Bulletin Des Séances Du Grand Conseil Du Canton De Vaud N 14
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1279 Bulletin des séances du Grand Conseil du Canton de Vaud No 14 Séance du mardi matin 8 juin 1999 ____________ Présidence de M me Anne-Marie DEPOISIER, présidente ____________ TABLE DES MATIERES Communications (Retrait d'objets de l'ordre du jour) ...................................1280 EXPOSÉ DES MOTIFS ET PROJET DE LOI modifiant la loi du 29 novembre 1955 sur le droit de cité vaudois (LDCV) (92) (Suite du 1er débat) ........................................................................................................1281 EXPOSE DES MOTIFS ET PROJET DE DECRET accordant un crédit au Conseil d’Etat pour le remplacement du grand orgue de la Cathédrale de Lausanne (93) (1 er débat) ..........................................................................1290 La séance est ouverte à 10 heures Sont absents : Mmes et MM. Alain Bourqui, René Challande, Edna Chevalley, Roland Dapples, Pierre Duc, Daniel Dumartheray, Claire Garin, André Gasser, Luc Germanier, Eric Golaz, Martial Gottraux, Anne-Catherine Menétrey, Pierre-Etienne Monot, Lise Peters, André Reymond, Philippe Reymond, Jean-Claude Rochat, Jean-Marc Thibaud. (18) 1280 Séance du mardi matin 8 juin 1999 Dont excusés : Mmes et MM. Alain Bourqui, René Challande, Edna Chevalley, Roland Dapples, Daniel Dumartheray, Claire Garin, Luc Germanier, Martial Gottraux, Anne-Catherine Menétrey, Lise Peters, André Reymond, Philippe Reymond. (12) ____________ Communications La présidente : — Je vous communique le contenu d’une lettre de Mme Jacqueline Maurer, conseillère d’Etat qui nous écrit ce qui suit : « Madame la présidente, Je me permets, par ces lignes, de vous informer que lors de sa séance du 2 juin 1999, la commission du Grand Conseil s’est prononcée sur une solution permettant de clarifier le financement de la loi sur la promotion économique. La commission a demandé que ce mécanisme de financement, c’est-à-dire un nouveau décret, soit explicité par le biais d’un exposé des motifs complémentaire à la loi sur la promotion économique, raison pour laquelle la loi ainsi que l’exposé des motifs et projet de décret ne pourront être présentés qu’à la session du Grand Conseil de septembre 1999. Je vous remercie de votre compréhension et vous prie d’agréer, Madame la présidente, l’expression de mes sentiments les meilleurs. » La présidente : — Vous aurez remarqué au point 16 un projet de résolution. Or, le conseiller d’Etat concerné, M. Charles-Louis Rochat nous informe que la réponse à l’interpellation du député Tillmanns interviendra la semaine prochaine. Il demande que cette résolution soit traitée juste après la réponse à ladite interpellation. Nous en ferons ainsi. Le point 16 est retiré de l’ordre du jour. ____________ Séance du mardi matin 8 juin 1999 1281 EXPOSÉ DES MOTIFS ET PROJET DE LOI modifiant la loi du 29 novembre 1955 sur le droit de cité vaudois (LDCV) (92) et RAPPORTS DU CONSEIL D'ETAT sur la motion Dominique Fasel tendant à la suppression des art. 5 ch. 3 et 5bis de la loi sur le droit de cité vaudois (92) et sur le postulat Madeleine Burnier sur le droit de cité vaudois (92) Le débat est repris. Il est passé à la discussion du projet de loi, article par article, en premier débat. Article premier . — Art. 5 . — M. Laurent Ballif, rapporteur : — Vu qu’il y a en fait trois thèmes dans cet exposé des motifs, je souhaiterais que nous puissions discuter précisément les alinéas. En effet, à ce défaut, nous allons discuter en même temps de l’alinéa 3, qui est abrogé et qui concerne la réponse à M. Fasel, et de l’alinéa 6 qui fait l’objet d’un amendement concernant un autre objet. Je préférerais donc que, si possible, l’on procède par alinéa. Il en sera fait ainsi. Le point 3 est abrogé. Point 6 Mme Eliane Rey : — Le Conseil d’Etat proposait une nouvelle version disant ceci : avoir une situation lui permettant de subvenir à ses besoins et à ceux des membres de sa famille dont il a la charge ; la commission, à la majorité, a proposé la suppression de ce point 6. Or, j’aimerais vous rappeler à cet égard la teneur des articles 159 et 163 du Code civil dont le premier dit ceci : « Les époux s’obligent mutuellement à assurer la prospérité du mariage d’un commun accord et à pourvoir ensemble à l’entretien et à l’éducation des enfants. » L’article 163 quant à lui disant ceci : « Mari et femme contribuent chacun selon ses facultés à l’entretien convenable de la famille. » Il me semble dès lors que ce qui, dans notre code de base, est demandé aux Suisses peut aussi l’être aux personnes qui souhaitent acquérir notre 1282 Séance du mardi matin 8 juin 1999 nationalité. La première solidarité s’exerce au sein de sa propre famille, c’est la raison pour laquelle je vous propose de ne pas suivre la commission et de modifier comme suit le texte de ce chiffre 6 : « Art. 5 . — Chiffre 6. Subvenir, selon ses facultés, à ses besoins et à ceux des membres de sa famille dont il/elle a la charge. » En aucune manière, cette formulation – qui reprend les termes du Code civil – n’écarte les personnes au bénéfice de l’AI, ce qui n’est, bien entendu, pas le but. Néanmoins, elle permet de ne pas prendre en considération des demandes de personnes qui ne font manifestement aucun effort pour s’intégrer au monde socioprofessionnel. Je vous demande d’accepter cet amendement. M. Laurent Ballif, rapporteur : — La commission, lorsqu’elle s’est penchée sur une proposition de suppression de ce point 6, avait une interprétation différente de celle de M me Rey. En effet, nous avons estimé qu’un certain nombre de personnes, en particulier aux études, pour lesquelles la porte avait été ouverte avec l’introduction, il y a une année, de la possibilité d’obtenir la naturalisation en cas de résidence et non d’établissement – soit la modification de l’alinéa 2 de cet article 5 –, se trouveraient dans la situation de ne plus être en état de subvenir à leurs besoins ou à ceux de leur famille, comme demandé ici. L’une des raisons pour lesquelles nous avons supprimé cet article est la volonté expressément évoquée dans notre conseil que ceux qui viennent faire des études pendant une assez longue période – entre 15 et 25 ans – qui font une partie de leur carrière scolaire et universitaire ici, que ceux-ci soient en droit de demander la naturalisation puisque, dorénavant, il est possible de l’obtenir par simple résidence en Suisse. Nous voulions éviter que des gens qui bénéficient actuellement de ces avantages s’en trouvent privés par l’introduction de la notion de « subvenir à ses besoins » Par ailleurs, le second raisonnement de la commission est le suivant. Nous avons tenté, au niveau cantonal, de retirer du processus de naturalisation les embûches financières qui s’y trouvaient, en particulier, les montants des finances cantonale et communales ; il serait dès lors malvenu d’introduire une nouvelle restriction financière par le biais de cet alinéa 6. C’est pourquoi je vous invite à suivre la majorité de la commission et à accepter la suppression totale de cet alinéa et non pas son remplacement selon la proposition de Mme Rey. Mme Eliane Rey : — C’est précisément pour contourner la difficulté évoquée par M. le président de la commission que je vous propose une version qui Séance du mardi matin 8 juin 1999 1283 précise bien « selon ses facultés ». Dans mon esprit, il ne s’agit bien entendu en aucun cas, puisqu’on ouvre la possibilité aux étudiants ayant un permis B de déposer une demande de naturalisation, d’écarter, par la présente disposition lesdits étudiants. Mais, comme je l’ai dit, j’estime que ce que l’on demande aux Suisses, on peut aussi le demander aux personnes qui souhaitent acquérir notre nationalité. M. Laurent Ballif, rapporteur : — Je conçois parfaitement la manière dont Mme Rey voit son amendement, mais je ne peux pas me prononcer tant que je n’ai pas un avis de droit qui me dit que les étudiants, soit financés par leurs parents à l’étranger, soit au bénéficie d’une bourse ou autre rente, sont considérés comme répondant à ce critère-là. J’ai besoin d’avoir un avis sans quoi on vote parfaitement dans le blanc. (Rumeurs.) M. Claude Ruey, président du Conseil d’Etat : — J’ai pris connaissance de l’amendement de M me Rey, comme vous, à l’instant. Cet amendement me paraît ne pas « manger de foin », si vous me passez l’expression, en ce sens qu’il va dans la direction de ce que souhaitait la commission et de ce que le Conseil d’Etat avait introduit dans son exposé des motifs et projet de loi, peut-être un peu maladroitement parce que, en effet, cela pouvait laisser place à une interprétation restrictive que nous ne voulons pas et, dès lors, porter préjudice aux requérants – et M me Caffari est intervenue en commission. Il me semble en effet que le texte déposé par M me Rey, à savoir « subvenir selon ses facultés à ses besoins et à ceux des membres de sa famille dont il a la charge » ne porte plus préjudice à des personnes au bénéfice de l’aide sociale, de l’AI ou autre. C’est simplement une règle qui correspond à ce que l’on trouve dans le droit fédéral et, à cet égard, il me paraît que l’amendement en tant que tel, encore une fois, ne change la volonté ni de la commission ni du Conseil d’Etat. M. Laurent Ballif, rapporteur : — Excusez-moi, mais le cas principalement évoqué est celui de l’étudiant qui fait sa carrière universitaire en Suisse, qui y reste dix ans et qui a la chance d’être financé par papa maman.