POITOU CHARENTES

Caractérisation de l'aléa lié à la présence de carrières souterraines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Maritime

Rauuort no3 Localisation et pré-diagnostic des carrières les plus proches des voies départementales

Eîude réalisée dans le cadre des actions de Service public du BRGM 98-H-129

L L 3A E 3 E - - - - BRGM L.rN."c,.,,E," 5c,",cs oc ,.TC,"% 8" BRZm POITOU CHAREFITES

Caractérisation de l'aléa lié à la présence de carrières souterraines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Maritime

Localisation et pré-diagnostic des carrières les plus proches des voies départementales Mots clés : Risques naturels, carrières souterraines, aléa, Charente-Maritime, , , Saint-Georges- des-Coteaux, Saint-Porchaire. Saint-Sulpice-d'ArnouIt, , Saint-Savinien, Thénac En bibliographie ce rapport sera cité de la façon suivante :Vincent M. et Marchais E. (1999) - Caractérisation de l'aléa lié à la présence de carriEres souterraines abandonnees $ proximité des voies départementales en Cliarente- Maritime - Localisation et pré-diagnostic des carrières les plus proches des voies départementales. Rapport BRGM, R408 14

0 BRGkf, 1999 ce document ne peirl ëlre reproduit en lolalit6 ou en parfie sans I'autorisalio,~expresse dri BRGii4, de la DRIRE Poitoir-Cliarenles el drr Conseil Général de Cliarente-Marilime Caractérisation de i'aléa lié si la pnisence de camëres souterraines abandonnees à proximité des voies départemenfales en Charente-Maritime - Rapport ne 3 Résumé

L'inventaire régional des carrières souterraines abandonnées réalisé en 1994-95 par le Service Géologique Régional Poitou-Charentes du BRGM, avait mis en évidence l'existence de carrières souterraines abandonnées situées à proximité de routes départementales et susceptibles d'occasionner des désordres en surface. Par conséquent, la DRIRE et le Conseil Général ont sollicité le BRGM pour étudier de manière plus précise l'aléa lié à ces ouvrages abandonnés dans le département de la Charente-Maritime.

Une première étude avait été réalisée sur deux carrières (à Pons et Avy), situées sous la RD 249 et pour lesquelles des mesures de confortement urgentes étaient requises. Dans un deuxième temps, le BRGM a procédé au repérage et à une visite sommaire de vingt-cinq carrières, réparties dans neuf communes, et toutes situées à proximité immédiate d'une route départementale. Sur la base des ~ecomrnandationsémises par le BRGM après ces premières visites, la DRIRE, les subdivisions de la DDE et le Conseil Général de Charente-Maritime ont sélectionné quinze carrières pour lesquelles il a été demandé au BRGM de réaliser des levés topographiques spécifiques ainsi qu'un pré-diagnostic de stabilité. L'objet du présent rapport est de rendre compte de ces dernières observations.

Pour chacune de ces carrières, le BRGM a procédé à un levé planimétrique (à la boussole et au décamètre) pour délimiter l'extension des zones sous-cavées et les localiser sur plan cadastrai (restitution à une échelle comprise entre 111 000 et 112 000). L'ensemble de ces levés, qui représente une surface totale supérieure à 3 hectares, est aussi disponible sous forme de fichiers informatisés. Ces mesures ont notamment permis de confirmer l'existence de zones sous-cavées sous les routes départementales no 18, 114,124, 138 et 236.

Pour chaque site un pré-diagnostic géotechnique de stabilité a été effectué en vue d'évaluer la nature et le degré de risque associé pour les routes départementales situées à proximité ou immédiatement au-dessus. Ces observations ont été reportées sur des plans détaiilés des carrières (ou parties de carrières), également disponibles sous forme de fichiers informatisés, et restitués à l'échelle du 1/500 voire 11400.

Des recommandations destinées à assurer une meilleure sécurité des usagers circulant au- dessus de ces carrières ont été émises. Les mesures préconisées concernent en particulier la fermeture des accès et la mise en place de protection de surface autour de fontis ou puits d'extraction jugés dangereux. Des mesures de précaution sont préconisées en cas de travaux pour l'enterrement de réseaux ou l'élargissement des chaussées situées dans des secteurs sous-cavés. Pour six des carrieres examinées, il est de surcroît recommandé l'organisation de visites périodiques de contrôle afin de s'assurer de l'absence d'évolution défavorable de l'état de stabilité de ces ouvrages. Par ailleurs, il est conseillé de faire procéder à une étude approfondie de stabilité pour trois carrières afin de déterminer si des travaux de confortement sont nécessaires ou si de simples mesures de surveillance peuvent suffire à garantir la sécurité de la route. Enfin, l'attention des décideurs est attirée sur l'existence de trois carrières souterraines pour lesquelles tous les puits d'accès connus sont désormais obstrués, ce qui en rend la visite impossible. Pour ces demiers sites, il est recommandé de procéder à des forages de reconnaissance permettant une inspection par caméras vidéo.

BRGM Rapport R40814 1 Caractérisation de /'aléa lié à la pf4sence de carnéres souterraines abandonnées à pmximitd des voies départementales en Charente-Maritime .Rapport no3 Table des matières

Résumé ...... 1 1. Méthodologie de l'étude ...... 5 1. 1. Choix des sites ...... 5 1.2. Démarche de l'étude ...... 5 1.2.1 Levés topographiques ...... 5 1.2.2 Observations de terrain et pré-diagnostic de stabilité ...... 7 2. Commune de Jonzac ...... 9 . . 2.1 Localisation des carrières visitées ...... 9 2.2 Carnere.. « residence philippe . . » ...... 9 2.2.1 Localisation et extension des zones sous-cavées ...... 9 2.2.2 Observations de terrain et pré-diagnostic ...... 11 3 . Commune du Douhet ...... 13 ...... 3.1. Localisation des carneres visitées...... 13 3.2. Camere.. « La Foucherie Ouest » ...... 13 3.2.1 Localisation et extension des zones sous-cavées ...... 13 3.2.2 Observations de terrain et pré-diagnostic ...... 16 3.3. Carrière « La Foucherie Est » ...... 16 3.3.2 Observations de terrain et pré-diagnostic ...... 17 4. Commune de Saint-Georges-les-Coteaux ...... 20 . 4.1 Localisation des cameres. visitées ...... 20 4.2. Carrière « Les Moulins de Saint-Georges Sud-Ouest » ...... 20 4.2.1 Localisation et extension des zones sous-cavées ...... 20 4.2.2 Observations de terrain et prédiagnostic ...... 22 4.3 Carrière « Les Moulins de Saint-Georges Sud-Est » ...... 24 4.3.1. Localisation et extension des zones sous-cavées...... 24 4.3.2 Observations de terrain et pré-diagnostic ...... 24 4.4. Carrière « Les Moulins de Saint-Georges Nord » ...... 27 4.4.1 Localisation et extension des zones sous-cavées ...... 27 4.4.2 Observations de terxain et pré-diagnostic ...... 27

4.5. Carrière <( Les Moulins de Saint-Georges Nord-Ouest » ...... 29 4.5.1 Localisation et extension des zones sous-cavées ...... 29 4.5.2 Observations de terrain et pré-diagnostic ...... 29 5. Communes de Saint-Porchaire, Saint-Sulpice d'Arnoult et Romegoux .... 31

BRGM Rapport R40814 Caractérisation de I'aléa lié à la pprésence de carrières souterraines abandonnées à proximité des voies déparfementales en Charente-Maritime .Rapport n" 3 . . . 5.1 Localisation des carrreres. visitees...... 31 5.2 Carrière « Les genêts Est » ...... 33 5.2.1 Localisation et extension des zones sous-cavées ...... 33 5.2.2 Observations de terrain et pré-diagnostic ...... 33 5.3 Carrière « Les genêts Ouest » ...... 35 5.3.1 Localisation et extension des zones sous-cavées ...... 35 5.3.2 Observations de terrain et pré.diagnostic ...... 35 . 5.4 Camere. « Les Champs Taunais » ...... 37 5.4.1 Localisation et extension des zones sous-cavées ...... 37 5.4.2 Observations de terrain et pré-diagnostic ...... 39 5.5 Camere.. « Fief de Foi Est » ...... 40 5.5.1 Localisation et extension des zones sous-cavées ...... 40 5.5.2 Observations de terrain et pré-diagnostic ...... 42 6. Commune de Saint-Savinien ...... 43 ...... 6.1. Localisation des cameres visitées...... 43 6.2 Carrière « Les Roches » ...... 44 6.2.1 Localisation et extension des zones sous-cavées ...... 44 6.2.2 Observations de terrain et pré.diagnostic ...... 46 6.3 Carrière « La Tonnelle Nord » ...... 48 6.3.1 Localisation et extension des zones sous-cavées ...... 48 6.3.2 Observations de terrain et pré-diagnostic ...... 50 . 6.4 Carriere. « La Tonnelle Sud » ...... 50 6.4.1 Localisation et extension des zones sous-cavées ...... 50 6.4.2 Observations de terrain et pré-diagnostic ...... 54 7. Commune de Thénac ...... 56 . . .. 7.1. Localisation des cameres visitées...... 56 7.2 Carrière « Les Mauds » (zone sud-est) ...... 56 7.2.1 Localisation et extension des zones sous-cavées ...... 56 7.2.2 Observations de terrain et pré.diagnostic ...... 59 8. Synthèse et recommandations...... 63 Couclusions ...... 66 Bibliographie ...... 68 Liste des figures ...... 70 Liste des tableaux ...... 71

BRGM Rapport R40814 Caracté~safionde I'aléa lié à la présence de carrières souterraines abandonnées à proximité des voies déparfementales en Charente-Maritime - Rapport no3 Introduction

Un inventaire des carrières souterraines abandonnées dans le département de la Charente- Maritime avait été réalisé par le Service Géologique Régional Poitou-Charentes du BRGM, dans le cadre de ses actions de service public, en 1994-95 (rapport BRGM R 39218). Ce recensement avait permis d'identifier et de localiser (sur cartes à l'échelle 11100 000) soixante- treize carrières ou groupes de carrières dans le département.

Suite à cet inventaire, le Conseil Générai de Charente-Maritime et la DRIRE ont demandé au BRGM de réaliser une cartographie plus précise de l'aléa lié à la présence de certaines carrières situées à proximité immédiate de la voirie départementale. Cette étude a fait l'objet d'une lettre de commande émise par le Département de Charente Maritime en date du 30 novembre 1998 et est financée en partie par la dotation de service public du BRGM et en partie par le Conseil Général de Charente-Maritime.

Panni ies sites jugés prioritaires figuraient deux anciennes carrières sises au lieu-dit "Les Roches", à la limite entre les communes de Pons et Avy. L'importance du risque encouru par la RD 249 qui passe aux dessus de ces deux carrières a justifié que celles-ci fassent l'objet d'un diagnostic spécifique de stabilité en vue de préconiser au plus vite des mesures de confortement. Un premier rapport (BRGM R 40468) a donc été édité en décembre 1998 pour ces deux carrières et les travaux de confortement préconisés sont en cours de réalisation.

Concernant les autres sites retenus dans le cadre de cette étude, le cahier des charges prévoyait une visite rapide de toutes les camères identifiées comme susceptibles de s'étendre sous ou à proximité immédiate des routes départementales, afin de vérifier de manière approximative l'extension de ces dernières et l'état dans lequel elles se trouvent. Vingt-cinq carrières (hors celles de Pons et Avy), réparties dans neuf communes, ont ainsi fait l'objet d'investigations spécifiques et un second rapport (BRGM R40632) a été remis en mai 1999 pour rendre compte de ces premières visites de terrain.

Sur la base de ce rapport et après concertation entre la DRIRE, le Conseil Général (Direction des Infrastructures du Département) et les subdivisions concernées de la DDE, une liste de quinze carrières jugées les plus dangereuses, réparties sur huit communes, a été arrêtée, chacun de ces sites devant faire l'objet de levés topographiques spécifiques (en vue de préciser l'extension des zones sous-cavées) et d'un pré-diagnostic de stabilité. L'objet du présent rapport est de rendre compte de ces dernières observations.

BRGM Rapport R40814 Caractérisation de l'aléa lié à la présence de carriéres souferraines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Maritime - Rapport n" 3

1. Méthodologie de l'étude

1.1. CHOIX DES SITES

La sélection des sites à examiner au cours de cette troisième phase de l'étude a été faite conjointement par la DRiRE Poitou-Charentes, le Conseil Général de Charente-Maritime (Direction des Infrastructures du Département - Service Etudes Générales et Entretien Routier) et les subdivisions concernées de la DDE, sur la base des indications du précédent rapport, réalisé par le BRGM (R 40632).

Sur les vingt-cinq carrières visitées au cours de la deuxième phase de l'étude, quinze ont en définitive été retenues comme devant faire l'objet de levés topographiques plus précis, en vue de préciser l'extension des zones sous-cavées par rapport à la voirie départementale. Ont été éliminées de cette phase d'investigation complémentaire les carrières pour lesquelles des levers topographiques précis sont déjà disponibles, celles pour lesquelles la première visite avait permis d'établir avec certitude que les zones sous-cavées ne s'étendent pas sous la voirie départementale, et enfin celles qui ne sont plus visitables par suite de comblement des accès.

Ces quinze carrières sont réparties dmhuit communes du département et regroupées sur sept sites principaux dont la localisation est indiquée sur la carte de la figure 1.

1.2. DEMARCHE DE L'ETUDE

1.2.1. Levés topographiques Chacune des carrières étudiée a fait l'objet d'un levé topographique sommaire effectué à la boussole et au décamètre (ou au lasermètre). Dans la mesure du possible, des polygonations ont été implantées (mais non matérialisées de manière durable sur le terrain) pour permettre le contrôle de la fermeture planimétrique.

Ces polygonations ont été repérées par rapport aux éléments de surface à partir des entrées de carrières, des cheminées d'aérage, des puits d'extraction et des éventuels fontis venus à jour. Pour le repérage des objets de surface, le support utilisé est celui du plan cadastral disponible. Le repérage en X,Y (coordonnées Lambert) a été obtenu à partir des indications du cadastre ou, à défaut, à partir de la carte IGN à 1/25 000.

Le levé détaillé des carrières, calé à partir de la polygonation initiale, concerne les limites d'extension et l'emplacement des piliers, stots (piliers de grande taille laissés en place lors de l'exploitation) et murs de séparation. Pour certaines carrières particulièrement vastes, seule la zone la plus proche de l'aplomb de la voirie départementale a été levée en détail sous réserve que les galeries les plus éloignées ne représentaient pas de risque particulier pour les objets de surface.

BRGM Rapport R40814 CaractMsation de l'aléa lié à la phsence de camères soutemines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Maritime - Rapport n" 3

a Figure1 :Localisation des carrières souterraines abandonnées = ayant fait l'objet d'une visite spécifique dans le cadre de I'htude BE Echelle 1 1 350 000

BRGM Rapport R40814 Caractérisation de /'aléa lié à la présence de cameres souterraines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Maritime - Rapport no3

La précision des levés topographiques ainsi réalisés est variable d'un site à l'autre. Lorsque les points de repère en'surface (puits ou cheminées d'aérage en particulier) sont nombreux et bien répartis sur l'ensemblb ae la carrière, on peut considérer que le calage planimétrique présente une précision d'ordre métrique. En l'absence de repères autres que les entrées de carrières, et lorsque la configuration de la carrière rend difficile la fermeture topographique (galeries de type labyrinthique, séparées par des murs de cloisonnement), la précision planimétrique de certains points est de l'ordre du décamètre. Il convient donc de garder à l'esprit que ces levés sommaires donnent une bonne image de la réalité mais ne peuvent remplacer un levé topographique détaillé, réalisé dans les règles de l'art par un géomètre expert.

L'échelle retenue pour la restitution graphique des levés détaillés de carrières est le 11500 ou le 11400 (pour les caves d'extension réduite), afin de permettre une bonne lisibilité des éléments repérés. Pour ce qui concerne la superposition de ces levés au plan cadastral, l'échelle retenue varie entre 111 000 et 112 000 selon l'extension des zones sous-cavées. Les extraits de plans cadastraux et les levés topographiques réalisés ont été digitalisés et leurs fichiers numériques sont fournis sous Map Info.

Aucun levé altimétrique n'a été effectué à l'occasion de cette étude. En revanche, les hauteurs de galeries et les épaisseurs de recouvrement ont été mesurées au décamètre ou au lasermètre chaque fois que cela était possible (en particulier au droit des entrées, des cheminées d'aérage, des puits d'extraction et des fontis éventuels).

1.2.2 Observations de terrain et pré-diagnostic de stabilité Sur les levés planimétriques ont été reportées les principales observations effectuées lors des visites de carrières. Les fractures majeures observées ont été distinguées selon Ieur origine. Les fracfkres dites "karstiques" sont antérieures à l'ouverture de la carrière et liées à des phénomènes tectoniques ayant affecté le massif calcaire. Elles ont été élargies par l'effet de circulations d'eaux souterraines qui dissolvent le calcaire et laissent généralement en place un remplissage d'argile résiduelle. Il arrive que certaines de ces fractures rejouent ensuite sous l'effet de contraintes mécaniques consécutives à l'excavation de la carrière.

On observe aussi parfois des fissures d'origine purement mécanique qui se sont ouvertes sous l'effet des contraintes apparues en cours ou après exploitation. L'ouverture d'une carrière entraîne en effet l'apparition de contraintes de compression supplémentaires dans la roche, au niveau des piliers et des parois (sur lesquels se reporte une partie du poids des terrains surincombants) tandis que les dalles de toit sont soumises à des contraintes de traction liées à une sollicitation en flexion. Lorsque ces contraintes dépassent les résistances intrinsèques de la roche, des fissures apparaissent en son sein. La fréquence et l'ouverture de ces fissures d'origine mécanique sont des indices de l'état de dégradation de la carrière.

A également été reporté sur les plans des carrières l'ensemble des phénomènes d'origine karstique qui affectent soit les parois soit le toit des galeries. Il arrive en effet que la carrière en cours d'excavation recoupe des poches karstiques remplies d'argile résiduelle formée suite à la dissolution du calcaire. La présence de telles poches argileuses au toit d'une carrière souterraine peut provoquer, par suite d'un "débourrage" de l'argile, la formation d'une cloche de fontis qui, dans les cas extrêmes, atteint la surface et provoque un affaissement.

BRGM Rapport R40814 7 Caractérisation de I'aléa lié à la présence de carrières soutemines abandonnées à proximité des voies d6partementales en Charente-Maritime - Rapport ne3 On désigne parfois sous le terme de "montée de voûte" le niveau actuel du sommet de la zone débourrée par rapport au niveau local du toit de la galerie. La comparaison de cette mesure avec l'épaisseur de recouvrement (ou "cerveau" de la carrière) donne une idée de l'épaisseur de terrain résiduel au-dessus de la zone de débourrage.

Sont enfin mentionnés sur les levés effectués les phénomènes de "ciapes" ou chutes de toit. Lorsque la portée entre appuis est excessive, il arrive que le premier banc de toit se décolle et fisse par se rompre. Ce phénomène est susceptible de se propager de proche en proche jusqu'à affecter toute l'épaisseur de calcaire recouvrant la carrière, provoquant un effondrement du toit.

Il est à noter que les phénomènes d'instabilité qui affectent une carrière souterraine se produisent essentiellement en cours d'excavation mais qu'ils se poursuivent ensuite sous l'effet du vieillissement de la roche dont les caractéristiques mécaniques s'amenuisent au fil du temps (phénomène de fluage ou fatigue, sous l'effet d'une contrainte permanente). De très nombreux facteurs interviennent dans ce processus de dégradation qui à terme conduit inéluctablement à la ruine de la carrière : la géométrie de l'excavation, les caractéristiques intrinsèques de la roche, la disposition des bancs de calcaire, les discontinuités géologiques du massif, l'influence du gel (au Nveau des entrées), la pluviométrie (l'eau qui imbibe les terrains de surface provoque des surcharges temporaires), les battement éventuels de la nappe (lorsque celle-ci remonte au dessus du sol des galeries), etc.

L'ensemble des observations ainsi effectuées permet d'établir un pré-diagnostic de stabilité de ces anciennes exploitations souterraines. Des examens plus détaillés, dans le cadre d'un diagnostic géotechnique approfondi, seraient nécessaires pour analyser de manière rigoureuse l'aléa associé à la présence de ces carrières, mais ceci dépasse le cadre de la présente étude et pourrait faire l'objet d'une étape ultérieure.

BRGM Rapport R40814 Caractérisation de l'aléa lié à la présence de camères souterraines abandonnées a proximité des voies départementales en Charente-Marifime- Rapport no3 2. Commune de Jonzac

2.1 LOCALISATION DES CARRIERES VISITEES

De nombreuses carrières souterraines ont été creusées sur la commune de Jonzac, pour exploiter un calcaire graveleux, blanc jaunâtre, du Turonien supérieur. Un certain nombre d'entre elles sont situées à proximité de voies départementales, voire les traversent. Au cours de la phase précédente de l'étude, la plupart de ces carrières ont fait l'objet de visites spécifiques en vue de déterminer l'état des zones situées à proximité des routes départementales concernées. La quasi-totalité de ces carrières ayant fait l'objet de levés topographiques antérieurs, leur contour est connu, au moins de manière approximative, et il n'a pas été jugé nécessaire de procéder à de nouveaux relevés, à l'exception d'une seule carrière pour laquelle il n'existait aucun plan en archive.

Cette carrière, dénommée « Résidence Philippe », se situe en réalité au lieu-dit « La Ramée », au nord-ouest de la ville, en contrebas de la RD 134, à proximité d'un carrefour avec une voie communale (chemin de Maison Rouge) et en face d'un groupe d'immeubles.

2.2 CARRIERE << RESIDENCE PHILIPPE II

2.2.1 Localisation et extension des zones sous-cavées

Les contours de la carrière ont été levés par le BRGM à la boussole et au décamètre, et repérés par rapport au plan cadastral (fig. 2). L'exactitude des levés a pu être contrôlée par superposition avec un plan levé par un géomètre et fourni par Monsieur Bernard Landry, dont la maison jouxte la carrière. Ce plan avait été dressé à l'occasion de travaux d'agrandissement de la maison et se trouvait dans les archives de la DDE.

L'accès à la carrière se fait par une descenderie de 90 m de longueur, sensiblement parallèle à la RD 134. L'entrée de la descenderie, qui se situe à proximité du carrefour entre la RD 134 et le chemin de Maison Rouge, est fermée par un portail métallique grillagé interdisant l'accès aux véhicules. L'entrée de la carrière elle-même est libre et ouverte. La descenderie se situe sur la parcelle A 734, laquelle appartient actuellement à Monsieur Guy Grelety, qui serait le propriétaire de la carrière.

La carrière elle-même s'étend sous les parcelles A 231 et 233 (appartenant à Mme Pierre Gadolet) et ZE 65 (propriétaire : Mme Germaine Riblet). Les zones sous-cavées se situent au plus près à 5 m du bord de la RD 134, et longent la route sur une longueur d'une quarantaine de mètres. La voie d'accès au lotissement a La Rainée ,) est sous cavée dans toute sa largeur, sur une longueur de 20 m environ. Les autres terrains situés au-dessus de la carrière sont occupés par des friches et des jardins. Un transformateur électrique situé en bordure de la RD 134 se trouve en partie au-dessus des vides. Quatre maisons habitées se trouvent à moins de 10 m de la limite des zones sous-cavées (la plus proche n'étant qu'à 2 ou 3 m de l'aplomb des vides).

BRGM Rapport R40814 9 Figure 2 :Carrière sonterraine "Résidence Phüippe" - Commune de Jonzac - Positionnement de ia carrière snr pian cadastral -&!QG@ Echeiie 1 11 000 ~~~~~~I~BRWL~II~IICICI~-R~~~~~~~~(~~I~~~

BRGM Rapport R40814 IO Caractéi?sation de l'aléa lié à la présence de canières souterraines abandonnées à proximité des voies départementaies en Charenfe-Maritime- Rapport n" 3

2.2.2 Observations de terrain et pré-diagnostic La carrière a été exploitée par galeries traçantes et ne présente aucun pilier. Elle semble servir de remise occasionnelle (stockage de matériaux divers : tuiles, etc.). La hauteur des galeries est en moyenne de l'ordre de 5 m, mais varie entre 2 et 5,50 m (fig. 3). Le sol de la carrière s'abaisse vers le nord et la carrière est inondée une partie de l'année. Les traces sur les parois indiquent que la hauteur d'eau peut y atteindre 1,20 m.

L'épaisseur de recouvrement au droit de l'entrée est d'environ 3,50 m et atteint 4,50 à 5 m en fond de carrière. Elle est vraisemblablement de l'ordre de 5 m sous la voie d'accès du lotissement c< La Ramée W.

La carrière est peu étendue : environ 50 m de longueur pour une largeur ne dépassant pas 25 m. Sa superficie totale est estimée à 520 m2. La largeur moyenne des galeries est de 6 m, avec des portées maximales atteignant localement 7 m.

Le toit et les parois ne présentent pas de trace apparente de fissuration, ni de phénomènes karstiques. La stabiiité de la carrière à moyen ou long terme ne paraît pas menacée, mais l'importance des enjeux situés en surface incite à recommander l'organisation de visites périodiques en vue de s'assurer que cette stabilité n'est pas remise en cause par une altération des résistances mécaniques de la roche (sous l'effet notamment des battements de la nappe phréatique). Par ailleurs, du fait de la situation de cette carrière en site urbain, il conviendrait d'inciter le propriétaire à fermer son accès pour éviter d'éventuels risques liés à sa fréquentation par des curieux.

BRGM Rapport R408?4 Caractérisation de l'aléa lié B la présence de cam3res souterraines abandonnées B proximitd des voies départementales en Charente-Maritime - Rapport no3 I I

AIRE LÉGENDE POITOU CHARENTES Fmmt det.iUe -- Aplomb de l'iatds ...... ~ DhivrY du toit am du mur -- - - PortiU d'emtr(e Cbcmis d'.ab Munenprpoliig

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a Figure 3 : Carrière souterraine "Résidence Philippe" - Commune de Jonzac -2zz$?s Plan de la carrière et observations géotechniques effectuées km& Echelle 11400 LcvCIsaimnw*icR&pr~BRMLdlibovaI1dd~~Rki(i~6ndrcm~~i~~

BRGM Rapport R40814 12 Caractérisation de i'aféa fié a la présence de carrieres souterraines abandonnées a proximité des voies départementales en Charenfe-Maritime - Rapport n" 3

3. Commune du Douhet

3.1. LOCALISATION DES CARRIERES VISITEES

Les deux carrières souterraines abandonnées qui avaient été repérées au cours de la phase précédente de l'étude, au sud du hameau de La Fouchene, ont toutes les deux fait l'objet de levés spécifiques, du fait de leur proximité avec la route départementale RD 129 E2. Ces deux carrières se situent au sud-ouest du bourg du Douhet, près du carrefour entre la RD 129 E2 et la voie communale n0401 (fig. 4). Il est à noter que d'autres camères souterraines ont été signalées au nord-ouest de ce même carrefour, au lieu-dit Grand-Rocher, mais il semble qu'elles soient désormais inaccessibles, la zone étant occupée en surface par une décharge.

Aucun plan des deux carrières visitées n'a pu être retrouvé dans les archives. Ces carrières exploitent un calcaire tendre, blanc à jaunâtre, du Turonien supérieur. Les dates de début et fin d'exploitation ne sont pas connues.

3.2. CARRIERE « LA FOUCHERIE OUEST n

3.2.1 Localisation et extension des zones sous-cavées La carrière Ouest s'étend au sud du carrefour, entre la RD 129 E2 et la voie communale no 401, au nord du lieu-dit s Bois des Souches S. Les contours de la carrière ont été levés par le BRGM à la boussole et au décamètre, et repérés par rapport au plan cadastral (fig. 4). Ces levers indiquent que les zones sous-cavées s'arrêtent sensiblement à l'aplomb du bord de la RD 129 E2 (à l'est) et de la VC 401 (à l'ouest). Les vides ne semblent pas s'étendre sous les deux chaussées, mais en tangente la bordure.

La carrière s'étend essentiellement sous la parcelle cadastrale AP 81, appartenant à Monsieur Pascal Charron et occupée en surface par un champ cultivé. La partie sud de la carrière s'étend sous les parcelles cadastrales AP 82 et 83, toutes deux boisées. 11 est à noter que le propriétaire de la parcelle AP 82 est inconnu (la parcelle AP 83 appartient en indivision à Monsieur et Madame Saunier).

L'accès à la carrière se fait par une ancienne descenderie, partiellement remblayée et située au milieu des bois, sur la parcelle AP 82. L'entrée, située à une quinzaine de mètres de la RD 129 E2, dans une cuvette remplie de ronces et de bois mort, est libre mais difficile d'accès et peu visible. Du fait des remblais, le sol de la carrière se situe en contrebas par rapport au terrain naturel.

Six puits d'extraction ont été repérés au toit de la carrière. Un seul est resté ouvert, sans protection en surface. Il s'agit d'un puits de section rectangulaire, de 2,20 m par 2,50 m d'ouverture. Il est situé une dizaine de mètres à l'ouest de l'entrée de la carrière, sur la parcelle AP 82 et s'ouvre au milieu des bois (fig. 5). Sa profondeur est cependant assez faible (de l'ordre de 2 m), du fait de la terre accumulée au fond.

BRGM Rapport R40814 13 BRGM Rapport R40814 14 Caract6risation de l'aléa lié à la pr6senc.s de cam'ères souterraines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Maritime - Raa~ortn" 3

. . -- Apbabde lSentr(r ...... D6akrié du toios dw mur

Puil3 did'exm&oi chmitt6s d'.cm@ Puits 0,70 x 0,90 m, couvert zow mnibhr(e d'un platelage en bois i 1,60 m au dessus du toit Plaiun g&k&oe Plaium ~&k&ae ayait mjw6 m(uaiqueirit FLiuniaaaiiiquc

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Puits d'extraction ouvert Ep. recouvrement 1,40 m

@ellement remblaybe

Figure 5 :Carrière souterraine "La Foucherie Ouest" - Commune du Douhet Pian de ia carrière et obsewations géotechniques effectuées BROM Echeiie 11500 LNeprunimwcl~pukBR(IM~IibwuoIe~f~~~~R(anmdadio~~~i~~

BRGM Rappott R40814 15 Caractérisation de /'aléa lié à la pr6sence de carrières soutemines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Maritime- Rapporf no 3 Quatre autres puits d'extraction, situés sous la parcelle AP 81, ont été entièrement comblés par déversement de blocs de pierre et de gravats. Quant au sixième puits, de section nettement plus réduite (0,70 x 0,90 m), il est bouché en surface par un platelage en bois (probablement recouvert de remblais), situé à 1,60 m au-dessus du toit de la carrière. Ce puits n'est pas visible en surface, mais il est proche du carrefour et à quelques mètres seulement de la RD 129 E2. Enfin, un sondage de 15 cm de diamètre a été repéré au toit de la carrière, à une dizaine de mètres de la VC 401. Comme le puits précédent, il a été rebouché en surface (à 2,20 m au dessus du toit de la carrière).

3.2.2 Observations de terrain et pré-diagnostic La carrière a été exploitée par chambres et piliers. Elle est actuellement vide et inutilisée. La hauteur des galeries varie entre 1,60 et 2,20 m. Elle est en moyenne de l'ordre de 1,75 m. L'épaisseur de recouvrement à l'entrée est inférieure à 2 m. Dans le puits resté ouvert, elle n'est que de 1,40 m, dont seulement 40 cm de calcaire massif (surmonté de calcaire finement lité et de terre végétale). Les terrains de surface étant relativement plats, l'épaisseur de recouvrement ne doit guère varier même si localement elle atteint au moins 2,20 m (au droit du sondage).

La superficie totale de la carrière est évaluée à 1 300 mZ. La section moyenne des piliers est de 3'2 mZ, ce qui est très faible. La largeur moyenne des galeries est de 5 à 6 m, avec des portées maximales entre appuis atteignant localement 7 m. Le taux de défruitement (rapport entre la surface des vides et la surface totale de la carrière) est relativement élevé puisqu'il s'élève à 90 %.

Le toit et les piliers ne présentent pas de trace apparente de fissuration, ni de phénomènes karstiques, bien que localement les infiltrations d'eau à travers le toit de la carrière soient abondantes. La stabilité de la carrière à moyen ou long terme ne paraît pas menacée, mais la proximité des zones sous-cavées avec la RD 129 E2 et l'extrême faiblesse de l'épaisseur de recouvrement incitent à recommander l'organisation de visites périodiques en vue de s'assurer que cette stabilité n'est pas remise en cause par une fracturation de la dalle de toit. Par ailleurs, les deux accès résiduels à la carrière (bouches de cavage et puits resté ouvert) doivent impérativement être conservés pour permettre des visites périodiques de contrôle. Pour cela, il conviendrait d'en nettoyer les abords (pour éviter leur comblement naturel progressif, déjà bien amorcé) et d'en interdire l'accès par des clôtures griliagées et des panneaux de signalisation.

3.3. CARRIERE

3.3.1 Localisation et extension des zones sous-cavées

Cette carrière se situe à l'est du carrefour entre la RD 129 E2 et la voie communale no 401, à l'ouest du lieudit a La Rente des Bûchis P. Les contours de la carrière ont été levés par le BRGM à la boussole et au décamètre, et repérés par rapport au plan cadastral (fig. 4).

BRGM Rapport R40814 Caractérisation de l'aléa lié à la présence de carriéres souterraines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Maritime - Rapport ne3 Ces levers indiquent que les zones sous-cavées suivent sensiblement le bord de la RD 129 E2 et ceci sur une soixantaine de mètres de longueur. Les vides ne s'étendent cependant pas directement sous la chaussée.

La carrière s'étend essentiellement sous les parcelles cadastrales AP 134, 339, 340, 341 et 344. Tous les terrains situés au-dessus de la carrière sont boisés. Un chemin de terre carrossable, d'orientation est-ouest, passe au-dessus de la carrière. La carrière appartient à Monsieur André Mounié, propriétaire de la parcelle AP 344, sur laquelle se trouvent les bouches de cavage donnant accès à la carrière.

L'accès à la carrière se fait par une descenderie, dont le départ se trouve derrière un vieux bâtiment en pierre partiellement rénové (parcelle AP 343). Cette descenderie conduit à une bouche de cavage actuellement ouverte sans la moindre protection.

Huit puits d'extraction ont été repérés au toit de la carrière dont un seul (le plus à l'est, sur la parcelle AP 341), a été comblé par déversement d'ordures et de gravats (fig. 6). Tous les autres sont restés ouverts et débouchent dans les bois sans la moindre protection en surface. Trois d'entre eux en particulier (sur la parcelle AP 344) sont parfaitement visibles à quelques mètres du chemin carrossable. Le plus grand (4 m x 6 m) est méme visible depuis la RD 129 E2 puisqu'il s'onvre à 2 m seulement du bord de la chaussée. La seule protection en surface est constituée par une petite margelle en pierres de quelques dizaines de centimètres de hauteur. Des ordures et des gravats ont été déversés dans certains de ces puits.

Par ailleurs, deux sondages de 15 cm de diamètre ont été repérés au toit de la carrière, à l'extrémité sud de celle-ci. Celui situé le plus à l'ouest doit déboucher à quelques mètres seulement de la RD 129 E2. Ces deux sondages ont été rebouchés en téte et ne sont pas visibles à la surface.

3.3.2 Observations de terrain et pré-diagnostic La carrière a été exploitée par chambres et piliers. Elle a été utilisée comme champignonnière mais est désormais vide et inutilisée. Une épave de voiture y est stockée et les puits ont servi de décharge.

La hauteur des galeries varie entre 1,60 et 3 m, avec une valeur moyenne de l'ordre de 2,50 m. L'épaisseur de recouvrement à l'entrée est de 2,50 m environ, dont 1,50 m de calcaire massif (surmonté de calcaire fïement lité). Localement (puits situés à l'ouest, les plus proches de la RD), le recouvrement s'abaisse à 2 m avec une dalle de toit constituée par 1 m seuiement de calcaire massif. Dans les autres puits, cette épaisseur de recouvrement varie entre 2,50 m et 4 m.

La superficie totale de la carrière est évaluée à 2 200 m2. La section moyenne des piliers est de 3,9 mZ,ce qui est relativement faible. La largeur moyenne des galeries est de 5 à 6 m, avec des portées maximales entre appuis atteignant localement 9 m. Le taux de défruitement (rapport entre la surface des vides et la surface totale de la carrière) est élevé puisqu'il s'éiève à près de 90 %.

BRGM Rapport R40814 Caractérisation de l'aléa lit5 à la présence de camares souterraines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Maritime - Rapport na3 I I

Figure 6 : Carrière souterraine "La Foucherie Est" - Commune du Douhet 1 -=: Plan de la carri& et observations géotechniques effectuées =! L! Echelle 11500 ~~~~prIcBRGMII1~Is~t~tudk.mLtio-RCÇisiaa6&m~d~gos

BRGM Rapport R40814 Caractérisation de t'aléa lié à la présence de caniéres souterraines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Maritime - Rapport na3 Il n'a pas été observé de fissuration mécanique des piliers, ce qui s'explique par la relative faiblesse de l'épaisseur de recouvrement, et ceci malgré le taux de déhitement élevé. En revanche, le toit de la carrière est affecté par plusieurs chutes du premier banc de toit (clapes), localisées surtout dans la partie nord-ouest, près des bouches de cavage, dans la zone la plus exposée aux altérations météoriques (fig. 6).L'épaisseur du premier banc de toit affecté par ces mouvements varie entre 20 et 40 cm, ce qui ne remet pas en cause la stabilité globale de la dalle de toit car le phénomène reste localisé dans son extension.

Les observations réalisées montrent par ailleurs la présence de nombreuses fractures karstifiées, d'orientation générale N 120°, au toit de la carrière, ainsi que plusieurs poches karstiques avec des phénomènes de débourrage d'argile provoquant des montées de voûte qui atteignent jusqu'à 2 m (ce qui laisse une épaisseur résiduelle de recouvrement de l'ordre de 1 m). De tels phénomènes sont de nature à affecter, au moins localement, la stabilité de la carrière, même si les parties les plus proches de la RD semblent en être exemptes. Plusieurs conduits karstiques ont aussi été recoupés par la camère en partie basse de celle-ci (trous ouverts en pied de paroi ou au sol de la carrière).

La stabilité globale de la carrière à moyen ou long terme ne paraît pas menacée, mais la proximité des zones sous-cavées avec la RD 129 E2 et l'extrême faiblesse de l'épaisseur de . recouvrement incitent à recommander l'organisation de visites périodiques en vue de s'assurer que cette stabilité n'est pas remise en cause par la poursuite des effondrements affectant localement la daüe de toit. Par ailleurs, les sept puits d'extraction encore ouverts en surface doivent impérativement être protégés par la pose de clôtures grillagées en périphérie. Quant aux bouches de cavage, leur accès pourrait utilement être interdit, au moins par un panneau avertissant du danger potentiel lié à une exploration du site.

BRGM Rapport R40814 Caractérisation de l'aléa lié a la présence de cam'ères soutemines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Maritime - Rapport no3

4. Commune de Saint-Georges-ies-Coteaux

4.1 LOCALISATION DES CARRIERES VISITEES

La phase précédente de l'étude avait mis en évidence la présence de quatre carrières souterraines abandonnées situées de part et d'autre du carrefour entre la RD 326 et le Chemin de Courpéteau (voie communaie), ainsi qu'une carrière située au sud du bourg, à proximité de l'impasse de la Fontaine. Cette dernière est éloignée d'une trentaine de mètres de la RD 127 et n'a pas fait l'objet de relevés spécifiques dans le cadre de la troisième phase de l'étude, laquelle concerne donc uniquement les quatre carrières situées à proximité du carrefour, au lieu-dit « Les Moulins de Saint-Georges ,.

La localisation de ces quatre carrières sur le plan cadastral (sections AP, ZO et ZL) est indiquée sur la figure 7. La carrière dite « Sud-Ouest » se trouve au sud du carrefour et en bordure ouest de la RD 326. La carrière dite « Sud-Est » se situe à I'ouest du carrefour et en bordure nord du chemin de Courpéteau. La carrière dite a Nord-Ouest » est au nord-ouest du carrefour, relativement éloignée de la RD 326. Quant à la carrière dite << Nord x, elle s'étend au nord du carrefour, en bordure ouest de la RD 326.

Une cinquième carrière, dite « Nord-Ouest a s'étend sous la parcelle AP 362, à l'est de la RD 326, sensiblement en face de la rue de l'église, soit légèrement au nord-ouest de la carrière dite << Nord n. L'accès à cette carrière se faisait par un puits d'extraction situé dans le jardin de Monsieur Jean-Claude Drugeon (parcelle AP 362), à quelques mètres de la RD 326. Ce puits a été entièrement remblayé par déversement d'ordures et il ne subsiste qu'un léger affaissement en surface mais tout accès à la carrière a désormais disparu. Le puits d'eau situé de l'autre côté de la route, à l'entrée de la propriété de Monsieur Loiseau (parcelle AP 314), donne accès à la carrière dite Nord », mais ne communique pas avec la carrière n Nord-Ouest a, comme il était espéré. La carrière

Aucun plan de ces carrières n'a pu être retrouvé dans les archives. Toutes exploitaient un calcaire blanc grisâtre d'âge Santonien, localement riche en nodules siliceux.

4.2. CARRIERE « LES MOULINS DE SAINT-GEORGES SUD-OUEST 1)

4.2.1 Localisation et extension des zones sous-cavées Cene carrière souterraine abandonnée, située à l'ouest de la RD 326, s'étend sous la parcelle cadastrale ZO 41 à l'est du lieu-dit « Le bar des vignes ». Cette parcelle appartient à Monsieur Marcel Gadève et est occupée en surface par une friche.

BRGM Rapport R40814 Figure 7 :Carrières souterraines "Les Moulins de Saint-Georges" Commune de Saint-Georges-des-Coteaux - Positionnement des carrières sur plan cadastral - Echelle 1 / 1 000 BR!& ~iommuru~~I~BRQdAl~hI~~t~tud~-~on~~A~ BRGM Rapport R40814 21 Caractérisation de i'aléa lié à la présence de carrières souterraines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Maritime - Rapport no3 L'extension de la carrière, telle qu'elle a pu être établie par levés sommaires à la boussole et au décamètre, est indiquée sur la figure 7. Les levés montrent que la limite Est des vides déborde légèrement l'aplomb du bord de la RD 326, mais ne semble pas dépasser l'axe de la chaussée. La maison (appartenant à Monsieur Michel Machefert) située de l'autre côté de la route, sur les parcelles AP 322 et 304, se trouverait au plus près à 5 m de I'aplomb des zones sous-cavées. Au nord, les vides s'arrêtent en bordure de I'aplomb du chemin rural carrossable (emprunté par des engins agricoles). A l'est, la carrière ne s'étend pas au delà de la limite de la parcelle 41 (la parcelle adjacente, n040, étant occupée par une prairie).

L'accès principal à cette carrière se faisait par une descenderie située dans le quart sud-ouest de la parcelle 41 (fig. 8). Cette descenderie est désonnais entièrement remblayée et n'est plus visible en surface. Le seul accès reste un ancien puits d'extraction situé au centre de ta carrière, à quelques mètres du bord de la RD 326, près d'un poteau électrique, en face de la maison de Monsieur Machefert. Ce puits est protégé par une clôture grillagée (surtout symbolique) le long de la route. Il a été presque entièrement comblé par déversement de gravats et ordures, de telle sorte que l'accès à la carrière est devenu très malaisé.

4.2.2 Observations de terrain et pré-diagnostic

L'exploitation est de type .chambres et piliers a. La carrière, jadis utilisée comme champignonnière, est désormais vide. La hauteur de dépilage était probablement de 5 m, mais la hauteur actuelle des galeries est de l'ordre de 2 à 2,20 m (jusqu'à 0,50 m dans les parties les plus basses) du fait des déchets d'exploitation accumulés au sol. L'épaisseur de recouvrement au droit du puits est d'environ 6,50 m mais elle est difficile à déterminer précisément du fait des décrochements et chutes de toit qui se sont produits en périphérie immédiate du puits. Cette épaisseur semble sensiblement constante sur toute l'étendue de la carrière.

La superficie totale de la carrière est estimée à 1 670 inZ. La section moyenne des piliers est de 3,3 mZ, ce qui est très faible. La largeur moyenne des galeries varie entre 6 et 8 m, avec des portées maximales atteignant localement 9 à 10 m. Le taux de défruitement (rapport entre la surface des vides et la surface totale de la carrière) est particulièrement élevé puisqu'il s'élève à 95 %.

Les principales observations effectuées sur le terrain apparaissent sur le plan de la figure 8. Le toit de la carrière est parcouru par plusieurs fissures mécaniques ouvertes, dont une située dans l'axe de la carrière et qui se prolonge sur une trentaine de mètres de longueur. L'ouverture de certaines fissures mécaniques atteint 5 à 10 mm. Plusieurs chutes des premiers bancs de toit se sont déjà produites, atteignant localement 1 m d'épaisseur (en bordure du puits d'extraction). De nombreuses infiltrations d'eau se produisent au toit de la carrière, particulièrement en limite nord de celle-ci, aux abords d'une zone affectée par une chute du premier banc de toit.

Quatre piliers au moins (sur 14 au total, que compte la carrière), présentent des fissures mécaniques visibles. Ces piliers sont tous situés dans la partie sud de la carrière, là où le taux de défruitement est le plus élevé (97 %) et la section des piliers la plus faible (2,2 m2 en moyenne). Les fissures sont subverticales et ouvertes surtout en partie supérieure des piliers.

5RGM Rapport R40814 Camctéiisafion de I'al6a lié à la prgsence de camères souterraines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Maritime - Ra~~ortne3

LÉGENDE Fmmt de tiUk w+E Aplomb de I'rntdr 8 ù&IYIié dm toit OU du mur PortiU d'rah'k Chemins d'accès Mun ca parpihgs

Puib d'exhacliott Cbrmintr d'.*rage Zame mmbhyéa Phium gh?(alagiqiq.i Fbum ghlqiqae ayant Won6 m(uaiqurmed Fkum méaaiiqur

Zaw lun&luc ImpoNllt d6boomge de hrst

DéaoUtmcml de toit Chute de toit

ERoidmmrnt Remblais de jours

Chute des deux

Fissures mecaniques de toit (épaisseur 1 m) au toit de la carridm Puits d'extraction partiellement comble

Murs en briques

.b.ncieme descende

Figure 8 : Carrière souterraine "Les Moulins de Saint-Georges Sud- Ouest" a Commune de Saint-Georges-des-Coteaux - Plan de la carrière et observations géotechniques effectuées - Echeiie 11500

BRGM Rapport R40814 Caractérisation de I'atéa lié à la présence de carrières souterraines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Maritime - Rapport ne 3

Ces observations indiquent que la stabilité de la carrière à moyen ou long tenne n'est pas assurée. Des ruptures par flexion de la dalle de toit sont à craindre, se traduisant par de nouvelles chutes de toit, susceptibles de se propager jusqu'à la surface. Par ailleurs, la fissuration mécanique importante des piliers situés dans la moitié sud de la carrière montre qu'une rupiure en compression des piliers les plus chargés n'est pas à exclure. En effet, la contrainte moyenne en compression régnant dans les piliers y est de l'ordre de 4,3 MPa, alors que la résistance ultime de ce type de calcaire est évaluée à 5 MPa. Or, en cas de rupture totale d'un pilier, la charge est reportée sur les piliers voisins qui risquent de céder à leur tour sous l'effet de la surcharge, ceci pouvant se traduire par une rupture généralisée et brutale de la carrière (qui, ici, affecterait vraisemblablement au moins la partie sud de la carrière), ce qui pourrait entraîner des désordres au niveau de la route, du fait de sa grande proximité.

Etant donné la nature du risque encouru par la RD 326, une étude approfondie de stabilité de cette carrière est préconisée, à l'issue de laquelle il sera possible de déterminer s'il convient de procéder au confortement de la carrière ou si des mesures de surveillance périodique sont suffisantes.

4.3 CARRIERE 11 LES MOULINS DE SAINT-GEORGES SUD-EST n

4.3.1 .Localisation et extension des zones sous-cavées Cette carrière souterraine abandonnée s'étend au nord du carrefour entre la RD 236 et le chemin de Carpéteau (voie communale goudronnée), en bordure nord de ce denier (fig. 7), au sud-ouest du lieu-dit << Le moulin de I'Ardiller ». L'accès se fait par une descenderie dont I'entrée se trouve dans une propriété privée clôturée appartenant à Mlle Foucard (parcelle cadastrale AP 364). Les levés effectués indiquent que la carrière s'étend essentiellement sous la parcelle AP 364 (occupée en surface par une pelouse arborée). Son extrémité Est empiète néanmoins sous la parcelle voisine (ZL 132), et il existe une petite partie sous-cavée sous le chemin de Carpéteau, à une quinzaine de mètres du carrefour.

La carrière comporte localement deux niveaux superposés (fig. 9). Le niveau inférieur passe sous la descenderie et s'étend vers l'ouest en se rapprochant de la RD 236. Les vides se situent au plus près à une distance de 5 à 6 m de la RD 326, et à une quinzaine de mètres des maisons habitées les plus proches.

4.3.2 Observations de terrain et pré-diagnostic

L'exploitation est de type s< chambres et piliers ,,. La carrière est désormais vide et inutilisée. La hauteur de dépilage était probablement de 6 m, mais Ia hauteur actuelle des galeries est comprise entre 2 et 6 m du fait des déchets d'exploitation accumulés au sol. Dans les parties les plus basses, la hauteur de vide ne dépasse pas 1,50 m.

L'épaisseur de recouvrement, au droit de I'entrée, est d'environ 3,50 m. Elle semble plus importante en limite Est de la carrière, où elle est évaluée à 4,50 m. Au niveau de l'entrée, le cerveau est constitué par un premier banc de calcaire, massif sur 1 m d'épaisseur seulement, recouvert de calcaire en plaquettes d'épaisseur centimétrique à décimébique.

BRGM Rapport R40814 24 Caractérisation de l'aléa lié 9 la p&sence de camSn?s soutemines abandonnées B pmximiié des voies dé~af"mentaleSen Charente-Maritime - Ra~wrtno 3

Limites d'extension du niveau inférieur Premier banc de toit \ fissuré sur 1 m d'épaisseur LÉGENDE Remblais (au -rr Frnntdet.uk nivesu infériew) -- Apkosb de 1'em-h ...... DtnhrlC du toit oidm mrr -- - - Poriaii d'riihk -. - . Che* d'a* - Mun ti parpimgr Accès de la canière par descenderie

Décoliement des premiers bancs de toit

Importante fissure mécanique au toit Chute des premiers Piers fissurés bancs de toit (sur 40 cm en angle D(nikment de toit d'épaisseur) et écaillés Chmtrdt toit

EKmdnmrat

Figure 9 :Camère souterraine "Les Moulins de Saint-Georges Sud- Est" - Commune de Saint-Georges-des-Coteaux Pian de ia carrière et observations géotechniques effectuées Echeiie 11400 mw ~~c8siu(rprkBROMIlabnvalcniuaç.mh-R(sYimdamcm~4ycI~4ye BRGM Rapport R40814 Caractérisation de l'aléa lié à la présence de carrières souterraines abandonnées si proximité des voies départementales en Charente-Marifime - Rapport no3

La planche intermédiaire entre les deux niveaux superposés, lorsqu'elle existe, présente une épaisseur de 2,50 m environ.

L'épaisseur de recouvrement, au droit de l'entrée, est d'environ 3,50 m. Elle semble plus importante en limite Est de la carrière, où elle est évaluée à 4,50 m. Au niveau de l'entrée, le cerveau est constitué par un premier banc de calcaire, massif sur 1 m d'épaisseur seulement, recouvert de calcaire en plaquettes d'épaisseur centimétrique à décimétrique. La planche intermédiaire entre les deux niveaux superposés, lorsqu'elle existe, présente une épaisseur de 2,50 m environ.

La superficie totale de la carrière est estimée à 640 m'. La section moyenne des piliers est de 2,s m< ce qui est particulièrement faible. Les portées maximales entre appuis atteignent localement 8 à 9 m. Le taux de défruitement (rapport entre la surface des vides et la surface totale de la carrière) est particulièrement élevé puisqu'ü dépasse 95 %.

Les principales observations effectuées sur le terrain apparaissent sur le plan de la figure 9. Le toit de la carrière est aarcouni- -aar -ulusieurs fissures mécaniaues ouvertes. dont une. située dans l'axe de l'entrée, qui se prolonge sur 4 à 5 m de longueur, découpant le premier banc de . toit sur 1 m d'épaisseur et provoquant l'amorce d'un basculement du premier püier. Une autre fissure mécanique du toit est visible sur une quinzaine de mètres de longueur, dans l'angle sud-ouest de la carrière, parallèlement au chemin de Courpéteau. Elle limite une zone affectée par d'importantes chutes de toit, sur une épaisseur atteignant 40 à 50 cm (dans ce secteur, situé sous le chemin de Courpéteau, les premiers bancs de toit présentent un litage moins épais).

Les trois piliers les plus proches de l'entrée présentent des fissures mécaniques ouvertes (fissures de cisaillement diagonales) et des phénomènes d'écaillage de surface, ce qui témoigne d'une charge verticale dépassant la résistance intrinsèque en compression.

Ces observations indiquent que la stabité de fa carrière à moyen ou long terme n'est pas assurée. La chute d'un bloc volumineux est à prévoir à court ou moyen terme, au droit de l'entrée de la carrière. De nouvelles chutes de toit sont également susceptibles de se produire en bordure sud-ouest de la carrière, sous le chemin de Courpéteau, provoquant un amincissement progressif de la daile de toit. Par ailleurs, la fissuration mécanique des piliers les plus proches de l'entrée montre qu'une rupture en compression n'est pas à exclure, ce qui pourrait se traduire par une rupture généralisée et brutale de la carrière, susceptible d'entraîner des désordres au niveau du chemin rural, du fait de sa grande proximité.

La partie ouest de la carrière (niveau inférieur sous la descenderie) étant en bon état apparent, un effondrement éventuel de la carrière ne devrait cependant pas avoir d'impact dommageable sur la route départementale elle-même. Dans t'état actuel des choses, la sécurité de la RD 326 n'est donc pas menacée et ne justifie pas, à elle seule, d'engager des mesures particulières de confortement ou de surveillance. De telles mesures sont cependant à préconiser pour assurer la sécurité du Chemin de Courpéteau.

BRGM Rapport R40814 Caractérisation de I'alèa lié à la prcisence de carrières souterraines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Maritime - Rapport no3

4.4. CARRIERE « LES MOULINS DE SAINT-GEORGES NORD 2)

4.4.1 Localisation et extension des zones sous-cavées Cette carrière souterraine s'étend en bordure ouest de la RD 236, entre le chemin de Carpéteau et la rue de l'église (fig. 7), au sud-est du lieu-dit u Le Moulin du bourg B. L'accès se faisait autrefois par une descenderie située dans l'angle sud-ouest de la carrière, mais la zone a été entièrement remblayée et l'entrée n'est plus visible (fig. IO). Le seul accès à la carrière est désormais un puits d'eau situé en limite sud, à quelques mètres de la RD 326, dans la cour d'entrée de la maison de Monsieur Loiseau @arcelle AP 314). La visite de la camère s'est faite par descente dans ce puits, avec l'aide de la section des pompiers du GRIMP (Groupe de Recherche et d'intervention en Milieu Périlleux) de Saintes, le 3 septembre 1999.

Les levés effectués indiquent que la carrière s'étend sous les parcelles AP 309 et 314 (appartenant à Monsieur Loiseau), toutes deux clôturées et occupées en surface respectivement par une prairie et la cour de la maison. La bordure Est de la carrière empiète néanmoins sous la RD 326, surtout au sud où les zones sous-cavées semblent s'étendre sous toute la largeur de la chaussée (sachant que la précision des levés est de quelques mètres). La distance entre la carrière et l'aplomb des maisons habitées les plus proches est de 6 à 7 m. Aucune communication n'est visible avec la carrière située au nord-ouest, sous la parcelle AP 362.

4.4.2 Observations de terrain et pré-diagnostic

L'exploitation est de type « chambres et piliers ». La carrière est désormais vide et inutilisée. La hauteur de dépilage était probablement d'au moins 4 m, mais la hauteur actuelle des galeries varie entre 1 et 3 m du fait des déchets d'exploitation accumulés au sol. Près du puits a été creusé un bassin dont le fond se situe à 6,30 m sous le sol de la carrière (lors de la visite, le niveau d'eau était à 6 m par rapport au sol de la carrière).

L'épaisseur de recouvrement mesurée dans le puits est de 6,10 m. Elle est sensiblement constante sur toute la surface de la carrière. La superficie totale de la carrière est estimée à 640 mZ. La section moyenne des piliers est de 3,3 m2, ce qui est très faible. Les portées maximales entre appuis atteignant localement 9 à 10 m. Le taux de défruitement (rapport entre la surface des vides et la surface totale de la carrière) est particulièrement élevé puisqu'ii atteint 95 %.

Les principales observations effectuées sur le terrain apparaissent sur le plan de la figure 10. Le toit de la carrière est parcouru par plusieurs fissures géologiques, plus ou moins colmatées, dont certaines semblent avoir rejoué sous l'effet de contraintes mécaniques (ouverture atteignant localement 5 cm). Des infiltrations (d'eau et de purin) se font le long de la paroi, dans l'angle nord-ouest de la carrière, par l'intermédiaire de ces fractures.

Une importante fissure mécanique (ouverture 1 à 2 mm) découpe le premier banc de toit sur une longueur de 20 m, dans l'axe d'une galerie. Cette fissure s'arrête actuellement à l'aplomb de la RD 326. Des chutes du premier banc de toit, de faible ampleur, se sont déjà produites, sous la RD 326, dans le prolongement de cette fissure. Une autre fissure mécanique, plus courte, découpe le toit entre deux piliers, plus au sud, et une amorce de décollement du premier banc de toit a été observée à proximité.

BRGM Rapport R40814 27 Caractérisation de l'aléa lie sl la pdsence de camères soutemines abandonnées à proximite des voies départementales en Charente-Maritime - Raa~odno 3

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Figure 10 :Camère souterraine "Les Moulins de Saint-Georges Nord" Commune de Saint-Georgesdes-Coteaux Plan de la carrière et observations ghtechuiques effectuées - Echelle 11400 LNk-~~~lcsROMlI1Msaiad(Ennbrr-R(anm6&memwi~Hnp BRGM Rappod R40814 28 Caracféfisation de i'aléa lié à la présence de canières souterraines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Maritime - Rapport no3 Les deux piliers les plus proches du puits présentent des fissures mécaniques ouvertes (fissures de cisaillement diagonales) et des phénomènes d'écaillage de surface, ce qui témoigne d'une charge verticale dépassant la résistance intrinsèque en compression.

Ces observations indiquent que la stabilité de la carrière à moyen ou long terme n'est pas assurée. De nouvelles chutes de toit sont susceptibles de se produire, provoquant un amincissement progressif de la dalle de toit. Par ailleurs, la fissuration mécanique importante de certains piliers montre qu'une rupture en compression n'est pas à exclure, ce qui pourrait se traduire par une rupture généralisée et brutale de la carrière, susceptible d'entraîner des désordres au niveau de la RD 326, du fait de sa grande proximité. Etant donnée la nature du risque encouru par la RD 326, il est préconisé de procéder rapidement à une étude approfondie de stabiiité de cette carrière, à l'issue de laquelle il sera possible de déterminer s'il convient de procéder au confortement de la carrière ou si des mesures de surveillance périodique sont suffïiantes.

4.5. CARRIERE << LES MOULINS DE SAINT-GEORGES NORD-OUEST »

4.5.1 Localisation et extension des zones sous-cavées Cefie carrière souterraine abandonnée se situe au nord-ouest du carrefour entre la RD 236 et le chemin de Carpéteau, au sud-est du lieu-dit Le moulin du bourg ,, (fig. 7). Elle s'étend essentiellement sous les parcelles AP 315 et 316, appartenant à Monsieur René Loiseau. L'accès se fait par une descenderie située au centre de la carrière, sur la parcelle AP 315. L'entrée est libre, mais se trouve dans un terrain privé et clôturé, derrière la maison de Monsieur Loiseau. Deux anciens puits d'extraction, situés au centre de la carrière ont été remblayés par déversement de terre et ne sont plus visibles en surface (fig. 11).

Les levés effectués indiquent que les zones sous-cavées se situent au plus près à 25 m du bord de la RD 326, mais s'arrêtent sensiblement à l'aplomb de la maison de Monsieur Loiseau. Les anciens hangars qui figurent sur le cadastre (parcelle AP 316) au-dessus de la carrière sont désormais détruits. Les terrains situés au-dessus de la carrière sont occupés en surface par des prés, tous clôturés.

4.5.2 Observations de terrain et pré-diagnostic

L'exploitation est de type (' chambres et piliers a. La carrière est désormais vide et inutilisée. La hauteur de dépilage était probablement d'au moins 5 m, mais la hauteur actuelle des galeries varie entre 1,50 et 2,50 m du fait des déchets d'exploitation accumulés au sol.

La superficie totale de la carrière est estimée à 1 260 m2. La section moyenne des piliers est de 4,6 m2. Les portées maximales entre appuis atteignant localement 10 m. Le taux de déhitement (rapport entre la surface des vides et la surface totale de la carrière) est particulièrement élevé puisqu'ii atteint 95 %.

Etant donnée la distance de cette carrière à la RD 326 et I'absence d'enjeux particuliers en surface, elle n'a pas fait l'objet d'observations géotechniques spécifiques en vue d'évaluer son état de stabilité.

BRGM Rapport R40814 29 Camctérisation de l'aléa lié à la présence de cam3res soutemines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Mantime - Rapport n' 3

'TT Fmtdetah -- Aplomb de Fmnb(r ...... IM&el( dm mit av dm mur -- - - P0rt.a d'a* Clwmhrd'.d Mnmemparpi~ Ph,

Pu* dSr*n

descenderie

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Puits bouchés en dace

Figure 11 :Carrière souterraine "Les Moulins de Saint-Georges Nord-Ouest" - Commune de Saint-Georges-des-Coteaux Plan schématique de la carrière - Eehelle 11500 LNLaso~c~pleBRGMllri~edui~-AkiMid&meoiqor1~~ BRGM Rapport R40814 30 Caractérisation de /'aléa lié a la présence de camères souterraines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Maritime - Rapport no3

5. Communes de Saint-Porchaire, Saint-Sulpice d'Arnoult et Romegoux

5.1 LOCALISATION DES CARRIERES VISITEES

La phase précédente de l'étude avait permis d'identifier la présence d'au moins neuf carrières souterraines abandonnées, situées au lieu-dit « Le Fief de Foye *, à l'est du carrefour entre la RN 137 et la RD 18, à la limite des trois communes de Saint-Porchaire, Saint-Sulpice dyArnoult et Romegoux. Toutes ces camères exploitaient un calcaire graveleux du Turonien supérieur.

Parmi ces neuf carrières identifiées, quatre se trouvent sur la commune de Romegoux, en bordure nord de la RD 18, aux lieux-dits dénommés u Les Genêts ,, et « Le Chilou » sur le plan cadastral. Deux de ces carrières (numérotées 2 et 4 dans le rapport précédent) sont actuellement inaccessibles (les puits d'accès ayant tous été bouchés) et n'ont pu faire l'objet de visites spécifiques dans le cadre de la présente étude (bien que la carrière 2, pour laquelle deux puits sont encore visibles en surface, soit vraisemblablement très proche de la RD 18). Les deux autres qui seront dénommés par la suite « Les Genêts Est » (carrière 1 dans le précédent rapport) et « Les Genêts Ouest (carrière 3) ont été visitées et leurs contours ont été levés (fig. 12).

La carrière 5, située sur la commune de Saint-Porchaire, au sud de la RD 18, au lieu-dit « Les Champs Taunais a également fait l'objet d'investigations spécifiques dans le cadre de la présente étude, dans la mesure où sa limite nord paraissait très proche de l'aplomb de la route départementale (fig. 12). Seule la partie nord de cette carrière, la plus proche de la route départementale a été levée en détail.

Quant aux carrières 6 à 9, qui s'étendent sur le territoire de la commune de Saint-Sulpice d'ilrnoult, de part et d'autre de la RD 18 et à l'est de la RN 137, seule la carrière 8, intitulée << Fief de Foi Est », a fait l'objet de levés (uniquement dans le secteur le plus proche de la RD 18). En effet, les deux autres carrières situées plus à l'ouest (no 6 et 7) ont été jugées trop éloignées de la RD 18 pour constituer un danger vis à vis de cette dernière. Quant à la carrière située au sud de la route départementale, au lieu-dit « Pas du Fief », son accès est devenu impossible par suite du remblayage de tous les puits d'extraction. Il est à noter cependant qu'un des puits, remblayé grossièrement avec de gros blocs de pierre et partiellement recouverts de ronces, est encore bien visible au milieu d'un champ en friche, à une trentaine de mètres au sud de l'axe de la RD 18. Il serait donc envisageable de le déboucher en extrayant les déblais au moyen d'une pelle mécanique.

Aucun plan se rapportant à ces exploitations n'a pu être retrouvé dans les archives.

BRGM Rapport R40814 Caractérisation de l'aléa lié à la présence de carrières souterraines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Maritime - Rapport no3

CHNIENIES

Commune de

Commune de

Section ZC

rrière Pas du Fief

PAS DU FIEF

BRGM Rapport R40814 32 Caractérisation de l'aléa lié à la présence de camères souterraines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Maritime - Rapport ne3

5.2 CARRlERE « LES GENETS EST ))

5.2.1 Localisation et extension des zones sous-cavées Cette carrière souterraine abandonnée, située sur la commune de Romegoux, au nord de la RD 18 et au sud-ouest du hameau de La Grange, s'étend sous les parcelles cadastrales C 344 et C 347, au lieu-dit « Les Genêts * (fig. 12). Les terrains de surface sont constitués de bois et taillis, plus ou moins défrichés côté ouest. Les levés topographiques indiquent que la limite des zones sous-cavées est située à un peu plus de 20 m du bord de la route. La maison la plus proche est à plus de 100 m des limites de la carrière.

Les seuls accès à cette carrière sont trois anciens puits d'extraction. Le premier (fig. 13), ouvert dans une zone de taillis récemment défrichés, est situé sur la parcelle C 347, lequel appartient à Monsieur Michel Verdon. Les abords en ont été nettoyés fm 1998 et il a été entouré d'une solide protection en grillage, de 1,50 m de hauteur. La profondeur de ce puits est de 7.50 m environ.

Deux autres puits d'extraction (non protégés en surface lors de la visite du site) se trouvent plus à l'est dans une parcelle boisée (C 344) qui appartient à Monsieur Charles Dussaud. L'accès à la carrière se fait par le puits qui est le plus proche de la route (à 25 m environ, du bord de la RD 18) et dans lequel des gravats et ordures ont été déversés. 11 subsiste en effet un espace résiduel de 50 cm de hauteur, sous le toit de la carrière, permettant l'accès à celle-ci.

5.2.2 Observations de terrain et pré-diagnostic Cette carrière, qui a été exploitée au tout début du siècle, par chambres et piliers, est actuellement vide et inutilisée. Des gravats et ordures ont été déversés dans les trois puits d'extraction.

La hauteur moyenne des galeries est de 4 à 5 m. L'épaisseur de recouvrement est de 3,20 m au droit du puits d'extraction nOl,de 3,10 m dans le puits n02 et de 3,30 au niveau du puits n03 (dont la bordure est coïncide avec une poche argileuse d'origine karstique). Le toit de la carrière est constitué d'un banc de calcaire massif de 1 m d'épaisseur, surmonté d'un calcaire très fracturé présentant des traces de karstification.

La superficie totale de la carrière est évaluée à un peu moins de 1 200 m2. La section moyenne des piliers est de 10 m2. La largeur moyenne des galeries est de 5 m, avec des portées maximales entre appuis atteignant localement 7 m. Le taux de débitement (rapport entre la surface des vides et la surface totale de la carrière) est élevé puisqu'il atteint 85 %.

On observe de nombreux phénomènes karstiques avec des amorces de débourrage localisées en plusieurs points du toit et des parois. Aucune fissure mécanique n'a cependant été observée au toit ou sur les piliers. La stabilité globale de cette carrière à court ou moyen terme ne paraît donc pas menacée, malgré la très faible épaisseur de recouvrement. Cet ouvrage ne constitue pas, a priori, un risque pour la RD 18 située à bonne distance. En revanche, il est recommandé de protéger par une clôture grillagée et des panneaux de signaiisation les deux puits laissés ouverts et dans lesquels des chutes peuvent se produire.

BRGM Rapport R408.14 33 Caractérisation de l'aléa lié à la présence de cametes souterraines abandonnées à proximité des voies dépaitementales en Charente-Maritime - Rapport na3

Puits d'extraction no 1 Puits d'extraction no 2 4 m x 5 m d'ouvemire, 3,50 m x 4 m d'ouverhue, pmîégé en surface par une ouvert au milieu des bois clôture grillagée de 1,50 m sans protection particulière T T

ouvert dans les bois sans pmîection Accès possible (remblai partiel)

Figure 13 :Carrière souterraine "Les Genêts Est" - Commune de Romegoux Plan de la carrière et observations géotechniques effectuées - EcheUe 11400 LN*~~~~~~~~~IcBRGMII~~~~c~I~~~R~~Yoo~&~Yc~~~

BRGM Rapport R40814 Caractérisefion de l'aléa fié à la présence de camères soutemines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Maritime- Rapport ne3

5.3 CARRIERE « LES GENETS OUEST »

5.3.1 Localisation et extension des zones sous-cavées Cette carriêre souterraine abandonnée se trouve à l'ouest de la précédente, en bordure nord de la RD 18, principalement sur la commune de Romegoux, mais à la limite avec celle de Saint- Porchaire (fig. 12). Elle s'étend pour l'essentiel sous les parcelles cadastrales C 350 et 351, appartenant à Monsieur Eric Parenteau et localisées au lieu-dit « Les Genêts b. La partie ouest de la carrière affecte également les parcelles C 352 (appartenant à Mme Jeanine Monrusseau veuve Guérin) et ZB 113 (située sur la commune voisine de Saint-Porchaire mais appartenant au même propriétaire). Les terrains de surface constituent un espace boisé entouré de champs cultivés.

Les levés planimétriques effectués indiquent que tes zones sous-cavées longent la route départementale sur une longueur totale de 60 m, s'approchant au plus près à 1 ou 2 m du bord de la chaussée. Toutefois, les vides ne s'étendent pas directement sous la route.

On accède à la carrière par deux puits d'extraction, de section rectangulaire de 2,70 à 3,20 m de côté, débouchant au milieu des bois sans la moindre protection en surface. Le puits situé à l'est (parcelle C 350) a une profondeur de 9,50 m et il est équipé d'une échelle métallique complètement rouillée et quasi inutilisable (fig. 14). Le second puits (parcelle ZB 113). dont la profondeur est de 10,40 m, est situé à une douzaine de mètres seulement du bord de la RD 18.

5.3.2 Observations de terrain et pré-diagnostic Cette carrière, exploitée au pic et à la scie (comme en témoignent les vieux outils de carriers abandonnés sur place), selon la technique des chambres et piliers, a été utilisée ultérieurement comme champignonnière. Elle est désormais vide et inutilisée.

La hauteur moyenne des galeries est de 3 m, mais elle atteint localement 5 m à proximité des puits. L'épaisseur de recouvrement est de 4 à 5 m au droit des puits d'extraction. Le toit de la carrière est constitué d'un banc de calcaire massif de 1,20 à 1,50 m d'épaisseur, surmonté de 2 m de calcaire plus ou moins karstifié, puis de 2 m de calcaire en plaquettes.

La superficie totale de la carrière est évaluée à un peu plus de 1 200 m2. La section moyenne des piliers est de 7 mZ. La largeur moyenne des galeries est de 5 à 6 m, avec des portées maximales entre appuis atteignant localement 8 m. Le taux de défruitement (rapport entre la surface des vides et la surface totale de la carrière) est particulièrement élevé puisqu'ü atteint 90 %.

On observe de nombreux phénomènes karstiques localisés en plusieurs points du toit et des parois, dont une poche importante en cours de débourrage, au nord de la carrière, avec une montée de voûte atteignant 1 m. Plusieurs piliers sont également affectés de fractures d'origine géologique, avec remplissage de marne verte légèrement sableuse.

Une seule fissure mécanique a été observée sur un pilier. En revanche, la dalle de toit ne semble pas être affectée par une fissuration d'origine mécanique.

BRGM Rapport R40814 35 Caractérisation de l'aléa lié à la présence de canières soutemines abandonnées à proximité des voies d6partementales en Charente-Maritime - Rapport na 3 - Fnicture karstifiés et poche d'argile au toit en voie de débowrage Blocs instables au toit w+E LÉGENDE porrou Montée de voûte de 1 m CHARENlES k--== 8 Rnnt& hi 1 -- Ap!mtbdel'~lrk

Puits d'extraction no 1 2,70 m x 3,30 m d'oweriure, en situé dans les bois sans - Murs prpiga protection en surface équipé d'une échelle rouillée

chmtrdetdl

Effondrement

Puits d'extraction no 2 3 m x 3,20 m d'ouverture, Fire14 :Camère souterraine "Les Genêîs Ouest" Commune de Romegoux situé dans les bois sans - pmtection en surface Plan de la camère et observations géotechniques effectuées - Echelie 11400 E!wa ~~~~tamaprk~GM1h~Icnndkna~-~rnU&~~A

BRGM Rapport R40814 36 Caractérisation de /'aléa liè à la présence de carrières souterraines abandonnées a proximité des voies départementaies en Charente-Maritime - Rapport no 3 La stabilité globale de cette carrière à court ou moyen terme ne parait donc pas menacée, malgré la faible épaisseur de recouvrement. Cet ouvrage ne constitue pas, a priori, un risque pour la RD 18 malgré la très faible distance qui les sépare. Néanmoins, sa présence suppose de prendre des précautions particulières en cas d'élargissement de la chaussée ou en cas de creusement de tranchée pour la mise en place de réseaux enterrés. Par ailleurs, il est vivement recommandé de protéger par une clôture grillagée les deux puits laissés ouverts et dans lesquels des chutes peuvent se produire.

5.4 CARRIERE LES CHAMPS TAUNAIS a

5.4.1 Localisation et extension des zones sous-cavées Cette carrière souterraine abandonnée se situe au sud de la RD 18, sur le territoire de Saint- Porchaire, au lieu-dit cadastral « Les Champs Taunais », en limite nord de la commune (fig. 12). Seules les bordures nord (ia plus proche de la route) et Est ont fait l'objet d'un relevé planimétrique détaillé. Les autres limites d'extension indiquées en tiretés sur le plan de la carrière (fig. 15) n'ont donc qu'une valeur indicative.

La carrière s'étend sous une zone de bois et taillis plus ou moins clairsemés, sauf sa partie ouest qui paraît se prolonger sous un champ cultivé. Les parcelles concernées par les zones sous-cavées sont toutes situées dans la section cadastrale ZB. Il s'agit des parcelles numérotées 3, 4, 5, 6, 100, 101, 103, 104, 106, 107 et 108. La partie est de la carrière, ainsi que l'entrée (située sur la parcelle ZB 101) et la descenderie appartiennent à Mme veuve Albert Barau, domiciliée à Angers. Les autres parcelles concernées appartiennent à une dizaine de propriétaires différents, voire inconnus.

Les levés topographiques effectués indiquent que la lite nord de la carrière longe la RD 18 sur une longueur totale de 80 m. Les galeries empiètent en plusieurs points sous la chaussée (sur une longueur totale estimée à une quinzaine de mètres) mais s'arrêtent au maximum à 2'50 m du bord de la RD 18 (donc avant l'axe de la route). Ces observations demanderaient à être confirmées par un levé topographique effectué par un géomètre expert, dans fa mesure où les distances en cause sont du même ordre de grandeur que la précision des mesures réalisées par le BRGM à la boussole et au décamètre (précision d'ordre métrique à plurimétrique).

Les inscriptions en parois indiquent que l'exploitation de cette carrière a débuté vers 1870 et s'est prolongée au moins jusqu'en 1936 et probablement jusqu'à la seconde guerre mondiale. Lors de l'exploitation, l'accès se faisait uniquement par puits d'extraction, comme pour les carrières situées de l'autre côté de la route. De nombreux puits ont ainsi été creusés, donnant tous accès à la même carrière (ou plus probablement à différentes carrières reliées entre elles au fur et à mesure de l'avancement). de ces anciens puits d'extraction ont été repérés (depuis le fond et, pour certains, en surface) et localisés sur le plan de la figure 13, mais il est probable que d'autres puits existent dans les parties sud et ouest de la carrière.

BRGM Rapport R40814 Caracfénsation de l'aléa lié à la présence de carrières souterraines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Maritime - Rapport n' 3

Poche karstique au toit Diamètre 1 m Montée de voûte 1 m

Puits d'extraction no 1, ouvert en surface, sans protection, A 13 m de la RD 18

Puits d'extraction no 2 2,30 m x 4 m d'ouverture entièrement comblé

Puits d'extraction no 4 2,60 m x 2,60 m d'ouverhre couvert de tôles Puits d'extraction no 10 en fibrociment 3,70 m x 4 m d'ouveriure, entièrement comblé + Puits d'extraction no 5 2 m x 3 m d'ouveriure couvert de tôles en fibrociment en partie cassées Puits d'extraction no 9 3 m x 3 m d'ouveriure, entièrement comblé Puits d'extraction no 3 Puits d'extraction no 8 2,80 m x 2,80 m d'ouverture 2,70 m x 2,70 m d'ouverture, partiellement recouvert fermé par des tôles de de tôles en fibrociment fibrociment sur chassis métallique

Puits d'extraction no 6 3,10 m x 3,30 m d'ouverture, - sans protection en surface, partiellement effondré ---

Puits d'extraction no 7 Descendene 2,10mx3md'ouvertnre, d'accès sans protection en surface, partiellement comblé F Figure 15 : Carrière souterraine "Les Champs Taunais" Commune de Saint-Porchaire Plan de la carrière et observations géotechniques effectuées chute de mil Echelle 1/500 Enondmait

BRGM Rapport R40814 Caractérisation de /'aléa lié à la présence de carrières souterraines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Maritime - Rapport n' 3 Un de ces puits (no 1 sur le plan) est particulièrement proche de la RD 18 (situé à 13 m du bord de la chaussée) et est ouvert en surface, au milieu d'une zone boisée, sans la moindre protection. Il a d'ailleurs été utilisé comme décharge publique. Parmi les autres puits repérés, trois ont été entièrement comblés par déversement de gravats depuis la surface. Quatre sont recouverts de tôles en fibro-ciment posées sur châssis de poutrelles métalliques, mais pour deux de ces puits les tôles ont été cassées et cette protection est insuffisante pour empêcher des chutes éventuelles. Enfin, deux autres puits (no 6 et 7), situés à bonne distance de la route, sont ouverts en surface sans protection. La profondeur de ces puits par rapport au sol est de l'ordre de 8'50 à 9 m.

La camère a été exploitée en champignonnière dans les années 1960 par Monsieur Charrier. De 1980 à 81, l'exploitation a été reprise par un autre champignonniste, Monsieur Serge Barau. Ce dernier a fait creuser une descenderie dans l'angle sud-est de la carrière pour en permettre l'accès aux engins. C'est cette descenderie qui constitue désormais l'accès principal à la carrière. L'entrée est munie d'un portail mais ce dernier n'est pas fermé. Depuis 1981, la carrière est inutilisée et vide, en dehors de vieux matériel abandonné par les champignonnistes.

5.4.2 Observations de terrain et pré-diagnostic Comme les précédentes, cette carrière a été creusée selon la technique des chambres et piliers. La hauteur moyenne des galeries est de 3,50 m, mais elle atteint localement 4,50 à 5 m. L'épaisseur de recouvrement est estimée à 4,60 m au droit du puits d'extraction le plus proche de la route. Elle varie entre 4 et 5 m selon les puits. La nature lithologique du haut-banc n'a pas été reconnue, mais on peut supposer que, comme pour les carrières situées au nord de la route, l'épaisseur du banc de calcaire massif situé au toit de la carrière ne dépasse pas 1,50 m d'épaisseur.

La superficie totale de la carrière est évaluée à environ 6 200 m2, les levés effectués à l'occasion de la présente étude portant sur environ 60 % de cette surface. La section moyenne des piliers dans la partie nord-est de la carrière est de 4,20 m2, ce qui est particulièrement faible. La largeur moyenne des galeries est de 5 à 7 m, avec des portées maximales entre appuis dépassant localement 10 m, ce qui est considérable. Le taux de défruitement (rapport entre la surface des vides et la surface totale de la carrière) est élevé puisqu'il est de l'ordre de 87 %, toujours pour le secteur nord-est de la carrière.

Le toit et les piliers de la carrière ne semblent pas présenter de fissuration mécanique particulière, même si les observations effectuées sont sommaires et ne concernent que la partie nord de la carrière. En revanche, on observe de nombreux phénomènes karstiques localisés en plusieurs points du toit et des parois, dont une poche importante en cours de débourrage, au centre de la carrière, avec une montée de voûte de plusieurs mètres. D'autres poches d'argiie en cours de débourrage ont été repérées. La plus proche de la RD 18 se situe à une dizaine de mètres du bord de la chaussée. Son diamètre est de 1 m environ et la montée de voûte actuelle atteint 1 m. Par ailleurs, des fractures d'origine géologique remplies de marne sableuse verdâtre sont visibles sur plusieurs piliers dont elles réduisent la capacité portante.

Ces éléments indiquent que la stabilité globale de cette camère à court terme ne paraît pas menacée. Toutefois, l'abondance et le degré d'évolution des phénomènes karstiques observés sont tels que des instabiiités iocaiiiées sont à craindre, susceptibles de se traduire par la

BRGM Rapport R40814 Caractérisafionde l'aléa lié à la présence de carrières souterraines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Maritime - Rapport n" 3 formation de fontis en surface. Cet ouvrage ne constitue pas, a priori, un risque pour la RD 18 malgré la présence probable de vides (de faible extension) sous la chaussée. Néanmoins, sa présence suppose de prendre des précautions particulières en cas d'élargissement de la route ou en cas de creusement de tranchées pour la mise en place de réseaux enterrés. Par ailleurs, il est vivement recommandé de protéger par une clôture grillagée et des panneaux de signalisation les cinq puits laissés ouverts (ou recouvert de tôles cassées) et dans lesquels des chutes peuvent se produire.

5.5 CARRIERE FIEF DE FOI EST »

5.5.1 Localisation et extension des zones sous-cavées Cette carrière souterraine abandonnée s'étend sur la commune de Saint-Sulpice-dYArnoult,au nord de la RD 18 et à l'est du chemin rural reliant la RD 18 à La Renaudière (ancienne route de Rochefort à Saintes), au lieu-dit cadastral « Fief de Foi B. Seules la bordure sud (la plus proche de la route) et une partie de la bordure ouest ont fait l'objet d'un relevé planimétrique détaillé. Les autres limites d'extension indiquées en tiretés sur le plan de la figure 12 n'ont donc qu'une valeur indicative.

La carrière s'étend sous une zone de prairies, sauf sa partie sud qui s'étend sous les bâtiments de la discothèque « La Coccinelle ,. Les parcelles concernées par les zones sous-cavées sont toutes situées dans la section cadastrale A (feuille 3). Pour ce qui concerne le secteur sud-ouest le seul à avoir fait l'objet de levés spécifiques, il s'agit des parcelles numérotées 1416, 1417, 1418, 1909, 1912 et 1933. Toutes ces parcelles appartiennent à la SC1 PIRIBRI, dirigée par Monsieur Jean-Claude Herriberry.

Les levés topographiques effectués indiquent que la limite sud de la carrière longe la RD 18 sur une longueur totale de près de 90 m. La limite du front de taille coïncide en plusieurs points avec l'aplomb du bord de la route, mais il semble que les galeries n'empiètent pas sous la chaussée. Ces observations demanderaient à être confirmées par un levé topographique effectué par un géomètre expert, dans la mesure où les distances en cause sont du même ordre de grandeur que la précision des mesures réalisées par le BRGM à la boussole et au décamètre (précision d'ordre métrique à plurimétrique). En revanche, les bâtiments de la discothèque, ainsi que la maison attenante, sont situées en totalité au dessus de zones sous-cavées. Par ailleurs, le garage de réparation automobile situé sur la parcelle A 1908 se trouve à moins de 20 m de la limite des zones sous-cavées.

L'accès principal se fait par une descenderie située au nord du garage, sur la parcelle cadastrale A 1909 (clôturée). L'accès à la carrière est fermé par un portail en bois muni d'une serrure.

Huit anciens puits d'extraction ont par aiiieurs été repérés, mais il n'est pas exclu qu'il en existe d'autres, dans la mesure où le levé effectué est très partiel. Seuls les cinq puits les plus proches de la RD 18 ont été localisés sur le plan de la carrière (fig. 16).

BRGM Rapport R40814 Caractérisation de l'aléa lié à la présence de carrières souterraines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Madtime - Rapport ne 3

AIRE POITOU CHARENTES &FI-

-) -) Effondrements prbs de l'en*

LI~GENDE Entrée principale (portail fmé) botdetaie -- Aplomb de I'rnMe ...... Dtsivclf du toit au du mur Puits d'exûaction no 5 -- - - Partni1 d'rnMr / 3.50 m x 3.50 m d'ouverture. . . Chemins d'accès H = 2,40 protégé par clôture grillagée 1 - Munrn parpiogs Pi,, Pi,,

Puits d'rrtrsctiom H = 4.50 m Cheminée d'strage

.,,,,a., .'.'. %ne mmbliytr

---- Fissure gfalagique ,, fisure gfalogiqur ayant rejoue mfcaoiqurmrot Anciennes entrées - Biurr meonlquc effondrées (ou remblayée) ~onclu~tiq~e

1 Imporant dtbourrage de lunt

Puits d'extraction no 4 ~trolkmeotde mit protégé par clôture grillagée

Puits d'extraction no 3 / fermé par une dalle en béton recouverte d'un tas de terre

Importante poche karstique au toit sur 6 rn de longueur et 2 m de largeur, avec montée de voûte maximale de 1 m

Puits d'extraction no 2 fermé par une dalle en béton recouverte de terre (non visible en surface) Importante poche karstique au toit sur 15 m de longueur et 6 m de largeur, avec montée de voûte maximale de 3,30 m

Puits d'extraction no 1 3,20 m x 3,30 m d'ouverhue, fenné par une dalle en béton et anciennement équipé d'une pompe à eau

Fracture karstifiée au toit avec amorce de débourrage

montée de voûte 1 m

Mur en pierres sèches

Figure 16 : Carrière souterraine "Fief de Foi Est" - Commune de Saint-Sulpice-dlArnouIt Plan de la carrière et observations géotechniques effectuées - Echelle 11500

BRGM Rapport R40814 Caractérisafion de i'aléa lié à la présence de carrières souterraines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Maritime - Rapport no3

La profondeur moyenne de ces puits est de 8 à 9 m. Le puits no 1, situé à moins de 10 m du bord de la chaussée, est fermé en surface par une dalle construite de béton posée sur hourdis, avec trappe de visite. Ce puits, équipé d'une pompe hors d'usage, servait jadis également de puits d'eau. Les puits no 2 et 3 ont également été fermés avec une dalle en béton, puis recouverts de terre si bien qu'ils ne sont plus visibles en surface.

Tous les autres puits sont ouverts en surface et débouchent dans des bosquets, au milieu de prairies cloturées. Pour ce qui concerne les puits 4 et 5, leurs abords immédiats ont été protégés de surcroît par des clôtures en grillage, de même qu'une amorce de fontis, visible en surface au milieu d'un pré, ce qui permet d'éviter toute chute involontaire. Il est à noter que certains de ces puits (ceux situés le plus au nord) ont servi occasionnellement de dépôt d'ordures, ce qui est de nature à polluer la nappe (dont le niveau, visible dans un puits karstique, se trouvait lors de la visite à 5 ou 6 m sous le sol des galeries).

5.5.2 Observations de terrain et pré-diagnostic Comme les précédentes, cette carrière a été creusée selon la technique des chambres et piliers. Elle a été exploitée comme champignonnière par Monsieur Lacour jusque dans les années 1960, mais elle est désormais vide et inutilisée (sauf l'entrée qui sen occasionnellement de remise et d'abri à moutons).

La hauteur des galeries est en moyenne de l'ordre de 3 à 4 m, mais ne dépasse pas 1,80 dans certaines zones, du fait des déchets d'exploitation accumulés au sol. Dans les secteurs les plus proches de la RD 18, la hauteur actuelle des galeries est de 1,50 à 1,230 m à l'est, et de 2 à 2.30 m à l'ouest.

L'épaisseur de recouvrement est de 4,30 m au droit de l'entrée. A cet endroit, la dalle de toit est constituée d'un banc de calcaire massif de 1 m d'épaisseur, sumonté de bancs de calcaire lité et fracturé, d'épaisseur décimétrique, relativement instables. Plusieurs chutes de toit affectent la carrière près de l'entrée et deux effondrements se sont produits à proximité, rendant difficile l'accès à la carrière voisine (« Fief de Foi Centre »). Au droit du puits no 3, l'épaisseur de recouvrement atteint 5,60 m, mais elle ne dépasse pas 3,60 m dans le puits no 5, situé plus au nord.

La superficie totale de la carrière est évaluée à environ 1,4 ha, les levés effectués à l'occasion de la présente étude portant sur un tiers seulement de cette surface. La section moyenne des piliers dans la partie sud-ouest de la carrière est de 8,80 m2 (en faisant abstraction d'un stot de 170 m2). La largeur moyenne des galeries est de l'ordre de 5 m, avec des portées maximales entre appuis atteignant localement 10 m, ce qui est considérable. Le taux de défruitement (rapport entre la surface des vides et la surface totaie de la carrière) est évalué à 77 %, toujours pour le secteur sud-ouest de la carrière, mais il paraît très supérieur dans d'autres zones.

Faute d'observations concernant la totalité de la carrière, il est difficile de porter un jugement global sur son état de stabilité. Concernant la partie la plus proche de la RD 18, il n'a pas été observée de fissuration mécanique particulière affectant le toit ou les piliers.

BRGM Rapport R40814 caractérisation de l'aléa lié a la présence de cam'ères souterraines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Maritime- Rapport no3 En revanche, on observe de nombreux phénomènes karstiques localisés en plusieurs points du toit et des parois, dont une fracture karstifiée de 1 m de largeur, ouverte au toit d'une galerie qui longe la route. Le débourrage de cette fracture a provoqué une montée de voûte de l'ordre de 1 m. D'autres poches d'argile en cours de débourrage, dont certaines de très grande ampleur (avec des montées de voûte dépassant 3 m, pour une zone karstifiée de grande dimension, située sous la discothèque) ont été repérées. Certaines ont déjà provoqué l'ouverture de fontis en surface.

Par ailleurs, dans la partie centrale de la carrière, à i'est de rentrée, a été observée une zone particulièrement instable où plusieurs piliers présentent des fissures mécaniques de cisaillement largement ouvertes. Un pilier à bras y a été construit pour contribuer au soutènement du toit. Cette zone, située loin de la RD 18 n'a pas été levée, dans la mesure où il n'existe pas d'enjeux particuliers en surface, mais un effondrement localisé y est à prévoir à court ou moyen terme.

Ces observations, bien qu'incomplètes pour porter un jugement sur l'état de stabilité global de la carrière, laissent penser que cette carrière ne constitue pas, a priori, un risque pour la RD 18, et ceci bien que le front de tai11e co'incide avec I'aplomb du bord de la chaussée. Néanmoins, sa présence suppose de prendre des précautions particulières en cas d'élargissement de la route ou en cas de creusement de tranchée pour la mise en place de réseaux enterrés.

Par ailleurs, l'abondance et le degré d'évolution des phénomènes karstiques observés sont tels que des instabilités localisées sont icraindre, susceptibles de se traduire par la formation de fontis en surface, y compris éventuellement sous les bâtiments de la discothèque, ce qui demanderait à étre vérifié par une étude plus poussée. Enfin, il est rappelé la nécessité d'évacuer les ordures déversées dans les puits situés au nord de la carrière, pour éviter tout risque de pollution des eaux souterraines.

BRGM Rapport R40814 Caractérisation de l'afëa lié à la présence de carrières souterraines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Maritime - Rapport no3

6. Commune de Saint-Savinien

6.1. LOCALISATION DES CARRIERES VISITEES

Trois carrières souterraines abandonnées avaient été repérées, au cours de la première phase de l'étude, comme susceptibles de s'étendre sous certaines voies départementales, sur le territoire de la commune de Saint-Savinien.

La première est située au lieu-dit « Les Roches », au nord du bourg. Seule la bordure nord- ouest de ce vaste ensemble de carrières affecte la voirie départementale, en l'occurrence la RD 114, et ceci sur une longueur totale de 450 m, entre le hameau de La Caillaudière et le bourg de Saint-Savinien.

Les deux autres carrières concernées sont situées au nord-ouest de la commune, au lieu-dit

'( La Tonnelle *, à proximité du hameau du Pontreau, et s'étendent de part et d'autre de la RD 124. Deux carrières distinctes ont été repérées à cet endroit, l'une située au nord de la route et l'autre, nettement plus étendue, au sud.

Toutes ces carrières exploitent un calcaire tendre et massif, daté du Cénomanien moyen. Des plans existent pour la carrière dite des Roches, mais il n'a pas été retrouvé de plans pour les deux carrières de La Tonnelle, pour lesquelles on dispose néanmoins d'un rapport d'inspection du Service des Mines, en date du 25 juillet 1965.

6.2 CARRlERE « LES ROCHES »

6.2.1 Localisation et extension des zones sous-cavées La présente étude ne concerne qu'une petite partie de cette vaste carrière (dont la superficie totale est estimée à 41 hectares). La zone concernée se situe au nord-ouest de la carrière, au lieu-dit « Les Brandes ,b et s'étend en partie sous la RD 114 (fig. 17).

L'ensemble de ce secteur nord-ouest, de part et d'autre de la route départementale, a été exploité entre 1836 et 1914 et ne figure donc pas sur le levé topographique qui avait été réalisé en 1836 et restitué à l'échelle 111 250 (puis agrandi à l'échelle du 11500 et complété par des observations de nature géotechnique lors d'une étude globale de la carrière effectuée par le BRGM en 1973). Les limites d'extension de la carrière dans cette zone ne sont donc connues que par un cheminement topographique sommaire, effectué par le BRGM en 1973.

Les deux zones principales de galeries s'étendant sous la RD 114 ont fait l'objet d'un levé topographique détaillé, à l'échelle 11200, en 1977, à l'occasion de travaux de consolidation entrepris par la DDE. Ces derniers levés (calés en coordonnées Lambert) couvrent une bande de 320 m de longueur et 60 m de largeur, de part et d'autre de la RD 114.

BRGM Rapport R40814 Caractérisation de l'aléa lié à la présence de camères souterraines abandonnées à proximité des voies dépa~tementalesen Charente-Maritime - Rapport n' 3

LES GARGATIERES

Section YE

a Figure 17 :Secteur nord-ouest de la carrière souterraine "Les Rochesr', commune de Saint-Savinien -@ Positionnement sur plan cadastral des contours de carrière situés aux abords de la RD 114 Echelle 1 1 2 0000 LNessammYrrncfhrchieipyI1BRGM1I1babaI1ddddeam~-ReU~e~iiiddidnmL~q4~idioamL~qm1

BRGM Rapport R40814 Caractérisation de l'aléa lié à la présence de catrières souterraines abandonnées a proximité des voies départementales en Charente-Maritime - Rapport no3 A cet endroit, la totalité des vides situés sous la RD 114 a été remblayée, en 1978, sur une largeur moyenne de 15 m, à l'exception de trois passages sous la voie (de 7 m de longueur chacun) et à l'exception de deux petites salles au sud du tronçon.

A l'issue de ces travaux, il subsistait néanmoins un secteur restreint de carrière, situé à une centaine de mètres au nord de la limite de la zone confortée et s'étendant également sous la RD 114. Ce secteur n'avait pas fait l'objet de levés topographiques lors de l'étude de 1977 et son extension approximative n'était connue que par le cheminement effectué par le BRGM en 1973. L'objectif de la présente étude était de préciser les contours de ce secteur et d'en évaluer l'état de stabilité.

Les levés effectués par le BRGM à l'occasion de la présente étude ont porté sur une superficie totale d'un peu plus de 1 000 m2 et permettent de préciser les contours de ce secteur (fig. 18). Le calage a été réalisé à partir du point de repère no 109, indiqué sur le cheminement de 1973 et retrouvé sur ie terrain. Ces levés confinnent qu'à cet endroit deux gaieries ont été creusées sous fa RD 114, une troisième - la plus au nord - ayant été arrêtée à l'aplomb du bord de la route. Les inscriptions retrouvées sur les parois et le matériel encore en place à cet endroit laissent d'ailleurs penser que cette chambre était en exploitation au moment de la déclaration de guerre en 1914, événement qui a provoqué l'arrêt définitif de l'extraction.

Pour ce secteur, les zones sous-cavées s'étendent sous la RD 114 sur une longueur totale d'environ 40 m et sur toute la largeur de la chaussée. Seule l'extrémité d'une galerie étroite traverse la route, mais s'étend sur quelques mètres seulement à l'ouest de celle-ci. Outre la RD 114, les terrains de surface situés au dessus de la partie ayant fait l'objet de levés sont occupés par des bois et taillis et correspondent essentiellement à la parcelle cadastrale YA 129 (appartenant à Monsieur Jean Massonnet). Sur le Plan d'occupation des Sols, ce secteur est indiqué en zone NC (zone agricole protégée) et non en zone ND (zone de protection de site, de risque ou de nuisances).

6.2.2 Observations de terrain et pré-diagnostic Comme l'ensemble de la carrière, l'exploitation dans ce secteur est de type «chambres et piliers .. Contrairement à d'autres, cette partie de la carrière n'a pas été utilisée comme champignonnière. Elle est actuellement vide et inutilisée.

La hauteur des galeries est en moyenne de 2 m. L'épaisseur de recouvrement à cet endroit n'a pas pu être déteminée. Elle est de 10 à 11 m dans la partie située à une centaine de mètres plus au sud et qui avait fait l'objet de levés altimétriques en 1977.

La section moyenne des piliers dans le secteur est de 17 mZ. La largeur moyenne des galeries est de 5 m. mais les portées maximales entre appuis atteignant localement jusqu'à 8,50 m. Le taux de défruitement (rapport entre la surface des vides et la surface totale de la carrière) est de 87 % dans le secteur, ce qui est relativement élevé.

Plusieurs fractures karstifiées sont visibles au toit de la carrière (fïg. 18), particulièrement dans l'axe de la galerie située la plus au nord. L'orientation principale de ces fractures subverticales est N 135".

BRGM Rapport R40814 Caractérisation de l'aléa lié à la présence de caméres souterraines abandonnées à pmximité des voies départementales en Charente-Maritime - Rapport no3

AIRE POITOU Fmatdttiilk CHARENTES m..-." m..-." -- Apbmb de l'mi& ...... JJénivrK du toit ou do msr -- - - Partiil d'rotds Chemins d'ad - Mun en pirpiinga

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Figure 18 :Secteur nord-ouest de la carrière souterraine "Les Roches" Commune de Saint-Savinien I_ -.. -. .. Plan partiel de la carrière aux abords de la RD 114 et observations géotechniques- - effectuées - Echelle 11400 LNLI~~pIeBR~IIi~Ieniud(çanrboo-RkiahobordrrmM~I~M~ BRGM Rapport R40814 47 Caractérisation de l'aléa lié à la présence de carrieres souterraines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Maritime - Rapporf n" 3 En revanche, il n'a pas été observé de fissuration mécanique de la dalle de toit ni des piliers, ce qui permet d'écarter a priori un risque de rupture généralisée de cette partie de la carrière à court ou moyen terme.

L'ensemble de ce secteur situé sous fa RD 114 ne présente pas d'indice particulier d'instabilité potentielle. Toutefois, étant donnée l'importance des enjeux de surface, des visites périodiques sont à prévoir pour s'assurer de l'absence de dégradation de la dalle de toit située sous la chaussée. Par ailleurs, Iyexistence de zones sous-cavées sous ta route suppose de prendre des précautions particulières en cas d'élargissement de la chaussée ou en cas de creusement de tranchée pour la mise en place de réseaux enterrés.

6.3 CARRIERE « LA TONNELLE NORD n

6.3.1 Localisation et extension des zones sous-cavées Il s'agit d'une carrière de faible extension, située en bordure nord de la RD 124, au lieu-dit « La Tonnelle », sous les parcelles cadastrales YD 85, 86 et 87 (fig. 19). Les levés effectués par le BRGM à la boussole et au décamètre indiquent que les zones sous-cavées longent . I'aplomb du bord de la RD 124 sur une quinzaine de mètres, et s'étendent sous la route départementale sur une dizaine de mètres de longueur. 11 semble cependant que les vides ne s'étendent pas au delà de l'axe de la chaussée.

Les terrains situés au-dessus de la carrière sont occupés par des bois et des taillis. Un chemin en terre carrossable (qui n'est pas mentionné sur le plan cadastral) passe au-dessus de la carrière. La maison la plus proche (parcelle YD 90) se trouve à une trentaine de mètres de la limite des zones sous-cavées. L'essentiel de la carrière s'étend sous des terrains appartenant à Ia commune @arcelles YD 85 et 86), à l'exception de la frange sud (sous l'emprise de la route départementale) et de I'extrémité sud-est de la carrière@arcelle YD 87, appartenant à Monsieur Jean-Claude Guedeau). Sur le Plan d'occupation des Sols, ce secteur est indiqué en zone NC (zone agricole protégée).

La carrière est divisée en deux cavités distinctes. L'existence d'une communication ancienne entre ces deux cavités n'est pas exclue, mais le passage est désormais muré et impraticable. Il est possible qu'il s'agisse en réalité d'une ancienne zone d'effondrement qui a été isolée par des murs pour des raisons de sécurité (fig. 20).

La cavité sud, située au sud-ouest de la parcelle YD 86, est une petite cave dont la surface n'excède pas 150 mZ. On y accède par une descenderie conduisant à une bouche de cavage partiellement murée avec une ouverture laissée ouverte, de la taille d'une porte. Deux autres bouches de cavage s'ouvraient vraisemblablement en bordure ouest de la cavité, mais elles ont été entièrement remblayées.

La cavité principale s'étend au nord et à l'ouest de la précédente. On y accède par une bouche de cavage ouverte, située également sur la parcelle YD 86, dans une zone boisée, difficile d'accès et non visible depuis la route. D'autres bouches de cavage, situées plus au nord, ont été murées ou remblayées, et ne sont plus accessibles.

BRGM Rapporf R40814

Caracférisafion de I'aléa lié à la présence de carrières souterraines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Maritime- Rapport n" 3 Un ancien puits d'extraction, de section carrée de 1,40 m de côté, s'ouvre au toit de la carrière, à une dizaine de mètres de l'entrée. U. débouche en surface dans un secteur boisé, à quelques mètres seulement d'un chemin carrossable et à 30 m au nord de la RD 124. Aucune protection particulière n'est installée en surface et le puits a servi occasionnellement de dépôt d'ordures ménagères. Il est possible d'accéder à la carrière par l'intermédiaire de ce puits. Un autre puits d'extraction a été repéré à l'extrémité nord-ouest de la carrière. Celui-ci a été entièrement comblé par déversement de gravats et n'est plus visible en surface.

6.3.2 Observations de terrain et pré-diagnostic

L'exploitation est de type chambres et piliers ». La carrière a été utilisée comme champignonnière mais est désormais vide et inutilisée.

La hauteur des galeries varie entre 1,30 m et 2,20 m. Elle est de 1.60 m dans la partie qui s'étend sous la RD 124. L'épaisseur de recouvrement mesurée au droit du puits est de 2.20 m et est constituée par une dalle de calcaire massif. Au droit des entrées, l'épaisseur de recouvrement atteint 2,50 m en moyenne.

La superficie totale de la carrière (y compris la petite cavité située au sud) est estimée à un peu plus de 1 000 m2. La section moyenne des piliers est de 2,5 mZ, ce qui est très faible. Les portées maximales entre appuis atteignant localement 8 à 9 m. Le taux de défruitement (rapport entre la surface des vides et la surface totale de la carrière) est particulièrement élevé puisqu'ii est de l'ordre de 95 %.

Plusieurs fractures karstifiées sont visibles au toit de la carrière (fig. 20). La daile de toit est fissurée, au moins localement autour du puits d'extraction, dans une zone où les portées entre appuis sont particulièrment importantes. Il n'a pas été observé de fissuration mécanique des piliers, ce qui permet d'écarter a priori un risque de rupture généralisé de la carrière à court ou moyen terme.

La partie de la carrière la plus proche de la route ne présente pas d'indice particulier d'instabilité potentielle. Toutefois, des visites périodiques sont à prévoir pour s'assurer de l'absence de dégradation de la dalle de toit située sous la chaussée. Par ailleurs, l'existence de zones sous-cavées sous la route suppose de prendre des précautions particulières en cas d'élargissement de la chaussée ou en cas de creusement de tranchée pour la mise en place de réseaux enterrés. Enfui, il est indispensable de prévoir une protection du puits d'extraction resté ouvert en bordure du chemin (l'extraction préalable des ordures est également recommandée pour des raisons de salubrité).

6.4 CARRIERE tt LA TONNELLE SUD N

6.4.1 Localisation et extension des zones sous-cavées Il s'agit d'une carrière relativement étendue, située en bordure sud de la RD 124, au lieu-dit La Quine *, sous les parcelles cadastrales YD 95, 96, 98, 99, 102, 103, 104, 105, 106, 111 et 464 (fig. 19).

BRGM Rapport R40814 Caractérisation de l'aléa lié à la présence de camëms souterraines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Maritime - Rapport ne 3 LÉGENDE

7 Fmmtdrniik -- Aplomb de Venir& ...... D6&el( du toit ou da mur -- - - Part.U d'ritrte Cheihisd'arrk - Mun en prpaing fiiiin

Pu1rad'ext"rtioa .,.>,., Cbrmimée d's6r.g~ , ,, ,, Zone mmbliyk ---- Fhum géabgiqwr ,, Fésum géo@iqiir mpit miau6 mtuiiiqurmLd - Fiuomm6unique

entièrement comblé ~mpo~ntd6bourmge de lunt

Dkaikmriit de toit Puits d'extraction ouvert sans protection en bordure d'un chemin

Dalle de toit fissurée

Ancienne communication (ou zone effondrée ?)

entre la cavité sud entrées remblayées et la cavité principale

Figure 20 :Carrière souterraine "La TonneUe Nord" - Commune de Saint-Savinien i Plan de la carrière et observations géotechniques effectuées EcheUe 11400

BRGM Rapport R40814 5 Caractédsation de l'aléa lié à la présence de camères souterraines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Maritime - Rapport n" 3 Les levés effectués par le BRGM à la boussole et au décamètre indiquent que les zones sous- cavées longent l'aplomb du bord de la RD 124 sur plus de 50 m de longueur, et s'étendent en plusieurs points sons la route départementaie, parfois sur toute sa largeur. Seule la partie nord de la carrière, la plus proche de la RD 124, a fait l'objet de levés topographiques détaillés à I'occasion de la présente étude (fig. 21).

Les terrains situés au-dessus de la carrière sont occupés en majeure partie par des champs cultivés, sauf les zones les plus proches des entrées (côté ouest) qui sont constituées de taillis et landes broussailleuses, tandis que l'extrémité est s'étend sous une prairie. Les maisons les plus proches se trouvent respectivement à 12 m (parcelle YD 109) et 25 m (parcelle YD 90) de la limite des zones sous-cavées. Plusieurs propriétaires différents sont concernés par les parcelles situées en surface. L'essentiel de la partie nord de la carrière (celle qui a fait I'objet de levés topographiques dans le cadre de la présente étude) s'étend néanmoins sous la parcelle YD 96 qui appartient à Monsieur Jean-Claude Guedeau. Sur le Plan d'occupation des Sols, ce secteur est indiqué en zone NC (zone agricole protégée).

On accède à la carrière par trois descenderies dont deux se trouvent à proximité immédiate de la route. La plus proche de la RD 124 conduit à une bouche de cavage fermée par un portail muni d'une targette. La suivante mène à deux bouches de cavage dont l'une est ouverte et l'autre fermée par un portail en tôle muni d'une chaîne cadenassée. Les entrées desservies par la dernière descenderie sont ouvertes. Toutes ces descenderies sont plus ou moins envahies par la végétation mais elles sont bien visibles à partir d'une aire de stationnement située en bordure immédiate de la RD 124.

Plusieurs puits d'extraction ont par ailleurs été creusés au toit de la carrière. Certains ont été entièrement comblés par déversement de gravats depuis la surface. C'est notamment le cas d'un puits de section carrée, d'environ 5 m de côté, situé à moins de 2 m du bord de la RD 124 et qui n'est plus du tout visible en surface. D'autres puits comblés ont été observés plus au sud mais n'ont pas été repérés précisément car situés à plus de 40 m de la route. Le tassement des remblais dans un de ces puits, sous le poids d'une moissonneuse-batteuse, avait d'ailleurs provoqué un incident le 14 juillet 1965, ce qui a occasionné une visite du Service des Mines et la rédaction d'un rapport qui a été retrouvé en archive.

Deux autres puits d'extraction de grande dimensions (3 m x 4'50 m) sont ouverts sans aucune protection en surface, dans une zone de friches et de taillis. Ce secteur, situé à plus de 100 m de la RD 124, n'a pas fait l'objet de levés topographiques spécifiques, mais il semble que les puits débouchent en surface sur la parcelle YD 104, laquelle appartient à la commune de Saint-Savinien.

Quatre puits d'aérage ont été repérés au fond et en surface (d'autres existent peut-être dans la partie sud de la carrière qui n'a pas fait l'objet de levés spécifiques). Le plus proche de la route est un puits de 80 cm de diamètre, protégé en surface par deux buses en ciment, d'une hauteur totale de 80 cm et recouvertes d'un grillage. Ce puits débouche dans un champ cultivé (parcelle YD 96), à 5 m seulement du bord de la chaussée. Trois autres puits d'aérage sont situés plus au sud, à une distance de la RD 124 variant entre 35 et 60 m.

BRGM Rapport Rd0814 Caractérisation de i'aléa lié à la présence de carrières soutemines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Maritime- Rapport na3 I

AIRE Bmnt de taille POITOU CHARENTES -- Aplomb de l'rntrfr ...... MiY* D6nhrrlt du toit ou du mur

.. .-.. - L Figure 21 : Carrière souterraine "La Tonnelle Sad" - Commune de Saint-Saviuien 1 Plan de la carrière et observations géotechniques effectuées Echelle 11200&~&~pIeBRGMII1boboI1niudCcsmCa-R6cu~odmem~Id(camniq~~

El-lJOm r BRGM Rapport R40814 Caractérisation de l'aléa lié à la pnbsence de carrières souterraines abandonnées à proximité des voies départementales en Charenfe-Marifime - Rapport no3 Tous sont protégés en surface, soit par un tubage métallique, soit par une margelle en pierres recouverte d'une tôle métallique. Un sondage tubé, rebouché en tête, a par ailleurs été 0bSe~é au toit de la carrière mais n'a pu être localisé en surface.

6.4.2 Observations de terrain et pré-diagnostic

L'exploitation est de type a chambres et piliers B. La carrière aurait été exploitée à la fin du siècle dernier puis aménagée en champignonnière au moins jusqu'en 1979. Elle est désonnais vide et inutilisée.

La hauteur actuelle des galeries varie entre 1,70 et 2,40 m sur l'ensemble de la carrière. Dans le secteur ayant fait l'objet de levés détaillés, elle est en moyenne de 1,90 m. Hors déchets d'exploitation, la hauteur de dépilage semble être en moyenne de 3 m.

L'épaisseur de recouvrement est inférieure à 2 m au droit des entrées. Elle ne dépasse pas 1,50 m (dont 30 cm de tene végétale en tête) au droit de l'entrée la plus proche de la route (à une dizaine de mètres seulement de l'aplomb de la chaussée). L'épaisseur de recouvrement maximale en fond de carrière (côté est), mesurée au droit d'un puits d'aérage, atteint au maximum 3 à 4 m. Un fontis s'est formé à quelques mètres de IYentréeprincipale (dans l'axe de la descenderie centrale), par suite du débourrage d'une poche argileuse au toit de la carrière. A cet endroit, I'épaisseur de recouvrement ne dépasse pas 1,30 m et celle de la dalle calcaire est localement inférieure à 20 cm. Ce fontis, qui débouche en surface dans une zone boisée (parcelle YD 99), ne fait l'objet que d'une protection dérisoire contre d'éventuelles chutes involontaires.

La superficie totale de la carrière dépasse un hectare. La partie nord, qui a fait l'objet de levés topographiques, couvre environ 4 900 m'. La section moyenne des piliers est de 5,3 m2, et même 4,2 m\eulement, si l'on fait abstraction de deux stots dont la section dépasse 20 m2. La largeur moyenne des galeries est de 5 à 6 m, avec des portées maximales entre appuis atteignant localement 9 à 10 m. Le taux de défruitement (rapport entre la surface des vides et la surface totale de la carrière) est particulièrement élevé puisqu'il est de l'ordre de 91 %.

De nombreux phénomènes karstiques affectent l'ensemble de la carrière, y compris certains piliers dans lesquels la présence de poches argileuses réduit considérablement la section porteuse. Un fontis a été repéré, à quelques mètres seulement de l'entrée principale, formé à l'issue du débourrage d'une poche d'argile au toit de la carrière. D'autres effondrements anciens semblent s'être produits de part et d'autre de la bouche de cavage la plus proche de la route. Un trou repéré au toit de la carrière, dans l'axe de l'entrée, correspond vraisemblablement à un ancien fontis rebouché par de gros blocs de pierre. Par ailleurs, des murs en parpaings situés au nord de cette même entrée, à quelques mètres seulement de l'aplomb de la RD 124, isolent une zone qui pourrait également correspondre à un ancien débourrage de poche karstique.

Plusieurs piliers présentent des fissures d'origine géologiques qui ont rejoué ultérieurement, ce qui traduit l'existence de contraintes de compression élevées, malgré la faible épaisseur de recouvrement. De nombreuses infiltration d'eau se font à travers le toit dont la dalle est affectée localement de fissures mécaniques, notamment près de l'entrée principale.

BRGM Rapport R40814 Caractérisation de l'aléa lié a la présence de camères souterraines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Maritime - Rapport no 3

OL'ensemble de ces observations tend à indiquer que la stabilité de cette carrière n'est pas assurée à long terme. Une rupture généralisée ne semble pas à redouter dans l'immédiat, mais des effondrements localisés de la dalle de toit ainsi que la formation de fontis par suite du débounage de poches d'argile localisées sont à prévoir. De tels phénomènes n'entraînent pas de menace quant à la stabilité de la RD 124 dans la mesure où aucune poche karstique importante n'a été repérée dans les zones qui s'étendent sous la route. Néanmoins, une surveillance régulière de cette carrière est préconisée pour en apprécier l'évolution et prévenir d'éventuels mouvements du toit. Pour cela, des visites périodiques sont à prévoir. Par ailleurs, l'existence de zones sous- cavées sous la route suppose de prendre des précautions particulières en cas d'élargissement de la chaussée ou en cas de creusement de tranchées pour la mise en place de réseaux enterrés.

Par aiileurs, il est indispensable de mettre en place une protection de surface efficace (par clôture grillagée et panneaux de signalisation) au moins autour du fontis situé près de l'entrée principale et autour des deux puits d'extraction encore ouverts.

BRGM Rapport R40814 Caractérisation de l'aléa lié à la présence de carrières souterraines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Maritime - Rapport no3

7. Commune de Thénac

7.1. LOCALISATION DES CARRIERES VISITEES

Il s'agit d'un ensemble de carrières souterraines abandonnées situées au nord-est de la RD 138, sous le hameau des Mauds, à l'ouest du bourg de Thénac. Ces carrières exploitent des calcaires compacts, à grains fins, du Turonien moyen. La superficie totale des zones sous-cavées est de l'ordre de 13 hectares.

Il est à noter qu'une partie de ces carrières est encore en cours d'exploitation en souterrain, par la société Carrières de Thénac et de Saintonge, laquelle est en possession de plans concernant une partie des zones sous-cavées et notamment les plus proches de la RD 138. Ce plan est un recollement à l'échelle 111 000 de fragments de plans levés par différents exploitants. Il est malheureusement très imprécis pour ce qui concerne les zones situées à proximité immédiate de la route départementale. Seules ces zones les plus proches de la RD 138 ont fait l'objet de levés de détail dans le cadre de la présente étude.

7.2 CARRIERE ii LES MAUDS n (ZONE SUD-EST)

7.2.1 Localisation et extension des zones sous-cavées La présente étude ne concerne donc qu'une infime partie du vaste ensemble de carrières souterraines s'étendant à proximité du hameau des Mauds. Seule l'extrémité sud-est de ces carrières a fait l'objet d'investigations spécifiques, dans la mesure où c'est a priori la seule zone où les galeries traversent sous la RD 138. Plus à l'ouest, les carrières souterraines semblent s'étendre exclusivement au nord de la RD 138 et restent à une distance plus importante de l'aplomb de la route. La zone concernée par la visite se situe au lieu-dit a Le Bas de la Fosse », au carrefour avec une voie cornunale asphaltée (Chemin des Foucaudières) qui conduit aux ateliers des Carrières de Thénac et de Saintonge, situés au sud-est.

La zone ayant fait l'objet de levés s'étend de part et d'autre de la RD 138 (appelée localement route de Retaud). Au nord, elle correspond à une bande d'une longueur totale d'environ 200 m et d'une largeur moyenne d'une trentaine de mètres (fig. 22). Au sud, elle comprend une petite carrière isolée qui est reliée aux reste des carrières par une galerie s'étendant sous la route.

Cette carrière située au sud de la RD 138 s'étend au lieu-dit «Les Foucaudières ,, sous les parcelles cadastrales AV 67 et 68, entre la RD 138 et le Chemin des Foucaudieres. Les terrains de surface sont boisés le long de la RD 138, sauf à l'extrémité est de la carrière où les anciens bâtiments de la parcelle 68, désonnais démolis, ont fait place à une zone de décharge (dans laquelle circulent occasiomelIement des camions venus décharger des gravats). La partie sud de la parcelle 67 est cultivée en surface. Les deux parcelles concernées par la carrière (AV 67 et 68) appartiennent à Monsieur René Machefert.

BRGM Rapport R40814

Caractérisation de l'aléa lié à la présence de tanières souferraines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Marifime - Rapport n" 3 Les levés planimétriques effectués par le BRGM indiquent que les zones sous-cavées s'étendent jusqu'à l'aplomb de la bordure du Chemin des Foucaudières et s'arrêtent à quelques mètres seulement du bord de la RD 138, laquelle est sous-cavée sur une longueur de 5 m par une galerie qui relie cette carrière aux autres situées au nord de la RD 138.

L'accès à cette carrière sud se fait pêr une descenderie, partiellement envahie par la végétation et dont l'entrée se situe à proximité du carrefour entre le RD 138 et le Chemin des Foucaudières. Cette descenderie conduit à une bouche de cavage dont l'entrée est libre. Deux anciens puits d'extraction ont été repérés au sud de la RD 138. Le premier est situé dans un bosquet, à 6,50 m du bord de la route, en face d'un chemin empierré, dit Chemin des Bertaudières. Des ordures ont été déversées dans ce puits mais il n'a pas été entièrement comblé et l'accès à la carrière est toujours possible par ce puits, dépourvu de toute protection en surface.

Un second puits est situé à l'est du précédent, à 8 m du bord de la route, dans la zone utilisée comme décharge (parcelle AV 67). Ce puits a été remblayé par déversement d'ordures, jusqu'à une profondeur de 2 m environ, et est également dépourvu de toute protection en surface. Il donnait vraisemblablement accès à une autre carrière indépendante de la précédente et qui de ce fait est devenue totalement inaccessible, sauf à vider le puits d'extraction. Cette . carrière n7a donc pas pu être visitée et son extension par rapport à la RD 138 n'est pas connue.

En ce qui concerne les carrières situées au nord de la RD 138, on distingue trois ensembles distincts communicant entre eux (et avec la carrière sud) mais de manière malaisée du fait des blocs entassés en travers des galeries de communication. La partie ouest correspond au chantier en cours d'exploitation. On y accède par une descenderie dont l'entrée se situe à 200 m environ à l'ouest du carrefour entre la RD 138 et le Chemin des Foucaudières. La descenderie (qui passe sous une arche en pierre particulièrement instable, puis au dessus d'un niveau inférieur de carrières souterraines en mauvais état) conduit à une bouche de cavage ouverte (l'accès à la descenderie est cependant fermé aux véhicules).

Cet ensemble s'étend en bordure nord de la RD 138, au lieu-dit « Les Bertandries ». Les entrées se situent sur la parcelle cadastrale AN 252, appartenant en indivision à Messieurs Michel et Jean Sidoine . La partie ayant fait l'objet de levés s'étend sous les parcelles bâties AN 26 (appartenant en indivision à Messieurs François, Jean et Michel Vignaud), 316 (propriétaires : M. et Mme James Mercier) et 317 (appartenant à Monsieur Amadeo Magnani). Trois maisons habitées et un chemin carrossable empierré (Chemin des Bertaudières) se trouvent au dessus de zones sous-cavées. Les terrains de surface sont boisés près des entrées et occupés par des pelouses ailleurs. Les levés topographiques réalisés indiquent que les zones sous-cavées ne s'étendent pas sous la RD 138 mais en bordent l'aplomb sur une distance d'environ 110 m.

La partie Est, située au lieu-dit « Le Bas de la Fosse ., correspond à une chambre à laquelle on accède par un puits d'extraction de grandes dimensions (4,50 m x 6,60 m), ouvert dans un pré clôturé, à proximité de la maison de Monsieur Diesnis (parcelles AN 302 et 305). Ce puits est ouvert en surface (aplomb de l'ordre de 12 m) et est équipé d'un escalier permettant l'accès aux carrières.

BRGM Rapport R40814 58 i 1 Caractérisation de l'aléa fié à la présence de carrières souterraines abandonnées à proximité des voies 1 départementales en Charente-Maritime - Rapport na 3

Un autre puits, de lm de diamètre, protégé en surface par une margelle recouverte d'une tôle est situé devant la maison sur la parcelle AN 302, et donne également accès aux carrières. Ce puits descend jusqu'à la nappe phréatique dont le niveau, lors de la visite, était situé à Il m sous le sol de la carrière.

Les levés effectués par le BRGM montrent que cette partie de la carrière s'étend sous la RD 138 qui est entièrement sous-cavée sur une quinzaine de mètres de longueur. La partie nord de la maison (parcelle AN 302) est également sous-cavée. Le reste de la carrière s'étend sous des terrains occupés en surface par une pelouse et des prés.

Entre ces deux zones se trouve une petite chambre reliée directement à la carrière sud par la galerie qui traverse la route. Cette chambre s'étend sous la parcelle AN 306 (appartenant à Mme Linette Nouveau), à l'ouest du lieu-dit Le Bas de la Fosse », entre le Chemin des Bertaudières et la maison de Monsieur Diesnis. Les terrains de surface sont occupés par une pelouse. Un ancien puits d'extraction se trouve à 4,50 m seulement du bord de la RD 138, à l'extrémité de la galerie qui traverse la route. Ce puits a été entièrement comblé par déversement d'ordures ménagères et est protégé en surface par un regard en béton muni d'une trappe de visite.

7.2.2 Observations de terrain et pré-diagnostic

L'exploitation est de type « chambres et piliers ». La carrière située au sud de la RD 138 aurait été exploitée à la fin du siècle dernier (à partir de 1897, selon une inscription en paroi). puis utilisée comme champignonnière. Elle est désormais vide et inutilisée. Les parties situées au nord de la RD 138 datent vraisemblablement de la même époque mais ont été partiellement réexploitées depuis et de nombreux blocs non commercialisables jonchent le sol de la carrière en plusieurs endroits.

La hauteur actuelle des galeries est très variable (fig. 23). Dans la carrière située au sud de la route, elle est en moyenne de 2,50 m près des entrées et augmente progressivement vers l'est jusqu'à atteindre 4,20 m au maximum (du fait d'un approfondissement du sol de la carrière). Une petite cave annexe, proche du chemin des Foucaudières a été presque entièrement remblayée et la hauteur de vide n'y dépasse pas 50 cm. Au nord de la RD 138, la hauteur des galeries est en moyenne de 3,50 à 3.60 m, sauf dans la chambre située la plus à l'est (« Bas de la Fosse a) où la hauteur de dépilage est estimée à 6,50 m (mais avec une épaisseur de remblais atteignant par endroits plus de 2 m, sous forme de gros blocs).

L'épaisseur de recouvrement dans les parties situées sous la RD 138 n'a pas pu être mesurée avec précision. Pour la carrière sud, elle est de l'ordre de 2 m à 2,50 m, aussi bien au droit de l'entrée qu'au niveau du puits d'extraction laissé ouvert. Un fontis (de 3 à 4 m de diamètre) s'est formé à proximité de ce puits, par suite du débourrage d'une poche d'argile. L'épaisseur de recouvrement au droit de ce font% est de 2 rn et la dalle calcaire ne mesure pas plus de 30 cm d'épaisseur par endroits. Ce fontis, ouvert à une quinzaine de mètres de la RD 138, au milieu d'une zone boisée, ne bénéficie d'aucune protection en surface.

BRGM Rapport R40814 Caractérisation de l'aléa lié à la présence de camères souterraines abandonnées à proximité des voies dé~artementalesen Charente-Maritime - Rawort n' 3

... - :::::zTdehnt' Figure 23 : Carrières souterraines "Les Mauds", commune de Thénac chtr de toit Plan partiel des carrières aux abords de la RD 138 et observations géotechniques effectuées Echelle 11500 Efloidremcit - M mdmaflcdu&plcBRGMlli bowsolcct audkamh-P~kiairn60~&q~PdkimLtnquc BRGM1 Rapport Rd0814 i Caractérisation de I'aléa lié la prèsence de cam'ères souterraines abandonnèes à pmximité des voies 1 départementales en Charenfe-Mantirne- Rapport n" 3 Au nord de la RD 138, l'épaisseur de recouvrement varie entre 2,510 et 3,50 m au droit des entrées. Elle atteint 6 à 7 m dans le puits d'extraction situé au x Bas de la Fosse », à une quinzaine de mètres de la RD 138.

La superficie de la partie ayant fait l'objet de levés spécifiques couvre environ 4 300 mZ. En ce qui concerne la partie située au sud de la RD 138, la section moyenne des piliers ne dépasse pas 2 m2, ce qui est excessivement faible. La largeur moyenne des galeries est de 4 à 5 m (5 m pour la galerie qui traverse sous la route), avec des portées maximales entre appuis atteignant localement 7 à 8 m. Le taux de défruitement (rapport entre la surface des vides et la surface totale de la carrière) est particuüerement élevé puisqu'il est de l'ordre de 92 %.

Quant à la chambre située au <[Basde la Fosse » et qui s'étend en partie sous la RD 138, la section moyenne des piliers y atteint 5,6 mZ, pour un taux de défruitement de l'ordre de 90 %. La largeur moyenne des galeries est de 5 à 6 m, avec des portées maximales entre appuis atteignant localement 8 à 9 m.

De nombreux phénomènes karstiques affectent l'ensemble de la carrière, de part et d'autre de la RD 138. Un fontis important a été repéré, à une quinzaine de mètres seuiement au sud de la route. Trois autres débourrages de poches karstiques volumineuses ont été identifiées au toit de la carrière. Celui situé le plus au sud a probablement occasionné la formation d'un fontis ancien désormais remblayé. Les deux autres sont situées respectivement à 6 et 12 m du bord sud de la chaussée et se traduisent par des montées de voûte de 1 à 2 m. La présence de racines abondantes au toit laisse penser que le débourrage peut conduire à la formation de fontis en surface. Par ailleurs, la dalle de toit et certains piliers (surtout dans la partie sud de la carrière) sont affectés de fractures géologiques karsüfiées qui en réduisent considérablement la résistance. Certaines de ces fractures (notamment près des entrées nord de la carrière) semblent avoir rejoué sous l'effet de contraintes mécaniques.

La dalle de toit est affectée de plusieurs chutes des premiers bancs, localisées surtout à proximité des entrées, tant au sud qu'au nord de la route. L'une de ces chutes de toit a provoqué un effondrement total de la dalle entre deux piliers, à une dizaine de mètres seulement de l'accès utilisé pour l'exploitation actuelle. Une fissure importante de la dalle de toit a par ailleurs été observée dans la chambre du a Bas de la Fosse », quasiment à l'aplomb du bord de la RD 138. L'ouverture maximale de cette fissure atteint 10 cm et le rejet vertical de part et d'autre s'élève localement à 4 cm. La présence toute proche d'un pilier à bras (blocs de pierre empilés dans la partie supérieure pour soutenir le toit) laisse penser que des manifestations d'instabilité se sont déjà produites dans cette zone lors de l'exploitation.

Enfin, des fissurations mécaniques de piliers et de certaines parties saillantes de la paroi ont été notées, en particulier près de l'entrée sud de la carrière, mais également au travers d'un

pilier situé en bordure immédiate de l'aplomb de la chaussée, au sud du u Bas de la Fosse S. De telles fissures mécaniques traduisent une charge verticale excessive par rapport à la résistance de la roche, et constituent des signes précurseurs d'une rupture batale de la carrière.

BRGM Rapport R40814 Caractérisation de i'aléa lié à la présence de carrières souterraines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Maritime - Rapport no3

L'ensemble de ces observations tend à indiquer que la stabilité de cette carrière n'est pas assurée à long terme. Des effondrements localisés de la dalle de toit ainsi que la formation de fontis par suite du débourrage de poches d'argile locaïisées sont à prévoir. Etant donnée la proximité des vides avec la RD 138, il est préconisé de procéder à une étude plus approfondie (levé topographique détaillé et relevé complet de fissuration, en vue de permettre un diagnostic géotechnique fiable) des parties les plus proches de la route, et tout particdièrement de la chambre située au sud du (< Bas de la Fosse W. Une telle étude devra permetttre de déteder si des travaux de confortement sont nécessaires ou si une simple surveillance régulière de cette carrière, sous forme de visites périodiques, est suffisante.

Par ailleurs, il est indispensable de mettre en place une protection de surface efficace (par clôture grillagée) au moins autour du fontis et du puits d'extraction situés au sud de la RD 138. Enfin, il est recommandé de procéder au curage du puits d'extraction qui semble donner accès à une carrière souterraine indépendante pour laquelle il n'a pas été repéré d'autre entrée (à moins qu'une enquête approfondie ne permette de recueillir d'autres informations à ce sujet). Il est d'ailleurs recommandé de curer également le puits situé au nord de la RD 138 pour en extraire les ordures dont la présence est de nature à provoquer une pollution des eaux souterraines.

BRGM Rapport R408f4 Caractérisation de i'aléa fié à la présence de camëres souterraines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Maritime- Rapport no3

8. Synthèse et recommandations

Au cours de cette troisième phase de i'étude, ce sont donc au total quinze carrières qui ont été examinées, réparties sur huit communes du département. A l'issue de cet examen qui a permis de déterminer plus précisément l'extension des zones sous-cavées et de donner un premier aperçu des conditions actuelles de stabilité de ces ouvrages, une série de recommandations peut être émise quant aux mesures à prendre pour assurer la sécurité des biens et des personnes à proximité de ces carrières souterraines abandonnées. L'ensemble de ces recommandations est synthétisé dans un tableau récaaitulatif- (Tab. 1). Dans ce tableau sont indiqués, pour chacune des quinze carrières examinées, la nature des enjeux de surface (voirie et habitations) et un résumé des principales recommandations émises.

Il ressort que ce sont au total sept carrières qui s'étendent effectivement sous la chaussée de routes départementales, trois autres s'arrêtant juste à l'aplomb du bord de la chaussée et trois autres encore étant situées entre 1 et 5 m du bord de la chaussée. Seules deux des carrières ayant fait l'objet de levés au cours de cette phase de l'étude sont situées à plus de 10 m d'une route départementale.

Les routes départementales concernées par ces différentes carrières sont la RD 134 (Jonzac), la RD 129 E2 (Le Douhet), la RD 236 (Saint-Georges-des-Coteaux), la RD 18 (« Le Fief de Foye »,sur les comunes de Romegoux, Saint-Porchaire et Saint-Sulpice-d'hoult), la RD 114 (« Les Roches )) à Saint-Savinien), la RD 124 ((( La Tonnelle )) à Saint-Savinien) et la RD 138 (Thénac).

A l'issue de cette étude, il est préconisé de réaliser des études approfondies de stabilité pour trois au moins des carrières examinées. Il s'agit de carrières situées dans les communes de Saint-Georges-des-Coteaux (au lieu-dit : « Les Moulins de Saint-Georges », carrières sud-ouest et nord, qui menacent la stabilité de la RD 236) et de Thénac (au sud-est du lieu-dit «Les Mauds », de part et d'autre de la RD 138). Une quatrième carrière située également à Saint- Georges-des-Coteaux (« Les Moulins de Saint-Georges Sud-Est »), pourrait être incluse dans ce lot, même si la menace associée conceme plus le chemin rural (dit « de Courpeteau ») que la RD 236 elle-même. Enfin, une cinquième carrière (« Fief de Foi Est », à Saint-Sulpice-d'hoult), pourrait utilement faire l'objet d'une étude spécifique pour s'assurer de l'absence de risques induits pour la discothèque située au dessus de zones sous-cavées. Ces études devront préciser la nature et le niveau de risque existant, et déterminer quelles mesures (programme de surveillance ou travaux de confortement) sont à prendre pour rendre ce risque acceptable.

Pour six autres carrières (celles qui sont situées sur les communes de Jonzac, Le Douhet et Saint-Savinien), il est recommandé d'organiser des visites périodiques de contrôle, à intervalles réguliers (tous les deux ans au moins, plus rapprochées en cas de dégradation notable constatée), afin de s'assurer de l'absence d'évolution défavorable quant à I'état de stabilité de ces ouvrages (qui, dans l'état actuel des choses, ne menacent pas directement les routes départementales situées au dessus ou à proximité immédiate).

BRGM Rapport R40814 Caractérisation de l'aléa lié à la présence de carrières soutenaines abandonnées a proximité des voies départementales en Charente-Maritime - Rapport no3

Ces visites devront être effectuées par un géotechuicien spécialisé en matière de cavités souterraines. Elles pourraient éventuellement être confiées à un agent non spécialisé de la DDE, sous réserve qu'un état des lieux initial très détaillé assorti d'une gelle d'observation aient été préparés au préalable par un géotechnicien.

L'existence de ces carrières souterraines, situées à proximité immédiate voire sous des routes départementales, suppose évidemment la prise de précautions particulières en cas de travaux d'élargissement de la chaussée prévus. dans le secteur, ou en cas de creusement de tranchées le long de ces tronçons de routes (pour la mise en place ou l'entretien de réseaux enterrés). L'information sur la localisation de ces zones sous-cavées devra donc être largement diffusée auprès de l'ensemble des intervenants concernés.

Enfin, une série de recommandations particulières est émise concernant l'incitation des propriétaires ou des communes concernées à assurer une protection efiicace des accès à ces carrières et notamment des anciens puits d'extraction et fontis dont certains sont encore ouverts sans protection particulière ni signalisation de danger en surface. Dans certains cas, il est par ailleurs recommandé de procéder au déblaiement des déchets qui ont été déversés dans certains puits et qui rendent l'accès aux carrières malcommode voire impossible. Certains de ces déchets sont par ailleurs de nature à provoquer des pollutions des eaux souterraines voire des accidents en surface du fait du tassement inopiné de ces remblais et devront donc être retirés.

Il est rappelé, à ce stade de l'étude, qu'une première série de recommandations avait déjà été émise dans le rapport précédent, Concernant des sites qui n'ont pas fait l'objet d'examen spécifique au cours de la présente phase, Ceci concernait notamment les communes de Guitinières (protection de l'aplomb au lieu-dit Chez Drillaud »), de Jonzac (visites périodiques des carrières « Le Roquet w et « Heurtebize u ; études spécifiques de stabilité vis à vis des habitations pour les carrières x Avenue Gambetta B et « Les Pierrières ) et de Saint- Georges-des-Coteaux (levé détaillé de la carrière u Le Bourg Sud >, située en zone bâtie).

Enfin, l'attention des décideurs est attirée sur l'existence de carrières souterraines pour lesquelles tous les accès connus sont désormais bouchés, ce qui en rend impossible la visite et donc la détermination de l'extension. Ceci concerne les carrières << Les Moulins de Saint- Georges Nord-Est », à Saint-Georges-des-Coteaux (en bordure de la RD 236), « Les Genêts Centre » à Romegoux et <' Le Pas du Fief P à Saint-Sulpice-d'hoult, toutes deux à proximité de la RD 18. L'utilisation de techniques d'investigations géophysiques (géoradar ou microgravimétrie) pourrait permettre de confier l'existence de ces cavités, mais il est recommandé de procéder à des forages de reconnaissance (ou éventuellement au curage des anciens puits d'extraction, tous parfaitement repérés sur le terrain) afin d'en permettre l'accès au moins à des caméras pour une inspection vidéo avec mesures télémétriques.

BRGM Rapport R40814 Caractérisafion de I'aléa lie à la présence de caméres souterraines abandonnées en Charente

Tableau 1 :Synthèse et recommandations

Fermenire de l'accès par un portail / Caractérisafionde I'alea lié à la présence de carfibres souterraines abandonnées a proximité des voies départementales en Charente-Manfime - Rapport no3

Conclusions

La troisième et dernière étape de la présente étude a permis de procéder à l'examen plus détaillé de quinze des canieres souterraines abandonnées qui avaient été repérées au cours de la phase précédente et sélectiomées pour leur proximité avec une route départementale. Ces carrières sont réparties dans huit communes du département.

Pour chacune de ces carrières un levé planimétrique (à la boussole et au décamètre, avec une précision d'ordre métrique à plurimétrique) a été réalisé. Ces levés, bien que sommaires, ont permis de délimiter l'extension des zones sous-cavées et leur localisation sur plan cadastral (restituée à une échelle comprise entre 111 000 et 1/2 000). L'ensemble de ces levés, qui représente une surface totale supérieure à 3 hectares, est aussi disponible sous forme de fichiers informatisés, après numérisation des extraits de plans cadastraux concernés. Les mesures effectuées ont notamment permis de contirmer l'existence de zones sous-cavées sous les routes départementales no 18, 114, 124, 138 et 236.

Pour chaque site un pré-diagnostic géotechnique de stabilité a été effectué en vue d'évaluer la nature et le niveau de risque associé pour les routes départementales situées à proximité ou immédiatement au-dessus. Ce diagnostic est basé sur des observations de terrain et prend en compte les principaux éléments suivants : localisation et état des accès, évaluation des hauteurs de dépilage et des épaisseurs de recouvrement, calcul des taux de défruitement, relevé des fissures mécaniques et des manifestations karstiques, examen des désordres éventuels. Ces observations détaillées ont été reportées sur des plans des carrières (ou parties de carrières), également disponibles sous forme de fichiers informatisés, et restitués à l'échelle 11500 voire 11400.

Ce diagnostic ne prétend pas être exhaustif dans la mesure où il n'a pas été possible de réaliser un levé complet de toutes les carrières examinées (qui représenteraient au total près de 50 hectares). Néanmoins, ce pré-diagnostic a permis de proposer une hiérarchisation des risques associés, en tenant compte des enjeux de surface. Des recommandations ont été émises pour assurer une meilleure sécurité des usagers circulant au-dessus de ces carrières. Les mesures préconisées concernent notamment la fermeture des accès et la mise en place de protection de surface autour de certains fontis ou puits d'extraction jugés dangereux, ainsi que l'extraction de déchets déversés dans certains puits. Des mesures de précaution sont préconisées en cas d'élargissement des chaussées situées dans des secteurs sous-cavés ou à proximité immédiate, ou en cas de creusement de tranchées pour la mise en place ou l'entretien de réseaux enterrés.

Pour six des carrières examinées (qui, dans l'état actuel des choses, ne menacent pas directement les routes départementales situées au dessus ou à proximité immédiate), il est recommandé l'organisation de visites périodiques de contrôle effectuées par un géotechnicien spécialisé, afin de s'assurer de l'absence d'évolution défavorable de l'état de stabilité de ces ouvrages. Ceci concerne uniquement les communes de Jonzac, Le Douhet et Saint-Savinien.

BRGM Rapport R40814 66 Caractérisation de I'aléa lié à la présence de carrières souterraines abandonnées à pmximité des voies départementales en Charente-Maritime - Rapport n" 3

Par ailleurs, il est conseillé de faire procéder à une étude approfondie de stabilité pour deux des carrières de Saint-Georges-des-Coteaux et pour une partie de celle de Thénac (à proximité de la RD 138), sites pour lesquels le pré-diagnostic réalisé à ce stade ne permet pas de déterminer si des travaux de confortement sont nécessaires ou si de simples mesures de surveillance (par visites périodiques de contrôle) suffisent à garantir la sécurité de la route. De telles études sont d'ailleurs préconisées pour d'autres carrières dont la présence constitue une menace non pas pour la route départementale la plus proche mais pour des voies communales ou des bâtiments situés en surface.

Enfin, l'attention des décideurs est attirée sur l'existence de trois carrières souterraines, situées à proximité de la RD 18 (à Romegoux et Saint-Sulpice-d'Arno&) et de la RD 236 (à Saint-Georges-des-Coteaux) et pour lesquelles tous les accès connus sont désormais bouchés, ce qui rend la visite impossible. Pour ces différents sites, il est recommandé de procéder à des forages de reconnaissance (ou éventuellement au curage des anciens puits d'extraction, tous parfaitement repérés sur le terrain) afin d'en permettre l'accès au moins à des caméras pour une inspection vidéo avec mesures télémétriques.

BRGM Rapport R40814 / Caractérisation de l'aléa lié à la présence de cameres souterraines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Marifime - Rapport no 3

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Tribes F. (1968) - Carrières souterraines exploitées dans le département de la Charente- Maritime. Rapport de l'Ingénieur Subdivisionnaire. Service des Mines. Arrondissement Minéralogique de Bordeaux. Archives DRRE de Charente-Maritime, 5 p.

Vincent M., Marchais E. (1998) - Cartographie de l'aléa lié à la présence de carrières souterraines abandonnées sous les voies départementales en Charente-Maritime. Rapport nOl: Carrières situées au lieu-dit « Les Roches r, communes de Pons et Avy. Rapport BRGM, R40468, 34 p.

Vincent M., Marchais E. (1999) - Cartographie de l'aléa lié à la présence de carrières souterraines abandonnées à proximité des voies départementales en Charente-Maritime. Rapport n02 : Compte-rendu de visite des carrières identifiées et choix des sites devant faire l'objet de levés détaillés. Rappoa BRGM, R40632, 62 p.

BRGM Rapport R40814 Caractérisation de l'aléa lié à la présence de carrières souterraines abandonnées à proximitg des voies départementales en Charente-Maritime - Rapport no3 Liste des figures

Figure 1 Localisation des sites de carrières souterraines abandonnées ayant fait l'objet d'une visite spécifique dans le cadre de la troisième phase de l'étude. Echelle 11350 000

Figure 2 Carrière souterraine « Résidence Philippe », commune de Jonzac. Positionnement des contours de carrière sur plan cadastral, à I'échelle 111 000

Figure 3 Carrière souterraine Résidence Philippe », commune de Jonzac. Plan de la carrière et report des observations géotechniques effectuées, à l'échelle 11400

Figure4 Carrières souterraines «La Foucherie a Est et Ouest, commune du Douhet. Positionnement des contours de carrières sur plan cadastral, à I'échelle 112 000

Figure 5 Carrière souterraine « La Foucherie Ouest B, commune du Douhet. Plan de la carrière et report des observations géotechniques effectuées, à l'échelle 11500

Figure 6 Carrière souterraine « La Foucherie Est a, commune du Douhet. Plan de la carrière et report des observations géotechniques effectuées, à l'échelle 11500

Figure 7 Carrières souterraines Les Moulins de Saint-Georges », commune de Saint- Georges-des-Coteaux. Positionnement des contours de carrières sur plan cadastral, à l'échelle 111 000

Figure 8 Carrière souterraine « Les Moulins de Saint-Georges Sud-Ouest >, commune de Saint-Georges-des-Coteau. Plan de la carrière et report des observations géotechniques effectuées, à I'échelle 11500

Figure 9 Carrière souterraine « Les Moulins de Saint-Georges Sud-Est ,,, commune de Saint- Georges-des-Coteaux. Plan de la carrière et report des obse~ationsgéotechniques effectuées, à I'échelle 11400

Figure 10 Carrière souterraine a Les Moulins de Saint-Georges Nord », commune de Saint- Georges-des-Coteaux. Plan de la carrière et report des observations géotechniques effectuées, à l'échelle 11400

Figure 11 Carrière souterraine x Les Moulins de Saint-Georges Nord-Ouest », commune de Saint-Georges-des-Coteaux. Plan de la carrière et report des observations géotechniques effectuées, à l'échelle 1/500

Figure 12 Carrières souterraines situées au lieu-dit n Le Fief de Foye », communes de Saint- Porchaire, Saint-Sulpice-dlArnoult et Romegoux. Positionnement des contours de carrières sur plan cadastral, à l'échelle 111 500

BRGM Rapport R408f4 Caractérisation de t'aléa lié B la présence de carrières soutermines abandonnées à pmimitè des voies départementales en Charente-Maritime - Rapport no 3

Figure 13 Carrière souterraine « Les Genêts Est ,,, commune de Romegoux. Plan de la carrière et report des observations géotechniques effectuées, à l'échelle 11500

Figure 14 Carrière souterraine « Les Genêts Ouest », commune de Romegoux. Plan de la carrière et report des observations géotechniques effectuées, à l'échelle 11500

Figure 15 Carrière souterraine << Les Champs Taunais .,commune de Saint-Porchaiie. Plan de la carrière et report des observations géotechniques effectuées, à l'échelle 11500

Figure 16 Carrière souterraine « Fief de Foi Est ),, commune de Saint-Sulpice-d'Amoult. Plan de la carrière et report des observations géotechniques effectuées, à l'échelle 11500

Figure 17 Secteur nord-ouest de la carrière souterraine « Les Roches », commune de Saint- Savinien. Positionnement sur plan cadastral des contours de carrière situés aux abords de la RD 114, à I'échelle 112 000

Figure 18 Secteur nord-ouest de la carrière souterraine r Les Roches ,, commune de Saint- Savinien. Plan partiel de la carrière aux abords de la RD 114 et report des observations géotechniques effectuées, à I'échelle 11400

Figure 19 Carrières souterraines au lieu-dit « La Tonnelle », commune de Saint-Savinien. Positionnement sur plan cadastral des contours de carrières, à l'échelle 112 000

Figure 20 Carrière souterraine a La Tonnelle Nord P, commune de Saint-Savinien. Plan de la carrière et report des observations géotechniques effectuées, à l'échelle 11500

Figure 21 Camère souterraine « La 'ïonneiie Sud >,, commune de Saint-Savinien. Plan de la carrière et report des observations géotechniques effectuées, à l'échelle 11500

Figure 22 Carrières souterraines s Les Mauds B, commune de Thénac. Positionnement sur plan cadastral des contours de carrière situés aux abords de la RD 138, à l'échelle 112 O00

Figure 23 Carrières souterraines '< Les Mauds », commune de Thénac. Plan partiel de la carrière aux abords de la RD 138 et report des observations géotechniques effectuées, à I'échelle 11500 Liste des tableaux

Tableau 1 Synthèse et recommandations

BRGM Rapport R40814 BRGM SERVICE GEOLOGIQUE REGIONAL POITOU-CHARENTES 11 ailée de la Providence - 86000 POITIERS - France -Tel. : (33) 05.49.38.15.38