Valros, «Le Pirou» (Hérault) Un exemple de l’apport des méthodes fines de lecture du sol en prospection pour la connaissance des sites de l’Age du Fer (autoroute A75 Pézenas/Béziers)

Jérôme KOTARBA*

INTRODUCTION directement concernée par l’emprise d’une aire technique de l'autoroute installée à cheval entre les communes de La réalisation future de la liaison autoroutière entre Valros et de Montblanc. Nous nous servirons ici de cet Béziers et Pézenas (partie la plus méridionale de l’A 75) a exemple pour illustrer l’intérêt mais aussi les limites des entraîné, au début de l’année 1998, la mise en place d'un protocole d'étude archéologique visant à prendre en prospections systématiques. compte l'ensemble des vestiges présents sur le tracé. Il Nous n’aborderons pas ici le problème de la chronolo- s’agissait, dans cette première phase précédant les dia- gie fine des sites découverts. En effet, le nombre de gnostics mécaniques, de la réalisation d’une étude docu- formes collectées est toujours très faible, surtout lorsqu'une mentaire et d'une prospection pédestre du fuseau pré-éta- seule collecte a été effectuée. Avec ces séries, la durée bli par les services de la D.D.E.1 d’occupation précise est difficile, voire impossible à esti- Cette prospection réalisée sur les 25 km de ce projet2 mer. A notre niveau de connaissance céramologique et a permis la découverte de nombreux gisements inédits dans le cadre de cette opération de prospection, sans couvrant toutes les périodes, entre le Néolithique et les entrer donc dans les questions de typologie, nous avons temps modernes. Une attention toute particulière, notam- considéré que la présence d’amphores étrusques seules e ment par l'utilisation de méthodes fines de lecture du sol, caractérisait un contexte VI s. av., que l’association a été portée aux vestiges de la Préhistoire récente et de la d’am­phores étrusques et massaliètes correspondait à une Protohistoire. Elle permet, au terme de ce travail, d'analy- datation VIe-Ve s. av., voire un peu plus récente, et que la ser par périodes chronologiques les vestiges présents sur présence seule d’amphores massaliètes couvrait une lon- le tracé étudié et de suggérer certaines des pistes de gue période allant du Ve au IIIe s. av. J.-C. recherche qui pourront être suivies lors de l'élaboration précise du programme de diagnostics (phase II). Bien que réalisée plus tardivement que la table-ronde 1- Les principes de la méthode de pros- de Lattes, la prospection menée sur ce projet nous a sem- blé illustrer assez justement les apports qu’il est possible pection (voir les annexes 1 à 3) d’attendre de ce type de recherche pour la connaissance Ces principes généraux sont ceux enseignés lors des de l’occupation dispersée des campagnes de l’Age du Fer stages de formation du personnel AFAN. Ils ont été mis en (Figure 1). Nous allons voir cependant qu’il ne s’agit en place durant différents travaux collectifs réalisés à l'initia- aucun cas de données aussi précises que celles issues tive et sous la direction de P.-Y. Genty (SRA Languedoc- d’une fouille ou d'une intervention de surface immédiate- Roussillon) depuis une quinzaine d'années. Ces prospec- ment consécutive à des travaux agricoles. Les informa- tions reposent sur un concept de lecture optimale des tions recueillies sont toutefois objectives et permettent indices présents au sol, avec la prise en compte de leur d’analyser les grandes tendances de l’occupation du sol. position dans le terrain et leur quantification par des col- Lors de cette prospection pédestre, nous avons dû nous lectes spécifiques. Particulièrement efficaces pour une intéresser plus particulièrement à la question de “l'oppi- lecture fine des différentes strates de l'occupation humaine dum du Pirou“ dont la localisation approximative était sur un terroir donné, ces méthodes ont été aussi adaptées

* Afan Méditerranée, base de Perpignan, 4 bis avenue M. Albert, 66 000 Perpignan. 1 Cette enquête archéologique a été réalisée à la demande du Service Régional de l’Archéologie, dossier géré par A. Chartrain, Conservation du Patrimoine.Le rapport de cette première phase d’intervention est composé de 4 volumes : Mauné, Loison 1998 ; Kotarba 1998 ; Kotarba et al. 1998 ; Bourgarel, Lelièvre 1998. 2 L’équipe de prospection était composée de : C. Durand, J. Guerre, J. Kotarba (responsable d’opération), G. Loison, F. Mazière, S. Prêt, P. Rascalou.

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691 3128 3130

Figure 1 : Carte de localisation des sites PEYNE

PEZENAS T de l'Age du Fer sur l'A75, 3126 section Pézenas/Béziers

Fond de carte S. Mauné rel., V. Lelièvre DAO.

690 L'HÉRAUL ETANG

Habitat probable

Site de nature indéterminée

689

TOURBES 1- Valros/Roquessols 614 NEZIGNAN L'EVÊQUE 3124 2- Valros/Roquessols 60 3- Valros/Le Pirou 722 4- Valros/Le Pirou 711-969

688 5- Montblanc/Labournas 559-560 6- Montblanc-Valros/Rec de Ligno 759-853 7- Montblanc/Les Cresses-Basses 73-II 1 8- Béziers/Badones-Haut DV 112 2 9- Béziers/Cabrials HP 4b 10- Villeneuve les B./Pech Calandre 1375 11- Villeneuve les B./Claudery 672 3 3122 VALROS 687 4 aire de repos 6 5 Oppidum de St-Siméon

Nécropole de St-Julien

686 inf. à 20 m 7 MONTBLANC de 20 à 35 m N de 35 à 50 m

3120

LÊNE 685 de 50 à 65 m

de 65 à 80 m

sup. à 80 m

0 2,5 km 684

3118

682 A9

N 3116 LIBRO A75

8

3114680

9

1111 10 BÉZIERS 678

— 74 — Un exemple de l’apport des méthodes fines de lecture du sol en prospection

à la réalisation de prospections sur des grands projets çus dans un terrain ayant une vie complexe (juxtaposition d'aménagement du territoire (Z.A.C, projets routiers, d'épandages antiques, médiévaux et modernes qui gazoducs...). En voici les grandes lignes. brouillent fortement la perception). Si les sites d'habitats de l'époque romaine et du Moyen Identifier et dater Age peuvent être pris en compte grâce à des méthodes La connaissance céramologique constitue le prélimi- traditionnelles (délimitation par piquetage des zones de naire indispensable à une bonne prospection. En effet, forte et moyenne densité), en revanche, ceux présentant tout prospecteur doit savoir déterminer directement sur le des indices plus ténus nécessitent, la plupart du temps, la terrain une trentaine de classes de céramique. Si la majo- mise en place d'une prospection plus fine. Il s'agit de la rité de celles-ci, tout comme les industries sur silex, prospection au réel de type Rapatel (du nom d'un site constituent un lot commun valable pour tout le Midi de la gardois sur lequel la méthode a été mise au point). La , en revanche, un certain nombre de productions méthode est simple : elle vise à obtenir un plan de répar- ont une origine et une diffusion micro-régionales, parfois tition des indices dans la parcelle considérée, selon un même locales. Il en va ainsi pour les céramiques com- code de couleur chronologique. On peut ainsi juger de munes en particulier. Pour nous aider dans la caractérisa- l'existence ou pas d'un site diffus et décider d'aller réaliser tion de ces familles, nous avons fait appel, pour cette des tests de collecte qui permettront de quantifier cette section de l’A75, à S. Mauné qui connaît bien les céra- présence. Sur le terrain, la méthode Rapatel repose sur un miques protohistoriques, antiques et médiévales du enregistrement précis des vestiges présents dans les rangs Biterrois. Afin que les membres de l'équipe puissent se prospectés (1 sur 3 comme en prospection classique, voire familiariser avec ces séries, un petit tessonnier a été 1 rang sur 2). Chaque vestige est positionné dans son rang constitué à partir de séries du dépôt de Montagnac (Club et reprèsenté par un petit symbole sur une fiche d'enregis- archéologique de Montagnac/Pézenas). trement composée d'une alternance de bandes de papier Nous avons ensuite modifié les documents de travail et représentant les rangées prospectées. Après les travaux de en particulier la fiche de pointage au réel et la fiche de terrain, les rangs lus (bandelettes) sont assemblés sur décompte de test en fonction des nouvelles catégories calque ou sur informatique puis reportés sur le plan de la prises en compte et de leur incidence chronologique. parcelle (extrait du plan cadastral communal). Les tests de collecte représentent une façon fiable de Lire les informations présentes à la surface du sol quantifier des indices présents à un endroit. Le principe est celui de la collecte sur une surface comprise entre 50 et 150 La lisibilité des sols (et non pas la visibilité) est un m2 de tous les indices liés à l'activité humaine, y compris critère important qui pondère la quantité et la qualité des les plus récents. Après avoir été lavés, ces vestiges sont observations. Établie selon une grille qui va de 0 (= illi- triés et décomptés selon un inventaire céramologique défi- sible) à 4 (= parfaitement lisible), cette codification prend ni. Ces données sont rentrées sur une fiche informatisée qui en compte plusieurs critères : rétablit le nombre de chaque type d'indice pour une surface - l'état délavé ou pas du sédiment ; de 100 m2. En fonction des attributions chronologiques de - l’importance de la surface se prêtant à la lecture ; chaque catégorie, des additions sont opérées pour connaître - la pierrosité du terrain ; le nombre d'indices aux 100 m2 de telle ou telle période. - éventuellement la luminosité si elle atténue la lecture ; C'est à partir de ces chiffres que la présence d'un site ou la - l'ancienneté ou pas du dernier labour profond. caractérisation d'un épandage peuvent être discutées. Ainsi, en fonction du territoire géographique dans lequel­ on se On peut ainsi proposer le code de lecture suivant : trouve, et de la période­ considérée, le niveau de dissocia- - 0 = totalement illisible : tous les types de sites, mis à tion entre site probable et épandage peut connaître des part ceux pouvant avoir une certaine élévation, peuvent variations très importantes. être masqués et non identifiables lors de la prospection. Les données recueillies sont consignées dans un catalo- - 0,5 = lisibilité très faible : mis à part les habitats gallo- gue constitué de fiches descriptives de vestiges archéolo- romains d'une certaine ampleur, tous les autres sites peu- giques. La fiche utilisée pour cette opération a été créée vent avoir été ignorés. sur le logiciel File Maker et correspond à peu de chose - 1 et 1,5 = lisibilité faible à moyenne : les sites d'une près à celle déjà utilisée lors des prospections effectuées certaine étendue de la Préhistoire, de la Protohistoire, les en 1996 sur le gazoduc "Artère du Midi". Une large part épandages gallo-romains et plus tardifs sont perçus ; les est faite à la description des vestiges. Plusieurs rubriques sites ponctuels (fosses, tombes...) et les vestiges diffus de renseignent également sur l’origine de l’information de toutes époques ont pu être ignorés. façon à ce que la relation avec des données antérieures ne - 2 à 4 = lisibilité bonne à très bonne : tous les types prête pas à confusion. D’autres rubriques sont propres à d'indice, même épars, peuvent être appréhendés ; les gise- l’opération et visent à connaître l’incidence du futur projet ments ignorés peuvent être des sites ponctuels passant sur les vestiges découverts. Même s’il s’agit de données dans la maille de prospection (7,5 m), ou des sites carac- parfois vagues, ces informations livrées par les prospec- térisés en surface par peu d'indices pouvant passer inaper- teurs, en prévision d'une éventuelle phase ultérieure de

— 75 — J. Kotarba diagnostic mécanique, nous semblent essentielles. Elles pés importants comme Béziers ou certains oppida apportent en effet un certain nombre d'observations (Cessero, Pézenas/St-Siméon, , Le Célessou). concrètes à même d'orienter les travaux de repérage. D'une certaine manière, il est possible de dire, pour cette Dernier aspect méthodologique, une iconographie très période ancienne de l'Age du Fer, que la campagne pré- codifiée a été mise en place sur cette opération. Avec l’uti- sente certains traits de ressemblance avec ce qu'elle lisation de la couleur, il a été possible de représenter sur deviendra quelques siècles plus tard à l'époque romaine. un fond parcellaire redessiné au 1/5000e : La différence principale, qui explique que ce phéno- - la lisibilité du sol à partir 4 couleurs pâles appliquées mène soit encore discuté et parfois même ignoré, vient du à la surface des parcelles lues et en gardant le blanc pour faible écho de ces sites en surface. Le mobilier qui va les l’absence de lisibilité et les parties non lues ; caractériser sera en effet entre 10 et 50 fois moins abon- dant que celui d’un habitat du Haut Empire par exemple. - la localisation des sites et des informations incer- A titre d'exemple, le décompte de tests sur des sites nets taines qui n’ont pas pu être revues, avec en plus prise en du VIe et Ve siècle, est nettement positif avec des taux compte de la densité des artefacts (trame plus ou moins inférieurs à 20 indices typiques aux 100 m2 (amphores dense) et de la datation du site (utilisation de couleurs protohistoriques associées à la céramique modelée), alors différentes correspondant à des grande tranches chronolo- que pour un site de même surface d'époque romaine, le giques) ; taux se situera entre 50 et 250 indices typiques aux - la localisation des tests de collecte et, en marge de la 100 m2. A partir de ce constat, il est évident que, sauf dans planche, sa représentation sous la forme d’un graphique. les cas particuliers de travaux agricoles crevant une fosse Pour certains sites ayant fait l’objet d’un enregistre- pleine de terre noire anthropisée, les sites de l'Age du Fer ment au réel, on a joint à la fiche descriptive une figure ne sont pas mis en évidence par les réseaux habituels d'in- présentant la répartition des indices, sous la forme de formateurs locaux qui détectent bien les occupations petits symboles. romaines et parfois aussi celles du Moyen Age, c'est-à- dire les plus visibles. Ainsi l'étude de l'occupation du sol à cette période ancienne requiert un investissement parti- 2- Les résultats généraux conçernant culier de type prospection systématique (et non pas aléa- toire), menée par une équipe sensible aux méthodes fines l'Age du Fer de prospection développées en Languedoc-Roussillon. C'est sans doute pour cette période que les apports de Les données recueillies permettent de classer les sur- la prospection pédestre sur ce futur tracé routier sont les faces des sites de l'Age du Fer découverts en prospection plus nets. S'il est indéniable que notre équipe a volontai- (Figure 2) en trois groupes distincts. rement porté un regard attentif sur les vestiges de la pré- Le premier comprend deux gisements pour lesquels histoire récente et de la protohistoire, cette seule explica- nous avons retenu de grandes superficies : supérieures à tion ne suffit pas à expliquer le nombre relativement 1,5 ha. A ces deux endroits, le nombre d'indices certains de important de sites découverts à cette occasion. l'Age du Fer (amphores en particulier) reste particulière- La diversité des formes de l'occupation du sol à cette ment faible : inférieur à 10 pour la totalité de la surface. période nous semble être le principal facteur explicatif Pour les délimiter, nous avons dû prendre également en que l'on peut invoquer ici. Il parait en effet maintenant de compte les céramiques modelées. Or ces dernières peuvent plus en plus certain qu'il existe en Languedoc-Roussillon, appartenir à plusieurs périodes (Néolithique, Age du et plus particulièrement dans la vallée de l'Hérault et sur Bronze). Ces "sites potentiels" constituent donc des lieux ses marges, au moins pour la période VIe-Ve av. J.-C., un d’habitat très incertains. Il est possible en effet que cette maillage d'exploitations rurales de petite taille (Feugère, répartition diffuse sur une vaste surface soit liée au com- Mauné 1995 et Mauné dans cette même livraison), qui blement de structures agraires de type fossés ; de même, occupent et cultivent la campagne à côté d'habitats grou- compte tenu des observations effectuées par I. Bermond

Fig. 2 — Tableau des surfaces couvertes par les sites de l'Age du Fer.

— 76 — Un exemple de l’apport des méthodes fines de lecture du sol en prospection

2 Pré- ou Protohistoire au­tour de l'habitat groupé de Mèze 20 (voir sa contribution dans ce volume), ces témoins pourraient renvoyer à 15 des pratiques précoces d'épan­ ­dage. 10 Les sites diffuseurs seraient­ ici les petites exploitations rurales présen- 5 tant les concentrations­ les plus fortes.

Nombre de fragments au 100 m 0 Les diagnostics­ qui seront­ réalisés 23 37 27 28 31 16 22 13 29 42 32 30 34 36 41 15 10 33 40 12 9 17 N° du test sur ces se­­cteurs appor­ ­­teront des ren- seignements précieux pour expliquer la répartition­­ de ce mobilier sur une vas­te zone. Age du Fer

Le second groupe comprend deux 2 20 sites avec des surfaces couvrant res- 2 pectivement 1000 et 2000 m , soit 15 environ 10 fois inférieures aux pré- Préhistoire indéterminée cédentes. Il s'agit cette fois de sites 10 (outillage lithique) Pré- ou Protohistoire sûrs, composés éventuellement de (céramique modelée) plusieurs concentrations. Nous les 5 Age du Fer (amphores et céramiques fines)

avons interprétés comme des exploi- Nombre de fragments au 100 m 0 tations pouvant comprendre plu- 32 37 36 31 40 N° du test sieurs bâtiments ou ayant une durée Fig. 3 — Diagrammes de densité des indices dans les tests de collecte. d'occupation de plusieurs généra- tions. La superficie de ces sites est comparable à celle de la ferme de sive, phénomène qui nous avait été signalé en début Casses-Diables à (article de D. Ugolini dans ce d'opération par J.-L. Espérou. Cette notion de faible den- volume). sité de la céramique modelée et des amphores protohisto- Le dernier groupe, fort de 4 éléments, concerne égale- riques sur des sites qui paraissent caractéristiques est très ment des sites sûrs dont la surface varie de 100 à 300 m2. importante pour fixer la fiabilité de notre prospection. En Il convient sans doute d'ajouter à cette liste les deux effet, il va de soi que la découverte d'un site à faible réson- découvertes d'amphores étrusques faites sur des sites plus nance (entre 10 et 4 éléments aux 100 m2) est plus diffi- anciens sur lesquels il est difficile de distinguer la céra- cile que celle d'un site plus fourni, et ceci est d'autant plus mique modelée protohistorique de celle du Néolithique vrai quand la lisibilité du sol est faible. De manière tout à (Valros, Roquessols 614 et Valros, Le Pirou 722). Ces fait intuitive, il nous parait possible de considérer que la gisements correspondent très vraisemblablement à de moitié au moins de ces sites à faible résonance ne seront petites exploitations rurales comparables à celles décou- pas trouvés lors de la prospection classique de parcelles vertes par exemple autour de l'oppidum de St-Siméon et de lisibilité 1 et 1,5. Ce chiffre est beaucoup plus fort à Valros, en marge de l'établissement gallo-romain du encore pour celle de lisibilité 0,5, où la découverte d'une Causse (Feugère, Mauné 1995) ; de nouvelles prospec- concentration de surface assez faible à moyenne relève tions étalées sur plusieurs années permettraient sans doute presque toujours de l'exceptionnel. de recueillir davantage de mobilier et donc de mieux les La prospection pédestre sur ce projet a permis égale- caractériser, notamment au niveau de la chronologie. ment de découvrir un certain nombre de petits gisements Enfin, dans le cas de lisibilité du sol assez faible, il est voire de sites ponctuels. Ces découvertes appartiennent possible que nous n’ayons perçu de ces sites qu’une des certainement à plusieurs périodes dont celle de l’Age du concentrations les constituant. Fer qui nous intéresse ici. La période de l’Age du Fer est représentée dans 5 tests Ainsi donc, si cette opération a permis de découvrir de collecte (Figure 3). Le diagramme obtenu montre que d’assez nombreux sites occupés durant l’Age du Fer, il est 2 le taux aux 100 m des amphores (massaliètes ou certain qu’il ne s’agit que d’un nombre minimum. C’est étrusques), qui restent les meilleurs indicateurs chronolo- dans ce contexte que nous allons analyser les observations giques de cette­ période, est toujours inférieur à 10. Le concernant les lieux-dits cadastraux autour de la colline taux d’indices ar­rive à 17 si l'on prend en compte aussi les du Pirou. céramiques modelées trouvées dans le test. Comme pour la Préhis­toire récente et la Protohistoire, on constate que sur cette zone géographique, le taux d’indices aux 100 m2 a toujours une valeur faible. Parmi les explications pos- 3- Le secteur du Pirou (Figures 4 et 5) sibles, on peut surtout renvoyer à l'extrême fragmentation C'est sur la commune de Valros, soit sur un peu plus de de la céramique modelée et donc à sa disparition progres- 1,5 km de la future autoroute, que les vestiges de l'Age du

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Fer sont les plus nombreux. Nous avons porté une atten- Le second, Rec de Ligno 759/853, est au sud-ouest du tion particulière à ce terroir, d'abord en raison de l'implan- site antique. Il est un peu plus éloigné de ce dernier mais tation probable d'aires de services couvrant des superfi- présente une image au sol plus nette ; il semble contem- cies importantes et aussi parce que la littérature régionale porain du site précédent. Cette image au sol comprend cite depuis un certain nombre d'années "l'oppidum du toutefois quelques éléments isolés qui se trouvent au nord Pirou" à Valros sans pour autant apporter de renseigne- de la parcelle 761, juste en contrebas du site antique. Pour ments clairs sur sa localisation et même son existence être exhaustif, on signalera que la parcelle 756 présentait réelle. Comme la totalité du lieu-dit cadastral “ Le Pirou ” de très mauvaises conditions de lisibilité quand nous était touchée par le fuseau à prospecter, il nous fallait l'avons prospectée. Nous y avons tout de même trouvé un essayer d'apporter des données concrètes à ce dossier. gros fragment d'amphore massaliète en limite nord du site L'existence de "l'oppidum du Pirou" trouve sa source d’époque romaine. Ces différents points de découverte dans l'ouvrage que J.-J. Jully (1983, 1203) a consacré aux indiquent de façon claire une occupation peut-être assez céramiques grecques du Languedoc-Roussillon et de la étendue sur ce secteur qui comprend un replat et un ver- Catalogne. Cet auteur énumère une liste d'objets décou- sant en pente étagée vers l'ouest. Si l'on globalise l'en- verts à cet endroit et en particulier des céramiques attiques semble de ces points de découverte en prenant les zones dont certaines décorées. C'est à partir de cette référence illisibles intermédiaires, on obtient une surface de plus de que différents auteurs (dont Garcia 1995a, 150 et 1995b, 3 ha. Il nous semble fort probable que les vestiges signalés 180)3 ont repris ultérieurement cette interprétation (asso- par C. de Serres proviennent de ce secteur. Mais il ciation céramique attique oppidum) sans vérifier la fiabi- convient de préciser qu'il ne s'agit alors en aucun cas d'un lité de cette information alors que les prospections rapides oppidum voire d'un habitat groupé de plaine. Afin de ne de cette zone par les équipes de J.-L. Espérou et S. Mauné pas créer d'ambiguïté entre les découvertes concrètes que n'avaient jamais permis de trouver cet "oppidum". nous signalons et "l'oppidum du Pirou", nous pensons L’étude documentaire de S. Mauné ayant permis le qu'il convient de laisser aux nouveaux sites identifiés les dépouillement et la collecte de l'ensemble des revues et noms proposés ici, qui correspondent à celui de leur lieu- articles archéologiques anciens et récents portant sur la dit cadastral. Il conviendra peut-être, si les recherches partie est du Biterrois nous avons pu avoir accès à un futures montrent que les vestiges protohistoriques de ce article de C. de Serres (1950) qui traite de différentes secteur appartiennent à une même entité, de leur trouver découvertes archéologiques faites sur la commune de un nom générique. Attendons pour cela que les diagnos- Valros. Cet auteur, qui visiblement connaît bien le terroir tics voire des fouilles soient entrepris sur cette zone très qui nous intéresse, signale la présence de vestiges préhis- riche d’un point de vue archéologique pour juger de ce toriques sur le dessus de la colline du Pirou : il s'agit du qu’il conviendra de regrouper. site du Pirou 722 qui occupe bien en effet la partie som- En remontant vers le nord à partir du secteur du Rec de mitale. A partir de ce point, il signale la découverte des Ligno/Labournas, on trouve une zone de découverte, Le vestiges protohistoriques, repris par J.-J. Jully, à environ Pirou 711/969, qui comprend surtout des vestiges d'époque 500 m au nord, au niveau de la limite de commune avec romaine, auxquels sont associés 4 fragments d'amphore Montblanc et à proximité d'un habitat d'époque romaine. massaliète et un peu de céramique modelée. Notre inves- Cette localisation est impossible car la limite entre les tissement au niveau de la parcelle 969 n'a pas été assez communes de Valros et de Montblanc est au sud de la poussé (prospection classique suivie d'un rang prospecté colline du Pirou. L'un des deux premiers éléments de selon la méthode Rapatel) pour que l'on puisse aller plus localisation de C. de Serres est donc faux. Nous avons loin. Toutefois, il est possible de se demander si cette zone considéré pour notre part qu'il fallait transformer "500 m assez proche des vestiges précédents ne constitue pas au nord" par "500 m au sud". A partir de là, on se trouve l'extrémité nord d'un site complexe polynucléaire. Nous bien à la limite avec la commune de Montblanc, et il est renvoyons là aussi au diagnostic pour essayer de répondre possible de proposer d'identifier le site d'époque romaine à cette question. cité à cette occasion avec celui du Rec de Ligno II/Lizarot Ensuite sur la colline du Pirou, au niveau du site néoli- (Mauné 1998, 472), qui est d'ailleurs à cheval sur cette thique final/chalcolithique du Pirou 722, on a pu noter la même limite. C'est aussi dans ce secteur que nous avons présence d'au moins trois fragments d'amphore étrusque mis en évidence deux zones livrant du mobilier de l'Age au niveau des parcelles 722 et 726. Ces vestiges auxquels du Fer. ne sont pas associées, contrairement aux zones en contre- La première, Labournas 559/560 se trouve au sud est bas, des amphores massaliètes, marquent à notre avis une du site antique. Elle correspond à une petite zone de petite occupation qu'il est tentant de situer dans le courant 300 m2 environ, et semble datable du VIe - Ve s. av. n. è. du VIe s. (présence d'amphores massaliètes et étrusques, d'un peu En remontant toujours vers le nord, on signalera au de céramique grise monochrome et de céramique mode- passage la découverte ancienne d'un fragment d'amphore lée). massaliète par G. Fédière au niveau du site antique des

3 E. Massal , dont les recherches actives ont concerné les communes de St-Thibéry et Montblanc, se contente, dans la carte archéologique qu'il a publié en 1979, de mentionner "habitat grec du Pirou" et lui restitue une petite taille (Massal, Rigoir 1979, figure 1).

— 78 — Un exemple de l’apport des méthodes fines de lecture du sol en prospection fus m LROS VA b u Les Combes II o m B S

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L d e d i t N ° 5 l R u r a i n C h e m ° ° ° ° ° ° ° Fig. 4 — (en fonction de l’échelle) Plan de détail à partir de pointages au réel des indices pré- et protohistoriques. MONTBLANC Les Cresses Basses 73.II R u i s s l e a u e i c h d e S t - M

— 79 — J. Kotarba

° C h e m ni

° ° 1181 c D é p a n a r t e b l m e n t 730 n ° C h e m t i n R 1183 a u r a l M o l d e N 3 8 L a ° Cs N o m b e 729 s d e 73 ° ° ° 3 1 2

5 1025 28 1185 / 728 E 3 4 4 ° L E PIROU 1220 N 29 d e 1222 725 727 1024 Valros/Le Pirou 722 l 878 ouest V a 1187 rl

R u r a o C . 891 à s 1189 R . 878 est 4 723 726 1 722 n 735 nord 739 1191 d e al 720 41 1193 738 h e m i P ri g a C 735 sud ° o u r Valros/Le Pirou 711-969 d e 969 737 721

736 746 e

S t 718 747 - T h 710 717 i 24 b e r y 2 748 nord ° ° ° C h e m 711 312 i n 25 712 R u r a VIGNE DE BIAUX ° ° 313 Nl 713 c 715 748 sud n ° 3 l a d u 716 b P lo s 753 t n 714 o e t M 316 752 d e 576 751 à l a 754 320 e G u r a n d 26 q v ê A75 321 ' É e 750 l 755 n - O l n a i v i g 575 e t é z 559 323 t e N 318 ° ° 319 d e LABOURNAS324 322 1 E / 3 Vestiges particuliers 1 ° N 490 Céramique modelée

325 l Amphore étrusque a t n ou massaliète e m Silex taillé e t r a 24 Test de ramassage p é D 0 20 100 m

N. Bourgarel et V. Lelièvre del. n i

m e h C °

Fig. 5 — (en fonction de l’échelle). Plan de détail à partir de pointage au réel des indices pré- et protohistoriques.

— 80 — Un exemple de l’apport des méthodes fines de lecture du sol en prospection

Combes III. Un peu plus loin encore, mais toujours sur ce le temps, ensuite parce qu'il semble y avoir une évolution versant des Combes en pente vers le nord, la prospection dans le choix de la partie occupée, avec un probable glis- au réel de la parcelle 684, où s'étend une partie du site sement depuis la partie dominante vers le bas de versant, antique des Combes II, nous a permis de noter la présence enfin parce que la recherche archéologique manque de quelques rares fragments d'amphore massaliète. Ces actuellement d'exemples de site protohistorique de plaine vestiges perdus sous l'abondance du mobilier antique sont fouillé en extensif. La table-ronde de Lattes a mis claire- difficiles à interpréter. ment en évidence cette lacune de la recherche archéolo- En revanche, sur le versant opposé, se trouve un site gique en Languedoc-Roussillon et l'A75 offrira peut-être plus net, Roquessols 600, qui occuperait une surface d'un ici l'opportunité d'une intervention étendue. Il semble peu moins de 2 ha. Le mobilier, qui n'est pas abondant, a donc que l'ensemble de la zone traitée ici mériterait une pour principal fossile directeur l'amphore massaliète dont étude archéologique approfondie au niveau de la phase un bord de type Py 3 qui autorise à le voir occupé au des diagnostics mécaniques. e moins durant le V s. Il est intéressant de noter que cette Au-delà d'une simple vérification des données de la occupation se développe sur le bas de versant et semble prospection, cette phase d'évaluation permettrait égale- même toucher la zone basse à proximité du ruisseau. Ce ment de mieux qualifier la nature des vestiges observés en site reste difficile à interpréter, du fait du manque de den- surface : compte-tenu de le densité relative des sites — et sité des artefacts ; toutefois, nous proposerons d'y voir un en excluant ici l'hypothèse de plusieurs phases chronolo- habitat peut-être assez lâche, qui, un peu comme celui du giques se succédant dans le temps — on peut espérer Rec de Ligno 759/853, est installé au contact du bas de mettre au jour non seulement un ou plusieurs établisse- versant. ments ruraux mais également des tombes à incinération En remontant sur ce versant de Roquessols, nous avons isolées ou pas, ainsi que d'autres structures moins habi- trouvé un fragment d'amphore étrusque isolé au niveau de tuelles : installation(s) cultuelle(s), artisanale(s) ou liée(s) la parcelle 608. Un autre fragment d'amphore étrusque se à l'exploitation du sol (parcellaire, puits...). Dans cette trouve sur le site Roquessols 614. Il est cette fois associé optique, l'histoire de ce terroir se trouverait singulière- à des fragments de céramique modelée dont un fond plat ment éclairée. et un fond annulaire. Il y a donc à nouveau, comme sur le Cet investissement pourrait également permettre, en site du Pirou 722 vu précédemment, une petite occupation e plus de l'étude classique des sites vus en surface, la décou- au VI s. av. n. è. (du fait de l'absence d'amphore massa- e e liète), sur ce site du Néolithique/Chalcolithique qui verte de vestiges du IV et III s. av. J.-C. qui restent occupe une position dominante. encore bien rares dans cette zone, comme dans le reste de la région d'ailleurs. Il serait en effet surprenant que ces Si l'on essaie de résumer les découvertes qui concer- terroirs, occupés aux VIe et Ve s., aient été totalement nent l'Age du Fer de Roquessols à Rec de Ligno, soit sur abandonnés durant cette période : la faible résonnance, en un peu moins de 2 km de long, il est possible de poser les surface, et la fragilité des trop rares fossiles directeurs de points suivants : cette période (mise à part l'amphore massaliète) pour- - présence d'un habitat polynucléaire certain et raient en effet expliquer cette situation. Des fouilles d'un autre potentiel qui occupent en partie un replat pour extensives apporteront sans doute des éléments de réponse le premier et un bas de versant dans les deux cas, livrant pertinents que nous suggèrons de confronter à des data- du mobilier permettant de les voir occupés au moins tions radiocarbones afin de ne pas cristalliser le débat sur durant le Ve s. av. J.-C. des problèmes céramologiques. - présence à deux reprises de rares témoins plus Plus largement, ces résultats préliminaires (secteur de anciens ou contemporains, sur le dessus de la hauteur Valros mais aussi de Béziers) peuvent être mis en paral- proche. lèle avec ceux provenant des recherches faites autour de St-Siméon (communes de Pézenas/Valros/Tourbes/ Alignan du Vent) : ils montrent que le monde indigène Conclusion local avait une forte emprise sur les différents terroirs Ces vestiges de l'Age du Fer sont intéressants à plu- agricoles. On imagine les résultats que pourraient avoir sieurs titres : d'abord parce qu'ils se placent dans un même des prospections systématiques fines couvrant de très contexte géographique et qu'ils peuvent se succéder dans grandes surfaces...

— 81 — J. Kotarba

Bibliographie européen "Cité et territoire", Béziers,14-16 octobre 1994, Paris 1995, 175-186. Bourgarel, Lelièvre 1998 : BOURGAREL (N.), LELIÈVRE (V.) — A75, section Béziers-Pézenas, Jully 1983 : JULLY (J.-J.) — Céramiques grecques ou Prospections archéologiques. 4. Planches hors-texte. de type grec et autres céramiques en Languedoc méditer- SRA Languedoc-Roussillon, AFAN, DDE de l’Hérault, ranéen, Roussillon et Catalogne. Partie 2, Les Belles 1998. 15 fig. Lettres, Paris 1983, 1561p. Espérou, Roques 1988 : ESPÉROU (J.-L.), Kotarba 1998 : KOTARBA (J.). — A75, section ROQUES P. — 15 ans de prospections autour de Servian. Béziers-Pézenas, Prospections archéologiques. 2. Préhistoire, Protohistoire, Antiquité et Moyen-Age, Présentation de l’opération et synthèses. SRA Languedoc- Archéologie en Languedoc, 1988 (4), 137-144. Roussillon, AFAN, DDE de l’Hérault, 1998. 99 p., 35 fig., 11 tab. Espérou et al. 1995 : ESPÉROU (J.-L.), SCHNEIDER (L.), VIDAL (L.) avec la coll. de BESOMBES-VAILHÉ Kotarba et al. 1998 : KOTARBA (J.) avec la particu- (J.-P.) — De la Préhistoire à l'An Mil : peuplement et occu- pation de DURAND (C.), GUERRE (J.), LOISON (G.), pation du sol autour de l'étang de Saint-Preignan (, MAZIÈRE (F.), PRET (S.), RASCALOU (P.). — A75, , - Hérault), in Actes de la journée section Béziers-Pézenas, Prospections archéologiques. 3. d'étude de , Archéologie et environnement en Catalogue des sites. SRA Languedoc-Roussillon, AFAN, Languedoc et Provence, 11 mars 1995, Archéologie en DDE de l’Hérault, 1998. Volume non paginé., 31 fig. Languedoc 19, 1995, 71-78. Massal, Rigoir 1979 : MASSAL (E.), RIGOIR (Y. et Espérou 1996 : ESPÉROU (J.-L.) — Prospection J.) — Les DSP à Cessero-Saint-Thibéry (Hérault), Doc. Inventaire de la Plaine du Biterrois, 1996, Rapports de d'Archéo. Méridionale 2, 1979, 159-184. prospection déposés au Service Régional de l'Archéologie Mauné 1998 : MAUNÉ (S.) — Les campagnes de la du Languedoc-Roussillon. Cité de Béziers dans l'Antiquité (partie nord-orientale), e e Feugère, Mauné 1995 : FEUGÈRE (M.), MAUNÉ II s. av. J.-C./VI s. ap. J.-C., éd. M. Mergoil, Montagnac (S.) — L'occupation du sol au premier Age du Fer dans 1998, 532p. la moyenne vallée de l'Hérault. Acquis et perspectives, Mauné, Loison 1998 : MAUNE (S.), LOISON (G.). Doc. Arch. Mérid., 18, 1995, 95-103 + compléments de — A75, section Béziers-Pézenas, études documentaires. 1. l'article sur CD-Rom (inventaire des sites, mobilier et Etude archéologique préalable. SRA Languedoc- figures). Roussillon, AFAN, DDE de l’Hérault, 1998. 100 p., 27 fig. Garcia 1995a : GARCIA (D.) — Le territoire d' Py 1993 : PY (M.) dir. — DICOCER, dictionnaire des grec­que et l'occupation du sol en Languedoc central durant céramiques antiques (VIIe s. av. n. è. -VIIe s. de n. è.) en l'Age du Fer, in Sur les pas des Grecs en occident. Hom­ Méditerranée nord-occidentale (Provence, Languedoc, mages à A. Nickels, Etudes Massaliètes 4, 1995, 137-167. Ampurdan), Lattara 6, Lattes 1993. Garcia 1995b : GARCIA (D.) — Agglomération et Serres 1950 : de SERRES (C.) — Commune de Valros territoires aux Ve-IVe s. av. n. è. dans l'interfluve Aude- et limitrophes, Bull. de la Société Archéologique de Hérault : propositions d'analyse, in Actes du colloque Béziers, XVI, 1950, 4-9.

— 82 — Un exemple de l’apport des méthodes fines de lecture du sol en prospection

ANNEXE 1

FICHE RAPATEL

Prospection au sol avec relevé au réel des indices observés - méthode Rapatel (modèle A75 - 3/98 ) Etude d'impact / Date : ......

Département: ...... Commune: ...... N°: ...... Zone: ...... SYMBOLES: A Dolium à pâte sableuse fine Silex taillé Amph. diverses G DSP caractér. U Dolium Q Quartz taillé T Amph. pâte tarraconaise P Cér. com. à pisolithes D Meule dorm., percuteur F Amph. tend. africaine X Cér. com. oxydantesableuse dont BOB Tegula typique Pot. modelée atypique Cér. à vernis noir X Cér. com. réductrice indét. Tegula vraisemblable Pot. modelée peignée Sigillée italique et sud-gaul. K Cér. com. kaolinitique Tuile courbe Pot. mod. à incisions Cér. à vernis orangé ant. R'' Cér. com. médiévale typique J Meule circulaire M Amph. massaliète C Claire A, C et D Cér. vernissée archaïque B Bloc étranger E Amph. étrusque O Cér. fine oxydante Cér. vernis. moderne et contemporaine S Scorie de fer A Amph. italique typique R Cér. fine réductrice Prospecteur : Date : Lisibilité : Rang : Parcelle : Zone : Commune :

Nord sens d'enregistrement désigné sur extrait cadastral (1/1 000) 100 m 80 m 90 m Objet Particulier 10 m 20 m 30 m 40 m 50 m 60 m 70 m 0 ...... 1: ...... 2: ...... 3: ...... 4: ...... 5: ...... 6: ...... 1: ...... 2: ...... 3: ...... 3: ...... 4: ...... 6: ...... 1: ...... 2: ...... 3: ...... 3: ...... 4: ...... 6: ...... 1: ...... 2: ...... 3: ...... 3: ...... 4: ...... 6: ...... 1: ...... 2: ...... 3: ...... 3: ...... 4: ...... 6: ...... 1: ...... 2: ...... 3: ...... 3: ...... 4: ...... 6: ...... 1: ...... 2: ...... 3: ...... 3: ...... 4: ...... 6: ...... 1: ...... 2: ...... 3: ...... 3: ...... 4: ...... 6: ...... 1: ...... 2: ...... 3: ...... 3: ...... 4: ...... 6: ...... 1: ...... 2: ...... 3: ...... 3: ...... 4: ...... 6: ...... 1: ...... 2: ...... 3: ...... 3: ...... 4: ...... 6: ...... 1: ...... 2: ...... 3: ...... 3: ...... 4: ...... 6: ...... 1: ...... 2: ...... 3: ...... 3: ...... 4: ...... 6: ...... 1: ...... 2: ...... 3: ...... 3: ...... 4: ...... 6: ...... 1: ...... 2: ...... 3: ...... 3: ...... 4: ...... 6: ...... 1: ...... 2: ...... 3: ...... 3: ...... 4: ...... 6: ...... 1: ...... 2: ...... 3: ...... 3: ...... 4: ...... 6: ...... 1: ...... 2: ...... 3: ...... 3: ...... 4: ...... 6: ...... 1: ...... 2: ...... 3: ...... 3: ...... 4: ...... 6: ...... 1: ...... 2: ...... 3: ...... 3: ...... 4: ...... 6: ...... 1: ...... 2: ...... 3: ...... 3: ...... 4: ...... 6: ...... 1: ...... 2: ...... 3: ...... 3: ...... 4: ...... 6: ...... 1: ...... 2: ...... 3: ...... 3: ...... 4: ...... 6: ...... 1: ...... 2: ...... 3: ...... 3: ...... 4: ...... 6: ...... 1: ...... 2: ...... 3: ...... 3: ...... 4: ...... 6: ...... 1: ...... 2: ...... 3: ...... 3: ...... 4: ...... 6: ...... 1: ...... 2: ...... 3: ...... 3: ...... 4: ...... 6: ...... 1: ...... 2: ...... 3: ...... 3: ...... 4: ...... 6: ...... 1: ...... 2: ...... 3: ...... 3: ...... 4: ...... 6: ...... 100 m 0 70 m 60 m 50 m 40 m 30 m 20 m 10 m 90 m 80 m

— 83 — J. Kotarba

ANNEXE 2

FICHE DE DÉCOMPTE DE TEST

— 84 — Un exemple de l’apport des méthodes fines de lecture du sol en prospection

ANNEXE 3

FICHES DESCRIPTIVES DES SITES N° 10, 13, 26, 28, 31, 33, 43

— 85 — J. Kotarba

— 86 — Un exemple de l’apport des méthodes fines de lecture du sol en prospection

— 87 — J. Kotarba

— 88 — Un exemple de l’apport des méthodes fines de lecture du sol en prospection

— 89 — J. Kotarba

— 90 — Un exemple de l’apport des méthodes fines de lecture du sol en prospection

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