Rapport final et compléments

« Diagnostic Faune, Flore » Projet d’Aménagement de l’Héritière, commune de Ventabren (13122) Décembre 2016

Rapport écologique complémentaire, volet chiroptères

H2GEO environnement Bureau d’Etude 10-12 Bd Jean Moulin Guieu 13 013

H2géo – Rapport écologique L’héritière Ventabren Septembre 2014 | CALENDRIER DES PROSPECTIONS - 0 -

SOMMAIRE

1 CALENDRIER DES PROSPECTIONS 3

2 NOTE TECHNIQUE 4 - 2.1 Introduction 4 2.2 Analyse de l’état initial du site et de son environnement 5 - 2.3 Situation géographique du projet 5 - 2.4 Carte de l’aire d’étude 6

3 CADRE REGLEMENTAIRE 7 - Les périmètres à statuts particuliers autour du projet: rappel et situation 7

4 DIAGNOSTIC DE LA FAUNE ET LA FLORE SUR LE SITE 10 - 4.1 Milieu naturel concernant le site 10 Rappel et constat 10 4.2 Fonctionnalité du site 10 4.3 Résultats des inventaires 12 - Incidence sur la ZPS FR 9310069 "Garrigues de Lançon et chaînes alentours" 27 - Incidence sur la ZPS FR 9312009 "Plateau de l'Arbois" 31 - Connaissances bibliographiques sur les chiroptères concernant les deux ZNIEFF de type II : 41 - Gîtes et arbres favorables aux chiroptères 43 - Inventaire chiroptères et écoutes sonores 44 - Synthèse des intérêts de la zone avec les corridors biologiques 46 - Analyse des données bibliographiques (rappel) 47 - Récapitulatif des sites majeurs connus à proximité 48 - Analyse de la zone d’étude 49 - Analyse à l’échelle du site 51 - Analyse des potentialités du site concernant les chauves-souris désignées par l’Annexe II de la Directive Habitats 53 - Bilan des enjeux chiroptèriques 59

5 CONSEILS 65 - 5.1. Mesures de précautions et préconisations pour la restauration des milieux biologiques 65 5.1.1 Optimisation du couvert végétal 65 5.1.2 Préservation de la lisière boisée 65 - Propositions de mesures de réduction, d’évitement et d’accompagnement 65 5.2.1 Maintenir les structures favorables aux chiroptères. 65 5.1.3 Eviter le dérangement… 65 5.1.4 Le maintient des alignements 65 5.1.5 Eclairage 65 - Conclusions 66 - Synthèse des impacts et mesures liés à la faune 66

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SOMMAIRE DES FIGURES ET TABLEAUX

Figure 1: Photographie d’une vue sur le terrain Nord Sud-est ...... 5 Figure 2: Photographie d’une autre vue globale du site ...... 6 Figure 3: Cartographie du périmètre du projet ...... 6 Figure 4: Cartographie des ZNIEFF autour de l’aire d’étude ...... 7 Figure 5: Cartographie de la ZPS « Garrigues de Lançon et Chaines alentour » ...... 8 Figure 6: Cartographie de la ZPS « Plateau de l’Arbois » ...... 8 Figure 7: Cartographie de la ZICO : PAC 13 « Plateau de l’Arbois, Garrigues de Lançon et chaîne des Côtes » ...... 9 Figure 8: vue sur les habitations avoisinantes Figure 9: Alignement d’arbres voisinage, bassin de rétention ...... 10 Figure 10: Cartographie des axes routiers autour de l’Héritière ...... 11 Figure 11: Photographie de terrain vague à l’Ouest en friche en bordure de route ...... 12 Figure 12 : prairie en friche, le plus grand ensemble naturel de l’étude ...... 13 Figure 13: Friche calcicole ...... 14 Figure 14: Dittrichia viscosa ( Greuter, 1973) Figure 15: Galium verum (Linné, 1753) 14 Figure 16: prairie mésophile ...... 14 Figure 17: L’Orchis géant ou Orchis de Robert (Loisel.) P.Delforge ...... 15 Tableau I : Tableau synthétique des espèces floristiques contactées sur l’aire d’étude ...... 19 Tableau II : Tableau synthétique des espèces ornithologiques contactées sur l’aire d’étude ...... 25 Tableau III : Tableau synthétique des espèces ornithologiques inscrites à la ZPS « Garrigues de Lançons et Chaînes alentours » et potentialités sur l’aire d’étude...... 30 Tableau IV : Tableau synthétique des espèces ornithologiques inscrites à la ZPS « Plateau de l’Arbois » et potentialités sur l’aire d’étude ...... 34 Figure 18: Photographie d’un Mylabris variabilis (Peter Simon Palace 1781) ...... 38 Figure 19: Photographie d’un Dectique à front blanc ...... 38 Tableau IV : Tableau synthétique des espèces d’invertébrés contactées sur l’aire d’étude ...... 40 Figure 20: Photographie d’une vue sur les habitations avoisinantes ...... 42 Figure 21: Photographie d’un alignement d’arbres du voisinage, bassin de rétention ...... 42 Figure 22: Photographie d’un terrain vague à l’Ouest en friche ...... 43 Figure 21: Photographie d’un Détecteur (Batbox Duet) ...... 44 Figure 24: Cartographie des points d’écoute effectués lors de l’inventaire chiropétologique (points 1 à 6) ...... 45 Figure 25: Cartographie des espèces chiroptèriques de la région ...... 47 Figure 26: Cartographie de la localisation des données issues de la base du Groupe Chiroptères de Provence concernant les communes étudiées...... 49 Figure 27: Cartographie de l’aire d’étude en rouge et du Vallat des Eyssarette au Sud ...... 50 Figure 28: Cartographie des fonctionnalités de la zone d’étude à l’échelle macroscopique. Les éléments indiqués ne sont pas exhaustifs, ils sont donnés à titre indicatif. Il convient de réaliser des expertises de terrain pour vérifier ces hypothèses...... 50 Figure 29: Cartographie de la fonctionnalité écologique à l’échelle du site...... 51 Tableau VI : Tableau synthétique des espèces de chiroptères inscrites à l’Annexe II de la Directive Habitat ...... 58 Figure 30: Cartographie de la zone du projet (en jaune) et du SRCE aux alentours de la zone du projet...... 61 Figure 30: Cartographie de la zone du projet (en noir) et des domaines vitaux de l’Aigle de Bonelli en rouge aux alentours de la zone du projet...... 64

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1 CALENDRIER DES PROSPECTIONS

Intervenant (s) Spécialité Dates de visites Heures Temps Température soleil Ecotonia : données Naturalistes 21 mars 2011 14h30-17h30 bibliographiques Ecotonia : données soleil Naturalistes 22 mars 2011 17h30-20h30 bibliographiques Ecotonia : données nuageux Naturalistes 24 mars 2011 6h30-11h30 bibliographiques Ecotonia : données nuageux Naturalistes 28 mars 2011 14h00-17h30 bibliographiques Allaric Gauthier nuageux Naturalistes 31 mars 2011 17h30-20h30 Filippi Gérard Pleinet lilian soleil 26°C Naturalistes 07 avril 2011 14h00-17h30 Filippi Gérard Sacha Tardieu soleil 25°C Naturalistes 8 avril 2011 13h00-17h30 Filippi Gérard Sacha Tardieu soleil Naturalistes 14 avril 2011 17h30-21h30 Filippi Gérard Pleinet lilian soleil Naturalistes 15 avril 2011 17h30-21h30 Filippi Gérard Allaric Gauthier soleil 24° Naturalistes 18 avril 2011 6h30-11h30 Filippi Gérard Pleinet lilian soleil 24°C Naturalistes 19 avril 2011 14h00-17h30 Filippi Gérard Sacha Tardieu 2 mai 2011 nuageux 20°C Naturalistes 14h00-17h30 Filippi Gérard 6 mai 2011 Allaric Gauthier 9 mai 2011 nuageux Naturalistes 14h00-17h30 Filippi Gérard 12 mai 2011 6 /09/2013 21h00 à 02h00 chaud 23°c Sacha Tardieu Naturalistes & Filippi Gérard 24/09/ 2013 20h30 à 1h30 chaud 21°c

Dumont, naturalistes 12/09/2014 8h30 à 12h30 chaud 25°C Pleinet, Tardieux

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2 NOTE TECHNIQUE

Commanditaire de l’étude

SPLA Société d’Économie Mixte d’Équipement N° 4 rue Lapierre BP 60170 13 606 AIX-EN-PROVENCE Bureau: +33 (0)4 42 16 04 04

La SPLA est une société d’aménagement et d’Equipement du Pays d’Aix qui conduit des opérations d’urbanisme.

La mission sollicitée auprès de notre cabinet H2Géo consiste à réaliser dans un « volet écologique, une analyse faunistique et floristique», pour un projet de Z.A.C au lieu-dit «Quartier de L’Héritière », sur un terrain d’une superficie inférieure ou égale 143 380 m² soit un peu plus de 14 ha.

Objectif

Cette étude a été menée sur la commune de VENTABREN (13 122) et a tenu compte des données bibliographiques établies sur la même zone en 2011 et 2012, par le cabinet H2Geo. Elle a été ensuite complétée par une étude d’incidences Natura 2000 concernant les chiroptères et effectuée de Septembre 2013 à février 2014. Un complément d’étude faunistique et floristique a enfin été rajouté en septembre 2014 pour affiner les résultats en termes d’inventaires.

Le travail a également consisté à établir une cartographie simplifiée des habitats naturels sur l’emprise du projet, sur fond de photo aérienne ; à préciser, pour les chiroptères, si de vieux arbres à cavité sont présents, et de mentionner également si des gîtes à chauves-souris existent sur l’emprise du projet.

Une analyse des potentialités de la zone d’influence pour chacune des chauves-souris de l’annexe II de la directive Habitats, sera menée, afin d’établir l’éventuelle utilisation de la zone d’étude par celles-ci.

Un examen des corridors boisés sur site et ceux avoisinants a également été fait, afin d’évaluer le rôle éventuel de l’aire d’étude avec les continuums écologiques. Enfin, suite aux nouvelles prescriptions environnementales décrites par le SRCE (Schéma Régional de Cohérence Ecologique), l’étude s’est inscrite dans une réflexion sur la connectivité de l’aire d’étude avec la Trame Verte et Bleue environnante.

- 2.1 Introduction

Les éléments évoqués dans ce rapport final apportent des compléments de résultats suite une l’étude faune et flore démarrée en 2011. Des inventaires de terrain ont été effectués en septembre 2014, complétant ainsi les données générales faunistiques et floristiques sur un calendrier « quatre saisons ».

Ce dernier cadrage vise à pressentir, voir identifier certains enjeux environnementaux potentiels qui seront développés et analysés de façon exhaustive lors de l’étude.

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2.2 Analyse de l’état initial du site et de son environnement

Elle porte notamment sur l’étude des richesses naturelles et des espaces naturels existants, et tente de déterminer par leur localisation, la présence d’espèces patrimoniales ou bien d’habitats potentiels pour ces espèces sensibles. Une recherche de gites potentiels à chiroptères, à savoir arbres cavernicoles ou présentant des trous de Pics, anfractuosités naturelles ou fissures de parois rocheuses ont été recherchées.

Depuis ces trois dernières années, le milieu naturel n’a subit aucun changement. Il est essentiellement constitué de friches en déprise agricole. Deux types de végétations dominent sur la zone d'étude. La première est composée d'un cortège typique des milieux post-culturaux (typologie Corine Biotope 87.1). Il s'agit d'espèces qui constituent la première phase de colonisation des milieux ouverts, autrefois cultivés et laissés à l'abandon. La présence importante de Fenouil commun (Foeniculum vulgare), d'Avoine barbue (Avena barbata) témoignent de cette dynamique de colonisation post-culturale. Le site est bordé de quelques haies arborées et de constructions éparses, souvent protégées par des murs ou des haies végétales.

Figure 1: Photographie d’une vue sur le terrain Nord Sud-est

- 2.3 Situation géographique du projet

Le terrain concerné par ce projet de Z.A.C, se situe sur la commune de VENTABREN, dans le département des Bouches du Rhône, sur le lieu-dit « Quartier de L’Héritière », situé à 12 km à l’Ouest d’AIX-EN-PROVENCE.

Dans un rayon de 12 km autour de la parcelle concernée par le projet, on trouvera :  au Nord–est la commune d’Éguilles ;  au Sud -ouest les communes de , La Fare-les-Oliviers ;  à l’Ouest la commune de ;  et plus au Sud, et Vitrolles.

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Figure 2: Photographie d’une autre vue globale du site

- 2.4 Carte de l’aire d’étude

Figure 3: Cartographie du périmètre du projet

Concernant l’aire d’étude, un premier constat concernant les corridors écologiques, laisse apparaitre un milieu ouvert entouré de quelques zones nodales forestières. On peut distinguer aussi sur cette cartographie la présence du vallat des l’Eyssarettes au Sud, continuum hydrophile bordant l’aire d’étude mais séparé par une route à grande circulation, la route départementale RD10. Au Nord -est

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le canal de Provence. Quelques parties boisées entourent le secteur, mais une dominante apparaît, l’agglomération assez dense tout autour du projet.

3 CADRE REGLEMENTAIRE

Les périmètres à statuts particuliers autour du projet: rappel et situation

LES ZNIEFF : Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Floristique et Faunistique

On distingue deux types de ZNIEFF :  les ZNIEFF de type I, d’une superficie généralement limitée, définies par la présence d’espèces, d’associations d’espèces ou de milieux rares, remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel national ou régional ;  les ZNIEFF de type II qui sont des grands ensembles naturels riches et peu modifiés, ou qui offrent des potentialités biologiques importantes. Les zones de type II peuvent inclure une ou plusieurs zones de type I. La commune de VENTABREN est concernée par deux Zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique, ou ZNIEFF de type II :  N°13-111-100 : Plateau d’Arbois – Chaîne de Vitrolles – Plaine des Milles (1) au Sud  N°13-116-100 : Plateau des Quatre Termes- Gorges de la Touloubre – (2) au Nord

ZNIEFF II N°13-116-100 : Plateau des Quatre Termes- Gorges de la Touloubre – La Barben

ZNIEFF N°13-111-100 : Plateau d’Arbois – Chaîne de Vitrolles – Plaine des Milles

Figure 4: Cartographie des ZNIEFF autour de l’aire d’étude

Aire d’étude Site L’Héritière 1 ZNIEFF N°13-111-100 : Plateau d’Arbois – Chaîne de Vitrolles – Plaine des Milles 2 ZNIEFF N°13-116-100 : Plateau des Quatre Termes- Gorges de la Touloubre – La Barben

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LES ZPS : Zones de Protection Spéciale

Ce sont les zones constitutives du réseau Natura 2000 désignées par arrêté ministériel en application de la directive " Oiseaux ". Elles sont au nombre de 2 pour les plus proches : La première concernant la commune de Ventabren, à quelques centaines de mètre du site étudié,  « Garrigues de Lançon et Chaines alentour » portant le code FR9310069.

Figure 5: Cartographie de la ZPS « Garrigues de Lançon et Chaines alentour »

Aire d’étude l’Héritière

La seconde, un peu plus au sud à environ 3 km du site étudié.  « Plateau de L’Arbois » portant le code FR9312009 »

Figure 6: Cartographie de la ZPS « Plateau de l’Arbois »

Aire d’étude l’Héritière

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ZICO : Les Zones importantes pour la conservation des oiseaux

Ce sont des inventaires scientifiques identifiant les zones connues comme les plus importantes pour la conservation des oiseaux en . C'est, pour partie, sur la base de cet inventaire que sont désignées les Zones de Protection Spéciale (ZPS). La commune d’Aix en Provence est concernée par une ZICO portant le code PAC13 et dénommée : « Plateau de l’Arbois, Garrigues de Lançon et Chaînes des Côtes ». La Z.I.C.O. PAC 13 « Plateau de l’Arbois, Garrigues de Lançon et chaîne des Côtes » a été classée en Z.P.S. par arrêté le 3 mars 2006.

Figure 7: Cartographie de la ZICO : PAC 13 « Plateau de l’Arbois, Garrigues de Lançon et chaîne des Côtes »

Aire d’étude l’Héritière

La cartographie de cette ZICO regroupe les deux ZPS précédemment citées et passent aux abords de l’aire d’étude. Une réflexion concernant les incidences Natura 2000 sera prise en compte.

Pour la synthèse des enjeux avifaunistiques Cette ZICO résulte de l’ensemble géographique des deux ZPS précitées. Le site quant à lui est positionné en bordure de la première ZPS, et non loin de la seconde. Pour l’analyse de l’influence de cette Zone d’Intérêt pour la Conservation des Oiseaux, nous avons étudié la présence potentielle de ces espèces désignées par cette entité naturelle.

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4 DIAGNOSTIC DE LA FAUNE ET LA FLORE SUR LE SITE

4.1 Milieu naturel concernant le site

Rappel et constat Le site concernant le projet se situe sur un terrain en jachère depuis quelques années, et résulte d’une déprise agricole favorisant une zone herbeuse et une flore peu diversifiée. Les différentes observations effectuées sur la parcelle au mois de Septembre 2011 ont permis de mettre en évidence que le milieu naturel n’a pas changé et présente les mêmes caractéristiques naturelles en 2013 et 2014. Des massifs d’Apiaceae comme le Fenouil commun (Foeniculum vulgare), recouvrent une grande partie ainsi que de nombreuses plantes ligneuses et herbacées relativement desséchées en cette période de l’année. Quelques rejets d’oliviers et massifs de genêts de la famille des Fabaceae parsèment de façon sporadique l’espace étudié. Seules, les bordures d’écotones jouxtant les habitations, présentent quelques alignements d’arbres propices à une faune plus diversifiée.

Figure 8: vue sur les habitations avoisinantes Figure 9: Alignement d’arbres voisinage, bassin de rétention

4.2 Fonctionnalité du site

Ces espaces à vocation agricole constituent des milieux hybrides, reliant les zones urbanisées ou les villages avec d’autres espaces plus riches ou boisés, et se caractérisent par un sol perturbé, entouré de nombreux petits écotones interstitiels comme les haies, les murets, les parterres de ronces, quelques arbustes et pierriers ici ou là. Les terrains composant l’aire d’étude de L’Héritière possèdent à première vue quelques-unes de ces caractéristiques, mais l’urbanisation qui l’encercle de part et d’autre, ne donne pas à ce milieu un statut de corridor biologique pour la faune éventuelle. Il ressemble plus à un

H2géo – Rapport écologique L’héritière Ventabren Septembre 2014 10 milieu ouvert favorisant une faune d’invertébrés, comme les insectes, qui occupent les bordures et les haies des habitations aux alentours… Les analyses avifaunistiques ont démontré la présence d’une avifaune habituée aux milieux anthropisés et aucune présence de rapace n’a pu être constatée.

Perturbations du milieu naturel L’aire d’étude est bordée de part et d’autre par des axes de circulation très fréquentés. La RD10 borde au Sud l’aire d’étude et présente un trafic routier d’environ 12 500 véhicules /jour. Au Nord, la départementale D19 relie Ventabren au village de Coudoux. La circulation y est également importante. Puis la D64 à l’Ouest vient couper l’aire d’étude en deux parties distinctes, ajoutant à cette zone naturelle un fond très bruyant et donc très dérangeant pour bon nombre d’espèces mobiles. Enfin, on trouvera au Nord l’autoroute la Provençale (A8 E80) à 300 mètres environ, délimitant la frontière de la ZPS « Garrigues de Lançon et Chaines alentour » et agissant certainement comme une rupture de corridor écologique.

L’aire d’étude est donc un isolat de milieu naturel hybride cerclé par le trafic routier.

Figure 10: Cartographie des axes routiers autour de l’Héritière

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Figure 11: Photographie de terrain vague à l’Ouest en friche en bordure de route

4.3 Résultats des inventaires

4.3.1. La Flore et les habitats naturels

La végétation est assez homogène sur l’ensemble des parcelles composant l’aire d’étude. De plus, il s’agit d’un terrain en déprise agricole et anthropisé. Ce milieu ouvert anthropisé est colonisé par quelques espèces végétales qui profitent de ces sols perturbés. Deux types de végétations se distinguent sur l’ensemble des différentes parcelles à savoir :

 Une prairie composée de grands ensembles de végétation haute se mélangeant parfois et alternant le Fenouil sauvage (Foeniculum vulgare), la Chicorée sauvage (Cichorium intybus) et l’Avoine sauvage (Avena sterilis). On y trouve aussi des massifs de chardons en cours de floraison difficilement identifiables, quelques pruneliers et pommiers sauvages. Les ruissellements naturels s’écoulent sur le terrain en pente douce vers le CD10, et l’on remarquera vers le Sud une formation de graminées à Bromes plus dense sur la partie la basse du site.

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Terrains en friche (Code Corinne 87.1) et Zones rudérales.

Figure 12 : prairie en friche, le plus grand ensemble naturel de l’étude

 Une parcelle attenante à la première et séparée d’un chemin qui relie le rond point de Ventabren à la route de Coudoux, plus en hauteur et plus sèche, où la végétation présente de nombreuses plantes rudérales.

Friche calcicole (Code Corinne 87.1) et Zones rudérales.

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Figure 13: Friche calcicole

On y retrouve Dittrichia viscosa, l’Inule visqueuse, plante de la famille des Astéracées, Hypericum sp, le Millepertuis, et le Gaillet jaune, (Galium verum L.), plante herbacée vivace de la famille des Rubiacées ainsi que quelques massifs de Spartier Jonc (Spartium junceum).

Figure 14: Dittrichia viscosa ( Greuter, 1973) Figure 15: Galium verum (Linné, 1753) Cette parcelle en friche, calcicole où quelques Anthémis bordent la route et ou l’on retrouve de grandes quantités de Scabieuses, Knauties, plante de la famille des Caprifoliaceae, nectarifères pour les papillons et insectes divers.

 Une des parcelles en bordure Sud-ouest de l’aire d’étude est un bassin de rétention qui a donné naissance à une prairie de type mésophile. Cet espace plus humide maintient une pelouse herbacée très pauvre en plantes rudérales.

Prairie mésophile (Code Corinne 38)

Figure 16: prairie mésophile

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Néanmoins l’Orchis de Robert, Himantoglossum robertianum a été trouvée sur le site mais à un seul exemplaire.

Figure 17: L’Orchis géant ou Orchis de Robert (Loisel.) P.Delforge

Son statut de protection ne présente pas d’enjeux significatifs. Seule l’importation de cette espèce sur le territoire européen est interdite. Un arrêté préfectoral en région d’outre-mer règlemente cette espèce. Aucune règlementation particulière ne la concerne en région PACA.

Tableau synthétique de la flore

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Tableau synthétique de la flore rencontrée sur l’aire d’étude de l’Héritière à Ventabren

Autres DH Liste rouge Liste rouge Liste rouge Statut Nom scientifique Nom vernaculaire Famille Protections France UICN Europe UICN Monde UICN déterminant N° Pour ZNIEFF

Cichorium spinosum Chicorée épineuse Compasitae 1 Foeniculum vulgare Fenouil officinal Apideae 2 Arundo donax Canne de provence Poaceae LC LC 3 Spartuim junceum Spartier jonc Fabaceae 4 Cercis siliquastrum Arbre de Judée Fabaceae 5 Morus alba Mûrier blanc Moraceae 6 Crataegus Aubépine monogyne Rosaceae 7 monogyna Crataegus laevigata Aubépine épineuse Rosaceae LC LC 8 Pinus pinaster Pin maritime Pinaceae LC 9 10 Plantago lagapus Pied de lièvre Plantaginaceae 11 Prunus insititia Prunier à greffer Rosaceae 12 Rubus sanctus Ronce a feuilles d'orme Rosaceae 13 Psoralea Psoralier Leguminasae Bituminosa 14 Calamitha mepeta Calament glanduleux Labiaceae 15 Linum trigynum Lin de France Linaceae 16 Poa bubosa Paturin bulbeux Poaceae

Légende LC : Préoccupation mineure DH : Directive Habitat Faune Flore H2géo – Rapport écologique L’héritière Ventabren Septembre 2014 16

Autres DH Liste rouge Liste rouge Liste rouge Statut Nom scientifique Nom vernaculaire Famille Protections France UICN Europe UICN Monde UICN déterminant N° Pour ZNIEFF

17 Thymus vulgaris Thym commun Labiacae 18 Silybum Choleron-morie Compasitae LC 19 Himanto glossum orchis Orchidaceae robertianum 20 Anthemis arvensis L. anthémis Asteraceae 21 Knautia arvensis L. Scabieuse Caprifoliaceae 22 Avena Sp Folle Poaceae 23 Dittrichia viscosa Inule visqueuse Astéraceae 24 Hypericum spruneri Millepertuis Hypericaceae

25 Galium verum L.) Gaillet jaune Rubiacées

26 Senecio Gallicus Séneçon de France Compasitae

27 Rosa canina Eglantier Rosaceae LC

28 Prunus spinosa Prunelier Rosacée

29 Calystegia sepium Lizeron des haies Convalvullacée

30 Cornus Mas Cornouiller sanguin Cornacées

31 Populus Nigra Peuplier noir Salicacées

32 Malus sylvestris Miller Pommier sauvage Rosacées

33 Pinus halepensis Pin d'Alep Pinaceae 34 Rosaceae

Sorbus domestica Sorbier domestique

Légende LC : Préoccupation mineure DH : Directive Habitat Faune Flore H2géo – Rapport écologique L’héritière Ventabren Septembre 2014 17

Autres DH Liste rouge Liste rouge Liste rouge Statut Nom scientifique Nom vernaculaire Famille Protections France UICN Europe UICN Monde UICN déterminant N° Pour ZNIEFF

35 Lygeum sportum Albardine Poaceae

36 Vitis vinifera Vigne Vitaceae

37 Olea europaea Olivier Oléaceae

38 Yucca gloriasa Yucca Agavaceae

39 Cydonia oblonga Mill Cognassier Rosacae

40 Juglans regia Noyer commun Juglondaceae 41 Géranium a feuilles Geranuim pusilum Oscalidaceae molles 42 Vicia villosa Vesce de Russie Leguminosae 43 Clématite des Clematis vitalba L. Ranunculaceae haies 44 Dauphinelle Consolida regalis Gray Ranunculaceae consoude 45 Convolvulus arvensis L. Liseron des haies Convolvulaceae

46 Aegilops ovata L. Egilope ovale Poaceae LC

47 Echium vulgare L. Vipérine commune Boraginaceae 48 Brachypodium retusum Brachypode Poaceae (Pers.) rameux 49 Bromus rubens L. Brome rouge Poaceae 50 Diplotaxis erucoides (L.) Diplotaxe fausse- Brassicaceae LC DC. roquette 51 Dittrichia viscosa (L.) Inule visqueuese Asteraceae

52 Ficus carica L. Figuier commun Moraceae 53

Hedera helix L. Lierre grimpant Araliaceae

Légende LC : Préoccupation mineure H2géo – Rapport écologique L’héritière Ventabren Septembre 2014 DH : Directive Habitat Faune Flore 18

Autres DH Liste rouge Liste rouge Liste rouge Statut Nom scientifique Nom vernaculaire Famille Protections France UICN Europe UICN Monde UICN déterminant N° Pour ZNIEFF

54 Reseda phyteuma L. Réséda raiponce Resedaceae 55 Genista scorpius (L.) Genêt purgatif Fabaceae DC. 56 Rubus fruticosus L. Ronce commune Rosaceae 57 Knautia integrifolia (L.) Knautie à feuilles Dipsacaceae Bertol. entières 58 Plantago lanceolata L. Plantain lancéolé Plantaginaceae LC 59 Hypericum perforatum Millepertuis perforé Hypericaceae L. 60 Medicago orbicularis (L.) Luzerne orbiculaire Fabaceae Bartal. 61 Melica ciliata L. Mélique ciliée Poaceae 62 Valériane Valerianaceae Valeriana tuberosa L. tubéreuse

63 Torilis arvensis (Huds.) Torilis des champs Apiaceae Link 64 Lotier corniculé ; Lotus corniculatus L. Fabaceae LC Pied de poule 65 Prunus domestica L. Cerisier Rosaceae 66 Prunus dulcis (Mill.) Amandier Rosaceae D.A.Webb 67 Rosier des haies Rosaceae Rosa agrestis Savi

68 Pastel des Isatis tinctoria L. Brassicaceae LC teinturiers

Tableau I : Tableau synthétique des espèces floristiques contactées sur l’aire d’étude

Légende LC : Préoccupation mineure DH : Directive Habitat Faune Flore

H2géo – Rapport écologique L’héritière Ventabren Septembre 2014 19

Analyse des données

Les relevés de terrain ont permis de s'assurer qu'aucune espèce ni formation végétale ne relève d'un référentiel de protection de la biodiversité. Cependant un certain nombre de taxons recensés sont mentionnés dans les listes rouges UICN, à un niveau :

 Sur 68 espèces de plantes et arbustes répertoriées sur l’aire d’étude, 9 d’entre elles bénéficient d’un statut UICN de protection très faible : LC ou Préoccupation mineure pour l’Europe et le Monde. Une espèce est dite de Préoccupation mineure lorsqu’elle a été évaluée d’après les critères et ne remplit pas les critères des catégories En danger critique d’extinction, En danger ou Vulnérable ou Quasi menacé. Dans cette catégorie sont incluses les espèces largement répandues et abondantes.

 59 autres plantes déterminées ne présentent pas de statut de protection.

Conclusion :

Aucune espèce protégée n’a été rencontrée sur les différentes parcelles. L’aire d’étude ne présente aucun enjeu concernant la végétation et les milieux naturels.

4.3.2. Diagnostic de la Faune sur le site

Méthodologie : Les inventaires qui ont été menés ont traité les ordres taxonomiques suivants :

 Pour l’avifaune : L’expertise ornithologique a ciblé l’avifaune nicheuse. Sur l’ensemble du site, nous avons recensé l’avifaune nicheuse, en appliquant la méthode des points d’écoute. Le point d’écoute est un dénombrement de l’avifaune en un point où un observateur reste stationnaire pendant une durée déterminée (20 minutes). Pour cela, il note tous les oiseaux qu’il entend ou voit, posés ou en vol, pendant cette durée. Toutes les espèces sont notées, et les contacts d’individus différents sont comptabilisés. Il appartient à l’observateur de juger si deux contacts sont à attribuer au même individu ou à deux individus différents. Les points d’écoute sont répartis de façon à représenter l’ensemble des milieux naturels du site étudié. Une attention a été portée aux rapaces patrimoniaux qui sont susceptibles de fréquenter le site d’étude ou aux espèces nicheuses aux mœurs crépusculaires et nocturnes (Engoulevent d’Europe, Petit duc scops, Chouette effraie).

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Une étude sur les potentialités de présence des espèces désignées par la ZPS « Garrigues de Lançon et Chaines alentour » a été également menée. Cette réflexion sur les « Incidences Natura 2000 découle de la proximité immédiate de la ZPS à quelques centaines de mètres seulement.

 Pour les reptiles : L’inventaire a consisté en une recherche orientée des individus. Il s’agit de réaliser des recherches spécifiques entreprises sur biotopes favorables, le long de transects de prospection. Au cours de ces prospections, et de recherche d’habitats favorables, le nombre et la localisation des espèces observées (y compris les espèces communes) sont notés.

 Pour les amphibiens et le repérage des zones humides : A partir des outils du SIG, le réseau hydrographique (ruisseaux, sources, mares, topographie, habitat …) et les différents accès possibles ont été définis. Ce travail préalable est nécessaire afin d’identifier les sites favorables aux amphibiens. Il est a noté qu’aucun ruisseau quelconque ou mares temporaires ne parcourt l’aire d’étude.

 Pour les mammifères non volants : Les récoltes de données, sont effectuées à partir des observations directes d’animaux et de recherche d’indices de présence d’une espèce (excréments, relief de repas, marquage de territoires…). Lors des prospections réalisées sur les autres groupes, toute observation de mammifère est intégrée à notre analyse.

 Pour les chiroptères (ou mammifères volants) : Une investigation de terrain a été menée concernant la potentialité de gîtes cavernicoles. Nous avons donc recherché toute anfractuosité, arbres à trous de Pic ou arbres cavernicoles pouvant présenter une possibilité de gîte estival. Une réflexion sur les espèces potentielles désignées par les ZNIEFF II aux alentours a été menée.

 Pour les invertébrés : Les prospections et les inventaires se sont déroulés sur une période allant d’août à septembre 2014, tout en tenant compte des données précédentes (Rapport juin 2011). Nous avons prospecté les familles suivantes :

Lépidoptères : Rhopalocères toutes familles; Lépidoptères : Hétérocères toutes familles ; Coléoptères : toutes familles ; Odonates

La recherche est orientée également sur la présence d’espèces patrimoniales et de leurs plantes hôtes.

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4.3.3. Inventaire Avifaunistique

Pour les oiseaux nicheurs : Les relevés terrains ont révélé un cortège de plusieurs espèces spécifiques aux milieux agricoles et ouverts sur l’aire d’étude. 16 espèces ont été contactées mais aucune ne fait partie de l’Annexe I de la Directive Oiseaux, et 10 d’entre elles sont protégées sur l’ensemble du territoire. Cinq autres font partie de l’Arrêté du 26 juin 1987 fixant la liste des espèces de gibier dont la chasse est autorisée. Les espèces en présence se déclinent en 5 familles :

Pour les COLUMBIFORMES :  Colomba palumbus , Pigeon ramier, Palombe. Ce nicheur est un peu plus fréquent en hauteur par rapport au site, sur le quartier St Hilaire, là ou les pinèdes sont assez denses, certainement de passage sur le site.  Streptopelia turtur, la Tourterelle des bois, assez fréquente dans ce genre de milieu et dans les alentours de Ventabren. De passage sur le site, elle a été aperçue une fois.  Streptopelia decaocto, la Touterelle turque, très commune  Colombia livia, Pigeon Bizet, regroupés surtout sur quelques maisons aux alentours

Pour les CORVIDES :  Pica pica , Pie bavarde : espèce très abondante dans les cultures  Corvus corone: la Corneille noire, espèce présente également Quartier St Hilaire en petits groupes.  Corvus monedula, Choucas des tours : assez abondant dans le périmètre de l’aire d’étude.

Pour les PARIDES  Parus major, Mésange charbonnière, nicheuse abondante plus particulièrement dans les cultures.  Parus caeruleus, Mésange bleue, vue à 2 exemplaires seulement.  Aegithalos caudatus, Mésange à longue queue vue à 1 exemplaire seulement.

Pour les PASSERIDAE  Passer domesticus, Moineau domestique. Abondant également dans les cultures.

Pour les SYLVIIDAE  Sylvia atricapila, Fauvette à tête noire, 2 exemplaires.  Sylvia melanocephala, Fauvette mélanocephale, 1 exemplaire seulement.

Pour les SAXICOLIDAE  Erythacus rubecula, Rouge gorge familier, 1 exemplaire seulement.

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Pour les FRINGILLIDAE  Carduelis carduelis, Chardonneret élégant : petit groupe de 7 ou 8 spécimens, abondant dans les environs

Pour les TURDIDAE

 Turdus philomenos, La Grive musicienne vue à 1 exemplaire seulement.

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Tableau synthétique des oiseaux rencontrés sur l’aire de l’Héritière

N° Liste rouge Liste Rouge France Nom vernaculaire Nom scientifique Famille Qté Protection Monde Nicheurs Hivernants passage

DO : Annexe II/2 1 Pigeon Ramier Columba palumbus Colombidae 9 LC LC LC NA PN: Article 1er

DO : Annexe II/2 2 Choucas des tours Corvus monedula Corvidae 20 PN : article 3 LC LC NA CITES DO : Annexe II/2 3 Corneille noir Corvus Corone Corvidae 3 BE : Annexe III LC LC NA

DO : Annexe II/2 4 Tourterelle turque Streptopelia decaocto Colombidae 2 BE : Annexe III LC LC NA PN: Article 1er BE : Annexe II 5 Rouge-queue noir Phoenicurus ochruros Muscicapidae 1 LC LC NA NA PN: Article 3 6 PN Article 3 6 Moineau Passer domesticus Passeridae LC LC NA

BE: Annexe II 7 Mésange charbonnière Parus major Paridae 2 LC LC NA NA PN: Article 3 DO : Annexe II/2 8 Pie bavarde Pica pica Corvidae 8 LC LC

DO : Annexe II/2 BE : Annexe III 9 Tourterelle des bois Streptopelia turtur Colombidae 1 LC LC NA BO: Annexe II PN: Article 1er DO : Annexe II/2

10 Grive musicienne Turdus philomelos Turdidae 1 BE : Annexe III LC LC NA NA PN: Article 1er BE : Annexe III 11 Mésange bleue Parus caeruleus Paridae 2 LC LC NA PN : article 3 DO : Annexe II/1 BE : Annexe III 12 Pigeon biset Columba livia Columbidae 2 LC DD PN: Article 1er CITES : An.A BE : Annexe III 13 Rouge-gorge familier Erithacus rubecula Muscicapidae 1 LC LC NA NA PN : article 3 BE : Annexe III 14 Mésange à longue queue Aegithalos caudatus Paridae 1 LC LC NA PN : article 3 BE : Annexe II 15 Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla Sylviidae 2 LC LC NA NA PN : article 3 BE : Annexe II 16 Fauvette mélanocéphale Sylvia melanocephala Sylviidae 1 LC LC PN : article 3

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BE : Annexe II 17 Chardonneret élégant Carduelis carduelis Fringillidae 7 LC LC NA PN : article 3 NA

Tableau II : Tableau synthétique des espèces ornithologiques contactées sur l’aire d’étude

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Synthèse des enjeux avifaunistiques sur l’aire d’étude

En termes de diversité spécifique l’avifaune présente sur l’aire d’étude, reste assez faible. Pour plus de la moitié, soit 55%, les individus ont été observés à un ou deux exemplaires. Le site étudié présente une mosaïque d’habitats peu variée. Les surfaces naturelles concernées étant restreintes, elles n’offrent que quelques possibilités de chasse à un cortège avifaunistique habitué aux zones anthropisées. Les possibilités de nidification sont également faibles en raison des strates arbustives très éparses voire inexistantes au centre de l’aire d’étude. Enfin, le trafic routier assez intense et bruyant bordant le quartier de l’Héritière, rend très difficile la présence d’espèces sensibles et patrimoniales. Parmi les 16 espèces qui ont été contactées, quelques-unes sont susceptibles de nicher régulièrement sur le site étudié comme les Fauvettes, les Mésanges, la Pie bavarde, le Rouge gorge familier ou la Tourterelle turque. Aucune trace de nid n’a été remarquée sur l’aire d’étude, mais il est à noter que la périphérie des parcelles offre plus de possibilités en termes de nidification, avec ses quelques poches ici ou là de bosquets boisés où les oiseaux peuvent se réfugier.

Conclusion

Une avifaune assez pauvre, les observations confirmant le caractère anthropique et bruyant de l’aire d’étude.

4.3.4. Tableau synthétique et potentialité de l’avifaune protégée sur l’aire de l’Héritière et incidences Natura 2000

L'étude du cadre réglementaire nous a renseigné sur la présence à proximité directe du périmètre du projet de deux ZPS: la ZPS FR9310069 "Garrigues de Lançon et chaînes alentours" et de la ZPS FR9312009 "Plateau de l'Arbois".

De ce fait, en fonction du projet à venir et des espèces répertoriées sur la zone d'étude et en fonction de leur biologie et écologie, il se pourrait que les populations d'espèces communautaires présentes sur ces zones Natura 2000 soient impactées.

Afin d'évaluer ces risques d'incidence, il est nécessaire de consulter les FSD (Fichier Standard de Données) des ces zones Natura 2000, qui répertorient les espèces présentes.

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- Incidence sur la ZPS FR 9310069 "Garrigues de Lançon et chaînes alentours"

Le FSD associé à ce site nous renseigne sur la présence de 51 espèces avifaunistiques d'intérêt. Le tableau ci après reprend ces espèces.

Sur ces espèces répertoriées au FSD, aucune n'a été contactée sur la zone d'étude ou a proximité immédiate. Les incidences du projet sur les populations d'oiseaux répertoriées sur ce site Natura 2000 sont donc nulles.

Cinq des espèces listées au FSD de ce Natura 2000 ont des milieux de vie qui pourraient être présents sur la zone d'étude, cependant, ces espèces n'ont pas été contactées lors des inventaires réalisés.

Il s’agit de la Grive Litorne (Turdus pilaris), la Caille des blés (Coturnix coturnix), la Huppe fasciée (Upupa epops), l’Alouette des champs (Alauda arvensis) et le Cochevis huppé (Galerida cristata).

L’impact du projet sur les populations d’oiseaux de la ZPS « Garrigues de Lançon et Chaînes alentours » est évalué à nul.

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Nom vernaculaire Nom scientifique Présence potentielle sur l'aire Milieux de prédilection d'étude Crave à bec rouge Pyrrochorax pyrrochorax Feuillus (chênes, oliviers, végétation riveraine luxuriante), buissons hauts, versants montagneux pierreux ensoleillés Milieu non favorable Bruant ortolan Emberiza hortulana Cultures avec bosquets, pâtures arborées, clairière Milieu non favorable

Bondrée apivore Pernis apivorus Forêt à clairière, champs avec bosquets, lieux humides Milieu non favorable

Milan Royal Milvus milvus Paysages mixtes de forêts, de champs et d’étangs Milieu non favorable

Circaète Jean-le-blanc Circaetus gallicus Milieux arides, reliefs et boisements éparts Milieu non favorable Busard Saint-Martin Circus cyaneus Tourbières de forêts claires de conifères, marais et étangs peu profonds à végétation dense, clairière et coupes landes à bruyères en Milieu non favorable terrain plat ou vallonné Aigle de Bonelli Hieraeatus fasciatus Forêts, reliefs Milieu non favorable Balbuzard pêcheur Pandion haliaettus Niche près des lacs ou étangs ou sur les côtes à eau saumâtre ou salées Milieu non favorable (méditerranée) Faucon crécerellette Falco naumanii Escarpement rocheux, ruine et bâtiments Milieu non favorable Faucon crécerelle Falco tinnunculus Champs, lande s, prairies, et des boqueteaux, régions montagneuses Milieu non favorable jusqu’à altitude moyenne Faucon kobez Falco vespertinus Milieu ouvert avec bosquets, steppes, près des prairies et larges Milieu non favorable vallées fluviales Faucon d'Éléonore Falco eleonorae Côtes rocheuses et îles de la méditerranée Milieu non favorable Faucon Pèlerin Falco peregrinus Falaises côtières ou intérieures, tourbières de la Taïga, corniches pour Milieu non favorable nidation Outarde canepetière Tetrax tetrax Régions ouvertes, prairies végétation haute Milieu non favorable

Œdicnème criard Burhinus oedicnemus Landes, plaines sablonneuses, arides, semi désert, prés Milieu non favorable Coucou geai Clamator glandarius Landes arborées, Chênes lièges, Pins parasol, Oliviers Milieu non favorable Petit Duc Scops Otus scops Boisements clairs de feuillus et mixtes, bosquets, forêts basse montagne Milieu non favorable Grand Duc d’Europe Bubo bubo Montagne et forêts Milieu non favorable Engoulevent d’Europe Caprimulgus europaeus Pinèdes claires à sols sablonneux, clairières Milieu non favorable Guêpier d’Europe Merops apiaster Zone ouverte ensoleillées, praires sèches, cultures, marais, cours d’eau Milieu non favorable sable Rollier d’Europe Coracias garrulus Région aride ouverte et chaude, bosquets, bois clair Milieu non favorable Pic Noir Dryocopus martius Forêt de hautes futaies : pins, mixtes ou hêtres Milieu non favorable Alouette lulu Lullula arborea Boisements clairs avec secteurs sablonneux ou pierreux Milieu non favorable

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Pipit rousseline Anthus campestris Dunes, milieux sablonneux Milieu non favorable à maigre végétation Grive Litorne Turdus pilaris zones broussailleuses, bouleaux hauteurs, feuillus ou mixtes assez clairs, Milieu favorable prés avec bosquets, parcs, avenues, jardins. Fauvette pitchou Sylvia undata Landes broussailleuses (côtes ou hauteurs maquis, garrigue), bois de pins ou chênes avec genêts et bruyères Milieu non favorable

Fauvette passerinette Sylvia cantillans Milieux divers, buissons de pentes arides, landes sablonneuses, bois Milieu non favorable clairs (chênes verts) fourrés touffus longeant une rivière Pie Grièche à tête rousse Lanius senator Chênaies claires avec clairière, cultures et arbres isolés Milieu non favorable Autour des palombes Accipiter gentillis Forêt avec vieux conifères Milieu non favorable Caille des blés Coturnix coturnix Milieux ouverts, champs cultivés, prés Milieu favorable

Chouette effraie, Effraie des clochers Tyto alba Bocages, cultures avec bosquets, village Milieu non favorable Chevêche d’Athéna Athene noctua Régions ouvertes avec champs, prairies pâturées, bosquets Milieu non favorable Huppe fasciée Upupa epops Cultures et zones ouvertes, herbeuses, bosquets, buissons Milieu favorable Alouette des champs Alauda arvensis Milieux ouverts, champs, près, landes Milieu favorable Tichodrome échelette Tichrodroma muraria Zones, rocheuses, parois abruptes parfois en ville, carrières Milieu non favorable Traquet oreillard Oenanthe hispanica Zone dégagée, rocheuse avec buissons et arbres éparts (-600m alt.) Milieu non favorable Monticole bleu Monticola solitarius Rocheux, carrière, ravins, ruines. Milieu non favorable Fauvette orphée Sylvia hortensis Bois de feuillus (chênes, oliviers, végétation luxuriante riveraine), buissons hauts avec arbres, versants montagneux pierreux et Milieu non favorable ensoleillés Pie-grièche méridionale Lanius meridionalis Milieux ouverts secs, postes d’affût buissons Milieu non favorable Fauvette à lunettes Sylvia conspicillata Garrigue (buissons et broussailles bas) sur versants, landes, plaines Milieu non favorable salines arides Petit Gravelot Charadrius dubius Zones dénudés à galets et cailloutis près de l’eau, gravières inondables ou plages, abords de lacs ou étangs, marais salants Milieu non favorable Bruant proyer Milaria calandra Vastes champs, arbres ou buissons épars, versants montagneux arides Milieu non favorable à épineux bas Gobe Mouche gris Muscicapa striata Jardins, parcs et bois. petites clairières, trouée au milieu de hauts Milieu non favorable feuillus Moineau soulcie Petronia petronia Milieux secteurs dégagés, versants rocheux, ravins, carrières, sablières, déserts pierreux, zones ouvertes avec murs, ruines, habitations, Milieu non favorable alpages avec blocs rocheux, cultures Busard des roseaux Circus aeruginosus Tourbières de forêts claires de conifères, marais, étangs peu profond à Milieu non favorable végétation dense Pigeon colombin Colomba oenas Forêts et parcs à vieux feuillus offrant des cavités Milieu non favorable Pic épeichette Dendrocopos minor Boisements de feuillus et régions cultivées avec parcs et grands Milieu non favorable jardins, bosquets de chênes Faucon hobereau Falco subbuteo Terres cultivées avec étangs, lacs et forêts, bois de conifères avec Milieu non favorable cours d’eau, marias, forêt de montagne

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Pie-grièche écorcheur Lanius collurio Campagne ouverte landes et prés avec haies épineuses, coteaux Milieu non favorable calcaires avec coupe Cochevis huppé Galerida cristata Cultures, abords d’implantations humaines Milieu favorable (zones industrielles, friches),

Tableau III : Tableau synthétique des espèces ornithologiques inscrites à la ZPS « Garrigues de Lançons et Chaînes alentours » et potentialités sur l’aire d’étude

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- Incidence sur la ZPS FR 9312009 "Plateau de l'Arbois"

Le FSD associé à ce site nous renseigne sur la présence de 49 espèces avifaunistiques d'intérêts. Le tableau ci après reprend ces espèces.

Sur ces espèces répertoriées au FSD, aucune n'a été contactée sur la zone d'étude ou a proximité immédiate. Les incidences du projet sur les populations d'oiseaux répertoriées sur ce site Natura 2000 sont donc nulles.

Deux des espèces listées au FSD de ce Natura 2000 ont des milieux de vie qui pourraient être présents sur la zone d'étude, cependant, ces deux espèces n'ont pas été contactées lors des inventaires réalisés. Il s’agit en effet du Bruant ortolan (Emberiza hortulana) et de la Huppe fasciée (Upupa epops).

L’impact du projet sur les populations d’oiseaux des espèces inscrites à la ZPS « Plateau de l’Arbois » est nul.

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Nom scientifique Présence Potentielle Nom vernaculaire Milieu de prédilection sur l’aire d’étude

Emberiza hortulana Bruant ortolan Cultures avec bosquets, pâtures arborées, clairière Milieu favorable

Anthus campestris Pipit rousseline Dunes, milieux sablonneux à maigre végétation Milieu non favorable

Bubo bubo Grand Duc d’Europe Montagne et forêts Milieu non favorable

Burhimus oedicnemus Oedicnème criard Landes, plaines sablonneuses, semi désert, prés Milieu non favorable

Caprimulgus europaeus L’Engoulevent d’Europe Pinèdes claires à sols sablonneux, clairières Milieu non favorable

Circaetus gallicus Circaète Jean le Blanc Milieux arides, reliefs et boisements épars Milieu non favorable

Marais, Landes à genêts cultures Circus cyaneus Busard St martin Milieu non favorable

Coracias garrulus Rollier d’Europe Région aride ouverte et chaude, bosquets, bois clair Milieu non favorable

Phalacrocorax carbo sinensis Grand cormoran Falaises côtières, lacs, étangs, … Milieu non favorable

Vastes roselières. Botaurus stellaris Butor étoilé Milieu non favorable

Ixobrychus minutus Blongios nain Roselières étendues ou non, à végétation abondante. Milieu non favorable

Falaises rocheuses, du bord de mer. Falco peregrinus Faucon Pèlerin Milieu non favorable

Hieraaetus fasciatus Aigle de Bonelli Forêts, reliefs Milieu non favorable

Lulula arborea Alouette lulu Boisements clairs avec secteurs sablonneux ou pierreux Milieu non favorable

Milvus milvus Milan royal Zones agricoles ouvertes. Milieu non favorable

Bihoreau gris Nycticorax nycticorax Marais, étangs et cours d’eau pourvus d’arbres Milieu non favorable

Pernis apivorus Bondrée apivore Forêt à clairière, champs avec bosquet, lieux humides Milieu non favorable

Egretta garzetta Aigrette garzette Lacs marécageux, rivières et lagunes aux peu profondes Milieu non favorable

Lacs marécageux, rivières et lagunes aux peu profondes Egretta alba Grande aigrette Milieu non favorable

Landes et garrigues basses ensoleillées Sylvia undata Fauvette pitchou Milieu non favorable

Héron pourpré Lacs et étangs marécageux peu profonds, bordées de broussailles et d’arbres, Ardea purpurea Milieu non favorable roselières. Régions ouvertes, prairies végétation haute Tetrax tetrax Outarde canepetière Milieu non favorable

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Eaux douces ou saumâtres, étangs et mares en forêt, cours d’eau et côtes avec Anas crecca Sarcelle d’hiver Milieu non favorable végétations offrant des abris.

Anas platyrhynchos Canard colvert Milieux variées, étangs, lacs, marais boisées, côtes, pièces d’eau urbaines, … Milieu non favorable

Aythya ferina Fuligule milouin Lacs et étangs de plaine et marais aux eaux ouvertes et profondes de moins d’1m. Milieu non favorable

Aythya nyroca Fuligule nyroca Lacs et étangs de plaine et marais aux eaux ouvertes et profondes de moins d’1m Milieu non favorable

Aythya fuligula Fuligule morillon Lacs et étangs forestier, lacs et étangs de plaine à végétation fournie, côtes Milieu non favorable

Milvus migrans Milan noir Forêts près des lacs, des cours d’eau et des marais. Milieu non favorable

Circus aeruginosus Busard des roseaux Zones humides avec roselières parfois cultures. Milieu non favorable

Circus pygargus Busard cendré Vastes plaines herbeuses et broussailleuses ou marais. Milieu non favorable

Accipiter nisus Épervier d’Europe Bois, forêts et bosquets même prêt des maisons parfois grand parcs. Milieu non favorable

Terres cultivés avec étangs, lacs et forêts, bois de conifères avec marais et cours d’eau, Falco subbuteo Faucon hobereau Milieu non favorable forêts de montagne.

Falco peregrinus Faucon pèlerin Falaises côtières ou non, montagnes. Milieu non favorable

Étangs, lacs et baies peu profondes à végétation dense mais aussi pièces d’eau Fulica atra Foulque macroule Milieu non favorable ouvertes. Landes arborées avec bosquets de chênes lièges ou de pins parasols, plantations Clamator glandarius Coucou geai Milieu non favorable d’oliviers, … Boisements clairs de feuillus et mixtes, bosquets, parcs, cimetières, allées de vieux arbres, Otus scops Petit-duc scops Milieu non favorable …

Asio flammeus Hibou des marais Landes et friches, buissons dans les prés, marais et tourbières Milieu non favorable

Alcedo atthis Martin pêcheur d’Europe Petits et moyens cours d’eau bordées d’arbres à berges sablonneuses. Milieu non favorable

Merops apiaster Guêpier d’Europe Zones ouvertes ensoleillées, cultures, prairies sèches, marais avec buissons, arbres isolés Milieu non favorable

Calandella brachydactyla Alouette calandrelle Boisement clairs, volontiers de conifères avec secteurs sablonneux. Milieu non favorable

Acrocephalus melanopogon Lusciniole à moustaches Roselières avec secteurs dégagés et bouquets de massettes. Milieu non favorable

Lanius collurio Pie-grièche écorcheur Campagnes ouvertes, volontiers landes et prés avec haie épineuses, coteaux. Milieu non favorable

Lanius senator Pie-grièche à tête rousse Bois clairs avec clairières, cultures et arbres isolés, vergers. Milieu non favorable

Bois et forêts de feuillus et mixtes, zones cultivés avec pâturages, grands parcs, et même Picus viridis Pic vert Milieu non favorable zones plus ouvertes à bosquets.

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Athene noctua Chevêche d’Athéna Régions ouvertes avec champs, prairies pâturées, bosquets Milieu non favorable

Lanius meridionalis Pie-grièche méridionale habitats ouverts dotés de grands arbres ou de buissons épineux Milieu non favorable

Monticola solitarius Monticole bleu secteurs rocailleux ensoleillés, ruines côtes rocheuses de la Méditerranée. Milieu non favorable

Tyto alba Chouette effraie zones découvertes, cultivées, avec des arbres clairsemés Milieu non favorable

Upupa epos Huppe fasciée Cultures et zones ouvertes, herbeuses, bosquets, buissons Milieu favorable

Tableau IV : Tableau synthétique des espèces ornithologiques inscrites à la ZPS « Plateau de l’Arbois » et potentialités sur l’aire d’étude

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Les inventaires complémentaires poursuivis au printemps n’ont pas mis en évidence d’espèces patrimoniales, sédentaires ou migratrices pendant la période de nidification et au mois d’avril et mai pendant la période de migration. Ils ont porté en premier lieu sur la recherche et la localisation des espèces dites « d’intérêt communautaire » visées :  aux annexes I et II de la Directive oiseaux.  aux annexes I et II de la Directive habitats.

En revanche quelques espèces de passage comme un Épervier d’Europe, Accipiter nisus, et un Petit Duc, Otus scops, ont été aperçu sur le site en bordure, utilisant de temps à autre ce milieu ouvert pour chasser. Le cortège de rapaces ou autres espèces patrimoniales sont bien présents sur les Hauts des Cauvets, en dehors du site d’étude, où les milieux mixtes de forêt, de garrigue, de terres agricoles et de terres en friche, présentent un endroit beaucoup plus sûr et moins bruyant pour l’avifaune nicheuse.

Les recherches d’indices ont été effectuées :  Ramassage de plumes, observation d’excréments d’animaux.  Écoutes sonores, chants d’oiseaux et enregistrements  Recours aux transects, points d’écoute, photographies.

Les espèces contactées en février sur le site et toujours présentes à ce jour, ne représentent pas, en terme de patrimonialité, une richesse importante. Elles sont effectivement communes dans ce genre de milieu cultivé et en déprise agricole.

Rappel : La commune de VENTABEN est concernée par une ZICO portant le code PAC13 et dénommée :  Plateau de l’Arbois, Garrigues de Lançon et Chaînes des Côtes Elle a été classée en Z.P.S. par arrêté le 3 mars 2006.

De nombreux oiseaux protégés fréquentent les alentours de Ventabren, mais la situation géographique du site est peu favorable à la reproduction d’espèces quelconques car il est bordé par une route départementale (RD10), très fréquentée, (12 000 véhicules jours environ), bruyante et très gênante pour les oiseaux. De plus, ce milieu perturbé par une déprise agricole est encerclé par de nombreuses habitations et semble peu propice aux espèces patrimoniales.

4.3.5. Inventaire Herpétologique o Sur une visite globale le site semble peu favorable aux amphibiens en raison d’absence de points d’eau, de fossés ou de ruisseaux. Par contre il serait plus propice aux espèces de reptiles de milieux xérophiles recherchant les sols secs et chauds. o Un Lézard des murailles (Podarcis muralis) a été rencontré aux abords du site :

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Podarcis muralis (LAURENTI, 1768), le lézard des murailles, très commun et fréquent.

4.3.6. Inventaire des autres mammifères

Concernant les mammifères terrestres dont la présence est confirmée sur le site, ce sont des espèces commensales de l’homme :  Traces d’excréments de lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus) trouvée sur le terrain ou celles de souris, rats noirs, (Ratus ratus), surmulots, (Ratus norvegicus).

Ces espèces servent également de proies potentielles pour les rapaces de passage.

Autres espèces potentielles o Vulpes vulpes, (LINNE, 1758) le renard roux o Oryctolagus cuniculus, (LINNE, 1758) le lapin o Mus musculus (LINNE, 1758) la souris domestique o Apodemus sylvaticus (LINNE, 1758), le mulot

4.3.7. Inventaire entomologique

Les terrains concernés par cette étude sont propices à la présence d’une entomofaune variée et diversifiée. Ces zones en friche ou en déprise agricole, peuvent révéler en termes de biomasse et de quantité d’individus, une diversité non négligeable. Elles présentent également un potentiel de fonctionnalités pour l’alimentation et la reproduction des insectes :

o Rhopalocères et Hétérocères (les papillons diurnes et nocturnes) o Coléoptères (scarabées) o Orthoptères (sauterelles et criquets)

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- Ordres et familles contactés :

Lépidoptères : Papilionidae, Nymphalidae, Pieridae, Satyridae , lycaenidae. Coléoptères : Meloidae. Orthoptères : Tettigonidae, Acrididae, Homoptères : Cicacidae Neuroptères : Myrmeleonidae Arachnides : Argiopydae

- Fonctionnalités du site :

Elles font cohabiter des espèces de ces milieux différents et augmente en biomasse la diversité de cet endroit. Le site en déprise agricole quant à lui, est colonisé par de nombreuses plantes rudérales et constitue une sorte d’écotone, un relais écologique entre les espaces de forêts et les espaces cultivés. De plus, cet environnement propose des habitats qui peuvent être choisis par des animaux d’espaces ouverts et notamment par certains insectes de milieux secs ou herbeux.

La présence d’Arachnides, d’insectes phytophages, de pollinisateurs ou de butineurs de passage, confirme une qualité relative de la biodiversité du site.

- Recherches d’espèces patrimoniales

o Les Lépidoptères Plusieurs espèces courantes ont été contactées comme les grands papilionidés, Papilio machaon , attirés par les massif de fenouil sauvage, Foeniculum vulgare et Iphiclides podalirius venant des vergers et jardins aux des alentours du site.

Le cortège de piérides communes, de Mélitées des scabieuses, quelques Lycènes et Nymphalidés ou encore Satyridés, comme le Myrtil, est attiré par les nombreuses Knautia, plantes herbacées vivaces, et est présent sur les deux mois de prospections avril et mai.

Aucune espèce patrimoniale n’a été contactée comme la Proserpine, Zerynthia rumina, (Linnaeus .1758), présente toutefois plus en hauteur sur les Hauts des Cauvets à Ventabren, en milieux de garrigue où vit l’Aristolochia pistolachia.

o Les Coléoptères Le Grand Capricorne (Cerambyx cerdo) n’a pas été contacté. C’est une espèce saproxylique, amatrice de vieux chênes sénescents absents sur le site ; mais que l’on trouve ailleurs sur le territoire communal en tant que parasite amateur de Quercus ilex, propice au cycle biologique de ce Cérambycidé.

Les larves du « Grand capricorne » parasitent les chênes du genre Quercus robur, Q.petraea, Q.pubescens, Q. ilex et Q. suber. (IPNN Inventaire national Du Patrimoine Naturel).

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Une quantité importante de Coléoptères « Meloidae », du genre Mylabris, espèce variabilis (polymorpha) occupent presque toutes les fleurs du site étudié. Le cycle biologique poussant les femelles de ces Coléoptères à pondre près des oothèques des criquets, affiche une population proportionnelle à la quantité d’orthoptères présents sur le terrain. Cette population de butineurs laisse visiblement peu de place aux autres longicornes et cétoines.

Figure 18: Photographie d’un Mylabris variabilis (Peter Simon Palace 1781)

o Les Orthoptères En septembre 2010, une observation sur les orthoptères à été effectuée. Pas de présence de Saga pedo, la Magicienne dentelée, sauterelle de la famille des Téttigoniidés et espèce patrimoniale affectionnant plutôt les milieux de garrigues. Elle est présente en quelques endroits sur la commune de Ventabren. Les observations ont été poursuivies durant le mois de juin, sans aucun succès. A été contacté en revanche:

 le Dectique à front blanc, Decticus albifrons (Fabricius 1775).

Figure 19: Photographie d’un Dectique à front blanc

o Les Homoptères

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Quelques Homoptères Cicacidae sont présents aux alentours du site, sur les arbres bordant les habitations mitoyennes ainsi que sur quelques arbustes restant sur le terrain  Cicada orni, Lyristes plebejus , Cicadatra atra.

La présence d’un fourmilion (Neuroptère), du genre Macronemurus ssp pourrait laisser supposer également celle de Palpares libelluloides, famille Myrmeleontidae, le plus grand fourmilion européen, une espèce désignée comme sensible et inféodée aux milieux ouverts et dégradés. Il n’a cependant pas été contacté, préférant les milieux de garrigue. Il existe néanmoins sur les Hauts de St Hilaire à 1 km du site.

o Les Arachnides Présence de l’Argiope fasciée, Argiope bruennichi, Araneidés, en bordure de terrain.

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Tableau synthétique des insectes et arachnides rencontrés sur l’aire de l’Héritière à Ventabren

N° Insecta Nom scientifique Nom vernaculaire Protection DH LR France LR Europe LR monde Statut déterminant Rhopalocera UICN UICN UICN 1 Pieridaefamille Pieris rape Piéride de la rave LC LC HORS PACA 2 Papillon Papilio machaon Machaon LC LC HORS PACA 3 Nymphalidae Vanessa cardui Belle-Dame LC LC HORS PACA 4 Nymphalidae Melitea cinxia Mélitée du plantain LC LC HORS PACA 5 Papilionidae Iphyclides podalirius Flambé LC LC HORS PACA 6 Satyridae Maniola jurtina Myrtil LC LC HORS PACA 7 Satyridae Pararge aegeria Tircis LC LC HORS PACA 8 Lycaenidae Lycaena phlaeas Le Cuivré commun LC LC HORS PACA 9 Satyridae Lasiommata megera Mégère LC LC HORS PACA 10 Lycaenidae Polyommatus icarus Azuré commun LC LC HORS PACA 11 Nymphalidae Vanessa atalanta Vulcain LC LC 12 Odonate Sympetrum fonscolombii Sympétrum de LC LC HORS PACA Fonscolombes 13 Cicadidae Lyristes plebejus Cigale Lyre 14 Cicadidae Cicada orni Cigale de l’orme 15 Cicadidae Cicadatra atra Cigale noire 16 Araneidae Argiope bruennichi Epeire frlon 17 Meloidae Mylabris variabilis 18 Tettigoniidae Decticus albifrons Dectique à front blanc

Tableau V : Tableau synthétique des espèces d’invertébrés contactées sur l’aire d’étude

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4.3.8. Inventaire mammalogique (chauve-souris)

Le site concernant le projet se situe sur un terrain en jachère depuis quelques années, et résulte d’une déprise agricole favorisant une zone herbeuse et une flore peu diversifiées. Suite aux premières observations effectuées sur la parcelle au mois de Septembre 2010, le milieu naturel n’a pas changé et présente les mêmes caractéristiques naturelles en 2013. Des massifs d’Apiaceae comme le Fenouil commun, recouvrent une grande partie de l’aire d’étude ainsi que de nombreuses plantes ligneuses et herbacées relativement desséchées en cette période de l’année. Quelques rejets d’oliviers et massifs de genêts de la famille des Fabacées parsèment de façon sporadique l’espace étudié. Seules, les bordures d’écotones jouxtant les habitations, présentent quelques alignements d’arbres propices à une faune plus diversifiée.

- Connaissances bibliographiques sur les chiroptères concernant les deux ZNIEFF de type II :

Ces deux ZNIEFF sont à 1 km pour l’une et 2 km pour l’autre de l’aire d’étude. Elles font état de la présence de quelques espèces de chiroptères à savoir :

PLATEAU D'ARBOIS - CHAÎNE DE VITROLLES - PLAINE DES MILLES

 Rhinolophus ferrumequinum, le Grand Rhinolophe, (Passage, migration ZNIEFF 13-111-100)

 Miniopterus schreibersi, Le Minioptère de Schreibers (Passage, migration (Population dispersée 1992, ZNIEFF 13-116-100)

 Myotis blythii, Le Petit Murin, (Passage, migration. Population dispersée 1991, ZNIEFF 13- 116-100)

 Myotis emarginatus, Le Murin à oreilles échancrées (Reproduction certaine ou probable 1986, ZNIEFF 13-116-100)

 Nyctalus leisleri, La Noctule de Leisler, (Passage, migration 1997, ZNIEFF 13-116-100)

 Tadarida teniotis, Le Molosse de Cestoni (Passage, migration, ZNIEFF 13-116-100)

PLATEAU DES QUATRE TERMES - GORGES DE LA TOULOUBRE - LA BARBEN

 Miniopterus schreibersi Passage, migration Population dispersée 1992

 Myotis blythii Passage, migration Population dispersée 1992

 Myotis emarginatus Reproduction certaine ou probable 1986

 Nyctalus leisleri Passage, migration 1997

 Tadarida teniotis

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Figure 20: Photographie d’une vue sur les habitations avoisinantes

Figure 21: Photographie d’un alignement d’arbres du voisinage, bassin de rétention

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Figure 22: Photographie d’un terrain vague à l’Ouest en friche

Conclusion : Habitats naturels

Le site quant à lui est en dehors de ces ZNIEFF. De plus il s’agit d’un terrain en déprise agricole et anthropisé, correspondant à l’appellation :  Terrains en friche Code CORINE Biotopes 87.1

- Gîtes et arbres favorables aux chiroptères

Bien que les principaux gîtes à chiroptères soient souvent connus et localisés à partir de la bibliographie, une recherche des gîtes favorables estivaux reste bien souvent nécessaire. Ils se retrouvent souvent dans de vieux arbres, parfois recouverts de lierres et mourrant, présentant de nombreuses branches cassées, trous de pics et anfractuosités. Les chauves- souris arboricoles peuvent les utiliser comme gîte d’hivernage.

Le cycle des chauves-souris est guidé par la ressource alimentaire, c’est-à-dire la disponibilité en insectes. Ainsi, lorsque les températures diminuent et que les insectes se font plus rares, elles se regroupent pour hiberner. Les chiroptères cherchent alors un milieu où les températures sont basses, stables, avec un taux d’humidité de l’air proche de la saturation et au calme.

Ceci explique leur tendance à passer l’hiver dans les milieux souterrains même si certaines espèces peuvent hiberner dans les arbres ou les ponts. Après une inspection à la recherche d’arbres sénescents ou présentant des cavités, les observations sont restées négatives. Les arbres existant sur le milieu ouvert sont très rares et assez jeunes. Seules les bordures des habitations présentent des alignements de végétaux ou d’arbres divers relativement entretenus, ne laissant place à aucune essence moribonde ou présentant des cavités.

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Enfin, aucune ripisylve ou ruisseau arboré ne traverse l’aire d’étude, ni cavité rocheuse. Les chauves-souris étant susceptibles de fréquenter une grande diversité d’habitats en fonction de leur écologie nous avons enfin prospecté les alentours et les bordures d’habitations. Certaines espèces commensales de l’homme peuvent effectivement y trouver refuge.

Conclusion des observations : le site ne compte aucun gîte potentiel à chauve-souris et reste seulement un milieu ouvert pour la chasse.

- Inventaire chiroptères et écoutes sonores

Nous utilisons un détecteur hétérodyne (2014) et à division de fréquence, le détecteur à chiroptères Batbox Duet, qui permet de détecter et d’analyser les ultrasons émis par les chauves-souris lors de la chasse et de leurs déplacements. Les cris ultrasonores émis par les chauves-souris sont alors audibles, et les modulations de fréquence lorsque qu’elles chassent sont interprétables bien que pas toujours. Ces enregistrements sont ensuite traduits grâce à un logiciel d’interprétation et d’analyse comme, Avisoft SASLAB ou Syrinx, qui permet d’identifier les espèces et de déterminer leur activité et qui nous donne l’oscillogramme caractéristique de l’espèce. Il fonctionne sur la méthode hétérodyne (transcription des ultrasons en sons audibles).

Figure 23: Photographie d’un Détecteur (Batbox Duet)

Les inventaires et périodes d’écoute nocturnes ont été effectuées les 6 et 24 septembre 2013, en quadrillant l’ensemble du site de l’Héritière à raison de 6 stations ou points d’écoute différents.

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Figure 24: Cartographie des points d’écoute effectués lors de l’inventaire chiroptérologique (points 1 à 6)

Les écoutes réalisées ont permis l’identification de quelques chauves-souris sur la zone d’étude, ainsi que l’utilisation du site comme zone de chasse par celles-ci. Il s’agit principalement du genre Myotis.

Le genre Myotis (Murins) s’avère être le chiroptère présent sur l’aire d’étude et déjà désigné dans les ZNIEFF alentours. Le Grand Murin, le Petit Murin (Myotis myotis ou blythii), le Murin à oreilles échancrées (Myotis emarginatus) ou le Murin de Natterer (Myotis nattereri) sont donc potentiellement présents sur le site en termes de zone chasse essentiellement.

o Le Murin de Natterer est une espèce répandue dans toute la région PACA. o Le Petit murin voit ses populations en diminution ; les enjeux de conservation restent assez forts pour cette espèce dans notre région. o Le Grand Murin, plus répandu, a été observé en colonies parfois avec le Petit murin. Il n’empêche que cette espèce se raréfie dans la région. Deux autres espèces avaient déjà été contactées en 2011 à savoir :

o Le petit Rhinolophe, Rhinolophus hypposideros, (Bechstein, 1800) ; o La Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus (Schreber, 1774)

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Seule la Pipistrelle commune a été recontactée en août 2012.

Conclusion :

L’activité chiroptérologique sur l’aire d’étude de l’Héritière est faible avec une moyenne de 75 contacts/h durant une période qui touche à la fin des périodes optimales d’été. Le nombre d’espèces contactées et n’utilisant le site que pour la chasse ou de simple passage est de 4 seulement. Aucun gîte potentiel n’a pu être observé.

- Synthèse des intérêts de la zone avec les corridors biologiques

Les routes de vols des chiroptères sont certes influencées par la présence de ce continuum hydrophile formé par les ripisylves, plutôt que par les autres corridors morcelés, constitués de forêts ouvertes de feuillus ou de conifères en pas japonais, qui entourent l’aire d’étude.

La typologie de l’aire d’étude, montre une urbanisation importante qui entoure l’Héritière, et qui résume les routes de vols des chiroptères au simple milieu naturel ouvert que forme l’aire d’étude. Le site est bordé par le passage beaucoup plus nuisible de la RD10, route départementale à très forte fréquentation, et qui constitue une véritable rupture biologique, avec le reste des continuums écologiques.

La collision routière est la première cause de mortalité chez ces animaux ; en particulier pour les Pipistrelles ainsi que pour le Petit et Grand Rhinolophe. L’utilisation du continuum hydrophile que forme plus au Sud le Vallat des Eyssarettes, petit ruisseau qui longe la départementale, oblige les chiroptères à descendre plus loin, pour trouver un passage éventuel comme un pont.

Conclusion :

Le site de l’Héritière s’avère ne pas remplir de bonnes conditions pour la fréquentation des chiroptères. Les coupures des corridors existant sont très marquées par les secteurs routiers présents. L’aire d’étude reste une zone de chasse pour des espèces commensales de l’homme. Le continuum hydrophile du Vallat des Eyssarettes offre de bonnes conditions pour les routes de vols des chiroptères, mais ne recoupe pas l’aire d’étude. Les enjeux restent faibles.

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4.3.9. Incidences Natura 2000 sur les chiroptères

- Analyse des données bibliographiques (rappel)

La D.R.E.A.L. PACA a demandé au (GEP), Groupe Chiroptères de Provence de réaliser, à partir de sa base de données, un ensemble de cartes destinées à alerter les porteurs de projets et l’ensemble des acteurs concernés par l’aménagement du territoire et sur les enjeux de préservation concernant les chauves-souris. Les cartes, établies à l’échelle de la région ou par départements, pour l’une d’entre elles est la suivante :

Figure 25: Cartographie des espèces chiroptèriques de la région

Cette cartographie concerne toutes les espèces de la région. On note 482 gîtes majeurs.

Les gîtes majeurs disparus sont ceux dont les observations postérieures à 1980 sont inexistantes ou pour lesquels aucune trace de Chiroptères n'a été mise en évidence. On note 26 gîtes majeurs disparus.

L'urbanisation a été figurée à partir de l'extraction des secteurs urbanisés (au sens large) de la couverture OcSol_2006 (CRIGE). Les gîtes importants situés en proche périphérie en dehors de la région PACA ont été intégrés.

La région méditerranéenne est surtout concernée par d'importantes colonies en grottes et cavités artificielles qui se sont maintenues jusqu'à nos jours, ainsi que par des gîtes d'espèces plus communes à effectifs importants (cas de la Camargue avec les pipistrelles).

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Il semble que ce soit la fréquentation humaine qui soit généralement la cause des disparitions (spéléologues, promeneurs, archéologues). Les changements paysagers et les modifications des pratiques agricoles avec l'usage massif de pesticides ne peuvent être exclus comme cause de déclins.

La consultation a consisté en l’extraction et l’analyse des données dans un rayon de 7 km autour de la commune de Ventabren, c'est-à-dire pour les communes suivantes :

Aix-en-Provence, Berre-L’étang, Cabriès, Coudoux, Eguilles, La Barben, La Fare-les-Oliviers, , Lançon-de-Provence, Rognac, Saint Cannat, Ventabren, Velaux, Vitrolles. Ce secteur est très mal connu du GCP. Sur La Barben et Lançon-de-Provence, une trentaine de points d’écoute ont été réalisés entre 2006 et 2009 pour un projet photovoltaïque. Par ailleurs, deux captures et une visite de gîte ont été réalisées sur La Barben. Pour certaines communes proches, la base de données révèle entre 1 et 6 sites expertisés (avec présence ou absence de chauves-souris) pour les communes d’Aix, Eguilles, Vitrolles ou Saint Cannat. Pour le reste des communes, aucune donnée n’existe. Ainsi, dans un rayon de 7 km autour de Ventabren, nous avons identifié : 9 espèces à enjeu faible ou très faible de conservation : Pipistrelle de Kuhl, Pipistrelle soprane, Pipistrelle commune, Vespère de Savi, Murin de Natterer, Sérotine commune, Oreillard gris, Oreillard roux et Molosse de Cestoni;

2 espèces à enjeu de conservation modéré : La Noctule de Leisler et la Pipistrelle de Nathusius

4 espèces inscrites en Annexe II : o Le Minioptère de Schreibers : l’espèce a été enregistrée en chasse sur La Barben. Cette espèce est souvent observée dans deux cavités d’importance régionale utilisées en transit de printemps et d’automne ainsi qu’en hibernation à St Chamas. Cette espèce peut parcourir près de 30 km entre son gîte et ses zones de chasse. o Le Petit Murin : l’espèce a été enregistrée plusieurs fois sur la commune de La Barben. o Le Grand Rhinolophe : l’espèce a été identifiée sur Lançon de Provence. o Le Murin à oreilles échancrées: une colonie de 400 individus se trouve au Château de La Barben.

- Récapitulatif des sites majeurs connus à proximité

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Les Giennas (Lançon-de-Provence): Zone de chasse du Grand Rhinolophe. (Cette donnée provient de Naturalia. Nous ne disposons pas de la localisation précise.) Les puits de Madame (La Barben) : zone de chasse et de transit pour le Minioptère de Schreibers et le Petit Murin. Un peu plus loin nous avons identifié un gîte majeur :

Château (La Barben): Le château abrite une colonie de reproduction de 400 individus de Murin à oreilles échancrées. D’autres espèces occupent peut-être d’autres bâtiments.

Dans les années 1990, le Petit Murin y a été observé.

Figure 26: Cartographie de la localisation des données issues de la base du Groupe Chiroptères de Provence concernant les communes étudiées.

- Analyse de la zone d’étude

o Analyse fonctionnelle à l’échelle macroscopique La zone d’étude se situe au sein de quartiers résidentiels connectés aux éléments naturels par des corridors et bois relictuels (Figure 1Figure 27). Cependant, la présence de nombreux axes de circulation, l’éclairage (routes + résidences) et l’alternance de corridors de bonne à médiocre qualité sont autant de gênes pour un transit de qualité pour les espèces de chauves- souris les plus rares et les plus sensibles. Le , le Mal Vallat, l’Arc et leurs ripisylves, le cas échéant, forment des corridors de bonne qualité liés entres eux. Le ruisseau Vallat des Eyssarette passant au sud de

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la zone d’étude constitue un corridor de moindre qualité mais il peut tout de même permettre exceptionnellement l’accès à la zone d’étude.

Figure 27: Cartographie de l’aire d’étude en rouge et du Vallat des Eyssarette au Sud

Figure 28: Cartographie des fonctionnalités de la zone d’étude à l’échelle macroscopique. Les éléments indiqués ne sont pas exhaustifs, ils sont donnés à titre indicatif. Il convient de réaliser des expertises de terrain pour vérifier ces hypothèses.

Toutes les habitations sont susceptibles d’abriter des chauves-souris derrières leurs volets, au niveau des poutres, parpaings ouverts, génoises, etc. Il s’agit généralement d’espèces assez anthropophiles, comme les Pipistrelles.

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En revanche, d’autres gîtes potentiels ont été identifiés autour de la zone d’étude. La plupart sont constitués par les ponceaux, ponts et souterrains au niveau du canal mais aussi des cours d’eau ou des passages sous l’autoroute.

Les anciennes mines, les églises, caves viticoles ou encore les ruines peuvent accueillir des colonies de Chiroptères. La base de données des cavités des Bouches-du-Rhône révèlent l’existence d’une grotte (Grand abris des Boeufs) ainsi que d’un effondrement (qui correspond sans doute à la mise en sécurité d’une ancienne mine au niveau du Cavaou au nord de l’autoroute).

- Analyse à l’échelle du site

La zone d’étude est constituée d’anciennes zones agricoles. Les zones de culture sont peu exploitées par les chauves-souris. En revanche, les friches et zones de jachère, les milieux pâturés peuvent constituer des milieux de chasse privilégiés par certaines espèces (Petit Murin, Grand Rhinolophe, etc.). On observe peu de corridors de déplacement au sein de la zone d’étude stricto sensu. Des Pipistrelles peuvent occuper des gîtes au niveau des habitations autour de la zone d’étude. Les chauves-souris arrivant de plus loin peuvent accéder au site en utilisant quelques corridors relictuels (Figure 29)

Figure 29: Cartographie de la fonctionnalité écologique à l’échelle du site.

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Les flèches bleues indiquent les zones d’accès facilitées pour les chauves-souris. Les corridors de bonne qualité sont indiqués en vert, ceux de moins bonne qualité en orange. Les zones de franchissements routiers potentiels sont matérialisées par des cercles jaunes.

Enjeux sur le site

Gîte : à évaluer dans le bâti en bordure de la zone d’étude et les arbres. Des arbres moribonds ou présentant des microcavités peuvent abriter des chauves-souris (fissures, sous l’écorce, etc.) : à noter aucun arbre cavicole ou présentant des décollements d’écorces sur le site. Les chauves-souris peuvent pénétrer dans des trous d’1cm². Corridors : Faible Zones de chasse : Modéré à faible

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- Analyse des potentialités du site concernant les chauves-souris désignées par l’Annexe II de la Directive Habitats

Espèces présentes à l’Annexe II de la Directive habitats et habitat d’espèces

Utilisation du Utilisation des Espèces Ecologie de l’espèce site pour la chasse alentours du site

Rhinolophidae

Rhinolophus blasii Le Rhinolophe de Blasius Distribution Rhinolophe de Blasius : On le trouve dans le Caucase, Peu probable Peu probable en Afghanistan, en Afrique, dans les Balkans, en Grêce et en Bulgarie. Son habitat : Il vit dans des grottes de zones clairsemées d'arbres.

Les derniers noyaux de population de la région sont localisés dans Rhinolophus euryale la Siagne, et dans les basses gorges du Verdon. Des observations ponctuelles ont récemment été effectuées : à Saint-Benoît (04) et Peu probable Peu probable Le Rhinolophe euryale à la Tour du Valat en Camargue. Cette espèce est extrêmement rare. Elle est au bord de l'extinction dans la région alors qu'elle était très commune au XIXème siècle (REGUIS, 1880). Autour de la région, l'espèce a disparu de Drôme et se maintient dans le Gard et en Ardèche. Une population relictuelle est connue en Italie. Cette espèce mérite des efforts conservatoires forts en PACA pour une reconquête à partir des noyaux proches.

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Rhinolophus ferrumequinum Grand Rhinolophe : Espèce largement répandue dans les zones de Probable Probable Le Grand Rhinolophe plaines et collines, des noyaux de population reproductrice sont connus en Camargue, Roya, Argens (moyenne vallée), haut cours de la et Buech. La Camargue regroupe plus de la moitié des effectifs de la région. L'espèce est rare et en régression, notamment dans les vallées de la Durance, du Buech et dans les Alpilles. Plusieurs colonies ont disparu (Camargue, Haute Durance) et les populations ont perdu ¾ de leurs effectifs en 15 ans. Elle est au bord de l'extinction dans le Luberon, et en forte régression sur la Sainte-Victoire. Les connaissances récentes montrent que la région a une importance particulière pour la protection de l'espèce en France, même si les noyaux de population nationaux les plus importants se situent en Bretagne et en Atlantique.

Rhinolophus hypposideros Le Petit Rhinolophe Petit Rhinolophe : Présent essentiellement en zone préalpine. Absent ou très rare au Nord de la région en zones de montagnes, et très rare en plaine aujourd'hui trop anthropisée. L'espèce a été contactée jusqu'à 2 100 m d'altitude en chasse et la colonie de reproduction la plus haute en PACA est recensée à 1 700 m. Le Petit Rhinolophe a fortement régressé, notamment dans les Peu probable Peu probable Bouches du Rhône, et il a disparu sur l'île de Porquerolles, où il n'a plus été observé. De fortes densités de population se maintiennent sur quelques secteurs préalpins. La région a une grande responsabilité dans la conservation de l'espèce, on estime qu'elle

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regroupe 10% des effectifs nationaux.

Rhinolophus mehelyi Balkans, sud de l’Italie, péninsule ibérique, Bulgarie, Roumanie, Le Rhinolophe de meheli Turquie, Iran, Afrique du nord, extrêmement rare dans le sud de la France Protection : espèce protégée. L'espèce est en danger critique Peu probable Peu probable d'extinction en France et classée « vulnérable » dans le monde.

Vespertilionidae

Barbastella barbastellus Barbastelle d’Europe : Espèce forestière connue en montagne et La Barbastelle dans les grands massifs forestiers. Sa présence est particulièrement remarquable sur la montagne de Lure et elle est Peu probable Peu probable citée dans quelques milieux moins forestiers : la Sainte-Baume, le massif des Maures, le col du Rouet, en Crau. Dans la région l'espèce est toujours rare à très rare, avec quelques preuves de reproduction en montagne.

Miniopterus schreibersi Minioptère de Schreibers : Espèce rencontrée en plaines et

Le Minioptère de Schreibers collines, en général à moins de 700 m d'altitude. Elle est rare et très localisée pour la reproduction : cinq colonies sont connues. La région PACA a une responsabilité majeure dans la conservation de l'espèce : 3 gîtes ont un intérêt international (, Esparron-de- Verdon et Argens) pour le Minioptère de Schreibers et d'autres

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espèces. Cinq gîtes d'hibernation majeurs sont connus pour l'espèce, dont un regroupe 10% des effectifs nationaux. Probable Probable

Myotis bechssteini Espèce strictement forestière des plaines et collines. Très rare ou Le Vespertilion de Bechstein absente en montagne. Sa répartition est localisée et les preuves de reproduction sont exceptionnelle : dans les Maures et à la Sainte non Aucunes données Baume. Cette espèce demeure très rare dans la région, à l'image de sa rareté en France.

Myotis blythii Le Petit murin Petit murin : Espèce des plaines et collines, largement répandue. Assez commune dans la région, avec quelques colonies importantes. Cependant les populations sont fragiles, plusieurs colonies ont disparu au cours du XXème siècle dans le Var et les Bouches-du-Rhône. La région est particulièrement importante Probable Probable pour la conservation de cette espèce méditerranéenne.

Myotis capaccini Le Murin de Capaccini Murin de Capaccini : Espèce liée aux grands cours d'eau, présente à moins de 600 m d'altitude. Elle est très rare et ses effectifs régionaux sont faibles (moins de 5 000 individus estimés). Quatre colonies de reproduction sont connues : dans le bas Verdon,

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l'Argens, les gorges de Château double et les gorges de la Siagne. L'espèce est historiquement connue dans la région. L'ensemble des effectifs nationaux, estimés entre 10 000 et 15 000 individus, Peu probable Peu probable est partagé entre les régions PACA et Languedoc-Roussillon.

Myotis dasycneme Le Myotis dasycneme Inféodé aux milieux aquatiques, il affectionne les prairies, les étendues d'eaux dégagées bordées de végétation basse et touffue, les milieux humides et les bois. Il peut chasser jusqu'à 15 km du Peu probable Peu probable gîte. Il peut également chasser sur le parcours vers les zones aquatiques recherchées.

Myotis emarginatus Le Murin oreilles échancrées Murin à oreilles échancrées : Espèce localisée dans les plaines et collines, rare dans les zones alpines. Elle est liée aux ripisylves et Probable Probable aux boisements. Sept colonies de reproduction sont connues dans la Commune de Ventabren Plateau de la Bourdoniière La région, la plus importante sur l'Argens (plus de 600 individus), nombre d'entre elles sont mixtes avec le Grand Rhinolophe. L'espèce demeure rare.

Myotis myotis Grand Murin : Espèce répandue. Elle forme souvent des colonies Peu probable Peu probable Le Grand murin mixtes avec le Petit murin, ce qui rend difficile sa détermination

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car les deux espèces sont très proches morphologiquement et l'hybridation est scientifiquement reconnue. Elle demeure rare (plus rare que le Petit murin) dans la région.

Total 13 espèces désignées 4 espèces potentielles 4 espèces potentielles

Tableau VI : Tableau synthétique des espèces de chiroptères inscrites à l’Annexe II de la Directive Habitat

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Conclusion : Sur les 13 espèces désignées par l’Annexe II de la Directive Habitats, 4 d’entre elles sont potentiellement probables sur le site et aux alentours du site. L’analyse ayant été faite en fonction des connaissances bibliographiques, elles ont révélé un certain nombre d’observations connues dans la région telles que l’existence proche, de gîtes connus.

Concernant les espèces de chauves-souris de l’annexe II de la directive Habitats, la présence potentielle de chiroptères est faible à modérée.

- Bilan des enjeux chiroptèriques

 Sur les 13 espèces désignées par l’annexe II de la directive habitats, 4 d’entre elles utilisent potentiellement l’aire d’étude.

 3 espèces du genre Myotis sont connues des ZNIEFF jouxtant à 1 km l’aire d’étude et sont identifiées sur le site.

 1 espèce à enjeu de conservation faible, La Pipistrelle commune a également été recontactée sur l’Héritière.

Concernant les espèces de chauves-souris de l’annexe II de la directive Habitats, la présence potentielle de chiroptères est faible.

Conclusion :

La coupure avec le continuum hydrophile du Vallat des Eyssarettes, par la RD10 ainsi que l’urbanisation avoisinante, font de ce site un espace à enjeux faibles. L’influence au minima l’emprise du projet, sur la proximité du Réseau Natura 2000, reste également faible concernant les espèces de chiroptères de la directive Habitats Faune Flore.

4.3.10. Continuités écologiques et SRCE en PACA

De manière générale, on peut observer différentes typologies de continuités écologiques :

 Les réservoirs de biodiversité : espace naturels d’importance majeure pour la flore et la faune sauvage.  Les corridors biologiques qui peuvent être de plusieurs natures : de type linéaire, paysager ou en « pas japonais » par fractionnement. Ces ensembles écologiques relient les milieux

H2géo – Rapport écologique L’héritière Ventabren Septembre 2014 59 et les habitats entre eux pour faciliter le maintien des zones de reproduction, de nourrissage et de repos pour la faune migratrice.

 Les espaces naturels en renaturation où des actions de reconstitution de la biodiversité sont entreprises.

L'étude réalisée pour le projet de l'Héritière a montré que les réservoirs de biodiversité (ZNIEFF, ZPS) ne seraient pas touchés par le projet.

Dans l'environnement situé autour du projet se trouvent des continuités écologiques liées à la trame bleue et à la trame verte et pouvant être considérés comme des corridors biologiques.

Cependant, la zone du projet n'impactera pas les corridors biologiques formés par la trame bleue présente aux alentours du site.

Le projet ne coupera pas non plus de corridors écologiques liés à la trame verte.

Aucun corridor identifié dans le Schéma Régional de Cohérence Ecologique de la région PACA ne sera interrompu par la réalisation du projet. En effet :

- le continuum du vallat des Eyssarettes, soit un continuum hydrique situé au Sud de la zone d'étude, celui-ci ne sera pas touché par les travaux et le continuum ne sera pas rompu. Les continuités aquatiques seront préservées, de même que les continuités de la trame verte associées à ce continuum de la trame bleu. En effet, les bordures de ruisseaux et ripisylves associées au vallat des Eyssarettes ne seront pas rompues ;

- les continuums boisés ne seront pas impactés par le projet de l'héritière puisqu'aucun boisement n'est présent sur la zone du projet ;

- les milieux rocheux, qui sont également des milieux pris en compte dans la réflexion du SRCE, ne seront pas impactés par les travaux et le projet, aucun affleurement, ni parois rocheuses n'étant présentes sur la zone du projet, ni à proximité ;

- les continuums agricoles ne seront pas touchés par le projet. En effet, la zone du projet se situe certes dans un milieu en déprise agricole mais enclavé entre deux routes à fortes circulation (RD 19 et RD 10) et enclavé dans un environnement urbanisé. Les continuums agricoles situés à proximité de la zone du projet ne seront donc pas impactés par le projet ;

- les continuums de milieux ouverts, comme les continuums agricoles, ne seront pas impactés par le projet à venir.

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Figure 30: Cartographie de la zone du projet (en jaune) et du SRCE aux alentours de la zone du projet.

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4.3.11. Plan National d’Action de l’Aigle de Bonelli

L’aire d’étude se situe à proximité de deux domaines vitaux de l’Aigle de Bonelli, déterminés dans le Plan National d’Actions en sa faveur. Ce PNA a été mis en place en 2014 et se prolongera jusqu’en 2023. Il compte comme principaux objectifs :  Réduire et prévenir les facteurs de mortalité d’origine anthropique  Prévenir, restaurer et améliorer l’habitat  Organiser la surveillance et diminuer les sources de dérangement  Améliorer les connaissances pour mieux gérer et mieux préserver l’Aigle de Bonelli  Favoriser la prise en compte du plan dans les politiques publiques  Faire connaitre l’espèce et le patrimoine local remarquable  Coordonner les actions et favoriser la coopération internationale

L’Aigle de Bonelli est inscrit à l’Annexe I de la DO (Directive Oiseaux), il est classé dans la catégorie « En danger » de la Liste Rouge de la faune menacée en France. Il s’agit également d’une espèce protégée au titre de la loi du 10 juillet 1976.

L’Aigle de Bonelli est un rapace de taille moyenne disposant d’une envergure allant de 150 à 170 cm et d’une longévité pouvant atteindre 25 à 30 ans. La distribution de cette espèce s’étend de l’Europe du Sud, du Maghreb, le Proche et le Moyen-Orient jusqu’en Asie. Sa population mondiale est estimée à quelques 10000 couples nicheurs. L’Europe compte 10 % de ces effectifs (1000 couples nicheurs) dont 30 couples sont présents en France.

En France, l’Aigle de Bonelli est inféodé à l’arrière-pays de la côte méditerranéenne, il chasse principalement sur des milieux ouverts tels que les garrigues, les pelouses à Brachypode rameux avec des vignes et des coteaux calcaires. Il préfère nicher sur des falaises comme les escarpements, les gorges, puechs ou encore barres… Les nids sont souvent installés dans une vire ou une grotte, une falaise et plus rarement dans des arbres ou encore un pylône haute tension (cas du couple installé à proximité de l’aire du projet). Les domaines vitaux de ces espèces varient entre 56 et 142 km² en fonction des couples, de la saison et de la période de reproduction.

Les principales menaces s’exerçant sur cette espèce sont l’électrocution sur les lignes moyenne tension, les tirs, les dérangements d’origine humaine, la trichomonose, les parcs éoliens et photovoltaïque, la fragmentation de l’habitat et la compétition interspécifique.

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Conclusion

L’aire d’étude du projet pourtant composée de milieux ouverts en déprise agricole, ne constitue pas un secteur favorable pour la chasse de ce rapace, en raison de l’extrême fréquentation du trafic routier en bordure du site (12500 véhicules jour), et l’anthropisation présente (habitations en bordure, promeneurs, animaux de compagnie). Effet la proximité des habitations, ainsi que du réseau routier (RD 10, RD 19 et RD 64) abaisse la potentialité de l’aire d’étude pour tous les rapaces potentiels et autre espèce sensible au dérangement. C’est le cas de l’Aigle de Bonelli, qui a été aperçu au Nord de la ZICO PAC 13, à plusieurs kilomètres de l’aire d’étude, mais qui ne se rapproche que très rarement de l’agglomération.

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Figure 31: Cartographie de la zone du projet (en noir) et des domaines vitaux de l’Aigle de Bonelli en rouge aux alentours de la zone du projet.

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5 CONSEILS

- 5.1. Mesures de précautions et préconisations pour la restauration des milieux biologiques

5.1.1 Optimisation du couvert végétal On peut optimiser le projet avec une amélioration des alignements d’arbres, ainsi qu’une implantation végétale diversifiée, qui renforceront sensiblement la valeur écologique de l’édifice. La perte d’habitats naturels, si faible soit elle, peut être compensée par une grande variété d’essences d’arbres et de plantes mellifères diverses favorables à une biomasse en devenir renouvelée et densifiée.

5.1.2 Préservation de la lisière boisée La lisière boisée que constituent la ripisylve, est un élément important dans cette étude. Les quelques abords arborés qui parcourent la périphérie du site offrent une place importante à ce milieu. Les lisières et haies sont des milieux essentiels pour les chiroptères car ils servent à la fois de territoire de chasse et de couloirs de déplacements. Aussi, quelle que soit la direction des vents, ce type de milieu offre toujours une zone abritée où les chauves-souris préfèreront chasser. Il faut donc la préserver.

- Propositions de mesures de réduction, d’évitement et d’accompagnement

5.2.1 Maintenir les structures favorables aux chiroptères. Bien souvent, pour faciliter les manœuvres des engins de chantier, quelques haies, arbres et autres structures sont détruites. Pour éviter la destruction accidentelle de ces structures essentielles aux chauves-souris (haies, gîtes) il est possible de les identifier sur le terrain (drapeaux, clôtures, affichettes…). Un suivi des travaux par un chargé de mission environnement est également recommandé. Dans le cas présent, le maintient des gîtes se résume à la reconnaissance des quelques arbres sénescents ou mâtures repérés le long de l’espace boisé.

5.1.3 Eviter le dérangement… Le travail de nuit est à éviter, au moins pendant les périodes les plus sensibles pour les chauves-souris (période de mise-bas). Il est également déconseillé d’installer les zones de stockage, de travail ou les routes provisoires à proximité d’un gîte.

5.1.4 Le maintient des alignements

Le maintient des alignements d’arbres, des haies et des buissons en périphérie de l’aire d’étude seraient de bonnes mesures d’accompagnement, dans la conception du projet.

5.1.5 Eclairage

Malgré la présence de corridors, une zone éclairée fera fuir les animaux. Il est vivement conseillé d’utiliser des éclairages utilisant des lampes au sodium, basse pression, équipées de réflecteurs dirigés vers le sol. La base de nuit servant aux travaux devra être placée à l’extérieur du périmètre. De manière générale : Afin d’éviter d’attirer les insectes et concomitamment les chauves-souris, la littérature suggère quelques précautions pour l’éclairage public :

 d’éviter les lumières vaporeuses, les lampes à rayon focalisé seraient plus favorables ;

 de diriger l’éclairage vers le bas et ne pas éclairer la végétation environnante ;

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 d’utiliser des lampes à Sodium, moins attractives à la place des lampes à vapeur de mercure et les placer le plus haut possible (6-8 m), loin de la chaussée.

- Conclusions Ce cahier des charges de préconisation de mesures, est proposé au maître d’ouvrage afin qu’il prenne les bonnes décisions en termes d’évitement, de maintient et de préservation de la biodiversité du milieu naturel. D’après les différents constats abordés dans cette étude, l’application des différentes mesures de base, si elles sont consenties par le maître d’ouvrage, conforterait notre encouragement à la réalisation de ce projet, dans une vision plus écologique améliorant la richesse du milieu naturel et la qualité des routes de vol des chiroptères.

- Synthèse des impacts et mesures liés à la faune

Dans les zones urbanisées, un site peut apparaître potentiellement favorable à la présence de chauves- souris bien que très peu fréquenté de par la forte pollution lumineuse et le trafic routier.

Des zones éclairées constituent des barrières infranchissables pour les espèces les plus sensibles qui sont malheureusement aussi les plus rares. Malgré la présence de corridors, une zone éclairée sera fuie par les animaux. Il est vivement conseillé d’utiliser des éclairages utilisant des lampes au sodium, basse pression, équipées de réflecteurs dirigés vers le sol. La création de corridors autour de la zone d’étude et liée à des corridors de bonne qualité pourrait peut être bénéfique aux Chiroptères.

Synthèse des impacts et mesures liés à la faune

En phase travaux Le projet présente un impact faible en phase de travaux pour les chiroptères, le site n’étant que peu fréquenté. Une faible perte d’habitats est à relever.

En phase d’exploitation Le projet présente un impact faible en phase d’exploitation pour l’ensemble des chiroptères présents ou potentiellement présents sur la zone d’étude. En effet, il est à prévoir que seule la pollution lumineuse résiduelle et les collisions liées à l’affluence très importante de véhicules sur la RD10, présentent un effet permanent concernant ces impacts résiduels.

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Rapport complémentaire - Décembre 2016

H2GEO Volet Écologique chiroptère – Site de l’Héritière

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