ruraux dans la maitrise et ressort ensuite l'organisation, le fonctionnement et l'amélioration de leur système de production surtout les questions logistiques pour mettre en

http://www.fidaafrique.net:article1187.html FIDA Afrique. (2007, Avril 26). Démarche œuvre un programme CEP méthodologique du Champs Ecoles Paysans. Consulté le Mars 15, 2013, sur site web FIDA

Adresse URL Références Intérêts des documents par rapport au thème Afrique: http://www.iarbic.net/IMG/pdf/Guide_forma KOKO NZEZA, C. (2006). Guide de formation: à Cet ouvrage constitue un cadre de référence pour

tion_facilitateurs_CEP.pdf l'usage des facilitateurs de champs Ecoles Paysans. les facilitateurs. Elle permet de comprendre le ARMFD, profil d'un facilitateur et leur rôle au sein du groupement pour pouvoir ensuite apporter des améliorations au projet AROPA.

www.acca.laboradioisotopes.com RAHARIJANAHARY Holy et al., (2010). Il s'agit d'une approche participative consistant à Recherche-action participative et dynamisme des réaliser une réunion périodique en vue de agriculteurs face aux changements climatiques : cas développer des stratégies pour améliorer la de la région Analanjirofo (Est de Madagascar). productivité agricole dans le contexte du Publication scientifique sur la recherche action changement climatique. participative. Projet ACCA Madagascar

www.ehess.fr/revue-msh/pdf/N168R929 STEYER Alexandre, ZIMMERMANN Jean-Benoît. L'information accueillit sert à reconnaitre (2001). L’influence social et diffusion de l'utilisation du modèle logit pour la diffusion des l’innovation innovations Wikipedia, Enpowerment. Consulté le 29 Wikipédia Définition de « enpowerment » Janvier 2014, sur

http://fr.wikipedia.org/wiki/Empowerment http://www.snu.mg/new/sites/pnud/article.ph PNUD. (2007) vue d’ensemble sur les indicateurs Informations sur l'OMD et l'importance de la

p?article_id=844&lang=fr des OMD à Madagascar. sécurité alimentaire

TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS ...... i RESUME ...... ii ABSTRACT ...... ii LISTE DES TABLEAUX ...... iv LISTE DES FIGURES ...... iv LISTE DES GRAPHES ET CARTE ...... iv ACRONYMES ...... v INTRODUCTION ...... 1 1. MATERIELS ET METHODES ...... 5 1.1 Matériels……………………………………………………………………………...5 1.1.1 Justification du choix du thème ...... 5 1.1.2 Justification de la zone d’étude ...... 6 1.1.3 Localisation de la zone d’étude ...... 6 1.2 Méthodes ………………………………………………………………………….8 1.2.1 Cadre conceptuel et théorique ...... 8 1.2.1.1 Notions théoriques ...... 8

a. Notion sur le Champ Ecole Paysan ...... 8 b. Théorie relative à la diffusion d’une innovation ...... 9 c. Approches systèmes et filières ...... 10 1.2.1.2 Portée des concepts et notions théoriques sur l’étude ...... 11

1.2.2 Démarche globale ...... 11 1.2.2.1 Phase préliminaire ...... 11

a. Revue bibliographique ...... 11 b. Elaboration de questionnaires et de guides d’entretien ...... 12 1.2.2.2 Phase de descente sur terrain ...... 12

a. Entretien auprès des personnes ressources ...... 12 b. Enquête auprès des riziculteurs ...... 13 1.2.2.3 Saisie et apurement des données ...... 14

1.2.2.4 Analyse et interprétation des données ...... 14

1.2.3 Démarche de vérification des hypothèses ...... 14

1.2.3.1 Hypothèse 1 : Les caractéristiques des exploitations déterminent la logique des riziculteurs ………………………………………………………………………………...14

a. Sous-hypothèse 1.1 : Les ressources des exploitations influent sur le choix des riziculteurs à adopter les innovations diffusées ...... 14 b. Sous-hypothèse 1.2 : Les moyens mobilisés pour la pratique des techniques vulgarisées sont différents selon le type d’exploitation rizicole ...... 17 1.2.3.2 Hypothèse 2 : L’appropriation des innovations dépend de l’état de l’environnement dans laquelle évolue l’exploitation ...... 20

a. Sous-hypothèse 2.1 : L’état de la filière reflète le comportement des riziculteurs .... 20 b. Sous-hypothèse 2.2 : Les contraintes relatives à la mise en œuvre des formations constituent des facteurs de blocage des groupements CEP dans l’appropriation des techniques ...... 21 1.3 Limite de la méthodologie …………………………………………………………23 2. RESULTATS ...... 24 2.1 Caractéristiques des exploitations …………………………………………………24 2.1.1 Parcelles d’application des riziculteurs ...... 24 2.1.2 Facteurs d’adoption spécifiques à chaque district ...... 24 2.1.2.1 Cas du District d’Amboasary Sud ...... 25

a. Genre du chef de ménage ...... 25 b. Niveau d’étude du chef d’exploitation ...... 25 c. Taille du ménage ...... 25 d. Revenus agricoles extra riz ...... 26 e. Autosuffisance en riz ...... 26 2.1.2.2 Cas du District de Taolagnaro ...... 26

a. Niveau d’étude du chef d’exploitation ...... 26 b. Rendement à l’hectare sur les parcelles de pratique ...... 26 c. Trésorerie du ménage ...... 26 2.1.3 Description des exploitations ...... 27 2.1.3.1 Typologie des riziculteurs ...... 27

a. Résultat de l’analyse sous nuée dynamique ...... 27 b. Résultats du reclassement par l’AFD ...... 27 2.2 Environnement externe de l’exploitation …………………………………………29 2.2.1 Analyse de la filière riz ...... 29 2.2.1.1 Cartographie de la filière riz ...... 30

2.2.1.2 Analyse des points forts et points faibles de la filière ...... 30

a. Analyse des éléments positifs ...... 30 b. Analyse des éléments négatifs ...... 30 2.2.1.3 Analyse FFOM de l’environnement des riziculteurs ...... 31

a. Forces ...... 33 b. Faiblesses ...... 33 c. Opportunités ...... 33 d. Menaces ...... 34 2.2.2 Environnement organisationnel des groupements CEP ...... 34 2.2.2.1 Logistiques de réalisation du CEP ...... 34

2.2.2.2 Contraintes de réalisation des tâches des agents sur terrain ...... 34

2.2.2.3 Multitâches du leader facilitateur ...... 35

3 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS ...... 37 3.1 Discussions 37 3.1.1 Caractéristiques des pratiques des exploitations rizicoles ...... 37 3.1.1.1 Faiblesse des surfaces des parcelles d’application ...... 37

3.1.1.2 Déterminants des choix du riziculteur pour l’extension de la surface des pratiques ………………………………………………………………………………...38

a. Zone d’études ...... 38 b. District d’Amboasary Sud ...... 39 c. District de Tolagnaro...... 40 3.1.1.3 Pratique paysanne dans la Région reflète la logique des exploitations ...... 41

a. Ressources à disposition des EAF différentes ...... 41 b. Importance du système d’entraide ...... 41 c. Valeurs socio-économiques des zébus au sein des exploitations ...... 42 d. Convictions des EAF dans l’adoption d’innovation différente...... 43 e. Recours aux salariats agricoles à des degrés différents pour les activités hors entraides ...... 43 f. Faiblesse des superficies de pratique des techniques vulgarisées ...... 44 g. Faiblesse de rendement de pratique des innovations promues par rapport au rendement potentiel ...... 44

3.1.1.4 Typologie selon la note cadre du service aux agriculteurs : base de référence par le projet au lancement du programme ...... 45

a. Implication des types d’EAF ...... 45 3.1.2 Importance de l’environnement des exploitations ...... 45 3.1.2.1 Contrainte institutionnelle pour vulgarisation agricole à Madagascar ...... 46

a. Défaillance des services publics ...... 46 b. Autres projets de développement comme facteurs de risque de non efficience ...... 46 3.1.2.2 Appuis concentrés en amont de la filière ...... 46

a. Accès aux intrants de proximité ...... 47 b. Variation des prix sur le marché ...... 47 3.1.2.3 Facteurs limitant la production rizicole dans la zone ...... 47

a. Risques liés à l’environnement ...... 48 b. Risques agricoles ...... 49 3.1.2.4 Influence sociale pour l’adoption et la pratique de techniques diffusées ...... 49

a. Economie prédominée par un pouvoir lignager ...... 49 b. Portée des formations sur les non membres ...... 50 3.1.2.5 Fonctionnement du CEP pour la « Tsipala 2013 » : atout pour le retard mais contraintes pour la continuité ...... 50

3.2 Recommandations ………………………………………………………………...51 3.2.1 Amélioration de l’environnement des exploitations ...... 51 3.2.1.1 Sécurisation des épargnes ...... 51

3.2.1.2 Education et formation en milieu rural ...... 51

3.2.2 Amélioration du dispositif CEP ...... 52 3.2.2.1 Renforcement du dispositif CEP ...... 52

3.2.2.2 Capitalisation des expériences antérieures ...... 52

3.2.2.3 Mise en place de services d’accompagnement fonctionnelles ...... 53

3.2.3 Dispositif CEP à la professionnalisation des producteurs ...... 53 3.2.3.1 Appui à l’émergence de nouvelles organisations de producteurs et au renforcement des organisations existantes ...... 53

3.2.3.2 Amélioration des moyens ...... 54

3.2.3.3 Promotion des autres activités agricoles ...... 54

3.2.3.4 Utilisation de la Technique d’Information et de Communication (TIC) ...... 55

CONCLUSION ...... 56 BIBLIOGRAPHIE ...... I WEBOGRAPHIE ...... IV ANNEXES ...... VI TABLE DES MATIERES ...... LXII