DIRECTION DEPARTEMENTALE DE L’EQUIPEMENT DE LA

ETUDE DES CRUES HISTORIQUES DANS LE DEPARTEMENT DE LA SARTHE (72)

RAPPORT D’ETUDE GLOBAL- Version finale

DECEMBRE 2006

N°4-56-0164

DIRECTION DEPARTEMENTALE DE L’EQUIPEMENT DE LA SARTHE

ETUDE DES CRUES HISTORIQUES DANS LE DEPARTEMENT DE LA SARTHE (72)

RAPPORT D’ETUDE GLOBAL – Version finale

DECEMBRE 2006

N°4-56-0164

N° 4-56-0164 Etabli et vérifié Affaire par

3 cours du 56 Avenue Marcel Date Décembre 2006 Dassault BP 516 – 37 205 TOURS L. COPPEAUX Cedex 3 V. JONCHERAY Tél. 02 47 71 12 50 Indice Fax 02 47 71 12 59

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SOMMAIRE

1. ZONE D’ETUDE ...... 2

2. RECUEIL DES DONNEES...... 4

2.1. Type de donnée recherchée...... 4

2.2. Supports des données...... 4

2.3. Origines des données...... 4

2.4. Bilan des recherches ...... 6

3. CLASSEMENT DES DONNEES...... 8

3.1. Organisation de l’information ...... 8

3.2. Classement des données par date ...... 9

3.3. Classement par communes...... 9

3.4. Mise en place de la base de données / du Système d’Information Géographique ...... 11 3.4.1. Architecture du S.I.G...... 11 3.4.2. Utilisation pratique du Système d’Information Géographique...... 12 4. SYNTHESE DES DONNEES ...... 15

4.1. Préambule ...... 15 4.1.1. Les principaux documents sources...... 16 4.1.2. Analyse des données et fiabilité...... 16 4.2. Les crues historiques anterieures a 1846...... 19

4.3. Les crues historiques de 1846 à 1950 ...... 21 4.3.1. Sur la Sarthe...... 21 4.3.2. Sur le ...... 31 4.3.3. Sur l’ ...... 38

ANNEXES : Annexe 1 : Cartes synthétiques des données recueillies sur les crues historiques Annexe 2 : Ajustement statistique des débits instantanés de crue du Loir à Durtal (source : Banque HYDRO)

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LISTE DES FIGURES

FIGURE 1 : ZONE D’ETUDE ...... 3 FIGURE 2 : SCHEMA DE STRUCTURE DE LA MISE EN PAGE ...... 13 FIGURE 3 : EXEMPLE D’AFFICHAGE DES DONNEES DU SIG ...... 14 FIGURE 4 : AJUSTEMENTS STATISTIQUES DES HAUTEURS MAXIMALES RELEVEES AUX ECHELLES SUR LA SARTHE AMONT ...... 28 FIGURE 5 : AJUSTEMENTS STATISTIQUES DES HAUTEURS MAXIMALES RELEVEES AUX ECHELLES SUR LA SARTHE AVAL ...... 29 FIGURE 6 : AJUSTEMENT STATISTIQUE DES HAUTEURS MAXIMALES RELEVEES A LA CHARTRE-SUR-LE- LOIR ...... 34 FIGURE 7 : AJUSTEMENT STATISTIQUE DES HAUTEURS MAXIMALES RELEVEES SUR LE LOIR A LA FLECHE ...... 35 FIGURE 8 : AJUSTEMENTS STATISTIQUES DES HAUTEURS MAXIMALES RELEVEES SUR L’HUISNE ...... 40

LISTE DES TABLEAUX

TABLEAU 1 : CLASSEMENT DES CRUES HISTORIQUES PAR DATE ...... 9 TABLEAU 2 : CLASSEMENT DES DONNEES PAR COMMUNE ...... 10 TABLEAU 3 : NIVEAUX MAXIMAUX DES CRUES DE 1846 ET 1881 SUR LA SARTHE...... 22 TABLEAU 4 : NIVEAUX MAXIMAUX OBSERVES SUR LES CRUES HISTORIQUES DE 1846 A 1936 ...... 23 TABLEAU 5 : CLASSEMENT DES CRUES PAR NIVEAUX SUR LA SARTHE...... 23 TABLEAU 6 : DUREES RECUEILLIES SUR LES CRUES DE LA SARTHE...... 25 TABLEAU 7 : COMPARAISON SUR LA SARTHE AVEC LES CRUES RECENTES ...... 26 TABLEAU 8 : TEMPS DE RETOUR ESTIMES DES CRUES HISTORIQUES SUR LA SARTHE ...... 30 TABLEAU 9 : COMPARAISON DES NIVEAUX MAXIMAUX DES CRUES DE 1853 ET 1881 SUR LE LOIR .... 32 TABLEAU 10 : CLASSEMENT DES CRUES PAR NIVEAUX SUR LE LOIR...... 32 TABLEAU 11 : DUREES RECUEILLIES SUR LES CRUES DU LOIR ...... 33 TABLEAU 12 : COMPARAISON DES NIVEAUX ATTEINTS EN 1853 ET EN 1995 SUR LE LOIR...... 36 TABLEAU 13 : TEMPS DE RETOUR ESTIMES DES CRUES HISTORIQUES SUR LE LOIR ...... 37 TABLEAU 14 : CLASSEMENT DES CRUES PAR NIVEAUX SUR L’HUISNE ...... 38 TABLEAU 15 : DUREES RECUEILLIES SUR LES CRUES DE L’HUISNE ...... 39

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TABLEAU 16 : COMPARAISON SUR L’HUISNE AVEC LES CRUES RECENTES...... 39 TABLEAU 17 : TEMPS DE RETOUR ESTIMES DES CRUES HISTORIQUES SUR L’HUISNE ...... 41

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SYNTHESE ET CONCLUSIONS

Depuis les années 1950, des données sur les crues des rivières du département de la Sarthe sont récoltées. La Direction Départementale de l’Equipement de la Sarthe souhaite aujourd’hui améliorer la connaissance du risque inondation par la recherche de données plus anciennes. Cette démarche a pour but de réaliser une information préventive auprès des élus et de la population.

L’objectif de cette étude est donc de recueillir et analyser des informations sur les crues historiques antérieures à 1950 (en remontant dans le temps le plus loin possible) de la Sarthe, de l’Huisne et du Loir, dans le département de la Sarthe.

Cette étude comporte quatre phases distinctes :

• Phase 1 : recueil des données : notamment auprès de différents services d’archives (communales, départementales, journaux), de la DDE 72, la DIREN Pays de , l’Etablissement Public Loire, des associations de défense des riverains inondés… On notera que les données recueillies sur l’Huisne sont peu nombreuses. En effet, cette rivière n’étant pas navigable, elle n’a pas fait l’objet d’un réel suivi du niveau des eaux. Peu de données ont pu être recueillies sur les crues historiques antérieures à 1846. Les informations collectées sur celles-ci sont essentiellement, voire uniquement qualitative : hauteurs d’eau dans une rue de la commune, dégâts causés... La crue de janvier 1846 est la première sur laquelle des informations sur les hauteurs et niveaux d’eau atteints ont pu être recueillies. En effet, avant les années 1840 il n’y avait pas de navigation. Par conséquent il n’y avait ni de suivi des niveaux d’eau, ni de service destiné à cela. En revanche, à partir des années 1840, ont été mis en place des échelles aux écluses afin d’avoir un suivi des niveaux d’eau.

• Phase 2 : classement des données : par cours d’eau, par commune, et par date. Une base de données a été mise en place pour les évènements retenus comme « historiques », accompagnée d’un système d’information géographique.

• Phase 3 : synthèse et mise en forme du dossier : les données ont été analysées afin d’une part de déterminer leur fiabilité, et d’autre part de comparer les évènements les uns par rapport aux autres, et de leur attribuer un temps de retour. Les informations recueillies sur les crues antérieures aux années 1840 ne permettent pas de les quantifier, ni de les comparer (absence de donnée de niveau, de débit ou de pluie). Les dates des évènements retenus sont : mars 1565, 1576, décembre 1602, février 1711, 1740, février 1772, 1776 et 1840. L’analyse des évènements à partir des années 1840 s’appuie sur les informations recueillies sur les hauteurs et niveaux de crue (relevées aux échelles mises en place aux barrages, écluses et ponts). En effet, même si ce critère doit être utilisé avec une grande prudence (les conditions d’écoulement ayant évolué au cours des années), il s’agit du seul élément dont nous disposons pour comparer les crues entre elles.

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Des difficultés liées à l’ancienneté des données ont été rencontrées : incertitude sur les niveaux due notamment aux différents systèmes de nivellement, aux changements d’échelle, et aux changements de niveau du zéro des échelles. Les crues antérieures à 1950 ont été comparées à des évènements majeurs plus récents (notamment 1961, 1966, 1995 ainsi que 1983 et 2004 sur le Loir). Le temps de retour des crues a été estimé grâce à des ajustements statistiques (suivant une loi de Gumbel) des chroniques de hauteurs maximales recueillies par le SPC 49. Nous précisons que ces données n’ont pas encore fait l’objet d’analyses afin de vérifier leur fiabilité. En particulier, des problèmes liés aux changements de zéro des échelles risquent de ne pas avoir été détectés. Par ailleurs les échantillons utilisés sont composés de hauteurs relevées par année civile et non par année hydrologique, et certains comportent quelques lacunes. Le tableau suivant récapitule l’ensemble des crues historiques analysées et les évaluations de leur temps de retour.

Temps de retour estimés Crue Sarthe amont Sarthe aval Loir Huisne Jan 1846 50 ans 50 à 100 ans Jan 1853 50 ans Jan 1881 20 ans 50 à 100 ans 10 à 20 ans Juin 1889 50 à 100 ans Mars 1906 20 à 50 ans Jan 1910 5 à 10 ans 10 à 20 ans 10 à 20 ans 20 ans Nov 1930 50 ans 50 à 100 ans 10 à 20 ans 50 à 100 ans Jan 1931 10 ans 20 ans 5 ans 5 à 10 ans Jan 1936 10 ans 10 ans 5 ans 5 à 10 ans Jan 1961 < 5 ans 10 ans 20 à 50 ans 15 ans Jan 1966 20 à 50 ans 20 à 50 ans 5 ans 20 à 50 ans Nov 1966 20 à 50 ans 20 à 50 ans Avr 1983 20 ans Jan 1995 20 ans 50 ans 50 ans 50 ans Déc 1999 10 ans 20 à 50 ans 10 ans 10 ans Jan 2001 10 ans 20 ans 5 à 10 ans Jan 2004 20 ans

• Phase 4 : aide à la communication : cette phase consiste à assister la DDE 72 dans sa phase communication, grâce à la tenue réunion publique et la réalisation d’une plaquette d’information à destination des élus et des riverains.

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INTRODUCTION

La draine un bassin de 22 000 km2. Ses principaux affluents - la et l’Oudon, la Sarthe et l’Huisne, ainsi que le Loir convergent vers la Maine, au droit des Basses Vallées Angevines.

L’intégralité du bassin de la Maine, et notamment le département de la Sarthe, a connu des inondations dommageables à de nombreuses reprises, en particulier au cours de la dernière décennie (en 1995, 1999 et 2001). Il a fait l’objet d’une étude globale « 3P » concernant ces crises hydrologiques (CNR et BCEOM -1999).

Les différents affluents principaux ont par ailleurs - à des degrés différents - donné lieu à des études spécifiques de protection et d’aménagement pour réduire les risques d’inondation sur des secteurs à enjeux sur leur parcours.

Les données fiables les plus anciennes ayant servi à la réalisation des différentes études, datent des années 1950. La Direction Départementale de la Sarthe souhaite aujourd’hui améliorer la connaissance du risque inondation par la recherche de données plus anciennes.

L’objectif de cette étude est donc de recueillir et analyser des informations sur les crues historiques de la Sarthe, de l’Huisne et du Loir, dans le département de la Sarthe. Elle permettra à terme de réaliser un document d’information et de sensibilisation auprès des élus et de la population sur le risque inondation.

Cette étude comporte trois phases distinctes : - Phase 1 : recueil des données ; - Phase 2 : classement des données ; - Phase 3 : synthèse et mise en forme du dossier ; - Phase 4 : aide à la communication auprès des élus et des riverains (plaquette d’information et réunion publique).

Ce rapport a pour but de présenter la synthèse de l’étude (trois premières phases).

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1. ZONE D’ETUDE

La zone d’étude concerne le linéaire des cours d’eau suivants, dans toute la traversée du département de la Sarthe :

• la Sarthe, décomposée en deux zones : la Sarthe amont, jusqu’au Mans inclus, et la Sarthe aval ;

• l’Huisne, qui conflue avec la Sarthe au Mans ;

• le Loir.

La zone d’étude et les communes concernées sont représentées sur la figure 1 page suivante.

Le tableau suivant présente le nombre de communes traversées par les affluents précédents, sur les différents secteurs d’étude :

Secteur Nombre de communes traversées par le cours d’eau

Sarthe Amont 37

Sarthe Aval 21

Huisne 18

Loir 25

TOTAL (*) 101 (*) est traversée à la fois par la Sarthe (secteur Sarthe amont) et l’Huisne et n’est comptée qu’une fois (secteur Sarthe amont)

Les informations sur les crues historiques, et sur les inondations provoquées, ont été recherchées sur ces 101 communes.

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SAINT-PATERNE EURE-ET-LOIR

SAINT-LEONARD-DES-BOIS LA FRESNAYE-SUR-CHEDOUET Légende Communes limitrophes de la Sarthe

FRESNAY-SUR-SARTHE Communes limitrophes de l'Huisne

Communes limitrophes du Loir

La Sarthe

BEAUMONT-SUR-SARTHE

LA FERTE-BERNARD NE SAINTE-JAMME-SUR-SARTHE

MONTFORT-LE-GESNOIS NEUVILLE-SUR-SARTHE YVRE-L'EVEQUE SCEAUX-SUR-HUISNE

LE MANS

CONNERRE L'Huisne CHAMPAGNE LA SUZE-SUR-SARTHE

BLE-SUR-SARTHE SOLESMES NOYEN-SUR-SARTHE SARTHE

ARNAGE

Le Loir LA CHARTRE-SUR-LE-LOIR MALICORNE-SUR-SARTHE LOIR-ET-CHER LUCHE-PRINGE LA FLECHE VAAS BAZOUGES-SUR-LE-LOIR MONTABON CHATEAU-DU-LOIR DIRECTION DEPARTEMENTALE DE L'EQUIPEMENT DE LA SARTHE ETUDE DES CRUES HISTORIQUES DANS DE DEPARTEMENT DE LA SARTHE

Figure 1 : Zone d'étude

Echelle : 1/400 000

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2. RECUEIL DES DONNEES

L’objectif est de recueillir toutes les données relatives aux crues historiques antérieures à 1950 dans le département de la Sarthe, sur les trois cours d’eau cités précédemment, et ce sans limitation de date.

2.1. Type de donnée recherchée

Il s’agit de recueillir toute information caractérisant ces crues historiques, telles que : - la date ; - la localisation ; - l’ampleur, via des informations sur les pluies, les débits, les inondations (niveaux atteints, zones touchées…).

2.2. Supports des données

Ces données peuvent être : - d’une part des documents de base existants : cartes, photographies, archives, journaux… - d’autre part des informations ayant déjà fait l’objet d’une collecte (études, rapports…) et déjà disponibles dans différents services et organismes (administrations, organismes socio-professionnels, associations…).

Il peut s’agir également de recueillir le témoignage de personnes ayant des informations sur les crues.

2.3. Origines des données

La démarche adoptée afin de recueillir les informations est décrite ci-après. En particulier, les différents services ou organismes contactés sont listés.

Ont été consultés :

¾ les services « référents » suivants et leurs archives : o DDE 72 – Service Hydraulique ; o DDE 49 – Service d’Annonce des Crues : M. Forgeoux ; o Archives départementales de la Sarthe.

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¾ les services techniques des grandes communes et leurs archives : o Communauté d’Agglomération Le Mans Métropole et Alençon (commune limitrophe) pour la Sarthe ; o pour le Loir ; o La Ferté Bernard pour l’Huisne.

¾ les grandes bibliothèques du département : au Mans et à Sablé-sur-Sarthe ;

¾ les services d’archives des journaux et revues diverses sur le secteur : o Ouest o Maine Libre ; o Maine Découverte ; o Les Annales fléchoises ; o Le Bulletin de la société d’Agriculture de la Sarthe ;

¾ les archives de la météo nationale.

Des contacts ont été pris auprès de différents acteurs de l’eau :

¾ les animateurs de SAGE (Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux) en cours d’élaboration : Sarthe amont (M. Sirot) et Huisne (M. Toreau) ;

¾ les 5 associations de défense des riverains inondés sur le secteur : o ADSPQI : Association de Défense des Sinistrés et de Protection des Quartiers Inondables ; o CADVIL : Comité d’Action et de Défense des Victimes des Inondations du Loir ; o ADIPS : Association de Défense des Inondés du Pays Sabolien ; o APEGI : Association pour la Protection de l’Environnement de Guécélard et de Défense des Inondés ; o ADSG : Association de Défense des Sinistrés de ;

¾ la DIREN Pays de Loire (M. Ampen) ;

¾ l’Etablissement Public Loire (Mme Levinet).

En parallèle, une recherche bibliographique a été menée, via Internet et les réseaux de documentation universitaire.

Par ailleurs, des recherches ont été effectuées auprès des communes de la zone d’étude : un questionnaire a été envoyé à chacune d’elles, accompagné d’un courrier les informant de l’objectif de notre démarche et du type d’information recherchée. Le but de ce questionnaire était de connaître les informations à leur disposition ou éventuellement de nous indiquer le nom de personnes ressources.

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Finalement, 58 questionnaires nous ont été retournés sur les 101 envoyés. Après relances téléphoniques, il s’est avéré que les autres communes n’avaient pas d’information à nous transmettre.

Les personnes ressources qui nous ont été indiquées via les questionnaires ont été contactées.

Enfin, parmi les autres pistes étudiées, on citera :

¾ les clubs d’histoire locaux : à Sablé-sur-Sarthe et Château-du-Loir ;

¾ les archives cinématographiques de Pathé et Gaumont ;

¾ l’association des « Amis des moulins de la Sarthe » (M. Dugardin, président de l’association) ;

¾ un marchand de cartes postales à Noyen-sur-Sarthe (M. Blavette).

2.4. Bilan des recherches

Au terme de ces recherches, les principales sources d’informations ont été :

¾ les Archives Départementales de la Sarthe : les références données par les archives concernant le thème inondation ont été consultées. Les informations ainsi recueillies ont été soit recopiées, soit photocopiées, soit photographiées afin de permettre leur analyse en phase 3. Dans tous les cas, les références ont été conservées.

¾ le service de la navigation d’ qui dispose désormais des données transmises par la DDE 72 (télégrammes d’annonces de crue, registres…). Celles-ci, actuellement en cours de numérisation, ont été consultées.

En particulier, les fichiers informatiques des maxima de crues, pour une période s’étalant de 1900 à nos jours (période comportant des lacunes), nous ont été fournis. On notera qu’il s’agit de hauteurs d’eau au droit des échelles de crue actuelles ou anciennes, et que leur calage altimétrique pose quelques difficultés.

¾ la bibliothèque de Sablé sur Sarthe, qui a fourni plusieurs articles datant de 1889 à 1936, relatant les crues dans le département.

¾ les clubs d’histoire locaux, qui ont fournis des informations sur leurs villes parmi les crues les plus importantes.

Les questionnaires des mairies ont été analysés. Ils sont remplis de façon succincte pour la plupart : mention d’une date, d’un extrait des archives communales…

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Quelques communes nous ont indiqué des personnes ressources. Celles-ci ont été contactées par téléphone. Elles n’ont pas été rencontrées dans la mesure où elles ne disposaient que de peu d’informations. Il s’agit souvent de témoignages sur des crues vécues par ces personnes, ou par leurs parents.

Les autres administrations (DIREN, animateurs des SAGE, Etablissement public Loire…), ainsi que les services techniques des principales villes, ne disposaient pas d’information sur les crues historiques.

Les associations de défense des riverains inondés sur le secteur ne disposaient pas non plus d’informations anciennes.

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3. CLASSEMENT DES DONNEES

3.1. Organisation de l’information

Toutes les informations recueillies ont été organisées de la manière suivante :

¾ les données ont d’abord été classées par année puis par évènement ;

¾ pour chaque évènement, un classement par commune concernée a ensuite été effectué (lorsque l’information était fournie) ;

¾ pour un évènement recensé et une commune donnée, les informations sont organisées selon leur contenu. Chacune est associée à une référence bibliographique (code) permettant de connaître la source de l’information.

Ainsi, l’ensemble des informations collectées peut être récapitulées sous forme d’un tableau dans lequel, les champs suivants sont renseignés pour chaque donnée recueillie :

¾ l’année, le mois et le jour de la crue ;

¾ la commune concernée ;

¾ le nom de la rivière ayant causé les inondations ;

¾ le bassin et le sous-bassin concernés ;

¾ le contenu de l’information : o la connaissance ou non des dommages causés ; o le niveau maximal relevé s’il existe ; o l’échelle à laquelle il a été relevé s’il s’agit d’un niveau relevé à une échelle ; o la durée de la crue ;

¾ la référence bibliographique de la source (numéro renvoyant sur la base de données bibliographique).

On notera que ces champs ne sont renseignés que dans la mesure où l’information existe, selon le type d’information recueillie.

Suite à l’analyse menée en phase 3 de l’étude (synthèse des données) une estimation du temps de retour de chaque évènement a été ajoutée, ainsi qu’un indice de fiabilité de l’information.

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3.2. Classement des données par date

Les données recueillies ont d’abord été classées par date.

138 évènements avaient été recensés lors de la phase de recueil des données. Toutefois, seuls ceux qui sont listés dans le tableau suivant ont été retenus comme faisant partie des crues historiques du département (cf. chapitre 4).

Tableau 1 : Classement des crues historiques par date

DATE MOIS COURS D'EAU 1565 Sarthe - Loir - Huisne 1576 Sarthe - Loir 1602 Décembre Sarthe - Loir 1711 Février Sarthe - Loir - Huisne 1740 Décembre Sarthe - Loir - Huisne 1772 Janvier - Février Sarthe - Loir - Huisne 1776 Janvier Sarthe - Loir 1840 Janvier - Février Sarthe - Loir 1846 Janvier Sarthe 1853 Janvier Loir 1881 Janvier Sarthe - Loir 1889 Juin Huisne 1906 Mars Loir 1910 Janvier Sarthe - Loir - Huisne 1930 Novembre Sarthe - Loir - Huisne 1931 Janvier Sarthe - Loir - Huisne 1936 Janvier Sarthe - Loir - Huisne

3.3. Classement par communes

Des informations ont été collectées sur 81 communes parmi les 101 de la zone d’étude. Les principales villes concernées sont présentées dans le tableau suivant.

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Tableau 2 : Classement des données par commune

COMMUNES CRUES COURS D’EAU

ALLONNES 1846, 1881 SARTHE

BAZOUGES-SUR-LE- 1853, 1881, 1910 LOIR LOIR

BEAUMONT-SUR- 1910, 1930, 1936 SARTHE SARTHE

BEILLE 1889, 1910 HUISNE

CHAMPAGNE 1910, 1930 HUISNE

LA CHARTRE-SUR-LE- 1906, 1910, 1930, 1936 LOIR LOIR

1576, 1602, 1711, 1740, 1772, 1776, 1910, 1930 CHATEAU-DU-LOIR LOIR 1936

CHEMIRE-LE-GAUDIN 1740 SARTHE

CONNERRE 1910, 1930, 1936 HUISNE

DISSAY-SOUS- 1853, 1881, 1910 LOIR COURCILLON

FERCE-SUR-SARTHE 1881, 1910, 1930 SARTHE

LA FERTE-BERNARD 1889, 1910, 1930, 1936 HUISNE

1740, 1776, 1840, 1853, 1881, 1906, 1910, 1930, LA FLECHE LOIR 1931, 1936

FRESNAY-SUR-SARTHE 1576, 1602, 1772, 1881 SARTHE

LA GUIERCHE 1740, 1840, 1910, 1930, 1931 SARTHE

JUIGNE-SUR-SARTHE 1846, 1881, 1910 SARTHE

LUCHE-PRINGE 1853, 1881 SARTHE

LE LUDE 1853, 1881, 1910 LOIR

MALICORNE-SUR- 1740, 1846, 1881, 1930 SARTHE SARTHE

1711, 1772, 1846, 1881, 1889, 1910, 1930, 1931, LE MANS SARTHE - HUISNE 1936

MONTBIZOT 1840, 1910, 1930, 1936 SARTHE

MONTFORT-LE- 1889, 1910, 1930 HUISNE GESNOIS

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NEUVILLE-SUR-SARTHE 1711, 1740, 1910, 1930 SARTHE

NOYEN-SUR-SARTHE 1846, 1881, 1910, 1930, 1936, SARTHE

PARCE-SUR-SARTHE 1846, 1881, 1910, 1930, 1936, SARTHE

ROEZE-SUR-SARTHE 1881, 1910, 1930 SARTHE

SABLE-SUR-SARTHE 1846, 1881, 1910, 1930, 1931, 1936 SARTHE

SAINT-JEAN-D'ASSE 1840, 1910, 1930 SARTHE

SAINT-MARS-LA- 1889, 1910 HUISNE BRIERE

SOUGE-LE-GANELON 1776, 1881, 1930 SARTHE

SPAY 1846, 1881 SARTHE

LA SUZE-SUR-SARTHE 1846, 1881, 1910, 1930, 1931, 1936 SARTHE

TEILLE 1840, 1910, 1930 SARTHE

VAAS 1853, 1881, 1910 LOIR

VIVOIN 1910, 1930 SARTHE

VOUVRAY-SUR-LOIR 1853, 1881, 1906, 1910 LOIR

3.4. Mise en place de la base de données / du Système d’Information Géographique

Les données ont été renseignées dans un Système d’Information Géographique (S.I.G. - logiciel Mapinfo Professional), puis exportées sous forme d’une base de données sous OpenOffice. Le S.I.G. permet une visualisation aisée et directe sur fond cartographique des principales informations recueillies sur les crues.

3.4.1. Architecture du S.I.G.

Les données ont été regroupées dans plusieurs tables (ou fichiers). Chaque table correspond à une année pour laquelle une crue historique a été recensée.

Une table est définie par un ensemble d’objets graphiques auxquels sont associées des données. Ces objets sont ici les communes (délimitées géographiquement) de la zone d’étude.

Ainsi pour une année donnée, pour chaque commune pour laquelle une information a été recueillie, les champs cités précédemment lors de l’organisation des données (paragraphe 3.1) ont été renseignés (mois et jour de la crue, cours d’eau concerné, niveau relevé…).

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Dans le cas où plusieurs inondations ont été recensées sur une même année, ces champs sont tous indicés par un numéro correspondant à un évènement.

L’architecture de la base de données sous OpenOffice est la même que celle du S.I.G.

3.4.2. Utilisation pratique du Système d’Information Géographique

Concernant la visualisation des données, le S.I.G. offre les possibilités suivantes :

ƒ la fenêtre de gestion des tables permet d’afficher tout ou partie des tables que l’on souhaite visualiser à l’écran (ex : afficher uniquement les communes que l’on sait avoir été inondées pour certaines crues…) ;

ƒ la fenêtre de gestion des tables permet également d’affecter des étiquettes aux objets que l’on souhaite visualiser à l’écran (ex : afficher les niveaux des laisses de crue relevées...) ;

ƒ les objets affichés à l’écran peuvent être sélectionnés et les informations relatives à celui-ci peuvent être visualisées (icône information). Cette fenêtre affiche les informations correspondant aux champs renseignés pour chaque objet sélectionné (ex : affichage pour une commune sélectionnée de la date précise de la crue, son temps de retour estimé…) ;

ƒ les données relatives à chaque table peuvent être affichées sous forme de tableaux (ex : liste des communes et des informations recueillies pour celles-ci lors d’une crue).

Un document permet d’ouvrir plusieurs tables : fichier « .WOR ». Il s’agit d’un fichier de mise en page. Grâce à cela, peuvent être enregistrées par exemple : ƒ les mises en forme spécifiques de chaque table : cela revient a “poser un calque” sur une table pour en modifier sa mise en forme (couleurs, traits,…) sans modifier les caractéristiques propres de la table ; ƒ les analyses thématiques de chaque table ; ƒ les légendes…

Un schéma expliquant la structure de la mise en page des documents et un exemple d’affichage des données du SIG sont fournis sur les figures pages suivantes.

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Figure 2 : Schéma de structure de la mise en page

Texte et objet ajoutés directement dans la mise en page

Carte 1

Carte 2

Table 1 « table1.tab » Table 2 « table2.tab » Table 3 « table3.tab » Table 4 « table4.tab »

Carte 1 « table1, Mise en page 1

Légende

Table 2 « table2.tab » Table 5 « table5.tab »

Carte 2 « tables2, table5 »

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Figure 3 : Exemple d’affichage des données du SIG

Carte 1 : ensemble de Table de données associées à tables ou couches la cartographie

Légende de l’analyse Analyse thématique : une Mise en page thématique couleur représente une information

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4. SYNTHESE DES DONNEES

4.1. Préambule

Peu de données ont pu être recueillies sur les crues historiques antérieures à 1846. Les informations collectées sur celles-ci sont essentiellement, voire uniquement qualitatives : hauteurs d’eau dans une rue de la commune, dégâts causés... L’absence de donnée sur la pluviométrie ou de niveaux d’eau atteints lors de ces évènements, rend la détermination de leur importance et la comparaison des uns par rapport aux autres très difficile.

Néanmoins, certains de ces évènements antérieurs à 1846 manifestement exceptionnels, ont été retenus comme faisant partie des crues historiques du département. Le choix de ces évènements est basé sur :

¾ d’une part, la description de la crue, même si elle reste qualitative (élévation du niveau de plusieurs mètres au-dessus du « lit naturel de la rivière », ponts emportés…) ;

¾ d’autre part, la diversité des sources relatant l’évènement : on peut raisonnablement supposer que, pour que l’on retrouve des évocations de crues aussi anciennes (XVIIe au XIXe siècle) dans divers documents, celles-ci ont dû marquer les esprits et ne peuvent pas être de simples « crues d’hiver ».

Pour ces crues, il est souvent difficile de préciser d’autres informations que le fait qu’une crue historique se soit produite, et quelques communes que l’on sait avoir été concernées par les inondations.

La crue de janvier 1846 est la plus ancienne pour laquelle des informations sur les hauteurs et niveaux d’eau atteints ont pu être recueillies. En effet, avant les années 1840 il n’y avait pas de navigation et par conséquent, il n’y avait ni de suivi des niveaux d’eau, ni de service destiné à cela. En revanche, à partir des années 1840, des échelles ont été mises en place aux écluses afin d’effectuer un suivi des niveaux d’eau.

A partir de cette époque, nous avons pu recueillir des informations sur les hauteurs et niveaux d’eau aux échelles mises en place aux barrages, écluses et ponts. Les débits de ces crues historiques n’étant pas connus et ne disposant de quasiment aucune information sur la pluviométrie, ce sont ces données de hauteurs et de niveaux qui ont permis de caractériser les évènements. Même si ce critère doit être utilisé avec une grande prudence (les conditions d’écoulement ayant évolué au cours des années), il s’agit du seul élément dont nous disposons pour comparer les crues entre elles.

Nous distinguerons donc par la suite, d’une part les crues antérieures à 1846 dont nous ne pouvons pas quantifier l’importance, et d’autre part les crues à partir de 1846, pour lesquelles nous pouvons comparer les hauteurs et niveaux atteints.

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4.1.1. Les principaux documents sources

Pour les crues antérieures à 1846, les données proviennent essentiellement de clubs d’histoire locaux, d’extraits de journaux ou revues, ou d’historiques de crue dressés par divers auteurs.

A partir de la crue de janvier 1846, s’ajoutent les informations de hauteurs et niveaux, qui proviennent essentiellement des documents suivants :

¾ Les archives du service d’annonce des crues ;

¾ Les relevés journaliers des hauteurs d’eau aux écluses des Ponts et Chaussées (1854 à 1889) : en plus des hauteurs d’eau, le calage du zéro de l’échelle peut être indiqué ;

¾ Des rapports et courriers divers provenant des Ponts et Chaussées, en particulier ou du Service d’Annonce des crues, mentionnant des hauteurs ou des niveaux ;

¾ Les extraits de journaux ou revues : mention des hauteurs d’eau fournies par le service annonce des crues ;

¾ Les profils en long IGN des trois cours d’eau : zéros des échelles relevés à l’époque et quelques laisses de crue (en particulier sur la Sarthe aval pour la crue de 1930) ;

¾ Les hauteurs d’eau relevées sur l’Huisne à l’usine des eaux du Mans ;

¾ Les données de hauteurs recueillies par la DDE (SPC) 49 dans le cadre de leur recherche sur l’historique des hauteurs d’eau relevées aux échelles. Il s’agit de données « brutes », qui n’ont pas encore été analysées afin de vérifier leur fiabilité et leur cohérence. Les calages altimétriques des zéros de certaines échelles nous ont également été fournis (établis de la même manière que les hauteurs, et qui n’ont pas été vérifiés non plus).

4.1.2. Analyse des données et fiabilité

L’analyse des données a essentiellement porté sur les hauteurs et niveaux recueillis à partir de la crue de janvier 1846.

Au-delà des incertitudes classiques liées à la qualité de la mesure d’un niveau maximum de crue, des difficultés liées à l’ancienneté des données ont été rencontrées lors de leur analyse.

4.1.2.1. Localisation de l’échelle

Tout d’abord, n’est parfois citée que la commune dans laquelle les hauteurs ont été relevées. Savoir le lieu précis du relevé est d’autant plus difficile qu’il existe plusieurs échelles sur certaines communes. Même si le barrage ou l’écluse est indiquée, il reste à savoir s’il s’agit de l’échelle amont ou aval.

En outre, il faut également prendre en compte le fait que les échelles aient pu être déplacées au sein d’une même commune.

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4.1.2.2. Zéro de l’échelle

Les indications de hauteur posent le problème de la connaissance du zéro de l’échelle, celui-ci n’étant pas toujours indiqué dans le document source. La possibilité que celui-ci ait été modifié au cours des années (déplacement ou remplacement de l’échelle) rend sa détermination pour chaque évènement d’autant plus difficile. En effet, ce phénomène a pu être constaté dans certains documents issus des Ponts et Chaussées.

Par conséquent, pour les échelles sur lesquelles il existait des lacunes sur le niveau du zéro (majorité des échelles), nous avons comparé les informations les plus anciennes (datant souvent de 1881) avec celles plus récentes (niveau du zéro actuel ou niveau relevé sur les profils en long IGN relevés dans les années 1930 - 1940). Ces données étaient renseignées dans des systèmes de nivellement différents (cf. paragraphe suivant). Si la différence de niveau des zéros correspond à l’ordre de grandeur de la correction à appliquer pour passer d’un système de nivellement à un autre, nous avons considéré que le niveau du zéro n’avait pas été modifié.

Enfin, une incertitude existe quant à la prise en compte d’une modification éventuelle du niveau du zéro par les auteurs renseignant sur les niveaux de crue.

4.1.2.3. Système de nivellement

Trois systèmes de nivellement général de la France se sont succédés : ¾ le système Bourdaloue, mis en place entre 1860 et 1864 ; ¾ le système Lallemand, créé entre 1884 et 1897 ; ¾ et enfin le système IGN 69.

Les données les plus anciennes dont on dispose en termes de niveaux, bien que portant sur la crue de 1846, datent de 1881 (tableau comparatif des niveaux de crue de 1846 et 1881).

Les corrections à appliquer pour convertir des niveaux du système Lallemand à l’IGN sont bien connus (disponibles auprès de l’IGN). En revanche, la conversion du système Bourdaloue à l’IGN est plus compliquée. En effet, la correction à prendre en compte varie davantage géographiquement, et il existe peu de points de comparaison entre les deux systèmes.

Les services de l’IGN contactés nous ont toutefois indiqué quelques points de comparaison dans deux régions du département, nous permettant d’y connaître la différence entre les deux systèmes : • 0,54 m à Ecommoy et à St-Ouen-en-Belin au sud du Mans (communes limitrophes, un point de comparaison dans chaque commune) ; • 0,63 m à Sillé-le-Guillaume et 0,62 m à Rouessé-Vassé (communes limitrophes au nord ouest du département, un point de comparaison dans chaque commune).

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Les services de l’IGN nous ont précisé que ces différences devaient varier du nord au sud dans des proportions sans doute non négligeables. Ces indications nous permettent toutefois d’avoir un ordre de grandeur de la différence entre les deux systèmes. Nous les avons complétées par d’autres points dont nous disposions dans les deux systèmes et que nous pouvions vraisemblablement considérer comme fiables.

Nous avons constaté que, jusqu’en 1910, malgré l’apparition du système Lallemand, de nombreuses données sont fournies en système Bourdaloue. La date de production du document recueilli ne permet donc pas de connaître le système de nivellement considéré.

La plupart des documents recueillis ne précisent pas le système de nivellement considéré. Il a d’ailleurs été constaté une confusion des systèmes dans certains documents : erreur du système énoncé, niveaux dans différents systèmes au sein d’un même document.

4.1.2.4. Fiabilité des données

La fiabilité des données a été évaluée à partir : • de la cohérence des données entre elles ; • du type de document source ; • du nombre de documents dans lequel on retrouve une même information ; • de l’incertitude sur le zéro de l’échelle lorsque seule une hauteur est disponible ; • de l’incertitude sur le système de nivellement général de la France considéré.

La fiabilité estimée a été renseignée dans la base de données, grâce à trois indices : • indice 1 : bon ; • indice 2 : moyen ; • indice 3 : douteux.

On notera que parmi les hauteurs et niveaux recueillis, il ne s’agit pas toujours du maximum observé. C’est le cas pour les relevés journaliers des hauteurs d’eau aux écluses issus des Ponts et Chaussées, où les hauteurs sont tout de même proches du maximum. Dans ce cas, les données peuvent être considérées comme fiables (indice 1), mais il est mentionné dans la base de données qu’il ne s’agit pas du niveau maximum.

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4.2. Les crues historiques anterieures a 1846

Les informations recueillies sur les crues antérieures à 1846 retenues comme faisant partie des crues historiques dans le département de la Sarthe, sont listées pour chaque évènement ci- après. Le temps de retour de ces évènements n’a pu être estimé devant le manque d’information qui permettrait de les quantifier.

Mars 1565

Il s’agit de la crue la plus ancienne sur laquelle nous ayons trouvé des informations. Elle s’est produite suite à la fonte de neige. Un seul document mentionne cet épisode. C’est pourquoi l’incertitude sur l’importance de cette crue est plus grande que sur celles citées ci-après.

1576

Il s’agit de la crue la plus ancienne qui soit citée par plusieurs documents. Les deux communes que l’on sait avoir été concernées par cette crue sont Château-du-Loir et Fresnay-sur-Sarthe, où des inondations relativement importantes se sont produites (cf. comparaison avec la crue de décembre 1602).

Décembre 1602

Cet évènement s’est produit autour du 15 décembre. A Fresnay-sur-Sarthe, les eaux sont montées si rapidement que plusieurs personnes se sont noyées dans leurs maisons. Le Mans a également été concerné par cette crue, ainsi que Château-du-Loir, mais on ne sait pas dans quelle mesure.

Le niveau d’eau atteint à Fresnay-sur-Sarthe était inférieur que celui de la crue de 1576 de 50 cm environ.

Février 1711

Cet évènement, qui s’est produit autour du 15 février, est dû à une quantité importante de neige qui a fondu rapidement.

Au moins trois communes ont été touchées sur la Sarthe, et une sur le Loir : Arconnay où les pertes ont été « considérables », Neuville-sur-Sarthe, le Mans où « tous les faubourgs ont été inondés » et où l’eau atteignait le parapet du pont d’Yssoir, et Château-du-Loir.

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1740

Des pluies continuelles sur sol gelé ont provoqués plusieurs épisodes d’inondations de janvier à mars.

Sur la Sarthe : ƒ A Malicorne, sept épisodes d’inondation ont été recensés. Pour la plus importante, l’eau est montée d’environ 5 m au-dessus du « lit ordinaire de la rivière ». ƒ A Neuville-sur-Sarthe et la Guierche, les inondations ont duré 6 semaines. ƒ Plusieurs moulins ont été emportés à la Chapelle Saint Aubin et à Chemiré-le-Gaudin.

Sur le Loir : ƒ La Flèche a tellement été inondée que la circulation ne pouvait se faire qu’en bateau. Celle-ci était elle-même dangereuse en raison de la quantité considérable de matériaux entraînés par la rivière. Ont été concernées également les communes de Ruillé-sur-Loir et Château-du-Loir.

Février 1772

Sur la Sarthe, se produit une crue qui dure du 26 au 29 février. A Fresnay-sur-Sarthe, le niveau d’eau a augmenté d’environ 2 m en 24 h.

Une crue s’est également produite à Château-du-Loir durant la même année, mais aucune donnée n’a pu être recueillie sur celle-ci.

1776

Cette crue s’est produite en janvier ou février. Le dégel a provoqué une grosse montée des eaux. Les ponts du Gué Ory et de Saint-Léonard ont été emportés sur la Sarthe.

Château-du-Loir et la Flèche ont également été concernés par cet épisode.

1840

Cette crue a été relativement forte sur le Loir à la Flèche d’après les Annales fléchoises : dans certaines rues l’eau sortait en cascade de plusieurs maisons, tandis qu’une autre présentait l’aspect d’un véritable torrent (cette rue fut dépavée en plusieurs endroits).

Sur la Sarthe, ont été concernées au moins les communes de Teillé, St-Jean d’Asse, et la Guierche, pour lesquels des états de perte ont établis en février et mars.

Les données sur les inondations à la Flèche ne précisant pas de date précise, on ne peut déterminer s’il s’agit de la même pour la crue de la Sarthe et celle du Loir.

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4.3. Les crues historiques de 1846 à 1950

Des cartes synthétiques faisant apparaître pour chaque crue les communes concernées sont fournies en annexe 1. Les informations de niveaux d’eau y sont reportées.

La comparaison des crues entre elles repose essentiellement sur l’analyse des niveaux d’eau maximaux recueillis. On notera que les aménagements qui ont été réalisés sur les cours d’eau au fil du temps, et qui ont une incidence sur les niveaux d’eau, n’ont pu être pris en compte.

Les crues récentes auxquelles ont été comparées les crues historiques antérieures à 1950 sont celles de janvier 1961, janvier et novembre 1966, janvier 1995, décembre 1999 et janvier 2001, ainsi que celles d’avril 1983 et 2004 pour le Loir.

4.3.1. Sur la Sarthe

Les crues retenues comme faisant partie des crues historiques sur la Sarthe, sont les suivantes : • Janvier 1846 ; • Janvier 1881 ; • Janvier 1910 ; • Novembre 1930 ; • Janvier 1931 ; • Janvier 1936.

4.3.1.1. Synthèse des informations recueillies

4.3.1.1.1. Janvier 1846 et janvier 1881

Les données recueillies sur la crue de janvier 1846 concernent uniquement la Sarthe aval (à partir du Mans) et reposent essentiellement sur un tableau comparatif des niveaux de crue atteints en janvier 1846 et janvier 1881 aux diverses échelles, tableau établi en 1881 par les Ponts et Chaussées. Le tableau 3 reprend les niveaux maximaux retenus pour ces deux évènements.

Les niveaux atteints sur la Sarthe aval pour ces deux crues sont du même ordre de grandeur, avec un écart qui varie autour de 10 cm. Il semblerait que la crue la crue de 1846 ait été légèrement plus importante du Mans à Noyen, tandis que c’est celle de 1881 qui semble plus forte en aval d’ et à Juigné.

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Tableau 3 : Niveaux maximaux des crues de 1846 et 1881 sur la Sarthe Niveaux maximaux observés Point Echelle en m NGF - IGN 69 kilométrique 1846 1881 136.4Greffier (Le Mans) 45.70 45.59 132.1Allonnes 44.20 44.20 130.9Chaoué 43.74 43.52 121.6Spay 41.63 41.39 119.2Fillé 40.15 40.02 105.3 La Suze 37.51 37.54 90.5 Noyen 34.12 33.96 84.7 Malicorne 32.17 32.15 75.8 Ignères (Avoise) 30.33 30.24 73.0 Parcé (Avoise) 29.66 29.68 62.2 Courtigné (Avoise) 28.32 28.58 63.0Juigné 26.78 26.96 50.6Beffes 23.6

On notera que lors de la crue de 1846, une partie de la levée du Gué d’Enfer (Le Mans) a été détruite.

Pour la crue de 1881, on sait que certaines communes sur la Sarthe amont ont été concernées : Asse-le-Boisne, Souge-le-Ganelon et St-Aubin-de-Locquenay, ce qui laisse supposer que cet évènement a concerné l’ensemble du cours d’eau sur le département.

Cette crue est qualifiée « d’exceptionnelle » à Sablé-sur-Sarthe. Elle fit des dégâts « élevés », et on circulait en bateaux dans nombre de rues. La place de mairie était transformée en « lac ».

4.3.1.1.2. 1910 à 1936

La crue de janvier 1910 est due à des pluies importantes sur un sol déjà saturé suite à plusieurs mois particulièrement pluvieux. Sur la Sarthe, les inondations ont été moins importantes qu’en 1846 et 1881, d’après les informations qualitatives recueillies. Ceci est confirmé par la comparaison des niveaux (cf. tableaux 4 et 5). Néanmoins, cet épisode reste un évènement marquant. Ainsi, la crue est décrite de la manière suivante dans le journal de Sablé-sur-Sarthe : « … l’inondation qui avait commencé hier à faire sentir ses désastreux effets à Sablé a continué à prendre des proportions véritablement inquiétantes. (…) De voir ces grosses vagues charrier, et avec quelle rapidité, quantité de choses de toutes sortes : du bois, des madriers, même les débris d’un pont de halage parait-il. (…) On évalue à 700 ou 800 les maisons de Pontlieue qui ont eu à souffrir de l’inondation. (…) La vallée de l’Huisne forme une vaste nappe d’eau depuis la Ferté Bernard jusqu’au Mans. Du haut de la Cote de Saint Antoine de Rochefort, la ville de la Ferté Bernard apparaît comme une île au milieu de la mer. »

La crue de novembre 1930 apparaît comme la plus importante de la première moitié du XXe siècle et est comparable à celle de 1881. Elle a eu lieu suite à des orages répétés.

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« Au dire des habitants, les inondations étaient plus catastrophiques que celles de 1910, et semblables selon les anciens à celles de 1881. Des entreprises et des ateliers ont été obligés de fermer, les ouvriers se sont retrouvés au chômage et les stocks ont été éprouvés. L’eau s’écoulant en torrent par-dessus la levée du canal des Planches avait raviné la voie ferrée. » (source : Mémoire « Historique des catastrophes naturelles » de Claire Giraudy)

D’après les extraits recueillis des journaux de Sablé, « il est probable que si les Grands Ponts avaient été les mêmes qu’en 1881, nous aurions assisté au même spectacle désolant ».

Les tableaux suivants listent les niveaux maximaux aux différentes échelles qui ont permis de comparer les crues les unes aux autres sur la Sarthe.

Tableau 4 : Niveaux maximaux observés sur les crues historiques de 1846 à 1936 Niveaux maximaux observés en m NGF - IGN 69 Echelle zéro 1846 1881 1910 1930 1931 1936 Alençon 130.68 132.08 132.04 Beaumont 59.42 60.62 61.28 60.72 Greffier (Le Mans) 45,70 * 45,59 * Les planches (Le Mans) 42.49 45.19 45.69 45.16 45.27 La Suze 33.99 37.51 37.54 36.67 37.43 36.88 36.39 Fercé 32.34 35.87 35.48 Noyen 30.84 34.12 33.96 33.60 Malicorne (Noyen) 28.92 32.17 32.15 32.09 Courtigné (Avoise) 28.32 28.58 28.23 Sablé 22.88 25.42 25.00 25.52 25.14 24.84

Tableau 5 : Classement des crues par niveaux sur la Sarthe

Niveaux maximaux observés en m NGF - IGN 69 Le Mans, les Alençon Beaumont La Suze Sablé / Sarthe Planches Crue Cote Cote Cote Crue Cote Crue Cote 1846 45,70 * 1881 37.54 1930 132.08 61.28 45.69 1846 37.51 1930 25.52 1881 45,59 * 1930 37.43 1881 25.42 1936 132.04 60.72 45.27 1931 36.88 1931 25.14 1910 60.62 45.19 1910 36.67 1910 25.00 1931 45.14 1936 36.39 1936 24.84 (*) Cotes prises au barrage du Greffier, à l’amont de l’échelle des Planches, sur lesquelles il existe une incertitude plus grande que sur les autres cotes

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Sur la Sarthe amont, on dispose de peu d’information fiable en un même endroit sur les niveaux atteints par les différentes crues. Néanmoins on retrouve quasiment le même classement que sur la Sarthe aval. En effet, 1846, 1881 et 1930 sont les épisodes les plus importants, avec peu de différence de niveaux (de l’ordre de 10 cm d’écart maximum). Compte tenu de l’incertitude qui existe toujours sur les laisses de crue en général, il est difficile de conclure sur la crue qui a été la plus importante.

En revanche, on constate des niveaux déjà moins importants pour les crues de 1910, 1931 ou 1936. La différence de classement de ces crues entre la Sarthe amont et la Sarthe aval peut s’expliquer par la confluence avec l’Huisne, sur laquelle la crue de 1931 par exemple a semble- t-il été plus forte (cf. paragraphe 4.3.3.).

4.3.1.1.3. Durée des crues

La durée des évènements est un autre élément de comparaison permettant d’avoir une idée sur l’importance d’une crue. Celles recueillies sur les crues de la Sarthe sont listées dans le tableau 6.

Il est à noter que la notion de durée présentée ici est à prendre avec précaution. En effet, les durées citées ci-après sont des durées de crue recueillies directement dans divers documents (journaux, rapports…). Il ne s’agit pas de déductions à partir de limnigrammes. Selon les auteurs, la notion de durée d’une crue peut donc varier. En particulier, on ne sait généralement pas s’il s’agit réellement de la durée de la crue, où plutôt de la durée des inondations.

Le nombre de commune pour lesquelles nous avons recueilli des durées sur plusieurs crues est relativement limité. Néanmoins, il ressort de ce tableau que les durées les plus importantes sont pour les crues de 1910 et 1740, où les inondations ont duré six semaines

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Tableau 6 : Durées recueillies sur les crues de la Sarthe Cours d'eau Commune Crue Durée en jours 1881 8 ALLONNES 1889 4 ARNAGE 1910 3 ASSE-LE-BOISNE 1910 4 BEAUMONT-SUR-SARTHE 1910 15 JUIGNE-SUR-SARTHE 1910 2 LA-CHAPELLE-SAINT-AUBIN 1740 5 LA GUIERCHE 1740 42 1881 7 1889 3 LA SUZE-SUR-SARTHE 1910 8 1930 4 1936 2 1711 1 1881 6 à 10 LE MANS 1931 5 SARTHE 1936 3 MALICORNE-SUR-SARTHE 1881 6 MONTBIZOT 1910 12 NEUVILLE-SUR-SARTHE 1740 42 NOYEN-SUR-SARTHE 1881 7 PARCE-SUR-SARTHE 1881 6 1881 8 ROEZE-SUR-SARTHE 1910 6 1881 8 SABLE-SUR-SARTHE 1910 8 1936 9 SAINT-JEAN-D'ASSE 1910 10 SAINTE-JAMME-SUR-SARTHE 1910 5 1881 8 SPAY 1889 4 TEILLE 1910 10 VIVOIN 1910 11

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4.3.1.2. Comparaison avec les crues récentes

Le tableau suivant récapitule le classement des crues historiques antérieures à 1950 et des crues plus récentes, d’après les niveaux maximaux atteints.

Tableau 7 : Comparaison sur la Sarthe avec les crues récentes

Niveaux maximaux observés en m NGF - IGN 69

Le Mans, les Alençon Beaumont La Suze Sablé / Sarthe Beffes Planches

Crue Cote Crue Cote Crue Cote Crue Cote Crue Cote Crue Cote 1995 132.88 1930 61.28 1995 45.7 1881 37.54 1995 25.72 1995 23.7 nov nov 132.63 61.17 1846 45,70 * 1846 37.51 1930 25.52 1881 23.6 1966 1966 1999 132.46 1995 61.00 1930 45.69 1930 37.43 1881 25.42 1999 23.29 nov 2001 132.28 2001 61.00 45.61 1995 37.35 1999 25.26 2001 23.11 1966 nov 1930 132.08 1999 60.92 1881 45,59 * 37.07 1931 25.14 1966 nov 1936 132.04 1936 60.72 1999 45.56 1999 36.94 25.12 1966 jan 1961 131.6 1910 60.62 2001 45.49 2001 36.89 25.12 1966 jan 1961 60.32 45.45 1931 36.88 2001 25.05 1966 1936 45.27 1910 36.67 1910 25.00

1910 45.19 1961 36.49 1961 24.88

1931 45.16 1936 36.39 1936 24.84

1961 45.07

Sur la Sarthe amont, les niveaux aux échelles de Beaumont et du Mans montrent que : ¾ les crues de 1846, 1881 et 1930 sont comparables aux crues de janvier 1995 et novembre 1966 ; ¾ la crue de janvier 1961 reste moins importante que les autres crues historiques retenues (1910, 1931 et 1936).

On constate que les niveaux à Alençon sont beaucoup plus importants pour les crues de 1995 et 1966 que pour celles qui sont antérieures à 1950, en particulier 1930. Or, ces crues semblent être du même ordre de grandeur aux autres stations.

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Il est à noter qu’il y a eu un changement d’échelle à Alençon. L’échelle actuelle est située au Pont de Courteille et a été mise en place en 1921. On sait qu’il y avait une autre échelle utilisée auparavant, puisque des hauteurs d’eau ont été retrouvées pour des crues antérieures à 1921 (notamment pour 1910). Toutefois, on ne connaît ni son emplacement, ni le niveau du zéro. C’est pourquoi il existe une incertitude sur les niveaux déterminés à Alençon pour les crues de 1930 et 1936. Il est possible que les hauteurs retrouvées n’aient pas été prises au pont de Courteille, auquel cas on ne peut les comparer avec les crues de 1995 et 1966.

Sur la Sarthe aval : ¾ les crues de 1846, 1881 et 1930 sont comparables à la crue de janvier 1995 ; ¾ les crues de 1910 et 1931 sont du même ordre de grandeur que celles de janvier et novembre 1966. On notera que la différence de niveau entre ces crues est particulièrement faible à Sablé-sur-Sarthe ; ¾ les crues de 1936 et 1961 sont les moins importantes des crues considérées.

On notera que lors de la crue de 1881, la place de la mairie de Sablé-sur-Sarthe était transformée en « lac » (cf. chapitre 4.3.1.1.). Or lors de la crue de janvier 1995, celle-ci n’a pas été inondée (niveau d’eau à la limite de la place). Cette information vient contredire les données recueillies sur les niveaux d’eau, d’après lesquels celui de la crue de 1995 est supérieur de 30 cm à celui de 1881.

A ce jour, nous n’avons pu trouver d’explication à cette contradiction. Nous supposons que depuis 1881, des travaux ont été effectués sur la place de la mairie, surélevant ainsi son niveau.

4.3.1.3. Estimation du temps de retour des crues

Le temps de retour des crues sur la Sarthe a été estimé grâce à des ajustements statistiques (suivant une loi de Gumbel) des chroniques de hauteurs maximales recueillies par le SPC 49. Nous rappelons que ces données n’ont pas encore fait l’objet d’analyses afin de vérifier leur fiabilité (critique et validation). En particulier, les problèmes liés aux changements de zéro des échelles évoqués au paragraphe 4.1.2., risquent de ne pas avoir été détectés.

A partir d’un classement des hauteurs maximales, les ajustements statistiques permettent d’estimer un temps de retour pour chaque hauteur. Pour une hauteur donnée, la droite d’ajustement fournit la variable de Gumbel associée, à laquelle correspond un temps de retour. Sont reportés sur les graphiques les temps de retour 10, 20 et 50 ans.

On notera qu’un ajustement statistique est en principe réalisé à partir d’une chronique continue de hauteurs maximales relevées par année hydrologique. Or les échantillons utilisés ici sont composés de hauteurs relevées par année civile et certains comportent quelques lacunes.

Les figures ci-après montrent les ajustements statistiques réalisés sur les hauteurs maximales relevées aux échelles de la Sarthe amont et de la Sarthe aval.

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Figure 4 : Ajustements statistiques des hauteurs maximales relevées aux échelles sur la Sarthe amont

Beaumont Ajustement de 49 valeurs sur 52 années (1950-2001)

2.5

T = 10 ans T = 20 ans T = 50 ans 2

1930 1.5 nov 1966 1995 2001 1999 1 1936 1910 Hauteurà l'échelle (enm)

0.5

0 -2.00 -1.00 0.00 1.00 2.00 3.00 4.00 5.00 Variable de Gumbel

Le Mans - Les Planches Ajustement de 96 valeurs sur 99 années (1903-2001)

4.5

T = 10 ans T = 20 ans T = 50 ans 4

3.5

3 1995 1930 nov 1966 2.5 1999 2001 2 jan 1966 1936 1910

Hauteurà l'échelle (enm) 1.5 1931

1

0.5

0 -2.00 -1.00 0.00 1.00 2.00 3.00 4.00 5.00 Variable de Gumbel

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Figure 5 : Ajustements statistiques des hauteurs maximales relevées aux échelles sur la Sarthe aval

La Suze-sur-Sarthe Ajustement de 101 valeurs sur 102 années (1903-2004)

4 T = 100 ans T = 10 ans T = 20 ans T = 50 ans 3.5

3

2.5 1930 1995 nov 1966 1999 2 2001 1931

Hauteur en m 1910 1.5 1961 1936

1

0.5

0 -2.000 -1.000 0.000 1.000 2.000 3.000 4.000 5.000 Variable de Gumbel

Sablé-sur-Sarthe Ajustement de 102 valeurs sur 102 années (1903-2004)

3.5

T = 10 ans T = 20 ans T = 50 ans 3

2.5 1995 1930 1999 2 1931 jan - nov 1966 2001 1.5 1910 1961

Hauteur à l'échelle (en m) 1936 1

0.5

0 -2.00 -1.00 0.00 1.00 2.00 3.00 4.00 5.00 Variable de Gumbel

Les temps de retour estimés grâce à ces ajustements sont cohérents d’une station à l’autre.

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Nous nous sommes également appuyés sur les analyses statistiques des débits de crue fournies par la Banque HYDRO aux stations hydrométriques de Neuville-sur-Sarthe (Sarthe amont, débits de 1973 à 2004) et Spay (Sarthe aval, débits de 1953 à 2004). Elles indiquent notamment que le temps de retour de la crue de 1995 est estimé à 20 ans environ à Neuville- sur-Sarthe et à 50 ans environ à Spay, et celui de la crue de janvier 1966 à 50 ans environ à Spay.

Par ailleurs, une étude de modélisation des phénomènes de crue sur les basses vallées angevines est en cours de réalisation, sous maîtrise d’ouvrage de l’Etablissement Public Loire. Dans les cadre de cette étude, une analyse statistique a été réalisée sur les débits à la station hydrométrique de Beffes à Saint-Denis-d’Anjou (exploitée par la DIREN Pays-de-Loire depuis 1971, code station : M068 610), dans le département de la Mayenne. Cette station est représentative des écoulements à Pincé dans la Sarthe, qui se situe en rive gauche de la Sarthe, tandis que Saint-Denis-d’Anjou est en rive droite.

Cette analyse a conduit notamment aux estimations de débits caractéristiques instantanés de crue suivantes : ¾ Temps de retour 20 ans : 640 m3/s ; ¾ Temps de retour 50 ans : 750 m3/s ; ¾ Temps de retour 100 ans : 870 m3/s. Le débit maximal instantané de la crue de janvier 1995 a été estimé à 685 m3/s, ce qui signifie que le temps de retour de cet évènement serait entre 20 et 50 ans.

Au vu de ces éléments, nous retiendrons les valeurs listées dans le tableau suivant.

Tableau 8 : Temps de retour estimés des crues historiques sur la Sarthe

Temps de retour estimé Crue Sarthe amont Sarthe aval 1846 50 ans 50 à 100 ans 1881 20 ans 50 à 100 ans 1910 5 à 10 ans 10 à 20 ans 1930 50 ans 50 à 100 ans 1931 10 ans 20 ans 1936 10 ans 10 ans 1961 < 5 ans 10 ans Jan 1966 20 à 50 ans 20 à 50 ans Nov 1966 20 à 50 ans 20 à 50 ans 1995 20 ans 50 ans 1999 10 ans 20 à 50 ans 2001 10 ans 20 ans

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4.3.2. Sur le Loir

Les crues étudiées sur le Loir, sont les suivantes : • Janvier 1853 ; • Janvier 1881 ; • Mars 1906 ; • Janvier 1910 ; • Novembre 1930 ; • Janvier 1931 ; • Janvier 1936.

Il semblerait que la crue de juin 1889 (cf. paragraphe 4.3.3. sur les crues de l’Huisne) ait touché quelques communes sur le Loir. Cependant, très peu d’informations ont pu être recueillies, en particulier nous ne disposons d’aucune donnée de hauteur ou de niveau.

4.3.2.1. Synthèse des informations recueillies

4.3.2.1.1. Janvier 1853 et janvier 1881

De même que pour la crue de janvier 1846 sur la Sarthe, celle de janvier 1853 sur le Loir a fait l’objet d’un comparatif avec la crue de janvier 1881 (même document source que pour la Sarthe). Très peu d’informations quantitatives ont été recueillies par ailleurs sur ces évènements. Le tableau 9 reprend les niveaux maximaux permettant de les comparer.

La crue de 1853 a vraisemblablement été plus forte que celle de 1881. Les niveaux d’eau atteints sont supérieurs de 20 à 25 cm en moyenne.

La crue de 1853 semble effectivement avoir été un épisode majeur sur le Loir. A La Flèche, il a été rapporté dans Les Annales Fléchoises que « l’eau sortait en cascade de plusieurs maisons ».

En 1881, on notera que les eaux avaient ouvert une brèche assez importante dans le barrage de La Flèche, ce qui avait fait baisser légèrement leur niveau (source : courrier du maire du Mans, 1910).

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Tableau 9 : Comparaison des niveaux maximaux des crues de 1853 et 1881 sur le Loir Niveaux maximaux observés en m NGF - Point Echelle IGN 69 kilométrique 1853 1881 Différence 115.8Pont de Coëmont 49.51 48.91 0.60 115.6Barrage Coëmont 48.78 48.49 0.29 110.4Barrage de Nogent 45.94 45.75 0.19 104.5 Barrage de Bruant 43.91 43.79 0.12 102.6Barrage de Vaas 43.05 43.08 -0.03 102.4Moulin de Rotrou (Vaas) 42.80 42.93 -0.13 97.6Barrage de varenne 41.77 41.58 0.19 93.2Barrage de Cherré 39.76 39.63 0.13 86.4Barrage de Malidor 37.84 37.58 0.26 80.5Barrage de thienval 35.82 35.57 0.25 78.3Barrage de la courante 34.61 34.41 0.20 76.8Barrage de la courbe 34.09 33.83 0.26 71.9Barrage de Ponton 32.75 32.38 0.37 70.3Barrage de Mervé 32.09 31.69 0.40 60.8Barrage de la Bruère 29.61 29.29 0.32 58.6Pont de la Flèche 29.24 28.67 0.57 58.5Barrage de la Flèche 29.03 28.63 0.40 53.5Barrage des Pins 27.41 27.35 0.06 51.6Barrage du Navrans 26.77 26.72 0.05 45Barrage du Moulin neuf (Bazouges) 25.21 24.80 0.41

4.3.2.1.2. Mars 1906 à janvier 1936

Les informations de niveaux ou de hauteurs recueillies concernent en grande partie le barrage de La Flèche. Quasiment aucune donnée de hauteur n’a été recueillie aux autres échelles. On notera qu’à La Chartre, les niveaux cités ci-après sont issus des hauteurs et du zéro de l’échelle fournis par le SPC 49. Nous n’avons aucune autre information pouvant confirmer ou infirmer ces hauteurs ou le niveau du zéro. Par conséquent, ces niveaux sont jugés moyennement fiables.

Le tableau 10 récapitule les niveaux permettant de comparer les crues.

Tableau 10 : Classement des crues par niveaux sur le Loir

Niveaux maximaux observés en m NGF - IGN 69 Moulin de Rotrou Barrage de la La Chartre (Vaas) Flèche 1910 54.45 1881 43.08 1853 29.03 1936 53.92 1853 43.05 1906 28.83 1906 53.77 1910 42.97 1910 28.71 1930 28.71 1881 28.63 1931 28.55 1936 28.53

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Les données semblent cohérentes d’une échelle à une autre.

On retiendra les points suivants : ¾ Les niveaux ont été les plus hauts lors de la crue de 1853. Même si l’écart avec la crue de 1881 au Moulin de Rotrou à Vaas est très faible, le tableau 9 a montré sur l’ensemble du cours d’eau que 1853 a été plus importante. ¾ Les crues de 1910, 1930 et 1881 sont comparables d’après les niveaux à La Flèche. Elles sont plus importantes que celles de 1931 et 1936. ¾ Il est difficile de statuer sur l’importance de la crue de 1906 par rapport aux autres évènements sélectionnés compte tenu de la différence entre La Chartre-sur-le-Loir et La Flèche. Néanmoins, les niveaux d’eau à La Flèche ont vraisemblablement fait l’objet d’un meilleur suivi et semblent donc plus fiables.

Les extraits de différents ouvrages (« Le XXe siècle à La Flèche » de Daniel Potron et l’ouvrage d’Yves Laurent portant sur le Loir) décrivant les évènements confirment le classement des niveaux à La Flèche : • En 1930 les niveaux atteints à La Flèche sont les mêmes qu’en 1910, et il faut remonter à 1906 pour trouver une crue beaucoup plus importante. • La crue de 1906 a été causée par la pluie et la fonte des neiges. Les habitants circulaient en barques dans les rues de La Flèche. Cette crue est qualifiée de « plus forte du siècle » dans l’ouvrage d’Yves Laurent qui porte sur le Loir.

4.3.2.1.3. Durée des crues

Les durées de crue recueillies sur le Loire sont récapitulées dans le tableau 11. Les informations sont moins nombreuses que sur la Sarthe. De même que sur celle-ci, c’est la durée de la crue de 1910 qui apparaît comme la plus longue.

Tableau 11 : Durées recueillies sur les crues du Loir Cours d'eau Commune Crue Durée en jours VOUVRAY-SUR-LOIR 1881 6 AUBIGNE-RACAN 1910 8 BAZOUGES-SUR-LE-LOIR 1910 36 LA CHARTRE-SUR-LE-LOIR 1910 19 LOIR LA FLECHE 1906 7 LE LUDE 1881 6 LUCHE-PRINGE 1881 6 VAAS 1881 5

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4.3.2.2. Comparaison avec les crues récentes et estimation des temps de retour

La comparaison des crues et l’estimation de leur temps de retour ont été établies grâce à :

¾ des ajustements statistiques (suivant une loi de Gumbel) des chroniques de hauteurs maximales recueillies par le SPC 49, de même que sur la Sarthe.

¾ l’analyse statistique des débits de crue à la station hydrométrique de Durtal (49) fournie par la Banque HYDRO. Celle-ci est en fonctionnement depuis 1962 et permet de connaître une estimation du temps de retour des crues récentes, et ainsi des crues historiques qui semblent être du même ordre de grandeur. Il est fourni en annexe 2.

¾ les fiches de repères de crue de l’atlas des zones inondables sur le Loir.

Les ajustements statistiques ont été réalisés à deux échelles : La Chartre-sur-le-Loir et La Flèche. Ils sont fournis figures 6 et 7.

Figure 6 : Ajustement statistique des hauteurs maximales relevées à La Chartre-sur-le- Loir

La Chartre-sur-le-Loir Ajustement de 49 valeurs sur 55 années (1950-2004)

2 T = 10 ans T = 20 ans T = 50 ans 1.8

1.6

1.4 1961 1983 1.2 2004 1995 1 jan 1966 1999 0.8 1910 1936 1906 0.6 Hauteurd'eau à l'échelle (en m)

0.4

0.2

0 -2.00 -1.00 0.00 1.00 2.00 3.00 4.00 5.00 Variable de Gumbel

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Figure 7 : Ajustement statistique des hauteurs maximales relevées sur le Loir à La Flèche

La Flèche Ajustement de 40 valeurs sur 55 années (1950-2004)

3.5

T = 10 ans T = 20 ans T = 50 ans 3

2.5 1961 1983 1995 2 1999 2004 jan 1966 1.5 1853 1906 1910-1930 Hauteurà l'échelle(en m) 1 1881

0.5

0 -2.00 -1.00 0.00 1.00 2.00 3.00 4.00 5.00 Variable de Gumbel

La figure 6 montre qu’à La Chartre, la crue de 1910 serait du même ordre de grandeur que celle de 1961, plus forte crue constatée à cette échelle. Leur temps de retour serait de 50 ans. D’après cet ajustement, la crue de 1995 aurait un temps de retour de l’ordre de 10 ans.

Le report des hauteurs fournies pour les crues de 1906 et 1936 (respectivement 1,00 m et 1,15 m), indique qu’il ne s’agirait que de crues fréquentes et non de crues historiques (temps de retour inférieur à 5 ans, voire 2 ans). Ceci est en contradiction avec les informations collectées par ailleurs (hauteurs à La Flèche et descriptions qualitatives). Par conséquent, ces deux informations semblent douteuses, et ne sont pas retenues dans l’estimation finale du temps de retours des crues.

La figure 7 montre qu’à La Flèche, les hauteurs retenues pour les crues de 1853 à 1936 sont bien inférieures à celles fournies pour les crues majeures récentes. Le temps de retour de la crue de 1853 (hauteur relevée la plus importante) serait inférieur à 10 ans.

Cette figure laisse donc supposer qu’il y a eu un changement du zéro de l’échelle. Dans ces conditions, on ne peut comparer directement les crues antérieures à 1950 et celles plus récentes.

On sait qu’en 1853, le zéro de l’échelle était au niveau 27,03 m NGF (IGN 69). Sur le profil en long IGN établi en 1941, celui-ci est toujours au même niveau. Par conséquent, les hauteurs de crues entre 1853 et 1936 sont bien comparables, et les niveaux atteints sont fiables. En revanche, on ne sait pas quand aurait eu lieu le changement du zéro de l’échelle.

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On notera que les trois hauteurs maximales fournies par le SPC 49 parmi les crues récentes, ont été relevées lors des crues de 1961, 1983 et 1995. Ces trois hauteurs sont du même ordre de grandeur (2,4 m à 2,49 m).

Nous avons donc comparé les niveaux atteints en 1853 et en 1995 grâce aux repères de crue de l’atlas des zones inondables du Loir. Les points de comparaison des niveaux sont fournis dans le tableau ci-après.

Tableau 12 : Comparaison des niveaux atteints en 1853 et en 1995 sur le Loir

Point Niveaux maximaux observés en m NGF - Echelle kilométrique 1853 1995 Différence 115.8Pont de Coëmont 49.51 48.91 0.60 115.6Barrage de Coëmont 48.78 48.36 0.42 110.4Barrage de Nogent 45.94 45.97 -0.03 104.5 Barrage de Bruant 43.91 44.27 -0.36 102.6Barrage de Vaas 43.05 43.39 -0.34 102.4Moulin de Rotrou (Vaas) 42.80 43.03 -0.23 97.6Barrage de Varenne 41.77 41.62 0.15 93.2Barrage de Cherré 39.76 39.90 -0.14 80.5Barrage de thienval 35.82 35.81 0.01 78.3Barrage de la courante 34.61 34.79 -0.18 76.8Barrage de la courbe 34.09 34.08 0.01 73.9 Barrage de Vilaine 33.32 33.35 -0.03 67.3Barrage des iles 31.14 31.20 -0.06

Les deux évènements semblent être du même ordre de grandeur : l’écart varie positivement et négativement, et a tendance à diminuer vers l’aval.

L’ajustement statistique des débits instantanés de crue à Durtal fourni par la Banque HYDRO, montre que le temps de retour de la crue de 1995 est évalué à 50 ans environ. On en déduit que le temps de retour de la crue de 1853 est du même ordre de grandeur.

Compte tenu de la droite d’ajustement et des différences de hauteurs constatées, le temps de retour de la crue de 1906 est estimé entre 20 ans et 50 ans, et entre 10 et 20 ans pour les crues de 1881, 1910 et 1930. Pour les crues de 1931 et 1936, leur temps de retour semble finalement relativement faible, c’est-à-dire inférieur à 10 ans (de l’ordre de 5 ans).

On notera que le temps de retour retenu pour la crue de 1910 est plus faible que celui estimé à partir des hauteurs fournies à La Chartre, compte tenu des incertitudes sur ces dernières.

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En conclusion, on retiendra sur le Loir les temps de retour suivants :

Tableau 13 : Temps de retour estimés des crues historiques sur le Loir

Crue Temps de retour estimé 1853 50 ans 1881 10 à 20 ans 1906 20 à 50 ans 1910 10 à 20 ans 1930 10 à 20 ans 1931 5 ans 1936 5 ans 1961 20 à 50 ans Jan 1966 5 ans 1983 20 ans 1995 50 ans 1999 10 ans 2004 20 ans

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4.3.3. Sur l’Huisne

Les crues étudiées sur l’Huisne, sont les suivantes : • Juin 1889 ; • Janvier 1910 ; • Novembre 1930 ; • Janvier 1931 ; • Janvier 1936.

Les informations recueillies sur l’Huisne sont beaucoup moins nombreuses que sur les autres cours d’eau car n’étant pas une rivière navigable, elle n’a pas fait l’objet d’un réel suivi du niveau des eaux.

4.3.3.1. Synthèse des informations recueillies

Les informations de hauteurs ou niveaux recueillies sont fournies aux échelles de La Ferté- Bernard, Connerré, l’usine des eaux du Mans et enfin à l’échelle de Pontlieue au Mans.

On notera que quelques difficultés ont été rencontrées pour le traitement des données à Connerré. Nous disposons sur cette commune de hauteurs pour les crues de 1910, 1930 et 1936, qui sont respectivement de 2,3 m, 2,84 m et 1,95 m. Seul le niveau pour la crue de 1930, qui est de 65,44 m NGF (IGN 69) est connu de manière relativement fiable, puisqu’il apparaît sur le profil en long IGN.

En effet, divers documents mentionnent des niveaux de crue autour de 55 m NGF. Or, il n’est par possible d’avoir un niveau aussi bas sur la commune de Connerré. Il s’agit vraisemblablement d’une erreur de copie d’un document à un autre où les chiffres 6 et 5 auraient été confondus.

Par ailleurs, il semblerait que l’échelle ait été modifiée depuis (déplacement de l’échelle ou changement du zéro).

Le tableau 14 permet de comparer les niveaux de crue retenus aux diverses échelles.

Tableau 14 : Classement des crues par niveaux sur l’Huisne Niveaux maximaux observés en m NGF - IGN 69 Usine des eaux du Le Mans - La Ferté Bernard Connerré Mans Pontlieue 1889 84.98 1930 65.44 1930 47.93 1889 46.68 1930 84.66 1910 64.9 1910 47.47 1930 46.68 1910 84.08 1936 64.58 1931 47.46 1910 46.08 1936 83.93 1936 47.25 1931 45.68 1936 45.46

Le classement des crues reste le même d’une échelle à une autre.

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La crue de juin 1889 est la seule crue d’été retenue parmi les crues historiques. Elle s’est produite à la suite de très violents orages qui avaient éclaté dans la partie amont de l’Huisne, en amont de La Ferté Bernard. Les inondations ont été particulièrement importantes sur l’Huisne en raison d’embâcles qui se sont formés au droit de ponts. Il est rapporté par les journaux à l’époque que « Jamais aussi loin que peut se reporter vers le passé la mémoire des hommes les plus âgés, pareille inondation ne s’était produite ».

Cet épisode semble plus fort que la crue de 1930 sur la partie amont (La Ferté Bernard), puis du même ordre de grandeur sur l’aval (Le Mans).

Durée des crues

Très peu de données sur les durées des différents évènements ont pu être collectées, comme le montre le tableau 15 récapitulant ces informations.

Tableau 15 : Durées recueillies sur les crues de l’Huisne Cours d'eau Commune Crue Durée en jours CHAMPAGNE 1930 4 1772 4 LE MANS HUISNE 1910 4 MONTFORT-LE-GESNOIS 1889 3 SAINT-MARS-LA-BRIERE 1889 3

4.3.3.2. Comparaison avec les crues récentes et estimation des temps de retour

Le tableau 16 permet de comparer les niveaux atteints pour les crues retenues avec des crues plus récentes. On constate que les crues de 1889 et 1930 ont vraisemblablement été les deux épisodes les plus importants, et qu’ils sont proches des crues de 1995 janvier 1966.

Tableau 16 : Comparaison sur l’Huisne avec les crues récentes Niveaux maximaux observés en m NGF - IGN 69 Usine des eaux du La Ferté Bernard Connerré Le Mans - Pontlieue Mans 1889 84.98 1930 65.44 1930 47.93 1889 46.68 oct 1966 84.71 1995 65.04 1910 47.47 1930 46.68 1930 84.66 jan 1966 65 1931 47.46 jan 1966 46.58 1995 84.58 1910 64.9 1995 47.42 1995 46.23 jan 1966 84.48 1961 64.7 1936 47.25 1910 46.08 1910 84.08 1936 64.58 1961 45.86 1936 83.93 1999 64.58 1931 45.68 2001 83.86 2001 64.38 1999 45.6 1999 83.69 1936 45.46 2001 45.38

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Seules les chroniques de hauteurs maximales au Mans à Pontlieue et à Connerré ont permis de réaliser des ajustements statistiques. Ils sont fournis figure 8.

Figure 8 : Ajustements statistiques des hauteurs maximales relevées sur l’Huisne

Connerré Ajustement de 42 valeurs sur 55 années (1950-2004)

3.5

T = 10 ans T = 20 ans T = 50 ans 3

2.5 1995 jan 1966 2 1961 1999 2001 1930 1.5 1910 1936 Hauteur à l'échelle (en m) 1

0.5

0 -2.00 -1.00 0.00 1.00 2.00 3.00 4.00 5.00 Variable de Gumbel

Le Mans - Pontlieue Ajustement de 38 valeurs sur 51 années (1951-2001)

3.5

T = 10 ans T = 20 ans T = 50 ans 3

2.5 jan 1966 1995 1961 2 nov 1966 1999 2001 1.5 1889-1930 1910 1931 Hauteurà l'échelle (enm) 1 1936

0.5

0 -2.00 -1.00 0.00 1.00 2.00 3.00 4.00 5.00 Variable de Gumbel

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On notera que non seulement de nombreuses lacunes existent sur la chronique de données, mais également que les niveaux relevés à Pontlieue peuvent être sous l’influence de la Sarthe. De ce fait, on retiendra qu’il existe une forte incertitude sur l’estimation de ces temps de retour.

Par ailleurs, les données fournies par la Banque HYDRO à la station hydrométrique de La Pécardière à Montfort-le-Gesnois (mise en service en 1983) montrent que la crue de 1995 sur l’Huisne serait d’un temps de retour légèrement supérieur à 50 ans.

Ces informations ont permis d’estimer les temps de retour suivants :

Tableau 17 : Temps de retour estimés des crues historiques sur l’Huisne

Crue Temps de retour estimé 1889 50 à 100 ans 1910 20 ans 1930 50 à 100 ans 1931 5 à 10 ans 1936 5 à 10 ans 1961 15 ans Jan 1966 20 à 50 ans 1995 50 ans 1999 10 ans 2001 5 à 10 ans

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ANNEXE 1 : Cartes synthétiques des données recueillies sur les crues historiques

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ANNEXE 2 : Ajustement statistique des débits instantanés de crue du Loir à Durtal (source : Banque HYDRO)

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