Rapport d’évaluation multisectorielle rapide Cercles d’ et de Ménaka / Région de – 12-16 Février 2013

I. INTRODUCTION

Depuis mai 2012, IRC intervient dans les districts de Ménaka et d’Ansongo de la Région de Gao dans les domaines de l’éducation, la protection de l’enfant et l’eau, l’hygiène et l’assainissement. Les opérations militaires engagées depuis janvier 2013 ont rendu la situation extrêmement volatile dans ces zones, créant notamment de nouveaux déplacements de population. Dans ce contexte, IRC a réalisé une évaluation rapide multisectorielle afin d’identifier les besoins humanitaires prioritaires des communautés affectées par les récents affrontements. Cette enquête, basée sur la méthodologie proposée par OCHA, contribue à l’initiative générale d’évaluation des communes classées en niveau d’alerte rouge des zones du nord.

II. LOCALISATION

ANSONGO MENAKA Ansongo Anouzagrene

Bazi Haoussa Essakane

Labbézanga Île Essayalal

Labbézanga Haoussa Inegar

Tissakadé Ménaka

Horkassaye Tabangout

Siridan Tafiyatt

Sorori (FAFA) Anderamboukane

Tassiga Touloup

Tansinana Taykaren III. CONTEXTE D’INTERVENTION

Alors que le Conseil de Sécurité avait autorisé le déploiement d’une force militaire africaine dans le nord du en décembre 2012, la progression soudaine des groupes rebelles sur Konna a précipité une intervention militaire française. L’opération Serval a été déclenchée le 11 janvier 2013 ; l’objectif est de soutenir l’armée malienne pour permettre au Mali de recouvrir son intégrité territoriale. Les armées française et malienne ont donc collaboré pour reprendre le contrôle des villes du Nord occupées par les djihadistes, tandis que la force africaine multilatérale stabilisait les zones reconquises.

Ainsi, de violents affrontements ont eu lieu dans la région de Gao; si Ansongo est rapidement revenu sous contrôle des forces régulières, la situation est restée plus volatile a Ménaka avec la présence du Mouvement National de la Libération de l’ (MNLA) dans la zone jusqu’au 12 février. Ces combats ont entrainé de nouveaux déplacements de populations fuyant les violences. L’Organisation Internationale des Migrations (OIM) a rapporté que 5 602 ménages des 3 régions du Nord ont quitté leur lieu d’origine entre le 11 janvier et le 10 février.

Alors que le contrôle des principales villes du nord est rétabli, l’insécurité persiste. En effet, les attentats suicides et les explosions de mines/REG soulignent la violence du climat actuel et l’impact sur les populations civiles. Par ailleurs, les risques de représailles interethniques et les violences communautaires ont poussé de nouvelles familles à fuir, notamment dans les cercles d’Ansongo et de Ménaka. Les populations vivant à proximité de la frontière se sont déplacées vers le ; d’autres ont quitté les villes principales pour se refugier dans les villages. Ces déplacements témoignent de la volatilité de la situation des populations vivant dans ces zones à haut risque.

IRC intervenant dans les cercles d’Ansongo et Ménaka, il était pertinent de réaliser une évaluation rapide multisectorielle dans ces zones afin d’analyser les besoins prioritaires des populations déplacées présentes dans ces cercles.

Lors de cette évaluation, la situation est apparue globalement plus précaire à Ménaka. Il semblerait que, par son enclavement géographique (route non entretenues depuis le départ de l’Etat), son insécurité historique (zone de banditisme) et ses clivages interethniques traditionnels, la zone de Ménaka soit plus vulnérable par rapport à la zone d’Ansongo sur les problématiques évaluées.

IV. OBJECTIFS ET METHODOLOGIE

Objectifs

L’objectif de cette évaluation multisectorielle était d’avoir un aperçu général de la situation humanitaire des personnes déplacées dans les zones d’Ansongo et de Ménaka. Il s’agissait ainsi de collecter des informations sur les récents déplacements et d’identifier les besoins prioritaires des populations affectées par ces mouvements, tels qu’ils étaient exprimés, afin de partager les informations avec l’ensemble de la communauté humanitaire. Il faut noter qu’il ne s’agit pas d’une enquête approfondie et que les contraintes de temps ont limité l’analyse qualitative.

Méthodologie

Cette évaluation rapide était basée sur des groupes de discussion avec des leaders communautaires, des enseignants, du personnel de santé et des populations directement affectées (PDIs ou familles d’accueil). Des enquêtes individuelles concernant la sécurité alimentaire des ménages ont permis de compléter rapidement les donnes multisectorielles récoltées.

2 IRC Mali Evaluation Multisectorielle Ansongo & Ménaka / Région de Gao / 12-16 Février 2013 La sélection des sites a été faite avec nos partenaires sur le terrain, les ONGs Groupe de recherche d’étude, formation, femme/action (GREFFA) et le Cabinet de Recherche Actions Pour le Développement Endogène (CRADE). Après avoir récolté les informations contextuelles sur les communautés de déplacés présentes dans la zone, l’accès géographique et sécuritaire des sites identifiés a été évalué. Ainsi, les sites de , Tin Hama et N’Digarde ont dû être écartés pour des raisons sécuritaires. Cependant, tous les grands groupes ethniques de la zone ont été représentés (Sonrhaïs, Tamasheks, Peulhs) ; dans le contexte de conflit actuel, il était essentiel d’avoir une juste représentativité ethnique.

L’enquête s’est déroulée les 12 et 13 février dans le cercle de Ménaka et les 15 et 16 février dans le cercle d’Ansongo. Elle a couvert 10 sites dans le cercle d’Ansongo et 10 sites dans le cercle de Ménaka (cf localisation).

La première étape consistait en une rencontre avec les chefs de sites/villages ou les conseillers présents. Cette discussion permettait d’identifier les informateurs clefs pour les groupes de discussion. Il faut noter que certains informateurs (représentants des centres de sante ou des comités de gestion de crise) n’étaient pas disponibles au moment de l’évaluation ; les informations ont été alors récoltées auprès de leurs confrères afin de respecter le temps alloué à l’enquête.

Sept binômes d’enquêteurs (homme et femme) ont été répartis sur la zone ; chaque équipe a suivi une formation sur les consignes méthodologiques et les outils d’enquête.

Au total, 212 enquêtes, composées d’un groupe de discussion complété par une enquête individuelle, ont été menées dont 100 auprès des femmes. L’analyse des données a été concentrée sur les résultats statistiques obtenus pendant l’enquête, même si ceux-ci restent limités par la nature même de l’évaluation. Il faut noter que les réponses reflètent le sentiment des populations interrogées ; les faits avancés n’ont pas été vérifiés auprès de chaque infrastructure.

V. DIFFICULTES RENCONTREES

Les principales difficultés rencontrées lors de la réalisation de l’enquête ont été :  l’accès à des zones enclavées à cause de l’insécurité et de l’état des routes ;  les contraintes de temps : récolter le maximum d’informations en un minimum de temps ;  la difficulté de certains groupes à évaluer une situation et estimer des pourcentages.

3 IRC Mali Evaluation Multisectorielle Ansongo & Ménaka / Région de Gao / 12-16 Février 2013 VI. SYNTHESE DES RESULTATS

PROTECTION

Les questions de protections sont particulièrement préoccupantes dans les deux cercles évalués. En effet, l’immense majorité des groupes ont exprimé l’existence de problèmes liés à un sentiment de détresse. Les gens ont peur parce qu’ils pensent que les groupes armés ne sont pas loin de leurs localités et qu’ils pourraient les attaquer à tout moment. De plus, ils craignent les bandits qui profitent de l’insécurité générale pour commettre plus de vols.

Les populations ne se sentent pas en sécurité et ont soulevé, lors des entretiens, de nombreux problèmes tels que :  la présence de mine (surtout à Ménaka),  des vols individuels et vols organisés,  des violences basées sur le genre (VBG),  des mauvais traitements à l’encontre de la population,  des conflits intercommunautaires,  des blessures et agressions physiques,  des exécutions ou autres meurtres.

Plusieurs cas d’agressions physiques ont été signalés. Un cas de viol sur une jeune fille a notamment été référé aux services médicaux. Toutes ces violences inquiètent les populations qui se sentent en insécurité permanente.

Il faut noter que certaines communautés craignent tout particulièrement les conflits intercommunautaires. En effet, il semblerait qu’il existe des risques de représailles sur des populations assimilées à certains groupes armés. Ainsi, certaines communautés ont donc préféré s’éloigner des centres et se retrouvent donc dans une situation de grande précarité, ne pouvant accéder au marché et aux services de base.

Dans ces situations d’insécurité grandissante, les femmes et les enfants sont les plus vulnérables. Différents lieux ont été identifiés par les communautés comme comportant des risques de violence ou d’harcèlements, comme :

 sur les sites de regroupement de déplacés,  pendant la distribution de l’assistance,  aux points d’eau,  dans les endroits de baignade,  pendant les déplacements.

La présence d’enfants non-accompagnés a été signalée dans les différentes localités (exprimée par 21% des groupes d’Ansongo et 56% des groupes de Ménaka). La majeure partie de ces enfants non-accompagnés se trouve dans la tranche d’âge 0 à 10 ans. Il a également été signalé la présence d’enfants séparés (par 51% des groupes) ; ce phénomène serait plus accentué à Ménaka selon les informations récoltées (88% des groupes ont signalé la présence d’enfants séparés à Ménaka contre 12% seulement à Ansongo).

4 IRC Mali Evaluation Multisectorielle Ansongo & Ménaka / Région de Gao / 12-16 Février 2013 SANTE1

D’une manière générale, les CSCom existent et fonctionnent. Cependant les populations habitant dans les localités plus éloignées se plaignent des conditions d’accès aux CSCom.

Les groupes de discussion ont confirmé que les populations ont accès aux soins de santé essentiels. Elles ont également confirmé que les CSCom fournissent le paquet minimum d’activités (PMA) à Ansongo. Cette situation est appréciée différemment à Ménaka. En effet, 4 groupes sur 5 pensent que les centres de santé des sites de Ménaka ne fournissent pas le PMA excepté le CSRef.

Les populations estiment que la plupart des CSCom de Ménaka ne sont pas suffisamment tenus par du personnel qualifié sauf dans le CSRef de Ménaka appuyé par Médecins du Monde – Belgique (MDM-B) en médecins qualifiés.

Figure 1 : Accès aux soins de santé essentiels

Si l’accessibilité aux centres de santé est plutôt bonne, certains groupes de discussions ont questionné leurs capacités à répondre aux épidémies et aux maladies prioritaires. De la majorité des discussions, il ressort que les comités de gestion de crise ne fonctionnent pas (68%), les groupes d’intervention rapide n’existent pas (68%) et que les travailleurs sociaux ne sont pas formés sur la surveillance intégrée de la maladie et la riposte (SMIR) (81%). Il faut aussi noter que la population pense que le système d’alerte précoce ne fonctionne pas à Ménaka. Cette situation est très différente à Ansongo où le système d’alerte précoce est fonctionnel et connu par la population.

Figure 2 : Catégories de réponses aux épidémies et aux maladies prioritaires

1 Les résultats font état de l’avis des populations interrogées ; aucune enquête approfondie n’a été réalisée auprès des structures concernées. Par ailleurs, l’évaluation ne distingue pas les CS soutenus ou non par les ONGs dont la qualité des services diffère. 5 IRC Mali Evaluation Multisectorielle Ansongo & Ménaka / Région de Gao / 12-16 Février 2013 La majorité des groupes ont déclaré que les vaccins ne sont disponibles en permanence. Il faut aussi noter cette non-disponibilité des vaccins est due à une rupture temporaire de l’approvisionnement en médicaments dans les sites visités.

Figure 3 : Disponibilité des vaccins en permanence

NUTRITION

Des programmes nutritionnels sont fonctionnels dans le CSRef d’Ansongo et le CSCom de Bazi Haoussa. Cependant, plus de la moitié des groupes (54%) méconnaissent leur existence, surtout hors de la ville d’Ansongo et de Bazi Haoussa. Cette méconnaissance est encore plus accentuée dans les sites de Ménaka avec une proportion de 69% des groupes ayant mentionné l’inexistence ou la non accessibilité dudit programme.

Par ailleurs, le problème de l’accès aux CSCom a également été soulevé par des habitants de certaines zones plus reculées ne pouvant se déplacer facilement, facteur qui joue sur la méconnaissance de l’existence des programmes nutritionnels.

Même lorsque des CSCom ou des programmes nutritionnels existent, les stocks d’intrants nutritionnels sont souvent insuffisants, voire inexistants, comme l’ont précisé les personnels de santé. Le manque d’intrants est plus prégnant à Ménaka (92%) qu’à Ansongo (59%).

Il faut noter que la situation diffère fortement d’un centre de sante à l’autre ; la qualité des services proposés dans les CSCom appuyés par les ONGS présentes dans la zone est généralement appréciée très positivement.

SECURITE ALIMENTAIRE

La nourriture n’est pas disponible en quantité suffisante sur le marché. Les raisons de cette non-disponibilité de nourriture sont diverses :

 le problème d’approvisionnement ;  la rupture de stock ;  les achats massifs de certains groupes (à Ansongo) ;  la fermeture de certains marchés dans la zone de Ménaka.

Par ailleurs, le contrôle de la zone par les groupes armés a paralysé le commerce dans la zone et interrompu l’approvisionnement des denrées alimentaires. Les commerçants sont moins nombreux en raison de l’insécurité qui règne dans la zone.

La garantie des besoins alimentaires est un souci pour la quasi-totalité des personnes rencontrées. Les principales contraintes citées à ce problème sont :

 les prix trop élevés ;  l’absence de revenu ou de ressource pour l’achat de nourriture ;  le faible niveau du stock familial. 6 IRC Mali Evaluation Multisectorielle Ansongo & Ménaka / Région de Gao / 12-16 Février 2013 Plus de 9 ménages sur 10 ont des difficultés à garantir la consommation alimentaire de la famille.

Dans ces zones, les populations vivent majoritairement de l’élevage. Le bétail est ensuite vendu pour acheter d’autres denrées alimentaires comme les céréales. C’est pourquoi ces familles sont particulièrement sensibles à l’évolution du marché. Depuis le début de la crise au Mali, les déplacés dépendent surtout des dons des familles d’accueil. Il faut noter que la pression sur les ressources des familles hôtes devient alarmante ; il semblerait que certaines familles soient contraintes d’adopter des stratégies de survies considérées comme à risque. Figure 4 : Disponibilité de nourriture en quantité suffisante

Figure 5 : Contraintes à la garantie de la consommation alimentaire

ABRIS

La majorité des déplacés sont en familles d’accueil ; cependant, il faut signaler que certains déplacés n’ont pas de logement adéquat et s’abritent grâce à :

 des tentes ;  des abris temporaires ou transitoires planifiés ;  des abris improvisés.

Les principales préoccupations des populations en matière d’abris sont :

 le surpeuplement des logements,  les domiciles endommagés ou non-habitables  l’absence des équipements ménagers de base

7 IRC Mali Evaluation Multisectorielle Ansongo & Ménaka / Région de Gao / 12-16 Février 2013 EDUCATION

Sur la majorité des sites, entre 50 et 75% de la population est en âge d’être scolarisés.

Quant à l’état des écoles, la majorité des groupes ont indiqué que les écoles sont endommagées voire détruites, ou occupées par des populations ; la plupart des écoles n’étaient plus fonctionnelles au moment de l’enquête.

Les plus grandes contraintes liées à la continuité des activités d’éducation soulignées par les communautés sont :

 le manque de matériels d’éducation,  le manque de matériels pédagogiques,  le manque de cantines scolaires,  le manque d’enseignants (accentué à Ménaka),  le manque d’équipements (accentué à Ménaka).

Dès le début de la crise, la majorité des enseignants sont partis vers le sud ou dans d’autres localités plus sures. Pendant les récents affrontements, les écoles ont été pillées et certaines détruites par les bombardements car elles servaient de bases à des groupes armés.

Figure 6 : Existence d'école sur le site

Il faut noter que le graphique reflète ce que la population a exprimé par rapport à la situation générale de ces derniers mois ; à l’heure actuelle, il semblerait que plus aucune école ne soit occupée par des groupes armés.

EAU, HYGIENE, ASSAINISSEMENT

Quatre types de sources d’approvisionnement en eau de boisson sont citées dans les deux cercles : les puits buses, les eaux de surface (fleuve, lac, mare), les adductions d’eau et les pompes à motricité humaine. Les puits sont beaucoup plus utilisés à Ménaka selon les groupes tandis que les eaux de surface constituent la source majoritaire des sites d’Ansongo.

8 IRC Mali Evaluation Multisectorielle Ansongo & Ménaka / Région de Gao / 12-16 Février 2013 Plus de la moitié des groupes (53%) estiment que la quantité disponible est insuffisante. Certains invoquent la distance de la principale source d’eau de boisson, d’autres l’insuffisance des moyens de stockage et/ou de transport d’eau. À Inagar (dans le cercle de Ménaka), il a été noté que la source principale d’eau de boisson se trouve à 5 km du village. La population mentionne donc la difficulté d’accès à l’eau et l’insuffisance des sources d’eau protégées. À Anouzagrene, le problème d’approvisionnement en eau de boisson est particulièrement délicat suite à la détérioration d’un des deux châteaux d’eau du village. Une partie de la population s’est donc repliée sur la mare comme source d’eau de boisson. Le manque et/ou l’insuffisance des moyens de stockage d’eau ont été d’ailleurs observés sur les sites visités.

Le traitement d’eau de boisson est peu pratiqué par la population locale ; les déplacés regroupés sur sites ne possèdent pas suffisamment de latrines. En effet, 4 groupes sur 5 confirment cette insuffisance de latrines sur les sites de regroupement. Cela favorise la prolifération des maladies infectieuses et augmente les risques sanitaires.

Ce risque s’accroît avec la non-utilisation du savon pour l’hygiène (particulièrement à Ménaka). Certains groupes semblaient ignorer la nécessité d’utiliser du savon pour le lavage des mains. D’autres ont mis en avant le manque de moyens.

Figure 7 : Utilisation du savon pour l'hygiène

COMMUNICATION HUMANITAIRE

Dans les deux cercles, les résultats des discussions avec les leaders communautaires sur les acteurs clés disponibles pour les activités de mobilisation ont permis de dégager deux grands acteurs de mobilisation : les leaders religieux / culturels et les groupements et associations.

Trois canaux de communication sont utilisés : la radio, le téléphone portable et les crieurs publics. La radio est la plus utilisée dans les deux cercles ; le téléphone portable est utilisé seulement à Ansongo grâce a la couverture du réseau. Cependant, une seule radio (Adaar) fonctionne à Ménaka avec une restriction de diffusion due au manque de moyens.

9 IRC Mali Evaluation Multisectorielle Ansongo & Ménaka / Région de Gao / 12-16 Février 2013 VII. RECOMMANDATIONS

 Organiser une réponse rapide aux besoins prioritaires des communautés vulnérables afin d’éviter l’érosion des mécanismes de survie des populations hôtes.  Recenser l’ensemble des sites de déplacés dans la zone afin de dimensionner une réponse globale.  Procéder à une identification des enfants séparés / non-accompagnés pour apporter une aide adaptée à leurs besoins spécifiques.  Informer les communautés de l’opérationnalité des structures de santé, des services disponibles (programmes nutritionnels) et de la politique des frais de santé.  Garantir la disponibilité des intrants thérapeutiques et du personnel qualifié au niveau des structures de santé non soutenues.  Envisager une assistance mobile pour les communautés ne pouvant accéder aux services de base classiques pour des raisons de sécurité.  Améliorer l’approvisionnement en eau potable, l’assainissement des sites de concentration de population et sensibiliser aux pratiques d’hygiène de base.  Soutenir les initiatives de réouverture des écoles en dotation en équipement, matériel et réhabiliter les écoles endommagées.  Lancer une assistance alimentaire à court terme pour pallier temporairement l’indisponibilité des vivres sur les marchés.  Soutenir les radios communautaires pour une large diffusion des messages de sensibilisation

Pour plus de détails Tasha GILL, Directrice Pays – IRC Mali Téléphone: + 223 71570377 / Email : [email protected] Julie CALAFAT, Coordinatrice des Urgences – IRC Mali Téléphone : + 223 74989728 / Email : [email protected]

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