Alain Resnais Emmanuelle Rivaeijiokada Version Restauree Restored Version Alain Resnais Un Filmde a Filmby
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EMMANUELLE RIVA EIJI OKADA ALAIN RESNAIS 2013 UN FILM DE un film restauré par A FILM BY not for sale a film restored by ALAIN RESNAIS VERSION RESTAUREE RESTORED ne peut-être vendu - VERSION RESTAUREE RESTORED VERSION Sommaire Table of content Introduction 5 6 Introduction Genèse 7 Genesis Anatole Dauman, producteur 8 9 Anatole Dauman, Producer Marguerite Duras, scénariste 10 11 Marguerite Duras, Writer Le Tournage 13 The shoot Correspondance d’Alain Resnais avec Marguerite Duras 14 Alain Resnais’ letters 19 to Marguerite Duras Les carnets de tournages de Sylvette Baudrot, Sylvette Baudrot’s film notebooks, scripte du film 24 script supervisor Photos taken by Emmanuelle Riva Photos de tournage d’Emmanuelle Riva 30 during the film shoot Le Film 35 The Film La sortie en 1959 55 The release in 1959 Hiroshima vu par… 65 Hiroshima seen by… La restauration 67 The restoration L’équipe de restauration 73 The restoration team Fiche technique du film 77 Fact sheet Biographies 79 Biographies Contacts 87 Contacts Remerciements 88 Thanks 5 Introduction Restaurer Hiroshima mon amour…. Restaurer un film est un acte singulier, qui consiste à redonner vie à une œuvre connue ou oubliée, sans pour autant trahir la volonté de l’auteur. L’exercice est difficile et passionnant, et il est avant tout une leçon d’humilité. Il impose de s’immiscer avec délicatesse dans la vie et le travail de l’auteur pour tenter de saisir ses intentions et ses doutes, ses difficultés et ses satisfactions. Feuilleter ses carnets de tournage, ses notes, ses courriers, ses photos… Tout un chemin pour comprendre le film, avant et pendant la restauration, bien identifier le montage original, réapprendre la lumière ou le grain de l’époque, redécouvrir le son, ou encore mettre le doigt sur certaines imperfections. Avec la combinaison de travaux photochimiques et numériques, tout cela devient possible… à condition de savoir s’arrêter à temps, pour ne pas dénaturer l’œuvre originale. Un long chemin avec une double finalité: restaurer pour montrer le film au plus grand nombre, et préserver les éléments originaux (avec un retour à la pellicule) pour leur assurer une conservation optimale dans un lieu adapté. Parce que ces originaux sont les seuls garants de la pérennité de l’œuvre, au-delà des futurs progrès du numérique. C’est pour toutes ces raisons qu’une restauration est nécessairement le fruit d’un travail collectif, qui permet de mettre en route un projet de longue haleine tout en assumant les doutes et les interroga- tions, qui font aussi toute la saveur de cette expérience. La version restaurée de Hiroshima mon amour est le résultat d’une rencontre formidable entre la société de production du film, deux fondations agissant dans le domaine du patrimoine, une cinéma- thèque de renommée internationale, sans oublier un chef opérateur proche de l’auteur pour veiller sur ce travail. Toute une aventure qui a permis d’entrer dans l’univers du premier long métrage d’Alain Resnais, dans le but de redonner vie, pour longtemps, aux images abîmées par le temps. Hiroshima va pouvoir reprendre sa route dans le monde entier. Première étape à Cannes en mai 2013, puis au festival il Cinema Ritrovato à Bologne sur la Piazza Maggiore, au Festival de la Rochelle… et bien d’autres. Et aussi, capital dans un tel projet, la ressortie en salle dans de nombreux pays dont la France le 17 juillet et l’Italie au deuxième semestre 2013. Car l’idée est bien de faire redécouvrir Hiroshima à tous ceux qui l’ont aimé mais aussi de faire venir de nouveaux spectateurs, vierges de cette expérience. Séverine Wemaere Déléguée générale Fondation Technicolor pour le Patrimoine du Cinéma Gilles Duval Délégué général Fondation Groupama Gan pour le Cinéma 5 Restoring Hiroshima mon amour… Restoring a film is a unique process. It consists of bringing back to life a well-known or forgotten work without betraying the author’s wishes. It is a difficult yet fascinating exercise, but most of all, a lesson in humility. It is essential to penetrate as delicately as possible into the author’s life and work to try and seize his/her intentions and doubts, the difficulties and satisfactions. By looking through a director’s notebooks, remarks, letters, photos… Understanding the film before and during the restoration process is a journey in itself: in identifying the original editing decisions, relearning the lighting or the grain of the film’s period, rediscovering the sound, or pinpointing certain imperfections. By combining photochemical and digital techniques, every- thing becomes possible… providing one knows when to stop, so that the original work isn’t altered. It’s a long journey with a double purpose: to show the film to the largest possible audience and to preserve the original elements (striking new film master elements from the digital restoration) to ensure optimal con- servation in an appropriate place. Those original elements are the only guaranty that the film will survive, beyond future digital progresses. It’s for those reasons that a restoration is inevitably the fruit of team work, a joint effort that enables such a long-term project to get off the ground, while working through doubts and questions, that are also part of the experience’s appeal. The restored version of Hiroshima mon amour is the result of a wonderful collaboration between the film’s production company, two heritage foundations, an internationally renowned Cinematheque and Archives, not forgetting one of the director’s chief cameramen who carefully watched over the whole process. It was an adventure that led us into the world of Alain Resnais’ first feature-length film, bringing images spoilt by the passing of time back to life, for a long time to come. Hiroshima can once again set off on its global journey. There is a first stop in Cannes in May 2013, followed by the Cinema Ritrovato Festival on the Piazza Maggiore in Bologna, then the Film Festival in La Rochelle… among many others. And vital for such a project as this, it will be rereleased in countless cinemas all over the world, starting in France on July 17th and in Italy later on in 2013. We hope that all those who have loved Hiroshima will discover it all over again, and that it will attract new audiences who have never lived the experience. Séverine Wemaere Managing Director Fondation Technicolor pour le Patrimoine du Cinéma Gilles Duval Managing Director Fondation Groupama Gan pour le Cinéma 6 7 Genèse Genesis Deux ans après l’audacieuse aventure de Nuit et Brouillard, film très controversé à l’époque, un projet de documentaire sur les horreurs de la guerre rapproche à nouveau Alain Resnais et Argos Films. Cette dernière, forte d’un accord avec une société de production au Japon, propose au cinéaste de réaliser un film sur Hiroshima. Alain Resnais, hésitant tout d’abord à traiter d’une autre grande tragédie du XXe siècle, s’attaque cependant au visionnage des nombreux documentaires produits jusqu’alors sur cette catastrophe nucléaire. Il en déduit que la seule nouvelle approche possible serait d’évoquer ce sujet sous un angle plus universel en tournant dans le monde entier, ce qui n’etait aucunement envisageable par ses co- producteurs. Après quelques mois une nouvelle idée s’impose, le projet de documentaire sur les désastres d’Hiroshima deviendrait un long métrage de fiction. En quête de scénariste, le réalisateur, préconisant la plume des romanciers, propose Françoise Sagan (Otto Preminger venait de tourner Bonjour Tristesse). Celle-ci ne donnera pas suite. Alain Resnais rencontre Marguerite Duras (dont Moderato cantabile vient d’être publié) qui connaîtra avec Hiroshima sa première expérience cinématographique. Two years after their daring collaboration on Nuit et Brouillard, a very controversial film at the time, it is again a documentary about the horrors of war which brings Alain Resnais and Argos Films back together. The latter, relying on financing from a production company in Japan, asks the director to consider directing a film about Hiroshima. Alain Resnais is at first reluctant to delve into yet another 20th century great tragedy but decides nonetheless to watch the numerous documentaries produced to date on that subject. These viewings lead him to the conclusion that the only new approach possible would be to extrapolate on the universality of the subject matter and shoot his film all over the world, a prospect his co-producers could not possibly consider. After several months, a new idea arises, the documentary project about Hiroshima’s disasters would take the form of a feature-length fiction film. In search of a screenwriter, the director, seeking the collaboration of novelists, suggests Francoise Sagan (Otto Preminger’s Bonjour Tristesse had recently been released). She did not show up for the first meeting, thus the screenwriting task befell Marguerite Duras, who had just published Moderato cantabile and whom Resnais had just met. This was to become her first film experience 6 7 Anatole Dauman (1925-1998), producteur d’Hiroshima mon amour Producteur, distributeur, exportateur de films. Anatole Dauman fonde à 24 ans la société Argos Films qui produira tout d’abord des courts métrages et des documentaires dont les plus célèbres demeurent Nuit et brouillard et La Jetée. Avec ses longs métrages de Rouch, Marker, Resnais, Bresson, Godard, Oshima, Schlöndorff, Tarkovski et Wenders, Argos Films représente l’une des plus importantes collections indépendantes de films de patrimoine. Extraits de la biographie d’Anatole Dauman, Souvenir-Ecran, Jacques Gerber -Editions Centre Georges Pompidou, 1989 8 9 Anatole Dauman (1925-1998), producer of Hiroshima mon amour Producer and distributor. Anatole Dauman starts his company Argos Films at age 24. Beginning with shorts and documentaries, among which Night and Fog and La Jetee.