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COMMUNE DE PIONSÄT (PÜY-DE-DOME)

Etude géologique et hydrogéologique pour l'implantation de sondages de reconnaissance

Auteurs : M. FOLLIOT et D. ROUZAIRE N" Rapport : R 34266 AIN 4S 92 Date : janvier 1992

BRGM - Campus universitaire d«s Céieoux - B.P, 186 24, avenu* d«s Landais - 63174 Aubier« cede». Frone« Tél.: (33) 73.26.24.31 - T«l«copi«ur : (33) 73.27.10.91 COMMUNE DE (PÜY DE DOME)

ETÜDE GEOLOGIQUE ET HYDROGEOLOGIQÜE POUR L'IMPLANTATION DE SONDAGES DE RECONNAISSANCE R 34266 ADV 4S 92 JANVIER 1992

RESUME

A la demande de la commune de PIONSAT et sous la maîtrise d'oeuvre de la Direction départementale de l'Agriculture et de la Forêt du Puy-de-Dôme, le BRGM Auvergne a été mandaté pour effectuer une étude géologique et hydrogéologique pour 1 'alimentation en eau potable.

Le secteur concerné comprenait les territoires des communes de Pionsat, La Cellette et débordait sur le massif du Bois de Pionsat (Saint Maigner et Gouttières).

La mission comportait deux phases :

* une étude structurale définissant le réseau de fractura- tion par photo-interprétation ;

* une prospection par radon au droit d'une cible choisie précédemment.

Des propositions d'implantation de sondages de reconnais­ sance sont formulées ainsi qu'un programme technique.

* * * SOMMA IRE

pages

INTRODUCTION 1

1 - CONTEXTE GEOLOGIQUE ET HYDROGEOLOGIQUE 2

1.1 - Aperçu géologique 2

1.2 - Ressources en eaux souterraines 4

2 - ETUDE STRUCTURALE PAR PHOTO-INTERPRETATION 5

2.1 - Principe 5 2.2 - Résultats obtenus 5 3 - CORRELATION ENTRE LA PHOTO-INTERPRETATION ET LES SOURCES DE LA REGION DE PIONSAT - LA CELLETTE 7

4 - DETERMINATION D'UNE ZONE-CIBLE ET PROSPECTION PAR GAZ RADON 9

4.1 - Secteur à prospecter 9 4.2 - Prospection par radon 11

5 - PROPOSITION D'IMPLANTATION ET PROGRAMME DE SONDAGES DE RECONNAISSANCE 16

5.1 - Implantations proposées 16 5.2 - Programme de travaux 16

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Carte géologique - Echelle 1/50 000 3 Figure 2 : Carte de situation - Echelle 1/25 000 10 Figure 3 : Carte d'activité volumique du radon 15

Annexe : Carte n" 1 : Etude photogéologique - Echelle 1/25 000 - 1 -

IHTRODUCTION

La commune de PIONSAT est située dans le Nord-Ouest du département du Puy-de-Dôme, dans l'arrondissement de , à 42 km au Nord-Ouest de Clermont-Ferrand. Elle comprend environ 1200 habitants en partie dispersés sur de nombreux hameaux plus ou moins isolés, ainsi qu'un cheptel important de 6 300 têtes en 1991,

Les ressources actuelles en eau potable sont exclusivement fournies par un ensemble de sources captées situées sur les communes de La Celette et de Saint Maigner à l'exception d'une seule sur Pionsat. La production d'eau est fréquemment limite par rapport aux besoins, voire déficitaire pendant des périodes sèches.

L'hiver 1991-1992 présente une situation très critique, l'étiage étant très marqué suite à un important déficit pluviométrique sur les .

La prospection de ressources plus profondes apparaît nécessaire compte-tenu des problèmes rencontrés depuis 1989. _ 9 -

1 - CONTEXTE GEOLOGIQUE ET HYDROGEQLQGIQUE

1.1 - APERCU GEOLOGIQUE

La commune de Pionsat et le secteur d'étude concernant pour partie La Celette et Saint Maigner couvrent plusieurs domaines géologiques de nature cristallophyllienne (gneiss, micaschistes, anatexites) et cristalline (granites essentiellement). Schématiquement, on peut distinguer trois types de zones :

- un substrat métamorphique constitué de roche grenues (gneiss, anatexites), localement injectées de leucogranites, sur la moitié ouest de la commune, bourg compris. Des anatexites ("aubussonites") assez similaires couvrent l'angle Nord-Est de la commune, ainsi que la zone comprise entre Saint Maignier et la limite de commune avec Pionsat ;

- un substrat métamorphique comportant, outre des gneiss, des bancs micaschisteux très développés, au Sud-Est du bourg, depuis la Celette jusqu'au bois de la Prise vers le Sud. Des injections granitiques (leucogranites) perturbent cette série. Des gneiss très altérés apparaissent à l'extrémité Ouest de la commune, parallèles à la faille de Pionsat ;

- un massif granitique du type "Guéret", qui apparaît au Sud de Saint Maigner et descend vers le bois de Pionsat, où il forme un bombement atteignant 800 m d'altitude.

La figure n" 1 représente la géologie locale à l'échelle du 1/50 000.

Un accident cassant majeur traverse la région : c'est la faille de Pionsat, décrochement sénestre qui recoupe tous les terrains précités suivant une direction NO-SE en les broyant localement. Le tracé de cet accident est matérialisé par la vallée du Boron, à l'Ouest de Pionsat et il est suivi par le parcours de l'ancien tunnel SNCF des Bouchauds, dont il est question dans l'étude hydrogéologique.

L'ensemble des terrains est affecté d'une fracturation complexe, liée à la nature des roches (schistosité, foliation pour les zones métamorphiques) au contact avec les massifs granitiques intrusifs et aux dislocations hercyniennes et postérieures.

La géologie du secteur est très complexe et influe notablement sur les ressources en eaux souterraines. L

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M O CARTE GEOLOGIQUE - Echelle 1/50 000 - 4 -

1.2 - RESSOURCES EN EAUX SOUTERRAINES

De manière générale, les zones de socle présentent des caractéristiques aquifères médiocres, en raison de leur nature massive et peu perméable. Les différents constituants que sont les granites, gneiss, micaschistes, etc.. offrent cependant des capacités très différentes pour l'emmagasi- nement de l'eau et son transit.

Seules les roches grenues sont affectées de déformations suffisantes (fractures, fissures) permettant le transit aquifère en profondeur, contrairement aux formations schisteuses.

Les contacts entre roches différentes, comme du gneiss et des micaschistes forment des barrières imperméables qui peuvent stocker de 1'eau.

Près de la surface, l'altération régit le comportement aquifère éventuel des terrains : les micaschistes s'altèrent en argiles imperméables, les granites et les gneiss s'arénisent en sable grossier plus ou moins argileux suivant la minéralogie de la roche saine.

Dans le cas de la région de Pionsat, les conditions de surface ne sont que rarement favorables à la création d'arènes perméables. Une bonne partie des sources captées concerne le contact entre la roche saine et son altération, d'où des débits modestes et très variables.

Les sources situées en altitude sont captées superficiellement et restent fortement tributaires de la pluviométrie pour être alimentées.

Les ressources aquifères exploitées actuellement dépendent de niveaux altérés superficiels, au sein de granites ou de roches gneissiques. La localisation des captages est conditionnée par ces éléments et la topographie d'origine glaciaire, formant un bombement au Sud, dans le bois de Pionsat. - 5 - 2 - ETÜDE STRUCTURALE PAR PHOTO-INTERPRETATION

2.1 - PRINCIPE

La carte n° 1, insérée en annexe, à l'échelle du 1/50 000 synthétise l'analyse structurale effectuée sur photos aériennes.

Les documents de travail sélectionnés comprennent des clichés noir et blanc panchromatiques à l'échelle du 1/17 000 de la mission IGN de l'Inventaire Foretier national réalisée en juillet 1985 (feuilles Saint Gervais d'Auvergne et Montaigut).

Les structures visibles en stéréoscopie sont reportées sur un fond à 1/25 000, par commodité de présentation. La résolution de cette approche est donc de l'ordre de la vingtaine de mètres.

Les directions des linéations sont ensuite comparées aux données de fracturation mesurées sur le terrain à la faveur de travaux antérieurs (cartes géologiques de Montaigut et de Saint Gervais d'Auvergne, recherches minières).

L'ampleur des discontinuités et leur report sur un fond géologique permet d'avancer des hypothèses sur leur corrélation avec de la fracturation réelle. Il est également tenu compte de la chronologie des événements cassants, afin de déterminer des familles de fractures ouvertes.

2.2- RESULTATS OBTENUS

Trois familles principales de linéations ressortent de l'analyse photo-structurale :

• une direction NO-SE (Nord 130-140°), représentée par de grandes discontinuités, dont le décrochement de Pionsat, marqué par la vallée du ruisseau de la Fages. Un infléchissement à Nord 100-110° est bien net en amont du hameau de Lamonnette.

• une direction NE-SO (Nord 20 à 30°), parallèle au sillon houiller situé à l'Est de la zone d'étude ;

• une direction subméridienne (Nord 170 à 0°), plus ou moins associée à la précédente, moins perceptible, limitée à des linéations dispersées. - 6 -

Xa correlation avec la fracturation de terrain est bonne, chaque famille ayant les caractéristiques suivantes :

• Nord 110 à 140° : fracturation la plus ancienne, de grande ampleur (décrochement de Pionsat) d'âge hercynien, accompagnée de mylonitisation (zones broyées). Cette direction armoricaine guide le réseau hydrographique.

• Nord 20 à 30° : fracturation liée au sillon houiller, postérieure à la précédente. Des altérations hydrothermales et des silifications secondaires peuvent restreindre l'ouverture de ces accidents.

• Subméridienne : proche de la précédente, elle s'accompagne fréquemment de silicifications (remplissages quartzeux) obturant partiellement les réseaux de fracturation.

Les linéations les plus évidentes sont celles ayant une orientation armoricaine (N 130°) et celles parallèles au sillon houiller. Ces directions déterminent des couloirs d'extension importante :

• famille Nord 110 à 140° : décrochement de Pionsat et linéation de Pionsat - La Cellette sur plus de 5 km de longueur ;

• famille Nord 20-30" : "couloir" discontinu de la Vozelle (au Sud de Saint Maigner) à (8 km de longueur) et du Bois de Pionsat aux Egalennes (5 km).

Les directions subméridiennes peuvent se greffer sur les linéations NE-SO ou bien recouper les précédents axes, ou encore être isolés. Elles traduisent une reprise tectonique postérieure affectant l'ensemble de la région. Cependant, la silicification fréquente de ce réseau limite l'intérêt hydrogéologique de ces indices.

En conclusion, les structures les plus évidentes sont celles liées aux grands événements orogéniques, créant des phénomènes cassants de très grande ampleur.

On accordera une préférence aux directions Nord 130-140° et secondaire­ ment Nord 20-30°, à corréler avec les données hydrogéologiques. - 7 -

-3 - CORRELATION ENTRE LA PHOTO-INTERPRETATION ET LES SOURCES DE LA REGION DE PIONSAT - LA CELLETTE

Les captages exploités pour l'alimentation en eau potable sont reportés sur la carte n" 1, avec la photo-fracturation proposée.

On peut établir les corrélations suivantes :

-11 des 14 sources captées se situent au droit ou à proximité immédiate de linéations, soit 78 % des points.

- La répartition est la suivante :

CAPTAGES (NOMBRE) DEBIT NORD 110-H0* NORD 20-30° NORD 0 INDEPENDANT en octobre 1990 (1/«n)

Ganon (3) 15 ++ +

Egalennes (1 seul.) 39 + + +

Tunnel Bouchauds 97 + +•

Massignolles (3) 74 + + -• -

Goutaude Beaubin (2) 28 + i +

Font Barlou 23 +

Valencie (3) 68 +

Les ouvrages les plus productifs se situent près des linéations sélec­ tionnés (N 130-140" et 20-30°) et dans deux cas à leur croisement (Egalennes 1 et tunnel des Bouchauds). - 8 -

Le captage du tunnel des Bouchauds

Cet ouvrage désaffecté appartient à la commune de La Cellette, qui gère le captage existant à l'extrémité Nord. L'eau provient de fissures recoupées par le tunnel, drainées par un caniveau latéral qui débouche sur la chambre de captage proprement dite.

La situation particulière de l'ouvrage, au droit d'une zone faillée et son extension concourent à l'obtention d'un débit d'exhaure important (86 1/mn), même en étiage sévère en octobre 1990.

Les débits les plus importants ont été évalués à plus de 250 1/mn en période très humide.

Ce secteur présente un grand intérêt quant à l'obtention de débits "importants", grâce à l'intense tectonisation du socle. Le tunnel ne capte que la partie superficielle des écoulements de cette zone faillée, d'où sa vulnérabilité. Une prospection profonde pourrait déboucher sur une meilleure ressource. - 9 -

4 - DETERMINATION D'UNE ZONE-CIBLE ET PROSPECTION PAR GAZ RADON

4.1 - SECTEUR A PROSPECTER

L'examen successif des conditions géologiques, structurales et hydro­ géologiques, puis leur corrélation mène à rechercher les critères suivants :

• Contact géologique du type socle métamorphique - granite injecté à grain fin (type aplitique) ;

• linéations armoricaines (Nord 110-140°) et directions houillères (Nord 20-30°) ;

• proximité du décrochement de Pionsat ;

• proximité de la zone des Bouchauds, que l'on sait productive superfi­ ciellement

On proposera le secteur situé en aval du tunnel, dans la vallée de la Farge, vers le pont côté 609 au Sud-Est du hameau de Lamonnette, pour les raisons précédentes :

• socle métamorphique avec plusieurs entités : gneiss (bois de la Garde), gneiss associés à des micaschistes, autour du dôme de la Garde, lambeau de micaschistes à sillimanite à l'Est (et au Nord du tunnel) ;

• injections de leucogranites tardifs, aplitiques, associées aux roches broyées du décrochement ;

• passage du décrochement de Pionsat (nord 110°), décalé par des petits accidents en chevrons (zone broyée ?) et recoupé par une direction houillères Nord 30°.

Le détail de la zone est représenté sur la figure n° 2 à 1/25 000. Une prospection radon a été pratiquée sur ces terrains les 15 et 16 janvier 1992. FIGURE 2

CARTE DE SITUATION - ECHELLE 1/25 OOO

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4.2 - PROSPECTION PAR RADON

4.2.1 - Localisation

Les mesures ont été réparties sur les parcelles.

4.2.2 - Principe

Le dosage du radon dans les sols est une méthode indirecte de localisation des fractures aquifères productrices, non visibles en surface, son transport par l'eau dans le réseau de fractures étant possible grâce à sa solubilité.

Prélèvement : méthode et matériel

L'évaluation de la teneur en radon est basée sur les propriétés scintillantes du sulfure de zinc dopé à l'argent : une particule ALPHA rencontrant le scintillateur y induit une luminescence que l'on mesure à l'aide d'un photomultiplicateur. Le radon radioactif, émetteur de particule ALPHA est ainsi dosable avec précision, même à très faibles teneurs.

La canne de prélèvement est un tube métallique de 1 m de long enfoncé à la masse dans la partie meuble du sol. La partie centrale est extraite, libérant le tube. La canne est raccordée à un flacon de prélèvement et à une pompe à vide manuelle. La pompe à vide, actionnée, aspire plusieurs fois le volume de la fiole dans laquelle le gaz du sol contenant du radon se trOuve piégé. Les flacons, débouchés, se désactivent en l'espace de quelques heures. Le flacon de prélèvement est introduit dans un photomultiplicateur, étanche à la lumière extérieure. UN système optique de comptage des réactions de scintillement (photocathode) reçoit l'émission lumineuse due à l'échantillon de radon, par l'intermédiaire du fond transparent du flacon. Le photomultiplicateur enregistre les impulsions lumineuses, émises pendant 3 minutes, permettant le calcul des teneurs en radon. Les teneurs sont exprimées en picoCuries par litre (pCi/1). - 12 -

4.2.3 - RESULTATS OBTENUS

Le listing détaillé des 60 points de mesure de gaz radon est fourni page suivante. Cet échantillon comprend cependant quelques mesures réalisées dans des conditions non optimales : profondeur inférieure à 0,70 m en raison de la présence de blocs rocheux, d'eaux superficielles (près des points 17 à 20) liées aux émergences, aussi, avons-nous écarté 4 mesures des calculs statistiques suivants, destinés à fournir la répartition des émanations par rapport :

- au bruit de fond local, paramètre moyen naturel ; - au seuil anomal, traduisant une anomalie de répartition à mettre en relation avec la fracturation.

Les mesures exclues des calculs sont les n" 17, 18, 19 et 20.

Les paramètres de l'échantillon sont : moyenne arithmétique m = 1038 pCi/1 écart-type s = 590 pCi/1 taille n = 56 coefficient de dispersion relative m/s =1.76 minimum = 27 pCi/1 maximum = 2571 pCi/1

Valeur du seuil anomal : m + s = 1628 pCi/1 (probabilité de 68 %) Valeur du bruit de fond : 829 pCi/1

Les mesures obtenues se répartissent comme suit :

Nombre Pourcentage de points (*)

Anomalie 11 19,6 Seuil anomal = 1628 pCi/1

Zone de fluctuation 23 41,2 Bruit de fond = 829 pCi/1

Résidu 22 39,2 Zéro

(*) calculé sur 56 points

Cette répartition est conforme à celle connue sur plusieurs dizaines d'autres prospections radon. - 13 -

LISTim DES MESURES RADON

PRELEVEMENT DE GAZ "RADON" A PIONSAT (PUY DE DOME)

n° de Heure de Heure de Comptage Teneur en Radon station prélèvement 1 'analyse (pC/1) 1 9.39 16.52 1337 741 9.5 16.48 1263 699 3 9.55 16.3 1662 917 4 9.56 17.01 2279 1262 5 9.59 16.39 2128 1175 6 10.02 16.25 3212 1770 7 10.05 16.56 3831 2118 8 10. 07 16.44 1522 840 9 10. 12 16. 15 850 467 10 10. 18 17. 06 1926 1064 11 10. 22 17. 12 2434 1346 12 10.25 17. 16 3719 2056 13 10.28 16.2 3233 1774 14 10. 33 17.2 2417 1336 15 10.36 16. 1 4695 2571 16 10.4 16.3 2487 1364 17 10.44 17.25 419 231 18 10.52 16.03 660 360 19 11. 02 31.59 22 14 20 11. 16 32.05 14 9 21 11.25 40.56 1771 1162 *-y*~y 11.28 40.07 2084 1358 23 11.3 39.52 2163 1407 24 11.34 39. 16 2250 1456 25 11. 37 39.47 1620 1052 26 11. 43 40.01 589 383 27 11.45 40.22 1089 710 28 11.48 32. 15 1035 634 29 11.51 40.22 1770 1153 30 11.54 39.32 1680 1087 31 11.56 40. 18 1750 1138 32 11.59 39.37 1178 762 33 14.05 39.21 1276 811 34 14. OB 40.27 1962 1257 35 14. 12 40.41 1874 1202 36 14. 17 40.36 1332 853 37 14.23 16.32 2176 1161 38 14.27 39.26 956 606 39 14.3 39.42 1579 1003 40 9.57 32. 2 2606 1620 41 10 9.2 3397 1774 42 10.05 33.25 2635 1650 43 10.07 33. 12 596 372 44 10. 1 31.59 538 333 45 10. 14 32.24 334 207 46 10. 17 33.02 298 186 47 10.26 32.42 896 557 48 10.3 32.04 775 479 49 10.35 32. 56 798 496 50 10.38 32.28 373 231 51 10.41 32.38 708 439 52 10.45 32.47 131 81 53 10.5 32. 1 334 206 54 10.55 32.52 43 27 55 10.58 32.34 226 140 56 11. 15 16.49 3078 1685 57 11.2 16.57 3456 1893 58 11.24 16.53 3230 1767 59 11.27 17.02 3248 1779 60 10.3 32. 15 2465 1525 - 14 -

Les anomalies obtenues, reportées sur la carte de la figure n° 3 présentent un alignement Nord 110° bien net, avec l'organisation suivante :

• une première zone anomale entre les points n" 7 et 16, sur la moitié Nord de la parcelle n° 40, d'une vingtaine de mètres de largeur, comportant trois anomalies marquées :

- au Sud immédiat du point n" 15 (valeur maximale)

- selon l'alignement des points 57, 12, 13 et 58 (parcelle n8 40) ;

* au point n" 7, près de l'angle Nord-Ouest de la même parcelle.

• une deuxième zone anomale en continuité avec la précédente, séparée par un secteur proche du bruit de fond d'environ 5 à 6 mètres.

Le point n° 41 offre une valeur anomale, les points riverains au Nord et au Sud ayant des valeurs très proches du seuil anomal (parcelle n" 537, au Sud immédiat de la dernière construction de Lamonnette.

Nota : 1 'interpolation effectuée au delà de la zone couverte par la prospection prédente une incertitude d'autant plus élevée que l'on se situe loin des points de prélèvement.

En conclusion, une anomalie radon orientée Nord 110°, corrélable avec la structure cassante recherchée est obtenue indiscutablement par cette prospection, avec une zone nettement plus emissive au droit de la moitié Nord de la parcelle n° 40. Carte d'activité volumîque du radon

km - 16 -

5 - PROPOSITION D'IMPLANTATION ET PROGRAMME DE SONDAGES DE RECONNAISSANCE

5.1 - IMPLANTATIONS PROPOSEES

Les résultats précédents complétés par une revue des études de fracturation des séries métamorphiques des Combrailles (Grolier 1965 et 1971) permettent de poser l'hypothèse que les structures affectant le massif offrent des pendages très redressés, subverticaux.

Les implantations retenues tiennent compte de ce fait, avec d'une part :

- un sondage SI centré sur l'anomalie radon la plus forte (point n8 15°)

- un sondage S2 légèrement décalé d'environ 6 à 7 m au Nord du point n° 7 (deuxième anomalie en ampleur), dans le cas d'un pendage Nord-nord-Est de l'ordre de 86 degrés

- un sondage S3 décalé au Sud de l'axe anomal (d'environ 12 m) à hauteur du point n° 15, répondant à l'hypothèse d'un pendage Sud-Sud-ouest de 83 degrés.

Les résultats du sondage SI, avec l'hypthèse d'un pendage subvertical de l'accident conditionneront les essais suivants dans leur implantation. Aussi, ce schéma pourra-t'il être revu pendant la phase de reconnaissance, avec l'acquisition de données nouvelles. EN l'état des connaissances, les sondages mécaniques sont regroupés sur la parcelle n° 40.

5.2 - PROGRAMME DE TRAVAUX

Chaque point proposé fera l'objet d'un sondage de reconnaissance en petit diamètre (152 puis 115 mm) réalisé avec une machine marteau fond de trou.

Le programme technique sera le suivant :

- implantation précise de la sondeuse sur les anomalies détectées ; - foration en diamètre 152 mm de 0 à 6 m environ ; - mise en place d'un tubage acier plein( diamètre 133 mm) isolant les terrains superficiels ; - foration en diamètre 115 mm de 6 à environ 100 m pour reconnaissance ; - soufflage à l'air-lift pendant 1 à 2 heures pour valider ou non le sondage ; - fermeture du sondage en dehors des heures de travail et en fin de travaux par un couvercle métallique cadenassé. - 17 -

Le suivi du chantier comprend :

- le suivi de la coupe géologique des terrains, avec échantillonnage régulier ;

- la notation des différentes arrivées d'eau, leur estimation de débit et la mesure des paramètres de conductivité et de température ;

- la décision d'arrêt ou de poursuivre des sondages, dans l'enveloppe fixée au départ ;

- la proposition de transformer un sondage en ouvrage d'exploitation si positif : après estimation de la ressource et des travaux nécessaires, un programme d'alésage sera fourni et chiffré avec l'entreprise.

Un rapport de fin de travaux consignera l'ensemble des données et permettra d'établir une série de pompages d'essai si positif. - 18 -

ANNEXE carte n° 1 (échelle 1/25 000) - Photo-interprétation