Autorisation Pour La Sas Les Vents De Nord

DÉPARTEMENT DE LA SARTHE

Communes de THOIRÉ-sous-CONTENSOR et RENÉ

AUTORISATION POUR LA SAS LES VENTS DE NORD- SARTHE, EN VUE DE L'EXPLOITATION D'UNE INSTALLATION TERRESTRE DE PRODUCTION D'ÉLECTRICITÉ À PARTIR DE L'ÉNERGIE MÉCANIQUE DU VENT COMPRENANT NOTAMMENT CINQ AÉROGÉNÉRATEURS ET UN POSTE DE LIVRAISON SUR LE TERRITOIRE DES COMMUNES DE THOIRÉ-SOUS-CONTENSOR ET RENÉ

Sommaire

RAPPORT DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR ...... 2 I- ORGANISATION DE L’ENQUÊTE ...... 3 II- OBJET DE L’ENQUÊTE ...... 6 III-RÉUNIONS PRÉALABLES ET EN COURS D’ENQUÊTE ...... 10 IV- VISITE DES LIEUX ...... 11 V-AFFICHAGE ET PUBLICITÉ ...... 17 VI- PERMANENCES ...... 19 VII- REGISTRES D’ENQUÊTE ...... 29 CONCLUSIONS ...... 64 REMARQUES PRÉALABLES ...... 65 CONCLUSIONS MOTIVÉES ...... 66

AVIS...... 78 ANNEXES ...... 80

Enquête publique pour l'autorisation pour la SAS Les Vents du Nord Sarthe d'exploiter 5 aérogénérateurs et un poste de livraison situés sur le territoire des communes de Thoiré-sous-Contensor et René. Dossier TA de Nantes E15000115/44- Commissaire enquêteur titulaire G. Chartier

RAPPORT DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR

I- ORGANISATION DE L’ENQUÊTE

I-1 Désignation du commissaire enquêteur Pour conduire cette enquête, le président du Tribunal administratif de Nantes a désigné: -Monsieur Gérard CHARTIER en qualité de commissaire enquêteur titulaire, -Monsieur Jean-Louis GASPARINI en qualité de commissaire enquêteur suppléant. Cette désignation datée du 28 avril 2015 a été signifiée aux intéressés par un courrier daté du 30 avril 2015 et portant le numéro de dossier E15000115/44.

I-2 Arrêté Cette enquête est diligentée par Madame la préfète de la Sarthe dans son arrêté DIRCOL 2015-0074 daté du 15 juin 2015. Cet arrêté fixe les différents aspects réglementaires de cette enquête: durée, dates, dates des permanences, les lieux, horaires et jours où le public pourra rencontrer le commissaire enquêteur ainsi que les formalités d'affichage public. L’arrêté du 15 juin cité ci-dessus a été modifié par l’arrêté n° DIRCOL 2015-154 du 15 septembre 2015. La modification concerne le simple ajout de la commune de Juillé dans les communes concernées par le rayon d’affichage. Cet avis est consultable sur le site de l'Etat en Sarthe (www.sarthe.gouv.fr).

I-3 Durée et date de l’enquête L’enquête publique est ouverte pendant une durée de 36 jours du 5 octobre 2015 au 9 novembre 2015.

I-4 Dates et horaires des permanences

Dates Horaires Lieux Lundi 5 octobre 9h à 12h Mairie de Thoiré-sous-Contensor Samedi 10 octobre 9h à 12h Mairie de René Samedi 17 octobre 9h à 12h Mairie de Thoiré-sous-Contensor Vendredi 23 octobre 9h à 12h Mairie de René Lundi 9 novembre 15h à 18h Mairie de Thoiré-sous-Contensor

I-5 Dossier soumis à l’enquête: Ce dossier présenté à l'enquête publique est la version mise à jour de juin 2015 d'un dossier d'abord élaboré pour la Société KDE Energy puis repris par ABO WIND. Une partie des compléments est issue des demandes de pièces complémentaires faites par les services préfectoraux de la Sarthe.

I-5-1Liste des pièces figurant dans le dossier: Le dossier est constitué en majorité de documents au format A3 à l’italienne, brochés.

 Le dossier administratif, document de 46 pages - daté de juin 2014- Ce document présente la demande de la société ABO WIND en détaillant les éléments suivants: -La procédure d'autorisation d'une Installation Classée pour l'environnement -ICPE,

-Les éléments pour identifier le demandeur: la société Les Vents de Nord-Sarthe , l'identité du demandeur, Monsieur Patrick BESSIERE et les liens juridiques d' ABO WIND-France au sein du groupe ABO WIND AG (Allemagne) accompagné des bilans financiers sommaires pour les années précédant le dépôt de ce projet. -Les capacités techniques et financières du groupe avec la répartition des réalisations majoritairement en Allemagne mais aussi la localisation des parcs éoliens réalisés par ABO WIND en France.- - La localisation régionale du projet sur deux communes contigües du Nord de la Sarthe, les propriétés sur lesquelles il sera implanté, les accords des propriétaires pour la remise en état proposée et les récépissés de demandes de permis de construire signées par les maires des deux communes concernées.

 L'étude d'impact sur l'environnement et la santé humaine document de 208 pages (mise à jour de juin 2014) accompagné d'annexes de 38 feuilles. Celle-ci est la synthèse d'éléments plus détaillés dans les documents suivants:  Le volet d'étude spécialisée sur l'avifaune, réalisé par Frank Noël- Saint- Martin-de-Connée (53 160), document de 37 pages : résultat d'expertises avifaune menées de la fin de l'automne 2011 jusqu'au 11/09/2012.

 L’étude chiroptères datée octobre 2012, réalisée par le cabinet spécialisé SPIROUX, Les Moitiers-en- Bauptois (50 360), document de 27 pages, daté d'octobre 2012.

 Le diagnostic Faune- Flore-Habitats réalisé par Alise Environnement, daté de octobre 2013, document de 37 pages.

 l'étude d'incidence sur les zones protégées Natura 2000 réalisée par Alise Environnement en date de septembre 2013, document de 48 pages.

 le volet d'étude spécialisée sur l'acoustique, réalisé par le cabinet GAMBA Acoustique éolien en date du 19 septembre 2013 ; document de 64 pages.

 L'étude paysagère réalisée par l'agence DLVR, 30 rue aux Ours, 76000- Rouen, datée de septembre 2013, document de 166 pages.

 Le résumé non technique de l'étude d'impact, document de 36 pages, (mise à jour en juin 2014)

 La notice d'hygiène et de sécurité, document de 37 pages, (mise à jour en juin 2014)

 L'étude de dangers document de 84 pages (mise à jour de juin 2014)

 Le résumé non technique de l'étude de dangers .document de 15 pages (mise à jour de juin 2014)

CARTOGRAPHIE : Le maître d’ouvrage a fourni les cartes suivantes :  Plan d’ensemble à l’échelle 1/2 000,  Plan des abords partie Nord à l’échelle 1/2 500,

 Plan des abords partie Sud à l’échelle 1/2 500

Y sont ajoutés les compléments suivants:  un complément reçu le 25/02/2015 au dossier de demande d'autorisation composé lui-même de: un document intitulé "compléments au dossier de demande d'autorisation d'exploiter - Réponse au courrier du 21/09/14"+ rapport d'étude d'impact acoustique + étude paysagère document non paginé

 d'un complément reçu le 26/06/2015 intitulé "erratum et précisions au dossier de demande d'autorisation d'exploiter contenant les informations apportées au cours de l'instruction du dossier, erratum envoyé suite à la rencontre que j'ai eue le 9 juin 2015 avec le porteur de projet, M.CHIRON Quentin.

L'avis de l'autorité environnementale est joint aux documents mis à la disposition du public.

Points importants à retenir sur cette étude d'impact:

-La sensibilité de l'avifaune, -La sensibilité chiroptérologique, -La sensibilité paysagère et patrimoniale notamment le bourg de René avec les Halles du XVIème siècle et l'église faisant l'objet d'une AVAP (Aire de mise en valeur de l'Architecture et du Patrimoine. -La sensibilité aux émissions sonores sur plusieurs secteurs riverains principalement pour des émergences nocturnes. -Le dossier présente pour chacune de ces situations des mesures réductrices et compensatoires qui seront étudiées avec les observations des intervenants.

I-5-2 Analyse du dossier: Le dossier dont la composition est détaillée ci-dessus est présenté dans une chemise cartonnée. La majorité des documents est présentée en format à l'italienne A3 ce qui en facilite la lecture et la bonne prise en compte des études paysagères notamment. La constitution de ce dossier complet est le résultat du travail d'une première équipe, repris par une autre et complété par les questionnements des services préfectoraux. Les nombreux échanges relatés dans le dossier de compléments en font partie. Ce dossier a fait l'objet de plusieurs mises à jour. Cependant sa lecture n'en a pas souffert. Il reste abordable pour un public non averti excepté les courbes des incidences sonores qui nécessitent une bonne connaissance de l'acoustique.

NB: Les dossiers envoyés dans les mairies des communes situées dans un périmètre de 6km ont été visés dans la semaine 39 pour leur grande majorité. Seuls les dossiers des communes de Thoigné et Louvigny ont été signés le lundi 28 septembre. Les horaires d'ouverture des mairies expliquent cet étalement dans le temps de cette formalité. Il a été souvent une occasion d'échanges fructueux avec les élus.

II- OBJET DE L’ENQUÊTE

II-1 Nature et objet Le Maître d’Ouvrage, la SAS les Vents du Nord Sarthe demande l’autorisation d’exploiter au titre des installations classées pour l’environnement, 5 aérogénérateurs1 sur les communes de Thoiré-sous- Contensor et René. Le poste de livraison et 3 éoliennes sont prévus sur la commune citée en premier et 2 sur la seconde. C’est donc une enquête type ICPE encadrée par la loi du 19 juillet 1976 impliquant un affichage spécifique et le dépôt du dossier dans les communes dont une partie du territoire est située dans un rayon de 6km autour du projet. La commune de Thoiré-sous-Contensor appartient à la Communauté de communes des Portes du Maine-Normand, la commune de René à la communauté de communes du Pays Marollais.

II-2 Objectifs du Maître d’Ouvrage Ce projet s’inscrit dans le cadre de la politique nationale en faveur des énergies renouvelables et notamment la loi dite Grenelle 1 et 2 qui prévoit le déploiement de plus de 19 000 MW de puissance éolienne en terrestre d’ici 2020. En cette année 2015 la France (métropole et DOM) compte une puissance installée de 9 761 MW2

II-3 Contexte législatif Les lois et articles de loi évoqués dans ce dossier sont les suivants

Lois et Articles Objet Loi du 12 juillet Portant engagement national pour l’environnement 2010 Les éoliennes relèvent du régime ICPE Décret n°2011- 984 du 23 août 2011

Arrêté du 26 août Remise en état et constitution des garanties financières pour les 2011 installations de production de l’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent

Code de l’environnement

Dépôt du dossier R512-3, 4, 5, 6, 8 Voir annexes suivantes et 9 R512-3.4 Procédé de fabrication mis en œuvre, les matières utilisées et produits fabriqués R512-3.5 Capacités techniques et financières

1 Plus communément appelés « éoliennes », c’est ce terme qui sera employé dans le cours ce rapport ; 2 Sources FEE/MDDE Enquête publique pour l'autorisation pour la SAS Les Vents du Nord Sarthe d'exploiter 5 aérogénérateurs et un poste de livraison situés sur le territoire des communes de Thoiré-sous-Contensor et René. Dossier TA de Nantes E15000115/44- Commissaire enquêteur titulaire G. Chartier

R512-4.1 Justification du dépôt de la demande du permis de construire R512-5 Garanties financières R512-6.1.1 Carte au 1/25 000 ou, à défaut, au 1/50 000 d’implantation de l’installation projetée R512-6.1.2 Plan au 1/2 500 au minimum des abords de l’installation jusqu’à une distance égale à 600m, avec tous les bâtiments avec leur affectation, les voies de chemin de fer, les voies publiques, les points d’eau, canaux et cours d’eau R512-6.1.3 Plan d’ensemble au 1/200 au minimum indiquant les dispositions projetées de l’installation ainsi que, jusqu’à 35 m au moins de celle-ci, l’affectation des constructions et terrains avoisinants ainsi que le tracé de tous les réseaux enterrés existants R512-6.1.4 Etude d’’impact et résumé non technique Compléments à l’étude d’impact R512-6.1.5 Etude de dangers et résumé non technique R512.6.1.6 Notice portant sur la conformité de l’installation projetée avec les prescriptions législatives et réglementaires relatives à l’hygiène et à la sécurité du personnel R512-6.1.7 Avis du/des propriétaires et celui du maire ou du président de l’établissement public de coopération intercommunale compétent en matière d’urbanisme sur l’état dans lequel devra être remis le site lors de l’arrêt définitif de l’installation

Autres lois et articles concernés :

Art .10 Loi 2000- Loi relative à la modernisation du service public de l’électricité : obligation 108 du 10 février d’achat par EDF de l’électricité produite par certaines installations. 2000 Fixe les conditions d’achat de l’électricité produite par les installations Arrêté du 17 utilisant l’énergie mécanique du vent. novembre 20008 Décret n°2001-410 Relatif aux conditions d’achat de l’électricité produite par des producteurs 2001 du 10 mai bénéficiant de l’obligation d’achat

II-4 Phases de concertation conduites avant le lancement de l’enquête Le projet présenté dans cette enquête publique a été, dans un premier temps, préparé par l’entreprise KDE Energy France dont le siège social est basé à Lézennes (59260) puis acheté par la société ABO WIND France domiciliée à Toulouse (31506). Sa dénomination est restée identique « Les Vents de Nord-Sarthe ».

La concertation a d’abord été menée par la Société KDE puis par la société ABO WIND. Le bilan de cette concertation présenté dans l'étude d'impact fait part de premières réunions d'information dès mars 2006. Les suivantes se sont tenues en février 2007 puis décembre 2010. Des documents d’information ont été diffusés par les deux sociétés : KDE : document recto verso couleur février 2012 KDE : document 6 pages couleur annonçant les dates des permanences Août 2012 KDE : document 4 pages couleur annonçant des permanences d’informa tion Juin 2013 contenant un encart détachable pour les observations du public, ABO Wind : Document envoyé aux élus pour la présentation de l’enquête publique

Stés Date Événements KDE février 2012 Réunion d'information avec les élus des communes concernées et celles situées en périphérie du site. Le bulletin d'information n°1 est mis à disposition dans les mairies concernées par le projet et les communes en périphérie. KDE 21/09/2012 Distribution des les boîtes à lettres du bulletin n°2 dans les communes concernées et celles des communes de la périphérie. De 9h à 12h : permanence à Thoiré-sous-Contensor De 14h à 17h : permanence à Courgains KDE 22/09/2012 De 9h à 12h : permanence à Thoigné De 14h à 17h : permanence à René KDE 05/06/2015 Information de la population par un 3ème bulletin avec 14/06/2013 coupon réponse, informant de la tenue des permanences ci- 15/06/2013 dessous De 14h à 17h : permanence à René : 2 observations De 14h à 17h : permanence à Thoiré-sous-Contensor : 5 observations KDE Juillet 2013 Réponses aux observations du public sur le site internet dédié au projet ABO 15/09/2015 Réunion d’information des élus pour l’enquête publique

II-5 Avis des services de l’Etat: Avis de l'autorité environnementale L'avis ( en date du 19 mai 2015) porte sur la qualité du dossier de demande d'autorisation, en particulier l'étude d'impact, l'étude de dangers, et sur la prise en compte de l'environnement dans le projet. Il a été envoyé au maître d'ouvrage et joint au dossier d'enquête publique et porté à la connaissance du public. Il a été publié sur le site internet de l'autorité en charge de prendre la décision d'autorisation, la préfecture de la Sarthe. Après une présentation du projet, l'avis analyse l'état initial et l'identification des enjeux environnementaux sur le territoire puis les effets du projet sur l'environnement, les mesures pour supprimer, réduire et si possible compenser. Après avoir analysé la qualité de la description de l'état initial et des enjeux environnementaux sur le secteur, l'avis de l'autorité environnementale juge les mesures pour supprimer, réduire et si possible compenser des effets du projet sur le milieu Il est relevé que le dossier ne traite pas des impacts du projet ni ne présente de tracés potentiels concernant le raccordement au réseau électrique. Considérant que ce sera cette partie du projet sera sous la maîtrise d'oeuvre d'ERDF, il est admis qu'il ne puisse avoir à ce stade d'information sur le cheminement qu'empruntera cette entreprise pour la réalisation. L'autorité environnementale insiste sur l'impact sur l'avifaune et les chiroptères qui concentrent les enjeux faunistiques. Elle relève que le respect de la distance d'éloignement minimum des structures arborées ou des secteurs de sensibilité notable recommandées n'est pas total car obtenu seulement pour 3 éoliennes, E1 et E4 se trouvent en deçà. Par ailleurs E2 se trouve entre deux zones de chasse les plus fréquentées. L'autorité environnementale prend acte que le pétitionnaire envisage une mesure réductrice adaptée ciblant les machines E1 et E4 en cas d'incidences. Ces considérations amène l'autorité environnementale à conclure sur ce point :"..en implantant Enquête publique pour l'autorisation pour la SAS Les Vents du Nord Sarthe d'exploiter 5 aérogénérateurs et un poste de livraison situés sur le territoire des communes de Thoiré-sous-Contensor et René. Dossier TA de Nantes E15000115/44- Commissaire enquêteur titulaire G. Chartier

9 deux éoliennes à proximité des lisières arborées, en deçà de la zone tampon de 100 mètres telle que préconisée par les guides méthodologiques, le pétitionnaire n'a pas retenu un scénario optimal au regard de la préservation des espèces protégées". Après avoir analysé les différentes parties du dossier où il est relevé que: - il n'y aura pas de conflit visuel avec le parc existant de Juillé-Piacé-Vivoin, -le respect des valeurs limites d'émergences réglementaires sera obtenu, selon les conditions par le bridage ou l'arrêt de machines car des émergences non-conformes ont été relevées, -la remise en état du site a été acceptée par les propriétaires des emplacements et des maires des communes concernées, l'autorité environnementale conclut: "L'étude d'impact, d'assez bonne tenue, permet une appréhension globalement satisfaisante des enjeux en présence. Le projet par sa nature, est susceptible d'avoir des impacts positifs en matière d'environnement (réduction des gaz à effet de serre, production d'énergie sans recourir à des combustibles fossiles) et va contribuer à l'atteinte des objectifs nationaux de production renouvelable d'électricité".

III-RÉUNIONS PRÉALABLES ET EN COURS D’ENQUÊTE

III-1 Mardi 9 juin 2015 : 14h à 15h. Rencontre avec:  Monsieur le Maire de Thoiré-sous-Contensor,  Monsieur le Maire de René,  M.CHIRON Quentin représentant de la SAS ABO WIND, maître d'ouvrage L'objectif de cette rencontre est d'échanger sur le projet mis à l'enquête publique, de fixer les dates des permanences, de présenter le déroulement de l'enquête publique avec les obligations légales de publication dans la presse et d'affichage. Le projet a reçu un avis favorable de chacun des conseils municipaux. Les maires présents estiment que le budget communal bénéficierait de compléments non négligeable dans une période de restriction des dotations communales. Ils font part de la présence d'une association qui s'oppose à ce projet sur le secteur. Les lieux où se tiendront les permanences ont été définis: A Thoiré-sous-Contensor: -soit dans la grande salle, salle du conseil mais aussi lieu de travail de la secrétaire: le commissaire enquêteur pourra rencontrer le public en son absence, -soit dans un bureau où le commissaire enquêteur pourra recevoir le public en toute confidentialité. A René: Dans la salle du conseil qui possède une entrée indépendante de celle de la mairie.

Monsieur CHIRON rappelle les larges lignes du dossier puis présente la répartition des actions entre chacune des entités présentes. Il propose une réunion de présentation du projet et de l'enquête publique aux maires des communes concernées par le périmètre des 6km le mardi 15 septembre 2015.

III-2 Echanges avec les maires rencontrés au cours de la signature des dossiers et vérification de l'affichage. Les personnes rencontrées au cours des opérations de contrôle de l'affichage et de signature des dossiers n'ont pas fait état d'une opposition de leurs concitoyens si ce n'est celle des adhérents au Collectif contre les éoliennes aux Mées et ses environs.

III-3 Remise du procès verbal de synthèse mercredi 18 novembre 2015 de 10h45 à 11h30. J'ai rencontré Monsieur CHIRON Quentin, représentant de la société ABO WIND à Couffé (44521) pour lui remettre le document accompagné des photocopies de toutes les observations (écrites sur les registres, lettres et documents remis) collectées au cours de la période allant du 5 octobre au 9 novembre. Cette rencontre a été organisée conjointement à la visite du site éolien de Couffé- Mésanger.

IV- VISITE DES LIEUX

IV-1 Mardi 9 juin 2015, sous la conduite de Monsieur Quentin CHIRON (15h-16h) Nous sommes rendus sur les hauteurs entre Thoiré-sous- Contensor et René (hameaux de Coudroux et Epierre). Au jour de la visite, cinq panneaux affichant le permis de construire sont en place sur le secteur concerné: ils permettent de visualiser aisément l’emplacement des accès aux implantations des éoliennes Cependant, Monsieur CHIRON signale en cours de visite que pour certaines d’entre elles des discussions avec les propriétaires ont abouti à des modifications légères. En sortant du hameau d’Epierre par la voie communale n°2 (commune de René), nous abordons au plateau après une légère montée où est placée la machine 5 sur la parcelle ZB13. Cette parcelle est actuellement en culture de céréales. Nous empruntons le chemin rural n°5 du Clos Bossu à Contensor, chemin qui suit partiellement les limites des communes René-Chérancé et René-Thoiré-sous-Contensor. Le maître d’ouvrage envisage de renforcer ce chemin pour faciliter la circulation des engins. En bordure de la parcelle ZA5 (Thoiré-sous-Contensor) un panneau indique l’accès à la machine 4. Monsieur CHIRON m’explique que des discussions ont eu lieu avec le propriétaire qui souhaitait modifier légèrement l’implantation pour faciliter l’exploitation de la parcelle. Nous quittons par la droite le chemin n°5 pour emprunter le chemin n°4, des Burelles à la Roche, chemin carrossable actuellement mais considéré comme à renforcer jusqu’à la jonction avec le chemin n°3 des Grands Ardrillers à la Quillerie. Nous passons près d’un bois de forme rectangulaire principalement planté d’arbres feuillus de haute futaie d’essences diverses (parcelle ZA28) et situons l’emplacement de la machine n°2. Elle est envisagée sur le coteau qui descend en pente en direction du bourg de Thoiré-sous- Contensor. La machine n°1 est envisagée dans l’angle que font les chemins cités ci-dessus (parcelle ZA31). Afin de faciliter l’exploitation de cette parcelle, le maître d’ouvrage envisage de modifier légèrement de l’emplacement de la machine. Cette modification éviterait des délaissés difficiles à cultiver avec les engins agricoles actuels. Nous évoquons le principe de rémunération des propriétaires et exploitants, 3000€ par MW à partager éventuellement entre le propriétaire et le locataire du terrain. Nous suivons le chemin rural n°4 et abordons la commune des Mées, le chemin rural n°3 n’étant pas accessible, à l’époque de la visite, avec une voiture de tourisme. Nous circulons entre une haie bien fournie et des vergers. Nous revenons sur le site du parc éolien par la D67 pour accéder à la Quillerie et Bourdelèche où l’on visualise l’emplacement envisagé pour la machine n°3 qui se situera au milieu de la parcelle ZB5. Le chemin d’accès à cette machine sera plus long que les autres de façon à respecter l’éloignement des 500mètres de l’habitation. J’ai constaté que les emplacements prévus sont éloignés des parties boisées et haies qui abritent l’avifaune. À ma question sur les chiroptères, Monsieur CHIRON a répondu que lors de l’étude spécifique, des corridors de circulation n’avaient pas été mis en évidence.

IV-2 Visite au Pré de René et ses alentours , lundi 9 novembre 2015 de 13hà13h30. Je me suis rendu sur le secteur de René compris entre la sortie de village et la Longraie pour juger de l'intérêt du projet de haie qui masquerait la covisibilité entre le clocher de l'église et les éoliennes à l'arrière. L'étude paysagère fait part d'une visibilité très partielle depuis la D67 (p.155). Ce qui ne correspond pas à mon appréciation: il est visible. Quand au projet d'utiliser la haie existante que je présume être celle de l'habitation le Pré de René, il ne pourra pas être possible. En effet, il ne reste actuellement que quelques pieds de lauriers palmes peu denses et auprès de la voie quelques thuyas qui ne sont pas en très bonne santé. J'ai par ailleurs constaté, en empruntant la D26 pour venir à René par Doucelles que le clocher de l'église est bien visible, en covisibilité avec la partie haute du silo jusqu'après le carrefour de la D26 et de la D118 marqué par une niche avec une statue.

IV-3 Visite des lieux au Petit Contensor au domicile de Madame et Monsieur COSNARD Nicolas lundi 9 novembre 2015 de 13h45 à 14h25. Lors de leur visite à la permanence du 17 octobre, les propriétaires ont souhaité que je vienne sur place. Le Petit Contensor est situé au bord d'une petite route peu fréquentée qui borde le projet au Nord. L'éolienne la plus proche de cette habitation (E4) est située à 550m environ. Les propriétaires actuels ont acheté cette propriété en 2009 et n'ont pas été informés à cette date de l'installation des éoliennes. Monsieur COSNARD Nicolas, conseiller municipal de Thoiré-sous-Contensor, a fait part de sa crainte des nuisances sonores et visuelles. L'habitation principale est à une dizaine de mètres de la route, c'est une construction ancienne en cours de restauration-isolation des pièces du bas. Un portail automatique est l'accès principal sur la cour, face à la porte d'entrée de l'habitation. Une véranda et l'entrée principale donnent directement sur la petite route bordant l'espace agricole ouvert où seront implantées les éoliennes E3, E4 et E5 sans aucune protection visuelle. La haie de lauriers palmes, d'une hauteur de 2,5m , coupée par le portail laisse une vue directe importante sur le projet dès la sortie par la porte principale. Une autre haie constituée de jeunes charmes a été plantée récemment par les propriétaires, sur la partie droite de l'espace vert. La petite véranda permet une entrée sur la cuisine dont la fenêtre donne sur l'Est. Cette extension est vitrée en plexiglas La façade, face au projet éolien est bien exposée au Sud, il semble impossible de déplacer ce lieu de vie en été car l'arrière de la maison reste dans l'ombre. Les propriétaires disposent d'un large espace vert à l'arrière sans autre protection visuelle que la maison d'habitation. Les propriétaires font remarquer que la nuit le silence est complet seulement rompu par le bruit du vent, éventuellement.

IV-4 Visite du site éolien de Couffé-Mésanger, mercredi 18 novembre 2015: durée totale 2h15mn Dès que j'eus manifesté l'intention de visiter un parc éolien réalisé par la société ABO WIND, Monsieur Quentin CHIRON, le représentant de l'entreprise à Nantes m'avait proposé celui de Couffé-Mésanger près d'Ancenis. Il m'avait envoyé l'étude paysagère sous sa forme numérique que j'ai étudiée pour sélectionner un ensemble de points qui me semblaient importants notamment pour la concordance entre les photomontages et la

13 réalité de terrain (les références sont notées dans le compte-rendu de la visite). Cette problématique a été à plusieurs reprises au centre d'interventions sur le site de Thoiré- sous-Contensor/René. Les photomontages présentés ont souvent été remis en cause, les intervenants doutant de leur sincérité. Nous avions coordonné cette visite avec la remise du procès-verbal d'enquête pour économiser le temps et les déplacements communs. IV-4-1: de 9h30 à10h30: J'ai parcouru, seul, une partie du site à partir du carrefour de la départementale 21 qui relie Mésanger à Couffé et la départementale menant à Ancenis. Je me suis déplacé ensuite au bourg de Couffé.  Premier arrêt au carrefour indiqué ci-dessus. Quelques habitations , l'une ancienne et l'autre plus récente sont installées à cet endroit. Quatre éoliennes sont bien visibles (situées à 1,4km de ce carrefour), l'autre masquée par une haie. J'ai confronté la vue réelle à la vue du dossier (figure 52). Le choix de la prise de vue présentant un mobilier routier important, bordures d'un îlot directionnel, panneaux routier peut amoindrir l'effet "éolienne" mais la perception des dimensions et la situation dans le paysage, en comparant avec les haies et les arbres en place sont exactes. J'ai interrogé un habitant du lieu-dit Bel Air proche du carrefour. Il m'a déclaré que la présence des éoliennes n'était pas une gêne pour lui et qu'il fallait bien que l'on choisisse des productions d'électricité alternatives. Certes, de son lieu de vie à l'arrière de son habitation, il n'a pas la vue directe et permanente du champ éolien. Par ailleurs, il n'a pas fait part de gênes particulières liées à ces machines dont l'esthétique lui convient.  Second arrêt, près d'une petite zone artisanale, garage de la vallée du Havre. Le parc est bien visible, l'absence de végétation au premier plan souligne la structure du parc.  Troisième arrêt: au lieu dit, le Chêne Tiennot .(figure 47 vue 10 du dossier). le choix de la prise de vue, un champ sans habitation pourrait laisser à penser qu'aucun riverain n'est pas concernés. Or, la ferme d'élevage laitier et volaille qui est située à un carrefour d'une voie d'accès avec un autre chemin au parc, se situe à 600m selon l'estimation de mon compteur. Ce sont les riverains les plus proches dans ce secteur. Le parc de Couffé est bien visible. Au loin, dans l'alignement de la petite route d'accès, une éolienne partie d'un autre parc est perceptible. L'agricultrice qui allait s'occuper d'un élevage de pintades proche a accepté de répondre à mes questions sur ce parc éolien. Elle a déclaré ne pas subir de gêne particulière. Elle a fait état d'une perception minime de bruit lorsque les éoliennes fonctionnent mais sans que cela soit permanent. Elle ne pense pas que celai ait une influence sur les animaux: les vaches ont parfois des mammites mais cela était aussi le cas avant l'installation du parc éolien. Elle me confirme qu'il y a bien eu des plantations de haies pour masquer le projet à certains endroits sous l'égide de la Chambre d'agriculture de la Loire-Atlantique. J'ai aussi interrogé un petit groupe de randonneuses qui venaient de passer à proximité des machines (environ 100m). Quatre machines étaient en fonctionnement le jour de ma visite. Les randonneuses m'ont déclaré avoir entendu du bruit comme un frottement dans le vent sans que cela les ait importunées. Cependant, elles ont déclaré que cela modifiait négativement le paysage, car il y en avait de trop dans le secteur. Habitantes du bourg, elles m'ont signalé qu'elles ne voyaient rien de leur lieu d'habitation et qu'elles ne subissaient aucune nuisance. Ensuite, je me suis rendu près du parc, à environ 100m. A cette distance le bruit est bien sensible, c'est un type de ronflement supportable. Le chemin goudronné (une

voie) a été utilisé comme accès pour les travaux. Le virage élargi et rencaissé en stabilisé a été vraisemblablement modifié pour permettre le passage de camions.  Quatrième arrêt: près du gymnase à la sortie du bourg, les éoliennes se situent à 1,3km au Nord. (figure 48 vue 11). Cet emplacement sera revisité dans la seconde partie avec le représentant du maître d'ouvrage  Cinquième arrêt: le bourg. On peut constater que les pales des éoliennes sont très partiellement visibles, rue du Château par exemple.

IV-4-2 Visite avec le représentant du maître d'ouvrage qui s'était muni de l'étude paysagère sous forme papier produite pour l'enquête publique. Monsieur Quentin CHIRON était accompagné d'une collaboratrice récemment embauchée dans l'entreprise. Monsieur CHIRON m'informe que cette étude paysagère contient un grand nombre de prises de vues qui ont été demandées par les services de l'Etat car le parc éolien était relativement proche de la vallée de la Loire, classée au patrimoine de l'UNESCO. Nous avons choisi d'un commun accord trois points pour confronter les vues proposées dans le dossier et la réalité.  Arrêt à la sortie du village(figure 49-vue 12) à un carrefour. Confrontant les deux vues, celle du photomontage et celle que nous avons devant nous, en plaçant rigoureusement le document papier dans la même situation, nous constatons la similitude. Les éléments du mobilier urbain identiques restés en place permettent de bien situer la hauteurs des mâts qui atteignent le même repère sur la pointe d'un poteau indicateur par exemple. Seule la végétation a changé.  Arrêt près du gymnase (Cf. quatrième arrêt ci-dessus): le constat est identique au précédent. Le seul élément qui soit différent provient de la perception de l'œil humain dans trois dimensions que les photos produites ne peuvent pas reproduire.  Déplacement à Champtoceaux pour évaluer la prise en compte de covisibilité de la vallée de la Loire et du parc éolien des Hautes Landes (Couffé-Mésanger)- figure 92-vue 34bis et simulation équiangulaires du belvédère de Champalud à la table d'orientation et à l'emplacement de la lunette. NB: Pour les simulations équiangulaires, la taille d'une éolienne correspond à la projection sur le papier à distance de lecture (40cm) de l'éolienne dans le paysage depuis le point de prise de vue. Le temps bruineux au moment de la visite a limité la visibilité mais n'a cependant pas empêché de faire les constatations suivantes: -Il y a une parfaite corrélation avec ce qui est présenté dans les documents et la réalité de terrain au jour de la visite. -On devine partiellement (confirmé par le zoom de l'appareil photo) l'alignement des 18 arbres de haute tige plantés pour masquer la covisibilité du parc éolien avec la Loire depuis ce belvédère. Seul l'éclat furtif du clignotement d'une éolienne, visible, permet de situer celle-ci.

En conclusion de ces visites, j'ai la conviction que les photomontages produits constituent un élément valable pour la prise en compte des éoliennes dans le paysage et que les mesures compensatoires paysagères sont effectives.

IV-5 Visites des propriétés riveraines et rencontres avec leurs propriétaires: mardi 24 novembre 2015: Le contact direct avec les riverains du projet a été rendu nécessaire par le déficit d'informations obtenues sur le pourtour immédiat du projet et la confrontation de quelques Enquête publique pour l'autorisation pour la SAS Les Vents du Nord Sarthe d'exploiter 5 aérogénérateurs et un poste de livraison situés sur le territoire des communes de Thoiré-sous-Contensor et René. Dossier TA de Nantes E15000115/44- Commissaire enquêteur titulaire G. Chartier

15 photomontages, photo 37-Le Petit Contensor et photo 39 à Epierre. Pour le premier deux vues différentes ont été produites et pour le second la photo est prise à l'extérieur du hameau d'Epierre et non dans le hameau comme pourrait laisser croire la photo de la page 110 de l'étude paysagère NB: Les parties en italique sont des citations de l'étude paysagère.

IV-5-1: Lieu dit le Saule: Photo 41 pages 112-113: En l'absence des propriétaires, je n'ai pu recevoir leurs doléances. Cette propriété est décrite comme "bordée d'une épaisse haie qui isole la parcelle privée de la route et de l'espace public. La densité de la végétation qui sert de clôture rend très difficile les vues en direction du projet éolien". Il s'avère que la photo présentée est celle de la haie qui masque bien l'habitation de la route mais ne prend pas en compte la totalité de l'entrée par le portail, dont on ne perçoit qu'un battant. Par cette ouverture dans la haie la vue de la cour sera ouverte sur le projet. Il sera donc nécessaire d'envisager avec les propriétaires une protection visuelle. IV-5-2: Hameau de Coudroux: Photos 37 et 38 pages 108-109 Il est bien exact que la route soit bordée au Sud "par un bâti dense et une végétation haute" pour certaines habitations. Mais cette végétation haute n'est pas continue et il n'est pas certain que les habitations de l'autre côté de la route bénéficient de la même protection. Il sera nécessaire de régler la question de la vue des éoliennes de chez tous les riverains habitants de Coudroux, la distance annoncée est de 0.56km d'E4, lors de l'installation du parc. IV-5-3: Le Parc Pottier :Photo 43 pages 116-117: Cette habitation est perpendiculaire à la petite route d'accès et la cour est située dans le sens opposé au projet éolien. Il n'en reste pas moins que c'est, seulement, la vue de la cour qui est protégée par la haie de thuyas et non celle du jardin potager. Une protection pourrait être envisagée pour cette partie de la propriété. IV-5-4: la Grande Collinière : Photos 35 et 36 pages 104 et 105. "La maison et le jardin se trouvent en contrebas par rapport à la route. La clôture est constituée d'une haie de laurier haute de plus de 2,5m qui cloisonne les vues." J'ai rencontré Madame CHEVENOT Marie qui m'a fait part de ses inquiétudes: risques de perturbation de la télévision, de bruit supplémentaire et de la vue des éoliennes (la plus proche E2 à 0.62km). Si la haie de lauriers "cloisonne" le paysage, la large ouverture de l'entrée est une fenêtre ouverte sur le projet. Comme évoqué précédemment, il sera nécessaire d'envisager une protection visuelle si la propriétaire de la Grande Collinière le demande, dès la réalisation du projet. IV-5-5: La Grande Touche : Hameau d'Epierre photo 39 page 110 Monsieur BASTIEN Arnaud faisait partie de la liste des riverains qu'a fournie Monsieur le Maire de René lorsque je lui ai demandé quels seraient les riverains du projet, habitants de sa commune, qui risquaient d'être concernés par l'impact visuel des éoliennes. La maison d'habitation de Monsieur BASTIEN tourne le dos au projet mais le hangar à matériel agricole, lieu de travail, est ouvert largement sur le projet. Son propriétaire demande la plantation d'une haie pour en réduire la vue. IV-5-6 : Chaillou, chez Madame CHANCLOU Marie-Thérèse, hameau d'Epierre. L'habitation de Madame CHANCLOU est située dans le carrefour des CR6 et CR2, maison située à l'opposé de l'abribus. La cour est étroite et entièrement fermée par l'habitation voisine. La seule ouverture pour une vue un peu plus éloignée se trouve dans le haut de la cour et donne sur le projet éolien. Celui-ci serait à peine masqué par une haie peu dense qui borde un pré

16 appartenant à Madame et Monsieur BOUVIER. La solution pourrait être de densifier cette haie qui se trouve dans le virage à aménager pour accéder aux travaux de l'éolienne E3 (Cf. Plan des abords Sud). Par ailleurs, Madame CHAILLOU est propriétaire d'une portion de terrain qui a permis la réalisation du parc éolien Juillé-Piacé-Vivoin. Elle fait part de son expérience et de la gêne ressentie par les mouvements de l'ombre mouvante des pales à certains moments de la journée quand elle travaille sur cette parcelle avec son tracteur. Elle relate qu'une de ses voisines lui a mentionné que cet effet agit sur ses vaches. Elle fait part de ses inquiétudes pour les effets éventuels sur sa télévision et son téléphone. IV-5-7: La Touche- Chez Madame et Monsieur BOUVIER- Hameau d'Epierre. Ce couple est en train de restaurer une maison ancienne dont on voit une fenêtre sur la photo 39 page 110. "Les vues en direction du grand paysage et du projet éolien ne sont rendues possibles qu'à partir du moment où le promeneur quitte la partie urbanisée du paysage, après le lieu-dit la Touche" cite l'étude paysagère en commentant le paysage concerné. Or le couple BOUVIER a déjà commencé des travaux à l'arrière de leur maison principale pour une extension avec baie vitrée et fenêtre de la chambre des enfants qui donne directement sur le projet. Celui-ci sera donc directement visible des ouvertures mentionnées. Il convient d'envisager des mesures de protection visuelles si E5 et E2 sont effectivement dans l'axe. IV-5-8 : La Petite Touche, Monsieur VALIENNE Henri -Hameau d'Epierre. Monsieur VALIENNE habite dans une maison familiale qu'il a restaurée. L'ensemble immobilier comprend la maison d'habitation prolongée de dépendances, un hangar et une autre petite maison en bon état. Le jardin est bordé d'une haie de laurier de taille moyenne ("plus facile à entretenir" dit le propriétaire). Il fait part de ses craintes de l'influence des éoliennes sur la télévision, le téléphone et craint une augmentation importante du bruit. Il signale que son environnement est particulièrement calme et qu'il lui arrive de rencontrer des perdreaux mangeant avec ses poules à l'arrière. Près de l'entrée de la cour, des arbres de haute tige pourraient, éventuellement, fournir une protection visuelle. Si cela se révélait inefficace, il serait nécessaire d'envisager une protection complémentaire. IV-5-9: Le Bourdelèche, Madame et Monsieur LEROUX Didier -Photo 39 page 111. Les habitants de Bourdelèche considèrent qu'ils auront tous les inconvénients des éoliennes sans aucun des avantages. L'élevage des volailles représente la plus grande partie de leur activité agricole complétée par l'élevage de vaches allaitantes et la culture de céréales. C'est pour pourquoi ils font part de leurs craintes des effets des éoliennes, la plus proche est à 0,55km et de l'influence des travaux d'aménagement du chemin pour accéder à E3, sur cet élevage. Les ouvertures des poulaillers ne sont pas occultées la nuit et des lumières intempestives pourraient modifier le comportement des volailles non habituées à cette situation. Ils ont par ailleurs l'intention d'installer une terrasse face à la grande baie vitrée de leur pièce de vie qui donne directement sur le projet. Ils demandent que la situation géographique de leur élevage soit pris en compte ainsi que tout changement en diminution du rendement des poulaillers. Ils souhaitent que des haies de protection visuelle soient installées en bordure de leur chemin d'habitation. Ils évoquent la situation d'une maison leur appartenant qu'ils louent à des particuliers près d'une autre partie de leurs élevages aux Petits Parcs (parcelle ZB24). Ils souhaiteraient que la haie à l'arrière de ce bâtiment soit renforcée pour diminuer la vue sur le parc éolien.

V-AFFICHAGE ET PUBLICITÉ

V-1 Affichage

COMMUNES LIEUX DATES vérification. 1 ANCINNES Porte entrée mairie AfficheA3 NB et A4 21.09 panneau affichage extérieur 2 CHERANCE Affiche A3 NB panneau extérieur mairie 21.09 3 COULOMBIER Affiche A4 NB porte entrée mairie 22.09 4 COURGAINS Affiche A4 panneau extérieur mairie, 22.09 doubles affiches A2 jaunes aux entrées d'agglomération route de Thoigné, des Mées, D26 5 DANGEUL Affiche A3 NB panneau extérieur 22.09 ancienne mairie proche de l'actuelle et près école 6 DOUCELLES Affiche A3 NB panneau extérieur mairie 22.09 7 GRANDCHAMP Affiche A3 panneau extérieur mairie 21.09 8 LIVET EN SAOSNOIS Affiche NB A3+ arrêté préfectoral panneau affichage extérieur mairie 9 LOUVIGNY Affiche A3 NB panneau extérieur mairie 21.09 + Arrêté préfectoral 10 LES MEES Affiche A2 jaune Route de René, près 21.09 du lavoir carrefour D19 et D67 Affiche NB A3 panneau extérieur mairie 11 MEURCE Affiche A4 fenêtre mairie donnant sur 22.09 extérieur 12 NOUANS A3 Jaune+A4 NB panneau extérieur 22.09 mairie+ arrêté préfectoral 13 PIACE A3 NB panneau extérieur mairie + lieu- dit le Cormier 14 ROUESSE-FONTAINE Affiche A3 NB panneau extérieur mairie 21.09 15 SAINT CALEZ EN Affiche A3 NB panneau extérieur mairie 22.09 SAOSNOIS +4 affiches A4 lieu-dit le Carrefour, l'Anglecherie, Faux les fils 16 SAINT REMY DU VAL Affiche A3 NB panneau extérieur mairie 22.09 17 SAOSNES A4 NB panneau extérieur mairie+ 22.09 Montrenau 18 THOIGNE Affiche A3 NB panneau affichage 22.09 extérieur mairie 19 VIVOIN A3 NB Panneau extérieur mairie +Route 22.09 de Maresché, de la Gare et de Doucelles 20 JUILLE A4 NB sur panneau affichage mairie- 22.09 parking face à la mairie 21 RENE Affiches A2 jaunes: 21.09 (Lieu de permanence) -au carrefour La Croix D118 et D130, -2 machines sur son -entrée/sortie bourg D26 près du territoire Enquête publique pour l'autorisation pour la SAS Les Vents du Nord Sarthe d'exploiter 5 aérogénérateurs et un poste de livraison situés sur le territoire des communes de Thoiré-sous-Contensor et René. Dossier TA de Nantes E15000115/44- Commissaire enquêteur titulaire G. Chartier

panneau d'entrée de village -panneau extérieur mairie -abri-bus C2 Grandchamp -entrée du chemin rural au carrefour de C7 et C4 22 THOIRE SOUS Affiches A2 jaunes: 21.09 CONTENSOR -Fenêtre de la mairie lisible de (Siège de l'enquête publique l'extérieur, et lieu de permanence)- -Carrefour de la Croix blanche -3 machines et poste de service sur son territoire

V-2 Publicité

Parutions légales dans les journaux locaux : (Annexe)

Ouest France 1ère insertion édition du vendredi 11 septembre 2015 2ème insertion édition du mardi 06 octobre 2015

Maine Libre 1ère insertion édition du vendredi 11 septembre 2015 2ème insertion édition du mardi 06 octobre 2015

VI- PERMANENCES

J'ai tenu les permanences prévues en accord avec les maires des communes de Thoiré- sous- Contensor et René et du service de la DIRCOL-préfecture de la Sarthe.

Dates Horaires Lieux Lundi 5 octobre 2015 9h à 12h Mairie de Thoiré-sous- Contensor Samedi 10 octobre 9h à 12h Mairie de René Samedi 17 octobre 9h à 12h Mairie de Thoiré-sous- Contensor Vendredi 23 octobre 9h à 12h Mairie de René Lundi 9 novembre 15h à 18h Mairie de Thoiré-sous- Contensor

VI-1 Ouverture de l’enquête : lundi 5 octobre 2015 à 9h. La mairie a été ouverte dès 8h30 par la secrétaire. Les différentes pièces du dossier avaient été signées et le registre des remarques parafé auparavant. J’ai reçu la visite de Monsieur le maire.

VI-2 Première permanence : lundi 5 octobre 2015 : 9h à12h –Mairie de Thoiré-sous- Contensor La secrétaire de mairie me remet un tract émanant du Collectif contre les éoliennes aux Mées et ses environs. D1T : Après avoir présenté l’objet de l’enquête publique ce texte présente les éléments suivants pour contester le projet :  Les éoliennes font du bruit,  Les éoliennes sont surtout une bonne affaire pour les promoteurs,  Si les éoliennes sont une énergie d’avenir, elles nécessitent de créer des centrales thermiques au gaz pour compenser les absences de vent,  D’autres projets sont à l’étude sur le secteur, les propriétés voisines encerclées perdront de 20 à 30% de leur valeur ;  En conséquence l’association a engagé un recours auprès du Tribunal administratif contre le permis de construire pour empêcher la création du parc éolien de Thoiré-sous- Contensor et René. Ce texte appelle :  à dire non aux nuisances sonores et visuelles permanentes créées par ces machines,  à dire non au saccage de l’environnement,  à faire connaître son opposition au projet dans le cadre de l’enquête publique.

VI-3 Deuxième permanence : Samedi 10 octobre 2015 de 9h à 12h- Mairie de René.  Monsieur le maire a ouvert la mairie à 8h50. Il m’a signalé que le mercredi 14 octobre, la secrétaire de mairie serait absente. Il en avertira ses administrés avec une annonce sur la porte de mairie indiquant un numéro de téléphone permettant Enquête publique pour l'autorisation pour la SAS Les Vents du Nord Sarthe d'exploiter 5 aérogénérateurs et un poste de livraison situés sur le territoire des communes de Thoiré-sous-Contensor et René. Dossier TA de Nantes E15000115/44- Commissaire enquêteur titulaire G. Chartier

aux personnes désireuses de consulter le dossier d’enquête d’obtenir l’ouverture de la mairie rapidement. Par ailleurs, l’agence postale située à l’entrée de la mairie est ouverte le lundi de 15hà 17h, le mardi, mercredi, jeudi et vendredi de 9h à 11h45. Les personnes désireuses de prendre connaissance du dossier d’enquête publique pourront le faire à ces horaires. D1R : Monsieur le maire m’a remis un tract manant du Collectif contre les éoliennes aux Mées et ses environs. Il est identique en tous points à celui remis à Thoiré-sous- Contensor. Ce tract signé et daté par mes soins, figure agrafé dans le registre des remarques de René.

J'ai reçu la visite de 2 personnes qui ont laissé chacune une remarque:  R1R: Madame F. MOUTARDE-DOUVILLE de Courgains est venue s'informer du projet.  R2R : Monsieur PERNIER Bruno, Place des Halles à René. Il déclare que ce projet est équilibré et que plus d’éoliennes aurait été mieux. Il considère que le report de la taxe sur le budget communal sera bénéfique pour tous les habitants. Il souhaite un vrai parc éolien en Sarthe Nord.

VII-4 Troisième permanence : samedi 17octobre de 9h à 12h –Mairie de Thoiré-sous- Contensor. Monsieur le Maire ouvre la mairie à 8h55. J'ai reçu la visite de 4 personnes:  RO1T : Monsieur CHASSAING Marius 1, Rue des Mées à Thoiré-sous- Contensor. Il déclare ne pas pouvoir écrire. Il fait part de son opposition au projet à cause des nuisances visuelles et du bruit. Il craint que le béton résiduel à la suite de la remise en état empoisonne la terre.

 R1T: Monsieur GERVAIS Jean-Marie, La Maison Neuve à Louvigny. Monsieur GERVAIS a exercé le précédent mandat de maire à Louvigny. En cette qualité, il a participé aux réunions qui ont déterminé les ZDE sur le Nord Sarthe. Il annonce qu'il est favorable au projet mis à l'enquête (RO2T). Il rédige sa remarque sur le registre d'enquête pour demander un photomontage pris de la Croix Blanche au carrefour de la RD130 et de la voie communale menant vers Contensor.

 RO2T: Madame et Monsieur COSNARD Nicolas, le Petit Contensor à Thoiré-sous- Contensor. Ils font part de leurs inquiétudes face au projet. L'isolation de leur habitation n'est pas très performante, ils craignent des nuisances sonores. Leur cour donne directement sur le projet, ils craignent d'être perturbés par la permanence de la vue des machines. Ils décident de remettre un courrier à la dernière permanence pour préciser leurs demandes et souhaitent que je visite les lieux. Nous prenons rendez-vous pour le 9 novembre.

VII-5 Quatrième permanence : Vendredi 23 octobre de 9h à 12 h –Mairie de René. J'ai reçu la visite de 4 personnes:  Madame et Monsieur BRIERE Jean-Luc, 13 rue du Temple à René et Monsieur JARDIN Martial de Courgains. Membres du Collectif contre les éoliennes aux Mées et aux environs. Ils ne souhaitent pas être reçus séparément comme je leur ai proposé. Enquête publique pour l'autorisation pour la SAS Les Vents du Nord Sarthe d'exploiter 5 aérogénérateurs et un poste de livraison situés sur le territoire des communes de Thoiré-sous-Contensor et René. Dossier TA de Nantes E15000115/44- Commissaire enquêteur titulaire G. Chartier

Ils font part de leur opposition au projet. Monsieur JARDIN Martial m'informe qu'il remettra un courrier à la prochaine permanence du 9 novembre à Thoiré-sous-Contensor. Madame et Monsieur BRIERE Jean-Luc remettent un document que j’ai coté D2R.

Dans celui-ci, ils expriment les raisons de leur opposition au projet éolien sur le secteur:  La mise en place des éoliennes en France se fait selon un processus non démocratique. L’Etat veut imposer cette mise en place coûte que coûte : les règles du jeu ont été modifiées en supprimant les ZDE qui posaient trop de contraintes aux promoteurs d’éoliennes, ces ZDE avaient pour finalité d’éviter le mitage du territoire. La modification de la loi permet aux promoteurs d’installer des éoliennes partout où ils veulent sans aucune contrainte. Les auteurs font remarquer que l’association "Collectif contre les éoliennes aux Mées et ses environs" avait déposé un recours contre le projet de ZDE local qui avait été suivi par le tribunal administratif.

Ils considèrent que le principe de l’enquête publique donne l’illusion de la démocratie mais pensent que les avis donnés dans les enquêtes par les citoyens sont très rarement pris en compte. Ils en donnent pour preuve l’exemple de l’installation d’une porcherie à René en 2008 malgré l’opposition massive de la population et du Conseil municipal.

 Ils affirment que l’implantation des éoliennes à René détériorera le cadre de vie de ses habitants et sera inesthétique à proximité du village dont les halles et l'église sont classées et dans lequel une association milite en faveur de la promotion d'œuvres artistiques par le biais d'une fête annuelle. Ils rappellent que la Commission des Sites de la Sarthe n'a pas eu son mot à dire puisqu'elle a été réunie, sans plan ni ordre du jour cohérent, "les choses devant être revues ultérieurement".

 Ils déclarent que l'énergie éolienne n'est certainement pas une énergie d'avenir puisqu'elle ne réduit pas la pollution, et n'est pas une énergie vraiment écologique. Elles estiment que si elle réduit la pollution chez nous, elle l'aggrave dans les pays en voie de développement pour l'extraction des terres rares, nécessité d'extraire 600kg par éoliennes. Ils ajoutent qu'il est nécessaire de coupler les éoliennes à des centrales thermiques, couplage responsable de la production d'un surplus de CO2.

Ils font part d'une suspicion de production d'ondes dangereuses pour la santé humaine, animale et dommageable à la structure du sol. Ils rappellent que l'Académie de Médecine préconise une installation de ces machines à une distance minimales de 1500m alors que la nouvelle loi autorise 500.

 Ils estiment que la seule raison de l'implantation des éoliennes est l'enrichissement des promoteurs grâce aux prix de rachat de l'électricité par EDF garanti et à des considérations de politique française. Ils soutiennent qu'il y aura une covisibilité évidente à partir de la place de l'église et évoquent un autre parc éolien aux environs de Bourg-le-Roi.

 Ils opposent à ce projet celui du développement touristique du Nord-Sarthe qui serait remis en cause par les éoliennes. Ils estiment que le projet mis à l'enquête est en contradiction avec les préconisations de l'Etat de préserver les terres agricoles.

 Monsieur JARDIN Martial, 23 route de Mamers à Courgains. RO1R: Il fait oralement part de son opposition au projet. Il considère que les photomontages ne sont ni sincères ni réalistes en comparant avec ceux proposés par le STAP3.

 Monsieur PODESTA Jean-Marie à René: RO2R: Se prononce contre le projet.

VII- Cinquième permanence et clôture de l’enquête : Lundi 9 novembre de 15h à 18h – Mairie de Thoiré-sous- Contensor. J'ai d'abord enregistré les courriers déposés ou arrivés dans la semaine précédente: J'ai reçu 12 personnes.

 C1T: Daté du 7 novembre 2015, envoyé par Madame Alicjia TROJANOWSKA et Monsieur Daniel DULUC, Le Moulin de Guitter- 72170 CHERANCE. Les auteurs de ce courrier font part de leur opposition au projet:  Ils estiment que la pollution visuelle d'un tel projet aura un impact très important sur le paysage. Ils considèrent que cet impact ne tient pas compte de l'église de René ni des halles. Ils rappellent que les promoteurs du projet ont fait beaucoup de promesses pour masquer du perron de l'église la vue des éoliennes afin de rendre leur projet acceptable mais que l'environnement paysager général, véritable patrimoine, n'est pas pris en compte: oubli de tous ces villages qui n'ont pas de bâtiments inscrits ou classés. Ils considèrent que c'est diminuer la qualité de la vie que dénaturer ainsi les paysages familiers. Ils font remarquer qu'il y un réel conflit visuel avec le parc déjà installé de Juillé, Piacé, Vivoin, très visible de l'endroit où est projeté le site éolien.  Ils considèrent que les simulations paysagères faites à partir des axes de circulation-entrées et sorties de bourg sont insuffisantes car il n'y en a pas à partir de la route de Coulombier où les éoliennes risquent d'être dans l'axe de l'église Saint-Maurille, ce qui serait une catastrophe pour le village et le prix de l'immobilier. Ils demandent donc un complément d'étude à ce sujet.  Ils constatent que les éoliennes E1 et E4 ne tiennent pas compte des recommandations émises par la Société Française pour l'Etude et la Protection des mammifères et craignent que les engagements d'ABO WIND ne soient pas tenus si le site est revendu à une autre société. Ils demandent que le projet respecte scrupuleusement les recommandations de la SFEPM et d'EUROBATS.  Ils remettent en cause l'intérêt du projet qui ne tient que par l'obligation de rachat de l'électricité à un tarif préférentiel par EDF. Ils estiment que ce tarif devrait être réservé que pour des sites qui ont une utilité avérée afin de dégager des fonds pour envisager d'autres voies moins spectaculaires mais qui ont un impact réel sur le climat. Ils doutent de l'utilité de cet équipement sachant que l'exploitation des éoliennes permet à des holdings financières d'obtenir des droits à polluer.

3 Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine

 C2T: Courrier de Monsieur PODESTA Jean-Marie, La Jupillère à René. L'auteur de ce courrier évoque la suite donnée à certaines enquêtes publiques (LGV Bordeaux-Dax) où les avis des commissaires enquêteurs ne sont pas suivis à cause des prises de position de certains élus.

 C3T: Courrier du même auteur que précédemment. Il fait part de sa désapprobation du projet et joint la copie du document titré "Addendum à notre première note intitulée "Pourquoi nous sommes contre un projet d'éoliennes à René" de Monsieur BRIERE Jean- Luc. Ce document sera détaillé ci-dessous.

Au cours de cette permanence 2 courriers m'ont été remis:

 C4T: Courrier de Madame et Monsieur COSNARD Nicolas, le Petit Contensor à Thoiré-sous-Contensor. Les auteurs déclarent qu'ils ne sont pas opposés au projet mais souhaitent exprimer leurs sérieuses réserves sur celui-ci:  Ils n'ont pas été informés du projet éolien quand ils ont acheté leur maison en 2009.  Comment compenser la perte de valeur de leur résidence et cette perte de valeur sera-t-elle prise en compte?  L'éolienne la plus proche est à 550m de leur maison qui est située dans un endroit calme seulement troublé par le passage d'un tracteur. Ils demandent quelles mesures seront mises en oeuvre pour que cette quiétude ne soit pas troublée.  Les éoliennes sont situées en face de leur maison, face à leur espace de vie (face à la façade ensoleillée avec véranda et barbecue). Ils souhaiteraient savoir sur quelle photo ils doivent se baser pour être certains de la vue qu'ils auront car le photomontage de septembre 2013 (photo37) où l'on voit 7, (en réalité 5 NDLR) éoliennes est différent de celui de février 2015 où l'on n'en voit que 3? Quelle vue sera réellement la leur?  En conclusion, ils souhaitent savoir quelles mesures compensatoires sont envisagées pour améliorer leur situation.

 C5T: Courrier de Monsieur JARDIN Martial, 23, route de Mamers à Courgains.  L'auteur du courrier fait part de son étonnement à la vue des photomontages présentés dans le dossier mis à l'enquête concernant la vue des éoliennes depuis l'église de René. Alors que la vue réalisée par l'organisme d'Etat fait apparaître les machines depuis le centre bourg, elles disparaissent sur les réalisations Géophorm et Dao1Co. Il demande une simulation du visuel plus précise et plus objective.  Il oppose les règles contraignantes de restauration du patrimoine à l'implantation des éoliennes à quelques centaines de mètres du patrimoine classé de René, ce qui lui semble beaucoup moins contraignant.  Il conteste l'utilité de ce parc éolien en terme de projet écologique: Si le vent est trop fort, il faut freiner le système et si il est trop faible ça ne tourne pas suffisamment pour produire de l'énergie selon le constat qu'il a fait sur le parc éolien voisin (Juillé-Piacé- Vivoin).  Il évoque les nuisances visuelles, sonores et perturbations électromagnétiques.  Il fait état de la baisse de l'immobilier dans le secteur d'autant plus qu'il y aurait d'autres parcs éoliens en projet (Courgains-Thoigné), les deux parcs seront confinés sur un secteur géographique trop restreint.  Il propose d'autre secteurs en France ou en mer pour implanter des éoliennes.

 R2T de Madame Catherine DELILLE:

S'oppose au projet présenté car:  Les photomontages sont fallacieux,  Les habitants du secteur Nord-Sarthe seront entourés par tous les projets éoliens,  Les clignotants seront visibles nuit et jour,  Les projets éoliens nécessitent des travaux destructeurs et comportent des risques en ce qui concerne les oiseaux et chauves-souris,  Les nuisances sonores seront insupportables.

 R3T de Monsieur Robert DERUETTE: L'auteur marque son désaccord avec le projet:  Les photomontages,  La nuisance la nuit: les lumières et clignotants,  La destruction du beau paysage sarthois,  Les causes de maladie,  Les seuls bénéficiaires seront les agriculteurs et la communauté de communes.

 R4Tde Monsieur Jean-Pierre BRINDEAU, Président d'honneur de l'Office du Tourisme de Mamers et du Saosnois. Il s'oppose formellement au projet d'installation des éoliennes sur l'ensemble du territoire car il remet en cause la qualité des paysages préservés pendant des siècles qui doivent être conservés afin de maintenir l'attrait touristique.

 R5T de Monsieur Dominique JARRY et Madame Claude VOILLEREAU-JARRY, La Haute Buchaille, Saint-Rémy-du-Val. Ils font remarquer que de l'endroit où ils habitent, la Haute Buchaille, ils voient clignoter les phares nocturnes rouges et les lumières des éoliennes de Juillé. Ils 'inquiètent de ce qu'il en sera pour les éoliennes de Thoiré/René. Ils signalent qu'ils se sont installés dans cette région depuis plus de vingt ans pour le charme de ce paysage vallonné et dénué de pollution lumineuse et de bruits. Ils estiment que des voix opposées à ces projets s'élèvent et font part de leur absolue opposition.

 R6T Monsieur Patrick GRIMAL, La Petite Collinière à Thoiré-sous-Contensor. Il déclare habiter la Petite Collinière depuis 2005 dans un paysage fabuleux. Il estime que ce paysage va être défiguré et rendu disgracieux par le projet. Il souhaite vendre sa propriété pour passer sa retraite dans un paysage sans éoliennes mais craint que le prix de vente en soit très diminué. Il déclare être contre le projet d'installation des éoliennes.

 R7T Madame Annick PESCHARD 1, Impasse du petit Midi à Coulaines et Monsieur Pierre BESNARD, 14, Rue des Gaiseries à Viivoin. Ils signalent qu'ils font partie de la succession de la parcelle ZA7 et que tant que la succession n'est pas faite, ils ne sont pas d'accord pour vendre les 100m2 (demandés par la SAS ABO WIND- NDLR) situés à l'angle du chemin qui va de Contensor vers les Mées.

 D2T remis par Madame Béatrice BRIERE et Monsieur Jean-Luc BRIERE, 13, Rue du Temple à René portant le titre Addendum à notre première note intitulée "Pourquoi nous sommes contre un projet d'éoliennes à René". La critique du projet porte sur les points suivants:  Les photomontages:

Les auteurs font part de leur extrême surprise lors de la lecture du dossier "compléments" par l'incohérence existant entre les photomontages produits par les services du STAP (pour KDE Energy) et ceux réalisés par Géophorm et DAO &Co (pour ABO WIND). Dans le premier cas, la vue de la place de l'église en direction de l'ancienne boucherie fait apparaître 3 éoliennes alors que pour le second on ne voit qu'un bout de pale. Il en est de même pour les halles où dans le premier cas le photomontage montre deux éoliennes qui n'apparaissent plus sur le photomontage Géophorm. Les explications fournies dans le dossier pour justifier ces différences ne convainquent pas les auteurs qui souhaitent obtenir des certitudes d'autant plus que lors de la visite des lieux, Monsieur CHIRON a expliqué que pour des raisons de facilités de gestion de l'espace agricole il était possible que certaines machines soient déplacées à la marge. Les auteurs du texte remettent en cause la technique du ballon sonde pour positionner visuellement le sommet du mât car le jour de l'expérimentation il faisait du vent qui pouvait infléchir d'environ 10m la hauteur du ballon. Les auteurs contestent la hauteur des prises de vues fixées à 1,60m qui va dans le sens de la réduction des hauteurs apparentes alors que la taille moyenne des hommes adultes en France est 1,75m et des femmes, 1,67m.  Ils s'étonnent que les éoliennes soit si près du centre du village de René alors que l'Etat a beaucoup investi dans la rénovation des halles. Ils se demandent comment il est possible de les voir si peu.  Ils déplorent l'absence totale de photomontages (mêmes erronés) vus de Lombray et d'Epierre.  En conséquence, ils demandent une étude sérieuse sur la covisibilité dans le bourg de René depuis les monuments historiques, église et halles en prenant en compte les coordonnées exactes des éoliennes et dans les trois dimensions avec cinq ballons-sonde. Ils émettent des doutes sur l'impartialité de Géophorm et demandent quelle a été la participation de DAO &Co mentionné dans le document.

 La proximité des habitations et les nuisances sonores: Les auteurs de cet addendum font remarquer que le dossier fait part du bridage des machines durant environ les deux-tiers du temps principalement la nuit. S'en reportant aux études acoustiques, insuffisantes puisqu'effectuées pendant seulement deux semaines, elles font état de douze relevés mais neuf seulement sont présentés. Et, sur ces neuf, six nécessitent le bridage des machines .

 Voies d'accès aux éoliennes: Les auteurs du document demandent si les propriétaires des chemins sont informés des travaux et si ils sont d'accord.

 Haies de protection: Le dossier envisage des haies de protection ajoutées par le promoteur. Les auteurs demandent si un accord a été conclu avec les propriétaires des terrains et oralement ont demandé qui entretiendra ces haies.

En conclusion de ce document, les auteurs demandent des explications plus approfondies sur ce qui fait la cohérence du projet avec les grandes lignes de force du paysage. Ils estiment que c'est un projet chausse-pied qui tente de faire entrer trop d'éoliennes sur un territoire trop réduit. Ils considèrent que ce projet produira un effet d'enfermement de l'observateur et de saturation du paysage car le parc éolien existant (Juillé-Piacé-Vivoin) n'est nullement mentionné comme celui, futur, de Thoigné.

En conséquence, ils demandent la confirmation des vues par des photomontages incontestables effectués à partir de prises de vues à 1,75m de la non-visibilité des éoliennes depuis l'église et les halles.

 D3T de Monsieur Christian SALAÜN à La Roche, Les Mées, pour l'association "Collectif contre les éoliennes aux Mées et ses environs" L'introduction du document présente l'activité et des résultats déjà obtenus par ce collectif opposé aux éoliennes notamment le rejet de certains projets, la procédure auprès du Tribunal administratif de Nantes qui s'est conclue par l'annulation de la ZDE. L'auteur du document base son opposition au projet présenté à l'enquête publique sur les éléments suivants:  Les photomontages: L'auteur constate que la société ABO WIND conteste les premiers photomontages issus de l'étude du STAP qui montraient que les éoliennes seraient visibles depuis le bourg de René et fait remarquer que sur ceux présentés par cette société, les machines ont disparu sans démontrer la fiabilité de sa méthode. Il considère que cette incertitude entache la fiabilité de l'étude d'impact et de l'étude paysagère. En conséquence, il demande qu'une nouvelle étude soit faite en fournissant tous les éléments techniques nécessaires à la bonne compréhension des photomontages présentés. L'auteur du document fait remarquer que des endroits particulièrement significatifs ont été délibérément oubliés dans l'étude paysagère: pas de prise de vue depuis les différentes fermes d'Epierre (situé à moins de 600m des éoliennes), depuis le bourg de la Roche aux Mées situé à 20m en contrebas de la première éolienne. Il demande que d'autres photomontages soient présentés pour lever toute incertitude quant à la perception de la grandeur des éoliennes depuis ces habitations.

Il signale le manque de photomontages pour montrer la covisibilité avec le parc éolien mis en service en décembre 2013 (Juillé-Piacé-Vivoin) alors que les éoliennes se voient très bien du plateau concerné par le projet concerné par l'enquête. Il affirme par ailleurs que l'étude paysagère se trompe en affirmant page 151, (ph02) qu'il n'y aura pas de covisibilité parc éolien Piacé-Juillé-Vivoin avec celui de Thoiré-René. Il produit une photo pour montrer que l'on voit bien les éoliennes du premier cité de l'endroit où la photo 02 a été prise, photo qui montre aussi que la taille des éoliennes est sous évaluée. L'auteur demande que de nouveaux photomontages soient réalisés pour lever toute incertitude quant à la grandeur réelle des éoliennes dans le paysage en fournissant les éléments techniques concourant à la bonne compréhension de ces éléments.

 Le rapport acoustique L'auteur constate que ce rapport pointe la nécessité de brider ou d'arrêter les éoliennes en période nocturne pour ne pas dépasser les seuils réglementaires et s'étonne que l'on soutienne un projet en prévoyant dès le départ de limiter le fonctionnement des machines. Il considère que ce projet n'est viable qu'en imposant des distances à la limite des 500m. Il fait remarquer que les mesures de seuils sont de toute évidence sujettes à caution car elles ne reposent que sur des relevés effectués pendant trois semaines à une seule période de l'année sans tenir compte des évolutions de la végétation et des conditions météorologiques. Il signale que les caractéristiques des éoliennes ont été estimées en l'absence de données constructeur. Il demande que d'autres relevés soient réalisés à une autre période de l'année et que les hypothèses de calcul soient précisées.

 L'étude d'impact et l'étude paysagère: L'auteur fait remarquer qu'elles reposent sur un postulat qui ne correspond pas à la réalité car elles supposent que ce parc éolien soit isolé. Il fait remarquer à l'aide de coupures de presse jointes que plusieurs projets sont déjà annoncés ou à l'étude. Il craint qu'un mitage du territoire, la covisibilité et la concentration des projets soient source de problèmes. Il en appelle à Madame la Préfète pour qu'elle reconsidère sa décision d'accorder un feu vert au projet mis à l'enquête sur la base de la mission de regroupement des installations confiée au préfet par le 4ème alinéa de l'article 10-1 de la loi n°2000-108 du 10 février 2000. Documents joints: -le texte du tract diffusé au début de l'enquête- analysé ci-dessus point VI-2, -la copie noir et blanc A4 de la page 151 indiquant que la photo 02 est erronée car , comme le montre la photo réalisée par l'auteur les éoliennes de Piacé-Juillé sont bien visibles à partir du même point, -la photo noir et blanc prise de l'endroit similaire, -une copie de carte situant la photo 2 -un ensemble de documents montrant les projets annoncé sur le secteur: Thoigné, Ancinnes, Le Mées, Vezot-Saint-Longis.

 D4T de Madame France MOUTARDE-DOUVILLE, Le Haut-Guéramé à Courgains. Cette habitante de Courgains fait part de son opposition au projet d'éoliennes sur le secteur de René-Thoiré. Elle fait remarquer qu'elle voit déjà celles de Juillé-Vivoin bien qu'habitant à 10km et se demande ce qu'il en sera si les éoliennes du projet sont mises en place.. Elle fait siennes les remarques de Monsieur BRIERE Jean-Luc détaillées ci-dessus et joint les documents suivants: -copie des deux textes de Madame et Monsieur BRIERE Jean-Luc de René, -le texte du tract diffusé par le Collectif contre les éoliennes aux Mées et ses environs, en début d'enquête. Elle y ajoute ses propres remarques :  Changement des règles "à la hussarde" en supprimant les ZDE,  Permis de construire pouvant être donnés directement par le préfet, sans avis de la municipalité ou de la Communauté de communes,  Implantation des éoliennes en des endroits ayant déjà subi le remembrement, ce qui s'apparente à la double peine  Massacre de l'environnement, du cadre et de la qualité de vie,  Dévaluation du patrimoine immobilier d'au moins 25%,  Enrichissement du lobby éolien par le rachat au-dessus du prix du marché de l'électricité produite,  Photomontages ubuesques contestés par le dossier "Compléments",  Doutes de plus en plus lourds sur l'éolien abandonné au Danemark au profit de l'hydrolien,  Mensonges sur le démontage éventuel des éoliennes: garanties, pérennité des sociétés, rachat des anciens dossiers qui induit des inquiétudes sur qui paiera au final en cas de disparition des promoteurs,  Conflits d'intérêts et de corruption  Ligne CSPE sur la facture en augmentation, jusqu'à quand?  L'auteur relève surtout les problèmes de santé soulevés par les médecins allemands qui incitent à arrêter totalement l'éolien. Les basses fréquences et

infrasons sont principalement mis en cause. L'auteure fait remarquer que la motion des médecins allemands évoque des effets jusqu'à 10km. Elle demande par ailleurs quels intérêts ont été en cause pour repousser la proposition des Sénateurs qui avaient fait voter une distance des éoliennes à 1000m des habitations.  L'auteure fait remarquer que l'émiettement des machines sur tout le territoire nuit gravement à la santé et aux paysages. En conclusion, elle propose une autre énergie: développer l'hydrolien et prendre du recul pour mieux juger l'éolien. Elle demande de plus de nouveaux photomontages sur les axes routiers de Courgains et aux limites Nord-ouest de la commune notamment vers René et Thoiré-sous-Contensor. Documents joints: -Pourquoi nous sommes contre le projet d'éoliennes à René? de Madame et Monsieur BRIERE Jean-Luc à René -Addendum à notre première note...auteurs cités ci-dessus.

BILAN DES PERMANENCES

Dates, horaires Lieux Nb de Nombre de remarques des permanences visit. Thoiré- 0 1 tract remis émanant du Collectif contre L. 5 octobre, S/Contensor les éoliennes aux Mées et ses environs 9h à 12h René 2 2 remarques écrites S. 10 octobre, 1 tract (identique) à celui ci-dessus 9h à 12h Thoiré 4 2 remarques orales S. 17 octobre, S/Contensor 1 remarque écrite 9h à 12h René 4 2 remarques orales V.23 octobre 1 document 9h à 12h Thoiré 12 5 courriers L.9 novembre S/Contensor 4 documents 15h à 18h 6 remarques écrites 22 25

NB: Les personnes qui sont venues à plusieurs reprises sont comptabilisées à chaque fois.

VII- REGISTRES D’ENQUÊTE

VII-1 Classement thématique des observations

Nota: Les remarques et observations ont été déposées sur deux registres mis à disposions du public pendant toute la durée de l'enquête publique du 5 octobre au 9 novembre aux heures habituelles d'ouverture des mairies de Thoiré-sous-Contensor et René et en la présence du commissaire enquêteur: Le public avait la possibilité d'envoyer des courriers postaux, d'en déposer dans les deux mairies(cotés C) ou de déposer des documents (cotés D) on encore envoyer des messages électroniques à l'adresse indiquée sur les affiches.

Traitement des remarques: Exemples RO1T correspond à une remarque orale faite au commissaire enquêteur en mairie de Thoiré-sous- Contensor. R1T correspond à une remarque écrite sur le registre de Thoiré-sous-Contensor R1R correspond à une remarque écrite sur le registre de René.

VII-1-1.Remarques favorables au projet:

Cotes Auteurs Contenus des remarques R2R M.PERNIER B. Projet équilibré, Souhaiterait un vrai parc éolien en Sarthe-Nord Report de la taxe sur le budget communal bénéfique pour les habitants. RO2T M.GERVAIS J.M A participé aux réunions qui ont déterminé la ZDE, se prononce favorablement pour le projet C4T Mme et M. Pas opposés au projet mais émettent de sérieuses réserves COSNARD N. Cf. C4T dans les tableaux infra

VII-1-2 Remarques défavorables au projet:

VII-1-2-a: Intérêt général des habitants pas ou peu pris en compte,

Cotes Auteurs Contenus des remarques D1T Collectif contre les -Eoliennes surtout une bonne affaire pour les promoteurs D1R éoliennes aux Mées -Obligation de rachat de l'électricité à un prix fixé au-dessus D2R et ses environs de celui du marché, ce sont tous les consommateurs qui Mme et M.BRIERE paient. J-L. R3T M.DERUETTE R. Les seuls bénéficiaires seront les agriculteurs et la Communauté de communes. D4T Mme MOUTARDE- Changement de règle à la hussarde en supprimant les ZDE, DOUVILLE F. permis de construire peut être donné directement par le préfet sans avis de la municipalité ni de la communauté de Enquête publique pour l'autorisation pour la SAS Les Vents du Nord Sarthe d'exploiter 5 aérogénérateurs et un poste de livraison situés sur le territoire des communes de Thoiré-sous-Contensor et René. Dossier TA de Nantes E15000115/44- Commissaire enquêteur titulaire G. Chartier

communes. Enrichissement d'un lobby par le rachat au-dessus du prix du marché de l'électricité produite

VII-1-2- b: Remise en cause du bien fondé de l'éolien, de son installation, de sa gestion

Cotes Auteurs Contenus des remarques D2R Mme et M.BRIERE Mise en place des éoliennes se fait par un processus non J-L démocratique. Imposé par l'Etat- Les règles du jeu ont été modifiées en supprimant les ZDE qui avaient pour finalité d'éviter le mitage du territoire. La modification permet aux promoteurs d'installer des éoliennes n'importe où. Prenant exemple sur l'installation d'une porcherie à René, ils estiment que les avis des commissaires enquêteurs ne sont que très rarement pris en compte. L'énergie éolienne n'est ni une énergie d'avenir, ni une énergie écologique: elle réduit la pollution chez nous mais elle l'aggrave dans les pays en voie de développement: l'extraction des terres rares par exemple. C1T Mme Remettent totalement le projet en cause qui ne tient que par A.TROJANOWSKA le prix de rachat imposé. Ce tarif devrait être réservé aux et M.DULUC D. projets dont l'utilité est avérée et dégager des fonds pour envisager d'autres voies qui ont un impact réel sur le climat: l'exploitation des éoliennes permet aux holdings financières d'obtenir des droits à polluer. D1T Tract du Collectif Nécessité de compenser les manques de vent par des D2R contre les éoliennes centrales thermiques d'où un surplus de CO2 aux Mées et ses environs Mme et M.BRIERE J.L C5T M.JARDIN M. Conteste le projet éolien en terme de projet écologique: si le vent est trop fort, il faut freiner le système et s'il est trop faible il ne tourne pas selon sa constatation sur le parc de Piacé- Juillé-Vivoin. D4T Mme MOUTARDE- Eolien est remis en cause au Danemark au profit de DOUVILLE F. l'hydrolien. Mensonges sur le démontage éventuel des machines: quelles garanties? Pérennité des sociétés? rachat des anciens dossiers? Qui paiera au final en cas de disparition des promoteurs? Conflits d'intérêts et corruption. L'éolien est financé par tous les utilisateurs de l'électricité sur la ligne CSPE. Propose de développer une autre énergie- hydrolienne- et de prendre du recul pour mieux juger l'éolien.

VII-1-2-c: Nuisances environnementales: faune, flore, sols...

Cotes Auteurs Contenus des remarques RO1T M. CHASSAING M. Le béton qui reste après la remise en état empoisonne la terre C1T Mme Les éoliennes E1 et E4 ne tiennent pas compte des Enquête publique pour l'autorisation pour la SAS Les Vents du Nord Sarthe d'exploiter 5 aérogénérateurs et un poste de livraison situés sur le territoire des communes de Thoiré-sous-Contensor et René. Dossier TA de Nantes E15000115/44- Commissaire enquêteur titulaire G. Chartier

A.TROJANOWSKA recommandations de SFEPM (protection des mammifères)- et M.DULUC D. Craignent que les engagements d'ABO WIND ne soient pas tenus en cas de revente du projet. Le projet doit respecter scrupuleusement les recommandations d'EUROBATS et SFEPM. R2T Mme DELILLE C. Les projets éoliens nécessitent des travaux destructeurs et comportent des risques pour les oiseaux et chauves-souris

VII-1-2-d: Nuisances sonores

Cotes Auteurs Contenus des remarques D1T-RO1T Tract du Collectif -Les éoliennes font du bruit- C5T contre les éoliennes -Les éoliennes apportent des nuisances sonores aux Mées et ses environs M.JARDIN M. RO1T et Mme et Habitants Le Petit Contensor à 550m de l'éolienne la plus C4T M.COSNARD N. proche, ils demandent quelles mesures seront mises en oeuvre pour que leur ambiance sonore très calme ne soit pas troublée. R2T Mme DELILLE C. Les nuisances sonores sont insupportables D2T Mme et M.BRIERE Considèrent que les études acoustiques sont insuffisantes: C3T J.L faites pendant une seule période de l'année et deux semaines M.PODESTA J-M. seulement. Font état de 12 relevés mais n'en présentent que 9 et sur ces 9, 6 nécessitent un bridage D3T M.SALAÜN C. pour S'étonne que l'on soutienne un projet en prévoyant dès le le Collectif contre les départ de limiter le fonctionnement des machines (bridage ou éoliennes aux Mées arrêt en période nocturne pour ne pas dépasser les seuils et ses environs réglementaires). Mesures des seuils soumises à caution car ne reposent que sur des relevés effectués pendant 3 semaines sur une seule période de l'année sans tenir compte des conditions climatiques et des changements de végétation. Signale que les caractéristiques des éoliennes ont été estimées en l'absence de données constructeur. -Demande d'autres relevés à une autre période de l'année et que les hypothèses de calcul soient précisées.

VII-1-2-e: Nuisances visuelles: paysages, éclairage diurne, clignotants nocturnes,...

Cotes Auteurs Contenus des remarques D2R Mme et M.BRIERE L'implantation des éoliennes à René détériorera le cadre de J-L vie de ses habitants à proximité du village dont l'église et les halles sont classées. Négation du travail engagé: promotion des œuvres artistiques... Demandent des explications plus approfondies sur ce qui fait

la cohérence du projet avec les grandes lignes de force du paysage. Estiment que c'est un projet chausse-pied qui tente de faire entrer trop d'éoliennes dans un espace réduit. Ce projet produira un effet d'enfermement de l'observateur et de saturation du paysage car il ne tient pas compte du parc existant et des projets en cours.

M.SALAÜN C L'étude d'impact et l'étude paysagères reposent sur un D3T Pour le Collectif postulat erroné car elle supposent que ce parc est isolé. Ces contre les éoliennes études ne tiennent pas compte ni du projet déjà réalisé ni de aux Mées et ses ceux annoncés ou à l'étude. Craint un mitage du territoire et environs que les covisibilités et la concentration des projets soient sources de problèmes. En appelle à Madame Préfète pour qu'elle reconsidère sa décision d'accorder le feu vert au projet mis à l'enquête sur la base de la mission de regroupement des installations confiée au préfet par le 4ème alinéa de l'article 10-1 de la loi n°2000- 108 du 10 février 2000.

C1T Mme La pollution d'un tel projet aura un impact très important sur le C5T A.TROJANOWSKA paysage, l'église de René et les halles. et M.DULUC D. Oubli de tous les villages qui n'ont pas de monuments classés -M.JARDIN M mais qui sont des lieux de vie dont la qualité de vie sera dénaturée. Covisibilité, conflit visuel avec le parc déjà installé (Juillé- Piacé-Vivoin). R2T Mme DELILLE C. Les clignotants sont visibles de jour et de nuit. R3T M.DERUETTE R. Les éoliennes causent des nuisances nocturnes: lumières et clignotants et la destruction du beau paysage sarthois.

R4T M.BRINDEAU J.P S'oppose au projet d'installation des éoliennes sur l'ensemble Président honoraire du territoire car il remet en cause la qualité des paysages de l'Office du préservés et qui doivent être conservés afin de maintenir tourisme de Mamers l'attrait touristique et du Saosnois R5T Mme VOILLEREAU- Habitants de Saint-Rémy-du-Val, La Haute Buchaille, voient JARRY C. et clignoter les éclairages des éoliennes du parc Piacé-Juillé- M.JARRY D Vivoin. S'inquiètent de ce qu'il en sera si les éoliennes de René-Thoiré s'y ajoutent alors que leur quotidien était dénué de ces pollutions lumineuses. R6T M.GRIMAL P. Estime que le paysage qui jusqu'ici était fabuleux, soit rendu défiguré, disgracieux par l'installation des éoliennes à proximité. D4T Mme MOUTARDE- L'implantation des éoliennes dans des endroits ayant déjà DOUVILLE F. subi le remembrement foncier s'apparente à la double peine, massacre de l'environnement, du cadre et de la qualité de la vie. L'émiettement des éoliennes sur tout le territoire nuit gravement au paysage.

VII-1-2-f: Photomontages: choix des situations, fiabilité, demandes

Cotes Auteurs Contenus des remarques R1T M.GERVAIS J-M Demande un photomontage pris de la Croix Blanche au carrefour de la RD130 et de la petite route menant vers Contensor C4T Mme et Deux photomontages ont été réalisés à partir du même M.COSNARD N. endroit, Le Petit Contensor, et, ils sont très différents, l'un montre 3 machines l'autre 5. Lequel doivent-ils prendre en Enquête publique pour l'autorisation pour la SAS Les Vents du Nord Sarthe d'exploiter 5 aérogénérateurs et un poste de livraison situés sur le territoire des communes de Thoiré-sous-Contensor et René. Dossier TA de Nantes E15000115/44- Commissaire enquêteur titulaire G. Chartier

compte? (Photo 37).Est-ce qu'ils peuvent être certains de la vue qu'ils auront en face de chez eux? RO1R-C5T M.JARDIN M. Les photomontages ne sont ni sincères ni réalistes si l'on D2R Mme et M.BRIERE compare ceux du STAP et du maître d'ouvrage (dossier),par D2T J.L exemple dans l'un (vue de la place de l'église en direction de C3T M.PODESTA J.M l'ancienne boucherie) on voit 3 éoliennes dans l'autre une D3T M. SALAÜN C. seule extrémité de pale.

Les explications fournies pour ces différences ne sont pas convaincantes: demandent une certitude d'autant plus que l'emplacement des éoliennes n'est fixé définitivement. Soutiennent qu'il y aura une covisibilité évidente à partir de la place de l'église de René avec les éoliennes. Remise en cause des résultats obtenus avec du ballon sonde car le jour de l'exercice le vent pouvait faire changer la hauteur du ballon de 10m. Les auteurs de prises de vue se font à 1.60m alors que la taille humaine adultes hommes en France est en moyenne

1.75m. Déplorent l'absence de photomontages vus de Lombray et d'Epierre. Emettent des doutes sur l'impartialité de Géophom Demandent: -Une étude sérieuse sur la covisiblité dans le bourg de René depuis les monuments historiques en prenant compte l'emplacement définitif des éoliennes avec 5 ballons-sonde, prises de vue faites à 1,75m.

Demande d'autres photomontages: prises de vue des

différentes fermes d'Epierre et depuis le bourg de La Roche aux Mées. D3T M.SALAÜN C. pour Demande une étude de covisibilité avec le parc éolien mis en le place en décembre 2013 à Juillé-Piacé et Vivoin. Collectif contre les Présente des photos qui montrent que les éoliennes de éoliennes aux Mées Thoiré-René seront bien visibles de Courgains, considère que et ses environs l'étude paysagère se trompe. C1T Mme Simulations faites sur Chérancé à partir des axes de A.TROJANOWSKA circulation entrées-sorties sont insuffisantes. Quid le l'église et M. DULUC D. Saint-Maurille: les éoliennes risquent d'être dans l'axe route de Coulombier-Eglise. -Demandent un complément d'étude sur le sujet. R2T Mme DELILLE C. Les photomontages sont fallacieux. R3T M.DERUETTE R. En désaccord avec les photomontages. D4T Mme MOUTARDE- Photomontages ubuesques contestés par le dossier DOUVILLE F. compléments. Demande de nouveaux photomontages sur les axes routiers de Courgains et aux limites Nord-ouest de cette commune de notamment vers René et Thoiré-sous-Contensor.

VII-1-2-g: Impact sur les prix de l'immobilier

Cotes Auteurs Contenus des remarques D1T Tract du Collectif D'autres projets sont en cours, les propriétés voisines contre les éoliennes perdront de 20 à 30% de leur valeur aux Mées et ses

environs C4T Mme et N'ont pas été avertis du projet éolien face à leur maison M.COSNARD N. quand ils l'ont achetée en 2009. Comment compenser la perte de valeur de leur maison? Cette perte de valeur sera-t- elle prise en compte en cas de revente? C5T M.JARDIN M. Fait état d'un impact à la baisse de l'immobilier d'autant plus que d'autres projets sur un secteur géographique très restreint (Thoigné- Courgains) sont annoncés. R6T M.GRIMAL P. Habitant de la Petite Collinière à Thoiré, souhaite vendre sa propriété, s'inquiète de l'impact sur l'immobilier de l'installation des éoliennes proches. D4T Mme MOUTARDE- Eoliennes = dévaluation du patrimoine immobilier d'au moins DOUVILLE F. 25%

VII-1-2-h: Impacts sur la santé

Cotes Auteurs Contenus des remarques D2R Mme et M.BRIERE Suspicion de productions d'ondes dangereuses pour la santé J.L humaine, animale, dommageable à la structure du sol. Académie de médecine préconise l'installation des éoliennes à 1500m des habitations. C5T M.JARDIN M. Evoque les perturbations électromagnétiques R3T M.DERUETTE R. Les éoliennes sont la cause de maladies. D4T Mme MOUTARDE- Le congrès des médecins allemands de Francfort incite à DOUVILLE F. arrêter totalement l'éolien qui cause des problèmes de santé liés aux infrasons et basses fréquences avec des effets jusqu'à 10km. Quels intérêts ont été en cause pour repousser la proposition des sénateurs demandant une distance de 1000m entre éoliennes et habitations? L'émiettement des projets sur tout le territoire nuit gravement à la santé.

VII-1-2-i Demandes de compensations

Cotes Auteurs Contenus des remarques C4T Mme et Les éoliennes sont situées à 550m en face de la maison. Il M.COSNARD N. est impossible de changer l'orientation de l'accès (lieu de vie au Sud).Quelles mesures compensatoires sont envisagées dans ce cas particulier?

VII-1-2-j: Propositions alternatives

Cotes Auteurs Contenus des remarques D2R Mme et M. BRIERE Opposent à ce projet celui du développement touristique du J.L Nord-Sarthe qui sera remis en cause par les éoliennes. C5T M.JARDIN M. Demande de proposer d'autres secteurs en France et d'installer des éoliennes en mer.

VII-1-2-k: Divers

Cotes Auteurs Contenus des remarques C2T M.PODESTA J.M Les avis des commissaires enquêteurs ne sont pas suivis à Enquête publique pour l'autorisation pour la SAS Les Vents du Nord Sarthe d'exploiter 5 aérogénérateurs et un poste de livraison situés sur le territoire des communes de Thoiré-sous-Contensor et René. Dossier TA de Nantes E15000115/44- Commissaire enquêteur titulaire G. Chartier

cause de prises de position politiques (Cf.TGV Bordeaux - Dax). R7T Mme PESCHARD A. Signalent qu'ils font partie de la succession de la parcelle M.BESNARD P. ZA7, commune de Thoiré-sous-Contensor et qu'ils ne sont pas actuellement d'accord pour vendre les 100m2 demandés par la société ABOWIND pour aménager le chemin Contensor-Les Mées. D2T Mme et M.BRIERE Demandent si les propriétaires des chemins utilisés sont C3T J.L informés des travaux et s'ils ont donné leur accord. M.PODESTA J-M. D2T Mme et M.BRIERE Demandent si les propriétaires des parcelles où les haies de J.L protection seront plantées sont d'accord et qui entretiendra ces haies.

VII-2 Etude des observations

VII-2-1.Remarques favorables au projet:

Observations de: R2R M.PERNIER B. RO2T M.GERVAIS J.M. C4T Mme et M. COSNARD N. Les deux premiers cités considèrent que ce projet est intéressant, qu'il peut être utile aux budgets des communes rurales. L'un se déclare favorable à un grand parc éolien sur le Nord de la Sarthe. Par contre le couple de riverains immédiat du parc qui n'a pas d'opposition au projet s'inquiète des nuisances possibles.

Analyse du commissaire enquêteur: Lors d'enquêtes publiques, il est très courant de ne recevoir aucune remarque favorable au projet présenté. Dans le cas présent, mêmes si elles sont minoritaires deux personnes se sont clairement prononcées pour le projet présenté. l'une d'entre elles exprime une opinion favorable à la création d'un vrai parc éolien, ce qui supposerait plus d'éoliennes dans le Nord-Sarthe. Ce projet de parc éolien sur les communes de René et Thoiré-sous-Contensor a fait l'objet de plusieurs présentations aux habitants lors des concertations en amont avec des questionnaires et des réunions publiques. Les résultats de ces consultations qui ont été organisées par la société à l'initiative de ce projet (KDE ENERGY) ne font pas part d'une participation très importante. Enfin, un couple de riverains immédiatement impactés par le projet, la première éolienne sera à 550m de leur habitation qui donne directement sur le champ. Ces personnes font part de leur inquiétude face aux nuisances possibles mais ne sont pas opposées pour autant à ce projet. Des propositions seront avancées dans la partie "nuisances sonores et visuelles" ayant l'objectif de réduire l'impact et de compenser les effets. 5% des remarques

VII-2-2 Remarques défavorables au projet:

VII-2-2-a: Intérêt général des habitants pas ou peu pris en compte,

Observations de: D1T et R2R: Collectif contre les éoliennes aux Mées et ses alentours, R3T: M.DERUETTE R. D4T: Mme MOUTARDE-DOUVILLE Les remarques opposées au projet sont nettement majoritaires. Elles émanent principalement des membres de l'association Collectif contre les éoliennes aux Mées et ses environs. Ils considèrent que l'intérêt général n'a pas été pris en compte, que le projet passe en force et qu'il ne bénéficiera pas à la totalité de la population locale quand il sera réalisé mais à un lobby et aux collectivités locales.

Analyse du commissaire enquêteur: Les opposants au projet éolien objet de cette enquête publique, cohérents avec l'objectif du Collectif contre les éoliennes aux Mées et ses environs ont présenté pour plusieurs d'entre eux des mémoires documentés. L'objectif recherché est la non-installation de ces machines dans le périmètre concerné.

Le choix de l'éolien résulte du choix fait par la France suite au Grenelle de l'environnement pour réduire la facture énergétique et limiter la dépendance aux énergies fossiles. Un des buts recherchés est la division par quatre de l'émission des gaz à effet de serre à l'horizon 20150. Ces choix ont été renforcés par la loi sur la transition énergétique et la croissance verte qui vise à réduire la facture énergétique, à faire émerger des activités génératrices d'emploi.

L'objet de cette enquête publique sur ce projet particulier classé dans les Installations Classées pour l'Environnement est de donner un avis sur son impact environnemental sur le secteur donné et non sur les choix de politique énergétique faits par l'État. 7% des remarques.

VII-2-2- b: Remise en cause du bien fondé de l'éolien, de son installation, de sa gestion

Remarques de: D2R: Mme et M.BRIERE J.L- C1T: Mme TROJANOWSKA A. et M.DULUC D. D1T et D2R: Collectif contre les éoliennes aux Mées et ses environs. C5T: M.JARDIN M. D4T: Mme MOUTARDE-DOUVILLE F. Une remise en cause complète du projet émane de ces remarques qui expliquent que ce type de projet est imposé par l'Etat et que les règles ont été modifiées par la suppression des ZDE (Zones de Développement Éolien). Les promoteurs peuvent installer des éoliennes n'importe où. L'énergie éolienne n'est ni une énergie écologique (utilise des terres rares) ni une énergie d'avenir. Elle aggrave la pollution des pays en voie de développement. Les projets ne tiennent que par l'obligation par EDF de racheter l'électricité produite à un prix plus élevé que de celui du marché. Quand il n'y a pas de vent, il faut compenser le manque de production par l'électricité produite par des centrales thermiques, d'où plus de CO2. L'éolien est remis en cause dans d'autres pays

37 d'Europe. La pérennité des entreprises n'est pas assurée ce qui posera un problème pour le démantèlement des machines.

Avis du commissaire enquêteur: Cf.ci-dessus Le bilan financier présenté dans le dossier et les garanties financières obligatoires fixées par la loi pour assurer le démantèlement des machines du parc donne une assurance suffisante pour la pérennité du projet. Il sera nécessaire de s'assurer que ces garanties seront bien reconduites lors de la revente éventuelle de ce projet à un tiers exploitant. 9% des remarques

Réponses du pétitionnaire aux remarques ci-dessus 1 - REPONSE AUX AVIS DEFAVORABLES NOTES AU II-1-2-A ET II-1-2-B : REMISE EN CAUSE DE L’EOLIEN (SON INSTALLATION, SA GESTION, PRISE EN COMPTE DES HABITANTS)

A propos du coût de l’éolien (Sources : France Energie Eolienne, Syndicat des énergies renouvelables et Commission de Régulation de l’Energie) (D1T, D2R, D4T et C1T) Toutes les filières énergétiques en phase de développement, (comme le nucléaire, le thermique ou l’hydraulique en leur temps) ont bénéficié d’un soutien économique de la part des pouvoirs publics. La France a fait le choix de soutenir l’éolien terrestre via le mécanisme des tarifs d’achat. Ce dispositif prévoit l’achat par EDF de l’électricité éolienne produite à un prix fixe et garanti, ce qui sécurise les investissements en donnant une visibilité à long terme aux acteurs de la filière. La Cour des Comptes a confirmé, en juillet 2013, la pertinence économique du tarif d’achat pour la filière éolienne. Selon l’arrêté tarifaire éolien, chaque kilowattheure d’électricité produit par une éolienne terrestre est acheté par EDF à 8,20 centimes d’euro pendant 10 ans, puis entre 2,80 et 8,20 centimes d’euro pendant 5 ans selon la productivité de la ferme éolienne (Cf. Annexe 1 : Arrêté du 17 juin 2014 fixant les conditions d’achat de l’électricité produite par les installations utilisant l’énergie mécanique du vent implantées à terre). Le surcoût lié à l’achat de l’électricité d’origine éolienne est financé par la Contribution au Service Public d’Electricité (CSPE), incluse dans la facture des consommateurs d’électricité. La CSPE ne recouvre pas seulement les surcoûts engendrés par l’achat d’électricité de source renouvelable, elle vise aussi à supporter plusieurs missions de service public, telles que : - l’obligation d’achat de l’électricité produite par la cogénération (production d’électricité et de chaleur), - la péréquation tarifaire, c’est-à-dire le surcoût de la production électrique dans certaines zones insulaires (Corse, DOM-COM, îles Bretonnes, etc…), - les dispositions sociales, soit le coût supporté par les fournisseurs en faveur des personnes en situation de précarité.

En 2014, la CSPE est établie à 16.5 €/MWh. D’après les estimations de la Commission de Régulation de l’Energie (CRE), les charges liées à l’énergie éolienne représenteront, en 2014, 13.8 % de la CSPE. Ce montant représente donc pour un ménage consommant 2 500 kWh par an (moyenne hors chauffage électrique et eau chaude sanitaire électrique), un coût annuel de 5.7 Euros.

A propos des bénéfices économiques liés au projet (R3T) Parmi les bénéficiaires économiques directs du projet, on retrouve effectivement les agriculteurs et propriétaires fonciers des parcelles concernées ainsi que les collectivités. Il faut comprendre que via ces dernières collectivités, les taxes perçues permettront de faciliter la mise en place de projets locaux et par là même l’amélioration de la qualité de vie sur la Région, le Département, la Communauté de Communes et les Communes directement. Ainsi, les habitants dans ces périmètres retirent indirectement une plus-value

38 de cette fiscalité. Les retombées économiques pour les collectivités sont abordées dans l’étude d’impact en page 127. Nous rappelons ci-dessous le principe de fiscalité qui s’applique à l’éolien. Comme toute entreprise installée sur un territoire, un parc éolien génère de la fiscalité professionnelle. La fiscalité de l’éolien se compose de 4 volets : - La contribution foncière des entreprises (CFE) - La contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) - L’imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux (IFER) - La taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB). Ces taxes, versées annuellement, sont réparties entre le département, la région, la communauté de communes et la commune d’accueil du parc éolien.

A propos des ZDE (D4T et D2R) De 2007 à 2013, les zones de développement de l’éolien (ZDE) étaient des zones établies par les élus après constitution d’un dossier via un bureau d’étude. Elles permettaient aux sociétés privées d’obtenir le tarif d’achat uniquement pour un projet éolien se faisant sur ces ZDE. Ce dispositif a été supprimé pour plusieurs raisons : - Il demandait aux communes de payer une étude de ZDE - L’étude de ZDE entrainait un délai supplémentaire au développement du projet reconnu comme déjà une procédure très longue

En 2013, le gouvernement a préféré donner la main aux régions pour définir des schémas régionaux éoliens (SRE) définissant en une seule fois et avec une vision macroscopique les zones favorables sur la région et les zones moins favorables. Dès lors, les ZDE ne sont plus obligatoires (loi Brottes). Le but des ZDE comme des SRE est notamment d’éviter le mitage éolien. Il est à noter que M. et Mme BRIERE (D2R) regrettent le dispositif ZDE et font remarquer que la ZDE locale a été annulé par recours du « collectif contre les éoliennes des Mées et ses environs »…

Au préalable de ce projet éolien des Vents de Nord Sarthe, les avis de ces entités publiques (communes et communautés de communes) ont été donnés pour réaliser les Zones de Développement Eolien sur notamment les 2 communautés de communes des portes du Maine Normand et du Pays Marollais. Concernant les autorisations en soi sur le projet, le permis de construire ainsi que l’autorisation d’exploiter sont des autorisations préfectorales. L’autorisation d’exploiter est donnée en passant notamment par une phase d’enquête publique durant laquelle les établissements publics peuvent adresser une délibération donnant leur avis sur le projet. S’il est vrai que le projet peut se passer de l’avis de la municipalité en place ou de celui des communautés de communes, il est important de signaler que ces deux autorisations sont indissociables pour la bonne mise en place du parc éolien, l’enquête publique est donc une étape importante pour l’ensemble du dossier. Lors du dépôt, les maires des communes concernées doivent adresser leur avis sur le permis de construire déposé à la préfecture lors du dépôt des dossiers. Par conséquent, il est clairement plus difficile de développer un projet sans le soutien des établissements publics. C’est pourquoi les porteurs de projet rencontrent systématiquement les élus bien avant de déposer leurs demandes d’autorisations préfectorales et leur demandent une délibération ou un accord de principe sur le projet.

Rentabilité du projet/Qualité du vent (C5T) Ce que M. JARDIN a observé est tout à fait vrai. Un parc éolien fonctionne sur une certaine fenêtre de vent comme expliqué page 22 de l’étude d’impact. Les éoliennes projetées sur René et Thoiré sous Contensor démarreront à partir de 3m/s soit 10,8 km/h et s’arrêteront pour raisons de sécurité à 25m/s soit 89km/h. Ces éoliennes arrivent à produire à pleine puissance à partir de 14m/s soit 50km/h. Cela signifie qu’entre 3 et 14m/s, les éoliennes tournent plus ou moins vite à plus ou moins forte puissance selon le vent présent. Cela ne remet en rien l’écologie de cette énergie renouvelable. La disponibilité technique d’une éolienne

39 est de 95-98% et sa production est certes intermittente mais permet à chaque fois de se substituer à la production de cette même électricité par des centrales fossiles émettrices de gaz à effet de serre.

Bilan médiocre pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre (D1T, D2R) Plusieurs observations nie l’intérêt de l’éolien. Sur la page de l’étude d’impact (p.11), il est pourtant expliqué que l’éolien se substitue, la plupart du temps, à des moyens thermiques. Selon le gestionnaire du réseau de transport d’électricité (RTE), la production d’électricité éolienne s’est substituée en 2006 aux trois quarts à la production thermique. Cette substitution de l’éolien au thermique à flammes a des conséquences directes sur la réduction des émissions de CO2 du parc électrique français : « En 2020, un parc de 25 000 MW devrait permettre d’éviter l’émission par le secteur énergétique de 16 millions de tonnes de CO2 par an », selon la note d’information publiée le 15 février 2008 par le Ministère en charge de l’énergie et de l’environnement et l’ADEME. […]De plus la décentralisation des unités de production permet de limiter les pertes d’énergie dues au transport. Ainsi, on peut évaluer l’impact positif d’un tel projet de production d’électricité par rapport à la production actuelle d’énergie. » Autrement dit, lorsque la ressource en vent est disponible, ces éoliennes se substituent et donc permettent d’éviter : - la même production d’énergie par une source classique de centrales utilisant une ressource fossile régulièrement thermique et donc - la production de gaz à effet de serre par ces centrales thermiques.

Enfin, il est à noter que l’analyse du cycle de vie des éoliennes permet d’affirmer que le coût environnemental d’un parc éolien est remboursé après un peu plus d’une année selon le rendement du parc (une analyse de cycle de vie est disponible ici : http://proceedings.ewea.org/annual2014/conference/posters/PO_252_EWEApresentation2014.pdf par Rescoll, 2014).

A propos du démantèlement (D4T) Le démantèlement des machines est expliqué en page 188 de l’étude d’impact. Pour rappel, … Concernant les garanties financières : la mise en place des garanties financières et la réalisation du démantèlement sont encadrées par l’arrêté du 26 août 2011 pris pour l’application de l’article L553-3 du code de l’environnement. L'exploitant doit transmettre au préfet un document attestant la constitution des garanties financières et ce dès la mise en activité de l'installation. Le montant de 50 000€ par éolienne est fixé par la loi et est réévalué chaque année selon la formule d’actualisation des coûts, également fixée par la loi, selon l’arrêté du 26 août 2011 relatif à la remise en état et à la constitution des garanties financières pour les installations de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent. Concernant la pérennité des sociétés, en cas de défaillance de l’exploitant (exploitant du parc éolien et non l’exploitant agricole), l’article R 553-2 du Code de l’Environnement prévoit les dispositions applicables : « Les garanties financières exigées au titre de l'article L. 553-3 sont constituées dans les conditions prévues aux I, III et V de l'article R. 516-2 et soumises aux dispositions des articles R.516-4 à R. 516-6. Le préfet les met en oeuvre soit en cas de non-exécution par l'exploitant des opérations mentionnées à l'article R. 553-6, après intervention des mesures prévues à l'article L.514-1, soit en cas de disparition juridique de l'exploitant. ». En cas de défaillance de l’exploitant du parc éolien, le démantèlement est donc financé par la garantie financière mise en place à la mise en service du parc éolien.

Commentaires du commissaire enquêteur Je prends acte des arguments avancés qui correspondent en tous points à ce qui est développé dans les documents mis à l'enquête. La volonté affirmée par l'Europe et la France de développer l'utilisation des énergies renouvelables pour diminuer les gaz à effet de serre a été récemment réaffirmée lors de la COP21 qui s'est tenue sur notre territoire. L'énergie éolienne est une de celles qui utilise une ressource renouvelable largement disponible dans notre région.

Des objectifs pour le développement des énergies renouvelables ont été fixés pour la France jusqu'en 2020. Comme je l'ai exprimé ci-dessus, il n'appartient pas à l'enquête publique présente de remettre en cause les choix faits mais de prendre en compte l'impact environnemental, de faire la balance entre les éléments positifs et négatifs du projet en y incluant les avantages/inconvénients économiques et sociaux. Je prends acte que le projet s'inscrit bien dans les dispositifs prévus pour la réduction des gaz à effet de serre et la production d'électricité sans utiliser les énergies fossiles..

VII-2-2-c: Nuisances environnementales: faune, flore, sols...

Remarques de: RO1T: M.CHASSAING M. C1T: Mme TROJANOWSKA A. et M.DULUC D. R2T: Mme DELILLE C. Les intervenants font part de leurs griefs contre l'éolien accusé de polluer la terre avec le béton. Les machines sont un danger pour les chauves-souris. Les travaux d'installation sont destructeurs de milieux naturels.

Analyse du commissaire enquêteur: Le maître d'ouvrage fait part d'une durée de vie de 20 ans minimum pour un parc éolien et, qu'à l'issue de cette période, sera étudiée la poursuite de l'exploitation, le renouvellement ou non du parc ou l'arrêt de l'exploitation. Dans l'hypothèse d'une cessation d'activité, le démontage est envisagé et le site sera remis en état conformément avec la législation. Le démantèlement est à la charge de l'exploitant qui doit apporter des garanties financières. Un accord a été signé avec les propriétaires des terrains. L'espace utilisé pour la base des éoliennes retrouvera son état et son utilisation d'origine: des terres agricoles. Le béton du socle sera arasé jusqu'à un mètre de profondeur et le trou comblé de terre arable. Il restera certes, une quantité importante de béton dans le sol mais ce matériau est inerte et utilisé souvent comme stérile pour combler des carrières remises en culture sans que cela ait posé problème à la différence près que le déferraillage de masse restante ne sera pas effectué. Prise en compte des chiroptères: Une étude "chiroptères" a été menée sur le site par le bureau d'étude SPIROUX en utilisant la méthode de détection de la présence par les ultrasons émis sur 7 sorties nocturnes à 3 périodes biologiques importantes(reproduction, envol des jeunes, migration). Les éoliennes seront implantées sur un milieu ouvert destiné à la culture intensive présentant en bordure de la ZIP des endroits arborés, friches, haies, petit bois au Nord- Ouest. L'étude signale qu'en général le milieu arboré présente une importance notable pour l'activité et la circulation des chauves-souris. Dans la synthèse des résultats qualitatifs comme quantitatifs, l'étude relève l'intérêt du site principalement au contact du modeste milieu boisé qui s'atténue avec la distance et que la sensibilité du site ne souffre pas d'incompatibilité avec l'implantation d'un parc éolien (page 23 de l'étude chiroptères). Cependant, au vu de l'impact des éoliennes sur les chauves-souris, impact bien documenté depuis l'installation des parcs en Europe et aux Etats-Unis, l'étude préconise des mesures visant à le réduire et à compenser ses effets négatifs. le maître d'ouvrage a retenu les suivants: -mesurer s'il y a impact ou non pour les machines E1 et E4,

-mise en place sur plusieurs années en période d'activité d'une étude visant à mesurer l'éventuel impact par collision (mortalité) -mise en oeuvre de mesures de protection et/ou d'aménagements sur des gîtes de reproduction ou d'hivernage connus en collaboration avec les gestionnaires potentiels, administrations ou associations, -allouer une somme destinée aux mesures de protection de gîtes à chiroptères. budget de 6 000€ Une partie de ces mesures (suivis de la mortalité) ne sont que l'application de l'article 12 du 26 août 2011 classant les éoliennes en ICPE. Je propose que la durée du suivi soit prolongé car les modalités de celui-ci sont très aléatoires. En effet, il est proposé aux mois (juin, juillet, août et septembre) période où la végétation liée aux cultures est la plus dense ce qui rendra la collecte des cadavres de si petits animaux très difficile. Les machines E1 et E4 risquent de ne pas être les seules en cause: Une étude de suivi aux abords des hangars de la Quillerie, des poulaillers des Petits Parcs et Bourdelèche, de four à chanvre (Epierre- La grande Touche) pourrait mettre en évidence des corridors de circulation des chauves-souris sur une étendue plus large. E2 située entre la partie boisée, les vergers et le chêne isolé reconnu comme lieu d'une activité importante selon l'étude, ne peut être tenue à l'écart des études.

Prise en compte de l'avifaune: L'étude avifaune, reprise par l'étude d'impact note que plusieurs espèces rares ou menacées se reproduisent au sein de la zone d'étude et qu'elles sont susceptibles d'être affectées par la présence d'éoliennes notamment la perdrix grise. Lors d'une visite des lieux effectuée le 18 mai, j'ai été surpris par le nombre de couples de perdrix vivants sur le secteur. Or cette espèce est devenue rare dans la Sarthe. Selon les informations recueillies, les couples se forment très tôt dans l'année (février) et les premières pontes ont lieu en mai dans un nid rustique. Ce sont des oiseaux qui ont besoin de repères. Il serait donc préjudiciable de bouleverser leur environnement en avril voire dès la fin mars en modifiant un tracé de chemins, arasant un talus ou arrachant de jeunes tiges émergeant de la végétation. C'est pourquoi je propose que la durée des travaux en dehors de la reproduction soit portée de février à juillet. Il sera utile de se retourner vers les sociétés de chasse du secteur qui seront à même d'effectuer un comptage des gibiers lors de la période de chasse et de tirer les conclusions nécessaires d'une modification éventuelle du nombre de perdreaux. Pour les deux autres espèces qui se reproduisent sur la zone d'étude le comptage des victimes potentielles risque d'être aussi difficile que pour les chiroptères dans la période indiquée. 5% des remarques

Réponses du pétitionnaire aux remarques ci-dessus 2 - REPONSE AUX AVIS DEFAVORABLES NOTES AU II-1-2-C: L’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT

Le béton qui compose la fondation est un matériau inerte. Son maintien en terre agricole à au minimum 1m sous la surface n’empoisonnera donc pas la terre ou son écologie. Qui plus est, comme spécifié en page 188 de l’étude d’impact, ces engagements de remise en état sont en conformité avec les principes de l’accord national signé le 24 octobre 2002 entre l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture, la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles et le Syndicat des Energies Renouvelables.

A propos des recommandations de la SFEPM et des engagements sur le projet (C1T) Concernant la protection des mammifères et notamment dans le cas des parcs éoliens, des chauves-souris (ou chiroptères), et comme écrit dans l’étude d’impact page 180, il est recommandé de conserver un

éloignement équivalent à la hauteur totale de la machine rapportée au sol + 50m au minimum ou + 100m dans l’idéal et ce, par rapport aux lisières de bois pour pouvoir implanter des éoliennes. Cette recommandation n’est toutefois pas une obligation et est à tempérer selon - le contexte environnemental dans lequel on se tient (densité de boisements, haies et surtout activité des chiroptères recensés sur les lieux). - les avancées des publications sur le sujet postérieures à celle émise par la SFEPM. Ainsi, il convient de remarquer que BRINKMANN (Reims, 2010) a montré que l’activité des chiroptères ne décroit plus significativement à partir de 100 m des lisières et si l’on considère seulement certaines petites espèces comme la Pipistrelle commune, la plus grande partie de l’activité de cette espèce se déroule à moins de 50m des lisières et habitations (JENKINS 1998). ».

Ainsi, comme écrit sur cette même page, « la situation de ces machines en zone ouverte devrait relativiser les risques d’impacts : pour la n°E1, les chiroptères ne se sont vraiment montrés actifs et la sensibilité n’a été cataloguée forte que localement à une distance de 150 mètres. Pour la n°E4, la distance aux structures arborées de forte sensibilité est comparable mais l’activité moindre. ». Au final, il est important également de signaler la mesure de suivi de mortalité qui permettra d’ajuster au besoin un bridage sur les éoliennes E1 et E4. Ces engagements de mesures et tous les autres écrits dans l’étude d’impact sont nécessairement repris par le propriétaire des éoliennes quel qu’il soit, à moins que les services de l’Etat n’en demandent autrement dans l’arrêté d’autorisation d’exploiter.

Les travaux qui sont nécessaires à l’installation du parc éolien respecteront une charte de chantier propre. L’environnement sera ainsi préservé des déchets ou surplus de poussières dû au chantier. Qui plus est, et comme il est déjà écrit page 191 de l’étude d’impact, un des avantages de la production d'énergie éolienne par rapport à d'autres formes de production d'énergie est la facilité de mise hors service du parc éolien et le démantèlement simple des éléments constituant le site décrits dans l’arrêté du 26 août 2011.

L’étude du projet comporte pour cela un volet faune/flore et milieux naturels et s’attarde comme habituellement pour les projets éolien aux enjeux, impacts et mesures à consacrer à la faune volante (chauve-souris et avifaune). Les enjeux ont tout d’abord été identifiés et qualifiés (modérés pour l’avifaune et les chiroptères) sur le site via l’étude de l’état initial et la récupération de données bibliographiques. L’intégration du parc éolien sur le site en fonction notamment de ces enjeux faunistiques et la mise en place de mesures ad hoc vis-à-vis des impacts bruts pressentis ont permis de proposer un projet avec un impact faible pour la majeure partie des espèces à moyen pour quelques espèces hivernantes sur le risque de perte d’habitat et globalement faible pour les chiroptères (page 158 de l’étude d’impact). Enfin cela est sans compter la mise en place de mesures de compensation proposées dans l’étude d’impact également synthétisées page 182.

Commentaires du commissaire enquêteur Béton restant dans le sol: Je prends acte de la confirmation pour ce projet particulier de l'innocuité du béton restant dans le sol. je confirme que ces matériaux inertes sont utilisés pour des remises en état de carrières mélangés avec les stériles du chantier. Chiroptères: Si l'on se retourne vers l'étude SPIROUX d'octobre 2012, je ne serais pas autant optimiste sur l'impact des éoliennes sur ces mammifères. pages 6 et 7 du Volet impacts et mesures (juillet 2013). Cette étude fait part de résultats obtenus pour "un parc en milieu ouvert où les calculs font part d'une mortalité moyenne de l'ordre de 22.5 animaux par éolienne et par an". Plus loin on peut lire que "selon les chiffres disponibles et toutes méthodes confondues, à titre indicatif, la moyenne de la mortalité s'établit à 46,5 chauves-souris par éolienne et par an". Ce qui est loin d'être négligeable pour des

43 espèces à faibles effectifs. L'auteur rappelle que les connaissances évoluent progressivement et que "fin 2010, 26 espèces sont désormais recensées comme victimes" Ce paragraphe se conclut par l'élément suivant: "toutefois, la SFEPM, indiquait en 2009 qu' "en général, les résultats des suivis de mortalité ne nous parviennent pas" autrement dit, les résultats demeurent confidentiels et la mortalité réelle pourrait être bien plus importante. A la lumière de ces informations, il faudra donc s'assurer que la mesure de suivi de mortalité envisagée dans le dossier et la réponse du maître d'ouvrage sera bien sincère et véritable, le tout fait en concordance avec les demandes exprimées ci-dessus dans mon avis. Je propose par ailleurs, que pour limiter l'impact sur l'avifaune, notamment les perdreaux, les travaux sur les chemins se fassent en dehors des périodes déterminantes pour la nidification de cette espèce encore bien représentée sur le secteur concerné.

VII-2-2-d: Nuisances sonores

Remarques de: D1T-RO1T-C5T: Collectif contre les éoliennes aux Mées et ses environs, M.JARDIN M. RO1T et C4T: Mme et M.COSNARD N. R2T: Mme DELILLE C. D2T: Mme et M.BRIERE J.L- C3T M.PODESTA J-M D3T: M.SALAÜN C. Les nuisances sonores sont un élément considéré comme une crainte par certains des intervenants et un élément important qui conforte leur opposition pour d'autres. Les premiers demandent des mesures de protection.

Analyse du commissaire enquêteur: Chaque projet de parc éolien fait l'objet d'une étude acoustique approfondie. Celle pour le parc Thoiré/René a été menée par le cabinet GAMBA Acoustique & Associés qui bénéficie d'une longue expérience. Le rapport d'étude date du 19 septembre 2013. L'étude d'impact fait part des résultats de l'analyse des mesurages du niveau résiduel autour du site pour les deux orientations de vents dominants et des calculs prévisionnels des émissions sonores des éoliennes dans le voisinage et l'analyse par rapport aux niveaux résiduels. Les opérations de mesurage des niveaux sonores résiduels ont été conduites du 18 mars au 8 avril 2012 pour les vents du Nord-est et du 17 au 28 avril 2012 pour les vents de Sud-ouest en 9 points correspondant aux habitations des riverains immédiats du parc. Cette étude constate des ambiances acoustiques globalement calmes avec une chute des niveaux de bruit résiduel en fin de journée (20h-22h) dont les mesures ne permettent pas de pouvoir exploiter correctement cette période particulière. L'étude note cependant que "ce phénomène pourrait entraîner une période plus sensible que durant le cœur de la journée d'un point de vue acoustique". Cet élément n'a pas été repris dans la conclusion de l'étude. Il mériterait d'être approfondi dès que les éoliennes seront en fonctionnement. C'est l'horaire, en période estivale, où les riverains profiteront de leurs lieux de vie extérieurs que le risque de gêne sera plus grand.

Des dépassements d'émergences réglementaires ont été constatées sur 6 secteurs (Picardie, Colinière, Contensor, Coudroux, Touche et Quillerie) pour des vents Sud-Ouest dépassant 5m/s en période nocturne. Pour les vents Nord-Est dépassant cette même vitesse ce sont les mêmes lieux qui sont impactés d'une manière légèrement différente. Le Enquête publique pour l'autorisation pour la SAS Les Vents du Nord Sarthe d'exploiter 5 aérogénérateurs et un poste de livraison situés sur le territoire des communes de Thoiré-sous-Contensor et René. Dossier TA de Nantes E15000115/44- Commissaire enquêteur titulaire G. Chartier

44 maître d'ouvrage propose des solutions pour réduire l'impact et obtenir des dépassements d'émergences correspondants aux prescriptions des ICPE: arrêt ou bridage. Il conviendra de vérifier dès la mise en fonctionnement des machines que les émergences obtenues soient bien conformes aux prescriptions. C'est à ce moment que l'on pourra varier les lieux et périodes de prise des mesurages et prendre les mesures rendues nécessaires pour pallier aux nuisances. Que les mesures aient été effectuées dans la même période de l'année ne constitue pas, à mon sens, un défaut de méthode car les deux types de vents dominants ont été pris en compte, et tous les sites riverains ont été étudiés. Les études ont bien été conduites avec les machines envisagées pour le site (Gamesa G97-2.0MW- page 24/24 de l'étude acoustique). C'est la puissance acoustique des machines -spectre par bande d'octaves- qui a été extrapolée à partir des données constructeur sur la machine G90. J'ai interrogé l'entreprise GAMESA France sur le sujet. qui devait envoyer les détails à ABO WIND.

16% des remarques

Réponses du pétitionnaire aux remarques ci-dessus 3 - REPONSE AUX AVIS DEFAVORABLES NOTES AU II-1-2-D : L’IMPACT ACOUSTIQUE

Les éoliennes, comme tout équipement possédant des composants mobiles, induit des émissions sonores de deux types : mécanique et aérodynamique. Concernant la partie mécanique, l’origine du bruit est liée au fonctionnement des différents éléments de l’éolienne (multiplicateur, génératrice, transformateur) Actuellement, d’importants progrès techniques ont été réalisés par les constructeurs d’éoliennes, permettant une baisse considérable des bruits d’origine mécanique. Le bruit aérodynamique est, lui, dû au passage des pales devant le mât et à la rotation du rotor. Le niveau de bruit émis par une éolienne augmente avec la vitesse de vent jusqu’à une certaine vitesse puis se stabilise. Le niveau de bruit maximal, à l’intérieur de la nacelle, émis par une éolienne est d’environ 105 dB (A). A titre d’indication, le bruit émis par un marteau piqueur est de 120 dB (A) contre 45 dB (A) pour une conversation normale. Le niveau de bruit décroît avec la distance, c’est la raison pour laquelle l’ADEME préconise de respecter une distance minimale de 500 mètres entre le parc éolien et l’habitation la plus proche. À l’extérieur, au niveau du pied de l’éolienne, il ne reste que 55 dB (A) des 105 dB (A) émis au niveau de la nacelle. «Les émissions sonores émises par l’installation ne sont pas à l’origine, dans les zones à émergence réglementée, d’une émergence supérieure aux valeurs admissibles définies dans le tableau suivant NIVEAU DE BRUIT AMBIANT ÉMERGENCE ADMISSIBLE ÉMERGENCE ADMISSIBLE EXISTANT POUR LA PÉRIODE POUR LA PÉRIODE dans les zones à émergence allant de 7 heures à 22 allant de 22 heures à 7 réglementée heures incluant le bruit de l’installation Sup à 35 dB (A) 5 dB (A) 3 dB (A) (Source : « Arrêté du 26 août 2011 relatif aux installations de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent au sein d’une installation soumise à autorisation au titre de la rubrique 2980 de la législation des installations classées pour la protection de l’environnement », Service Public de la diffusion du droit)

Ainsi, les installations de parcs éoliens sont soumis à deux réglementations : le bruit ambiant (sommes des bruits résiduel et particulier généré par les éoliennes) ne doit pas excéder 35 dB, le cas échéant, l’émergence du bruit ambiant ne peut pas excéder 3 dB(A) la nuit et 5 dB(A) le jour. Cette réglementation doit être respectée pour chaque vitesse et direction de vent (y compris pour les vents dominants). Des bridages sont donc prévues pour les éoliennes en cas de dépassement des émergences autorisées pour respecter la réglementation. Le respect de cette réglementation est ensuite vérifié dans le

45 cadre des suivis acoustiques ICPE une fois le parc installé et des mesures de bridages peuvent se voir ajustées pour être conformes à la législation en vigueur. Pour rappel, la législation française sur le sujet est reconnue comme étant l’une des plus strictes par rapport aux autres pays. Ainsi, comme l'a rappelé l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) dans un avis de 2013, «les émissions sonores des éoliennes ne génèrent pas de conséquences sanitaires directes, tant au niveau de l'appareil auditif que des effets liés à l'exposition aux basses fréquences et aux infrasons. À l'intérieur des logements, fenêtres fermées, on ne recense pas de nuisances. »

De manière générale, afin d’avoir une ambiance sonore représentative, la durée de mesure (mise en place d’enregistreurs acoustiques) doit coïncider avec les vents observés (vitesse et direction) correspondant aux régimes de vent de la région. Il est évident que plus on laisse les micros longtemps en place et plus de chance on aura d’obtenir une période représentative. Cependant, ce n’est pas le nombre de jours en lui- même qui intervient dans la représentativité du site. Aussi courte que peut sembler cette durée, les données enregistrées doivent permettre une bonne représentativité du site en terme de régimes de vent et donc une bonne représentativité du bruit résiduel. Pour rappel du volet acoustique, il est noté en page 9 que « deux campagnes de mesures, d'une douzaine de jour chacune, ont eu lieu. Il a ainsi été possible d'obtenir des mesures de bruit résiduel pour les deux orientations de vent dominantes à savoir les secteurs Sud-Ouest et Nord-Est. ». En page 10 du rapport, on rappelle que les mesures ont été faites en 2 périodes de 12 jours : - Du 28/03/2012 au 08/04/2012 pour vents de NE - Du 17/04/2012 au 28/04/2012 pour vents de SO

On a donc l’évolution du bruit résiduel sur 1 mois.

Concernant la différence acoustique dont font mention les intervenants à l’enquête publique en cas de mesure sur une autre saison, il est noté en page 12 du volet acoustique : « De plus, les ambiances acoustiques étaient globalement similaires pour les deux campagnes de mesure. Et ce, malgré une végétation plus feuillue lors de la campagne de Sud-Ouest ». On peut dire que sur le mois de mesure on a pu observer le bruit avec peu de végétation dans un premier temps et ensuite avec plus de végétation durant la seconde période. Les ambiances sonores étant globalement similaires, la quantité de feuilles influe peu sur le niveau de bruit résiduel. Enfin, et c’est peut-être le plus important, nous trouvons pages 23 et 25 du rapport, les émergences après bridages : SO

Le bruit ambiant après bridages est quasi exclusivement inférieur à 35dBA. En plein hiver, le bruit résiduel serait plus faible, le bruit ambiant (avec le parc éolien) sera donc encore diminué.

Par conséquent, la période de mesure choisie, étalée sur 1 mois pendant la période de croissance de la végétation, a permis de vérifier que la quantité de feuilles sur les arbres influe peu sur le niveau du bruit résiduel. En outre, la solution de bridages choisie, en réduisant systématiquement le bruit ambiant à un niveau inférieur à 35dBA, garantit qu’avec un environnement sonore plus calme, en plein hiver, le parc éolien sera aussi conforme à la réglementation acoustique. Par conséquent, une étude acoustique à une autre période de l’année aboutira aux mêmes conclusions pour la protection des riverains.

L’étude acoustique est une composante essentielle du choix du modèle d’éolienne qui sera retenu. Ainsi, Les résultats de l’étude d’impact acoustique dépendent du modèle d’éolienne. Certains modèles disposent de modes de bridages plus variés que d’autres. Dans le volet acoustique en page 20, il est noté « en considérant des machines G97-2.0MW du constructeur Gamesa ». Les bureaux d’étude acoustique demandent aux constructeurs les données acoustiques de chacune de leurs machines. Dans notre cas présent, Gamba a notamment obtenu des constructeurs les données acoustiques de chaque modèle testé dont celles du modèle retenu soit la GAMESA G97. Par la suite, selon la production, le coût de la maintenance et de la machine en elle-même et les modes de bridages possibles, le choix se porte sur un modèle d’éolienne.

A propos de l’incohérence en termes du nombre de relevés (D2T) Cette incohérence a déjà fait l’objet d’un erratum dans le dossier de compléments. Pour rappel, « des points supplémentaires étaient utilisés au lancement de l’étude acoustique dans le cas d’un projet s’étalant sur les deux zones à 500 m des habitations du secteur D de la ZDE. » 9 des 12 points où ont été disposé un sonomètre sont effectivement utiles au site sur René et Thoiré sous Contensor, les résultats acoustiques des 3 points supplémentaires auraient été utiles si le projet final avait disposé des éoliennes sur la zone inscrite sur René, Thoigné, Les Mées et Courgains.

Commentaires du commissaire enquêteur L'étude acoustique fait part (pages 24et 21) de dépassements d'émergences en période nocturne pour l'orientation Sud-ouest en 6 points de mesure et pour l'orientation Nord-est, 1 dépassement sur un point en diurne et 6 points en nocturne. Les résultats des tableaux présentés ci-dessus sont obtenus, non seulement par des bridages de certaines éoliennes mais aussi par un arrêt pur et simple de celles-ci. Ce sont ces dispositions qui permettent de ramener l'impact acoustique du projet à une situation réglementaire. Le projet, avec ces aménagements, respectera les contraintes légales. Dont acte.

Il conviendra cependant d'éclaircir la question soulevée dans mon avis ci-dessus à savoir: Cette étude ( page 12/64 4.8) constate des ambiances acoustiques globalement calmes avec une chute des niveaux de bruit résiduel en fin de journée (20h-22h) expliqués par la Enquête publique pour l'autorisation pour la SAS Les Vents du Nord Sarthe d'exploiter 5 aérogénérateurs et un poste de livraison situés sur le territoire des communes de Thoiré-sous-Contensor et René. Dossier TA de Nantes E15000115/44- Commissaire enquêteur titulaire G. Chartier

47 baisse du chorus des oiseaux et des activités humaines dont les mesures ne permettent pas de pouvoir exploiter correctement cette période particulière. L'étude note cependant que "ce phénomène pourrait entraîner une période plus sensible que durant le cœur de la journée d'un point de vue acoustique". C'est pourquoi j'exprimerai une réserve sur ce point à préciser. J'ai pris acte que des mesures acoustiques seront effectuées dès la mise en activité du parc et que des mesures correctrices seront appliquées en fonction des dépassements d'émergences éventuels en accord avec la réglementation.

VII-2-2-e: Nuisances visuelles: paysages, éclairage diurne, clignotants nocturnes,...

Observations de: D2R: Mme et M.BRIERE J.L- D3T: M.SALAÜN C. C1T: Mme TROJANOWSKA A. et M.DULUC D. C5T: M.JARDIN M.- R2T: Mme DELILLE C. R3T: M.DERUETTE R.- R4T: M.BRINDEAU J.P R5T: Mme VOILLEREAU-JARRY C. et M.JARRY D. R6T: M.GRIMAL P.-Mme MOUTARDE-DOUVILLE F. Pour des intervenants, habitants de René, l'implantation des éoliennes sur la commune dont le centre bourg est protégé par une aire de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine (AVAP) est contradictoire avec tous les efforts faits pour sauvegarder et mettre en valeur cette richesse. Ils considèrent que l'étude paysagère ne prenant pas en compte l'existence d'un parc récemment installé repose sur un postulat erroné et craignent un mitage du territoire. D'autres remarques font part de la pollution lumineuse. En général, les intervenants considèrent que ce n'est pas parce que le paysage a été impacté par des aménagements fonciers qu'il faut y ajouter des éoliennes.

Analyse du commissaire enquêteur: L'implantation des éoliennes à proximité du bourg de René et la covisibilité avec le secteur protégé halles du XVIème et de l'église a bien été pris en compte par les porteurs de projet: demande du service concerné de photomontages supplémentaires et de l'utilisation d'un ballon sonde pour matérialiser les hauteurs de mât. Mais, le photomontage filaire n°1 (champ visuel 150°) laisse apparaître une nacelle et le rotor au-dessus d'une habitation de la rue du Temple. Le centre bourg du village de René est l'objet d'une aire de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine (AVAP), zone protégée et un groupe d'habitants est très impliqué dans la mise en valeur du bourg par des actions artistiques dont j'ai pu être témoin pendant la période de l'enquête publique (exposition, érection d'une oeuvre d'art). Certes, il ne peut être question de figer la vie du bourg et de bloquer le développement économique du secteur mais il est important de considérer l'activité artistique et touristique comme des éléments de développement économique. C'est pourquoi je considère que la visibilité trop importante d'une éolienne à partir du centre bourg serait un élément perturbateur dans le paysage central protégé qui pourrait lui nuire.

La prise en compte du parc éolien existant installé fin 2013 est effective mais n'a pas été très développée. Dans l'optique d'un développement de l'éolien sur le secteur proche (Thoigné) cette thématique sera à prendre en compte plus précisément. La suppression des ZDE (Zone de développement de l'éolien) en général et celle concernant le secteur en particulier a supprimé les contraintes que celles-ci pouvaient opposer au développement éolien: lieu d'implantation et nombre de machines par parc Enquête publique pour l'autorisation pour la SAS Les Vents du Nord Sarthe d'exploiter 5 aérogénérateurs et un poste de livraison situés sur le territoire des communes de Thoiré-sous-Contensor et René. Dossier TA de Nantes E15000115/44- Commissaire enquêteur titulaire G. Chartier

48 notamment. La disparition des ZDE ne permet plus de planifier les installations et éviter ce que les intervenants appellent "mitage".

Les phares blancs de jour et les feux rouges nocturnes font partie de la législation et les maîtres d'ouvrages ne peuvent déroger à ces obligations.

Les effets éventuels sur les élevages de volailles à proximité nécessitera le suivi par les éleveurs eux-mêmes qui pourront répercuter les modifications constatées dans leurs bandes aux autorités locales et aux sociétés pour lesquelles ils produisent pour en tirer les conséquences. 16% des remarques

Réponses du pétitionnaire aux remarques ci-dessus 4 - REPONSE AUX AVIS DEFAVORABLES NOTES AU II-1-2-E : L’IMPACT VISUEL ET L’IMPACT TOURISTIQUE NOTE AU II-1-2J

Il ne fait aucun doute que les éoliennes marquent le paysage. Mais les avis sont partagés. Certains trouvent qu’il s’agit de structures élégantes qui donnent au paysage une certaine tranquillité à cause de leur rotation lente, alors que pour d’autres les éoliennes représentent une « pollution visuelle », une installation technique dégradant le paysage. Le paysage appartient à tous, fruit de la rencontre de l’activité humaine et de la nature, il n’est pas figé et résulte d’une évolution constante. Cette évolution s’accélère depuis les années 50. Les lignes électriques à haute tension et quelques 200.000 pylônes traversent de larges territoires, les zones commerciales occupent les entrées des villes, le réseau routier n’a cessé de s’étendre tout comme la zone d’influence urbaine. Mais rappelons que de tout temps l’Homme a contribué aux modifications de son environnement et des paysages qui l’entourent (châteaux forts, viaducs, phares, monuments, ponts, ports, moulins à vent, voies ferrées, …). Les éoliennes ne sont pas seulement des éléments que l’on peut juger beaux ou laids. Leur rôle dans une production énergétique décentralisée et non polluante peut influer sur la perception que nous pouvons en avoir. Il est intéressant de préciser que leur démontage à l’issue de leur utilisation rendra au paysage son aspect d’origine. Un sondage mené en 2003 par l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) et SYNOVATE montre que les riverains des parcs éoliens de l’Aude et du Finistère ont, sur l’impact paysager ou sonore des éoliennes, des jugements plus favorables que des personnes moins concernées. Les éoliennes marquent le paysage, c’est vrai, mais n’oublions pas que l’énergie éolienne est complètement réversible, si d’autres solutions techniques plus efficaces et aussi respectueuses de l’environnement sont trouvées. Il est bien probable, que le changement climatique modifiera le paysage d’une manière beaucoup plus brutale.

moine de René (D2R, C1T, C5T) Aucune éolienne ne sera visible depuis la place des halles. Seul le parvis de l’église donne à voir le parc éolien. Toutefois, celui-ci n’est pas prégnant ni écrasant du fait de son éloignement. Le Service Territorial Architecture et Patrimoine a d’ailleurs émis un avis favorable au projet.

Il est repris notamment dans l’analyse de la variante retenue que celle-ci reprend bien l’orientation des vallées présentes (comme demandé en étude paysagère page 34).

visuelle et de la prise en compte des projets en cours (D2R, D3T, C5T et D4T) La saturation visuelle est analysée dans le chapitre 2.6.5 de l’étude paysagère. L’analyse des effets cumulés ou de la saturation visuelle doit prendre en compte les projets de l’aire d’étude éloignée pour lequel un avis Enquête publique pour l'autorisation pour la SAS Les Vents du Nord Sarthe d'exploiter 5 aérogénérateurs et un poste de livraison situés sur le territoire des communes de Thoiré-sous-Contensor et René. Dossier TA de Nantes E15000115/44- Commissaire enquêteur titulaire G. Chartier

49 de l’autorité environnemental a été donné (R122-5 II 4° du code de l’environnement) ainsi que les parcs ayant obtenu leurs autorisations qu’ils soient construits ou non. Ainsi, ce chapitre s’attarde sur les projets de Piacé-Vivoin-Juillé et de Béthon-Cherizay-Champfleur. Les projets en cours ou futurs devront reprendre cette analyse. Concernant le résultat de cette analyse, il s’avère qu’il n’y a pas d’effet d’enfermement, pas de saturation visuelle avec l’ajout du parc des Vents de Nord Sarthe pour les communes les plus proches, pas de conflits visuels ou de chevauchements et pas de saturation des lignes d’horizon.

A propos du balisage diurne et nocturne (R2T, R3T et R5T) L’arrêté du 13 novembre 2009 régit les caractéristiques techniques obligatoires dont doit bénéficier le balisage des éoliennes, dit flashlight, de jour et de nuit. Ces balisages sont la volonté de l’aviation civile afin de sécuriser les vols de tout aéronef volant à l’approche de ce territoire. Afin de diminuer l’impact de ce balisage, il est prévu une synchronisation des feux à éclat. Pour leur intensité ou leur nombre, des discussions sont en cours entre les professionnels de l’éolien, l’armée et le gouvernement pour assouplir cette règlementation (diminution de l’intensité ou du nombre de flashlights par parc).

En 2002, une étude a été réalisée pour évaluer l’impact d’un parc éolien sur le tourisme dans l’Aude. La conclusion du rapport met en avant le fait que « les éoliennes sont pour les propriétaires ou personnels d’établissements touristiques un sujet important sur lequel ils se renseignent souvent par leurs propres moyens ou sur lequel ils voudraient recevoir plus d’information. » Les craintes des personnes interrogées concernent le risque de perte d’affluence dans leur région. Cependant, ces « craintes semblent peu fondées puisque les sentiments dominants de la part des touristes, concernant les éoliennes, sont l’approbation et l’indifférence. » « Quelle que soit la nationalité des touristes ou la région de France d’où ils viennent, nous remarquons tout de même que, si personne ne vient exprès dans l’Aude pour voir des éoliennes, beaucoup de gens vont les voir de près et cherchent à en savoir plus à leur sujet, quelle que soit leur opinion. A plusieurs reprises des personnes interrogées ont regretté l’absence de guides et la seule présence d’un panneau à l’entrée des parcs éolien semble largement insuffisante pour satisfaire la curiosité des promeneurs. Ces derniers semblent d’ailleurs avoir les mêmes attentes qu’ils viennent de l’étranger, de Paris ou d’une commune voisine lors d’une promenade dominicale. Un propriétaire de gîte a d’ailleurs suggéré l’aménagement d’une aire de pique-nique près des éoliennes pour que le lieu soit plus convivial et que les gens ne fassent pas qu’y passer rapidement. Il est intéressant de voir que ce que certaines personnes conçoivent comme un simple site industriel apparaît pour d’autres un nouvel objet du patrimoine de leur commune, que les habitants et les personnes de passage doivent savoir s’approprier. » (Source : « Enquête concernant l’impact économique des éoliennes dans l’Aude et leur perception par les touristes », Franck TURLAN, Octobre 2002). Face à l’afflux de touristes curieux, certaines collectivités et associations mettent en place des activités touristiques autour de leur parc (organisation de randonnées, visites, festivals). Par exemple, en 2011, l’association « énergies pour demain » a organisé le festival Eho ! Liens, proposant des animations pédagogiques et touristiques sur le site des éoliennes de Peyrelevade. De même, en Haute-Loire, l’association Sur le Plateau d’Ally organise des visites guidées du parc éolien installé sur leur commune. D’autre part, la commune de Bouin en Vendée organise des visites guidées du parc éolien toute l’année. « L’étude "Evaluation de certains effets externes produits par les installations éoliennes", menée auprès de riverains de quatre sites, montre […] une grande acceptabilité des éoliennes. Sur chacun de ces sites, démanteler les éoliennes existantes provoquerait même une perte de bien-être social, évaluée à plusieurs dizaines de millions d’euros. Les projets d’implantation de ces sites semblent avoir été plutôt bien accueillis; les résultats ne sont donc pas généralisables tels quels à l’ensemble des sites. » (Source : http://www.developpement-durable.gouv.fr/L-acceptabilite-sociale-des,5812.html ).

Cependant, les opinions restent partagées au sujet de l’impact sur le tourisme, car « un tiers estime que les éoliennes apportent une fréquentation touristique supplémentaire, un tiers est de l’avis contraire, un tiers est sans avis ». (Source : « L’acceptabilité sociale des éoliennes : des riverains prêts à payer pour conserver leurs éoliennes Enquête sur quatre sites éoliens français », Commissariat général au développement durable, juin 2009)

Commentaires du commissaire enquêteur Dans leurs interventions les opposants font part de la dégradation du paysage et le maître d'ouvrage fait part d'avis partagés en prenant comme exemples d'autres parcs éoliens. S'il est incontestable que l'on puisse avoir des avis divergents sur l'esthétique d'un parc éolien, je n'ai rencontré, dans le cadre de cette enquête, que des personnes qui ne l'appréciaient pas particulièrement. L'impact sur le paysage est indéniable et l'on ne peut savoir comment l'on réagira sur le temps long face à ces machines s'élevant à plus de 100m. Selon les a priori préalables il est très envisageable que certains s'y habitueront et que d'autres en feront un point de fixation. Je n'ai pas trouvé de trace dans le dossier mis à l'enquête de proposition d'exposition permanente ou de panneaux explicatifs à vocation pédagogique ou touristique alors que ce champ éolien se trouvera en bordure d'un sentier de randonnée. Par contre, le visiteur de René peut constater les efforts faits par une partie de la population pour mettre en valeur le cœur du village: fresques murales, installations sur ou dans les arbres, sculpture, ateliers d'artistes le tout accompagnant des halles classées uniques en Sarthe ayant fait l'objet d'une restauration dans le passé. Une étude a d'ailleurs été menée pour éviter la vue des éoliennes à partir de cet élément du patrimoine local. Il n'est ici question ni de sanctuariser le bourg de René ni de le figer dans un musée mais de minimiser l'impact visuel du projet sur celui-ci. En effet, selon le photomontage présenté pour le bourg, une partie non négligeable de l'éolienne n°5 est bien visible : nacelle et rotor. Dans son mémoire en réponse l'auteur fait part de l'impossibilité de changer quoique ce soit à cet état de fait. Or la diminution du mât d'une dizaine de mètres pourrait réduire cette visibilité depuis le parvis de l'église sans pour autant remettre en cause le projet. Il serait regrettable que l'enfilade perçue depuis le parvis de l'église en regardant vers la rue du Temple composée de la petite place de l'ancienne boucherie, occupée maintenant par une statue en bronze, les façades peintes, la propriété restaurée et les hautes frondaisons des arbres qui closent cette perspective soient surmontée par la masse compacte d'une nacelle d'éolienne. Cette mesure, en limitant la visibilité d'un élément du projet, pourrait favoriser l'acceptabilité sociale de celui- ci. Par ailleurs, le constructeur des éoliennes GAMESA envisagé pour mettre en place les machines propose dans son catalogue des tailles de mâts différentes pour ce même modèle G97, ce ne devrait être ni un problème technique insoluble ni une modification substantielle de l'étude paysagère. C'est pourquoi j'émettrai une réserve sur ce projet pour minimiser la visibilité de l'éolienne n°5 dans le bourg de René.

Prise en compte des autres projets ou réalisations: Je prends acte de la réponse du maître d'ouvrage.

Problème du balisage nocturne et diurne: C'est l'application de mesures légales. Une modification éventuelle de certaines données est à l'étude actuellement. Dont acte.

VII-2-2-f: Photomontages: choix des situations, fiabilité, demandes

Observations de: R1T: M.GERVAIS J-M.-C4T: Mme et M.COSNARD N. RO1R, C5T: M.JARDIN M - D2R et D2T: Mme et M.BRIERE J-L. D3T: M.SALAUN C.- C1T: Mme ROJANOWSKA A et M.DULUC D. R2T: Mme DELILLEC.-R3T: M.DERUETTE R. D4T: Mme MOUTARDE-DOUVILLE F. La confrontation des photomontages proposés par le STAP et ceux proposés par le promoteur a été une opportunité supplémentaire de critiquer le projet et de son rejet. Une représentation différente de la vue sur le projet (ph.37) à partir du Petit Contensor a pu conforter les critiques. Pour obtenir plus d'informations visuelles, des intervenants ont demandé des photomontages complémentaires.

Analyse du commissaire enquêteur: Les photomontages, éléments d'appréhension de l'aspect visuel du paysage futur, pourraient devenir un élément déterminant du dossier d'enquête publique éolien. Dans le cas présent, il a surtout été un élément de contestation: photomontages insuffisants ou contestés pour un même lieu (Le Petit Contensor et le centre bourg de René) La polémique s'est principalement nourrie des éléments visuels fournis par le STAP confrontés aux photomontages produits par différents cabinets spécialisés et inclus dans le dossier. L'échange de courriers entre les services de la préfecture et le maître ouvrage, bien documenté, contenu dans le dossier de compléments, apporte des informations recevables. Il a été convenu que les photomontages produits par le STAP "faisaient apparaître des éoliennes surdimensionnées par rapport à la distance". J'ai demandé au maître d'ouvrage de visiter un parc éolien (cf. visite des lieux IV-4) et de confronter les documents graphiques mis à disposition lors de l'enquête et la réalité. Je peux affirmer que dans le cas visité (Couffé-Mésanger en Loire-Atlantique), les photomontages étaient fidèles et présentaient ce qui était réellement réalisé sur le terrain. Il reste que la représentation photographique d'un paysage, même si on la place à près de 40 cm des yeux, ne pourra être exactement identique à la perception humaine qui est en 3D. On peut, à la charge du maître d'ouvrage, signaler que c'est lui qui choisit les lieux d'où seront prises les photos et qui fait réaliser les montages. Il est sans doute possible de diminuer légèrement l'impact visuel d'un objet éloigné de grande taille en y associant dans la prise de vue un objet proche de dimension plus réduite (éolienne éloignée et poteau électrique proche de l'opérateur). Ce ne peut pas être cependant considéré comme une tromperie grossière. La simulation paysagère cotée 00, dans le document intitulé "Dossier de compléments" est réalisée à partir d'une photo prise au lieu-dit La Roche. Le commentaire signale que les éoliennes les plus proches sont situées à 1,289km (E1) et 1,475 km (E2). Le verger de pommiers masque partiellement les mâts mais les rotors sont bien visibles. Une protection visuelle pourrait être envisagée. Je considère, en attente d'explications précises du maître d'ouvrage sur les photomontages controversés, qu'il n'y pas eu volonté délibérée de tromper le public. 17% des remarques

Réponses du pétitionnaire aux remarques ci-dessus 5 - REPONSE AUX AVIS DEFAVORABLES NOTES AU II-1-2-F : REMISE EN QUESTION DES PHOTOMONTAGES ET DEMANDES Enquête publique pour l'autorisation pour la SAS Les Vents du Nord Sarthe d'exploiter 5 aérogénérateurs et un poste de livraison situés sur le territoire des communes de Thoiré-sous-Contensor et René. Dossier TA de Nantes E15000115/44- Commissaire enquêteur titulaire G. Chartier

Les points de vue qui font l’objet de photomontages sont sélectionnés par le paysagiste. Ils doivent répondre à une représentativité des vues du parc sur différents thèmes (depuis les axes de circulation, le patrimoine, les hameaux les plus proches et les zones urbanisées). Environ une vingtaine de photomontages sont réalisés par projet éolien. Or, dans le cadre de ce projet, plus de 40 photomontages ont été produits. Ainsi, même s’ils n’ont pas pour objet de reprendre la vue depuis chaque habitation, il doit être possible de trouver un photomontage qui se rapprocherait de la vue d’un hameau en particulier. Pour la demande de M. GERVAIS, la vue demandée peut être rapprochée du point de vue n°25 en page 81 du rapport paysager. Pour la demande de Mme et M. BRIERE, des photomontages sont bien disponibles dans le dossier depuis les sorties nord et ouest du hameau d’Epierre (Point de vue n°39 page 110 du volet paysager et prise de vue n°04 dans le dossier de compléments). Pour ce qui est de la vue depuis le Lombray, un photomontage sera produit et pourra être envoyé à ces personnes. Pour la demande de M. SALAÜN, le photomontage existe déjà depuis la Roche. Il est présent dans le dossier de compléments (point de vue n°00). Le hameau d’Epierre est déjà traité par deux photomontages comme noté dans le paragraphe précédent. L’étude de covisibilité avec les parcs environnants qui est demandée est également déjà réalisée dans le chapitre 2.6.5 de l’étude paysagère. Enfin, la visibilité depuis les sorties est et ouest de Courgains est bien avérée par les photomontages produits (point de vue n°33 page 96 et point de vue n°07 dans le dossier de compléments). Toutefois, en intérieur du bourg, le bâti environnant bloquera les vues la plupart du temps. Pour la demande de Mme TROJANOWSKA et M. DULUC, le photomontage sur la route départementale RD 118 Coulombiers-Chérancé est déjà présent dans le dossier de complément (point de vue n°05). Le paysagiste-conseil de la DREAL a proposé l’ajout de cette vue puisqu’à cet endroit, nous sommes sur les hauteurs de cette route qui ne permet sinon que peu de vues dégagées du fait du relief et des boisements proches sur la gauche de la route. Un photomontage supplémentaire sera réalisé toujours sur cette route mais avec une visibilité sur l’église de Chéméré. Selon toute vraisemblance, les éoliennes seront disposées sur la gauche de l’église. Pour la demande de Mme MOUTARDE-DOUVILLE, des photomontages sont déjà produits depuis les sorties est et ouest de Courgains (point de vue n°33 page 96 et point de vue n°07 dans le dossier de compléments). La visibilité depuis la sortie nord devrait se rapprocher de ces vues vu la faible différence de relief, toutefois un boisement visible sur la photo aérienne page 96 du rapport paysager pourrait tronquer la vue sur les éoliennes du moins sur une partie du parc depuis cette sortie.

Les deux photomontages sont bien réalisés et ne sont pas contradictoires. En fait, seule la présentation est différente. Depuis quelques années, il est réalisé des mises en page des photomontages afin d’approcher le plus possible de la vision qu’on aura sur le terrain. Ces planches sont faites par les photographes professionnels et disposées sur une page A3. Elles donnent une vision avec un angle de 60° correspondant à l’angle de vue humaine si on garde la tête fixe. En bougeant la tête, nous aurons une vision sur pratiquement 180° que l’on retrouve régulièrement juste au-dessus de la vision de 60°. Ces planches sont à regarder en prenant la feuille A3 en bout de bras pour représenter la vue humaine. Concernant la différence de présentation sur le point de vue depuis Contensor (Point de vue n°37), la mise en page de ce photomontage dans le dossier de Compléments est faite par DAO&Co. On y voit sur le photomontage où le champ visuel est de 60°, 3 éoliennes. Cela signifie simplement qu’il faudra bouger la tête pour embrasser l’ensemble du parc éolien depuis ce point de vue. Les deux dernières éoliennes sont en effet visibles sur le panorama au-dessus. Sur le rapport paysager, ces champs visuels ne sont pas pris en compte, il est donc, à chaque fois, présenté des panoramas dont l’angle de vue peut varier. C’est pourquoi en page 107, on peut voir l’ensemble du parc éolien depuis Contensor.

A propos du ballon sonde (R4T)

Les emplacements des éoliennes sont bien fixés et il n’est pas prévu de les déplacer. Le STAP a reconnu son erreur dans l’élaboration de ses photomontages grâce notamment à la mise en place du ballon sonde. Un seul ballon-sonde a été mis en place car l’idée était d’asseoir la véracité des photomontages produits depuis ce point de vue précis où on avait une vue sur E5 exclusivement. Les photomontages réalisés dans le dossier sont réalistes. Nous laissons en annexe d’ailleurs une comparaison sur 2 points de vue des photomontages réalisés en amont de l’installation d’un de nos parcs éoliens et une photographie faite après construction au niveau des mêmes points de vue. La hauteur du ballon a bien varié durant l’exercice du fait du vent mais nous avions confirmation en temps réel par l’entreprise que la hauteur du rotor était bien représentée par le ballon lorsque nous regardions depuis le parvis de l’église ou les halles de René et durant les prises de vue. En effet, l’entreprise en charge du ballon disposait d’un lasermètre qui calculait la hauteur du ballon par rapport au sol.

La réalisation de photomontages est possible grâce à des logiciels spécialisés qui fonctionnent en analysant plusieurs paramètres. Ces paramètres doivent être renseignés par l’utilisateur du logiciel. Il s’agit notamment de : - La topographie du site : les courbes topographiques de la zone d’étude sont numérisées manuellement pour être le plus précis possible. - La position géographique des éoliennes : les coordonnées GPS - La nature des sols sur la zone d’étude (type de végétation, bâtiments…) : chaque nature de sol différente est délimitée par un zonage. Des coefficients différents sont attribués à chaque zonage. - La position géographique de la prise de vue : les coordonnées GPS - L’heure et la date de la prise de vue : cela permet de connaître la position du soleil au moment de la prise de vue - La direction géographique de l’axe de la prise de vue - La focale de l’appareil photo utilisé pour prendre la photo : le photomontage doit représenter au mieux la vision humaine. Pour cela la focale de 50 mm est utilisée.

Une fois l’ensemble de ces données saisies dans le logiciel, le photomontage est réalisé par le logiciel. Des points de contrôle manuels sont effectués pour vérifier le résultat. Il est évident que le parc éolien ne sera pas visible de la même façon en fonction des conditions météorologiques. Deux solutions s’offrent alors pour la réalisation des photomontages. On peut soit présenter la vue qu’on aura sur le parc éolien dans les conditions météorologiques les plus fréquentes, soit présenter le parc éolien lorsque la vue sera la plus dégagée. Dans ce dernier cas, on parle alors de la situation la plus « défavorable ». A moins d’une volonté différente des paysagistes conseils, ABO Wind choisit de présenter les photomontages pris dans des situations permettant une meilleure vue sur le parc éolien. Concernant la présentation de ces photomontages, il est depuis quelques années réalisé des mises en page de ces photomontages afin d’approcher le plus possible de la vision qu’on aura sur le terrain. Ces planches sont faites par les photographes professionnels et disposées sur une page A3. Elles donnent une vision avec un angle de 60° correspondant à l’angle de vue humaine si on garde la tête fixe. En bougeant la tête, nous aurons une vision sur pratiquement 180° que l’on retrouve régulièrement juste au-dessus de la vision de 60°. Ces planches sont à regarder en prenant la feuille A3 en bout de bras pour représenter la vue humaine. Les photomontages présentés dans le volet paysager ne prennent pas en compte ces différences de champs visuels et montrent les panoramas. Dans le dossier de compléments, les photomontages ont été réalisés en prenant en compte les champs visuels humains. Les panoramas sont toujours visibles au-dessus des photomontages avec un angle de 60°.

A propos de la hauteur à laquelle sont prises les photographies (D2T) M. et Mme BRIERE (D2T) indique que la prise de vue à 1,60m du sol serait contestable puisque la taille moyenne des français est, pour les hommes « de 1,75m, et celles des femmes de 1,67m » et demandent

54 des photomontages par conséquent réalisés à 1,75m. Ceci nous semble quelque peu abusif et ce pour deux raisons - selon l’INSEE, la taille moyenne des français est bien notée à 1,75m pour les hommes mais celle des femmes serait de 1,63m, la demande d’une prise de vue à 1,75m ne conviendrait par conséquent que pour les hommes. - enfin, pour rappel, les êtres humains n’ont pas les yeux au niveau du haut du crâne mais plutôt à 6-10cm du sommet de celui-ci. Ainsi, en appliquant une simple hypothèse de parité entre les sexes, nous arrivons à une hauteur moyenne chez les français de 1,69m et donc une hauteur de prise de vue qui devrait s’approcher de 1,61m…

Commentaires du commissaire enquêteur Je prends acte des précisions apportées sur les photomontages et considère qu'elles auraient pu être produites dans le dossier compléments ce qui aurait évité des craintes d'une part (Contensor) et une polémique d'autre part.

Je prends acte de la production d'un photomontage supplémentaire depuis Lombray. Il permettra de vérifier la non visibilité du projet depuis cette situation.

A propos de l'intervention de Madame TROJANOWSKA et Monsieur DULUC, il doit être fait référence à l'église de Chérancé et non celle de Chéméré.

A propos d'Epierre, je ne peux que constater que le photomontage est produit à partir d'une vue prise à la sortie du hameau et non dans le hameau même, ce que laissait présager la photo de référence prise au niveau de l'habitation de Madame et Monsieur BOUVIER. Le photomontage produit ne permettait de visualiser que l'impact du projet en sortie du hameau et non sur les lieux de vie des habitants. Lors de ma visite des habitations de ce secteur, Chaillou, La Touche et les maisons voisines j'ai pu constater que leurs habitants subiraient un impact visuel. C'est pourquoi dans un paragraphe ci-dessous, je demande une protection visuelle pour certains de ces lieux.

Pour les questions liées à l'utilisation du ballon sonde et des hauteurs des prises de vue, je prends acte des réponses du maître d'ouvrage et considère qu'elles sont recevables.

Pour ce qui est de la position définitive des éoliennes, je prends acte que les coordonnées annoncées dans le dossier seront les positions définitives et que l'on doit considérer comme nulles et non avenues les légères modifications annoncées pour améliorer la gestion des parcelles lors de la visite des lieux effectuées le 9 juin 2015 sous la conduite de Monsieur CHIRON.

Enfin, je confirme que les photomontages que j'ai eu l'occasion de confronter à la réalité d'un chantier terminé à Couffé-Mésanger sont bien réalistes et qu'il n'y pas lieu de les remettre en cause en tant que tels.

VII-2-2-g: Impact sur les prix de l'immobilier

Observations de: D1T: Collectif contre les éoliennes aux Mées et ses environs C4T: Mme et M.COSNARD N.- C5T: M. JARDIN M. R6T: M.GRIMAL P.- D4T: Mme MOUTARDE-DOUVILLE

La crainte est importante de voir le prix de l'immobilier baisser à cause de la présence du parc éolien.

Analyse du commissaire enquêteur: La question est cruciale pour un intervenant qui souhaite vendre sa propriété après un changement d'activité et moins déterminante pour les autres qui présentent cet argument parmi d'autres au détriment des éoliennes. Des recherches internet auprès des sites "immobilier" il ressort que la question n'est pas à rejeter d'un revers de la main. La résidence principale ou la maison "de campagne" qui devient résidence principale à la suite de la retraite est pour beaucoup de personnes l'élément essentiel du patrimoine familial. Si l'appréciation de la valeur d'un bien immobilier est très variable selon les lieux géographiques, il reste des constantes pour évaluer un bien: l'environnement, l'âge de la construction, ses éléments d'isolation et de chauffage, le nombre de pièces. Ces éléments peuvent guider l'achat sans compter le coup de cœur. Un parc éolien est un élément non négligeable de l'environnement paysager. Cependant, personne ne peut savoir avant l'installation comment il "supportera" un tel projet. Le comportement vis à vis d'un tel équipement variera selon les a priori: favorable ou totalement opposé à l'éolien. Des recherches sur Internet, de la relation de quelques affaires, récemment jugées il s'avère que lorsque la justice a été saisie de la non information de l'existence d'un parc éolien arrêté ou en projet lors d'une vente, l'acheteur recevait une compensation financière. A contrario, l'acheteur informé peut utiliser cet argument pour en faire baisser le prix. Il semblerait que l'effet parc éolien s'estompe dans la durée. Aujourd'hui, chacun a pu constater que les prix de l'immobilier ont, sans présence de parc éolien à proximité, nettement baissé. La présence d'un tel équipement dans le paysage n'est donc pas le seul élément en cause dans les évolutions des prix de l'immobilier. Cependant, s'il s'avérait qu'un tel effet se produisait sur une vente immobilière à proximité du projet Vents du Nord-Sarthe, le(s) vendeurs pourrai(en)t se tourner vers la justice qui trancherait. 9% des remarques

Réponse du pétitionnaire aux remarques ci-dessus 6- REPONSE AUX AVIS DEFAVORABLES NOTES AU II-1-2-G : L’IMPACT SUR L’IMMOBILIER Concernant la question de la dépréciation immobilière, plusieurs études ont été menées notamment dans l’Aude et le Nord Pas de Calais. Ces études ne relèvent pas de dérèglement du fonctionnement de l’immobilier à proximité de l’implantation de parcs éoliens. L’étude menée dans l'Aude (Gonçalvès, CAUE, 2002) auprès de 33 agences concernées par la vente ou location d’immeubles à proximité d’un parc éolien rapporte que 55 % d'entre elles considèrent que l'impact est nul, 21 % que l'impact est positif et 24 % que l'impact est négatif. Dans la plupart des cas, il n'y a aucun effet sur le marché et le reste du temps, les effets négatifs s'équilibrent avec les effets positifs. L’une des agences, pour lesquelles le parc éolien a un impact positif a même fait de la proximité de celui-ci un argument de vente. Des exemples précis attestent même d'une valorisation. Par exemple, à Lézignan- Corbières dans l'Aude, le prix des maisons a augmenté de 46,7 % en un an alors que la commune est entourée par trois parcs éoliens dont deux sont visibles depuis le village (Le Midi Libre du 25 août 2004, chiffres du 2ème trimestre 2004, source : FNAIM). Cette inflation représente le maximum atteint en Languedoc-Roussillon. Qui plus est, l'étude fait prévaloir qu’au contraire d’une dépréciation, les taxes perçues par la collectivité qui accueille un parc éolien lui permettront d'améliorer les équipements et la qualité des services collectifs, ce qui contribue à son attractivité. La conséquence est une montée des prix de l'immobilier. Ce phénomène d'amélioration du standing s'observe dans les communes rurales redynamisées par ce genre de projets.

L’évaluation de l'impact de l'énergie éolienne sur les biens immobiliers dans le contexte régional Nord-Pas- de-Calais, menée par l'association Climat Energie Environnement, permet de quantifier l'impact sur l'immobilier (évolution du nombre de permis de construire demandés et des transactions effectuées entre 1998 et 2007 sur 240 communes ayant une perception visuelle d'au moins un parc éolien). Il ressort de cette étude que les communes proches des éoliennes n’ont pas connu de baisse apparente du nombre de demandes de permis de construire en raison de la présence visuelle des éoliennes. De même, le volume de transactions pour les terrains à bâtir a augmenté sans baisse significative en valeur au m² et le nombre de logements autorisés est également en hausse. Cette étude, menée sur une période de 10 ans, a permis de conclure que la visibilité d’éoliennes n’a pas d’impact sur une possible désaffection d’un territoire quant à l’acquisition d’un bien immobilier. Une étude menée par Renewable Energy Policy Project aux Etats-Unis en 2003 (The effect of wind development on local property values - REPP - May 2003) est basée sur l'analyse de 24 300 transactions immobilières dans un périmètre proche de dix parcs éoliens sur une période de six ans. L'étude a été menée trois ans avant l'implantation des parcs et trois ans après leur mise en fonctionnement. L'étude conclut que la présence d'un parc éolien n'influence aucunement les transactions immobilières dans un rayon de cinq kilomètres autour de ce dernier. Une autre étude menée par des chercheurs de l'université d'Oxford (Angleterre) (What is the impact of wind farms on house prices ? - RICS RESEARCH - March 2007) permet de compléter l'étude citée précédemment. En effet, l'étude a permis de mettre en évidence que le nombre de transactions immobilières ne dépendait pas de la distance de l'habitation au parc. En effet, cette étude montre que la distance (de 0,5 mile à 8 miles) n'a aucune influence sur les ventes immobilières. L'étude conclut que souvent la "menace" de l'implantation d'un parc éolien est plus préjudiciable que la présence réelle d'un parc sur les transactions immobilières. Les retours d’expériences sur des parcs développés et construits par ABO Wind sur la façade Atlantique (Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes) ne permettent pas non plus de conclure à un impact positif ou négatif à ce sujet. De plus, on peut rappeler que d’après un sondage IPSOS de Janvier 2013, 80% des Français sont favorables à l’implantation d’éoliennes dans leur département et 68% sont favorables à l’implantation d’éoliennes sur leur commune. Les retours d’expériences sur des parcs développés et construits par ABO Wind sur la façade atlantique (Pays de la Loire, Poitou-Charentes) ne permettent pas non plus de conclure à un impact positif ou négatif à ce sujet. Il ressort en tout état de cause qu’il est extrêmement difficile au vu du nombre de paramètres régissant les fluctuations du marché de l’immobilier d’estimer si la construction du parc éolien influera le cours de l’immobilier local. Lors de l’achat d’un bien immobilier, la présence d’un parc éolien entre en ligne de compte, bien entendu mais comme une série d’autres données positives et négatives (localité, proximité de la famille, écoles, magasins...). C’est un facteur parmi d’autres. Chacun y accorde une importance différente. C’est pourquoi, quantifier une hypothétique variation du marché comporte une forte incertitude.

Commentaires du commissaire enquêteur Dans sa réponse le maître d'ouvrage fait part de deux études menées dans l'Aude et le Pas-de-Calais qui ne relèvent pas de dérèglement du fonctionnement de l'immobilier à proximité d'un parc éolien. Dont acte. A la lecture de ces études, je serai moins optimiste que le maître d'ouvrage. D'une part car l'étude de l'Aude a été commentée par l'étude du Pas-de-Calais de cette manière page 18: "Comme indiqué ci-avant cette approche date de 2002 et s'est avérée peu représentative du contexte actuel du développement de l'éolien en métropole. En outre, il s'agissait plus particulièrement d'un sondage auprès de professionnels de l'immobilier et non d'une approche par l'observation d'indicateurs et/ou de tendances chiffrées"

Il n'en reste pas moins vrai que cette étude faisait part d'un impact négatif de 24%, ce qui n'est pas négligeable particulièrement pour les vendeurs. Le dossier réalisé dans le Pas-de-Calais par l'association Climat Energie Environnement est beaucoup plus détaillé et ses conclusions très nuancées. Il fait part d'un recul (en 2007) encore insuffisant et suggère la mise en place d'un observatoire régional qui pourrait regrouper les représentants professionnels et élus. Il propose une présentation sur support et/ou un vecteur de communication internet (qui) permettrait de positionner les acteurs sur une thématique mal évaluée en France comme en Europe et qui fait l'objet de polémique et discussion sans réelle évaluation (page 71). Il n'est peut-être pas nécessaire d'aller chercher des références aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne car les marchés de l'immobiliers sont très différents de notre marché national. Par contre, ce qui est plus significatif, ce sont les retours d'expérience sur les secteurs où le maître d'ouvrage a installé des parcs éoliens sur la façade Atlantique qui ne permettent pas de conclure à un impact négatif ou positif. J'en prends acte.

Considérant que sur le secteur Thoiré-sous-Contensor -René l'immobilier est surtout porté par l'achat de maisons anciennes type fermettes à restaurer ou déjà restaurées et quelques maisons récentes. Comme indiqué dans l'avis ci-dessus, si une dépréciation à la vente dans le secteur concerné par le parc éolien était avérée le vendeur pourrait se tourner vers la justice qui trancherait.

VII-2-2-h: Impacts sur la santé

Observations de: D2R: Mme et M. BRIERE J-L. - C5T: M.JARDIN M. R3T: M.DERUETTE R. -D4T: Mme MOUTARDE- DOUVILLE F. L'influence des éoliennes sur la santé des humains et des animaux est un élément assez fréquemment émis. Les effets mis en cause sont les perturbations électromagnétiques, les infrasons et basses fréquences.

Analyse du commissaire enquêteur: Le dossier mis à l'enquête développe cette problématique dans une section particulière de l'étude d'impact qui porte le titre complet de :"Etude d'impact sur l'environnement et la santé humaine" pages 136 à 138. Dans cette rubrique, après avoir rappelé le contexte réglementaire, le dossier situe les effets sur la santé d'un parc éolien sur deux niveaux: -à l'échelle mondiale, l'énergie éolienne présente principalement des effets positifs sur l'environnement et la santé (approche globale) -à l'échelle locale, les impacts sur la santé concernant majoritairement les riverains et personnes amenées à fréquenter un site éolien (approche détaillée). On peut regretter que l'effet positif à l'échelle mondiale ne préoccupe guère nos concitoyens. C'est avant tout l'effet à l'échelle locale qui est pris en compte. Lors de la visite des riverains du projet, j'ai recueilli une information sur l'effet stroboscopique vécu qui n'a pas été énoncé par un des opposants au projet mais par une propriétaire louant une parcelle pour un champ éolien voisin. Cet effet est bien évoqué dans le dossier mais les obligations légales concernent les immeubles de bureaux placés à moins de 250 m d'une éolienne. L'exploitant doit réaliser une étude pour démontrer que l'ombre portée de l'éolienne n'impacte pas plus de 30heures par an et une demi-heure par

58 jour ce bâtiment. Dans le cas présent ce sont les agriculteurs travaillant dans leurs champs qui pourraient subir cet effet. La discussion a été menée au parlement français pour fixer la distance minimale légale entre habitations et éoliennes. Celle-ci est actuellement fixée à 500m. Elle est respectée pour le parc objet de l'enquête. Le choix de l'éolien pour respecter les engagements pris a été complété par celui de répartir les parcs éoliens sur la totalité du territoire. Ces choix marquent une volonté de ne pas les concentrer dans des régions peu peuplées. La dispersion de l'habitat rural dans une grande partie de la Sarthe, pays de bocage, peut être liée à celle des points d'eau. Une distance légale portée à 1000m aurait sans doute totalement condamné la production électrique par l'énergie du vent sur notre territoire. Les effets des infrasons et basses fréquences ne sont pas prises en compte dans ce dossier. Des études produites apportent la conclusion que :" "Certes les éoliennes émettent des infrasons, mais leur niveau sonore est faible si l’on considère la sensibilité de l’Homme à de telles fréquences. Même proche de l’installation, le niveau de pression acoustique créé par les éoliennes reste bien inférieur au seuil auditif normal. Nous ne pouvons donc pas considérer les infrasons produits par les installations éoliennes de même type et de même taille que celles étudiées comme un problème." www.lfu.bayern.de/umweltwissen

Les risques sonores ont été traités ci-dessus. Les arrêts et bridages envisagés me paraissent de nature à protéger la population qui vit à proximité du projet. Les mesures acoustiques envisagées dès la mise en marche des éoliennes permettront de corriger les dépassements éventuels. Cependant, si des perturbations étaient avérées sur la santé de la population, si des effets étaient patents sur les élevages proches (rendement, santé animale...) des mesures devraient être prises pour supprimer ceux-ci. 7%des remarques

Réponse du pétitionnaire aux remarques ci-dessus 7- REPONSE AUX AVIS DEFAVORABLES NOTES AU II-1-2-H : L’IMPACT SUR LA SANTE

L’agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail a publié en Mars 2008 un rapport intitulé « Impact sanitaire du bruit généré par les éoliennes ». Le communiqué de presse daté du 31 Mars 2008 présentant ce rapport précise que dans le celui de l’Académie de Médecine dénommé « Le retentissement du fonctionnement des éoliennes sur la santé de l’homme » daté du 14 mars 2006, « l’Académie nationale de médecine a recommandé l’implantation des éoliennes à une distance minimale de 1 500 mètres des habitations, pour les machines de puissance supérieure à 2,5 MW, ainsi que l’application de la réglementation relative aux Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) pour certaines installations. L’Afsset a été saisie le 27 juin 2006 par les ministères en charge de la santé et de l’environnement, afin d’analyser les préconisations de l’Académie, en prenant notamment en compte la question de l’installation de parcs éoliens en général, et des projets en cours en particulier. L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) a été sollicitée pour contribuer à ce rapport sous la forme d’une prestation de service, conformément aux termes de la saisine. […] Le groupe de travail réuni par l’Afsset recommande de ne pas imposer une distance d’espacement unique entre parcs éoliens et habitations riveraines. Dans la mesure où la propagation des bruits dépend de nombreux paramètres, locaux comme la topographie, la couverture végétale et les conditions climatiques, le groupe de travail préconise plutôt d’utiliser les modélisations actuelles, suffisamment précises pour évaluer au cas par cas, lors des études d’impact, la distance d’implantation adéquate permettant de ne pas générer de nuisance sonore pour les riverains des futures éoliennes. ». Plusieurs parcs éoliens ont été installés à moins de 500m des habitations avant 2010

59 sans pour autant constituer une gêne sonore car la réglementation acoustique était toujours aussi présente. Il est de plus à noter que la demande de l’Académie de Médecine d’inscrire les parcs éoliens en tant qu’ICPE a depuis 2010 bien été mis en place et qu’à notre connaissance, l’OMS n’a fait aucune recommandation sur les distances d’éloignement entre une éolienne et les habitations.

Le congrès des médecins de Francfort ne demandent en rien l’arrêt du développement de l’éolien mais recommandent simplement au gouvernement allemand de commanditer des recherches sur l’influence (encore méconnue) des infrasons d’éoliennes sur la santé humaine, afin d’accompagner le développement de cette énergie.

Concernant des ondes générées par les éoliennes, les ondes sonores audibles sont étudiées dans le volet acoustique, les basses fréquences sont traitées en page 139 de l’étude d’impact et les ondes ou champs électromagnétiques en page 138. Enfin, le rapport de l’Académie de Médecine fait remarquer que « des troubles fonctionnels […] ont été mis sur le compte des infrasons, en arguant qu'ils pourraient être générés par les éoliennes à une intensité suffisante pour entraîner des manifestations de nature vestibulaire (fatigabilité, nausées, céphalées). Cette interprétation doit être discutée, en rappelant : - Les niveaux très faibles d'intensité des infrasons mesurés au proche voisinage des éoliennes - Les niveaux d'intensité plus de mille fois plus élevés que devraient présenter ces infrasons pour être seulement audibles, et encore plus de mille fois plus élevées pour qu'apparaissent les discrètes et transitoires réactions vestibulaires parfois observées expérimentalement. Cette crainte des infrasons produit par les éoliennes est donc sans fondement. » L’émission des ondes audibles devra respecter la réglementation française, un suivi acoustique est d’ailleurs prévu après implantation, et il est reconnu que les autres ondes n’ont pas d’impact sanitaire.

magnétiques (C5T) Les champs électromagnétiques produits par les éoliennes sont très faibles et de valeur nulles lorsqu’on s’éloigne à 20m de celles-ci comme il est écrit page 138 de l’étude d’impact. Le risque sanitaire généré par les parcs éoliens est donc inexistant.

Commentaires du commissaire enquêteur Je prends acte des réponses du maître d'ouvrage et des mesures compensatoires envisagées qui sont de nature à rassurer la population riveraine.

VII-1-2-i Demandes de compensations

C4T: Mme et M.COSNARD N. Les riverains immédiats du projet dont l'habitation utilisée quotidiennement fait face au projet demandent quelles compensations ils peuvent obtenir.

Analyse du commissaire enquêteur: C'est la seule observation émanant de riverains directs du projet, logiquement inquiets de constater que deux photos prises du même endroit, présentaient deux photomontages très différents de la vue qu'ils pourraient avoir de leur habitation. Ils posent la question des compensations que peut envisager le porteur de projet. Le dossier présente en fin du document " Etude paysagère" une étude afin de masquer la covisibilité- éoliennes-clocher de l'église en accédant au village par la D67. Le maître d'ouvrage propose de densifier une haie existante sur une distance d'environ 80m en

60 complément d'une haie "privée" . Outre que cette haie (au Pré de René) ne semble pas de nature à masquer quoi que ce soit au vu de sa densité actuelle, la question se pose de l'entretien de ces haies compensatoires. Par ailleurs, je constate qu'il est peu question de protéger les habitants des hameaux voisins (Epierre, Coudroux, la Collinière pour les plus proches) du projet de la visibilité directe des éoliennes. En menant l'étude de leurs lieux de vie (Cf.point IV-5 ci-dessus), il m'est apparu une lacune dans ce dossier qui devra être comblée en accord avec les propriétaires riverains dont une liste non exhaustive sera fournie en annexe. Cette protection pourrait permettre à ces habitants de mieux accepter cette modification non négligeable de leur environnement immédiat. 1% des remarques

Réponse du pétitionnaire aux remarques ci-dessus 8- REPONSE AUX DEMANDES NOTEES AU II-1-2-I : DEMANDES DE COMPENSATIONS ET QUESTION DIVERSES (II-1-2-J ET II-1-2—K) bles (C4T et D2T) Nous nous engageons sur une mesure supplémentaire de plantations de compensation paysagère. Nous envisageons ainsi la plantation de haies bocagères d’essences locales pour un budget de 10 000€ qui pour environ 20€ le mètre linéaire de haies correspond à 500m linéaires et ce, sur 2km autour des éoliennes dans l’année suivant la mise en service. Nous proposons de mettre en place une convention avec la Chambre d’Agriculture qui sera chargé de recenser et de réaliser les plantations chez les riverains le souhaitant. Concernant M. et Mme COSNARD (C4T), une telle plantation pourrait se faire notamment au niveau de la parcelle en face de leur accès. Nous nous engageons à proposer cette plantation à l’exploitant agricole.

La France s’est doté de schémas régionaux de l’éolien. Ces schémas définissent les zones les plus favorables et les moins favorables à l’implantation d’éoliennes. Le nord de la Sarthe est jugé comme zone favorable Voir carte ci-dessous :

La France comme beaucoup de pays a pour objectif de répondre au dérèglement climatique notamment par la mise en place d’économies d’énergie et le développement des énergies renouvelables dont l’éolien. La loi sur la transition énergétique pour la croissance verte promulgué cet été 2015 prévoit l’accélération du développement des énergies renouvelables pour atteindre 40% de la production d’électricité en 2030 (éolien, solaire, géothermie et autres). Des projets d’éoliennes peuvent donc être étudiés et proposés aux

61 préfectures sur plusieurs secteurs comme certains participants l’ont montré. Ces projets doivent pour autant respecter un cahier des charges strict (une étude d’impact, une étude de danger, etc…). La préfecture est ensuite chargée via les outils comme le schéma régional éolien, guide de l’étude d’impact et autres d’instruire les projets et les amender au besoin. Au-delà de ce contexte global, le parc éolien des Vents de Nord Sarthe a étudié le projet en partant de 2 secteurs de ZDE pour finalement retenir uniquement le projet sur la zone présente pour des raisons invoquées pages 17 et 18 de l’étude d’impact. Il y a donc bien eu une approche plus élargie que la seule zone présente sur laquelle est prévu le parc éolien.

Nous ne connaissons pas encore avec exactitude l’accès qui sera favorisé pour arriver sur le site. Toutefois, les chemins qui bordent le site sont pour la plupart communaux et les communes ont donné leur accord pour l’utilisation de ceux-ci. La convention stipule d’ailleurs qu’il sera à la charge du parc de remettre en état après le chantier les chemins et routes communales utilisés. Si une partie des chemins utilisés s’avéraient privées, nous devrons demander l’accord du propriétaire et lui présenter dans un accord écrit les conditions de mise en place et d’entretien de ce ou ces chemins. Le réseau de routes et des voies d’accès au chantier sera élargie au besoin jusqu’à 4,5 à 5m utile (selon les besoins du transporteur) de large en ligne droite et entretenu durant toute la durée de vie du parc éolien afin d’être utilisable à tout moment pour l’exploitation et la maintenance de ce dernier. Ces travaux de voirie et d’entretien sont intégralement à la charge du parc éolien.

Commentaires du commissaire enquêteur Mesures compensatoires: Je fournis en annexes une liste non exhaustive résultant des visites effectuées sur les lieux à partir des propositions de Monsieur le Maire de René. Elle devra être pise en compte par la Chambre d'Agriculture qui, selon la réponse du maître d'ouvrage, sera sollicitée pour gérer le problème des haies de compensation visuelle. La solution pour la famille Cosnard, la plus impactée visuellement à mon sens, ne doit pas se résumer à la plantation d'une haie en bordure du champ en face. Il faudra, avec eux, envisager toutes les solutions, voire modifier l'organisation de leur lieu de vie sur cour.

Implantation des éoliennes ailleurs: Dans une précédente réponse (VII-2-2 g) le maître d'ouvrage fait état d'un sondage où 68% des Français sont favorables à l'implantation d'éoliennes sur leur commune. Mais, en présentant toutes les réponses, ce pourcentage se réduit à 45% à la question suivante "dans le champ de vision de votre domicile, à environ 500m" avec 40% de réponses cumulées pour probablement pas et certainement pas. D'ailleurs, on note dans ce sondage un nombre d'avis favorables rapidement décroissant (département 83, commune 68, dans le champ de vision 45), ce qui est conforme à l'avis souvent formulé: "Je suis favorable mais pas près de chez moi", théorisé par les britanniques par l'effet NIMBY(pas dans mon arrière cour) bien connu lorsqu'il est envisagé d'installer un équipement collectif. Ce projet qui a été accepté par les conseils municipaux des deux communes, retenu par les promoteurs après une longue étude, correspond aux objectifs généraux de la production d'électricité avec les garanties demandées pour la protection des riverains.

Utilisation des chemins: Le maître d'ouvrage assure en avoir la maîtrise et prendra à sa charge les aménagements nécessaires à la circulation des engins de chantier. Lors de la visite du parc de Couffé, j'ai pu constater la réalité de cet état de fait.

VII-2-2-j: Propositions alternatives

Observations de: D2R: Mme et M.BRIERE J-L. C5T: M. JARDIN M. Ces intervenants proposent des solutions alternatives pour le développement économique du secteur et pour économiser les sources d'énergies fossiles.

Analyse du commissaire enquêteur: Ces solutions alternatives proposées ne sont aucunement contradictoires avec les choix de faire de l'éolien une des sources de production d'électricité sans énergies fossiles. De nombreux projets sont en cours en France. Les sommes reçues par les collectivités locales seront investies sur place et permettront de compenser la baisse des dotations nationales. Le développement du parc éolien ne peut être opposé au développement touristique si les mesures de protection envisagées sont respectées: protection de la vue dans le bourg de René, plantations de haies auprès des habitations... 3 %de remarques

Commentaires du commissaire enquêteur Pas de réponse du maître d'ouvrage.

VII-1-2-k: Divers

Observations de: C2T: M.PODESTA J-M. -Mme PESCHARD A. et M.BESNARD P. D2T: Mme et M.BRIERE J-L. C3T M.PODESTA J-M Ces remarques font état de questionnements divers -sur le rôle des commissaires enquêteurs, -sur la maîtrise des chemins et de l'entretien des haies de protection. Des propriétaires potentiels font part de leur refus de vendre une partie de terrain nécessaire à l'aménagement d'un chemin pour les travaux.

Analysedu commissaire enquêteur: L'avis que donne le commissaire enquêteur est destiné à éclairer la prise de décision finale des autorités administratives.

Le maître d'ouvrage a la maîtrise des chemins qui sont tous des chemins communaux. Les maires concernés devront être attentifs au bon usage de ceux-ci et veiller à la continuité d'usage lors des travaux d'installation des machines.

L'entretien des haies de protection pourra être l'objet de convention entre propriétaires et la maîtrise d'ouvrage.

Le refus de vendre du terrain pour l'aménagement d'un chemin d'accès aux travaux est du ressort de rapports privés entre un riverain et le maître d'ouvrage. Cette question ne peut être réglée dans le cadre de cette enquête. Il faudra qu'elle soit cependant réglée pour que le pétitionnaire ait la maîtrise totale des chemins afin que le chantier ouvre.

Commentaires du commissaire enquêteur Pas de réponse du maître d'ouvrage

Les réponses du maître d'ouvrage aux questions supplémentaires du Procès-verbal de synthèse seront étudiées dans la partie CONCLUSIONS MOTIVÉES du rapport.

DÉPARTEMENT DE LA SARTHE

Communes de THOIRÉ-sous-CONTENSOR et RENÉ

AUTORISATION POUR LA SAS LES VENTS DE NORD SARTHE, EN VUE DE L'EXPLOITATION D'UNE INSTALLATION TERRESTRE DE PRODUCTION D'ÉLECTRICITÉ À PARTIR DE L'ÉNERGIE MÉCANIQUE DU VENT COMPRENANT NOTAMMENT CINQ AÉROGÉNÉRATEURS ET UN POSTE DE LIVRAISON SUR LE TERRITOIRE DES COMMUNES DE THOIRÉ-SOUS-CONTENSOR ET RENÉ

CONCLUSIONS

REMARQUES PRÉALABLES

Dans ses arrêtés n°DIRCOL 2015-0074 du 15 juin 2015 et n°DIRCOL 2015-154 a organisé une enquête publique suite à la demande d'autorisation présentée par la SAS Les Vents du Nord-Sarthe en vue de l'exploitation d'une installation terrestre de production d'électricité à partir de l'énergie mécanique du vent comprenant 5 aérogénérateurs et un poste de livraison sur le territoire des commune de Thoiré-sous-Contensor et René. Le développement du projet a été réalisé par la société KDE Energy pour le compte de la société les Vents du Nord- Sarthe. Le projet a été repris en avril 2014 et cette société est devenue filiale à 100% d'ABO WIind France. Le signataire de la demande est Monsieur Patrick BESSIERE, gérant de ABO Wind SARL et président de la SAS Les Vents du Nord-Sarthe, société domiciliée 2, rue du Libre Echange, 31 500-Toulouse. La société ABO Wind (France) sous-traite au constructeur des éoliennes GAMESA (société espagnole) le montage des machines. L'objectif final d'ABO Wind est "la construction du parc avec les éoliennes les plus adaptées au site, la mise en service, l'opération et la maintenance du parc pour le compte de la société vents du Nord-Sarthe pendant la durée de l'exploitation du parc éolien. La société n'a cependant pas pour activité l'exploitation en propre de parc éolien et la vente d'électricité, et prévoit donc à terme de céder la société Les Vents du Nord-Sarthe à un tiers, exploitant de parc éolien, avec un contrat de construction et d'exploitation." (demande administrative page 13). Le parc éolien composé de 5 aérogénérateurs est localisé sur le territoire des communes de Thoiré-sous-Contensor (3 éoliennes et le poste de distribution) et René (2 éoliennes), communes qui font partie des communautés de communes de Portes du Maine-Normand pour la première et la communauté de communes du pays Marollais pour la seconde. Un permis de construire a été déposé par la Société Vents du Nord-Sarthe le 13/12/2013 et accordé par arrêté préfectoral le 18/03/2015. L'association Collectif contre les éoliennes aux Mées et ses environs a fait part, dans un document déposé en mairie lors de l'enquête publique, qu'un recours avait été déposé contre ce permis de construire. Le plateau sur lequel est envisagé ce projet est actuellement consacré à la culture. La partie Nord vers Thoiré-sous-Contensor est plus accidentée, les pentes sont en herbages. Les boisements sont diffus haies, arbres isolés, seul un petit bois rectangulaire marque le paysage. L'habitat est groupé dans les deux villages cités comme sièges de l'enquête. Cependant des hameaux cernent le projet au Nord-ouest hors de la limite des 500mètres légaux mais la visibilité des éoliennes sera évidente pour certains de leurs habitants. Hormis les membres de l'association précitée, la mobilisation pour cette enquête .a été réduite. Lors des concertations engagées en amont du projet peu de personnes s'étaient déplacées pour s'informer. A la décharge des habitants concernés, ce projet a été lancé depuis longtemps, à l'automne 2005. Les conseils municipaux des communes de Thoiré-sous-Contensor, Les Mées, Grandchamp, René et Thoigné ont été amenés à délibérer le premier semestre 2006 pour les études préalables nécessaires à l'implantation d'un parc éolien sur leur territoire. Il est possible de penser que la majorité des habitants n'a pas été sans savoir ce qui était envisagé et que la non intervention peut être considérée comme un accord tacite.

CONCLUSIONS MOTIVÉES

I- Déroulement de l'enquête L'enquête s'est tenue du lundi 5 octobre au lundi 9 novembre 2015 dans le respect des arrêtés préfectoraux n° °DIRCOL 2015-0074 du 15 juin 2015 et n°DIRCOL 2015-154, le second ajoutait la commune de Juillé à la liste des communes concernées par le périmètre des 6km. Ces arrêtés ouvraient l'enquête en application du code de l'environnement. Cette enquête s'est déroulée sans incident: -J'ai rencontré les maires des communes concernées ainsi que le représentant du maître d'ouvrage, Monsieur Quentin CHIRON qui a été mon interlocuteur tout au long de la procédure. -L'affichage a été effectif au moins quinze jours avant l'ouverture de l'enquête. Il a été vérifié d'une part par mes soins et par un huissier mandaté par le maître d'ouvrage d'autre part. J'ai vérifié que les 22 communes du périmètre disposaient d'un dossier complet. Cette opération a été menée sur plusieurs jours pour tenir compte des horaires et jours d'ouverture des mairies. Le dossier mis à l'enquête était complet et permettait une bonne prise en compte du projet. L'étude d'impact et l'étude paysagère expliquaient en détail les enjeux, les modalités de correction des impacts et les mesures de compensation. -Les annonces officielles sont parues dans deux journaux locaux, Ouest-France et le Maine Libre dans les délais légaux. -Ces avis administratifs donnaient la possibilité de déposer des observations en ligne sur le site internet de l'Etat: www.sarthe.gouv.fr -J'ai tenu les permanences fixées en accord avec les services préfectoraux en charge de cette enquête et des mairies concernées: trois à Thoiré-sous-Contensor et deux à René. Le public a pu régulièrement prendre connaissance du dossier. A partir du 14 octobre la secrétaire de mairie de René a été absente mais les dispositions ont été prises par le maire de la commune pour pallier cet inconvénient. Les visiteurs éventuels ont disposé de plus d'heures pour compulser le dossier et déposer des remarques.

II-Participation du public: Au cours des permanences, j'ai reçu 22 personnes dont plusieurs à différentes reprises dans de bonnes conditions d'accueil et de confidentialité. Les échanges ont été courtois. La majorité des visiteurs étaient membres de l'association Collectif contre les éoliennes aux Mées et ses environs. Ils se sont, à plusieurs reprises, présentés en groupe mais n'ont jamais empêché d'autres visiteurs d'intervenir seuls si, à ma demande, ceux-ci le souhaitaient. J'ai recueilli :  1 tract émanant de l'association Collectif contre les éoliennes aux Mées et ses environ dans les deux mairies,  4 remarques orales,  10 remarques écrites sur les registres,  5 documents  5courriers. Dans leur majorité, les intervenants refusent le projet d'installation des éoliennes sur les communes de Thoiré-sous-Contensor et René. Ce refus, émanant très majoritairement

67 des membres du Collectif contre les éoliennes aux Mées et ses environs, est inscrit dans les statuts de l'association.

III-Visites des lieux Je me suis rendu à plusieurs reprises sur le terrain pour en obtenir une bonne connaissance d'abord le 9 juin avec le représentant du maître d'ouvrage puis seul:

-Visite au Petit Contensor et au Pré de René, le 9 novembre, pour définir et apprécier la pertinence des protections visuelles envisagées,

- Visite du parc éolien de Couffé-Mésanger le 18 novembre pour apprécier la sincérité des photomontages.

-Visites de plusieurs propriétés autour d'Epierre, hameau de la commune de René, en limite du projet et à la Collinière sur la commune de Thoiré-sous-Contensor, le 24 novembre pour juger de la nécessité de protections visuelles

IV-Observations du public, mémoire en réponse et conclusions Dans cette partie seront synthétisées les observations du public, les réponses du maître d'ouvrage (en italique) et les conclusions (encadré bleu) qui ont été développées dans l'étude des remarques.

IV-1 Avis favorables: Ils sont peu nombreux. Ils émanent de personnes qui ont participé en qualité d'élu à l'élaboration des Zones de développement éolien sur le Nord-Sarthe ou de personne désirant un parc éolien plus important sur ce territoire.

Conclusions du commissaire enquêteur: La question d'un parc éolien sur le secteur est posée depuis 2006, date des premiers entretiens avec les autorités locales. Le cheminement pour aboutir à cette enquête publique a été plutôt laborieux: changement de promoteur, recours et suppression des ZDE, mises à jour du dossier. A chaque démarche les élus et le public ont été informés par différents canaux. Aux permanences des enquêtes publiques se présentent généralement les opposants au projet les plus motivés, ce fut le cas pour celle-ci. Les personnes favorables ou indifférentes car non concernées directement par le projet, n'ont pas participé. Parmi, Les riverains directs que j'ai contactés lors de visites des lieux, certains ont fait part de l'impossibilité de se déplacer pour cause de travail, d'autres ne pensaient pas que leur avis puisse avoir une importance dans le choix effectué. J'en conclus cependant que le manque de participation à l'enquête publique ne correspond pas à un refus du projet. Les personnes qui auraient pu exprimer cette opinion avaient été informées largement par un tract diffusé par le collectif des opposants. Cet appel n'a pas été réellement suivi bien que les permanences aient été placées à des horaires variés et dates incluant deux samedis.

IV-2 Avis défavorables: Les avis défavorables sont les plus nombreux. Ils remettent en cause le choix de l'éolien en général et sa mise en oeuvre sur le secteur concerné. Les arguments reprennent généralement les thèmes retenus par le Collectif contre les éoliennes: - l'intérêt général n'est pas ou peu pris en compte, Enquête publique pour l'autorisation pour la SAS Les Vents du Nord Sarthe d'exploiter 5 aérogénérateurs et un poste de livraison situés sur le territoire des communes de Thoiré-sous-Contensor et René. Dossier TA de Nantes E15000115/44- Commissaire enquêteur titulaire G. Chartier

- la mise en place suit un processus non démocratique, - les seuls bénéficiaires seront les promoteurs, les agriculteurs qui louent une partie de leurs terres pour l'installation des machines, les communautés de communes, - les éoliennes sont responsables de nuisances importantes: bruit, destruction des paysages, maladies... Le bourg de René subira ces nuisances et son intérêt architectural et artistique sera amoindri.

Dans le mémoire en réponse, le pétitionnaire répond sur chacun de ces thèmes et réfute un à un les arguments des opposants. Il entre dans les détails du coût de l'énergie éolienne et montre par exemple que celui-ci n'a représente que 13.8% de la CSPE (Contribution pour le Service Public d'Electricité) en 2014. Les bénéfices économiques liés au projet seront de plusieurs ordres.car un parc éolien génère de la fiscalité professionnelle, les taxes versées sont réparties à plusieurs niveaux: région, département, communautés de communes et communes d'accueil. C'est aux régions maintenant, en définissant les schémas régionaux éoliens qu'incombe la répartition des zones favorables à une échelle élargie. Après avoir rappelé les différentes phases de consultation et expliqué ce qui est appelé disponibilité technique d'une éolienne, le mémoire en réponse reprend l'intérêt des éoliennes qui, se substituant le plus souvent aux centrales thermiques, réduisent ainsi la production de gaz à effet de serre. Enfin, pour répondre aux questions sur le démantèlement des machines et la pérennité des sociétés, le mémoire reprend le cadre légal et explique qu'en cas de défaillance de l'entreprise la remise en état est financée par le fond de garantie financière mis en place à la mise en service du parc éolien.

Conclusions du commissaire enquêteur: Comme il a été expliqué précédemment et rappelé lors des permanences, l'objet de cette enquête n'a pas été de se prononcer en général sur les choix énergétiques mais sur une installation classée pour l'environnement et son impact dans un lieu précis, les communes de Thoiré-sous-Contensor et René. Je considère que le projet présenté se situe dans le cadre proposé de réduction des gaz à effets de serre et fait partie d'une solution globale visant à réduire la dépendance aux énergies non renouvelables. Je fais part de mes réserves ci-dessous quant à la traduction locale de ce projet général.

IV-3 Impact sur l'environnement Les remarques des intervenants font part de leurs craintes liées à la possible pollution du sol par le béton y séjournant à la suite d'un démantèlement, de l'impact sur les chiroptères, et de l'avifaune. Ils relèvent la possibilité d'un impact sur les chemins communaux.

Le mémoire en réponse signale qu'un accord entre l'assemblée permanente des Chambres d'Agriculture, la Fédération Nationale des Exploitants agricoles et le Syndicat des énergies renouvelables a été signé en 2002 à propos de la remise en état des terrains après démantèlement d'un parc éolien. Ce qui est proposé pour ce parc est conforme à l'accord. L'impact sur les chiroptères et l'avifaune est étudié spécifiquement dans deux documents joints au dossier et leurs auteurs ont fait des propositions de mesures compensatoires dont certaines ont été retenues par le maître d'ouvrage dans le respect de la législation en vigueur.

Le maître d'ouvrage assure avoir la maîtrise des chemins communaux d'accès, précise qu'il y fera des aménagements à sa charge pour convoyer les éléments du parc éolien puis remettra ces voies en état.

Conclusions du commissaire enquêteur: Remise en état: Il a été convenu que, pour la remise en état d'une terre à vocation agricole, le socle soit arasé sur une profondeur de 1m. Je constate que le ferraillage de ce socle restera en place. Dans la remise en état de carrières en terrains agricoles notamment, les déchets inertes sont régulièrement employés en addition aux stériles extraits de cette carrière, ce qui ne semble pas poser de problèmes pour les cultures suivantes. Dont acte.

Chiroptères et avifaune: L'impact sur les chiroptères et l'avifaune est précisément étudié dans le dossier mis à l'enquête. Les études menées sur le terrain par deux cabinets spécialisés ont mis en évidence un impact non négligeable sur des espèces fragiles et/ou protégées. Une abondante littérature existe maintenant sur cette problématique et des mesures de réduction, d'évitement et de compensation sont évoquées dans ce dossier. Le site est considéré comme ne souffrant pas d'incompatibilité avec l'implantation d'un parc éolien. Cependant, des mesures sont prises pour quantifier l'impact des machines E1 et E4. La mise en place sur plusieurs années d'un comptage visant à mesurer l'impact par collision permettra de vérifier a posteriori la mortalité liée aux éoliennes. Ensuite, la mise en oeuvre de mesures de protection et/ou d'aménagements de gîtes ainsi que la mise à disposition d'une provision financière permettront de corriger l'impact si il est avéré. Je relève cependant que les comptages seront rendus difficiles par la durée et la période où ils sont envisagés: seront-ils réellement fiables? Les résultats en seront-ils rendus publics? Par ailleurs, je considère qu'il est regrettable de ne s'en tenir qu'à la stricte limitation de la zone d'implantation des éoliennes. Par là, on se prive d'une meilleure connaissance du secteur. Ne pourrait-on pas élargir à toute la zone ouverte du plateau jusqu'à ses bordures (haies, arbres isolés...) avec les hangars de part et d'autre (La grand Touche, la Quillerie, Bourdelèche...) et autres bâtiments existants (poulaillers, four à chanvre..)? Je constate que parmi les mesures compensatoires est évoquée la gestion d'espaces compensatoires plus éloignés donc il devrait être a minima possible d'intervenir sur tout le plateau Ces mesures, certes non obligatoires, permettraient de mieux appréhender les circulations et corridors existants sur ce secteur et de là, en tirer des conclusions visant à une meilleure protection de ces mammifères. Ces commentaires sont aussi valables pour l'avifaune pour laquelle je propose que les travaux sur les chemins et leurs abords aient lieu de juillet à début février pour réduire l'impact potentiel sur la population de perdreaux et autres oiseaux nicheurs au sol (œdicnème criard). Pour s'assurer un suivi régulier, ne pourrait-on pas envisager d'associer les sociétés de chasse si celles-ci existent ou l'ONCFS conjointement avec un cabinet spécialisé?.

IV-4 Impact acoustique Dans les remarques déposées par les intervenants ou au cours des visites effectuées c'est une affirmation récurrente: - les éoliennes font du bruit, - il faut craindre les infrasons..

--dans le cas présent, les études acoustiques sont mal faites, - il est aberrant d'installer un parc éolien si dès le départ on sait qu'il faudra arrêter de éoliennes ou les brider, - les modalités d'étude de l'état initial acoustique et le nombre de relevés sont remis en cause ainsi que les caractéristiques des machines.

Le mémoire en réponse rappelle que tout équipement mécanique à éléments mobiles produit du bruit d'une part et que le passage des pales devant le mât et la rotation du rotor produisent un bruit aérodynamique. Mais que le fonctionnement des éoliennes, parties des Installations Classées pour la Protection de l'Environnement est soumis à une réglementation bien définie en ce qui concerne les émergences admissibles en fonction du niveau de bruit ambiant. L'état acoustique initial a été correctement mesuré ainsi que la prise en compte des caractéristiques des machines. Enfin, le mémoire en réponse revient sur les nombres de relevés effectués et ceux réellement utilisés.

Conclusions du Commissaire enquêteur: Je considère que l'étude de l'état initial menée, certes, sur deux périodes rapprochées, a bien pris en compte les deux vents dominants à des moments où la végétation était différente: de fin mars à fin avril les feuillages évoluent très vite. Cette méthode ne peut être remise en cause. De plus des mesures complémentaires seront effectuées à la mise en fonction du parc. Je prends acte des mesures envisagées pour respecter les émergences réglementaires: bridages et arrêts des machines. Cette ultime solution n'étant pas évoquée dans le mémoire en réponse, il sera nécessaire de la confirmer ultérieurement. Il reste une ambiguïté qui, à mon sens, mériterait d'être explicitée clairement, c'est pourquoi j'émets une réserve sur cette partie de texte suivante: Réserve 1: apporter des précisions sur ces éléments du dossier. Cette étude (page 12/64 4.8-Etude acoustique) constate des ambiances acoustiques globalement calmes avec une chute des niveaux de bruit résiduel en fin de journée (20h- 22h) expliqués par la baisse du chorus des oiseaux et des activités humaines dont les mesures ne permettent pas de pouvoir exploiter correctement cette période particulière. L'étude note cependant que "ce phénomène pourrait entraîner une période plus sensible que durant le cœur de la journée d'un point de vue acoustique". Quel serait le niveau de bruit en fonction des vitesses de vent? Pourrait-il entraîner des émergences nouvelles? Quelles mesures seraient envisagées? Cet horaire est, en période estivale, celui où les riverains utiliseront le plus leur lieux de vie extérieurs, il me semble important que la gêne sonore soit limitée au niveau de ce qui est accepté par la réglementation. Le mémoire en réponse (disponible en annexes) produit les courbes comparées des "spectres d'octave" pour les machines G97 et G90. Les informations n'étaient pas disponibles au moment de la rédaction du dossier d'étude d'impact. La firme GAMESA les a envoyées au maître d'ouvrage à ma demande. Il en ressort que le spectre de la première est identique à celui de la seconde décalé d'un tiers d'octave sans tonalité marquée. Dont acte.

IV-5 Impact visuel et touristique Les observations reprennent souvent l'effet visuel des machines considéré comme une nuisance, une remise en cause des paysages.

L'état dégradé des paysages à la suite des remembrements ne doit pas être un argument pour l'accentuer.

Le mémoire en réponse ne nie pas cette empreinte mais estime que les avis sont partagés sur la question. Il affirme que le paysage appartient à tous, qu'il est le fruit d'une rencontre de l'activité humaine et de la nature et qu'il est en constante évolution. Le maître d'ouvrage affirme que le changement climatique modifiera le paysage d'une manière plus radicale. Pour le patrimoine de René, il rappelle qu'aucune éolienne ne sera visible depuis la place des halles et que, ce que l'on perçoit du parvis de l'église n'est ni prégnant ni écrasant. Il rappelle que le Service territorial architecture et patrimoine a émis un avis favorable au projet. Il considère que le projet reprend les orientations des vallées et qu'il n'y a ni effet de saturation ni d'écrasement visuel. Le balisage nocturne est conforme avec ce qui demandé par la législation en cours. L'impact sur le tourisme est différemment perçu.

Conclusions du commissaire enquêteur: La question de l'impact visuel et touristique sera ici traité en deux parties distinctes car les enjeux sont à mon sens différents: L'impact visuel est le résultat de l'effet produit par l'intrusion d'éléments de taille inconnue dans un paysage côtoyé quotidiennement auquel on finit par ne plus faire attention. L'impact touristique fait référence à une volonté d'améliorer visuellement son espace afin d'y donner une valeur esthétique. Dans le cas présent, le parc éolien de Thoiré-sous- Contensor n'a pas été conçu comme un élément artistique pouvant attirer un public comme pourrait l'être un champ de sculptures par exemple, comme ceux que l'on peut visiter aux Pays-Bas, dans le Sud la France ou dans le Yorkshire. Qu'il devienne un objet de curiosité et un élément pédagogique pour présenter les énergies renouvelables couplé avec des visites de moulins à vent proches (Plateau d'Ally) cela se conçoit et peut s'organiser. Mais, je ne vois nulle trace dans le dossier de volonté de populariser les énergies nouvelles dans le Nord Sarthe par l'aménagement d'une plateforme avec des panneaux explicatifs par exemple, ce qui ne plaide pas, de la part de la maîtrise d'ouvrage, d'une grande confiance dans l'intérêt touristique de son projet. Par contre, le visiteur de René peut constater l'effort fait, non pas pour sanctuariser ce village avec ses halles du XVIe siècle mais tout simplement pour le mettre en valeur. Valeur patrimoniale reconnue puisque le centre bourg est protégé par une Aire de mise en Valeur de l'Architecturale et du Patrimoine et d'importantes sommes ont été dépensées pour restaurer les halles. Je considère qu'il n'y a pas antinomie entre le développement économique possible représenté par le parc éolien et le développement touristique de René avec les éléments suivants: ateliers artistiques, restauration des maisons de bourg, animations artistiques, expositions, mise en place d'une sculpture Les deux peuvent cohabiter pour l'intérêt général. C'est pourquoi, je considère que la vision prégnante de la nacelle de l'éolienne n°5 du parvis de l'église remet sérieusement en cause cette réalité: elle impose sa masse dans une perspective composée d'abord de la façade du multiservices, puis, de la petite place de l'ancienne boucherie, de la rue du Temple avec ses maisons décorées, du petit pont, d'une demeure ancienne avec sa grille en fer forgé et les hautes frondaisons qui ferment l'ensemble avec seulement une vue de fuite sur l'impasse menant à l'atelier d'artiste.

La limitation de la visibilité de cet élément aurait, à mon avis, un effet positif sur l'acceptation du projet. C'est pourquoi, j'émets la réserve suivante qui est techniquement levable, le catalogue Gamesa propose la G97 en différentes tailles de mâts et acceptable sans modification substantielle de l'étude paysagère puisqu'elle améliorerait une vue. Réserve 2: limiter la vue de la machine n°5 en faisant disparaître sa nacelle.de la vue de la rue du Temple à partir du parvis de l'église

Je prends acte des explications fournies par le maître d'ouvrage pour les effets du balisage ainsi que celles fournies pour la prise en charge des autres projets en cours.

La vue du projet depuis les lieux de vie des riverains peut devenir une gêne réelle car ces personnes n'ont rien demandé de tel. C'est pourquoi je demande que soient implantées en accord avec eux des haies de protection visuelle. Cette question est développée ci-dessous au point IV-9.

IV-6 Remise en question des photomontages et demandes Certains intervenants font part de différences entre certaines vues proposées dans le dossier "Etude paysagère principal" et celles présentée dans le dossier "Compléments" de février 2015. d'autres remettent en cause l'utilisation du ballon sonde et de la hauteur à laquelle sont prises les photographies.

Le mémoire en réponse apporte des explications sur ces apparentes différences et répond aux demandes de photomontages supplémentaires demandés par le public.

Conclusions du commissaire enquêteur: La confrontation des photomontages provenant de deux documents réalisés par des bureaux d'étude différents a créé un trouble dans le public. Je prends acte des explications fournies, elles apportent des précisions importantes. Il est seulement regrettable qu'elles n'aient pas été jointes au document "Compléments" de février 2015. La production d'un photomontage à partir de Lombray pour l'envoyer à un intervenant est de nature à faciliter la compréhension du projet et de sa visibilité éventuelle à partir d'un hameau de la commune de René.

Une faute de frappe sera à corriger dans le mémoire en réponse: dans l'intervention de Mme TROJANOWSKA, il doit s'agir de l'église de Chérancé et non de Chéméré.

Le photomontage produit pour Epierre, réalisé à la sortie du hameau contrairement à ce que laisse penser la photo de référence, ne permet pas de réaliser la vue sur le projet. Cette situation pourrait être préjudiciable aux habitants de ce secteur qui ont demandé d'éventuelles haies de protection pour masquer la vue des éoliennes.

Je prends acte des réponses apportées aux questions posées sur l'utilisation du ballon sonde et de la hauteur à laquelle sont prises les photographies. En conclusion sur cette partie en m'appuyant sur la visite que j'ai effectuée à Couffé, j'ai constaté que les photomontages qui étaient produits pour l'enquête concernant ce dit parc éolien de Couffé-Mésanger étaient sincères. En complétant avec les explications fournies dans le mémoire en réponse pour ceux de Thoiré-sous-Contensor/René, j'en conclus que les photomontages présentés montrent

73 une situation proche de ce que les riverains pourront vivre. Les photomontages proposés en annexe 3 du mémoire en réponse confortent cette opinion.

IV-7 Impact sur l'immobilier Les intervenants font part d'une crainte d'une dépréciation de leur bien immobilier situé à proximité du parc éolien de Thoiré-sous-Contensor.

Les réponses apportées par le maître d'ouvrage s'appuient sur des études menées dans l'Aude (2002) et le Pas-de-Calais (2007) ainsi que des études aux Etats-Unis et Angleterre (Oxford). Des retours d'expérience sur des parcs développés par ABO Wind sur la façade Atlantique, il ressort que l'on ne peut actuellement pas conclure à un impact positif ou négatif.

Conclusions du commissaire enquêteur: Il semble que cette question est récurrente dans les enquêtes publiques concernant les projets éoliens et à l'heure actuelle, nous nous retrouvons face à des études qui, à l'exemple des retours d'expériences cités dans le mémoire en réponse, ne nous apportent aucune certitude. De l'étude de l'Aude, critiquée par celle du Pas-de -Calais comme "peu représentative du contexte actuel (en 2007) du développement de l'éolien en métropole" on peut retirer que l'impact négatif serait de 24%. Ce qui signifie une dépréciation pour près du quart des vendeurs, sans précisions du pourcentage du prix de vente. L'enquête très détaillée du Pas-de -Calais est très nuancée et propose la mise en place d'un observatoire régional sans apporter un avis ferme et définitif sur la question. Je ne retiendrai pas les études menées aux Etats-Unis ou à Oxford (Angleterre) tant la gestion de l'immobilier dans ces deux pays est différente de la nôtre. Je prends acte des informations apportées dans le mémoire en réponse qui assure que l'on ne peut déceler une tendance. Dans mon analyse précédente, je fais part de la grande disparité dans les prix de l'immobilier, de l'attractivité selon les secteurs, la qualité de l'habitat et la situation géographique. En circulant sur les territoires des deux communes lors de visites des lieux, j'ai pu constater qu'à l'heure actuelle, l'offre immobilière est assez restreinte, peu d'habitations à vendre par contre un certain nombre sont en cours de restauration. Il faudra être très attentif aux mouvements de l'immobilier local: demande de terrains à construire, nombre de maisons en vente, pour en tirer des conclusions générales. Ce qui n'est pas le but de cette enquête publique. Cependant, certaines personnes ont déclaré vouloir vendre leur habitation soit pour un changement de situation familiale soit par refus de côtoyer le parc éolien. Ce sera le moment de savoir ce qui revient à la présence du parc éolien ou à la dépréciation de l'immobilier lié tout simplement à la situation économique actuelle. Ce pourrait être éventuellement à la justice de trancher le litige.

IV-8 Impact sur la santé Les remarques du public faisant part de craintes pour la santé sont associées à des remarques opposées aux éoliennes en général. Elles sont souvent associées à des références à l'Allemagne ou au Danemark et aux infrasons. La seule remarque circonstanciée vient d'une personne qui cultive une parcelle dans le parc éolien de Juillé-

Piacé-Vivoin qui évoque l'effet des ombres qui se déplacent qui a été recueillie hors permanence..

Le mémoire en réponse à ces questions apporte des précisions sur la décision d'imposer une distance entre habitations et parcs éoliens de 500m depuis 2010. Ce document rappelle que l'OMS n'a fait aucune recommandations sur les distances d'éloignement. La prise de position du congrès des médecins allemands à Francfort en mai 2015 ne serait pas une demande d'arrêt de l'éolien mais seulement une recommandation au gouvernement allemand de commanditer une étude sur l'influence des infrasons sur la santé humaine. Les ondes sont étudiées dans le dossier mis à l'enquête. Il est rappelé que l'émission des ondes devra respecter la réglementation française et que les champs électromagnétiques produits par les éoliennes sont très faibles, leur valeur est nulle lorsque l'on s'éloigne de 20m d'une éolienne.

Conclusions du commissaire enquêteur: Je prends acte des réponses du maître d'ouvrage. Je confirme les informations sur le Congrès des médecins allemands de Francfort (Mai 2015). Les informations circulant sur les réseaux numériques nécessitent d'être soumises à la critique comme toute autre information. Le texte (en allemand) est consultable (pages 353 et 354) sur: http://www.bundesaerztekammer.de/fileadmin/user_upload/downloads/pdf- Ordner/118._DAET/118DAETBeschlussprotokoll20150515.pdf

IV-9 Demandes de compensation Un couple dont l'habitation se situe au Petit Contensor face au projet à une distance de 0,55km demande quelles compensations il peut obtenir.

Le mémoire en réponse fait part d'une enveloppe de 10 000€ pour environ 500m linéaires de haies de protection sur 2km autour des éoliennes. Le maître d'ouvrage se propose de mettre en place une convention avec la Chambre d'Agriculture qui sera chargée de recenser et de réaliser les plantations chez les riverains qui le souhaitent.

Conclusions du commissaire enquêteur Je prends acte des mesures annoncées. Je joins en annexes la liste non limitative des personnes que j'ai contactées et qui demandent des protections visuelles. Concernant la famille COSNARD, il est nécessaire d'envisager avec eux ce qu'ils souhaitent exactement: haie sur la parcelle en face, modification des accès de leur cour ou autre. Pour la haie masquant la covisibilité clocher de l'église/parc éolien en venant de la D67, il faudra envisager de prolonger la haie jusqu'à la route car la partie existante au Pré de René sera insuffisante. Ce qui a été envisagé par le maître d'ouvrage. Dont acte.

La convention avec la Chambre d'Agriculture devra aussi envisager l'entretien des haies implantées pour la protection visuelle des riverains et assurer la publicité des mesures évoquées dans le rayon de 2km en relation avec les communes concernées.

IV-10 Questions diverses Des intervenants demandent de placer les éoliennes ailleurs.

Le mémoire en réponse produit une carte du schéma régional terrestre des Pays de la Loire montrant que le site présent est bien dans une zone favorable.

Conclusions du Commissaire enquêteur: Je prends acte.

IV-11 Réponses aux questions supplémentaires contenues dans le procès verbal de synthèse Pour compléter les demandes du public j'avais proposé les questions suivantes: -Préciser la visibilité du parc existant (Juillé-Piacé-Vivoin) avec le projet depuis la D300. -Quel était l'intérêt d'une tête panoramique avec niveleur pour les photomontages? -Les compensations éventuelles pour le bruit sur le Petit Contensor, -La possibilité de produire d'autres photomontages, -S'il existait des solutions techniques pour faire disparaître l'impact visuel de l'éolienne 5 à partir du parvis de l'église de René, -La fiabilité de la haie du Pré de René pour la protection visuelle D67, -La possibilité de protection visuelle du clocher de René en venant de Doucelles, -Quel était le plan de circulation pour l'installation des éoliennes? -Des précisions sur l'application des caractéristiques techniques de la Gamesa90 appliquées à la Gamesa97 (le type retenu pour le projet) en ce qui concerne le spectre d'octave.

Les réponses du maître d'ouvrage apportent les précisions suivantes: -Un photomontage sera produit pour Courgains à partir de la refonte des 3 de la page 151 du dossier paysager, -La tête panoramique avec niveleur apporte une fiabilité plus importante sur les photographies où les repères sont manquants. Celles produites par Géophom sont faites avec ces outils. Certains photomontages demandés seront produits. -Il n'est pas nécessaire d'apporter une compensation acoustique car la réglementation sonore sera respectée via le suivi acoustique. -Des contacts seront pris avec le propriétaire de la haie du Pré de René pour une proposition de remise en état de celle-ci. Il n'y a pas lieu de prévoir une haie de protection pour masquer une éventuelle covisibilité du projet et du clocher de René car le parc éolien ne chevauchera pas l'église. -Le plan de circulation n'est pas encore réalisé. -Le spectre d'octave de la G97 est produit.

Conclusions du commissaire enquêteur: Je prends acte de ces réponses qui apportent pour la plupart des précisions déjà analysées ci-dessus.

Je considère que le maître d'ouvrage a répondu à toutes les questions posées dans les interventions faites par le public. Ce projet de 4 éoliennes d'une hauteur de 148,5m en bout de pales plus une (E5) moins élevée, si mes conclusions sur le sujet sont suivies, soit cinq éoliennes associées à un poste de livraison est, par sa nature, susceptible d'avoir des impacts globalement positifs:

-Impact positif en matière d'environnement: réduction de gaz à effet de serre et production d'énergie sans utilisation de combustibles fossiles Il permettra d'atteindre les objectifs nationaux de production d'électricité à base d'énergie renouvelable. Le maître d'ouvrage fait part d'effets positifs à l'échelle mondiale de l'énergie éolienne sur l'environnement et la santé: ces deux facteurs sont intimement liés mais seront difficiles à apprécier localement, mais j'en prends acte. Financièrement, par les taxes qu'il générera pour les différents budgets, il pourra aider à développer l'économie locale. Ce sont les éléments que l'on peut verser à l'actif du projet:

Ce projet éolien est envisagé sur une zone favorable au développement de l'éolien mais son implantation dans le paysage agricole du plateau situé entre René et Thoiré-sous- Contensor nécessitera un certain nombre de précautions pour tenir compte des contraintes environnementales et humaines évoquées dans les conclusions ci-dessus. L'analyse paysagère a été très commentée et critiquée à travers les photomontages produits. Les réponses apportées dans le mémoire et les photos jointes en annexe, la visite que j'ai effectuée sur un parc mis en place par cette société ABOWind démontrent qu'il n'y a pas eu volonté de tromper le public. Une explication simple aurait permis de lever ces ambiguïtés si elle avait été fournie dès le début de l'enquête. Le passage du relais entre les sociétés KDE Energy et ABO Wind a laissé quelques imprécisions dans le dossier. Les photomontages produits couvriront, complétés par ceux qui sont envisagés dans le mémoire en réponse, la totalité des périmètres proches et éloignés. La somme permettant d'installer 500m de haies de protection est envisagée dans les mesures de compensation: cette proposition ne masquera certainement pas la totalité des éoliennes mais elle témoigne de la volonté du maître d'ouvrage de prendre en cause la gêne possible causée par cette installation. Il restera, selon moi, à régler la question de la limitation de la visibilité de l'éolienne n°5 dont la vue de la nacelle à partir du parvis de l'église écrase un paysage intéressant. Les mesures acoustiques réalisées sur le secteur ont conclu à une ambiance calme et qu'aucune activité humaine n'influence significativement les niveaux de bruits. Les résultats des simulations de l'impact sonore des éoliennes met en évidence des émergences non-conformes dans plusieurs secteurs et périodes. Le dossier envisage la mise en place de mesures compensatoires pour respecter la législation. Elles seront affinées lors de la mise en place du projet. Il sera cependant nécessaire de préciser les niveaux de bruit sur la période 20-22h. L'avis de l'autorité environnementale précise, à juste titre, l'importance de l'avifaune et des chiroptères. Les mesures envisagées sur l'avifaune évoquent notamment une aide financière destinées aux organismes compétents, l'acquisition ultérieure de parcelles pour une surface de 2ha afin d'aider à la sauvegarde d'une zone remarquable. Non négligeable mais il est rappelé de prendre en compte les espèces nicheuses sur le site, œdicnèmes et j'ajouterais perdreaux très présents sur ce site. La collision avec les pales est retenue comme principal impact pour l'avifaune et les chiroptères. Dans l'étude spécialisée, des risques non négligeables mais contenus sont envisagés pour ces petits mammifères notamment pour les éoliennes E1 et E4. Je considère qu'il serait intéressant d'élargir le champ de l'étude pour affiner la connaissance de la circulation des chauves-souris et leur habitat sur l'ensemble du plateau. Le suivi des pertes (avifaune et chiroptères), même si la période envisagée rendra les résultats aléatoires, permettra de faire un constat et d'envisager d'autres compensations et mesures réductrices. Afin de documenter l'effet du parc sur l'avifaune et les chiroptères, je

77 propose que les comptages associent sociétés de chasse et ONCFS et que résultats soient rendus publics. Je considère que les mesures réductrices et compensatoires envisagées par le maître d'ouvrage tant sur le plan humain que sur les milieux naturels et la biodiversité, permettront de limiter les impacts de ce parc éolien sur le secteur concerné. J'en conclus que les aspects positifs envisagés sont globalement dominants.

DÉPARTEMENT DE LA SARTHE

Communes de THOIRÉ-sous-CONTENSOR et RENÉ

AVIS

Vu la demande déposée le 27 mars 2014 en préfecture de la Sarthe d'autorisation d'exploiter pour le projet éolien nommé Les Vents du Nord-Sarthe, situé sur les communes de Thoiré-sous-Contensor et René, Vu les arrêtés préfectoraux n° DIRCOL 2015-0074 du 15 juin 2015 et n°DIRCOL 2015- 154 du 15 septembre 2015, Vu l'ordonnance du 30 avril 2015, n° E15000115/44 du Tribunal administratif de Nantes nommant M.CHARTIER Gérard comme commissaire enquêteur titulaire et M. GASPARINI Jean-Louis comme commissaire enquêteur suppléant, Vu les remarques déposées par le public au cours des cinq permanences qui se sont déroulées dans les deux mairies des communes concernées, Vu les éléments recueillis au cours des différentes visites des lieux, Vu les réponses du représentant du maître d'ouvrage au procès-verbal de synthèse des remarques émises par le public au cours de l'enquête publique, Vu les recommandations fournies dans l'avis de l'autorité environnementale,

Je soussigné, Gérard CHARTIER, commissaire enquêteur titulaire donne un avis favorable à la demande d'autorisation pour la SAS les Vents du Nord-Sarthe, en vue de l'exploitation d'une installation terrestre de production d'électricité à partir de l'énergie mécanique du vent comprenant notamment cinq aérogénérateurs et un poste de livraison sur le territoire des communes de Thoiré-sous-Contensor et René.

Cet avis favorable est assorti de deux réserves:

Réserve 1: apporter des précisions sur ces éléments du dossier. Cette étude (page 12/64 4.8-Etude acoustique) constate des ambiances acoustiques globalement calmes avec une chute des niveaux de bruit résiduel en fin de journée (20h- 22h) expliqués par la baisse du chorus des oiseaux et des activités humaines dont les mesures ne permettent pas de pouvoir exploiter correctement cette période particulière. L'étude note cependant que "ce phénomène pourrait entraîner une période plus sensible que durant le cœur de la journée d'un point de vue acoustique". Quel serait le niveau de bruit, à cette période, en fonction des vitesses de vent? Pourrait-il entraîner des émergences nouvelles? Quelles mesures seraient envisagées?

Réserve 2: limiter la vue de la machine n°5 en faisant disparaître sa nacelle.de la vue de la rue du Temple à partir du parvis de l'église

Fait au Mans, le 9 décembre 2015

Gérard CHARTIER

ANNEXES

ANNEXE 1: Tableau des photomontages demandés dans les remarques

Cote Localisation Demandeurs Motif de la demande

R1T Thoiré-sous-Contensor M.GERVAIS J.M Cet intervenant possède un gîte Vue de la Croix Blanche en sur la petite route qui mène du direction de Contensor bourg de Thoiré à Contensor qui pourrait être impacté par la vue des éoliennes.

C1T Chérancé Mme Le site du Moulin de Guitter est à A.TROJANOWSKA 2km du parc éolien- Pas de prise Et M.DULUC D. de vue vers le parc éolien de cet endroit-Risque de covisibilité du parc et de l'église St Maurille

C3T René- Lombray M.PODESTA Problèmes de covisibilité dans le D2T Mme et bourg de René: parc éolien et M.BRIERE J.L église de René à partir de la Mme route de Doucelles (lieu-dit MOUTARDE- Lombray -à la sortie du hameau DOUVILLE en se dirigeant vers René)

ANNEXE 2: Tableau des protections visuelles à envisager (Liste non limitative)

Localisation Personnes à contacter Motif La Roche- Les Mées M.SALAÜN Christian La visibilité du parc éolien en surplomb du lieu-dit La Roche. Envisager une protection visuelle efficace La Grande Collinière Mme CHEVENOT La visibilité du parc de la cour. Thoiré-sous- Marie Les haies de laurier seront Contensor insuffisantes. Envisager une protection visuelle efficace La Petite Collinière M.GRIMAL Patrick Aucune protection visuelle. Thoiré-sous- Maison susceptible d'être vendue. Contensor Envisager une protection visuelle efficace Le Petit Contensor Mme et M.COSNARD Vue directe sur le projet du Thoiré-sous- Nicolas portail- Envisager un moyen de Contensor protection visuelle efficace : haie, modification de la sortie de la cour.... Le Saule M.MAUPAY Claude Vue directe sur le projet par le René portail, Envisager une protection visuelle efficace Le Parc Pottier Jardin potager sans protection de René la vue sur le projet. La Grande Touche M.BASTIEN Arnaud Vue directe sur le projet-sans Epierre-René protection- d'un lieu de travail , hangar à matériel agricole Chaillou Mme CHANCLOU Vue du projet à partir du seul René Marie-Thérèse endroit dégagé de la cour. Renforcement de la haie en face (propriété de Mme et M. Bouvier) La Touche Mme et M.BOUVIER A l'arrière de l'habitation une Epierre-René extension est en cours qui donne directement sur une partie du projet: prévoir le renforcement d'une haie existante. La Petite Touche M.VALIENNE Henri A voir à la suite de la mise en Epierre-René place du projet s'il y a visibilité du projet. Le Bourdelèche Mme et M.LEROUX Protection visuelle en bordure du & Didier chemin: terrasse en projet. Les Petits Parcs & renforcement de la haie en arrière de l'habitation, propriété de M.LEROUX Cette liste a été dressée à la suite de visites et rencontres des habitants. Elle ne tient pas compte de la proposition du maître d'ouvrage de couvrir un périmètre de 2km autour du projet.