Contrat de rivière CÉOU

POTENTIALITÉS PISCICOLES ET DEGRÉ D'ALTÉRATION PHYSIQUE DU CÉOU AINSI QUE DE SES PRINCIPAUX AFFLUENTS ET ÉMISSAIRES KARSTIQUES

Étude réalisée pour EPIDOR par TELEOS : F. DEGIORGI et J. P. GRANDMOTTET dans le cadre de la mise en place du contrat de rivière Céou Mesures physiques: EPIDOR et Teleos Thermographie : EPIDOR, APPMA de Cénac et Gourdon et Teleos Synthèse : TELEOS <:z;,.. er.. Avril 2000 1

Sommaire

INTRODUCTION ...... 3

PROBLÉMATIQUE ...... 3 OBJECTIF ET CONTENU DE L'ÉTUDE ...... 4 DÉROULEMENT DE L'ffi'UDE ...... 5

1. MILIEUX ET MËTHODES ...... 6

DOMAINE DE L'ÉTUDE ...... 6 Leëéou ...... 6 Les Affluents ...... 7 Les Émissaires karstiques ...... _...... , ...... 7

MÉTHODE DE DÉTERMINATION DES POTENTIALITÉS PISCICOLES ET HALIEUTIQUES ...... 8 Métabolisme thermique et typologie ...... 8 Comparaison des peuplements théoriques et des communautés observées ...... 9

METHODE D'ANALYSES DE LA QUALITÉ PHYSIQUE ...... 9 Choix de la méthode ...... 9 Sectorisation ...... 10 Descriptions standard par tronçons ...... Il Chiffrage des 4 composantes pour chaque tronçon ...... Il

ApPLICATION ET ADAPTATION DE LA MÉTHODE AU CÉOU (FIG. 4) ...... 12

SYSTèME DE DIAGNOSE ET DE RESTAURATION DES CAPACITÉS PISCIAIRES ...... 14

Il. POTENTIALlTËS PISCIAIRES ET STRUCTURES QUANTITATIVES DES PEUPLEMENTS ...... 15

MÉTABOLISME THERMIQUE (ANN. 2, TAB. 1 ET FIG. 5) ...... 15 Métabolisme thermique du Céou et de ses affluents...... 15 Métabolisme thermique de deux émissaires karstiques du Céou ...... 16

TYPES ÉCOLOGIQUES THÉORIQUES ET PEUPLEMENTS OPTIMAUX ASSOCIÉS ...... 17 Céou moyen et inférieur...... 17 Céou supérieur, Bleou aval et Lourajou aval ...... 18 Migrateurs du peuplement référentiels ...... 19

PEUPLEMENTS OBSERVÉS ET DEGRÉ DE RÉDUCTION DES ICHTYOCÉNOSES ...... 20 Ichtyocénoses du Céou inférieur et moyen ...... 20 Ichtyocénoses du Bléou aval...... 22 Ichtyocénoses de la Germaine ...... 23

BILAN SUR LES TYPES ÉCOLOGIQUES ET LES PEUPLEMENTS ...... 24

III. ANALYSE DE LA QUALlTË PHYSIQUE DU CËOU ET DES RIVIÈRES ASSOCIËES ...... 25

SECTORISATION ET PRINCIPE DE DESCRIPTION ST ANDARD ...... :: ...... 25

QUALITÉ PHYSIQUE DES TRONÇONS DU CÉOU DE L'EMBOUCHURE À BOUZIC ...... 26

QUALITÉ PHYSIQUE DES TRONÇONS DE BOUZIC À LA CONFLUENCE AVEC LE BLÉOU ...... 31

QUAUTÉ PHYSIQUE DES TRONÇONS DU CÉOU DU BLÉOU À LA SOURCE ...... 34

QUALITÉ PHYSIQUE DES TRONÇONS DES AFFLUENTS ET ÉMISSAIRES DU CÉOU ...... 36

BILAN: ÉTAT DE SANTÉ PHYSIQUE DES COURS D'EAU DU BASSIN DU CÉOU (FIG.12) ...... 41 2

IV. CARACTÉRISATION DES CAUSES DE L'ALTÉRATION DES POTENTIELS BIOGÈNES ...... •..•...... 43

CAUSES DE L'INCISION ET DE LA DIMINUTION DES RESSOURCES EN EAU(FIG. 13) ..•..•.•..•...•...... •...... •...... 43 Curages et rectltications (photo 3 à 7) ...... 43 Désuétude ou oblitération des seuils et des bras secondaires (photos 8 à 10)...... 45 Arasemenls ou échancrure des barres tufeuses (photo 11 à 13) ...... 46 Intensité des pompages ...... 46

CONSÉQUENCE: SIMPLIFICATION DES MOSAIQUES DE FACIÈS ET D'HABITAT ••.•..••.••...•...... •....•...•..•...•...... 47 Effets directs et indirects des curages/rectifications (photos 3 à 7 puis 14 à 16) ...... 47 COlmatage par les encroûtements et les concrétions calcaires (photo 16) ...... 47 Ëradication de la ripisylve et des bois morts ou encombre (phtos 17 à 19) ...... 48 C6liriàfàgé pàr lés àlgués filàirièntèusés (pliot6 20) ...... 49

IMPORTANCE DE LA QUALITÉ DE L'EAU: PRÉSENCE PROBABLE DE TOXIQUES ...... 49 La qualité de l'eau et l'appauvrissement de la production piscicole ...... 49 Concentration en nutriments ...... 50 Sources potentielles de contaminatIon toxIques ...... 51

OBSTACLES À LA CIRCULATION ET À LA MIGRATION DES POISSONS (HG. 14) ...... •.... 51

BILAN SUR LES FACTEURS DE LIMITATION DES CAPACITÉS BIOGJ';NES ...... 53

V. GESTION, CONSERVATION ET RESTAURATION DES POTENTIELS BIOLOGIQUES •...•...... 54

PRINCIPE DE RESTAURATION DE LA QUALITÉ PHYSIQUE (FIG. 15) ...... 54 Gestion de l'espace de liberté du cours d'eau et de la rlplsylve ...... 55 Gestion des débits et des lignes d'eau ...... 56 RestauratiOh des habitats et augfi1ehfatiiJh de la cohnectiVité latétale ...... 58 Connectivité longitudinale: passes à poisson ...... 60

PRINCIPES DE RESTAURATION DE LA QUALITE DE L'EAU ...... •...... ••..••..••..•..•...... 62 Recherche de toxiques dans le milieu et inventaire des rejets potentiels...... 62 Bilan sur les flux de nutriments et Înstallation d'une épuration terfÎalre ...... 62 Instauration d'une bande "filtre" en jachère ...... 63

PRINCIPES DE GESTION DES POPULATIONS ...... •.....•..•••...•..••..•...•...•..••.•...... •...... •..•...... •••..•. 63 Inventaires piscicoles par pêChe électrique et à l'aide de file!...... 63 Limitation de la pression de pêche et suppression progressives des alevinages ...... 63 Inventaire des populations astacicoles ...... 64

PROJET D'INTERVENTIONS COORDONNÉES SELON 3 SCÉNARIOS OPTIONNELS ...•...... •...... •..•. 65 Hiérarchisation et enchainement logique des interventions ...... 65 Proposition de 3 stratégies de restauration de la qualité physique du Céou ...... 66 Modalités pratiques et coûts des 3 stratégies d'interventions ...... 69 Mise en place d'un dispositif de suivi...... 73

CONCLUSiON •...... •...... •..•....•...•.....•...•...•...•...... •...•...... •...... 74

BIBLIOGRAPHIE ...... 77

GLOSSAIRE ...... 81

ANNEXES ...... 85 3

POTENTIALITÉS PISCICOLES ET DEGRÉ D'ALTÉRATION PHYSIQUE DU CÉOU AINSI QUE DE SES PRINCIPAUX AFFLUENTS ET ÉMISSAIRES KARSTIQUES

Étude réalisée pour EPIDOR dans le cadre de la mise en place d'un contrat de rivière

Introduction

Problématique

Depuis le début de l'ère industrielle, les cours d'eau d'Europe Occidentale ont subi de fortes pressions anthropiques qui se sont traduites dans bien des cas par une nette réduction des édifices biologiques. En effet, les activités humaines modernes, tant urbaines que rurales, induisent généralement de fortes altérations de la qualité de l'eau et de la structure physique des fleuves et des rivières. Toutefois, à l'heure de la déprise agricole et tandis que l'érosion des ressources naturelles devient évidente, l'intérêt écologique et patrimonial des vallées fluviales est redécouvert.

Le Céou, affluent rive gauche de la , n'échappe pas à ces tendances. Cette rivière, qui s'écoule sur 50 km au sein d'un bassin versant karstique, est soumise à plusieurs perturbations donc certaines sont déjà notoires (EPIDOR 1997). La qualité des eaux subit des détériorations chroniques. L'assèchement naturel est aggravé par les prélèvements d'eau et les pompages. Les nombreux seuils et dérivations qui jalonnent ce cours d'eau peuvent se révéler autant d'obstacles à la libre circulation des migrateurs, alors même que la vocation initiale de ces ouvrages a aujourd'hui disparue.

Plus généralement, la qualité physique et les potentialités biologiques actuelles de ce cours d'eau sont très mal connues. Pourtant, cet ensemble hydrographique constitue un patrimoine naturel important et recouvre une gamme de types écologiques fort contrastés, en particulier par rapport à la Dordogne qui les collecte. Leur intérêt sur les plans biologiques, halieutique et touristiques s'en trouve renforcé. 4

Ce contexte a motivé la mise en en place d'un contrat de rivière dont la candidature a reçu l'agrément du Ministère de l'Environnement le 13 Janvier 1998. Un des objectifs essentiels de cette démarche est de conserver ou de restaurer le potentiel piscicole des cours d'eau du bassin. De toutes façons, il paraît judicieux d'appuyer la définition d'un programme de gestion et de restauration d'un milieu aquatique sur des analyses ichtyologiques, car elles apportent un point de vue sjlntllétigue,fiêbleet[obllste.

En effet, les poissons, organismes aquatiques à forte longévité et à grande mobilité, utilisent l'ensemble des compartiments spatiaux des écosystèmes d'eau courante. Ils réagissent à toutes les échelles spatio-temporelles emboîtées qui structurent les milieux aquatiques et dont les plus globales intéressent directement les aménagistes. En outre, ils dépendent de la totalité des maillons de la chaîne trophigue. Par conséquent, la prise en compte de leurs exigences écologiques constitue un excellent guide pour établir les règles efficaces d'une gestion intégrée.

Objectif et contenu de l'étude

Dans cette optique, les principaux objectifs de l'étude des potentiels piscicoles du Céou, de ses affluents et de ses émissaires ont donc été: - la détermination du potentiel piscicole de ces cours pour les espèces holobiotiques dulcicoles comme pour les espèces amphibiotiques ; - la recherche des causes de déstructuration et/ou d'appauvrissement des ichtyocénoses et en particulier l'analyse de la qualité physique qui, pour une qualité de l'eau donnée, détermine le niveau et la nature de la production biologique; - l'élaboration d'un ensemble cohérent et rationnel de mesures de conservation et/ou de réhabilitation de l'habitat aquatique comprenant l'amélioration des possibilités de survie du poisson en période d'étiage prononcé; - la proposition de mesures de gestion et de suivi des peuplements et populations incluant une réflexion sur les introductions et sur les prélèvements, ainsi que l'identification des seuils à équiper en ouvrage de franchissement en application de l'article L232-6 du code rural et des mesures A22 et A23 du SDAGE Adour-Garonne. ln fine, cette démarche devait nous permettre de définir, de chiffrer puis de hiérarchiser les actions à engager au plan piscicole dans le cadre du contrat de rivière. Figure 1 : réseau hydrographique simplifié du Céou, de la Germaine et du Tournefeuille

.NO-'td Castelnaud t

Cénac• , .. :---=----t La Melve Payrac , , Le Toumefeuille , -- • , 1 , . , , La Séguinie , • , La Marcillande • , , • • , , , . - , 1 • , St Martial \ , , , • • , -. , . -. • • , • L~ Vigan( r; pr~et l • .. , , 1 ~ \ '-- '. , 1 Bléou • • -. , \ , , ... -- ... , , , , . , ) • , , , • , • Salviac 1 • • • • • •

1

• , • , • • , , , . . . , • , .. - , o IOkm 1 , • , , , .... -- ... , • . - , • • 5

Déroulement de l'étude

Pour atteindre les objectifs définis ci-dessus, l'étude a été menée en suivant 4 étapes logiquement articulées:

1 ° Tout d'abord, nous avons mis au point une méthodologie adaptée à la problématqiue et qui nous permette d'utiliser rationnellement les données bibliographiques disponibles, les informations de cartographie écologique recueillies par ÉPIDOR et les mesures complémentaires réalisées par nos soins ; cette approChe a été conçue de façon à pouvoir utiliser le crible de méthodes standard (CSP DR 5 1993-1994-1997).

2° À l'aide de ces méthodes et à partir de ces différentes sources, nous avons pu formuler un diagnostic sur l'état actuel des peuplements piscicoles, en relation avec l'état de santé physique des cours d'eau. L'utilisation du crible de mesures standard nous a permis de replacer les observations réalisées dans le bassin du Céou les unes par rapport aux autres puis par rapport à un référentiel expérimental établi sur une très large gamme de cours d'eau. Toutefois les interprétations sont surtout effectuées de façon à évaluer le degré des altérations physiques subies par chaque unité morphologique identifiée par rapport à son propre potentiel optimal originel.

3° Ce bilan de santé nous a également permis de circonscrire les causes de réduction des peuplements piscicoles. La comparaison de l'importance relative des altérations de la qualité physique analysée Comme décrit ci-dessus et de celles de la qualité de l'eau, étudiée par ailleurs (EPIDOR 1997, Biosub 1999) nous a permis de cerner les mécanismes de dégradation des différentes composantes de la capacités biogènes.

4° En réponse aux altérations identifiées et compte tenu des mécanismes élucidés, un système cohérent d'actions de restauration, conservation ou valorisation des potentiels piscicoles est proposé. Dans cet esprit, plusieurs solutions pertinentes, mais répondant à des priorités et des objectifs différents, sont confrontées selon une approche coûtlbénéfice. Parallèlement, des modalités de suivi et d'entretien des actions menées dans le temps sont aussi recommandées. Figure 2 : profil longitudinal de la vallée du Céou : pente IGN

320 Altitude du terrain Icarte ION au 1/25 OOOème

Montfaucon \ \ 278 280

240

Le Bléou 200 Le Lourajou

160 La Lousse

120

80 -...... ___ ~ SAINTCYBRAN_

62 1 CASTELANU.O 40

o 1 Distan~e à la so~rce (km} ! o 8 16 24 32 40 48 56 64 6

1. Milieux et méthodes

Domaine de l'étude

L'étude s'est attachée à déterminer les capacités et les potentiels piscicoles du bassin karstique du Céou (fig. 1). Cet ensemble comprend bien sûr cette rivière elle-même qui en constitue l'axe fluviatile majeur, mais aussi ses affluents et en particulier ses trois tributaires principaux qui sont, d'amont en aval, le Bléou, le Lourajou et la Lousse. Le domaine de l'étude inclut aussi les émissaires karstiques du Céou. En effet, la Germaine et ses affluents la Melve et la Marcillande ainsi que le Tournefeuille sont partiellement alimentés par des résurgences qui proviendraient, au moins en partie, des nombreuses pertes qui jalonnent ce cours d'eau (Fradet 1985).

LeCéou

Cette rivière prend sa source dans un étang qui culmine à 308 m d'altitude, à l'amont de Montfaucon. Toutefois, son lit ne devient marqué qu'en aval de cette localité, à une altitude de 278 mètres. Son cours, ponctué par des pertes et des résurgences, localement appelés bullides, s'écoule alors sur 58 km avant de confluer avec la Dordogne au niveau de Castelnaud, à 62 m d'altitude. La pente de la vallée, d'une valeur globale de 4%0, varie de 6%0 pour le tiers amont à 2,4%0 dans le tiers aval (fig. 2).

Le module interannuel du Céou était de 2,8 m3/s entre 1972 et 1982 (Fradet 1985). À titre indicatif, le débit de pointe de la crue de février 1996 a dépassé 88 m3/s à Saint Cybranet. En étiage, le cours supérieur s'assèche presque tous les ans, depuis les sources jusqu'à la confluence avec le Lourajou, au niveau de Pont CarraI. Les débits d'étiage du cours inférieur sont soutenus par les apports de plusieurs résurgences, en particulier celles de Bouzic et de (Fradet 1985), ainsi que par les débits du Lourajou et de la Lousse.

La partie aval est structurée par des successions de barres tufeuses formant des petites chutes appelées localement "cascatelles" (photo 1/2) ainsi que par de nombreux seuils artificiels alimentant originellement des moulins. La plupart de ces ouvrages sont désormais tombés en désuétude. Photos 1 à 2: seuil constitués par des barres tuffeuses : cascatelles 7

Les Affluents

Le Bléou est un affluent rive droite du Céou. Il s'écoule sur une longueur de 14,4 km depuis sa source qui culmine à 278 m d'altitude jusqu'à sa confluence à 151 m d'altitude. Sa pente moyenne est donc de 8,8 %0. Ce cours d'eau s'assèche régulièrement en été sur une grande partie de son cours.

Le Lourajou prend sa source à 320 m d'altitude, en amont de Degagnazes, non loin de Thédirac. Elle s'étend sur 22 km avant de confluer en rive gauche du Céou, à l'aval immédiat de Jardel Haut, à une altitude de 139 rn. Sa pente d'une valeur moyenne de 9 %0, varie entre 12 %0 à l'amont et 5 à 6 %0 dans la partie aval. Ce ruisseau s'assèche rarement et son débit d'étiage peut dépasser le double de celui du Céou (Fradet 1985).

La Lousse conflue également en rive gauche après un cours de 12 km. Sa source culmine à 188 m d'altitude, en amont de Saint-Pompon. Elle rejoint le Céou au niveau de Daglan, à 97 m d'altitude. Sa pente moyenne s'élève donc à 7,5 %0. Son débit est nettement inférieur à celui du Lourajou, mais il est pérenne et ne se tarit que rarement en été.

Les Émissaires karstiques

La Germaine est constituée du Ruisseau de la Mouline nourri des résurgences des Marais de Groléjac, dont le débit est fourni en grande partie par des pertes du Bléou et peut être du Céou (Fradet 1985). Le Ruisseau de la Mouline naît lui-même de la confluence de la Melve et de la Marcillande. Le cours de la Germaine proprement dite s'étend sur 2,5 km depuis l'étang de la Mouline (84 m d'altitude) jusqu'à la confluence avec la Dordogne à 74 m, avec une pente moyenne de 4 %0.

Le Tournefeuille prend sa source à 267 mètres d'altitude, entre la Séguinie et Négrefeuille, non loin de Payrac. Il s'écoule sur 13 km avec une pente moyenne de 15 %0 avant de se jeter dans la Dordogne, à l'aval immédiat de Mareuil. La confluence est à 83 m d'altitude. En étiage, la partie supérieure du Tournefeuille s'assèche régulièrement, mais le débit de son cours inférieur est soutenu par des résurgences provenant sans doute pour partie des pertes du Bléou et peut être de celles du Céou. 8

Méthode de détermination des potentialités piscicoles et halieutiques

Métabolisme thermique et typologie

L'approche de la structure typologique de ces cours d'eau a été réalisée suivant les méthodes proposées par Verneaux en 1973, 1976 et 1977. Tout d'abord, le niveau typologique théorique a été calculé à partir des facteurs thermiques, tropHiques et morphodynamiques discriminants qui déterminent les potentialités écologiques optimales. Pour cela 3 séries de données ont dû être récoltées:

1° Deux sonde!Lttle[mlgues~en[egiêt[~USes "BEFIC" ont été placées, repectivement, à l'aval de Bouzic (au niveau de la Derse) et à l'aval de Saint-Cybranet (camping de Maison Neuve). Ces sondes ont enregistré la température une fois toutes les heures, de Juin à Octobre 1999. Parallèlement, 9 thermomètres mini-maxi ont été implantés sur 4 stations du Céou et sur une station de chacun des 3 affluents principaux et des 2 émissaires karstiques. Ils ont été relevés 1 à 2 fois par semaine, de Juillet à Novembre 1999, par l'équipe d'ÉPIDOR, ainsi que par les pêcheurs des APPMA de Cénac et de Gourdon.

Ce dispositif de mesure permet la détermination de la température moyenne maximale des 30 jours les plus chauds de l'année nécessaire au calcul typologique. En outre, sa répétition dans le futur permettra d'apprécier l'évolution post-travaux de ce paramètre, dont le rôle de facteur limitant potentiel sur les peuplements piscicoles en général et sur les populations salmonicoles en particulier n'est plus à démontrer;

2° La dureté totale (teneur en calcium et en magnésium principalement) de différentes stations a été estimée en effectuant la moyenne des données indiquées par Vareille­ Morelle (1979), Fradet (1985) et SRAE 1976.

3° LaAistaQce~~ou(Geet la ~ ont été mesurées sur les cartes IGN au 1/25 OOOème tandis que la surface mouillée à l'étiage et la largeur du lit mineur, qui servent à estimer le coefficient de similitude hydraulique, ont été relevées lors de la reconnaissance de terrain.

La prise en compte de ces facteurs permet de proposer et de discuter un référentiel biologique et en particulier piscicole (Verneaux 1976). L'étape logique suivante consiste à comparer le peuplement théorique avec le peuplement observé (Verneaux 1977- 1981, CSP-DR 5 1994-1995). L'écart entre valeurs optimales et valeurs réelles mesurées sur le terrain traduit le degré de perturbation de l'écosystème. 9

Comparaison des peuplements théoriques et des communautés observées

Les résultats des inventaires piscicoles effectués sur ces cours d'eau ont été récoltés et exploités dans cette optique. Malheureusement, les données ichtyologiques disponibles se réduisent à 2 sources seulement. D'une part, un point RHP, implanté par le CSP sur le Bléou aval (à Saint-Clair) fournit une série chronologique d'une pêche par an depuis 1994. D'autre part, le SDVP de la Dordogne (1991) les résultats de 3 pêches électriques réalisées à Bouzic, Daglan et Castelnaud.

Les investigations sur les migrateurs ont été étendues à la Dordogne, à l'amont et à l'aval de la confluence avec les rivières du bassin du Céou, afin de dégager l'intérêt particulier et la complémentarité des potentiels offert aux migrateurs par ces affluents karstiques. Les réflexions engagées dans le cadre du projet de contrat "retour aux sources" ont aussi été prises en compte. Une attention particulière a été portée aux aspects historiques. Dans cette optique, les démarches ont été réalisées auprès de l'ensemble des organismes susceptibles d'avoir acquis des données, de les avoir commanditées ou de les détenir.

Méthode d'analyses de la qualité physique

Pour expliquer les écarts entre la structure quantitative optimale des peuplements théoriques et celle des ichtyocénoses en place, les composantes de la qualité physique des cours d'eau étudiés ont été analysées afin de déceler les facteurs limitant la reproduction, la croissance oulet la circulation des espèces piscia ires, tant sédentaires que migratrices. L'analyse des capacités physiques permet aussi de rechercher et de hiérarchiser les causes de perturbations majeures affectant les cours d'eau, par comparaison avec les données présentées par BIO-SUB (1999) sur la qualité de l'eau et sur les biocénoses benthiques.

Choix de la méthode

Ce diagnostic a été réalisé en suivant l'approche standard mise au point par la DR 5 du CSP et finalisée par nos soins. Contrairement aux approches physico-chimiques ou biologiques suffisamment pratiquées pour qu'aient pu être définis des standards 10

opérationnels, la détermination de la qualité physique des cours d'eau n'en est qu'à ses balbutiements. Sur la dizaine de méthodologies plus ou moins élaborées recensées au niveau national, celle que nous avons choisie présente plusieurs avantages majeurs.

1 Parmi l'ensemble des échelles d'action emboîtées, elle privilégie celle du tronçon fonctionnel, de la station et du faciès, qui permettent de sanctionner les variations des différents ressorts de la qualité physique déterminant les capacités biogènes d'ensemble. 2 Elle fournit des résultats relatifs qui sont interprétés par rapport à une référence propre permettant de démêler l'importance relative des pressions anthropiques et des limites naturelles du potentiel. 3 Sa portée globale, doublée d'une orientation piscicole marquée, la rend particuliêrement adaptée à la problématique posée; 4 Sa capacité à quantifier un état et à en différencier les causes permet d'exploiter les résultats obtenus dans le triple cadre du diagnostic initial, de la définition des remèdes et de l'évaluation objective, après travaux, de l'impact des actions entreprises.

La mise en œuvre de cette méthode commence par la sectorisation du cours d'eau qui est découpé en tronçons. Puis la capacité biogène de chacune de ces unités est caractérisée par la description des 4 composantes fondamentales de la qualité physique telle qu'elle est définie par nos objectifs et par notre échelle de travail : l'hétérogénéité du lit d'étiage, son attractivité, sa stabilité et sa connectivité avec les autres compartiments du corridor fluvial (fig. 3). Enfin, les éléments favorables et défavorables recensés sont quantifiés et des scores synthétiques peuvent être calculés.

Sectorisation

La sectorisation du cours d'eau consiste à découper la rivière en tronçons mesurant de quelques centaines de mètres à plusieurs kilomètres de long. Ces unités sont délimitées de façon à être homogènes aux points de vue géomorphologique (pente, forme du lit, nature du substratum, ... ) et habitationnel (qualité des substrats, diversité des vitesses du courant et des profondeurs), ainsi qu'en termes d'état dynamique (érosion, sédimentation, état des berges) et de degré d'artificialisation (aménagements structurants en particulier ... ).

Ce découpage en tronçons est basé sur l'étude des cartes IGN 1/25 OOOème et géologique (pente, dimension et forme du lit, sinuosité, changement de substratum ... La sectorisation est généralement affinée par une première reconnaissance de terrain. 11

Descriptions standard par troncons

Chaque tronçon fait ensuite l'objet d'une description standard fondée sur des mesures de terrain opérées à l'aide d'une grille normalisée (ann. 1). Dans ce cadre, l'hétérogénéité et l'attractivité biogène sont appréhendées à partir de descripteurs et de métriques divers, dont le linéaire de chaque faciès d'écoulement, la quantité des différents abris et caches rencontrés, la largeur du lit mineur et de la lame d'eau, les profondeurs minimales et maximales rencontrées, la présence d'affluents, ...

Parallèlement, l'appréciation de l'état dynamique est réalisée par la même approche à l'aide de plusieurs descripteurs, dont le nombre de seuils d'érosion régressive, le linéaire de berges stables et instables, la hauteur d'incision, le type de substratum, ... Les relevés de terrain doivent, autant que possible, être réalisés en étiage estival, période durant laquelle la visibilité du fond et des substrats est la meilleure, où la végétation aquatique est bien développée et où les conditions limitantes apparaissent le mieux

Chiffrage des 4 composantes pour chaque tronçon

Les données récoltées sur le terrain sont intégrées dans le calcul de scores et de notes destinées à faciliter leur interprétation. Pour chaque tronçon, les 4 composantes fondamentales de qualité physique sont appréciées à l'aide de 4 scores différents (fig. 3)

1 Le score d'hétérogénéité sanctionne le degré de variété des formes, des substrats/supports, des vitesses de courant et des hauteurs d'eau du lit d'étiage ; plus ce score est élevé, plus les ressources physiques sont diversifiées. 2 Le score d'attractivité intègre la qualité des substrats (= intérêt global des substrats/supports pour les poissons), la qualité et la quantité des caches et des abris ainsi que l'existence et la variété des frayères. 3 Le score de connectivité caractérise la fonctionnalité de la zone inondable ainsi que la fréquence des contacts entre la rivière et les interfaces emboîtées que constituent la ripisylve et le lit "moyen" ; il apprécie également le degré de compartimentage longitudinal par les barrages et les seuils, ainsi que les possibilités de circulation des poissons migrateurs ou "sédentaires". Figure 3 illustration sommaire des 4 composantes de la qualité physique des cours d'eau

Hétérogénéité Hétérogène Courant rapide Très homogène Courant modéré Courant très lent Tur b u1 ences /

galets Attractivité

Très attractif

Moyennement attractif

Connectivité

Connectif Niveau de crue peu connect~if:.-__

bras mort baissière connectif (br.s mort en cours d'oblitération)

Stabilité

Figures d'érosion » dépots Figures d'érosion# dépots Figures d'érosion « dépots

INSTABILITÉ ÉQUILIBRE COLMATAGE Figure 4 : présentation sommaire de la démarche d'étude

BIBLIOGRAPHIE

COLLECTE DE DONNÉES CARTOGRAPHIE ÉCOLOGIQUE HISTORIQUE [ÉPIDOR] Relevés thermographiques ANALYTIQUE Données piscicoles EXHAUSTIF

CALIBRATIONS

COORÉLA TIONS , Ir , ..

Méthode d'appréciation des potentialités physiques à partir des exigences des poissons [TELEOS]

SYNTHÉTIQUE STANDARD

DIAGNOSTIC

QUALITÉ PHYSIQUE HÉTÉROGÉNÉITÉ ATTRACTIVITÉ STABILITÉ CONNECTIVITÉ

TENDANCES ÉVOLUTIVES

RECHERCHES DES CAUSES

RECOMMANDATIONS RATIONNELLES ET PERTINENTES 12

4 Le score de stabilité des berges et du lit traduit l'importance des érosions régressives (fréquence des seuils), progressive et latérale (proportion de méandres instableS), de l'état des berges (degré d'érosion), de l'incision, ...

Ëvidemment, les 4 composantes ne sont pas indépendantes: elles interfèrent largement les unes sur les autres, sans toutefois être redondantes. En outre, les 3 premiers scores sont relatifs, et doivent être interprétés par comparaison avec ceux qui sont obtenus sur l'ensemble des tronçons ; l'analyse peut être basée sur les notes obtenues sur un secteur "référentiel" ou "sub-référentiel" présentant une qualité physique intacte dont témoignent des peuplements et des populations piscicoles de bonne qualité (en relation avec le niveau typologique auquel le secteur de référence peut être rattaché). Toutefois, la démarche idéale consiste, lorsque les données existent, à pouvoir évaluer le degré d'altération de chaque tronçon d'après l'évolution historique de sa qualité physique.

Remarque: description à une échelle plus précise

Dans son application intégrale, la méthode s'appuie sur une analyse plus fine et plus précise de la structure des mosalques d'habitat à l'échelle de la station, ainsi que sur l'établissement de liens précis structure spatiale et répartition des espèces. Cette deuxième échelle de travail n'a pas été retenue dans le eatlre de la présente l'étude car l'approChë sectorielle suffiSait pour réaliser un diagMStiC glcMI constituant la base d'un schéma d'action d'ensemble. Elle pourrait par contre être envisagée dans le cadre de l'état initial pour les APD dans l'optique de la mise en place d'un suivi avant/après travaux.

Application et adaptation de la méthode au Céou (fig. 4)

Dans le cas du Céou, la méthodologie d'analyse globale de la qualité physique a été appliquée en combinant et en coordonnant quatre sources de données.

Source 1: compilation, interprétation et synthèse des données existantes, enquêtes auprès des gestionnaires locaux de la pêche

Les données ont été extraites de document comme les schémas départementaux à vocation piscicole, les rapports d'études d'impact, d'études d'aménagement ou de dossiers "Loi sur l'Eau", les résultats de pêches de sauvetage, les procès verbaux de pollution, ainsi que l'ensemble des éléments relatifs aux aspects halieutiques et réglementaires. Ces informations ont été obtenues auprès des différentes administrations concernées (Ministère de l'Environnement et DIREN, Services de l'Eau des DDAF et DDE des départements concernés), l'Agence de l'Eau Adour Garonne 13 ainsi que les Services Techniques des Collectivités territoriales (Conseils Généraux et E.P.I.DOR). La Délégation du Conseil Supérieur de la Pêche, les Fédérations Départementales de Pêche et de Protection des Milieux Aquatiques, les différentes Associations Agréées de Pêche et de Protection des Milieux Aquatiques ont également été consultées.

Sources 2 et 3 : reconnaissance de terrain et utilisation de la cartographie écologique d'ÉPIDOR

Compte tenu de la longueur du linéaire de cours d'eau concerné (Céou + affluents + émissaires d'origine karstique affluents directs de la Dordogne), la reconnaissance de terrain à pied n'a pu être réalisée de façon exhaustive. Par conséquent, elle n'a été appliquée que sur des sous-secteurs qui ont servi d'échantillons et dont le choix a été guidé, dans un premier temps par les informations issues la source 1 ainsi que par la cartographie écologique déjà réalisée par E.P.I.DOR.

Ce sous-échantillonnage a été réalisé de la façon suivante : selon la complexité du milieu et la longueur des unités considérées, nous avons décrit, selon le crible normalisé, de 1 à 4 stations par tronçon. Cette maille de mesure à été resserrée sur la partie à l'aval de la confluence avec le Lourajou, qui demeure généralement en eau en étiage. En revanche, elle a été relâchée sur la partie amont qui s'assèche presque tous les ans. Une station est constituée d'une séquence de faciès "type", représentative de la succession des mosaïques d'habitats caractérisant le tronçon. Sa longueur varie de 5 à 15 fois la largeur moyenne du lit.

Dans un deuxième temps, les valeurs moyennes ou extrême prise par les descripteurs standard sur les différentes stations d'un même tronçon ont été attribuées à ce tronçon lui-même. Une vérification a été opérée pour un certain nombre de descripteurs à l'aide des données plus exhaustives issues du SIG du Céou réalisé par ÉPIDOR. En cas de discordance, certaines stations ont été écartées comme non significative tandis que les valeurs des paramètres communs aux 2 approches ont pu être affinées ou précisées.

Enfin, lors de la mise en œuvre de cette méthodologie de détermination de la qualité du milieu physique, les problèmes liés à l'existence de débits réservés et à la présence d'ouvrages ont fait l'objet d'une attention particulière. Les implications de la faiblesse des débits et/ou de leur gestion sur la capacité d'accueil des tronçons court-circuités seront notamment expertisées de même que la franchissabilité des ouvrages par les espèces migratrices ou sédentaires. Enfin, l'état de conservation physique et la fonctionnalité d'une partie des ouvrages en place ont été relevés. 14

Source 4: Comparaison des tracés en plan d'après des cartes anciennes IGN

Afin de préciser les liens entre degré d'artificialisation, stabilité et potentialités physiques biogènes nous avons enfin analysé l'évolution historique du tracé en plan en superposant des cartes réalisées à des échelles voisines mais à des époques différentes :

1 Carte Cassini 1780 1/40000ème

2 Carte "d'état-major". 1844 1/40 oooème (minute) 3 Carte topo 1941 1/50000ème 4 Carte topo 1969-1972 1/25000ème

Système de diagnose et de restauration des capacités pisciaires

La synthèse des éléments recueillis et l'application de la méthode standard a permis d'établir un diagnostic objectif de l'état actuel des cours d'eau du bassin, de leur fonctionnement, de leur potentiel piscicole, des problèmes rencontrés et des aspirations des usagers. Ce bilan de santé sera présenté sous forme de carte synthétique. Un document symétrique fera apparaître les enjeux et les contraintes motivant ou rendant difficiles les actions de préservation de valorisation ou de restauration des potentialités écologiques en général et piscicoles en particulier du bassin du Céou.

La confrontation des différentes solutions envisageables dans cette optique en particulier par l'examen du double rapport gain écologique/coût/contraintes, a permis l'élaboration d'un programme opérationnel d'interventions défini par tronçon homogène. Il définira les actions de renaturation des cours d'eau, d'aménagement de la franchissabilité des ouvrages au plan piscicole et/ou au plan de la pratique des sports d'eau vive, gestion des débits, ... ), et aboutira à un document présentant: - un schéma global d'intervention; - des actions concrètes présentées et chiffrées grossièrement; - un phasage des interventions précisant les priorités géographiques et thématiques; - la proposition de la mise en place d'un outil de suivi et d'entretien après travaux. Une cartographie synthétique reprendra au niveau de l'ensemble du bassin versant les différërits élérTiërits dë cëttë phàsë ët s'àjàutël'à àux càrtës dë l'étàt iriitiàl ët dës ërijëux. Figure 5 : métabolisme thermique du Céou à l'aval de Bouzic ey à l'avl de Saint Cybranet ; enregistrement de la température une fois toutes les heures, de Juin à Octobre 1999

AA ~ St CYBRANET température maximale moyenne des 30 jours les plus chaud : 19,0 oC IV ~\ température maximale 19,5°C

H BOUZIC température maximale moyenne des 30 jours les plus chaud: 18,6 oC température maximale 19,5°C

24

22

20

18

16

14

12 Variations thermiques sur 48 heures en période chaude 10

8 18 6

Amplitude journalière 4 , entre 1 et 3 oC 2 16' 7/08 BI08 0/08

0 17106 25106 3107 11107 19/07 27107 4108 12108 20108 28108 5109 13109 21109 29109 7/10 15110 23/10 15

Il ...Ptt' 0 en uu rt' es plselalres. .. et st rue t ures quan t't1a t' Ives d es peupements1

Métabolisme thermique (ann. 2, tab. 1 et fig. 5)

La température détermine en grande partie la nature des potentialités biologiques des systèmes aquatiques. D'après Verneaux (1973), ce paramètre constitue un facteur expliquant plus de 50 % de la répartition des espèces d'eau courante. Les mesures réalisées, au cours de l'été 1999, sur le Céou, ses principaux affluents et ses émissaires karstiques, vont donc permettre de déterminer la mosaïque de types écologiques aquatique émaillant ce bassin. Parallèlement, ces enregistrements thermiques fournissent des indications précieuses sur l'état des ressources en eau et le fonctionnement des nappes.

Métabolisme thermique du Céou et de ses affluents.

Sur le plan thermique, 4 configurations différentes ont pu être rencontrées dans le bassin du Céou (fig. 6). Elles sont passées en revue ci-dessous.

1°. Le Céou à l'aval de Bouzic bénéficie de résurgences de types bulides en plus des apports pérennes du Lourajou, de la Lousse ainsi que de quelques sources latérales permanentes, comme celles de Fontprime ou de l'Alabarède (Fradet 1985). Les températures mesurées par les 2 sondes thermiques en résultent remarquablement stables: elles fluctuent autour de 17°C, sans jamais dépasser 19,5°C, avec des écarts journaliers très faibles, de 1 à 3°C. La température maximale moyenne, légèrement plus élevés à l'aval de saint Cybranet, atteint 19 oC contre 18,6 oC à Bouzic, mais l'amplitude des variations journalières est légèrement plus importante sur cette dernière station.

Les thermomètres mini-maxi confirment ces caractéristiques et permettent de les étendre à l'ensemble du Céou aval. Ces mesures montrent toutefois que des pointes à plus de 20°c peuvent être observées localement, en particulier à l'aval immédiat des miroirs (grande mouille calme formée par un seuil artificiel).

Ces observations indiquent une bonne alimentation par la nappe karstique. Cependant, si les températures demeurent tolérables pour les salmonidés, ces poissons préfèrent Figure 6 : emplacement des sondes thermiques et des thermomètres mini-maxi ; valeurs associées de la température maximale moyenne estivales. ~ ~ Ma.... " St Julien de Lampon a22 , ooe L. Toumefeuille I[;i] Capteur-enregistreur BEFIC a Castelnaud Thermomètres "mini-maxl" / 21,Ooe \, Moyenne des températures 18 8 eC ,' maximales hebdomadaires des 4 19,5°e semaines les plus chaudes. -. La Melve # - Le Tournefeuille Payrac , , , -. , . , , ....- La Séguinie , La Marcillande , , • • , , , • - , , , • • St Martial \ Nabirat , , , '1 • . -, , ' -- , .# # • , Le Vigan / --'" •. 01' # .. , ~StproJ , , ~ 1'-- " , . , jBléOU • , etou ° '- .. , 22,0 a ~ , a SI Clair , • . -

, # • , , , 1 , -- , , , , , . -• , • • , -. , 1 XO-1td , • , • , , • ...... , # t • • o IOkm , , • --- , , ... .. -- fil' , , • • ... • - Tableau 1 : caractérisation des températures estivales du Céou ainsi que de ses principaux affluents et émissaires karstiques.

Rivière Station Bmax Tmax Ahebdo Ajour

Bléou Saint Clair 23,3 24,0 13 Lourajou Jardel Haut 23,8 24,0 13 Lousse am. Saint Pompont 1117" 18,0 Lousse av. Daglan "15" 14,0

Céou Jardel Bas 22,0 23,0 9 Bouzic (amont) 19,5 20,0 10 Bouzic 20,0 21,0 7 La Derse-Bouzic (aval)"' 18,6 19,5 4 3,2 Daglan 18,8 19,0 5 Maison Neuve (aval Saint Cybranet") 19,0 19,5 3 1,9 Castelnaud 18,6 19,0 7

Germaine Groléjac 21,0 23,0 9 Tournefeuille Pont de Masclat· 22,0 24,0 '8

t1max: moyenne des température maximale hebdomadaire des 30 jours les plus chauds Tmax: température maximale instantanné Ll.hebdo: écart hebdomadaire maximal /\jour: écart journalier maximal

* asséchement total ** sonde thermique 16

des valeurs estivales entre 11 et 16°C, avec une limite physiologique à 18°C qui est donc partois légèrement dépassée. Comme le Céou était réputé pour être jadis une excellente rivière à truite, on peut supposer que la température estivale originelle était probablement plus basse de 2 à 3 degrés au moins.

Cette tendance au réchauffement est probablement masquée par le fait que l'année 1999 a été exceptionnellement fraîche et pluvieuse. Elle peut s'expliquer par des déficits d'alimentation des nappes de surtace ainsi que par la baisse des débits à l'amont, puisque ces deux catégories d'apports déterminent le métabolisme thermique des systèmes d'eau courante (Marti nez 1998).

2° La portion du Céou entre le Bléou et Bouzic, malgré des alimentations sporadiques par le karst, se réchauffe nettement plus puisque la température maximale instatnnée dépasse 23°C tandis que la valeur maximale moyenne atteint 22°C : ce secteur n'est donc plus favorable au développement harmonieux des salmonidés ni de certaines petites espèces d'accompagnement (en particulier le chabot). Ce métabolisme chaud est probablement relié à la faiblesse des alimentations par les nappes de surtace et de profondeur, ainsi qu'à l'influence conjuguée des apports du Sléou et du Lourajou.

3° En, effet, les températures maximales mesurées sur le Bléou et sur le Lourajou sont encore plus élevées et dépassent couramment 23°C. Ce réchauffement s'explique, dans le premier cas, par le tarissement chronique de l'affluent amont. Dans le cas du Lourajou, le phénomène est plus complexe: il demande à être élucidé par une analyse de la qualité physique (cf. § III). Ën revanche les valeurs instantannées obtenues sur la Lousse montrent que ce petit affluent est encore bien alimenté par des nappes froides.

4° Le Céou à l'amont du Bléou s'assèche presque tous les ans : il a donc été décidé de ne pas installer de sonde ni de thermomètre sur cette partie du cours d'eau car ces instruments avaient de fortes chances de se retrouvers hors d'eau. Sur ces secteurs, il est probable que l'eau s'échauffe comme sur le Sléou avant le tarissement du cours.

Métabolisme thermique de deux émissaires karstiques du Céou

Les valeurs mesurées sur le Tournefeuille et la Germaine témoignent également d'un métabolisme peu propice au développement des salmonidés puisque les températures maximales moyenne atteignent respectivement 21 et 22 oC, avec des pointes instantanées à 23 et 24°C. Ces cours d'eau sont pourtant alimentés par des résurgences karstiques. Les causes de cet échauffement estival doivent donc probablement être recherchées dans un déficit d'alimentation par les nappes de 17 surfaces. Ces ressources phréatiques sont conditionnées par la morphologie des lits emboîtés ainsi que par le fonctionnement de la zone inondable, que nous décrirons lors de l'analyse de la qualité physique de ces rivières.

Les mesures thermiques vont nous permettre de calculer les types écologiques des différents secteurs où elles ont été observées. Par ailleurs, elles constituent la base d'un excellent outil de suivi de l'effet des actions qui seront entreprises dans le cadre du contrat de rivière. En effet, si les opérations de gestion et d'aménagement sont pertinentes et efficaces, elles se traduiront par un rafraîchissement des températures maximales estivales.

Types écologiques théoriques et peuplements optimaux associés

La formule établie par Verneaux en 1976 permet de déterminer le type écologique auquel appartient un site d'eau courante à partir des trois séries de facteurs synthétiques explicitées au § 1 et qui caractérisent la trophie, la morphologie, l'hydrodynamisme et le métabolisme thermique du système étudié. L'hypothèse émise sur les tendances au réchauffement nous conduit à calculer, en plus du type théorique actuel, un type conditionnel correspondant à des eaux plus fraîches de deux à quatre degrés (tab. Il).

Céou moyen et inférieur

Suivant cette démarche, les sites du Céou moyen et inférieur appartiennent à un type écologique variant de 85 à 86, avec une nette prédominance des 85 correspondant à la zone à truite moyenne. Cette catégorie de cours d'eau est particulièrement propice au grossissement des salmonidés et en particuliers des truites, tout en pouvant également abriter des frayères fonctionnelles (cf. analyse de l'habitat). C'est aussi la zone élective des ombres, dans les bassins où cette espèce est représentée.

Les types écologiques se succèdent selon un ordre qui n'est pas géographique puisque des 85, à l'aval, succèdent à des 86 à l'amont. Ces inversions sont fréquentes dans les rivières karstiques et plus généralement pour les cours d'eau rafraîchis par des résurgences, des arrivées de nappe ou des affluents majeurs.

Si, comme dans notre hypothèse, le Céou jouissait d'une température plus fraîche de 2 à 4 degrés, la mosaïque de type de sa portion inférieure s'étendrait de 84 à 86. Les 18 affluents, s'ils étaient plus frais, pourraient même appartenir au type 83, à l'instar de la Lousse. Cette gamme "conditionnelle" inclurait donc aussi la zone à truite supérieure, constituée de zone de frayères et de nurseries abritant des densités de salmonidés juvéniles plus importantes.

Du calcul du type théorique, on peut déduire la structure des peuplements référentiels en s'appuyant sur la biotypologie longitudinale (Verneaux 1973). Ce modèle permet d'associer à chaque catégorie de milieu une liste d'espèces électives associée à une abondance optimale qui a pu être déterminée statistiquement (CSP DR 5 1993-1994).

Pour un 85, l'ichtyocénose "type" comporte 9 à 10 espèces parmi une quinzaine possibles. Le choix des espèces composant la communauté de référence s'effectue en retenant en priorité les espèces électives du type et qui sont présentes le long du cours ou autochtones dans le bassin hydrographique de la Dordogne (Pustelnik 1987, Persat 1997). Les espèces allochtones sont sélectionnées en dernier recours. Les espèces migratrices sont considérées à part, sur la base des informations disponibles à propos de l'historique de leur colonisation et de leur éventuelle régression.

Dans le cas du Céou, l'ombre, introduit récemment dans le bassin de la Dordogne, a été écarté a priori, même si un individu de 33 cm a pu être capturé au cours des pêches de prélèvement de géniteurs de truite en décembre 1995 (ann. 3). Pour les valeurs thermiques observées, le peuplement optimal proposé est donc constitué de la truite et des petites espèces d'accompagnement ainsi que du chevesne et du toxostome. Ces deux cyprinidés, présents dans le bassin hydrographique, commencent en effet à trouver en 85 des conditions favorables à leur développement (fig. 7).

Si l'on considère que le type référentiel est plutôt un 84, déterminé par des températures originellement plus fraîches, le peuplement type se composerait uniquement de l'association chabotltruitelvaironlloche/goujonllamproie de Planaire. Dans ce cas, l'abondance optimale de la truite se révèlerait plus élevée, en particulier sur le plan de la densité numérique, soutenue par des truitelles plus nombreuses.

Céou supérieur, Bleou aval et Lourajou aval

Dans le cas du Céou amont, ainsi que pour le 81éou et pour le Lourajou dans leur partie aval, les températures maximales plus fortes abaissent le type théorique vers un 86, ce qui range ces cours d'eau à la limite inférieure de la zone à truite, juste avant la zone à barbeaux (tab. Il). Le peuplement théorique associé à ce type de cours d'eau, comporte ~~~~~"··"·"_~~~ __~~~w_w~~_,~,~w~~~_,"

Tableau Il : niveaux typologiques calculés pour le Céou aval, le Bléou, Le Lourajou, la Germaine et le Tournefeuille

Facteur Tmm Sm P 1 do Ca-Mg Niveau Type Cours d'eau source des données 1 1 2 1 2 3 2 Stations oC m %0 m km mg/l Typologique Théorique

Bléou SaintC/air 23,8 0,4 6 4 12 110 5,89 86- Lourajou Jardel Haut 23,3 1 5 5 20 120 6,26 86+ Lousse amont Saint Pompon 15 0,4 15 2 4 60 3,32 86+

1

1 Louseaval Daglan (Picami) 17 1 5 3 8 80 4,69 86+ 1

! Céou Pont CarraI 22,0 2 2,4 10 30 99 6,03 86 i Amont Bouzic 19,5 2 2,5 12 39 106 5,35 85 La Derse 18,6 4 2,5 15 42 95 5,23 85 Amont Daglan 18,8 6,4 3 15 46 93 5,43 85 Aval Saint Cybranet 19,5 6 2.7 18 56 101 5,55 85+ Castelnaud 18,6 4 2,7 18 58 99 5,16 85

Germaine Groléjac 21 0,35 4 3,2 2 95 4,83 85 TournefeulIJe Pont de Masclat 22 0,3 7 2,5 10 90 5,53 85+ 19 d'avantage de cyprinidés d'eau vive, pour des densités en truite et en petites espèces d'accompagnement moins élevées (fig. 8).

Migrateurs du peuplement référentiels

Les espèces migratrices retenues pour composer les peuplements de référence ont été choisies en fonction de la configuration du milieu physique, en termes d'habitat et de frayères (cf. qualité physique, § III) ainsi qu'en fonction de l'historique de leur répartition dans le bassin de la Dordogne (tab. III, Pustelnik 1987, Pustelnik et al. 1987). D'après ces 2 critères, on retiendra comme migrateurs potentiellement présents dans le Céou, l'anguille, encore capturée en 1990 et en 1995 dans le Céou, ainsi que la truite, le saumon, et la lamproie de mer qui devraient trouver dans cette rivière toutes les conditions favorables pour leur reproduction et pour le grossissement des juvéniles. L'abondance optimale des espèces migratrices retenues, et en particulier des anguilles, dépend non seulement du type du cours d'eau mais aussi de la distance à la mer du site considéré (Chancerel, 1998).

Il faut noter que, la pêche de géniteurs de décembre 1995 a permis de capturer 4 tacons de 12/14cm ainsi qu'un ombre (données Fédération de Pêche 24, ann. 3). Toutefois l'ombre n'est pas autochtone dans le bassin de la Gironde (cf. ci dessus).

La truite de mer est considérée comme non-autochtone car issue de souche commerciale nord-atlantique utilisée pour le repeuplement (Pustelnik 1987). Cette forme de truite n'est donc pas proposée pour figurer dans la liste des migrateurs à favoriser dans le Céou. Toutefois, elle profitera des mesures prises pour le saumon, du moins jusqu'à ce qu'une gestion patrimoniale des populations truiticoles soit mise en place et porte ses fruits en restaurant la prédominance des truites de souche. Par ailleurs, les truite de la Dordogne sont susceptibles de migrer dans le Céou pour se reproduire.

En revanche, les aloses et l'esturgeon ont été écartés de la liste des migrateurs à favoriser dans le Céou car la configuration offerte par cette rivière ne répond pas de façon optimale à leurs exigences. En outre, la largeur du cours d'eau et son ordre hydrologique sont sans doute insuffisants pour ces 3 espèce de migrateurs ... Enfin, sur leur axe de migration anadrome, d'autres systèmes, et en particulier la Dordogne elle­ même, leur offrent de meilleures conditions pour l'accomplissement de leur cycle de vie.

Ainsi le Céou est-il trop distant de l'estuaire pour l'alose feinte qui ne s'éloigne guère de la mer (Boisneau 1988), tandis que les températures estivales de cette rivière paraissent trop fraîches pour la grande alose. En effet la fraie de cette espèce se déroule en Tableau 1111 : répertoire des poissons évoqués à propos du réseau karstique du Céou.

Nom français Nom latin Code Capt, Oba Statut Réf, do 1900 à 1900 do 1007 à 1099 bas.lnD. C6ou, B4 à B6

Chabot Gottus gobio CHA • * Truite faria Salma trutta tario TRF * * * Truite arc en ciel Onchorynchus mykiss TAC * * * Vairon Phoxinus phoxinus VAl * * * Loche franche Nemacheilus nebulosus LOF * * Ombre Thymalus thymalus OBR * écarté Lamproie de planaire Lampetra planeri LPP * * Goujon Gobiogobio GOU * * * Chevesne Leuciscus cephalus CHE * * * Toxostome Chondrostoma toxostoma TOX * * Barbeau fluviatile Barbus barbus BAF * Vandoise Leuciscus leuciscus VAN * Breme Abramis brama BRE * Gardon Rutilus rutilus GAR ? Perche Perca fluviatilis PER * ? Tanche Tinea finea TAN * * ? Poisson chat Icta/urus me/as PCH * Perche soleil Lepomis gibbosus PES * * Carassin Carassius carassius CAR * * Rotengle Scardinius erythrophtalmus ROT * Carpe Cyprinus carpio CCO *

Anguille Anguilla anguilla ANG * M,R * Tuile de mer Salmo trutta trutta TOM M,I? ? Saumon Salmo salar SAT M,O?ré? * Lamproie fluviatile Lampetra f1uviatilis LPF *? M,R * Lamproie de mer Petromyzon marinus LPM M,R *

Esturgeon Acipenser sturio ACS M,O?Ré? écartée

Alose Alosa alosa ALA M, R,ré? écartée

Ëcrevisse Pied Blanc Austropotamobius pallipes APP *? R(O?) Ëcrevisse Signal Pacifastacus leniuscufus PFL * *

Abréviations

Cap!. : capturé par péches électrqiues sources CSP (RHP sur le Bléou, SOVP 1991 pour le Cécu) Obs, : observation visuelle du bord ou dans l'eau par ËPIOOR et TELEOS Statut: statut dans le bassin de la Dordogne, d'après PUSTELNIK (1987) et PERSAT(1997) 1 : espèces allochtone, introduite. R : espèce en régression notoire ré : espèce réintroduite ou favorisée. o : espèce disparue ou devenue anecdotique Réf, : espèces constitutive des peuplements référentiels hypothétique proposés pour le Céou Figure 7: structure des peuplements observés en 1990 sur le Céou à Bouzic, Daglan et Castelnaud, à l'occasion des pêches RHP réalisées par le CSP pour le RHP (1991).

Le Céou à BOUZIC (1990)

référence référence * che 1990 Chabot Vairon Lamproie P. Chevesne Tanche Perche S. Saumon Anguille Truite F. Loche Fr. Goulon Toxostome Carassln Poisson Chal Lamproie fluviatile

Le Céou à DAGLAN (1990)

."..-/ ~II: référence * * * ~;;~~~~~~~~~jp~. 1;~~~~~~~~~~~~s~.u~m~o~n--'-~~fê!Che1990 Goujon Tox09tome Carassln Poisson Chat Lamproli~. iiu;;;i~tll.

Le Céou à CASTELNAUD (1990)

c--T.... référence conditionelle référence O * * * * ~~~~~~~loche~~ L~.m;;~~Oi~eFr. Goujon~p.:: C~h;'~~$~n~e::~~~~~~~::s.~u~m:onTox09tome Perche S. \:lamproie::~ ~fluviatile;~~ C:he1990 20

Juin/Juillet, dès que la température de l'eau dépasse 18°C (Boisneau 1988) mais l'optimum thermique se situerait d'après Spillmann(1961), entre 22 et 24 oC. parallèlement, la profondeur des mouilles est trop faible pour l'esturgeon qui affectionne les fosses de plus de 5 mètres de profondeur (Spillman 1961, Castelnaud 1988).

Les données du SDVP 24 (1991) indiquent la capture d'une lamproie fluviatile à Bouzic, mais il s'agissait d'une forme juvénile de 14 cm et, à ce stade, la détermination peut être sujette à caution car les larves ressemblent énormément à celles de la lamproie de Planer. En outre la répartition de cette espèce migratrice semble limitée au zone aval dans le cas du bassin de la Dordogne (comm. pers. Olivier Guérri).

Des recherches sur l'historique des migrations dans le Céou au Museum d'Histoire Naturelle à Paris ainsi qu'aux archives départementales de Bergerac ont été effectuées pour s'assurer de la pertinence des choix opérés au vu des caractéristiques actuelles et supposées originelles du Céou. Malheureusement, ces investigations n'ont révélé qu'un seul document antérieur à 1940 se rapportant explicitement aux poissons du Céou.

Il s'agit d'une réponse envoyée le 19/08/1868 par l'ingénieur subdivisionnaire des Ponts et Chaussées de Sarlat à son ingénieur en chef pour confirmer la réalité de la baisse des ressources piscicoles du Céou, signalées par les pécheurs professionnels. Ce courrier administratif en attribue les causes : "soit aux difficultés que rencontrent les poissons à cause des barrages établis sur la Dordogne", "soit à exercice abusif de la péche". Aucune espèce n'est citée explicittement.

Peuplements observés et degré de réduction des ichtyocénoses

L'étape suivante consiste à comparer la structure du peuplement théorique avec celle de la communauté en place. Dans cette optique, on effectue, lorsque cela est possible, une pêche électrique à plusieurs passages qui permet d'obtenir pour chaque espèce une estimation statistique fiable de la densité numérique et pondérale.

Ichtyocénoses du Céou inférieur et moyen

Dans le cas du Céou, les seules données existant à notre connaissance proviennent de 3 pêches du type sondage (un seul passage) réalisées en 1990 par le CSP dans le cadre du Schéma Départemental à Vocation Piscicole [SDVP, 1991] ainsi que d'un Figure 8: structure du peuplement observé sur le Bléou aval,au niveau de Saint Clair, à l'occasion des pêches RHP réalisées annuellement par le CSP.

Cotes d'abondance intrinsèques (max 5)

5

4

3

85 2 86 1994

1 1997 1996 1999 / o r --- - e 1 1999 Chevesne VandoiSe Perche Tancho Saumon A. Anguille E. Signai Loche Fr. Goujon Toxostorne Barbeau Gardon Perche Soleil Lamproie flUViatile Plod Blanc

CHA TRF VAl LOF LPP GOU CHE TOX VAN 8AF PER GAR TAN PES SAT LPF ANG PFL APP

85 2 4 4 5 4 3 2 1 1 2 2 3 86 1 3 3 4 4 5 4 4 3 2 1 1 1 2 3 1994 1 0,1 0,1 1 1996 1 3 2 0,1 5 1997 1 1 3 2 1998 1 3 0,1 5 5 1999 1 1 0,1 5 0,1 21

sondage réalisé en 1995 à l'occasion d'une pêche de géniteurs (ann. 3). Ces informations ont été complétées par des observations visuelles réalisées par les chargés d'étude d'Épidor ou par nous mêmes.

Même si ces données ne sont ni complètes ni réactualisées, elles sont suffisamment tranchées pour montrer une nette déstructuration des peuplements piscicoles du Céou (fig. 7). En particulier on observe, selon les cas, un fort déficit ou une disparition des espèces électives des zones à truites. L'absence du chabot dans les échantillons du Céou moyen est préoccupante, de même que les très faibles densités de truite, de loche franche et même de vairon capturées sur les 3 stations. Cet appauvrissement du peuplement-type s'accompagne de la présence anormale d'espèces polluo-résistantes normalement électives de zones chaudes, calmes et très minéralisées, comme la tanche, la perche soleil ou le poisson-chat.

Bien sûr, l'insuffisance de l'échantillonnage, combinée avec l'ancienneté des données, incite à mettre ce premier diagnostic au conditionnel. Par ailleurs, plusieurs riverains rapportent avoir observé, durant les périodes d'assèchement estival des fortes quantités de truites au niveau dépressions demeurant en eau.

Toutefois, leur vision est déformée la concentration des truites qui se rassemblent dans les derniers refuges avant de trépasser lorsque ces trous d'eau finissent par se tarir à leur tour: il convient en fait de rapporter le nombre de poissons venant mOurir dans ces flaques au linéaire les séparant les unes des autres. D'ailleurs les photos réalisées à l'occasion de ces mortalités (UDRISSARD 1996) montrent surtout des truites juvéniles provenant de la reproduction de l'année ou des alevinages opérés par les pécheurs.

En outre, nos propres observations de terrain corroborent l'hypothèse de la pauvreté du peuplement. Enfin, le très faible niveau des indices biologiques déterminés par BIOSUB (1999), dont la valeur estivale stagne entre 6 et 12 sur 20, montre l'existence d'un fort degré d'altération des capacités biogènes, peu compatible avec l'existence d'un peuplement piscicole harmonieux et dense.

Au cours des pêches de captures de géniteurs effectuées en décembre 1995, 84 géniteurs de truites ont été capturés sur 5 stations de 180 m de moyenne, soit sur 900 mètres. Celte densité de capture d'une truite adulte pour plus de 10 mètres confirme le faible niveau de la production salmonicole. En revanche, la capture de 4 tacons de 12 cm et d'un ombre de 33 cm indique l'existence d'un potentiel piscicole relictuel. 22

Ichtyocénoses du Bléou aval

Dans le cas du Bléou, l'implantation, sur la partie aval, d'un point de surveillance annuel du Réseau Hydrobiologique et Piscicoles [RHP] mis en œuvre par le CSP depuis 1994, permet de disposer d'une série chronologique de données fiables. L'allure de petite rivière à truite de cette portion du cours d'eau est en opposition avec le type théorique calculé, B6, qui correspond à la transition entre la fin de la zone à ombre et le début de la zone à barbeau. Cette contradiction apparente s'explique par l'échauffement estival, peu favorable au développement harmonieux des salmonidés.

Il semble peu probable que cette situation soit naturelle, car la structure du cours d'eau a été fortement artificialisée (recalibration probable) et déconnecté de sa zone inondable. Ces actions diminuent la fonctionnalité des nappes phréatiques de surface (cf.§ III sur l'analyse de la qualité physique). La structure du peuplement en place a donc été confrontée à deux niveaux de référence : B6, calculé avec les valeurs thermiques observées, et B5, estimé avec des températures supposées plus fraîches de trois à quatre degrés.

Quel que soit le référentiel choisi, le peuplement piscicole du Bléou aval apparaît, lui aussi, fortement réduit. Dans l'ensemble, on observe une nette régression des espèces électives de la zone à truite et la présence anormale d'espèces polluo-sensibles électives des zones potamiques chaudes et calmes. L'absence du chabot, espèce d'eau fraîche peu mobile et plutôt sensible peut s'expliquer par le net réchauffement combiné avec la fréquence des assèchements et à la tendance à l'encroûtement des galets qui constituent son habitat de prédilection.

En revanche, la très faible représentativité de la loche, l'absence de lamproies, ainsi que les fluctuations de densités de vairons font suspecter une pollution insidieuse par des toxiques. En particulier, la loche franche trouve dans le type du Bléou son optimum écologique et supporte très bien les pollutions organiques. Par conséquent, le déficit de cette espèce fait suspecter une contamination par un des nombreux micropolluants auxquels cette espèce est sensible.

Parallèlement, l'abondance des perches soleil témoigne à la fois de l'influence des étangs qui parsèment le bassin versant du Bléou et de la réalité du réchauffement dont le cours d'eau est victime. La présence d'une écrevisse Signal corrobore ce diagnostic. En effet, ce crustacé a été introduit dans des plans d'eau en tête de bassin et commence à envahir le réseau hydrographique du Bléou. D'ailleurs, si la Pied Blanc est signalée comme présente dans un affluent du Bléou (le Ruisseau de Saint Romain d'après SESCB 1998), il nous a été impossible de la localiser malgré 3 visites de terrain sur ce ruisseau. En revanche son cours inférieur est déjà colonisé par l'écrevisse Signal. Figure 9 : évolution de la biomasse piscicole Qlobale estimée sur le Bléou aval, au niveau de Saint Clair, à l'occasion des pêches RHP a deux passages réalisées annuellement par le CSP.

Biomasse estimée (Kglha' 250

200 , ...... • ... • ... 1 150 - - • .. ," ... • ... 100 • • • ... • • • • ... • 50 • ... • " ... • • •

' __ ··~--~w···· ~" o , '·~T··;·a···.·~-. -, .... - 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 Année de la pêche 23

Les structures quantitatives observées d'une année à l'autre sont globalement équivalentes. Les variations interannuelles observées pour la biomasse (fig. 9) reflètent protlablement l'influence des étiages plus prononcés, probablement conjuguée à des épisodes de pollution aiguë oulet chronique. La restauration de la population de goujon observée depuis trois ans et la tendance générale à l'augmentation de la biomasse pourrait toutefois traduire l'amorce d'une restauration de la qualité de l'eau dont les effets seraient périodiquement contrariés par l'intensité des étiages estivaux (à vérifier).

Ichtyocénoses de la Germaine

La pêche électrique réalisée en 1987 sur la partie avale de la Germaine par le CSP, la fédération de pêche 24 et l'APPMA de Sarlat (GARBA Y 1987 montrait, pour ce cours d'eau également, un net déficit du peuplement observé par rapport au potentiel optimal associé au type écologique théorique (tab. IV). En particulier, on observe une très faible densité de truites et des petites espèces d'accompagnement comme la loche et le vairon (déficitaires) ou comme le chabot (non capturé).

À l'époque, cette pauvreté du peuplement avait été rapprochée de la simplicité d'un habitat peu attractif pour les truites (GARBA Y 1987). La mauvaise qualité de l'eau avait également été évoquée, en rapport à des flux de nitrates et de phosphOre saisonnièrement excessifs. Cette pollution nutrimentielle ne semble pas avoir été réduite (DESS MEQE 1999).

Néanmoins la capture d'une truite de 45 cm et de deux anguilles pourrait indiquer qu'à l'époque la Germaine présentait une attractivité prononcée vis-à-vis des poissons de la Dordogne. En outre la bonne représentativité d'espèce élective des types B5/86, comme la vandoise rostrée ou le goujon, montrait que la Germaine conservait alors un potentiel piscicole relictuel intéressant.

La persistance de ces signes positifs devrait être vérifiée car la création d'un plan d'eau dans la zone de résurgence marécageuse de la Mouline pourrait avoir amoindri les étiages et réduit encore les capacités biogènes ainsi que la qualité physique glObale du cours d'eau. Tableau IV: résultats des pêches réalisées en 1987 à la demande de l'APPMA de Sarlat sur la Germaine à l'aval de Groléjac (GARBA Y 1987).

Effectifs Biomasse Densité Biomasse Cla num. Cla pond. Optimum 85 Remarques individus 9 nb/10are Kg/ha cote15 cote15 cote15

CHA 2 VAl 33 157 1 3 TRF 5 1570 24 75 1 3 4 1 TRF de 45 cm LOF 2 10 0,1 5 LPP 5 GOU 68 324 4 4 CHE 3 VAN 10 48 2 2 TOX 1 ANG 2 10 2 3

GAR 12 57 1 ABL 14 67 1

ORC 1 5 24

Bilan sur les types écologiques et les peuplements

À cause d'un réchauffement probable de l'eau en étiage estival, la gamme de types écologique rencontrés sur le bassin du Céou est resserrée entre les niveaux 85 et 86 correspondant aux zones à truite inférieure et moyenne. Sur le Céou inférieur, la combinaison des caractéristiques trophique, hydrodynamique, morphologique et thermique demeure encore favorable au développement harmonieux des salmonidés, même si le métabolisme thermique s'approche de la limite supérieure des valeurs préférées par les truites et les jeunes saumons.

La configuration des cours d'eau considérés est a priori propice à l'accomplissement du cycle de vie de 4 migrateurs: l'anguille, le saumon, la truite, la lamproie de mer.

Les données ichtyologiques disponibles sur le Céou--'11oyen et inférieur, quoique incomplètes et anciennes, montrent l'existence d'un fort degré de réduction et de déstrueturatlon des peuplements plseleoles. Le suivi annuel réalisé par le CSP sur le 81éou aval indique que les poissons de cet affluent sont eux aussi en butte à d'importantes perturbations.

Dans ce contexte, il paraît indispensable de réactualiser et de renforcer les connaissances scientifiques sur les peuplements piscicoles en réalisant une série d'inventaires fournissant des données quantitatives sur l'ensemble du Céou et sur le Sléou amont, mais aussi sur le Lourajou, la Lousse ainsi que sur la Germaine et sur le Tournefeuille.

En attendant de préciser le diagnostic par l'obtention de données quantitatives fiables et récentes, les causes de ces déficits de production piscicole par rapport au potentiel optimal calcUlé vont d'abord être recherché dans les caractéristiques physiques des cours d'eau du bassin étudié. La Dordogne CASTeLNAUD Figure 10: sectorisation du Céou

,. 12 Costéraste PontCarrel 11 Le Loura}ou Le BI60u Saint Clair

Jardel Haut PQUdens i

Pont cie Rhodes " .. ~ {'

,No.'td o 5Iun t 25

III . .ayseeaAn 1 d 1 qua!lOt' e ph ySlque0 de'u eou eest d nVleres0 0' assoclees0 ,

Sectorisation et principe de description standard

Choix des descripteurs servant à tronconner les cours d'eau.

L'application de la méthode standard d'analyse de la qualité physique que nous avons choisie (CSP-DR5, 1993-1997-1998) nécessite d'abord de découper les cours d'eau en tronçons homogènes sur le plan hydrodynamique, morphologique et habitationnel. Cette sectorisation s'effectue essentiellement suivant les ruptures de pente décelées sur le profil longitudinal (fig. 2). Elle se fonde également sur les principales variations de débit, en relation avec les confluences (fig. 1), les pertes et les résurgences (Fradet 1985). Elle intègre aussi les variations morphologiques observées à l'échelle du1/25 OOOème comme la sinuosité ou le nombre de systèmes latéraux dont les bras secondaires, et les bras morts (tab. V).

Enfin, ce découpage est vérifié affiné puis validé en tenant compte des variations majeures de la largeur moyenne, du substrat dominant, et surtout du degré d'artificialisation observées lors des premières reconnaissances de terrain. Dans cette optique, les aménagements structurants les plus importants, et en particulier les seuils et barrages de plus de 2 mètres marquent souvent la limite d'un tronçon fonctionnel. Dans le cas des cours d'eau du bassin du Céou, cette dernière étape a pu être menée à bien de façon exhaustive grâce aux informations issues du SIG mis en place par EPIDOR, complétées par une première reconnaissance de terrain en Juin 1999.

Résultats: présentation des troncons

Cette démarche de sectorisation a débouché sur la division du Céou en 24 tronçons depuis l'embouchure jusqu'à la source à 278 m d'altitude (fig. 10 et tab. V). Si l'on considère les débits d'étiage, ces unités de travail se regroupent en 3 grands secteurs délimités par Bouzic et la confluence avec Bléou et qui sont, d'aval en amont, toujours en eau, alimenté et régulièrement à sec durant les étiages. Parallèlement, le Bléou aval, la Germaine et le Tournefeuille ont été partagés respectivement en 4, 6 et 6 secteurs. Tableau V : description sommaire de la morphologie des tronçons fonctionnels du Céou à l'échelle globale.

Trç Tsct Pérlm. Lin. Da AitI AIt2 Oéniv pente PésLCn Ptol Laxe Oev Nbseq Sin NbSLCn NbSL112 NbsLNc

1 78 8908 4,5 60,2 74 62 12 2,7 8908 3084 1,45 37 1,44 2 1 Il 96 2020 1,0 55,7 75 74 1 1,0 2020 903 1,12 10 1,12 III 118 2517 1,3 54,7 80 75 5 4,0 2517 944 1,33 13 1,33 2 IV 164 6777 3,4 53,5 85 80 5 1,5 6119 12896 1668 3,87 48 2,03 8 1 V 221 6745 3,4 50,1 96 85 Il 3,3 10669 17414 1967 4,43 42 1,71 1 12 3 VI 260 3598 1,8 46,7 98 96 2 1,1 1514 5112 1044 2,45 22 1,72 3 VII 384 11136 5,6 44,9 112 98 14 2,5 8076 19212 2816 3,41 70 1,98 4 7 7 VIII 480 9481 4,7 39,3 124 112 12 2,5 2323 11804 3065 1,93 59 1,55 3 6 3 IX 532 5722 2,9 34,6 131 124 7 2,4 3377 9099 2366 1,92 36 1,21 1 5 X 624 7891 3,9 31,7 143 131 12 3,0 2190 10081 3305 1,53 49 1,19 2 2 XI 640 1674 0,8 27,8 145 143 2 2,4 0 1674 592 1,41 10 1,41 XII 676 3399 1,7 27,0 151 145 6 3,5 0 3399 593 2,87 21 2,87 1 1 XIII 704 3358 1,7 25,3 158 151 7 4,2 947 4305 1562 1,38 21 1,07 1 XIV 768 5948 3,0 23,6 168 158 10 3,4 5074 11022 2443 2,26 37 1,22 2 5 4 XV 816 5259 2,6 20,6 180 168 12 4,6 4039 9298 2324 2,00 33 1,13 1 4 4 XVI 850 2964 1,5 18,0 187 180 7 4,7 0 2964 1346 1,10 19 1,10 1 3 XVII 896 4411 2,2 16,5 200 187 13 5,9 1610 6021 1888 1,59 28 1,17 2 3 1 XVIII 932 3769 1,9 14,3 210 200 10 5,3 1706 5475 1704 1,61 24 1,11 1 3 1 XIX 956 2359 1,2 12,4 217 210 7 5,9 0 2359 1081 1,09 15 1,09 1 XX 972 1686 0,8 Il,2 219 217 2 2,4 1986 3672 735 2,50 Il 1,15 1 1 1 XXI 1002 2228 1,1 10,4 230 219 Il 9,9 800 3028 1060 1,43 14 1,05 1 2 1 XXII 3801 1,9 9,3 239 230 9 4,7 713 4514 1595 1,42 24 1,19 1 3 XXIII 5933 3,0 7,4 257 239 18 6,1 5933 2178 1,36 37 1,36 2 XXIV 4810 2,4 4,4 278 257 21 8,7 4810 2108 1,14 30 1,14 1 É·Slep MlF 2,0 2,0 308 278 30 15,0 Étang MIFc 0,0 308

Abréviations

Trç : numéro de tronçon TELEOS Do : distance aux sources PésLCn : Pé des annexes connectives Sin sinosité Tsct : numéro de transect EPIDOR AitI : aHidude débuttronçon Plot: Pé total NbSLCn nb d'annexs connectives Pé: Périmètre des berges Ait!: altidude fin tronçon Laxe: longueur axiale du tronçon NbsL1/2 nb d'annexs semi-connectives Lin: Linéaire du Tronçon Dénlv: dénivelé du tronçon Dev : Dévelloppement linéaire NbsLNc nb d'annexs non connectives MtFc: Montfaucon pente: pente du troncçon Nb seq : Nombre de séquence Figure 11 • qualité physique des tronçons fonctionels identifiés sur le Céou l.a Dordogne CASTELNAUD

...... ATT.UCTIVITt '" .-/ r 01 r n / " .... _,.,.1.. •• 1 Hlh'lIIoalJllITII: ATTflACTlVn1I: ___ 1 CONMICTIYIft _ Excellente qualité physique, fortes capacités biogènes _ QualHé physique légèrement perturbée, capacités biogènes bridées Qualité physique nettement perturbée, capacités blogènes IimHées _-... IIITTllAOT'IVm - Qualité physique fortement perturbée, capacités blogènes réduHes COlIlIl:CTlVm --- 1T.... lIn .. _ Milieu physique simplifié, capacités biogènes Irès faibles .&TTIIACTtVI'Ft-~ ...... COffIlECTlVm

HilTlIIoaa.trTt A,""AcnvlTf: ClO .."u:nv1Tt

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Daglan 1 La Louas.

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~lbItrrt _ ./ / ATnlACT1Yrd _ COIIIlŒCJTtVrrt _ m ..... ~ ATTflAcnllm J ~ 12 Coatér.. te co.. ltlc:TlvrTt Pont Carrai t1 1 Le lourajou

Jardel Haut Poudans

" 1 i MonHaucon " .. "" .... , 14 . ~:;.',~,~ ,r~vl~' Pont de Rhodes ;vr t=? '" -...... '" •• K' ~ r:==1 _=.... ' "-::--ln 1\/ 15 ,,, ... 1 ,'""". / / 1<' Con ... ' / ':T,vlTl,,"1Vn'f. ' / 1 e (-.,, '7 Sain> Germain .NO.1id

o Skm I ~~:"'- ." "~"<."'rTI . 1 ,TlVJTC ,_"c· ... "H.' _-:TfVIT{ tA,;"" t 26

Application du système de description standard et regroupements a posteriori

Sur chaque tronçon, de une à six stations ont été décrites à l'aide des grilles standard présentées en annexe 1. Le nombre de stations analysées est choisi en fonction de la longueur et de la complexité de l'unité considérée (ann. 4). Puis, selon les descripteurs, les valeurs moyennes ou extrêmes ont été retenues pour caractériser le tronçon. Les informations issues du SIG mis en place par EPIDOR ont alors permis de vérifier le bien fondé de cette pratique et, dans certains cas, d'éliminer des mesures non représentatives ou de corriger les valeurs retenues.

Ce crible de description standard permet de caractériser pour chaque tronçon les 4 composantes fondamentales de la qualité physique (ann. 4, tab. VI à IX, fig. 11). Le calcul des 4 scores, puis de leur combinaison (tab. X) permet d'obtenir à chaque fois une vision synthétiques qui demande toutefois a être explicitée et commentée tronçon par tronçon, en insistant sur les facteurs d'altérations des capacités biogènes. Cette analyse objective et systématique permet de réaliser a posteriori des regroupements pour les tronçons dont les caractéristiques sont similaires.

Qualité physique des tronçons du Céou de l'embouchure à Bouzic

Troncons 1, 3, 4 et 5 : hétérogènes attractifs, plutÔt stables et peu connectifs

Hétérogénéité

Ces secteurs correspondent à un lit hétérogène, attractif et relativement stable mais très peu connectif. Les nombreuses barres de tuf qui structurent le cours du Céou composent des petites chutes appelées localement "cascatelles". Ces larges concrétions calcaires induisent la formation de fosse de dissipation de l'énergie qui constituent des habitats originaux très favorables pour les poissons (photos 1 et 2).

Il en résulte en outre des successions de faciès bien diversifiées de type "chute/mouillelbord de lit/plat /radier/mouille/chute". Les mouilles sont parfois très étendues, mais il semble que ces configurations puissent être mises en relation avec une déstabilisation ou une suppression des barres tufeuses (cf. stabilité ci-dessous). Tableau VI : hétérogénéité des tronçons du Céou

Trç Dév. Sin nbfc/sq DivFc I.min 1. max IXlLn h.min h.max hXlhn V.min V. max VnJVx Slsq S2sq D(St) Nb(Ssq) Lmin Lmax LXILn nb Sy lat OSA Tl 1,4 1,4 7 132 3 12 4,0 0,05 1.5 30,0 0,05 1 20 bls/chv gal 2 4 9 20 2,2 0,08 76% T2 1,1 1,1 2 182 7 15 2,1 0,5 1,6 3,2 0,05 0,2 4 gra daI/tuf 2 3 15 25 1,7 0,00 80% T3 1,3 1,3 5 170 2 16 8,0 0,05 2,5 50,0 0,05 0,9 18 gra bls/chv 2 4 12 36 3,0 0,16 25% T4 3,8 2,1 7 140 1 20 20,0 0,05 2 40,0 0,05 1,5 30 bls/chv gal 2 4 10 20 2,0 0,19 59% T5 4,0 1,7 7 134 1 14 14,0 0,05 2 40,0 0,05 0,85 17 gal dal 3 4 8 16 2,0 0,38 55% T6 2,4 1,7 3 181 6,5 16 2,5 0,2 2 10,0 0,05 0,4 8 dal sab 2 2 8 20 2,5 0,13 35% T7 3,9 2,2 6 136 1 16 16,0 0,03 2,5 83,3 0,05 1,5 30 gra bls/chv 2 3 3 22 7,3 0,26 49% TB 1,9 1,5 4 154 7 14 2,0 0,05 1,6 32,0 0,05 0,25 5 gra bis 2 3 10 15 1,5 0,20 75% Tg 1,9 1,5 3 157 3 12 4,0 0,05 1 20,0 0,05 0,75 15 bis gal 1 3 7 15 2,1 0,17 82% T10 1,5 1,2 3 167 1 12 12,0 0,05 0,9 18,0 0,05 0,6 12 gra gal 1 2 5 15 3,0 0,08 43% T11 1,4 1,4 8 166 0,5 9 18,0 0,05 1,3 26,0 0,05 0,9 18 gra blschv 2 4 6 12 2,0 0,00 75% T12 2,9 2,9 4 160 1 9 9,0 0,05 1,5 30,0 0,05 0,75 15 gra dal 1 4 8 16 2,0 0,09 45% T13 1,4 1,1 2 179 4 7 1,8 0,1 0,5 5,0 0,05 0,9 18 gra gal 1 4 7 10 1,4 0,05 50% T14 2,3 1,2 3 165 3 10 3,3 0,1 1,2 12,0 0,05 0,75 15 gra gal 1 3 8 12 1,5 0,30 35% T15 2,0 1,1 3 163 2,2 9 4,1 0,1 1 10,0 0,05 0,75 15 dal gal 3 3 8 12 1,5 0,27 40% T16 1,1 1,1 2 185 3,5 6 1,7 0,2 0,6 3,0 0,05 0,9 18 dal dal 0 1 6 8 1,3 0,22 45% T17 1,6 1,2 3 170 4 9 2,3 0,2 0,7 3,5 0,05 0,8 16 dal gra 2 3 8 12 1,5 0,22 35% T1B 1,6 1,1 3 181 3 8 2,7 0,1 1 10,0 0,05 0,5 10 gal gal 0 2 8 12 1,5 0,21 35% T19 1,1 1,1 2 185 3,5 6 1,7 0,2 0,8 4,0 0,1 0,4 4 dal gal 3 3 6 9 1,5 0,07 38% T20 2,5 1,1 3 175 3 7 2,3 0,2 1,2 6,0 0,05 0,5 10 dal gal 3 3 8 10 1,3 0,28 42% T21 1,4 1,1 3 176 4 8 2,0 0,2 1,4 7,0 0,05 0,4 8 dal gal 3 3 10 20 2,0 0,29 36% T22 1,4 1,2 3 180 3 6 2,0 0,05 0,8 16,0 0,05 0,5 10 gra gal 1 3 6 8 1,3 0,17 40% T23 1,4 1,4 3 178 2 6 3,0 0,05 0,4 8,0 0,1 0,4 4 gra gal 1 3 4 6 1,5 0,05 35% T24 1,1 1,1 2 181 2 5 2,5 0,05 0,4 8,0 0,1 0,4 4 gra gal 1 3 4 6 1,5 0,03 50% Tableau VII : attractivité des tronçons du Céou

Trç Lin, Cache Sc Cche Pnd nb Sy lat Sc lat Sc fralel Sc frale2 Si IAMI10 52 IAMI10 Tl 42,0% 100 0,08 0,23 6 2 blschv 4 gal 3 T2 6,0% 15 0,00 0,00 a gra 2 dalltuf 1 T3 25,9% 56 0,16 0,50 3 a gra 2 bls/chv 4 T4 48,8% 119 0,20 0,50 8 3 blschv 4 gra 2 T5 27,8% 68 0,38 1,04 3 a blschv 4 gra 2 T6 16,0% 24 0,13 0,40 1 dal 1 sab 1 17 20,7% 45 0,26 0,69 5 3 2 T8 6,7% 15 0,20 0,61 5 2 2 T9 2,4% 5 0,17 0,56 3 2 2 T10 0,9% 1 0,08 0,16 7 4 3 T11 12,6% 24 0,00 0,00 11 2 gra 2 gal 5 T12 9,1% 11 0,09 0,38 6 2 2 T13 6,2 8 0,05 0,14 6 2 gra 2 gal 3 T14 10,6 16 0,30 0,78 11 2 gra 2 gal 3 T15 6,9 9 0,27 0,64 2 3 dal a gal 3 T16 1,2 2 0,22 0,76 1 dal a dal a T17 0,4 1 0,22 0,73 5 1 dal a gra 3 T18 1,6 3 0,21 0,64 5 5 gal 3 gal 3 T19 1,1 2 0,07 0,07 2 3 dal a gal 3 T20 0,2 1 0,28 0,85 2 2 dal a gal 3 T21 0,2 1 0,29 0,86 2 3 dal a gal 3 T22 0,4 2 0,17 0,59 6 2 gra 2 gal 3 T23 0,4 2 0,05 0,16 6 2 gra 3 gal 4 T24 0,4 2 0,03 0,10 6 2 gra 4 gal 5 Tableau VIII : connectivité des tronçons du Céou

Trç Hb Rp RpC. Frg H FrgHC Dissip LMOYlLmin nb Sy lat Sc lat Nbobst Nblnfr. ScfranaM ScfranaV 1 2,2 85 28 100 4 18 10 0,08 0,22 4 0 4 4 2 2,0 80 5 20 10 2 0 4 4 3 2,5 45 3 ° °5 12 0,16° 0,5° 3 0 4 4 4 2,2 75 23 36° ° 10 0,2 0,8 8 0 32 4 5 1,5 63 15 2 °2 ° 20 0,38 1,04 3 1 32 50 6 1,5 40 20 24 5 ° 5 13 0,13 0,40 7 3 52 52 7 1,4 58 30 35 2 29 12 0,26 0,63 8 1 54 28 6 1,3 59 30 58 15 14 0,20 0,61 11 3 54 54 9 1,7 43 43 100 ° 10 10 0,17 0,56 5 2 54 54 10 1,9 35 1 73 20° 25 2 0,08 0,16 2 0 32 54 11 1,5 85 40 100 30 4 0,00 0,00 0 0 0 32 12 2,3 60 5 65 ° 2 0,09 0,38 0 0 0 13 2,1 50 15 80 10° °5 2 0,05 0,14 0 0 54 ° 14 2,2 30 10 25 0 2 0,30 0,78 3 1 22 54° 15 2,2 20 5 55 °0 2 0,27 0,64 4 0 22 22 16 2,2 25 8 55 5 ° 2 0,22 0,76 0 0 0 22 17 2,0 20 4 50 0 °5 2 0,22 0,73 2 0 32 32 18 1,8 25 4 40 10 10 2 0,21 0,64 4 1 54 32 19 1,7 25 5 35 5 2 0,07 0,07 1 0 21 54 20 2,1 40 10 60 5 10° 2 0,28 0,85 6 1 54 21 21 2,0 35 5 40 5 12 2 0,29 0,86 2 1 54 54 22 1,0 80 5 95 5 5 2 0,17 0,59 2 0 0 54 23 1,5 80 5 90 5 10 2 0,05 0,16 2 0 24 24 24 1,5 60 5 100 5 10 2 0,03 0,10 2 0 24 ° Tableau IX : stabilité des tronçons du Céou

Trç 51 52 1II 1II Sc éros 5eséd BoisM BM lin. h.'ne. 5e.Brge T1 bis gal 1,2 14,7 34 89 3,6 12,9 0,7 44 T2 gra bls/shv 1,7 12,0 15 50 5,0 38,0 1,0 30 T3 gra bls/shv 2,5 17,2 25 154 4,0 15,0 0,8 25 T4 gra bls/chv 1,5 18,75 38 61 6,3 17,0 0,3 58 T5 gal dalchv 1,4 46,6 58 7 4,0 15,0 0,5 18 T6 dal sab 1,3 12,5 5 100 3,0 20,0 0,2 30 T7 bls/chv gra 1,2 18,4 7 56 2,7 13,5 0,5 38 T8 gra blschv 1,1 0,0 8 2,8 7,3 0,6 10 T9 gal bis 1,3 20,0 25° 55 0,0 0,0 0,8 T10 gal gra 1,3 16,7 40 0,0 0,0 0,5 °5 T11 gra blschv 1,3 20,8 90 75° 3,0 4,0 0,2 50 T12 gra dal 1,8 7,8 73 13 0,5 2,0 0,4 35 T13 gra gal 1,4 30,0 75 30 1,5 3,2 0,8 36 T14 gra gal 1,2 29,2 5 48 1,2 1,2 0,2 15 T15 dal gal 1,3 33,3 3 42 1,6 0,6 0,2 46 T16 dal dal 1,3 56,3 5 24 0,1 0,4 0,5 75 T17 dal gra 1,3 41,7 4 105 0,1 0,2 0,2 32 T18 gal gal 1,5 41,7 30 60 0,5 0,8 0,8 19 T19 dal gal 1,5 55,6 36 16 0,2 0,5 0,4 32 T20 dal gal 1,4 50,0 25 0,0 0,0 0,4 5 T21 dal gal 2,5 25,0 20° 0,0 0,0 0,4 10 T22 gra gal 2,0 31,3 25° 0,1 0,2 0,4 30 T23 gra gal 2,0 33,3 25 ° 0,1 0,2 0,2 10 T24 gra gal 2,7 25,0 25 ° 0,1 0,2 0,2 10 Tableau X : scores de qualité physique des tronçons du Céou

Tronçon HÉT. ATT. CONN. STAB. Sc.QH Sc.QHdyn Classe T1 71 51 44 -14 5327 5327 2 T2 25 7 29 -12 936 936 4 T3 67 40 36 -15 3836 3836 2 T4 83 52 35 -10 4702 4702 2 T5 86 41 42 -17 5345 5345 2 T6 53 25 43 3 3386 2879 3 T7 87 48 53 -8 7069 8836 1 T8 51 26 51 -12 3935 3935 2 T9 60 23 54 -11 4501 4501 2 T10 53 23 46 -20 3489 3489 3 T11 66 34 50 -12 4975 4975 2 T12 69 19 33 -16 2907 2907 3 T13 37 25 44 -20 2701 2701 3 T14 54 31 30 -8 2556 2173 3 T15 55 25 33 -11 2604 2604 3 T16 29 13 39 -17 1608 1608 4 T17 45 21 32 -4 2112 1796 4 T18 40 24 40 -15 2556 2556 3 T19 23 19 35 -15 1452 1452 4 T20 45 21 38 -19 2473 2473 3 T21 42 21 34 -12 2094 2094 3 T22 39 23 45 -21 2819 2819 3 T23 33 23 41 -18 2314 2314 3 T24 28 25 43 -18 2257 2257 3

Max théorique 121 90 130 -60à+40 27430 Moyenne théor 60 45 65 6825 Moyenne atat 50 40 50 3400

SC.QH = (HÉTXATT)XCONN. SC.QHdyn =Sc.QHXK

ValeurdeK Sctabilité 10/40 10/-10 -10/-25 -25/-60 hét...sO 0,75 1,25 1 0,85 hét.<50 0,75 0,85 1 0,85 27

Toutefois, même ces secteurs profonds et calmes présentent une bonne attractivité, en particulier grâce à la qualité et à la quantité des abris qui émaillent ce secteur.

Attractivité

En effet, ces tronçons présentent de nombreuses sous-berges, à proximités de profonds, de remous ou/et de chevelus racinaires et bryophytiques. Ces refuges sont créés par l'érosion sous les racines des arbres et arbustes composant la ripisylve connective, puis consolidés par la concrétion calcaire qui "bétonne" la berge sur les 30 premiers centimètres sous la ligne d'eau d'étiage. La forte densité de ces abris particuliers, très appréciés des truites, constitue un atout important pour la production salmonicole du Céou car ils procurent d'excellentes caches aux "grosses truites".

Le lit en lui-même, essentiellement constitué d'une succession de galets et de graviers alternant avec des dalles tufeuses, apparaît plus homogène. Les seuls abris de qualité du chenal sont constitués par les bOiS morts dont le rôle pour les poissons est donc important. La végétation aquatique se réduit à des bryophytes fortement encroûtés.

Les gravières, fines ou grossières, baignées par des combinaisons variées de profondeurs et de vitesses de courants, comportent un volant important de frayères potentielles pour les salmonidés, les loches, les vairons, les goujons. parallèlement, les galets à granulométrie variée constituent un bon support de fraie pour les chabots, les lamproies ... En revanche, les possibilités d'utilisation des systèmes annexes offerte aux poissons, inégales d'un secteur à l'autre, sont globalement faibles.

Connectivité

Plus généralement, ces tronçons sont tres peu connectifs car le lit mineur est incisé et les berges dépassent souvent deux mètres, ce qui limite la fréquence et la qualité des échanges entre le lit d'étiage et la frange humide. Cette sclérification des interfaces est amplifiée par le phénomène d'encroûtement calcique qui bétonne le haut des berges et enrobe les racines de la ripisylve connective dans une gangue minérale.

Les bras secondaires sont très souvent abandonnés, colmatés ou en cours de colmatage. Cette tendance est à la fois une des causes et une conséquence de l'enfoncement du lit. Consécutivement à ce phénomène, les petits affluents se retrouvent souvent perchés et même asséchés, car le niveau de la nappe est abaissé.

La ripisylve aussi est juchée en haut des berges. Toutefois, sur ces secteurs, une deuxième frange d'arbres et d'arbustes montre une tendance à s'installer plus bas, en contact avec le niveau d'eau moyen. Ce phénomène est particulièrement net lorsque les berges se réajustent par l'édification de risberme. 28

Pour les tronçons 1 et 3, le lit majeur en bordure des berges est composé essentiellement de prairie et de bande arbustive ou arborescente. En revanche, sur les tronçons 4 et 5, ces bordures sont aussi occupées par des cultures de maïs et des exploitations sylvicoles (ligne de peupliers et champs de noyers).

Stabilité

Dans l'ensemble les signes d'érosion du lit et des berges sont modérés. La présence de bancs de graviers et de galet montre que la rivière jouit d'un relatif équilibre dynamique. Toutefois, l'incision responsable de l'enfoncement du lit est encore active puisque la ripisylve en contact avec l'eau se retrouve à nouveau perchée (cf. § IV) tandis que des canalisations enfouies et des fondations d'ouvrages sont mises à nu.

En outre, on observe localement des figures d'érosion de berge souvent localisées au droit de secteurs ou la ripisylve a été coupée trop drastiquement. Le tronçon 3 montre des signes d'une érosion récente très active mais désormais stabilisée. Sur ce secteur, il semble qu'à la suite d'une importante incision un lit mineur plus resserré se soit reconstitué par érosion des berges et formation de risbermes.

Ces différentes marques d'érosion sont souvent reliées à la déstabilisation ou à la suppression des barres tufeuses. La rupture ou l'abaissement, volontaires ou involontaires, de ces seuils naturels ont comme conSéquence d'amorcer l'enfoncement du lit et d'augmenter localement la pente. Ces deux mécanismes se traduisent à leur tour par des érosions du lit et des berges. Les matériaux arrachés se déposent dans des mouilles aval en colmatant les caches : ce processus est donc dommageable pour l'hétérogénéité ainsi que pour l'attractivité globale des tronçons qu'il affecte.

Tronçon 2 : homogène, peu attractif, plutôt stable et peu connectif

Hétérogénéité

Ce tronçon à l'amont de Saint Cybranet, très homogène, se résume à une alternance de mouille et de chenaux lentiques. Un faible courrant baigne des fonds de graviers incrustés de calcite et de dalles tufeuses.

Attractivité

Les berges abruptes comptent très peu de sous-berges. Les rares caches en milieu de chenal sont constituées d'herbiers de callitriches sporadiques et de quelques amorces 29

de nupharaie. Les bois morts sont peu fréquents et ne fournissent donc pas d'abris de substitution en quantité suffisante.

Connectivité

Le long de ce secteur peu attractif les berges abruptes dépassent deux mètres de hauteur. Le gabarit surcalibré du lit ne permet à la rivière de déborder, sur ce tronçon, que pour des crues très importantes. La fonctionnalité de la zone inondable est donc très réduite tandis que la frange humide en résulte déconnectée du chenal. Le lit majeur proche est occupé à plus de 50% par des cultures céréalières (maïs) qui s'approchent jusqu'à 2 mètres du cours d'eau. Un bras secondaire, déconnecté et partiellement comblé, est réduit à l'état de relique.

Stabilité

Cette action a contribué à chenaliser et à enfoncer le lit du Céou sur ce tronçon, qui a été soit recalibré, soit victime d'une auto-incision marquée. Les barres tufeuses qui délimitent l'aval de ce tronçon ont été abaissé ou échancrée ce qui a sans doute amorcé le processus dénoncé ici. Le chenal surdimensionné est désormais stable, même si l'énergie des crues, cantonnée dans le chenal, lamine et uniformise les fonds.

Troncon 6 : moyennement hétérogène, peu attractif, plutôt stable et assez connectif

Hétérogénéité

Le tronçon 6 est fortement influencé par une série de seuils artificiels de 2 à 3 mètres de hauteurs. Ces ouvrages forment de grands miroirs uniformes, profonds et calmes qui se succèdent dans la traversée de Daglan. Seules les chutes introduisent localement une hétérogénéité dans les vitesses, les substrats et les profondeurs d'eau. La confluence avec la Lousse, élargie et enrochée, a été banalisée.

Attractivité

Ce secteur comporte un petit nombre de caches constituées de quelques belles sous­ berges et de bois morts peu denses. Les bras secondaires, généralement connectifs ou semi-connectifs, sont souvent envasés, ce qui diminue leur intérêt piscicole.

Connectivité

Les seuils maintiennent un niveau d'eau relativement plus haut que pour les autres tronçons. Par conséquent, les berges sont moins hautes et dépassent rarement 1,5 30

mètres. En revanche, les débits sont contrôlés par les nombreux barrages munis de vannes : la zone inondable n'est que rarement fonctionnelle, comme il est fréquent en milieu urbanisé. Les franges humides sont occupées majoritairement par des surfaces urbanisées et des cultures, et minoritairement par des prairies. Ce secteur présente les premiers obstacles infranchissables pour les salmonidés relevés sur le Céou (fig. 14).

Stabilité

Ce secteur très stable montre des signes de sédimentation positive : les plans d'eau formés par les seuils sont comblés par les graviers tandis que les bras secondaires sont en cours de colmatage par des fines. Toutefois sur la partie aval du tronçon, des barres tufeuses ont été échancrées, ce qui provoque une incision active. Ce mécanisme induit à son tour une déstabilisation des berges, très sensible à l'aval de la STEP de Daglan.

Troncons 7 : hétérogène. attractif. plutôt stable et assez connectif

Hétérogénéité

Ce tronçon est le plus hétérogène de toute la vallée du Céou. Il comporte de nombreux chenaux secondaires toujours actifs qui, avec l'axe principal, composent une gamme d'écoulement contrastée. Un grand nombre de bras morts, sources, petits affluents plus ou moins pérennes, augmente encore la diversité globale. Dans les chenaux, l'éventail granulométrique s'étend des fines aux blocs et aux dalles, en passant par les bancs de sable, de graviers et de galets. Quelques herbiers de callitriche ou de nénuphars, installés dans des bras secondaires, renforcent la variété des substrats/supports.

Attractivité

Les caches et en particulier les sousberges sont assez denses mais inégalement réparties. Les bois morts fournissent aussi des abris intéressants pour les poissons. De nombreux bancs de graviers ou de galets, sous des combinaisons de profondeurs et de vitesses de courant favorables, constituent autant de frayères potentielles pour plusieurs espèces électives de la zones à truite, ainsi que pour les migrateurs.

Connectivité

La plupart des systèmes annexes sont en connexion avec le lit mineur, mais certains d'entre eux sont en cours de colmatage. La ligne d'eau est maintenue à une altitude assez plus proche de celle du terrain naturel que dans le cas des autres tronçon (1 m à 1,5 m au lieu de 1 à 2,5 ml. 31

En outre plusieurs chenaux de crues offrent des possibilités de dissipation de l'énergie. La frange humide est essentiellement occupée par des prairies, mais une bonne partie des berges est ourlée d'une ligne de peupliers.

Stabilité

Ce tronçon bénéficie d'un relatif équilibre dynamique. La fréquence des dépôts de graviers compense la tendance à l'incision, tout de même manifeste. Des érosions de berges très localisées sanctionne les coupes trop sévère subies par la ripisylve.

Qualité physique des tronçons de Bouzic à la confluence avec le Bléou

Troncons 8 -9 : moyennement hétérogène, peu attractif. plutôt stable, peu connectif

Hétérogénéité

Les tronçons 8 et 9 sont nettement moins hétérogènes, malgré la confluence de plusieurs petits affluents plus ou moins pérennes et du Lourajou. La jonction avec cet affluent a été rectifiée et surcalibrée. Parallèlement, les bras secondaires, moins nombreux, sont, pour la plupart, en cours d'oblitération.

Attractivité

Les caches sont peu denses. L'abaissement de la ligne d'eau due à l'incision et à l'amoindrissement probable des débits d'étiage provoque des éboulements de berge, et un bétonnage des sous-berges par encroûtement calcaire (cf. § IV).

Les incrustations rendent également les galets moins attractifs pour les macro­ invertébrés. Les bois morts offrant des abris intéressants dans le tronçon 8, sont plus rares dans le tronçon 9.

Connectivité

La connectivé latérale est faible car la hauteur moyenne des berges fluctue autour de 2 mètres. Les bras secondaires sont déconnectés ou perchés. Le long du tronçon 8, le lit 32 moyen est surtout occupé par des prairies auxquelles s'ajoutent des cultures céréalières dans le cas du tronçon 9. Les berges sont souvent plantées d'une ligne de peupliers.

Stabilité

Ces 2 tronçons montrent une nette tendance à l'incision, même si ses effets sont encore peu sensibles. Pour le tronçon 9, les affouillements de lit sont contrebalancés par les dépôts de graviers/galets. Pour les 2 tronçons, les berges montrent une relative stabilité.

Troncon 10 : peu hétérogène. très peu attractif. moyennement stable. peu connectif

Hétérogénéité

Le tronçon 10 s'assèche régulièrement, au moins sur une partie de son cours. Il est constitué essentiellement de lits de galets homogènes souvent baignés en étiage par une tranche d'eau moyenne à faible. Quelques bancs d'hélophytes de bordure introduisent tout de même un peu de diversité physique.

Attractivité

Ce tronçon ne présente que très peu de caches de berges. Sur les secteurs qui s'assèchent les galets sont "bétonnés" par la concrétion calcaire qui colmate les interstices. Les seuls abris d'importance sont constitués par les bois morts qui sont hélas rarissimes (cf. § IV). Quelques bancs de graviers, baignés de vitesses moyennes et de profondeurs suffisantes, constituent des frayères potentielles pour les salmonidés. Leur fonctionaité devrait toutefois être vérifiée en période de reprodcution.

Connectivité

L'enfoncement du lit a déconnecté les bras secondaires qui sont en cours de comblement. La hauteur des berges dépasse couramment 2 mètres et rend la zone inOndable peu fonctionnelle. Le lit majeur proche est occupé par des prairies et des cultures qui jouxtent le cours d'eau de très près.

Stabilité

Le cantonnement de l'énergie des crues dans le lit mineur enfoncé provoque des érosions du fond et induit une auto-incision active. Les berges demeurent stables grâce aux phénomènes de concrétions calcaires qui provoquent un bétonnage naturel. 33

Tronçon 11 : hétérogène. attractif. plutôt stable et moyennement connectif

Hétérogénéité

Le méandrement actif dont ce tronçon est le siège instaure une grande variété de faciès. Les mosaïques de profondeurs et de vitesses de courant y sont bien diversifiées. Des bancs de graviers et de galets se succèdent en fonction des conditions hydrodynamiques. Les dépôts latéraux et les érosions de berges, plutôt modérées, ont permis la formation de risbermes qui resserrent la lame d'eau et induisent des contrastes de largeurs et de hauteurs d'eau.

Attractivité

Dans le cours sinueux de ce tronçon, les coudes des méandres présentent de belles sous berges creusées sous les racines des arbres et arbustes implantés au ras de l'eau. Les bois morts, assez fréquents, sont baignés de turbulences qui augmentent leur attractivité biogène. Les bancs de graviers qui font radiers constituent d'excellentes frayères potentielles pour les salmonidés.

Connectivité et stabilité

Sur ce secteur, le Céou s'est enfoncé sous l'effet d'un ancien curage oulet d'une auto­ incision. Après une phase d'érosion des berges, il s'est reconstitué, à un niveau plus bas, un cours diversifié par les dépôts de graviers et de galets. Ce nouvel équilibre dynamique favorise l'installation d'une ripisylve connective. Un deuxième rideau de ripisylve ourle le haut des berges. La frange humide est occupée par des prairies.

Tronçon 12 : hétérogène. peu attractif, moyennement stable et peu connectif

Hétérogénéité

Cette portion du Céou est constituée d'une succession de plats très homogènes et de grandes fosses ou de chenaux lentiques. Les fonds de graviers alternent avec les dalles tufeuses ou la roche-mère. Quelques banquettes d'hélophytes de bordure viennent parfois diversifier la mosaïque des susbstrats/supports.

Attractivité

D'anciennes anses d'érosion, désormais stabilisées présentent parfois de belles sous berges creusées sous des systèmes racinaires immergés. Les bois morts sont très rares. Les gravières, qui s'étendent sous différentes combinaisons de hauteurs d'eau et 34

de vitesses de courant, comportent plusieurs zones de frayères potentielles pour les truites ou les saumons. Les systèmes latéraux, en cours d'oblitération, sont peu accessibles.

Connectivité

En effet, les berges sont très hautes et peuvent atteindre 3 à 4 mètres sur ce secteur. La ripisylve se retrouve perchée en tête de berge tandis que la végétation en contact avec l'eau est très réduite. Sur la plaine alluviale proche, les cultures de tabac et de maïs alternent avec les prairies.

Stabilité

L'enfoncement accentué du lit résulte de plusieurs épisodes d'incision et atteint la roche­ mère. Ce mécanisme a sans doute été amorcé sur ce secteur par des curages peut-être combinés avec des extractions de granulats localisées. L'énergie des crues est cantonnée dans le lit mineur, mais l'érosion est contenue par la concrétion calcaire ainsi que par la dureté des bancs calcaires mis à nu.

Qualité physique des tronçons du Céou du Bléou à la Source

Le Céou à l'amont de la confluence avec le Sléou sèche presque tous les ans sur une grande partie de son cours. En toute rigueur, la qualité physique doit alors être considérée comme très réduite, sinon nulle, puisque les organismes aquatiques ne peuvent vivre sans eaux. Parallèlement, sur tout ce secteur, le lit du Céou a été fortement homogénéisé à la suite de plusieurs travaux de curage et de rectification successifs qui ont également grevé l'attractivité des mosaïques d'habitat, tout en amplifiant la fréquence, et la durée des assecs.

Toutefois le Céou amont abrite de nombreuses frayères de type salmonicoles dont le fonctionnement saisonnier peut être compatible avec un écoulement intermittent en été. En outre, le réaménagement de certains potentiels physiques, s'il est couplé à une amélioration de la gestion des débits et de la ripisylve, peut laisser espérer une augmentation de la ressource en eau. Par conséquent nous présentons ci-dessous l'analyse systématique des potentialités physiques résiduelles des tronçons en distinguant les 4 composantes déterminant les capacités biogènes de la rivière. 35

Hétérogénéité

Les anciens travaux de curage ou/et de rectification ont réduit les mosaïques d'habitats du Céou amont à de simples alternances de galets et de graviers, baignés d'une tranche d'eau moyenne à faible pour des vitesses modérées. La largeur de la lame d'eau d'étiage reste uniforme sur de longues portions. Les séquences de radiers se résument de successions de plats et de radiers, parfois égayé d'une mouille, en particulier à l'amont des seuils artificiels.

Sur quelques secteurs, toutefois, l'éboulement des berges du lit mineur surdimensionné par rapport aux écoulements d'étiage provoque l'édification de risbermes souvent consolidée par l'implantation de graminées (exemple sur le tronçon n° 15, cf. § IV, photo 3/4). Ces structures induisent un resserrement de la lame d'eau, et s'accompagnement de variations de largeur.

Attractivité

L'ensemble de tronçons amont compte très peu de sous-berges, sauf lorsque la ligne d'eau est maintenue à un niveau suffisant par des barrages encore fonctionnels, par exemple à plusieurs endroits des tronçons 14 et 15. Ces 2 secteurs sont aussi ceux qui comptent le plus de systèmes latéraux fonctionnels. Les bois morts procurant des caches au milieu du lit sont tout aussi peu fréquents. Les abris sont donc réduits à la portion congrue pour les poissons de la partie supérieure du Céou.

En outre, l'uniformité du milieu et la prédominance de plats et de radiers sur fond de galets favorisent la prolifération des algues filamenteuses (cf. § IV). Ce phénomène, qui traduit un excès de nutriments par rapport aux capacités d'auto-épuration de la rivière, contribue à diminuer l'attractivité des substrats en colmatant les interstices dont se sert la faune aquatique, y compris les poissons de petite taille, pour lutter contre le courrant, pour se reproduire, ou pour se nourrir ...

Connectivité

L'abaissement artificiel du lit, qui s'est entretenu ou qui s'est aggravé par auto-incision, a engendré la déconnection presque totale du Céou et de son ancienne frange inondable. Les bras secOndaires et autres annexes sont, pour la plupart, en cours d'oblitération ou de colmatage. La ripisylve toujours perchée, est régulièrement réduite à une file de 36

peupliers plantés en tête de berges. En bordure immédiate du cours d'eau, les prairies alternent avec les cultures qui prédominent sur les tronçons 14 à 22 inclus.

Stabilité

L'enfoncement du lit maintient l'énergie des crues dans le lit mineur. Cette configuration se traduit par une nette propension à l'incision du lit, couplé à un décapage systématique des berges. Localement, la présence d'un seuil ou d'un barrage fonctionnel enraye ces tendances érosives sur la partie à l'amont de l'ouvrage.

Qualité physique des tronçons des affluents et émissaires du Céou

Le Tournefeuille

Tronçon 1 (confluence) : homogène peu attractif colmaté peu connectif

La confluence du Tournefeuille avec la Dordogne est fortement déstructurée, à la fois par l'abaissement probable du niveau de ce grand cours d'eau et par les aménagements de franchissement ferroviaires et routiers (cf. § IV, photo 24). Cet important tronçon fonctionnel en résulte homogène et très peu attractif puisque la lame d'eau est complètement étalée sur un lit de gravier surdimensionné. Aucun appel sinon thermique ne peut être sensible pour les poissons de la Dordogne dont les pOSSibilités de circulation à travers cette embouchure sont en outre limitées, au moins en étiage, par la faible hauteur de la lame d'eau.

La connectivité latérale de ce petit tronçon est réduite à néant lors de sa traversée sous le passage ferroviaire. Enfin, les graviers sables et limons provenant de l'érosion des tronçon amont ont tendances à colmater les substrats de ce tronçon.

Tronçon 2 : moyennement hétérogène, assez attractif, instable, assez connectif

Le tronçon situé à l'aval du Pont SNCF est assez diversifié, et moyennement attractif puisqu'il comporte de belles mouilles, alternant avec des radiers de graviers. Des banquettes enherbées contribue à augmenter l'hétérogénéité de ce secteur. 37

Néanmoins, sa connectivité latérale est limitée par la hauteur des berges, résultant probablement d'anciens curages induisant ensuite une auto-incision. En outre pour ce tronçon est le siège d'un équilibre hydrodynamique instable, marqué par une succession de seuils d'érosion régressives et de zones de dépôt de fines. Plusieurs bancs de graviers sont susceptibles de constituer des frayères salmonicoles.

Tronçon 3 et 4 : moyennement hétérogènes, peu attractifs, stables, peu connectifs.

Les habitats du Tournefeuille de Mareuil à la confluence avec la Toutette ont été uniformisé par les anciens curages successifs. Le lit a été enfoncé de 1 à 3 mètres et pratiquement déconnecté de sa zone inondable. Il bénéficie de la confluence de deux affluents mais ces deux ruisseaux ont été rectifiés et curés avant leur confluence. Enfin, certaines portions de ces tronçons subissent des assecs estivaux ou/et un envahissement par de la végétation amphibie.

Toutefois une succession de barres tufeuses, en cours de formation, reconstitue un début d'alternance de radiers et de mouilles. Certains bras secondaires sont encore connectés, partiellement ou en permanence. Quelques zones de graviers constituent des frayères potentielles pour les salmonidés.

Tronçon 5 à 8 : homogènes, très peu attractifs, stables, peu connectifs à connectifs

La construction de l'étang du Vignal à l'aval et une rectification récente à l'amont accentue l'homogénéité du Tournefeuille sur ces tronçons (cf. § IV, photo 22), même si des radiers en tuf sont parfois déjà reconstitués. Les curages successifs ont provoqué l'assec estival de plusieurs proportions ainsi que l'oblitération des bras secondaires.

En amont immédiat de l'étang, la ligne d'eau du Tournefeuille est maintenue à un niveau plus élevé. En revanche les autres secteurs, enfoncés à près de 2 mètres, sont déconnectés de leur frange inondable.

Tronçon 9 et 10 : moyennement hétérogène, peu attractif, stables, peu connectif

Sur ces tronçons fortement incisés et qui ont subi eux aussi plusieurs curages, les formations tufeuses ont reconstitué une alternance de radier et de mouilles. Quelques­ unes de ces fosses comportent des sous-berges en cours de formation. L'auto­ édification progressive de risbermes enherbées contribue à diversifier les écoulements. Toutefois, la hauteur des berges limite la connectivité du ruisseau avec sa frange inondable. 38

La Germaine

Tronçon 1 et 3 : moyennement hétérogènes, assez attractifs, colmatés, très peu connectifs.

La confluence de la Germaine a été fortement incisée, probablement à la suite d'un curage radical pratiqué pour des raisons hydrauliques. Par conséquent, l'embouchure est banalisée tandis que le lit de la Germaine aval, très enfoncé, est déconnecté de sa frange inondable. Sur les 2 tronçons, les berges abruptes sont décapées ou éboulées.

En revanche, des risbermes constituées de dépôts de sable et de limons, combinées avec une bonne alternance mouilles/radiers, confèrent aux tronçons 1 et 3 une hétérogénéité moyenne. Quelques séries de blocs disposés sur des bancs de galet fournissent des caches intéressantes pour l'ichtyofaune, mais leur extension est très limitée. Plusieurs gravière constituent des zones de frayères à salmonidés potentielles.

Tronçon 2 : homogène, peu attractif, colmaté, très peu connectif

Dans la traversé de Groléjac, la Germaine a été sévèrement rectifiée. Des dépôts de fines et de sables colmatent la plupart des substrats résiduels. Des protections de berges renforcent l'homogénéité du lit et diminuent encore le degré de connectivité de la rivière avec sa frange inondable. Il paraît probable que les débits d'étiage ont été amoindris par l'aménagement de la partie amont (DESS MEQE 1999).

Tronçon 4 : homogène, peu attractif, colmaté, assez connectif

En effet, la zone du marais de la Mouline, alimentée par des arrivées karstiques (Fradet 1985) a été récemment transformée en plan d'eau. Elle a alors perdu une grande partie de ses capacités biogènes. Dans la traversée de ce secteur, la rivière, nommée la Mouline a ce niveau, a été dérivée pour lui éviter de se réchauffer en traversant étang.

Malheureusement la dérivation a été effectuée suivant un trajet rectiligne et en surdimensionnant le lit du cours d'eau : l'écoulement en résulte homogène, sur des fonds banalisés dominés par la marne et les dépôts de limons. Quelques aménagements du type "technique douce" ne réussissent pas à reconstituer la diversité de mosaïques d'écoulement. En revanche la faible pente du secteur et la présence du plan d'eau maintiennent la ligne d'eau à un niveau proche du terrain naturel.

Tronçon 5 et 6 : assez hétérogènes, assez attractifs, stables, assez connectifs.

La partie amont de la Mouline et la partie aval de la Marcillande qui la précède montrent une meilleure diversité. Elles comportent une quantité notable de gravière susceptible de constituer de bonnes frayères à salmonidés. 39

LeBléou

Tronçon 1 : homogène, inattractif, assez stable, très peu connectif.

Dans la zone de confluence, le lit du Sléou a été complètement déstructuré. Le chenal surdimensionné ne ménage qu'une mince lame d'eau baignant de longs plats tapissés de graviers colmatés. Le cours d'eau, enfoncé dans une tranché de 1 à 2 mètres, est déconnecté de sa frange inondable. Le décapage des berges et l'existence de petits seuils d'érosion régressive témoignent des tendances à l'auto-incision se manifestant lors des crues.

Tronçon 2 : peu hétérogène, peu attractif, assez stable, très peu connectff.

Le deuxième tronçon, présente globalement la même allure que la zone de confluence. Toutefois, quelques mouilles formées par affouillement autour des racines des rares éléments de ripisylve connective ou de bois mort, augmente l'hétérogénéité de l'écoulement et procure quelques caches aux poissons.

L'alternance de radiers et de plats se resserre lorsque l'on progresse vers l'amont. Ce secteur présente plusieurs gravières susceptibles de constituer des frayères fonctionnelles pour les salmonidés.

Tronçon 3 : assez hétérogène, assez attractif, stable, peu connectif.

Sur le troisième tronçon, la pente plus forte et la formation de barres tufeuses amplifient la diversité des écoulements. L'alternance de petits seuils naturels, de mouilles et de radiers ménage une mosaïque d'habitat plus hétérogène et plus attractive.

Néanmoins l'enfoncement du lit reste accentué. Les petits affluents rive gauche qui soutiennent les débits d'étiage sont souvent perchés mais l'érosion régressive est enrayée par les concrétions calcaires (cf. § IV, photo 15).

Tronçon 4 : homogène, peu attractif, stable, assez connectif.

Sur le tronçon 4, les curages réguliers induisent l'homogénéisation des substrats et l'uniformisation de la lame d'eau. Quelques zones de graviers ou de galets non colmatés demeurent associées à une bonne capacité biogène, mais les caches propices aux poissons de plus de 10/12 centimètre sont rares. En revanche le lit n'a pas été trop enfoncé sur cette portion du Sléou qui s'écoule au milieu de prairies humides. 40

Un point rapide sur la Lousse et le Lourajou

Ces 2 affluents ne sont que très rarement à sec et apportent au Céou un soutien d'étiage important. Malheureusement, la Lousse et le Lourajou ont subi tous deux des curages successifs dont certaines tranches ont été terminées récemment. Dans les 2 cas, la zone de confluence est banalisée et surdimensionnée tandis que la simplification de l'habitat affecte la quasi-totalité du linéaire, y compris les têtes de bassin.

Cependant, peu avant sa confluence avec le Céou, la Lousse comporte encore quelques secteurs hétérogènes et connectif. Malgré une tendance à l'érosion régressive, les bancs de graviers et les chevelus racinaires connectifs présente un intérêt salmonicole et astacicole très net. Ces bonnes capacités biogènes sont renforcées par le métabolisme thermique froid du cours d'eau relativement exceptionnel pour les petits systèmes d'eau courante de la vallée du Céou. Figure 12: qualité physique des rivières du bassin du Céou

St Julien de Lampon Le Tournefeuille 1 Légende

- Excellente qualité physique, fortes capacités biogènes Lamo",e K Castelnaud -Fénelon , _ - aualité physique légèrement perturbée, capacités biogènes bridées Qualité physique nettement perturbée, capacités biogènes limitées - , GroIéJac - Qualité physique fortement perturbée, capacités biogènes réduites La Germaine - Milieu physique simplifié, capacités biogènes très faibles • Domme • --- La Melve Payrac - , . Le Tournefeuille , , , • • NId.1I1M: , , ~ La Séguinie , , La Marcillande • , Le Liabelle ...... ,. • , . , , • . . , \ Nabirat • St Martial 1 .. , , ---_..... , 1 • • , ' ,'" Le Vigan • 1 1 • Gourdon , y; \... St Projet' , -. , ., ~~ \ ~ 1 , , , , Bléou , -=-( • , CÉOU[ ..> -'1' , • , Pont Carrai , ... Lourajou - ~ -- .. , , Monfaucon , , , , . , 1 --, , , , • '110 _ . .. • , • CéO~ \. • • ( Céou Ctmcorès (

J JlftiJ • , 5tGerm ln , du B Ir '\- , • , ~f - ...... • • • - t • - o IOkm , , • . -- , , , ..... -- ... , • . -. • -- 41

Bilan: état de santé physique des cours d'eau du bassin du Céou (fig. 12)

L'analyse systématique et rationnelle des 4 composantes de la qualité physique que nous avons appliquée aux principales rivières du bassin karstique du bassin du Céou nous permet de dégager un diagnostic en termes de capacités biogènes des mosaïques de faciès et d'habitat. Plusieurs tendances nettes se dégagent de cette analyse.

10 Sur la partie aval du Céou, le lit hétérogène compte de nombreuses caches très attractives; toutefois l'enfoncement du chenal diminue la qualité et la fréquence des Interfaces avec la frange humide.

Les causes de l'incision active qui a abaissé l'altitude du fond du lit doivent être recherchées dans 4 directions : - des curages anciens plus ou moins localisés ont amorcé l'enfoncement du lit qui s'auto-entretient désormais par la force des crues cantonnée dans un seul chenal; - de fréquentes échancrures ou arasements des seuils tufeux augmentent localement la pente et induisent des érosions régressives et progressives; - la désuétude ou l'oblitération volontaire des bras secondaires et systèmes latéraux contribuent à cantonner l'énergie des crues dans le chenal et à augmenter les forces de cisaillement subies par le lit pendant ces périodes de hautes eaux; - le déficit relatif de transport solide, dû soit à la baisse des apports latéraux par érosion du bassin versant soit, plus probablement, à la diminution des apports amont, renforce les tendances érosives du cours d'eau.

20 Sur la partie moyenne, cet enfoncement est encore plus net, tandis que la baisse de la ligne d'eau provoque un colmatage des caches et des interstices par l'encroûtement calcaire (cf. § IV ci-dessous).

L'infléchissement des débits d'étiage, sensible depuis quelques années (Urdissard 1997, SE CSS 1998), peut être relié aux effets de l'incision plus nette, susceptible, à terme, de tarir les nappes de surface. A cette cause première s'ajoute les prélèvements constitué par les pompages. En outre, le degré d'artificialisation du lit est d'autant plus important que l'on remonte vers l'amont du cours d'eau. 42

3°Sur la partie amont, l'artificialisation a banalisé la quasi-totalité du cours: le lit enfoncé et uniforme, ne compte presque plus de caches.

Ce fort degré d'altération résulte essentiellement des opérations de curage ou de rectification successives qui ont chenalisé le Céou. Les autres mécanismes évoqués pour les portions aval sont également impliqués ici: désuétude ou oblitération volontaire des bras secondaires, pompages, encroûtement des interstices résiduels contribuent à grever le potentiel habitationnel résiduel du Céou apical.

4° Les affluents et émissaires du Céou sont généralement eux aussi homogénéisés et banalisés à la suite de curages et de rectifications.

A ces perturbations d'origine anthropique s'ajoutent l'enfoncement du lit du Céou, qui entraîne l'infléchissement des nappes de surfaces, et l'assèchement progressifs des petits affluents. L'ensemble des tributaires subissent également une érosion régressive puisque leur niveau de base, déterminé par la confluence, est abaissé.

L'échauffement estival constaté sur le Tournefeuille et la Germaine conduit en outre à émettre l'hypothèse d'une baisse insidieuse des débits karstiques alimentant ces cours d'eau. Cette tendance pourrait elle même s'expliquer par la diminution des débits d'étiage du Céou qui alimentent les réseaux karstiques.

Observons que les opérations de curage et de rectification augmentent notablement la vitesse d'écoulement. Par conséquent, pendant les crues, les débits sont transférés plus vite vers l'aval. Ce mécanisme, qui est amplifié par l'enfoncement du lit, peut se traduire par une augmentation de l'intensité des crêtes de crue dans les portions inférieures des cours d'eau qui sont alors victimes d'inondation brutale, comme celle qui a affecté la basse vallée du Céou en 1996.

Ces différentes observations montrent toutes une nette altération des potentialités physiques du réseau hydrographique du Céou et en particulier de ses parties moyenne et apicale, ainsi que de ses émissaires karstiques. Ce diagnostic sous-estime probablement les perturbations subies par ses cours d'eau puisqu'il a été formulé à la suite d'observations effectuées en 1998 par ÉPI COR et en 1999 par nos soins. Or ces deux années ont été marquées par des étés pluvieux et frais. Les tendances à la baisse de la ligne d'eau, à l'homogénéisation corrélative des conditions d'écoUlement et au réchauffement des eaux ont donc fort probablement été sous évaluées. Figure 13 interprétation des tendances à l'incision et à l'encroûtements des fonds du Céou

ÉTAT D'ÉQUILIBRE , Dissipation de l'énergie des crue,s

Niveau de la nappe ' en étiage. ----

, ,

, , , , , , , , , CHENALISATION , , Oblitération des chenaux latéraux , curagel rectification ~,-~- ' 1 ...... 1 Oblitération ... 1 des chenaux latéraux __ 1___ '- __ ---­ ------.... ~---~~ ,

, INCISION Bais~e~eLlsi.l2lEl.. ______' -Io"'="---l.----i~ ___ l. ______du niveau de la nappe en étiage '

, RÉÉQUILIBRAGE OU , Colmatage des fonds '

Création de risberme puis de sous-berges', , 1 si le niveau d'étiage est suffisant ~':'\ , ---"".:, 1 ,... ' , ... .. 1 ------~~~------~~-~ - ~, ------­ ------~ ---ê ----::=::.;..1- --,------['et lr n (e (e ln" ------el s d ùul' s~ c.e la li <.',r"le ù dl IV. Caractérisation des causes de l'altération des potentiels biogènes

Les mécanismes responsables des altérations de la qualité physique caractérisées ci­ dessus ont été analysés plus en détail afin de servir ensuite de fondements rationnels et pertinents à des recommandations formulées pour les enrayer. La confrontation des perturbations physiques décelées avec l'intensité des dégradations subies par la qualité de l'eau permettra d'abord de rechercher et de hiérarchiser les causes de la simplification des peuplements piscicoles observés sur le Céou et sur le Bléou.

Causes de l'incision et de la diminution des ressources en eau(fig. 13)

Curages et rectifications (photo 3 à 7)

L'enfoncement du lit des cours d'eau est un syndrome très fréquent en europe occidentale. Ce processus peut être provoqué par plusieurs causes souvent conjointes (Bravard et Pett 1994-1997) parmi lesquelles on peut citer les trois principales: - la chenalisation, qui consiste à simplifier, à recreuser et à resserrer l'axe fluviatile; - les opération de curage oulet de rectification; - les extraction de granulats eV ou le déficit de transport solide.

Ce phénomène d'enfoncement a pour conséquence d'abaisser le niveau des nappes superficielles. Même si ces ressources phréatiques sont faibles dans le cas du Céou leur apport constitue un précieux appoint susceptible de retarder le début des assecs.

L'incision a également pour effet de surdimensionner la section du lit mineur et d'y cantonner les crues. Par conséquent, les habitats du fond du chenal sont érodés et uniformisés lors des hautes eaux. Cette érosion du fond du lit s'auto-entretient donc à chaque crue.

Dans le cas du Céou, de ses affluents et de ses émissaires, les curages successifs, parfois assortis de rectification constituent les causes premières les plus évidentes de l'incision qui a été observée sur la majorité de ces cours d'eau. En effet, la consultation 44

des archives de Bergerac ont montré que les curages "vieux fond vieux bords" des cours d'eau "non flottables ni navigables" étaient, dans les départements du Lot et de la Dordogne, une pratique courante au moins depuis le début du XIXème Siècle. Des circulaires du ministère de l'intérieur, rédigées entre 1837, et 1840, commentées et relayées par le préfet de la Dordogne, rappellent l'obligation de curage périodique qui incombaient aux riverains depuis la Loi du 14 Floréal de l'an XI.

Ce texte reprenait d'ailleurs les préconisations d'un arrêté du conseil du roi du 27/09//1729 "portant règlement pour le recreusement des rivières canaux et fossés". Dans l'esprit de ces lois, le riverain doit faciliter l'écoulement de l'eau en supprimant tout obstacle et en agrandissant la section du lit pour augmenter le débit à plein bords.

Dans les années 1850, des règlements permanents de curage périodique existent pour presque toutes les rivières du bassin du "Scéoü" (sic). En 1898, l'administration des Ponts et Chaussées de Dordogne dresse un impressionnant tableau récapitulatif des travaux de curage périodique, de fréquence triennale à quinquennale, pratiqués sur les cours d'eau du département. Ce document mentionne la plupart des affluents et émissaires du Céou (tab. XI).

Rivière Date de l'arrêté Périodicité Date de l'arrêté fixant permanent de curage les dimensions de la section La Germaine 06/07/1885 5 ans

La Lousse et 17/05/1895 5 ans 11/09/1877 le Merdalou La Fontaine 12/05/1882 3 ans 07/09/1874 de Bouzic

La Maillecombe 07/09//1897 4ans 22/05/1882 (St Cybranet)

Tableau XI : extraits du tableau des arrêtés de curage des cours d'eau non navigables ni flottables dressé par les Ponts et Chaussées de Bergerac en 1898.

Curieusement, dans le cas du Céou périgourdin, la plupart des riverains semblent s'opposer à la répétition systématique des curages , essentiellement pour des raisons de coût, semble-t-il. L'important transport solide du Céou est également évoqué pour démontrer l'inutilité des curages. Un courrier à l'administration d'un riverain datant de 1874 explique aussi que la ligne d'eau du Céou a déjà été descendue de près d'un mètre "depuis l'abrasion de la digue Carvès". Par conséquent il n' y a pas eu d'arrêté permanent de curage pour le Céou dans la deuxième partie du XIXe siècle. Photos 5 à 7: rectification de presque toutes les têtes de bassins du réseau karstique du Céou.

Exemple du Ruisseau de Saint Romain (affluent rive gauche du Bléou) : de petites barres de tufs se reconstituent ... jusqu'au prochain curage.

Exemple de la Lousse amont : rectification sévère en terrain sableux ...

Exemple du Tournefeuille moyen: les curages successifs induisent une amplification des assecs Photos 8 à 10 : gestion des niveaux d'étiage seuil échancré, désuet ou sans gestion hydraulique

Seuil du Mouline du Repère, vue aval et latérale: le seuil fuit par le fond ; il n'est pas franchissable en étiage, mais la ligne d'eau est considèrablement abaissée

Seuil du Moulin de l'Abbaye, pelles ouvertes en basse eaux 45

En 1844, un courrier des Ponts et Chaussées du département du Lot adressé au service homologue de la Dordogne demandait le curage du Céou aval par souci de continuité et de cohérence avec les travaux de curage réalisés sur la partie amOnt du cours d'eau, depuis Frayssinet jusqu'aux limites des 2 départements.

En 1874, un plan détaillé de curage exhaustif du Céou est dressé pour toute la partie périgourdine, mais il n'est pas possible de savoir si ces travaux ont été réalisés ou non. En revanche des arrêtés municipaux prouvent que des curages ponctuels ont été réalisés par exemple à Saint Cybranet en 1864.

Sur la partie périgourdine, les curages systématiques semblent avoir été abandonnés en 1924 pour le Céou, ce qui ne veut pas dire que des actions ponctuelles n'étaient pas entreprises. En revanChe, un curage exhaustif du Céou lotois a été entrepris en 1946. Les actions de curage plus récentes ne sont pas répertoriées dans les archives départementales, mais peuvent être retrouvées dans les DDA et DDE des deux départements.

En résumé, depuis près de deux siècles, les cours d'eau du bassin karstique ont donc été curés de nombreuses fois. La partie périgourdine du Céou semble avoir subi une pression moins intense et moins répétée, mais ses affluents et émissaires ainsi que la partie lotoise ont été régulièrement déstructuré ce qui explique leur plus fort degré d'altération physique.

Désuétude ou oblitération des seuils et des bras secondaires (photos 8 à 10l

Historiquement, les nombreux barrages de moulin édifiés bien avant le XVlllème siècle le long du Céou et de ses affluents, constituaient des aménagements intégrés car ils Utilisaiént l'éi1érgié au coUrs a'éau sans pértUrOér son équilioré nyaroaynamiqUé. La comparaison des cartes anciennes montre d'ailleurs la grande stabilité du tracé en plan du Céou entre 1744 et 1844. L'étude plus fine du cadastre napoléonien permettrait de préciser ces informations.

La désuétude de la plupart de ces ouvrages a entraîné leur délabrement progressif. Les seuils sont souvent fissurés oulet échancrés: les vannes sont laissées perpétuellement ouvertes ce qui induit une baisse de la ligne d'eau en étiage (photo 10). Ce dernier point et particulièrement important pour la gestion des ressources en eau : en effet non seulement les réserves en eau sont grevées par ces pratiques, mais les bras secondaires sont beaucoup moins souvent alimentés. Photos 11 à 13 : agressions subies par les barres de tuf

Tout au long du Céou, de nombreuses barres de tuf formant des seuils naturels très biogènes sont échancrées au centre ou/et sur les cotés et parfois même "sciés"(cf. ci dessous) 46

Ce processus provoque leur comblement progressif, par envasement. Parfois ces systèmes annexes, qui permettaient de délester le chenal principal d'une partie de l'énergie des crues, sont volontairement oblitérés. Dans tous les cas, la suppression des écoulements latéraux induit une tendance à l'incision du lit principal dans lequel les forces d'arrachement et de cisaillement des hautes eaux sont sensiblement augmentées.

Arasements ou échancrure des barres tufeuses (photo 11 à 13)

Les barres tufeuses qui caractérisent les cours d'eau karstiques encroûtant comme le Céou sont associées à des mosaïques d'habitats d'une grande qualité (cf. § 111-2). En outre, elles permettent, elles aussi, de soutenir le niveau de la ligne d'eau d'étiage.

Malheureusement, ces formations subissent sur le Céou plusieurs agressions qui tendent à les échancrer ou à les araser. Leur consistance encore semi-meuble les rend particulièrement fragiles aux coups des baigneurs ou des kayakistes qui désirent, en toute bonne foi, "améliorer" localement l'écoulement et accélérer le courant en créant une veine d'eau. Plus généralement, les reliques de plusieurs de ces seuils ont pu être observés à l'aval de zones urbanisées ou agricoles situées à proximité immédiate de la rivière et que leur utilisateur étaient sembie-t-il désireux de protéger des crues.

Intensité des pompages

Parallèlement à ces processus hydrodynamiques et géomorphologiques qui abaissent le niveau des nappes, la multiplication des pompages implantés à des fins d'irrigations diminue les débits d'étiage du Céou. En effet, les statistiques portant sur les autorisations montrent que le cumul des débits pompés sur le bassin du Céou et du 3 3 Sléou dépasse 5 000 m / heures, soit 1,4 m /seconde (Udrissard, 1997, SE-CSS 1998). Remarquons que cette quantité atteint la moitié du module du Céou. Or la plus grande partie des prélèvements est évapo-transpirée et ne retourne pas directement à la rivière.

Certes ces données sont théoriques car elles correspondent à des quantités demandées par autorisation et les experts supposent que les prélèvements réels sont plus modérés. Toutefois, leur ordre de grandeur est inquiétant, d'autant plus que les pompages adviennent justement en période sèche et chaude ou la rivière est déjà naturellement en difficulté. Photos 14 à 16 : incision et bétonnage des fonds du Céou et de la plupart des rivières de son réseau karstique

L'incision du lit provoque l'abaissement de la ligne d'eau d'étiage et la mis à nue des racines de la ripisylve connective

Confluence du Ruisseu de Saint Romain , perchée et bétonnée par le tuf avec le Bléou curé et incisé

L'abaissement de la ligne d'eau en étiage provoque le bétonnage des sous-berges par incrustation calcaire 47

Conséquence: simplification des mosaïques de faciès et d'habitat

Effets directs et indirects des curages/rectifications (photos 3 à 7 puis 14 à 16)

Ces deux procédés simplifient directement les mosaïques de faciès et d'habitat. En effet, le curage uniformise la section mouillée, aplatit la lame d'eau d'étiage et arase les rugosités qui constituent originellement des abris hydrauliques pour la faune aquatique. La rectification supprime les méandres et homogénéise les écoulements.

Parallèlement, les curages provoquent également l'enfoncement du fond et amorcent donc souvent l'incision du chenal. Suivant un autre processus, les rectifications, en augmentant la pente du cours d'eau, induisent une érosion régressive qui finit elle aussi par abaisser le niveau du cours d'eau (photos 14 à 16).

Or, comme il est démontré ci-dessus, la plus grande partie des cours d'eau du bassin karstique du Céou ont été curés de nombreuses fois et parfois rectifiés depuis d'un siècle. En particulier ces opérations ont fortement simplifié les habitats du Céou IOfOis, du linéaire de ce cours d'eau sur la commune de Saint-Cybranet, de la totalité de la Lousse, du Lourajou, du Sléou de la Germaine-Marcillande, du Tournefeuille.

Colmatage par les encroûtements et les concrétions calcaires (photo 16)

Le phénomène, complexe et très particulier, de la concrétion calcaire contribue fortement à structurer les habitats du Céou. La nature et l'intensité de la précipitation cal co-carbonatée est déterminée à la fois par l'action des végétaux, de la température, de la lumière et par les concentrations en calcium, en carbonates et en gaz carbonique dissout (Vareille-Morel 1979). Selon cet auteur, la forme des encroûtements varie en fonction des faciès hydrodynamique (hauteur d'eau, vitesses de courant, granulométrie).

Remarque : en plus des cyanobactéries et des espèces muscicoles citées par Vareille-Morel (1976) comme impliqués les phénomènes d'encroûtements calcaires, des hépatiques du type Pelfia fabbrioniana (détermination à confirmer) ont pu être observées dans une tres forte proportion de concrétions. Cette prolifération des hépatiques au sein de la végétation encroûtée pourrait être relié soit à une dégradation insidieuse de la qualité de l'eau depuis les années 1970, soit, plus probablement à l'amplification des assèchements et à la diminution des écoulements d'étiages. Photos 17 à 20 : aggravation des assecs, homogénéisation des habitats, colmatage et incrustation des fonds du Céou supérieur et moyen.

Exemple du l'aval de Labarde en Juillet 1999

L'homogénéisation des fonds et la proximité immédiate des cultures intensives favorisent les colmatages par proliférations algales. 48

Ces mécanismes constituent, selon les cas, un atout ou un handicap en termes de qualité physique. En effet, si les niveaux d'étiage sont suffisamment élevés, et si les hauteurs d'êau sont suffisamment importantes, le calcaire ne précipite que sur la partie supérieure des berges. Il contribue ainsi à la création et à la consolidation des sous­ berges. En outre, ce processus induit la formation de seuils (les cascatelles) qui relèvent encore la ligne d'eau et qui constituent des habitats originaux particulièrement biogène (cf. ci-dessus). Même si la précipitation calco-carbonatée sclérifie une partie des berges et diminue la fonctionnalité des interfaces eau/sol/air, le phénomène peut alors être considéré comme bénéfique sur le plan des capacités biogènes.

En revanche, lorsque les débits d'étiage s'étiolent et que la ligne d'eau s'abaisse, comme dans le cas du Céou supérieur et moyen, la frange de concrétion bétonne le bas des berges et même le fond du lit (photo 16). La précipitation calco-carbonée uniformise alors les habitats et diminue nettement leurs capacités biogènes. Ces différences de nature et de forme des concrétions calcaires en fonction des conditions d'écoulement et des hauteurs d'eau sont bien décrites par Vareille-Morel (1979).

Éradication de la ripisylve et des bois morts ou encombre (phtos 17 à 19)

Les racines et les branches immergées de la ripisylve d'une part et les bois morts ou encombre d'autre part fournissent des supports de faune et des caches très attractives pour les poissons (Petts et Bravard 1995, Maridet 1997).En outre, ces "encombres" diversifient les écoulements. Certes elles provoquent parfois des affouillements localisés. Toutefois, ils créent aussi des zones de dépôts qui piègent des éléments de granulométries généralement plus fines que celle des substrats dominants (fines, sables, gravier ou litière organique).

Dans les cours d'eau calcaires encroûtant, où les dalles tufeuses prédominent, le rôle de ces refuges est particulièrement important. Il devient primordial si les actions anthropiques comme le curage ou la rectification ont encore uniformisé davantage le lit (photo 17/18). En effet, lorsque ces bois morts sont systématiquement enlevés, le nombre d'abris et l'hétérogénéité du lit mineur décroissent t fortement.

Parallèlement, l'éradication ou le contrôle trop strict de la ripisylve diminue notoirement le nombre de caches de berges. En outre, l'élimination de la végétation arborescente et arbustive amorce souvent la déstabilisation des berges. Enfin, la réduction du taux d'ombrage favorise les proliférations algales qui colmatent les habitats. 49

Colmatage par les algues filamenteuses (photo 20)

Dans un cours d'eau, les proliférations agales résultent d'un excès de nutriment par rapport aux capacités d'assimilation de la rivière, elles mêmes proportionnelles à la qualité physique du milieu. En effet, la variété et la qualité des mosaïques d'habitats permettent l'installation d'une grande variété d'organismes consommateurs capables d'ingérer ces algues et de transférer l'énergie trophique le long de la chaîne alimentaire, depuis sles végétaux vers les poissons.

A contrario, des configurations morphologiques simplifiées de type radier/plats, avec fond de galet sous faible tranche d'eau, très fréquentes sur le Céou amont, favorisent la production des algues filamenteuses bien adaptées à ces habitats. Dans ce cas, ces formations végétales colmatent les interstices et diminuent donc l'habitabilité des substrats. Un scénario équivalent peut advenir dans les faciès lentiques ou lénitiques envahis par des algues planctoniques.

Dans le cas du Céou, les quantités d'azote et de phosphore relevés par BIO-SUB (1999) paraissent faibles, mais sont sans doute encore excédentaires par rapport à la capacité d'assimilation de la rivière. En effet de nombreux secteurs couverts d'algues ont pu être observés.

Importance de la qualité de l'eau: présence probable de toxiques

La qualité de l'eau et l'appauvrissement de la production piscicole

Les altérations de la qualité physiques mesurées sur le Céou supérieur et moyen ainsi que sur le Bléou suffiraient à elles seules à expliquer, au moins en grande partie, la Simplification des peuplements piscicoles qui y ont été observés. En revanche, les belles mosaïques d'habitat rencontrées sur le Céou inférieur devraient, malgré la mauvaise connectivité du lit avec sa frange humide, permettre le développement harmonieux d'une faune piscicole abondante et équilibrée, en rapport avec le type écologique déterminé pour le cours d'eau.

Parallèlement, les relevés thermiques montrent que les températures estivales, même si elles apparaissent légèrement trop élevées par rapport à une référence originelle hypothétique correspondant à une excellente rivière à truite, ne dépassent que de très peu la limite physiologique du bien être des salmonidés. En outre la stabilité du 50

métabolisme thermique du Céou apparaît remarquable au vu des enregistrements effectués en 1999 à l'aval de Bouzic et de Saint Cybranet.

Par conséquent, la forte réduction de la production piscicole observée sur le Céou doit être reliée à des perturbations de la qualité de l'eau. Les valeurs très faibles obtenues par BIO-SUB (1999) pour les IBGN déterminés sur les secteurs aval du Céou, pourtant hétérogènes et toujours en eau, corroborent cette hypothèse. En effet, les listes faunistiques obtenues montrent l'absence de l'intégralité des familles de macro­ invertébrés polluosensibles normalement présentes sur ce type de cours d'eau.

Concentration en nutriments

Les analyses chimiques réalisées par bio-sub (1999) ne révèlent pourtant guère d'excès pour ces polluants "classiques" que sont les formes minérales de l'azote et du phosphore, à l'exception des stations de mesures situées à l'aval immédiat des rejets de stations d'épurations. Les concentrations en phosphates et en nitrates sont dans l'absolue tres modérées et ne dépassent pas, respectivement, 10 mgll et 0, 15mgll.

Cependant, les concentrations en nitrates et surtout en phosphore mesurées à la fin des années 70 par le SRAE Aquitaine (1978) étaient encore nettement inférieures. Au vu deS prOliférations algales observés désormais sur le Céou, on peut donc en déduire que les flux de nutriments résiduels, même faibles, dépassent les capacités d'assimilation actuelles de la rivière. D'ailleurs en fonction des normes biologiques de la qualité des eaux indiquées par Nisbet et Verneaux (1970) en tenant compte de la sensibilité différentielle des types écologiques, les valeurs observées sur le Céou témoignent déjà d'une légère pollution nutrimentielle.

Parallèlement, comme le phosphore minéral est tres peu soluble dans les eaux eucalciques encroûtantes, il serait intéressant de mesurer le phosphore total incluant le phosphore particulaire et le phosphore organique. Ces mesures montreraient sans doute un niveau de contamination phosphorée plus important que celui qui apparaît à la lecture des seules concentrations en phosphore minéral soluble.

Toutefois, même compte tenu de ces nuances et incertitudes, les concentrations en nutriments mesurées ne peuvent expliquer l'intensité de l'appauvrissement des peuplements piSCicoles. On en déduit la présence probable de micro-polluants toxiques. Embouchure perchée et déstructurée Figure 14: répartition des frayères à salmonidés et des obstacles circulation difficile jalonnant le Céou, ses affluents,ses émissaires

St Julien de Lampon Le Tournefeuille LÉGENDE

Lamothe .;,.\ .... -.r­ -Fénelon Castelnaud Ill ' ...... Obstacles INFRANCHISSABLE !il EXCEPTIONELLEMENT FRANCHISSABLE

Le Tournefeuille PtRIODIQUEMENT FRANCHISSABLE , - - ~ GtNtRALEMENT FRANCHISSABLE - ml Payrac l!l:!I Surface relative en frayères à salmonidés potentielles , la Séguinie , >25 % , b~.,. , , m , , • , ~ 12-25% , - • • - l1l 4-1 2% • Le Vigan 1 --- • 1 , ~ St ProJet ~ 1'-- • • 1-3 % , , 0 >1 % , , ,, , , ,

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Sources potentielles de contamination toxiaues

L'alimentation des réseaux karstiques est très complexe, en particulier dans le cas du Céou. Ce réseau hydrographique pourrait même être en partie alimenté par des pertes de la rivière Lot (Frahier 1985). Il est donc très difficile de localiser a priori les sources de contamination toxiques potentielles.

La bibliographie indique cependant que la plupart des cultures pratiquées dans le bassin du Céou sont susceptibles d'utiliser des produits phytosanitaires rémanents en systèmes karstiques. Ainsi les désherbants employés pour l'élevage du maïs à base d'atrazine constituent fréquemment une contamination chronique très sensible dans des alimentations du type résurgence ou exurgences (Le Bissonais 1995, Baran et Lepiller 1996). Parallèlement, les plantations de noyers et de peuplier sont parfois démarrées en employant, pour éliminer la végétation concurrente, des désherbants chimiques moins chers que les moyens mécaniques (Boudin 1989, Guyon 1998).

Obstacles à la circulation et à la migration des poissons (fig. 14)

En dehors des problèmes de qualité de l'eau, l'absence des espèces migratrices et, dans certains cas, la limitation de la production pour certaines espèces "sédentaires" doit également être reliée aux entraves à la circulation induite par la multiplication des seuils et des obstacles qui caractérise le réseau hydrographique étudié. Les aspects historiques de la répartition des "grands migrateurs" dans le bassin du Céou sont rares et n'ont pas pu être intégrés.

Néanmoins, le métabolisme thermique et la morphologie du Céou semblent particulièrement propices à la reproduction et au grossissement des juvéniles pour le saumon, la lamproie fluviatile et la lamproie de mer ainsi que pour la phase de maturation et de grossissement des anguilles.

En outre le Céou supérieur, quoique sa qualité physique globale soit fortement altéré, comporte une grande quantité de frayère potentielle pour les salmonidés. D'ailleurs, le fOnctionnement normal d'une population de truite est basé sur des amontaisons annuelles d'une partie au moins des géniteurs qui se reproduisent dans le cour supérieur et les affluents. Dans le cas des cours d'eau qui s'assèchent, les frayères peuvent se révéler très productives tandis que les juvéniles qui y sont nés dévalent à la fin du printemps pour grossir dans les cours moyen ou inférieur plus pérennes. Photos 21 à 24 : aggravation des assecs, homogénéisation des habitats, colmatage et incrustation des fonds du Céou supérieur et moyen.

Buse sous-dimensionnée sur la Moyenne-Lousse : étant donnée sa pente et sa longueur, la vitesse du courant y est limitante.

Étang du Vignal, sans dérivation, sur le Tournefeuille

Talon de protection d'un pont surla partie médianne du ruisseau de Saint Romain: infranchissable en moyennes et Confluence perchée et déstructurée du basses eaux. Tournefeuille avec la Dordogne: en étiage, la lame d'eau est trop étalée « 5 cm) sur une trop grande longueur (> 20 m) pour permettre le passage. 52

Lors des pêches réalisées en 1990, une lamproie présumée fluviatile et une anguille ont pu être capturées au niveau de Bouzic (fig. 7, d'après SDVP 42 1990). Toutefois ces espèces sont présentes à l'état de relique. On en déduit que certains des ouvrages jalonnant le Céou ne sont franchissables par ces espèces que durant certaines périodes ou par des bras secondaires, suivant des voies peu faciles à localiser par les poissons.

Or, la restauration des voies de migration nécessite que les ouvrages soient franchissables en toutes conditions afin de ne pas faire obstacle au moment où les géniteurs ont besoin de se déplacer. L'expertise des différents seuils a donc été réalisée d'après les observations réalisées par ËPIDOR, complétées par nos reconnaissances de terrain et en fonction du crible standard assez sévère inclu dans la méthode choisie pour l'analyse de la qualité physique (ann. 1).

Cette approche montre que, malgré plusieurs seuils de petites dimensions, les migrateurs peuvent remonter facilement le Céou jusqu'à l'aval de Daglan où un barrage de plus de trois mètres de dénivelés constitue un obstacle à notre avis infranchissable pour les salmonidés (fig.14). En effet, lorsque les hautes eaux diminuent le dénivelé hydraulique, de très fortes vitesses de courrant constituent une barrière hydraulique rendant impossible l'amontaison y compris pour les truites et les saumons.

En amont, 3 autres ouvrages exceptionnellement ou périodiquement franchissable entrave la voie des migrateurs jusqu'à Bouzic, où un nouveau barrage est jugé infranchissable d'après notre méthode d'appréciation Ces obstacles rendent difficile la circulation des poissons entre la Basse vallée du Céou d'une part et la Lousse ainsi que le tronçon 7 d'autre part. Ces unités abritent de nombreuses frayères et bénéficie de débits d'étiage soutenus tandisque leur température estivale reste fraiche.

L'accès au Bléou et au Lourajou est perturbé par 3 autres seuils infranchissables et par 7 autres ouvrages qui le sont exceptionnellement ou périodiquement. En tout, de la confluance jusqu'à Pont de Rhodes, une vingtaine d'ouvrages sont suceptible de gêner ou de bloquer les migrationset de priver les migrateurs cibles déterminés au § Il des surfaces de frayères supplémentaires considérables.

Toutefois, d'autres seuils, jugés franchissables à certains moments, constituent tout de même des entraves à la circulation des migrateurs. Ils sont suceptibel de faire achoper leur amontaison certaines années, en fonction des aléas hydroclimatiques. En outre les têtes de bassins sont jalonnées d'autres catégories d'obstacles : buses mal dimesionnées, étang sans dérivation, ouvrage routiers (photos 21/24). 53

81.... 1 an suresac1 f t eurselml d 1" "t at" Ion d es capaci"t' es b".. logenes ,

La confrontation des résultats obtenus sur la qualité physique des cours d'eau du bassin du Céou avec les mesures effectuées par BIO-SUB sur la qualité de l'eau, permet d'établir, de hiérarchiser et de spatialiser les causes démontrées ou probables de la limitation des capacités biologiques en général et piscicoles en particulier.

1) Le CéOll inféri~ur est caractérisé par un chenal diversifié attractif, baigné par une eau relativement fraîche, thermiquement tamponnée. Ces atouts de qualité physique sont limités par la mauvaise connectivité du lit mineur avec sa frange humide, et menacés par une tendance à l'incision active. Dans ce contexte, la pauvreté des peuplements piscicoles observés et la faiblesse des indices biologiques mesurés par BIO-SUB (1999) font suspecter une contamination toxique plus ou moins insidieuse.

2) Le CéOllSUl;!ériellr et,mollen, homogénéisé et incisé par des actions de curage et de rectification, ne bénéficie que d'une faible qualité physique. L'infléchissement deS lignes d'eau d'étiage, induit par la baisse du niveau des nappes due à l'enfoncement du lit, conjugué à l'augmentation de l'intensité des pompages, provoque un bétonnage par concrétion calcaire des sous-berges et du fond du lit. Parallèlement, les flux de nutriments, en excès par rapport aux capacités d'auto­ épuration du cours d'eau induisent des proliférations d'algues filamenteuses qui sont, elles, bien adaptées à la simplification des faciès d'écoulement et des mosaïques d'habitat. Ces productions végétales intempestives contribuent à la diminution des potentiels habitationnels en colmatant les substrats.

3) Les affluents du Céou, comme ses émlssaires~arstiguE!S, sont eux aussi fortement banalisés par des anciennes opérations de rectification/curage. Ces actions ont aussi provoqué un réchauffement important des températures estivaleS. La gamme écologique offerte aux poissons est ainsi amputée des types apicaux froids et peu minéralisés. Ces milieux conviennent particulièrement bien pour la reproduction des salmonidés, ainsi que pour le développement optimal d'espèces à fort intérêt patrimonial comme le Chabot ou l'écrevisse Pied Blanc, qui sont justement en voie de disparition dans le bassin du Céou.

4) Ces milieux apicaux et en particulier le Céou supérieur abritent tout de même encore de nombreuses frayères potentielles à salmonidés. Toutefois une vingtaine d'ouvrages peu ou pas franchissables rendent leur accès difficile et limitent la circulation des poissons en général et des grands migrateurs en particulier. 54

V. Gestion, conservation et restauration des potentiels biologiques

À partir du diagnostic rationnel qui a été formulé ci-dessus, un système de protection, de restauration et de valorisation a été élaboré. Pour cela, différentes solutions ont été imaginées et coordonnées pour enrayer les mécanismes d'altération élucidés (tab. XII). La mise en œuvre de certaines de ces actions conservatoires ou restauratoires nécessite toutefois au préalable des compléments d'information.

Ces études opérationnelles serviront à préciser l'état initial avant travaux afin de pouvoir mesurer l'efficacité des actions mises en œuvre dans le cadre du contrat de rivière, mais surtout à préciser leurs modalités d'application. Elles sont programmées dans l'optique d'étayer et de consolider la stratégie d'interventions proposée pour améliorer la qualité physique, la qualité de l'eau et la structure des peuplements piscicoles et astacicoles du bassin du Céou.

Ce système d'action est fondé sur un ensemble concerté de mesures réglementaires, de directives de gestion ainsi que de principes d'aménagements physiques et de restauration de la qualité de l'eau. Il tient compte de la disparité des potentiels et des altération observée sur les différentes unité et comporte plusieurs options. En effet, la présente étude a contribué à mettre à jour des perturbations très nettes. Dans ce contexte, la comparaison des différentes solutions proposées en alternative selon une logique coût financier/gains écologiques/contraintes socio-économiques, devrait aider les gestionnaires à préciser leurs priorités et leurs objectifs.

Ces recommandations ont été hiérarchisées et sectorisées en fonction de leurs urgences, de leur intérêt et de l'enchaînement logique des modalités à mettre en œuvre. Auparavant, toutefois, il convenait de construire des principes d'actions qui répondent avec pertinence aux différentes perturbations mises en évidences.

Principe de restauration de la qualité physique (fig. 15)

L'analyse de la qualité physique a révélé que le lit du Céou montrait une nette tendance à l'incision. Cet enfoncement induit une baisse des nappes de surfaces ainsi qu'une homogénéisation des mosaïques d'habitats. Il doit donc être traité le plus vite possible. la Dordogne Figure 15: cartes de définition des objectifs CASTELNAUD

;4 ... ~,< <',e'/orat: 10 11 ete la COl1l1eCti"ité

lleStaflrat< 10 11 etes ct. ' ebits et'e't < lage

lleStafiratioh ... •, ...es".,o Sa qfles et'habitats Le Bréau Saint Clair

JatdeI Haut

i MonHaucon Pont de Rhodes 21 ~~ Obstacles majeurs la migration : équiper de passes en priorité (cf. fig .14) ,. ,. r Gennaln-­ ,ACCJ.'id o 5km t Tableau XlVI : répertoire des actions préconisées el bilan des avantages escomptés el des contrai nies encourrues

Phase Type d'action Délalls (option 2 el 3) CoOtestimé Objectifs Contraintes en KF::I:25%

min max

Gestion de l'espace et des débits

Instauration d'une espace de liberté et d'une Mise en place de mesures agrOoenvironnemen!ales ? ? Augmention du pouvoir filtrant (QE) Modifier les pratiques agricoles frange tampon en jachère ou d'un conservatoire de la vallée du Céou Augmentation de la recharge latérale en Qs (OH) Partade revenus agricoles

Umitation des pompages Principe du débit réservé biologique = arrêt des ? ? Restauration des débits d'étiage Modifier les pratiques agricoles pompages quand ledéblts;111

2 et 3 Système de gestion écologique de la riplsylve Plan d'entretien limité aux zones 15 35 Augmentation de rhétérogénéité et Admettre les érosions de berge localisées et serJsibles, en dehors des zones devo[ues de rattractivité biogène du chenal l'innoodation régulière de la frange humide à rexpansJon des crues

2 et 3 Gestion des vannage pour Je maintien du niveau Création d'un poste de garde rivière pour 5 ans ? ? de la ligne d'eau moyenne et d'étiage entretien des seuils et des passes à poisson

~IiQD du ll2l2ulltloDI (mglem!mtllhm)

Arrété de biotope pour les sites M:lntage d'un dossier par site 25 40 Protection des dernières populations reliques Informations des riverains et des utilisateurs à Écrevisses Pied Blancs + plaquette d'informations du BV : forestiers, agriculteurs, élus ....

1 Arrété de biotope pour Montage d'un dossier par rivière 4{) 60 Relèvement de la ligne d'eau + Information et sensibilisation les associations tuffeuses la Céou, le Btéou,la Lousse,1e Lourajou, restauration et protection des habitats des baigneurs, kayakistes et pêcheurs du bassin du Céou la Germaine, le Tournefeuille, avec cartographie des formations luffeuses

4 Umitation de la pression de pêche Instauration de la taille à 27 cm pour Réimplantation d'une souche autochtone Information et adhésions des pêcheur et des introduction les truites du Céou ; dans un deuxième restauration des stocks Restauration préalable de la qualité de l'eau temps, arrêt total des alevinages

Sous Total règlement gestion 60 135 Tableau XIV2 : répertoire des actions préconisées et bilan des avantages escomptés et des contraIntes encourrues

Phase Type d'action Détails (option 2 et 3) Coiitestlmé Objectifs Contraintes en KF=25%

min max mllDYX ~'!lm!iDiI9§:m!m1 ; amélioration de la qualité phvslqye

2 Restauration ou arasement des seuils artifiels réfection des seuils et vannages, réhabilitation des biefs 1280 3000 Réhaussement de la ligne d'eau Contraintes financières (après répertoire et expertise) ou arasement et remplacement par des seuils de fonds Gestiorl de respace (élarglssementde l'emprise du corridor fluvial)

2à4 Restauration des seuils naturels échancrés Restauration des barres de tufs 200 400 Réhaussement de la ligne d'eau Contraintes financières Restauration de la quaUlédes mosaïques d'habitat Fréquence des petites crues ?

2à4 Diversification du lit création de banquettes alternées. 1200 1BOO Amélioration de la qualitédes mosafques d'habitat Contraintes financières de sous berges.de blocs en quinconces

2à4 Remodelage du lit sur lesportions uniformes Décalssage + réhaussement du fond 4400 5 BOO Reconnectlon du chenal avec la frange humide Contraintes financières et enfoncées non urbanisées resserement et diversification du lit d'étiage Réhaussement du niveau de la nappe Gestion de respace (élargissementde

ImnYI ~'i1mgDaaemeDt ; passe à poisson

2 Ouverture de ['axe de migration jusqu'à Bouzic 4 passes à poissons, BOO 1400 Restauration des population de grand migrateurs Financière salmonldés+ lamproies et anguilles Augmentatiorl de la productiorl des truites holobitiques Débits réservés à 300 Ils

3 Ouverture jusqu'à ramonl du BIéou 14 passes à poissons. 2BOO 3BOO Idem + idem + salmonldés+ lamproies et anguilles

4 Ouverture jusqu'à POOl de Rhodes 20 passes à poissons, 3200 5BOO idem ++ Idem+r salmonidés+ lamproies et anguilles Tableau XIV3 : répertoire des actions préconisées et bilan des avantages escomptés et des contraintes encourrues

Restauration de la qualitédes mosaTques d'habitat l'emprise du corridor fluvial) Phase Type d'action Détails Coiltestlmé Objectifs Contraintes

min max Analyses supplémentaires

1et. Inventaires piscicoles 8 points sur le Céou, 80 100 Connaissance du milieu Financière 2 point suie Bléou 10 12 Compléments à l'état initial 3 points sur la lotJsse 15 18 4 points sur le Lourajou 20 25 4 points sur la Germaine 25 30 3 points sur le Tournefeuilles 15 18

1et. Inventaire aslaclcoles recherche sur le ev 36 44 idem Financière

1 Recheche de toxiques Analyse multirésklus 80 100 idem+ Financière sur le Céou (8 pts), le Bléau (2pts), le Lourajoux (2pls), orientation des efforts de dépollution la Lousse (2 pts), la Germaine (4 pts), le ToumefeuiKe (2pts)

Bilan azote phosphore CO analyses multisaionnières 20 pts 40 80 bilan de contaminationl rendement d'épuration Financière

Enquêtes sur les rejets toxiques inventaire su rie ev 25 35 idem Financière ·liste des produits -listes des sites

2 Géomorphologie Topographie des ligne d'eaul fil d'eau 120 200 1) Ëtat initial pour suivre rincision ou Financière conlroJer le réhaussement dufond du lit 2) calage topo des profds en long pour préciser les travauxde restauration

2 Hydraulique intégrée Modélisation des lignes d'eau 120 200 Détermination des zones d'expansion des crues Financière modélisation des travaux

Expertise des setJHs répertoire avec te statut et rétat de chaque seuil 80 120 Compléments à j'état initial Financière propositions hlèrarchlsées et chiffrées de travaux de restauration du barrage des vannages etdes biefs Complément d'expertise pour circulation du poisson 20 40 idem Financière

4 étude des petits affluents Expertise sur la qualité physique 40 80 Compléments à l'état initial FInancière des sources et petits affluents orientation de la restauration des ressources en eau 55

Des compléments d'information sur ce phénomène permettraient de mettre en place un suivi et surtout de caler les modalités d'interventions. En particulier, il serait utile de mesurer à la fois le fil d'eau (altitude du fond) et la ligne d'eau d'étiage (niveau d'eau) pour caler judicieusement les travaux de réaménagement. Or, aucun profil longitudinal de la topographie du Céou n'est disponible.

Parallèlement, cette incision du chenal a provoqué une déconnexion, une érosion régressive oulet un tarissement de la plupart des petits affluents collectés par les rivières principales. Ces petits systèmes, correspondant à des types écologiques apicaux déficitaires sur le bassin étudié, et sont susceptibles de soutenir les débits d'étiage par des apports d'eau froide. Malheureusement, ils n'ont pas fait partie du domaine des études déjà réalisées.

Toutefois, même sans ces analyses opérationnelles, des principes et des modalités d'action de restauration de la qualité physique peuvent être formulés et comparés.

Gestion de l'espace de liberté du cours d'eau et de la ripisvlve

L'incision du lit d'un cours d'eau est très souvent provoquée par la restriction de son espace de liberté et par sa chenalisation (Bravard et Pets 1995, Piégay 1997). En effet, les rivières, en particulier lorsqu'elles sont méandriformes comme c'est le cas pour le Céou, on naturellement tendance à éroder leurs berges et à faire évoluer leur tracé en plan. Lorsque l'on fixe celui-ci, il est impératif de permettre à la rivière de sortir de son lit durant les crues même légères pour dissiper son énergie sous peine d'induire une incision d'autant plus forte que le transport solde sera lui aussi bloqué ou déficitaire.

Pour enrayer l'enfoncement du lit du Céou, la meilleure solution, au moins pour la partie aval, consisterait donc à mettre en place d'un espace de liberté minimum ou "fonctionnel" au sens définit par Hepteau-Latitude (1998). Cet espace consiste en une large bande de terrain définie par les extrados des méandres à l'intérieur de laquelle on laisserait le cours d'eau éroder pour recharger son débit solide et rehausser sa ligne de fond. Suivant ce point de vue, les bras secondaires doivent absolument être protégés de toute oblitération ou remblaiement volontaires, et les réhabiliter s'ils sont comblés.

Dans la même optique, la ripisylve ne devrait pas être contrôlée du tout le long du Céou car la végétation arbustive et arborescente joue alternativement le rôle de stabilisateur ou de moteur d'érosion locale des berges: elle participe ainsi au retour d'un équilibre dynamique très biogène. De la même façon, la ripisylve connective et les bois morts ou encombres ne devraient jamais être enlevés de la rivière. 56

En effet, ces éléments constituent d'important abris et supports pour la faune depuis les macro-invertébrés jusqu'aux poissons. En outre, ils favorisent la diversification des écoulements ainsi que le piégeage de la granulométrie fine et en particulier du sable et des graviers fournissant des frayères. Lorsque les fonds sont homogènes et incrustés, l'importance des bois morts et de la ripisylve connective devient cruciale : leur "nettoyage" même ménagé devrait être proscrit sur la majeure partie du cours du Céou.

Sur certaines zones urbanisées toutefois, la gestion des inondations requerra peut-être un entretien plus soutenu de la ripisylve ainsi que la suppression de la plupart des embâCles. Ces zones devraient être déterminées en connaissance de cause, suite à la détermination des lignes d'eau et en tenant compte des contraintes locales. En compensation, l'occupation des sols devra, sur la plus grande partie du linéaire, demeurer compatible avec des inondations annuelles ou multiannuelles afin de permettre de conserver ou même d'augmenter les zones d'expansion des crues sans provoquer de conflit d'usage.

Ce type de gestion du corridor fluviatile nécessite une modification des usages et en particulier des pratiques culturales qui peuvent se traduire par des baisses de rendement des productions agricoles. Dans ce cas, les éventuelles pertes de revenus peuvent être compensées par des mesures agro-environnementales.

Une alternative consisterait à faire acquérir les terrains riverains par les sociétés de pêChe ou par une structure spécifique du type Conservatoire du Céou. La maîtrise du foncier ou les compensations financières permettraient en outre de laisser une bande de terrain en friche en bordure immédiate de plan d'eau (cf. ci-dessous).

Gestion des débits et des lignes d'eau

Parallèlement à cette gestion de l'espace fluviatile au sens large, la restauration des potentiels physiques requiert une meilleure gestion de la ressource en eau, en particulier sur les parties moyenne et supérieure. En effet, la restauration des débits d'étiage est indispensable pour bénéficier de hauteurs minimales de la tranche d'eau ainsi que pour pouvoir espérer enrayer le réchauffement des températures estivales.

L'alimentation des nappes pourrait être augmentée si l'on parvenait à rehausser les lignes d'eau. En dehors du rehaussement du fond et du remodelage du profil en travers, décrit au § suivant, 3 séries de mesures peuvent être envisagées pour améliorer la gestion des ressources actuelles 57

Réhabilitation et gestion des seuils artificiels

Dans les siècles passés, le Céou a été structuré par une succession de petits barrages et de nombreux bras secondaires. Cette configuration a permis à la rivière de trouver un profil d'équilibre qui est remis en cause par la désuétude de ces ouvrages.

Si l'on décide de restaurer cet équilibre, artificiel mais intégré, la plupart des seuils nécessitent une réhabilitation, indispensable pour pouvoir relever la ligne d'eau d'étiage et constituer des réserves avant l'été. Bien sûr, cette économie des ressources en eau requiert une manipulation adaptée des vannages qui doivent rester fermés dès la fin des grandes pluies de printemps, contrairement aux pratiques actuelles (photo 10).

En effet, pour participer à la restauration des capacités biogènes du Céou, les seuils restaurés doivent être utilisés pour retenir l'eau en étiage, tout en dérivant le plus de débit possible durant les périodes de crues. Toutefois, en toute période, un débit réservé biologique s'élevant au minimum au dixième du module, soit au moins à 300 I/s, doit être respecté. Ce débit constitue d'ailleurs la valeur minimale pour faire fonctionner correctement les ouvrages à fentes noyées qui sont préconisées comme passes à poisson sur une grande partie des ouvrages (cf. § ci-dessous).

La manipulation précise et pertinente des vannages et des seuils dont l'usage est tombé en désuétude nécessite à notre avis la création d'un poste d'agent d'entretien de cours d'eau. Cet employé pourrait également assurer la liaison avec les propriétaires privés se servant toujours de leur droit d'eau. Il assurerait l'entretien des passes à poisson, souvent colmatées ou engorgées par des encombres.

La restauration des ouvrages délabrés comprends à la fois la réfection ou la réparation du barrage lui-même ainsi que des vannages et le nettoyage ou le curage des biefs de dérivation. Cette approche comprend donc le grave inconvénient d'être coûteuse, de devoir être pérenisée par un entretien régulier ainsi que de conserver ou même de renforcer les problèmes de circulation du poissons. En outre, l'importance et les modalités des travaux à réaliser ne peuvent être précisées qu'après une expertise détaillée de chaque ouvrage et des ses chenaux associés.

Dans cette optique, il paraît indispensable de réaliser un répertoire des seuils artificiels indiquant le statut, les coordonnées et surtout l'objectif des propriétaires de chaque ouvrage, ainsi que ses usages originel et actuel. Il servirait aussi à préciser l'état du barrage, des vannages et des biefs de dérivation, le type de réparations à effectuer. Il fournirait enfin l'estimation du coût des travaux y compris pour une éventuelle passe à poisson, ainsi qu'une hiérarchisation de leur intérêt ou de leur urgence. Figure 16: schémas de décaissage des berges abupte érodée selon la configuration du profil en travers et l'état de l'érosion.

Cas général

Reconstitution d'un lit "moyen" agrandissement de la zone Inondable fonctionnelle

----, ,,----..!~L- ...... --- ~---..... 1 t Stabilisation des berges~-~r=)=:;2~=~:=~~/~~R~e:' h=a:u:s:se:m:ent du niveaux Instauration de sous-berges \ C::Hjo.oo,~ \ du lit mineur (et donc de la nappe) ~ ... ' Q -Q _ ... -- Disposition de blocs en quinconce Deux berges abruptes

Chanfrelnage des bergse érodée

/ '\ / " '\ / Végét. IIsatlon : saules buissonnantq - - ~~~~------~~ Niveau d'eau moyen -- (module) Amas de blocs non Jointifs (caches)

Fascinage + blocs "'\

Chanfrelnage de la berge la plus haute

végétallsatlon : Création d'une aulne + saule + hélophyte risberme affleurante

Sousberges facultatives 58

Protection et restauration des seuils naturels

Parallèlement, les barres tufeuses constituant des seuils naturels du genre "cascatelle" doivent être protégées et dans certains cas restaurées. En effet, ces formations jouent également un rôle important dans le maintien des lignes d'eau d'étiage. Comme il l'a été montré au § III, elles sont souvent échancrées et parfois même arasées par des agressions d'origine humaines, plus ou moins volontaires.

Pour les protéger, il pourrait s'avérer judicieux de mettre en place une 'réglementation de type arrêté de protection de biotope. En effet, les associations tufeuses sont répertoriées dans le code CORINNE de la directive "habitat" comme des formations, sensibles à fort intérêt biologique. Comme les concrétions qui les constituent sont fragiles, il convient en outre de réaliser des campagnes d'information et de sensibilisation à l'aide de panneaux et de plaquettes, de façon à inciter les baigneurs, les kayakistes et les pécheurs à les respecter.

Dans la même optique, on envisagera de reconstruire les barres tufeuses qui ont été arasées volontairement, ou érodées après avoir été échancrées (photo 11/13). La technique proposée s'inspire des mécanismes naturels d'auto-édification de ces seuils. Elle consiste à fixer des rondins et un bardage sur la dalle calcaire en travers du cours puis à le laisser s'encroûter. La restauration de ces seuils permettrait de remonter l'altitude de la ligne d'eau là où elle a été infléchie, et donc d'augmenter l'épaisseur de la tranche d'eau, tout en diminuant la hauteur de berge émergée. En définitive, la connectivité avec la frange humide s'en trouverait notablement augmentée.

Limitation des pompages en période d'étiage sévère

Pour gérer au mieux les ressources en eau, il est impératif de limiter l'intensité des pompages agricoles durant les périodes de pompages sévères. Dans cette optique, il conviendrait de réfléchir sur les modalités d'irrigation selon des procédés "goutte à goutte" les plus économes possibles en eau, ainsi que sur les rythmes de pompages. L'instauration d'un "débit réservé" par sous-bassins versants permettrait de fixer des seuils de débit sous lesquels les prélèvements seraient proscrits ou limités.

Restauration des habitats et augmentation de la connectivité latérale

Même si les lignes d'eau sont rehaussées par une meilleure gestion des ressources actuelles, le niveau de la nappe restera infléchi par la tendance à l'enfoncement du lit qui a en outre tendance à s'aggraver du fait d'une auto-incision active. Parallèlement, le Figure 17: schéma d'agencement des blocs en quinconce pour ménager un maximum de caches et éviter l'enfouissement

Vue de dessus tlil'~~u de l'eau Vue de face a 1et,ag e ----r--î'--~--,.:-- / Sens• du courant Blocs de 1 m' l' couche: plats ou dallesbIOCS~

Figure 18: schéma de construction des épis crénelés avec sous­ berges artificielles

Vue perspective de puis l'aval

Hauteur lsa.ut fond~ion) = + 1 m par rapport aùmveau d'étIage

~ Sédimentation

Érosion BI9CS de tailles variables menageant des abris ou 8oD8berges artificielles

Niv!leu d'eau à l'étl8ge r---,.c::;G-~=;;~

Pierres plate 59 lit tres homogène du Céou amont doit être diversifié et reconnecté dès à présent si l'on veut restaurer les peuplements piscicoles dans un avenir proche.

Pour atteindre ces objectifs, les actions doivent tendre à remodeler complètement le chenal, car les opérations purement "cosmétiques" consistant en de simples implantations d'abris isolés ne suffiront pas. En outre, elles sont vouées à l'échec du fait de la dynamique du cours d'eau qui tendra à les déstabiliser ou à les ennoyer. Toutefois, l'intensité des contraintes et de la pression anthropique conditionne les possibilités et l'ampleur des interventions de réaménagement.

Nous proposons donc, selon les cas, 2 procédés de restauration des mosaïques d'habitats simplifiées du Céou supérieur et de la plupart des affluents et émissaires karstiques. Ces travaux d'amélioration de la qualité physique doivent être répartis de façon à ménager des secteurs attractifs tout au long des rivières à restaurer. Cette stratégie ne sera efficace que si elle est appliquée conjointement aux mesures de gestion de l'espace, des débits et de la ripisylve préconisées ci-dessus (fig. 15).

Décaissages des berges + relèvement du fond (Reylé 1991)

Dans les secteurs très uniformes où l'on peut envisager de disposer d'un large espace de liberté pour le cours d'eau, ou au moins de la maîtrise d'une bande de 10 à 20 mètres de chaque côté du chenal, nous préconisons de remodeler le lit du Céou suivant les principes proposés par Reylé (1991). Ce procédé consiste en 2 actions simultanées (fig.16 ) : 1 la recréation d'un lit moyen, par chanfreinage et abaissement des berges, permet de mieux dissiper l'énergie des crues moyennes; 2 le rehaussement du lit mineur et la reconstitution d'un lit d'étiage, à l'aide des matériaux ainsi récupérés, augmentent le niveau de la nappe de surface et resserrent la tranche d'eau d'étiage.

Ces principes doivent être modulés en fonction de la morphologie des berges et du chenal. Sur certains secteurs, cette solution peut être encore améliorée en installant des sous-berges dans le lit d'étiage reconstitué.

Diversification et restauration des habitats

Dans les secteurs ou la pression anthropique est très forte et où il n'est pas possible de remodeler le chenal, nous proposons de diversifier les écoulements et les substrats suivant des modalités d'aménagement plus classiques consistant en l'installation d'épis noyés, de banquettes alternées et d'amas de blocs en quinconce (fig.17/18/19). Ces Figure 19 : schéma de diversification d'un chenal incisé rectiligne par la création de banquettes dissymétriques alternées avec souberge

'Il de ut s

Saules plantés dans les zones de calme ou les contre -courants

r-- • Bloc en écaille ou soutenu par des pieux (accacla ou tilleuls)

~ __------__----HéIOPhYte

--- Eaux moyennes ___ Étiage

Détail de l'ancrage d'une banquette avec cache de type sous berges

Gros blocs ancrés à- 60 cm Remplissage: matériaux de decaissage, tout ...... "~" ... "...... ".... ".,,, ..'."" . ', venant, saules et aulnes Dalles et gros blocs ~r;,~:r';,':·"""';,'" --I.~ ····,···~~hl:J·'"'·~~~rD······ (végétalisatlon) ..."...... "' ...... P1 a t S avec sous- b erge ...... -...... ,.,.... 0° ,., ...... , .... ,. . /'

Des caches du type sous berge peuvent également être installées sur la face aval des épis (fig. 18) ou sous les banquettes, pour augmenter leur attractivité. Les amas de blocs, quant à eux, doivent être installés de façon à éviter leur ennoiement dans les granulats plus fins (fig. 17). Pour cela, il convient de respecter les principes d'édification suivants: - l'encombrement de l'amas doit dépasser dix mètres de long sur 5 mètre de large; - la granulométrie des blocs doit comporter deux ou trois classes dont une importante (1 bloc par mS) et une plus modeste (3 à 4 blocs au mS) ces éléments de granulométries différentes doivent être agencés en couches alternées; la couche supérieure étant dévolue au "gros" blocs; - les amas doivent affleurer en eaux basses; - pour plus de sûreté, on installera ces amas de blocs sur des pierres plates qui devraient les protéger contre l'affouillement et l'enfouissement.

Connectivité longitudinale: passes à poisson

L'analyse des potentialités physiques du Céou a montré qu'il pourrait constituer un domaine de reproduction ou let de grossissement très intéressant pour:

le saumon,

la lamproie de mer,

la truite de mer et de la Dordogne,

l'anguille. Ces quatre espèces sont donc proposées pour le classement du Céou au titre de l'article L 232-6 du code Rural. Dans cet esprit, la franchissabilité de la plupart des seuils qui jalonnent ce cours d'eau doit être, elle aussi, améliorée.

En outre la production des populations de truites holobiotiques autochtones profiterait également de l'amélioration des conditions de circulation car le cycle normal de cette forme passe par une phase d'amontaison d'une partie au moins des géniteurs vers des zones apicales pour la fraie et une phase d'avalaison de tout ou partie des juvéniles pour le grosissement. 61

L'équipement de ce seuil ainsi que des 3 autres ouvrages exceptionnellement ou périodiquement franchissable qui le flanque par des passes adaptées permettrait d'ouvrir la voie aux migrateurs jusqu'à Bouzic où un nouveau barrage est jugé infranchissable d'après notre méthode d'appréciation. L'intérêt de ces travaux serait de rétablir la circulation des poissons entre la Basse Vallée du Céou et la Lousse ainsi qu'avec le tronçon 7. En effet ces unités abrite de nombreuses frayères et bénéficient d'un débit d'étiage soutenu.

Pour prolonger l'axe de migration jusqu'au Bléou et au Lourajou, 3 autres seuils infranchissables et 7 autres exceptionnellement ou périodiquement franchissables devraient être équipés de passes à poissons. En tout, pour garantir la bonne circulation des poissons sur l'intégralité du Céou jusqu'à Pont de Rhodes, une vingtaine d'ouvrages devraient être aménagés.

En complément, il serait judicieux de munir de dispositif de franchissement adaptés aux salmonidés comme aux anguilles et aux lamproies: 3 seuils sur le Lourajou et un sur la Lousse. Ces opérations concertées permettraient d'offrir aux migrateurs cibles définis ci­ dessus des surfaces de frayères supplémentaires considérables (fig. 16).

Toutefois ces proposition ne correspondent qu'à un équipement a minima. En effet, sur ces axes, d'autre seuils jugés franchissables à certains moments constituent tout de même des entraves à la circulation des migrateurs. Ils sont suceptibel de faire achoper leur migration certaines années, en fonction des aléas hydroclimatiques.

En outre, les ouvrages de franchissement doivent être adaptés aussi bien aux gros saumons qui sont de retour sur l'axe de la Dordogne qu'aux truites holobitiques du Céou, de tailles a priori plus modestes, ainsi qu'aux anguilles et aux lamproies migratrices. Par conséquent, il convient d'installer des passes à bassins successifs avec communication par fentes verticales noyées.

Ces ouvrages sont coûteux mais très efficaces et adaptés à pratiquement toutes les espèces. Leur fonctionnement optimal nécessite un débit minimal de 250 à 300 Ils. Ces valeurs correspondent justement au 1/10 ème du module du Céou aval. Sur les affluents comme la Lousse ou le Lourajou, d'autres dispositif doivent sans soute être envisagés, en fonction d'une expertise supplémentaire (tab. XII). 62

Principes de restauration de la qualité de l'eau

Recherche de toxiques dans le milieu et inventaire des rejets potentiels

La suspicion de contamination par des toxiques est très forte pour le Céou. Il serait donc pertinent de réaliser des analyses "multi-résidus" sur les sédiments de ce cours d'eau (Hu et al. 1996). Ce procédé réalise un balayage très large en recherchant 200 familles de molécules communes à plusieurs milliers de micro-polluants.

Pour déterminer le niveau de contamination du bassin versant, les prélèvements devraient être réalisés dans les dépôts de fine à dominante organique de huit stations au moins du Céou et de quelques stations des affluents et des émissaires karstiques. Parallèlement, il paraît judicieux de réaliser une cartographie objective des sites du bassin versant karstique du Céou sur lesquels des micro-polluants sont utilisés, sans oublier d'éventuelles installations classées de type industrielles ou agroalimentaires, même de petite taille, ni des pratiques agricoles et sylvicoles, même extensives.

Bilan sur les flux de nutriments et installation d'une épuration tertiaire

Les analyses physico-chimiques réalisées par BIO-SUB révèlent des concentrations en azote et en phosphore minéral relativement modérées, à l'exception des secteurs à l'aval des stations d'épuration. Il serait intéressant de compléter cette vision par la mesure des concentrations en azote organique et en phosphore particulaire.

Parallèlement, des prélèvements hivernaux permettraient de vérifier le niveau des nutriments en dehors des périodes de fortes productions algales. Effet, ces proliférations végétales jouent le rôle de pompe à nutriments avant de constituer une pollution différée lors des épisodes de décomposition (Vergon 1978).

Même si les faibles valeurs des concentrations en azote et phosphore sont confirmées quelles que soient les formes chimiques et les périodes hydroclimatiques considérées, il semble que le niveau nutrimentiel dépasse les capacités d'autoépuration du Céou. On en déduit l'intérêt de réfléchir à l'installation de systèmes d'épuration tertiaires destinés à abattre la charge en sels minéraux rejetés à la rivière. 63

Instauration d'une bande "filtre" en jachère

Parallèlement, le maintien ou l'instauration, de chaque côté du cours d'eau, d'une bande prairial ou arbustive et arborescente, sans aucun amendement, permettrait de filtrer une grande partie des apports diffus d'engrais et de produits phytosanitaires épandus sur le bassin versant. Pour être efficace, ces zones tampons doivent toutefois mesurer au moins dix mètres de large (Carbièner et al., 1988-1990). Les pertes financières infligées aux exploitants agricoles par cette nouvelle occupation des sols pourraient être compensées par le système de subventions affectées aux mesures agri­ environnementales.

Principes de gestion des populations

Inventaires piscicoles par pêche électrique et à l'aide de filet.

Les données piscicoles disponibles sur le Céou et sur la plupart des affluents sont soit absentes soit incomplètes soit désuètes. Il paraît important de compléter l'état initial du contrat de rivière en réalisant des inventaires quantitatifs qui permettent de préciser les structures ichtyologiques de ces cours d'eau avant l'application des mesures décidées dans le cadre du contrat de rivière.

Dans cette optique, il conviendra de réaliser sur plusieurs sites convenablement choisis des pêChes électriques exhaustives à plusieurs passages permettant des estimations fiables du stock lorsque la profondeur est inférieure à 1,2 mètres. Pour prospecter les mouilles et les fosses qui, dans le cas du Céou, constituent des faciès tres représentés, il paraît important de mettre également en œuvre des pêChes au filet en adoptant le protocole standard mis au point à la DR5 du CSP. Cette méthode permet d'obtenir des cotes d'abondance comparables pour les milieux d'eau profonde.

Limitation de la pression de pêche et suppression progressives des alevinages

L'état actuel des connaissances sur les poissons du Céou incite à limiter la pression de pêche sur ce cours d'eau par l'instauration, pour la truite, d'une taille minimale de capture à 27 cm. Cette mesure contribuerait à la nécessaire reconstitution des stocks 64

d'adultes. En effet, les populations salmonicoles sont en forte régression alors que les alevinages ne suffisent manifestement pas à soutenir les densités de truites de maille.

En outre le franchissement des nombreux obstacles qui parsèment le Céou requiert une vitesse de nage qui ne peut être atteinte que par des individus assez grands. Or les assèchements subis par certaine portion du Céou ainsi que la pauvreté de la faune benthique imposent aux truites d'importants déplacements longitudinaux. On en déduit l'intérêt de laisser grandir les truites pour disposer de géniteurs performants.

Bien sûr, ce sont les dégradations subies par la qualité de l'eau et des habitats qui explique cet important déficit salmonicole. Mais même lorsque les mesures de restauration du milieu seront mises en place, on aura fortement intérêt à diminuer progressivement les alevinages de façon à favoriser la reproduction naturelle, seule capable de restaurer ou de remettre en place une souche réellement autochtone.

En effet, les truites issues d'une telle reconstitution des stocks, outre leur intérêt patrimonial, présenteraient l'intérêt d'être adaptées au régime thermique particulier de la basse vallée du Céou, légèrement chaud pour des salmonidés mais remarquablement stable. Cette configuration se prête particulièrement bien à l'installation de truite migrant à moyen cours entre les zones de reproduction de l'amont et les secteurs de grossissement de l'aval.

Inventaire des populations astacicoles

L'intérêt écologique et patrimonial de l'écrevisse Pied Blanc, en voie de disparition sur le bassin du Céou, justifie la mise en place d'une recherche systématique des dernières populations. Les derniers secteurs abritant cette espèce pourraient ensuite être préservés par l'instauration d'arrêté de protection de biotopes.

Cette démarche d'inventaire paraît d'autant plus judicieuse que l'écrevisse Signal semble en pleine expansion. Cette espèce exotique est une redoutable compétitrice pour l'écrevisse autochtone. Surtout, elle est porteuse saine de plusieurs germes, comme la peste ou la maladie de la porcelaine, très pathogènes pour la Pied Blanc dont les populations reliques sont donc mises en danger à double titre.

Ces différents principes d'action ont été adpatés et discutés en fonction des problèmes déccelés sur le Céou et les autres rivières de ce réseau karstique, pour tenir compte des carcatériqitiques propre des systèmes étudiés. Ils peuvent maintenant être ordonnés et strucuturés en 4 étapes pour lequellees plusieurs option d'intervention sont proposées. 65

Projet d'interventions coordonnées selon 3 scénarios optionnels

Hiérarchisation et enchaînement logique des interventions

La gravité des perturbations subies par le Céou et la valeur des potentiels résiduels déterminent une hiérarchisation de l'urgence et de l'importance des actions à entreprendre. La prise en compte de l'enchaînement logique de l'effet des différentes interventions est nécessaire pour obtenir pour chacune d'elle une efficacité maximale.

En particulier, la mauvaise qualité de l'eau du Céou risque de masquer les effets de toute amélioration de l'habitat et doit donc être traitée en priorité. Puis la diminution des ressources en eau doit être enrayée de façon à pouvoir rehausser les valeurs des débits d'étiage et pour faire reculer le front spatio-temporel des assecs en année moyenne.

À la suite de ces 2 importants préalables, la qualité physique des différentes unités pourra être reconstituée de façon optimale. Dans ce contexte, l'ouverture des axes de migration doit être programmé graduellement, de façon à profiter au mieux de la progression de la restauration. Enfin, des règles de gestion et de valorisation des potentiels halieutiques pourront être proposées.

On en déduit la proposition d'un phasage global des opérations en 4 étapes présentées sommairement ci-dessous: (cf. détail dans le tab. XIII) :

Étape 1 : restauration d'une qualité de l'eau minimale

Recherche et élimination des toxiques. Instauration d'une frange-tampon le long des rivières. Bilan azote phosphore. Mise en place épuration tertiaire.

Protection des biotopes à écrevisses. Inventaires ichtyologiques et astacicoles (état initial)

Expertise des ouvrages et obstacles de toutes les rivières (prépare l'étape 2). Réglementation des pompages et prélèvement

Étape 2 : restauration a minima des débits d'étiage et des migrations

Réaménagement du Céou moyen. de la Lousse et du Lourajou

Restauration de la circulation des migrateurs sur l'axe Céou jusqu'au Bléou : équipement ou arasement (selon option) des 4 obstacles majeurs Figure 20 : renaturation du Céou (option 1) : synoptique des interventions par tronçon

Tronson 11 La Dordogne 1 CASTELNAUD ...... m.nt de 3 barra.e.: HIIftPIac6. par st seuil. de fond .NO-"d Anc..... de 12 "'111 eN...... l)oncon 12 t Restauration ct. 20 -.-. de tuf ///1 :~:...... :~ -' Ancr••• cie. 6pi. cr6nal'• Rtt.taill'ation de 20 bal,.... de tuf Pont de Causse• -- /'/ Rapron.... rehaussement 200m ~ ------Trvneon 3: t Ara_ment d'un barra..- remplac6 Saint Cybranet " par 3 .....n de fond Trans" 13 ; Troocon· : o 3 i IAncrage de 4 6pla cr6neIû Ancr.ge de 4 'pl. CNnaI" .... An ••ment d'un bIIINp Nmplac" ne.hlUldon da 10 urre. de tuf Restauration de 20 bal".. de tuf par '1 .....11 de fond Aeprofllage rehaussement 200m Reproflla,e rehaussement ZOOm titi Ancrag. 8 épia cr6n"'_ Tronson 23; R.. hluratlon de 20 barres d. tuf Ar ••• men' d. 2 berra, •• '[l'QIIc.Oft. 5 ; Reprofi...... MU ...... ent 200m NmP-'. par .....11. cie fond Ara •• ment da 2 barra ••• Ancra•• da 8 6pI. "",al'...... ,..c6. par 6 ....n. de fond Troncon 22: Re.taurllllen de 12 bal".. de tut ADCI'age de 8 ~ c,...... Ar.sement d"un ~... ramplac' Aaprofllage """.aement 200m A.Heur.Hon'" 20 .,...... de tuf PM' 3 seuils d. fond 11 : ;'roncOft Ano,... de 8 Apl. 0 ...... 16. "-profilage rehaussement 200tn Ane,... de 4 6pI. CNneIH R ...... Uon de 12 b ..... de tuf Reprofllag. avec tort Nhau...... nt Reprofil". reb.u.aenNftt 200m • ...... Troncon 21: Gaumier 9 'Ar ••• Ift.nt d. 2 b.n •••• / Tronson' : rempl.d. par 8 ..1111. cfa tond ll'OIIoon 24 1 cf. optfon 2 ou 3 Ancrage de 8 6pI. cr6ne.. . Ar.aement d"un ...... rempII.c' par 3 .auHs da fond J AeMaur.tion da 10 ...... d. tuf Anc..... de 8 'PI. cr6naN• Jarde! Bas IReprofiIIt!! r ....u.ument 200m PontC8rral•• i Ae.t..atlon da 10 b ...... de tuf Le Tronc" 7; LouraJou Saint Clair 1 R!profltm rebell•• ...... ,. 200m Tronçon 10: Le Bléou i Ar ••• ment de 3 barra ••• Troncon 17; MmpIacu par Il ..ulla de fond Araa.lft.nt d. 2 barr •••• _n. '3 Ancrage d.,2 ..... ","e"...... tacn par 6 ....11 .... fond Ar ••• m.nt d. 2 b.n •••• ,....I.c'. par 8 ....n. cie fond i A_l..... tlon de ao ~. ft tuf Ancr... ch 8 6pI. cNnei6. Ancrag. cie 8 cr6ne1'. Montfaucon Aeprofllap rehausum.nt 200m R ...... auon de 10 bal".. de tut 'pl. R-.wotila.. r ....--.nwnt ZOOm Aut.... atlon ft 12 barN. de tul R_Pont de •• '(l l'fonson 8 = Tronçon ,. ; 1 /~/ R..... '...... u ...... nt 2"";;, 2. Ar ••• ment de 4 barra.e, Ar ••• m.nt d. 4 barr.g •• ____ r ...... nt d'un bal'l'ag. remplao6 ...... c4. par 12 ..ulla ct. fond V ...... _,. par 12 seuil. de fond "...... par :3 _II. da fond Ancl'llp .. '12 6pla Cf6ne1i. '9 Ancrage de 6 jpls mIMI'. 5 "-Maur.Uon de 20 b.,.... cie tuf ~~ -. R ••ta.aüon cfa 10 ba...... de tuf ...... da tuf R•• ta.don de 12 barres ReprofIlap rehllu•• ement 200m T....::. :~ ...·_ ...... nt2~ I/~ .- •• ~ ...... _ ...... nt ...... l'roncon Il IAr ••• ment d. 3 barrag •• nt d. 3 b.rr •••• / 1Trone Oil 18: Ar ••• m.nt d. 2 berreg •• Ir_son " : 'l'..... c .. PM" seuils de fond ...... "..C.. par , HUll. da fond Ancras.- da 4 6pi. c .....,. rempilld. p.- 6 HUll. de fond ... nc..... ete 8 6pla cNneii. Ancrage de 4 'Pla cNnel6a Anc,... da 8 Apl. CNlle". Re.tauratlon d. 10 ...... de tuf Aner.. e de a 6p1. cNnelt. R ...... tlon de 20 b..,... de tuf R.. teuratlon da 10 barre. da tuf A.atauratlon cS. 10 INI ...... tuf A.profIl... reheu•• _en' 200m R.at...... tlon da 12 b.,.... de tuf R.."ofils... , ....u ...... 200m Raprofilae- r .....u ••ament :zoom It _ ~1 R.profil...... u ...... t 200rn Figure 21 : restauration du Céou (option 21 : synoptique des interventions par tron90n

l:a Dordogne 1 Tronçon 1 • ReprofIlag. Nhauuement aoo m .A((vtd Re..... Uon de 10 barNS cie tuf Tranaon 2: T!911C911 12 : 2 pas... .iI poIuoft ( ...... 4' IIeproIIlag...... USMIIMInt 1000 m Reprofllage Nhau.nment ------~ut.Uon du br.. Re avec ClIches 180 ni Reproftlage reluNaument 200 ni /'/ --- de 12 barNs de tuf -3 R.st...... llon t " Trancon 3: Saint Cybranet 12_ RttprOfl...... ment 1)anc911 13 1 • vec::cac.... de berge 300 m ReprofU~ rebau•• enwnt o .... Tronçon. : 3 i 1 ne.taurlltlon ü fi barre. cM tuf .vec c.ches t20 ni ReprotI.... rehMlaMment Repronlap retaau ...... t 200 m 12 amas de bloc. .vec cachee de bers- 200 m R .....uratlon cie 12 b .... d. tut ....t.urartlon de 12 barres de tuf Tronc" 23 : 1 p .... t poI.son (p..... 41 RepraflI...... at c.c.... 100 m { Tronson 5: Reprofll.ge ...... ment 1000 m R-.woll~ rehausMment R.au.uratlon 2 aeull"'.nnes12 blefI ~ ])oncon 22: .vec ceche. cie berge 200 m ...... Uon de 10 b ..... de tuf R ••ta .... atton d. 12 b.rre. de tut ReprofIl... rehauut cache. 100 m R.profIl.ge ...... _ ...... t 800 ni 1 pane t polason (pha.. 41 Tronçon 11 : A.atauntlon 1 ...,11/V...... 1111 bief _~Daglan~~' r RaproOIage ...... t 400 m ...n..... tlon de 10 ~ de tuf l:a Louaae - 8 1 7 • j Trcmcon 21; Transon 8: 110'''', 4 Gaumier 9 7 ReprofI...... UMt cachee 100 m Reproftl.,. rehaussement ITron Z4 : avec 08ches de lMrge 200 m Reproftlaga ...... ment 500 m con n ...... llon 2 Hulfalvann.a12 blefsl R.profIl...... ast cacha. 100 m 12 ama. de blOc. ~ J ,,,,profll... ralleu••• m ...t 1000 ni 2 pa...... polason (pha.. 2 et 4) 12 Costéraste ___ Restauration de 10 batTe. d. tuf Jardel Bas ~ 10 ,Reatauretion 1 ....11Iv...... rt bief ~ Pont Cerral 11 ~ .-- SaInt Clair 'Rut..... tlon de 10 bwTe. d. tuf LeLourajou Tronçon 7: ~ LeBléou ReprafUag...... ment 1)onc9l1 10: 13 Troncon17 : avec cache. de bervtt 200 m _. neprofl.... rehauuement Reprofll... reluruut cac .... 100 m Restauration d. 24 ba..... de tuf avec cac.... 200 m Rapro'ne.. Nhau.. emMtI 800 m 2 pa...... poI.son (pIaaae 2 et: 4) "-ProfIlage rahauuetnen1 320 III Restaur.atlon 1 aeull/V...... -'2 bIeh ....tauratlon cie 10 barre. de tuf Pont de ,. Rh ..... Tronson 81 Reprofll.ge rehauut cach•• 400 m :=.~~:'-:~:- '00m ~//' T!'OII99II 2G t R.profIlage ,...... t 400 m .....011 ...... at caches 100 nt II4Iproftle.. reltaussement 400 m R.atMwatIon 1 ....11Iv-.lblef RtIprofIIaga ...... m ...t 800 m ReataunUon 2 seullllrannas12 biefs R • ...,.Uon de Z4 barres de tuf n ...... 1Ion 1 aeullllre .....af .. bIe1 Reat.urallon de 10 berNa d. tuf t pa...... pola.on fph8.. 2) n.... uratlon de 10 bIIrT'ft de tuf 2 .... t ••on 3 Tronçon 8: Tronson 15: Reprofllage ...... UNt c.che. 200 ni ReprofII.ge rehau.at cac.... 100 m Troncon ,.: Tronçon ": Reproft...... uaaement 400 m Rept'Oftlage rehIIus.1IftMIftt ReproH...... ment ReprotIIagti ...... t 800 nt evec caChe. 100 m R.ptofll... "".uaaement 800 nt R•• ta_don 1 MUllIYann.al2blm .vec cache. 100 nt R ...... Uon 2 ...,11IY.....t2 blet...... atIon 1 aeullIv...... a12 bief. Restauration cM 20 bII ..... de tuf IIeproIII.ge rellauuement 1000 m Reprofilage rehaus.llment 800 m R ...... Uon de 12 ...... de tuf n.atauratlon de 10 barre. d. tuf 1 p ..... t poisson Ipha.. 21 R...... etlon de 10 b.,.... de tuf ....t ...... tlon d. 12 barT'ft de tuf 1 DIlS... t. DOl_on IDh_ 3) 2 pa...... poINon (pha.. 3' Figure 22 : amélioration de la qualité physique du Céou (option 31 : synoptique des Interventions par tronçon

La Dordogne l 'r9ItCOIt 1 12 ...... btoc. .N:(J..'id

s benquette•• 10 nt .V" 0.0.... TfOI!99II 2 : Tranoan 12; 2 ...... poIuon (phaM 41 S banqu4Itt••• sa m nec cacMa 10 ...... blocs , ...... bloc. -- • banquettes da 20 nt .vec cacIIea ...... Uon ..... bIttn. de tut -~~ ~.. t TroncOll 3: SOInlCyb...... 20 .mII." blocs Troncon." : Tronc" 13: • .... 3 12 ...... uettea.,0 fil lZ ...... bIoc• 10 emaa cie blocs 81Mnquattu de 1& nI.V«! o.chea ...... • b ...... nu ... 10 nt .vec C8Che. cie ... cie tlll R ..tauratlon cie 10 th tuf ....1aunItIon n'e. .rNI. Tranca!I 2i1 : lWhabllltIItIon 1 eeuIIIw_...... 12 amas da btoc. 1 ...... Il0l.... (DII ... TroitOQIi---.l: : 41 12 banci...u.. da Il m ft" cac.... 12 ...... 11100. Restauration __ 12 ...... de 'Iut ....nquettn .. 10 III nec cac.... Trgneon 22 : R~lt.Uon 1 ... w ...... gWWef ReatMnltlon cie 10 ...... tuf 8 ama. cie bloc. ~hllblllt.tion 3 HUlI.,.,.nneaIbhIs Transon 11 : 12 INInquettea da Il nt .vec cacha. r' 1 ~ .... polMOn (pIuI .. 4) Reproft...... Nhauast 400", R ...... Uon cie 12 --... de tuf ...... cleMocs R6tIabIIttation 2 HUIhIv...... 8 b ....tt ...... 10 ... avec c.chea 7 • Bou';, f Tl'D!!9on 21 z Tronoon' : Geum~ / • ...... bIoc. 20 ...... cie bloc. • 24 ; 8 b.nquatt_ de 10 nt .vec caches ITrancan 10 ...... de 10 nt .VH; cache. R_t.&lnltlon .. 12 bII...... de tuf 12 lltoc...... iblUon 3 .....lsIY.nnu/4b1efa .ma ..... R6habIIItatIon 2 _1I.tnnaagelblet 12 banq.ett•• de 5 m _" caohM Z pa...- • poIuan (phue 2 et 4' Janlel .... 10 ' ~ 12 ~~~ . l... n_aUon bamH da tuf , PantCamd - .,2 Saint CIatr R6hablllt.tion 1 .....1Iv .... tp!IItI!! Tronoon 71 Le Loura}ou Le Bléou i 24 ,""a. d. bloc. ~ TIoncon 10: 13 Troaoon 17 : 12 atanquett•• cie 10 ni .vec CM:hetI 12 amM de bIoo. _. 12 amas de bIoce ~MIon de 12 barNs de tut .~. de 10 nt..-c c.cbM 10 baftquattaa de 10 m avec cact-t RAeItIltbtion 2 ....lelvannul4biefs ....tawatlon de • be.-.. tuf Rest_Don .,0 ...... de tuf 2 INI..... DOl.... (..... 2 et 4) R6habIlltatlon 1 seuillY...... IMbllbHltatlon 2 ...... ,.,-.-'bIeI 1 1Pont de Tronc" 14: / 2 ...... DOI ••on fph!.. 31 21 Rhodn 1 ~ ...... bIoc. T!onaon 20 1 12 ..... da bloc. / 20 1'2 b ...... ttn .,0 ni evec CIICbn ...... bIoc. 10 banquettes .... 10 ni avea caoIMa ::: -r '.... t.uratIon • 12 INI"... de tuf 8 tt.iquett•• de 10 .. avec caches Reat8uraUon cie 10 b ...... tuf IWhllblllblUon" ...... 12 bIIrra. de tuf 1 ....u.,., ...... ,.... •• ,lWhabIHblUon 1 ...... ,., ...... , 1 ...... DOInon .1DU.. . Z) R6habllltation 1 ....11hr ...... ,. ... '2 • Il. 3 Troncon. : !!..lI : 24 ..... cie blocs 12 ...... bIooa T!9I!COII'. 1 , 12 ...... blocs iTroncon 11 : 12 b....-tt_ ct. 10 RI avec C8Chea 10~""'0 ....ecc:achea 2O ...... deblooa , ..... debloo. [Restauration de 10 tNuMa de tuf ,.a..nquett•• de 10 ftII 10 banquettes da 10 ftII avec cachas Reet....atlon de 12 ...... de tuf 10 baftquett••• 20 na • ...c C8Chee .vec c.cha. R ...... atlon de 10 ...... cie tuf INkabIRtIIUon 2 ...U.,.,....,....,. 'lNhabIIibItIon 2 ..uU.,.,.n...... , ••tII...uon. 12 ban'eS da tu1 R6hablUt.Uon 2 ...... ,.,...... ,.. R ••t.uratlon de 12 bIIrra. de tut 1 ...... DOIaaon (Dhaae Z) ~. DOfuon fDha; •• 3) 1 ••• 11 Iaaon .. 3 Tableau XIII : synoptique des recomandations formulées pour restaurer, protéger et valoriser les potentiels piscicoles des rivières du bassin du Céou

Étape Cible Théme Analyses Travaux Système Réglementation supplémentaires d'aménagements de gestion protection

1 Toutes rivières aE Recherche des micro polluants Système d'épuration tertiaire Instauration ou maintien Protection des formations tufeuses Inventaires des toxiques utillsés à l'aval des stations d'épuration d'une jachère de 10 m de large (Arrêté de biotope ?) Toutes rivières aE Analyse de l'azote organique et du phosphore total (mesures hivernales) Toutes rivières aH Répertoire de l'état des seuils et Réglementation des prises d'eau des chenaux secondaires et des pompages + Expertise de franchissabilité Str P. Inventaires ichtyologiques et astacicoles Arrété de protection de quantitatifs récents (état initial) biotopes à écrevisses 2 Céou moyen aH Topographie de lignes d'eau Instauration d'un espace Lousse et Lourajou modélisation hydraulique de liberté du cours d'eau APS des travaux d'aménagement Remodelage du lit en secteur incisé Réduction de l'entretien de la ripisylve et de remodelage du lit et homogène, hors zone urbaine Respect maximal des encombres Diversification des tronçons homogènes en zone urbanisée Restauration ou arasement des seuils Coordination de la manipulation Réglements d'eau coordonnés réhabilitation des chenaux :2"'i'm des vannages (poste de garde rivière) débit réservé = 1/1 Dème du module Céou aval aH Ëquipement ou arasement de 4 seuils Entretien et vérification en passes à poissons du fonctionnement des passes Ëmissaires K. aH Réaménagement des confluences de la Germaine et du Tournefeuille

3 Céousup aH Topographie de lignes d'eau Instauration d'un espace Bléou, émissaires K. modélisation hydraulique de liberté du cours d'eau APS des travaux d'aménagement Remodelage du lit en secteur incisé Réduction de ['entretien de la ripisylve et de remodelage du lit et homogène, hors zone urbaine Respect maximal des encombres Diversification des tronçons homogènes en zone urbanisée Restauration ou arasement des seuils Coordination de la manipulation Réglements d'eau coordonnés réhabilitation des chenaux 2''''tes des vannages (poste de garde rivière) débit réservé = 1I10ème du module

4 Petits affluents aH Expertise de la qualité Restauration des des petits affluents des petits affluents Céou lnf. aH Topographie de lignes d'eau Instauration d'un espace modélisation hydraulique de liberté du cours d'eau APS des travaux d'aménagement Remodelage du lit en secteur incisé Réduction de l'entretien de la ripisylve et de remodelage du lit et homogène, hors zone urbaine Respect maximal des encombres Diversification des tronçons homogènes en zone urbanisée Restauration ou arasement des seuils Coordination de la manipulation Réglements d'eau coordonnés réhabilitation des chenaux 2""~ des vannages (poste de garde rivière) débit réservé = 1/1 Dème du module Toutes rivières Str. P. Inventaires ichtyologiques et astacicoles Limitation de la pression de péche quantitatifs récents (état initial) à terme, suppression des alevinages ----_._------66

Réaménagement des confluences de la Germaine et du Tournefeuille

Étape 3: restauration de la qualité physique (suite)

Réaménagement du Céou amont et du Bléou.

Réaménagement du Tournefeuille, de la Germaine

Restauration de la circulation des migrateurs vers les zones moyennes: équipement ou arasement des obstacles du Céou moyen, du Sléou inf. de la Germaine et de la Mouline, du Tournefeuille aval

Étape 4: restauration de la qualité physique optimale et gestion des populations

Restauration du Céou aval Étude et restauration des petits affluents

Restauration de la circulation des migrateurs vers les zones apicales Équipement ou arasement des obstacles du Céou sup., du Sléou sup., de la Melve et de la Marcillande, du Tournefeuille sup.

Gestion des populations piscicoles et astacicoles Règles de gestion des populations piscicoles Inventaires ichtyologiques et astacicoles (état initial)

Ces recommandations sont donc hiérarchisées dans le temps en tenant compte des contraintes et spécificités spatiales mise en évidence pendant l'étude pour les différent sous unités évoquées ci-dessus. En ce qui concerne la restauration de la qualité physique, trois stratégies d'action peuvent être adoptées, en fonction du type d'occupation de l'espace qui sera adopté par les gestionnaires et du degré de liberté qui sera accordé à la rivière. Les trois projets extrêmes correspondant à ces trois options ont été élaborés chiffrés et confrontés pour le Céou.

Proposition de 3 stratégies de restauration de la qualité physique du Céou

En fonction des altérations subies par le Céou, des potentiels résiduels et des tendances morphodynamiques actuelles, trois grands types d'action peuvent être proposés pour restaurer la qualité physique du Céou amont et moyen et pour préserver celle du Céou aval. Ces trois options correspondent à la prise en compte de niveaux de contraintes anthropiques croissants, mais garantissent des gains biologiques et écologiques décroissants. Elles sont détaillées ci-dessous et appliquées aux différents tronçons du Céou dans l'optique APS. 67

Option 1 : renaturation et reconquête de l'espace de liberté (fig. 20)

Cette option consiste à supprimer les barrages et seuils artificiels, dans le dessin de retrouver la morphologie et la dynamique originelle du Céou, antérieures à la multiplication de ces aménagements datant de plusieurs siècles. Ce choix implique de laisser agir l'érosion latérale des berges et de respecter le rehaussement des fonds et de la ligne d'eau induit par les dépôts de concrétions calcaires et l'encroûtement des bois morts. Parallèlement, la gestion de la ripisylve doit être réduite au minimum, afin de favoriser la multiplication de ces supports ligneux qui agissent aussi comme moteur d'hétérogénéité, et d'érosions locales.

Dans ce contexte, le Céou retrouvera la possibilité de modifier son trajet en plan. Ces processus induiront aussi un meilleur fonctionnement de la zone inondable en se traduisant par l'augmentation de la fréquence des crues justes débordantes. En revanche ils diminueront la vitesse de propagation et l'intensité du pic des inondations, en particulier lors des événements pluvieux exceptionnels.

À moyen terme, les gains biologiques et en particulier piscicoles induits sont maximaux alors que les coûts d'intervention sont minimaux. En particulier, on évite la nécessité de restaurer les barrages et de les équiper de passes à poissons. Sur le plan de la gestion écologique du milieu, cette solution apparaît donc a priori comme la meilleure, mais elle pose en fait beaucoup de problème de gestion de l'espace et de changement d'usage du bassin versant.

En outre il est difficile d'évaluer le temps nécessaire au réajustement du Céou qui a été fortement enfoncé dans son lit. Enfin, elle apparaît difficilement applicable au cas du Céou amont et de certains affluents, qui ont été trop fortement incisés pour que l'on puisse espérer une reconstitution spontanée du lit avant de longues décennies.

Option 2 : restauration contrôlée de la connectivité et de l'attractivité (fig. 21)

Une alternative consiste à rediversifier les fonds du lit mineur et à remonter artificiellement le niveau du fond du Céou, et donc aussi sa ligne d'eau, au droit des zones où l'on accepte l'expansion des crues. Cet objectif peut être atteint en reprofilant les berges tout en remontant le fond du lit oulet en reconstituant un lit d'étiage (fig.16)

Sur la partie aval du Céou, encore hétérogène et attractive, ces principes peuvent être appliqués à l'aide d'actions ponctuelles, localisées au droit des zones dévolues à 68

l'expansion des crues (prairies inondables). Sur la partie amont et sur la plupart des tronçons des autres rivières, le traitement doit être plus systématique et plus intense.

Dans les deux cas, il est nécessaire de conserver et même de réhabiliter certains seuil et barrages afin de participer au rehaussement de la ligne d'eau en étiage ainsi qu'à la dissipation de l'énergie des crues. Les barrages sont étanchéifiés et les vannages rénovés pour conserver l'eau au printemps tandis que les biefs de dérivation sont curés et aménagés afin de diminuer les débits maintenus dans le chenal lors des hautes eaux.

Les avantages de ce système d'actions résident dans la possibilité de concilier la plupart des usages du milieu avec une restauration des débits d'étiage et une augmentation de l'hétérogénéité et de l'attractivité du chenal. En revanche, cette approche nécessite d'équiper alors les ouvrages les plus importants de passes à poissons coûteuses. En outre, la restauration de l'équilibre hydrodynamique axé sur la restauration des anciens aménagements intégrés devra être maintenu par l'entretien de ces seuils et barrages. Globalement, cette option est associée à un gain biologique espéré appréciable mais inférieur à celui qui pourrait être escompté si l'on choisissait l'option précédente et pour un coût nettement plus élevé.

Option 3 : améliorations ponctuelles et maintien des tracés et des niveaux (fig.22)

Dans certains cas, les contraintes anthropiques interdisent de remonter le niveau de la ligne d'eau, et plus encore de laisser le Céou modifier son tracé en plan. En particulier, les traversées urbaines, les secteurs à proximité d'ouvrages de franchissement routiers, ou les zones associées à une forte pression agricole répondent souvent à cette configuration. Dans ces contextes, il paraît souhaitable de proposer tout de même des aménagements ponctuels afin de diversifier les écoulements et d'augmenter localement la quantité des caches et des supports biogènes.

Ces actions, présentant des coûts non négligeables, sont assorties à des espérances de gains biologiques nettement plus limités que les deux autres catégories d'opérations. En outre, elles ne garantissent nullement l'enrayement des tendances à l'auto-incision et à la diminution des débits d'étiages observés sur la plupart des tronçons du Céou et des autres rivières du bassin. En revanche, la programmation judicieuse de tels aménagements en combinaisons avec les autres types d'action est susceptible d'augmenter nettement la valeur halieutique locale de certains secteurs.

Si l'on conçoit cette option sur l'ensemble d'un tronçon, il convient alors de restaurer la totalité des seuils et barrages artificiels qui le jalonnent. En effet, ces aménagements ont jadis structuré le Céou en fixant le tracé en plan actuel et en imposant une ligne d'eau 69 d'équilibre. Les principes d'action à mettre en œuvre pour restaurer ces ouvrages sont identiques à ceux qui sont évoqués dans l'option 2 pour une partie des seuils.

Sur le terrain, le choix entre les 3 grandes options présentées ci-dessus doit être généralement opéré pour la totalité de chacun des tronçons ou même pour un groupe de tronçons. Toutefois des solutions mixtes peuvent parfois apparaître judicieuses.

Modalités pratiques et coûts des 3 stratégies d'interventions.

La mise en œuvre proposée pour ces stratégies d'intervention repose sur un panel de techniques et de pratiques, fondées sur la compréhension des principaux mécanismes géomorphologiques et adaptées au cas du Céou. Ces procédés sont utilisés ou combinés à bon escient, en fonction des objectifs choisis et des contraintes de terrains. Les conditions d'application de chacun de ces procédés dépendent des capacités biogènes, de l'état d'altération physique et de la configuration hydrodynamique du tronçon considéré.

Le choix de l'option à mettre en œuvre dépendant aussi de son coût, nous fournissons à titre indicatif une estimation des coûts, par mètre linéaire, pour les principaux types d'aménagements préconisés.

Reprofilage des berges, resserrement du lit et mise en place de caches de berge

Ponctuel, au droit des zones dévolues à l'expansion de crues (fig. 16)

Chanfreinage de 8/10 m3/m 200 F

Mise en place d'une ou deux risbermes de 8/10 m3/m 400 F

Installation des caches de berges (pierre plate ou fascinage) 240 F Calage des niveaux + aménagement des fonds et raccords 160 F Soit 1 000 F mIIinéaire

Reprofilage des berges, reconstitution du lit d'étiage et rehaussement du fond Ponctuel, au droit des zones dévolues à l'expansion de crues ou en continu sur le secteur rectifié et curés (fig. 16)

Chanfreinage de 10 m3/m 200 F 70

Mise en place d'une risberme de 5 m3/m sur la totalité à 1/3 du linéaire 300 F

Calage des niveaux avec rehaussement du fond et raccords 180 F soit 480 à 680 F mIIinéaire

Installation d'amas de blocs en quinconce

Diversification quand l'espace de liberté est contraint ou restreint: secteur urbanisé, infrastructures routières; blocage foncier, miroir de seuil avec enjeux hydraulique (fig. 17)

Apport disposition et ancrage de 10m3 ± 2 m3 2000 F soit 2 000 F par amas

Épis crénelés noyés "auto-nettoyants"

Diversification dans les zones où l'espace de liberté (fig. 18) est contraint ou restreint (secteur urbanisé, infrastructures routière, blocage foncier, miroir de seuil avec enjeux hydraulique)

Construction et ancrage de 10m3 de blocs triés et disposés Soigneusement; calage au ras du niveau d'étiage soit 5 000 F par épis

Restauration des barres tufeuses Fixation de un à quatre rondins et bardage de bois en travers sur 5 à 10 barres par kilomètre 1500 F à 3500 F/seuil soit 2000 FI par barre tufeuse en moyenne

Installation de risberme ou banquette alternées avec caches de berges Diversification dans les zones où l'espace de liberté est contraint ou restreint: secteur urbanisé, infrastructures routières, blocage foncier, miroir de seuil avec enjeux hydraulique (fig. 19)

Apport de 5 m3 de tout venant 100 F

Apport et mise en place d'un cordon de bloc + pierre plate 240 F

Végétalisation 100F Soit 440 Fm linéaire

Restauration des barrages anciens pour maintenir la ligne d'eau

Dans le cas du choix d'un cours stabilisé, ou let dans l'impossibilité de laisser à la rivière son espace de liberté, le maintien des seuils anciens Tableau XIV: comparaison du coût des trois types de restauration physique pour les tronçons du Céou

Tr Option1 Option2 Option3 Remarque

1 316 512 352 2 600 172 1 peu réaliste 3 252 276 80 4 264 306 382 5 348 414 572 6 550 738 1 peu réaliste 7 436 624 828 C.sup 1616 3282 3124 2354 avec 6 en option 3 : 2354 dont 1350 de passes à p. dont 1350 de passes à p. 8 460 1060 978 1 difficile 9 360 840 628 1 difficile 10 274 350 240 11 120 160 208 12 140 260 96 C.moy 1354 2690 2150 dont 500 de passes à p. dont 500 de passes à p.

13 140 220 76 1 difficile 14 396 1020 792 1 difficile 15 346 790 442 1 difficile 16 136 520 164 1 difficile 17 276 640 542 1 difficile 18 276 740 442 1 difficile 19 132 440 148 1 difficile 20 160 296 160 1 difficile 21 208 416 240 1 difficile 22 436 228 1 peu réaliste 23 140 436 188 1 difficile 24 128 356 188 1 difficile C.inf 2338 6510 3630 1 difficile 2566 si 22 en opt.3 : 2566 don! 1050 de passes à p. don! 1050 de passes à p.

Céou 5308 12482 8904

NB les passes à peissons prises en compte dans le chiffrage des options 2 et 3 sont celles des obstacles à la fois les plus difficilement franchissables et stratégiques: il reste donc des obstacles à équiper peur une circulation sans aucune entrave 71

Selon l'état des bases, du parement, des vannages, des bief de dérivations entre 50 et 500 K F par barrage

soit 250 000 F par barrage en moyenne

Passe à poisson Coût des passes à poisson à bassin successifs efficaces pour les truites de toutes dimensions (d'après M. Larinier)

Coût en KF= 490xhxO,3 où h est le dénivelé hydraulique, soit en moyenne 150 KF par barrage

Remplacement des barrages désuets par 3 rampes d'enrochement de fond

Arasement du barrage récupération et tri des matériaux 4000 F Implantations de 3 enrochements de fond, d'altitude étagée en 3 rampe d'enrochement de 10 à 20 mètres constituées chacune de 60 à 120 m3 de blocs ancrés dans la berge et le fond mais non jointifs 60000 F soit en moyenne 64 KF par barrage supprimé

L'application détaillé de ces principes à l'ensemble des tronçons découpé sur les cours d'eau du bassin du Céou (ann. 5) permet de chiffrer et de comparer le coût des trois options (tab. XIV et XV).

Option 1 Option 2 Option 3 Céou in! 2354 3282 3124 Céoumoy 1354 2690 2150 Céou sup 2566 6510 3630 Céou 5308 12482 8904 Bléou 779 1831 1306 Lourajou 584 1373 979 Lousse 318 749 534 Germaine in! 468 899 684 Tourne!. Inl. 545 1119 832

Tableau XV : comparaison du coût de l'application des trois stratégies optionnelles

Comme, prévu l'adoption de l'option 1, fondée sur la restitution d'un espace de liberté maximal au Céou, apparaît de loin comme la stratégie la moins coûteuse. En outre, elle 72

est associée au gain écologique maximal en termes d'augmentation des débits estival, et de restauration des capacités biogènes. Enfin, comme cette approche ne requiert que très peu d'entretien, les coûts de gestion dans le temps sont également fort réduits.

Néanmoins, elle nécessite soit la maîtrise foncière des franges humides soit l'accord des riverains pour ne plus contrôler l'érosion et subir une augmentation de la fréquence des crues juste débordantes. Dans l'état actuel de la discussion, il est difficile de savoir si cette adhésion serait consensuelle ou obtenue en échange de compensations financières du type agro-environnementale : cette enveloppe hypothétique n'a pas donc pas été prise en compte dans le calcul du coût de cette option.

Enfin, les chances de réussite de cette solution apparaissent sujettes à caution dans le cas du Céou moyen et supérieur, comme dans le cas de certaines têtes de bassins. En effet, pour ces unités, les curages et les rectifications répétées depuis plus d'un siècle, puis l'auto-incision, ont entraîné un enfoncement du lit qui pourrait s'avérer irréversible. Les quantités de matériaux nécessaires pour le rehaussement des lignes d'eau et de fond, puis pour la recharge du transport solide sont considérables.

Si le coût de la stratégie 2 est selon les secteurs, à peu près équivalent ou nettement supérieur à celui de l'option 3, les gains écologiques qui lui sont associés sont considérablement plus élevés. En particulier, la solution 3 ne permet pas d'espérer de restauration quantitative ni thermique des débits d'étiage, ni d'augmentation de la connectivité du chenal avec sa frange humide. En revanche, l'option 2 nécessite d'accorder un plus grand degré de liberté pour le Céou, en matière de crue et d'érosion, mais de façon plus contrôlée et plus restreinte que dans le cas de l'option 1.

Les stratégies 2 et 3 sont basées sur la restauration ou l'utilisation de l'équilibre artificiel mais intégré conféré au Céou par la multiplication des barrages au cours des siècles passés. Comme ces vieux seuils sont, pour la plupart, en cours de décrépitude, ces stratégies s'appuient sur la réhabilitation d'une partie d'entre eux. Par conséquent, il faut aussi envisager des coûts de gestion et d'entretien pour ces ouvrages. Parallèlement, les passes poisson qui devront équiper certains de ces seuils devront être régulièrement nettoyées et entretenues

Ëtâpès ËtUèlèlAPD GèSti6n Action QE Acti6n QH option1 option2 optionS Phase 1 520 100 ? Phase 2 320 ? ? >2792 6442 5294 Phase à 360 ? ? >4078 i0078 6172 Phase 4 280 ? ? >2698 2532 2374 Total 1480 ? ? >9568 19052 13840 73

Tableau XVI: phasage des coûts par options

La mise en œuvre échelonnée et sectorisée de ces différentes actions selon le phasage décrit ci-dessus permet d'envisager des solutions mixtes ou composites pour les différentes sous-unités traitées lors d'étapes différentes (tab. XVI). Toutefois le maintien et surtout la reconstitution des débits d'étiage, apparaissant comme un objectif essentiel, incline à préférer la solution 2 à la solution 3 dans le cas du Céou supérieur et moyen, comme pour la Lousse ainsi que pour la plupart de têtes de bassin.

Mise en place d'un dispositif de suivi.

Pour l'ensemble du système d'interventions, la mise en place d'un suivi scientifique et technique apparaît nécessaire pour, à la fois, valider ou rectifier les actions mises en œuvre, transposer les acquis technologiques aux phases ultérieures et valoriser les résultats positifs. Ce suivi devrait a minima s'appuyer sur une confrontation des structures quantitatives des peuplements de poissons et d'écrevisse avant et après interventions. Cette approche intégratrice permettrait de dresser un bilan des gains biologiques obtenus par les travaux de restauration de la qualité physique couplés aux actions de restauration de la qualité de l'eau.

Idéalement, l'analyse générique des biocénoses benthiques observées avant et après la mise en place des dispositifs d'épuration et l'instauration de la frange tampon le long des cours d'eau permettrait de caractériser plus particulièrement l'amélioration de la qualité de l'eau. Parallèlement, la mesure de la qualité physique à 2 échelles devrait être inclus dans ce dispositif de suivi afin de permettre de caractériser de façon analytique l'efficience ou l'échec des travaux mis en œuvre. 74

Conclusion

Dans le cadre des études préalables au lancement du contrat de rivière Céou, une analyse des capacités biogènes et en particulier piscicoles de ce cours d'eau ainsi que de ses principaux affluents et émissaires karstiques a été réalisée. Dans un premier temps, une approche typologique appuyée sur des mesures thermiques a montré que la gamme de types écologiques était, sur l'ensemble du bassin, fort appauvrie et probablement vieillie par un réchauffement quasi général des débits d'étiage.

Cette perte des types les plus apicaux résulte de la banalisation des têtes de bassins, et en particulier du Céou supérieur et moyen. Seule la basse vallée du Céou (partie périgourdine) échappe encore à ce schéma. En effet, malgré quelques signes de réchauffement, les résurgences qui l'alimentent maintiennent un niveau thermique estival suffisamment froid, compatible avec le développement harmonieux des salmonidés et des espèces sensibles qui les accompagnent. Parallèlement les caractéristiques écologiques de l'ensemble du Céou rendent cette rivière particulièrement intéressante pour 4 espèces migratrices : l'anguille, le saumon, la lamproie de mer et la truite.

Pourtant les données piscicoles disponibles, datant d'une dizaine d'année montre une forte réduction des potentiels piscicoles pour cette unité aval comme pour les autres cours d'eau. Une démarche de recherches des causes de cette simplification des peuplements de poisson a donc été engagée.

Dans cette optique, une analyse standard de la qualité physique des cours d'eau a été effectuée à partir des données de terrains récoltées par l'équipe de cartographie écologique d'Ëpidor, calibrées puis utilisées d'après une méthode mise au point par le CSP DR5 (1993-1994-1995) et finalisée par Téléos. Cette approche effectuée sur la totalité des rivières découpées en tronçons fonctionnels homogènes, a permis de mettre en évidences deux tendances différenciées spatialement :

* Le Céou aval (partie périgourdine), malgré un enfoncement du lit qui le déconnecte de sa frange inondable, présente des mosaïques d'habitats hétérogènes et attractives, comportant à la fois des caches et des frayères pour les salmonidés.

* Le Céou moyen et amont, ainsi que les autres rivières, sont fortement simplifiés et incisés suite à la répétition de curages et des rectifications initiées depuis plus d'un siècle; il continue à abriter des frayères à salmonidés potentielles, mais les abris sont réduits au minimum tandis que les asse cs estivaux s'aggravent progressivement. 75

Sur l'ensemble du cours, l'enfoncement du lit amorcé par des travaux "hydrauliques" anciens et/ou récents, est aggravé par l'auto-incision. Ce phénomène est lui-même induit par le cantonnement de l'énergie de crues dans le chenal artificialisé. L'effondrement progressif des nombreux barrages anciens contribue à ce processus, de même que la déstructuration des barres de tufs qui constituent des seuils naturels maintenant le niveau la ligne d'eau. Ces formations typiques du Céou, fort biogènes mais très fragiles, sont fréquemment échancrées, plus ou moins volontairement.

L'importance des altérations physiques observées sur les têtes. de bassin suffit à expliquer la réduction des potentiels piscicoles de la plupart des unités considérées, ainsi que le tarissement insidieux des débits d'étiage et la tendance au réchauffement estival. En revanche, les faibles densités de poisson capturées sur le Céou aval, jouissant encore d'habitats aquatiques de bonne qualité, fait suspecter l'existence d'une perturbation nette de la qualité de l'eau. Cette hypothèse est corroborée par la faiblesse des indices biologiques obtenus par l'étude des biocénoses benthiques (SIOSUS 1999).

Les taux de nutriments mesurés, excessifs pour des zones à truites mais non alarmants, ne peuvent expliquer à eux seuls cette forte diminution des capacités biogènes. Cette constatation nous conduit à envisager la présence probable de toxiques dont l'origine reste inconnue. La restauration des édifices biologique et des potentiels piscicoles du Céou nécessite donc avant tout la vérification ou l'invalidation de cette présomption de contamination par des micropolluants et la suppresion des pollutions éventuelles.

De toutes façons, la qualité de l'eau doit être améliorée prioritairement. Pour cela, il est nécessaire de combiner une augmentation de l'effort d'épuration domestique, une modification des pratiques culturales et l'instauration d'une frange tampon non cultivé le long des cours d'eau.

Les efforts d'amélioration de la qualité physique pourront alors induire une augmentation tangible de la production biologique et en particulier piscicole. Pour préserver la valeur des habitats aquatiques du Céou aval et reconstituer celle des autres unités, plusieurs stratégies d'action ont été envisagées. Afin de permettre aux gestionnairex de choisir l'option qui convient le mieux à leurs objectifs et à leur priorité, un avant-projet sommaire a été élaboré et chiffré par option pour chacun des tronçons fonctionnels définis.

La première solution proposée consiste à restituer au Céou son espace de liberté et de l'aider à récupérer sa dynamique originelle. Dans cet esprit, il conviendrait d'autoriser et même d'encourager l'érosion des berges pour recharger le transport solide. 76

Parallèlement la fréquence de crues juste débordantes serait augmentée, mais la vitesse de propagation et l'amplitude des pointes d'inondations serait réduite.

La mise en œuvre de cette option s'appuie sur une série d'aménagements limités, destiné à aider le Céou à sortir du chenal incisé ainsi qu'à rehausser les lignes d'eau et de fond. Ces actions nécessitent d'encourager ou de provoquer la destruction de la plupart des barrages qui imposaient au Céou un profil intégré mais artificiel.

Par conséquent, cette stratégie assortie au gain écologique maximal, s'avère de loin la moins coûteuse. En outre, elle ne requiert ni construction de passes à poissons, ni entretien d'ouvrages. En revanche, elle nécessite la maîtrise foncière de la frange inondable ou l'adhésion des propriétaires, volontairement ou en échange de compensation financière de type agro-environnementales.

Une solution alternative consiste à remodeler le lit mineur en reprofilant les berges et en rehaussant le fond de façon ménagée. Cette option est la plus coûteuse, mais permet de concilier la plupart des usages tout en restaurant une grande partie des capacités biogènes. Elle s'appuie sur la réhabilitation de certains ouvrages structurants qui doivent alors être équipés de passes à poissons, puis être gérés de façon concertée.

Enfin, une solution a minima consiste à restaurer la quasi-totalité des anciens barrages et à diversifier le chenal par des aménagements ponctuels, sans remonter la ligne d'eau. Le coût des travaux à engager pour cette option est, selon les secteurs, nettement moins cher ou du même niveau que pour les autres stratégies.

Cependant, cette solution 3 requerra par la suite un important effort d'entretien et de gestion des ouvrages. En outre, elle impose une multiplication des passes à poissons nécessitant elles aussi une maintenance rigoureuse. Enfin, les gains biologiques associés à cette stratégie seront beaucoup plus limités.

Le souci de maintien et de reconstitution des débits d'étiage incline à préférer les solutions 1 ou 2, mais ces stratégies supposent une modification des usages et des mentalités. Les enjeux sont toutefois importants et dépassent les objectifs piscicoles. En effet, les poissons constituent une "prime à la qualité de systèmes". La prise en compte de leurs exigences garantit la pertinence et l'efficacité des actions de restauration de l'important patrimoine associé aux rivières du réseau karstique du Céou.

L'amélioration qualitative et quantitative des ressources en eau de ce bassin au fort potentiel originel lui restituera toutes ses richesses naturelles, aquatiques et terrestres. Sa "renaturation" en fera une perle verte, susceptible d'un fort développement touristique et halieutique. 77

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Glossaire

Antagonisme: interiérences des propriétés chimiques de deux composés dont la présence simultanée se traduit par un effet toxique moins fort que la somme des deux effets élémentaires

Anthropique: d'origine humaine

Atrazine: herbicide du groupe des triazines (composés chlorés contenant un noyau benzénique et des chaînes de type aminés). Très soluble dans l'eau, ces substances utilisées massivement pour la céréaliculture contaminent une grande partie des nappes phréatiques européennes.

Biocénose: 11 Ensemble des êtres vivants qui peuplent un même écosystème, et qui sont donc en interrelations

21 Synonyme de peuplement (cf. ce mot) ou de communauté

Biotypologie longitudinale : modèle décrivant la succession et les abondance optimales de 10 groupements d'espèces (pas forcement co-cénotiques, c. à d. ne vivant pas forcement ensemble) le long de la structure longitudinale d'un cours d'eau théorique, qui sert de référence (Verneaux 1973).

Chenalisation : transformation plus ou moins accentuée d'un cours d'eau en canal (creusement du lit, coupure des méandres, artificialisation des berges ... )

Communauté: cf. peuplement

Communauté benthique: ensemble des macro-invertébrés (cf. ce mot) peuplant les fond d'une rivière ou d'un lac

Consommateurs : dans la chaîne alimentaire ce terme désigne les animaux qui se nourrissent de végétaux (consommateurs primaires) ou d'autres animaux (consommateurs secondaires, tertiaires ... ).

Cycle de vie: succession des phases par lesquelles passe un organismes par exemple pour un insecte à larve aquatique : oeufs, larve (plusieurs stades possibles, séparés par des mues, nymphes, pré-imago, imago (adulte ailé apte à se reproduire) Détergents: produit servant à faire mousser l'eau, à la rendre plus· pénétrante et plus· nettoyante en abaissant ses forces tensioactives: elle devient plus "mouillable" (par exemple, lors d'une lessive avec détergents, les gouttes d'eau se glissent mieux dans le réseau des tissus) ; un grand nombre de composés chimiques plus ou moins efficaces et plus ou moins toxiques peuvent remplir ce rôle.

Diatomée : algues unicellulaires, isolées ou coloniales, possédant une paroi siliceuse en opale ornementée et pouvant être soit planctoniques, soit fixées aux fonds et aux supports (minéraux et végétaux) ; certaines diatomées sont impliquées dans les prolifération végétales intempestives dues aux excès de nutriments ("eutrophisation").

Drainage: assèchement des terrains humides à des fins agricoles

Épidémiologie: étude des différents facteurs géographique, socio-économique, technique, écologique, au niveaux des causes premières, ainsi que biologique, physiologique cellulaire, aux 82

niveau des cause secondaires et des effets qui conditionnent la régression ou la disparition d'une espèce.

Étiage: basses eau (en période sèche)

Euryècie: tolérance pour un grand nombre de paramètres de l'environnement

Eutrophisation: 1lstade trophique correspondant à une utilisation optimale de l'énergie et qui se traduit par une production biologique à la fois abondante et variée pour les consommateurs

2/ par abus de langage, ce terme désigne désormais usuellement un syndrome de pollution dû à un excès de nutriments se traduisant entre autres par des proliférations végétales et par une réduction des biocénoses consommatrices les plus sensibles.

"Fertimieux": programme de réduction des rejets de nutriments et de micropolluants d'origine agricole.

Fleur algale: prolifération soudaine et massive d'une espèce d'algue peu polluo-sensible ; les formes susceptibles de produire ce phénomène entretiennent généralement leur multiplication en émettant des toxines pour empoisonner les algues concurrentes et les consommateurs; ce phénomène résulte d'une pollution par excès de nutriments se combinant avec une conjonction de facteurs hydro-climatiques favorables à l'algue proliférante

Flux: quantité transitant dans un compartiment de l'écosystèmes par unité de temps.

Fongicides: pesticides contre l'attaque des champignons microscopiques s'attaquant aux culture ou aux bois d'œuvre.

Géomorphologie: étude de la modification du tracé, des fonds et des berges d'un cours d'eau au cours du temps

Glissement typologique: modification du spectre typologique d'un cours d'eau (cf. Verneaux 1973- 1997) : par exemple une station abritant originellement un peuplement de type "eau vive, peu minéralisée et fraîche" n'abrite plus que des espèces affectionnant les eaux chaudes et fortement minéralisées.

Gravière: carrière de sable ou de gravier en plaine alluviale; ces extractions créent généralement un plan d'eau qui perturbe les écoulement de nappe tout en augmentant les pertes hydriques du bassin versant par évaporation directe.

Herbicides: groupes de composés utilisés pour éliminer toute végétation jugée indésirable mais qui présentent aussi une toxicité pour certains animaux

Hydrodynamique fluviale: étude des mosaïques de faciès et d'habitats d'un cours d'eau et de leur évolution au cours du temps ou suite à des actions anthropiques. Incision: érosion verticale du lit d'un cours d'eau qui s'enfonce donc entre ses berges ; ce phénomène peut ètre dû à des mécanismes naturels ou provoqué par des pressions anthropiques sur le lit majeur ou sur le bassin versant.

Indice: notation de qualité basée sur l'application d'une méthode de diagnose généralement simplifiée.

Indices biotiques: indice basés sur l'étude des biocénoses benthiques.

Inhibiteur: produit qui bride ou qui perturbe insidieusement une fonction physiologique dans un organisme ou le développement d'une espèce dans un peuplement. 83

Insecticides: produits utilisés contre les insectes et qui présentent généralement une forte toxicité; ils comprennent trois grandes familles de composés de synthèses: les organo-chlorés, où les chaînes carbonées simples ou cyclique sont liées à du chlore (exemple: les PCB, le Lindane, le DDT), les organo-phosphorés, où elles sont liées à dU phosphore (exemple: le Parathion) et enfin les carbamates, neurotoxiques puissants (ex: Carbaryle ou Sevin).

Latence: temps d'attente

Létat induisant la mort

Macro-invertébrés: ensemble d'invertébrés visibles à l'oeil nu et qui peuplent le fond des cours d'eau et des lacs : ce groupe comprend des mollusques, des crustacés des sangsues, des vers, des insectes ....

Macrophyte: par opposition aux microphytes qui désignent les algues, les macrophytes sont les végétaux de grande taille, à racine, avec ou sans fleur, comme les nénuphars ou les bryophytes aquatiques.

Mésotogique : qui a rapport à l'environnement physique et chimique (paroppositiorr à biologique).

Métabolisme: ensemble de mécanismes fonctionnels qui contrôlent et utilisent les flux d'énergie et de matière chez un organisme ou dans un écosystème.

Micro-organismes: bactéries et protozoaires.

Micropolluant : substance toxique à très petite dose; il s'agit souvent de métaux lourds ou de composés organiques, c. à. d. issus de la chimie du carbone.

Morphodynamique : caractérisation de la forme du lit, de l'hétérogénéité des fonds et de la vitesse d'écoulement d'un cours d'eau, en rapport avec sa pente, sa largeur, sa profondeur. ..

Nutriment: éléments minéraux indispensable à la production végétale : dans le cas des systèmes aquatiques ce mot désigne généralement les différentes formes de phosphore et d'azote, minérales et organiques.

Oligochètes: vers rond, annelés, portant quelques soies.

Organo-stanniques : produits composés de chaînes carbonées reliées à des atomes d'étain: hautement toxiques, méme à très petite dose

Pesticide: nsemble de substances destinées à détruire les organismes jugés indésirables et regroupant, entre autres: herbicides, pesticides, fongicides ...

Peuplement ensemble d'espèces vivant dans un même milieu et appartenant au même groupe taxonomique.

Phytosanitaires: pesticides garantissant la protection des cultures contre différents agresseurs.

Polluo-sensibilité :vulnérabilité à la pollution.

Rectification: coupure des méandre et des systèmes latéraux d'une rivière.

Réhabilitation : ré-aménagement d'un système perturbé de façon à reconstituer une partie de son potentiel sans qu'il soit possible de revenir à son niveau originel.

Rémanence: persistance d'un phénomène

Reméandrement : reconstitution de la sinuosité (originelle ou équivalente) d'un cours d'eau méandriforme jusque là rectifié ou chenalisé.

Renaturation : à partir d'un système artificiel perturbé, retour à la configuration originelle 84

Restauration: à partir d'un système artificiel perturbé, aménagement d'une configuration différente de l'originelle, mais associée à un potentiel équivalent.

Ripisylve: végétation arbustives et arborescente de la plaine alluviale ou de la zone inondable d'un cours d'eau; souvent restreinte à un cordon le long des berges,

Saproble: affinité pour la matière organique ; méthode censée apprécier l'intensité des pollution organique à partir de la présence d'organismes lîés à cette matière,

Standard: pour un protocole, désigne des modalités de prélèvement fixées de façon à être reproductibres, c, à d, dans te but d'exercer rêellement re mème effort d'échantillonnage, associé à une même efficacité et donc d'obtenir des images comparables dans toutes les situations; l'uniformité absolUe n'est donc pas la standardisation,

Syndrome: ensemble de paramètres et de mécanismes associés à un dysfonctionnement

Synergie: interférences des propriétés chimiques de deux composés dont la présence simultanée se traduit par un effet toxique plus fort que la somme des deux effets élémentaires

Taxonomie: classification des êtres vivants en différents groupes (répondant à des critères à la fois morplTologiques, génétiques et écologiques), selon des niveaux emboîtés (principalement, par ordre croissant : espèce, genre, famille, ordre classe, embranchement),

Toxine: substances toxiques d'origine naturelle, produites par un être vivant

Toxique: substances affectant neltement une ou plusieurs fonction physiologique chez un groupe d'organismes et pouvant entraîner leur mort,

Trophie: aptitude à nourrir.

Variétés : formes différenciée d'une même espèce ; généralement issues d'un isolement spatial quand elles sont naturelles, elles peuvent présenter des caractéristiques morphologiques ou biologiques et des exigences écologiques différentes, 85

Annexes

Annexe 1: grilles standard d'appréciation de la qualité physique des cours d'eau à échelle du tronçon fonctionnel

Annexe 2: relevés thermiques brutes sur le réseau karstique du Céou

Annexe 3: résultats de la pêche de sondage réalisée par la Fédération de Pêche 24 sur la basse vallée du Céou en 1995.

Annexe 4: mesures brutes par tronçon de la qualité physique observée sur le Céou : calage avec les données d'Epidor

Annexe 5: APS chiffré par tronçon de l'amélioration de la rivière Céou selon 3 stratégies d'action. 86

Annexe 1 ; grilles standard d'appréciation de la qualité physique des cours d'eau à échelle du tronçon fonctionnel Annexe 1-1 : grille standard de description dei hétérogénéité par tronçon Annexe 1-2: grille standard de description de l'attractivité par tronçon

Rivière Trç SsUn Un. Cache Sc CachE ScCchePond nb Sy lat Sc lat Typ Frai 1 Nblype S1 IAMI10 IS2 IAMI10 Total % sc/seq sc nb/seq score nal 1 sc nal sc Inal sc S(lin'sc)'loo Cotation des type de frayères en(IAM/IO)+1

10 Gravière stable Herbier d'hydrophyte équilibré Prairies inondables avec rétention d'eau entière entière del'iam del'iam 5 Galels stables divisé divisé Herbier d'hydrophyte envahissants par10 par 10 Herbiers d'hélophyteibranchage

Coles 0 <5% <4 <10 0 0 0 1 6 à 10 5à8 Il à20 0,01 àO,1 0,05àO,5 1 3 l1à20 8 à 12 21 à40 0,1 àO,2 0,5à 1 5 20à40 12à 16 41 à80 0,2 àO,4 1à2 2 7 40à60 16 à32 80 à 160 0,4àO,8 2à4

10 <60 <32 >160 >0,8 >4 ----_._- .,3 Annexe 1·3: grille standard de description de la connectivité des tronçons

Rivière Trç SSUn. Hb Rp RpC. Frg H Frg H C Dissip LMoyllmln nb Sy lat Sc lat Nbobst Nbinfr. ScfranaM Sc franaV m %LlN %LlN %LlN %LlN %LlN rapp. larg. lits nb sc(conn.) nb nb s(lran) serran) moyenlmine par seq. parseq partrç partrç sc de l'obstacle le moins rran du trç

Cotes 0 >3 o ou 100% ° non lonc! >8 :.2 >43 >43 1 2à3 (J.5 ou 95·100 1à5° 1à5° 1à5° <5 0,01 °àO,1 0,05° à O,~ 4·8 1 24-43 24-43 3 1 à2 5-10 ou 90·95 5 à15 5 à15 5 à15 5 à10 0,1 àO,2 0,5à 1 2-4 10·23 10·23 5 0,6 à 1,2 0·20 ou 90·9 15 à45 15 à4E 15à45 10 à20 1/21onc! 0,2 à 0,4 1à2 2 7 0,3 àO,6 2(J.400u 6O·B( 45à75 45à75 45à75 20à40 0,4àO,8 2à4 1 OH14 01-04

10 , <0,3 40·60 >75 >75 >75 >40 lonc! >0,8 _ >4 a a 0 ...... 0 Annexe 1-4 : grille standard de description de la stabilité des tronçons Annexe 1-5: grille standard de cotation de l'hétérogénéité des tronçons

Trç Dév. Sin. Nbfc/sq DivFc IXlLn hXlhn VnNx D(St} Nb(Strç} LXlLn NbSylat 0,1'OBR tot

10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 1 111 Annexe 1-6: grille standard de cotation de l'attractivité des tronçons

Trç Lin. Cache ScCchePnd Sc laI Sc fraie1 NbFray IAMI10 IAMI10 Score

10 10 10 10 10 10 10 80

Attractivité=2*(B+C)+Somme(DàH) Annexe 1-7: grille standard de cotation de la connectivité des tronçons

Trç Hb Rp RpC. FrgH FrgHC Dissip LMOYlI.min NbSylat Sclat Nbobst Nb infr. ScFrAm ScFrAv Score

10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 130

x 1 connectlvne =4 6+S0mmet. \'aJ)+moy{ K_aN) Annexe 1-8 : grille standard de cotation de la stabilité des tronçons

Trç S1 S2 Lmlnllél LMOYlLmln Sc éros h.lnc. Sc.Brge Scséd SC

T1 #DIV/OI T2 #DIV/O! T3 #DIV/O! T4 #DIV/OI T5 #DIV/O! T6 #DIV/O! T7 #DIV/OI TB #DIV/O! T9 #DIV/O! T10 #DIV/OI T11 #DIV/O! T12 #DIV/O! T13 #DIV/OI T14 #DIV/OI T15 #DIV/O! T16 #DIV/OI T17 #DIV/O! T1B #DIV/O! T19 #DIV/O! T20 #DIV/O! T21 #DIV/O! T22 #DIV/O! T23 #DIV/O! T24 #DIVlO! min -10 -10 -10 -10 -10 -10 -10 0 ·60 max 10 10 0,0 0,0 0 0,0 0 10 40

IlSTAE:I= MUfle-.... +lSUMMt: [UaH)+;:S"1 87

Annexe 2 ; relevés thermiques brutes sur le réseau karstique du Céou Annexe 2-1 : relevés des thermomètres mipi-maxi réalisés par l'APPMA de Gourdon

Date heure TOi Tmin Tmax Lourajou 3/07/99 9h30 16 14 20 8/07/99 18h00 18 11 22 12/07/99 18h00 19 11 24 17107/99 19h00 21 11 23 22/07/99 18h00 18 12 21 28/07/99 18h45 18 13 22 4108199 17h15 23 12 23 10108/99 17h00 22 12 24 19/08/99 19h00 20 11 23 25/08/99 18h00 23 11 24 1109199 14h30 24 13 24 8/09/99 18h00 22 12 24 14/09/99 14h30 23 13 23 21/09/99 18h30 19 11 22 26/09/99 14h00 20 12 21 6110199 15h00 19 11 20 11/10/99 18h00 19 12 20

Bléou 3/07199 9h30 19 14 21 8/07/99 18h00 20 14 22 12/07/99 18h00 18 13 21 17107/99 19h00 20 14 22 22/07/99 18h00 19 13 21 28/07/99 18h45 21 11 23 4108199 17h15 23 11 23 10108/99 17h00 23 14 23 19/08/99 19h00 22 14 23 25/08/99 18h00 23 13 23 1109199 14h30 24 11 24 8/09/99 18h00 23 12 22 14/09/99 14h30 22 11 22 21/09/99 18h30 21 13 23 26/09/99 14h00 20 12 22 6110199 15h00 18 11 21 11110/99 18h00 18 10 21 19/10/99 10h00 19 10 22

Céou 3/07199 9h30 18 16 21 8/07/99 18h00 17 16 19 12/07/99 18h00 18 15 20 17107199 19h00 19 15 21 22/07/99 18h00 18 14 21 28/07/99 18h45 16 13 20 4108199 17h15 21 14 22 10108/99 17h00 22 13 22 19/08/99 19h00 20 12 21 25/08/99 18h00 20 13 20 1109199 14h30 22 14 23 8/09/99 18h00 21 14 22 14/09/99 14h30 22 15 22 21/09/99 18h30 18 12 21 26/09/99 14h00 19 14 21 6110199 15h00 19 13 20 11/10/99 18h00 18 12 20 19/10/99 10h00 18 13 21 Annexe 2-2: relevés des thermomètres mlnl~maxi en été 1999 par EPIDOR Annexe 2-3: températures instantannées relevées en 1999 par l'APPMA de Cénac sur le Céou et la Lousse.

Céou Bouzic Date Céou Daglan Basse Lousse Haute Lousse localisation a b c d Date

23/06/99 16 22/06/99 16 14 13 30/06/99 16 29/06/99 16 15 14 5/07/99 16 6/07/99 17 16 14 11/07/99 16 15/07/99 17 15 14 16/07/99 17 27/07/99 16 16 14 23/07/99 17 24/08/99 18 18 14 30/07/99 17 31/08/99 18 14 6/08/99 17 13/08/99 18 20/08/99 18 26/08/99 18 31/08/99 18 5/09/99 17 11/09/99 17 18/09/99 17 25/09/99 17 30/09/99 17

a: le Céou à La Peyssière 100 m en amont de Bouzic b: le Céou à Daglan : aire de jeu c: la Lousse aval à Daglan, au Moulin de Picami d: la Lousse amont à Saint Pompon, au Trois Moulins 88

Annexe 3 ; résultats de la pêche de sondage réalisée par la fédération de pêche 24 sur la basse vallée du Céou en 1995. COMPTE RENDU DE PECHE ELECTRIQUE

Département: DORDOGNE

Date :12/12/1995

A.A.P.P.M.A : CENAC

Nature de l'opération: Opération de capture de Géniteurs

Date de l'arrêté d'autorisation: 09 Novembre 1995 Période de validité: du 09/11/1995 au 31/12/1995

Bénéficiaire de l'autorisation :Monsieur DESCRYVER Philippe, Président de l'AAPPMA de CENAC

Responsable de l'exécution matérielle de l'opération: - Nom: TOURNADOUR Michel - Qualité: Garde Chef du Conseil Supérieur de la Pêche - Résidence: PERIGUEUX ( Dordogne)

Personnel :DELORME Dominique, MERCIER Jean Pierre Gardes-Pêche du Conseil Supérieur de la Pêche, GOURET Daniel, RETER Fabrice et LADEUIL Frédéric Gardes­ Pêche de la F.D.P.P.M.A

Matériel utilisé: - Matériel de pêche electrique de type HERON - Réglage approximatif: 250 V/ 2,5 A

Cours d'eau: Le CEOU Affluent de : la Dordogne Commune : Castelnaud-la-Chapelle, Daglan Secteur : 5 stations de 180 m de moyenne soit 900 mètres

Destination des poissons capturés Especes Remis à l'eau sur Détruits (quantité) Transférés à la place (quantité) Pisciculture de Truite Fario 84

* Uniquement dans le cas de déséquilibre biologique

Observations éventuelles: 1 Ombre 33 cms; Gardon +; Ang +; Che ++; Gou ++; Cha ++; TRF 0+, ++; Vai +++. 4 Tacons 12 cms Abondance: + Faible, ++ Moyenne, +++ Forte

Fait à Périgueux, le 05 Janvier 1996 LE ('IAfU)E CHEF DU C.5.P MICHEL TOURl'{ADOUR

Conseil supèieur de la pèche - CSP 24 - PELEC f CEOU - 0510111996 89

Annexe 4 ; mesures brutes de la qulité physiques observée sur le Céou : calage avec les données d'Epidor Annexe IV-1 : hétérogénéité des tronçons du Céou

.. Ss-Un. Séq. de taelès Nb ... vev. :sm nDle nb 1ctséa UlVre I.mln 1. max IXII., h.mln h.mux hXlh V.mln V.max V"'" 8100 82s0 , DIS! Nb""", 811 8~ 1DIS! NbCst} Lmtn Lmax LXII., nb Sv Int 0"" 1 1-A CASIFOSlbdIlMOUJPLWRA01MOVIPL 1 8 8 128 5 12 24 005 1 5 30 005 075 15 blo ,ab 3 5 9 14 1 6 1 90% 1 1-8 RAOIPLAIMOUlbdVrnlx 1 5 5 154 7 11 157 0,05 1 20 005 1 20 al blslchv 2 4 12 14 12 90% 1 I·e PLAIbd1IMtXlbdVMOUIM1XlTn<:V 1 7 7 1132 3 10 333 01 14 14 005 08 16 blo ,. 2 4 10 20 20 50% 1 • 1 4 1 4 7 132 3 12 4 005 1 5 30 005 1 20 2 4 blo Il, 4 9 20 22 008 1 2 2 LEWMOU 11 1,1 12 2 181 6 7 15 214 05 1 • 32 005 02 4 'a dalltuf 2 3 no fi, • 15 25 17 BO% 3 3-A CASIPL..vbdIlMOUJbdLIRAD •1 165 2 9 45 005 1 2 24 005 09 18 blslchv ,. 2 5 • • 16 36 23 25% 3 3-8 c , 1 •3 •3 175 10 16 16 02 25 125 005 O. 8 ,. dalltuf 2 3 12 17 14 20% 3 __ , 1,3 13 5 170 2 ,. 8 005 25 50 005 o. 18 blslchv 2 4 bis fine 3 5 12 36 30 01. 25% 4 4.• ml 1 7 7 149 3 20 667 0,05 1.5 30 005 1 20 "'la blslchv 2 4 10 20 20 50% 4 4b -"'" 0 1 7 7 1339 1 15 15 0.1 2 20 0,05 08 16 1 la 1 4 15 20 1,3 50% 4 40 CASlLoVmou hedlPla/JnO!Vmlx IRAD 1 8 8 128 4.5 12 2,67 01 1 3 13 005 1 5 30 la bWch' 2 4 15 20 13 75<;'0 4 4d RADlPLAlMO IWRAD 1 5 5 151 5 11 22 03 11 367 01 08 8 la bls/chv 2 4 15 20 13 60% 4 38 21 7 140 1 20 20 0,05 2 40 0,05 1 5 30 2 4 m blsfçh 2 5 10 20 20 01. 59% 5 A• RADlPLAImoI.llPt..WBDLJMIX 1 7 7 9872 1 12 12 005 1 20 005 085 17 la dalchv 2 4 12 16 13 50% 5 8 MI""'" alM1WMOUlRAD 1 6 6 155 6 3 14 467 005 2 40 005 05 10 dal 3 4 8 16 20 60% 5 C RADlPLMnol.llPt..WBOL.IM1X 1 7 7 148 1 10 10 005 08 16 01 08 8 •ru d. 3 4 10 16 16 55% 5 • 40 1 7 7 134 1 14 14 005 2 40 005 065 17 ru d. 3 • al dalch 3 5 8 ,. 20 0 55% 0 22 24 1 7 72 3 181 65 16 246 0,2 2 10 005 04 8 dol os, 2 2 DAL 5AB 1 5 8 20 25 01 3 35% •7 •A MlxIBDJ.Jmou 1 3 3 183 9 8 14 175 01 25 25 005 09 18 d. fin 1 2 11 15 14 40% 7 8 rad{ Wi"OOIrnhdrac1/lot 1 6 6 1325 2 65 325 003 06 20 03 09 3 la al 1 6 3 6 20 50% 7 C PLMOCVi>t.AlMOVIPLNMOU 1 6 6 1274 3 85 83 005 1 20 005 06 12 GRA blsfchv 2 3 4 95 2. 90% 7 0 PLA/ta4'MOUlra&MOUlchu 1 6 6 126 4 16 4 01 12 12 0,05 15 30 blsJchv GRA 2 3 8 22 28 0% 7 E chtt'PLAIrn ""',,""''''''' 1 7 7 1296 1 10 10 005 16 32 005 1 20 blsfchv GRA 2 3 10 15 15 50% 7 F chUr'PLAIm "''' 1 7 7 1195 2 12 6 005 14 28 005 1 20 GRA 2 3 10 15 1 5 65% 7 """ 39 22 6 136 1 16 16 003 25 833 005 1 5 30 GRA blsfchv'" 2 3 3 22 73 0 .6% • 80% 8 A ~ 1 3 3 155 7 12 171 03 1 5 5 005 015 3 ., d. 1 1 12 15 13 .",. ""'" 0 0,05 005 1 3 11 1,3 70% 6 8 1 • 4 159 6 6 14 1 75 02 1 6 8 -",a blschv 2 8 C RA olmo "''' 1 5 5 151 2 7 12 171 005 1 20 005 025 5 ., 10 2 3 11 "14 13 700k 6 0 RA .",. 0 1 4 4 1494 9 11 122 0,3 12 4 005 025 5 la bI, 2 3 10 14 14 80"" 8 fi 1 9 1 5 4 154 7 ,. 2 005 16 32 0,05 025 5 10 ., 2 3 10 15 1 5 0 75% V ibis PI.", 0 1 3 3 1761 8 11 138 02 02 1 005 015 3 ru bI, 1 3 10 15 1 5 80% V 2 PI"", 1 4 4 144 9 10 111 01 1 10 005 01 2 ., • 1 3 10 12 12 85% v 3 1 Wi"a<:Vmlxlradllot-, 1 3 3 1523 25 64 2,56 005 03 6 005 075 15 blschv • 1 3 7 10 14 80% >II 1 a 1,5 3 157 3 12 4 0,05 1 20 005 075 15 ., 1 3 7 15 21 01 7 82% , 12 • 2 7 9 200/.. VI 1 • 1 2 2 1929 3 7 233 005 04 8 005 06 • dol 2 U VI lb" 1 1 1 4 4 144 3 12 0,05 09 18 0,05 05 10 "b 2 3 6 15 2,5 50",0 VI 2 1 3 3 1694 1 45 45• 005 06 12 005 03 6 • ru 1 2 5 9 1 8 50% VI 2bis ._"""'" 1 3 3 171 1 55 55 005 06 12 005 03 6 '" ru 1 2 5 9 1 8 50% OH """'" 1 5 1,2 3 167 1 12 12 005 09 18 OOS 06 12 " 5 15 3,0 0 43% VI 3 ml oIbd "''' 1 14 14 8 8 166 05 • 18 005 13 26 oos oa 18 re b{$Chv 2 • 6 12 20 o 75% VI 3bis , """ 0 1 4 4 1425 2 9 45 005 12 24 005 075 15 dol 1 2 10 16 1 6 50% VI 4 1 4 4 1783 1 75 75 005 15 30 02 05 25 " b" 1 3 8 10 13 400~ ," """'" 160 O,OS 1 S 30 OOS 075 15 m• d.1 1 8 16 2,0 009 .5% 2H 2 2 4 1 a 9 • '13 1 """"0 14 11 2 17. 4 7 175 01 OS 5 OOS O. 18 m .1 , 7 10 14 0 5 50% '14 2 12 3 165 3 10 333 01 12 12 OOS 075 15 no ., , •3 8 12 1,5 o 0 35% '15 """'" 2 11 3 163 22 a 409 01 1 10 005 075 15 dol 3 3 6 12 15 o 7 40% '16 , "'- 11 11 2 185 3,5 6 171 02 06 3 005 oa 18 dol d.," 0 1 6 8 1,3 0 45% - ---, Annexe IV-2 : attractivité des tronçons du Céou

!1/lMll0 1$2 IIAPII10 ITotal

224\ 0,00 10 3AL ~- ~ 2C : al' -.!.Q I!AB,a 56 IGras! 1___ 3C ;l10 ~ ~ ~ GAL 15 !dalllui 25,0% 29 47,8% 82,608696 ~ 25,9% 56 0,1§.. 0,50 Gra st 10 ~ ~ 93,2% 258 ra st 2C ~ ---.!Q Iblschv 4B_ _ !)!),9% 110 gra st 25 ;Jgl!l_ 20 iAl ~ 4q ~_.Q%l 89 Igrast 1 ~ ~ JQ ~ ---'!Q 10,0%1 20 ~ -.!.Q ~ 1191_~ ~ ,s ~ GA sc ~ 641 ~ Igrastl ~ ~blsch\ ~ 0,38 ____ 1,04 Iisch ~ ~ .....L __ 80 7e 22,2% 441 Igra 1 GRA :Iblslch\ 7e 18, 421 19,a 1bIs/chI 1 GRA 7E_ --.1? 381 ~__ 19,a 1 -.1Q 1bls1chl -1 GRA I~ 1 GRA bis 0,261 0,,,1::: 1 20

B

20 ~ B 6,7'< 151 0,201 0,61 9 1 A 2,0% Igal ~ ~ ~ 111 ___1 ~ -.!.Q " 1 ---"- ~ --'-" J"è ~ ---ç ~

~ ) blschv ~ B 3,8% J9,a 1C ~ ~ J"è d" r-!~- Tgra- ~ ~ ~ l ,ab 1C D,OS 0,16 0,00 D,OC 3' ~ Lo.c _3_ Qra 3C 1 ~ 1 bI",h, 14,9% ~ dal 12 tt 9,1% 111- 0,09 0,38 ~ 13 tt 6,2 a 0,05 0,14 ra ~ --" Lo.c 14 ---.!!. 16 D,3D 0,78 ra ~ Il 9 0,27 0,64 al 2 0,22 0,76 qra ~ d " o,~ lE ~ ~ o I!. 1 0,21 0,641gE ~ ~ J!L , 2 O,Oi =H 191 tt 0,071~E UJlli!. ~ tt_ 0,85 E ~ ~" ., 2C ,a' 1C -: i al ,a 2' ~ --'-" 3 a' O,O~ 0,101gra i al ,. ., ~ S --'-" a ~ Annexe IV-3 : conne, ~tivité des tronçon du Céou Tr SsUn. Hb Rp R C. Frg H Frg H C Dissip LMOYlLmin nb Sv lat Sc lat Nbobst Nb in'r. ScfranaM Sc fran aV du tr 1 lA 2,5 95 40 100 5 0 15 1 18 2.0 100 20 100 5 0 15 1 lC 2.0 60 25 100 3 67 15 1 Il 2.2 85 28 100 4 22 15 0,08 0,22 4 0 4 4 2 Il 2,0 80 5 20 0 0 20 2 0 4 4 3 3a 2,0 10 0 0 0 10 20 3 3b 3,0 80 5 0 0 0 25 3 Il 2,5 45 3 0 0 5 23 0,16 0,5 3 0 4 4 4 4A 2,0 75 60 75 0 0 20 4 48 2,0 80 10 20 0 0 20 4 4C 2,4 75 20 30 0 0 20 4 4D 2,4 70 0 20 0 0 15 4 Il 2,2 75 23 36 0 0 19 0,2 0,8 8 0 32 4 5 5A 1,5 50 25 0 0 0 42 5 58 1,5 80 5 5 5 0 50 5 5C 1,5 60 15 0 0 0 48 5 511 1,5 63 15 2 2 0 47 0,38 1,04 3 1 32 50 6 6TT 1,5 40 20 24 5 5 13 0,13 0,40 7 3 52 52 7 7A 1,0 100 20 0 0 0 18 7 78 0.5 50 25 25 5 50 40 7 7C 1.5 100 0 0 0 0 25 7 7D 1.5 35 25 50 5 25 13 7 7E 1.8 65 50 35 0 50 17 7 7F 1.8 0 60 100 0 50 17 7 711 1,4 58 30 35 2 29 22 0,26 0,63 8 1 54 28 8 A 1.0 0 60 100 0 30 13 8 8 1.0 70 0 30 0 0 14 8 C 1,5 65 10 100 0 30 13 8 D 1.5 100 50 0 0 0 18 8 Il 1,3 59 30 58 0 15 14 0,20 0,61 Il 3 54 54 9 A 1.0 30 0 100 0 0 13 9 8 1,5 100 50 100 0 30 17 9 C 2.5 0 80 100 0 0 30 9 Il 1,7 43 43 100 0 10 20 0,17 0,56 5 2 54 54 10 A 1,5 5 0 100 0 50 28 10 8 2,0 10 5 100 50 50 17 10 C 2,0 65 0 40 15 0 28 10 D 2,0 60 0 50 15 0 22 10 Il 1,9 35 1 73 20 25 14 0,08 0,16 2 0 32 54 Il 3 1,5 100 40 100 0 30 21 0,00 0,00 0 0 0 32 12 A 2,5 30 10 100 0 0 13 12 8 2.0 90 0 30 0 0 13 12 Il 2,3 60 5 65 0 0 13 0,09 0,38 0 0 0 0 13 Il 2,1 50 15 80 10 5 30 0.05 0,14 0 0 54 0 14 Il 2,2 30 10 25 0 0 29 0.30 0,78 3 1 22 54 15 Il 2,2 20 5 55 0 0 33 0.27 0,64 4 0 22 22 16 Il 2,2 25 8 55 5 0 56 0,22 0,76 0 0 0 22 17 Il 2,0 20 4 50 0 5 42 0,22 0,73 2 0 32 32 18 Il 1,8 25 4 40 10 10 42 0,21 0,64 4 1 54 32 19 Il 1,7 25 5 35 5 0 56 0,07 0,07 1 0 21 54 20 Il 2,1 40 10 60 5 10 50 0,28 0.85 6 1 54 21 21 Il 2,0 35 5 40 5 12 25 0,29 0,86 2 1 54 54 22 Il 31 0,17 0.59 23 Il 33 0,05 0,16 24 Il 25 0.03 0.10 Annexe IV·4 : stabilité des tronçons du Céou

~I,.t JLmlnJUI ILMI" ILMOYIUI _ 1%11n ~ séti I8,Ql~_!LrnM lin. 1h. tnc. ~-

~al !gra 1 12 1 14 1 __ 1, _QI. ~ ..zg ~ -~ ~ lB BLS al 11 141 1, ....!S 38 ,. ~ ~ --" --" --" 1 C Gra BLs 10 20 1 2, ~, 63 20 .J.Q

Trç Dév. Sin. NbfcJsq DivFc IXlLn hXJhn VnNx D(81) Nb(Ssq) LXlLn NbSylat OBR tot T1 5 5 7 10 7 10 10 1 5 10 1 7 71 T2 1 1 1 0 5 3 3 1 3 7 0 5 25 T3 5 5 5 3 10 10 10 1 5 10 3 7 67 T4 10 10 7 7 10 10 10 1 5 10 3 10 83 T5 10 7 7 10 10 10 10 1 5 10 5 10 86 TG 10 7 3 0 5 7 4 3 1 10 3 7 53 T7 10 10 7 10 10 10 10 1 3 10 5 10 87 TB 7 5 5 5 3 10 3 1 3 5 4 7 51 Tg 7 5 3 5 6 10 7 1 3 10 3 5 60 T10 5 3 3 3 10 10 6 1 1 10 1 10 53 T11 5 5 10 3 10 10 10 1 5 7 0 7 66 T12 10 10 4 4 10 10 7 1 5 7 1 10 69 T13 5 3 1 1 3 3 10 1 5 4 1 10 37 T14 10 3 3 3 5 8 7 1 3 5 5 7 54 T15 10 1 3 3 7 7 7 3 3 5 5 7 55 T1G 1 1 1 0 3 3 10 0 1 3 5 10 29 TH 7 3 3 2 5 3 7 1 3 5 5 7 45 T1B 7 1 3 0 5 7 5 0 1 5 5 7 40 T19 1 1 1 0 3 3 2 3 3 5 1 7 23 T20 10 1 3 1 5 5 5 3 3 3 5 10 45 T21 5 1 3 1 4 5 4 3 3 7 5 7 42 T22 5 3 3 1 4 10 5 0 3 2 3 10 39 T23 5 5 1 1 5 5 2 0 3 5 1 7 33 T24 5 1 1 0 5 5 2 0 3 5 1 10 28 ...... 10 10 1..QL- 10 10 10 .. 10 10 10 10 1_0_10 111 Annexe IV-S : bilan chiffré del'hétérogénéité des tronçons du Céou

Trç Dév. Sin. Nbfclsq DivFc IXlLn hXlhn VnNx 0(5t) Nb(5sq) LXlLn Nb5ylat OSR tot T1 5 5 7 10 7 10 10 1 5 10 1 7 71 T2 1 1 1 0 5 3 3 1 3 7 0 5 25 T3 5 5 5 3 10 10 10 1 5 10 3 7 67 T4 10 10 7 7 10 10 10 1 5 10 3 10 83 T5 10 7 7 10 10 10 10 1 5 10 5 10 86 T6 10 7 3 0 5 7 4 3 1 10 3 7 53 T7 10 10 7 10 10 10 10 1 3 10 5 10 87 T8 7 5 5 5 3 10 3 1 3 5 4 7 51 T9 7 5 3 5 6 10 7 1 3 10 3 5 60 T10 5 3 3 3 10 10 6 1 1 10 1 10 53 T11 5 5 10 3 10 10 10 1 5 7 0 7 66 T12 10 10 4 4 10 10 7 1 5 7 1 10 69 T13 5 3 1 1 3 3 10 1 5 4 1 10 37 T14 10 3 3 3 5 8 7 1 3 5 5 7 54 T15 10 1 3 3 7 7 7 3 3 5 5 7 55 T16 1 1 1 0 3 3 10 0 1 3 5 10 29 T17 7 3 3 2 5 3 7 1 3 5 5 7 45 T18 7 1 3 0 5 7 5 0 1 5 5 7 40 T19 1 1 1 0 3 3 2 3 3 5 1 7 23 T20 10 1 3 1 5 5 5 3 3 3 5 10 45 T21 5 1 3 1 4 5 4 3 3 7 5 7 42 T22 5 3 3 1 4 10 5 0 3 2 3 10 39 T23 5 5 1 1 5 5 2 0 3 5 1 7 33 T24 5 1 1 0 5 5 2 0 3 5 1 10 28 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 111 Annexe IV-S : bilan chiffré de l'attractivité des tronçons du Céou

Trç Lin. Cache Sc Cche Pnd Sc lat Sc frale1 Sc frale2 IAM/1 0 IAM/1 0 Score Sc/20 A B C D E F G H T1 7 7 1 10 5 4 3 51 15 T2 1 1 a a a 2 1 7 2 T3 5 5 3 10 1 2 4 40 12 T4 7 7 3 10 5 4 2 52 16 T5 5 5 5 10 a 4 2 41 12 TG 3 3 1 10 a 1 1 25 8 17 5 5 3 10 10 3 2 48 14 TB 1 1 3 10 5 2 2 26 8 T9 a a 3 10 5 2 2 23 7 Tl0 a a 1 10 5 4 3 23 7 T11 3 3 a 10 5 2 5 34 10 T12 1 1 1 10 a 2 2 19 6 T13 1 1 1 10 5 2 3 25 8 T14 3 1 3 10 5 2 3 31 9 T15 1 1 3 10 5 0 3 25 8 T1G a a 3 10 a 0 0 13 4 T17 a a 3 10 5 0 3 21 6 T1B a a 3 10 5 3 3 24 7 T19 a a 1 10 5 0 3 19 6 T20 a a 3 10 5 0 3 21 6 T21 a a 3 10 5 0 3 21 6 T22 a a 3 10 5 2 3 23 7 T23 a a 1 10 5 3 4 23 7 T24 a a 1 10 5 4 5 25 8 10 10 10 10 10 10 10 90 Attractivité=2x(A+B)+Somme( CàG) Annexe IV-7 : bilan chiffré de la connectivité des tronçons du Céou

Trç Hb Rp RpC. Frg H Frg HC Dissip LMOYllmin NbSylat Sclat Nb obst Nb infr. ScFrAm ScFrAv Sc Scl20 A B c D E F G H J K L M 1 1 5 5 10 1 5 5 1 1 3 la 7 7 44 7 2 1 5 3 5 0 0 5 0 0 5 la 7 7 29 5 3 1 10 1 1 0 2 5 3 3 3 10 7 7 36 6 4 1 5 5 5 0 0 5 3 3 1 la 1 7 35 5 5 3 7 4 1 0 0 7 5 5 3 1 1 0 42 7 6 3 10 5 5 0 2 5 3 1 1 a a 0 43 7 7 3 10 5 5 0 7 5 5 3 1 1 a 1 53 8 8 3 10 5 7 0 5 5 4 3 a a a 0 51 8 9 3 10 7 10 0 4 5 3 3 1 a a 0 54 8 10 3 7 1 7 5 7 1 1 1 5 la 1 0 46 7 11 3 5 5 10 0 7 2 0 0 10 la la 5 50 8 12 1 7 2 7 0 0 1 1 1 la la la 10 33 5 13 1 10 4 10 3 2 1 1 1 la la a 10 44 7 14 1 7 3 5 0 0 1 5 3 3 1 5 0 30 5 15 1 5 2 7 0 0 1 5 3 3 la 5 5 33 5 16 1 5 3 7 2 0 1 5 3 la 10 la 5 39 6 17 1 5 1 7 0 2 1 5 3 5 la 1 1 32 5 18 3 5 1 5 3 4 1 5 3 3 1 a 1 40 6 19 3 5 2 5 2 0 1 1 1 7 la 5 0 35 5 20 1 7 3 7 2 4 1 5 3 1 1 a 5 38 6 21 1 7 2 5 2 3 1 5 3 5 1 a 0 34 5 22 3 5 2 10 2 1 1 3 3 5 la la 0 45 7 23 3 5 2 10 2 1 1 1 1 5 la 5 5 41 6 24 3 5 2 10 2 1 1 1 1 5 la 5 10 43 7 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 130 Connectivité =4xA+somme(Bàl)+moy(JàM) Annexe IV-S : bilan chiffré de la stabilité des tronçons du Céou

Trç 51 52 LJI LJI 5céros h.lnc. 5c.Brge 5cséd 5C T1 -5 0 0 -5 -3 -10 -3 5 -14 T2 3 -5 0 -5 -3 -10 -3 5 -12 T3 3 -5 -1 -7 -3 -10 -7 7 -15 T4 3 -5 0 -5 -3 -6 -5 5 -10 T5 0 0 0 -3 -5 -8 -3 1 -17 T6 0 7 0 -5 -1 -4 -3 6 3 T7 -5 3 0 -5 -1 -8 -3 5 -8 T8 3 -5 0 -5 0 -10 2 1 -12 T9 0 -5 0 -5 -3 -10 0 5 -11 T10 0 3 0 -9 -3 -8 -1 0 -20 T11 3 -5 0 -8 -5 -4 -4 5 -12 T12 3 0 0 -9 -5 -6 -3 3 -16 T13 3 0 0 -9 -5 -10 -3 3 -20 T14 3 0 0 -9 -1 -4 -3 4 -8 T15 0 0 0 -9 -1 -4 -3 3 -11 T16 0 0 0 -9 -1 -8 -5 3 -17 TH 0 3 0 -9 -1 -4 -3 6 -4 T18 0 0 0 -9 -3 -10 -3 5 -15 T19 0 0 0 -9 -3 -6 -3 3 -15 T20 0 0 0 -9 -3 -6 -1 0 -19 T21 0 0 -1 -9 0 -6 -2 3 -12 T22 3 0 -1 -9 -3 -6 -3 0 -21 T23 3 0 -1 -9 -3 -4 -2 0 -18 T24 3 0 -1 -9 -3 -4 -2 0 -18

-10 -10 -10 -10 -10 -10 -10 0 -60 10 10 10 40

STAB= MOY(AetB)+SOMME(CàG)+3xH 90

Annexe 5 ; APS chiffré par tronçon de l'amélioration de la rivière Céou selon 3 stratégies d'action. 5/1

Annexe 5: APS chiffré par tronçon et par option pour le Céou

Tronçon 1

Option 1 : espace de liberté maximal, mobilité en plan et relèvement des niveaux

* Acquisition des parcelles de terrain riveraines ou mesures agro-environnementales ? * Restauration d'une vingtaine de barres tufeuses 64 * Arasement de 3 barrages remplacés par des rampes d'enrochement 192 * Implantations de 12 épis crénelés pour réactiver la dynamique 60

Option 2 : maintien des principales contraintes en plan/rehaussement du niveau * 3 reprofilages de berge avec rehaussement du lit sur 300 m 180 * Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 32 * Ëquipement de deux seuil en ouvrage de franchissement 300

Option 3 : maintien des contraintes sur le tracé en planlblocage de l'incision

* implantations 12 amas de blocs sur trois miroirs 24 * ancrage de 6 banquettes de 10 mètres avec caches 28 * Ëquipement de deux seuil en ouvrage de franchissement 300

Tronçon 2

Option 2a : Restauration optimale du lit mineur et reconnexion totale du Céou

* Reprofilage des berges et rehaussement du fond sur tout le linéaire: calage haut 680 * Réhabilitation du bras oblitéré rive gauche 80

Option 2b : maintien des contraintes sur le tracé et relèvement de la ligne d'eau * Reprofilage des berges et rehaussement 480 du fond sur la totalité du linéaire: calage bas * Réhabilitation du bras oblitéré rive gauche 120

Option 3 : maintien des contraintes sur le tracé en planlblocage de l'incision

* Installations de 6 banquettes alternées de 50 mètre avec caches de berges 132 * Implantation de 18 amas de blocs 40 5/2

Tronçon 3

Option 1 : espace de liberté maximal, mobilité en plan et relèvement des niveaux

* Acquisition des parcelles de terrain riveraines ou mesures agro-environnementales ? * Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 32 * Arasement d'un barrage+ remplacement par des rampes d'enrochement 64 * Implantations de 4 épis crénelés pour réactiver la dynamique 60 * 3 reprofilages de berge avec rehaussement du lit sur 200 m 96

Option 2 : maintien des principales contraintes en piani rehaussement du niveau

* 2 reprofilage de berge avec rehaussement du lit et installation de caches de berges sur 200 m 200 * Restauration d'une demi-douzaine de barres tufeuses 24 * Implantations 12 amas de blocs 24 * Ancrage de 6 banquettes alternée de 10 mètres avec caches 28

Option 3 : maintien des principales contraintes en planlmaintien du niveau

* Implantation de 20 amas de blocs 24 * Ancrage de 12 banquettes de 10 mètre avec caches 56

Tronçon 4

Option 1 : espace de liberté maximal, mobilité en plan et relèvement des niveaux

* Acquisition des parcelles de terrain riveraines ou mesures agro-environnementales ? * Restauration d'une vingtaine de barres tufeuses 64 * Arasement d'un barrageremplacé par des rampes d'enrochement 64 * Implantations de 8 épis crénelés pour réactiver la dynamique 40 * 2 reprofilage de berge avec rehaussement du lit sur un total de 200 m 96

Option 2 : maintien des principales contraintes en piani rehaussement du niveau

* 2 reprofilage de berge avec rehaussement du lit et caches sur 200 m 136 * Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 20 * Équipement d'un barrage en ouvrage de franchissement 150 5/3

Option 3 : maintien des contraintes sur le tracé en plan/maintien du niveau

* Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 20 * réhabilitation des vannages de 2 seuils+ 2 bief de dérivation 160 * implantations de 12 amas de blocs 24 * Ancrage de 6 banquettes de 10 mètres avec caches 28 * Ëquipement d'un barrage en ouvrage de franchissement 150

Tronçon 5

Option 1 : espace de liberté maximal, mobilité en plan et relèvement des niveaux

* Acquisition des parcelles de terrain riveraines ou mesures agro-environnementales ? * Restauration d'une vingtaine de barres tufeuses 64 * Arasement de 2 barrages remplacés par des rampes d'enrochement 148 * Implantations de 8 épis crénelés pour réactiver la dynamique 40 * 3 reprofilages de berge avec rehaussement du lit sur 200 m 96

Option 2 : maintien des principales contraintes en plan/ rehaussement du niveau

* 2 reprofilage de berge avec rehaussement du lit et caches sur 200 m 144 * Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 20 * Ëquipement d'un barrage en ouvrage de franchissement 250

Option 3 : maintien des contraintes sur le tracé en planlblocage des niveaux

* Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 20 * Réhabilitation des vannages de 3 seuils+ 4 bief de dérivation 250 * Implantations de 12 amas de blocs 24 * Ancrage de 6 banquettes de 10 mètre avec caches 28 * Ëquipement d'un barrage en ouvrage de franchissement 250

Tronçon 6

Option 1 : peu réaliste pour ce tronçon, citée pour mémoire

* Acquisition des parcelles de terrain riveraines ou mesures agro-environnementales ? * Arasement de 3 barrages remplacés par des rampes d'enrochement 200 * 3 reprofilages de berge avec rehaussement du lit et sur 200 m 96 5/4

Option 2b: maintien des principales contraintes en plan/rehaussement du niveau

* 2 reprofilage de berge avec rehaussement du lit et caches sur 200 m 176 * Implantation de 15 amas de blocs 24 * Ëquipement de deux barrage en ouvrage de franchissement 350

Option 3 : maintien des contraintes sur le tracé en plan/maintien du niveau

* Réhabilitation des vannages de 3 seuils+ 4 biefs de dérivation 300 * Implantations de 20 amas de blocs 40 * Ancrage de 10 banquettes de 10 mètre avec caches 48 * Ëquipement d'un barrage en ouvrage de franchissement 250

Tronçon 7

Option 1 : espace de liberté maximal, mobilité en plan et relèvement des niveaux

* Acquisition des parcelles riveraines ou mesures agro-environnementales ? * Restauration d'une trentaine de barres tufeuses 80 * Arasement de 3 barrages remplacés par des rampes d'enrochement 200 * Implantations de 12 épis crénelés pour réactiver la dynamique 60 * 2 reprofilages de berge avec rehaussement du lit sur 200 m 96

Option 2 : maintien des principales contraintes en plan/ rehaussement du niveau

* 4 reprofilage de berge avec rehaussement du lit et caches sur 200 m 244 * Restauration d'une trentaine de barres tufeuses 80 * Ëquipement de 2 barrages en ouvrage de franchissement 300

Option 3 : maintien des contraintes sur le tracé en plan/maintien du niveau

* Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 20 * Réhabilitation des vannages de 2 seuils+ 4 biefs de dérivation 400 * Implantations de 24 amas de blocs 48 * Ancrage de 12 banquettes de 10 mètre avec caches 60 * Ëquipement de deux barrages en ouvrages de franchissement 300

Tronçon 8

Option 1 : espace de liberté maximal, mobilité en plan et relèvement des niveaux

* Acquisition des parcelles de terrain riveraines ou mesures agro-environnementales ? 5/5

* Restauration d'une vingtaine de barres tufeuses 40 * Arasement de 4 barrages remplacés par des rampes d'enrochement 264 * Implantations de 12 épis crénelés pour réactiver la dynamique 60 * 2 reprofilages de berge avec rehaussement du lit sur 200 m 96

Option 2 : maintien des principales contraintes en plan/ rehaussement du niveau * 4 reprofilages de berge avec rehaussement du lit sur 400 m 200 * 4 reprofilage de berge avec rehaussement du lit et caches sur 400 m 400 * Restauration d'une trentaine de barres tufeuses 80 * Réhabilitation des vannages d'un seuil+ 2 biefs de dérivation 150 * Équipement d'un barrage en ouvrage de franchissement 250

Option 3 : maintien des contraintes sur le tracé en plan/maintien du niveau

* Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 20 * Réhabilitation des vannages de 4 seuils+ 4 bief de dérivation 600 * Implantation de 24 amas de blocs 48 * Ancrage de 12 banquettes de 10 mètre avec caches 60 * Équipement d'un barrages en ouvrage de franchissement 250

Tronçon 9

Option 1 : espace de liberté maximal, mobilité en plan et relèvement des niveaux

* Acquisition des parcelles riveraines, mesures agro-environnementales ? * Restauration d'une vingtaine de barres tufeuses 40 * Arasement de 3 barrages remplacés par des rampes d'enrochement 184 * Implantations de 8 épis crénelés pour réactiver la dynamique 40 * 2 reprofilages de berge avec rehaussement du lit sur 200 m 96

Option 2 : maintien des principales contraintes en plan/ rehaussement du niveau

* 4 reprofilages de berge avec rehaussement du lit sur 400 m 200 * 4 reprofilage de berge avec rehaussement du lit et caches sur 200 m 200 * Restauration d'une vingtaine de barres tufeuses 40 * Réhabilitation des vannages d'un seuil+ 2 biefs de dérivation 150 * Équipement d'un barrage en ouvrage de franchissement 250

Option 3 : maintien des contraintes sur le tracé en plan/maintien du niveau

* Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 20 * Réhabilitation des vannages de 2 seuils+ 2 bief de dérivation 250 * Implantation de 24 amas de blocs 48 516

* Ancrage de 12 banquettes de 10 mètre avec caches 60 * Équipement d'un barrages en ouvrage de franchissement 250

Tronçon 10

Option 1 : espace de liberté maximal, mobilité en plan et relèvement des niveaux

* Acquisition des parcelles riveraines, mesures agro-environnementales ? * Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 20 * Arasement de 2 barrages remplacés par des rampes d'enrochement 128 * Implantations de 6 épis crénelés pour réactiver la dynamique 30 * 2 reprofilages de berge avec rehaussement du lit sur 200 m 96

Option 2 : maintien des principales contraintes en plan/ rehaussement du niveau

* 4 reprofilages de berge avec rehaussement du lit sur 320 m 160 * 4 reprofilage de berge avec rehaussement du lit et caches sur 200 m 160 * Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 20

Option 3 : maintien des contraintes sur le tracé en plan/maintien du niveau

* Restauration d'une demi-douzaine de barres tufeuses 16 * Réhabilitation des vannages d'un seuil+ 1 bief de dérivation 120 * Implantation de 12 amas de blocs 24 * Ancrage de 10 banquettes de 20 mètre avec caches 80

Tronçon 11

Option 1 : espace de liberté maximal, mobilité en plan et relèvement des niveaux

* Acquisition des parcelles riveraines ou mesures agro-environnementales ? * 2 reprofilages de berge avec fort rehaussement du lit sur 200 m 100 * Implantations de 4 épis crénelés pour réactiver la dynamique 20

Option 2 : maintien des principales contraintes en plan/rehaussement du niveau

* 4 reprofilages de berge avec rehaussement modéré du lit sur 400 m 160

Option 3 : maintien des contraintes sur le tracé en plan/maintien du niveau

* 4 reprofilages de berge sans rehaussement du lit sur 400 m 120 * Implantation de 8 amas de blocs 24 * Ancrage de 8 banquettes de 20 mètre avec caches 64 5fT

Tronçons 12

Option 1 : espace de liberté maximal, mobilité en plan et relèvement des niveaux

* Acquisition des parcelles de terrain riveraines ou mesures agro-environnementales ? * Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 20 * Implantations de 4 épis crénelés pour réactiver la dynamique 20 * 2 reprofilages de berge avec rehaussement du lit sur 200 m 100

Option 2 : maintien des principales contraintes en pianI rehaussement du niveau * 2 reprofilages de berge avec rehaussement du lit sur 200 m 80 * 2 reprofilage de berge avec rehaussement du lit et caches sur 160 m 160 * Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 20

Option 3 : maintien des contraintes sur le tracé en plan/maintien du niveau

* Restauration d'une demi-douzaine de barres tufeuses 16 * Ancrage de 8 banquettes de 20 mètre avec caches 60 * Implantation de 10 amas de blocs 20

Tronçons 13

Option 1 : espace de liberté maximal, mobilité en plan et relèvement des niveaux

* Acquisition des parcelles de terrain riveraines ou mesures agro-environnementales ? * Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 20 * Implantations de 4 épis crénelés pour réactiver la dynamique 20 * 2 reprofilages de berge avec rehaussement du lit sur 200 m 100

Option 2 : maintien des principales contraintes en pianI rehaussement du niveau

* 2 reprofilages de berge avec rehaussement du lit sur 200 m 80 * 2 reprofilage de berge avec rehaussement du lit et caches sur 120 m 120 * Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 20

Option 3 : maintien des contraintes sur le tracé en plan/maintien du niveau

* Restauration d'une demi-douzaine de barres tufeuses 16 * Ancrage de 8 banquettes de 15 mètre avec caches 40 * Implantation de 10 amas de blocs 20 5/8

Tronçon 14

Option 1 : espace de liberté maximal, mobilité en plan et relèvement des niveaux

* Acquisition des parcelles de terrain riveraines ou mesures agro-environnementales ? * Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 20 * Arasement de 4 barrages remplacés par des rampes d'enrochement 240 * Implantations de 6 épis crénelés pour réactiver la dynamique 40 * 2 reprofilages de berge avec rehaussement du lit sur 200 m 96

Option 2 : maintien des principales contraintes en piani rehaussement du niveau

* 4 reprofilages de berge avec rehaussement du lit sur 400 m 200 * 2 reprofilage de berge avec rehaussement du lit et caches sur 100 m 100 * Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 20 * Réhabilitation des vannages de deux seuils+ 2 biefs de dérivation 200 * Équipement de deux barrage en ouvrage de franchissement 500

Option 3 : maintien des contraintes sur le tracé en planlmaintien du niveau

* Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 20 * Réhabilitation des vannages de 2 seuils+ 2 biefs de dérivation 200 * Implantation de 12 amas de blocs 24 * Ancrage de 10 banquettes de 10 mètre avec caches 48 * Équipement de deux barrages en ouvrage de franchissement 500

Tronçon 15

Option 1 : espace de liberté maximal, mobilité en plan et relèvement des niveaux

* Acquisition des parcelles de terrain riveraines ou mesures agro-environnementales ? * Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 20 * Arasement de 3 barrages remplacés par des rampes d'enrochement 200 (le seuil d'un moulin en activité est conservé) * Implantations de 6 épis crénelés pour réactiver la dynamique 30 * 2 reprofilages de berge avec rehaussement du lit sur 200 m 96

Option 2 : maintien des principales contraintes en piani rehaussement du niveau

* 4 reprofilages de berge avec rehaussement du lit sur 800 m 320 * 2 reprofilage de berge avec rehaussement du lit et caches sur 100 m 100 5/9

* Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 20 * Réhabilitation des vannages de deux seuils+ 2 biefs de dérivation 200 * Équipement d'un barrage en ouvrage de franchissement 150

Option 3 : maintien des contraintes sur le tracé en plan/maintien du niveau

* Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 20 * Réhabilitation des vannages de 2 seuils+ 2 biefs de dérivation 200 * Implantation de 12 amas de blocs 24 * Ancrage de 10 banquettes de 10 mètre avec caches 48 * Équipement d'un barrage en ouvrage de franchissement 150

Tronçon 16

Option 1 : espace de liberté maximal, mobilité en plan et relèvement des niveaux

* Acquisition des parcelles de terrain riveraines ou mesures agro-environnementales ? * Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 20 * Implantations de 4 épis crénelés pour réactiver la dynamique 20 * 2 reprofilages de berge avec rehaussement du lit sur 200 m 96

Option 2 : maintien des principales contraintes en plan/ rehaussement du niveau

* 4 reprofilages de berge avec rehaussement du lit sur 1000 m 400 * 2 reprofilage de berge avec rehaussement du lit et caches sur 100 m 100 * Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 20

Option 3 : maintien des contraintes sur le tracé en plan/maintien du niveau

* Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 20 * Implantation de 20 amas de blocs 40 * Ancrage de 16 banquettes de 20 mètres avec caches 124

Tronçon 17

Option 1 : espace de liberté maximal, mobilité en plan et relèvement des niveaux

* Acquisition des parcelles riveraines, mesures agro-environnementales ? * Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 20 * Arasement de 2 barrages remplacés par des rampes d'enrochement 120 * Implantations de 8 épis crénelés pour réactiver la dynamique 40 * 2 reprofilages de berge avec rehaussement du lit sur 200 m 96 5/10

Option 2 : maintien des principales contraintes en plan/ rehaussement du niveau

* 4 reprofilages de berge avec rehaussement du lit sur 800 m 320 * 2 reprofilage de berge avec rehaussement du lit et caches sur 100 m 100 * Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 20 * Réhabilitation des vannages d'un seuil+ 2 biefs de dérivation 150 * Équipement de deux barrages en ouvrage de franchissement 250

Option 3 : maintien des contraintes sur le tracé en plan/maintien du niveau

* Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 20 * Réhabilitation des vannages de 2 seuils+ 2 biefs de dérivation 200 * Implantation de 12 amas de blocs 24 * Ancrage de 10 banquettes de 10 mètre avec caches 48 * Équipement de deux barrages en ouvrage de franchissement 250

Tronçon 18

Option 1 : espace de liberté maximal, mobilité en plan et relèvement des niveaux

* Acquisition des parcelles de terrain riveraines ou mesures agro-environnementales ? * Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 20 * Arasement de 2 barrages remplacés par des rampes d'enrochement 120 * Implantations de 8 épis crénelés pour réactiver la dynamique 40 * 2 reprofilages de berge avec rehaussement du lit sur 200 m 96

Option 2 : maintien des principales contraintes en plan/ rehaussement du niveau'

* 4 reprofilages de berge avec rehaussement du lit sur 800 m 320 * 2 reprofilage de berge avec rehaussement du lit et caches sur 100 m 100 * Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 20 * Réhabilitation des vannages d'un seuil+ 2 biefs de dérivation 150 * Équipement de d'un barrages en ouvrage de franchissement 150

Option 3 : maintien des contraintes sur le tracé en plan/maintien du niveau

* Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 20 * Réhabilitation des vannages de 2 seuils+ 2 biefs de dérivation 200 * Implantation de 12 amas de blocs 24 * Ancrage de 10 banquettes de 10 mètre avec caches 48 * Équipement d'un barrage en ouvrage de franchissement 150 5/11

Tronçon 19

Option 1 : espace de liberté maximal, mobilité en plan et relèvement des niveaux

* Acquisition des parcelles riveraines, mesures agro-environnementales ? * Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 20 * Implantations de 4 épis crénelés pour réactiver la dynamique 16 * 2 reprofilages de berge avec rehaussement du lit sur 200 m 96

Option 2 : maintien des principales contraintes en plan/ rehaussement du niveau

* 4 reprofilages de berge avec rehaussement du lit sur 800 m 320 * 2 reprofilage de berge avec rehaussement du lit et caches sur 100 m 100 * Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 20

Option 3 : maintien des contraintes sur le tracé en plan/maintien du niveau

* Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 20 * Implantation de 16 amas de blocs 32 * Ancrage de 10 banquettes de 20 mètres avec caches 96

Tronçon 20

Option 1 : espace de liberté maximal, mobilité en plan et relèvement des niveaux

* Acquisition des parcelles de terrain riveraines ou mesures agro-environnementales ? * Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 16 * Arasement d'un barrages remplacés par des rampes d'enrochement 40 * Implantations de 6 épis crénelés pour réactiver la dynamique 24 * 2 reprofilages de berge avec rehaussement du lit sur 200 m 80

Option 2 : maintien des principales contraintes en plan/ rehaussement du niveau

* 4 reprofilages de berge avec rehaussement du lit sur 400 m 120 * 2 reprofilage de berge avec rehaussement du lit et caches sur 100 m 80 * Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 16 * Réhabilitation des vannages d'un seuil+ biefs de dérivation 80

Option 3 : maintien des contraintes sur le tracé en plan/maintien du niveau

* Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 20 * Réhabilitation des vannages d'un seuil+ biefs de dérivation 80 5/12

* Implantation de 8 amas de blocs 12 * Ancrage de 8 banquettes de 10 mètre avec caches 48

Tronçon 21

Option 1 : espace de liberté maximal, mobilité en plan et relèvement des niveaux'

* Acquisition des parcelles de terrain riveraines ou mesures agro-environnementales ? * Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 16 * Arasement de deux barrages remplacés par des rampes d'enrochement 80 * Implantations de 8 épis crénelés pour réactiver la dynamique 32 * 2 reprofilages de berge avec rehaussement du lit sur 200 m 80

Option 2 : maintien des principales contraintes en piani rehaussement du niveau

* 4 reprofilages de berge avec rehaussement du lit sur 500 m 160 * 2 reprofilage de berge avec rehaussement du lit et caches sur 100 m 80 * Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 16 * Réhabilitation des vannages de deux seuils + biefs de dérivation 160

Option 3 : maintien des contraintes sur le tracé en planlmaintien du niveau

* Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 20 * Réhabilitation des vannages de deux seuils + biefs de dérivation 160 * Implantation de 8 amas de blocs 12 * Ancrage de 8 banquettes de 10 mètres avec caches 48

Tronçon 22

Option 1 : peu réaliste

* Acquisition des parcelles de terrain riveraines ou mesures agro-environnementales ? * Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 16 * Arasement d'un barrage remplacé par des rampes d'enrochement 80 * Implantations de 8 épis crénelés pour réactiver la dynamique 24 * 2 reprofilages de berge avec rehaussement du lit sur 200 m 80

Option 2 : maintien des principales contraintes en piani rehaussement du niveau

* 4 reprofilages de berge avec rehaussement du lit sur 800 m 240 * 2 reprofilage de berge avec rehaussement du lit et caches sur 100 m 80 5/13

* Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 16 * Réhabilitation des vannages d'un seuil + bief de dérivation 100

Option 3 : maintien des contraintes sur le tracé en plan/maintien du niveau

* Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 20 * Réhabilitation des vannages de deux seuils + biefs de dérivation 160 * Implantation de 8 amas de blocs 12 * Ancrage de 12 banquettes de 5 mètre avec caches 36

Tronçon 23

Option 1 : espace de liberté maximal, mobilité en plan et relèvement des niveaux

* Acquisition des parcelles de terrain riveraines ou mesures agro-environnementales ? * Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 16 * Arasement de deux seuils remplacé par des rampes d'enrochement 40 * Implantations de 8 épis crénelés pour réactiver la dynamique 24 • 2 reprofilages de berge avec rehaussement du lit sur 200 m 60

Option 2 : maintien des principales contraintes en plan/ rehaussement du niveau * 4 reprofilages de berge avec rehaussement du lit sur 1000 m 240 • 2 reprofilage de berge avec rehaussement du lit et caches sur 100 m 60 * Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 16 • Réhabilitation des vannages d'un seuil + bief de dérivation 120

Option 3 : maintien des contraintes sur le tracé en plan/maintien du niveau

* Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 20 * Réhabilitation des vannages des seuils + bief de dérivation 120 * Implantation de 12 amas de blocs 12 • Ancrage de 12 banquettes de 5 mètre avec caches 36

Tronçon 24

Option 1 : espace de liberté maximal, mobilité en plan et relèvement des niveaux

* Acquisition des parcelles de terrain riveraines ou mesures agro-environnementales ? * Restauration d'une dizaine de barres tufeuses 16 * Arasement d'un seuil remplacé par des rampes d'enrochement 20