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Québec français

Que disent nos titres de films Pierre Demers

Le cinéma québécois Numéro 51, octobre 1983

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Éditeur(s) Les Publications Québec français

ISSN 0316-2052 (imprimé) 1923-5119 (numérique)

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Citer cet article Demers, P. (1983). Que disent nos titres de films. Québec français, (51), 40–43.

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FEROCES FACE A LEUR DESTIN, de films? ILS N'AVAIENT RIEN A PERDRE!

UN FLM DE DENTS HEROUX O-UOUES ARPENTS &X- NEI6Ï pierre demers

SCOPE COui.EU»i

Produchon Caia*. Mise au point , aw Produchons ^ «ïaT IfJr Carte-Lamv Luce GuilbauM*£aarcél?SbCTirai. Rene' Uaron, J -Leo Gagnon. *«.*« Maurice Gauvin, Julien L*ipe. Hélène Loiselle oici une tentative d'ap­ proche du cinéma québé­ cois qui se veut linguis­ DEUX 1 FEMMES tique et thématique . A EN l'aide d'un corpus de ani 400 titres de films d'ici MONIQUE MERCURE LOUISE TUReoT produits depuis 1918 jusqu'à 19812, nous allons vérifier com­ ment se présente par ses titres le cinéma québécois. Nous considérons ces titres comme certains éléments d'un ensemble publicitaire plus vaste (comprenant, entre autres, des photos, des dessins, des noms d'interprètes sur des affiches) et diffici­ J$$K|^ lement isolables. En soi le titre d'un film peut être perçu comme sa vitrine, sa signature moins encombrante et plus concise que son générique. Nous examinerons ces titres en regard de leurs trois fonctions élémentaires qui DOMINIQUE MICHEL sont référentielle (quoi dire du film), 5. GILLES RICHER ... DENIS HEROUX conative (comment appâter le specta­ .... RENE SIMARD REGIS SIMARD teur) et poétique (trouver un titre qui JEAN LEFEBVRE sonne juste). De plus, nous vérifierons comment ces titres se comportent par rapport aux normes usuelles des titres Niveau métrique et syntaxique Nous avons relevé plus de 116 titres de films selon les niveaux métrique, qui répondent à la longueur moyenne syntaxique et sémantique. Cette lecture des titres de films, soit de 3 à 8 syllabes. devrait nous servir à vérifier si les titres Pour des raisons publicitaires et com­ Autre particularité du niveau métrique de films d'ici répondent aux tendances merciales 3, les titres de films ne doivent des titres de films d'ici, nous retrouvons internationales et historiques et s'ils pas être trop courts ou trop longs. La un peu plus de titres en forme de phrase disent plus qu'ils ne dissimulent. Ces longueur normale d'un titre de film varie que dans les autres cinematographies 400 titres ont été sélectionnés à partir de trois à huit syllabes. En raison de sa francophones. Nous avons relevé 64 de deux sources facilement accessibles : valeur mnémonique (le titre doit être titres-phrases (ex: C'est pas la faute à Le dictionnaire du cinéma québécois de retenu), le cinéma courant respecte cette Jacques Cartier, Il ne faut pas mourir M. Houle et R. Julien (éditions Fides, règle. L'analyse de ces 400 titres de pour çà, À soir on fait peur au monde, 1978) et Les annuaires des longs mé­ films québécois nous apprend que la Le mépris n'aura qu'un temps, On n'en­ trages québécois publiés par la revue longueur habituelle de nos titres cor­ graisse pas les cochons à l'eau claire, du cinéma Copie zéro de la Cinéma­ respond à ce critère. Mais nos exceptions Le soleil se lève en retard, etc.) et qu'on thèque québécoise, depuis 1978. d'une syllabe {Red, Wow, Stop, Beat, peut considérer de longueur inhabituelle. Notons pour les besoins de cette étude Traces, Fuir) ou de deux syllabes (Tit- Règle générale, plus le titre d'un film est que sur les 400 titres de films québécois Coq, Cain, Les mâles, Mon œil. Les compliqué, long, plus sa fonction cona­ retenus, 156 étaient des films documen­ ordres, Gina, La piastre, Vie d'ange, Les tive (intéresser le spectateur) devient taires et 244 des films de fiction. Mais Plouffe) indiquent que le cinéma d'ici fragile4. nous les considérons ici dans leur s'adapte difficilement à ce critère publi­ Même si la durée habituelle des titres ensemble, indifféremment des genres. citaire d'usage. de films québécois respecte dans son

40 Québec français des religions orientales c'est encore subir les influences de notre éducation religieuse. Une autre donnée sémantique à re­ marquer : une bonne soixantaine de ces titres sont des citations, des extraits de dialogues, des dictons, des proverbes, des locutions fréquemment moralisa­ trices (ex : Faut aller parmi l'monde pour le savoir, Depuis que le monde est monde, Un royaume vous attend, etc.). Certains cinéastes québécois reconnus pour leur contribution importante au cinéma documentaire direct d'ici (appel- lé aussi très justement d'ailleurs «le cinéma de la parole») comme , , Marcel Carrière, ensemble (sur les 400 titres) les règles Maurice Bulbulian, Arthur Lamothe, admises dans ce domaine, on retrouve Robert Favreau, Georges Dufaux et un nombre démesuré de titres trop d'autres choississent régulièrement leur courts ou trop longs par rapport à la titre de film de cette manière. On re­ fonction publicitaire du titre du film. trouve souvent le titre de leur film dans Comme si les cinéastes québécois n'uti­ la bouche d'un de leurs personnages. lisaient pas toujours les titres de leurs Des documentaires québécois utilisent films pour rejoindre les spectateurs. cette technique (ex: Pour la suite du Quant à la syntaxe des titres de films monde, Entre la mer et l'eau douce, À québécois on y remarque un certain soir on fait peur au monde, On est au équilibre. Des 400 titres identifiés, 94 coton, Le soleil a pas d'chance, Le plus sont composés de noms isolés, 42 de beau jour de ma vie) et même des films noms accompagnés d'une épithète (ex : de fiction (ex : 90 jours, , Le Le gros Bill) et 116 de noms suivis d'un temps de l'avant, Les vautours, Comme déterminatif (ex : Le château de cartes). les six doigts de la main). Les 64 autres titres forment des phrases Cette dimension de nos titres de films et font déroger des normes le corpus tirés des films eux-mêmes est révélatrice des titres de films d'ici. de cette tendance du cinéma québécois à se vouloir le porte-parole populaire, le Niveau sémantique lieu d'expression des Québécois et des Québécoises de tous les jours. Elle Maintenant, de quoi parlent nos titres indique la volonté populaire, documen­ de films? Les grands thèmes habituels taire et non spectaculaire du cinéma s'y retrouvent (l'amour, la mort, la femme, d'ici. l'homme, l'aventure, l'histoire) avec moins Parmi d'autres caractéristiques séman­ de régularité que dans les titres de films tiques de nos titres de films relevons les internationaux. suivantes: nos pièces de théâtre et nos Quelques grandes données tranchent livres (ex: Tit-Coq, Kamouraska, Les sur l'usage normal des titres de films. Plouffe) n'ont fourni que onze titres à Nous les avons classées par ordre d'im­ nos films. C'est très peu comme moyenne portance en sachant bien que c'est de par rapport à la tendance internationale ce côté-là qu'il faut chercher l'originalité (et américaine évidemment) d'exploiter et la différence du cinéma québécois. abondamment les classiques de la lit­ La notion de péché, de faute, apparaît térature et de la dramaturgie mondiale. dans de nombreux titres de films québé­ D'autres données pour pointer quelques cois; mentionnons les titres suivants thèmes de notre cinéma : 30 titres réfèrent qui appartiennent autant à l'époque au monde de l'enfance et de l'adoles­ d'avant que d'après 1960: Un homme et cence, 27 à la famille et à la vie de son péché, L'esprit du mal, Seul ou avec couple, 9 parlent de l'hiver, 5 de l'été, 9 d'autres, On n'est pas des anges. de l'histoire, 8 de la fête, 10 de l'amour Notre cinéma dissimule mal son édu­ et 7 de la mort. cation religieuse. Une analyse de con­ En général, les titres malheureux, pes­ tenu de nombre de ces 400 longs mé­ simistes (ex : La corde au cou) sont trois trages nous révélerait sans doute que le fois plus nombreux que les titres opti­ thème de la religion, à un moment donné mistes (ex: La vie heureuse de Leopold du film, y occupe une place de choix. Z). Seulement six titres sont situés sur Les allusions religieuses sont fort nom­ le plan historique et datés d'une façon breuses et souvent déterminantes dans plus ou moins précise: Les 90 jours, La nos récits cinématographiques produits nuit de la poésie 80, Québec Duplessis depuis les années 20. Plus récemment, et après, Québec: fête juin 75, 15 nov., le fait de tourner en dérision le clergé, et Jeux de la XXIe olympiade. de remettre en cause les dogmes de Les titres de films réalisés par des l'église ou même de pratiquer le culte femmes renvoient aux valeurs de la vie

Québec français 41 domestique et semblent contester (en évoquant le désir de partir, par exemple) le rôle de la femme en société québé­ coise. Voici la liste de ces 22 longs métrages de cinéastes québécoises : De mère en fille, La vie rêvée, J'me marie, j'me marie pas, Le temps de l'avant, L'absence, Famille et variations, La belle apparence, d'abord ménagère, Legrand remue-ménage, La p'tite violence. Depuis que le monde est monde, Les servantes du bon Dieu, Le plus beau jour de ma vie, L'arrache-cœur, La cui­ sine rouge, Fuir, Mourir à tue-tête, Ça peut pas être l'hiver, on n'a pas eu d'été, L'homme à tout faire, Une histoire de femmes, Strass café, et Les voleurs de jobs. Les figures de style, les jeux de mots, les langues étrangères Nous avons relevé à peine une tren­ taine de titres de films en jouai6. C'est une moyenne qui rejoint celle des longs métrages français utilisant l'argot. De ces 30 longs métrages d'ici s'affichant en jouai, la plupart le font très dis­ crètement (ex : Faut aller parmi l'monde pour le savoir ou Ti-Mine, Bernie pis la gang). Un titre de film réalisé par le cinéaste Gilles Groulx est franchement plus direct (Où êtes-vous donc... bande de càlisses ?) mais la seconde partie a été censurée par la pratique publicitaire, les historiens du cinéma et son produc­ teur l'Office national du film. Depuis le début des années 70, une pratique s'est installée chez les cinéastes d'ici qui tournent auprès des Amérin­ diens. Ils empruntent à la langue amérin­ dienne leur titre de film comme l'a fait le premier Arthur Lamothe (Mistashipu et les autres films de la série Carcajou ou le péril blanc) suivi, par la suite, par Pierre Perrault (Mouchouanipi), Maurice Bulbulian et d'autres. Des cinéastes d'ici tournant à l'étran­ ger ont aussi utilisé la langue du pays pour titrer leur film. Ainsi Gilles Groulx (Primera pregunta sobre la felicidad) et Maurice Bulbulian (tierray libertad) au Mexique, Georges Dufaux en Chine (la série Gui Dao), etc En fait, nos cinéastes préfèrent souvent jouer avec l'ironie qu'avec le jouai ou les autres langues étrangères 6. Certains de nos titres réussissent bien sur ce plan mais ne font que désorienter le specta­ teur éventuel qui cherche désespérément le sens d'un film se dérobant (déjà) sous son titre Mentionnons comme de beaux exemples de titres ironiques : La tête au neutre, Entre tu et vous, On est au coton (documentaire censuré sur l'industrie du textile au Québec), Un pays sans bon sens, L'inlonie inachevée, Noël et Juliette, Deux pouces en haut de la carte (rare long métrage tourné à Sept-

42 Québec français Iles), A vos risques et périls, Vie d'ange, veulent faire rire même si les films cor­ 4 Les spectateurs retiennent mal les titres Comme les six doigts de la main, La respondants ne sont pas drôles. On dirait trop longs ou trop inusités. fiction nucléaire, Plusieurs tombent en que le divorce qui existe entre le cinéma 5 Quelques-uns ont des titres anglais (ex: amour (documentaire sur la prostitution québécois et son (large) public est déjà Red — le nom d'un métis, Q-bec my love — à Montréal), Le confort et l'indifférence annoncé dans les titres de ces films6. pour parodier les films américains erotiques, Pea soup, Beat — long métrage abitibien (le Québec du référendum). Pourtant, plusieurs de nos titres de de la jeune génération) ou des titres bi­ En tout, presque 60 titres de films films mériteraient de figurer dans notre lingues (Kid sentiment, Lagammick, Stop.) s'affichent comiques, drôles et jouent littérature poétique. Quelques-uns de rarement en latin (Ancillae domini, Amenita sur le double sens. Très peu s'inspirent ces titres, en terminant, qui semblent Pestilens) ou en langues étrangères. 7 des titres étrangers à la mode . mieux que d'autres condenser la réalité 6 Ou avec les deux comme Marcel Carrière nationale: Pour la suite du monde, Le (Ti-Mine, Bernie pis la gang). Ouvertures chat dans le sac, Entre la mer et l'eau 7 Certains utilisent des titres de films inter­ douce, Il ne faut pas mourir pour ça, Le nationaux connus ici et qui ont circulé En somme, les titres de films québé­ mépris n'aura qu'un temps, On est loin dans le circuit commercial (ex: Pas de cois étonnent souvent. Qu'ils soient du soleil, La veillée des veillées, Les vacances pour les idoles, Le viol d'une documentaires ou fictifs, ils jouent régu­ bons débarras, Depuis que le monde est jeune fille douce, Q-bec my love, Un enfant lièrement sur l'ironie. Parfois, ils ne monde. Et selon une logique propre à la comme les autres. Les aventures d'une respectent pas les règles publicitaires poésie tous ces beaux titres de films jeune veuve, L'affaire Coffin). Le réalisa­ élémentaires. Ils peuvent être trop courts, annoncent des films remarquables, teur italien dont les westerns-spaghetti ont 9 connu un bon succès populaire au Québec, trop longs et même sans aucun rapport la plupart . • au début des années 70, a influencé au référentiel avec le contenu. Fréquem­ moins trois titres de films québécois: // ment, ils utilisent des extraits de leurs 1 Cette analyse emprunte le schéma d'ap­ était une fois dans l'est (son film: // était dialogues pour faire plus «populaires», proche proposé dans un article de la revue une fois dans l'Ouest), La pomme, la queue plus documentaires, plus vrais et authen­ Communications, 1970, n°. 16. «Les titres et les pépins et Ti-Mine, Bernie pis la gang tiques. Les titres de films réalisés par de films». (son film : Le bon, la brute et le truand). des femmes semblent plus proches de 2 Quelques grandes indications de base sur Mais dans l'ensemble, très peu de titres de leur contenu. En général, les titres de les 400 titres de films retenus: parmi les films d'ici imitent les titres étrangers. films d'ici usent souvent de la litote, de 400, 156 sont des films documentaires et 8 En visant l'originalité à tout prix les titres la synecdoque comme pour mieux dis­ 244 sont des films de fiction; 38 longs de films québécois oublient leur fonction simuler leur jeu. Les titres de nos films métrages ont été produits de 1918 à 1960; référentielle (et conative) et vendent mal (directs) sont indirects. En vérité, les 65 de 1960 à 1970, 173 de 1970 à 1976, 124 leur produit. Il est vrai que bon nombre de de 1977 à 1981 ; 22 longs métrages ont été nos films sont des films d'auteurs qui se titres des films d'ici ne répondent pas réalisés par des femmes; 34 portent des veulent personnels et refusent délibérément toujours aux critères publicitaires et noms propres (20 masculins et 14 féminins). les normes commerciales. commerciaux d'usage. Ils «vendent» mal 3 Sur une affiche de film, la façade d'un 9 Et souvent aussi les bons films d'ici qui leur film parce qu'ils se veulent trop cinéma, un titre de film de 10 syllabes et portent des titres poétiques ont provoqué personnels, trop hors des normes. L'iro­ plus pose des problèmes. Trop courts les la réalisation d'affiches remarquables. Un nie est parfois mal perçue par le specta­ titres de films intriguent, trop longs ils autre beau sujet d'examen : le corpus des teur moyen. Les titres de nos films encombrent. affiches de films d'ici. Pour en savoir plus cinéma commercial (1963-1977), production, la distribution, l'exploita­ quelques aspects idéologiques et tion, les services cinématographiques, thématiques du cinéma québécois. la télévision et une bibliographie Dictionnaire du cinéma québécois. Aussi 4 annexes pratiques: chrono­ fouillée. Des faits, des données, des de Michel Houle et Alain Julien, édi­ logie du cinéma au Canada (1896- statistiques de base qui réfléchissent tions Fides, 1978, 366 pp. Le livre de 1977), 100 films canadiens, 50 bien le contexte socio-économique référence sur le cinéma québécois cinéastes canadiens, repères biblio­ et culturel du cinéma pratiqué et vécu (surtout celui des années 60) qui graphiques. au Québec. comprend 90 filmographies de La revue Copie zéro de la Cinéma­ cinéastes, 54 analyses de films, 17 La Cinémathèque québécoise thèque québécoise : publie à chaque descriptions d'organismes, 22 bio­ (335, boul. de Maisonneuve, Montréal année l'annuaire des longs métrages filmographies de comédiens et 4 H2X 1K1, tél.: 842-9763): le centre et des courts métrages québécois annexes pratiques : la généalogie des de références par excellence sur le avec le générique complet et une cinéastes québécois, un tableau chro­ cinéma québécois (avec le centre de description du contenu. Outils indis­ nologique des longs métrages qué­ documentation cinématographique à pensables pour suivre à la trace le bécois, une filmographie et une la même adresse) qui conserve et dif­ cinéma produit ici. bibliographie commentées sur notre fuse les films québécois et tous les cinéma. Le cinéma, une question de survie documents qui les concernent. Pro­ Les cinémas canadiens sous la et d'excellence, rapport de la Com­ gramme mensuel de films dont cer­ direction de Pierre Véronneau, la mission d'étude sur le cinéma et l'au­ taines primeurs québécoises invisibles Cinémathèque québécoise/l'Hermi- diovisuel, gouvernement du Québec, dans les cinémas commerciaux, nier, collection cinéma permanent, ministère des Communications, 1982, nombreuses publications d'appoint 1978, 225 pp. Articles divers sur le 330 pp. Le rapport Fournier qui a sur le cinéma d'ici dont la collection cinéma canadien : rappels historiques précédé la loi 109 sur le cinéma qué­ « les cahiers de la cinémathèque qué­ (1898-1960), l'ONF (1939-1959), la bécois. Bilan exhaustif de la situation bécoise » et la revue « Copie zéro ». première vague du long métrage du cinéma d'ici, dans les années 80, québécois (1944-1953), le cinéma de avec une série d'annexés fort bien Pierre DEMERS la Côte Ouest, le cinéma expéri­ documentées sur les aspects suivants mental, l'animation, le direct, la ren­ de notre cinéma: les associations contre direct-fiction, aperçu du professionnelles, les institutions, la

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