Sonia AGUILLON Communauté de Communes Consultante en socio démographie de la Haute Bruche 5, rue Martin Bucer 67000 06.28.04.40.82 [email protected]

Adhérente du groupe

Communauté de Communes de la Haute Bruche

Mission d’accompagnement de la Communauté de Communes à l’élaboration d’un projet jeunesse au niveau du territoire

Etat des lieux Consultation des acteurs locaux

Mai 2012 Rapport de restitution – version définitive

Communauté de Communes de la Haute Bruche 1 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs Sommaire

I. ETAT DES LIEUX QUANTITATIF p. 4 I.1 La démographie p. 4 I.2 L’activité économique et l’emploi p. 9 I.3 L’habitat p. 18 I.4 Les établissements scolaires p. 21 I.5 Les équipements sportifs et culturels sur le territoire p. 23 I.6 Les associations p. 25 I.7 Les structures dédiées à la jeunesse p. 28

II. ANALYSE ISSUE DES ENTRETIENS AVEC LES ACTEURS LOCAUX p. 30 II.1 La formation et l’emploi p. 31 II.2 Les structures et services du domaine médico social p. 55 II.3 Les structures et services socio éducatifs p. 63 II.4 Les associations sportives et culturelles p. 83 II.5 Le point de vue des élus p. 103

III. LES PREMIERS ENJEUX AUTOUR DE L’ANIMATION A DESTINATION DE LA JEUNESSE p. 106

Annexe – liste des personnes rencontrées et remerciements p. 110

Communauté de Communes de la Haute Bruche 2 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs Le rappel du contexte

La Communauté de Communes de la Haute Bruche a décidé d’engager une réflexion autour de la définition d’une politique jeunesse pour son territoire et, le cas échéant, des moyens à sa disposition pour la mettre en œuvre. Dans ce cadre, la réalisation d’un état des lieux de la situation actuelle était nécessaire, préfigurant les propositions d’orientations ultérieures qui pourraient être prises en matière de politique jeunesse. Pour être aussi complet que possible, cet état des lieux s’est attaché à dresser un portrait du territoire reposant à la fois sur des données de cadrage quantitatives appréhendées sous l’angle de sa jeunesse, et sur des éléments plus qualitatifs basés sur la vision sensible du territoire qu’en ont de nombreux acteurs locaux agissant en direction des jeunes. Le document à suivre présente les éléments constitutifs de cet état des lieux ; il s’articule autour de trois axes principaux : o L’état des lieux quantitatif, avec des données de cadrage et le recensement aussi précis que possible des équipements, infrastructures, services et associations existants et ayant un impact sur la jeunesse o L’analyse issue des entretiens avec les acteurs locaux, apportant des éléments plus qualitatifs avec la consultation des élus du territoire, de responsables d’établissements scolaires, de structures d’insertion professionnelle, du domaine médico-social, du secteur socio éducatif, du monde associatif o Enfin, la dernière partie de ce travail tente de mettre en lumière, à partir du croisement de l’ensemble de ces éléments, les premiers enjeux autour de l’animation à destination de la jeunesse pour le territoire.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 3 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs I. ETAT DES LIEUX QUANTITATIF

L’état des lieux quantitatif permet d’apporter des données de cadrage relatives à la démographie, à la typologie de la vallée de la Bruche et des populations en présence, et de positionner le territoire dans un contexte plus large. Il s’attache aussi à recenser les principaux équipements, structures, acteurs, associations existant sur le territoire et orientés en direction de la jeunesse.

I.1 LA DEMOGRAPHIE a) La population

La population de la Communauté de Communes de la Haute Bruche s’élevait à 21.622 habitants au dernier recensement de 2008. Elle a augmenté de 8,2% depuis le recensement précédent de 1999, à deux points de plus que ce qui s’est enregistré à l’échelle du département, et témoignant de la nouvelle attractivité de ce territoire.

Variation 1999 - Part de chaque Population 1999 Population 2008 2008 commune dans le total 873 883 1,1 4 133 129 -3,0 1 Belmont 147 169 15,0 1 31 33 6,5 0 Bourg-Bruche 373 447 19,8 2 Colroy-la-Roche 455 480 5,5 2 303 350 15,5 2 Grand Fontaine 369 389 5,4 2 2685 2807 4,5 13 1543 1819 17,9 8 Muhlbach sur Bruche 611 644 5,4 3 624 611 -2,1 3 Neuviller la Roche 375 408 8,8 2 Plaine 795 965 21,4 4 293 349 19,1 2 1558 1584 1,7 7 Russ 1182 1229 4,0 6 Saâles 856 910 6,3 4 Saint Blaise la Roche 252 223 -11,5 1 Saulxures 457 533 16,6 2 2176 2464 13,2 11 100 108 8,0 0 1356 1447 6,7 7 139 138 -0,7 1 282 319 13,1 1 2016 2184 8,3 10 Total CCHB 19984 21622 8,2 100 Bas-Rhin 1026023 1091015 6,3

Les évolutions de population sont très variables d’une commune à l’autre ; par ailleurs, certaines de ces variations touchent des communes de taille très réduite, et il convient d’apprécier ces valeurs avec prudence, la perte ou le gain de quelques habitants pouvant conduire à des taux de variation de

Communauté de Communes de la Haute Bruche 4 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs population importants mais artificiels. On notera néanmoins quelques évolutions remarquables, comme à Belmont, Bourg-Bruche, Fouday, Lutzelhouse, Saulxures, Plaine ou Ranrupt qui ont toutes connu une croissance de population en 10 ans de plus de 15%, voire 21% pour Plaine. Dans plusieurs de ces communes, la mutation de nombreuses résidences secondaires en résidences principales expliquent en partie ces hausses importantes. Parmi les villes les plus importantes du territoire et comptant plus de 1000 habitants, deux communes ont enregistré une hausse importante : Schirmeck (+13%) et Lutzelhouse (+18%). Le territoire est très hétérogène du point de vue du poids des communes qui la décomposent, avec seulement 4 communes comptant entre 1000 et 2000 habitants (Lutzelhouse, Rothau, Russ et Urmatt) et 3 villes de plus de 2000 habitants (La Broque, Schirmeck et Wisches).

Nombre d'habitants par commune, 2008

Wisches Wildersbach Waldersbach Urmatt Solbach Schirmeck Saulxures Saint Blaise la Roche Saâles Russ Rothau Ranrupt Plaine Neuviller la Roche Natzwiller Muhlbach sur Bruche Lutzelhouse La Broque Grand Fontaine Fouday Colroy-la-Roche Bourg-Bruche Blancherupt Belmont Bellefosse Barembach

0 500 1000 1500 2000 2500 3000

Ces sept communes regroupent plus de 6 habitants sur 10 de la Communauté de Communes. Mais le territoire est aussi très déséquilibré dans sa géographie, puisque 7 habitants sur 10 résident sur la ligne « Urmatt / Rothau ». Il y a donc une concentration très forte de la population au niveau de

Communauté de Communes de la Haute Bruche 5 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs l’entrée de la vallée. Au-delà de Rothau et sur les pans montagneux du territoire, la faible population se disperse au sein de nombreux petits villages.

Près d’un quart de la population du territoire (23,4%) n’habitait pas en 2008 dans la même commune qu’en 1999 (22% à l’échelle du Bas-Rhin). La majorité des « nouveaux arrivants » dans ces communes vient d’une autre commune du Bas-Rhin notamment de Strasbourg et de la CUS, ce qui a été confirmé par de nombreux élus ; ils sont plus rarement originaires d’un autre département français ou de l’étranger.

En moyenne, 3,5% des habitants du territoire sont de nationalité étrangère, une valeur nettement moins élevée que dans l’ensemble du Bas-Rhin (6,6%). La part des étrangers est en revanche plus élevée dans la commune de Schirmeck où ils représentent 7,6% de la population totale.

b) La répartition par âge

La répartition de la population par tranches d’âges de la Communauté de Communes se caractérise par un déficit important de jeunes entre 15 et 29 ans. Ils sont beaucoup moins présents que dans l’ensemble du Bas-Rhin, ce qui s’explique aisément compte tenu de la sociologie du territoire ; les jeunes à ces âges ont tendance à quitter la vallée, pour suivre des études ou trouver leur premier emploi.

Répartition par âge de la population, 2008

90 ans et plus

75 à 89 ans

60 à 74 ans Bas-Rhin 45 à 59 ans CCHB 30 à 44 ans

15 à 29 ans

0 à 14 ans

0,0 5,0 10,0 15,0 20,0 25,0

Mécaniquement, le report se fait sur les tranches d’âges plus jeunes, les moins de 15 ans sont proportionnellement plus nombreux ici que dans l’ensemble du département, et surtout sur les classes plus âgées. Les plus de 60 ans représentent 23,4% de la population de la vallée de la Bruche, contre 19,7% de la population bas-rhinoise.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 6 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs Répartition par âge, en Répartition par âge, Bas- En effectifs, CCHB %, CCHB Rhin 0 à 14 ans 4166 19,3 17,8 15 à 29 ans 3258 15,1 20,2 30 à 44 ans 4583 21,2 21,5 45 à 59 ans 4561 21,1 20,8 60 à 74 ans 3174 14,7 12,4 75 à 89 ans 1754 8,1 6,8 90 ans et plus 125 0,6 0,5 Total 21621 100 100

Les jeunes de moins de 25 ans On compte 6390 jeunes de moins de 25 ans sur l’ensemble de la Communauté de Communes. Parmi eux, 3632 sont de 10 à 25 ans représentant en moyenne 17% de la population totale du territoire. Leurs effectifs varient bien sûr selon les communes à l’image des variations de la population totale. Globalement, leur part dans les populations communales se situe toujours dans une fourchette entre 15 et 18 % à l’exception de Blancherupt qui n’a que 2 jeunes à ces âges dans sa toute petite commune, représentant 5% de la population totale… qui ne compte que 33 habitants.

Part des 10 à Les moins 25 ans par de 5 ans 5 à 9 ans 10 à 14 ans 15 à 19 ans 20 à 25 ans Total 10 à 25 ans commune Barembach 41 58 53 62 39 154 17 Bellefosse 4 4 8 8 6 21 16 Belmont 9 9 9 9 10 29 17 Blancherupt 4 3 0 0 2 2 5 Bourg-Bruche 22 28 33 27 22 81 18 Colroy-la-Roche 29 31 20 19 23 62 13 Fouday 20 16 21 28 13 62 18 Grand Fontaine 33 29 26 28 6 61 16 La Broque 160 158 190 151 139 479 17 Lutzelhouse 117 130 137 117 69 324 18 Muhlbach sur Bruche 32 49 41 52 31 124 19 Natzwiller 29 40 33 36 24 93 15 Neuviller la Roche 35 24 31 18 17 66 16 Plaine 45 71 64 56 28 148 15 Ranrupt 20 23 14 20 11 45 13 Rothau 91 98 97 86 89 272 17 Russ 73 83 58 79 50 187 15 Saâles 48 56 54 32 68 154 17 Saint Blaise la Roche 9 11 9 8 12 28 13 Saulxures 36 48 37 43 17 97 18 Schirmeck 155 193 140 151 115 406 16 Solbach 3 9 9 8 3 20 19 Urmatt 94 112 114 84 43 241 17 Waldersbach 5 11 8 5 7 20 15 Wildersbach 17 23 30 16 6 52 16 Wisches 147 163 174 125 106 405 19 Total CCHB 1277 1480 1409 1267 956 3632 17

Communauté de Communes de la Haute Bruche 7 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs Ce sont particulièrement ces jeunes, à partir de 10 à 12 ans et leur scolarisation au collège, jusqu’à 25 ans avec l’entrée dans la vie active et « l’installation » dans la vie d’adulte, qui sont le cœur de cible de cette étude, et retiendront toute l’attention dans le cadre de ce diagnostic. c) Les familles et les familles monoparentales

La population du territoire se compose de 8.122 ménages, dont 2.179 correspondent à des ménages d’une seule personne, soit 26,8% des ménages, et de 5775 familles, composées d’un couple, avec ou sans enfant, ou de familles monoparentales. Le nombre de ménages d’une seule personne est en hausse par rapport à 1999 (+2,5%), en même temps que la taille moyenne des ménages diminue, située à 2,4 personnes par ménage en 2008 sur le territoire, très légèrement supérieure à la valeur départementale (2,3).

La part des familles monoparentales sur la Communauté de Communes s’élève à 19% de l’ensemble des familles avec enfants, située à 2 points en dessous de la moyenne départementale mais en hausse de 3 points par rapport à 1999.

Total familles Total couples Total couples Part familles mono dans monoparentales sans enfant avec enfants les familles avec enfants Barembach 36 122 113 24 Bellefosse 0 23 15 0 Belmont 4 23 23 14 Blancherupt 0 7 3 0 Bourg-Bruche 8 62 62 12 Colroy-la-Roche 16 72 64 20 Fouday 4 56 52 7 Grand Fontaine 8 53 57 12 La Broque 94 358 370 20 Lutzelhouse 24 197 297 7 Muhlbach sur Bruche 16 65 105 13 Natzwiller 37 78 90 29 Neuviller la Roche 37 41 45 45 Plaine 24 140 124 16 Ranrupt 8 48 44 15 Rothau 88 184 168 34 Russ 4 188 192 2 Saâles 30 93 106 22 Saint Blaise la Roche 12 35 20 37 Saulxures 12 48 84 13 Schirmeck 117 246 284 29 Solbach 0 12 20 0 Urmatt 28 180 224 11 Waldersbach 0 16 20 0 Wildersbach 0 40 52 0 Wisches 80 244 316 20 Total CCHB 687 2630 2951 19 Bas-Rhin 37024 124421 139937 21

Le nombre de familles monoparentales et leur part relative dans l’ensemble des familles avec enfants est variable d’une commune à l’autre, pouvant afficher des valeurs allant de 0 à plus de 45%, comme c’est le cas à Neuviller-la Roche, village où la part des familles monoparentales est la plus importante de la Communauté. D’autres communes affichent un pourcentage de familles monoparentales très élevé, comme Saint Blaise la Roche (37%), Rothau (34%), Natzwiller (29%), Schirmeck (29%). 783 enfants de moins de 25 ans sont ainsi élevés au sein de familles monoparentales sur le territoire.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 8 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs I.2 L’ACTIVITE ECONOMIQUE ET L’EMPLOI a) Les emplois dans la Communauté de Communes

On compte 6.669 emplois en 2008 sur l’ensemble de la Communauté de Communes, en faible hausse par rapport à 1999.

Indicateur de Nombre concentration d'emplois Nombre d'actifs en emploi d'emplois dans (nb emplois pour 100 la zone, 2008 actifs ayant un emploi) Barembach 370 280 75,7 Bellefosse 51 11 21,2 Belmont 22 28 38,1 Blancherupt 17 0 0 Bourg-Bruche 196 44 22,5 Colroy-la-Roche 223 88 39,2 Fouday 152 172 113 Grand Fontaine 170 51 30,3 La Broque 1180 519 44 Lutzelhouse 809 331 40,9 Muhlbach sur Bruche 288 142 49,4 Natzwiller 266 138 52 Neuviller la Roche 155 33 21,6 Plaine 428 131 30,5 Ranrupt 148 51 34,7 Rothau 616 248 40,2 Russ 562 329 58,5 Saâles 324 308 95,1 Saint Blaise la Roche 106 44 41,2 Saulxures 212 86 40,6 Schirmeck 919 2081 226,2 Solbach 47 4 8,2 Urmatt 656 460 70 Waldersbach 55 14 25,4 Wildersbach 145 25 17,1 Wisches 993 1051 105,6 Total CdC 9110 6669 73,2

Schirmeck apparaît comme le premier pôle d’emplois de la zone, regroupant sur son ban plus de 2000 emplois. L’indicateur de concentration d’emplois sur cette ville est de 226, signifiant que le nombre de postes proposés à Schirmeck est plus de 2 fois plus élevé que le nombre d’actifs en emploi résidant dans cette même commune. Les autres pôles principaux sont Wisches, avec plus d’un millier d’emplois puis La Broque, dans une moindre mesure, avec 519 emplois. Plus de 80% des emplois sont situés sur l’axe Urmatt / Rothau.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 9 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs Nombre d'emplois par commune, en 2008

Wisches Wildersbach Waldersbach Urmatt Solbach Schirmeck Saulxures Saint Blaise la Roche Saâles Russ Rothau Ranrupt Plaine Neuviller la Roche Natzwiller Muhlbach sur Bruche Lutzelhouse La Broque Grand Fontaine Fouday Colroy-la-Roche Bourg-Bruche Blancherupt Belmont Bellefosse Barembach 0 500 1000 1500 2000 2500

L’économie locale est fortement marquée par son industrialisation. 39% des emplois proposés sur le territoire intercommunal relèvent du secteur industriel et du BTP ; ils ne représentent que 25% de l’emploi total dans le Bas-Rhin. Le secteur tertiaire, et notamment les emplois dans l’administration et le secteur médico social sont à l’inverse nettement sous représentés dans la Communauté de Communes.

Répartition de l'emploi en 2008, comparaison CCHB et Bas-Rhin

Bas- Rhin

CCHB

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Agriculture Industrie Construction Commerce, transports, services divers Administrat°, santé, enseignt, act° sociale

Communauté de Communes de la Haute Bruche 10 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs L’industrialisation est particulièrement marquée à Wisches où 77% des emplois se concentrent dans l’industrie et dans le BTP. A La Broque à l’inverse, les emplois dans ce secteur d’activité sont relativement peu nombreux, au profit du secteur tertiaire.

Répartition des emplois locaux selon le secteur d'activité, en 2008

CCHB

La Broque

Wisches

Schirmeck

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Agriculture Industrie Construction Commerce, transports, svces Admin, santé, enseignt, act° sociale

Liée à la forte présence d’industries dans le secteur, on y rencontre plus de postes d’ouvriers que ce qui s’enregistre à l’échelle départementale, à 39% contre 26, tandis que les professions dites intermédiaires et supérieures sont sous représentées ici.

Répartition selon la CSP des emplois offerts en 2008 dans la CCHB et dans le Bas-Rhin

Bas-Rhin

CCHB

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Agriculteurs Artisans, comm., chefE Cadres Professions intermédiaires Employés Ouvriers

Communauté de Communes de la Haute Bruche 11 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs b) La population active

On compte 10.030 actifs de plus de 15 ans en 2008 sur le territoire, soit 11% de plus qu’en 1999. La population active a donc augmenté plus vite que la population totale. 74,2% de la population de plus de 15 ans est active, à un point de plus que ce qui s’enregistre dans le Bas-Rhin.

Taux activité global Taux activité Taux activité Taux activité (actifs / pop totale au entre 15 et 24 femmes entre hommes entre 15 même âge) ans 15 et 24 ans et 24 ans Total CdC 74,2 52,3 49,0 55,6 Bas-Rhin 73,1 44,9 40,7 49,1

Si le taux d’activité global du territoire est sensiblement identique à celui du département, il n’en va pas de même concernant la jeune population, entre 15 et 24 ans. En effet, 52,3% de la population résidant dans la CCHB est active à ces âges alors qu’elle ne l’est qu’à 44,9% dans l’ensemble du département. Cela s’explique en grande partie par les départs nombreux de jeunes du territoire entre 18 et 25 ans, souvent pour aller suivre des études ailleurs. Ceux qui sont présents entre 15 et 24 ans ont terminé leur cursus et sont déjà entrés dans la vie active, en emploi ou à la recherche d’un travail. On notera que le différentiel est encore plus élevé s’agissant des jeunes femmes.

Les ouvriers sont les plus nombreux dans la population active, à 40% (contre 28% dans le Bas-Rhin). A l’image des postes offerts dans la vallée, les catégories socio professionnelles « cadres et professions intellectuelles supérieures », ainsi que les « professions intermédiaires » dans une moindre mesure, sont sous représentées dans l’ensemble de la population active locale.

Répartition de la population active par CSP, en 2008 Artisans, comm, Cadres, prof Prof Agriculteurs Employés Ouvriers chefE intellect sup intermédiaires Total CdC , en 52 537 717 1949 2662 4006 effectifs Total CdC, en % 0,5 5,4 7,2 19,6 26,8 40,4 Bas-Rhin, en % 0,7 4,4 14,5 23,9 27,3 28,3

On observe néanmoins un léger glissement de la CSP Ouvriers vers les catégories Employés, professions intermédiaires et cadres entre les deux recensements.

Evolution de la répartition de la population active de la CCHB par CSP, entre 1999 et 2008

Ouvriers

Employés

Prof intermédiaires 2008

Cadres, prof intellect sup 1999

Artisans, comm, chefE

Agriculteurs

0,0 10,0 20,0 30,0 40,0 50,0

Communauté de Communes de la Haute Bruche 12 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs En moyenne, un peu plus d’un actif sur cinq habitant sur le territoire travaille dans sa commune de résidence (21,1%). 76% des actifs résidents travaillent dans une autre commune du département (y compris à l’intérieur de la Communauté de Communes) ; les actifs qui travaillent dans un autre département ou à l’étranger sont très peu nombreux.

Part "travaillent Part travaillent à Actifs en emploi Part travaillent Part travaillent Part travaillent dans leur commune l'étranger ou de 15 à 64 ans ailleurs dans 67 dans le 68 ailleurs en de résidence" Dom Tom Barembach 370 17,8 80,3 0,0 1,4 0,5 Bellefosse 51 11,8 84,3 0,0 3,9 0,0 Belmont 22 45,5 54,5 0,0 0,0 0,0 Blancherupt 17 0,0 94,1 0,0 5,9 0,0 Bourg-Bruche 196 17,3 77,0 0,5 4,6 0,0 Colroy-la-Roche 223 16,1 78,0 0,4 4,9 0,4 Fouday 152 15,8 82,9 0,0 1,3 0,0 Grand Fontaine 170 18,2 80,6 0,0 0,0 0,6 La Broque 1180 18,1 79,7 0,5 1,3 0,3 Lutzelhouse 809 14,7 83,8 0,5 0,6 0,2 Muhlbach sur Bruche 288 8,7 86,8 2,1 1,4 0,7 Natzwiller 266 24,1 75,6 0,0 0,4 0,0 Neuviller la Roche 155 12,3 85,2 0,6 1,3 0,0 Plaine 428 19,4 76,2 0,9 3,3 0,2 Ranrupt 148 21,6 71,6 1,4 4,7 0,7 Rothau 616 16,7 81,3 0,2 1,8 0,0 Russ 562 15,8 82,2 0,5 0,9 0,5 Saâles 324 47,5 39,5 1,5 11,4 0,0 Saint Blaise la Roche 106 16,0 78,3 2,8 2,8 0,0 Saulxures 212 20,3 75,5 0,9 2,4 0,9 Schirmeck 919 39,6 58,8 0,5 0,8 0,3 Solbach 47 6,4 89,4 0,0 4,3 0,0 Urmatt 656 19,1 78,5 0,5 0,5 1,5 Waldersbach 55 14,5 81,8 0,0 3,6 0,0 Wildersbach 145 9,0 87,6 0,7 2,1 0,7 Wisches 993 24,0 74,3 0,4 1,0 0,3 Total CdC 9110 21,1 76,1 0,6 1,8 0,4

Trois communes se distinguent assez nettement de ce point de vue : Belmont d’abord, avec plus de 45% de sa population active qui travaille sur place (emplois à la station de ski notamment), Saâles où près de la moitié des actifs travaillent également directement dans la commune, et Schirmeck, en sa qualité de pôle d’emplois principal de la vallée. A l’intérieur de la vallée, Schirmeck est, en toute logique, le pôle le plus attractif du point de vue de l’emploi ; une partie importante des actifs de la vallée s’y rendent quotidiennement pour exercer leur activité. Une autre partie importante des flux s’orientent vers Strasbourg et la CUS, ce qui est confirmé par les élus du territoire, notamment concernant les habitants du bas de la vallée. Flux supérieurs à 100 Lieu résidence Lieu travail La Broque Schirmeck 236 La Broque Strasbourg 142 Lutzelhouse Strasbourg 132 Rothau Schirmeck 108 Wisches Strasbourg 128 Urmatt Strasbourg 112

Communauté de Communes de la Haute Bruche 13 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs c) Taux de chômage et chômage des jeunes

Le territoire de la Communauté de Communes appartient à la zone d’emplois Schirmeck, qui regroupe de nombreux cantons : Molsheim, , , Saâles, Schirmeck et . La situation économique dans cette zone d’emplois est plus favorable, de façon structurelle, à celle de l’ensemble du Bas-Rhin, avec un différentiel régulier de deux points d’écart.

Evolution du taux de chômage, entre 1999 et 2011, comparaison ZE Schirmeck Molsheim et Bas-Rhin 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1

0

T1 T3 T3 T1 T1 T3 T3 T1 T1 T3 T3 T1 T1 T3 T3 T1 T3 T1 T1 T3 T3 T1 T3 T1

------

99 99 00 01 02 02 03 05 06 06 07 08 09 09 10 00 01 03 04 04 05 07 08 10

ZE molsheim Schirmeck Bas-Rhin

Cela ne doit néanmoins pas masquer une réalité relativement différente en fonction des territoires de la zone d’emplois observés. Ainsi, les taux de chômage1 issus du recensement INSEE de 2008 varient selon les cantons observés, plus élevés dans les cantons de Schirmeck et de Saâles que dans les autres secteurs. Taux de chômage, INSEE 2008 Canton Schirmeck 9,50% Canton Molsheim 7,90% Canton Obernai 7,70% Canton Rosheim 5,60% Canton Saâles 10,50% Canton Wasselonne 5,60%

La situation est plus préoccupante pour les jeunes… et surtout pour les jeunes femmes entre 15 et 24 ans, beaucoup plus touchées encore par le chômage que les hommes aux mêmes âges.

Nb chomeurs Taux de chômage Nb Chômeurs Taux de chômage Nb Chômeurs Taux de chômage femmes de 15 à 24 féminin entre 15 et hommes de 15 masculin entre 15 de 15 à 24 ans entre 15 et 24 ans ans 24 ans à 24 ans et 24 ans CCHB, 2008 264 22,7 150 28,4 114 18,0 Bas-Rhin, 2008 13202 19,9 6305 20,6 6897 19,3

1 Taux de chômage : part des chômeurs dans l’ensemble de la population active au même âge. Il s’agit ici des personnes s’étant déclarées au chômage lors du recensement. Cette valeur du taux de chômage diffère du chômage au sens du BIT

Communauté de Communes de la Haute Bruche 14 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs Ce constat se fait pratiquement partout. Mais le différentiel est particulièrement important ici : 28% des femmes âgées de 15 à 24 ans du territoire sont touchées par le chômage, à 8 points de plus que la valeur observée dans le Bas-Rhin, tandis que les actifs hommes du territoire sont 18% à être au chômage, contre 19,3% dans le département. d) Les niveaux de formation / la population scolarisée

Les taux de scolarisation jusqu’à 18 ans sont les mêmes dans la vallée et dans l’ensemble du Bas- Rhin. En revanche le taux de scolarisation après 18 ans est très inférieur : beaucoup des jeunes qui sont présents sur le territoire entre 18 et 25 ans (soit qu’ils y sont restés, soit qu’ils sont déjà revenus) sont actifs, et ne suivent plus d’étude après 18 ans. Il convient de rappeler ici que beaucoup des jeunes à ces âges ont quitté le territoire ; le constat présent porte sur ceux qui résident sur le territoire à ces âges.

Scolarisation selon l'âge, en 2008

30 ans ou plus

25 à 29 ans

18 à 24 ans

15 à 17 ans

6 à 14 ans

2 à 5 ans

0,0 20,0 40,0 60,0 80,0 100,0

Bas-Rhin CCHB

La majorité de la population non scolarisée résidente de la vallée détient un CAP/BEP, pour 35% d’entre elle. La population dont la qualification équivaut ou dépasse le niveau BAC est beaucoup plus retreinte ici que ce qui s’enregistre à l’échelle du Bas-Rhin : les plus de 15 ans ayant terminé leur cursus scolaire et estudiantin avec un niveau BAC, BAC+2 et au-delà représentent 26% de la population du territoire, contre 38% dans l’ensemble du département.

CCHB Bas-Rhin Part des titulaires en % - d'aucun diplôme 21,3 19,2 - du certificat d'études primaires 13,0 8,7 - du BEPC, brevet des collèges 3,9 3,8 - d'un CAP ou d'un BEP 35,2 29,8 - d'un baccalauréat ou d'un brevet professionnel 12,9 14,6 - d'un diplôme de niveau bac + 2 9,1 11,8 - d'un diplôme de niveau supérieur à bac + 2 4,6 12,1

Communauté de Communes de la Haute Bruche 15 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs Néanmoins le niveau global de qualification dans la population non scolarisée de plus de 15 ans du territoire augmente, avec un large report notamment des très faibles niveaux de qualification comme le certificat d’étude vers une qualification supérieure, essentiellement BAC et BAC professionnel. Toutefois, près d’un jeune sur cinq continue de sortir du système scolaire sans avoir aucun diplôme, constat relativement général en et en France, et pas spécifique de la vallée.

Répartition de la population non scolarisée selon son niveau de diplôme

Supérieur à BAC+2 BAC+2 BAC, BAC Pro CAP / BEP BEPC, Brevet collège Certificat d'étude Aucun diplôme

0,0 5,0 10,0 15,0 20,0 25,0 30,0 35,0 40,0

Population de plus de 15 ans Les jeunes de 15 à 24 ans

On notera la surreprésentation des BAC professionnels et technologiques par rapport aux bac généraux sur le territoire : plus de 80% des bacheliers de 15 à 24 ans, plus scolarisés aujourd’hui et résidents dans la Communauté de Communes, ont choisi ce type de formation, contre 69% au niveau du Bas-Rhin. Les jeunes femmes du territoire sont plutôt mieux formées que les hommes au même âge : elles sont moins nombreuses à sortir sans diplôme du système scolaire, et sont également plus nombreuses à faire des formations plus longues.

Répartition de la jeune population non scolarisée de 15 à 24 ans selon le niveau de diplôme, comparaison hommes et femmes

Supérieur à BAC+2 BAC+2 BAC, BAC Pro CAP / BEP BEPC, Brevet collège Certificat d'étude Aucun diplôme

0,0 10,0 20,0 30,0 40,0 50,0

Femmes Hommes

Il convient de rappeler ici que beaucoup de jeunes entre 18 et 25 ans quittent le territoire, leur part relative est nettement moins élevée que sur le Bas-Rhin par exemple. Parmi ces jeunes, certains sont

Communauté de Communes de la Haute Bruche 16 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs partis pour trouver un emploi, on peut supposer qu’une partie de ces jeunes qui a quitté la vallée l’a fait pour suivre des études. Autrement dit, on ne peut pas directement conclure que les jeunes du territoire se forment moins bien qu’ailleurs, en revanche on peut formuler deux constats qui pourraient participer à la réflexion globale sur la formation dans le territoire : o Ceux qui restent sur le territoire entre 15 et 25 ans (ont sont déjà revenus) ont des niveaux de qualification moindre et sont en majorité pas ou peu formés o Quelle capacité du territoire à faire revenir des jeunes qui se sont formés ailleurs, après leurs années de formation ?

Communauté de Communes de la Haute Bruche 17 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs I.3 L’HABITAT

On compte 8717 résidences principales sur l’ensemble du territoire, et 1500 résidences secondaires, correspondant à 15% du parc de logements. La part des résidences secondaires est beaucoup plus élevée que ce qui s’enregistre à l’échelle du département (2,4%), liée à l’activité touristique de montagne de la Haute Bruche. De nombreuses résidences sont des maisons de vacances à la montagne, pour des citadins proches ou résidents plus lointains. Cela dit, la part des résidences secondaires est en baisse de plus de 4 points par rapport à 1999 : régulièrement, des résidences de vacances sont vendues au titre de résidences principales dans les villages de la vallée, ce qui a été confirmé par les élus du territoire.

Nb Nb résidences Part des résidences secondaires résidences ppales 2008 2008 secondaires Barembach 362 18 5 Bellefosse 57 51 47 Belmont 71 122 63 Blancherupt 12 21 64 Bourg-Bruche 187 88 32 Colroy-la-Roche 198 56 22 Fouday 151 13 8 Grand Fontaine 157 53 25 La Broque 1172 95 7 Lutzelhouse 673 117 15 Muhlbach sur Bruche 243 41 14 Natzwiller 252 28 10 Neuviller la Roche 163 44 21 Plaine 390 215 36 Ranrupt 153 104 40 Rothau 684 9 1 Russ 485 29 6 Saâles 359 76 17 Saint Blaise la Roche 107 10 9 Saulxures 201 87 30 Schirmeck 957 19 2 Solbach 44 46 51 Waldersbach 64 32 33 Wildersbach 126 55 30 Wisches 871 42 5 Urmatt 578 30 5 Total CCHB 8717 1501 15

Près de 8 logements sur 10 sont des maisons individuelles, confirmant le caractère rural du territoire. Seule Schirmeck dispose d’un parc de logements réparti à égalité entre maisons individuelles et appartements en logements collectifs.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 18 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs Maisons Appartements Part maisons Barembach 344 52 87 Bellefosse 98 16 86 Belmont 184 23 89 Blancherupt 35 0 100 Bourg-Bruche 273 39 88 Colroy-la-Roche 245 21 92 Fouday 129 48 73 Grand Fontaine 207 29 88 La Broque 1029 331 76 Lutzelhouse 661 137 83 Muhlbach sur Bruche 278 27 91 Natzwiller 261 49 84 Neuviller la Roche 204 20 91 Plaine 589 46 93 Ranrupt 255 18 93 Rothau 453 313 59 Russ 495 65 88 Saâles 295 160 65 Saint Blaise la Roche 96 29 77 Saulxures 276 31 90 Schirmeck 549 521 51 Solbach 84 7 92 Urmatt 546 99 85 Waldersbach 92 8 92 Wildersbach 175 17 91 Wisches 715 255 74 Total CCHB 8568 2361 78

Les logements se caractérisent par leur taille importante et leur grand nombre de pièces : en moyenne, 54% des logements comportent au moins 5 pièces. 1% du parc seulement correspond à des studios ou logement d’une pièce, et 6% à des logements de deux pièces.

Répartition du parc de logements par nombre de pièces

60

50

40

30

20

10

0 1P 2P 3P 4P 5P ET +

Dans l’ensemble de ces logements occupés au titre de la résidence principale, plus des trois quarts sont occupés par leurs propriétaires. 23% du parc est réservé à la location.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 19 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs Statut d'occupation des résidences principales, 2008

En location Propriétaires

23%

77%

Le territoire disposait de 349 logements sociaux en 2006, soit 18,5 logements sociaux pour 1000 habitants, en dessous de la moyenne sur l’arrondissement, établie à 22,5 logements sociaux pour mille habitants. Cet habitat social est très concentré sur la ville de Schirmeck, puisqu’elle regroupe 56% d’entre eux.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 20 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs I.4 LES ETABLISSEMENTS SCOLAIRES a) L’organisation scolaire du premier degré

Les écoles communales Ecoles Périscolaire Ecole communale, 1 classe maternelle, 3 classes Barembach Non primaires Ecole communales maternelle et primaire à La Broque. Ecole communale maternelle et primaire à Non La Broque / la Claquette La Claquette Lutzelhouse Ecole maternelle et école primaire communales Oui, matin, midi et soir

Muhlbach sur Bruche Ecole communalematernelle et primaire Non Plaine Ecole communale maternelle et primaire Oui, depuis la rentrée 2011 Rothau Ecole communale, maternelle et primaire Oui, midi et soir Russ Ecole communale, maternelle et primaire Non, réflexion en cours Saâles Ecole communale, maternelle et primaire Oui, à midi Service de cantine communale à Ecoles communales, maternelle et primaire Schirmeck midi Périscolaire associatif, pour la cantine à midi. Construction en Ecole communale, maternelle et primaire cours de locaux dédiés. Projet d'accueil périscolaire le soir, Urmatt mercredis et vacances en cours Ecole communale maternelle et primaire, à Wisches Non Wisches et Hersbach (annexe de la commune)

Les regroupements en RPI Ecoles Périscolaire Bellefosse Non Belmont Non RPI avec Belmont, Bellefosse, Bancherupt, Blancherupt Non Solbach,Waldersbach et Fouday. Ecoles à Fouday et Fouday Non Waldersbach Solbach Non Waldersbach Non Bourg-Bruche RPI avec Saulxures. Ecoles à Bourg-Bruche et Non Saulxures Saulxures Non RPI avec Wackenbach, annexe de la commune de Grandfontaine Non Schirmeck Colroy la Roche Non RPI avec Saint Blaise, Colroy et Ranrupt. Ecoles à Ranrupt Non Colroy, Saint Blaise Saint Blaise la Roche Non Natzwiller Non RPI avec Natzwiller, Neuviller et Wildersbach. Neuviller la Roche Non Ecoles à Natzwiller, neuviller et Wildersbach Wildersbach Non Près de la moitié des communes disposent d’une école communale. A l’exception de Plaine et Saâles, elles se situent toutes dans la partie antérieure à Rothau, zone la plus peuplée de la vallée, dont les communes sont de taille plus importante. Après Rothau, la plupart des communes se sont constituées en Regroupement Pédagogique Intercommunal. b) L’enseignement du second degré

Le territoire dispose de deux collèges, l’un à Schirmeck au sein de la cité scolaire, l’autre à La Broque. La plupart des élèves du territoire se répartissent sur ces deux établissements : depuis Lutzelhouse jusqu’à Schirmeck pour le premier, de La Broque jusqu’à Bourg Bruche pour le second. Les jeunes de

Communauté de Communes de la Haute Bruche 21 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs Urmatt dépendent quant à eux du collège de , ceux de Saâles se rendent au collège de Provenchères (Vosges). La commune de Schirmeck offre également une possibilité de formation au sein du lycée d’enseignement professionnel situé dans la cité scolaire. Il propose les spécialités suivantes : o - CAP PROE (Préparation et Réalisation d'Ouvrages Electriques) en 2 ans (accès après la 3ème) o - Bac Pro ELEEC (Electrotechnique Energie Equipements Communicants) en 3 ans après la 3ème ou en 2 ans après un BEP. o - Bac Pro MEI (Maintenance des Equipements Industriels) en 3 ans après la 3ème ou en 2 ans après un BEP. o - Bac Pro Secrétariat et Bac Pro Commerce en 3ans.

Le projet de création d’un lycée d’enseignement général, dont les filières d’enseignement ne sont pas encore arrêtées, est en cours de réflexion.

Un établissement spécialisé intégrant une école publique : le Foyer Oberlin Il s’agit d’une Maison d’Enfants à Caractère Social implantée à La Broque et accueillant en internat une soixantaine d’enfants et d’adolescents. Cette structure comporte une école interne, publique, qui propose un enseignement adapté à une partie des enfants hébergés ici, d’autres étant scolarisés dans le circuit scolaire classique.

On notera que la vallée compte par ailleurs 3 lieux de vie pour enfants et adolescents, à Belmont (Mon bel avenir), Fouday (La grange aux sabots) et Saulxures (La Covaco), tous trois centres habilités par le Conseil Général du Bas-Rhin. Ces quatre établissements accueillent des enfants et des jeunes relevant de l’aide sociale à l’enfance, d’un placement administratif et de l’hébergement social pour jeunes en difficulté. Par ailleurs, des familles d’accueil dont un des membres a reçu l’agrément d’assistant familial du Conseil Général du Bas-Rhin gardent également des jeunes placés ; cela constitue une caractéristique du territoire.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 22 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs I.5 LES EQUIPEMENTS SPORTIFS ET CULTURELS SUR LE TERRITOIRE

Le territoire est très bien doté pour ce qui concerne les salles des fêtes, pouvant accueillir du public. Dans 19 communes sur les 26 qui composent aujourd’hui la Communauté de Communes, on trouve une salle des fêtes équipée (cuisine, sanitaires, vestiaires…), de capacité variable mais permettant l’accueil d’au moins 100 à 120 personnes, régulièrement jusqu’à plus de 200. Elles sont régulièrement louées aux particuliers et utilisées pour des manifestations diverses, organisées par la commune ou des associations. Six autres communes disposent de salles communales non équipées, pouvant accueillir entre 50 et 70 personnes en moyenne. Seule Blancherupt ne dispose pas d’un tel espace ; à Bourg Bruche il a été précisé que la salle est très difficile à chauffer en hiver.

Equipements sportifs Equipements socio culturels La Maison des loisirs (surtout MJC), avec grande salle de spectacle Barembach 1 stade de foot synthétique intercommunal et salles annexes, équipée, louée aux particuliers La salle de spectacle permet pratiques sportives en 1 bibliothèque BDBR intérieur 1 salle de musique 1 salle des fêtes équipée, pouvant accueillir 100 à 150 personnes, Bellefosse 1 terrain de jeux surtout pour jeux de ballons et pétanque louée aux particuliers 1 piscine publique de plein air 1 terrain d'évolution gravier, avec buts de foot et 1 Maison du Temps libre (salle des fêtes), pouvant accueillir 120 Belmont panneaux basket personnes, équipée 1 Maison des Jeunes (associative), plus petite Blancherupt - - 1 terrain en gravillonage avec buts de foot et panneaux de 1 salle pouvant accueillir 70 personnes, louée aux particuliers, Bourg Bruche basket non équipée (difficile à chauffer en hiver) 1 bibliothèque BDBR 1 salle des fêtes récente, pouvant accueillir 200 personnes, Colroy la Roche 1 terrain d'évolution pour les petits équipée 1 terrain de sport avec panneaux multisports La Maison du Temps Libre, salle polyvalente, pouvant accueillir Fouday 1 terrain d'évolution (foot et basket) 200 personnes, équipée + une petite salle annexe 1 salle culturelle, réservée à la société de musique Une aire de jeux pour les petits. Un terrain en enrobé avec GrandFontaine 1 salle polyvalente, équipée, capacité 180 personnes panneaux de handball et panneaux basket 1 complexe sportif (communal et interco), comprenant 2 La Broque salles de sports + terrains aménagements et terrains de 1 salle des fêtes socioculturelle, équipée (dans complexe sportif) sport extérieurs, ainsi qu'une salle des fêtes 1 médiathèque communale Le FAI, bâtiment associatif Lutzelhouse 1 terrain de football 1 salle des fêtes pouvant accueillir 200 personnes 1 club house 1 citystade Aire de jeux pour les petits

Mulhbach sur Bruche 1 terrain de football, prêté à Lutzelhouse 1 salle polyvalente pouvant accuillir 120 personnes, non équipée

1 aire de jeux pour les petits 1 salle des fêtes pouvant accueillir 250 personnes, équipée, Natzwiller 1 terrain de football louée aux particuliers 1 autre espace extérieur en terre battue Neuviller la Roche 1 espace extérieur avec buts de foot et panneaux basket 1 salle des fêtes pouvant accuillir 70 personnes, non équipée 1 salle réservée pour la musique Vallée de la Rothaine (Nauviller / Natzwiller / Wildersbach) 1 bibliothèque BDBR 1 complexe de loisirs avec complexe sportif et culturel, 1 salle polyvalente équipée, louée aux particuliers, dans le Plaine diverses salles et multisports, comprenant la salle complexe de loisirs polyvalente. 1 surface "grand jeu" en cours A noter que le complexe de loisirs est d'investissement Présence VVF dans la commune avec piscine et courts de intercommunal mais de gestion communale. tennis, ils n'appartiennent pas à la commune mais collaboration avec la structure pour un accès à ces équipements pour les enfants de la commune

Communauté de Communes de la Haute Bruche 23 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs Equipements sportifs Equipements culturels 1 salle des fêtes pouvant accueillir 80 personnes, équipée, louée Ranrupt 1 terrain de sport multiactivité aux particuliers 1 salle informatique 1 salle réservée au club échec 1 bibliothèque municipale Musée dans la scierie à haut fer Rothau 1 terrain de foot (compétition) et terrain d'entrainement 1 salle des fêtes équipée de 200m² 1 club house Le cinéma le Royal (dans la salle des fêtes) Ancien foyer paroissial racheté par la mairie (vocation à définir) 1 salle des fêtes équipée comprenant également une petite salle Russ 2 terrains de football de réunion 1 salle réservée à la musique municipale 1 bibliothèque (réseau BDBR) 1 salle à Schwartzbach (annexe de la commune) La maison des associations avec 1 cinéma (projection tous les 15 Saâles 1 terrain de foot jours) 1 citystade 1 salle des fêtes, équipée 1 bibliothèque BDBR Le foyer rural, petite salle pour les associations utilisée Saint Blaise la Roche 1 terrain enherbé avec buts de football également pour les manifestations diverses 1 salle de musculation (associative) 1 salle des loisirs, équipée, grande capacité, pour les soirées Saulxures - culturelles et festives surtout 1 bibliothèque BDBR Schirmeck Le Hall des sports (équipé multisports) 1 salle des fêtes à Schirmeck, grande capacité, équipée 1 salle des fêtes à Wackenbach, équipée 1 médiathèque municipale, dans locaux de l'ancienne mairie, qui accueillera également le Repère Des locaux dédiés et adaptés à l'Ecole de Musique 1 salle attenant à la mairie, pouvant accueillir une trentaine de Solbach 1 terrain extérieur avec buts de foot et panneaux basket personnes 1 salle polyvalente, grande capacité, équipée, louée aux Urmatt 2 terrains de football particuliers, dans le complexe comprenant le hall des sports La maison des associations, avec une salle réservée à l'école de 1 citystade musique et autre salle à l'étage

1 complexe loisirs avec un hall des sports (terrains basket, 1 bibliothèque BDBR tennis, pingpong) qui comprend la salle polyvalente

Waldersbach 1 terrain de foot ensablé avec buts 1 salle dans le presbytère 1 salle au musée Oberlin 1 salle communale équipée, louée aux particuliers, pouvant Wildersbach 1 terrain de sport en macadam (2 buts de foot) accueillir une soixantaine de personnes 1 salle communale non équipée et non louée pouvant accueillir une soixantaine de personnes Wisches 2 terrains de foot 1 salle des fêtes, bonne capacité, équipée 1 club house 1 salle de théâtre pour la troupe théâtrale, de 150 places 2 courts de tennis extérieurs 1 bibliothèque / médiathèque (transformation en cours) 1 salle sportive polyvalente (handball, basket, tennis) 1 citystade 1 bowling 1 skatepark Quoi qu’il en soit, dans les trois quarts des communes du territoire, des manifestations d’envergure peuvent être organisées, et pratiquement partout il est possible de réunir une trentaine de personnes au minimum dans une salle appartenant à la mairie. On dénombre 11 bibliothèques sur la Communauté de Communes (en dehors des bibliothèques dans les écoles), la plupart étant des points lecture du réseau Bibliothèque Départementales du Bas-Rhin (BDBR). Deux sont aujourd’hui des médiathèques, à La Broque et à Schirmeck ; la bibliothèque de Wisches est en cours de transformation et se commuera en médiathèque rapidement. Les médiathèques sont concentrées dans le bas de la vallée, les points lecture (ou bibliothèque municipale à Ranrupt) sont réparties entre le bas et le haut de la vallée, au-delà de Saulxures – Ranrupt. On notera l’absence de bibliothèques dans la partie plus centrale du territoire.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 24 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs Rothau accueille une salle de cinéma dans la salle des fêtes. Dans six communes enfin, des locaux dédiés sont réservés aux harmonies et écoles de musique. Le territoire abrite des équipements sportifs de qualité ; quatre complexes sportifs récents à La Broque, Schirmeck, Plaine et Urmatt ainsi que deux salles sportives polyvalentes à Wisches et Barembach permettent la pratique d’activités physiques de tout type toute l’année même en période hivernale. Plusieurs des équipements sportifs sont d’investissements intercommunaux, à savoir le terrain de football synthétique de Barembach et les complexes sportifs de Plaine, Schirmeck et La Broque. Ces équipements, à l’exception du complexe de Plaine, sont tous situés en amont de La Broque, dans l’entrée de vallée. De ce point de vue, le complexe de Plaine peut constituer un équipement structurant du haut de la vallée.

I.6 LES ASSOCIATIONS SUR LE TERRITOIRE

Près de 130 associations ont été recensées sur le territoire. La majorité d’entre elles sont précisées ci-dessus, ainsi que le type de public accueilli. Il est en particulier mentionné si ces associations, sportives ou socio culturelles, accueillent des jeunes dans leurs rangs. On a dénombré au moins 40 associations sportives, autant d’associations « de loisirs » et une trentaine d’associations de théâtre, danse et musique2. Une vingtaine de disciplines sportives différentes et s’adressant aux jeunes sont proposées. On notera la présence exceptionnelle de plusieurs fanfares / harmonies / sociétés et écoles de musiques sur le territoire. 8 fanfares composées en moyenne de 30 à 60 musiciens regroupent essentiellement des instruments à vents et des percussions et forment leurs jeunes musiciens ; deux écoles de musique, l’une à Barembach et l’autre, de plus grande envergure, à Schirmeck : l’Ecole de Musique Intercommunale Haute Bruche.

L’offre globale associative est bien développée. Les associations accueillant un jeune public sont relativement nombreuses aussi, plus concentrées entre Wisches et Rothau, et à Plaine. Ces associations sont précisées dans les tableaux ci-dessous :

2 Cf. « Diag Bruche, 2009 », p. 101 donnant ces chiffres précis

Communauté de Communes de la Haute Bruche 25 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs Assos sportives Assos culturelles Entente Jeunes (foot) avec Schirmeck,Rothau, La MJC (400 à 500 adhérents, la moitié au moins sont des jeunes) Broque, Natzwiller et quelques jeujnes du club des Club foot Association Barembach Bruche (adultes) 1 société de pêche (peu de jeunes) 1 chorale (des jeunes) Barembach 1 Ecole de Musique Municipale (que des jeunes, enfants) 1 Club 3ème âge Les Amis de la côte de Vignes (pas de jeunes) Association foncière pastorale du vallon (pas de jeunes) Ex Amicale des Pompiers qui organise fête du village (pas de Trial club Ban de la Roche (qques jeunes) jeunes) Bellefosse Club 3ème âge, Asso table de patois, Asso environnement (pas 2 clubs de ski, avec d'autres communes (qques jeunes) de jeunes) Ski club, beaucoup de jeunes (72 enfants) Asso théâtrale "les Bémont", 15 adhérents, qques jeunes Belmont 1 asso danse, 12 adhérents (que des jeunes) Ass socio culturelle Ban de la Roche (peu active aujourd'hui) Sapeurs Pompiers (peu de jeunes) Comité des fêtes, asso de commerçants (pas de jeunes) Blancherupt - - Comité des fêtes qui organise trois manifestations dans l'année (ST jean / Brocante / pêche en été) Bourg Bruche Club pour les primaires (parents d'élèves) Club 3ème âge Les Colirégiens, asso sportive et culturelle, organise quelques manifestations dans l'année surtout pour les enfants Amicale sapeurs Pompiers, pratiquement plus de jeunes 1 association paroissiale, pas de jeunes, quelques fêtes pour Colroy la Roche les enfants Associations chasse, apiculture, comité des fêtes, pas de jeunes Théâtre amateur de la Vallée (pas de jeunes) Taekwondo (des jeunes) Société de musique, 60 adhérents, une vingtaine de jeunes Asso socio culturel du ban de la Roche (surtout sur Belmont, Ski club avec Belmont peu active aujourd'hui) Fouday Gymnastique détente (adultes) 1 club retraités Comité des fêtes qui organise quelques manifestations dans l'année (adultes) ASB Schirmeck la Broque (des jeunes) Azimut AS de la Claquette (des jeunes) Asso culture et loisirs la Claquette Schirmeck la Broque Bruche Basket (des jeunes) Asso la Récré (pour les jeunes) Twirling baton (des jeunes) 3 chorales Sports mécaniques Batterie fanfare La Broque Judo (des jeunes) Trompes de chasse moto club, club 4*4, Salm auto Radio Coyroye de la Vallée Club des aînés. Veilleurs de salm Souvenir français 28 associations à La Broque en tout Club de foot, en entente avec Wisches et Russ La Case, gère périscolaire et ALSH Club gymnastique (adultes) Société de musique (harmonie), 40 jeunes Lutzelhouse Club vosgien (peu de jeunes) Club belote Sapeurs Pompiers (30 jeunes) s Chroale église, pas de jeunes Mulhbach sur Bruche 1 asso parents d'élèves "les petits meuniers", organisent quelques fêtes pour les enfants Entente Jeunes (Foot) avec Schirmeck, Rothau, 1 chorale (adultes) Barembach 1 club de foot communal (70 à 80 jeunes) Fanfare avec Neuviller et Wildersbach (beaucoup de jeunes) 1 association avec Neuviller pour bricolage lors de la Saint Sapeurs Pompiers (2 jeunes) Natzwiller Nicolas (enfants) Clug gym (adultes) Asso de pêche (très peu de jeunes) Asso Airsoft qui vient d'être créée par des jeunes, entre 20 à 20 ans 1 société de musique (fanfare) avec Natzwiller et Wildersbach, 1 société de pêche (2 jeunes) avec 35 jeunes Neuviller la Roche Sapeurs Pompiers (pas de jeunes) Théâtre (plus de jeunes aujourd'hui) 1 comité des fêtes qui coordonne la vie associative Asso sportive comptant de nombreux jeunes, avec 1 chorale (des jeunes) ping pong Badminton 1 asso théâtre Plaine Volley 1 asso type comité des fêtes (animation) Danse Gymnastique (adultes)

Communauté de Communes de la Haute Bruche 26 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs Associations sportives Associations socio culturelles Association du patrimoine de la Climontaise (environ 10 jeunes) Club échecs (des jeunes, surtout des enfants) Chorale (pas de jeunes) Ranrupt Comité des fêtes (adultes) Clubs des aînés Anciens Sapeurs Pompiers (adultes) Club informatique (pas de jeunes) Club danse country 50 adhérents, des jeunes Asso gestionnaire du périscolaire Entente jeunes (foot) avec Barembach, Schirmeck, Fanfare, une trentaine de musiciens, quelques jeunes Natzwiller Rothau Club gymnastique (adultes) Association gestionnaire du cinéma, quelques jeunes 1 chorale (adultes surtout) Asso "retour en fêtes", organise quelques manifestations Club peinture (adultes) Tennis de table (12 jeunes environ) Récré Russ, organise fêtes calendaires pour les petits Football, en entente jeunes avec Wisches et Musique Municipale, 15 adhérents, qques jeunes Lutzelhouse Chorale, 20 membres, pas de jeunes Asso de jeux (retraités). Club des séniors Russ Russ Animation, qui organise la fête de la Totch Groupe folklorique "fleurs du foin", 12 enfants (moins de 10 ans) Animation Schwartzbach (adultes) Association de tir à la carabine "la fraternelle" (6 Asso Environnement et Culture (adultes) jeunes) Saâles Majorettes (jeunes) Club de ski du mercredi, 25 jeunes Club Sport et loisirs Haute Bruche, animations manuelles et organisation de fêtes, pour les enfants de primaire et Saint Blaise la Roche maternelle 1 asso patcwork (adultes) Asso belote (retraités). Asso Euréka (mémoire, adultes) Le Ver galant, asso qui organise quelques fêtes (comité des 1 club VTT, 50 adhérents, que des jeunes Saulxures fêtes) La saulxuroise (personnes âgées) Animation cuturelle et sportive Relais Culturel (Le Repère) Club alpin Ecole de Musique Majorettes Association des jeunes artistes de la vallée de la Bruche Club pétanque Cercle d'échecs Doubledragon, arts martiaux 4 chorales Club de boxe Fanfare de la Bruche Football (ASB Schirmeck la Broque ; jeunes avec TV - la chaine de la vallée Schirmeck l'Entente ; football club Haute Bruche) Football club Wackenbach Les trompes de chasse Judo club Tennis club TCVB Pfaedeleschlicher et Randonneurs Vosgiens Salm auto et Bruche Aventure (sports mécaniques) Club Airsoft 72 associations à Schirmeck en tout Basket club (beaucoup de jeunes) Acti'Jeunes, gère la halte garderie et le périscolaire Les cavaliers (des jeunes) Bibliothèque SC Urmatt, foot (des jeunes) Euterpe, école de musique (que des jeunes) Foyer club, activités sportives -tennis de table, Fanfare (2 ou 3 jeunes) badminton (beaucoup de jeunes) Urmatt Tennis club (beaucoup de jeunes) Bonne humeur, 3ème âge Asso de pêche (qques jeunes) Chorale (pas de jeunes) Amicale des étangs (pas de jeunes) Sapeurs Pompiers (qques jeunes) Gymnastique (adultes) Amicale anciens Sapeurs Pompiers, qui organise quelques fêtes dans l'année (pas de jeunes) Association Musée Oberlin et maison de l'Enfant (adultes ; fait Waldersbach venir beaucoup de jeunes). Asso Fritz Stéphane à la Maison de Vacances (pas spécialement local) Asso retraités du ban de la Roche Wildersbach 1 MJC qui organise quelques manifestations dans l'année 1 club de foot, en entente pour les jeunes avec Russet Troupe de théatre, groupe jeunes (6 spectacles) Lutzelhouse Wisches Club Tennis (des jeunes) Théâtre groupe adultes (10 spectacles) Club Tir à l'Arc, surtout enfants et adolescents 1 chorale (pas de jeunes) Club VTT (15 jeunes environ) 1 club philatélie (pas de jeunes)

Communauté de Communes de la Haute Bruche 27 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs I.7 LES STRUCTURES DEDIEES A LA JEUNESSE

Au plan animation et activités sportives, culturelles et socio éducatives, deux structures « intégrées » proposent une animation jeunesse structurée et plus globale, et visant à rendre les jeunes acteurs de leurs propres projets : l’une, relevant de l’Education Populaire et affiliée au réseau des FDMJC, la MJC de Barembach, implantée dans la commune depuis de nombreuses années et au rayonnement intercommunal ; et le Repère, qui apparaît aujourd’hui comme une structure en devenir, s’est constitué en association depuis cette année et en phase de développement ; il est plus centré sur Schirmeck mais draine aussi des jeunes de plusieurs communes du territoire. Au plan Santé, le territoire dispose de deux Points Accueil et Ecoute Jeunes (Schirmeck et Barembach), et des structures spécifiques : o avec l’Antenne Info Ados, réseau de médecins et de pharmaciens volontaires – organisés autour d’un gynécologue – qui reçoivent les mineures anonymement et gratuitement o Le Réseau Micro Structures à Wisches, qui propose un suivi personnalisé et de qualité, dans le cadre d’une approche novatrice de la médecine générale, et visant les jeunes en situation d’addiction ; il repose sur une équipe polyvalente composée d’un psychologue, d’un travailleur social et d’un médecin généraliste intervient au lieu même des cabinets de médecine générale, en association avec les pharmaciens d’officine o La consultation en tabaccologie et addictologie à la Clinique Saint Luc de Schirmeck Au niveau social, l’UTAMS à travers ses assistantes sociales, la conseillère en économie sociale et familiale et la puéricultrice de secteur suit l’ensemble de la population en demande à l’échelle du territoire, dont un jeune public, de même que l’épicerie sociale de Wisches. Ces deux dernières structures ne sont pas spécifiquement orientées en direction de la jeunesse, mais suivent un jeune public parmi l’ensemble des personnes qui les sollicitent. Le Colibri, structure intercommunale, est essentiellement orientée vers la petite enfance, avec la gestion du Relais Assistantes Maternelles intercommunal et vers le domaine de la parentalité, dans le cadre du Relais Ecoute Appui et Accompagnement à la Parentalité (REAAP). Elle intervient auprès d’un jeune public y compris dans ce cadre, et étend ses activités auprès d’adolescents et de jeunes, notamment à travers la conduite du Contrat Local d’Accompagnement à la Scolarité (CLAS), à la cité scolaire de Schirmeck et à Saâles (pour les primaires uniquement). Au niveau de l’accès à l’emploi, la Mission Locale est la structure dédiée dans le cadre de l’insertion professionnelle des jeunes, implantée à Schirmeck depuis de nombreuses années, au rayonnement intercommunal et de financement communautaire, installée dans la Maison de la Vallée. Bruche Emploi n’est pas spécifiquement dédiée à un jeune public, elle s’adresse à un public adulte, mais compte des jeunes de moins de 25 ans dans le public accueilli.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 28 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs On retiendra :

 21.622 habitants au sein d’un territoire vaste et hétérogène dans sa géographie  3.632 jeunes de 10 à 25 ans… et un déficit notoire des jeunes de 18 à 25 ans par rapport au reste du département

 19% de familles monoparentales, et plus de 780 enfants et jeunes de moins de 25 ans élevés au sein d’une famille monoparentale  Certaines communes affichent des taux beaucoup plus élevés

 Une économie marquée par l’industrialisation : 39% des emplois dans la zone relèvent du secteur industriel, 40% de la population active résidente est Ouvrier contre 28% dans le Bas-Rhin  Schirmeck, Wisches et La Broque constituent les pôles d’emploi principaux du territoire et concentrent une partie des flux domicile – travail  Le taux d’activité des jeunes de moins de 25 ans est élevé, à 7 points de plus que ce qui s’enregistre à l’échelle du département  Un taux de chômage en hausse et une situation économique moins favorable que sur d’autres cantons de la zone d’emploi Molsheim / Schirmeck  Un chômage qui touche particulièrement les jeunes, et particulièrement les jeunes femmes

 Un niveau de formation global en hausse, mais des jeunes de 18 à 25 ans résidant sur le territoire avec des niveaux de qualification nettement inférieurs aux moyennes bas-rhinoises

 Un parc de logements caractérisé par la maison individuelle, sauf à Schirmeck et à Rothau, et les logements de grande taille

 Un habitat social proportionnellement moins nombreux que sur l’arrondissement et très concentré à Schirmeck

 Un territoire bien maillé au niveau des écoles …  … mais des structures périscolaires très peu nombreuses  Deux collèges et un lycée d’enseignement professionnel

 Des structures et familles d’accueil de jeunes en difficulté nombreuses et qui constituent une caractéristique du territoire

 Un très bon maillage des équipements type salle polyvalente et salle des fêtes  Des équipements sportifs de qualité, mais concentrés en entrée de vallée, à

l’exception du complexe de Plaine

 Un tissu associatif bien développé, bien que disparate selon les communes  Une présence remarquable d’harmonies et écoles de musique sur le territoire

 Des structures d’accompagnement dédiées à la jeunesse nombreuses, localisées surtout dans le bourg centre

Communauté de Communes de la Haute Bruche 29 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs II. ANALYSE ISSUE DES ENTRETIENS AVEC LES ACTEURS LOCAUX

Les 26 mairies du territoire, ainsi que plus de 30 interlocuteurs agissant auprès de structures, associations, établissements scolaires et organisations institutionnelles (20 en tout) ont été rencontrés dans le cadre de ce diagnostic. Ces entretiens ont été l’occasion d’entendre leur point de vue sur l’organisation du territoire en matière d’animation jeunesse, ses forces, ses faiblesses, de considérer leur regard sur l’intervention et sur le rôle de la Communauté de Communes dans ce contexte. Ils ont tous apporté une vision plus sensible de la vallée, sur sa jeunesse, sur ses besoins, sur leur activité et les éventuelles difficultés qu’ils rencontrent dans l’exercice de leur fonction au quotidien.

Des acteurs de l’ensemble des domaines liés à la jeunesse ont ainsi été consultés. La partie à suivre du document synthétise les échanges qui ont eu lieu dans ce cadre, dans les domaines : o De l’emploi et de la formation, avec les entretiens auprès des chefs d’établissements et enseignants de la cité scolaire de Schirmeck et du collège de La Broque, le Foyer Oberlin, la Mission locale et Bruche Emploi o Médico social, avec les PAEJ de Schirmeck et Barembach, l’UTAMS et l’Epicerie Sociale de Wisches o Socio éducatifs, avec Le Repère de Schirmeck, la MJC à Barembach, Le Colibri et l’association Acti’Jeunes d’Urmatt o Associatif sportif et culturel, avec Schirmeck La Broque Bruche Basket, le Tennis Club Vallée de la Bruche, l’Entente Jeunes de Barembach, l’AS La Broque, la fanfare de Fouday et l’EMIHB

Communauté de Communes de la Haute Bruche 30 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs II.1 LA FORMATION ET L’EMPLOI

a) Les établissements scolaires du second degré

La cité scolaire de Schirmeck est un établissement qui regroupe à La cité scolaire de Schirmeck la fois un collège et un lycée professionnel.

482 élèves sont scolarisés au collège, 140 au lycée au professionnel. La grande majorité des élèves vient des communes en amont de Schirmeck, depuis Urmatt, conformément à la carte scolaire. Les effectifs du collège se répartissent en 19 classes (5 classes de 6ème et 5 classes de 5ème, 4 classes de 4ème et 5 classes de 3ème). L’établissement a également ouvert un Etablissement de Réinsertion Scolaire (ERS) il y a 18 mois, de 13 élèves aujourd’hui scolarisés de la 5ème à la 3ème. Il y a 20 ERS en France, celui de Schirmeck est le seul de l’académie. Ces élèves sont en grande difficulté, scolaire, sociale, éducative, et très perturbateurs. 3° 4° 5° 6° ERS Total 128 91 125 125 14 483 Effectifs et répartition des élèves du collège par niveaux L’établissement accueille aussi un internat éducatif mixte où une cinquantaine d’élèves est actuellement hébergée. En principe tous les élèves peuvent intégrer cet internat ; dans la réalité, la majorité des jeunes qui y résident est intégrée à l’internat suite à l’intervention du Conseil Général qui en a fait la demande, dans le cadre de problématiques sociales, éducatives et familiales. C’est donc plutôt un public en difficulté qui est accueilli à l’internat, et souvent des jeunes dont les familles n’habitent pas dans la vallée.

140 lycéens sont scolarisés à la cité scolaire, suivant un enseignement professionnel dans les filières industrielles et commerciales. Les formations qui peuvent être suivies au lycée : o CAP préparation et réalisation d’ouvrages électriques o 4 BAC professionnels : Bac pro Commerce, Bac pro électrotechnique, énergie, équipements communicants, Bac pro Gestion et administration, BAC pro maintenance des équipements industriels

L’Accompagnement Educatif Cette disposition nationale est en place dans tous les collèges de France. L’Aide aux Devoirs, ainsi que l’ensemble des activités sportives et culturelles mises en place dans ce cadre ont lieu entre midi et deux heures ou le soir entre 16 heures et 17 heures avant le passage des cars de ramassage, de sorte que tous les élèves quel que soit leur lieu de résidence puissent y participer.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 31 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs L’adhésion aux activités proposées dans le cadre de l’Accompagnement Educatif est bonne, et les disciplines proposées nombreuses ; l’Aide aux Devoirs constitue l’axe majeur de l’Accompagnement Educatif. Activités Activités culturelles Langues vivantes Aide aux devoirs / sportives soutien Tennis Formation premiers secours « SOS Allemand » Aide aux devoirs (4 Tir Exercices littéraires au lycée groupes) Découverte de la nature (6°) Aide Brevet maths 3° Echange avec Madagascar (5°- 4°) Aide brevet maths 5° Burkina Faso

L’UNSS et les sections sportives du collège 193 élèves du collège participent aux activités sportives proposées par l’UNSS, correspondant à 40% des collégiens. Ce chiffre est en hausse, puisqu’en 2010/2011, le collège comptait 140 jeunes inscrits. En marge des activités sportives proposées aux élèves, deux sections sportives sont proposées au collège : une section sportive football, et une section Activités Physiques de Plein Air (APPN). Les activités proposées dans le cadre de l’UNSS sont très diversifiées : o Des activités récurrentes : Badminton, Tennis de table, escalade, danse, cirque, step, foot, basket ; o Ponctuellement : patin à glace, ski de fond, athlétisme, volley … o Et quelques activités de pleine nature auxquelles participent les APPN : vtt, bike and run, cross, ski, parapente

Par ailleurs, l’option Langue et Culture Régionale remporte un très vif succès, ainsi que la chorale qui rassemble plus de 70 élèves.

La formation, le résultat au brevet et l’orientation après le collège Parmi les 102 3ème inscrits et présents lors des examens du brevet en 2011, 85 élèves ont passé l’épreuve avec succès et 27 y ont échoué. Ainsi, le taux de réussite à l’examen s’est établi ici en 2011 à 76% ; ces valeurs sont un peu inférieures aux moyennes académique (86,2%) et française (83,6%). Un peu plus de la moitié des élèves de 3ème se destine à une seconde d’enseignement général à l’issue du collège, valeur légèrement inférieur à la valeur française (57%) : Effectif 2nde GT 2nde Pro 2nde Pro CAP statut CAP Redoublement total Apprentissage scolaire Apprentissage 64 33 2 12 12 1 124 52% 26.5% 1.5% 9.5% 9.5% 0.8%

Communauté de Communes de la Haute Bruche 32 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs Pour le principal du collège, l’orientation est encore trop rarement favorable aux secondes générales. Un des enjeux majeurs pour le collège est de travailler à valoriser les études, à valoriser la formation générale, qui passe aussi par l’accès à la seconde générale. Si le proviseur plaide pour l’ouverture de certaines sections générales à la cité scolaire, l’absence d’un lycée général à Schirmeck n’est pas la seule explication, et de loin, à la relative désaffection pour les filières générales. Ce pourrait être un point de vue assez largement entretenu par les familles. Les plus de 40 ans sont assez rares à avoir suivi ce type de cursus… et ils n’en voient pas toujours l’intérêt. Ce constat conduit les responsables et équipes enseignantes à se pencher sur cette question de la formation générale ; pour eux, il s’agit avant tout de donner confiance aux élèves, de les convaincre qu’ils peuvent s’orienter vers ces filières générales et se donner les moyens d’y réussir. Il apparaît comme un des axes prioritaires au collège de travailler étroitement avec les enseignants à nourrir l’ambition scolaire sur le territoire… et sortir définitivement de complexes passés qui n’ont pas lieu d’être. Une des ambitions du proviseur en terme de développement de la coté scolaire est de chercher à proposer quelques formations générales ici, en complémentarité avec les formations dispensées à Molsheim. Il ne s’agit pas pour lui de « tout proposer » à Schirmeck, mais d’offrir un panel réduit et de qualité d’enseignements généraux. Et pourquoi ne pas devenir aussi un pôle de formation continue, qui pourrait à la fois répondre aux besoins de formations locaux et garantir une proximité de ces formations.

Les élèves accueillis au collège Il semble que la mixité soit bonne, et bénéfique dans la cité scolaire. A l’exception des élèves scolarisés dans l’ERS et de ceux, correspondant à un public plutôt fragilisé et hébergé à l’internat, les jeunes viennent de toutes les communes de l’entrée de la vallée et tous les quartiers de Schirmeck. Il n’y a pas de stigmatisation particulière de tel ou tel groupe, et aucun communautarisme visible. L’ouverture des jeunes est indéniable, et le proviseur de la cité scolaire comme d’autres interlocuteurs estime que la donne a changé, et que le territoire évolue. Les adolescents du collège, comme ceux du lycée, sont ouverts sur l’extérieur, ils sortent régulièrement du territoire, vont à Strasbourg, à Molsheim, sans problème. Ils prennent le train, « vont en ville », profitent des équipements même s’ils sont plus éloignés. Ils savent aussi très bien qu’ils devront, souvent, quitter le territoire pour aller travailler, ou suivre une formation. Pour lui, il y a quelques années la question de la mobilité en dehors de la vallée de la Bruche se posait, elle ne se pose plus maintenant. De même, l’idée selon laquelle les jeunes de la vallée seraient stigmatisés en dehors du territoire n’a plus de réalité concrète. Certes, il y en a toujours qui hésitent voire qui ne souhaitent pas quitter leur territoire. Mais cette part se réduit, et ne concerne plus un grand nombre de jeunes. Ils sont aussi nombreux à suivre des activités en dehors du cadre scolaire, surtout des activités sportives, dans leur commune de résidence, à Schirmeck, ou ailleurs. Beaucoup fréquentent aussi les fanfares de villages, et les Jeunes Sapeurs Pompiers. L’esprit collectif et un certain engagement associatif semblent encore de mise. En revanche, il semble que beaucoup de jeunes scolarisés ici partent peu voire pas du tout en vacances. A ce titre, l’installation prochaine d’une piscine sera bénéfique et constituera un équipement particulièrement intéressant, qui profitera vraisemblablement à beaucoup d’adolescents du territoire. Aider les jeunes à partir, à monter des projets de séjours, à faire des camps de jeunes, leur donner les moyens de « voir autre chose » est un axe de travail qui paraît très important pour le

Communauté de Communes de la Haute Bruche 33 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs proviseur de la cité scolaire, et pourrait constituer un objectif prioritaire pour l’ensemble du territoire.

L’ensemble des constats opérés au collège et des projets qui sous tendent le travail de toute l’équipe pédagogique constituent le socle de la politique conduite à la cité scolaire, affirmée dans les quatre axes de son projet pédagogique : o Axe 1 : Faire acquérir les savoirs et les compétences fondamentaux pour favoriser la réussite de tous ; o Axe 2 : Aider chaque élève dans la construction de son projet d’orientation pour le conduire vers la réussite ; o Axe 3 : Former des citoyens autonomes et responsables ; o Axe 4 : Favoriser l’ouverture culturelle

Communauté de Communes de la Haute Bruche 34 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs

L’établissement Frison Roche de La Broque est le collège Le collège Frison Roche de La Broque de secteur pour toute la haute vallée de la Bruche, depuis La Broque jusqu’à Bourg Bruche.

Il accueille 558 élèves de l’ensemble de ces communes.

ALBET 7

BAREMBACH 4 BELLEFOSSE 6 BELMONT 7 BLANCHERUPT 0 BOURG-BRUCHE 16 CHAMPENAY 7 COL DE 0 COLROY-LA-ROCHE 26 FOUDAY 12 DIESPACH 5 FRECONRUPT 8 GRANDFONTAINE 25 HERSBACH 4 LA BROQUE 98 LA CLAQUETTE 27 LA HAUTE GOUTTE 2 LA SALCEE 0 LE TROUCHY 0 LES QUELLES 1 LUTZELHOUSE 2 MALPLAQUET 0 MUHLBACH SUR BRUCHE 2 NATZWILLER 33 NEUVILLER LA ROCHE 20 PLAINE 28 POUTAY 9 RANRUPT 12 ROTHAU 81 RUSS 2 6 SALM 1 SAULXURES 27 SCHIRMECK 21 SCHWARTZBACH 2 SOLBACH 6 ST BLAISE LA ROCHE 10 STAMPOUMONT 1 STEINBACH 0 URMATT 2 VACQUENOUX 1 WACKENBACH 13 WALDERSBACH 10 WILDERSBACH 13 WISCHES 1 Total cité scolaire 558 En premier lieu, le proviseur et les enseignants du collège ont souligné la très forte implication des élus locaux dans la vie de l’établissement. L’éducation apparaît comme une priorité sur le territoire, qui ne reste pas un vain mot mais une réalité concrète au jour le jour. Les mairies et la Communauté de Communes comptent au rang des principaux partenaires du collège. Les élus sont à l’écoute, et

Communauté de Communes de la Haute Bruche 35 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs répondent toujours présents en terme de soutien à l’établissement, aux plans financiers, techniques, entre autres. L’Etat et le Conseil Général sont les autres principaux financeurs du collège.

L’Accompagnement Educatif Le premier volet de cet accompagnement correspond à l’Aide Aux Devoirs. C’est le volet le plus important, en terme d’objectifs et de fréquentation. Plus de 60% des élèves participent à l’Aide aux Devoirs, soit plus de 360 élèves concernés. L’Aide aux Devoirs a lieu le soir, pendant la dernière heure de cours dans l’établissement et avant le passage des cars scolaires. L’Accompagnement Educatif a aussi un volet activités sportives, culturelles et scientifiques. De nombreux clubs sont proposés dans ce cadre, entre midi et deux heures en général. Le service de restauration propose deux services… les clubs sont saturés et il est difficile d’en créer d’autres, car le temps de pause deviendrait insuffisant pour faire déjeuner tous les enfants à temps. Les clubs culturels et scientifiques proposés : o Club environnement et solidarité o Club broderie o Club géométrie o Club science et vie de la terre, avec une option « mare » et une option « forêt » o Club webcréation o Club informatique o Club chorale o Club théâtre o Club cinéma o Club jardin o Club danse o Club orchestre Ces clubs sont tous pris en charge et encadrés par des professeurs volontaires du collège ; seul le club des sciences et vie de la terre, volet «découverte de la forêt » fait appel à un intervenant extérieur travaillant à l’ONF. Ils attirent au moins 30 à 40 collégiens chaque jour, répartis par groupe de 10 / 12 par club proposé.

L’UNSS Les activités sportives sont également très nombreuses au collège et bien fréquentées, et de plus en plus, avec 178 inscrits en 2011, soit le tiers des élèves. Le collège est, en fonction des années, 1er ou 2nd du district en terme de fréquentation et d’assiduité des élèves pour la participation. Les activités sportives ont elles aussi lieu en général entre midi et deux heures. L’UNSS propose les disciplines suivantes : o Escalade o Basket o Foot o Tennis de table o Badminton

Communauté de Communes de la Haute Bruche 36 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs Des sorties régulières en dehors du cadre du collège, en particulier des sorties ski sont organisées chaque année. La proximité du Champ du Feu constitue un intérêt indéniable dont profitent les enseignants et leurs élèves. Ces sorties sont payantes pour les élèves, à hauteur de 25€ par enfant et par sortie environ mais largement aidées ; l’UNSS prend en charge la moitié du coût environ. Beaucoup de jeunes souhaitent y participer. La limitation de leur effectif est obligatoire, compte tenu du nombre de places dans un bus. Tous les mercredis, l’UNSS propose des sorties sportives : ski comme on l’a vu, et autres sorties dans le cadre de rencontres sportives inter collèges et des compétitions. Les jeunes doivent payer 12€ de cotisation annuelle pour ses sorties / compétitions. En plus des activités du temps de midi, l’UNSS encadre aussi une classe particulière, en proposant une section Sport et Nature « officieuse ». Il ne s’agit pas d’une réelle classe sport étude, mais d’une classe qui propose à peu près le même type de dispositions, tout en gardant un cadre moins rigide. 2 heures par semaine sont dévolues à des activités de plein air (escalade, raquettes…). On notera ici que les financements pour les classes sport études sont de plus en plus difficiles à obtenir ; la tendance serait plutôt à la fermeture de celles-ci qu’à leur multiplication.

L’accent porté à l’ouverture culturelle L’ouverture des jeunes à leur environnement et l’ouverture culturelle sont une des priorités du collège. Le collège participe au dispositif « Collèges et cinéma ». Ainsi, toutes les classes de 3ème découvrent et travaillent sur trois œuvres cinématographiques, et des sorties à l’occasion de projections sont également organisées. De nombreuses autres sorties culturelles sont organisées par le collège et avec le concours indispensable de professeurs. Ceux-ci essaient de développer à la fois une offre spécifique à destination des collégiens, pendant les heures de cours, mais aussi de proposer des sorties culturelles en dehors du temps scolaires, dans le cadre de spectacles, séances de cinéma, ou de théâtre qui ont lieu le soir et qui s’adressent à tous. Ces sorties permettent d’une part de mesurer l’intérêt des élèves pour les événements culturels (ils sont nombreux à participer bien que ces séances se déroulent en dehors du temps scolaire) et d’autre part de leur faire découvrir ces œuvres dans un cadre « classique », avec d’autres gens, avec des adultes, et pas uniquement dans un cadre scolaire. Dans le même ordre d’idées, des voyages scolaires et de découverte sont régulièrement proposés aux élèves.

Un Foyer Socio Educatif très actif Le Foyer offre une salle de détente aux élèves, ouvertes tous les jours à la pause méridienne, surveillée par des enseignants volontaires. Une trentaine d’élèves chaque jour se retrouve dans cet espace qui leur est dédié. Si les 6ème et 5ème sont les plus nombreux à se retrouver dans la salle, pour discuter, jouer… le baby foot attire les élèves de toutes les classes ! L’adhésion au FSE est gratuite depuis 3 ans. Le FSE a également la charge d’organiser et gérer la fête de fin d’année, et deux soirées qui sont organisées annuellement. Ces fêtes, qui constituent d’abord une part de l’autofinancement de

Communauté de Communes de la Haute Bruche 37 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs l’établissement, sont aussi et surtout l’occasion de rassembler un grand nombre d’acteurs et d’une très forte mobilisation des parents. Ceux-ci sont très impliqués dans l’élaboration et dans la participation, ensuite, à ces événements festifs. Chaque année, le collège avec le FSE travaille en lien avec une association caritative, comme les Restos du Cœur, la Croix Rouge ; l’an prochain il travaillera plus étroitement avec la mairie de La Broque, pour un projet en direction des personnes âgées de la commune.

Les sections particulières au collège, ses spécificités Le collège accueille une Section d’Enseignement Général Professionnel Adapté (SEGPA), qui dispense un enseignement spécifique à des jeunes en grande difficulté scolaire. Une cinquantaine d’élèves est inscrite dans ce cours. Le collège dispose également d’une Unité Locale d’Intégration Scolaire (ULIS), qui permet à des enfants présentant des déficits intellectuels de rester dans le circuit classique scolaire tout en ayant un enseignement adapté. Les ULIS sont la suite des CLIS dans le premier degré. Enfin, une spécificité du territoire se retrouve dans les effectifs des élèves accueillis au collège Frison Roche : près de 10% des élèves inscrits sont des enfants placés, chiffre qui est bien sûr à lier au nombre de familles et structures d’accueil dans la vallée. Certains élèves sont résidents du foyer Oberlin, pour ceux qui sont scolarisés dans le circuit classique, les autres vivent dans la Communauté de Communes au sein de ces familles d’accueils. On notera que ces enfants suivent largement autant que les autres, sinon plus, les activités proposées par le collège, sportives ou culturelles. De fait, le collège accueille une population d’élèves diverse, une majorité de familles sont plutôt de milieux modestes (51% des familles relèvent des catégories socio professionnelles dites défavorisées, contre 41% dans l’académie et 35% en France) mais pas uniquement, et la mixité est ici plutôt vécue comme une chance. La présence de sections spécifiques et de jeunes plus difficiles rajoute à la complexité de l’enseignement et de l’encadrement, mais ne constitue pas un problème et semble très bien gérée au niveau de l’établissement.

L’accent mis sur la prévention, avec l’intervention des professionnels de santé Le collège compte une infirmière scolaire dans son personnel. Celle-ci semble très identifiée par les élèves qui aujourd’hui n’hésitent plus à aller la voir et la solliciter. Elle propose ainsi un accueil individuel, en plus des ateliers, expositions, et autres animations collectives du domaine de la prévention. Depuis 2 ans, une médecin scolaire est également rattachée au collège. Elle n’est pas là souvent car doit se partager entre divers collèges, mais est facilement accessible et peut être contactée aisément en cas de besoin. Des animations collectives de prévention sont également développées sur le territoire (par exemple l’exposition Alcool par ci, alcool par là), des partenariats solides avec les assistantes sociales de secteur, avec la clinique Saint Luc, avec l’infirmière scolaire de la cité scolaire de Schirmeck sont tissés, qui permettent de relayer l’information, d’échanger sur ses pratiques, d’assurer un bon suivi des élèves qui le nécessitent, etc.… La présence de l’infirmière scolaire, les diverses actions de prévention menées conjointement avec d’autres partenaires extérieurs, l’identification et la consultation de l’infirmière par les élèves, ont

Communauté de Communes de la Haute Bruche 38 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs porté leurs fruits. Quelques indicateurs semblent corroborer ces dires, puisque les problèmes d’alcool et de tabagisme, en tous cas dans l’enceinte de l’établissement, sont devenus très rares. Et depuis deux ans, le collège n’a pas dû avoir recours à un conseil de discipline, et n’a pas dû exclure d’élèves.

Les résultats aux examens et l’orientation à l’issue du collège Le collège affiche environ 80% de réussite au Brevet des collèges chaque année. Il propose l’ouverture du collège les samedis matins à partir du mois de mai, pour que les élèves de 3ème puissent être accompagnés dans leurs révisions. A l’issue de la 3ème, entre 45 et 60% des élèves s’orientent vers une seconde générale. Cette valeur est assez fluctuante, comme l’est le public accueilli : compte tenu du nombre de jeunes placés en famille d’accueil, les effectifs fluctuent au gré des arrivées de nouveaux élèves et du départ d’autres et rend parfois les statistiques moins parlantes que dans un cadre plus figé. La part des élèves qui s’orientent vers une 2nde générale aurait néanmoins quand même tendance à se stabiliser autour de 60%. Entre 10 et 15% des élèves se destinent à un apprentissage ; ils trouvent en général assez facilement un patron pour les suivre dans cette entreprise. Les autres élèves (environ 30 à 35% de l’effectif total) s’orientent vers une voie professionnelle en passant par le circuit scolaire (lycées professionnels).

Le Foyer Oberlin Le Foyer Oberlin, situé à La Broque, est une Maison d’Enfance à Caractère Social (MECS), établissement privé géré par l’association Etablissement Oberlin. Il a dans ce cadre une double habilitation : o Sociale, avec la Protection Judiciaire de la Jeunesse o De l’Aide Sociale à l’Enfance, avec le Conseil Général du Bas-Rhin

Les enfants accueillis dans cet établissement relèvent de l’enfance en danger, tout type de dangers, entendus au sens large : situation matérielle précaire, dangers psychologiques ou psychiatriques, maltraitance,… et tous ces enfants ont un en commun d’être dépositaires d’un certain mal être. Tous les enfants sont placés dans cette MECS, à partir de la décision d’un magistrat ou du service d’aide à l’enfance. Dans quelques rares situations, les parents font directement appel à l’institution et font placer leur enfant par le biais d’une convention entre eux et le Conseil Général. Ces cas révèlent une situation dont les parents ne se sortent pas, et qui sollicitent une aide extérieure. L’établissement accueille une soixantaine d’enfants, exclusivement des garçons, depuis l’école primaire jusqu’à la fin de la 3ème, et tous sont internes, à quelques rares exceptions près. En général, les enfants sont présents du dimanche soir au vendredi soir, ils rentrent de leur famille le week-end, sauf contre indication particulière ; dans ce cas, les enfants rentrent moins régulièrement chez eux. Le Foyer Oberlin est donc ouvert 365 jours par an, garantissant une présence d’éducateurs spécialisés 24 heures sur 24. L’équipe pluridisciplinaire qui encadre les enfants est composée de 53 salariés pour 49 à 50 ETP, répartis en agents administratifs (secrétariat, comptabilité), personnels des

Communauté de Communes de la Haute Bruche 39 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs services généraux (entretien, cuisine, blanchisserie, jardinier,…), éducateurs techniques (intervenant à l’école et dans le cadre de l’apprentissage en menuiserie), personnel paramédical (psychologue à temps plein, psychologue vacataire, infirmières,…) et enfin une importante équipe de 24 éducateurs spécialisés et de deux chefs des services éducatifs, pour la prise en charge des enfants.

L’école L’établissement dispose d’une école interne. Actuellement, une partie des jeunes placés au foyer est scolarisée dans le circuit scolaire classique, dans les écoles primaires ou au collège de La Broque. Cela concerne environ 1/3 de l’effectif. Les autres ont un niveau scolaire trop faible et des difficultés d’apprentissage trop lourdes pour suivre un cursus dans le système ordinaire. Aussi, le foyer a-t-il sa propre école interne ; les classes ont des effectifs très réduits, environ 8 à 9 élèves par classe, les locaux sont mis à disposition des enseignants par le foyer. Pour autant que le public soit difficile et les classes de taille réduite, le personnel enseignant est issu de l’Education Nationale, et n’a pas suivi de formation particulière à ce type de public. Souvent les enseignants nommés ici de l’Education Nationale sont très jeunes, viennent de passer le CAPES. Ce qui peut parfois entraîner des difficultés, les professeurs n’étant pas tous suffisamment préparés à l’exercice de leur métier dans ces conditions. Des réunions régulières entre les enseignants et les équipes éducatives sont organisées, afin de pouvoir échanger sur les situations qui pourraient poser problème. Ils ne restent néanmoins pas toujours très longtemps dans l’établissement ; de plus, l’institution a constamment une « épée de Damoclès » au dessus de la tête, craignant que les contrats des enseignants ne soient pas tous renouvelés, au regard de la diminution régulière du nombre de postes dans l’enseignement public. Le départ d’un ou plusieurs professeurs dans ce contexte serait très dommageable, la plupart des jeunes suivis ici ne pouvant raisonnablement pas relever du circuit scolaire classique. L’école interne est constituée de 5 classes : o 3 classes accueillent des enfants dont le niveau correspond aux classes de primaire, en vue d’une éventuelle scolarisation au collège après la dernière classe du primaire o 2 classes de la 6ème à la 3ème « allégées », réparties en o 1 classe allant jusqu’à la de 4ème d’Aide et de Soutien, pour des jeunes de 12 à 14 ans et qui vise à leur intégration ultérieure au collège (en SEGPA le plus souvent) ou en 3ème d’insertion professionnelle, o Et 1 classe de 3ème d’insertion en alternance, qui accueille les jeunes de 14 à 16 ans et qui se destinent à l’apprentissage Dans le cadre de cette 3ème, les élèves peuvent régulièrement effectuer des stages en interne, dans les domaines de l’horticulture, la menuiserie, la cuisine et les métiers de l’entretien, ainsi que des stages auprès de patrons locaux, essentiellement pour les métiers de bouche et le BTP. Les entrepreneurs concernés sont essentiellement implantés à La Broque, ou dans un périmètre proche (pour des raisons de proximité et de facilité d’accès pour les jeunes). En théorie, l’apprentissage n’est possible qu’à partir de 16 ans. Ici, la pratique est dérogatoire, qui permet aux jeunes dès 15 ans de suivre un apprentissage, dans la mesure où ils ont suivi une troisième (classe de 3ème intégrée au foyer). Beaucoup le font. A l’issue de la 3ème, le foyer « passe la main », et ne suit plus d’aussi près le devenir des adolescents. Certains sont orientés pour suivre leur cursus, par exemple à au Centre Educatif et Professionnel Institution Mertian (Foyer d’Action Educative) ou retournent chez eux. Ils sortent du « dispositif Oberlin ».

Communauté de Communes de la Haute Bruche 40 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs Les jeunes peuvent être accueillis en premier accueil entre 8 et 12 ans. De l’avis du directeur, ces enfants sont souvent envoyés trop tard, ayant déjà accumulé un retard scolaire très important et défavorable à leur intégration future. Mais les équipes enseignantes, pédagogiques et éducatives s’attachent à apporter le maximum d’outils à ces jeunes pour qu’ils puissent s’en sortir au mieux. Par ailleurs, en ce qui concerne les élèves qui sont scolarisés dans le circuit traditionnel, l’intégration semble plutôt positive et bien se passer. Et les enseignants de ces établissements publics savent qu’ils peuvent, à tout moment, contacter un des responsables ou éducateurs spécialisés du foyer, en cas de besoin.

En dehors des temps de classe En dehors du temps de classe, le temps est intégralement dévolu au travail éducatif avec les enfants et les jeunes du foyer. L’internat est divisé en pavillons construits chacun sur le même modèle : 2 unités de vie par pavillon, avec chambres, cuisine commune, salle de vie, salle pour les activités manuelles. De nombreuses activités sont prévues par les éducateurs, notamment le mercredi, autour d’activités sportives, manuelles, sorties. Une bonne dizaine des jeunes du foyer participe à des activités à l’extérieur de l’établissement, dans des clubs et associations de la commune, notamment club de judo, club de boxe, badminton, club de foot ou autres sports collectifs (bien qu’il soit souvent plus difficile pour ces jeunes de suivre le « rythme » des sports collectifs, étant donné qu’ils quittent en général le territoire pendant le week end et peuvent donc difficilement participer aux matchs de compétition). Parmi ceux qui suivent une activité en dehors du foyer, certains sont scolarisés à l’école intégrée à l’établissement. Cela atteste de la volonté d’intégration de ces enfants, aussi bien de leur part, que de celle des encadrants, que de la part des associations. La pratique d’une activité en dehors du strict cadre du foyer est un pas vers l’intégration de ces enfants dans la vie « extérieure » ; elle leur permet de rencontrer d’autres jeunes, et des adultes « non spécialisés ». Pendant les périodes de congés, les enfants sont présents dans l’établissement à chaque petite vacance, et pendant un mois complet en été. Des sorties, des séjours, des camps à caractère sportif, culturel, humanitaire sont organisés en ces occasions par les éducateurs. En février dernier, une dizaine de jeunes est ainsi partie pour un séjour de ski. Tous les enfants partent en été, cela fait partie du contrat d’accueil, en même temps que du projet d’établissement.

D’où viennent les enfants ? La plupart sont originaires de Strasbourg, de la CUS, ou de certains quartiers de . Très peu finalement sont originaires de la vallée, ou « recrutés » dans un périmètre proche. Leur intégration ou stigmatisation est variable, selon les jeunes. Pour ceux qui semblent le mieux comprendre le sens de leur placement au foyer, voire le bénéfice qu’eux-mêmes pourront en tirer, l’intégration est en général meilleure, et ils se font des amis en dehors du foyer. Celui-ci n’est d’ailleurs pas un établissement fermé, mais au contraire ouvert sur l’extérieur et sur les autres ; des camarades extérieurs à l’établissement peuvent aussi y venir, pour y retrouver l’un ou l’autre des résidents. Il continue d’exister néanmoins une certaine stigmatisation de ces jeunes placés au foyer, parmi les autres jeunes, et parmi la population locale en général. On les appelle souvent « les Oberlins »… et cette stigmatisation est parfois mal vécue, entrainant un effet de groupe et de resserrement des

Communauté de Communes de la Haute Bruche 41 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs « Oberlins » entre eux, et contre les autres. L’alchimie est difficile à trouver, c’est un travail de tous les instants que l’ensemble des éducateurs du foyer et des enseignants des écoles du secteur mettent en œuvre tout au long de l’année. Un travail de fond est aussi assuré avec les familles, les parents sont régulièrement sollicités, impliqués dans la démarche éducative de leur enfant. Dans certains cas, le travail ave les familles s’avèrerait aussi important que celui conduit avec leurs enfants.

Les collaborations et la participation du foyer à la vie locale Le foyer entretient étroitement son réseau d’entrepreneurs locaux. Les échanges entre l’établissement et les patrons sont réguliers, sur les jeunes, leurs modalités de prise en charge, les évolutions envisageables. Les collaborations sont aussi régulières avec le CMP et l’hôpital, notamment dans le cas d’une approche en ambulatoire. Les relations avec les écoles primaires locales et le collège sont également très bonnes, et régulières. La qualité des contacts avec les élus est également largement soulignée. Ceux-ci sont au courant de ce qui se passe, régulièrement informés ou faisant eux-mêmes remonter l’information auprès du foyer, en cas de repérage de cas ou de situations difficiles. Le fait que deux maires de la Communauté (Rothau, Fouday) soient intégrés au conseil d’administration favorise d’autant les échanges. Mais d’après le directeur de l’institution, ceux-ci auraient lieu de toute façon, car l’ensemble des élus du territoire se montre concerné par l’activité et les jeunes du foyer. Le foyer est assez systématiquement sollicité pour participer aux diverses animations locales, qu’il s’agisse des marches populaires, des animations de rue, de la course de Schirmeck, etc.… De son côté, le foyer organise chaque année sa kermesse annuelle, où tous les parents des enfants résidents du foyer sont invités, mais qui attire plus largement de nombreux habitants de la Broque et d’ailleurs. Le club de boxe par exemple a déjà figuré au rang des invités. Enfin, le foyer s’ouvre aussi sur l’extérieur pendant l’année scolaire, avec l’organisation d’un atelier poterie dans l’enceinte du bâtiment, auxquels participent essentiellement des habitants jeunes ou non, de la commune de la Broque.

Quelques constats Il est très important de rester ouvert sur l’extérieur, et que les jeunes du foyer, par tous les moyens (école, associations, sorties, manifestations locales,…) ne restent pas en vase clos. Et autant que possible, on cherchera à limiter, toujours plus, la stigmatisation des jeunes issus de ce foyer ; ce qui passe aussi, sur le long terme, par une plus grande intégration de ces jeunes à la vie locale « quotidienne ». Il faut s’attacher à maintenir la qualité des relations avec les élus et la bonne communication autour de l’activité et des besoins du foyer, ainsi que la qualité des relations avec les établissements scolaires et le tissu associatif local. Le nombre d’enfants placés dans la vallée est important, ils le sont souvent dans le cadre de familles d’accueil. Sans remettre en cause ni la bonne foi de ces familles, ni l’intérêt qu’elles peuvent représenter, cela pose néanmoins la question de la formation de ces familles dans le domaine éducatif, et de leur incidence sur l’éducation des enfants et des jeunes dans ce cadre.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 42 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs

On retiendra :

 Un travail constant en direction de l’ouverture des élèves, sur leur environnement, à la culture, aux autres  La participation des jeunes du Foyer Oberlin à des activités « classiques » du territoire est une clef d’entrée quant à leur insertion dans la vie courante

 Un important travail de prévention, en collaboration avec les structures médico sociales, qui porte ses fruits… et qu’il ne faut jamais lâcher

 Une orientation vers les secondes générales encore trop timide…  … il faut valoriser la formation initiale et la formation générale…  … donner confiance aux élèves…  … et nourrir l’ambition scolaire sur le territoire

 De très bonnes collaborations avec les collectivités à maintenir  Constat partagé par les trois établissements rencontrés, qu’il s’agisse des

établissements d’enseignement publics ou du foyer spécialisé.

 Des élèves qui ne partent pas tous en vacances, et de loin…

 … cela peut constituer un axe de réflexion à intégrer dans la réflexion globale de la Communauté de Communes sur l’animation jeunesse

Communauté de Communes de la Haute Bruche 43 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs b) Les structures d’aide à l’accès à l’emploi

La Communauté de Communes de la Haute Bruche est la première du Bas-Rhin à avoir financé, de façon intercommunale, une mission locale. La Mission Locale Cette dernière souligne aussi que la CCHB à aussi été la plus prompte à d’emblée considérer cette structure comme un outil de la Communauté. Depuis plus de 15 ans, la collectivité est un très bon partenaire de la Mission Locale. Elle est très bien identifiée par les usagers et par les partenaires ; elle est hébergée à titre gracieux (hors charges) dans la Maison de la Vallée, qui met à sa disposition 2 bureaux à temps plein (pas uniquement pour les périodes de p permanences). Comme pour toute les missions locales, les rôles de la mission locale dans la Haute Bruche sont multiples, s’attachant à prendre en charge toutes les composantes des jeunes qui la sollicitent, au plan emploi et formation, bien sûr, mais aussi social, santé, logement, mobilité. Deux conseillères suivent les jeunes du territoire, et assurent une permanence à Schirmeck les mardis et jeudis après-midi. 302 jeunes de 16 à 25 ans ont été suivis en 2011, dont 132 « primo accueillis » c’est-à-dire ayant pris contact avec la Mission Locale pour la première fois. Ces jeunes viennent de toutes les communes du territoire. En 2011, aucun jeune de Bellefosse, Belmont, Blancherupt ni Solbach. Mais cela est conjoncturel, et changera probablement en 2012.

Répartition des jeunes inscrits à la Mission Locale par commune de résidence, 2011

Wisches Wildersbach Waldersbach Urmatt St Blaise la Roche Schirmeck Saulxures Saales Russ Rothau Ranrupt Plaine Neuviller la Roche Natzwiller Mulbach sur Bruche Lutzelhouse La Broque Grandfontaine Fouday Colroy la Roche Bourg Bruche Barembach

0 10 20 30 40 50 60

Communauté de Communes de la Haute Bruche 44 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs On dénombre un peu plus de jeunes femmes que d’hommes, à 53% de jeunes femmes pour 47% d’hommes. On notera quelques variations plus ou moins importantes selon les communes. Pour la plupart, lorsqu’elles sont de taille réduite et le nombre de jeunes suivis faible, ces pourcentages ne sauraient entrainer de conclusions rapides, un inscrit ou une inscrite de plus pouvant faire varier ces valeurs très facilement. On notera néanmoins qu’à Rothau et surtout à Schirmeck, la part des hommes inscrits est plus importante que celle des femmes, respectivement à 51 et 56%. Si on relie le nombre de jeunes suivis par la Mission Locale au nombre de jeunes de 16 à 25 ans en présence dans les communes3, quelque 16% des jeunes à ces âges et résidant sur le territoire sont suivis par la Mission Locale. Ces valeurs peuvent dépasser les 20% voire atteindre 27% (à Fouday) et on note des disparités selon les communes.

Nombre de Part des Total 16 à 25 jeunes suvis jeunes ans à la ML suivis Barembach 84 7 8 Bellefosse 11 0 0 Belmont 18 0 0 Blancherupt 2 0 0 Bourg-Bruche 40 7 17 Colroy-la-Roche 37 9 24 Fouday 33 9 27 Grand Fontaine 29 6 20 La Broque 255 36 14 Lutzelhouse 162 18 11 Muhlbach sur Bruche 71 7 10 Natzwiller 54 9 17 Neuviller la Roche 33 4 12 Plaine 71 5 7 Ranrupt 27 3 11 Rothau 152 35 23 Russ 104 13 13 Saâles 92 9 10 Saint Blaise la Roche 19 3 16 Saulxures 50 5 10 Schirmeck 234 52 22 Solbach 10 0 0 Urmatt 102 23 23 Waldersbach 12 1 8 Wildersbach 17 3 18 Wisches 206 38 18 Total CdC 1 923 302 16

A priori, les déplacements ne sont pas un frein quant à la fréquentation de la Mission Locale. Les conseillères ont déjà proposé de se déplacer à Saâles, si le besoin s’en faisait ressentir. Pour l’instant le maire de la ville n’a pas formulé cette demande. On peut peut-être néanmoins s’interroger sur la directe proximité de la Mission Locale pour des jeunes habitant dans des communes éloignées de Schirmeck et moins bien desservies par le train, si on en juge par la part des jeunes qui fréquentent la

3 Valeurs basées sur les derniers chiffres du recensement complet de 2008

Communauté de Communes de la Haute Bruche 45 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs structure et qui résident dans des communes excentrées (comme Bellefosse, Belmont, Blancherupt, Plaine, Saâles, Waldersbach) et qui enregistrent des valeurs plutôt plus faibles qu’ailleurs.

La situation lors du premier accueil Les « primo accueillis » sont pour la plupart d’entre eux demandeurs d’emploi, qu’ils soient inscrits au Pôle Emploi ou non. Ils représentent plus des trois quarts des jeunes qui se dirigent vers la Mission Locale pour la première fois.

Situation des jeunes lors de leur premier accueil

CDD 2%

1% 2% CDD Intérim 2% 6% 10% CDI

Contrat d'apprentissage 37% 40% CUI CAE CDD

DE inscrits au Pôle emploi

DE non inscrits au Pôle Emploi Scolarisés

La plupart des jeunes qui se rendent à la Mission Locale y viennent car ils rencontrent un problème d’orientation. La majorité d’entre eux n’a soit pas de formation du tout, soit une formation qui n’est pas en adéquation avec les réalités du marché du travail. Beaucoup d’entre eux sont perdus lorsqu’ils arrivent à la Mission Locale, ne savent pas vers quoi s’orienter, ne savent pas dans quelle direction chercher. La mission première de la ML est de les aider dans ce cheminement, vers une réorientation et/ou vers l’identification des emplois auxquels ils pourraient prétendre, soit directement, soit après une formation bien choisie.

La situation vis-à-vis de la formation Contrairement à ce que l’on pourrait croire, et qui a longtemps été le cas, la majorité des jeunes qui sont suivis à la Mission Locale ont une formation et obtenu un diplôme. Parmi les jeunes suivis à Schirmeck, près de la moitié a un niveau CAP/BEP, et 30% ont le BAC voire au-delà.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 46 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs Répartition des effectifs des jeunes suivis selon leur niveau de diplôme

Niveau III et plus (BAC+2 et au-delà) Niveau IV (BAC) Niveau V (CAP/BEP) Niveau infra V

4% 23% 26%

47%

23% des inscrits n’ont aucun diplôme, part qui continue à diminuer régulièrement. Il n’empêche que ces jeunes sont à la recherche d’un emploi et ont des difficultés à en trouver ; ce qui amène à un double constat : o d’une part le niveau CAP / BEP n’est manifestement plus suffisant dans certains domaines, dans le secteur de l’industrie en particulier o D’autre part, certains jeunes ont une formation visant des secteurs peu porteurs en terme d’emplois, et/ou sont inadaptées à l’offre d’emplois locale. Par ailleurs, certains de ces inscrits ont un « niveau » CAP, ou BAC, mais ne sont pas allés au bout de leur formation. Il existe aussi une certaine orientation géographique de la formation : pas mal de jeunes suivent une formation au lycée professionnel de Schirmeck, avec l’enseignement en vue du BAC professionnel MSMA qui y est proposé. Mais beaucoup décrochent, car ils ont une image très négative du milieu de l’industrie et des métiers qui s’y rapportent. En terme de qualification, on notera que les jeunes suivis sur le territoire sont un peu moins bien formés que ceux qu’on suit dans l’ensemble de la Mission Locale de Molsheim, et que les jeunes femmes du territoire sont plutôt un peu mieux formées (en niveau de diplôme en tous cas) que les hommes au même âge.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 47 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs Répartition des jeunes suivis selon leur niveau de diplôme, comparaison CCHB et ensemble de la ML Molsheim (en%)

50

40

30 CCHB 20 ML Molsheim 10

0 Niveau III et Niveau IV Niveau V Niveau infra plus (BAC+2 (BAC) (CAP/BEP) V et au-delà)

Répartition des jeunes selon leur niveau de diplôme, comparaison hommes et femmes

60 50 40

30 Femmes 20 Hommes 10 0 Niveau III et Niveau IV Niveau V Niveau infra plus (BAC+2 (BAC) (CAP/BEP) V et au-delà)

Les « entrées en mesure » La majorité des jeunes suivis qui rentrent dans un dispositif concret dans le cadre de leur insertion professionnelle trouvent un emploi. La plupart du temps, il s’agit d’un emploi en CDD, en intérim, ou d’un contrat aidé.

Tx global sur Taux d'accès ML Molsheim Contrat en alternance 5% 5,60% Emploi 41% 42% Formation 16% 17% Immersion en entreprise 17% 17% Scolarité 4% 3%

S’agissant des jeunes embauchés, de nombreux contrats aidés type CAE sont mis en place, avec le concours actif des maires des communes du territoire, qui sont nombreux à en embaucher dans ce cadre. Les autres mesures concernent des jeunes qui ont un contrat en alternance (5% des jeunes en mesure), suivent une immersion en entreprise, c’est-à-dire une période d’une quinzaine de jours où ils sont encadrés dans une société, au sein de laquelle on leur fera découvrir le fonctionnement de

Communauté de Communes de la Haute Bruche 48 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs l’entreprise et les métiers qu’on y exerce. Quelques uns reprennent leur scolarité. Et 17% s’orientent vers une formation. Il est assez difficile de convaincre ces jeunes à s’engager dans une formation. Pour une partie des jeunes suivis, ils ont déjà un diplôme et ne comprennent pas l’intérêt de suivre une nouvelle formation. A l’argument selon lequel il faut une formation pour trouver un emploi, ils répondent qu’ils en ont déjà une. C’est bien toute la question de l’adaptation de la formation aux besoins qu’il faut travailler. D’autres n’ont pas de formation… mais ce sont des jeunes qui ont pu être en difficulté scolaire, et qui n’ont pas une bonne image de l’école. Leur faire accepter de suivre une formation est très difficile, plus encore chez les garçons, et plus encore pour ceux qui résident dans une commune du haut de la vallée. Ces jeunes accepteront d’intégrer une formation si elle est de courte durée, de préférence rémunérée, qu’elle soit en alternance ou en apprentissage… et qu’elle ressemble le moins possible à l’école telle qu’ils l’ont quittée. En tout, 189 jeunes différents sur les 302 suivis ont intégré une (ou plusieurs) mesure au cours de l’année 2011. Cela représente 62% des inscrits, valeur équivalente à celle enregistrée sur l’ensemble de la Mission Locale de Molsheim.

Le permis de conduire et les déplacements 38% des jeunes suivis par la Mission Locale ont le permis de conduire voiture. C’est moins qu’à l’échelle de toute la Mission Locale, où ils sont 46% à le détenir. 8% est en train de le passer, plus de la moitié ne l’a pas.

Situation vis-à-vis du permis de conduire

180 160 140 En effectif En % du total 120 Permis Moto, motocyclette 2 1 100 80 Permis B, voiture 123 38 60 Permis en cours 26 8 40 Pas de permis 171 53 20 0 BSR 1 0 Total 323 100

Le passage du permis de conduire est souvent une réelle difficulté, d’abord parce que les jeunes ont du mal à le financer. Mais ce n’est pas la seule raison. Le passage du permis de conduire s’inscrit dans une démarche toujours assez longue, et constitue un engagement du jeune dans le processus… parfois dur à tenir pour des jeunes qui auraient assez facilement tendance à se démobiliser. Dans ce contexte, le manque de moyens financiers peut être un frein supplémentaire : moins on aura d’argent, plus on espacera les séances, moins chacune sera bénéfique et plus le permis sera long à passer, et plus il coûtera cher. Cela dit, les déplacements sont nettement moins compliqués qu’ils ne l’ont été. La desserte ferroviaire est bonne, en tous cas jusqu’à Rothau. Force est de constater que la situation est quand-

Communauté de Communes de la Haute Bruche 49 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs même plus complexe pour les jeunes qui vivent dans une commune éloignée du chemin de fer, et dans le haut de la vallée où le cadencement est moins bon. Néanmoins, aujourd’hui la majorité des jeunes du territoire (ce constat a d’ailleurs été fait par d’autres interlocuteurs) a intégré le fait qu’ils devraient surement bouger et sortir du territoire pour trouver un emploi. Globalement, les jeunes se déplacent assez bien et n’hésitent pas à sortir du territoire, pour leurs loisirs, pour travailler, pour suivre une formation. Une large moitié au moins des jeunes suivis à la Mission Locale sont dans ce cas, où la « mobilité psychologique » est tout-à-fait acquise. Certains néanmoins continuent d’avoir des difficultés à sortir et surtout à se projeter en dehors de la vallée. Molsheim est la limite vers laquelle ils peuvent s’imaginer… et encore, et il est difficile pour eux de leur proposer un poste ou une formation plus lointaine. Ceux-là pourront trouver un stage ou un contrat en alternance localement. Mais les bassins d’emploi de Molsheim, d’Obernai, puis de Strasbourg sont plus développés que le marché local, et le panel d’activités qui y sont proposées ainsi que la pérennité des emplois offerts beaucoup plus large. Il est donc important pour ces jeunes de regarder vers l’extérieur, pour s’inscrire dans une démarche de recherche d’emploi durable et pour trouver un travail stable. L’absence de permis est un frein à l’emploi… mais il n’est pas propre à Schirmeck. Quelle que soit la qualité de la desserte en transport en communs, certains emplois, comme les emplois postés, ou les emplois du domaine de la restauration, sont très difficilement envisageables sans permis, compte tenu de la spécificité des horaires.

Mais le territoire a changé en 15 ans, ce qui est largement souligné par la Mission Locale et par de nombreux autres acteurs. Les jeunes dans leur grande majorité, et même ceux en situation plus difficile à la Mission locale, « sortent » de la vallée, prennent le train, utilisent les transports en commun ou leur propre moyen de locomotion, mais ne se limitent pas aux bornes du territoire. De même, le regard extérieur porté sur le territoire et l’image que les jeunes qui y ont grandi ont de la vallée et d’eux-mêmes s’est très largement améliorée. L’idée selon laquelle ceux qui viennent de la vallée seraient plus « reculés » à l’image de leur vallée a vécu. Il semble que les jeunes n’ont pas de « complexe d’infériorité » par rapport aux autres, et que ce ne soit pas non plus l’image qu’on leur renvoie, quand ils sont en dehors du territoire. Ce sont parfois plutôt les parents qui auraient tendance à rester sur ce schéma passé, qui n’aurait plus de véritable réalité dans les faits.

L’approche santé / social Concernant les jeunes qui sont suivis à la Mission Locale, les situations réellement difficiles aux plans santé, social avec des jeunes en situation de rupture complète sont assez peu fréquentes. Il s’agit régulièrement plutôt de donner, quand-même, un sérieux « coup de pouce », notamment financier, à des jeunes dont les familles ont des revenus beaucoup trop modestes pour pouvoir les aider. La Mission Locale intervient ainsi dans le cadre d’un soutien financier, en proposant à des jeunes des dispositifs tels que Fonds d’Aide aux Jeunes (FAJ), tickets service, réductions sur les transports, etc.… Globalement, les relais Santé dans la vallée sont bons, les partenariats fonctionnent bien, l’existant est identifié par les différents partenaires et le réseau fonctionne bien. Des ateliers santé sont proposés avec le service social de la CRAM, à Sélestat ainsi que des centres de bilans de santé, qui permettent aux jeunes (et autres publics) de faire le point sur leur situation sanitaire gratuitement.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 50 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs Cela dit, il est souvent dur d’amener ces jeunes vers les bilans. Une antenne plus locale (à Schirmeck par exemple) serait sûrement intéressante. Ce n’est pas que les jeunes de la Mission Locale, à l’instar d’autres publics fragilisés, ne puissent pas se rendre à Sélestat, ou plus loin. C’est qu’on s’aperçoit que la santé est malheureusement une des premières choses qu’on va négliger au plan personnel, si on doit « sacrifier » quelque chose. Autrement dit, si on doit limiter ses déplacements, qu’on a l’impression qu’il faut déjà s’investir dans d’autres domaines, c’est la santé qui sera laissée de côté en premier lieu. Dans ce sens, la proximité géographique pourrait jouer positivement. La Mission Locale est aussi en lien régulier avec l’association Bruche Emploi, dans l’orientation de jeunes vers ces centres de santé. Localement donc, les relais existent et les partenaires sont nombreux comme on l’a dit, avec notamment : o La clinique Saint Luc, qui dispose d’un service addictologie, dans lequel ont été développées des consultations ; la clinique est aussi en lien étroit avec le Centre de Soins et d’Accompagnement en Prévention en Addictologie (CSAPA) à Molsheim o Les Points d’Accueil et d’Ecoute Jeunes (deux sur le territoire CCHB) et le Centre Médico Psychologique (dépendant de l’EPSAN), qui organisent régulièrement des réunions d’information o Les permanences santé assurées par des infirmières de l’EPSAN, directement à la Mission Locale de Molsheim, et accessibles à tous les jeunes dépendant de cette ML La structure Infos Ado, pour la mise en place de laquelle de nombreux partenaires ont participé et le Réseau Micro Structures qui prend en charge les personnes souffrant d’une addiction et sous produits de substitution (méthadone) sont également deux structures importantes vers lesquelles les jeunes peuvent être orientés. Plus largement au plan « social », les partenariats sont bons et réguliers pour la Mission Locale, installée dans la Maison de la Vallée. En particulier avec l’animateur Youssef el Yacouti, avec les assistantes sociales de secteur, avec Bruche Emploi, avec l’épicerie sociale de Wisches, avec le Colibri. En effet, en marge de ces activités de suivi du RAM et dans le cadre du Réseau d’Ecoute, D’Appui et d’Accompagnement aux Parents (REAAP), Colibri suit de très jeunes personnes devenues mamans, et qui sont assez systématiquement orientées ensuite vers la Mission locale. On notera qu’il ne semble pas y avoir de problèmes de santé ou d’addiction spécifiques au territoire. Certes, l’alcoolisme existe, comme le tabagisme et que d’autres addictions à d’autres drogues, mais il ne semble pas qu’il y en ait plus ici qu’ailleurs. Cela n’a pas été notifié en tous cas comme un point particulièrement sensible sur le secteur ou présentant des caractéristiques particulières.

La question du logement Les trois quarts des jeunes suivis à la Mission Locale à Schirmeck vivent chez leurs parents. 17% habitent leur propre logement… notamment sous l’impulsion des jeunes filles, qui sont comparativement plus nombreuses à vivre dans un logement autonomes que les hommes au même âge. Il est difficile, ici comme ailleurs, pour des jeunes ayant peu de revenus de trouver un logement adapté. Les loyers dans le secteur de Schirmeck et les appartements de taille réduite sont en nombre insuffisant. Il existe des logements sociaux… mais trop souvent ceux qui sont disponibles sont situés

Communauté de Communes de la Haute Bruche 51 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs dans des communes éloignées des gares, et conviendraient mal à des jeunes qui sont rarement autonomes du point de vue de la voiture.

Formes de logement des jeunes suivis, 2011

Sans hébergement Femmes Hommes Total % du total Hébergés par un tiers 9 3 12 4 Logement autonome Hébergés par parents 108 119 227 75 Hébergés par la famille (autre) 6 5 11 4 Logement autonome 37 14 51 17 Hébergés par la famille (autre) Sans hébergement 1 0 1 0 Hébergés par parents Total 161 141 302 100

Hébergés par un tiers

0 10 20 30 40 50 60 70 80

La question de l’adaptation du parc de logements aux besoins, et notamment aux besoins des jeunes se pose et peut constituer un axe de réflexion en matière de politique jeunesse. La question de la communication et de la diffusion de l’information concernant les logements sociaux est également posée : les jeunes savent-ils que des logements existent ? Savent-ils qu’ils peuvent y avoir droit ? Et savent-ils où s’adresser ?

L’association Bruche Emploi ne vise pas particulièrement un jeune public. Mais elle en suit régulièrement et entretient surtout des Bruche Emploi relations fréquentes avec la Mission locale dans ce cadre. Le public accueilli est néanmoins obligatoirement majeur. Bruche Emploi est employeur ; elle met à disposition du personnel, à destination essentiellement des particuliers, et des collectivités locales (mairies, Communauté de Communes). Elle est également instructeur du RSA. En 2011, 68 personnes affiliées à Bruche Emploi ont été mises à disposition des particuliers ou des collectivités, dont 14 jeunes de moins de 26 ans, soit 20% de l’effectif. C’est une valeur notoirement plus élevée que ce qui s’enregistre en général ans cette structure. L’origine géographique de ces jeunes est essentiellement centrée sur Schirmeck et La Broque, deux ou trois viennent de communes plus éloignées (1 de Plaine, 1 de Colroy). La très grande majorité du public accueilli ici, jeune ou pas, n’a pas le permis de conduire, ceux qui l’ont sont l’exception. A l’instar de ce que soulignait la Mission Locale, la difficulté à passer le permis est avant tout la difficulté pour certains à s’inscrire dans un processus d’apprentissage relativement long, et beaucoup ne « tiennent pas la route ». Les jeunes qui ont recours à Bruche Emploi sont en général peu ou pas formés. Au mieux ils ont obtenu un CAP, beaucoup n’ont aucun diplôme. Ce manque de formation est historique et caractéristique de la vallée, comme d’autres secteurs qui abritaient d’importantes industries :

Communauté de Communes de la Haute Bruche 52 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs pourquoi se former puisque les entreprises industrielles et textiles locales embauchaient sans formation ? La réalité actuelle est tout autre, mais le discours est encore trop souvent relayé par les anciennes générations, qui ne voient pas l’intérêt d’une solide formation initiale et ne motivent pas suffisamment les jeunes à s’engager sur la voie des études. Les jeunes suivis à Bruche Emploi semblent particulièrement éloignés du monde de l’emploi. Quelques uns ont pu parfois faire montre de difficultés de « savoir être » et ne pas toujours savoir comment se comporter face à leur employeur. Mais ce n’est pas la difficulté principale, la plupart d’entre eux ont un comportement très correct, et montrent toutes les bonnes dispositions au départ ; ils sont polis, se présentent bien. La difficulté réside plutôt dans leur incapacité à apprendre et mettre en œuvre les gestes les plus simples. Certains n’ont aucune technique, aucune logique dans ce qu’ils font. Les gestes qui relèvent du plus simple bon sens semblent souvent leur être complètement étranger… et avant d’apprendre, il leur faut commencer par « apprendre à apprendre ». Pour beaucoup des jeunes qui passent par Bruche Emploi, on sent « qu’ils n’ont jamais vu faire ». Ce qui ne signifie pas que ce soit spécifiquement des jeunes qui sont en rupture, sociale ou familiale ; la majorité d’entre eux ne correspondent pas à ce qu’on qualifierait de « cas sociaux ». Mais il y a eu une absence de transmission des savoirs de base, quelle qu’en soit la raison. Bruche Emploi travaille dans ce contexte à la mise en place d’une certification, attestant du savoir relatif à la décomposition des gestes de base dans le domaine du nettoyage. Aujourd’hui, trop de jeunes engagés dans une formation type AFPA, même de premier niveau, abandonnent la formation en cours de route parce qu’ils n’y arrivent pas, ou échouent au moment de l’examen. Pour la directrice de Bruche Emploi, et contrairement à ce qu’indiquait la Mission Locale concernant les jeunes qu’elle suit, ou d’autres interlocuteurs, la plupart des jeunes qui viennent à Bruche Emploi n’ont pas conscience qu’ils vont devoir sortir du territoire, pour se former ou pour travailler. Ils ont de réels problèmes de mobilité, technique, physique, mentale. Et la mobilité reste un problème très important pour eux, même à l’intérieur du territoire. C’est une des raisons qui ne pousse pas Bruche Emploi à assurer des permanences dans le haut de la vallée. D’abord, elle n’en aurait pas les moyens pour le moment, compte tenu de ses financements et du personnel aujourd’hui en poste dans la structure (2 permanents). Mais de plus, les personnes embauchées par Bruche Emploi sont mises à disposition de particuliers qui doivent pouvoir être accessibles pour ces personnes. Comment une personne résidant dans une commune éloignée d’une gare pourrait-elle se déplacer jusqu’au domicile d’un particulier lui aussi éloigné de la ligne de chemin de fer ? Et y aurait- il un potentiel de demandeurs dans ces secteurs du haut de la vallée ? De ce point de vue, et compte tenu du fonctionnement actuel de Bruche Emploi, sa responsable n’est pas certaine que de telles permanences seraient réellement porteuses.

Parmi le public suivi, on rencontre des problèmes de santé et des personnes souffrant de divers maux, notamment psychiques. La responsable de la structure indique que ces problèmes de santé sont surtout liés à des réels problèmes d’angoisse et d’anxiété qui se traduisent souvent par des phénomènes de somatisation, entre autre le surpoids ou des crises de tachycardie. Il y a aussi de la part de ces personnes en souffrance une grosse stratégie d’évitement ; elles évitent de regarder la réalité en face et de confronter le mal dont elles souffrent avec leur état psychologique, ou de faire le lien avec le reste de leurs difficultés.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 53 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs Les relais santé sur le territoire sont assez bien constitués et les collaborations fructueuses avec les services de santé locaux vers lesquels les jeunes sont ensuite orientés : infirmière psychologue à la Mission Locale, ateliers santé, bilans santé avec la CRAM. Globalement, les liens avec l’ensemble des structures de santé et du domaine social sont bons et fréquents ; les partenariats sont nombreux, avec le RESI, CIDFF, le Pôle Emploi, le RECIF dans le cadre de la médiation familiale, l’épicerie sociale de Wisches, l’UTAMS à travers les assistantes sociales. On notera enfin que la structure atteste d’une part importante de jeunes femmes enceintes ou mamans très jeunes parmi le public suivi, et plus globalement dans le secteur de la vallée. Ces grossesses sont des grossesses choisies : la maternité serait encore trop souvent ici vécue comme une forme de reconnaissance sociale. Mais elle constitue régulièrement un frein majeur à l’accès à l’emploi et à la formation, et peut conduire à des situations de précarisation des familles concernées.

On retiendra :

 La très bonne identification des deux structures et le bénéfice indéniable de leur implantation au sein de la Maison de la Vallée, qui garantit la proximité avec nombre d’autres acteurs locaux  Le très bon partenariat de la Mission Locale avec la Communauté de Communes qui a considéré d’emblée cette structure comme un outil majeur de la Communauté dans son développement économique

 La fréquente inadéquation de la formation du public accueilli aux besoins locaux… et même plus lointains  Et la difficulté à faire entrer les jeunes dans un processus de formation

 La mobilité, tant « physique » que « mentale » qui s’est nettement améliorée…  … et des jeunes qui de plus en plus prennent conscience qu’ils devront sortir du territoire, pour travailler ou pour se former…  Mais des difficultés qui persistent pour un public en plus grande difficulté, et en particulier pour les jeunes habitants du haut de la vallée

 Un réseau santé bien constitué et de bons partenariats en place…  … une plus grande proximité de Schirmeck pour les centres de bilans de santé conforterait encore un meilleur accès à ce service de santé  Des difficultés d’accès au logement courantes, dans un contexte où le parc est peu adapté aux besoins des jeunes, et aux revenus modestes

 Des jeunes qui semblent en large partie avoir « fait fi » d’anciens complexes, dans un

territoire qui a changé…  … avec une image du territoire plus positive, aussi bien de l’extérieur que véhiculée par les jeunes eux-mêmes

Communauté de Communes de la Haute Bruche 54 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs II.2 LES STRUCTURES ET SERVICES DU DOMAINE MEDICO SOCIAL a) Les points d’Accueil et Ecoute Jeunes Les PAEJ de Schirmeck et Barembach, comme les 25 PAEJ du Bas-Rhin sont fédérés et portés administrativement par l’Association de Lutte contre les Toxicomanies (ALT), de subventionnements d’Etat. Ils sont destinés aux jeunes, à partir du collège voire plus jeunes, jusqu’aux jeunes adultes. Ces missions principales sont avant tout l’accueil et l’écoute, le soutien, l’orientation et lae médiation auprès de jeunes exposés à des « situations à risques » qui peuvent être extrêmement variées, ainsi qu’auprès de leurs parents et famille. Tous les PAEJ sont gérés par des psychologues cliniciens. Les situations de beaucoup des jeunes qui viennent aux PAEJ et les causes de leur « mal être » sont variables, qu’il s’agisse de celui de Barembach ou de Schirmeck. Pour beaucoup, elles sont souvent liées à un bouleversement dans les repères du jeune, en général au sein de la cellule familiale, et entraînent, ou pourraient entraîner si on n’y apporte pas la plus grande attention, des modifications de comportement, voire des comportements dangereux. Un conflit familial ou un divorce sont régulièrement à l’origine des ces difficultés. Ces jeunes sont souvent des jeunes qui ont simplement besoin de parler, de dire ce qu’il se passe, les difficultés qu’ils éprouvent face à ces situations de crise. Les parents sont régulièrement associés, consultés avec leurs enfants ou lors d’entretiens individuels. D’autres jeunes sont accueillis de façon beaucoup plus durable, surtout s’agissant de jeunes présentant des situations de conduites à risques, ou relevant plus directement d’une véritable addiction. Les maux qui affectent les jeunes suivis dans les PAEJ peuvent donc relever de plusieurs problématiques : - Addictologie, au tabac, au cannabis,… - Anorexie, - Séparation, divorce - Troubles comportementaux - Difficulté et remise en cause de l’autorité parentale

A Schirmeck, l’animateur du PAEJ intervient 7 heures par semaine, ce qui est selon lui beaucoup trop peu pour le territoire (malgré la présence d’un autre PAEJ à Barembach). La psychologue du PAEJ de Barembach intervient de son côté le samedi matin à la médiathèque de la ville. Après plusieurs années de travail étroit avec l’infirmière scolaire de la cité scolaire de la Haute Bruche, il s’est avéré que certains jeunes avaient du mal à se rendre aux permanences du samedi matin à Barembach. Il a dès lors été décidé de la tenue d’une permanence directement dans la cité scolaire, une fois par semaine. Le travail en lien avec les assistantes sociales, l’infirmière scolaire, l’équipe pédagogique et administrative dans son ensemble est très important, cela d’autant que la cité dispose d’un internat. Ces élèves sont, en effet, un public particulièrement sensible et susceptible d’avoir recours à ce type de structure… même s’il ne constitue pas, loin s’en faut, le public unique dans ces permanences.

Il ressort des entretiens avec les psychologues des deux PAEJ en place sur le territoire, qu’il s’agisse de celui de Schirmeck comme nous l’avons vu ou celui de Barembach, que l’essentiel du travail à fournir doit porter sur la parentalité. Selon les deux professionnels encadrant les structures, c’est bien la parentalité qui est le nœud de tout et duquel tout découle. Le territoire semble se caractériser par un nombre important de jeunes en grande souffrance par rapport à des

Communauté de Communes de la Haute Bruche 55 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs problématiques familiales ; ils seraient plutôt moins souvent sujets à des comportements à risques, ou en situation d’addiction, par comparaison avec d’autres secteurs. Cela ne signifie pas, bien sûr, que les addictions, l’alcoolisme, les problèmes de drogues, ne concernent pas les jeunes de la vallée. Mais cela ne semble pas majeur ou particulièrement « remarquable » sur ce territoire par rapport à d’autres. En revanche, la problématique de la parentalité et des situations familiales complexes apparaît comme une cause majeure du mal être chez des jeunes et la priorité en matière d’actions. Beaucoup de parents sont en rupture, rupture entre eux, dans des situations de décomposition et de recomposition familiales, autant de circonstances qui peuvent être difficilement vécues par les enfants et les jeunes. La condition de très jeune mère sur le territoire est une réalité qu’il faut prendre en compte. Pour la psychologue du PAEJ de Barembach, elle aurait un double motif : d’une part, la reconnaissance sociale qui serait liée au statut de mère, pour des jeunes filles qui n’envisagent pas ce que pourrait être une autre forme de reconnaissance ; d’autre part, la maternité pourrait même constituer une forme de « réparation » consécutive à une cassure chez une jeune fille. Dans tous les cas, ce constat est un constat difficile, d’autant que si on ne fait pas un enfant « pour les bonnes raisons », les risques de rupture, de tous ordres, qui pourraient en découler, sont encore augmentés. Dans ce contexte, le PAEJ de Schirmeck est avant tout un lieu d’échange axé sur la parentalité ; c’est le maître mot de son responsable, pour qui le travail autour du « être parents » est la clef de tout. Ainsi, lors des permanences à Schirmeck, des parents sont dès lors accueillis, autant que des enfants ou des jeunes. En plus des entretiens individuels avec des jeunes et/ou leurs familles, son animateur organise régulièrement des conférences ou des débats dans le cadre de soirées thématiques ; par exemple, « que dire à ses enfants en cas de divorce, ou de séparation ? ». Selon lui c’est cette question qui est centrale et cette réflexion qui devrait être construite à l’échelle de la Communauté de Communes. A cet égard, il ne faudrait pas scinder ni la réflexion ni concrètement le fonctionnement des structures à destination de la jeunesse en pôles « petite enfance », « enfance », « ados », mais structurer un pôle « parentalité » autour duquel tous les autres pôles seraient naturellement imbriqués.

Globalement, le travail partenarial et la coordination au niveau du territoire sont de bonne qualité… mais manquent foncièrement de moyens, pour un meilleur développement. Il y a peu d’actions collectives, de réunions regroupant des professionnels, de réunions regroupant professionnels et particuliers, de conférences, etc. Individuellement, le public schirmeckois et de l’ensemble de la vallée se déplace… beaucoup plus rarement dans le cadre de réunions ou d’actions collectives. Ainsi, de moins en moins de réunions de ce type sont organisées ; de telles expériences existent dans d’autres territoires (Molsheim, Obernai) mais ont été abandonnées localement pour l’instant, faute de participants. A cet égard, une amélioration de la communication, de la diffusion de l’information mais aussi de l’intérêt que constituent de telles initiatives pourrait être soutenue, afin qu’un plus grand nombre de personnes puissent se sentir concerné, ou « légitime » à fréquenter ces réunions. En particulier, le travail poursuivi par le psychologue du PAEJ de Schirmeck, très tourné vers la parentalité et le travail avec les parents et la famille pourrait être amélioré et facilité avec un appui plus fort des collectivités. L’information devrait systématiquement être diffusée, dans toutes les mairies, dans les CCAS, et dans toutes les structures porteuses de la ville et qui touchent les familles. La Communauté de Communes pourrait avoir un rôle à jouer à ce niveau, en devenant diffuseur systématique auprès de tous les relais locaux concernés.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 56 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs D’un point de vue géographique, la plupart des personnes qui se rendent aux PAEJ sont résidents du bourg centre, ou du bas de la vallée : Schirmeck, Russ, Wisches, Barembach, Rothau. En revanche la population qui réside plus haut dans la vallée est quasiment inexistante dans les PAEJ. Pourtant, les besoins existent dans cette partie du territoire mais les déplacements pour les jeunes vers le bas de la vallée ne sont pas aussi simples. Il faut de plus avoir à l’esprit aussi que d’aller vers un PAEJ, par exemple, participe d’une démarche et d’une décision qu’il n’est pas forcément facile de prendre, pour tout un chacun. Si la question de la mobilité rajoute à cette difficulté, des jeunes laisseront surement plus vite tomber, voire n’entameront pas du tout cette démarche. Cette problématique se retrouve aussi au niveau du Réseau Micro Structure, dans lequel la psychologue du PAEJ de Barembach intervient également. Celle-ci avait en projet d’organiser une sorte « d’unité volante » dans le haut de la vallée. En effet, l’organisation d’une permanence fixe en un lieu unique du haut de la vallée ne serait peut-être pas la meilleure réponse à apporter dans ce secteur, car quel lieu choisir ? Il faudrait que lui aussi soit accessible par tous les jeunes du haut de la vallée, ce qui n’est pas si simple au regard des modes de déplacements, moins aisés que dans le bas de la vallée. En revanche, cette « unité volante » devrait pourvoir être rapidement mobilisable, et se déplacer, au cas par cas et à la demande, dans une commune, dans une école, dans un établissement scolaire, etc. Mais le projet en reste au stade de l’idée, faute de moyens. A Barembach, la psychologue dispose de 3h30 de permanence (cité scolaire + médiathèque), temps réduit qu’elle réserve avant tout aux jeunes qu’elle suit ; un important travail est réalisé au PAEJ de Schirmeck, ainsi qu’avec le Colibri, avec le CIDFF. Mais le temps pour la coordination, les temps de rencontre, la création de nouvelles actions, et le personnel pour mettre en œuvre un éventuel dispositif tel que « l’unité volante » manquent et ne permettent pas aujourd’hui, d’envisager de tels développements.

Notons enfin qu’une hypothèse était de penser que des jeunes du haut de la vallée, de Saâles, de Nourg Bruche notamment, fréquentaient peut-être le PAEJ de Saint Dié, compte tenu de la proximité plus immédiate de cette structure pour les habitants de ces communes. Renseignements pris, il s’avère que 2 ou 3 jeunes du haut de la vallée de la Bruche seulement se sont rendus au Point d’Accueil et d’Ecoute de Saint Dié, depuis plusieurs années. Ces cas sont donc extrêmement marginaux pour ne pas dire inexistants. Par ailleurs, le PAEJ de Saint Dié fermera très prochainement, l’association gestionnaire porteuse devant faire face à d’importantes réductions budgétaires et ayant décidé la fermeture définitive de la structure.

b) Le Conseil Général avec l’UTAMS Trois assistantes sociales dépendant de l’UTAMS travaillent sur le secteur, dont 2 au centre médico social de Schirmeck, et 1 à Lutzelhouse, dans des locaux spécifiques mis à disposition par la commune. Depuis l’ouverture de la Maison des Services à Saâles en octobre 2011, des rendez-vous peuvent également être pris dans cette commune avec les AS. Les assistantes sociales interviennent soit en consultation au CMS, soit directement au domicile des personnes suivies. Le Conseil Général à travers l’UTAMS fait également intervenir un médecin de PMI (consultation du nourrisson) à Schirmeck, Rothau, Colroy la Roche et Saâles, ainsi que deux puéricultrices.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 57 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs Le territoire (en réalité tout le secteur « des collines » défini par le Conseil Général et qui dépasse le strict cadre de la CCHB) dispose d’une Conseillère en Economie Sociale et Familiale, qui intervient en général après l’intervention d’une assistante sociale, auprès de familles devant faire face à d’importants problèmes financiers, et des cas de surendettement notamment. L’ensemble de ces travailleurs sociaux essaient de travailler en étroite collaboration avec les communes et avec les CCAS… quand ceux-ci existent « réellement ». Des entreprises plus collectives et partenariales se mettent aussi en place, à l’initiative et sous l’égide du Conseil Général et avec ses professionnels. Ainsi, un Projet de Service et de Développement Social est en cours sur le territoire depuis plus d’un an, impliquant la CESF et plusieurs familles. Une première thématique, « Noël 2011 autrement », a fait l’objet de rencontres collectives qui visaient à endiguer les risques d’achats compulsifs à cette période. Un travail de fond sur les violences familiales est également en cours. Les partenariats se développent et sont bons sur le territoire. Le Conseil Général souligne le travail important entre et avec les associations de la CCHB. Entre autre, un Lieu d’Accueil Parents Enfants (LAPE) est en projet, avec notamment l’association Colibri à Schirmeck, mais aussi la Caisse d’Allocations Familiales, le Centre Médico Psychiatrique (CMP) de La Broque.

Les problématiques dégagées par le Conseil Général concernant les jeunes : Le public jeune est surtout appréhendé à travers les problématiques de protection de l’enfance. Un des constats notables du territoire, constaté par les services sociaux et la PMI, et soulignés déjà par d’autres interlocuteurs locaux, est la continuation ici d’une forme de reconnaissance sociale à travers la parentalité, et en particulier la maternité. Des jeunes femmes et même de très jeunes filles deviennent mères car c’est ainsi qu’elles estiment gagner leur place dans la société, et qu’elles peuvent aussi, parfois, quitter le giron familial. Ce phénomène n’est pas anodin et peut avoir une incidence en terme de protection de l’enfance ; les parents sont très jeunes, ils ne sont pas toujours armés pour bien appréhender la vie familiale. De plus, la parentalité aussi jeune nuit souvent à l’insertion professionnelle : peu de disponibilité, peu de mobilité, souvent peu de qualification. Qu’il s’agisse de monoparents ou de jeunes couples, la situation peut vite devenir compliquée et entrainer une précarisation de toute la jeune famille.

De façon générale, la problématique de l’emploi est le nœud des problématiques sociales, sur le territoire (comme ailleurs). Mais de nombreuses problématiques « connexes » lui sont intimement liées ; tout est imbriqué et seule une vision globale peut permettre d’apporter des réponses adaptées. Ainsi, la question de la mobilité sur le territoire et des transports est très liée à la question de l’emploi : pour se déplacer facilement, surtout dans certains secteurs éloignés de la ligne principale de chemin de fer, il faut une voiture, donc le permis. Pour passer le permis il faut de l’argent et s’insérer dans une démarche relativement longue. Sans argent pas de permis, sans permis il est plus difficile de trouver un emploi. La question de la formation et des faibles niveaux de qualification serait aussi une problématique caractéristique du territoire.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 58 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs La question du logement semble aussi une difficulté sur le territoire, bien que les dossiers suivis par la conseillère logements soient beaucoup moins * Une explication pourrait venir du fait que les nombreux ici que sur d’autres secteurs*. solidarités, notamment familiales, existent 50% du public reçu par les assistantes sociales et encore beaucoup dans la vallée de la Bruche, mais aussi du fait que les logements sociaux travailleurs sociaux du Conseil Général le sont pour sont moins nombreux ici que sur ces autres des questions liées au logement. Aujourd’hui, le zones. Or la plupart des dossiers de demandes territoire est mal équipé en terme de logement d’expulsions émanent des bailleurs sociaux ; peu nombreux ici, le nombre de dossiers instruits est social, de logement d’urgence et de logement de aussi beaucoup plus faible. transition. Il offre peu de réponses à des personnes en situation précaire ou en voie de précarisation. Il existe un logement à Hersbach géré par l’association CIDFF (Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles), association bas- rhinoise de défense des femmes et des familles ; il vise à accueillir de femmes avec ou sans leurs enfants, qui ont besoin de s’isoler temporairement de leur environnement. Il existe des logements sociaux, mais en nombre insuffisant et surtout qui ne sont pas tous adaptés au besoin : en terme de taille des logements (ce sont trop souvent de grands logements), mais aussi de leur situation géographique. Certains en particulier sont localisés dans des communes très excentrées, loin des accès aux trains et aux gares… pour un public fragilisé ou aux ressources modestes, cet éloignement géographique et le déficit de mobilité induit constituent une difficulté supplémentaire, et le bénéfice du logement social est perdu. Une Maison Relais va ouvrir ses portes en juin prochain à Schirmeck, qui offrira une quinzaine de studios indépendants, et pourra accueillir 15 ou 16 personnes simultanément. Ce projet commun avec l’association CARITAS proposera également un encadrement, avec la présence de travailleurs sociaux au sein de l’établissement, une salle commune où les repas pourront être partagés. C’est une première réponse, sûrement insuffisante mais qui marque la prise de conscience des élus et l’amorce d’une réflexion autour du besoin dans le domaine du logement.

Une autre spécificité du territoire : la présence importante de familles d’accueil ; beaucoup de femmes deviennent assistantes familiales, et gardent des enfants ou des jeunes souvent en grande difficulté, sociale, familiale, affective. Ainsi, l’ensemble de l’UTAMS de Molsheim concentre 29% des places auprès d’assistants familiaux du Bas-Rhin, tandis que la population de ce territoire représente 12% de la population totale du département. Ce type d’emploi répond au besoin de travailler pour des femmes du secteur peu ou pas qualifiées, et qui ne souhaitent pas quitter la vallée. Mais cette situation conduit à une concentration de ce type d’emplois, de familles d’accueil, et donc de jeunes dans des situations extrêmement complexes, surtout à La Broque (qui accueille également le foyer Oberlin). Cela est à prendre en compte dans le contexte de la population « jeune » et dans le cadre de l’animation à sa destination.4

Un autre constat, concerne le peu de demandes pour des aides sociales dans les petites communes. Les CCAS des petites communes sont rarement des services à part entière et structurés ; ils constituent un service de mairie géré souvent par le secrétaire de mairie. Le manque d’anonymat, la gêne et le « qu’en dira-t-on », le doute sur le secret professionnel sont autant d’arguments qui jouent en défaveur de certaines personnes qui pourraient avoir recours à une aide sociale (logement, financière…) et qui ne la sollicitent pas. A cet égard, la création d’un Centre Intercommunal d’Action

4 Cf Diagnostic social territorialisé - UTAMS Molsheim, Août 2010

Communauté de Communes de la Haute Bruche 59 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs Sociale apparaît comme particulièrement intéressante dans des secteurs à dominante rurale et composés de nombreuses petites communes. De plus, cette « inter communalisation » des CCAS permettrait la mise en place de critères communs à l’ensemble du territoire intercommunal, cohérents entre eux et similaires pour tous les habitants, qui ne se sentiraient pas non plus directement dépendant de leur mairie et de leur maire.

Enfin, il apparaît important pour le Conseil Général que le territoire continue de travailler ardemment à l’ouverture, notamment des jeunes générations, sur leur environnement, sur l’extérieur, sur l’éloignement. De ce point de vue, et concernant les jeunes en général, une véritable politique jeunesse sur l’ensemble du territoire semblent manquer. Il s’agirait dans un premier temps d’avoir une vision intercommunale de ce qui se fait, et de réfléchir à ce qu’on fait aujourd’hui pour les jeunes, pourquoi, dans quel but, et au sens qu’on veut donner à ces actions. Il est rappelé à cet endroit que le public jeune ne se mobilise pas à l’adolescence mais bien avant, dès l’enfance. D’où l’importance de travailler dans la continuité, dans la cohérence des actions, et de façon concertée avec les professionnels de l’enfance et de la jeunesse.

c) L’Epicerie Sociale de Wisches L’épicerie sociale de Wisches est portée par 8 communes : Schirmeck, la Broque, Grandfontaine, Wisches, Russ, Lutzelhouse, Mulbach et (cette dernière commune étant la seule à ne pas faire partie de la CCHB). La participation des 8 communes est d’abord financière, avec une répartition au nombre d’habitants, basée sur 15 centimes d’euros par habitant et par an. La commune de Wisches est la plus impliquée, mettant à disposition le local qui accueille l’épicerie, et mettant une de ses salariées communale, Mme Bertrand, à disposition de l’épicerie à mi temps. Elle est chargée de l’organisation et de la gestion administrative de la structure. L’épicerie fonctionne par ailleurs essentiellement grâce à l’intervention d’une équipe de 20 à 25 bénévoles. L’épicerie sociale ouvre ses portes trois vendredis après-midi par mois. Pour être considérée comme une épicerie sociale, et à ce titre bénéficier de financements de la part du Conseil Général du Bas-Rhin, la structure doit développer deux volets distincts : l’aide alimentaire d’une part, et le volet insertion d’autre part. L’épicerie sociale de Wisches développe donc ces deux axes.

L’aide alimentaire L’épicerie propose des denrées alimentaires ainsi que des produis d’entretien nettement moins chers qu’en grande surface classique. Il reste néanmoins un coût à charge pour les personnes qui y ont recours. Les denrées sont achetées par l’épicerie auprès de la banque alimentaire majoritairement, et auprès de supermarchés locaux. Ce sont les bénévoles qui acheminent la nourriture jusqu’à l’épicerie et qui assurent le magasinage.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 60 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs Le public accueilli est diversifié. Toutes les personnes bénéficiant de l’accès à l’épicerie sont envoyées par l’intermédiaire d’un service instructeur. Le plus important d’entre eux est l’UTAMS, avec les assistantes sociales de secteur, pour environ 60% des dossiers suivis à l’épicerie. Les autres instructeurs : le CCAS de la Broque, et celui de Schirmeck, la Mission Locale plus ponctuellement, de même que Bruche Emploi, plus rarement l’UDAF, des hôpitaux. En général, la durée de départ dans le dispositif demandée par le service instructeur est de 3 mois, reconductible si besoin. 50 à 60 familles ont été accueillies au mois de janvier, pour un total de 180 à 200 personnes concernées. Quelque 100 à 120 familles différentes sont ainsi accueillies chaque année. Parmi le public de l’épicerie, on compte beaucoup de familles en couple avec enfants, et des familles monoparentales. Ce sont parfois les situations de séparations ou divorce qui entraînent une précarisation du monoparent, qui fait alors appel à l’épicerie pour surmonter les difficultés temporaires. Des jeunes également, de 20 à 25 ans, peuvent être amenés à utiliser les services de l’épicerie sociale. Certains sont en situation de rupture familiale, et s’ils sont sans emploi et revenus, ont vite des problèmes financiers qui peuvent conduire rapidement à un état précaire. Ce public est assez mouvant, il reste en général de façon moins durable qu’un public plus âgé. Les liens avec la Mission Locale dans ce contexte sont primordiaux, dans la perspective d’une insertion ou d’une réinsertion professionnelle. Certains de ces jeunes, en couple ou non, ont des enfants en bas âge ; c’est là que l’insertion professionnelle est la plus complexe, constituant une des problématiques de petite enfance bien connue des professionnels du domaine. La part la plus importante des personnes accueillies, en tout cas jusqu’à une période récente, est constituée de personnes en emploi, des « travailleurs pauvres », ou familles au sein desquelles l’un des deux parents travaillent, et qui ne parviennent plus à faire face aux dépenses quotidiennes (impayés, cas de surendettement, …). Aujourd’hui, le nombre de personnes dépendant des minimas sociaux ou étant au chômage a augmenté. Quelques unes des personnes accueillies sont dans des problématiques de santé, ou d’addictions, mais ces cas sont rares. Quelques unes aussi sont en situation de handicap ou d’invalidité, rares également.

Le volet insertion Parallèlement à l’accueil du public pour l’achat de denrées alimentaires, un suivi est organisé, à travers des ateliers, animés par des bénévoles et des professionnels et intervenants extérieurs. On notera que la présence permanente d’au moins un professionnel des carrières sociales est indispensable pour le financement par le Conseil Général. Trois ateliers sont proposés dans ce cadre : o Cuisine (avec la responsable de l’épicerie et une bénévole). Il s’agit à travers ces ateliers de travailler sur la préparation des repas, la composition des menus et la gestion du budget alimentaire, alliant ainsi l’aspect gestion domestique, nutrition et équilibre alimentaire. Ces ateliers ont certainement particulièrement du sens pour un jeune public, qui n’a souvent jamais réellement cuisiné et y connaît peu dans le domaine de l’équilibre alimentaire o Coiffure, avec une bénévole, qui coiffe les participants gratuitement ; Ces séances s’apparentent souvent à du « relooking », dans l’idée d’une meilleure présentation de soi, pour soi même d’abord, et dans le cas d’un entretien ensuite o Un atelier plus théorique, organisé par la responsable de l’épicerie et des intervenants extérieurs (gestion du budget, travail sur soi, etc.…)

Communauté de Communes de la Haute Bruche 61 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs Les constats Ce volet insertion mériterait d’être renforcé et développé, et le suivi des bénéficiaires de l’épicerie dans ce cadre amélioré. Mais les financements manquent. Du point de vue de la responsable de l’épicerie sociale, il y a des populations précaires et fragilisées dans d’autres communes de la vallée, notamment dans le haut de la vallée, en particulier à Saâles ; et aucun dispositif réellement structuré comme l’épicerie sociale de Wisches n’existe dans ces secteurs, où rapidement tout se complique pour les populations pauvres : éloignement du centre « névralgique » du territoire et de ses infrastructures, moins de permanences sociales, difficultés de transport accrues,… La commune de La Broque accueille les Restos du Cœur, mais ce n’est pas exactement le même type de dispositif et c’est encore dans la partie la plus urbanisée de la vallée. Une association de Rothau, Entraide Haute Bruche, organise la distribution de colis deux fois par mois, de Rothau jusqu’à Saâles. Elle couvre un très grand secteur, mais il est difficile pour cette petite association de faire face à l’ensemble du besoin ; la Communauté de Communes finance le transport des denrées depuis la banque alimentaire à Strasbourg jusqu’à Rothau, mais certaines des petites communes de la zone ont du mal à suivre, d’un point de vue technique et financier surtout. Installer une autre épicerie sociale, ou créer une extension de l’existante à tout le secteur répondrait surement à un besoin ; mais les conditions qui entourent une telle structure sont strictes, et les moyens financiers à engager quand-même relativement importants.

On retiendra :

 La qualité et la bonne structuration du réseau médico social pour le territoire, la présence de structures dédiées à la jeunesse y compris novatrices, comme Infos Ados, le réseau micro structure, la bonne écoute de la part de la Communauté de Communes

 La problématique de l’emploi est centrale, ainsi que celles qui lui sont intimement liées au plan sanitaire et social : difficultés financières, soins, logement, mobilité…  … avec des réponses plus éparses et plus difficiles à mettre en œuvre dans le haut de la vallée, pourtant particulièrement concernée par ces thématiques…  … et des populations qui sollicitent plus rarement qu’ailleurs les aides auxquelles

elles pourraient prétendre

 La question des très jeunes parents, notamment des très jeunes mères a été

abordée à nouveau, avec ses effets induits sur l’insertion professionnelle puis sociale de ces jeunes parents

 L’intérêt, du point de vue de l’ensemble de ces structures, de la mise en œuvre d’une politique globale pour la jeunesse à l’échelle du territoire, dans la continuité et la cohérence depuis la petite enfance jusqu’aux jeunes adultes

Communauté de Communes de la Haute Bruche 62 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs II.3 LES STRUCTURES ET SERVICES SOCIO EDUCATIFS a) Le Repère Le Repère est une structure domiciliée à Schirmeck qui s’est constituée en association depuis 2011. Il a eu l’agrément de la Caisse d’Allocations Familiales de se fonder en association socio culturelle. Un premier entretien avec la présidente de l’association, Madame Oury, a permis de dresser un portrait de la structure, de l’ensemble des activités et animations qu’elle propose et du projet global qu’elle poursuit. Les rencontres qui ont suivi, avec sa trésorière, Madame Grisnaux, son responsable Arnaud Paclet et son animateur Youssef El Yacouti ont permis d’échanger en détail sur chacune des activités et sur les projets de l’équipe du Repère.

L’ancien bâtiment de la mairie est en cours de réhabilitation et accueillera le Repère et l’ensemble des services qui lui sont associés. Ainsi, la médiathèque, située au rez-de-chaussée du bâtiment, entrera dans le giron de l’association et dans le bâtiment « Repère » dès le mois d’août 2012. Un Point Information jeunesse (PIJ) est en cours de création, qui se tiendra également au rez-de- chaussée de ce bâtiment réhabilité. Une ludothèque sera installée au premier étage du bâtiment, ainsi qu’une salle de spectacle (ancienne salle du conseil). Enfin, les bureaux et la partie administrative seront installés au deuxième étage. Par ailleurs, la Communauté de Communes et la Ville de Schirmeck mettent des locaux à disposition, si cela est demandé par le Repère, pour diverses manifestations, activités ou animations (comme le Hall des Sports par exemple). Enfin, un « local jeune » est en cours de création : le « Poulailler ». Qui travaille pour le Repère ? : - Un comité administratif et de direction : - Sa présidente, Mme Oury, adjointe au maire de Schirmeck - Un vice président (parent d’élèves) - Une trésorière (Mm Grisnaux). Elle est aussi élue référente de la Ville de Schirmeck en charge de la jeunesse - Un responsable, Arnaud Paclet. Il est aussi animateur à la Ville de Schirmeck chargé de l’animation et de la communication. - Et des intervenants / encadrants dans le cadre des diverses activités et animations : - Youssef El Yacouti, employé par l’association le Repère depuis cette année, animateur de rue - Arnaud Paclet, responsable du Repère, responsable du service Animation / Communication de la Ville de Schirmeck. Il est mis à la disposition de l’association Repère - Christelle Mathieu, secrétaire de mairie de Schirmeck, mise à disposition du repère un jour par semaine pour la partie administrative - Josée Rohmer, qui fait également partie du pool Animation Communication de la Ville de Schirmeck, et travaillant à la médiathèque - Stéphane Houtmann, qui est salarié de la MJC de Barembach, mis à disposition par la MJC 20 heures par semaine, moyennant la prise en charge par la Ville de Schirmeck d’une partie du salaire au prorata du nombre d’heures travaillées ; Stéphane Houtmann intervient dans le cadre de l’animation à la médiathèque.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 63 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs L’objet du Repère : Le repère vise à la fois à assurer une animation à destination et des jeunes, à travers les activités mises en place, médiathèque, ludothèque, animations avec les jeunes sur lesquelles nous reviendrons en détail, et à jouer le rôle d’animation de la ville, en collaboration avec des acteurs locaux et des associations.

L’animation spécifique du Repère à destination de la jeunesse L’idée de départ a été que chaque jeune de la commune de Schirmeck ait un référent dans le domaine de l’animation jeunesse, quel que soit son milieu d’origine et quelles que soient ses envies, dans le domaine sportif ou culturel. C’est à partir de ce constat que les animateurs Youssef El Yacouti et Stéphane Houtmann ont été sollicités pour encadrer les jeunes et leur proposer toute une palette d’animations. Les deux animateurs, de par leur fonction même et leurs compétences propres ont touché deux publics différents, en tous cas au départ. Stéphane Houtmann gère surtout les animations à la médiathèque, en lien avec les établissements scolaires, ainsi que l’activité théâtrale ; Youssef el Yacouti est animateur de rue, il a touché en premier lieu des jeunes « à problème », souvent en situation d’échec scolaire, voire en passe d’être réellement en rupture, ou désocialisés.

Les interventions de Stéphane Houtmann : la bibliothèque et le lien avec les écoles, le théâtre Le Repère a en charge l’animation à la médiathèque. Outre la fonction de prêt de documents, la médiathèque organise des animations à destinations des enfants et des classes primaires et maternelles de Schirmeck. Ainsi, toutes les classes sont accueillies, des expositions sont proposées, des ateliers sont animés par les encadrants. Le rôle de Stéphane à la médiathèque vise à proposer une animation pour les jeunes qui la fréquentent ainsi qu’aux élèves des établissements scolaires de la ville, mais ambitionne aussi de resserrer les liens intergénérationnels entre petite école, collèges, jeunes, maisons de retraite. La médiathèque, sous l’impulsion de Stéphane et grâce à la participation des enseignants, est devenue un véritable outil de l’enseignement dans la ville. Des intervenants participent régulièrement aux animations avec les écoles (bandes dessinées, quatuor musical, …). A noter que ces intervenants sont systématiquement payés par le Repère. La médiathèque accueille le public les mardis, vendredi et samedis après-midi, et le mercredi matin et après-midi. L’accueil des classes est organisé les lundis, mardis, jeudis et vendredi en dehors des heures de prêt. Le Repère propose également, aujourd’hui dans la « salle des échecs » et très prochainement dans ses nouveaux locaux un atelier Théâtre, également animé par Stéphane Houtmann. Le groupe de théâtre est partagé entre l’atelier des plus jeunes, dès 6 ans et jusqu’aux collégiens, qui se tient à la médiathèque de Schirmeck le mercredi après-midi, et l’atelier des plus grands, à la MJC de Barembach. Au fur et à mesure qu’ils grandissent, les jeunes sont amenés à passer d’un groupe à l’autre, dans un cadre néanmoins souple. Concrètement, peu de jeunes du groupe de Schirmeck ont déjà intégré celui des plus grands de Barembach, compte tenu du caractère relativement récent de cette expérience, qui n’existe que depuis quelques années. Tous espèrent que les jeunes, qui viennent de diverses communes et de divers quartiers, y compris du quartier des mésanges de Schirmeck, intègreront sans difficulté la MJC et son atelier théâtre localisés à Barembach.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 64 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs Les interventions de Youssef El Yacouti Il est animateur de rue. C’est son statut, selon lui son travail et le cadre de son exercice dépassent cette seule fonction « officielle ». Il intervient pour le Repère sur 4 volets principaux : o L’accompagnement de jeunes en difficulté : il les aide à leur « réinsertion » de façon générale, qui commence par l’accès à l’emploi et aux structures d’accompagnement vers l’emploi (type Mission Locale), et plus généralement à la réinsertion sociale et familiale. o S’occupe du groupe « les Riders », constitué de jeunes de 12 à 15 ans environ, qui se réunit tous les mercredis après-midi. Les Riders organisent des sorties, font du vélo ensemble dans la nature etc. o S’occupe de la « Commission Jeunes », qui réunit une cinquantaine de jeunes, dont 15 à 20 qui constituent le « noyau dur » et sont très actifs au sein du groupe ; cette commission est une instance d’écoute, d’échange, et surtout de projets. Elle se réunit en général le vendredi soir, dans les actuels locaux de la médiathèque de Schirmeck o La participation aux événements festifs de la Ville de Schirmeck, essentiellement au plan logistique (A. Paclet étant le responsable de l’organisation et coordination de ces événements). Les jeunes se retrouvent, entre autre, le samedi soir au Hall des Sports pour « l’animation de rue » qu’ils soient des Riders, de la Commission ou simplement résidents du secteur mais l’animateur se montre disponible pour eux, chaque jour tout au long de l’année. Enfin, Youssef El Yacouti dans le cadre de sa fonction travaille avec la MJC de Barembach à l’occasion des ALSH d’été, où il intervient également en tant qu’animateur.

Sa fonction d’animateur de rue auprès d’un public en Elle représente le fondement de l’action de l’animateur. difficulté La Ville de Schirmeck a souhaité, à travers l’action de Youssef, mettre en place un dispositif d’accompagnement de jeunes en difficulté, souvent désœuvrés, régulièrement en rupture avec le système scolaire, parfois connaissant de réelles problématiques familiales, sociales et globalement d’insertion. Cette action est avant tout une action locale, qui touche un public essentiellement schirmeckois. Ce travail de fond, avec ces jeunes, associant des partenaires locaux en particulier la Mission Locale, et associant leurs familles a déjà porté ses fruits. Le point peut-être le plus visible pour tous est l’arrêt des dégradations dont Schirmeck était parfois victime. Force est de constater, et l’ensemble des élus de la ville le soulignent largement, qu’on n’a pas enregistré de telles dégradations depuis un moment, et ce résultat concret rend ne serait-ce que de ce point de vue, l’action de l’animateur positive. Mais son action ne se limite pas à éviter ce type de débordements. La démarche dans laquelle s’inscrit le travail de l’animateur est de trouver les clefs qui permettent à ces jeunes de reprendre confiance, en eux, et dans le système dont ils se sont éloignés. C’est un travail qui s’inscrit nécessairement dans la durée et qui requiert une grande attention de la part de l’animateur.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 65 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs Aujourd’hui, plusieurs jeunes, devenus majeurs, s’en sortent plutôt bien alors que le chemin était loin d’être tout tracé pour eux. Un des interlocuteurs locaux principaux de l’animateur est la Mission Locale, la structure ad hoc en matière d’accompagnement et d’aide à l’accès à l’emploi. La proximité et la tutelle que représente Youssef aux yeux de ces jeunes est très grande… très souvent pour ne pas dire systématiquement, il doit les accompagner physiquement lors du premier rendez-vous à la Mission Locale, sans quoi ces jeunes n’iraient probablement pas. Chacune de ces étapes, petit à petit, participe de cette (re)construction du jeune individu, qui doit apprendre à se responsabiliser et devenir plus autonome. Le fait qu’ensuite, ils s’engagent dans un suivi avec la Mission Locale, est une première phase dans l’apprentissage de cette autonomie. Youssef est très identifié par ces jeunes en difficulté, mais aussi maintenant par leurs familles, qui comptent beaucoup sur lui. Il arrive régulièrement aujourd’hui que les parents d’un adolescent contactent directement l’animateur, pour lui demander conseil, ou pour qu’il intervienne auprès de leur enfant. Tout cela montre l’effet positif de son intervention, la façon dont il a su gagner la confiance d’un public difficile. Mais montre aussi les limites du rôle qu’il peut et qu’il doit jouer… et le besoin de rapidement reconsidérer les contours de son action. Il est très souvent sollicité et constitue aujourd’hui le recours certes identifié mais peut-être unique pour beaucoup de ces jeunes et leurs familles. La difficulté de l’exercice provient aussi de ce que l’animateur lui-même ne dispose pas aujourd’hui des relais vers lesquels orienter les jeunes, en fonction du besoin. Est-ce que ces relais existent localement ? Un important travail d’identification de ces relais, et de mise en relation avec l’animateur à travers le Repère apparaît comme une action urgente à mettre en œuvre. Elle sera le gage de la poursuite réussie de l’action de Youssef.

Les Riders Il s’agit d’un groupe qui s’adresse surtout à des jeunes de 12 à 15 ans. Ils se retrouvent surtout le mercredi. Ils font des activités ensemble, et organisent des sorties. Comme beaucoup d’autres jeunes, ceux-là voudraient que soit créée une piste de skate park. Leur idée est d’essayer d’en créer « avec les moyens du bord », en pleine nature, dans la forêt. Mais la législation est très stricte, notamment en terme de règles de sécurité. Le projet est d’initier cette construction, et de la montrer aux élus de la ville, faire des démonstrations afin de sensibiliser les élus de l’intérêt des jeunes pour une telle infrastructure et de l’utilité qu’ils en auront. Ils espèrent bien sûr que les élus y seront sensibles et surtout qu’ils pourront attester de l’envie mais aussi de l’implication de ces jeunes dans ce projet. Ils espèrent aussi que les élus pourront aider, y compris financièrement, à la création d’un skate parc aux normes.

La Commission Jeunes Elle concerne des jeunes plus âgés, à partir de 15 ans environ, et de jeunes adultes jusqu’à plus de 20 ans ; ils se retrouvent usuellement les vendredis soirs. Au moins une cinquantaine de jeunes sont touchés dans ce cadre, même s’ils ne viennent pas tous toutes les semaines. Une quinzaine de jeunes constitue le « noyau dur » de ce groupe et est très active. Le groupe se constitue, depuis plus de 2 ans. C’est un des constats majeurs de l’animateur : l’adhésion des jeunes, leur mise en confiance, le fait qu’ils aient confiance en eux aussi pour monter

Communauté de Communes de la Haute Bruche 66 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs des projets et se sentir plus sûrs, parvenir aussi à une certaine mixité dans le groupe, se faire connaître etc.… est un travail de longue haleine. Avant tout, il faut « capter » les jeunes, les faire venir ; au départ, pour les accrocher, il a fallu passer par des projets fédérateurs, construits surtout autour du football, de l’organisation de tournois. Il a fallu passer aussi par des activités dites « de consommation », des sorties qui plaisent, qui attirent et remportent rapidement l’adhésion. Mais le but de ce collectif est de sortir de la seule idée de la consommation, et ne pas se contenter de proposer à ces jeunes des animations ou projets déjà construits, ficelés, mais au contraire de les emmener vers l’autonomie, la responsabilité, la création de leurs propres projets, les accompagner dans la réalisation de ces projets et leur donner les moyens d’y parvenir. Pour l’animateur, le pari est en passe d’être réussi, même si c’est un processus lent, et même s’il ne faut « jamais lâcher ». Certains de ces jeunes sont de jeunes adultes aujourd’hui, la plupart s’en sortent très bien. Pour autant, l’accompagnement dans la réalisation des projets est encore pour beaucoup une nécessité. La cohésion du groupe est un travail de tous les instants ; et il ne faut pas perdre de vue que les jeunes, adolescents et jeunes adultes, sont par nature impatients, ils se lassent, l’idée de la construction sur le moyen terme et de l’engagement dans un processus plus long ne va pas de soi à ces âges. Il est donc important d’être toujours présent, et de les aider à mettre en place un projet qu’eux trouvent fédérateur, qui leur plaît, dans lequel ils vont s’impliquer, de façon plus durable. C’est le cas des deux grands projets en cours dans le cadre de cette commission. D’abord, les jeunes du groupe sont en train de tourner un film, sur le thème de l’alcool. A l’initiative du projet, l’exposition interactive proposée par le Conseil Général du Bas-Rhin et présentée dans les collèges « Alcool par ci, alcool par là » ; cette exposition, qui réunissait un grand nombre de partenaires, vise à faire parler les jeunes, à les écouter, à confronter les points de vue, en intégrant les familles et de nombreux professionnels agissant dans le domaine. Cette exposition a donné l’idée et l’envie aux jeunes d’aller plus loin sur ce sujet. Et ils ont décidé de faire un film autour de cette thématique, et se montrent non seulement inventifs, mais aussi très actifs, largement mobilisés et impliqués dans le projet. L’autre « grand projet » est la réfection d’un local qui deviendra un Local Jeune, un lieu de détente, de rencontre, de jeux, d’écoute et d’échange, sous l’égide de l’animateur : « le Poulailler ». Le principe est bien que les jeunes s’approprient l’endroit, qu’ils le fassent à leur goût, respectent l’intégrité du lieu bien sûr, et le fassent vivre. De l’aveu même de l’animateur, beaucoup de ces jeunes ne sont pas encore très autonomes et il faut continuer de les suivre, de les accompagner, dans ce projet comme dans les autres. Et l’idée d’une autonomie complète, notamment pour la gestion de cette salle future, ne semble pas, pour l’instant, à l’ordre du jour. Une des difficultés au départ a été d’introduire une certaine mixité dans le groupe. Très implanté auprès de jeunes en difficulté, notamment du quartier des Mésanges, Youssef est très identifié dans sa fonction d’animateur de rue, comme un « grand frère » qui les accompagne et c’est surtout ce public en difficulté qui a d’abord été touché. Peu à peu, l’animateur s’est fait connaître d’un public plus large qui a rejoint le groupe. La mixité sexuelle et l’intégration de jeunes filles dans la démarche a été une autre difficulté à surmonter. Aujourd’hui, on en compte une dizaine au sein de la Commission. L’ensemble des jeunes qui ont intégré ce groupe sont résidents de diverses communes, il ne s’agit pas que de jeunes de Schirmeck. Ils habitent notamment à Lutzelhouse, Wisches, Grandfontaine, Wackenbach, Bourg-Bruche, Bellefosse, et bien sûr Schirmeck. Il n’y a pas de « spécificité schirmeckoise », pas plus que de spécificité « blocs de Schirmeck », bien au contraire. Les jeunes

Communauté de Communes de la Haute Bruche 67 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs viennent de toutes communes, et de tout milieux, et de plus en plus. Un seul de ces jeunes est résident du quartier des Mésanges à Schirmeck. Les jeunes qui habitent dans les communes hors Schirmeck se rendent sur place par divers moyens : les transports en commun, quand ceux-ci le permettent, certains sont accompagnés par leurs parents, certains sont cherchés par Youssef lui- même avec la camionnette mise à disposition.

En marge des activités hebdomadaires, l’animateur organise, environ tous Les tournois de foot les deux mois, des tournois de football au Hall des Sports, qui drainent une jeune population nombreuse, variée et venant de diverses communes, dépassant très largement le cadre communal et intercommunal. Ainsi, des jeunes de Strasbourg, d’Obernai, de Barr, et d’autres communes du Bas-Rhin fréquentent souvent ces rencontres sportives. Environ 200 jeunes y participent à chaque fois, et elles sont l’occasion d’une belle animation dans la journée à Schirmeck, qui permet à des jeunes de différents lieux et de divers milieux de se rencontrer. En tout, et à travers ces diverses interventions, l’animateur estime toucher environ 200 jeunes, dont au moins une centaine de façon très régulière. D’après l’animateur, une petite moitié d’entre eux environ suivrait d’autres activités, à Schirmeck, à La Broque, dans leur commune de résidence. En revanche, une majorité de ces jeunes part peu voire pas en vacances. C’est peut-être un axe de travail à réfléchir et sur lequel la Communauté de Communes pourrait intervenir.

Les animations dans la ville et les collaborations avec d’autres acteurs locaux Chaque mois de juillet, Schirmeck devient le siège d’animations de rue dans le cadre du festival « Cirqu’En Rue », avec des spectacles de cirque, spectacles vivant, dans la rue. Jusqu’à présent ces manifestations avaient lieu Grand Rue, devenue piétonne pour l’occasion, elles s’installeront maintenant au Berg au Pré, toujours à Schirmeck. Un intervenant présente les divers spectacles participants, Arnaud Paclet et l’équipe du Repère choisissent les spectacles, qu’ils sont ensuite chargés de mettre en œuvre, en relation étroite avec les artistes : élaboration des contrats avec les artistes et comédiens, suivi technique, etc. Cet événement culturel et festif draine un large public, beaucoup d’enfants, mais aussi des jeunes et leurs familles. « Les tartines du terroir », manifestation organisée par le Club gastronomique de la Haute Bruche et soutenue par le Repère ; les restaurateurs adhérents de ce club proposent ainsi des tartines diverses et variées, pour les faire découvrir aux habitants dans une atmosphère festive. Le repère organise aussi, depuis 2011 (la Ville de Schirmeck en assurait l’organisation jusqu’alors) les « Foulées de Schirmeck », course de 10 kms dans la ville et autour. Le Repère, avec le concours d’employés communaux mis à disposition par la Ville pour l’occasion, gère le « festival Imaginaire », en réalisant tout type de décors féériques dans la ville en période hivernale et spécialement de Noël. Dans le même temps, pendant la période de Noël, le Repère prend en charge l’organisation de nombreux concerts, notamment lors de l’ouverture du festival Imaginaire, et sur toute la période avec les concerts « clefs de scène », et des concerts vocaux.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 68 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs Le festival Imaginaire est aussi l’occasion de proposer la « ballade des délices », marche gourmande qui attire un large public, dont de très nombreux participants venus de l’extérieur du territoire d la Haute Bruche. Des cours de cuisine sont également proposés à l’initiative du Repère : le pâtissier du restaurant Julien, de Fouday, réalise ainsi des démonstrations à une douzaine de personnes, 4 ou 5 fois dans l’année. Une soirée multiculturelle, sous la houlette de Youssef El Yacouti, a fait venir une soixantaine de personnes essentiellement de Schirmeck ou de la Broque, pour partager un couscous. Elle devrait être reconduite cette année. Enfin, le Repère a travaillé avec l’Ecole de Musique à l’occasion de l’édition d’un CD par les élèves, en aidant l’école sur les volets techniques et communication. Le Repère, dans sa nouvelle forme, a de nouveaux projets dans le domaine de l’événementiel sur la commune de Schirmeck. Ainsi, il travaille à la mise en œuvre de nombreuses manifestations, ou rendez-vous à venir au courant de l’année : - Le forum des Associations, qui vise à réunir un grand nombre d’associations, culturelles et sportives de Schirmeck et des alentours proches, afin de faire découvrir à tous les habitants l’offre proposée dans ce périmètre, faire découvrir aux jeunes en particulier toutes les activités qu’ils peuvent pratiquer, à travers notamment des démonstrations. L’idée est que chaque association participante tienne un stand dans la ville, qui pourrait être installé dans la salle des fêtes, dans les locaux du Repère, sous le marché couvert. - La fête des voisins - Faire le concert de la Fête des mères au mois de mai - Organiser la fête de la musique du 21 juin - Proposer une soirée guinguette au mois de septembre - Une autre soirée multiculturelle en octobre, sous la houlette de Youssef el Yacouti Le Repère est donc aussi, au-delà de ses animations spécifiquement orientées vers la jeunesse, la structure à Schirmeck dont l’objet est l’organisation d’événements et de manifestations dans la ville. L’association travaille dès lors à tisser des liens nombreux et pérennes avec les acteurs locaux.

Les premiers constats de l’équipe du Repère o L’identification des relais : Youssef el Yacouti est aujourd’hui seul pour faire face à de nombreuses fonctions. Il est très bien identifié, de plus en plus, par les jeunes, par les familles. Les limites de sa fonction sont floues… et l‘animateur pourrait devenir « victime de son succès ». Les responsables du Repère craignent qu’il se fasse « déborder » et que son travail empiète très largement sur sa vie personnelle. Une vraie réflexion autour de son action réside dans les relais existants dans la ville, aux plans notamment sociaux et sanitaires. Dans le cadre de ses activités d’animateur de rue il peut aussi être amené à repérer des situations difficiles, voire à devoir trouver des réponses pour les jeunes dans l’urgence. Quels sont les relais existants ? Vers qui, ou vers quel organisme, les jeunes peuvent-ils être orientés, une fois repérés par l’animateur ? Il semble urgent en premier lieu, d’identifier les relais existants et les leviers qui peuvent être

Communauté de Communes de la Haute Bruche 69 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs activés, et de coordonner l’ensemble pour que les prises en charge adéquates puissent rapidement être actionnées. o Un public qui nécessite un accompagnement : faut-il un autre animateur ? Une des problématiques du territoire est le chômage des jeunes et les problèmes qui lui sont liés. Une grande partie des jeunes entre 18 et 25 ans quitte le territoire. Certains reviennent, plus tard, lorsqu’ils ont terminé leurs études, et/ou ont un emploi qui leur permet de résider dans le secteur. Ceux qui restent, le plus souvent, sont plutôt ceux qui ont des difficultés, scolaires, sociales, et qui ont le plus besoin d’accompagnement. Youssef el Yacouti ne peut à lui seul tout assumer. Car par ailleurs, il ne suit pas uniquement des jeunes qui rencontrent ce type de difficulté. Le Repère estime qu’un animateur de plus serait peut-être utile. Dans l’état actuel des choses, quel est le profil d’animateur qui serait nécessaire ? Faut-il un autre animateur de rue ? o Le Repère, un futur centre socio culturel ? Il œuvre beaucoup dans l’événementiel, espère attirer un plus grand nombre de jeunes dans ce cadre, et les faire participer, s’investir et prendre part, progressivement, au dynamisme local en agissant directement dans le cadre associatif, ou dans l’organisation spécifique d’événements. Il travaille en particulier au lien intergénérationnel et aspire à devenir un centre socio culturel, qui doit englober, entre autres missions, cette composante d’intergénérationnel. o Une collaboration plus étroite entre Repère et MJC serait souhaitable. La présidente du Repère, ainsi que sa trésorière, font partie du CA de l’association MJC de Barembach. La volonté affichée est d’améliorer la collaboration entre les deux structures. Aujourd’hui, les deux entités essaient de coordonner leur calendrier, pour éviter la superposition d’événements organisés par l’une ou l’autre. Les dirigeants du Repère souhaiteraient développer le partenariat et les projets communs avec la MJC. Il est important que les rôles de chacun soient définis, et surtout que les actions ou animations proposées soient systématiquement concertées, afin que les calendriers ne se chevauchent pas, et que les deux structures deviennent complémentaires. Les relations entre l’animateur du Repère et Stéphane Houtmann sont réduites. Pour Youssef el Yacouti, le public touché n’est pas le même ; Stéphane travaille beaucoup plus avec les écoles, et touche un public plus jeune, ou travaille avec les jeunes dans le cadre de l’atelier théâtre, mais cela concerne un public différent du sien. L’animateur n’a pas pour le moment forcément réfléchi à un rapprochement, ni du travail des animateurs, ni des publics concernés par l’action de l’un et l’autre… et est-ce son rôle ? o Quelle réflexion sur l’animation jeunesse à l’échelle intercommunale ? Mais plus généralement, c’est toute l’activité et l’animation à destination des jeunes qui pourrait se penser à l’échelle intercommunale, d’autant que bon nombre d’activités sont, de fait, intercommunales, quelle que soit la question de la compétence. Les jeunes, à travers les activités qu’ils pratiquent sont déjà, pour partie, dans l’intercommunalité de fait. Pour les responsables du Repère, la Communauté de Communes devrait s’adjoindre les services d’un coordinateur, dans un contexte où de nombreuses initiatives existent et cohabitent, mais par trop souvent de façon décousue et surtout pas suffisamment concertée. Il apparaît important à ses responsables d’engager cette réflexion autour de l’animation jeunesse et de travailler avec les communes qui composent la CCHB. Pour l’animateur de rue également, la question des animations dans d’autres communes

Communauté de Communes de la Haute Bruche 70 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs du territoire est largement posée. Lui, en tant qu’animateur de rue à Schirmeck, ne peut (il n’aurait de toute façon pas le temps) intervenir en dehors des limites communales. Mais certains jeunes du territoire qui participent notamment à la Commission Jeunes sont touchés par son action. Beaucoup d’entre eux souhaiteraient que des choses soient organisées, dans cet esprit, dans leur commune, et ils l’expriment régulièrement. D’après l’animateur de rue, plusieurs jeunes ont le sentiment qu’à Schirmeck, « on fait quelque chose pour eux », qu’une vraie réflexion autour de la jeunesse est engagée… ce qu’ils ne ressentent pas dans toutes leurs communes. Du point de vue de l’animateur, si des actions similaires étaient proposées dans d’autres communes de la CCHB, cela présenterait un triple avantage. En premier lieu, cela toucherait un nombre de jeunes des communes du territoire plus important. Aujourd’hui, ils sont plusieurs à participer aux animations sises à Schirmeck, mais il y a fort à parier que certains n’y viennent pas, parce qu’ils ne sont pas au courant, parce qu’ils n’ont pas de moyens de transport, parce que Schirmeck est trop éloigné. Ensuite, cela permettrait de disposer de plus de salles, d’avoir des créneaux d’occupation plus larges, d’optimiser l’utilisation des équipements, partout sur le territoire. Enfin, cela pourrait apporter une dynamique nouvelle dans les communes, en donnant le sentiment à tous les jeunes du territoire que des actions qui leur sont spécifiquement destinées sont organisées « pour eux, et chez eux ». o Favoriser l’ouverture des jeunes, de tous les jeunes… et les aider à partir en vacances. L’ouverture des jeunes vers l’extérieur est fondamentale, pour tous et en particulier pour des jeunes plus défavorisés qui disposent de moins d’outils dans leur environnement familial pour cette ouverture. Et les jeunes concernés ne sont pas uniquement des résidents de Schirmeck, et pas uniquement des habitants du quartier des Mésanges. A cet égard, la Communauté de Communes pourrait avoir un rôle un jouer.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 71 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs b) La MJC de Barembach La Maison des Jeunes et de la Culture de Barembach a été créée en 1983. La majorité de ses activités sont proposées dans les locaux de La Maison pour Tous, bâtiment communal mis à disposition de la MJC et d’autres associations locales ; c’est la MJC qui investit le plus fréquemment les lieux. La MJC appartient au réseau des FDMJC du Bas-Rhin. Les MJC relèvent de l’Education Populaire, et à ce titre ses missions affichées dépassent le seul cadre de l’animation de loisirs, mais s’attachent surtout à travailler autour des problématiques de citoyenneté, de responsabilisation du jeune, d’apprentissage de l’autonomie bref, à aider le jeune « à grandir » et devenir adulte. Il s’agit donc de l’accompagner dans ses projets, et de lui donner les outils pour son émancipation. L’affiliation à la Fédération offre des possibilités de mutualisations de moyens, humains, techniques, et surtout permet un travail en concertation avec d’autres professionnels de l’animation, échanges de pratiques, d’idées, d’expériences. Des rencontres régulières sont organisées par la FDMJC, entre divers animateurs, responsables, agissant sur différents territoires Pour le président de la MJC de Barembach et toute l’équipe, c’est tout l’intérêt d’être intégré à un réseau d’ores et déjà constitué.

La MJC de Barembach compte aujourd’hui un salarié, Stéphane Houtmann, dont le poste est financé à hauteur de 20 heures par semaine par la Ville de Schirmeck. Ainsi, il est mis à disposition par la MJC à Schirmeck, où il intervient en tant qu’animateur à la médiathèque et dans le cadre de l’animation de l’atelier théâtre (voir aussi entretien avec le Repère). Cet animateur intervient donc à raison de 15 heures annualisées à la MJC de Barembach : d’une part, dans le cadre de l’animation de l’atelier théâtre, qui se partage entre groupes à Barembach et groupes à Schirmeck, et plus généralement dans le cadre de l’animation jeunes, avec ceux du théâtre et d’autres, qui a lieu les samedis après- midi. D’autre part il intervient dans l’animation des ALSH qui ont lieu à chaque période de vacances. Aujourd’hui, cet animateur est le seul salarié de la MJC ; un service civique est également présent cette année, et un stagiaire en formation BPJEPS a intégré l’équipe. Les animations proposées à la MJC se décomposent en 4 grands pôles : - Les activités récurrentes, sportives et culturelles chaque semaine - Les ALSH pendant les vacances scolaires - Le montage de projets avec la nouvelle « section jeunes » - Le pôle formation aux métiers de l’animation

Les activités récurrentes proposées à la MJC, et le théâtre 13 activités différentes sont proposées à la MJC, sportives ou socio culturelles, dont danse (country, danse africaine, modern jazz), sports collectifs ou individuels (volley, gymnastique, yoga, badminton, randonnée), artistiques (dessin, percussions africaines, théâtre,…). Elles ont lieu le soir en semaine, les mercredis et samedis toute la journée. Elles sont proposées par des équipes constituées pour partie par des professionnels, et par des bénévoles. Certains ateliers sont encadrés par des adhérents de la MJC, d’autres par des structures extérieures, associatives ou non. Mais quel que soit leur statut, le cadre dans lequel les prestataires agissent et leurs interventions s’inscrivent toujours dans le cadre global défini par la MJC et dans son projet. La MJC n’est pas une entreprise ni une association à but lucratif, les intervenants ne sauraient avoir ce type d’ambition lorsqu’ils proposent une activité à la MJC. La MJC défend un projet pour la jeunesse, et une mission auprès de ce jeune public ; tous les

Communauté de Communes de la Haute Bruche 72 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs intervenants, peu ou prou, participent de ce projet et l’équipe de la MJC doit s’assurer qu’ils encadrent les enfants et les jeunes dans cet esprit. L’association compte 281 adhérents, dont 79 âgés de 10 à 25 ans. Les autres sont des enfants, pour beaucoup, et des adultes plus âgés. Ces jeunes adolescents et jeunes adultes sont originaires de diverses communes, de la Communauté de Communes de la Haute Bruche ou d’ailleurs, attestant de son rayonnement intercommunal. Néanmoins, les jeunes participant à ces activités sont très majoritairement résidents du bas de la vallée. Et à l’exception de Ranrupt, les communes situées après Rothau et plus haut dans la vallée ne sont pas représentées.

Répartition des jeunes de 10 à 25 ans adhérents à la MJC selon leur commune de résidence

Urmatt

Steinbach

Schwartzbach

Schirmeck / Wackenbach

Saulxure

Russ

Ribeauvillé

Ranrupt

Natzwiller

Mulhbach

Lutzelhouse

La Broque

Grendelbruch

Grandfontaine

bergbietten

Barembach

0 2 4 6 8 10 12 14

Parmi ces activités, l’atelier théâtre est animé par Stéphane Houtmann, qui a lieu à part égale entre Barembach et Schirmeck. Ainsi, l’atelier a lieu le vendredi soir à la MJC de Barembach, le mercredi après-midi à la médiathèque de Schirmeck ; un samedi fois par mois, les répétitions ont lieu à la MJC. Concrètement, le groupe des plus petits (dès 6 ans et jusqu’au collège) se retrouve à Schirmeck le mercredi, les plus grands vont à la MJC. Rappelons que la médiathèque est un service communal de Schirmeck.

Les ALSH pendant les vacances scolaires La MJC propose des centres aérés, pour les petits et pour les adolescents, à chaque période de vacances scolaires à l’exception des congés de Noël. Les activités se déroulent essentiellement dans les locaux de la MJC (dedans ou dehors) et au Hall des sports, mis à disposition de la MJC dans le

Communauté de Communes de la Haute Bruche 73 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs cadre des ALSH par la Communauté de Communes, de même que la salle attenante mise à disposition le temps du repas de midi. Les ALSH sont encadrés par l’animateur salarié de la MJC, Youssef el Yacouti du Repère à Schirmeck intervient également dans ce cadre, et d’autres animateurs vacataires sont embauchés pour ces périodes spécifiques. 115 enfants différents ont été accueillis cette année dans le cadre des centres aérés ; ils viennent de diverses communes, de la Communauté de Communes et d’autres communes extérieures au territoire.

Jeunes de 10 à 16 ans accueillis dans les ALSH, par commune de résidence

Wisches Wildersbach Waldersbach Urmatt Strasbourg Schwartzbach Schirmeck / Wackenbach Saint Blaise Russ Rothau Raon les leau Ranrupt Plaine neuviller Natzwiller Luvigny Lutzelhouse La Broque / La Claquette Grandfontaine Fouday Colroy la roche Champenay Barembach

0 5 10 15 20 25 30

Les ALSH pour les petites vacances accueillir jusqu’à 30 enfants, dont 22 de 6 à 11 ans. Ceux d’été ont une capacité de 65 places, dont 51 petits. Sur les ALSH de petites vacances d’une durée d’une semaine, les places sont rarement remplies, il est difficile de « faire le plein ». La question du coût de ces centres explique en partie cette fréquentation plus faible, attendu que les parents ont souvent du mal à financer plusieurs semaines d’ALSH à leurs enfants, et qu’il faut faire des choix. En été en revanche, les centres sont souvent remplis. 14 places sont réservées aux adolescents, et cette capacité pourrait être largement augmentée, car des adolescents plus nombreux voudraient s’y inscrire. On notera que les jeunes sont maintenant accueillis jusqu’à 16 ans dans ces ALSH. En effet, jusque là et « officiellement », les jeunes pouvaient intégrer les ALSH jusqu’à 15 ans ; or ils ne sont autorisés à passer les examens du BAFA, pour ceux qui souhaitent eux-mêmes encadrer des centres, qu’à partir de 16 ans. Restait donc une année de « latence », où les jeunes ne pouvaient plus ni participer, ni encadrer les ASLH. Il a donc été décidé de les faire participer jusqu’à 16 ans, année où ils peuvent alors passer le BAFA.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 74 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs Les ALSH sont subventionnés par les communes de Barembach (entretien et mise à disposition des locaux), Schirmeck (qui paie un poste d’animateur) et La Broque (à travers le paiement d’une subvention).

L’animation Jeunes et la Section Jeunes Les jeunes qui le souhaitent sont accueillis le samedi après-midi dans le cadre de l’animation Jeunes. Comme une « marque de fabrique » des MJC, la volonté est de faire se rencontrer et travailler ensemble des jeunes de tous les âges et de créer des passerelles entre ces âges, de trouver des modalités de travail en commun. Le but est que les jeunes se connaissent, échangent entre eux, que des liens se créent et qu’une continuité s’affirme entre enfance, adolescence et jeune adulte. L’animateur salarié de la MJC s’occupe de ce segment du samedi après-midi, mais toute l’équipe de la MJC est concernée et travaille autour de l’animation jeunesse, de son projet et des activités et expériences nouvelles qui peuvent être engagées dans ce cadre. En particulier, la Section Jeunes a été créée il y a un an environ, à l’initiative des jeunes, par les jeunes et pour les jeunes, sous la houlette de Nicolas Grondin, stagiaire en formation Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport (BPJEPS) à la MJC. Certains des jeunes de ce groupe, composé de 7 adolescents aujourd’hui, participaient déjà à des ateliers de la MJC auparavant, d’autres pas. Ils sont âgés de 14 à 18 ans, et résident à Schirmeck (pour 5 d’entre eux), Russ et Lutzelhouse. Le but de ce groupe est de se réunir pour réfléchir, ensemble, aux projets que ces jeunes voudraient mettre en place, sur la façon de les monter, de les faire vivre, de les financer le cas échéant, pour qui, avec qui,… Il s’agit vraiment d’une instance de réflexion et de montage de projets et surtout d’accompagnement des jeunes dans ces projets. Pour l’instant, les deux animateurs, Nicolas Grondin et Youssef el Yacouti du Repère n’ont pas encore eu l’occasion et le temps de se rencontrer. Mais c’est une volonté affichée de l’animateur – stagiaire, qui devrait se concrétiser dans les prochains temps.

Le volet formation – implication des jeunes dans la MJC et dans la vie locale Le dernier volet « phare » de la structure est de travailler à l’engagement des jeunes, à la MJC et dans la vie associative. C’est un des buts de l’animation jeunes, conduite à la MJC notamment par Stéphane Houtmann et Nicolas Grondin, qui retrouvent aussi ces jeunes intéressés par l’animation jeune au sens large le samedi après-midi. Un des premiers objectifs est d’intégrer des jeunes au Conseil d’Administration de la MJC. Par ailleurs une des missions de la MJC est de créer, maintenir, développer le lien et les collaborations avec les associations locales, et son travail auprès des jeunes y participe. C’est un des principes fondateurs des MJC, que de s’appuyer sur le réseau associatif, sur les ressources du territoire et sur les bénévoles pour développer les activités et animations partenariales. C’est un équilibre à trouver, entre animateurs et encadrants professionnels et bénévoles. Sans cet équilibre, l’expérience a montré que cela fonctionne mal et il convient de tout mettre en œuvre pour faire fonctionner au mieux ce réseau.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 75 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs L’implication des jeunes dans ce cadre est fondamentale, dans un contexte aussi où de nombreuses associations se posent la question de la relève, et où l’engagement des jeunes est une préoccupation importante du territoire. On reprécisera bien ici que l’engagement des jeunes est un atout pour un territoire et pour son dynamisme, qu’il s’agit également de montrer aux jeunes que c’est un atout pour eux-mêmes, dans un double échange dans lequel chacun donne et chacun reçoit. Mais avant tout, chacun doit réfléchir à la place qu’on veut donner à ces jeunes, à l’espace qu’on leur accorde, au niveau des idées, des initiatives, de la réalisation.

Les constats et enjeux formulés par l’équipe de la MJC L’engagement des jeunes : comme on l’a vu, c’est un des axes de travail de la MJC. La volonté d’engagement des jeunes et leur implication dans la vie locale est un travail de longue haleine et chacun doit percevoir les bénéfices humains qui en découlent. Il s’agit de réfléchir à la place qu’on veut bien donner aux jeunes dans ce contexte et aux moyens existants, ou à développer, pour y parvenir.

Le besoin d’une animation jeunesse pensée et construite à l’échelle intercommunale. Aujourd’hui, de nombreuses initiatives existent, et les énergies locales sont nombreuses. La MJC souligne néanmoins que les collaborations avec de petites associations locales (comme cela a été le cas avec l’association Azimut) sont moins importantes qu’elles ne l’ont été, peut-être en partie parce que beaucoup de ces petites associations ont de plus en plus de mal à vivre. Elles sont confrontées à leurs difficultés au jour le jour et ne disposent plus forcément du temps et des ressources pour s’engager dans des projets plus globaux. En premier lieu, une réflexion commune avec les structures existantes, au premier rang desquelles l’association le Repère, apparaît comme un élément constitutif de cette animation jeunesse concertée. Aujourd’hui, les deux structures travaillent peu ensemble, le seul réel lien existant étant incarné dans la personne de Stéphane Houtmann à travers l’animation de l’atelier théâtre. Il faut que les collaborations entre les deux structures se développent, mais il faut aussi que les objectifs de chacune et leur mode de fonctionnement soient préalablement redéfinis et discutés ensemble. Le Repère apparaît aujourd’hui à la MJC comme une structure « Ville de Schirmeck » et certains points selon elle mériteraient d’être éclaircis. Un exemple de différence de fonctionnement concret, réside dans le fait que le public qui participe aux activités du Repère ne paie pas de cotisation contrairement à ceux de la MJC qui paient l’adhésion à l’association. Il devient alors difficile pour la MJC d’expliquer aux jeunes suivis dans le cadre de l’atelier théâtre à la médiathèque, qui le suivent gratuitement, qu’ils devront payer une cotisation à l’association MJC dès lors qu’ils auront grandi et suivront l’atelier à Barembach. C’est un détail technique, mais qui peut avoir son importance dans l’identification des rôles et du fonctionnement de chacun, en vue de collaborations futures. De façon plus générale, une coordination de l’animation à l’échelle du territoire apparaît aussi comme une nécessité. Trop souvent, de nombreuses manifestations ont lieu en même temps… quand à d’autres périodes, rien ne se fait. L’office du Tourisme se charge de transmettre l’information, mais il n’assure ni la gestion, ni la concertation autour des événements, ni le type manifestations proposées au cours de l’année ou leur cohérence les unes avec les autres, ou leur positionnement en terme de calendrier. C’est un manque pour le territoire, qui propose par ailleurs

Communauté de Communes de la Haute Bruche 76 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs un grand nombre de choses. Il y a surement une « déperdition » de ce point de vue, et c’est dommage. Enfin, l’animation jeunesse devrait se travailler en concertation sur l’ensemble du territoire, et surtout en veillant à la continuité et cohérence à travers les âges, depuis la petite enfance, l’enfance, l’adolescence, et jusqu’à l’âge adulte. Il est important d’éviter les ruptures entre les âges, en même temps que de se concentrer sur les adolescents, qui sont dans un âge difficile par nature, et de travailler au lien aux différents stades de ces âges qui constituent la jeunesse.

L’ambition de devenir un pôle de compétence en matière d’animation jeunesse. La MJC estime qu’elle a de l’expérience dans le domaine de l’animation jeune, qu’elle peut s’appuyer sur un réseau important de professionnels et que localement, elle dispose de ressources et de savoir faire ; elle dispose notamment d’un animateur en cours de professionnalisation, particulièrement tourné vers les adolescents, qui pourrait se mettre à disposition pour la Communauté de Communes. C’est une ressource importante et « exploitable »… que peut, et que veut initier la Communauté de Communes dans ce contexte ?

c) Le Colibri Le Colibri est une association de Développement Local en Milieu Rural (DLMR). Au départ, l’association était centrée sur la petite enfance. C’est d’ailleurs sont rôle « officiel » à l’échelle intercommunale, dans le cadre de la gestion du Relais Assistantes Maternelles, de compétence intercommunale. Mais les enfants grandissent… et le besoin de relais auprès des parents continue d’exister, même lorsque leurs enfants ont plus de 6 ans et sortent du champ stricto sensu de la petite enfance. Ainsi, le Colibri a aujourd’hui 2 missions majeures : La gestion et l’animation du RAM, avec aujourd’hui 278 AMAT affiliées au relais Le rôle d’information aux familles, dont les enfants ont dépassé 6 ans, informations aux communes et/ou associations qui veulent monter des structures pour les jeunes de 6 à 11 ans (en particulier, mise en place d’ALSH, de structures périscolaires) Et d’autres missions qui se développent : La gestion du Contrat Local d’Accompagnement à la Scolarité (CLAS) : Il a été réactivé en 2010, avec de nombreux partenaires. Le CLAS s’adresse aux élèves de la cité scolaire de Schirmeck et est travaillé en partenariat avec l’établissement bien sûr (le CLAS intègre le projet d’Etablissement), la Mission Locale et Bruche Emploi. La mise en place du CLAS, qui touche les élèves de 4ème et de 3ème, a reposé sur un constat simple : plus du tiers des jeunes font un choix d’orientation par défaut. Leur choix n’est pas fondé sur un projet, ou sur la volonté de se destiner à tel ou tel type d’emploi, ou de travailler dans tel ou tel secteur. C’est ainsi que le travail conduit dans le cadre du CLAS et le but poursuivi est de réfléchir avec les élèves au « Projet de Vie », pour qu’ils parviennent, dans un second temps, à construire un projet d’orientation.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 77 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs Aujourd’hui le CLAS est encadré par deux étudiantes de l’Education Nationale, et l’équipe cherche une troisième personne qui viendrait compléter l’effectif. L’an passé, le CLAS a suivi une quinzaine de jeunes qui se sont portés volontaires. La participation a été réduite, le projet a été un peu trop vite monté et demandait un peu plus de structuration pour être plus efficace, ce qui a été le cas cette année. Les étudiantes ont présenté le dispositif CLAS et son projet dans chaque classe de 4ème et de 3ème, pour mieux mobiliser les élèves. Il faut rappeler que le CLAS est basé sur le volontariat des élèves ; il demande d’ailleurs un réel investissement de leur part, puisque pour y participer, ils doivent se rendre au collège tous les samedis matins, alors qu’aucun cours n’est dispensé ce jour là. Les jeunes qui ont adhéré viennent de toutes les communes de la zone de recrutement du collège (« entrée de la vallée »). Dans l’objectif de la construction du projet d’orientation des élèves suivis au CLAS, des questions concrètes sont posées et des animations proposées, entre autre : qu’as-tu déjà fait comme démarches dans le cadre de ta recherche ? À quoi ces démarches ont-elles abouti ? Qui veux-tu rencontrer ? Pour lui poser quel type de questions ? Que veux-tu savoir ? Que vas-tu leur demander ? Les jeunes ont participé à des Journées Portes Ouvertes (à Strasbourg, à Molsheim…), ils se sont rendus dans les diverses communes avec les encadrants du CLAS, en prenant les transports en commun, ce qui permet aussi de travailler sur la notion du déplacement ; enfin, quelques corps de métier sont également venus au collège l’an passé, pour présenter leurs métiers et répondre aux questions des jeunes. Le dispositif pourrait sûrement être mis en place à La Broque, mais il semble que pour l’instant le collège ne soit pas demandeur. Enfin, notons qu’à Saâles, un CLAS a été mis en place à la demande de la commune. Pour le maire, comme pour Mme Scheer, le besoin est réel dans cette commune. Le CLAS de Saâles est de financement exclusivement communal (aucun financement de l’état). Il s’adresse exclusivement aux enfants scolarisés à Saâles au primaire. Le CLAS est suivi par la directrice de l’école primaire, deux bénévoles et une salariée du Colibri ; la responsable du Colibri en assure bénévolement la coordination. En lien avec le Projet de Vie porté par le CLAS, un travail est effectué avec la directrice de l’école primaire de Barembach (Mme Charton) avec les élèves de CM2, pour préparer l’entrée en 6ème. Un travail important sur la continuité de l’action entre les âges est conduit dans ce cadre, car chacun des professionnels et personnes qui interviennent sont persuadés de la nécessité d’une action cohérente à tous les jeunes âges de la vie.

Une autre mission du colibri : le Réseau d’Ecoute, d’Appui et d’Accompagnement à la Parentalité (REAAP) Il s’agit dans ce cadre de travailler à l’amélioration du soutien à la parentalité sur le territoire. Ce travail partenarial sollicite aussi la Mission Locale, Bruche Emploi, et l’épicerie sociale de Wisches. Les financements sont partagés entre financement RAM et financement d’Etat. Le constat, qui a été formulé par plusieurs acteurs sociaux du territoire et qui motive le travail de ce réseau, est l’idée que pour certaines femmes, la reconnaissance sociale passe exclusivement par la parentalité. Pour ces femmes la maternité est leur identité, un moyen de reconnaissance, le moyen aussi de quitter leur famille, de bénéficier d’aides sociales qui leur permettent, plus ou moins, de vivre. Ce qui devient rapidement un frein à l’emploi. D’autant qu’elles ont souvent du mal à se séparer de leur enfant et le faire garder par un tiers pendant des heures de travail est quasiment

Communauté de Communes de la Haute Bruche 78 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs impensable pour elles. C’est tout l’enjeu du travail conduit par le REAAP : faire réfléchir des personnes sur leur parentalité, sur leur condition de mère, sur les autres perspectives qu’elles peuvent imaginer pour elles dans la vie, qui passe par un certain « détachement » d’avec leur enfant. Une assistante maternelle intervient aussi dans le cadre des ateliers cuisine dispensés à l’épicerie sociale.

La participation au réseau et aux animations locales Le Colibri est aussi présent et régulièrement sollicité sur des manifestations et des temps forts pour le territoire. Il a ainsi été présent lors des expositions proposées par le Conseil Général (dédale de Vie, Alcool par ci, Alcool par là,…). Il intervient aussi dans le cadre du Forum du Jeux, orchestré par le repère, et travaille très régulièrement avec cette structure, surtout avec Arnaud Paclet. En 2011, l’édition a été particulièrement réussie et à été l’occasion pour le Colibri de travailler aussi avec le collège de La Broque ; plus de 600 personnes dont 200 adolescents ont participé à ce forum. On notera à cet endroit que le travail du Colibri avec Youssef el Yacouti du Repère est beaucoup plus rare. Il semble que la trop grande identification « Youssef – Ville de Schirmeck » empêche à ce niveau la construction de projets fédérateurs pour tous les habitants de la Vallée, non résidents de la commune de Schirmeck.

Le point de vue du Colibri sur l’intervention de la Communauté de Communes au niveau de la jeunesse Un travail important autour de la parentalité est à poursuivre et développer sur tout le territoire. Il est important d’intégrer l’ensemble des communes dans la réflexion. Saâles apparaît comme une des communes les plus en difficulté avec une population nombreuse en situation de précarité, qui plus est éloignée des lieux de concentration des services de la Communauté de Communes. Aujourd’hui, la réflexion et la vision intercommunale sur les jeunes se limitent à la petite enfance. C’est très insuffisant, et surtout cela ne permet pas de garantir la continuité et la cohérence des actions entre les âges. Par ailleurs, il faut bien avoir à l’esprit qu’une animation jeunesse, comme l’accompagnement des touts petits à travers les structures d’accueil collectives, à travers le RAM, puis la mise en place de périscolaires, ou autres structures à destination des enfants, puis des ados ne sont pas des garderies. Il s’agit bien de structures, de dispositifs et de projets qui doivent participer de la construction du jeune, qui constituent un lien de transmission envers les jeunes. Il faut des professionnels dans ce cadre, même s’il ne faut pas exclusivement des professionnels, et même si ce type d’initiatives peut et doit aussi reposer et se nourrir des associations et des bénévoles locaux. Ces structures ne sont pas et ne doivent pas être simplement considérées comme un moyen de garde et surtout pas uniquement comme le moyen « d’éviter que le jeunes trainent dans la rue ». L’accompagnement du jeune depuis son plus jeune âge jusqu’à l’entrée dans la vie adulte doit correspondre à un travail de fond, auquel il faut donner du sens. Il faut avant tout savoir ce qui se fait, communiquer sur ce qui se fait, et chercher à savoir le but recherché dans toutes ses initiatives. Plus la Communauté de Communes s’impliquera, meilleure sera la cohésion entre les communes et

Communauté de Communes de la Haute Bruche 79 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs les acteurs intervenants dans ces domaines, et meilleure sera la cohérence des actions conduites, aujourd’hui de façon souvent un peu disparate. Cela pourrait être d’autant plus porteur que la collectivité peut s’appuyer sur un important réseau associatif, dans un contexte où les liens entre acteurs locaux, professionnels, bénévoles, associations existent. Le territoire bénéficie d’une très grande implication des bénévoles, de partenariats qui fonctionnent très bien, et la Communauté de Communes d’une très bonne identification, à travers le panel important de services à disposition des habitants à la Maison de la Vallée. On notera que la présence du Colibri et de nombreux professionnels et services institutionnels dans l’enceinte de la Maison de la Vallée est une excellente chose, qui ne doit pas être remise en question. Elle permet la facilitation des échanges, la très bonne identification des usagers et un relatif anonymat vis-à-vis de l’extérieur (on ne peut pas savoir vers quel service s’oriente l’usager qui entre dans la Maison de la Vallée), autant d’atouts qu’il faut absolument conserver. Le territoire et la Communauté de Communes ont la chance de pouvoir s’appuyer sur cette vraie richesse locale… mais qui s’avère parfois moins efficace parce que disparate, pas coordonnée, et pas suffisamment soutenue financièrement. Tout ce qui est fait dans le sens d’une réflexion plus ou moins commune et concertée l’est presque strictement fait par des bénévoles. Il faut plus de moyens, humains et financiers, pour développer et donner du sens à ces actions. Certaines petites communes n’ont pas les moyens de mettre en œuvre des structures à disposition des jeunes. La réflexion sur les 6 à 11 ans, puis sur les adolescents, devrait se faire à l’échelle intercommunale ; elle pourrait passer en premier lieu par la création d’une Commission Jeunesse, instance qui serait reconnue par les élus.

d) Acti’Jeunes à Urmatt L’association gère deux activités principales : La halte garderie « les p’tits bouts de chou », qui accueille les enfants de 10 semaines à 6 ans, avec les trois communes signataires du Contrat Enfance Jeunesse avec la Caisse d’Allocations Familiales : Urmatt, Niederhaslach et L’accueil périscolaire méridien, qui accueille les enfants à partir de 4 ans scolarisés au premier degré à Urmatt Cette association s’adresse donc pour l’instant à l’enfance et la petite enfance, et concerne peu les jeunes à partir de l’adolescence. Elle conduit pourtant une réflexion autour d’un accueil périscolaire élargi au soir des jours de classe et de la création d’un ALSH jusqu’à 13 ans, les mercredis et pendant les périodes de vacances. Elle s’intéresse plus largement à la question de l’animation à destination des adolescents et notamment des collégiens. Elle a en outre laissé ses statuts « ouverts » pour permettre d’y intégrer, le cas échéant, des activités touchant les enfants jusqu’à 11 ou 12 ans. L’association atteste tout d’abord de la montée en charge régulière et réelle du périscolaire pour le temps de midi, puisque le nombre moyen de repas servis ne cesse d’augmenter : de 10 repas en moyenne chaque jour, il est passé deux ans plus tard à 17 repas servis quotidiennement. La construction du futur périscolaire à Urmatt et son ouverture prévue en 2013 permettront de servir jusqu’à 30 repas (capacité maximale d’accueil) tous les jours. L’extension de l’accueil au soir après la classe est également prévue pour 2013.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 80 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs Si l’accueil périscolaire les jours de classe s’adresse exclusivement aux enfants scolarisés à Urmatt, qu’en sera-t-il des ALSH, s’ils sont mis en place, le mercredi et pendant les vacances ? Seront-ils réservés aux seuls enfants d’Urmatt ? Quel sera le public visé, et dans quel but ? Pour l’association Acti’Jeunes, c’est toute la question de la vision intercommunale de la jeunesse, et la notion de service public qui sont en jeu. Sans parler directement de prise de compétence complète à l’échelle de la Communauté de Communes, il serait bien que des réunions régulières, dans un cadre structuré et suivi, soient organisées sous l’égide de la Communauté de Communes, et faisant se rencontrer les structures périscolaires, mais aussi l’ensemble des structures œuvrant dans le domaine de l’animation à destination de la jeunesse. Selon l’association, la commune d’Urmatt propose plusieurs types d’activités notamment sportives, que les jeunes fréquentent beaucoup. Le club de basket par exemple fonctionne très bien, les petits et les jeunes sont nombreux à y adhérer (2 groupes distincts ont dû être créés pour l’entrainement des petits). Le tennis draine aussi un nombre important de jeunes, et la construction en cours d’un terrain couvert permettra de libérer en partie le hall des sports pour d’autres activités. Le football club attire également un grand nombre de jeunes ; le badminton se développe. A priori, des jeunes pratiquent des activités en dehors de la commune, notamment de la danse à Dinsheim, certains prennent le train et vont jusqu’à Molsheim, voire Strasbourg. Mais ils ne sont pas la majorité du genre… et pour les responsables de l’association, beaucoup de collégiens s’ennuient. L’équipe a réfléchi, il y a quelques années, à ce qui pouvait être mis en place pour les jeunes ; la volonté de ces derniers était surtout d’avoir un local à disposition, encadré par un ou plusieurs adultes. Ce local visait à devenir un « local jeunes », c'est-à-dire un lieu de convivialité, d’échanges, mais aussi de propositions, de montage de projets. Mais le projet n’a pas vu le jour. Rapidement, les problèmes de déplacement se sont fait jour : en dehors de jeunes d’Urmatt, les jeunes des autres communes disaient ne pas savoir comment venir jusqu’au local. De plus, l’équipe admet ne pas avoir su trouver la méthode pour mobiliser les jeunes sur le projet, ne pas être bien armé pour faire adhérer les jeunes. C’est une réflexion en cours pour l’équipe : comment s’outiller pour mieux échanger avec les jeunes, être au plus près de leurs attentes, les faire adhérer à la démarche ? L’adhésion d’Acti’Jeunes à la FDMJC est un premier pas dans cette direction, et l’association d’Education Populaire pourra sûrement les aider dans ce travail. Dans le même sens, c’est toute la question de la mobilisation d’un groupe d’adultes, formés pour le travail auprès des jeunes mais aussi celle de la place qu’on veut bien donner aux jeunes dans la vie publique et dans le monde associatif qui sont posées. Acti’jeunes estime que pour y parvenir et proposer aux jeunes des activités et animations variées, qui dépassent la seule vision « consumériste » mais permettent aux jeunes de devenir acteur de leurs projets, il faut à la fois s’appuyer sur les forces vives dans les communes et sur les ressources associatives, mais aussi avoir une vision globale du besoin, et une approche collective et prospective de l’animation jeunesse.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 81 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs

On retiendra :

 L’animation jeunesse est beaucoup plus que la seule accumulation d’activités et son objet n’est pas « d’occuper les jeunes »…  … une animation jeunesse vise à accompagner les jeunes vers leur autonomie, à les aider à devenir acteurs de leurs propres projets, à s’impliquer, à se responsabiliser

 Bref, à « grandir », à gagner de l’indépendance et à leur donner les moyens de cette émancipation

 L’adhésion des jeunes à de tels projets est un travail de longue haleine  Et la construction du jeune est un processus global, qui doit se penser depuis la petite enfance jusqu’au jeune adulte, en passant par l’enfance et l’adolescence

 Il est de ce point de vue très important de garantir la continuité et la cohérence des actions à travers ces jeunes âges

 Ces structures ont montré aussi le travail réalisé et l’importance de la réflexion à conduire autour des questions de formation, d’orientation, de projet personnel, et de projet de vie  Et combien aussi la question de la parentalité, à travers celle de la place de chacun dans la société en fonction de son projet est un thème important sur le territoire

 D’un point de vue technique, quels sont les rapprochements possibles, souhaités entre la MJC et Le Repère, et dans quel but ?  Quelles sont les liens et l’articulation envisageables entre les deux structures ? les complémentarités, les spécificités de chacune ?  Comment l’animateur de rue peut-il être aidé dans l’exercice de sa fonction au quotidien ?  Comment mettre en place un réseau, activer les relais spécifiques, clairement identifiés et rapidement mobilisables, en lien avec l’animateur ?

 L’implication accrue de la Communauté de Communes dans la définition du cadre d’une politique pour la jeunesse, qui permette à la fois de garantir la cohérence des actions et une équité pour tous les jeunes du territoire, quelle que soit leur commune de résidence, apparaît comme un besoin pour ces différents interlocuteurs  La délocalisation de certaines activités proposées par le Repère comme la MJC pourrait être envisagée dans ce cadre

Communauté de Communes de la Haute Bruche 82 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs II.4 LES ASSOCIATIONS SPORTIVES ET CULTURELLES a) Les clubs sportifs

Schirmeck La Broque Le club Schirmeck La Broque Bruche Basket était le seul de la Bruche Basket vallée, jusqu’à l’adhésion récente d’Urmatt, qui dispose elle aussi d’un club de basket. Il investit le Hall des Sports de Schirmeck, près de Barembach, pour les entrainements et les matchs.

Il regroupe entre 100 et 130 licenciés, selon les années, dont 70 à 90 jeunes de moins de 18 ans. Les adultes ont souvent plus de 25 / 30 ans, les 18 – 25 étant relativement peu présents. 90% des inscrits sont résidents du bas de la vallée, depuis Urmatt jusqu’à Rothau, dont plus de la moitié qui habite à Schirmeck et La Broque. Il semble que les habitants du haut de la vallée, surtout les jeunes aient du mal à se déplacer jusqu’à Schirmeck chaque semaine pour les entrainements et chaque week end à l’occasion des rencontres. Plusieurs demandes ont déjà été formulées auprès du président du club pour délocaliser certains entrainements et proposer des leçons ailleurs sur le territoire, dans le haut de la vallée notamment. L’idée est bonne et il y est plutôt favorable… mais comment la mettre en œuvre ? Cela exige d’abord que des salles qui puissent accueillir cette discipline existent, ce qui n’est pas le cas partout mais serait possible à Plaine, par exemple, qui dispose d’un bel équipement. Mais cela demande aussi des encadrants, des bénévoles, pour les entrainements et aussi pour organiser et mettre en œuvre ces nouvelles dispositions. Ce à quoi l’équipe du club n’a pas encore vraiment réfléchi, déjà très occupée par ailleurs. Pourtant, les effectifs sont un peu en diminution ces dernières années, et les jeunes ne sont plus assez nombreux pour proposer une équipe complète, filles et garçons, à chaque niveau. C’est la raison pour laquelle quelques jeunes quittent le club pour en fréquenter un plus important, disposant d’un plus grand nombre de joueurs et d’équipes mieux constituées. Globalement le club fonctionne bien, et il peut faire émerger de bons joueurs… mais pas une bonne équipe, les effectifs étant aujourd’hui trop réduits. Pour le président du club c’est une question qui mérite d’être réfléchie : comment faire venir les jeunes ? Comment augmenter le nombre d’adhérents, et les faire venir de toute la vallée ? Une réflexion parallèle sur les transports et les moyens de déplacement qu’on puisse offrir aux jeunes pourrait dans ce cadre être conduite. Par ailleurs on notera que quelques jeunes inscrits au basket suivent aussi une autre activité, mais c’est assez compliqué compte tenu du rythme imposé par le sport collectif. Ils sont plus nombreux à suivre des cours de musique à l’EMIHB. Les entrainements sont assurés par des bénévoles en général anciens joueurs du club ; certains ont suivi une formation spécifique dans l’encadrement des jeunes, mais ce n’est pas la majorité, la plupart ont appris « sur le tas » et se transmettent leurs savoirs et compétences dans le domaine les uns aux autres. Avoir des entraineurs avec une meilleure formation pourrait être un plus pour le club, mais l’accès à ces formations est compliqué, car elles sont payantes, il faut aussi de la disponibilité pour pouvoir les suivre et donc une réelle motivation de la part de bénévoles qui donnent déjà beaucoup de leur temps à l’association. La fin de la gratuité des équipements pour les clubs sportifs pose question au président du club. La Ville de Schirmeck a choisi de payer la location des salles en lieu et place du club de basket pour les

Communauté de Communes de la Haute Bruche 83 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs équipes de jeunes. Cela permet au club de ne financer que la partie adulte, ce qui, d’après son président, lui permet de vivre. Il n’est pas certain que le club pourrait continuer de fonctionner s’il devait aujourd’hui payer pour les salles dans le cadre des entrainements et des matches jeunes. Au reste, il exprime son regret par rapport à cette nouvelle règle, qui rend la gestion des clubs beaucoup plus fragile. Il souligne la qualité des équipements intercommunaux, mais regrette que la gratuité n’ait pas été prorogée concernant les jeunes. Dans un autre ordre d’idée concernant le financement des structures, le président estime qu’il n’est pas normal que seule la commune de Schirmeck, aidée par quatre autres communes dans une moindre mesure, finance l’Ecole de Musique Intercommunale Haute Bruche, alors qu’elle draine un jeune public venant de très nombreuses communes du territoire. Pour lui, il n’y a pas d’échanges très nombreux entre associations. Le club de basket participera au Forum des Associations, qui est une très bonne initiative. Enfin, s’agissant spécifiquement de la jeunesse, il est important de s’interroger sur ce qui fait pour eux, et globalement de s’intéresser à eux… car ils semblent régulièrement inquiets, et quand-même assez angoissés par leur avenir.

Le Tennis Club de la Vallée de la Bruche a été créé en 1928 ce Tennis Club Vallée de la Bruche qui en fait une des plus anciennes structures du territoire. Elle regroupe 210 membres en moyenne, dont 108 en école de tennis, 40 participants aux compétitions et 70 inscrits pour leur loisir.

Il y a 20 ans, un équipement spécifique a été construit à destination de l’école par la Communauté de Communes, composé de 4 courts de tennis extérieurs, 2 courts couverts et un club house ; une salle de préparation physique, pour laquelle le club de tennis a investi de son côté, vient compléter le complexe sportif. La Communauté de Communes est propriétaire de l’équipement, l’association lui verse un loyer annuel de 3400€ au titre de sa location. Les jeunes à l’école de tennis et la compétition : 110 à 120 jeunes de 5 à 16 ans sont inscrits dans l’école. Après cet âge, ils peuvent intégrer le cadre de la compétition, mais le niveau est élevé et tous ne peuvent y participer. Aussi le club a-t-il créé une « équipe 3 » qui permet de faire le lien entre le tennis loisir et le cadre de l’école de tennis. Ils peuvent aussi, comme les adultes, être simplement licenciés et jouer entre eux, comme tout adhérant de l’association. Dans la réalité, les jeunes restent assez rarement dans le club après 16 ans. C’est l’âge où ils vont au lycée, quittent le territoire, découvrent d’autres activités et d’autres lieux de vie. Ils y reviennent souvent plus tard, quand ils sont plus âgés. L’Ecole dispense ses cours à Schirmeck mais aussi à Plaine. 90% des jeunes licenciés viennent de Schirmeck, la Broque, Barembach et Rothau. 18 jeunes suivent les cours à Plaine, la majorité d’entre eux sont résidents de la commune, 2 habitent Saint Blaise la Roche. Cette délocalisation a semblé intéressante au club de tennis, car les jeunes des communes plus éloignées de Schirmeck semblaient difficilement pouvoir venir fréquenter les cours dans la ville centre. Une tentative de mise en place

Communauté de Communes de la Haute Bruche 84 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs de cours délocalisés à Saâles a été tentée il y a quelques années, mais s’est soldée par un échec, faute de relais de bénévoles. L’équipe encadrante se structure autour d’un enseignant professionnel diplômé BE et de 5 éducateurs bénévoles qui ont tous suivis une formation spécifique pour l’encadrement des jeunes. D’eux d’entre eux sont d’ailleurs d’anciens élèves du TCVB. Le club participe à la compétition en championnat dans le Bas-Rhin, à travers 16 équipes compétitives : o 5 équipes masculines o 3 équipes féminines o 6 équipes jeunes o 2 équipes vétérans

Les autres activités et animations du Tennis Club : Le Club de tennis organise 2 tournois, l’un jeune l’autre adulte, qui attirent un grand nombre de participants bien au-delà des frontières régionales. Les tournois jeunes sont aussi l’occasion de travailler autour de la responsabilisation et la valorisation des jeunes. Une quinzaine parmi les 40 jeunes adhérents participent activement à l’élaboration du tournoi, peuvent suivre une formation d’arbitrage ; le volet sportif d’un côté, et citoyen de l’autre sont travaillés par l’ensemble de l’équipe auprès de ce jeune public. Le club propose également des stages pendant les vacances scolaires, ouverts à tous. Il a également signé une convention avec Jeunesse et Sport et la cité scolaire de Schirmeck, et propose 18 séances d’apprentissage du tennis aux jeunes internes du collège. Ces cours sont gratuits et 16 jeunes y participent actuellement. Ce dispositif est en place depuis 4 ans. Le club propose également de nombreuses animations dans l’année, visant toutes à fédérer les membres du club, à le faire découvrir à d’autres. Ainsi, plusieurs manifestations sont organisées chaque année : o Les journées portes ouvertes, pour faire découvrir à un public novice la pratique du tennis et le fonctionnement du club o Une soirée à thème o Une soirée pour le téléthon o Une soirée festive chaque soir autour d’un repas pendant les 15 jours que dure le tournoi adulte (550 repas servis à cette période)

Les partenariats : La Communauté de Communes est le premier partenaire du Tennis Club. Les deux entités travaillent en collaboration étroite et dans une relation de confiance depuis de très nombreuses années. Le club a toujours pu compter sur la Communauté de Communes, lorsque des investissements nouveaux de rénovations notamment ont dû être engagés. Les communes de La Broque, Schirmeck et Barembach constituent elles aussi des partenaires privilégiés. Plus d’une dizaine de mécènes participent également au financement de l’association. Le Club est également partenaire de l’Office du Tourisme : l’OT peut accéder directement au site de réservation des terrains et peut ainsi proposer aux touristes qui le souhaitent l’accès aux cours,

Communauté de Communes de la Haute Bruche 85 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs pendant les mois de juillet et d’août. La relative sous utilisation de l’équipement de Schirmeck pendant la saison estivale a, entre autre, motivé ce partenariat. Enfin, le TCVB participera, conjointement avec les deux autres clubs de tennis de la vallée, au Forum des Associations.

Les projets, les idées : 2 autres clubs de tennis existent sur le territoire, celui de Wisches et celui d’Urmatt. Pour le président du TCVB, l’implantation de clubs dans les communes est importante, pour que les enfants et les jeunes puissent en profiter, ce qui ne serait pas forcément le cas si les activités étaient trop centralisées en un même endroit. Mais cela n’empêche pas de réfléchir à des rapprochements voire à la création d’équipes communes, qui permettrait d’améliorer la performance des clubs. A l’instar de ce qui s’observe dans les clubs de foot locaux, les 3 clubs de tennis devraient réunir certaines de leurs équipes, ou créer une équipe d’excellence qui réunirait les meilleurs éléments de chacune des trois entités. C’est techniquement réalisable et la ligue a déjà donné son accord de principe. Au tennis, comme dans toutes les disciplines sportives proposées ici, il serait très motivant et valorisant d’avoir une équipe « de la Vallée ». Le club réfléchit aussi à la possibilité de créer un Passeport Sportif, basé sur le principe de tickets qui ouvriraient droit à des séances dans diverses disciplines sportives et proposés aux jeunes du territoire, et pourquoi pas aussi aux touristes qui viennent passer quelques jours de vacances dans la vallée. Le président de l’association réfléchit aux nouveaux partenariats envisageables et peut-être aussi à l’implication possible de l’Office du Tourisme dans ce cadre. Cela pourrait aussi permettre à des jeunes du territoire de trouver des activités qui les intéressent pendant leurs congés, notamment dans un contexte où tous et de loin ne partent pas en vacances. Une réflexion autour de l’organisation des transports pendant ces périodes de congés (navettes ?bus intercommunaux ?) pourrait parallèlement être conduite. Enfin, le Tennis Club réfléchit à l’ouverture à un public plus large et non adhérent du tennis club de sa salle d’entraînement physique. Cela lui permettrait de faire des recettes supplémentaires et offrirait aux résidents, et pourquoi pas aux touristes, une salle de sport très bien équipée. Comme beaucoup d’autres associations, le TCVB s’interroge sur le devenir du bénévolat. Le cadre plus drastique imposé aux bénévoles dans l’exercice de leur fonction (compétences exigées de plus en plus pointues, besoin de disponibilités accrues, responsabilités élargies pour les dirigeants…) et le manque de temps de beaucoup d’actifs font craindre une implication moindre des habitants dans le cadre associatif, pourtant moteur et gage du dynamisme du territoire. Globalement, la reconnaissance du bénévolat et de l’implication de toute une partie de la société au sein des associations mériterait d’être valorisée et récompensée. Cela doit être pensé à l’échelle nationale… pourrait-il y avoir des réponses locales, à l’échelle d’un territoire ? C’est en tout cas un bon sujet de réflexion, qui mériterait d’être débattu et envisagé à l’occasion d’une table ronde.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 86 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs

L’Entente Jeunes de Barembach L’Entente Jeunes est une association intercommunale de (football) football pour toutes les sections jeunes, regroupant les enfants et adolescents de 4 communes : Barembach, Schirmeck, Rothau, Natzwiller ainsi que quelques jeunes du club des Portugais de Barembach.

Le choix a été fait par ces quatre communes de regrouper leurs jeunes pour constituer de véritables équipes à chaque catégorie d’âge, ce qui n’était plus possible partout compte tenu du nombre d’enfants en présence. De plus, l’Entente permet le partage d’équipements par l’ensemble des communes participantes. L’Entente Jeunes repose sur cette intercommunalité à 4 communes, mais les enfants n’ont pas besoin d’être résidents d’une de ces communes pour pouvoir adhérer à l’association et intégrer les équipes. En l’occurrence, des jeunes de toutes les communes de la vallée de la Bruche sont inscrits à l’Entente ; les plus nombreux résident à Schirmeck. Aujourd’hui, l’Entente Jeunes compte 112 inscrits, depuis les tous petits jusqu’aux juniors : o Les petits, avant 9 ans o Les Poussins, de 9 à 10 ans o Les Benjamins, de 11 à 12 ans o Les Minimes, de 13 à 14 ans o Les Cadets, de 15 à 16 ans o Les Juniors, de 17 à 18 ans 12 équipes sont constituées dans le cadre de l’Entente, qui nécessitent chacune au minimum deux encadrants pour les entraînements et présents lors des matchs, ainsi qu’un accompagnant à l’occasion de ces rencontres en compétition. Une équipe d’une quarantaine de bénévoles permet ainsi de faire vivre et fonctionner le club. Les jeunes de l’Entente s’entrainent sur le terrain synthétique intercommunal de Barembach, ou peuvent également s’entrainer, faire des matchs ou des tournois en salle (notamment en hiver) dans d’autres salles appartenant à la Communauté de Communes, à La Broque, Plaine, ou Schirmeck. Depuis quelques temps, la tendance serait plutôt à la baisse des effectifs ; l’Entente a déjà compté plus de 180 jeunes affiliés, mais il y a un peu moins de jeunes inscrits aujourd’hui. Pour le président du club, plusieurs raisons peuvent expliquer cette perte d’intérêt pour le club de foot : D’abord, les conditions d’exercice au sein du club de foot sont de plus en plus difficiles, et les bénévoles, bien qu’ils soient toujours très présents, ont tendance à se démobiliser et à se décourager. Une des causes majeures réside dans les nouvelles dispositions financières auxquelles sont soumises les associations sportives ou culturelles utilisatrices des équipements intercommunaux, ce qui est le cas pour l’Entente. Aujourd’hui, le club doit payer la location des salles et équipements appartenant à la Communauté de Communes, à raison de 2,50€ par heure ; ce tarif est inférieur de moitié au coût de la location des salles pour les groupes d’adultes. Il n’empêche, compte tenu du nombre d’heures de location, pour les entraînements et les matchs, à la fin de l’année la facture est élevée pour un tel club aux moyens très limités et l’association ne sait pas trop comment elle réussira à payer. Les cotisations pour les enfants et les jeunes s’élèvent à 30 euros par

Communauté de Communes de la Haute Bruche 87 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs enfants et par an, augmentées de façon « détournée » par une vente de calendrier qui rapporte 25€ supplémentaires par jeune. Pour les bénévoles, la situation devient compliquée, et quelques uns font des constats un peu amers ; en effet, avant la construction des équipements par la Communauté de Communes et le transfert d’équipements communaux à la CCHB, comme cela a été les cas pour le terrain de football de Barembach, l’Entente pouvait jouer gratuitement sur le terrain communal de Barembach, et pouvait jouer gratuitement sur d’autres terrains, dans d’autres communes. L’inverse était vrai, d’autres clubs pouvaient aussi bénéficier gratuitement du terrain communal de Barembach. Aujourd’hui, tout le monde s’accorde à dire que les nouveaux équipements intercommunaux sont d’excellente qualité, les installations sont flambant neuves, permettent de jouer et s’entraîner en toute saison, autant de points qui sont très positifs. Mais parallèlement, les clubs sont un peu en perte de vitesse, et l’organisation des clubs notamment au niveau du football ne permet pas la constitution d’équipes solides, grâce un potentiel important de jeunes suivis. Les clubs regrettent d’avoir des équipements de grande qualité, mais des équipes qui ne le sont pas, car elles ne sont pas constituées à l’échelle intercommunale. Le constat se fait dès les plus jeunes âges et se poursuit chez les adultes. Une autre Entente Jeunes intercommunale existe, réunissant les jeunes de Wisches, Russ et Lutzelhouse… les deux Ententes devraient fusionner et travailler ensemble. Ainsi le potentiel de jeunes serait plus important, et une meilleure équipe pourrait émerger. A partir des équipes Séniors la situation est encore pire puisqu’en général, elles redeviennent strictement communales. C’est le cas par exemple sur les 4 communes qui composent l’Entente Jeunes de Barembach, qui ont ensuite chacune leurs équipes séniors et au- delà. Au final les équipes du territoire de la Communauté de Communes jouent toutes les unes contre les autres, aucune équipe de qualité n’émerge, ni chez les jeunes, ni chez les adultes. Moyennant quoi, les quelques jeunes qui se révèlent de bons footballeurs quittent les équipes du territoire et intègrent des clubs plus importants et aux meilleures performances, comme par exemple Mutzig, ou autre. En résumé, on pourrait dire que le constat, assez dur, du président du club, qui semble un discours partagé par d’autres encadrants de clubs sportifs, est que les équipements sont très bons, mais trop coûteux, rendant précaires les finances des clubs, pour des équipes qui de surcroît « végètent »… Le Président de l’Entente, comme d’autres, voudraient que chaque commune et chaque club réfléchissent à l’opportunité de créer des équipes intercommunales regroupant un nombre beaucoup plus importants de communes… mais le Président, comme d’autres, indique que les clubs ne voudront pas : « l’esprit de clocher » règnerait encore beaucoup dans la vallée en vertu de quoi chaque ville et village voudra garder son propre club. Cela dit plus globalement et en ce qui concerne spécifiquement les enfants et les jeunes, le Président de l’Entente regrette que la Communauté de Communes aient imposé un coût de location des salles. Autant la plupart des encadrants de clubs sont plutôt d’accord sur le principe concernant les adultes, autant ils remettent en cause le principe de la location pour les jeunes. De très nombreux bénévoles donnent de leur temps et de leur énergie pour encadrer ces jeunes, les occuper, leur apprendre une pratique sportive. C’est un engagement important, quasi quotidien, pour les enfants du territoire, et le fait de devoir faire face à de nouvelles difficultés financières semble en décourager quelques uns.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 88 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs b) Les associations culturelles

Mme Cuny a été rencontrée essentiellement en sa qualité de L’expérience du Conseil Municipal Jeunes à La Broque Présidente de l’association Azimut et d’ancienne responsable du Conseil Mixte pour la Jeunesse, correspondant au Conseil Municipal Jeunes qui avait été mis en place à La Broque. Elle est aussi aujourd’hui secrétaire de l’Association sportive « course à pied » de la Broque ; quelques éléments succincts relatifs à cette association sportive sont rapidement précisés ici.

L’association sportive L’AS est une association qui entraine jeunes et moins jeunes à la course à pied et fait participer les équipes à diverses courses en compétition. Une trentaine de jeunes, de 8 à 16 ans, est inscrite dans cette association. Ils viennent de différentes communes du territoire intercommunal, la majorité étant résident de la Broque et la Claquette.

Répartition des jeunes inscrits à l'AS La Claquette elon leur commune de résidence

Wackenbach

Schirmeck

Russ

Plaine

Neuviller

La Claquette

La Broque

0 2 4 6 8 10

Le Conseil Municipal jeunes Il a fonctionné sur plusieurs années. Il était composé de 24 jeunes, 3 conseillers municipaux adultes et 2 deux autres adultes impliqués dans la vie associative locale. Les tranches d’âges ont évolué au fur et à mesure du temps, le CMJ a d’abord été composé essentiellement d’adolescents puis s’est rajeuni régulièrement. Pour Mme Cuny, la forme que devait prendre le CMJ était compliquée, et l’équilibre entre encadrement trop strict et plus grande liberté a été difficile à trouver. En effet, elle a constaté que si le cadre proposé aux jeunes était trop formel, ceux-ci avaient tendance à quitter le groupe ; mais si en revanche l’encadrement était moins strict et moins formaliste, les jeunes avaient tendance à s’éparpiller, les discussions allaient dans tous les sens et finalement rien n’avançait. Pour la responsable, il est difficile d’encadrer les jeunes… ce qui montre qu’en effet, travailler avec des jeunes, réussir à les mobiliser, les motiver à développer un projet etc. n’est pas simple… que « c’est un métier » ou qu’il faut du moins y être formé et préparé.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 89 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs Quelques idées ont néanmoins émergé de ce CMJ, comme des participations diverses aux manifestations locales (Pâques, Noël, carnaval, 14 juillet,…), l’organisation de journées de nettoyage de la rivière, les actions en faveur de la propreté de la commune et la sensibilisation de la population sur le sujet, avec la réhabilitation du parcours de santé, qui est en cours actuellement, la création d’un skate park. Cette dernière demande en revanche n’a pas été retenue par la commune, qui estime le coût trop élevé pour un tel équipement.

L’association Azimut L’association vise à promouvoir et développer les manifestations culturelles sur le territoire de la Communauté de Communes. Ainsi, elle organise de nombreuses manifestations, théâtrales, musicales, concerts, expositions, projections de cinéma en divers points de la vallée, partout où les salles permettent d’accueillir de tels événements. Elle travaille régulièrement en partenariat avec d’autres structures du territoire, en particulier la MJC de Barembach, la médiathèque de La Broque et l’Ecole de Musique Intercommunale EMIHB. Le lien avec la Communauté de Communes existe essentiellement à travers la gestion par Azimut de la diffusion des spectacles dans le cadre des Régionales, proposées par l’Agence Culturelle d’Alsace. L’ACA à travers ce dispositif propose divers spectacles de théâtre, qui pourront être présentés dans toutes les communes qui disposent des salles pouvant accueillir de telles manifestations. C’est l’ACA qui décide des salles dans lesquelles les spectacles pourront être présentés. Azimut choisit les spectacles, 2 spécifiquement destinés aux scolaires et un troisième tout public, puis les présente à la Communauté de Communes, qui participe financièrement à l’opération. L’association se charge ensuite de l’organisation, de la gestion des manifestations dans les différentes communes, et du lien avec les artistes. Ces manifestations, qui se font aussi en lien étroit avec les écoles du territoire et permettent à un large public d’enfants et de jeunes d’assister à ces spectacles, sont très porteuses et permettent aux enfants d’échanger après les spectacles, avec les enseignants et les artistes. Elles sont rendues possibles grâce à la participation financière de la Communauté de Communes, et la mise à disposition d’un bus par la collectivité, qui permet le déplacement des élèves vers les lieux de présentation des spectacles. Par ailleurs, Azimut propose de nombreux autres spectacles culturels sur tout le territoire. Les communes de Schirmeck et de La Broque mettent leurs salles à disposition de l’association gratuitement, en revanche une location doit être payée dans les autres communes de la vallée. Elles octroient également une subvention annuelle d’environ 300€ à l’association.

Quelques constats Un Conseil Municipal Jeunes est difficile à mettre en œuvre… il faut savoir travailler avec les jeunes, aux divers âges, et trouver le juste équilibre entre le formalisme et la place laissée à l’improvisation. Il y a peu de demandes directement remontées par les jeunes, à l’exception du skate park qui est une demande récurrente, mais à laquelle la mairie n’a pas pub répondre favorablement, faute de moyens.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 90 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs La présidente de l’association Azimut se demande si on n’a pas tendance à « trop vouloir en faire ». Ce qui ne signifie pas qu’il ne faille pas réfléchir à la question des animations envers les jeunes, mais à l’adolescence ils ont aussi envie de se retrouver entre eux, ont plutôt tendance à sortir à cet âge des structures trop encadrées, pour y revenir plus tard, lorsqu’ils sont jeunes adultes. On a aussi peut-être tendance à trop leur en demander, c’est un âge où ils ont besoin aussi de se retrouver seuls ; ils sont beaucoup sollicités (école, clubs, devoirs…) et n’aspirent parfois qu’à une certaine liberté. Il ne faut peut-être pas vouloir trop en rajouter du côté des activités encadrées. En revanche, il faut peut-être plutôt travailler à la façon dont les jeunes pourraient mettre en place des activités par eux-mêmes, et pour eux-mêmes. Il serait intéressant de mieux réfléchir à la diffusion de l’information relative aux diverses activités sur tout le territoire (sportives, culturelles,…) pour un plus large public. Aujourd’hui l’Office du Tourisme diffuse les informations qu’on lui communique, mais ce vecteur n’est pas suffisant ni l’information complète. La médiathèque de La Broque est un bon relais de l’information, et un lieu où la population sait qu’elle trouvera des renseignements sur les animations du moment. Mais c’est une information trop localisée et incomplète à l’échelle de la Communauté de Communes. C’est surtout la centralisation de l’information, puis sa diffusion et la communication autour des différents événements qui manquent sur le territoire. A cet égard, le projet de Forum des Associations initié par le Repère est une très bonne chose, à laquelle l’AS et Azimut participeront. La collaboration avec l’Ecole de Musique est très bonne. C’est une structure très intéressante et une richesse pour le territoire. Les harmonies aussi, même s’il est normal que les adolescents aient souvent envie de les quitter pour fonder leur propre groupe de musique. La crispation autour de l’émergence de l’Ecole de Musique, dès le départ est dommage ; le territoire offre le choix aux jeunes, entre un apprentissage professionnel via l’école et une formation moins formaliste et relevant plus du domaine du loisir, à travers les harmonies, et c’est un atout pour les jeunes.

La fanfare de Fouday La société de musique de Fouday a été créée il y a 55 ans. Cette fanfare est une « grande famille », au sein de laquelle les relations vont au –delà de la seule pratique musicale.

La fanfare fait plus de 34 sorties annuelles, et dans ce cadre participe activement à l’animation des villages : tour des villages du Ban de la Roche, commémorations, concerts de printemps, fêtes diverses telles qu’anniversaires, mariages, et 2 soirées disco à Fouday avec des DJ. Le répertoire est volontairement très éclectique, la volonté affichée étant de plaire au plus grand nombre et de ne pas sembler élitiste, ne serait-ce que par le répertoire retenu. La fanfare est aujourd’hui dirigée par 1 chef et deux sous chefs. Cette société de musique regroupe actuellement 61 musiciens, originaires de Fouday pour la plupart, ou du Ban de la Roche. Parmi eux, on compte 18 jeunes de moins de 25 / 26 ans. En général les jeunes intègrent la société vers 6 ou 7 ans (il y a 9 enfants en apprentissage actuellement) ; ils sont formés par des musiciens de la fanfare, pendant 2 ans environ, avant de pouvoir intégrer le groupe et de jouer avec les autres membres de l’harmonie. L’apprentissage en solfège et instrument est assuré

Communauté de Communes de la Haute Bruche 91 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs « en interne ». Ces musiciens ne sont pas des professionnels mais tous des passionnés qui ont acquis une bonne maîtrise de leur instrument. Certains conseillent parfois à quelques jeunes d’aller à l’Ecole de Musique (EMIHB), pour suivre des cours plus professionnalisés. Mais ces jeunes y vont rarement. L’argument de la cherté des cours dans cette école semble constituer un frein à sa fréquentation. Pour autant que les cours à la fanfare ne soient pas de « vrais » cours de musique, ils sont gratuits, ce qui n’est pas le cas de l’école de musique. Dans la plupart des nombreuses fanfares locales, rares sont les jeunes qui suivent des cours de musique en école, ou au conservatoire. Cela a plus été le cas au sein des harmonies de Lutzelhouse et de Neuviller, mais pas ou peu dans les autres sociétés de musique. Pourtant, des membres de la société de musique de Fouday reconnaissent que certains de leurs jeunes élèves ont une très bonne oreille musicale et présentent des dispositions particulières pour la musique ; eux pourraient devenir de très bons musiciens, s’ils suivaient un enseignement musical plus professionnalisé. Le coût de l’apprentissage à l’Ecole de Musique semble trop élevé, et le Conservatoire de musique de Strasbourg trop éloigné. Il ne semble pas que la crainte d’une « perte » pour la fanfare, des jeunes qui seraient inscrits dans une école de musique prévale dans l’argumentation. C’est plus la question du coût de cette forme d’apprentissage, localement, qui est avancée. Par ailleurs, l’enjeu pour ces harmonies est aussi de continuer à vouloir jouer ensemble, à avoir un esprit de groupe et une bonne cohésion parmi les musiciens. A raison de 2 répétitions par semaine et les régulières animations du week-end, la participation à une fanfare est un vrai engagement, qui prend du temps et mobilise nécessairement ses musiciens. Pour contribuer au maintien de ces liens et de cet engagement, un voyage est aussi organisé tous les 2 ou 3 ans, financé pour une très large part par la société de musique, pour les musiciens du groupe qui le souhaitent, en général la moitié voire les trois quarts de l’effectif de l’orchestre. Enfin, la fanfare de Fouday conserve des liens avec d’autres fanfares du territoire, et même d’autres plus éloignées, pour des rencontres musicales, des échanges. Les fanfares du territoire essaient de se coordonner dans l’élaboration de leurs calendriers des manifestations, afin d’éviter, autant que possibles, que deux événements aient lieu en même temps et qu’il y ait de l’espace pour chacune des harmonies. La fanfare dispose d’assez de peu de moyens, c’est elle néanmoins qui est propriétaire des instruments, qui assume l’achat des instruments pour tous les nouveaux musiciens, qui en assure l’entretien ; elle achète et fournit également les partitions. Ses revenus sont issus de l’organisation de certaines fêtes et de subventions de la commune de Fouday ainsi que du Conseil Général. Pour la présidente de la fanfare de Fouday, la Communauté de Communes pourrait intervenir au niveau des fanfares, pour aider à l’achat de partitions et d’instruments, car ce sont les deux postes réellement coûteux et ceux qui font aussi vivre une harmonie. Par ailleurs, elle pourrait aider à la mise en place d’une véritable école de musique, avec des professionnels, dispensant des cours gratuits… et qui ne porterait pas le nom d’« école »… !

Communauté de Communes de la Haute Bruche 92 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs

L’Ecole de Musique Intercommunale L’Ecole de Musique Intercommunale Haute Bruche Haute Bruche : EMIHB existe depuis plus de 15 ans. Elle est basée à Schirmeck, implantée rue des Mésanges dans les anciens locaux de l’école des forges.

L’école dispose de locaux vastes, de très bonne qualité, dédiés et mis à disposition à titre gracieux par la Ville de Schirmeck. 5 salles très bien équipées pour l’enseignement et la pratique de la musique composent ce complexe à destination des jeunes musiciens. L’Ecole propose aussi des cours de danse parmi les enseignements qu’elle dispense. Les personnels travaillant pour l’Ecole de musique : o 1 directrice o 18 enseignants (dont la directrice) o 3 contractuels o 1 secrétaire de la Ville de Schirmeck, qui n’a pas de créneau « réservé » EMIHB, mais accueille les familles, les oriente vers l’école de musique, fait le lien entre directrice et Ville, gère les inscriptions conjointement avec la directrice, s’occupe de la facturation o 1 secrétaire général o Les agents techniques communaux qui interviennent pour l’entretien et la maintenance dans les locaux Aucun membre de l’équipe n’est salarié permanent. Les professeurs sont des agents de la fonction publique territoriale embauchés en CDD renouvelés chaque année. Ils sont payés à l’heure, non payés pendant les vacances (leurs contrats sont effectués avec un lissage sur l’année) ; il s’agit en général d’assez petits contrats, le contrat le plus important portant sur 20 heures par semaine pour le professeur de guitare.

Le public Les jeunes accueillis viennent de nombreuses communes de la Communauté de Communes de la Haute Bruche. L’Ecole de Musique propose des enseignements pour les enfants, les jeunes ainsi que des cours adultes.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 93 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs

Nombre d’inscrits par communes, source Projet d’Etablissement de l’EMIHB

Actuellement, les inscrits sont résidents de 20 communes, appartenant à la CCHB pour la plupart, à l’exception de Grendelbruche située en dehors du territoire intercommunal. Les effectifs de l’Ecole n’ont cessé de croître jusqu’en 2010. Les professeurs et la directrice attestent d’ailleurs d’un engouement toujours renouvelé, et que le nombre de jeunes souhaitant s’inscrire à l’Ecole est en augmentation régulière. On a dénombré jusqu’à 235 inscrits sur l’année 2009/2010.

Evolution du nombre d’inscrits, source Projet d’Etablissement de l’EMIHB

La baisse brusque de 2010 est essentiellement liée à une décision municipale de plafonner certaines classes à un nombre d’élèves donné, compte tenu des coûts croissants liés à une hausse régulière du nombre d’inscrits. L’Ecole n’a plus accueilli cette année là « que » 180 élèves. Les effectifs sont

Communauté de Communes de la Haute Bruche 94 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs repartis à la hausse depuis 2011… mais doivent être contenus. L’Ecole a inscrit pour l’année scolaire 2011/2012 193 élèves. On doit souligner qu’elle a fonctionné à budget constant entre 2003 et 2011, et ne peut tabler aujourd’hui sur une hausse de ce budget global. Elle est, dans ce cadre, obligée aujourd’hui de refuser certaines inscriptions. Plus de 7 élèves sur 10 sont des jeunes de moins de 18 ans. Il est néanmoins notable que plus d’une cinquantaine d’adultes continue de fréquenter l’Ecole de Musique, dont près des deux tiers correspondant à des élèves de 19 à 25 ans. Cela montre que des jeunes, résidant dans le territoire de la CCHB continuent d’utiliser cet équipement culturel, et que ce dernier est également utilisé par d’autres adultes plus âgés du territoire.

Répartition des inscrits par âge, source Projet d’Etablissement de l’EMIHB

Les activités, les nouveautés et les activités transversales 86% des élèves inscrits pratiquent une activité musicale, les cours de danse sont suivis par 14% des inscrits à l’Ecole. L’Ecole propose l’apprentissage du solfège et de divers instruments, par cycle d’apprentissage. L’Ecole donne des cours de flûte traversière, clarinette, batterie, piano, guitare, accordéon, chant et violon. Les cours les plus porteurs, comptant le plus grand nombre d’inscrits et le renouvellement le plus fort correspondent aux cours de piano, guitare, batterie, flûte traversière dans une moindre mesure. Afin de toujours coller au plus près des nouvelles pratiques musicales, des nouveaux concepts artistiques musicaux et de la demande et du goût des jeunes, des nouveaux ateliers ont été mis en place par l’Ecole, notamment : un atelier de musiques actuelles, ateliers de chants variés, atelier d’arts plastiques, cours de hip hop et atelier d’écriture, ateliers d’improvisation et cours de danse africaine. L’Ecole propose aussi de nombreux stages, en général d’une durée de deux jours, parfois plus, autour de thématiques artistiques et musicales diverses. Quelques uns de ces stages proposés : stage improvisation, associant théâtre et musique, avec des artistes locaux (par exemple du TNS), initiation à l’écriture de chansons, initiation à l’écriture RAP, initiation à l’enregistrement en studio, aux

Communauté de Communes de la Haute Bruche 95 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs techniques de sonorisation, stages hiphop, danse africaine… Chaque année également, l’Ecole organise un stage d’une semaine à Saâles, faisant venir des professionnels de renommée internationale, et qui draine un très large public, bien au-delà des frontières intercommunales et même bien au-delà du territoire alsacien. Des projets d’envergure, comme l’enregistrement d’un CD avec les élèves l’an passé se multiplient également, de même que les manifestations à destination d’un public intercommunal plus large rassemblé autour d’événements culturels et musicaux partagés (Projet C’rock notes en 2011, organisation de concerts dans d’autres communes du territoire, …). A cet égard, les collaborations avec le Repère visent à être étendues. Les relations avec la MJC de Barembach sont aujourd’hui quasiment inexistantes, ce qui est très dommage ; cette question mériterait d’être abordée avec la structure, et les possibilités de collaborations plus fortes avec les associations et structures locales mériteraient aussi d’être réévaluées.

Les communes participantes… L’Ecole a de très nombreux projets, la volonté forte de proposer un enseignement de qualité qui puisse s’adresser au plus grand nombre, se concentrer sur la pratique individuelle tout en développant le « jouer ensemble », se consacrer à l’enseignement en école tout en multipliant les partenariats et sa participation à de grands événements culturels et festifs locaux. Mais elle manque foncièrement de moyens… et dans l’état actuel des choses, risque de ne pas avoir les moyens de ses ambitions. Aujourd’hui, seules 5 communes participent au financement de l’Ecole… qui de ce point de vue n’a d’intercommunal que le nom. Les 5 communes impliquées sont Schirmeck, pour l’essentiel du financement, Neuviller, Natzwiller, Granfontaine et Russ. Tous les frais de fonctionnement (charges, entretien, personnel communal, etc.…) sont à la charge exclusive de Schirmeck. Pourtant, le recrutement de l’Ecole est intercommunal, et la structure se débrouille comme elle peut pour vivre avec le peu de moyens dont elle dispose. Elle travaille à budget constant depuis près de 10 ans, alors que ses effectifs ont augmenté de plus de 50% sur la période. Elle manque aujourd’hui de moyens pour accueillir tous les jeunes intéressés, et a dû refuser plus d’une trentaine d’inscriptions cette année. Certains moyens manquent entre autres aussi pour développer les partenariats et pour mettre plus fortement l’accent sur la pratique musicale en groupe, en petites formations d’orchestre. Il semble que certaines communes ne souhaitent pas financer l’Ecole, par souci aussi d’une éventuelle concurrence avec les harmonies locales. D’autant que ces harmonies proposent de très nombreuses animations dans les villages, elles sont même fondées sur ce principe d’animations et de grande participation au dynamisme des communes. Mais une école de musique et une harmonie sont deux choses bien distinctes, ni leur but, ni leur fonctionnement, ni globalement le public touché n’est le même. L’intérêt est bien de pouvoir proposer les deux types de structures, dont les enjeux sont très différents. Le financement de l’Ecole, à quelle hauteur et selon quelles modalités mérite probablement, au regard de ces éléments, d’être reconsidéré.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 96 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs Les partenariats qui pourraient se développer, notamment avec les écoles et les collèges Des partenariats pourraient être mis en place, développés ou confortés. Le partenariat le plus intéressant est surement la possibilité d’interventions dans les établissements scolaires, pour sensibiliser les jeunes à la musique, leur faire découvrir les instruments, monter des projets artistiques dans ce cadre musical avec les écoles, avec les collèges. Un tel projet d’intervention en milieu scolaire pourrait être rapidement mis sur pied ; en effet 4 des professeurs de l’Ecole ont passé le diplôme leur permettant d’être intervenant musical ou de danse dans les établissements scolaires (D.U.M.I, Diplôme Universitaire de Musiciens Intervenants). L’Ecole est par ailleurs reconnue par ses pairs, ADIAME en tête, comme une école de qualité, novatrice et innovante, et le partenariat avec les écoles et collèges du secteur pourrait être très bénéfique aux jeunes du territoire. D’autant que l’argument de l’élitisme de l’Ecole est régulièrement avancé… dans la réalité des choses, c’est certainement très caricatural, les élèves sont issus de divers milieux et l’implantation de l’Ecole dans le quartier des Mésanges de Schirmeck montre aussi la volonté que ce ne soit pas le cas. Il n’empêche qu’en effet, le coût pour les familles reste relativement élevé, avec en moyenne un tarif entre 36 et 47€ par mois ; et le prix est plus élevé pour les élèves résidant en dehors d’une des 5 communes participant au financement de l’Ecole. Des modalités de tarification, selon qu’on réside ou non dans l’une des 5 communes financeurs, selon l’âge (enfant, étudiant ou adulte), le nombre d’enfants d’une même fratrie (dégressivité), le temps d’enseignement de l’instrument sont pratiquées. Les cours restent relativement chers. Ils sont très « classiques », peut-être même assez bas pour une Ecole de Musique, mais certainement peu accessibles à certaines familles. L’intervention dans les écoles pourrait permettre de toucher un public beaucoup plus large. Une plus grande participation financière des communes pourraient peut-être aussi permettre de diminuer un peu ce coût pour les familles.

Un véritable instrument intercommunal de culture, une chance pour le territoire… L’Ecole de Musique Intercommunale Haute Bruche est un outil important du développement culturel du territoire, qui attire un nombre important de jeunes et propose un enseignement de qualité, dispensé par des professionnels, qui sont non seulement habilités à enseigner la musique, le solfège et la danse, mais ont aussi une sensibilité toute particulière de l’enseignement auprès des enfants et des jeunes. La qualité de son enseignement est une chance pour le territoire, qui peut à travers son Ecole de Musique « former un public à une pratique artistique de qualité mais non professionnelle, sans toutefois oublier qu’un certain pourcentage d’élèves pourra continuer vers une professionnalisation en se dirigeant vers les écoles et conservatoires dispensant les cycles professionnels (au-delà du 3ème cycle) »5. Un tel enseignement en conservatoire est quasiment inaccessible pour les enfants et les jeunes du territoire, qui devraient être scolarisés à Strasbourg ou se rendre à Strasbourg très régulièrement pour suivre un enseignement professionnel dans ce cadre.

5 Projet d’Etablissement de l’EMIHB, p.35

Communauté de Communes de la Haute Bruche 97 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs L’intervention dans les écoles permettrait de toucher un grand nombre de jeunes et de pallier, pour partie, l’absence de certaines familles dans l’école de musique, compte tenu du coût trop élevé de l’enseignement qui y est dispensé, encore faut-il avoir les moyens de mettre un tel dispositif en place. Enfin, en terme d’équité, la participation financière de toutes les communes à l’école intercommunale attesterait de la volonté commune et partagée de soutenir cette structure culturelle et de chercher à garantir l’égalité d’accès de tous les enfants de la Communauté de Communes à ce service culturel.

Le CISVB, ancien FAI à La Broque / L’association a été créée en 1963. L’objet premier de sa La Claquette création s’inscrivait dans la ligne du rapprochement de la jeunesse franco allemande de l’après-guerre, tout en affichant une fibre clairement sociale. Aujourd’hui l’activité de l’association s’organise autour de deux pôles majeurs : les activités culturelles et sportives, récurrentes tout au long de l’année, et l’hébergement.

Les activités sportives et culturelles récurrentes De nombreuses activités sont proposées dans les locaux du CISVB : - Aïkido - Club féminin - Chorale - Echecs - Escalade - Gymnastique - Informatique - Judo - Karaté - Musique - Poterie - Gi Gong - Yoga - Club historique Ces activités sont pour certaines proposées par des groupes qui se sont constitués en « club », mais n’ont pas une entité propre et font partie de l’association CISVB. C’est le cas par exemple pour le « club féminin », regroupant des femmes et qui organise des activités, jeux, sorties ; c’est le cas également du club « échec » qui lui s’adresse tout particulièrement aux enfants. D’autres de ces activités sont proposées par des clubs qui sont structurés en association, notamment pour les arts martiaux : Akido, judo, karaté, Gi Gong, entre autres. L’école de musique de la Haute Bruche (EMIHB) fonctionne aussi selon ce principe. Quoi qu’il en soit, qu’il s’agisse de clubs

Communauté de Communes de la Haute Bruche 98 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs « internes » au centre ou d’associations constituées, tous sont obligatoirement adhérents du CISVB pour exercer leur activité dans les locaux du centre. On compte plus de 350 adhérents au CISVB participant aux activités proposées, dont la moitié correspond à des enfants et des jeunes de moins de 18 ans. Ici comme dans beaucoup d’autres associations, la tranche des 16 / 17 ans à 25 ans est la plus faiblement représentée. D’une part parce qu’à ces âges, certains jeunes ont quitté le territoire, d’autre part parce que même si ces adolescents résident toujours dans la Haute Bruche, ils disposent de moins de temps et leurs centres d’intérêt se déplacent : études, amis, musique, internet… Donc à l’ex-FAI comme dans beaucoup d’autres structures et associations, les « grands adolescents » et jeunes adultes ont tendance à déserter ce type d’activités, pour y revenir plus tard. En revanche, la fréquentation globale au sein de l’établissement ne faiblit pas, et reste relativement constante au fur et à mesure du temps. Depuis plus de 10 ans, les effectifs tournent autour de 300 à 350 adhérents chaque année.

L’hébergement associatif C’est l’activité majeure de l’association en terme pécuniaire. Le CISVB propose un hébergement, ouvert à tous, à des tarifs associatifs notoirement inférieurs aux prix classiques du marché. La structure offre près de 80 lits, et des formules de couchages variées : des chambres qui permettent d’accueillir deux personnes, ou 4, dans une des ailes du bâtiment. Cette aile est agréé pour accueillir un public handicapé. L’autre aile propose des chambres de taille un peu plus grande, pouvant accueillir 4 à 8 personnes chacune. Toutes sont équipées de sanitaires individuels. Le centre offre également le couvert, en formule demi-pension ou pension complète. Par ailleurs, il dispose aussi d’une cuisine, mise à la disposition des résidents qui le souhaitent et veulent se faire la cuisine eux-mêmes, adoptant plutôt une formule de vacance type « gite ». Tout type de groupe peut être accueilli au centre (établissements scolaires, associations, personnes handicapées,…), de même que des particuliers. Il est intéressant de noter ici d’ailleurs que la grande majorité des résidents de vacances sont des habitués du lieu, qui reviennent d’année en année. Ces « résidents » peuvent venir de la France entière, de Belgique, de Hollande, ou de plus loin. En 2011, 7000 nuitées ont été comptabilisées au sein de la structure ; entre 15.000 et 17.000 repas sont servis chaque année. Globalement, le taux de remplissage est bon, voire très bon. Sur l’ensemble de l’année l’établissement n’est pas plein en permanence, mais certaines périodes sont usuellement remplies, d’avril à septembre notamment, comme le mois de décembre.

Les collaborations avec les écoles Le CISVB a tissé des liens avec des écoles de La Broque et du territoire et ces collaborations constituent un troisième volet de l’activité du centre. Il met es locaux et équipements à disposition de ces écoles, pour une somme modique. Les élèves de ces établissements scolaires ont ainsi accès au dojo, pour la pratique du judo en hiver, eet au mur d’escalade.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 99 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs Les relations avec les autres associations, avec la collectivité Les relations sont nombreuses et construites en « bonne intelligence » avec l’Office du Tourisme intercommunal. L’office présente l’ensemble des activités dispensées au centre, et les conditions d’hébergement dans la structure, tandis que de l’autre côté, l’ex-FAI présente sur son site et dans ses locaux toutes les associations, les sites, les musées à vocation culturelles de la région. Le CISVB fait également partie de l’AJA, agence de « tourisme associatif » alsacienne, regroupant plusieurs maisons ayant le même type d’activité que la CISVB. Cela permet d’être affilié à un réseau, de se faire connaître ; l’agence peut également se charger de diffuser l’information et d’orienter des touristes vers les divers centres d’hébergement associatifs adhérents. Des collaborations existent avec certains CAT, et avec Bruche Emploi, le centre ayant régulièrement recours à ce service de mise à disposition de personnel. Enfin, l’an passé, le centre a préparé les repas pour les ALSH organisés par la MJC de Barembach.

La situation actuelle du centre et ses projets Quatre personnes sont salariées embauchées en CDI, dont trois à temps plein et une à temps partiel. Des personnes en Contrat Unique D’Insertion viennent compléter les effectifs. Les ressources principales de l’association viennent de son activité d’hébergement ; les cotisations à l’association sont très basses et ne génèrent pas de recettes importantes. Les subventions dont elle bénéficie sont rares : 500€ par an de la Ville de La Broque et 200€ par an de la Ville de Rothau. Aujourd’hui, la structure traverse une période de crise après deux années difficiles. Elle est actuellement en « procédure de sauvegarde », stade antérieur au redressement judiciaire. Elle espère se sortir de ce mauvais pas et se remettre d’aplomb, ce qui devrait être possible grâce notamment à une année 2011 meilleure. Mais l’association a du mal à faire face aux coûts et frais inhérents à son activité et ses bâtiments. L’entretien des locaux, intérieur et extérieur, l’entretien des jardins et espaces extérieurs etc. sont extrêmement coûteux. Aujourd’hui la structure n’a guère que les moyens de « parer au plus pressé », de réparer ce qui doit l’être pour être aux normes et conserver ses agréments. Mais elle n’a pas les financements nécessaires pour envisager des travaux d’agrément, qui permettent d’améliorer le confort ou remettre certaines parties du centre à neuf, refaire des peintures par exemple. La structure réfléchit à augmenter un peu ses prix… mais jusqu’où peut-elle, et veut-elle le faire ? Pour l’aider dans sa réflexion autour de sa situation actuelle, des évolutions possibles et des moyens à mettre en œuvre et leviers à activer pour y parvenir, la structure s’est engagée dans une démarche de Dispositif Local d’Engagement)6 cette année. Globalement, on peut dire que le CISVB se sent assez isolé, dans ses difficultés financières d’abord mais aussi de façon plus générale. Le président de l’ex FAI estime que la structure est trop peu connue et soutenue de la part des collectivités, qu’elles soient locales, départementales ou régionales… et souhaiterait que cela change. Il n’entend pas nécessairement par soutien un soutien financier, mais plutôt un soutien technique, logistique, un accompagnement, du conseil. Et il insiste parallèlement sur le fait que jusqu’à un passé récent, les dirigeants de la structure pouvaient « entretenir » cet isolement, dans le sens où ils ne sollicitaient jamais l’aide d’une collectivité, ne

6 Dispositif national mis en place par l’Etat, la Caisse des Dépôts et développé grâce au Fonds Social Européen et les collectivités.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 100 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs souhaitant pas que quiconque « s’immisce » dans la structure et son organisation. Et de fait, le centre semble souvent être le dernier à être prévenu et associé aux dispositifs ou manifestations locales auxquels il pourrait participer ; il n’a été contacté que très récemment pour une participation au prochain Forum des Associations, et que tardivement dans le cadre du présent diagnostic. Mais les encadrants du centre aimeraient que cette situation change, que le CISVB soit plus connu et reconnu, et qu’il soit considéré comme un acteur à part entière de l’animation locale, car il draine un large public de toute la vallée et bien au-delà s’agissant du secteur d’activité « hébergement ». Pour pallier ce déficit d’image auprès des élus, le président du centre est en train de concevoir un document en forme de plaquette ou brochure de présentation du CISVB, qu’il souhaiterait pouvoir venir présenter à l’occasion de la tenue d’un Conseil Communautaire par exemple.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 101 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs On retiendra :

 L’importance du tissu associatif sur le territoire, le bénévolat, l’engagement et une forme de participation solidaire de nombreux acteurs au sein du territoire intercommunal qui sont encore importants ; ils constituent une vraie force sur le secteur et participent du dynamisme local  La qualité et la variété de l’offre aux plans sportif et culturel  L’importance de l’activité musicale, que ce soit à travers la participation des jeunes aux harmonies ou à l’Ecole de Musique

 Les responsables d’associations sont très engagés dans l’animation et dans l’encadrement des jeunes…  … mais doivent faire face à des difficultés de plus en plus importantes dans la gestion au quotidien de leurs structures…  … ils s’inquiètent au sujet de la relève des bénévoles et essaient tous de mettre en œuvre les moyens à leur disposition pour engager les jeunes dans une démarche participative…  … dans un contexte où tous se sont montrés extrêmement bienveillants à l’égard des jeunes, et où tous perçoivent les contraintes de plus en plus difficiles à surmonter pour chacun, rendant l’engagement plus complexe, notamment pour les jeunes générations

 Les responsables des clubs sportifs reconnaissent tous la qualité des infrastructures à leur disposition, et l’implication importante de la Communauté de Communes dans ce cadre…  … mais soulignent souvent aussi les difficultés financières auxquelles ils doivent faire face,

notamment depuis que l’utilisation de ces équipements est devenue payante…  … et qui participent, en partie, à une certaine démobilisation voire à un certain découragement pour plusieurs d’entre eux

 L’éparpillement des associations sportives, la difficulté à les fédérer, à faire travailler ensemble, voire à fusionner certains clubs ne permettent pas de voir émerger des équipes

d’excellence…  … alors que de bons joueurs grandissent et suivent leur première formation sur le territoire…  … pour le quitter ensuite et intégrer des équipes de plus grande envergure et aux moyens

plus importants  Beaucoup estiment que les équipes en présence et l’organisation sportive sur le territoire ne sont pas à la hauteur de la qualité professionnelle des infrastructures

 L’Ecole de musique est une structure culturelle majeure du territoire…  ... qui pourrait développer ses activités, notamment en direction d’un public moins favorisé à travers des actions dans les écoles…  … mais qui manque de moyens et pense n’avoir d’intercommunal que le nom

 La Communauté de Communes n’apparaît pas pour toutes ces associations comme un allié de poids dans ce contexte…  … parce qu’elle n’est peut-être pas assez présente en terme d’aide « logistique » sur tous ces sujets évoqués…  … et que c’est peut-être sur ce front qu’elle est attendue, même si les acteurs associatifs ne savent pas forcément aujourd’hui dire sous quelle forme elle pourrait intervenir

Communauté de Communes de la Haute Bruche 102 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs II.5 LE POINT DE VUE DES ELUS

Les fiches communales proposées en annexe à ce document présentent l’ensemble des sujets qui ont pu être abordés lors des rencontres individuelles avec les élus communaux, leur vision du territoire, de sa jeunesse, du rôle actuel de la Communauté de Communes et de ce que, éventuellement, ils en attendent au plan de l’animation jeunesse. On peut synthétiser ici quelques uns des thèmes majeurs issus de ces entretiens.

Certains sujets qui font consensus : o La Communauté de Communes assume bien, et doit continuer à assumer son rôle en matière d’investissement pour des équipements structurants o Il existe un réel attachement à la vallée… il faut se donner les moyens pour aider les jeunes à y revenir ou y rester, s’ils le souhaitent o Aider les jeunes à s’ouvrir sur l’extérieur, favoriser cette ouverture o Le territoire offre un panel d’activités intéressant o Les associations souffrent d’une baisse du bénévolat. Il faut travailler à l’engagement des jeunes o Il est important aussi d’améliorer l’information autour de « ce que qui se fait » sur le territoire pour les jeunes et d’améliorer la diffusion de cette information Certains sujets ont été abordés par quelques maires : o Développer les activités culturelles sur le territoire, en particulier l’apprentissage de la musique o Développer l’apprentissage des langues, comme outils de l’ouverture vers l’extérieur o Développer et améliorer les transports à l’intérieur du territoire o Regrouper des équipes sportives, sortir du « chacun pour soi » pour faire émerger des équipes d’excellence et garder les bons joueurs o Beaucoup de jeunes ne partent pas en vacances, il faut travailler à l’offre en interne pendant ces périodes et aussi les aider à partir (faire des camps, organiser des séjours…) o Mettre l’accent sur la formation, sur l’orientation o Développer le parc de logements accessibles aux jeunes

Les avis quant aux moyens à mettre en œuvre, au rôle et au degré d’intervention de la Communauté de Communes varient, mais les questionnements autour de ces sujets majeurs nourrissent le débat : o La question de la centralité, décentralisation, ou de la création de « pôles » sur le territoire - Tous les élus reconnaissent que tout ne peut pas être fait partout - Certains préconisent la centralisation quasi-totale des activités, surtout des activités sportives, dans le « bourg centre » Schirmeck / La Broque - Certains soulignent l’importance d’une présence physique dans les communes, pour toucher les jeunes, pour ensuite les amener vers d’autres activités dans d’autres communes

Communauté de Communes de la Haute Bruche 103 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs - Un moyen terme est parfois suggéré, avec l’organisation de petits « pôles secondaires » sur le territoire ; cela participe aussi de l’aménagement du territoire - Certaines activités peuvent être délocalisées, ce n’est pas pour autant qu’il faut multiplier les structures qui les portent (exemple : pourquoi pas l’organisation d’un ALSH par la MJC à La Broque, ou dans d’autres communes ?) - Quelle que soit l’organisation retenue, elle devra s’appuyer sur les ressources locales… quand elles existent

o Les déplacements - Pour certains élus, les déplacements posent peu de problème (bonne desserte en transport en commun, permis, et surtout parents qui conduisent les jeunes vers le lieu de leur activité), les activités peuvent alors être centralisées - Pour d’autres, notamment dans le haut de la vallée, ces déplacements ne sont pas aussi simples, et nuisent sûrement, en partie en tous cas, à la meilleure fréquentation des activités, si elles sont trop éloignées - Pour certains, les TC sont encore largement sous utilisés… mais d’autres constatent qu’ils sont peu adaptés aux besoins des jeunes en dehors du seul temps scolaire. Il faut travailler à l’amélioration des transports internes au territoire

o La coordination des actions à l’échelle du territoire - La majorité des élus considèrent qu’un « animateur intercommunal » n’aurait pas d’effet car le territoire est trop grand - Mais certains estiment qu’une coordination des actions et l’agencement des calendriers serait nécessaire… - … certains l’envisageant plutôt comme un « annuaire » des activités et temps forts sur le territoire… - … quand d’autres défendent l’idée d’une programmation à l’échelle intercommunale

o L’intervention de la Communauté de Communes aux plans des moyens humains, financiers et techniques - La majorité des élus estime que la Communauté de Communes ne doit pas s’engager financièrement sur des actions ou activités récurrentes, et qu’elle ne peut et ne doit pas remplacer le tissu associatif local - Mais une majorité aussi pensent qu’elle doit intervenir, y compris financièrement, sur des soutiens à des « projets d’envergure », au rayonnement intercommunal - Et favoriser les projets « d’excellence » avec des soutiens personnalisés (par exemple encourager des individualités sportives remarquables, comme elle le fait déjà) - La participation de la Communauté de Communes pourrait également contribuer à fédérer des énergies, à œuvrer dans le sens du rapprochement de certaines structures, dans le sens de la mutualisation de moyens - Et soutenir les associations locales en leur apportant les moyens nécessaires à leur pérennisation sur le long terme, notamment à travers la formation des encadrants - Un des enjeux dans ce contexte étant de définir, du point de vue des élus, ce qui sera à considérer comme des projets d’envergure

Communauté de Communes de la Haute Bruche 104 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs L’engagement financier de la Communauté de Communes au titre de l’enfance et de la jeunesse

Halte garderie le P'tiot 60 787,00 € Halte garderie Cas à toto 68 716,00 € Accueil petite enfance 1 Hamte garderie La gaminerie 70 148,00 € Le colibri - RAM 60 500,00 € 260 351,00 €

Voyages scolaires 6 680,00 € Sections sportives 9 255,65 € Autour du collège et LP 2 PAE 1 520,00 € Piscine Spitzemberg 519,40 € Association sportive HB 1 150,00 € 19 125,05 €

HDS 49 000,00 € Mise à dispo équipements sportifs 3 Terrain foot Barembach 24 600,00 € Salle polyvalente La Broque 65 000,00 € 138 600,00 €

HDS 1 108,25 € Tarifs réduits section jeunes. 4 Terrain foot Barembach 2 763,75 € Associations sportives Salle polyvalente La Broque 1 500,00 € 5 372,00 € Régionales 8 726,69 € La Mesnie 6 000,00 € Forum Jeu 1 600,00 € Culture - Jeu 5 Le repère - Stage batterie 2 000,00 € Maths sans frontières 305,00 € Musée Oberlin, pour mémoire 90 000,00 € 33 305,26 €

Beil Cédric - Championnat de France 500,00 € Volley MJC 500,00 € Sport haut niveau 6 Twirling 1 500,00 € Fraternelles saâloise 500,00 € 3 000,00 €

Mission locale 14 673,57 € Information Orientation Emploi 7 14 673,57 €

TOTAL 474 426,88 €

Communauté de Communes de la Haute Bruche 105 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs III. LES PREMIERS ENJEUX AUTOUR DE L’ANIMATION A DESTINATION DES JEUNES

L’enjeu majeur dans le cadre de la définition de la politique jeunesse d’un territoire est bien de qualifier ce qu’on entend par « politique jeunesse », et ce qu’on attend d’une « Animation Jeunesse ». Qu’est-ce qu’une politique jeunesse pour les élus de la Communauté de Communes ? Et quel est le sens qu’on veut lui donner ? Ce travail de diagnostic et les premiers enjeux qui en découlent devront aider les élus de la Communauté de Communes de la Haute Bruche à se positionner quant aux rôles qu’ils voudront attribuer à la collectivité dans ce domaine.

Cette phase d’état des lieux a permis de mettre en lumière plusieurs constats et d’en déduire quelques enjeux forts pour le territoire en matière de jeunesse. a) Conserver et soutenir le dynamisme associatif local Les associations sur le territoire sont nombreuses et le bénévolat encore bien vivant, même s’il rencontre des difficultés, ici comme ailleurs. Il demeure une solidarité parmi les habitants de la vallée et un niveau d’engagement considérable. C’est une chance pour le territoire, qui doit s’attacher à conserver ses forces vives et à les soutenir dans leurs diverses entreprises. Par ailleurs, et pour garantir aussi la pérennité sur le long terme de ces associations, la collectivité pourra réfléchir à la question de l’engagement des jeunes et de leur intégration au tissu associatif, au-delà de leur seule participation aux activités en tant que consommateurs. Travailler avec ces jeunes, leur faire prendre conscience de la richesse de la vie associative, de ce qu’elle apporte, mais aussi réfléchir à la place qu’on voudra bien leur donner dans ce cadre sont autant de sujets inhérents à celui de l’engagement et de la poursuite des activités des associations. b) Favoriser l’attractivité du territoire L’identité et l’attachement au territoire sont forts dans la vallée. Il est souvent souligné par les élus, tous les acteurs locaux en ont fait part et beaucoup de jeunes eux-mêmes expriment cet attachement, à l’école, auprès des animateurs. Par ailleurs, le territoire est aujourd’hui attractif du point de vue résidentiel, si on en juge par la croissance régulière de la population qui s’y est installée depuis plusieurs années. La valorisation de cette identité forte passe aussi par la capacité de la vallée à garder ses jeunes sur le territoire, ou à permettre aux jeunes qui le souhaitent d’y revenir. Ce qui suppose de se donner les moyens d’accueillir les jeunes dans la vallée en leur proposant des équipements, des infrastructures et des services adaptés. La meilleure adaptation du logement aux besoins des jeunes, la qualité des transports, les services de garde et d’autres services spécifiquement orientés en direction des jeunes font partie de ces dispositifs à conforter. Maintenir et développer une animation de loisir de qualité, variée, accessible et à des tarifs raisonnés y participe également largement.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 106 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs c) Favoriser l’ouverture des jeunes Selon un point de vue relativement partagé, le territoire a changé ces quinze dernières années, et les jeunes se sont très largement ouverts sur l’extérieur. Sortir du territoire n’est plus vécu comme une difficulté pour une très large majorité d’entre eux et ils quittent fréquemment la vallée, pour leurs études, pour leur travail, pour leurs loisirs. Ce travail de fond dans le sens de l’ouverture des jeunes sur leur environnement, vers l’extérieur, est soutenu activement par la Communauté de Communes notamment à travers ses nombreux subventionnements aux établissements scolaires dans ce sens. Participant beaucoup aussi de l’ouverture des jeunes, les activités culturelles et l’amélioration de l’accès aux structures et équipements culturels peuvent constituer un axe fort d’une politique jeunesse. A ce niveau, le territoire dispose de dispositifs non négligeables : cinéma, ateliers de théâtre, nombreuses harmonies, école de musique. Les harmonies participent activement à l’éveil musical des jeunes et constituent un des piliers de l’animation festive dans les communes du territoire. L’Ecole de Musique offre de son côté un apprentissage professionnel de la musique, très largement reconnu par ses pairs. Ces deux types de structures ne sont pas exclusives l’une de l’autre et pourraient ne pas se sentir concurrentes. Cela suppose un soutien affirmé aux fanfares locales en même temps qu’une plus grande reconnaissance de la qualité de l’Ecole de Musique, de l’intérêt qu’elle constitue pour le territoire. Un plus grand engagement des communes dans son fonctionnement pourrait permettre un développement accru de son action auprès d’un grand nombre de jeunes de la vallée. d) Maintenir le bon niveau des partenariats locaux au plan médico-social et de l’insertion professionnelle Cela a été souligné et affirmé à de nombreuses reprises : ces partenariats sont bons, basés eux-aussi sur un dynamisme et sur une solidarité citoyenne réelle. Les différentes structures relevant des secteurs sanitaires, social, de l’emploi et de l’insertion professionnelle sont bien identifiées sur le territoire et repérées par les usagers, notamment les jeunes. A cet égard l’implantation de beaucoup d’entre elles dans la Maison de la Vallée est un gage supplémentaire de leur visibilité et de collaborations facilitées. La concentration de ce type de services à Schirmeck est un atout du point de vue partenarial. L’implication de la Communauté de Communes dans ces nombreux dispositifs est importante, aussi bien au niveau financier qu’au de sa prise en compte de l’intérêt de disposer de tels services sur son sol. Aussi doit-elle veiller au maintien de ce bon niveau des partenariats locaux, favoriser, toujours, leur développement et garantir leur pérennisation. e) Développer les actions et démarches préventives et renforcer le travail sur la parentalité La question centrale de la parentalité a été soulevée à de nombreuses reprises, de même que celle d’une première maternité relativement précoce et de ses motivations. Le travail préventif en direction des adolescents au plan de la santé, des addictions, de la contraception se vaut d’être maintenu voire développé. Le réseau en place est bon, les initiatives telles qu’Antenne info Ados vont dans ce sens. Un travail accentué avec les familles, avec les parents, et peut-être global en

Communauté de Communes de la Haute Bruche 107 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs direction des jeunes filles quant à leur avenir professionnel, leur sentiment sur leur place dans la société, sur leurs motivations à devenir mères, pour autant qu’on touche ici à des sujets extrêmement délicats, mériterait surement d’être développé. Le soutien à des actions collectives relatives à la parentalité, qui posent la question de «ce qu’est être parent » et proposent des réponses apparaît également come une priorité sur le territoire. f) Favoriser l’insertion professionnelle De nombreux leviers sont activés dans ce sens, et, comme cela a été souligné ci-dessus, les partenariats dans le domaine de l’insertion professionnelle, entre structures, et avec les autorités locales, sont bons. Néanmoins des freins subsistent à une meilleure insertion professionnelle, puis sociale sur le territoire, qui ont de nombreuses origines. Certaines d’entre elles sont liées en partie au manque de confiance de certains jeunes en eux-mêmes quant à leur capacité à accéder à des formations générales ou à s’inscrire dans un cursus d’apprentissage plus long, relayé parfois par le manque d’ambition scolaire de certains parents pour leurs enfants. La question de la place de chacun dans la société et celle de la reconnaissance sociale passent aussi par cette ambition professionnelle. Aussi, il apparaît très important pour le territoire de travailler dans le sens d’une plus grande valorisation de la formation, d’affirmer l’intérêt de la formation initiale, l’intérêt des formations générales et, dès le plus jeune âge, de nourrir l’ambition scolaire, auprès des jeunes, et auprès de leurs parents. Il est important aussi de donner confiance aux jeunes, de les valoriser et de leur faire comprendre que des études plus longues ne sont pas réservées à d’autres qu’eux. C’est un travail constant opérés dans les collèges, qui doit trouver un écho dans toutes les autres sphères de la vie locale touchant, de près ou de loin, un public jeune. g) Garantir la continuité et la cohérence des actions depuis l’enfance jusqu’à l’entrée dans la vie adulte La cohérence des actions et du discours en direction des jeunes, depuis les premiers âges de la vie jusqu’à l’entrée dans la vie active est un des éléments principaux de sa construction. La transmission aux jeunes générations se fait tout au long de leur route vers l’autonomie, l’indépendance et la responsabilité. C’est pourquoi il est important d’éviter les phénomènes de rupture dans l’ensemble de ces apprentissages ; et toutes les activités, animations, accompagnements, prises en charge, à tout moment de la journée et de la vie d’un enfant, d’un adolescent, participent de cet apprentissage. Aussi est-il fondamental de veiller à la continuité de ces actions, aux liens entre elle et aux « passerelles » entre les âges. Aujourd’hui sur le territoire, beaucoup de choses existent, beaucoup d’actions en direction des jeunes sont menées. Mais elles sont trop souvent décousues, non concertées, redondantes ou au contraire sans lien apparent les unes avec les autres. Dans ce cadre, un travail de mise en cohérence, de concertation entre les acteurs, et de structuration des actions à l’échelle du territoire semble être une piste intéressante.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 108 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs h) Garantir l’égalité d’accès aux services à destination des jeunes Le territoire est structuré en intercommunalité et à ce titre chacune des communes a choisi de s’associer aux autres dans un espace solidaire autour de projets communs, participant à l’amélioration de la vie au quotidien de ses habitants. Les services à destination de la jeunesse font partie des services aux habitants et du cadre de vie. Le territoire abrite de nombreuses associations, sportives, culturelles, des structures socio éducatives et des services spécifiques du domaine de la jeunesse. Leur répartition sur le territoire est très concentrée dans le bas de la vallée, à l’image de la population de la Communauté de Communes regroupée essentiellement dans cette zone. Certains secteurs du territoire sont dès lors plus éloignés des services proposés. Et si les transports se sont très nettement améliorés ces dernières années, rendant les déplacements vers l’extérieur comme à l’intérieur du territoire plus fluides, pour certains habitants la mobilité entre les communes qui composent la CCHB est plus difficile. Un des enjeux pour le territoire est de chercher à garantir au mieux l’égalité d’accès aux différents services existant à tous les usagers, en particulier ici aux jeunes. Cette égalité passe d’abord par l’accessibilité « physique » à ces dispositifs. Il ne s’agit pas bien sûr que tous disposent des mêmes services dans leur commune, mais de veiller au bon maillage des activités sur le territoire et/ou de travailler à l’amélioration des transports vers ces services et activités, à l’intérieur du territoire. Elle passe aussi par une égalité des chances, quel que soit son milieu d’origine, qui peut s’appuyer entre autre par une politique tarifaire volontariste. Elle passe enfin par une diffusion de l’information complète, précise et généralisée à tout le territoire et à tout public potentiellement intéressé.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 109 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs

ANNEXE

Liste des personnes rencontrées - Remerciements

Communauté de Communes de la Haute Bruche 110 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs Les élus Frédéric BIERRY, maire de Schirmeck Françoise DIDIER, adjointe au maire de Saint Blaise la Roche Gérard DOUVIER, maire de Barembach André FASSLER, maire de Wildersbach Alain FERRY, maire de Wisches Emile FLUCK, maire de Colroy la Roche Henri GERARD, maire de Lutzelhouse Pierre GRANDADAM, maire de Plaine, Président de la CCHB Guy HAZEMANN, maire de Belmont Evelyne HAZEMANN, maire de Ranrupt Hubert HERRY, maire de Saulxures André HUNG, maire de Bourg Bruche Ervain LOUX, maire de Solbach Vincent METZGER, maire de Urmatt Alice MOREL, maire de Bellefosse Christine MORITZ, maire de Mulhbach sur Bruche Jean Bernard PANNEKOECKE, maire de La Broque René PETIT, maire de Fouday Philippe REMY, maire de Grandfontaine Jean-Louis RENAUDIN, maire de Russ Jean Sébastien REUTHER, maire de Blancherupt Pierre REYMANN, maire de Waldersbach Marc SCHEER, maire de Rothau Jean VOGEL, maire de Saâles André WOLF, maire de Neuviller la Roche André WOOCK, maire de Natzwiller

Les professionnels et acteurs du domaine de la jeunesse Clélia ANCHAR, bénévole association Acti'Jeunes Hélène BERTRAND, Responsable Epicerie sociale, Wisches Stéphane BERTRAND, professeur de sport et animateur UNSS, collège Frison Roche, La Broque Coralie CHARTON, Directrice de l'école de musique intercommunale Haute Bruche, Schirmeck Christiane CUNY, Responsable du Conseil Mixte pour la jeunesse, La Broque Jérôme DAYDE, principal adjoint, collège Frison Roche, La Broque Dany DELECROIX, Directrice Mission Locale, Molsheim Youssef EL YACOUTI, Animateur Le Repère, Schirmeck Patrick FAUTH, Directeur du Foyer Oberlin, La Broque Marie Pierre GASPAREC, Directrice Bruche Emploi, Schirmeck Monique GRISNAUX, Référente locale jeunes, Schirmeck Nicolas GRONDIN, Stagiaire, MJC Barembach Marie Josée GROSHENS, CPE collège Frison Roche, La Broque Sandra GUILMIN, Présidente association Acti'Jeunes, Urmatt Loïc HALBITRE, service civique MJC Barembach Marc HANS, gestionnaire, collège Frison Roche, La Broque Patrice HAZEMANN, Proviseur cité scolaire Haute Bruche, Schirmeck Nathalie HIEBEL, infirmière scolaire collège Frison Roche, La Broque Sylvain HIRIGOYEN, professeur d'allemand et président du FSE, collège Frison Roche, La Broque Daniel HORNUNG, Président MJC Barembach Stéphane HOUTMANN, Animateur MJC Barembach Dominique KLEIN, Président CISVB, La Broque la Claquette Estelle KLEIN, Responsable de l'Equipe Territoriale Médico-sociale, UTAMS Molsheim Nicole KLEIN, Directrice association Acti'jeunes Stéphan KLINGELSCHMITT, professeur en SVT et animateur du club jardin, collège Frison Roche, La Broque Antoine LUCK, assesseur MJC Barembach Patricia MAYER SENE, Psychologue, Point d'Accueil et d'Ecoute Jeunes, Barembach Guy NOEL, Président Tennis Club Vallée de la Bruche, Plaine Altan ONDEMIR, Principal collège Frison Roche, La Broque Christiane OURY, Présidente, association Le Repère, Schirmeck Arnaud PACLET, Responsable Le Repère, Schirmeck Clarisse PETIT, Présidente, fanfare de Fouday, Fouday Myriam PLANTEC, Conseillère Mission Locale Molsheim Ingrid RICHARD, bénévole association Acti'Jeunes Carole SCHEER, Responsable Le Colibri, Schirmeck Guy SCHMIDT, Président Club Basket La Broque Lionel SCHUTZ, professeur d'éducation musicale et animateur du chant choral, collège Frison Roche, La Broque Christian STREIFF, Président Entente Jeunes, Barembach Joël THALGOTT, Psychologue pont d'Accueil et d'Ecoute Jeunes, Schirmeck Carmen VALENTIN, Directrice Adjointe Mission Locale, Schirmeck Muriel WILLIG, professeur de lettres et animatrice du club théâtre, collège Frison Roche, La Broque Nathalie WILMOT, Conseillère Mission Locale Molsheim

Communauté de Communes de la Haute Bruche 111 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs Nous adressons les plus sincères remerciements à l’ensemble des élus rencontrés et à tous les acteurs, professionnels ou bénévoles qui ont accepté d’accorder de leur temps dans le cadre des entretiens individuels ; tous ont très largement contribué à la réalisation de cet état des lieux.

Communauté de Communes de la Haute Bruche 112 Mission d’accompagnement à l’élaboration d’un projet jeunesse. Phase1 – Etat des lieux et consultation des acteurs